• Cet éclairage autour du documentaire Derrière nos écrans de fumée jette un regard #critique sur la manière dont les #reseauxsociaux affectent notre vie quotidienne. Il exprime le ras-le-bol de voir de plus en plus d’ #adolescents obsédés par leur #smartphone et la #technologie, à tel point qu’ils ne prêtent plus attention à leur #environnement. Ils sont constamment connectés, discutant en ligne de leurs « likes » ou de dilemmes vestimentaires plutôt que de s’engager dans le monde réel.
    http://exportation.medianewsonline.com/ecrans-de-fumee.html

  • Un regard critique sur les #reseauxsociaux est essentiel pour prendre du recul par rapport à notre utilisation quotidienne de la #technologie. Il est devenu courant de voir des adolescents marcher ou prendre le bus en étant constamment absorbés par leur #smartphone, sans même lever les yeux pour observer le monde qui les entoure. La #communication se fait souvent à travers des écouteurs, discutant de mentions « likes » sur leurs publications ou de choix vestimentaires.
    #reseauxsociaux #technologie #smartphone #communication
    http://exportation.mypressonline.com/ecrans-de-fumee.html

    • #Droit_d’asile : le #juge qui penche à l’#extrême_droite

      Chargé de statuer sur les demandes d’asile, #Jean-Marie_Argoud affiche ses opinions islamophobes, antisémites et homophobes sur les réseaux.

      Sur Facebook, le juge « like » des pages au contenu antiréfugiés, anti-islam ou homophobe. Parfois, Jean-Marie Argoud prend lui-même la plume

      Mais dès le 10 octobre, sept nouvelles demandes de récusation ont été déposées pour les mêmes motifs par trois autres avocats, très remontés de voir Jean-Marie Argoud siéger malgré les soupçons pesant sur lui. Ce mercredi 18 octobre, au moins deux demandes supplémentaires ont été déposées pour les mêmes raisons lors d’une audience qu’il présidait. Pas moins de douze demandes de récusation visent désormais ce juge, déposées par une dizaine d’avocats. Du jamais vu à la CNDA.

      En parallèle, nous avons découvert d’autres prises de position de celui qui, magistrat depuis 2008, exerce également au tribunal administratif de Marseille où il est rapporteur public, en plus de la CNDA où il siège depuis 2021. Les Jours révèlent ainsi la face pas si cachée de ce juge du droit d’asile qui semble barboter dans un marigot d’extrême droite, au milieu de catholiques intégristes, de royalistes contre-révolutionnaires et de nostalgiques de l’Algérie française.

      Commençons par son compte Facebook : parmi les mentions « j’aime » accordées à une dizaine de pages par Jean-Marie Argoud, et toujours publiques à ce jour, les avocats de l’association Elena relèvent les très complotistes Avenir de la culture, Dextra Nicolas et Nouvelles de France. Selon les avocats qui s’appuient sur une jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et sur la charte de déontologie de la juridiction administrative, « “liker” une page constitue un geste de soutien actif et public à son contenu ». Et irait ainsi à l’encontre du devoir de réserve qui échoit à tout magistrat. A fortiori lorsque les pages en question relaient de façon frénétique des publications antiréfugiés, anti-islam ou homophobes.

      Jean-Marie Argoud ne se contente pas de « liker ». Parfois, il prend lui même la plume sur Facebook, comme ce 20 juin 2013, peu après l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel, lorsqu’il brocarde une « classe politique corrompue » et s’insurge contre le traitement réservé aux militants de la Manif pour tous, avant de demander l’intervention des Casques bleus pour « organiser la transition de la France vers la démocratie ». Un premier « ami » Facebook lui répond : « Ne demandons rien à personne et changeons nous-mêmes ce système républicain qui nous mène à la ruine. Vive le Roy ! »

      Un second « ami » commente à son tour. Il s’agit de Ghislain Dubois, un avocat belge qui, d’après Le Monde, a trempé dans l’affaire des détournements de fonds européens qui vise le Rassemblement national. Manifestement, les deux hommes se connaissent bien : « Mon cher Jean-Marie, ne devrais-tu pas faire attention vu tes fonctions ?, s’inquiète Ghislain Dubois. Sinon, ne devrais-tu pas te proposer à Marseille comme candidat du Front ou du Rassemblement bleu Marine, […] seul parti qui abrogera cette loi abominable ? » Réponse d’Argoud : « J’ai assez peu confiance dans le Front sur ce terrain. […] Marine a estimé que ce sujet n’était pas prioritaire. Alors qu’au contraire, en face, ils savent bien ce qui est pour eux une priorité. »

      Le goût pour l’Algérie française du juge Argoud lui vient de son père, qui a été l’un des chefs de l’OAS et a avoué sans remords avoir torturé des Algériens

      Dans leurs conclusions, les avocats préviennent : « Il n’est pas ici question du positionnement politique de monsieur le président Argoud au moment du vote de la loi sur le mariage pour tous, mais bien de l’utilisation d’une rhétorique homophobe […], son abstention à modérer des commentaires particulièrement virulents, la critique très virulente et polémique [du] fonctionnement des institutions. »

      Ces derniers pointent aussi ses publications anti-islam, comme en septembre 2014, lorsque que le juge partage la vidéo du reportage d’une chaîne russe affiliée au Kremlin qui traite d’un supposé « grand remplacement » en France et à l’intitulé explicite : « Est-ce que les rois de France qui sont enterrés dans la basilique Saint-Denis […] auraient pu savoir dans quel entourage ils allaient reposer ? » Ou en 2015 quand, sous un article traitant des francs-maçons, Jean-Marie Argoud écrit que « sans doute les intéressés préfèrent-ils rester à couvert du voile à l’expansion duquel ils contribuent ».

      Plus récemment, en octobre 2020, le magistrat partage la vidéo d’un rassemblement organisé par l’Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l’Algérie française (Adimad), repaire de nostalgiques de l’Algérie française et d’anciens de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). Un orateur y tient des propos présentant « un implicite antisémite évident » selon les avocats d’Elena, pour qui le fonctionnaire, en les relayant, endosserait des positions qui « viennent ici banaliser, voire minorer, la Shoah […] et pourraient faire encourir à son auteur et à ceux qui le diffusent une condamnation pénale ». Sur Facebook, Jean-Marie Argoud commente la vidéo d’une simple phrase : « Un bel hommage, particulièrement courageux en ces temps où la liberté d’expression n’est plus ou presque. »

      De par son histoire personnelle – dont Elena n’a pas fait état, privilégiant « un raisonnement juridique », nous dit l’une de ses membres –, Jean-Marie Argoud entretient une relation intime avec l’Adimad et plus encore avec l’OAS. Son père, le colonel Antoine Argoud, était un fervent partisan de l’Algérie française. Impliqué dans le putsch d’Alger en 1961, il deviendra l’un des chefs de l’OAS, organisation terroriste auteure de nombreux attentats. Condamné à la perpétuité en 1963, il est amnistié cinq ans plus tard. En 1974, dans La Décadence, l’imposture et la tragédie (Fayard), Antoine Argoud affirme sans trop de remords avoir torturé des Algériens pendant la guerre. Il ordonnait aussi des exécutions extrajudiciaires avant d’exposer publiquement les cadavres pour terroriser les populations.

      Pas de quoi effaroucher ses vieux copains : en 2011, un rassemblement est organisé dans les Vosges par l’Adimad afin de déposer une plaque commémorative sur la tombe d’Antoine Argoud, mort en 2004. Frappée d’une interdiction préfectorale, la manifestation se tient finalement grâce à un référé déposé par Jean-Marie Argoud, alors tout juste magistrat. L’année suivante, il fonde l’Association pour l’honneur du colonel Argoud, visant à réhabiliter sa mémoire et son honneur, et dont il file assurer la promotion sur les ondes de Radio Courtoisie, station d’extrême droite elle-même fondée par un ancien de l’OAS.

      Il a un mérite immense : celui de s’être battu, en première ligne en essayant en plus de penser. Les gens d’armes combattront et Dieu donnera la victoire. Il a combattu.
      En 2013, Jean-Marie Argoud écrit un hommage à l’antisémite notoire Jean Madiran

      Né en 1974, Jean-Marie Argoud a donc grandi dans ce milieu pro-Algérie française. En 1995, il intègre Saint-Cyr et sert pendant près de dix ans dans la Légion étrangère puis chez les parachutistes. De ses années en treillis, il semble avoir gardé quelques contacts, comme Christian Piquemal, général radié de l’armée en 2016 pour avoir participé à un rassemblement contre la politique migratoire de la France et qu’il compte parmi ses « amis » Facebook. Jean-Marie Argoud, lui, deviendra magistrat administratif en 2008. À partir de 2013, il siège au tribunal administratif de Marseille. En octobre 2021, le quadragénaire est nommé à sa demande à la CNDA en tant que président de chambre vacataire. Là-bas, il commence à faire parler de lui fin janvier 2023.

      Lors d’une audience à juge unique à la CNDA, Jean-Marie Argoud aurait ainsi laissé entendre qu’un demandeur d’asile devait prouver son homosexualité. « Le Conseil d’État est pourtant clair sur la question, fustige auprès des Jours son avocate. Ce qui importe est que la personne ait été persécutée parce que ses persécuteurs pensaient, à tort ou à raison, qu’elle était homosexuelle. » La même journée, d’après une autre avocate, il se serait montré « désinvolte, condescendant et agressif » envers une femme violée et mariée de force dans son pays d’origine. Plus tard, alors qu’un séisme vient de ravager une partie de la Turquie, il aurait refusé le renvoi du dossier d’un requérant dont une partie de la famille se trouvait sous les décombres. D’une façon plus générale, d’après nombre d’avocats contactés par Les Jours, le juge Argoud aurait la main leste sur les rejets des demandes d’asile. « Comme beaucoup d’autres », soupire l’un d’entre eux.

      Sauf que cet été, un avocat tombe sur les publications de son compte Facebook, alors entièrement publiques, et effectue des captures d’écran. Le 25 août, une avocate mise au parfum dépose une demande de récusation lors d’une audience présidée par le juge Argoud, qu’elle retirera finalement en raison du renvoi de son dossier. Dans les heures qui suivent, le compte du juge passe en privé, à l’exception des pages « likées ». Deux semaines plus tard, les demandes de récusation pleuvent, conduisant à l’audience du 3 octobre. Contactée, la CNDA assure n’avoir pas été au courant des prises de position du magistrat avant la procédure en cours, qu’elle refuse de commenter mais, nous dit-on, traite « avec rigueur » : « Il faudra évaluer les propos, leur date et leur contexte. » Sollicité, Jean-Marie Argoud n’a pas répondu à nos questions.

      Dommage, on en avait plein. Car le magistrat ne s’est pas cantonné à partager ses idées sur Facebook. En août 2013, sur un blog catholique d’extrême droite – étrangement supprimé en fin de semaine dernière mais toujours accessible ici –, il écrit un texte laudateur à l’endroit de Jean Madiran, tout juste décédé. Ce disciple de Charles Maurras fut le cofondateur du journal d’extrême droite Présent, pétainiste patenté et proche de Jean-Marie Le Pen : « Il a un mérite immense : celui de s’être battu, en première ligne en essayant en plus de penser, s’enflamme Jean-Marie Argoud. Les gens d’armes combattront et Dieu donnera la victoire. Il a combattu. » De quelles pensées parle-t-il ? Et de quels combats ? Parce qu’à Vichy, cet antisémite notoire, figure du national-catholicisme, avait surtout combattu « la nation juive », comme il disait. En 1943, il avait été décoré de la Francisque des mains de Pétain. En 1996, il était condamné pour diffamation à caractère racial.

      Le magistrat est ou a été actif dans la chaîne Telegram du Cercle des légitimistes français, qui mêle royalisme, intégrisme catholique et antisémitisme

      Dans les méandres d’internet, Jean-Marie Argoud s’illustre aussi par un ressentiment prononcé contre Charles de Gaulle. Le 11 septembre 2022, il s’indigne ainsi qu’on évoque les « mânes du général de Gaulle » dans un message posté sur un canal Telegram du « Cercle des légitimistes français », organisation d’obédience royaliste contre-révolutionnaire. Cette chaîne est à accès restreint mais bien publique. L’administrateur partage alors le courroux du magistrat : « Merci à JMA pour son questionnement : en effet, il est entièrement inutile d’invoquer Charles le félon connétable du déclin qui a aligné les défaites, bradé l’empire et l’Algérie, [et] persécut[é] le colonel Argoud comme bien d’autres hommes d’honneur de l’OAS. » Ce nostalgique de l’Ancien Régime propose par ailleurs des formations politiques. L’objectif de la première d’entre elles, à laquelle nous avons eu accès, est assez clair : « Détruire la République, remettre la France à sa place de royaume du fils aîné de l’Église avec le roi légitime sur le trône ». Les moyens pour y parvenir, eux, sont plus flous.

      Pour poster des messages sur ce canal, il faut préalablement avoir montré patte blanche à cet administrateur. « Une équipe participe à l’animation et au contenu du canal, elle est constituée de légitimistes expérimentés », explique-t-il dans un message privé que nous avons pu consulter. Sur les près de 200 membres de la chaîne Telegram, une dizaine seulement semblent avoir été « habilités » à participer à ce gloubi-boulga complotiste, raciste et antisémite. A priori, Jean-Marie Argoud en fait ou en a fait partie puisqu’il y a posté au moins une fois l’an passé. Pour quelles raisons un magistrat de la République s’est-il retrouvé parmi ces illuminés qui prient pour le retour du duc d’Anjou sur le trône d’une France éternelle et catholique ?

      Quoi qu’il en soit, Jean-Marie Argoud semble, lui aussi, apprécier l’Église. Et il l’aime dans sa version la plus traditionaliste, celle de la très intégriste Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. En 2019, il y était investi en tant que chef de chapitres des pèlerinages traditionnels pour la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, sous la houlette de Xavier Beauvais, comme le prouve un document obtenu par Les Jours. En 2016, cet abbé rigoriste a été condamné en appel pour des injures racistes contre Christiane Taubira. Xavier Beauvais est aussi l’un des théoriciens du mouvement catholique intégriste Civitas, dont le gouvernement a récemment acté la dissolution.

      Ce n’est pas la seule fois que Jean-Marie Argoud paraît trouver à son goût les positions de groupuscules radicaux. Sur Facebook en 2020, il partage un communiqué du syndicat d’extrême droite « France police - Policiers en colère » qui dénonce les « dealers détruisant du mobilier urbain » pendant que leurs collègues sont envoyés « faire du maintien de l’ordre pour déloger des migrants ». Au lendemain de la mort de Nahel M., le « syndicat » avait félicité l’auteur du tir. Le ministère de l’Intérieur avait répondu par une procédure de dissolution.

