• Murmures de la cité à Moulins : l’Humanité a assisté au spectacle du mini-Puy du Fou et c’est encore pire que prévu - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/extreme-droite/murmures-de-la-cite-a-moulins-lhumanite-a-assiste-au-spectacle-du-mini-puy-

    Mise en scène complaisante des symboles nazis, éviction pure et simple de la Révolution et même de la République dans l’Histoire de France, appels permanents à la « foi », aux « rois » et aux « empires » pour sauver le pays des envahisseurs… Les médias Bolloré et la fachosphère en auront fait des tonnes pour défendre la rengaine purement révisionniste, écrite par une petite équipe d’extrême droite radicale en Auvergne, qui se joue jusqu’à ce dimanche 13 juillet. Un projet monté, toute honte bue, avec des subventions publiques et l’aide de Pierre-Edouard Stérin, qui devrait désormais être discuté en toute connaissance de cause…

    • https://fsu03.fsu.fr/droles-de-murmures-par-dessus-la-cite-commune

      Drôles de murmures par dessus la cité commune.
      16 avril 2025|Catégories : À LA UNE

      Le message de cet article s’adresse d’abord aux collègues d’Histoire-Géographie et avec eux à tous les éducateurs et citoyens éclairés et soucieux de Lumières – les vraies.

      Un grand « spectacle historique sons et lumières » est annoncé pour les 11-13 juillet au CNCS à Moulins, spectacle qui se targue – c’est pour ses promoteurs sa plus grande qualité – d’être à l’image du Puy du Fou en Vendée. Ces dates précédant le 14 juillet, on peut deviner sans peine que du point de vue de la mairie de Moulins ce sera donc là un moment attractif aboutissant au 14 juillet.

      Tout prof d’Histoire, tout historien sérieux, est plus que réservé sur le genre « Puy du Fou ». Cette histoire-spectacle cultive non un savoir historique, mais un « roman national » idéologiquement orienté, mais qui se présente comme une « mise en valeur de l’Histoire et du patrimoine ». C’est particulièrement flagrant à lire la litanie de glorification du spectacle de « Murmures de la cité », l’entreprise organisatrice, qui figure en bonne place sur son propre site mais aussi sur ceux du Syndicat d’Initiative de la Ville de Moulins, du Conseil Départemental et du CNCS.

      Extraits du début et de la fin : « Dans la pénombre, le décor s’ouvre sur une vieille grand-mère assise au bord d’un lit, des gravats encore épars autour d’elle, témoins d’un bombardement tout juste terminé. Ses petits-enfants, blottis contre elle, l’écoutent en silence alors que des rumeurs de la Libération montent des rues lointaines. La grand-mère, le regard perdu dans le vague mais empreint de tendresse et de fierté, leur murmure : « Ce que nous vivons aujourd’hui n’est qu’un instant dans une longue et grande histoire. Ce sursaut, mes petits, fait écho à tant d’autres. Depuis toujours, ce pays se relève, fort d’une foi ancienne et de cette flamme qui ne s’éteint jamais. Avant nous, il y a eu des hommes et des femmes qui ont bâti cette terre, qui l’ont unie, protégée et aimée… Et nous ne faisons que reprendre le flambeau, à notre tour. » Ses mots se mêlent aux premiers rayons d’un jour nouveau, éclairant peu à peu les scènes d’un passé lointain où d’autres résistants, rois, guerriers et bâtisseurs se sont levés pour construire la France, celle qu’elle sait indestructible et éternelle. »

      « Dans cette conclusion empreinte de lumière et d’espoir, la France est dépeinte comme un pays éternel, guidé par la Providence, qui survit aux tourments, se réinvente et se projette dans un avenir toujours plus lumineux, porté par l’énergie et la volonté de son peuple. »

      La « France guidée par la Providence » est donc à l’affiche sur les pages municipales et départementales !

      L’orientation est politico-religieuse : la France éternelle, qui existerait depuis les Gaulois, serait guidée par la Providence. Pour attirer le chaland, la liste des thèmes successifs est calquée sur les images scolaires d’antan, qui évitaient toutefois, elles, une connotation par trop religieuse, et s’avère pour le moins sélective : Vercingétorix, Clovis se convertissant au christianisme, sont les deux figures légendaires du début, suivis de Saint Odilon et Saint Mayeul, des « châteaux et chevaliers », Jeanne d’Arc (ou disons … sa légende présentée comme vérité !), Anne de Beaujeu, Sainte Jeanne de Chantal, Richelieu, Colbert, Villars (« centurion de Louis XIV », la formule date en fait d’un livre de 1996), la Révolution (?) présentée ici comme un moment où l’étranger menace la France, Napoléon qui la redresse (la Révolution l’avait donc affaiblie …), « la portant au sommet » (cela s’est terminé en catastrophe : apparemment pas un mot), et la Libération.

      Ce topo exalté ne permet pas de deviner quels sont les thèmes finaux, précédant la Libération présentée comme unité nationale totale (ce qu’elle ne fut certainement pas !). Un passage notamment interroge : « Cependant, elle résiste, se relève avec résilience en 1870, puis en 1914 et encore en 1940, une persistance qui montre à chaque épreuve la capacité de la France à se reconstruire. »

      Quid de cette résilience en 1940 ? La Libération c’est en 44 ; en 40 ce n’est pas la résilience, c’est le fond du trou. Ou alors … est-ce la « rénovation nationale » du Maréchal Pétain intégrant la France dans l’ordre brun européen de la Shoah imminente et des camps qui serait suggérée là ?

      La question mérite d’autant plus d’être posée si nous regardons les soutiens de cette initiative : à côté des subventions publiques de toutes les collectivités territoriales incluant le lieu du spectacle, nous avons en bonne place le « Fonds du Bien Commun », « acteur majeur de la philanthropie française » (sic), pièce centrale de l’empire du milliardaire, français et néanmoins exilé fiscal en Belgique, Pierre-Edouard Stérin, mécène du Rassemblement National et coach national de la formation des élus d’extrême droite.

      Et bien entendu, partisan de l’enseignement privé religieux où il a lancé l’association Excellence ruralité, qui entend prospérer dans les zones rurales où le gouvernement ferme les écoles publiques, pour « incuber les écoles libres » afin de former des « hommes debout » à même de redresser la « France éternelle, guidée par », etc. Telle les vautours, Excellence ruralité prospecte dans le Cher, la Saône-et-Loire : bientôt l’Allier ?

      Une figure clef du financement et du management de l’extrême droite.

      Un cousin idéologique de cet autre catholique tendance Opus Dei qu’est le vice-président américain J.D. Vance …

      Résumons : les fonds publics servent à une entreprise sponsorisée par des forces politico-financières d’extrême droite, qui nous préparent un gloubi-boulga inquiétant passant pour un joli spectacle (hé oui, il y aura du son et des couleurs …) mais avec un contenu, explicite ou implicite, visant à rétablir cette imaginaire France éternelle, pure et providentielle …

      Apparemment l’ensemble des collectivités locales contributives (avec nos impôts) n’y ont vu que du feu, ce qui questionne sur l’état de l’instruction publique, non parmi la jeunesse, mais parmi nos édiles !

      N’est-il pas temps que les citoyens éclairés de toutes opinions, attachés à la République laïque, se manifestent ?

      Pour la FSU Allier, Vincent Présumey.

  • États-Unis : #Trump signe un décret pour retirer de certains musées toute « #idéologie_inappropriée »

    Donald Trump a signé jeudi 27 mars 2025 un décret exécutif visant à reprendre le #contrôle du contenu des musées #Smithsonian de Washington. Le président américain accuse ces institutions fréquentées de la capitale de mener un « #endoctrinement_idéologique » racial.

    Donald Trump a signé jeudi 27 mars un décret exécutif visant à reprendre le contrôle du contenu des musées Smithsonian de Washington, des institutions de la capitale accusées par le président américain de mener un « endoctrinement idéologique » racial.

    « Au cours de la dernière décennie, les Américains ont été témoins d’un vaste effort coordonné pour réécrire l’histoire de notre pays, remplaçant des faits objectifs par un récit déformé, inspiré par une #idéologie plus que la #vérité », écrit Donald Trump dans son décret.

    « Sous ce #révisionnisme_historique, l’héritage sans égal de notre pays dans la promotion de la liberté, des droits individuels, et du bonheur humain est reconstruit comme étant de manière inhérente raciste, sexiste, tyrannique, ou avec des défauts irrémédiables », ajoute-t-il, en ciblant particulièrement l’institution Smithsonian.

    Les musées et le zoo Smithsonian à Washington sont parmi les principales attractions touristiques de la capitale américaine, en raison notamment de leur caractère gratuit. Parmi les plus prisés, figurent notamment le musée d’histoire naturelle, la galerie nationale d’art, ou encore le musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine, inauguré en 2016 par Barack Obama.

    « Retirer toute idéologie inappropriée »

    Le vice-président J. D. Vance sera ainsi chargé, grâce à son siège au conseil d’administration du Smithsonian, de « chercher à retirer toute idéologie inappropriée » de ces établissements. Il devra aussi travailler avec le Congrès pour empêcher que des #fonds_publics fédéraux financent des « #expositions ou programmes qui déshonorent les #valeurs américaines partagées, et divisent les Américains sur la base de la #race ».

    « Les musées dans la capitale de notre pays devraient être des endroits où les individus viennent pour apprendre, pas pour subir un endoctrinement idéologique », ajoute Donald Trump dans son décret.

    Pendant la campagne électorale, Donald Trump s’était engagé à supprimer tout #financement fédéral des écoles ayant adopté la « #théorie_critique_de_la_race ». Un concept qui désigne au départ un courant de recherche et est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer les enseignements de sensibilisation au #racisme.

    Le président américain ordonne en outre à son gouvernement de déterminer si depuis 2020, des #monuments ou #statues sous juridiction fédérale ont été « retirés ou changés pour perpétuer une reconstruction erronée de l’histoire américaine », et si c’est le cas, de réinstaurer ceux-ci.

    En 2020, la mort de l’Afro-Américain George Floyd sous le genou d’un policier blanc avait déclenché des manifestations à travers les États-Unis sous la bannière « Black Lives Matter » (les vies noires comptent) et provoqué des débats véhéments sur le racisme et la présence dans l’espace public de symboles du passé esclavagiste du pays.

    Plusieurs monuments confédérés ont dans la foulée été démontés et de nombreux établissements (écoles et même bases militaires) ont changé de nom.

    https://www.la-croix.com/international/etats-unis-trump-signe-un-decret-pour-retirer-de-certains-musees-toute-ide
    #décret #musées #trumpisme

  • #Antonio_Scurati : « Voir le #fascisme de l’intérieur, voir son abîme en nous »

    Le quatrième tome de M. L’ora del destino (« M. L’Heure du destin »), son roman documentaire sur Mussolini, vient de sortir en Italie. Et l’adaptation en série qui en a été tirée était au festival du cinéma de Venise début septembre. La rentrée d’Antonio Scurati est chargée ; signe peut-être d’un temps où le « désir d’histoire » et la lutte qui doit nécessairement l’accompagner s’affichent comme les seuls aptes à redonner du sens à l’agir.

