• Gaston Flosse (90 ans) condamné à six mois de prison ferme
    13 octobre 2021 Par Julien Sartre / Médiapart

    « L’ancien homme fort de Polynésie française pourra effectuer sa peine à son domicile, sous surveillance électronique. Il a été reconnu coupable de dissimulation de patrimoine et déclaration mensongère à la HATVP. (...) »

    Je peux faire sa peine à sa place ? :-D :-D :-D

    #politique #justice #foutage_de_gueule #France #outremer #république_bananière #vangauguin

  • Emmanuel Macron, le roi de l’intérim Didier Rykner vendredi 2 avril 2021
    https://www.latribunedelart.com/emmanuel-macron-le-roi-de-l-interim

    L’idée de mettre en place une procédure transparente et collégiale pour la nomination des présidents des établissements publics est un vieux serpent de mer qui plonge plus souvent qu’il ne refait surface. Jamais peut-être ces nominations n’avaient été plus opaques, et plus différentes selon les circonstances, que ce n’est le cas en ce début d’année. Non seulement la transparence n’est pas au rendez-vous, mais la volonté même de nommer, pourtant une des principales prérogatives du président de la République, semble disparaître, comme si les intérêts politiques contraires paralysaient les décisions d’un chef d’État velléitaire. On comprend mal la situations actuelle, qui n’est d’ailleurs pas nouvelle depuis l’élection d’Emmanuel Macron.

    Des nominations non préparées
    Lorsqu’un président d’établissement public est nommé, la date de son renouvellement, ou de son départ de son poste est pourtant inscrite dans la loi du 1er septembre 2010 et dans les statuts de l’établissement. Pour la plupart de ces établissements, le premier mandat est de cinq ans, renouvelable deux fois par mandat de trois ans [1]. Nulle surprise donc, pour personne. Dans n’importe quel pays démocratique bien organisé, la nomination du successeur serait préparée en amont, afin que la nomination soit faite au minimum quelques jours avant la fin du mandat. En France non, et cela va même de mal en pis.

    Emmanuel Macron ne prévoit rien, ne prépare rien, et doit donc faire face à des vacances de postes qui se multiplient, tout en se donnant des contraintes absurdes et en voulant imposer ses poulains. Tout cela est complètement paradoxal. On se rappelle de la direction de la Villa Médicis (ill. 2), qui était restée avec un directeur par intérim pendant dix-huit mois. Le plus haut niveau de l’État semble s’être transformé en agence Manpower, une agence qui n’aurait d’ailleurs même pas besoin de trouver des intérimaires puisque la plupart du temps ces intérims sont tenus par les sortants qui espèrent parfois pouvoir rempiler ou prolonger, ou par les administrateurs en place. Comment peut-on gérer ainsi de grands établissements culturels ?

    Des nominations difficiles à suivre


    3. Catherine Pégard, Présidente par intérim de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles
    Nous parlions d’opacité : qui sait que Catherine Pégard n’est à l’heure où nous écrivons plus qu’une intérimaire ? Elle devait partir, selon les règles de la fonction publique (qui s’appliquent également à elle bien qu’elle soit contractuelle), le 5 mars en raison de son âge. Comme nous l’avons déjà écrit, son successeur quasi désigné, et ami d’Emmanuel Macron, est Jean d’Haussonville qui paraît-il n’est pas candidat (voir notre article). D’après nos informations, il aurait pourtant déposé un projet ! On ne sait exactement pourquoi il était à la fois impossible de nommer un successeur avant le 5 mars, ni pourquoi aucune ouverture de poste n’a eu lieu, ni pourquoi encore cette nomination déjà quasi annoncée de Jean d’Haussonville, qui semble hélas très probable, n’est pas encore faite (ce qui en soi est tout de même une bonne nouvelle). Pendant ce temps Catherine Pégard brasse peut-être autant d’énergie que ce dernier pour obtenir une prolongation et mettre fin à son intérim, ceci étant possible pour deux ans comme nous le montrons plus loin. On est en plein psychodrame, l’intérêt de Versailles passant complètement au second plan et la nomination d’un président qui serait légitime à ce poste paraissant totalement utopique. Car ni Jean d’Haussonville, diplomate, ni Catherine Pégard, journaliste politique et plume de Nicolas Sarkozy n’ont la moindre compétence à faire valoir pour un tel poste.