      ​Si, le 24 octobre, il était fait droit aux demandes de récusation, celles-ci ne concerneraient que les dossiers des demandeurs d’asile sur lesquels Jean-Marie Argoud devait se prononcer, lesquels verraient alors leur situation examinée par un autre juge. Dans un courrier daté du 4 octobre, l’association Elena a sollicité le président de la CNDA pour l’inviter à « saisir le Conseil supérieur des tribunaux administratifs et cours administratives d’appel » en vue d’engager des poursuites disciplinaires. Sans plus de réponse à ce jour qu’un accusé de bonne réception.

      https://lesjours.fr/obsessions/immigration-mineurs/ep12-juge-argoud-cnda

      #asile #migrations #réfugiés #France #CNDA #islamophobie #antisémitisme #homophobie #réseaux_sociaux

  • Électricité : pour éviter un blackout, l’Etat prêt à tester une limitation forcée de la consommation
    https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/electricite-pour-eviter-un-blackout-l-etat-pret-a-tester-une-limitation-fo

    Dans un projet de décret consulté par La Tribune, celui-ci prévoit ainsi de mener un test grandeur nature, consistant à limiter la demande d’électricité de quelque 200.000 Français équipés d’un compteur #Linky, sans recours ni indemnisation possible. Les ménages en question devraient se contenter d’un « seuil de puissance minimal permettant de faire fonctionner les équipements courants peu énergivores » pendant une durée maximale de 4 heures, sur une période courant jusqu’au 31 mars 2024.

    • Objectif affiché : « déterminer s’il est possible techniquement de mettre en œuvre une nouvelle mesure hors marché [...] si la disponibilité des moyens de #production_d'électricité est moindre », peut-on lire dans le document. Et ce, pour « réduire ou éviter le recours au #délestage », c’est-à-dire l’organisation de coupures d’électricité localisées et réparties sur le territoire.

      il n’est pas envisagé semble-t’il d’utiliser cette possibilité de réduction de consommation chez les gros consommateurs (entreprises)

      #blackout #électricité #réseau_électrique #Linky

    • sur cette pratique de l’effacement (contre rémunération) je rajoute quelques références académiques récentes qui explique la mise en œuvre de cette pratique et les difficultés et dilemmes qui surgissent de son application
      Pellegrino M. et Rupeka M., 2023, Contribution des centrales électriques virtuelles à la résilience du réseau électrique, Flux, 132 (2), p. 22‑44. https://doi.org/10.3917/flux1.132.0022 (voir notamment les notes 8, 9 et 10)
      ainsi que Reverdy T., 2016, Construire la valeur d’un service énergétique : la trajectoire de l’effacement diffus en France, Colléner, étude de cas N° 19 [en ligne] (consulté le 11/10/22) Disponible à l’adresse https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01174292/file/Effacement%20diffus%2C%20note%20finale%202.pdf

    • Ahhh toujours l’affaire des petits porteurs qui se font arnaquer !

      L’entreprise Voltalis, créée en 2006, propose d’organiser l’effacement de la consommation des
      particuliers. C’est ce qu’on appelle l’effacement diffus. À l’aide d’un boitier électronique commandé à
      distance, Voltalis peut couper l’alimentation de différents appareils électroniques chez un petit
      consommateur (particuliers ou artisans, PME…) pour des petites durées. En installant son boitier
      chez de nombreux consommateurs, l’entreprise peut ainsi rendre disponible une quantité
      d’électricité suffisamment importante pour être prise en compte par RTE. Voltalis a choisi de ne pas
      rémunérer le consommateur pour sa participation, ce qui a pour avantage de réduire le coût pour
      l’entreprise, mais ce qui implique aussi que l’effacement n’ait pas de conséquences trop importantes
      sur le confort et l’usage de l’électricité, et donc limite les équipements concernés (chauffage,
      chauffe-eau) et la durée de l’effacement à une ½ heure. L’avantage du modèle de Voltalis est qu’il
      peut garantir à RTE une capacité d’effacement sur un délai court car l’entreprise commande
      automatiquement l’effacement, et non le particulier. Il est donc possible d’associer une baisse de la
      consommation à l’action de Voltalis et non à une pratique de consommation du particulier 4
      indépendante1. Le second avantage est que Voltalis n’a pas besoin de rémunérer le consommateur
      effacé : celui-ci n’a pas eu à payer la consommation effacée.

      (…)

      Il y a donc une importante différence avec les effacements des consommations industrielles. Les
      consommateurs industriels sont a priori des cibles privilégiées pour l’effacement, pour une raison
      simple, les faibles coûts d’investissement et de gestion relativement à la puissance qui peut être
      effacée (étant beaucoup plus importante que les consommateurs individuels). Néanmoins, ces
      consommateurs industriels exigent d’être rémunérés pour cette flexibilité, rémunération qui va en
      réduction du gain de l’agrégateur.

      page3

    • Quelle bande de menteurs !

      En fait, pour chauffer un volume x, t’as toujours besoin de la même quantité d’énergie. Elle est plus ou moins efficace, a plus ou moins de rendement selon la source, la méthode, mais au final, il te faut la même quantité.

      Donc, si le délestage forcé concerne que le chauffe eau ou le chauffage, le consommateur ne fait aucune économie.

      Pendant que le jus est coupé, son eau et son appart ne sont pas chauffés et donc, il faudra consommer + et plus longtemps ensuite pour récupérer l’énergie “en retard”.

      On va dire qu’au mieux, c’est neutre, mais l’inertie fait que ça peut au final lui couter plus cher de rattraper une baisse de température que de mettre un petit coup de jus de temps à autre pour maintenir la température constante.

      Bref, bien sûr qu’il faudrait dédommager l’utilisateur.

  • Guerre Israël-Hamas : Elon Musk rappelé à l’ordre par la Commission européenne pour le traitement du conflit sur la plate-forme X (ex-Twitter)
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/10/11/guerre-israel-hamas-elon-musk-rappele-a-l-ordre-par-la-commission-europeenne

    Vidéos humiliantes d’otages, corps décapités, assassinat filmé… Les réseaux sociaux ont été inondés d’images violentes mais aussi de tentatives de désinformation, depuis les attaques menées samedi matin par le Hamas, un défi pour les équipes de modération des plates-formes.

    « Nous avons reçu, de sources qualifiées, des rapports sur des contenus potentiellement illégaux circulant sur votre service malgré les signalements des autorités compétentes », a souligné le commissaire européen dans sa missive à Elon Musk. « Lorsque vous recevez des notifications de contenu illégal dans l’UE, vous devez agir rapidement, avec diligence et objectivité et retirer le contenu en question lorsque cela est justifié », lui a-t-il rappelé. Cette obligation découle notamment de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) en vigueur depuis fin août pour dix-neuf grandes plates-formes.

    #réseaux_sociaux #Twitter #X #Elon_Musk

  • Le #train deux fois plus cher que l’#avion en Europe !

    À l’occasion des départs en vacances estivaux pour de nombreux Français et Françaises, le prix des billets de train reste malheureusement très supérieur à celui des billets d’avion, à trajet égal.

    C’est ce que dénonce un nouveau rapport [1] de Greenpeace Europe centrale et de l’Est qui analyse, dans le détail, le fossé entre les prix des billets d’avion, mode de transport extrêmement polluant, et ceux des billets de train, dont l’impact sur le climat est pourtant jusqu’à 100 fois moins important.

    Lire le résumé du rapport en français : https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2023/07/Analyse-comparative-du-prix-des-billets-davion-vs-train-en-Europe_Res

    Une fiscalité inéquitable au profit des compagnies aériennes et à contre-courant de la lutte contre la crise climatique

    En Europe, les billets de train sont en moyenne deux fois plus chers que ceux d’avion pour un même trajet, un trajet entre Barcelone et Londres coûtant même jusqu’à 30 fois plus cher !

    Cette différence abyssale entre les #tarifs de ces deux modes de transport va à l’encontre de l’urgence climatique et de la nécessité de diminuer le trafic aérien et de développer le #réseau_ferroviaire. Greenpeace appelle pour cela les institutions européennes et les gouvernements nationaux à rendre les trains plus abordables que les vols.

    Selon Alexis Chailloux, chargé de campagne voyage durable chez Greenpeace France :

    “Ce rapport démontre, chiffres à l’appui, ce que toutes les personnes qui voyagent en Europe ont déjà expérimenté : une différence de prix délirante entre les prix des billets d’avion et ceux de train pour un même trajet. Pour inverser la tendance, il est urgent de mettre fin aux #exemptions_fiscales anachroniques dont jouit le secteur aérien. Cela permettra d’investir massivement dans le réseau ferroviaire, et de rendre le train plus accessible”.

    La France dans le TOP 3 des pires élèves en Europe

    La situation est encore plus prononcée en #France, où les billets de train sont en moyenne 2,6 fois plus chers que les billets d’avion. La France se place ainsi en troisième position – à égalité avec la Belgique et derrière le Royaume-Uni et l’Espagne – des pays européens les plus inconséquents en termes de tarification, allant ainsi à contre-courant de l’urgence climatique et de la nécessité de réduire les émissions.

    Sur le trajet Paris – Valence (Espagne), par exemple, les billets de train sont en moyenne 8 fois plus chers que l’avion. Comment, avec de telles différences, demander sérieusement à la population de privilégier le train ?

    Nécessité d’adopter des mesures politiques impactantes et pérennes

    Forte de cette étude inédite Greenpeace demande au gouvernement français de mettre en place des mesures efficaces :

    – La fin des #avantages_fiscaux dont bénéficie le secteur aérien, et l’augmentation de la #taxe_de ^:solidarité sur les billets afin de financer les alternatives bas-carbone. Le manque à gagner lié aux avantages fiscaux du secteur aérien en France est estimé à 5 milliards d’euros par an par l’association Transport & Environnement.

    – L’accessibilité du train pour tout le monde, via la mise en place d’un “#ticket_climat” – un #forfait qui permet d’utiliser le train (hors TGV) de manière illimitée et à un prix abordable -, la relance du #train_de_nuit et le renfort de #tarifs_réduits sur les trains longue distance pour les personnes à faibles revenus.

    La deuxième version de notre Baromètre des pratiques de voyage des jeunes [2] montre justement que la jeunesse française est largement favorable à un rééquilibrage des tarifs entre les billets d’avion et de train (84%) et à la fin des exemptions fiscales pour le secteur aérien (68%).

    Notes aux rédactions :

    [1] La recherche porte sur 112 trajets de moins de 1500 km dans 27 pays européens (EU27 plus la Suisse, la Norvège et le Royaume-Uni, moins les îles de Malte, Chypre et l’Irlande. Pour chaque trajet, nous avons comparé le prix d’un aller simple en train et en avion sur 9 dates : 3 à très court terme (à +2, +4 et +7 jours après la date de recherche), 3 à moyen terme (un mois pile après la date de recherche, et à plus et moins 2 jours), et 3 à long terme (4 mois pile après la date de recherche, et à plus et moins 2 jours).

    Lire l’intégralité du rapport Analyse comparative du prix des billets d’avion et de train en Europe – comment une fiscalité inéquitable incite à voyager en avion au détriment du climat :
    https://greenpeace.at/uploads/2023/07/report-ticket-prices-of-planes-vs-trains-in-europe.pdf

    [2] L’enquête a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 1200 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 34 ans. Cette tranche d’âge a été ciblée prioritairement car elle est encline à un usage plus régulier de l’avion.

    https://www.greenpeace.fr/espace-presse/nouveau-rapport-le-train-deux-fois-plus-cher-que-lavion-en-europe
    #rapport #Greenpeace #fiscalité #compagnies_aériennes #transport #transport_public #transport_ferroviaire

    –—

    voir aussi :
    In Europa viaggiare in treno costa il doppio che viaggiare in aereo
    https://seenthis.net/messages/1015811

  • #Ushahidi : comment un site citoyen, né au Kenya, aide aujourd’hui l’ONU à gérer les crises humanitaires

    Créée en 2008 à l’initiative de quelques étudiants pour recenser et dénoncer les #violences post électorales, la plateforme kenyane Ushahidi est aujourd’hui utilisée un peu partout dans le monde pour traquer les #violences_politiques ou la #corruption.

    C’est au Kenya, que l’on trouve les prémices de ces réseaux citoyens africains appelés « #civic_tech ». Tout a commencé avec la surveillance des élections de 2007. A cette époque, les citoyens kényans signalent et documentent les incidents et les violences sur les réseaux sociaux.

    Constatant que les troubles sont peu couverts par la presse, l’influente blogueuse et activiste kényane #Ory_Okolloh lance un appel sur la Toile pour développer une carte qui recenserait les violences et les dégâts dans le pays. L’idée est de créer un site numérique permettant aux populations de signaler les violences et de les visualiser sur une carte. L’aventure Ushahidi commence. Dix ans plus tard, cet outil est utilisé pour des milliers de projets citoyens un peu partout dans le monde.

    Ushahidi signifie « témoigner » en swahili

    Les Kényans connectés au réseau peuvent alors relater et géolocaliser les violences dont ils sont témoins. Plus de 50.000 témoignages sont rapportés sur cette carte. Ushahidi est né.

    Fin 2008, le projet est remarqué par des fondations américaines. Séduites par cette jeune #start-up africaine à but non lucratif, elles proposent une aide financière.

    En 2012, les équipes d’Ushahidi ont élaboré en Libye, pour la première fois, une carte interactive d’un pays en guerre pour le compte de l’ONU. En moins d’une semaine, Ushahidi conçoit deux #cartes_interactives, qui évoluent en temps réel au gré des témoignages reçus. Mais aussi en fonction des informations et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux par des membres de la diaspora libyenne, des activistes, des journalistes et les organisations internationales.

    Sur ces cartes, on trouve les lieux et le nombre de blessés, le mouvement des réfugiés, les camps humanitaires, les centres de soin, les routes détruites...

    Depuis la création de la start-up, plus de 13 000 cartes ont été déployées par des internautes, des ONG ou par des médias.

    La start-up est plébiscitée par l’ONU pour les éléments mis en ligne afin de décrire et de documenter les catastrophes humanitaires et les violences politiques. Tremblement de terre en Haïti ou au Pakistan, violences en République démocratique du Congo, élections au Burundi, séisme et tsunami au Japon, révolution en Egypte... Ushahidi a été utilisé sur la plupart des zones de crises majeures.

    Ushahidi plébiscité par l’ONU

    Dans ce contexte, Ushahidi est devenu un #outil_cartographique en vogue. « Cette nouvelle tendance est en train de changer l’#aide_humanitaire d’urgence », explique Ted Turner, directeur de la fondation des Nations unies qui consacre une partie de son dernier rapport, Disaster Relief 2.0, au travail d’Ushahidi.

