#rétention_administrative

  • Une décision sans précédent en #Tunisie : le #Tribunal_administratif suspend la détention de 22 migrants détenus arbitrairement au #centre_d’accueil_et_d’orientation #El_Ouardia

    Une décision sans précédent en Tunisie : le Tribunal administratif suspend la détention de 22 migrants détenus arbitrairement au centre d’accueil et d’orientation El Ouardia

    Tunis, le 16 juillet 2020 – Saisi le 5 juin dernier de 22 requêtes en référé et en annulation concernant des migrants détenus arbitrairement au centre d’accueil et d’orientation El Ouardia, le tribunal administratif vient de rendre des décisions sans précédent. Il a en effet ordonné la suspension de leur détention au motif que leur privation de liberté est contraire au droit tunisien, mais aussi aux engagements internationaux de la Tunisie, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture.

    Rappelant le principe fondamental de #légalité qui doit encadrer toute #restriction_de_liberté, le tribunal a notamment estimé que la #privation_de_liberté des 22 migrants ne respectait pas les conditions essentielles que sont l’existence d’une base légale et l’intervention d’une autorité juridictionnelle. Le tribunal a ainsi apporté une première réponse positive aux nombreux arguments soulevés par les avocats des détenus pour demander l’annulation immédiate du placement en détention de leurs clients. En vertu de ces décisions rendues en référé, les 22 migrants doivent être immédiatement libérés en attendant que le tribunal administratif statue sur les recours en annulation des mesures de détention.

    En vertu de ces décisions, le Ministère de l’Intérieur, responsable du centre de Ouardia, doit agir immédiatement afin de libérer les 22 migrants en attendant que le tribunal administratif statue sur les recours en annulation des mesures de détention. Une procédure qui pourrait durer des années et qui sera l’occasion pour le tribunal d’examiner en détails tous les arguments soulevés par les avocats des requérants.

    Dans leurs requêtes, les avocats avaient notamment dénoncé le fait que les migrants étaient détenus en dehors de toute procédure légale et de tout #contrôle_juridictionnel, sans accès à un avocat, sans notification écrite du fondement de leur placement en détention dans un centre qui n’est d’ailleurs même pas officiellement enregistré comme un lieu privatif de liberté. Autant de motifs qui concourent à qualifier ces détentions d’#arbitraires, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et de la Constitution tunisienne.

    Afin d’éviter que ces violations graves puissent encore être perpétrées, les autorités tunisiennes, et en particulier le Ministère de l’Intérieur, doivent clarifier le statut juridique du centre d’El Ouardia pour qu’il ne soit ne soit plus utilisé en tant que lieu de privation de liberté.

    https://ftdes.net/une-decision-sans-precedent-en-tunisie-le-tribunal-administratif-suspend-la-d

    #migrations #réfugiés #détention #rétention_administrative #justice #suspension #droits_humains

    ping @_kg_

  • During and After Crisis : Evros Border Monitoring Report

    #HumanRights360 documents the recent developments in the European land border of Evros as a result of the ongoing policy of externalization and militarization of border security of the EU member States. The report analyses the current state of play, in conjunction with the constant amendments of the Greek legislation amid the discussions pertaining to the reform of the Common European Asylum System (CEAS) and the Return Directive.

    https://www.humanrights360.org/during-and-after-crisis-evros-border-monitoring-report

    #rapport #Evros #migrations #réfugiés #Grèce #frontières #2019 #militarisation_des_frontières #loi_sur_l'asile #Kleidi #Serres #covid-19 #coronavirus #Turquie #push-backs #refoulements #refoulement #push-back #statistiques #passages #chiffres #frontière_terrestre #murs #barrières_frontalières #Kastanies #violence #Komotini #enfermement #détention #rétention_administrative #Thiva #Fylakio #transferts

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    Pour télécharger le rapport


    https://www.humanrights360.org/wp-content/uploads/2020/05/During-After-Crisis-Evros.pdf

    ping @luciebacon

  • COVID–19 : Le Défenseur des droits recommande à nouveau la fermeture immédiate de tous les centres de rétention administrative en activité | Défenseur des Droits
    https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/communique-de-presse/2020/04/covid-19-le-defenseur-des-droits-recommande-a-nouveau-la-fermetur

    Depuis cette date, d’une part, les placements se sont poursuivis dans des proportions non marginales, ce qui n’est d’ailleurs pas contesté par le ministre de l’Intérieur dans son courrier au Défenseur des droits en date du 9 avril, d’autre part, la situation sanitaire n’a cessé de se dégrader et plusieurs étrangers et personnels du CRA de Vincennes ont été testés positifs au COVID-19, si bien que le tribunal administratif de Paris, par décision du 15 avril 2020, a reconnu la carence des autorités et leur a enjoint de ne plus placer d’étrangers, pour une durée de 14 jours, dans le centre de Vincennes.