    Il ne fait pas bon protester contre le gouvernement de Giorgia Meloni. Ainsi le projet de loi sur la « sécurité » accepté en septembre en première lecture au parlement italien criminalise des actions non violentes ; pour des collectifs occupant l’espace public (rues, artères, autoroutes, sit-in devant les écoles, les universités ou les industries) les sanctions peuvent aller jusqu’à deux ans de prison. Il s’attaque aussi aux détenus et aux personnes migrantes dans les centres de rétention, criminalisant les actes de résistance passive ou de désobéissance (jusqu’à 8 ans de réclusion)[1]. Et le gouvernement Meloni s’en prend aux services publics (notamment au secteur de la santé), à l’instruction (les coupes prévues pour 2025 seront catastrophiques pour la recherche, les universités et les écoles), à la liberté d’informer et à celle d’exprimer son opinion dans l’espace public.

    Pensons aux attaques en justice contre l’auteur antimafia Roberto Saviano ou l’historien Luciano Canfora (Giorgia Meloni a retiré sa plainte juste avant le procès) ; aux intimidations qui touchent l’ensemble des journalistes non alignés et aux menaces de licenciement qui pèsent sur les enseignants exprimant leur opposition à la politique du ministre de l’Instruction et du Mérite (sic !), Giuseppe Valditara, comme c’est le cas aujourd’hui de Christian Raimo[2]. Comment dans ce contexte d’attaques tous azimuts ne pas se souvenir de la censure du discours d’Antonio Scurati sur la RAI le 25 avril dernier (anniversaire, et jour férié national, de l’insurrection générale en 1945)[3] ?

    La rentrée de l’écrivain italien est chargée. Le quatrième tome de son roman documentaire consacré à Benito Mussolini, M. L’ora del destino (« M. L’Heure du destin »), vient de sortir en Italie alors que la série qui en a été tirée a été présentée au dernier festival du cinéma de Venise. Signe peut-être d’un temps où le « désir d’histoire », et la lutte qui doit nécessairement l’accompagner, s’affiche comme seul apte à redonner du sens à l’agir. SP

    Je voudrais commencer par une question qui nous unit. Nous appartenons à la même génération, la dernière de l’après-guerre, une époque où l’émancipation humaine était au centre des luttes collectives et de la participation politique. Et pourtant, cette même génération a vécu le passage à un monde qui a proclamé la fin de l’histoire. Quel rôle cela a-t-il joué dans vos choix littéraires ?
    Je crois qu’une sorte de désir d’histoire a été la caractéristique essentielle de toute ma recherche littéraire (même lorsque j’ai écrit des romans sociaux et autobiographiques avec un cadre contemporain). Non seulement j’ai commencé par un roman historique dans lequel l’auteur fictif était à la recherche d’une contre-histoire secrète de la modernité (Il rumore sordo della battaglia [« Le Bruit sourd de la bataille », non traduit en français]), mais j’ai ensuite toujours continué en alternant entre un roman historique qui s’efforçait de raconter le présent et un roman au cadre contemporain dans lequel les protagonistes survivaient dans une sorte d’orphelinat de l’Histoire. Je me présente souvent comme faisant partie de la génération des « derniers enfants du vingtième siècle passé », un siècle court, probablement le dernier vécu par tous, et pas seulement par les intellectuels, du moins en Europe occidentale, dans un horizon temporel de type historique. Je crois que l’on n’a pas encore mesuré l’énorme perte de sens provoquée par la sortie de cet horizon à la fin du XXe siècle. Pendant dix générations, depuis la Révolution française, des femmes et des hommes ont vécu tournés vers l’avenir, donc conscients du passé, avec l’espoir, et souvent la conviction, que la vie de leurs enfants serait meilleure que la leur, et celle de leurs petits-enfants encore meilleure que celle de leurs enfants. Ils étaient prêts à tuer ou à mourir, mais surtout à vivre au nom de cette promesse, de cette tension projetée. C’était une vie collective, la vie merveilleuse, triste et pleine d’espoir des destins généraux. Aujourd’hui disparue.

    À partir des années 1980, la réhabilitation du fascisme est allée de pair avec la criminalisation de l’antifascisme. Dans les années 1990-2000, le révisionnisme sur le fascisme italien atteint son « stade suprême ». Diriez-vous qu’il a gagné la bataille culturelle ?
    Les deux décennies où le révisionnisme sur le fascisme italien a atteint, comme vous le dites, son « stade suprême » sont les années 1990 et 2000 (Il sangue dei vinti de Giampaolo Pansa date de 2003[4]), du moins en termes de publications et d’édition. Et c’est au cours de cette décennie 2000 que les politiciens traditionnels ont commencé à utiliser les phrases de Mussolini en public, tandis que les franges extrêmes ouvertement néo-fascistes ont refait surface. Tout cela restait cependant au niveau du discours culturel ou même intellectuel. Je ne crois pas que ce soit sur cette voie, même si elle est importante, que nous en sommes arrivés à l’obscénité actuelle du révisionnisme post-fasciste affiché par l’actuelle classe politique dirigeante. Ce qui a beaucoup plus compté, c’est la désertification de la conscience historique que nous évoquions au début, la dépolitisation de la vie collective provoquée par trente ans d’hédonisme individualiste irresponsable et la dérive populiste souverainiste qui en a résulté. Bref, la réhabilitation des post-fascistes, du moins en Italie, a été préparée par trente ans de berlusconisme, certainement pas par la réinterprétation historique de leurs modestes intellectuels (c’est d’ailleurs lui qui les a fait entrer au gouvernement).

    Dans votre récent Fascismo e populismo[5], vous écrivez : « À partir de la Révolution française, pendant deux siècles, dix générations ont fait appel à l’avenir pour obtenir justice : devant le tribunal de l’Histoire, des millénaires de dos brisés et de souffrances sans nom allaient enfin trouver la rédemption. Rédemption et réparation. » En d’autres termes, regarder les victimes du passé, assumer leurs combats pour penser l’avenir et tracer un horizon. Face à l’offensive culturelle de la droite néo-fasciste en Italie, la nécessité de revenir à une analyse de l’histoire du fascisme, de sa mémoire et de ses héritages dans la péninsule a donné lieu à des ouvrages incontournables, qui peinent malheureusement à être traduits à l’étranger et à être davantage lus et discutés par le grand public en Italie également. Quel rôle pensez-vous que la littérature puisse jouer dans ce processus ?
    La littérature romanesque, ainsi que le cinéma et d’autres formes d’art populaire, peuvent certainement renforcer ou, dans certains cas, favoriser les contre-poussées qui, à y regarder de plus près, ne manquent pas dans notre société (je pense surtout aux nouvelles générations). Le « cas M » me semble un signe dans ce sens, si je peux me permettre de le dire. Cela suppose toutefois un choix de terrain dans le domaine littéraire de la part de l’écrivain héritier du XXe siècle, le choix précisément du roman comme genre populaire (et donc aussi une sorte de sortie de la littérature de la seconde moitié du XXe siècle, des néo-avant-gardes en polémique avec la fiction romanesque). On ne peut pas espérer que le public, en particulier ceux qui sont nés à l’ère du numérique, accède en masse aux œuvres d’autres profils intellectuels auxquels vous faites allusion (si je vous comprends bien). Tout au plus peut-on espérer que de bons romanciers ou cinéastes s’en nourrissent, les braconnent vertueusement sur leurs territoires et les restituent dans un bricolage romanesque.

    Le fascisme, dites-vous, est un fantôme qu’il faut traverser. Pasolini en a donné sa propre explication dans ses Écrits corsaires : l’Italie est un pays sans mémoire qui, s’il avait cure de son histoire, saurait que « les régimes sont porteurs de poisons anciens, de métastases invincibles ; il apprendrait que dans ce pays si spécial, qui aime vivre au-dessus de ses moyens, mais avec des pantalons reprisés de partout, les vices sont cycliques […] incarnés par des hommes différents, mais qui partagent le même cynisme, la même indifférence pour l’éthique, allergiques à la cohérence et en tension morale ». Près de cinquante ans plus tard, ce constat est-il, selon vous, toujours d’actualité ?
    Il l’est et il ne l’est pas. Pasolini a saisi et décrit, peut-être mieux que quiconque, l’arrière-plan anthropologique de la mutation qui s’opère avec le déclin de la société paysanne et traditionnelle, une mutation à certains égards monstrueuse, et il a pu la faire remonter à une sorte de « fascisme éternel » qui sous-tend notre histoire nationale. Mais il l’a fait dans une perspective de gauche réactionnaire (ce qui n’est pas rare encore aujourd’hui). Cela l’a empêché de saisir les dimensions historiques particulières du phénomène fasciste (je ne suis pas d’accord avec la thèse du « fascisme éternel »). Si nous nous attardons sur sa vision, nous perdons de vue la dynamique évolutive (ou involutive, si vous préférez) de ces phénomènes historiques, l’étape finale de leur devenir ou de leur changement. Sur cet axe, l’Italie a été et continue d’être une avant-garde (l’avant-garde de l’arrière-garde, si l’on veut), un laboratoire, un atelier du futur, et non un atavisme immuable. Pensez aux populistes-souverainistes qui, en Italie, pour la première fois dans une grande nation européenne, sont en train d’accéder au pouvoir politique. Même avec tout leur « passé qui ne passe pas » visqueux, ils représentent sans aucun doute une nouveauté. Un phénomène d’avant-garde du XXIe siècle (malheureusement, je pourrais ajouter).

    « L’histoire est toujours une lutte pour l’histoire », écrivez-vous, et sur ce point nous sommes d’accord. Mais j’ai un point de désaccord avec vous, sur le rôle « négatif » que vous attribuez à ce que vous appelez « le préjugé antifasciste », que vous qualifiez de « forme d’aveuglement qui nous a dispensés de prendre conscience de toute la terrible vérité ». Que voulez-vous dire exactement ? N’est-ce pas contradictoire avec votre volonté de « refonder » l’antifascisme ? Si non, pourquoi ?
    Je ne suis pas sûr d’avoir utilisé exactement ces mots. Quoi qu’il en soit, le préjugé antifasciste a disparu pour des raisons historiques profondes et complexes. Sa chute ne dépend pas de notre choix. Nous pouvons et devons en prendre acte. Il s’agit d’un point de départ, et non d’un argument. Je ne prétends évidemment pas être en mesure de « refonder » l’antifascisme (objectif disproportionné), mais j’espère que les contre-poussées que j’ai mentionnées plus haut l’emporteront, en faisant évoluer la culture italienne et européenne dans cette direction. Cela présuppose, à mon avis, un récit différent de celui de l’après Seconde Guerre mondiale, centré sur le « mythe de la résistance » (je l’entends au sens étymologique de récit fondateur), sacro-saint, rayonnant et nécessaire, mais aujourd’hui effacé. Le récit dont nous avons besoin conduit à la conscience d’avoir été fascistes, à voir le fascisme de l’intérieur et à voir son abîme en nous (alors que le paradigme victimaire du récit du XXe siècle plaçait toujours le fascisme dans le « eux », dans l’autre du moi du narrateur, irréductible à lui).