    Les cartes peuvent donc contenir des informations précieuses et stratégiques en temps de guerre. Un outil gratuit et visible par tous. Y compris par les belligérants ou encore par des membres d’organisations armées illégales.

    C’est pour cette raison que la carte publique de la crise libyenne a été filtrée par les équipes d’Ushahidi, qui ont travaillé étroitement avec l’ONU. C’est aussi la raison pour laquelle les témoignages rapportés sont géolocalisés avec 24 heures de décalage. Des précautions sécuritaires drastiques dont ne s’embarrassent pas la plupart des utilisateurs lorsqu’ils lancent une nouvelle carte.

    Sur plus de 13.000 cartes mises en ligne, l’équipe d’Ushahidi en a créé et géré seulement une centaine. Elle respecte une charte éthique pointilleuse qui impose par exemple d’avoir des partenariats avec des ONG ou des acteurs locaux sur le terrain.

    L’Afrique est en train de vivre une révolution technologique inédite qui va provoquer des changements politiques, économiques et sociaux sans précédent
    Erik Hersman, le cofondateur d’Ushahidi

    Cette start-up africaine a, depuis, inspiré des dizaines de geeks africains. CFI, l’agence française de développement médias, a recensé plusieurs dizaines d’initiatives prometteuses. Autant de signes de l’engagement d’une nouvelle génération.

    Une chose semble sûre : les #réseaux_sociaux_citoyens vont monter en puissance pour faciliter la participation et la mobilisation de la population sur le continent.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/ushahidi-comment-un-site-citoyen-ne-au-kenya-aide-aujourd-hui-l-onu-a-g

    #cartographie #visualisation #violence

    Dans les sponsors aussi google (notamment)...

    déjà signalé par le passé sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/102702
    https://seenthis.net/messages/197278

  • Faux abonnés, faux commentaires ou faux « j’aime » : comment tricher sur Instagram ? François Ruchti, Camille Lanci, Valentin Tombez - RTS - Mise au point
    Le business des influenceurs et influenceuses

    Acheter des abonnés ou des « j’aime » pour paraître plus populaire sur les réseaux sociaux : des sites internet proposent ce type de services pour une poignée de francs suisses. Parmi la clientèle, des personnes actives dans le monde de l’influence, de la politique ou du sport, comme le révèle une enquête de Mise au Point.

    En quelques clics, l’équipe de Mise au Point est virtuellement devenue, avec son profil « Emmalicieuse », l’un des comptes Instagram les plus prometteurs de Suisse romande. Pourtant, sur le profil de cette dernière, rien n’est vrai. Tout est acheté sur des sites internet qui proposent des centaines d’abonnés et des « j’aime » pour quelques euros.

    Pour paraître plus populaire et gonfler son audience, Emmalicieuse a ainsi pu compter sur l’achat de plus de 13’000 abonnés, de milliers de « j’aime » et de milliers de vues pour ses vidéos. Avec un budget total de 300 francs suisses , il a également été possible de lui payer des dizaines de commentaires comme « trop belle la photo » ou encore « j’adore ton look ». Son profil a depuis été effacé.

    Durant l’expérience qui a duré quelques semaines, le compte Emmalicieuse n’a jamais été bloqué par Instagram. Le réseau social prétend pourtant lutter activement contre les abonnés achetés et autres techniques pour gonfler sa notoriété.

    https://scontent-cdg4-3.cdninstagram.com/v/t51.2885-19/331936339_966551758087518_1492022311809588947_n.jpg
    Capture d’écran du profil d’Emmalicieuse [Instagram]

    Sous-traitants basés en Asie
    Parmi les fournisseurs d’abonnés achetés, Marc (Nom connu de la rédaction) , le patron d’une entreprise française spécialisée dans le domaine, a accepté de répondre aux questions de Mise au Point sous couvert d’anonymat.

    "Il y a différents types de qualité d’abonnés, avec plus ou moins de photos et d’éléments pour les rendre plus authentiques. Une fois qu’un client nous fait une commande, nous utilisons des stocks de profils pour générer des « j’aime » ou des commentaires. Généralement, ce ne sont pas de vraies personnes qui cliquent, tout est fabriqué par des réseaux d’ordinateurs et des sous-traitants basés en Asie. Il y a également la possibilité d’obtenir des vrais profils, des vrais abonnés. Ceci est possible grâce à des concours où il est obligatoire de s’abonner à nos clients. Ce service coûte plus cher", révèle-t-il.

    Ces gens veulent crédibiliser leur présence sur les réseaux. Avoir 100 ou 50’000 abonnés, cela fait la différence
    Marc*, le patron d’une entreprise française spécialisée dans le domaine

    Le jeune homme ne souhaite pas donner le nom de ses clients. « Parmi eux, il y a des gens qui souhaitent briller sur les réseaux, qui souhaitent impressionner leurs amis. Ce sont des ’Monsieur et Madame tout le monde’ », explique-t-il au micro de l’émission de la RTS. Avant d’ajouter qu’il y a aussi des politiciens, des influenceurs et de grosses entreprises qui font appel aux services de son entreprise. « Ces gens veulent crédibiliser leur présence sur les réseaux. Avoir 100 ou 50’000 abonnés, cela fait la différence », souligne-t-il.

    Son entreprise est également sollicitée pour se servir de l’algorithme de YouTube. Ces plateformes mettent en avant, comme il l’explique, les vidéos qui ont du succès. Et le succès amène le succès : « Notre service permet de créer de la visibilité. J’ai un client qui achète des dizaines de milliers de vues dès qu’il publie une vidéo. À chaque fois, cela lui permet de mettre en avant sa vidéo. Des vraies personnes finissent par aller voir sa vidéo. Et il fait ainsi facilement un million de vues », poursuit-il.

    Avec Emmalicieuse, la fausse influenceuse de Mise au Point, les abonnés ont été achetés via le site de Marc, mais également sur le site de ses concurrents. Ceci a permis d’identifier précisément un échantillon de 200 profils payants sur Instagram. L’équipe data de la RTS a analysé ces 200 comptes. Ces profils payants sont abonnés à Emmalicieuse, mais également à toute une série de gens bien réels.

    Des sportifs, artistes et politiciens _
    nicocapone.comedy [Instagram]De petites célébrités locales, des entrepreneurs, mais aussi quelques sportifs et artistes ont les mêmes abonnés qu’Emmalicieuse. Sur les 200 profils payants analysés, une cinquantaine suit par exemple le joueur de football Olivier Boumal. On trouve également une politicienne turque, Elvan Işık Gezmiş, membre du Parlement.

    En Suisse, c’est chez des influenceurs vaudois, nicocapone.comedy, qu’on retrouve une partie de notre échantillon de profils payants. Le couple vaudois, connu sur internet, fait régulièrement des apparitions à la télévision. Il affiche officiellement plus de 10 millions d’abonnés sur Instagram.

    Contactées, aucune de ces personnes n’a répondu à nos questions. Attention toutefois : les profils payants analysés se sont peut-être abonnés exceptionnellement gratuitement à ces différentes personnes.

    Sortir du lot *
    Mais pourquoi cette course aux « j’aime », aux abonnés ou aux commentaires ? Certains influenceurs interrogés ont avoué sous couvert d’anonymat utiliser ces artifices afin de sortir du lot et devenir attractifs pour les marques. En Suisse, une personne influenceuse peut déjà gagner plusieurs milliers de francs par mois avec 20 à 30’000 abonnés.

    Avec l’avènement des réseaux sociaux, des agences d’influence ont vu le jour. Ces agences mettent en relation les marques avec des influenceurs. Ils utilisent des outils afin de vérifier l’authenticité des influenceurs, mais la supercherie est parfois très dure à détecter. Hors caméra, des agences d’influenceurs avouent à demi-mot connaître l’ampleur du faux. Cette supercherie ne semble toutefois pas leur poser des problèmes.

    « Si 50% des abonnés d’un instagrammer sont achetés, ce n’est pas si grave. Certains ont plus d’un million de followers... Alors 50% de faux, ça reste 500’000 personnes qui peuvent être touchées, impactées par cette personne. Ca reste très intéressant de faire de la publicité avec ces influenceurs », indique l’une d’entre elles.

    Dans ce monde du faux, entre la course à la notoriété, aux partenariats, aux « j’aime » et aux commentaires, il est difficile de savoir qui joue le jeu sans tricher. Les consommatrices et consommateurs lambda sont donc laissés à eux-mêmes dans la jungle d’Instagram.

    #influenceurs #influenceuses #publicité #sport #politique #notoriété #réseaux_sociaux #blogs #notoriété #profils #abonnements #partenariats #fraude #internet #algorithmes #supercherie

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/14241142-faux-abonnes-faux-commentaires-ou-faux-jaime-comment-tricher-sur-instag

  • En Grèce, les feux attisent des propos et des actes racistes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/25/en-grece-les-feux-attisent-des-propos-et-des-actes-racistes_6186488_3210.htm

    En Grèce, les feux attisent des propos et des actes racistes
    A la frontière gréco-turque, les migrants sont tenus pour responsables des incendies qui brûlent la forêt depuis six jours par des groupes d’habitants, qui s’organisent pour les chasser.
    Par Marina Rafenberg(Athènes, correspondance)
    Avec plus de 73 000 hectares brûlés en six jours, les incendies autour d’Alexandroupoli, ville frontalière avec la Turquie, dans le nord-est de la Grèce, sont désormais les feux les plus dévastateurs jamais enregistrés dans l’Union européenne. Devant des paysages de désolation, la tristesse laisse place depuis deux jours à la rage, voire à la haine envers des boucs émissaires tout trouvés, des migrants, désignés comme responsables des départs de feux par des groupes d’extrême droite agissant dans la région.
    Mercredi 23 août, 19 personnes – dont deux enfants, selon le médecin légiste –, très probablement des migrants, selon les autorités, qui avaient traversé le fleuve Evros séparant la Grèce et la Turquie, ont été retrouvées mortes. Quelques heures après cette annonce, des rumeurs alimentées par des groupuscules d’extrême droite circulaient sur les réseaux sociaux : des migrants auraient été à l’origine des feux, il ne s’agirait pas d’un hasard si les incendies ont lieu sur la route empruntée par les exilés. S’ensuit une vidéo diffusée sur Facebook par un homme qui montre un groupe de migrants enfermés dans la remorque de son véhicule. (...)
    Sous la publication, un internaute commente : « Jette-les dans le feu ! » Les propos, repris par les médias grecs, ont choqué le pays et le ministre de la protection du citoyen, Yannis Oikonomou, a réagi : « La Grèce est un Etat de droit, doté de solides acquis démocratiques et d’une tradition humanitaire. Faire justice par soi-même ne peut être toléré. » Le propriétaire de la voiture et deux de ses complices ont été interpellés et ont été inculpés pour « enlèvement à caractère raciste et mise en danger de la vie d’autrui ». Les treize demandeurs d’asile, syriens et pakistanais, sont eux aussi détenus, accusés d’être entrés illégalement sur le territoire grec et d’avoir été non intentionnellement à l’origine de départs de feux. Tous doivent être présentés devant la justice, aujourd’hui vendredi.
    Depuis mardi, plusieurs groupes d’hommes, des chasseurs, des pêcheurs de la région frontalière de l’Evros, s’organisent pour patrouiller et débusquer ceux qu’ils appellent les « clandestins ». Dans une vidéo, diffusée par le média en ligne The Press Project, un homme en treillis militaire s’adresse à la foule : « Commencez à patrouiller, prenez toutes les informations nécessaires… Mais s’il vous plaît, pas d’armes, pas de couteaux sur vous, vous allez avoir des problèmes ! Les autorités ne nous laissent pas faire, même si nous faisons face à une guerre hybride ! »
    Thanassis Mananas, un journaliste local, le confirme : « Autour d’Alexandroupoli, des patrouilles de civils s’organisent pour attraper des migrants (…). Ils échangent sur des groupes Viber ou WhatsApp et appellent clairement à des actes violents. (...) Les appels à la haine sont relayés par des députés d’extrême droite, notamment ceux du petit parti Solution grecque, qui a recueilli 8,8 % dans le nome de l’Evros aux élections législatives, en juin. (...) Le député s’adresse aux membres de l’Ainisio Delta, l’association des propriétaires de cabanes de la région du delta de l’Evros, qui, fin février-début mars 2020, avaient coopéré avec la police et l’armée pour empêcher le passage de milliers de migrants, incités par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à prendre le chemin de l’Europe.
    En février 2020, dans le village de Poros, le maire, Athanassios Pemoussis, confiait au Monde que « la démonstration de force » des agriculteurs qui avaient quadrillé le fleuve de l’Evros avec des tracteurs avait été efficace. Aujourd’hui, il assure que « les patrouilles n’ont plus lieu, mais que les arrivées de migrants ont repris de plus belle ». « Malheureusement, rien n’arrête les passeurs et les migrants, même pas les feux ! », lâche-t-il.
    « Ces hommes jouissent d’une grande impunité »
    Lena Karamanidou, une chercheuse spécialisée sur la question migratoire, estime que « les feux ont été instrumentalisés par ces groupes d’extrême droite, mais les phénomènes de violence et de chasse aux migrants ne sont pas nouveaux ». En 2020, lorsque M. Erdogan était prêt à laisser passer en Europe des dizaines de milliers de réfugiés, « ces hommes ont été valorisés, dépeints par les médias grecs comme des héros qui défendent les frontières de la Grèce et de l’Europe. Les hommes politiques, dont le premier ministre, leur ont rendu visite en les remerciant pour leur action et ils jouissent d’une grande impunité, puisqu’ils côtoient la police et les gardes-frontières quotidiennement ! », explique-t-elle. Plusieurs ONG qui ont déjà dénoncé, à maintes reprises, les refoulements illégaux de migrants à la frontière gréco-turque, accompagnés de vols, de violences et d’humiliations, s’inquiètent du sort des centaines d’exilés qui seraient actuellement bloqués à la frontière avec les feux. Adriana Tidona, chercheuse à Amnesty International, appelle « les autorités grecques à évacuer de toute urgence toutes les personnes bloquées dans la région d’Evros (…), et à enquêter sur tout acte de violence raciste ou tout discours incitant à de tels comportements, y compris de la part d’hommes politiques ».

    #Covid-19#migrant#migration#grece#incendie#violence#turquie#frontiere#racisme#media#reseauxsociaux#europe#refoulement#migrationirreguliere

  • Le moment #WTF de la semaine : quelques échos de la « Xwittosphère » ...