    #CRA #rétention_administrative #droits
    Le défenseur des droits cause toujours...

  • Contre l’#exception, faire problème commun
    de #Sarah_Mekdjian

    #Biopolitiques_différentielles
    Alors que le #confinement, désormais sous #surveillance_policière depuis le 16 mars 2020 en France, doit protéger de la propagation de la #maladie, l’#enfermement continue de tuer, et de creuser les lignes d’une #biopolitique_différentielle, fondée sur la pénalisation des vies. Dans les #prisons italiennes, les parloirs ont été supprimés, les mutineries flambent. Sept détenus seraient morts dans ces insurrections.

    En France, des détenus qui ont eu des parloirs avec des personnes venues de zones dites dangereuses ont été placés en #isolement. #Punition et #protection se conjuguent. A #Fresnes, une des prisons les plus surpeuplées de France, les premiers cas de #contamination apparaissent, avec une première mort d’un prisonnier évacué. Les #masques sont progressivement distribués aux #personnels_pénitentiaires, même chose pour la #police qui surveille dans les centres de #rétention_administrative. Ce qui n’est pas le cas pour les détenus, ni les retenus.
    La lettre écrite par les retenus du centre de rétention administrative (#CRA) de #Lesquin à proximité de Lille est un cri d’alerte : suite au cas d’une personne contaminée à l’intérieur du CRA le vendredi 13 mars 2020, et à son évacuation, les policiers de la #police_aux_frontières (#PAF) portent des masques et des gants, les retenus non. Elles et ils ont décidé de ne plus fréquenter les lieux collectifs, notamment le #réfectoire. « Nous ne mangeons donc plus depuis trois jours pour beaucoup d’entre nous ». Les auteurs de la lettre, reproduite ici, poursuivent en montrant combien la suppression des visites des proches et soutiens, l’absence de l’association qui enregistre les demandes d’asile, informe, apporte des soutiens, isole encore davantage. « De nombreuses audiences du juge des libertés et de la détention sont reportées, or c’est à l’occasion de ces audiences que nous pouvons être libérés ». « Pour notre survie et le respect de nos droits, nous exigeons la liberté immédiate de toutes les personnes enfermées au CRA de Lesquin et dans tous les centres de rétention ! ».