    Les « petits-enfants » de Mussolini se retrouvent aujourd’hui à la tête de l’État italien. Vous insistez beaucoup sur le fait que nous sommes face à une dérive illibérale, et non à une menace directe pour la démocratie (si je vous comprends bien). Pourriez-vous expliquer ce que vous entendez par cette distinction ?
    Je considère que cette distinction entre régime fasciste et dérive illibérale est précieuse non seulement parce qu’elle reflète la réalité (dans une époque fasciste, quelqu’un comme moi aurait déjà été agressé physiquement, et pas seulement verbalement, à plusieurs reprises), mais aussi et surtout parce qu’elle nous aide à ne pas sous-estimer les risques, très sérieux, que court la démocratie aujourd’hui. L’utilisation désinvolte et imprudente de l’adjectif/substantif « fasciste » laisse présager des agressions « physiques » contre la démocratie dans un avenir proche. La question canonique que l’on me pose constamment est la suivante : « Craignez-vous que le fascisme ne revienne en Italie et en Europe ? » Je réponds que cette question va dans la mauvaise direction. Le fascisme historique est, en effet, un phénomène historicisé. Mais sa composante populiste – que je considère comme un élément essentiel, primordial et original du mussolinisme – est déjà revenue. Il est déjà là, il est déjà au gouvernement. Il décide déjà de nos vies. Nous ne devons pas nous contenter de l’attendre dans un avenir proche. La menace qu’il fait peser sur la démocratie libérale aujourd’hui n’a pas les caractéristiques d’une attaque frontale comme c’était le cas il y a cent ans. Elle est plus sournoise, oblique, quotidienne. Il ne s’agit pas d’une menace existentielle immédiate. Elle n’implique pas la suppression du système démocratique mais l’appauvrissement qualitatif de la vie démocratique. Elle ne vise pas la tête, ni même le cœur. Elle frappe comme un couteau dans le ventre. La mort est lente, par exsanguination.

    Les attaques, les menaces et la censure dont vous faites l’objet – et vous n’êtes pas le seul – n’indiquent-elles pas un saut qualitatif ?
    Oui, c’est le mot-clé. Il n’est pas nécessaire d’attendre de voir les chemises noires parader à nouveau dans les rues. Aujourd’hui déjà, la qualité de la vie démocratique s’est dégradée.

    Dans le monologue censuré par la RAI [ndlr – la Radiotélévision italienne est le principal groupe audiovisuel public italien, contrôlé par le gouvernement], à l’occasion de la commémoration du 25 avril, vous avez déclaré : « Tant que ce mot – antifascisme – ne sera pas prononcé par ceux qui nous gouvernent, le spectre du fascisme continuera à hanter la maison de la démocratie italienne. » Mais la destruction du sens et de la valeur de l’engagement antifasciste, de cette lutte pour l’égalité et l’émancipation sociale n’est-elle pas le corollaire de l’« ex-post-filo-neo-para-fascisme » d’aujourd’hui et de son programme identitaire ?
    Le fait qu’un chef de gouvernement, qui a prêté serment sur la Constitution antifasciste, refuse même de mentionner ce mot le jour de la commémoration de la libération du nazisme-fascisme nous indique que cette expérience collective est en train de s’estomper, si elle n’est pas déjà historiquement éteinte, dans sa forme historique du XXe siècle. C’est ainsi. C’est triste, mais c’est ainsi. Le drapeau est tombé. Le drapeau est dans la poussière. Il doit être ramassé. Mais ce ne sera plus le même drapeau bien teinté (en rouge, surtout en rouge). Ce doit être un drapeau sous lequel tout démocrate sincère, qu’il soit de gauche, du centre ou de droite, peut se tenir.

    Une dernière question. La période que nous vivons est particulièrement sombre, et pourtant, en Italie, nous sommes confrontés à un nouvel élan culturel littéraire et cinématographique, à la fois crépuscule et aube : comment expliquez-vous cela ? quels sont vos projets ?
    J’ai passé trop de temps à étudier et à raconter les vingt années de fascisme – je raconte actuellement la Seconde Guerre mondiale et Salò – pour penser que la période que nous vivons est « particulièrement sombre ». Le problème est que nous avons perdu le sens de la lutte (et même le goût de la lutte). Et je ne suis même pas sûr d’être face à un nouvel élan culturel et littéraire (j’aimerais que vous me disiez ce que vous en pensez). Pour ce qui est de mes projets, il me reste encore deux volumes de la saga M à terminer et à publier. Ensuite, nous verrons…

    https://aoc.media/entretien/2024/10/18/antonio-scurati-voir-le-fascisme-de-linterieur-voir-son-abime-en-nous
    #interview #Meloni #Giorgia_Meloni #Italie #criminalisation #espace_public #résistance #criminalisation_de_la_résistance #résistance_passive #désobéissance #services_publics #instruction #éducation #santé #liberté_d'expression #intimidations #médias #journalisme #censure #histoire #révisionnisme #révisionnisme_post-fasciste #populisme #berlusconisme #Berlusconi #Silvio_Berlusconi #romans #fantôme #antifascisme #préjugé_antifasciste #dérive_illibérale #illibéralisme #régime_fasciste #démocratie #mussolinisme #lutte

  • Ralentir la traduction ?

    La #traduction_automatique n’a pas été conçue à des fins professionnelles, mais pour produire une traduction moins chère et suffisante. C’est-à-dire, une ubérisation.

    Dans un passionnant article pour la revue Traduire (https://journals.openedition.org/traduire/2869), la traductrice indépendante Laura Hurot explique comment le secteur de la traduction a changé ces dernières années, sous la forme d’une ubérisation silencieuse.

    Nombre d’agences de traduction imposent de travailler sur des plateformes dotées d’un système de #chronométrage intégré qui évalue la #productivité des traductrices et traducteurs. Mais cette #accélération n’affecte pas seulement la phase traductionnelle : des agences recourent également à des systèmes de #révision et de #contrôle_qualité en partie automatisés reposant sur des outils de #catégorisation des erreurs. Ces changements conduisent à une accélération de la productivité et à une perte d’#autonomie, des #savoir-faire et du #bien-être des traducteurs indépendants plateformisés. D’ailleurs, on ne parle plus de traduction, mais de #post-édition, pour désigner une #correction de traduction automatique, dont la conséquence première est de lisser les #tarifs de traduction vers le bas.

    Dans un article plus récent de la même revue, le collectif en chair et en os, qui défend une traduction humaine contre la généralisation des machines, souligne que dans l’édition, la traduction automatique touche d’abord certains genres littéraires dont la langue n’est pas plus facile à prendre en charge par la machine, mais des genres qui sont périphériques dans la hiérarchie culturelle et où la #précarité est depuis longtemps plus forte (les secteurs de la romance, des livres pratiques, des livres pour les jeunes ou des sciences humaines sociales sont également des secteurs où les rémunérations sont moindres et les statuts plus précaires… et ils se sont précarisés avec la forte #féminisation du secteur depuis les années 80). Et les auteurs de rappeler qu’“un outil développé puis déployé à des fins d’économie n’est pas qu’un outil : il est l’élément d’un système”. Et de rappeler que la traduction automatique n’a pas été conçue à des fins professionnelles mais pour produire une traduction moins chère et suffisante. Pour les acteurs de la tech, traduire un texte consiste en effet à le transposer en miroir, dans une vision purement mathématique, en remplaçant simplement un mot par un autre mot, même si désormais ces agencements sont largement statistiques. Ce n’est pourtant pas si simple, surtout quand les textes sont complexes et les langues rares, comme le pointent les limites à l’utilisation croissante d’outils de traduction automatiques pour accomplir des tâches trop complexes pour eux, comme pour remplir des formulaires de demandes d’asiles sans maîtrise de la langue, conduisant à des erreurs multiples et aux rejets massives des demandes.

    Il n’y a pas que la traduction depuis des langues rares qui se révèle complexe, dans leur numéro de décembre, les Cahiers du Cinéma revenaient, à la suite d’une tribune de l’Association des traducteurs et adaptateurs de l’audiovisuel (Ataa), sur la perte de qualité des #sous-titres des films, trop souvent réalisés automatiquement. Le problème n’est pas seulement économique et lié au fait que le sous-titrage ou le #doublage viennent en bout de chaîne de la production, qui échappe souvent à la production, que de savoir à qui elle incombe : producteur, distributeur, diffuseur… Un conflit de responsabilité qui permet de justifier la perte de qualité. Le plus fascinant pourtant est de constater combien la traduction automatique échoue sur des phrases assez simples, même depuis l’anglais. Ainsi cet « How’s my room ? » traduit par « Comment va ma chambre ? » au lieu de « Où en est ma chambre ?« , nous montrant toutes les limites de l’approche de la traduction statistique, qui se révèle bien moins performante qu’on ne le pense souvent.

    L’observatoire de la traduction automatique (https://www.atlas-citl.org/lobservatoire-de-la-traduction-automatique) rappelait récemment que sa tribune de 2023 demandant la transparence réelle des données d’entraînements de l’#IA_générative, la possibilité de refuser que le travail de traduction serve à l’entraînement des machines qui détruisent le métier, que les aides publiques soient exclusivement réservées aux créations humaines ou que les produits culturels créés avec de l’IA soient obligatoirement signalés… n’avait toujours reçu aucune réponse des autorités.

    Signalons enfin que le 10e numéro de la revue Contrepoint, la revue du Conseil européen des associations de traducteurs littéraires, est entièrement consacré à la question de la traduction sous IA. Pour Damien Hansen, qui rappelle que la traduction automatique reste incapable de comprendre le texte, “le problème n’est pas tant l’outil en soi que le fait qu’on l’impose aux professionnels et qu’on l’emploie pour des raisons purement économiques”. Plutôt que de venir aider et soutenir le traducteur, la traduction automatique est produite pour le contraindre voire le faire disparaître. L’utilisation de l’IA comme outil de contrôle montre à nouveau que leur orientation vers des outils de contrainte plutôt que d’assistance, contrairement à ce qui nous est asséné, risque de devenir une limite forte à son développement.

    Dans son article, Laura Hurot, rappelle, à la suite du livre du spécialiste de la cognition, Olivier Houdé, L’intelligence humaine n’est pas un algorithme (Odile Jacob, 2019), que la clé de l’intelligence réside certainement bien plus dans le #ralentissement de la pensée plutôt que dans son accélération. A l’heure où la #vitesse est une idole indétrônable, il faudrait pouvoir mieux mesurer ce qu’elle nous fait perdre.

    https://danslesalgorithmes.net/2025/01/16/ralentir-la-traduction

    #traduction #AI #IA #intelligence_artificielle #ubérisation #travail #conditions_de_travail #automatisation

    via @reka

  • The Long Shadow of German Colonialism. Amnesia, Denialism and Revisionism

    From 1884 to 1914, the world’s fourth-largest overseas colonial empire was that of the German #Kaiserreich. Yet this fact is little known in Germany and the subject remains virtually absent from most school textbooks.