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/j-ai-senti-le-virage-harcele-en-ligne-par-des-climatosc

    Ça a commencé il y a un an et demi. Au fur et à mesure que je publiais, les faits étaient détournés, puis rapidement ça a basculé sur des attaques ad hominem et des hordes de climato-sceptiques qui venaient remettre en doute et questionner l’honnêteté intellectuelle et la déontologie du métier de chercheur. Quand on ne peut pas attaquer le message qui est robuste et établi, on s’en prend aux messagers. C’est ça qui était compliqué et lourd à gérer : de nous faire passer pour malhonnête, corrompu, manipulé dans un esprit complotiste et nauséabond, avec qui il est impossible de discuter. Ça génére une charge mentale car je passe alors plus de temps à extraire de l’information positive qui intéresse, même si une partie de cette dérive est peut-être dû aussi aux algorithmes et à l’arrivée d’Elon Musk. J’en avais marre, ça commençait à déborder dans ma sphère personnelle, donc pour faire baisser la charge, j’ai suspendu Twitter.

    #réseaux_sociaux #cyber-harcèlement #trolls #GIEC #climatodénialisme

  • Collision, irruption dans des lieux publics, chutes... une série d’incidents freine l’expansion des robots-taxis à San Francisco Belga - LaLibre.be

    Mardi dernier, un des robots-taxis Cruise a ignoré un panneau signalant un chantier.

    Après une semaine d’incidents bizarres, comiques ou franchement inquiétants avec des taxis sans chauffeurs à San Francisco, l’autorité californienne met un frein aux projets d’expansion de la compagnie Cruise.

    Parmi ces incidents au cours des sept derniers jours, il est question d’un groupe de robots-taxis qui ont roulé ensemble vers une plage de la ville durant la nuit du 11 août avant de s’arrêter et de bloquer un carrefour quinze minutes durant.


    Une série d’incidents freine l’expansion des robots-taxis à San Francisco ©2023 Getty Images

    Mardi dernier, un de ces robots-taxis Cruise a aussi ignoré un panneau signalant un chantier et a roulé directement dans du ciment frais, pour s’y engluer.

    Plus inquiétant, un de ces véhicules autonomes s’est engagé dans un carrefour alors que le feu était vert mais qu’un camion de pompiers s’élançait toutes sirènes hurlantes. Le camion de pompier a embouti le robot-taxi et son unique passager a dû être hospitalisé.

    .@Cruise car trying to go down a street while emergency services respond to a fire just now

if you’re in #sf right now, how are you feeling about the new regulation expanding AI taxi services in the bay area ? Vidéo https://twitter.com/zachurey/status/1690173279221448704
    -- Zach Farley (@zachurey) August 12, 2023

    Après cette collision, l’autorité a annoncé ouvrir une enquête et affirmé que l’entreprise Cruise, appartenant à General Motor, allait diminuer de moitié sa flotte à 50 robot-taxis en journée et 150 durant la nuit.

    Dans une déclaration, Cruise a affirmé vouloir collaborer avec cette autorité, mais aussi confirmé souhaiter déployer des milliers de robot-taxis dans la ville californienne.

    Une autre entreprise, Waymo, détenue par Alphabet dont dépend aussi Google, nourrit les mêmes ambitions.

    Cette enquête survient après un vote controversé de la California Public Utilities Commission (CPUC), chargée de superviser les véhicules autonomes, en faveur des requêtes de ces deux entreprises pour proposer des courses payantes dans toute la ville de San Francisco, de jour comme de nuit.

    Jusqu’à présent, elles étaient limitées : Cruise opère un service de robots-taxis payants la nuit et Waymo expérimente avec des volontaires, gratuitement (ou moyennant paiement, mais avec un humain sur le siège du conducteur).

    #daube #echec #fantasme #MDR #Technologisme #véhicules_autonomes #smartphone #réseaux #embouteillages #robots-taxis #Taxi #autonomes_fahren #robotisation #innovation #intelligence_artificielle #robot #algorithme 

    Source : https://www.lalibre.be/international/amerique/2023/08/20/collision-irruption-dans-des-lieux-publics-chutes-une-serie-dincidents-frein

  • Twitter pourrait bientôt avoir un nouveau rival, soutenu par Jack Dorsey en personne, 27 avril 2023
    https://www.forbes.fr/technologie/twitter-pourrait-bientot-avoir-un-nouveau-rival-soutenu-par-jack-dorsey-en-pe

    Jusqu’à présent, #BlueSky est l’entreprise la mieux financée de ce secteur naissant, et #Jay_Graber considère son nouveau statut d’outsider comme un atout. Le vainqueur de la compétition de plus en plus fébrile visant à établir une norme pour le mouvement open source et décentralisé déterminera le terrain de jeu sur lequel la prochaine génération d’entreprises de réseaux sociaux sera en concurrence.

    « Les systèmes qui peuvent garantir ces libertés à long terme sont ceux qui vont probablement s’imposer sur la durée », explique Jay Graber. « Les utilisateurs auront la possibilité de choisir, les créateurs pourront rester en contact avec leur public et les développeurs auront la liberté de construire. »

    Jay Graber est née à Tulsa en 1991 d’un père professeur de mathématiques et d’une mère acupunctrice. « Ma famille faisait partie de celles qui ont tout perdu », déclare Jay Graber en parlant de sa mère. Lorsqu’elle a appris à lire, son livre de préféré était Robin des Bois. « J’ai toujours aimé travailler avec de petits groupes de personnes », explique-t-elle.

    [...].

    Quant au réseau BlueSky, qui a été conçu pour ressembler à Twitter afin de montrer la facilité avec laquelle le réseau social d’Elon Musk pourrait être intégré, 35 000 des 1,2 million de personnes inscrites sur la liste d’attente utilisent désormais l’application. « Vous devez créer quelque chose qu’un large public peut utiliser si vous avez pour mission d’essayer de changer la façon dont la technologie fonctionne avec les gens », explique Paul Frazee.

    Selon Jay Graber, l’enjeu va bien au-delà de la simple possibilité de se connecter à ses amis avec moins d’interférence de la part de la #Big_Tech. « Des forces nous tirent dans des directions extrêmes en tant que société », dit-elle. « Il y a des forces qui vont dans le sens d’une centralisation et d’une consolidation accrues de la société, mais aussi des forces qui vont dans le sens d’une décentralisation et d’une fragmentation accrues, et des technologies qui donnent plus d’autonomie aux individus. Ces deux phénomènes se produisent en même temps. Je pense que l’une ou l’autre de ces tendances, poussée à l’extrême, pourrait être inefficace ou nuisible. Nous devrons donc trouver un équilibre entre la bonne gouvernance et la souveraineté individuelle. »

    #réseaux_sociaux

  • SAN FRANCISCO : Un bug sur les robots-taxis, toute la ville paralysée Arnaud Gallay - L’Essentiel

    Vendredi soir, de drôles de bouchons se sont formés spontanément dans plusieurs rues de San Francisco. Les véhicules impliqués étaient des robots-taxis, des véhicules sans chauffeur controversés, dont la métropole californienne, capitale de la tech, est une des pionnières. Ainsi, des passants incrédules ont constaté que les berlines de la société Cruise, reconnaissables à leurs caméras et lidars anti­collision, étaient stoppés au milieu du trafic ou effectuaient des manœuvres aberrantes. « Il y avait un énorme bouchon d’une dizaine de véhicules. Aucun n’avait de chauffeur », a décrit une touriste new-yorkaise à NBC.


    L’entreprise Cruise, filiale de General Motors, a tenté de minimiser l’incident.

    Un porte-parole de Cruise, filiale de General Motors, a expliqué l’incident par un problème de « connexion sans fil » à cause de la foule de spectateurs qui utilisaient leur smartphone dans un festival de musique au Golden Gate Park, à quelques pâtés de maison de là.

    Un couac qui tombe très mal
    Ironie du sort, ce chaos est survenu au lendemain de la décision de l’État de Californie d’autoriser Waymo et Cruise, qui exploitent 500 robots-­taxis depuis une année, à étendre leurs services. Ils peuvent désormais proposer des courses payantes 24 heures sur 24 et plus seulement de nuit. La Ville a pressé l’État de revenir sur sa décision. Pour l’élu municipal Aaron Peskin, ce couac suggère que, si le réseau de téléphonie tombe en panne, les robots-­taxis bloqueront les rues, empêchant police et pompiers d’intervenir. « En cas de séisme, ils seront immobiles comme des briques dans votre rue », a-t-il dit au San Francisco Chronicle. https://www.sfchronicle.com/bayarea/article/san-francisco-s-self-driving-car-wars-intensify-18293922.php

    Les détracteurs de cette nouvelle technologie dénoncent, outre la destruction d’emplois de chauffeur, la dangerosité des véhicules autonomes. Toutefois, aucun accident grave n’a été signalé jusqu’à présent.

    #Technologisme #véhicules_autonomes #smartphone #réseaux #embouteillages #robots-taxis

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-bug-sur-les-robots-taxis-toute-la-ville-paralysee-135774231868

  • Mastodon is easy and fun except when it isn’t
    https://erinkissane.com/mastodon-is-easy-and-fun-except-when-it-isnt

    28 July 2023 - After my last long post, I got into some frustrating conversations, among them one in which an open-source guy repeatedly scoffed at the idea of being able to learn anything useful from people on other, less ideologically correct networks. Instead of telling him to go fuck himself, I went to talk to about fedi experiences with people on the very impure Bluesky, where I had seen people casually talking about Mastodon being confusing and weird.

    My purpose in gathering this informal, conversational feedback is to bring voices into the “how should Mastodon be” conversation that don’t otherwise get much attention—which I do because I hope it will help designers and developers and community leaders who genuinely want Mastodon to work for more kinds of people refine their understanding of the problem space.
    what I did

    I posted a question on Bluesky (link requires a login until the site comes out of closed beta) for people who had tried/used Mastodon and bounced off, asking what had led them to slow down or leave. I got about 500 replies, which I pulled out of the API as a JSON file by tweaking a bash script a nice stranger wrote up on the spot when I asked about JSON export, and then extracted just the content of the replies themselves, with no names/usernames, IDs, or other metadata attached. Then I dumped everything into a spreadsheet, spent an hour or so figuring out what kind of summary categories made sense, and then spent a few more hours rapidly categorizing up to two reasons for each response that contained at least one thing I could identify as a reason. (I used to do things like this at a very large scale professionally, so I’m reasonably good and also aware that this is super-subjective work.)

    None of this is lab-conditions research—sorry, I meant NONE OF THIS IS LAB-CONDITIONS RESEARCH—and I hope it’s obvious that there are shaping factors at every step: I’m asking the question of people who found their way to Bluesky, which requires extra motivation during a closed beta; I heard only from people who saw my question and were motivated to answer it; I manually processed and categorized the responses.

    I didn’t agonize over any of this, because my goal here isn’t to plonk down a big pristine block of research, but to offer a conversational glimpse into what real humans—who were motivated to try not one, but at least two alternatives to Twitter—actually report about their unsatisfactory experiences on Mastodon.

    Lastly, I’ve intentionally done this work in a way that will, I hope, prove illegible and hostile to summary in media reports. It’s not for generalist reporters, it’s for the people doing the work of network and community building.

    A note on my approach to the ~data and numbers: It would be very easy to drop a bunch of precise-looking numbers here, but that would, I think, misrepresent the work: If I say that I found at least one categorizable reason in 347 individual replies, that’s true, but it sounds reassuringly sciency. The truth is more like “of the roughly 500 replies I got, about 350 offered reasons I could easily parse out.” So that’s the kind of language I’ll be using. Also, I feel like quoting short excerpts from people’s public responses is fine, but sharing out the dataset, such as it is, would be weird for several reasons, even though people with a Bluesky login can follow the same steps I did, if they want.
    got yelled at, felt bad

    The most common—but usually not the only—response, cited as a primary or secondary reason in about 75 replies—had to do with feeling unwelcome, being scolded, and getting lectured. Some people mentioned that they tried Mastodon during a rush of people out of Twitter and got what they perceived as a hostile response.

    About half of the people whose primary or secondary reasons fit into this category talked about content warnings, and most of those responses pointed to what they perceived as unreasonable—or in several cases anti-trans or racist—expectations for content warnings. Several mentioned that they got scolded for insufficient content warnings by people who weren’t on their instance. Others said that their fear of unintentionally breaking CW expectations or other unwritten rules of fedi made them too anxious to post, or made posting feel like work.

    Excerpts:

    Feels like you need to have memorized robert’s rules of the internet to post, and the way apparently cherished longtimers get hostile to new people
    i wanted to post about anti-trans legislation, but the non-US people would immediately complain that US politics needed to be CWed because it “wasn’t relevant”
    I don’t know where all the many rules for posting are documented for each instance, you definitely aren’t presented them in the account creation flow, and it seems like you have to learn them by getting bitched at
    Constantly being told I was somewhat dim because I didn’t understand how to do things or what the unwritten rules were.
    I posted a request for accounts to follow, the usual sort of thing, who do you like, who is interesting, etc. What I got was a series of TED Talks about how people like me were everything that was wrong with social media.
    sooooooo much anxiety around posting. i was constantly second-guessing what needed to be hidden behind a CW
    the fact that even on a science server, we were being badgered to put bug + reptile stuff behind a CW when many of our online presences are literally built around making these maligned animals seem cool and friendly was the last straw for me

    What I take from this: There obviously are unwelcoming, scoldy people on Mastodon, because those people are everywhere. I think some of the scolding—and less hostile but sometimes overwhelming rules/norms explanation—is harder to deal with on Mastodon than other places because the people doing the scolding/explaining believe they have the true network norms on their side. Realistically, cross-instance attempts to push people to CW non-extreme content are a no-go at scale and punish the most sensitive and anxious new users the most. Within most instances, more explicit rules presented in visible and friendly ways would probably help a lot.

    In my experience, building cultural norms into the tooling is much more effective and less alienating than chiding. The norm of using alt-text for images would be best supported by having official and third-party tools prompt for missing alt-text—and offer contextual help for what makes good alt text—right in the image upload feature. Similarly, instances with unusual CW norms would probably benefit from having cues built into their instance’s implementation of the core Mastodon software so that posters could easily see a list of desired CWs (and rationales) from the posting interface itself, though that wouldn’t help those using third-party apps. The culture side of onboarding is also an area that can benefit from some automation, as with bots on Slack or Discord that do onboarding via DM and taggable bots that explain core concepts on demand.
    couldn’t find people or interests, people didn’t stay

    A cluster of related reasons came in at #2, poor discoverability/difficulty finding people and topics to follow, #4, missing specific interests or communities/could only find tech, and #7, felt empty/never got momentum. I am treating each group as distinct because I think they’re about subtly but importantly different things, but if I combined them, they’d easily be the largest group of all.

    It’s probably a measure of the overall technical/UX sophistication of the responding group that several people explicitly referred to “discoverability.”)