    Exacerbation du gradient différentiel d’exposition aux risques

    L’#enfermement, par la détention et la rétention, devient, en temps de confinement, #isolement_des_foules : l’isolement ne protège pas, mais expose à la #mort, à une #gouvernementalité qui précisément crée un #différentiel_normatif, depuis celles et ceux qui peuvent se confiner pour se protéger de l’exposition aux risques, et celles et ceux qui sont isolés contre leur gré, en tant que population surpeuplée. Il ne s’agit pas d’une situation d’exception, mais de l’exacerbation de situations structurelles d’#isolement - #surpeuplement qui s’intègrent à une biopolitique différentielle.
    L’image de policiers de la PAF masqués et gantés dans les CRA, en cette période de coronavirus, qui surveillent des personnes isolées et exposées au risque, rappelle celle des policiers masqués et gantés de #FRONTEX qui, dans les avions, hors période de pandémie, expulsent des personnes menottées. Les politiques logistiques immunitaires au service d’un contrôle et d’une hyperexploitation de la force de travail sont désormais renforcées.
    Sur les îles grecques, machines internes de l’externalisation frontalière européenne (d’autant plus depuis que la Turquie a en partie refusé cette externalisation), les camps dits de réfugiés isolent des foules, exposées aux risques, réels, du coronavirus et de nombreuses autres maladies, tout comme d’une très grande pauvreté, chacun de ces éléments se renforçant mutuellement. Médecins sans frontières, partie prenante des dispositifs humanitaires de l’#encampement, appelle, à une évacuation urgente de ces #camps, sans demander une transformation radicale de la biopolitique qui crée la possibilité même de ces camps. Une coordinatrice médicale de Médecins sans frontières en #Grèce, précise : « Dans certaines parties du camp de #Moria, il n’y a qu’un seul point d’eau pour 1 300 personnes et pas de savon. Des familles de cinq ou six personnes doivent dormir dans des espaces ne dépassant pas 3m². Cela signifie que les mesures recommandées comme le lavage fréquent des mains et la distanciation sociale pour prévenir la propagation du virus sont tout simplement impossibles ». Il n’y a pas de distanciation sociale possible parmi les foules concentrées et isolées. On pourrait même dire que l’encampement des personnes étrangères permet, en partie, une meilleure acceptation du confinement. Autrement dit, puisqu’il y a des situations « pires », notamment dans les camps, dans les prisons, dans les CRA, pourquoi se plaindre du confinement sous surveillance policière décidé au nom de la « protection » et de la « sécurité » de celles et ceux, par ailleurs, qui peuvent se confiner ?
    A #Grenoble, alors que l’Université est fermée « au public », mais très ouverte aux grands vents néolibéraux de l’enseignement numérique, le #Patio_solidaire, squat occupé depuis deux ans par des personnes la plupart en situation de demande d’asile, dans les locaux désaffectés d’anciens laboratoires de droit, est un oublié de la fermeture : les jours passent tous comme des dimanches, personne ne circule plus sur le campus. Il manque du savon, des denrées alimentaires, le manque est structurel, il est encore renforcé désormais. Le confinement de celles et ceux qui sont autorisé.e.s à l’être renforce nécessairement l’isolement de celles et ceux qui étaient déjà la cible des politiques immunitaires logistiques. L’idée ici n’est pas d’opposer des situations, ni de relativiser la nécessité du confinement. Il s’agit de relever combien les biopolitiques différentielles sont encore exacerbées par ces temps de #pandémie. Il n’y a pas l’#extérieur d’un côté, l’#intérieur de l’autre, mais un gradient, plus ou moins létal, allant du confinement à l’isolement, avec des modalités graduelles d’exposition aux risques, de contrôle, et des boucles de renforcement.

    Pas de mesures d’exception, mais faire problème commun

    Plusieurs textes insistent sur le fait que le confinement permettrait peut-être de faire #problème_commun, et précisément de faire insister qu’il n’y a pas d’un côté les uns, de l’autre, les autres : comprendre, prendre avec soi, ce que signifie être enfermé, détenu, retenu, ciblé par les politiques immunitaires structurelles, depuis précisément la situation présentée comme exceptionnelle du confinement.
    La pandémie de coronavirus permettra-t-elle effectivement que les luttes contre la pénalisation des vies et contre les biopolitiques différentielles soient entendues ? Il est très probable qu’elles ne le soient pas. Ou qu’elles le soient, en partie précisément au nom de l’exception de la situation de la pandémie du coronavirus, ce qui renforcerait, dans le même temps, le gradient différentiel de normes préexistants à la pandémie. Pour illustrer les risques de l’exception, les appels et décisions de libération de retenu.e.s en CRA sont exemplaires.
    Ainsi, depuis le 17 mars 2020, plusieurs décisions de cours d’appel ont ordonné la libération de personnes retenues, en invoquant les conditions sanitaires actuelles exceptionnelles, qui impliquent notamment la suppression des vols qui permettraient les expulsions. Voici par exemple l’extrait de décision de la cour d’appel de Lille, en date du 17 mars 2020, qui acte la non-prolongation de la retenue administrative d’une personne :

    Cette décision va dans le sens de l’argumentaire d’une pétition ayant circulé largement sur les réseaux sociaux dès le 16 mars et demandant la libération des personnes étrangères retenues en centre de rétention :
    « Avec la pandémie en cours de plus en plus de pays adoptent des mesures de protection. Les frontières se ferment et il n’existe plus de perspective de renvoi. Dans ce contexte, la rétention ne se justifie plus ».