    While debates are now common in France and Britain over the impact of empire on former colonies and colonising societies, German imperialism has only more recently become a topic of wider public interest. In 2015, the German government belatedly and half-heartedly conceded that the extermination policies carried out over 1904–8 in the settler colony of German South West Africa (now Namibia) qualify as genocide. But the recent invigoration of debate on Germany’s colonial past has been hindered by continued amnesia, denialism and a populist right endorsing colonial revisionism. A campaign against postcolonial studies has sought to denounce and ostracise any serious engagement with the crimes of the imperial age.

    #Henning_Melber presents an overview of German colonial rule and analyses how its legacy has affected and been debated in German society, politics and the media. He also discusses the quotidian experiences of Afro-Germans, the restitution of colonial loot, and how the history of colonialism affects important institutions such as the Humboldt Forum.

    https://www.hurstpublishers.com/book/the-long-shadow-of-german-colonialism
    #livre #Allemagne #colonialisme #colonialisme_allemand #histoire_coloniale #histoire #héritage #héritage_colonial #Allemagne_coloniale #Afro-allemands #impérialisme #impérialisme_allemand #Namibie #génocide #amnésie #déni #révisionnisme

    ping @_kg_ @cede @reka

    • German colonialism in Africa has a chilling history – new book explores how it lives on

      Germany was a significant – and often brutal – colonial power in Africa. But this colonial history is not told as often as that of other imperialist nations. A new book called The Long Shadow of German Colonialism: Amnesia, Denialism and Revisionism aims to bring the past into the light. It explores not just the history of German colonialism, but also how its legacy has played out in German society, politics and the media. We asked Henning Melber about his book.
      What is the history of German colonialism in Africa?

      Imperial Germany was a latecomer in the scramble for Africa. Shady deals marked the pseudo-legal entry point. South West Africa (today Namibia), Cameroon and Togo were euphemistically proclaimed to be possessions under “German protection” in 1884. East Africa (today’s Tanzania and parts of Rwanda and Burundi) followed in 1886.

      German rule left a trail of destruction. The war against the Hehe people in east Africa (1890-1898) signalled what would come. It was the training ground for a generation of colonial German army officers. They would apply their merciless skills in other locations too. The mindset was one of extermination.

      The war against the Ovaherero and Nama people in South West Africa (1904-1908) culminated in the first genocide of the 20th century. The warfare against the Maji Maji in east Africa (1905-1907) applied a scorched earth policy. In each case, the African fatalities amounted to an estimated 75,000.

      “Punitive expeditions” were the order of the day in Cameroon and Togo too. The inhuman treatment included corporal punishment and executions, sexual abuse and forced labour as forms of “white violence”.

      During a colonial rule of 30 years (1884-1914), Germans in the colonies numbered fewer than 50,000 – even at the peak of military deployment. But several hundred thousand Africans died as a direct consequence of German colonial violence.
      Why do you think German debate is slow around this?

      After its defeat in the first world war (1914-1918), the German empire was declared unfit to colonise. In 1919 the Treaty of Versailles allocated Germany’s territories to allied states (Great Britain, France and others). The colonial cake was redistributed, so to speak.

      This did not end a humiliated Germany’s colonial ambitions. In the Weimar Republic (1919-1933) colonial propaganda flourished. It took new turns under Adolf Hitler’s Nazi regime (1933-1945). Lebensraum (living space) as a colonial project shifted towards eastern Europe.

      The Aryan obsession of being a master race culminated in the Holocaust as mass extermination of the Jewish people. But victims were also Sinti and Roma people and other groups (Africans, gays, communists). The Holocaust has overshadowed earlier German crimes against humanity of the colonial era.

      After the second world war (1939-1945), German colonialism became a footnote in history. Repression turned into colonial amnesia. But, as Jewish German-US historian and philosopher Hannah Arendt suggested in 1951 already, German colonial rule was a precursor to the Nazi regime. Such claims are often discredited as antisemitism for downplaying the singularity of the Holocaust. Such gatekeeping prevents exploration of how German colonialism marked the beginning of a trajectory of mass violence.
      How does this colonial history manifest today in Germany?

      Until the turn of the century, colonial relics such as monuments and names of buildings, places and streets were hardly questioned. Thanks to a new generation of scholars, local postcolonial agencies, and not least an active Afro-German community, public awareness is starting to change.

      Various initiatives challenge colonial memory in the public sphere. The re-contextualisation of the Bremen elephant, a colonial monument, is a good example. What was once a tribute to fallen colonial German soldiers became an anticolonial monument memorialising the Namibian victims of the genocide. Colonial street names are today increasingly replaced with names of Africans resisting colonial rule.

      Numerous skulls – including those of decapitated African leaders – were taken to Germany during colonialism. These were for pseudo scientific anthropological research that was obsessed with white and Aryan superiority. Descendants of the affected African communities are still in search of the remains of their ancestors and demand their restitution.

      Similarly, cultural artefacts were looted. They have remained in the possession of German museums and private collections. Systematic provenance research to identify the origins of these objects has only just begun. Transactions such as the return of Benin bronzes in Germany remain a matter of negotiations.

      The German government admitted, in 2015, that the war against the Ovaherero and Nama in today’s Namibia was tantamount to genocide. Since then, German-Namibian negotiations have been taking place, but Germany’s limited atonement is a matter of contestation and controversy.
      What do you hope readers will take away from the book?

      The pain and exploitation of colonialism lives on in African societies today in many ways. I hope that the descendants of colonisers take away an awareness that we are products of a past that remains alive in the present. That decolonisation is also a personal matter. That we, as the offspring of colonisers, need to critically scrutinise our mindset, our attitudes, and should not assume that colonial relations had no effect on us.

      Remorse and atonement require more than symbolic gestures and tokenism. In official relations with formerly colonised societies, uneven power relations continue. This borders on a perpetuation of colonial mindsets and supremacist hierarchies.

      No former colonial power is willing to compensate in any significant way for its exploitation, atrocities and injustices. There are no meaningful material reparations as credible efforts of apology.

      The colonial era is not a closed chapter in history. It remains an unresolved present. As the US novelist William Faulkner wrote: “The past is never dead. It’s not even past.”

      https://theconversation.com/german-colonialism-in-africa-has-a-chilling-history-new-book-explor

      #Cameroun #Togo #Tanzanie #Rwanda #Burundi #Hehe #Ovaherero #Nama #Maji_Maji #expéditions_punitives #abus_sexuels #travail_forcé #white_violence #violence_blanche #violence #Lebensraum #nazisme #Adolf_Hitler #Hitler #monuments #Kolonialelefant #Brême #toponymie #toponymie_coloniale #toponymie_politique

  • Erinnerungspolitik : »Für manche ist auch der Kommandant von Fort Zinna ein Opfer des Stalinismus« 
    https://www.jungewelt.de/artikel/474270.erinnerungspolitik-f%C3%BCr-manche-ist-auch-der-kommandant-von-fort

    En Saxe la fondation du Land pour la commémoration des victimes des dictatures exclut les antufascistes des décisions sur le contenu de ses musées. Résultat : On accorde un tiers des surfaces aux détenus nazis sous l’occupation soviétique, un tiers aux prisonniers en RDA et un tiers aux victimes du fascisme nazi. Ce faisant la fondation ne range pas seulement les persécutions nazies et les injustices en RDA dans la même catégorie mais elle réduit d’une manière arbitraire l’importance du régime nazi pour l’histoire allemande à un tiers alors que le poids de ses crimes ses crimes dépasse largement de celui des époques suivantes.

    Suivant l’approche de la fondation du Land la plupart des nazis enfermés étaient innocents car on ne les a jamais condamné à des peines notables ou même pas du tout.

    L"association des prisonniers antifascistes refuse alors de participer aux réunions de la fondation.

    27.4.2024 von Nico Popp - Über sächsische Gedenkstättenpolitik, eine skandalöse Ausstellung in Torgau und die geschichtspolitische Gleichsetzung von Naziregime und Sowjetunion. Ein Gespräch mit Rolf Surmann

    Verbrecherische Militärjustiz: Einer der Zellenblöcke des Wehrmachtgefängnisses Fort Zinna, aufgenommen unmittelbar nach der Befreiung im April 1945

    Im März hat die Bundesvereinigung Opfer der NS-Militärjustiz die Zusammenarbeit mit der Stiftung Sächsische Gedenkstätten beendet. Der Geschäftsführer der Stiftung, Markus Pieper, ließ sich, nachdem das Anfang April bekanntgeworden war, mit dem Angebot zitieren, man nehme den »Gesprächsfaden« jederzeit gerne wieder auf. Zumal zuletzt ein »von uns sehr begrüßter konstruktiver Dialog zwischen unserer Stiftung und der Bundesvereinigung stattgefunden« habe. Was halten Sie davon?

    Die Stellungnahme von Herrn Pieper mit dieser herausgestellten Gesprächsbereitschaft hat uns schon überrascht. Wir haben das in den vergangenen Jahren ganz anders wahrgenommen, ja im Grunde genommen genau die gegenteilige Erfahrung gemacht. Wir haben verschiedentlich Gespräche angeboten und auch mit Nachdruck darauf hingewiesen, dass sie wirklich notwendig sind, um die vorhandenen Konflikte aus der Welt zu schaffen. Es gab ein Gespräch zum Thema Torgau, nach dem wir festgestellt haben, dass wir die Bereitschaft begrüßen, mit uns zu sprechen und Änderungsvorschläge zu berücksichtigen. Wir haben aber klar gesagt, dass wir weitere Gespräche für notwendig halten. Das wurde auch schriftlich festgehalten. Ich habe das in einer Beiratssitzung im vergangenen Herbst nochmals angesprochen. Und da gab es letztlich überhaupt keine Resonanz. Weder bei der Leitung in Torgau noch beim Geschäftsführer Pieper.

    Hat man auf der Seite der Stiftung nicht damit gerechnet, dass die Bundesvereinigung tatsächlich von sich aus die Zusammenarbeit beendet?

    Davon gehe ich aus. Nach dem unfreiwilligen Abgang des vorherigen Geschäftsführers ist Herr Pieper eingestellt worden, um diese Stiftung aus den ganzen Schwierigkeiten, Problemen und Skandalen, in denen sie über viele Jahre gesteckt hat, herauszuführen. Das war verbunden mit Signalen, dass sich etwas ändern würde. Und vielleicht hat man unterstellt, dass wir uns trotz der intern geäußerten Kritik mit diesem Stand vorläufig arrangieren. In gewissem Sinne hat die Stiftung ja ein grundsätzliches Interesse daran, die Bundesvereinigung einzubinden. Es ist für sie keineswegs angenehm, wenn etwa in Torgau bei Veranstaltungen die Verfolgtenorganisation nicht vertreten ist.

    In der Erklärung der Bundesvereinigung zur Beendigung der Zusammenarbeit wird auf eine Neuerung in der Arbeit des Beirats hingewiesen. Geplant ist demnach, die Mitgliedschaft einer Rotation zu unterwerfen. Was hat es damit auf sich?