    Au Centre Pompidou, les choses sont à la fois proches et différentes. Proches car Serge Lasvignes, qui n’a pas davantage que les deux personnes cités plus haut la moindre compétence avérée pour s’occuper d’une institution culturelle, exerce son propre intérim depuis le 3 octobre ! Différentes car les jeux ne semblent pas encore faits, et qu’ici, une vacance de poste a été ouverte et un appel à candidature publié dans Télérama et d’autres journaux… Il faut dire que les candidats ne se bousculent pas forcément : qui a envie de prendre la présidence d’un établissement qui va fermer pendant de longues années, pour un projet dont les connaisseurs savent qu’il est d’ores et déjà sous-financé, et pour rouvrir un musée qui ne disposera pas d’un mètre carré supplémentaire de surface d’exposition ?

    Quelle peut être la légitimité d’un président intérimaire ? Dans la pratique, il devrait gérer les affaires courantes. Tel que la loi l’a prévu, il n’en est rien. Celui-ci, qui n’est théoriquement plus là que pour quelques semaines ou quelques mois (à moins qu’il ne soit renouvelé), peut engager l’établissement à beaucoup plus long terme. Nous avons cité deux exemples, mais ceux-ci se multiplient. Avant de partir pour la direction générale des Patrimoines et de l’Architecture, Jean-François Hébert a exercé plusieurs mois d’intérim à Fontainebleau ! Cela ne concerne d’ailleurs pas seulement le ministère de la Culture : Bruno Maquart, président d’Universcience qui réunit le Palais de la Découverte et La Villette est resté intérimaire de lui-même entre juin et décembre 2020, avant d’être renommé à ce poste (ce qui d’ailleurs semble devoir entraîner de facto l’allongement des onze ans maximum s’il devait à nouveau être nommé une troisième fois). Il y a un an la direction générale de la fonction publique a été vacante pendant plusieurs mois. Au ministère des Affaires Étrangères, l’Institut Français est depuis 2020 présidé par intérim par Erol Ok, son directeur général délégué ! Tout cela témoigne d’un amateurisme et d’une impréparation coupable, dont le responsable doit être recherché au plus haut niveau de l’État.

    Il s’agit d’ailleurs d’un phénomène relativement nouveau car si les nominations politiques ou de personnes pas à leur place (voir par exemple cet article du Monde en 2007) sont fréquentes depuis quelques années (il est bien loin le temps où les directeurs du Louvre s’appelaient Michel Laclotte ou Pierre Rosenberg, des personnalités incontestables), la multiplication des intérims longs ne l’était pas. Ce phénomène nouveau et dommageable a été rendu possible par l’article 10 de la « loi n° 2005-842 du 26 juillet 2005 pour la confiance et la modernisation de l’économie » (cela ne s’invente pas) qui est venu ajouter la possibilité d’un intérim pour les présidents d’établissements public. Cet intérim peut dépasser la limite d’âge, n’est pas borné dans le temps, et ne cantonne pas les actions possibles de l’intérimaire à l’expédition des affaires courantes. Cela laisse donc la porte ouverte à toutes les dérives alors que ce type d’intérim devrait seulement avoir pour objectif d’attendre l’arrivée d’un successeur désigné.

    Une situation chaotique
    Quant au prolongement (jusqu’à deux ans) au-delà de la limite du mandat, il est rendu possible par la loi n° 2011-606 du 31 mai 2011 relative au maintien en fonctions au-delà de la limite d’âge de fonctionnaires nommés dans des emplois à la décision du Gouvernement. Ce prolongement est fait « à titre exceptionnel » et doit être fait « dans l’intérêt du service » ce qui ne veut évidemment rien dire. Si l’on rajoute à la possibilité d’un intérim étendu et à la prolongation de deux ans d’autres possibilités comme le décret qui a permis au président de la Philharmonie de Paris de rester en poste jusqu’à près de 70 ans, et dont le renouvellement du mandat est même envisagé, on comprendra que tout cela relève davantage d’une république bananière que d’une démocratie. Aux nominations faites entre deux portes par copinage, et au nouveau casse-tête de la parité qui implique que pour certains postes on ne recherche plus la personne idoine, mais la femme idoine, ce qui revient à faire une discrimination sur le sexe pour un emploi (une pratique théoriquement illégale dans notre pays), s’ajoutent donc de nouveaux avatars qui n’ont certes pas été inventés par Emmanuel Macron, mais dont il est un de ceux qui en fait l’usage le plus étendu, notamment dans le domaine de l’intérim.