    S’il l’on peut se réjouir des décisions de justice amenant à la libération de retenu.e.s, par ailleurs décisions, aux cas par cas et à la demande des avocat.e.s, il semble également important de préciser qu’avoir recours à l’argument d’exception tend à renforcer l’idée de normes, et notamment sous-jacente, la norme de personnes étrangères privées de liberté et expulsables en raison de l’absence de titres de séjour, de refus de leurs demandes d’asile.
    Quand les vols seront rétablis, la rétention pourrait-elle donc « normalement » reprendre ? On peut imaginer que pour beaucoup l’appel à l’argument d’exception soit d’abord stratégique, mais il est aussi particulièrement problématique, dans un contexte où la crise sanitaire renforce les replis nationalistes, qui vont de la recherche d’origines nationales, mais aussi ethniques, voire raciales au coronavirus, avec de nombreux discours et actes racistes prononcés à l’égard de la Chine et des ressortissant.e.s chinois.e.s ou assimilés comme tels, jusqu’au traitement différentiel des personnes étrangères en relation à l’exposition aux risques.

    Ainsi, faire problème commun ne peut pas simplement tenir dans le fait de vivre le confinement, et d’appeler à des mesures exceptionnelles, en temps d’exception.

    Précisément il n’y pas d’exception, il y a une accentuation, accélération, exacerbation de tout ce qui est déjà là, déjà présent. En appeler à l’exception, c’est renforcer encore le gradient normatif différentiel qui neutralise toutes transformations radicales. Le renforcement des #luttes face à l’exacerbation généralisée de ce qui existait avant la pandémie est aussi en cours.

    https://lundi.am/Contre-l-exception-faire-probleme-commun
    #biopolitique #De_Frontex_à_Frontex

  • Tension maximale au centre de rétention du Mesnil-Amelot | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/tension-maximale-au-centre-de-retention-du-mesnil-amelot-144642
    https://www.publicsenat.fr/sites/default/files/styles/pse_accueil_entete/public/medias/2019/07/dailymotion-x7e89gs.jpg?itok=9ohXT03m

    Depuis quelques semaines, la tension est montée d’un cran dans le plus grand centre de #rétention_administrative de France, situé en bout de piste de l’aéroport Charles de Gaulle. Au point que la #Cimade, l’association qui vient en aide aux étrangers en situation irrégulière, a choisi de quitter les lieux, dénonçant les conditions de vie et une situation de violence. Une délégation sénatoriale s’est rendue sur place.

    […] « Au-delà des conditions de vie, la question est pourquoi des personnes sont ici alors qu’elles n’ont rien à y faire ? » s’interroge Yves Daudigny, le sénateur socialiste de l’Aisne à l’initiative de la visite des parlementaires au CRA du Mesnil-Amelot. « Quand le centre de rétention a pour objectif de préparer l’éloignement, et que celui-ci ne concerne finalement que 40% des personnes qui y séjournent, cela veut dire que 60% d’entre elles ne devraient pas être là ». Avant de claquer la porte du CRA, la Cimade avait justement dénoncé des placements abusifs en rétention de la part de la préfecture.

    #CRA #immigration #suicides #police_aux_frontières #excès_de_pouvoir

  • Avis sur le projet de loi « Pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » (CNCDH)
    http://www.cncdh.fr/fr/publications/avis-sur-le-projet-de-loi-pour-une-immigration-maitrisee-et-un-droit-dasile-ef

    A la veille du début de la discussion au Sénat sur le projet de loi « pour une #immigration maîtrisée et un #droit_d’asile effectif », la Commission nationale consultative des droits de l’homme dénonce un texte à la fois inadapté au regard des objectifs poursuivis et dangereux au regard du respect des #droits et des #libertés fondamentales des personnes étrangères présentes sur le territoire français.

    À noter aussi parmi les 173 remarques et 37 recommandations de la #CNCDH : http://www.cncdh.fr/sites/default/files/180502_avis_pjl_asile_et_immigration.pdf

    – Page 5 :

    La CNCDH souhaite alerter le Gouvernement sur un certain nombre de dispositions du projet de loi gravement attentatoires aux droits fondamentaux qu’elle a pour mission de protéger et promouvoir

    § 96

    Au regard des conditions dans lesquelles les #étrangers sont maintenus, du délai de 24 heures dont ils disposent pour interjeter appel, de leur méconnaissance du droit et de la procédure, voire de leur méconnaissance de la langue française, cette réforme semble méconnaître le principe du droit à un #recours effectif tel que garanti par la #CESDH.