    Ganz unabhängig von einem Zusammenhang mit den Auseinandersetzungen mit unserer Bundesvereinigung, über den ich nicht spekulieren möchte, ist es ganz objektiv so, dass dieses Rotationsverfahren der Stiftung die Möglichkeit bietet, Mitglieder des Beirats, die ihr nicht genehm sind, wieder loszuwerden. Grundsätzlich zeigt sich in diesem Vorhaben aber eine strukturelle Geringschätzung der Bedeutung der Verfolgtenvertreter für die Gestaltung des Erinnerns. Der Vorschlag, wenigstens jenen Verfolgtenvertretungen eine Dauermitgliedschaft einzuräumen, deren zentrale Erinnerungsorte in Sachsen liegen, wurde abgelehnt. Unser Eindruck ist, dass diese strukturelle Schwächung der Erinnerungspolitik ihrer eventuellen Neuausrichtung unter veränderten politischen Rahmenbedingungen in die Hände spielt.

    Bemerkenswert finde ich die Feststellung in der genannten Erklärung, dass es zwischen der Stiftung und der Bundesvereinigung keine Einigkeit in der grundsätzlichen Bewertung der faschistischen Militärjustiz gibt. Wie ist das zu verstehen?

    Das ist etwas kompliziert. Seitens der Stiftung oder der Leitung in Torgau gibt es dazu keine expliziten Stellungnahmen. Man kann deren Positionierung aber aus anderweitigen Stellungnahmen ableiten. Das Hauptproblem ist unserer Ansicht nach, dass das Thema der NS-Militärjustiz und ihrer verbrecherischen Konsequenzen nicht bis zu dem Punkt einer grundsätzlichen Auseinandersetzung mit der Militärjustiz entwickelt wird. Die Leiterin in Torgau hat laut einem Zeitungsbeitrag zum Beispiel sinngemäß geäußert, eine Militärjustiz müsse anders als in der Nazizeit heute rechtsstaatlich organisiert sein. Das sei in vielen Ländern nicht der Fall. Die Bundesvereinigung ist anderer Ansicht. Sie lehnt eine Militärjustiz als Sonderjustiz grundsätzlich ab. Eine Militärjustiz schränkt die Rechte von Soldaten grundsätzlich ein, weil sie alle Fälle unter dem Gesichtspunkt militärischer Interessen verhandelt. Eine Militärjustiz entscheidet immer zugunsten des Militärs und der in dem jeweiligen Krieg vertretenen Interessen.

    Die Stiftung Sächsische Gedenkstätten existiert seit 1994. Seit wann hat die Vereinigung der Opfer der NS-Militärjustiz dort mitgearbeitet?

    Wir haben von Anfang an mit der Stiftung zusammengearbeitet. Und diese Zusammenarbeit war von Anfang an von Konflikten geprägt.

    Die Konflikte ergaben sich in erster Linie aus unterschiedlichen Vorstellungen von der Konzeption der Dauerausstellung »Spuren des Unrechts« in Torgau?

    Ja. Torgau war während des Zweiten Weltkrieges so etwas wie die Zentrale der NS-Militärjustiz, die an die 30.000 Todesurteile gefällt hat, von denen über 20.000 vollstreckt wurden. Wenn Sie durch Torgau gehen, dann stoßen Sie noch heute auf Schritt und Tritt auf Gebäude, die einen Bezug dazu haben. In Torgau befanden sich das 1943 aus Berlin dorthin verlagerte Reichskriegsgericht, zwei große Militärgefängnisse – Fort Zinna und Brückenkopf –, zwei Feldstraflager und zwei Hinrichtungsstätten. Für die Bundesvereinigung stand und steht unverrückbar fest, dass eine historische Ausstellung in Torgau den Schwerpunkt auf diesen Komplex zu legen hat. Die Stiftung aber macht geltend, dass Fort Zinna, das heute eine Justizvollzugsanstalt beherbergt, von 1945 bis 1949 als Internierungslager der sowjetischen Militärverwaltung und danach als Strafgefängnis in der DDR genutzt wurde. Die Stiftung führt diese Geschichte in »drei Verfolgungsperioden« zusammen – die Nazizeit, die Zeit der sowjetischen Besatzung, die DDR –, die sie als prinzipiell gleichwertig oder gleichgewichtig ansieht. Und das hat die Bundesvereinigung immer grundsätzlich abgelehnt. Entscheidend für unseren Standpunkt ist die Ablehnung dieser Gleichsetzung und der damit stillschweigend vorgenommenen Relativierung der Verbrechen der Nazizeit.

    Woher kommt diese auf Gleichsetzung »der Diktaturen« bedachte Linie der sächsischen Gedenkstättenpolitik?

    Da muss man sich die Debatten in den Jahren nach 1990 in Erinnerung rufen. Dem 1999 beschlossenen Konzept zur Gedenkstättenförderung gingen Auseinandersetzungen über den Umgang mit unterschiedlichen Formen der Verfolgung vor und nach 1945 voraus. Hauptschauplatz dieser Auseinandersetzungen war die Gedenkstätte Buchenwald in Thüringen. Hier gab es, angefangen bei der CDU-geführten Landesregierung, massive Bestrebungen, die unterschiedlichen »Verfolgungsperioden« in einer Dauerausstellung zusammenzuführen. Das ist nicht zuletzt durch den Widerstand von Häftlingsorganisationen und wegen der dadurch drohenden Internationalisierung dieses Konflikts abgewehrt worden. Letztlich wurde für Buchenwald eindeutig entschieden, dass die Zeit des sowjetischen Speziallagers nicht auf einer Ebene und unter einem Dach mit der Geschichte des deutschen Konzentrationslagers verhandelt oder gar gleichgesetzt werden kann.

    In Sachsen lief das ein bisschen anders.

    In der sächsischen Erinnerungs- und Gedenkstättenpolitik hat sich die in der ganzen Bundesrepublik in den 90er Jahren sehr starke Tendenz zur Gleichsetzung durchgesetzt. Es ist wichtig, sich diese Verschränkung von Bundes- und Landesebene klarzumachen, um nicht den Fehler zu machen, das für ein speziell sächsisches Problem zu halten, auch wenn es sich heute in der Zuspitzung wie ein sächsischer Sonderweg darstellt. 2004 gab es den letzten koordinierten Vorstoß aus Kreisen der CDU und CSU, die in Sachsen bereits verbindliche Interpretation des »antitotalitären Konsenses« auf die gesamte Bundesrepublik zu übertragen. Als Protagonist agierte der Bundestagsabgeordnete und ehemalige Bürgerrechtler Günter Nooke, damals kultur- und medienpolitischer Sprecher der Unionsfraktion. Diese sogenannte Nooke-Initiative ist gescheitert – auch, weil es zu einer partiellen Distanzierung im konservativen Lager kam. Der Antrag auf eine entsprechende Überarbeitung des Bundesgedenkstättengesetzes wurde wesentlich modifiziert.

    2004 geriet auch die sächsische Gedenkstättenstiftung ins Schlingern.

    Ja. Hier sieht man in der Rückschau sehr deutlich, dass nicht nur unsere Bundesvereinigung ein grundsätzliches Problem mit der sächsischen Linie hatte. Auslöser dieser Zuspitzung war, dass der damalige Vizevorsitzende des Zentralrats der Juden, Salomon Korn, demonstrativ die Eröffnungsveranstaltung der Leipziger Buchmesse verließ, bei der die lettische Außenministerin Sandra Kalniete mit einer geschichtsrevisionistischen, die Naziverbrechen durch Gleichsetzung relativierenden Rede aufgetreten war. Für den Zentralrat und für die Organisationen der Naziverfolgten war dieser Eklat damals der Anlass, öffentlich deutlich zu machen, dass sie nicht mehr gewillt waren, mit der Kalniete-Rede vergleichbare oder deckungsgleiche Erscheinungen in der sächsischen Gedenkstättenpolitik hinzunehmen. Diese Organisationen, darunter die Bundesvereinigung, setzten die Zusammenarbeit mit der Stiftung für mehrere Jahre aus. 2004 war mit dem Scheitern der Nooke-Initiative und der Zuspitzung des Konflikts in Sachsen also ein wichtiges Jahr für die weitere Entwicklung der Erinnerungspolitik in der Bundesrepublik.

    Wie wurde dieser Konflikt reguliert?

    Durch das offene Eingreifen der sächsischen Landesregierung, die eine Überarbeitung des sächsischen Gedenkstättengesetzes mit dem Ziel der Einebnung der aufgetretenen Widersprüche in Angriff nahm. Politisch musste reagiert werden, weil der Druck zu groß geworden war. Es hatte ja nicht nur die Diskussion um die Stiftung gegeben, sondern etwa auch die Skandale um das – übrigens auch im Stiftungsrat vertretene – Dresdner Hannah-Arendt-Institut, wo man sich zum Beispiel mit der Frage beschäftigt hatte, inwieweit Widerstand gegen Hitler legitim gewesen ist.

    Die Überarbeitung des Gesetzes war ein taktischer Rückzug, um ohne Preisgabe der Grundpositionen die Wogen zu glätten?

    So würde ich das auch sehen. In dem überarbeiteten Gesetz wurde nunmehr die besondere Bedeutung der Verbrechen an den Juden hervorgehoben. Diese besondere Dimension war in dem alten Gesetz nicht benannt worden. Andere sächsische Spezifika blieben aber unverändert erhalten. Zum Beispiel der Umstand, dass in den Gremien der Stiftung Vertreter der vor 1945 Verfolgten und nach 1945 Verfolgten zur Zusammenarbeit gezwungen waren. Mit der zusätzlichen Merkwürdigkeit, dass diejenigen, die sich für die Zeit nach 1945 »zuständig« fühlen, stets ein zahlenmäßiges Übergewicht hatten. Der Vorsitzende des Beirats kam immer aus diesem Spektrum. Dieser Vorsitzende hat den Beirat dann auch im Stiftungsrat vertreten. Das wurde später ein wenig abgemildert, indem man zum Beispiel einen stellvertretenden Vorsitzenden bestimmte.

    Die partielle Überarbeitung des Stiftungsgesetzes wurde dann durch eine interessante internationale Vernetzung aufgefangen.

    Genau. Durch den gleichsam parallel vollzogenen Beitritt der Stiftung zur sogenannten Platform of European Memory and Conscience. Das ist die auf EU-Ebene agierende erinnerungspolitische Pressure Group der Visegrád-Staaten und der drei baltischen Länder, der sich aus Deutschland neben der sächsischen Gedenkstättenstiftung auch die Gedenkstätte Hohenschönhausen und die Union der Opferverbände Kommunistischer Gewaltherrschaft angeschlossen haben. In der programmatischen Deklaration der Platform ist so deutlich wie kaum irgendwo sonst die Gleichsetzung von Naziregime und Sowjetunion postuliert worden. Der um das Jahr 2010 bekundete Reformwillen der Stiftung erwies sich also als ausgesprochen doppelbödig: Manches wurde entschärft, es wurde auch beschlossen, die Ausstellung in Torgau zu überarbeiten, und gleichzeitig wurde durch den Beitritt zur Platform die alte erinnerungspolitische Linie erneut bekräftigt. In der Kommission, die das Gedenkstättenstiftungsgesetz überarbeiten sollte, habe ich auch deshalb gegen den Entwurf gestimmt.