    People in the “poor discoverability” group wrote about frustration with Mastodon features: how hard it was to find people and topics they wanted to follow, including friends they believed to already be on Mastodon. They frequently also said they were confused or put off by the difficulty of the cross-server following process as secondary reasons. Several people wrote about how much they missed the positive aspects of having an algorithm help bring new voices and ideas into their feeds, including those that they wouldn’t have discovered on their own, but had come to greatly value. Another group wrote about limited or non-functional search as a blocker for finding people, and also for locating topics—especially news events or specialist conversations.

    The “missing specific interests or communities” group wrote about not finding lasting community—that the people and communities they valued most on Twitter either didn’t make it to Mastodon at all, or didn’t stick, or they couldn’t find them, leaving their social world still largely concentrated on Twitter even when they themselves made the move. Several also noted that tech conversations were easy to find on Mastodon, but other interests were much less so.

    The “felt empty” group made an effort to get onto Mastodon, and in some cases even brought people over with them, but found themselves mostly talking into a void after a few weeks when their friends bailed for networks that better met their needs.

    Excerpts:

    For me, it was that Mastodon seemed to actively discourage discoverability. One of the things I loved most about Twitter was the way it could throw things in front of me that I never would have even thought to go look for on my own.
    I feel like every time I try to follow a conversation there back to learn more about the poster I end up in a weirdly alien space, like the grocery store on the other side of town that’s laid out backwards
    It seemed like it needed to pick a crowd, rather than discover new ones. Fewer chances at serendipity.
    I also remember trying to follow instructions people posted about “simple” ways to migrate over your Twitter follows/Lists, & none of them really worked for me, & I got frustrated at how much time I was spending just trying to get things set up there so I wasn’t completely starting from scratch
    Mastodon was too isolating. And the rules made me feel like the worst poster.
    Quote-replies from good people giving funny/great information is how I decide are important follows.
    Discoverability/self promo is limited & typing out 6 hashtags is annoying. # being in the actual posts clutter things (unlike cohost/insta).
    Difficulty in finding new follows was high up for me. But even once I got that figured out, it was a pain to add new people to follow if they weren’t on my instance.
    finding people you want to follow is hard enough. Adding in the fact that if you joined the wrong server you might never find them? Made it seem not worth the trouble.
    I couldn’t really figure out how to find people and who was seeing what I posted; I was never sure if I had full visibility into that
    the chief problem was an inability to find a) my friends from Twitter who were already there and b) new friends who had similar interests, both due to the bad search function
    Just didn’t seem active enough to feel worth learning all the ins and outs.

    What I take from this: Mastodon would be much friendlier and easier to use for more people if there were obvious, easy ways to follow friends of friends (without the copy-paste-search-follow dance). Beyond making that easier, Mastodon could highlight it during onboarding.

    Making it easy to search for and find and follow people—those who haven’t opted out of being found—would also be tremendous help in letting people rebuild their networks not just when coming from elsewhere, but in the not-that-rare case of instances crashing, shutting down, or being defederated into oblivion, especially since automatic migration doesn’t always work as intended.

    Missing replies also feed into this problem, by encouraging duplicate responses instead of helping people find their way into interesting conversations and notes—a social pattern that several people mentioned as something they prize on more conversationally fluent networks.
    too confusing, too much work, too intimidating

    The next big cluster includes group #3, too confusing/too much work getting started, group #5, felt siloed/federation worked badly, and group #7, instance selection was too hard/intimidating.

    A lot of people in the responding group found the process of picking an instance, signing up, and getting set up genuinely confusing. Others understood how to do it, but found it to be too time-consuming, or too much work for an uncertain return on investment. A couple of people had so many technical errors getting signed up to their first instance that they gave up. Several mentioned that they were so flooded with tips, guides, and instructions for doing Mastodon right that it seemed even more confusing.

    Many found the idea and practice of federation to be confusing, offputting, or hostile; they cited difficulties in selecting the “right” instance and shared stories about ending up on an obviously wrong one and then losing their posts or having migration technically fail when they moved. Several explicitly used the words “silo” or “siloed” to describe how they felt trying to find people who shared their interests and also, I think crucially, people who didn’t share special interests, but who would be interesting to follow anyway. (This is obviously intimately tied to discoverability.)

    Several brought up patchwork federation and unexpected or capricious defederation. Side conversations sprang up over how difficult people found it to pigeonhole themselves into one interest or, conversely, manage multiple accounts for multiple facets of their lives.

    Excerpts:

    My Twitter friends joined various Mastodon servers that didn’t talk to each other and I gave up on trying to figure it out.
    I’m tech savvy and have found mastodon simply opaque. I’ve set up 4 accounts, each on a different server, and don’t know how to amalgamate all the people I’m following everywhere (assuming all those servers federate with each other).
    It was the thing where people had to make whole twitter threads just to explain how to sign up
    the federation model is a mess and it’s impossible to use. i’ve been using computers all day every day since the 90s and mastodon makes me question whether i’m actually good at them
    discovered I was on some kind of different continent from my friends, and could not follow them, nor they me. Immediately felt frustration and disgust and never looked back.
    I’m tech savvy and have found mastodon simply opaque. I’ve set up 4 accounts, each on a different server, and don’t know how to amalgamate all the people I’m following everywhere
    I was told picking a server didn’t matter. Then it turned out it actually mattered a great deal for discoverability. Then I’m told ‘migrating is easy’, which is just a straight up lie.
    Just 100 tiny points of friction for little return

    What I take from this: I agree with these people, and I think all fedi projects meant for a broad audience should focus on fixing these problems.
    too serious, too boring, anti-fun

    People in this category talked about a seriousness that precluded shitposting or goofiness, and a perceived pressure to stay on topic and be earnest at all times.

    It felt like the LinkedIn version of Twitter - just didn’t have any fun there
    It feels overly earnest and humorless — I don’t consider myself a particularly weird or ironic poster but I want some of those people around saying funny stuff, you know?
    And in the occasional moments where I do feel like being a little silly & humorous, I want to be in a crowd that will accept that side of me rather than expecting a constant performance of seriousness!
    it just didn’t have as much fun or joy as early Twitter and Bluesky
    ultimately, I just bounced off of the culture, because it wasn’t banter-y and fun. It feels too much like eating your vegetables.

    What I take from this: Honestly, I think this is the most obvious culture clash category and is less something that needs to be directly addressed and more something that will ease with both growth and improved discoverability, which will help people with compatible social styles find each other. I think the other piece of this is probably the idea of organizing people into interest-based instances, which I think is fundamentally flawed, but that’s a subject for another time.
    complicated high-stakes decisions

    There’s a meta conversation that is probably unavoidable, and that I’d rather have head-on than in side conversations. It’s about what we should let people have, and it shapes the discourse (and product decisions) about features like quote posts, search, and custom feeds/algorithms—things that are potentially central in addressing some of the problems people raised in their replies to my question on Bluesky.

    Broadly speaking, in the landscape around and outside of the big corporate networks, there are two schools of thought about these kinds of potentially double-edged features.

    The first, which I’ll call Health First, prefers to omit the features and affordances that are associated with known or potential antisocial uses. So: no quote-posts or search because they increase the attack surface afforded to griefers and nurture the viral dynamics that drive us all into a sick frenzy elsewhere. No custom algorithms because algorithms have been implemented on especially Facebook and YouTube in ways that have had massive and deeply tragic effects, including literal genocide affecting a million adults and children in Myanmar whose lives are no less real than yours or mine.

    The second, which I’ll call Own Your Experience, states that people, not software, are responsible for networked harms, and places the burden of responsible use on the individual and the cultural mechanisms through which prosocial behavior is encouraged and antisocial behavior is throttled. So: yes to quote-posts and search and custom feeds, and just block or defederate anyone using them to do already banned things, like harassment or abuse or the kind of speech that, given the right conditions, ignites genocide.

    A thing I think about all the time is the research showing that people would literally rather self-administer painful electrical shocks than be bored. You can make the most virtuous and intentionally non-harmful network in the world, but if it doesn’t feel alive, most people will pick something worse instead.

    At their simplest, I don’t like either of these positions, though they both get some things right. The Own Your Experience school doesn’t really grapple with the genuinely terrifying dynamics of mass-scale complex systems. And I don’t think the Health First school has come to terms with the fact that in an non-authoritarian society, you can’t make people choose networks that feel like eating their vegetables over the ones that feel like candy stores. Even most people who consciously seek out ethically solid options for their online lives aren’t going to tolerate feeling isolated from most of their peers and communities, which is what happens when a network stays super niche.

    From where I stand, there are no obvious or easy answers…which means that people trying to make better online spaces and tools must deal with a lot of difficult, controversial answers.

    If I had to pick a way forward, I’d probably define a target like, “precisely calibrated and thoughtfully defanged implementations of double-edged affordances, grounded in user research and discussions with specialists in disinformation, extremist organizing, professional-grade abuse, emerging international norms in trust & safety, and algorithimic toxicity.”

    If that sounds like the opposite of fun DIY goofing around on the cozy internet, it is. Doing human networks at mass scale isn’t a baby game, as the moral brine shrimp in charge of the big networks keep demonstrating. Running online communities comes with all kinds of legal and ethical obligations, and fediverse systems are currently on the back foot with some of the most important ones (PDF).
    this post is too long, time to stop

    Right now, Mastodon is an immense achievement—a janky open-source project with great intentions that has overcome highly unfavorable odds to get to this point and is experiencing both growing pains and pressure to define its future. If I were Eugen Rochko, I would die of stress.

    I don’t know if Mastodon can grapple with the complexities of mass scale. Lots of people would prefer it didn’t—staying smaller and lower-profile makes it friendly to amateur experimentation and also a lot safer for people who need to evade various kinds of persecution. But if Mastodon and other fedi projects do take on the mass scale, their developers must consider the needs of people who aren’t already converts. That starts by asking a lot of questions and then listening closely and receptively to the answers you receive.

    #Mastodon #réseaux_sociaux #internet

  • « 4,88 milliards de personnes dans le monde sont actives sur les réseaux sociaux » ; « 60,6% de la population mondiale surfent sur les réseaux sociaux » ; « En France, 80,5% de la population est active sur les réseaux sociaux »...

    https://www.24matins.fr/488-milliards-de-personnes-dans-le-monde-sont-actives-sur-les-reseaux-socia

    Et, tiens, bizarrement, la société n’en continue pas moins de s’enfoncer dans la barbarie...

    Et si la solution était ailleurs ? :)

    #réseaux_sociaux #diversion #contrôle_social

  • Thierry Breton, le néo-fascisme tranquille - Vu du Droit vududroit.com - Régis de Castelnau

    La France traverse une crise politique majeure. L’État n’est plus en mesure de contrôler son territoire. Et que dire de l’économie. Les deux tiers des Français haïssent Emmanuel Macron. Qui piétine les #libertés_publiques et met en place un #régime_néofasciste. Et pour faire bon poids il fournit à un régime en panique des missiles de croisière pour frapper le territoire de la Russie. C’est-à-dire que tranquillement il déclare la guerre à la première puissance nucléaire du monde. Le gouvernement est muet, l’ensemble de la classe politique représentée au Parlement fait de même. Pas un élu à l’exception de Dupont Aignan aucune autorité intellectuelle ou morale n’élève la voix pour s’inquiéter de l’#abîme vers lequel cet homme emmène le pays.crise-la-solidarit%C3%A9


    Pour la mise en place de ce qui commence à ressembler à un régime #néofasciste (même Julien Dray commence à s’inquiéter) Macron dispose d’hommes de main qui n’ont aucun scrupule. Il faut écouter l’effarant entretien donné par le commissaire européen #Thierry_Breton à France Télévisions, où l’intérressé vient annoncer triomphalement qu’il est arrivé à ses fins avec la mise en place d’une réglementation européenne de #censure a priori sur les #réseaux_sociaux. Rappelons que ce personnage, quintessence du Capital endogame à la française, a été nommé à la Commission européenne en remplacement d’une autre haute fonctionnaire adepte du pantouflage gourmand, choisie par Macron mais refusée par le Parlement européen pour cause de rapports jugés trop élastiques avec la morale publique.

    Breton s’est récemment signalé par des vitupérations contre les réseaux sociaux, qu’il accuse à demi-mot de véhiculer une parole d’opposition politique aux oligarchies en place. Sous prétexte de lutter « contre la haine en ligne », il décrit un dispositif destiné en fait à bâillonner toute parole dissidente. Il n’a d’ailleurs pas hésité à citer comme devant être interdits les « appels à la révolte » ! La tentation néofasciste du personnage saute aux yeux, tant dans l’attitude que dans le choix des mots. Breton, donc, a fait adopter par le Parlement européen un texte qui reprend toutes les mesures proposées naguère par Emmanuel Macron, par l’intermédiaire de l’ex-députée #laetitia_avia et de la loi dite « Avia », votée par le Parlement-Playmobil du premier mandat – et quasi intégralement censurée par le Conseil constitutionnel puisque jugée attentatoire à la Constitution et notamment à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Notre cour suprême, pourtant fort indulgente en général avec Macron, avait fait sortir l’horreur liberticide qu’était la loi Avia par la porte ; Thierry Breton la fait rentrer par la fenêtre. On en veut pour preuve cet hallucinant entretien passé à décrire tous les moyens administratifs qui permettraient d’instaurer une censure administrative a priori en piétinant tous nos principes.

    ° La censure, nouvelle passion de la « gauche »
    En France, une « gauche » minoritaire et paniquée nourrit une nouvelle passion pour la #censure. Ces jours derniers plusieurs exemples de ce tropsime ont d’ailleurs fait réagir : citons la campagne contre le pluralisme avec l’affaire Geoffroy Lejeune au JDD, les déclarations de Pape Ndiaye sur Europe1 et CNews, médias « clairement d’extrême droite », ou encore les provocations du « philosophe » Geoffroy de Lagasnerie, qui affirme que la pensée de droite n’existe pas.

    Il est malheureusement nécessaire une fois de plus de rappeler que la conflictualité est inhérente au politique et qu’elle s’exprime et se résout dans l’espace public. Le propre d’un cadre normatif dans un système démocratique est justement de permettre le #débat et l’affrontement des #opinions, le juge de paix étant l’élection. L’application de ces principes est de plus en plus problématique pour les blocs oligarchiques au pouvoir dans les pays occidentaux. On y revendique et brandit les « valeurs démocratiques » comme étant universelles, mais on s’efforce par tous les moyens de faire taire les paroles dissidentes. Une tâche rendue plus compliquée par l’existence des réseaux sociaux, plateformes qui ont réalisé une véritable révolution en donnant une parole en temps réel au plus grand nombre, ce qui est quand même, qu’on le veuille ou non, un progrès démocratique. Cette parole charrie comme toujours le pire et le meilleur, et il est quand même inquiétant de voir qu’en France, le pouvoir d’État réagisse comme il le fait avec une succession de lois liberticides. La loi Avia, à juste titre censurée, n’avait été qu’un avatar d’une entreprise d’encadrement mise en œuvre depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron, dont l’absence de culture démocratique impose de rappeler que la démocratie est fondée sur l’égalité de n’importe qui avec n’importe qui. Et que l’accès à l’expression et au débat du plus grand nombre ne devrait pas être considéré comme un danger.