    Tout ceci a des conséquences nombreuses et désastreuses pour les musées : à la nomination de personnalités incompétentes mais bien en cour à la présidence des établissements publics (un classique désormais) se rajoute donc l’incertitude sur leur gouvernance par la multiplication des intérims et la prolongation indue de certaines personnes à ces postes, qui peut être bénéfique si la personne est compétente, mais qui prolonge les problèmes lorsqu’elle ne l’est pas. Sans compter que cela contribue à bloquer une génération qui pourrait aspirer à ces postes mais qui doit attendre que leurs prédécesseurs prennent une retraite bien méritée.

    Une procédure claire, anticipée, une décision collégiale sur des projets et qui retiendrait le meilleur parmi des candidates compétents : voilà comment devraient se faire les nominations. Au lieu de cela, on a comme toujours le fait du prince. Et d’un prince indécis, qui plus est.

    [1] Ce n’est pas partout pareil, néanmoins : ainsi, le président de la Philharmonie est nommé pour cinq ans, renouvelable une fois pour cinq ans.

    #intérim #intérimaire #précarité #cdd #prince #emmanuel_macron #cour #parité #discrimination #transparence #établissements_publics #république_bananière #Patrimoine #Musée #France #Rome #Villa_Médicis #Versailles

  • – Le médecin : "L’hôpital public est en train de flamber à la même vitesse que Notre-Dame a failli flamber, ça s’est joué à rien et, là, en ce moment, ça se joue à rien...
    – Macron : « Je compte sur vous... »
    – Le médecin : « vous pouvez compter sur moi, l’inverse reste à prouver... »

    «  On est à bout, reprenez la main car vous n’êtes pas là !
    Refinancez en urgence l’ #hopitalpublic, donnez nous les moyens de soigner !
     »

    Bravo à ce médecin de l’ hôpital de la #PitiéSalpetrière qui dit ses 4 vérités à Emmanuel Macron.
    https://www.youtube.com/watch?v=EfKmYcDQF7k


    De moins en moins flamboyant, Jupiter, dans ses confrontations avec la résistance…

    Qui lui a happé intelligemment la main, l’empêchant du coup de filer. Et a eu le temps de lui dire ce que tout le monde (même non toubib, juste patient) sait.
    #coronavirus
    https://www.franceinter.fr/politique/le-medecin-qui-a-interpelle-macron-il-fallait-qu-il-recoive-le-message-d

    Jeudi matin le médecin François Salachas a interpellé, avec des mots forts, le président de la République sur la crise de l’hôpital public. Il s’en explique : « Si on veut sauver l’hôpital public, ce qui est notre bien commun national, auquel les Français sont attachés, il y a un caractère d’urgence ».

  • Affaire Macron-Benalla : les enregistrements qui changent tout - Page 1 | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/310119/affaire-macron-benalla-les-enregistrements-qui-changent-tout?onglet=full

    Ils sont cool les barbouzes de la République :)

    — Alexandre Benalla, badin : « Truc de dingue, le “patron” [c’est ainsi qu’il surnomme Emmanuel Macron – ndlr], hier soir il m’envoie un message, il me dit : “Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi. Je suis avec Isma [Ismaël Emelien, conseiller spécial du président – ndlr], etc., on attend Le Monde, machin, etc.” »

    — Vincent Crase : « Donc le “patron” nous soutient ? »

    -- Benalla : « Ah bah, il fait plus que nous soutenir […]. Il est comme un fou […]. Et il a dit comme ça, il a dit, il m’a dit : “Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux.” C’est énorme quand même. »

    • Il faut dire qu’ils autohébergent les enregistrements et que forcément, tout le monde veut les entendre et que ça plombe nettement plus les serveurs que juste du texte.
      Je les ai entendu, il y a un peu plus d’une heure.
      N’importe quel gouvernement sauterait.

      Mais eux, ils en ont tellement rien à foutre de la démocratie, des institutions, de la justice et de l’ensemble du pays : un peu comme si tous les mafieux de l’histoire du cinéma avaient pris les commandes en même temps !

    • Je trouve ça quand même hallucinant la différence avec la plupart des pays anglophones où quand il y a une affaire même bien moindre que ça, les politiques sont complètement mis à l’index et ne peuvent plus être légitimes au niveau politique. Ils ont toujours une vie largement correctes, mais ils sont obligés de se barrer dans le privé, ils ne peuvent plus être élus, ils sont placardisés de ce côté là. En France, tout continue (Pasqua, Chirac, tellement…). C’est quand même la grosse honte au niveau du peuple, des médias, etc, d’accepter tout ça.