    Wie kann man diese strukturelle Dominanz der Gleichsetzungsfraktion in Sachsen erklären?

    Das liegt daran, dass politische Vertreter dieser Richtung in Sachsen direkt nach 1990, als Posten und Einfluss in Institutionen verteilt, Institute gegründet und Lehrstühle vergeben wurden, den entscheidenden Einfluss ausübten. Es hat da nie einen intellektuellen Wettstreit gegeben. Mir ist keine einzige Programmschrift bekannt, wo das, was in Sachsen über 30 Jahre erinnerungspolitisch vertreten wurde, argumentativ begründet und gerechtfertigt worden wäre. Es wurde einfach gemacht, weil das entsprechende Personal den nötigen institutionellen Einfluss besaß. Das war eine allgemeine Tendenz in der sächsischen Politik, ohne dass mal irgendwer gesagt hätte, so, wir beschließen das jetzt. Die einzige Festlegung war im Grunde die allgemeine Verbindlichkeit der Totalitarismusdoktrin. Verkörpert hat diese Orientierung der 2020 abgelöste Geschäftsführer Siegfried Reiprich, der ja auch den Beitritt zur Platform zu verantworten hatte.

    Wie hat sich diese so beharrlich verteidigte Linie auf Torgau ausgewirkt?

    Die Gleichsetzung der drei genannten Perioden hat de facto dazu geführt, dass die Verfolgungsgeschichte der Opfer der NS-Militärjustiz, auf der laut der anfänglichen Vereinbarungen eigentlich der Schwerpunkt hätte liegen sollen, abgehandelt worden ist auf einem Drittel der Ausstellungsfläche. Das war also nicht einmal mehr eine Gleichsetzung, sondern eine regelrechte Zurücksetzung. Und vor Fort Zinna soll gemeinsam an die Verfolgten von vor und nach 1945 erinnert werden. Die Bundesvereinigung ist der Ansicht, dass man dieses Gedenken nicht ineinander übergehen lassen kann. Nach 1945 saßen dort auch sehr viele Nazitäter ein. Darunter Täter, die im Rahmen der Militärjustiz Menschen malträtiert und getötet haben. Das war für die Bundesvereinigung eine Zumutung. Die Stiftung hat den von uns verlangten expliziten Hinweis auf diese Täter in der Gedenkanlage vor Fort Zinna abgelehnt. Wir wollten dann, dass diese Täter vom Gedenken ausgeschlossen werden. Die Stiftung hat daraufhin für die entsprechende Tafel die Formulierung verwendet, dass hier an unschuldige Opfer aus der Zeit nach 1945 erinnert wird. Das Problem dabei ist, dass viele Täter in der Bundesrepublik im juristischen Sinne bis heute als unschuldig gelten. Die Militärrichter wurden nie bestraft, galten sogar als ehrenwert und haben große Nachkriegskarrieren gemacht – siehe Hans Filbinger. Und viele Urteile der DDR-Justiz gegen Nazitäter – Stichwort Waldheimer Prozesse – wurden pauschal als Unrecht aufgehoben. Da sind explizit Nazitäter formal für unschuldig erklärt worden. Es gibt Leute, für die ist auch der hingerichtete Kommandant des Wehrmachtgefängnisses Fort Zinna ein Opfer des Stalinismus.

    Und die vor fast 15 Jahren beschlossene Überarbeitung der Ausstellung wurde bis heute nicht fertiggestellt?

    So ist es. Das ist ein Skandal für sich. Jetzt soll sie im August fertig werden. Unter dem Strich ist festzuhalten: Vernünftig beteiligt waren wir nie. Ich habe mehrmals gefordert, dass die Bundesvereinigung einbezogen wird in die Überarbeitung. Unser wissenschaftlicher Beirat, dessen langjähriger Vorsitzender Manfred Messerschmidt war, verfügt in diesen Fragen über eine besondere Kompetenz. Und das ist immer abgelehnt worden. Dann wurde nach fast 15 Jahren des Werkelns an dieser Ausstellung vom Geschäftsführer im vergangenen Herbst in einer Sitzung mündlich eine vollständige Veränderung der Konzeption angekündigt, worüber wir vorher in keiner Weise informiert wurden. Wir sehen spätestens nach dieser jüngsten Erfahrung keine Chance, dass wir da in einer sachgerechten Form an den Entscheidungen beteiligt werden.

    Wie geht es für die Bundesvereinigung Opfer der NS-Militärjustiz jetzt weiter? Torgau bleibt ja der zentrale Erinnerungsort.

    Wir werden die Auseinandersetzung um eine angemessene Erinnerungskultur weiter führen, nur eben nicht mehr innerhalb der Stiftung. Wir wollen insbesondere auch die Frage beantworten, wie es möglich war, dass sich die beschriebene Politik in Sachsen durchsetzen konnte. Erst wenn solche und andere, damit zusammenhängende Fragen geklärt sind, gibt es wieder eine Grundlage für die Mitarbeit in den sächsischen Institutionen.

    Rolf Surmann ist Historiker und Publizist. Als Mitglied ihres wissenschaftlichen Beirats vertrat er von 2007 bis zu seinem Austritt im März 2024 die 1990 von dem ehemaligen Wehrmachtdeserteur Ludwig Baumann und einigen Mitstreitern gegründete Bundesvereinigung Opfer der NS-Militärjustiz e. V. im Beirat der Stiftung Sächsische Gedenkstätten

    #Allemagne #Saxe #nazis #révisionnisme_historique

  • Le gouvernement refuse de subventionner les associations féministes « ambiguës » sur le massacre du 7 octobre
    https://www.nouvelobs.com/societe/20240211.OBS84352/le-gouvernement-refuse-de-subventionner-les-associations-feministes-ambig


    Doc, tu n’es plus sanctionné sur tes réactions ou tes propos, mais sur ton absence de réaction.
    Tu as ordre d’affirmer que tu penses comme le gouvernement.
    #Police_de_la_pensée #dystopie

    Depuis l’attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre et les représailles israéliennes, le collectif Nous toutes, et plus largement les associations et figures féministes en France s’étaient vus reprocher un « silence » sur les informations et témoignages faisant état de viols commis par des hommes du Hamas.

  • Pendant ce temps, en #Méditerranée sud-orientale, la routine...

    "Moyen-Orient : les #incendiaires crient « Au feu ! »
    (par Manlio Dinucci)

    Alors qu’ils prétendent le contraire, l’#Otan et l’#UE poursuivent ensemble le projet de destruction de l’#État_palestinien. L’attaque du #Hamas n’est qu’un prétexte pour accomplir enfin le plan des « #sionistes #révisionnistes », énoncé dans les années 30 par Vladimir Jabotinsky et son secrétaire particulier, Bension Netanyahu (père de Benjamin #Netanyahu). (...)"

    https://www.voltairenet.org/article220225.html

    #politique #international #Israël #États_Unis #Palestine #Proche_Orient #bonne_année #et_surtout_la_santé #caricature #seenthis #vangauguin

  • ★ REVISIONNISME COLONIAL - Socialisme libertaire

    Pendant plus de trois siècles l’Etat français s’est employé, sous des prétextes divers, à conquérir de nouveaux territoires sur tous les continents. Au début du XXe siècle, la France régnait sur un véritable empire. Aujourd’hui il ne reste de cet empire colonial que des souvenirs que certains, nostalgiques d’une prétendue grandeur, voudraient faire revivre. A les entendre évoquer le dévouement des colons, la noblesse des militaires, l’humanité des religieux, tous au service de « l’œuvre civilisatrice de la France, pays des droits de l’homme », on pourrait croire que l’entreprise colonisatrice française fut une entreprise désintéressée, exclusivement à but humanitaire.

    Soucieux de s’attirer les bonnes grâces de ce public, le gouvernement a, le 23 février 2005, publié une loi qui exprime la reconnaissance de la nation « aux hommes et aux femmes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les anciens départements d’Algérie… ».

    Pourtant, malgré ce que cette loi unilatérale voudrait nous faire croire, la colonisation ne s’est pas faite dans un but philanthropique (...)

    #colonialisme #révisionnisme #anarchisme #anarchosyndicalisme #histoire #colonie #domination

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/10/revisionisme-colonial.html

  • En Italie, un maire baptise des rues d’après un fasciste et un communiste au nom de la « pacification nationale »

    Proche du gouvernement italien, le maire de #Grosseto en Toscane veut honorer #Giorgio_Almirante et l’ancien secrétaire du Parti communiste #Enrico_Berlinguer. Un geste au nom de la « #pacification_nationale ».

    Antonfrancesco Vivarelli Colonna est le maire de Grosseto, en Toscane. Il y a été élu en tant qu’indépendant en 2016.

    Aux élections municipales des 3 et 4 octobre 2021, il a été réélu dès le premier tour avec 56,2 % des voix, soutenu par la Lega , Forza Italia , Fratelli d’Italia et sa liste civique.

    Sa ville compte environ 82 000 habitants... et une polémique.

    #Antonfrancesco_Vivarelli_Colonna a reçu ce lundi le feu vert de la préfecture pour baptiser une rue de sa ville d’après Giorgio Almirante, journaliste fasciste et antisémite sous Benito Mussolini, et une autre d’après Enrico Berlinguer, ancien secrétaire général du Parti communiste italien (PCI) de 1972 à 1984.

    « Cela met fin à une polémique idéologique qui portait préjudice aux citoyens de Grosseto », a-t-il réagi. « Il ne s’agissait pas de gagner ou de perdre une bataille mais de surmonter les #conflits_idéologiques qui, depuis tant d’années, ont conditionné la vie politique de notre pays et de notre territoire », a-t-il plaidé sur son compte Facebook.

    Une #troisième_voie sera dénommée « Pacification nationale ».

    Qui est Giorgio Almirante ?

    Giorgio Almirante (1914-1988) était, pendant la période fasciste, éditeur du journal « #Défense_de_la_race », dont les premiers numéros coïncident avec les lois raciales contre les juifs votées en 1938.

    Il a créé en 1946 le Mouvement social italien (#MSI), un parti d’après-guerre héritier du mouvement fasciste, et a été élu onze fois député, de 1946 à 1987.

    La Première ministre italienne Giorgia Meloni fut elle-même une militante du mouvement de jeunesse du MSI. Fin 2012 début 2013, elle a créé le parti Fratelli d’Italia dont l’emblème porte encore aujourd’hui la flamme tricolore du MSI.

    L’Association nationale des partisans italiens (résistants au fascisme et à l’occupation allemande durant la Seconde guerre mondiale, Anpi) envisage de former un recours devant la justice administrative.