    + Recommandation 19 :

    La CNCDH rappelle également ses recommandations appelant à renforcer les garanties procédurales des personnes placées en #zone_d'attente mais également à supprimer les zones d’attente ad hoc. Enfin, la CNCDH étend sa recommandation de mettre fin à l’#enfermement des #mineurs en zone d’attente, qu’ils soient accompagnés ou non (voir II.B.1. sur la situation particulièrement inquiétante des mineurs, accompagnés et non-accompagnés, et des jeunes majeurs isolés).

    § 106 :

    La CNCDH tient surtout à souligner les conséquences sur la situation des personnes retenues. De nombreuses études (126) ont démontré les conséquences psychologiques de la #rétention_administrative, et ce, même lorsqu’elle est de courte durée. Les conditions de cet enfermement, l’angoisse et le désespoir qu’elles engendrent conduisent souvent à des actes de #violence, des tentatives de #suicide, et peuvent notamment réveiller la #mémoire_traumatique de personnes ayant fait l’objet de violences dans leur pays d’origine ou au cours de leur parcours migratoire, quand bien même la qualité de #réfugié ne leur aurait pas été reconnue.

    § 151

    En janvier 2012, la France était condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (#CEDH) pour l’enfermement de mineurs en centre de rétention. En juillet 2012, une circulaire était adoptée afin de réduire le recours à l’enfermement des mineurs. Malgré une baisse drastique du nombre de mineurs placés cette année-là, celui-ci est progressivement reparti à la hausse. La loi du 7 mars 2016 a ensuite légalisé la possibilité de recourir à la rétention des #familles en modifiant l’article L. 551-1 du CESEDA, sous couvert de leur intérêt supérieur et pour la durée la plus courte possible. Leur enfermement est également désormais possible dans des locaux de rétention administrative. En juillet 2016, la France a par ailleurs à nouveau été condamnée à cinq reprises par la CEDH pour la rétention de mineurs.

    § 152

    Cependant, la réforme de 2016, loin de restreindre les pratiques préfectorales en la matière, s’est traduite par un recours accru à la rétention administrative pour les familles. Ainsi, depuis l’entrée en vigueur de cette disposition, plusieurs centaines de mineurs ont été placés en #CRA et plusieurs milliers à Mayotte. Par ailleurs, la CNCDH a déjà eu l’occasion d’attirer l’attention du Gouvernement sur les risques encourus par les mineurs, qu’ils soient isolés ou accompagnent leurs parents, placés en zone d’attente.

    § 153

    Enfin, l’annonce de travaux d’aménagement dans les centres de rétention, pour un montant d’1,5 million d’euros, afin de rendre « plus dignes » les conditions d’accueil des familles), ne saurait rendre la situation plus acceptable.

    § 154

    Comme dans son avis sur la réforme du #droit_des_étrangers de mai 2015, la CNCDH entend rappeler que ces mineurs sont des personnes particulièrement #vulnérables et qu’ils ne devraient en aucun cas être #privés_de_liberté, que ce soit en zone d’attente ou encore en centre ou local de rétention administrative, cet enfermement étant nécessairement contraire à leur intérêt supérieur.

    + Recommandation n° 30 :

    La CNCDH recommande l’interdiction de l’enfermement de mineurs, qu’ils soient accompagnés ou non, en zone d’attente ou encore en centres ou locaux de rétention administrative.

    NB : Les § font référence à la numérotation des paragraphes sur https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000036877217&categorieLien=id

  • http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2017/09/28/une-loi-envisage-d-allonger-la-retention-des-etrangers-a-90-jours_5192575_16

    Le gouvernement envisage d’allonger à quatre-vingt-dix jours, contre quarante-cinq aujourd’hui, la durée de la rétention administrative pour les étrangers en attente d’expulsion, dans son projet de loi sur l’immigration, dont l’Agence France-Presse (AFP) a pris connaissance.

    #rétention_administrative #expulsion #immigration

  • La France condamnée pour rétention de mineurs étrangers | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/la-france-condamnee-pour-retention-de-mineurs-etrangers-611772

    La France a été condamnée à cinq reprises mardi par la Cour européenne des droits de l’Homme pour avoir enfermé des #enfants mineurs avec leurs parents, étrangers en situation irrégulière, dans des centres de rétention.