    • #Alain_carrignon #Monsieur_le_maire_de_Levalois_Perret alias #patrick_Balkany et enfin, qui se souvient du film où apparaissent #Gilles_Catoire et le très grotesque (ou obscène, je n sais pas quel st le qualificatif qui sadapte le mieux) #Didier_Schuller - La conquête de Clichy (Schuller était un copain de Balkany). Y a #Charles_Millon, #Gérard_collomb, #Jacques_médecin : Vous pouvez allonger la liste si vous pensez à quelqu’un en particulier.

      A voir ou a revoir :

      https://www.lesinrocks.com/1997/10/22/cinema/actualite-cinema/la-conquete-de-clichy-jours-imbeciles-a-clichy-11231924

      La Conquête de Clichy, formidable document de Christophe Otzenberger sur les politiciens de terrain, et notamment le fameux Didier Schuller, est enfin diffusé sur France 2 après deux années de censure télévisuelle. Depuis son tournage, la configuration de la ville a totalement changé : le maire PS en examen, le notable RPR en cavale, une opposition en charpie, le FN qui fait des cartons et une majorité très plurielle. Retour sur place.

    • La Conquête de Clichy - Un extrait assez significatif - en 1 minute 17 secondes, tout est dit (les escrocs sont pris la main dans le pot de confiture, condamnés, et reviennent à la vie politique, redeviennent maire (Carrignon à Grenoble) ou députés. Et les électeurs le savent et ça ne leur posent aucun problème.

      Didier Schuller de retour en campagne à Clichy :

      « Y a eu un lien qui a été brisé il y a 20 ans dans des affaires politico-financière » dit-il, sans honte apparente.

      « Condamné à trois ans de prison pour financement illégal de ses activités, politiques, Schuller a été condamné à trois ans de prison dont un ferme en 2007, une affaire qui aurait ou mettre un point final à sa carrière, mais à 65 ans, il a décidé de faire son grand retour ! [Note de Reka : il a fuit en Rep. Dominicaine et/ou Israël] » explique la journaliste

      « Vous savez, nul n’est parfait, faut donner une deuxième chance » dit une dame dans la rue

      https://www.dailymotion.com/video/xytq40

    • je me souviens avoir vu ce film et en être sortie sur ma faim. Est-ce parce que Christophe Otzenberger se réclamait de Depardon ? avec l’idée de seulement montrer. Certes on « voit » un spectacle consternant des politiques hypocrites en campagne. Mais il m’avait manqué de ne pas y trouver les véritables ficelles de cette mafia vantarde des hauts de seine, poulains de Pasqua et copains du futur Sarko1er piochant tous dans le même sac. La dangerosité réelle de ces personnages n’était pas abordée.

    • Hier soir sur LCP, dans l’émission « Droit de suite » Alstom : une affaire d’état ? je ne trouve pas le lien mais ce sera rediffusé, on commence à savoir qui a tiré les marrons du feu dans cette affaire.
      https://www.youtube.com/watch?time_continue=465&v=88cZestFj9c


      https://stratpol.com/alstom

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/04/05/rachat-d-alstom-par-ge-patrick-kron-ne-convainc-pas-les-deputes_5281052_3234
      https://www.fayard.fr/documents-temoignages/alstom-scandale-detat-9782213686882
      http://multinationales.org/Alstom
      http://podcast.grafhit.net/cultureProhibee/CP_S10E05.mp3