    Luana Zanella, présidente du groupe Alliance Verts-Gauche à la Chambre des députés, a dénoncé un acte relevant du « #révisionnisme historique ».

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/en-italie-un-maire-baptise-des-rues-d-apres-un-fasciste
    #toponymie #noms_de_rue #Italie #fascisme #communisme

  • 🛑 Un excellent ouvrage pédagogique, très bien fait, pour dénoncer et débusquer le cancer négationniste partout où il se trouve... et souvent là où on ne l’attend pas.

    ⏺ LE NÉGATIONNISME - Histoire, concepts et enjeux internationaux.
    Editions Eyrolles - 2023 - 187 pages - 12 euros

    #SecondGuerremondiale #nazisme #néonazisme #extrêmedroite #extrêmegauche #Shoah #génocide #antisémitisme #barbarie #campsdeconcentration #campextermination #chambreàgaz #négationnisme #révisionnisme #falsification

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  • #Auschwitz #symbole #Shoah #barbarie #crime #nazisme #antisémitisme
    #révisionnisme #négationnisme

    ★ AUSCHWITZ : SYMBOLE, LANGAGE ET REVISIONNISME... - Socialisme libertaire

    (...) Solliciter Auschwitz, c’est en appeler au symbole : Auschwitz n’est pas seulement un camp d’extermination, c’est un mot qui contient en lui-même l’ensemble des crimes nazis, un mot qui dit l’indicible : ce que représente Auschwitz, la négation de l’humanité de ses victimes, amoncelées en grappes de cadavres, efface le langage, ce que Bossuet exprime dès 1670 : « notre corps prend un autre nom. Même celui de cadavre, dit Tertullien, parce qu’il nous montre encore quelque forme humaine, ne lui demeure pas longtemps : il devient un je ne sais quoi qui n’a plus de nom dans aucune langue ; tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu’à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes ». Auschwitz n’efface pas seulement le langage, il échappe à la tentative de forger de nouveaux mots pour appréhender, même partiellement, le gouffre qui s’ouvre avec lui sous les fondations de la civilisation. Les mots dont nous disposons sont impuissants à saisir le vertige dont l’esprit est saisi lorsqu’il plonge les yeux dans cet abîme...

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/08/auschwitz-symbole-langage-et-revisionnisme.html

  • Smotrich says there’s no Palestinian people, declares his family ’real Palestinians’ | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/far-right-lawmaker-bezalel-smotrich-declares-himself-his-family-real-

    ❝Smotrich says there’s no Palestinian people, declares his family ‘real Palestinians’
    Visiting France, far-right finance minister says Palestinian nation is ‘an invention of past 100 years,’ says the ‘whole world should hear this truth’

    Far-right lawmaker Bezalel Smotrich said Sunday that the Palestinian people were “an invention” from the past century and that people like himself and his grandparents were the “real Palestinians.”

    Speaking in Paris at a private memorial service for prominent right-wing Likud activist and Jewish Agency board member Jacques Kupfer, who passed away after a long battle with cancer in 2021, Smotrich said there was “no such thing as Palestinians because there’s no such thing as the Palestinian people,” a comment that was met with applause and cheers from attendees, as seen in a video from the event posted online.

    “Do you know who are the Palestinians?” asked the head of the ultranationalist Religious Zionism party and Israel’s finance minister. “I’m Palestinian,” he said, also mentioning his grandmother who was born in the northern Israeli town of Metula 100 years ago, and his grandfather, a 13th-generation Jerusalemite as the “real Palestinians.”

    Smotrich has a long history of making inflammatory statements against Palestinians, Arab citizens of Israel, non-Orthodox Jews, and the LGBTQ community including once declaring himself a “proud homophobe.” In 2021, he said David Ben-Gurion, Israel’s first prime minister, should have “finished the job” and kicked all Arabs out of the country when it was founded. Earlier that same year, he said members of Israel’s Arab minority communities were citizens “for now at least.”

    Last week, the minister — a senior figure in Prime Minister Benjamin Netanyahu’s hardline coalition — stirred international outrage after calling to “wipe out” a Palestinian town in the West Bank following a deadly Palestinian terror attack that killed two Israeli brothers. He later backtracked the comment and apologized.

    Smotrich also serves as a minister in the Defense Ministry, where coalition agreements gave him authority over some responsibilities of the Coordinator of Government Activities in the Territories (COGAT), a Defense Ministry unit in charge of civilian affairs in Area C of the West Bank where Israel has full security and civilian control, and it’s office, the Civil Administration. Area C comprises the 60 percent of the West Bank’s territory in which Israeli settlements are located and where Israel maintains military and administrative control over both the Israeli and the Palestinian populations.

    Smotrich, a staunch opponent to the establishment of a Palestinian state, sees control of the Civil Administration as a means of extending Israeli sovereignty to the West Bank, replacing the military administration of the territory with direct control by the central government and its ministries.

    On Sunday, in Hebrew remarks translated into French for the audience, Smotrich said, “the Palestinian people are an invention of less than 100 years ago.”
    Religious Zionism head Bezalel Smotrich speaks on March 19, 2023 at a memorial service in Paris for prominent right-wing Likud activist and Jewish Agency board member Jacques Kupfer, who passed away after a long battle with cancer in 2021. (Screenshot via Ynet, used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

    “Is there a Palestinian history or culture? No. There were Arabs in the Middle East who arrived in the Land of Israel at the same time as the Jewish immigration and the beginning of Zionism. After 2,000 years of exile, the people of Israel were returning home, and there were Arabs around [us] who do not like it. So what do they do? They invent a fictitious people in the Land of Israel and claim fictitious rights in the Land of Israel just to fight the Zionist movement.”

    “This is the historical truth. This is the biblical truth. The Arabs in the Land of Israel need to hear this truth. This truth should be heard here in the Élysée Palace,” said Smotrich, in reference to the official residence of French President Emmanual Macron, whose government is not meeting with Smotrich on this private trip to France.

    “This truth should also be heard by the Jewish people in the State of Israel who are a little confused. This truth needs to be heard in the White House in Washington. The whole world needs to hear this truth because it is the truth — and the truth will win,” Smotrich continued.

    • Smotrich : il n’y a pas de peuple palestinien, « les vrais Palestiniens » sont ma famille
      Par Times of Israel Staff 20 mars 2023, 11:19
      https://fr.timesofisrael.com/smotrich-il-ny-a-pas-de-peuple-palestinien-les-vrais-palestiniens-

      En France, le ministre d’extrême droite déclare que la nation palestinienne est "une invention des 100 dernières années" et que "le monde entier devrait entendre cette vérité"

      Le législateur d’extrême droite Bezalel Smotrich a déclaré dimanche que le peuple palestinien était une « invention » du siècle dernier et que les personnes comme lui et ses grands-parents étaient les « vrais Palestiniens ».

      S’exprimant à Paris lors d’une cérémonie privée à la mémoire de Jacques Kupfer, militant du Likud et membre du conseil d’administration de l’Agence juive, décédé après une longue bataille contre le cancer en 2021, Smotrich a déclaré que « les Palestiniens n’existent pas parce que le peuple palestinien n’existe pas », un commentaire qui a été accueilli par des applaudissements et des acclamations de la part des participants, comme on peut le voir dans une vidéo de l’événement publiée en ligne.

      « Savez-vous qui sont les Palestiniens ? », a demandé le chef du parti ultranationaliste HaTzionout HaDatit et ministre israélien des Finances. (...)

      « Je suis Palestinien », a-t-il répondu, en mentionnant également sa grand-mère, née il y a 100 ans dans la ville de Metula, dans le nord d’Israël, et son grand-père, un hiérosolymitain de la 13e génération, comme étant les « vrais Palestiniens ».

      Smotrich est connu pour ses déclarations incendiaires contre les Palestiniens, les citoyens arabes d’Israël, les Juifs non orthodoxes et la communauté LGBTQ ; il s’est même déclaré une fois « homophobe et fier de l’être« . En 2021, il a déclaré que David Ben-Gurion, le premier Premier ministre d’Israël, aurait dû « finir le travail » et expulser tous les Arabes du pays lors de sa fondation. Au début de la même année, il a déclaré que les membres des communautés arabes minoritaires d’Israël étaient des citoyens « pour l’instant au moins« .

      La semaine dernière, le ministre – une figure de proue de la coalition dure du Premier ministre Benjamin Netanyahu – a suscité l’indignation internationale après avoir appelé à « anéantir » une ville palestinienne de Cisjordanie à la suite d’un attentat terroriste palestinien meurtrier qui a coûté la vie à deux frères israéliens. Il est ensuite revenu sur ses propos. (...)

    • Bezalel Smotrich, ministre ultranationaliste israélien, s’offre une harangue antipalestinienne à Paris
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/20/bezalel-smotrich-ministre-ultranationaliste-israelien-s-offre-une-harangue-a

      Durant la cérémonie, M. Smotrich s’est exprimé derrière un pupitre décoré d’une carte incluant non seulement l’Etat hébreu et les territoires occupés palestiniens mais aussi le territoire de l’actuelle Jordanie : l’espace du Grand Israël pour les tenants de cette idéologie expansionniste.

      Mais aussi une partie du Liban, une partie de la Syrie, une partie de l’Égypte…

  • Dix-sept élus ultramarins réclament des excuses à Gérald Darmanin pour des propos jugés « méprisants »
    https://la1ere.francetvinfo.fr/dix-sept-elus-ultramarins-reclament-des-excuses-a-gerald-darmani
    https://la1ere.francetvinfo.fr/image/v-IKI71C4ROPlWif2paLTAe0aGE/930x620/outremer/2022/12/31/63afe85b56c84_whatsapp-image-2022-12-31-at-10-43-26.jpeg

    Dix-sept élus ultramarins réclament des excuses à Gérald Darmanin pour des propos jugés "méprisants

    Jeanne Péru-Gelly • Publié le 3 février 2023

    Le ministre a tenu des propos polémiques hier lors d’un colloque consacré aux Outre-mer. Il a notamment affirmé que c’était « la République » qui avait aboli l’esclavage, omettant le rôle des esclaves eux-mêmes dans leur émancipation.

    « C’est la République française qui a aboli l’esclavage. La France a sans doute mis dans des conditions extraordinairement difficiles les populations colonisées, mais c’est la République qui a aboli l’esclavage. Donc on leur demande d’aimer la République, pas toute l’histoire de France bien évidemment. » Ces propos, tenus par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, lors d’un colloque consacré aux territoires ultramarins par Le Point, sont jugés méprisants par une vingtaine de députés ultramarins, qui les dénoncent dans un communiqué commun.

    « C’est cette même République qui maintient nos territoires d’Outre-mer dans un état de sous-développement chronique », pointent les signataires, qui s’émeuvent aussi d’une forme de « révisionnisme historique » niant le rôle qu’ont tenu les esclaves dans leur émancipation. « Il amoindrit la réalité de l’esclave et il ment par omission. Il oublie que nos ancêtres ont arraché leur liberté, il oublie toutes les révoltes d’esclaves. Il pense que ça s’est fait dans le calme et la quiétude mais non, ça n’est pas le cas ! », rappelle la députée de La Réunion Karine Lebon, l’une des signataires.