    #CEDH #rétention_administrative

  • Roissy : le « tribunal d’exception » pour les sans-papiers validé par la #justice - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/21/roissy-le-tribunal-d-exception-pour-les-sans-papiers-valide-par-la-justic

    Cet arrêt, datant du 9 septembre dernier, fait hurler la #Cimade, l’une des associations autorisées à intervenir dans les #centres_de_rétention pour aider les sans-papiers dans leurs démarches pour faire valoir leurs droits. Dans un communiqué publié ce lundi, la Cimade commente, indignée : « Pour la Haute juridiction [la cour de cassation] siégeant sereinement au cœur de la Cité, les étranger(e)s ne méritent donc pas mieux qu’une introuvable annexe du tribunal de Meaux, le tarmac, le hurlement des réacteurs et les odeurs de kérosène. » Et poursuit : « Qu’importe que cette justice des expédients se soustraie au regard des amis, de la famille, du public, des médias en se rendant inaccessible : mieux vaut ne pas trop donner à voir le défilé navrant de ceux dont l’enfermement prélude à l’arrachement à leur vie d’ici. »

    #migration #rétention_administrative

  • Grèce - La Grèce s’engage à fermer les centres de détention pour migrants | Okeanews
    http://www.okeanews.fr/20150215-la-grece-sengage-fermer-les-centres-de-detention-pour-migrants

    Suite à la mort de 3 migrants cette semaine dans plusieurs centre de détention pour migrants du pays, dont le suicide d’un pakistanais au centre de détention d’Amygdaleza dans la banlieue d’Athènes, le sous-ministre de l’intérieur Yannis Panousis a visité le centre hier, accompagné de journalistes.

    « Je suis ici pour exprimer ma honte, non pas comme ministre, mais comme être humain, » a-t-il dit. « Je ne pouvais pas croire ce que je voyais. Je ne pouvais vraiment pas le croire. Cela doit changer et cela doit changer immédiatement. Les centres de détentions, c’est terminé ».

    #camps #migrants #Grèce #Syriza #rétention_administrative

  • #Rétention_administrative : chronique de l’absurde

    Doumbia est un ressortissant sénégalais âgé de 31 ans. Il est arrivé en France en mai 2012, où résident régulièrement sa sœur ainsi que plusieurs oncles et tantes.

    Ses motivations pour émigrer étaient économiques, il ne s’en cache pas. Il a ainsi travaillé « au noir » plusieurs mois dans le bâtiment, jusqu’au jour où, suite à un contrôle routier, il se fait interpeller par la police le 6 juillet 2013. Et dans la foulée, il est enfermé par le préfet du Val de Marne dans le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot.

    Le 13 juillet 2013, la cour d’appel de Paris met fin à sa rétention et ordonne son assignation à résidence. En effet, Doumbia présente de réelles garanties de représentation : son passeport valide se trouve à la préfecture de Créteil et il est hébergé par son oncle à Paris, à une adresse connue de l’administration. Par ailleurs, il indique ne pas vouloir se maintenir en France si sa situation demeure précaire.

    http://www.lacimade.org/temoignages/4789-R-tention-administrative---chronique-de-l-absurde

    #détention_administrative #migration #sans_papiers #France #témoignage #récit

  • Documentaire : Cimetière des vivants

    32 000 expulsions de France en 2011 annoncées fièrement par Claude Guéant, Ministre de l’Intérieur.
    Que se cachent derrière les chiffres des expulsions 2011 ?
    Découvrez la réalité quotidienne du centre de rétention administrative d’Hendaye où l’on retient avant expulsion, des personnes qui rentraient déjà chez elles...

    SUJET : #Rétention_administrative, #enfermement, #politique_d’immigration, #expulsions, #contrôles_frontières. #La_Cimade.

    SYNOPSIS :
    Mr K est enfermé dans le centre de rétention d’Hendaye, arrêté en situation irrégulière alors qu’il s’apprétait à quitter le territoire français.
    Sarah et Georges, membres de la Cimade, sont les seules personnes qui peuvent écouter et aider Mr K dans son quotidien de « retenu ».
    Mr K participe malgré lui à cette désormais bien connue politique du chiffre.
    Le ministère de l’intérieur s’était fixé pour l’année 2011 un objectif de 30 000 reconduites aux frontières. Ce documentaire met en valeur sur le terrain l’absurde politique migratoire française, à travers l’exemple saisissant de Hendaye en zone frontalière.
    Des images inédites des centres de rétention, des témoignages d’avocats, de bénévoles et de retenus dévoilent ce que cachent les chiffres des expulsions.
    Avec la participation de Jacques Gaillot.