      Cette semaine, un cadre dirigeant d’Alstom, qui a été détenu pendant deux ans aux Etats Unis pendant les négociations de rachat de la société française #Alstom Energie par l’Américain #General_Electric, témoigne dans un livre, « Le piège Américain » , de la façon dont l’entreprise américaine a racketté l’entreprise française. Dans la foulée, l’ex président de la commission parlementaire de l’Assemblée Nationale sur « les décisions de l’État en matière de politique industrielle », concernant notamment Alstom, signale à la justice qu’à l’occasion de ce rachat, un possible « pacte de corruption » a pu impliquer le ministre de l’économie de l’époque, devenu depuis président de la république. Deux très importants articles dans le journal Le Monde. Puis, plus rien dans les médias. Silence. Serait-ce que Macron est bien protégé ? C’est plus grave que cela. L’affaire Alstom est un révélateur de l’état dans lequel se trouve la démocratie française. Je m’explique.
      Premier acte. Au début des années 2010, l’entreprise est accusée par la justice américaine de pratiques douteuses en Indonésie. En 2013 un de ses dirigeants, Frédéric Pierucci, est arrêté aux Etats Unis, mis en prison. L’objectif de la justice américaine est clair dès ce moment : par la menace, les pressions, obtenir la vente d’Alstom à GE. Le gouvernement, l’Assemblée Nationale en sont-ils officiellement informés ? Leur avis a-t-il été sollicité ? Alors qu’Alstom Énergie est une pièce maitresse de notre industrie nucléaire et, entre autres, de la maitrise de notre marine militaire (sous marins et porte avions), alors que l’Etat a sauvé l’entreprise quelques années plus tôt, et continue à la soutenir ? Absolument pas. L’information circule dans certains réseaux opaques, qui prennent des décisions secrètes dont ils ne rendront jamais de comptes. Dans une affaire qui met en jeu l’avenir énergétique du pays, et son indépendance militaire, les instances politiques et gouvernementales régulières ont été totalement hors jeu.
      Deuxième acte. Le chantage de la justice américaine a été efficace parce qu’il a pu s’appuyer sur des relais dans l’entreprise et dans la haute administration. Il existe des institutions, agences, commissions dites indépendantes chargées d’assurer le contrôle d’un bon fonctionnement de la vie économique, le respect de la déontologie et de lutter contre la corruption. Ont elles rempli leur rôle ?
      Dans le cours de l’opération, le PDG d’Alstom diffuse à la presse une information sur les très grandes difficultés de trésorerie de l’entreprise qui est, dit il, à cours de cash. Sans surprise, l’action s’effondre en bourse, ce qui facilite les manœuvres de GE. L’information est fausse, le PDG le sait, le bilan officiel de l’entreprise le montrera. Ce type de manœuvre tombe donc sous le coup de la loi. Il existe une Autorité des Marchés Financiers chargée en principe de faire respecter la loi. Est elle intervenue pour bloquer la manœuvre ou sanctionner le PDG d’Alstom ? Je n’ai pas trouvé trace d’une telle intervention.
      Autre manquement. Il existe une Agence des Participations de l’Etat, qui gère les avoirs de l’Etat dans les entreprises. Son patron est un très haut fonctionnaire (avec un très haut salaire), qui dans le cas d’Alstom a été informé très tôt (2012, la vente sera effective en 2015) des appétits de GE, et a largement donné son avis en coulisse, dans les réseaux obscurs dont on parlait plus haut. Dès l’affaire conclue, il démissionne de son poste en cours de mandat, et va prendre un poste de direction dans Bank of America, une des banques impliquées dans le rachat d’Alstom. Ce comportement n’est pas conforme aux règles de déontologie de la Fonction Publique qui imposent des délais de plusieurs années pour se faire embaucher dans des entreprises avec lesquelles on a traité comme fonctionnaire, pour éviter les risques de corruption. Et une Commission de déontologie de la Fonction Publique est chargée de faire respecter ces règles. Va-t-elle intervenir pour interdire au directeur de l’APE de prendre son nouveau poste ? Elle lui signale le problème, il suggère alors de faire endosser son embauche non directement par Bank of America, mais par une filiale de la banque, Merrill Lynch, pour que ce soit moins voyant. Et la commission s’estime satisfaite.
      Parlement et gouvernement hors jeu, institutions de contrôle défaillantes, de quoi Alstom est il le nom ?
      Consanguinité, soucis de carrières faites d’incessants allers-retours public-privé, porosité aux pressions des entreprises et des lobbys, nous sommes sur la voie de la république bananière, mais en costume cravate, question de standing.

      https://www.dominiquemanotti.com/2019/01/20/de-quoi-alstom-est-il-le-nom
      https://seenthis.net/messages/732835
      #panier_de_crabes #république_bananière

  • Le salaire du président de la Commission des comptes de campagne a été augmenté de 57%
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/comptes-de-campagne-d-emmanuel-macron/le-salaire-du-president-de-la-commission-des-comptes-de-campagne-a-ete-

    Hasard du calendrier, cette augmentation prend effet alors que sont passés au crible les comptes de campagne du candidat Macron et qu’une enquête a été ouverte sur ceux de Jean-Luc Mélenchon. Un décret du 30 mai publié au Journal officiel revalorise de plus de 57% les émoluments du président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), François Logerot, rapporte Le Parisien. Ils passent de 4 574 euros par mois à 7 182 euros nets mensuels, à quoi s’ajoutera désormais une indemnité annuelle de 9 500 euros bruts. Bonus : cette augmentation a un effet rétroactif au 1er janvier 2017.