    À la fin du XIXe siècle, lorsque la IIIe République fut suffisamment bien établie, et afin de garantir le respect de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, fut adoptée une loi de protection de la liberté d’expression. Parmi ses principes figurait celui que cette liberté fondamentale pouvait être limitée si nécessaire par la loi, mais dès lors que les restrictions étaient strictement proportionnées à l’objectif d’intérêt général poursuivi et que le contrôle de ce nécessaire équilibre n’appartenait qu’au Juge. La loi sur la presse de 1881 fonctionne depuis presque 140 ans, et jusqu’à présent, on pouvait considérer que la liberté d’expression existait dans notre pays. Malheureusement, depuis le mandat de François Hollande et maintenant d’Emmanuel Macron, la France a dégringolé dans les classements internationaux de la liberté de la presse, « la patrie des droits de l’homme » se trouvant aujourd’hui à la 34e place sur 180…

    Thierry Breton, autocrate assumé
    Après la Deuxième Guerre mondiale, un encadrement juridique destiné à garantir l’indépendance, le pluralisme et la transparence de la presse nationale avait été adopté. Il a été soigneusement détruit, et aujourd’hui la presse audiovisuelle et écrite est entièrement entre les mains de l’#oligarchie. L’îlot du service public n’y échappe pas, puisqu’il est au service du pouvoir politique mis en place par cette même oligarchie avec le coup d’État judiciaire de 2017. L’existence d’une expression dissidente via les réseaux sociaux est donc considérée comme insupportable, et les agents du pouvoir multiplient les tentatives pour la faire taire.

    Le texte présenté par Thierry Breton contient un certain nombre d’horreurs et la première d’entre elles est relative au fait que c’est l’autorité administrative qui désormais décidera de ce que l’on peut dire ou ne pas dire sur les réseaux. Une équipe de flics de la pensée aux ordres de ce nouveau ministre de la Vérité pourra sommer n’importe quel site, quelle que soit sa taille, de supprimer dans les 24 heures des textes qu’elle juge contraire à la loi. La défaillance dans la suppression immédiate pourra être sanctionnée, par l’interdiction dans le pays considéré et pour ce qui nous concerne la France. Il est clair que les grandes plates-formes comme Facebook, YouTube ou Twitter vont non seulement poursuivre leur censure a priori qui existe déjà, mais pourraient aussi, par précaution, déférer à toutes les demandes de suppression émanant des officines européennes opaques. Elon Musk souhaite faire de Twitter, qu’il a racheté, un espace de libre expression ; Thierry Breton, tout à sa pulsion #néofasciste, en a fait une de ses cibles principales. Le système d’intimidation ainsi adopté n’est pas destiné à « lutter contre la haine », mais bien à réprimer la liberté d’expression en ligne. Le commissaire européen a tranquillement assimilé à des messages de haine les appels à la révolte. Rappelons encore une fois qu’il s’agit là des mesures contenues dans la loi Avia, démantibulée par la décision du Conseil constitutionnel, dont le projet de Breton est un décalque.

    Toute cette entreprise n’est que le prétexte pour mettre les réseaux au pas. ° Et n’oublions pas que le pouvoir d’Emmanuel Macron est dès le départ un pouvoir minoritaire. Cette minorité est parfaitement assumée, mais a pour conséquence – indispensable à son propre maintien – d’avoir conduit à une dérive autoritaire qui a pris des proportions plus qu’inquiétantes. L’usage de la police et de la justice contre les Gilets jaunes et les autres #mouvements_sociaux, les grands médias complètement enrégimentés et la destruction méthodique de la liberté d’expression sont les armes utilisées par Emmanuel Macron pour mettre en œuvre sa feuille de route. Et cette fois-ci, face aux principes fondamentaux de la République française qui s’y opposent, on utilise l’#union_européenne et la violation de notre souveraineté pour les contourner et mettre en place un système autocratique dont Thierry Breton est l’un des gardes-chiourme. *

    S’y opposer est un devoir. Avant qu’il ne soit trop tard .

    Source : https://www.vududroit.com/2023/07/thierry-breton-le-neo-fascisme-tranquille

  • Le débat sur l’énergie électrique porte souvent sur le type de production (nucléaire, fossile, renouvelable) mais reste dans un angle mort sur la dimension marchande et capitaliste du système électrique.

    Le réseau électrique est géré comme devant répondre à toute demande solvable d’électricité, sans discussion.

    ► brochure à imprimer (PDF) :
    https://docdro.id/m0CKkXT

    #réseau-électrique #batteries-électriques #pfas #perfluorés #fluoropolymères #arkema #critique_de_la_société_marchande #post-monétaire

  • Braconnage numérique en bandes déterritorialisées | by Vincent Bernard | Jul, 2023 | Medium
    https://medium.com/@MednumBBuzz/braconnage-num%C3%A9rique-en-bande-d%C3%A9territorialis%C3%A9e-4feb6b154aaf

    Je ne mets ici que la conclusion.

    Education aux médias et à l’information

    On commence à entendre ici et là qu’il faudrait un plan massif d’éducation aux médias. Comme à chaque fois cette éducation est appelée à la rescousse. Sauf qu’on ne l’a jamais venue venir.

    A voir comment des jeunes sont passés en quelques jours du statut de gamins des quartiers à celui de délinquants en bandes déterritorialisées, je ne pense pas qu’ils soient ignorants du fonctionnement des médias ou qu’ils aient un déficit de compétences numériques. Au contraire, je pense qu’ils ne les maîtrisent que trop bien, au moins de manière implicite, mais surtout sans verbaliser ni conscientiser (Bernard, 2021). Et c’est justement là que réside le problème !

    Jusqu’à présent, l’éducation aux médias consiste à sensibiliser à l’aide d’ateliers thématiques déconnectés des pratiques des jeunes. Des associations nationales et autres institutions dédiées se partagent le monopole à grand renfort de campagnes de communication, de tutoriels, de séquences pédagogiques clés en main, de kits éducatifs prémâchés ou encore de numéros verts. Focalisées sur les risques et les dangers d’Internet, elles instillent une vision technicienne et anxiogène du numérique : protéger ses comptes, se méfier des autres, gare au cyber-harcèlement et à l’addiction, faire attention à ce que l’on publie, etc..

    Avec leurs stratégies de prédation de l’attention et de captation de l’audience, elles ont promu et soutenu une vision centralisée du numérique digne des GAFAM. Hors d’elles point de salut ! Les acteurs des territoires se retrouvent invisibilisés, démunis et non formés. En somme, tout le paquet a été mis sur une sensibilisation des jeunes en leur apprenant à renoncer à leur liberté d’expression et leur participation à la vie publique.

    Finalement, ces jeunes casseurs viennent nous asséner une cruelle leçon de culture numérique. Là où nous essayons de contrôler, sécuriser et légiférer, ils ont réussi à hacker le système en braconnant un véritable réseau décentralisé voire distribué (Cardon, 2019) de délinquance dématérialisée. Et si je suis persuadé qu’ils n’en ont jamais entendu parler, dans le jeu des affordances, ils remettent sur le tapis l’utopie des pionniers d’Internet, ceux qui voulaient modifier les organisations pour changer les consciences (Turner, 2012). Autrement dit, il serait temps d’abandonner les fantasmagories technologiques et s’intéresser davantage aux changements culturels induits par le numérique (Bernard, 2021).
    En quête de sens

    En discutant avec une éducatrice de prévention spécialisée qui a passé une bonne partie de sa nuit à essayer de raisonner les jeunes (sauf que sitôt renvoyés dans leurs pénates, ils accouraient à nouveau dans la rue), je lui ai fait remarquer que “le passage à l’acte est un échec de la mise en mots”. Cette phrase a fait sens chez elle puisqu’elle m’a répondu : “C’est vrai ! Ils ne semblent avoir aucune revendication”.

    Pour être utile à ces jeunes, plutôt que de brocarder le numérique ou railler leurs parents, il faudrait les accompagner dans l’émergence de ces revendications. En 2020, la fédération des centres sociaux a essayé de le faire. Cela c’est soldé par un badbuzz, un lynchage public pour islamo-gauchisme et une inspection. Alors oui, les réseaux sociaux ont quelque chose à voir dans l’affaire. Par contre, il conviendrait de considérer qui souffle sur les braises, tandis que les gamins des quartiers appliquent la stratégie de la terre brûlée.

    #Médias_sociaux #Réseaux_sociaux #Emeutes

  • Violences après la mort de Nahel : pourquoi interdire les réseaux sociaux est une mauvaise idée
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/violences-apres-la-mort-de-nahel-pourquoi-interdire-les
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/2DSlqigWdvjyt4KoNNcrCb5Dm4s/930x620/regions/2023/07/02/64a18188d9c49_reseaux-pixabay-social-gd31575c5f-1280.jp

    Interview de Anne Cordier

    Publié le 02/07/2023 à 16h51
    Écrit par Malika Boudiba
    Les réseaux sociaux sont pointés du doigt par les autorités, mais aussi par des habitants.

    Alors que plusieurs communes de France ont vécu plusieurs épisodes nocturnes de violence après la mort de Nahel, les réseaux sociaux sont pointés du doigt par les autorités, mais aussi par des habitants. Mais c’est une erreur, selon Anne Cordier, professeur à l’université de Lorraine et spécialiste des pratiques numériques des jeunes.

    Cinq jours après la mort de Nahel à Nanterre, tué par le tir d’un policier et les dégradations importantes qui ont suivi en France, la question du rôle des réseaux sociaux a ressurgi. TikTok et Snapchat en particulier sont pointés du doigt par les autorités. Les phénomènes de concours d’incitation seraient à l’œuvre. Snapchat et sa « Snap Map » ont été mis en cause. l’AFP rapporte : "’En 2005, on n’a pas été impacté par les émeutes et là si, parce qu’il y a TikTok, Snapchat’ : nombre de Marseillais, choqués par des scènes de pillage inédites, notamment dans les quartiers Nord, en veulent aussi aux réseaux sociaux."

    Nous avons posé la question à Anne Cordier. Elle est enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication, spécialiste des usages et pratiques numériques, particulièrement des jeunes, à l’Université de Lorraine. Elle vient de publier un ouvrage, "Grandir informés, les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes". (cf editions)

    Pour elle : "les réseaux sociaux sont un espace sur lequel les jeunes se rassemblent pour le meilleur et pour le pire." Pour le meilleur, cela mène à des actions comme récemment pour la défense de l’environnement ou pour une mobilisation dans les établissements pour le droit des jeunes filles. Mais, c’est exactement le même phénomène qui permet aux jeunes de se rassembler pour détruire des biens publics. "Ce n’est pas l’outil qui est en cause. Les réseaux sociaux sont l’espace qui favorise la mise en relation. Là, on a une frange de la jeunesse qui se met en relation par colère."
    Phénomène d’amplificateur

    Les réseaux sociaux amplifient les phénomènes de challenge et d’émulation qui existent par ailleurs. Anne Cordier explique : "Les sociabilités sur les réseaux sociaux reposent beaucoup sur l’organisation de concours ou de défis. Les professionnels de santé alertent régulièrement sur ce phénomène qui conduit parfois à la mise en danger de soi ou d’autrui." Pour elle, les adolescents en général ont "une grande conscience de ce qu’ils font. On aurait tort de croire qu’ils sont manipulés par l’outil. Il faut comprendre profondément ce qu’il se passe." Ce qui change tout une fois encore, c’est le phénomène d’amplificateur. "Il y a une forme de dissémination sur des territoires qui peut-être n’auraient pas été touchés. L’aspect " virtuel" permet la dissémination dans des territoires physiques. La vraie question est le rapport aux institutions, à l’ordre, à la République."
    Couper les réseaux sociaux ?

    Quelques voix se sont élevées ces derniers jours appelant à fermer les réseaux sociaux ou à les interdire aux plus jeunes. "Cela n’aurait aucun sens", pour Anne Cordier. "Il y a un double problème. D’abord, c’est un risque pour la démocratie. Aujourd’hui, on couperait les réseaux sociaux pour empêcher les jeunes de dégrader. Et demain ? On voit déjà ce qui est à l’œuvre dans d’autres pays non démocratiques. Le second problème est une démission éducative." Cette démission éducative au numérique, elle est parentale, mais surtout sociétale et politique.

    Une question d’éducation numérique

    Concernant les vidéos de violence et de pillages, elle nous explique : "les réseaux sociaux font partie d’un écosystème de violence plus global ici, que l’on ne peut pas réduire uniquement à du mimétisme ou du challenge ces phénomènes. De fait, il faut comprendre ces effets de groupes et ce qui motive des collectifs ainsi constitués. Et ne pas les prendre à la légère. Car finalement parler de mimétisme, aussi paradoxal que cela puisse paraître au vu des intentions politiques, c’est ne pas mettre ces acteurs en situation d’être responsables pleinement de leurs actes."

    Anne Cordier est convaincue qu’il ne faut pas interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. "Les études de terrain montrent que cela peut être un vecteur d’accès à l’information. C’est aussi un outil de démocratisation. Les inégalités sociales se jouent aussi là. Pour le moment, on est dans le temps de l’urgence. Mais, il faut travailler le rapport aux institutions et à la République et non d’interdire un espace d’interaction en ligne." Le problème des parents est que souvent, ils sont très loin de maîtriser les outils numériques qu’utilisent leurs enfants. C’est aussi une question d’éducation numérique. Une question pour les parents, pour la société et pour les politiques.

    La preuve de cette faille se trouve dans l’usage immodéré que font les jeunes de ces outils. Ils peuvent, très bien, être surveillés et leur adresse IP tracée par la police. "C’est la preuve d’une méconnaissance totale du fonctionnement des réseaux sociaux" et du numérique en général.

    #Anne_Cordier #Réseaux_sociaux

  • À propos de la restriction d’accès actuelle à Twitter :

    https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?id=1674942336583757825

    Les détails sur le scraping par des boites d’IA qui serait à l’origine de la restriction :

    https://techcrunch.com/2023/06/30/twitter-now-requires-an-account-to-view-tweets

    Comme le fait remarquer quelqu’un sur le github nitter, ça pourrait être une mesure temporaire du genre opération militaire spéciale qui devait durer trois jours.