    Le ministre des Outre-mer a également évoqué la question de l’autonomie. « Il y a aux Antilles, en Guyane, un sentiment identitaire, de réaction, qui mérite d’être entendu, mais qui, à mon avis, ne mérite pas d’être entendu comme la Nouvelle-Calédonie a mérité d’être entendue, parce que ce n’est pas la même histoire », a-t-il déclaré.

    Si les signataires reconnaissent que l’histoire coloniale est « plurielle dans sa réalisation », elle est « une dans ses causes et dans ses conséquences actuelles ». Ils regrettent que « les Outre-mer demeurent le pur produit de l’expansionnisme » et « restent envisagés comme des relais de puissance et d’influence ». (...)

    Suite à lire en ligne

    #révisionnisme #esclavage #abolition #outre-mer #France

    • Un article du Monde qui adopte la même trame que celui du "Portail des outre-mer" mais se conclus par une analyse de l’historienne Myriam Cottias.

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/02/03/darmanin-accuse-de-revisionnisme-historique-apres-des-propos-sur-l-esclavage

      (...) Les déclarations de son successeur ne surprennent pas l’historienne Myriam Cottias, directrice du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages. « La classe politique à droite, mais aussi à gauche, ne connaît absolument pas l’histoire de l’esclavage. Elle mobilise un savoir empreint de l’héritage colonialiste, explique la chercheuse du CNRS. Le problème est que le discours relève toujours du “On leur a donné”. Il faudrait commencer par dire que, s’il y a eu des républicains farouches, ce sont bien les Antillais, français depuis 1848, qui ont fait preuve d’une adhésion extrême à la République et se sont battus pour elle, car elle signifiait l’égalité entre les citoyens. »
      Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés En France, le long combat pour la mémoire de l’esclavage

      La distance, ajoute Myriam Cottias, ne s’est créée que dans la période récente, marquée par l’affirmation d’un sentiment identitaire, en raison de plusieurs facteurs convergents : les débats autour de la loi Taubira de 2001, faisant de la traite négrière un crime contre l’humanité, qui ont révélé « les impensés » coloniaux de la classe politique et le racisme de la société, les inégalités persistantes et injustifiables des allocations de l’Etat dans les territoires ultramarins, et le scandale du chlordécone (...)

  • #Taïwan, #Ouïghours : les dérives nationalistes de la #Chine de #Xi_Jinping

    Xi Jinping se prépare à un troisième mandat de cinq ans et à une démonstration de force au cours du 20e #congrès_du_Parti_communiste_chinois. Alors que son nationalisme exacerbé se traduit à la fois à l’intérieur des frontières, avec la répression des Ouïghours, et dans son environnement proche, en #Mer_de_Chine_du_sud, avec une pression accrue sur Taïwan, nous analysons les enjeux de ce congrès avec nos invité·es, Laurence Defranoux, journaliste et autrice des Ouïghours, histoire d’un peuple sacrifié, Noé Hirsch, spécialiste de la Chine, Maya Kandel, historienne spécialiste des États-Unis, et Inès Cavalli, chercheuse en études chinoises.

    https://www.youtube.com/watch?v=U4wiIwCaSY8


    #nationalisme #constitution #révision_constitutionnelle #pensée_Xi_Jinping #paternalisme #colonialisme #Xinjiang #colonialisme_Han #déplacements_de_population #exploitation_économique #limitation_des_libertés #enfermement #rééducation_politique #emprisonnement #répression #Nouvelles_Routes_de_la_soie #ressources #ressources_naturelles #Tibet #surveillance #surveillance_de_masse #terreur #camps_de_rééducation #folklore #assimilation #folklorisation #ethnonationalisme #supériorité_de_la_race #Han #culture #camps_de_concentration #réforme_par_le_travail #réforme_par_la_culture #travail_forcé #peuples_autochtones #usines #industrie #industrie_textile #programmes_de_lutte_contre_la_pauvreté #exploitation #paramilitaires #endoctrinement #économie #économie_chinoise #crimes_contre_l'humanité #torture

  • Glorification de la colonisation de l’Algérie et révisionnisme historique : le scandale continue… à Perpignan !

    Louis Aliot, dirigeant bien connu du Rassemblement national et maire de Perpignan, a décidé de soutenir politiquement et financièrement, à hauteur de 100 000 euros, la 43ème réunion hexagonale du Cercle algérianiste [1], et d’accueillir ses membres et les participants au Palais des congrès de cette ville, du 24 au 26 juin 2022. Il se confirme que la loi scélérate du 23 février 2005, jamais abrogée faut-il le rappeler, qui établit une interprétation officielle et apologétique de la colonisation française en Algérie et dans le reste de l’empire, n’était pas l’épilogue d’une entreprise de réhabilitation de ce passé mais le prologue bien plutôt. Le discours du candidat Nicolas Sarkozy affirmant, à la veille des élections présidentielles de 2007, que le « rêve de la colonisation » n’était pas un « rêve de conquête » mais « un rêve de civilisation », celui de François Fillon quelques années plus tard et, plus généralement, les positions de la direction des Républicains en témoignent. Fustigeant une prétendue « repentance » et vantant les aspects supposément « positifs » de la colonisation de l’Algérie, les responsabilités de ces derniers sont majeures, établies et accablantes [2]. De même celles de certains intellectuels, chroniqueurs et bateleurs médiatiques qui, au nom de la lutte contre « la pensée unique » hier, contre le « décolonialisme » aujourd’hui, redécouvrent les « beautés » de la colonisation aux couleurs de la France.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/06/27/glorification-de-la-colonisation-de-lalgerie-e

    #histoire #révisionnisme #colonisation #extremedroite

  • Que doit la Belgique au Congo ?

    Cette semaine, le roi Philippe de Belgique visite le Congo pour la première fois. Lorsque son père, prédécesseur, le roi Albert II, s’est rendu en 2010 pour la célébration des 50 ans de l’indépendance, il y a eu peu de débats autour de l’héritage colonial. À l’époque, l’ancien ministre belge des Affaires étrangères Louis Michel avait qualifié le roi Léopold II – le fondateur de l’État indépendant du Congo – de « héros visionnaire ». Il a ajouté : « Les Belges ont construit le chemin de fer, des écoles et des hôpitaux et mis en marche la croissance économique ».
    Les temps ont changé. Les mobilisations à travers le monde suite au meurtre de George Floyd en 2020 ont conduit au renversement de statues en Belgique et ont contribué au lancement d’une commission parlementaire sur le passé colonial. Le 30 juin de cette année-là, le jour de l’indépendance congolaise, le roi Philippe a exprimé ses « profonds regrets pour les blessures du passé ».
    Et pourtant, cette lutte avec le passé n’a pas été facile ; l’amnésie et l’oubli dominent toujours. Malgré la mobilisation impressionnante de 2020, selon un sondage réalisé en 2020, la moitié des Belges pensent toujours que la colonisation a fait plus de bien que de mal. Un autre sondage a révélé que 80 % aimeraient conserver les statues du roi Léopold II. Le monument le plus célèbre, la statue équestre de Léopold II près du Palais royal de Bruxelles, est d’ailleurs toujours là. Une grande partie de cette amnésie est enracinée dans l’éducation – une étude de 2008 a révélé qu’un quart des Belges ne savaient pas que le Congo avait été une colonie belge. Jusqu’à récemment, les enseignants n’étaient pas tenus d’enseigner l’histoire coloniale et les manuels traitaient la période en termes vagues et aseptisés. Une pratique courante (est critiquée dans le rapport des experts), tant dans les manuels que dans la rhétorique officielle, consistait à peser les aspects positifs et négatifs de l’expérience coloniale. Oui, des mains ont été coupées, mais la Belgique a aussi construit des écoles.
    (—> https://bit.ly/3MG6Ndo)

    #Révisionnisme_Historique #Colonisation #RDC

  • Réviser le bac avec le rap, oxymore ou pléonasme ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/reviser-le-bac-avec-le-rap-oxymore-ou-pleonasme-4849595

    Dans les artistes les plus streamés ces dernières années, du phocéen Jul à PNL ou encore Nekfeu, les rappeurs français remportent encore une nouvelle fois la palme d’or des écoutes dans l’Hexagone. Vous avez entre 15 et 25 ans ? Il est fort probable que comme pour 70% de la population française, votre style de prédilection soit le rap. Au-delà de sa dimension purement esthétique, ce genre musical entretient des liens parfois étroits avec la littérature. En retard dans les révisions ou simplement curieux d’étendre ses connaissances, voici une petite session de rattrapage avant le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat de français…

    #Bac #Français #Révisions #Rap #Littérature #Lycée

  • #Pesticides dangereux : « Le Monde » maintient ses informations après la contestation de deux études
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/02/pesticides-dangereux-le-monde-maintient-ses-informations-apres-la-contestati

    Dans son édition du 25 mai, Le Monde publiait deux articles sur la présence et les conséquences sanitaires potentielles des pesticides dans l’alimentation. Le premier traitait d’un rapport de l’ONG Pesticide Action Network Europe (PAN EU) ; le second rendait compte d’une étude épidémiologique pilotée par des chercheurs de l’université Harvard. Le rapport de PAN EU mettait en évidence une augmentation entre 2011 et 2019 de la fréquence de détection, sur les fruits et légumes européens, des traces des 55 pesticides « candidats à la substitution », c’est-à-dire classés comme les plus dangereux par les autorités sanitaires européennes. L’étude épidémiologique suggérait, quant à elle, à partir de données américaines, que le bénéfice sanitaire de la consommation des fruits et légumes les plus contaminés par des résidus de pesticides pouvait être annulé par la présence de simples traces de ces substances.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Près d’un tiers des fruits produits en Europe sont contaminés par des pesticides dangereux

    Le 26 mai, dans une série de tweets virulents, une journaliste de l’hebdomadaire Le Point, Géraldine Woessner, a mis en cause le sérieux et l’intégrité de ces travaux et de notre couverture, de même que celle de nombreux confrères. Les critiques de Mme Woessner ont été relayées plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux, par des responsables politiques, des journalistes, des politologues, des médecins médiatiques, des syndicalistes agricoles ou des influenceurs « pro-science » et ont donné lieu à un article publié par Le Point, trois jours plus tard. Elles sont pourtant fondées sur une accumulation d’erreurs, d’omissions, d’interprétations fausses, d’affirmations trompeuses et d’accusations fantaisistes de fraude scientifique ou de collusion avec le « lobby bio ». Le Monde maintient l’ensemble de ses informations.

  • Serge Klarsfeld : « À l’entendre, il faudrait se débarrasser des musulmans. Mais les nazis disaient pareil des juifs, sans préciser comment. Et nous avons eu les chambres à gaz... Comment Zemmour compte-t-il se débarrasser des musulmans ? »
    https://www.humanite.fr/politique/serge-klarsfeld/serge-klarsfeld-eric-zemmour-promeut-des-theses-bestiales-comme-les-nazis


    #Zemmour

    Merci Serge Klarsfeld !