    Cette augmentation était prévue depuis janvier 2017 mais elle intervient dans un contexte bien particulier. Une enquête sur le financement de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon a été ouverte et a provoqué le départ de l’un des rapporteurs de la Commission.

    Ben quoi, pour augmenter les moyens de la CNCCFP – incapable de travailler en temps réel et émettant un avis plus d’un an après l’élection – il faut bien commencer quelque part, non ?

  • Banane : une industrie pourrie à la racine
    https://www.franceculture.fr/histoire/banane-une-industrie-pourrie-a-la-racine
    De 1972 à 1993, un #pesticide puissant, le chlordécone, est utilisé massivement sur les bananeraies antillaises. La population et les sols sont empoisonnés pour des générations. Face à ce scandale, l’histoire nous apprend que l’industrie bananière est dès son origine viciée par les tares propres à une #mondialisation_économique sans scrupule, portée par la première entreprise mondialisée : la « United fruit company ».
    #entreprises_bananières #banane

  • La multinationale Chiquita bientôt poursuivie pour complicité de crimes contre l’humanité ?
    https://www.bastamag.net/La-multinationale-Chiquita-bientot-poursuivie-pour-complicite-de-crimes-co

    Ce serait la première fois qu’une multinationale est poursuivie par la Cour pénale internationale. En 2007, la multinationale de bananes Chiquita (l’ancienne United Fruit Company) signe un accord avec la #Justice états-unienne pour avoir financé entre 1997 et 2004 des groupes paramilitaires colombiens d’extrême-droite. Les Autodefensas Unidas de Colombia (AUC) ont, pendant des années, tué, violé, et fait disparaître des civils. L’entreprise avait plaidé coupable et accepté de payer une amende 25 (...)

    En bref

    / #Amériques, #Guerres_et_résolution_des_conflits, #Multinationales, Justice

  • Le prix de la liberté
    Thomas Hollande étant momentanément indisponible, c’est finalement #Emmanuel_Macron qui a été nommé président de la République, à notre grand soulagement car pour un peu nous replongions dans les « heures les plus sombres de notre histoire ». Artistes et créatifs en tous genres, de souche mais résolument ancrés à gauche, nous aurions pu finir parqués entre des miradors, au beau milieu d’une foule de Maghrébins, de Roms et autres rebuts de la société, à cause de l’audace invétérée de nos opinions. C’est dire si nous avons eu chaud !

    https://normalosphere.wordpress.com/2017/05/15/le-prix-de-la-liberte/#ancre1
    #hochet_électoral #république_bananière
    Les unes des journaux - toute #la_presse d’aujourd’hui.
    http://fr.kiosko.net

  • Toulouse va-t-elle vendre son aéroport à des Chinois installés aux Iles Vierges ? - L’Express
    http://www.lexpress.fr/region/midi-pyrenees/toulouse-va-t-elle-vendre-son-aeroport-a-des-chinois-installes-aux-iles-vie

    En pôle-position pour racheter 49,9% de l’aéroport Toulouse-Blagnac, un attelage sino-canadien suscite de nombreuses questions. Comme celle de l’origine d’une partie de ses fonds.

    À rapprocher de http://seenthis.net/messages/319210

    #Macron, t’es trop con ... #république_bananière_globalement_capitaliste

  • L’État tranche dans les dotations aux universités
    Notre gouvernement a ses priorités : faire cadeau de 300 millions d’euros d’impôts aux instances du foot et supprimer 400 millions de dotations à l’éducation supérieure.
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/06/l-etat-tranche-dans-les-dotations-aux-universites_1138001

    Les présidents d’université sont encore sous le choc. Fin octobre, ils ont reçu le dernier versement des dotations de l’Etat. Or, sans que personne ne les en avertisse, celles-ci ont été amputées de 20 % ! Une économie décidée par Bercy de près de 400 millions d’euros. A l’heure de faire les paies de décembre, les agents comptables s’arrachent les cheveux. Les universités ne roulent déjà pas sur l’or. Certaines n’ont même plus aucune marge et risquent de ne pas pouvoir payer leurs personnels en décembre.