    [edit] Les instances nitter étant donc en rade, alternative Fediverse / ActivityPub via bird.makeup pour accéder à twitter sans être logué.

    [edit 2] D’autres astuces de contournement dans ce ticket :
    https://github.com/zedeus/nitter/issues/919
    (ne permettent pas toutes un accès anonyme)

    • @seenthis n’affiche pas l’image mais son adresse locale /IMG, qui renvoie vers la source actualitte … par contre l’image insérée apparait bien en prévisualisation quand on édite le message … M’enfin ? (Ça doit être un gag récursif, quelqu’un a du y faire référence sur Twitter et boum, la malédiction Gaston)

    • « Limite de taux dépassée » : cette extension contourne la limitation d’Elon Musk
      https://www.frandroid.com/culture-tech/web/1733355_twitter-est-en-panne-ce-nest-pas-que-vous-elon-musk-a-fortement-b

      Depuis ce samedi 1er juillet 2023 au matin, Elon Musk a mis en place de nouvelles limitations pour Twitter. Le réseau social devient quasi inaccessible dans sa version gratuite.

      Officiellement pour contrecarrer un usage abusif du réseau social, mais plus probablement pour pousser une nouvelle fois les gens à s’abonner à Twitter Blue, Elon Musk a unilatéralement mis en place un nouveau bridage sur son réseau social.
      « Limite de taux dépassée »

      Depuis ce samedi matin 1er juillet 2023, les utilisateurs de Twitter ont petit à petit découvert le message « Limite de taux dépassée » suggérant qu’une mise à jour du réseau social avait largement bridé son usage. Cela survient alors que Twitter a récemment bloqué l’accès aux tweets depuis son site web si l’on n’est pas connecté à un compte. Le réseau social rejoint ainsi les pratiques de LinkedIn ou de Facebook en la matière.

    • Petit point d’actualité, nitter est retombé en marche mais le contournement des restrictions d’accès reste acrobatique et n’a pas été reporté sur la branche principale. La plupart des instances sont donc en rade mais nitter.net reste accessible et fiable.

      Pendant ce temps twitter sombre plus ou moins vite mais sûrement et inexorablement, sachant que par ailleurs de gros comptes sérieux ayant sérieusement migré vers bluesky seraient bientôt consultables publiquement,

      More exciting news: around the end of this month, we’ll release a public web interface. With this, you’ll be able to view posts on Bluesky without being logged in on an account.

      This will make posts on Bluesky much more accessible, which will be especially useful for real-time commentary and breaking news.

      https://9to5mac.com/2023/11/17/bluesky-hits-2m-users

      à suivre …

      #twitter #nitter #bluesky #réseaux_sociaux #information

    • … suite (et fin ? d’ailleurs ça date déjà un peu)

      C’est officiellement mort pour les apps tierces Twitter
      https://www.igen.fr/app-store/2023/01/cest-officiellement-mort-pour-les-apps-twitter-135047

      Rappelons que le terme « tweet » a été inventé par Twitterific, et que sa mascotte, un oiseau bleu, est devenue celle de Twitter.

      Zedeus, le créateur et principal mainteneur de Nitter a jeté l’éponge, son instance est down (enfin publiquement), il en reste d’autres encore en vie, sans doute pas pour longtemps.

      De toute façon, Twixer c’est has been (et c’est bien fait). Bluesky est désormais ouvert en lecture, Threads dépasserait les 160 millions d’utilisateurs et Mastodon peut profiter de clients tiers qui parait-il feraient fureur …

      Bluesky is now open to everyone – but it may be too late
      https://9to5mac.com/2024/02/07/bluesky-open-to-everyone

  • Mort de #Nahel : « Ils sont rattrapés par le réel »

    #Ali_Rabeh, maire de #Trappes, et #Amal_Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

    https://www.youtube.com/watch?v=euw03owAwU8&embeds_widget_referrer=https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290623/mort-de-nahel-ils-sont-rattrapes-par-le-reel
    #violences_policières #banlieues #quartiers_populaires #naïveté

    • « #Emmanuel_Macron ne comprend rien aux banlieues »

      Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.

      Vous avez été reçu mardi 4 juillet à l’Élysée par le président de la République avec des dizaines d’autres maires. Comment ça s’est passé ?

      Ali Rabeh : Le Président a fait une introduction très courte pour mettre en scène sa volonté de nous écouter, de nous câliner à court terme, en nous disant à quel point on était formidable. Puis ça a viré à la #thérapie_de_groupe. On se serait cru aux #alcooliques_anonymes. Tout le monde était là à demander son petit bout de subvention, à se plaindre de la suppression de la taxe d’habitation, de la taille des LBD pour la police municipale ou de l’absence du droit de fouiller les coffres de voiture… Chacun a vidé son sac mais, à part ça et nous proposer l’accélération de la prise en charge par les #assurances, c’est le néant. La question primordiale pour moi n’est pas de savoir si on va pouvoir réinstaller des caméras de surveillances en urgence, ou comment réparer quelques mètres de voiries ou des bâtiments incendiés. Si c’est cela, on prend rendez-vous avec le cabinet du ministre de la Ville ou celui des Collectivités territoriales. Mais ce n’est pas du niveau présidentiel.

      Quand on parle avec le président de la nation, c’est pour cerner les #causes_structurelles du problème et fixer un cap afin d’éviter que ça ne se reproduise. Et là-dessus on n’a eu #aucune_réponse, ni #aucune_méthode. Il nous a dit qu’il avait besoin d’y réfléchir cet été. En fait, Emmanuel Macron voulait réunir une assemblée déstructurée, sans discours commun. Il a préféré ça au front commun de l’association #Ville_&_Banlieue réunissant des maires de gauche et de droite qui structurent ensemble un discours et des #revendications. Mais le Président refuse de travailler avec ces maires unis. Il préfère 200 maires en mode grand débat qui va dans tous les sens, parce que ça lui donne le beau rôle. En réalité, on affaire à des #amateurs qui improvisent. Globalement ce n’était pas à la hauteur.

      Le Président n’a donc rien évoqué, par exemple, de l’#appel_de_Grigny ou des nombreuses #propositions déjà faites par le passé sur les problématiques liées aux #banlieues et qui ne datent quand même pas d’hier ?

      Non. Il a fait du « Macron » : il a repris quelques éléments de ce qu’on racontait et il en fait un discours général. Il avait besoin d‘afficher qu’il avait les maires autour de lui, il nous a réunis en urgence pendant que les cendres sont brûlantes, ce qu’il a refusé de faire avant que ça n’explose. Et ce, malgré nos supplications. Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du #mépris, de l’#arrogance et de l’#ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses #alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. Elle rappelle celle qu’il a des chômeurs vus comme des gens qui ne veulent pas travailler alors qu’il suffirait de traverser la route. Emmanuel Macron n’a donc pas vu venir l’explosion. Fondamentalement, il ne comprend rien aux banlieues. Il ne comprend rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours.

      A-t-il au moins évoqué le #plan_Borloo qu’il a balayé d’un revers de main en 2018 ?

      Je m’attendais justement à ce qu’il annonce quelque chose de cet acabit. Il ne l’a pas fait. Il a fait un petit mea-culpa en disant qu’à l’époque du rapport Borloo, sur la forme il n’avait pas été adroit mais il affirme que la plupart des mesures sont mises en œuvre. Il prétend, tout content de lui, qu’il y a plus de milliards aujourd’hui qu’hier et que le plan Borloo est appliqué sans le dire. C’était #grotesque. J’aurais aimé qu’il nous annonce une reprise de la #méthode_Borloo : on fait travailler ensemble les centaines de maires et d’associatifs. On se donne six mois pour construire des propositions actualisées par rapport au rapport Borloo et s’imposer une méthode. Lui a dit : « J’ai besoin de l’été pour réfléchir. » Mais quelle est notre place là-dedans ?

      Dans ses prises de paroles publiques, le Président a fustigé la #responsabilité des #parents qui seraient incapables de tenir leurs enfants. Qu’en pensez-vous ?

      Qu’il faut commencer par faire respecter les mesures éducatives prescrites par les tribunaux. Pour ces mamans qui n’arrivent pas à gérer leurs enfants dont certains déconnent, les magistrats imposent des éducateurs spécialisés chargés de les accompagner dans leur #fonction_parentale. Or, ces mesures ne sont pas appliquées faute de moyens. C’est facile après de les accabler et de vouloir les taper au porte-monnaie mais commençons par mettre les moyens pour soutenir et accompagner les #familles_monoparentales en difficulté.

      Le deuxième élément avancé ce sont les #réseaux_sociaux

      C’est du niveau café du commerce. C’est ce qu’on entend au comptoir : « Faut que les parents s’occupent de leur môme, faut les taper aux allocs. Le problème ce sont les réseaux sociaux ou les jeux vidéo… » Quand on connaît la réalité c’est un peu court comme réponse. On peut choisir d’aller à la simplicité ou on peut se poser la question fondamentale des #ghettos de pauvres et de riches. Pour moi l’enjeu c’est la #mixité_sociale : comment les quartiers « politique de la ville » restent des quartiers « #politique_de_la_ville » trente ans après. Or personne ne veut vraiment l’aborder car c’est la montagne à gravir.

      Vous avez abordé cette question lors de votre intervention à l’Élysée. Comment le Président a-t-il réagi ?

      Il a semblé réceptif quand j’ai évoqué les ghettos de riches et les #maires_délinquants qui, depuis vingt-deux ans, ne respectent pas la #loi_SRU. Il a improvisé une réponse en évoquant le fait que dans le cadre des J.O, l’État prenait la main sur les permis de construire en décrétant des opérations d’intérêt national, un moyen de déroger au droit classique de l’#urbanisme. Il s’est demandé pourquoi ne pas l’envisager pour les #logements_sociaux. S’il le fait, j’applaudis des deux mains. Ça serait courageux. Mais je pense qu’il a complètement improvisé cette réponse.

      En ce moment, on assiste à une #répression_judiciaire extrêmement ferme : de nombreux jeunes sans casier judiciaire sont condamnés à des peines de prison ferme. Est-ce de nature à calmer les choses, à envoyer un message fort ?

      Non. On l’a toujours fait. À chaque émeute, on a utilisé la matraque. Pareil pour les gilets jaunes. Pensez-vous que la #colère est moins forte et que cela nous prémunit pour demain ? Pas du tout. Que les peines soient sévères pour des gens qui ont mis le feu pourquoi pas, mais ça ne retiendra le bras d’aucun émeutier dans les années qui viennent.

      Vous avez été dans les rues de Trappes pour calmer les jeunes. Qu’est-ce qui vous a marqué ?

      La rupture avec les institutions est vertigineuse. Elle va au-delà de ce que j’imaginais. J’ai vu dans les yeux des jeunes une véritable #haine de la police qui m’a glacé le sang. Certains étaient déterminés à en découdre. Un jeune homme de 16 ans m’a dit « Ce soir on va régler les comptes », comme s’il attendait ce moment depuis longtemps. Il m’a raconté des séances d’#humiliation et de #violence qu’il dit avoir subies il y a quelques mois de la part d’un équipage de police à #Trappes. Beaucoup m’ont dit : « Ça aurait pu être nous à la place de Nahel : on connaît des policiers qui auraient pu nous faire ça. » J’ai tenté de leur dire qu’il fallait laisser la justice faire son travail. Leur réponse a été sans appel : « Jamais ça ne marchera ! Il va ressortir libre comme tous ceux qui nous ont mis la misère. » Ils disent la même chose de l’#impunité des politiques comme Nicolas Sarkozy qui, pour eux, n’ira jamais en prison malgré ses nombreuses condamnations. Qui peut leur donner tort ?

      Il se développe aussi un discours politique extrêmement virulent sur le lien de ces #violences_urbaines avec les origines supposément immigrées des jeunes émeutiers. Qu’en pensez-vous ?

      Quand Robert Ménard a frontalement dit, dans cette réunion des maires, que le problème provenait de l’#immigration, le président de la République n’a pas tiqué. Une partie de la salle, principalement des maires LR, a même applaudi des deux mains. Il y a un #glissement_identitaire très inquiétant. Culturellement, l’extrême droite a contaminé la droite qui se lâche désormais sur ces sujets. Ces situations demandent de raisonner pour aller chercher les causes réelles et profondes du malaise comme l’absence d’#équité, la concentration d’#inégalités, d’#injustices, de #frustrations et d’#échecs. C’est beaucoup plus simple de s’intéresser à la pigmentation de la peau ou d’expliquer que ce sont des musulmans ou des Africains violents par nature ou mal élevés.

      Comment ces discours sont-ils perçus par les habitants de Trappes ?

      Comme la confirmation de ce qu’ils pensent déjà : la société française les déteste. Dans les médias, matin, midi et soir, ils subissent continuellement des #discours_haineux et stigmatisant de gens comme Éric Zemmour, Marine le Pen, Éric Ciotti, etc. qui insultent leurs parents et eux-mêmes au regard de leur couleur de peau, leur religion ou leur statut de jeune de banlieue. Ils ont le sentiment d’être les #rebuts_de_la_nation. Quotidiennement, ils ont aussi affaire à une #police qui malheureusement contient en son sein des éléments racistes qui l’expriment sur la voie publique dans l’exercice de leur métier. Ça infuse. Les jeunes ne sont pas surpris de l’interprétation qui est faite des émeutes. En réalité ils l’écoutent très peu, parce qu’ils ont l’habitude d’être insultés.

      D’après vous, que faut-il faire dans l’#urgence ?

      Il faut arrêter de réfléchir dans l’urgence. Il faut s’engager sur une politique qui change les choses sur dix à quinze ans. C’est possible. On peut desserrer l’étau qui pèse sur les quartiers en construisant des logements sociaux dans les villes qui en ont moins. Moi, je ne demande pas plus de subventions. Je veux que dans quinze à vingt ans, on me retire les subventions « politique de la ville » parce que je n’en aurai plus besoin. C’est l’ambition qu’on doit porter.

      Et sur le court terme ?