    INTENTION DE LA REALISATRICE :
    « J’ai rencontré Laurence Hardouin en 2010 à l’Université de Bayonne lors d’un colloque intitulé : Migrations, Rétention, expulsions. J’avais entendu parler de la Cimade depuis quelques temps mais je ne connaissais pas exactement son rôle et la réalité de ce qu’il se passait sur Hendaye/Bayonne. Son discours m’a bouleversée, tout ce qu’elle expliquait était invraisemblable, tellement absurde…Je l’ai interpellé par la suite en lui demandant si un film ou un document visuel reprenait ce qu’elle énonçait dans son discours. L’image parfois sert plus que les mots…Quelques mois plus tard , je commençais le tournage. Un an et demie de travail et un remaniement au montage ont permis de créer Cimetière des vivants.
    Par ce documentaire j’espère convaincre les non-convaincus, je souhaite dénoncer l’énorme scandale de la politique du chiffre de l’immigration en France, une politique du chiffre absurde, manipulée qui conduit à des scénarios ubuesques, insoutenables pour les « retenus » qui tombent dans les mailles des filets à Hendaye. Une politique du chiffre qui ne sert qu’à créer des effets d’annonce, à activer les mécanismes de la peur en vue d’une communication dangereuse adressée à un électorat bien précis. J’ai réalisé un documentaire engagé souhaitant dévoiler une vérité cachée ou très mal connue. »
    « Histoire violente »
    Audrey Hoc a filmé l’association pendant un an pour réaliser un Documentaire http://www.sudouest.fr/2011/04/30/histoire-violente-385200-4018.php

    LE LIEU :
    Le documentaire est géographiquement bien délimité dans un rayon entre Hendaye et Bayonne, Pays Basque Nord, dans le Sud Ouest de la France.
    Le centre de rétention d’Hendaye est l’un des 26 centres et locaux de rétention de France.
    Sa situation est particulière car frontalière, proche d’Irun, Pays Basque Sud, porte de l’Espagne.

    http://www.cimetieredesvivants.fr/corps_Le%20documentaire.htm

    #film #documentaire #étrangers #expulsion #Audrey_Hoc #France #Hendaye #Pays_Basque

  • Film WANTED !

    Bonjour à touTEs,

    je suis à la recherche de deux #films en particuliers, mais tout autre proposition est la bienvenue...

    – un film sur la montée des populismes en Europe (je me rappelle e l’avoir vu, je le cherche depuis bien lurette, mais je ne le trouve plus !)
    –un autre sur la détention administrative, dont le réalisateur se prénomme « Chrétien », dit un ami... mais bon... avec ce prénom la recherche google est plutôt compliquée...

    Des idées ?

    Nous sommes en train de préparer la campagne pour la votation sur le référendum contre les mesures urgentes de la nouvelle loi sur l’asile qui aura lieu en Suisse en juin (http://fr.asyl.ch) et nous aimerions avoir aussi une archive de films/documentaires qui traitent de l’ #asile et de la #rétention_administrative, non forcément en Suisse...

    Entre temps, nous avons trouvé cela dans les archives RTS : « l’asile dans le canton d’Appenzell en 1962 » : http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/02/18/archives-rts-lasile-a-appenzell

    @reka @fil

    • @jean (merci !) me suggère « la machine populiste » de Jean-Pierre Krief.

      J’ai regardé ici le contenu :
      http://www.dailymotion.com/video/x2a5pl_la-machine-populiste-arte-le-12-6-0_news

      Pourtant, celui que moi j’ai en tête, c’est un documentaire avec des portraits de braves néonazis de quelques pays européens. Je me rappelle la Hongrie, la Suède et l’Italie (—> et je me rappelle que ce qui m’avait frappé c’était que partout les néonazis étaient habillés en uniforme, se réunissaient dans la quasi-clandestinité alors qu’en Italie ces mêmes gens étaient habillés en costard-cravate et tous proches du pouvoir).