  • Relevé ce petit joyau de crétinisme abyssal dans le Courrier International

    FRANCE • Pourquoi je ne laisserai pas mes enfants apprendre le français | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/04/05/pourquoi-je-ne-laisserai-pas-mes-enfants-apprendre-le-francai

    Le français n’est pas un atout dans le monde des affaires

    Je veux juste que mes enfants réussissent, et l’apprentissage du français n’est pas un atout dans le monde des affaires. Il y a aussi une question morale, mais les affaires passent d’abord : aujourd’hui, aucun Britannique ne s’installe en France pour créer une entreprise. Ils peuvent s’y rendre pour le mode de vie, le vin ou pour passer les dernières années de leur vie. Mais personne n’y va dans l’espoir de réussir. Mon neveu, qui a récemment quitté son école en Bretagne, avait la modeste ambition de devenir vendeur, mais il a appris qu’il devait avoir une formation de trois ans en commerce.

    Et tout le reste à l’avenant. Sur le cul, je suis ...

    #francophobie #WASP #impérialisme_anglo_saxon

    • Si ça ne ressemble pas à la mise sous tutelle de la Grèce, alors à quoi a-t-on affaire ? Une communication aux idées courtes bâties sur des clichés (Grecs feignants, magouilleurs, tricheurs = Français archaïques, chicaneurs administratifs, englués dans leurs terroirs et anti-mondialistes) : après les PIGS on doit être les prochains dans le collimateurs des Troïkans. Vous avez remarqué que ce pamphlet au vitriol tombe à pic : c’est quand déjà, les élections des Eurocrates ?

    • C’est amusant, certains anglais parlent de la France comme les américains parlaient de l’URSS en déclin, avec le même mépris et dégoût, la même diabolisation, comme si la France et l’Angleterre avaient eux aussi eu leur « guerre froide » ..

      Je peux comprendre que certains aspects de la francophonie suscitent le rejet : les français ont une tendance au snobisme condescendant, fiers de leur langue pédante impossible à apprendre, et semblent imbus de leur passé colonial au prestige révolu (pays des droits de l’homme, tu parles..).

      Mais on ne peut pas les accuser de tous les maux.
      Les français ont eu un gros handicap quand la guerre ne fut plus culturelle, mais économique. Ce handicap c’est leur langage, cette usine à gaz qui semble accaparer toutes les cases mémoires des petits francophones, au point de les condamner au monolinguisme, et les exclue de toute négociation internationale, et du brassage Internet...

      Enfin dans cette diabolisation, difficile de ne pas voir l’arrogance idéologique du capitalisme anglo-saxon qui ne supporte pas l’idée même d’un idéal égalitaire et solidaire...

      Et l’on n’est guère encouragé à travailler à son compte : même s’il n’est pas suffisamment fortuné pour être imposé à 75 %, un entrepreneur qui vend son affaire au bout de dix ans doit verser à l’Etat 60 % d’impôt sur la plus-value, quels que soient ses bénéfices.

    • On peut continuer la lecture jusqu’à la fin. C’est moins drôle.

      Cependant, pour faire quelque chose d’inutile mais vital, j’insisterai pour que mes enfants n’apprennent pas le français. Je le ferai par solidarité avec le Rwanda, où le gouvernement a lancé une campagne de grande ampleur pour faire de l’anglais la langue officielle et celle des affaires. Le pays a même rejoint le Commonwealth en 2009.

      Je suis triste, bien sûr, que mes enfants ne puissent pas participer à la sortie scolaire à Saint-Malo, ni regarder des films avec Yves Montand sans les sous-titres. Mais, dans le grand marché linguistique, le français apparaît comme un investissement peu intéressant. L’allemand gagne du terrain. Le mandarin va devenir indispensable. L’espagnol comporte peu de verbes irréguliers et il est parlé dans une multitude de pays fascinants ayant des perspectives économiques positives.

      Malgré tout, je conserve une certaine affection pour le peuple français, son cynisme et son humour satirique. C’est un article paru en 2009 dans [l’hebdomadaire satirique] Charlie Hebdo qui a été à l’origine de la plainte déposée contre Paul Barril auprès du tribunal de grande instance de Paris. Dans l’attente des résultats de l’enquête, l’accusé continue d’exercer ses fonctions de conseiller du gouvernement qatari, dernier membre en date, comme on l’a vu, d’une organisation qui promeut la langue française et – selon M. Hollande – « la démocratie, les droits de l’homme, le pluralisme, le respect de la liberté d’expression, l’affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants ». Oubliez tout ce que j’ai dit sur les Français et l’ironie.