      Il faut envoyer des signaux. Revenir sur la loi 2017 car cela protégera les policiers qui arrêteront de faire usage de leurs armes à tort et à travers, s’exposant ainsi à des plaintes pour homicide volontaire, et cela protégera les jeunes qui n’auront plus peur de se faire tirer comme des lapins. Il faut aussi engager un grand #dialogue entre la police et les jeunes. On l’a amorcé à Trappes avec le commissaire et ça produit des résultats. Le commissaire a fait l’effort de venir écouter des jeunes hermétiquement hostiles à la police, tout en rappelant le cadre et la règle, la logique des forces de l’ordre. C’était très riche. Quelques semaines plus tard le commissaire m’a dit que ses équipes avaient réussi une intervention dans le quartier parce que ces jeunes ont calmé le jeu en disant « on le connaît, il nous respecte ». Il faut lancer un #cercle_vertueux de #dialogue_police-population, et #jeunesse en particulier, dans les mois qui viennent. La police doit reprendre l’habitude de parler avec sa population et être acceptée par elle. Mettons la police autour de la table avec les jeunes, les parents du quartier, des éducateurs, les élus locaux pour parler paisiblement du ressenti des uns et des autres. Il peut y avoir des signaux constructifs de cet ordre-là. Or là on est dans la culpabilisation des parents. Ça ne va pas dans le bon sens.

      https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues
      #Macron #ignorance

    • Entre Emmanuel Macron et les banlieues, le #rendez-vous_manqué

      En 2017, le volontarisme du chef de l’Etat avait fait naître des #espoirs dans les #quartiers_populaires. Malgré la relance de la #rénovation_urbaine, le rejet du plan Borloo comme son discours sur le #séparatisme l’ont peu à peu coupé des habitants.

      Il n’y a « pas de solution miracle ». Surtout pas « avec plus d’argent », a prévenu le chef de l’Etat devant quelque 250 maires réunis à l’Elysée, mardi 4 juillet, sur l’air du « trop, c’est trop » : « La santé est gratuite, l’école est gratuite, et on a parfois le sentiment que ce n’est jamais assez. » Dans la crise des violences urbaines qui a meurtri 500 villes, après la mort du jeune Nahel M. tué par un policier, le président de la République a durci le ton, allant jusqu’à rappeler à l’ordre des parents. Une méthode résumée hâtivement la veille par le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, sur France Bleu : « C’est deux claques, et au lit ! »

      L’urgence politique, dit-on dans le camp présidentiel, est de rassurer une opinion publique encore sous le choc des destructions et des pillages. « Une écrasante majorité de Français se raidit, avec une demande d’autorité forte, confirme Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. Déjà sous Sarkozy, l’idée dominait qu’on en faisait trop pour les banlieues. Les dégradations réactivent cette opinion. Emmanuel Macron est sur une crête difficile à tenir. »

      Ce raidissement intervient sur fond de #fracture territoriale et politique. « L’opposition entre la France des quartiers et celle des campagnes nous revient en pleine figure. Si on met encore de l’argent, on accentuera la fracture », pense Saïd Ahamada, ex-député de la majorité à Marseille. « Les gens en ont ras le bol, ils ne peuvent plus entendre que ces quartiers sont abandonnés », abonde Arnaud Robinet, maire de Reims, qui abrite sept #quartiers_prioritaires_de_la_politique_de_la_ville (#QPV), et membre du parti d’Edouard Philippe.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/06/entre-emmanuel-macron-et-les-banlieues-le-rendez-vous-manque_6180759_823448.

  • Dopamine - Culture et pop | ARTE
    /fr/videos/RC-017841/dopamine/
    https://api-cdn.arte.tv/img/v2/image/WcreGGfUcKpw6FoYEqhv9c/1920x1080?type=TEXT&watermark=true

    Tu es accro à tes applis ? Tous les matins après Twitter, tu checkes tes flammes sur Tinder. Pas de métro sans YouTube ou Candy Crush. Instagram est irrésistible, Facebook addictif, t’es accro à Snapchat... et tu pètes les plombs quand t’as plus de batterie pour Uber. T’inquiète pas c’est normal. Toutes ces applis sont conçues pour te rendre complètement addict en activant dans ton cerveau la molécule responsable du plaisir, de la motivation et de l’addiction... la dopamine !

    #SNT #Réseauxsociaux #SVT

  • In Europa nascono reti di avvocati per difendere i migranti

    Qualche anno fa, al termine di un’intervista sul Patto sulla migrazione e l’asilo presentato dalla Commissione europea l’avvocata italiana #Anna_Brambilla aveva lanciato una proposta: “Fondiamo il #Gtmaaf: #gruppo_transnazionale_di_mutuo_aiuto_per_avvocati_frustrati”.

    A metà tra la battuta e l’appello alla resistenza, l’idea di Brambilla, socia dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi), nasceva da una constatazione: in un contesto europeo sempre più ostile alle persone migranti, di fronte allo smantellamento sempre più rapido del diritto d’asilo e degli stranieri, difendere i diritti dei migranti era diventata una missione quasi impossibile, un mestiere screditato da governi che agitavano lo spauracchio degli “avvocati attivisti”.

    Dal 2020 la situazione è peggiorata, accrescendo il senso d’impotenza tra giuriste e giuristi impegnati al fianco di richiedenti asilo e altre persone che tentano di regolarizzare la propria presenza sul territorio dell’Unione europea. Da sinistra a destra, i governi europei si sforzano di restringere i diritti delle persone non europee modificando le leggi o ignorandole, e calpestando di conseguenza i loro diritti fondamentali.

    Unire le forze
    Nessuna pratica è più emblematica di quella dei pushback (o respingimenti). Benché il diritto internazionale vieti di rimandare i richiedenti asilo verso territori nei quali la loro vita o la loro libertà potrebbero essere minacciate, questo tipo di operazione è ormai comune in molti stati membri, alle frontiere tanto esterne (Bulgaria, Croazia, Spagna, Grecia, Ungheria, l’elenco è lungo) quanto interne dell’Ue (come accade alla frontiera franco-italiana).

    La Lituania si è recentemente distinta approvando un provvedimento che legalizza questa pratica, ma la maggior parte dei paesi che eseguono dei respingimenti lo fa violando deliberatamente la legge.

    A Lesbo, isola greca a una decina di chilometri dalle coste della Turchia, i respingimenti avvengono “quasi ogni giorno, in certi casi anche più volte al giorno, cosa che le autorità negano sistematicamente”, denuncia Ozan Mirkan Balpetek, responsabile della comunicazione e dell’advocacy presso il Legal centre Lesvos (Centro legale di Lesbo, Lcl), un’organizzazione senza scopo di lucro registrata in Grecia, che fornisce assistenza legale gratuita alle persone migranti.

    Le associazioni puntano anche sul contenzioso strategico, con l’obiettivo di ottenere un cambiamento più ampio sul piano giuridico e sociale

    In Polonia, l’avvocata Aleksandra Pulchny, socia dell’Association for legal intervention di Varsavia, descrive una situazione simile: “Dall’agosto 2021, le persone che arrivano dalla Bielorussia vengono trasferite dalle guardie di frontiera polacche nella foresta di Białowieża. I respingimenti continuano perché, nonostante la costruzione del muro, le persone riescono ancora a entrare in territorio polacco. E anche se abbiamo ottenuto delle condanne emesse da alcuni tribunali, le guardie di frontiera continuano con i respingimenti”.

    Per rafforzare l’assistenza legale e umanitaria alle persone che arrivano alla frontiera, l’associazione ha creato, con altri partner, la rete Grupa Granica. “Facciamo anche parte del Migration consortium”, spiega Pulchny, “una rete di ong polacche con le quali prendiamo posizioni comuni e incontriamo le autorità”. Al livello europeo, l’associazione ha aderito al progetto Prab, che riunisce diverse organizzazioni impegnate contro i pushback. “Unire le forze con altri è essenziale”, assicura Pulchny.

    Balpetek è d’accordo, ma sottolinea quanto sia importante costruire alleanze che vadano oltre le frontiere dell’Ue, com’è successo in occasione del settimo anniversario dell’accordo di cooperazione tra l’Ue e la Turchia, denunciato dall’Lcl con 73 partner. “Il fatto che le persone muoiano in acque internazionali o in una no man’s land (terra di nessuno) deve naturalmente portare gli avvocati che lavorano nell’Ue a collaborare con i loro colleghi nei paesi vicini”.

    Balpetek cita la collaborazione nata intorno al caso di Barış Büyüksu, un cittadino turco morto il 22 ottobre 2022, poco dopo essere stato trovato su un canotto gonfiabile al largo della città turca di Bodrum. Secondo alcune testimonianze, l’uomo era arrivato sull’isola greca di Kos, dove sarebbe stato detenuto e torturato dalle autorità greche prima di essere respinto insieme ad altre 14 persone. Il rapporto dell’autopsia, da poco rilasciato in Turchia, conferma le accuse di tortura.

    “Più i respingimenti diventano una realtà e più sentiamo il bisogno di collaborare con i nostri colleghi in Turchia”, spiega Balpetek, “perché la Grecia continentale è a 500 chilometri da qui, mentre ora, mentre parlo, vedo la Turchia dalla mia finestra L’Europa non finisce in Grecia o in Bulgaria”.

    Il rovescio della medaglia
    Le tre associazioni puntano anche sul contenzioso strategico, portando casi emblematici davanti a tribunali nazionali o internazionali con l’obiettivo di ottenere un cambiamento più ampio sul piano giuridico e sociale. “Può essere utile, ma c’è il rovescio della medaglia”, osserva Brambilla, “perché anche quando vinci, il potere si riorganizza per vanificare questo risultato. Non bisogna lasciarsi scoraggiare ma occorre forse riconsiderare il contenzioso anche prevedendo quale potrebbe essere la possibile risposta delle autorità statali”.

    Pulchny dà un esempio. In seguito ad alcune decisioni della Corte europea dei diritti umani, che condannava la Polonia per la detenzione amministrativa di minorenni, “alcuni tribunali polacchi avevano cambiato posizione”. Poi, di recente, il centro di detenzione per famiglie di Kętrzyn, nel nord del paese, è stato trasformato in una struttura riservata agli uomini. “Secondo noi, potrebbe essere accaduto perché il tribunale responsabile di esaminare i casi di quel centro era diventato troppo ‘a favore dei bambini’”, spiega l’avvocata. “Oggi le famiglie con bambini sono detenute in un’altra città, dove il tribunale è meno attento a questo tema, e dobbiamo ricominciare tutto da capo”.

    “Lo stato non ama sottomettersi alla legge”, osserva l’avvocata belga Selma Benkhelifa, socia del Progress lawyers network. Benkhelifa è il tipo di avvocata che non esita a recitare una poesia di Bertolt Brecht (“Le nostre sconfitte, vedete/non provano nulla, se non/che siamo troppo pochi/a lottare contro l’infamia”) quando un giudice decide di rinviare la sua cliente, una giovane afgana scolarizzata in Belgio, nel suo paese di origine. “Quando ho cominciato a esercitare la professione, nel 2001, giudici e avvocati si trovavano spesso d’accordo sui princìpi di base: l’esistenza dei diritti umani, il fatto che una persona bianca e una nera sono uguali. Però ci dicevano: ‘Il suo cliente mente’, e noi dovevamo dimostrare che non mentiva. Da qualche anno, anche quando dimostriamo che la persona potrebbe morire se fosse rispedita nel suo paese di origine, il giudice risponde: ‘Pazienza’”.

    Arrendersi all’incredulità
    Benkhelifa e i suoi colleghi hanno preso l’abitudine di non presentarsi più soli “quando rischiamo di ritrovarci con un tribunale molto ostile: per sostenerci a vicenda, ma anche perché a volte ti capita di sentire certe cose… e ti chiedi se stai sognando”.

    Di recente, in Belgio, anche i giudici hanno dovuto arrendersi all’incredulità. Nonostante le oltre ottomila condanne da parte del tribunale del lavoro e le molteplici ingiunzioni della Corte europea dei diritti dell’uomo, le autorità belghe continuano a violare la legge lasciando per strada migliaia di richiedenti asilo, che hanno tutti diritto a un alloggio. Secondo Benkhelifa, questo rifiuto di rispettare le decisioni della giustizia segna un punto di svolta: “Spesso dico che gli stranieri sono un banco di prova delle politiche liberticide. L’erosione dei diritti fondamentali comincia da loro perché non interessa a nessuno. È un precedente molto pericoloso”.

    Nonostante la gravità delle sfide, da Varsavia a Bruxelles, da Lesbo a Milano la volontà di battersi rimane intatta, anche grazie alla solidarietà che cresce tra, e intorno a, chi difende i diritti delle persone in movimento. “Certo, proviamo frustrazione”, riconosce Balpetek, “ma quello che ci permette di andare avanti è l’enorme solidarietà internazionale”, come quella ispirata dal caso dei “Moria 6”, i sei giovani afgani condannati, sulla base di elementi discutibili, a pesanti pene detentive per l’incendio del campo di Moria a Lesbo nel 2020 (il processo di appello, che doveva cominciare il 6 marzo 2023, è stato rinviato di un anno). “Questa solidarietà è importante per noi, ma anche per le persone detenute”. In tutta l’Ue e oltre, i rapporti tra coloro che resistono – giuristi, ong, attivisti – si stanno quindi consolidando su scala transnazionale.

    Qualcosa sta cambiando anche tra gli stessi giuristi. “Credo che di fronte alla situazione attuale, alcuni colleghi si radicalizzino”, osserva Benkhelifa, “e riconoscano che bisogna aprire le frontiere se vogliamo smettere di far morire le persone”. Anna Brambilla parla della necessità di cambiare rotta e prospettiva, di non pensare esclusivamente in termini di asilo ma di tornare alla riflessione originaria sui diritti, sulla libertà di movimento e sulle migrazioni.

    “Il cambiamento deve essere anche culturale e personale”, afferma. Così, dal 2022, l’Asgi propone ai suoi soci degli incontri con specialisti della migrazione in ambiti diversi dal diritto, per stimolare questo cambio di prospettiva ed evitare l’isolamento e il frazionamento disciplinare. “Non possiamo inoltre non osservare come, anche tra gli ‘addetti ai lavori’, il sapere sia ancora essenzialmente bianco e occidentale”, aggiunge Brambilla. “Come sostiene Rachele Borghi, docente di geografia all’Université Paris-Sorbonne, occorre ‘decolonizzare il sapere’”, e questo anche nel campo del diritto.

    “Certo che sono arrabbiata, ma non ho perso la speranza, perché credo che la questione dei diritti umani e della democrazia sia un’eterna lotta”, conclude Benkhelifa. “La situazione potrebbe peggiorare ancora per qualche anno, e poi migliorare. Uno dei motivi per cui ho deciso di diventare avvocata era l’ammirazione che provavo per la giurista franco-tunisina Gisèle Halimi. Durante la guerra di Algeria, difese attivisti e attiviste del Fronte di liberazione nazionale che avevano ricevuto una condanna a morte. Halimi e i suoi colleghi ebbero il coraggio di portare avanti questa battaglia perché credevano nell’Algeria libera. Io credo nell’uguaglianza di tutti gli esseri umani e nell’apertura delle frontiere e questo mi dà la forza per continuare questa lotta, anche se per ora può sembrare utopistica”.

    https://www.internazionale.it/notizie/francesca-spinelli/2023/05/23/migranti-difesa-reti-avvocate-europa

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