    • Personne n’est parfaitement pur, en effet, et c’est vrai, le raisonnement est boiteux, en effet. Et en définitive, ce texte pourrait ne mériter que le mépris, comme celui qui sied à Ouest France, le Figaro ou Libération. N’empêche qu’il touche dans le mille et que la réaction d’orgueil (de chauvinisme ?) est bien présente. Ce qu’il se passe en Afrique depuis des décennies devrait faire l’objet de communications plus documentées, pour qu’on sorte de l’image de l’africain qui n’est pas capable de se projeter dans l’histoire... Mais, oui, le français en tant que langue ne mérite pas un tel procès.

    • D’accord avec @biggrizzly, ce qu’il pointe de nos rapports avec l’Afrique est tout à fait juste, et même en dessous de la vérité, notamment sur le pillage des ressources ou la fermeture de nos frontières aux migrants... sauf des diplômés comme les médecins, par exemple, qui eux sont les bienvenus (et tant pis pour les populations africaines qui en ont besoin). Et il serait en effet plus que souhaitable qu’il y ait un débat en France sur ces questions, ce n’est vraiment pas clair.
      A part ça, il n’est pas contre l’apprentissage de langues étrangères, ce qui le turlupine c’est que ses enfants fassent du business, comme si c’était la seule voie envisageable dans la vie :

      L’allemand gagne du terrain. Le mandarin va devenir indispensable. L’espagnol comporte peu de verbes irréguliers et il est parlé dans une multitude de pays fascinants ayant des perspectives économiques positives.

    • Sans grand intérêt, il faut voir pour qui. Comme je le disais au début, ce genre de littérature tombe à point nommé pour culpabiliser les Français de la classe moyenne que l’on présente comme des gens frileux, sans ambition et perclus d’archaïsmes. Quant à l’évocation de la francophonie colonialiste, c’est de l’enfumage total mais ça peut faire mouche. Français, encore un effort pour devenir anglo-saxon. La domination impériale de la langue anglaise (plutôt du « globish », ce sabir business friendly) n’est plus à démontrer.
      J’aime beaucoup l’anglais mais sous sa forme littéraire. Pour communiquer à l’international, j’ai choisi l’Esperanto.

    • Les insultes provocatrices font tout le temps perdre du temps, on sait qu’ils vont être repris en boucle par tous les éditocrates à la #Baverez qui vont nous en remettre une couche de l’Express à BFM qui aiment contribuer au #french_bashing, parce qu’on sait bien que sous les insultes xénophobes se cachent le même défouloir idéologique..

      Autant être prévenu et se préparer à la riposte dans nos prochains repas de famille respectifs (surtout que c’est la saison des baptêmes, des communions et des mariages qui démarre, là :-)

    • Ma difficulté, en famille plus ou moins alcoolisée, est de passer au delà de la déblatération. Même avec ma moitié, j’ai un mal fou à évoquer certains sujets, du fait de la vision que je crois être étendue sur le sujet, et de la nécessité à mon sens de prendre le sujet à ce niveau là, plutôt que par le bout qu’on nous tend dans tel ou tel article de journal.

      Exemple :
      L’info sur la sécu, et les centaines d’euros qu’on veut nous ponctionner.
      Niveau « repas de famille » : « Ah ben faut bien résorber l’trou ».
      Moi : « Ah mais l’trou, il a une origine, et c’est pas forcément les dépenses qui augmentent ».
      Famille : « j’ai un voisin, il arrête pas de truander, j’te dis pas, c’est normal qu’y ait un trou »
      Moi : « Ah mais souvenez vous en 2010, Sarko qui annonce la suppression de telle recette pour la Sécu. Y-a pas eu de compensation depuis et pire, y-a eu de nouvelles ponctions dans les recettes par Hollande ».
      Famille2 répondant à Famille1 : « t’as raison, moi aussi j’ai un voisin qui truande, c’est vraiment infernal, faut responsabiliser les gens ».
      Moi : « ... »

      Comment on sort du niveau « tripes » pour en arriver au niveau « cerveau » ? A part en lisant, lisant, lisant ?

      Je m’en sors parfois si on en a le temps. Une fois comme cela, j’ai réussi à obtenir un peu d’écoute sur une discussion qui commençait sur « Ah mais les grecs, y payaient pas leurs impôts, c’est normal ce qu’il leur arrive ». Grinçage de dents. J’ai commencé par la façon dont tous les droits ont été rognés, et j’ai terminé sur les contrats d’armements qui étaient tous confirmés. Mais que d’efforts pour passer la barrière du bon sens à la « Langlet/Baverez/Editocrate ».