• Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la #vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour #diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour #infamie."

    dixit #Yann_Moix
    « Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure »

    L’écrivain Yann Moix fustige dans une #lettre_ouverte adressée à Emmanuel Macron la politique migratoire de la France, et plus particulièrement le traitement infligé aux migrants à Calais. Vidéo à l’appui, il affirme avoir filmé sur place des « actes de barbarie ».


    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/21/monsieur-le-president-vous-avez-instaure-a-calais-un-protocole-de-la-bavu
    #Calais #asile #migrations #EnMarcheVersLeFN (c’était cela le tag ?) #réfugiés #humiliation #espoir

    Et sur la question de la #terminologie (#mots #vocabulaire) :

    Vous les nommez « migrants » : ce sont des #exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un #destin.

    ping @reka @sinehebdo

    Ici le texte complet, pour ne pas le perdre :

    Monsieur le président de la République, chaque jour, vous humiliez la France en humiliant les exilés. Vous les nommez « migrants » : ce sont des exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un destin. Réchappés du pire, ils représentent cet avenir que vous leur obstruez, ils incarnent cet espoir que vous leur refusez. C’est à leur sujet que je vous écris.
    Vous avez affirmé, dans votre discours de Calais, que « ceux qui ont quelque chose à reprocher au gouvernement s’attaquent à sa politique, mais qu’ils ne s’attaquent pas à ses fonctionnaires. » Je ne m’en prendrai ici qu’à vous. Et à vous seul.

    Je ne suis pas, comme vous dites, un « commentateur du verbe » : je suis un témoin de vos actes. Quant à votre verbe, il est creux, comme votre parole est fausse et votre discours, double.

    J’affirme, M. le Président, que vous laissez perpétrer à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des fonctionnaires de la République française frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la #détresse et le #dénuement. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des exilés non seulement innocents, mais inoffensifs, subissent sur notre territoire des atteintes aux #droits_fondamentaux de la personne. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    Ces actes de #barbarie, soit vous les ­connaissiez et vous êtes indigne de votre fonction  ; soit vous les ignoriez et vous êtes indigne de votre fonction. Ces preuves, si vous les demandez, les voici  ; si vous faites semblant de les demander, les voici quand même. Les Français constateront ce que vous commettez en leur nom.

    « Je ne peux pas laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre exercent des violences physiques », avez-vous dit. Ajoutant  : « Si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné ». D’abord, vous menacez de procès en diffamation ceux qui démasquent ­votre politique  ; ensuite, vous menacez de procédures de sanction ceux qui l’appliquent.

    Journalistes, policiers  : avec vous, tout le monde a tort à tour de rôle. Les uns d’avoir vu, les autres d’avoir fait. Tout le monde a tort sauf vous, qui êtes le seul à n’avoir rien vu et le seul à n’avoir rien fait. On attendait Bonaparte, arrive Tartuffe.

    Soit les forces de l’ordre obéissent à des ­#ordres précis, et vous êtes impardonnable  ; soit les forces de l’ordre obéissent à des ­ordres imprécis, et vous êtes incompétent. Ou bien les directives sont données par vous, et vous nous trahissez  ; ou bien les directives sont données par d’autres, et l’on vous trahit.

    Quand un policier, individuellement, ­dépasse les bornes, on appelle cela une #bavure. Quand des brigades entières, groupées, dépassent les bornes, on ­appelle cela un #protocole. Vous avez ­instauré à Calais, monsieur le Président, un #protocole_de_la_bavure.

    Quand une #police agit aussi unie, pendant si longtemps, elle ne peut le faire sans se plier à un commandement. Est-ce bien vous, monsieur le Président, qui intimez aux policiers l’ordre de déclencher ces ­actions souillant la #dignité de l’homme   ? Vous y avez répondu vous-même  : « Dans la République, les fonctionnaires appliquent la politique du gouvernement. »

    L’histoire a montré qu’on peut parfois ­reprocher à un policier de trop bien obéir. Mais elle a surtout montré qu’on doit ­toujours reprocher à un président de mal commander, précisément quand le respect humain est bafoué. En dénonçant les #violences_policières, en cherchant à savoir qui est le donneur de ces ordres, je ne fais que défendre la police, parce que lui ­donner de tels ordres, c’est justement ­porter atteinte à son honneur.

    « La situation est ce qu’elle est par la #brutalité du monde qui est le nôtre », dites-vous. Peut-on attendre, monsieur le Président, qu’une situation aussi complexe soit ­démêlée par une pensée aussi simpliste  ? Que des décisions si lourdes soient ­compatibles avec des propos si légers  ? On attendait Bonaparte, arrive Lapalisse.

    Serez-vous plus enclin à l’émotion qu’à la réflexion   ? Ecoutez la voix de ces jeunes qui, fuyant les assassins et la dictature, rançonnés puis suppliciés en Libye, traversent la Méditerranée sur des embarcations douteuses pour accoster, à bout de forces, dans une Europe que vous défendez par vos formules et qu’ils atteignent par leur courage.

    Vous avez osé dire  : « Notre honneur est d’aider sur le terrain celles et ceux qui ­apportent l’humanité durable dans la ­République. » Au vu de ce qui semblerait être votre ­conception de « l’#humanité », les associations préfèrent l’aide que vous leur avez ­refusée à celle que vous leur promettez. A Calais, on vous trouve plus efficace dans la distribution des coups que dans la distribution des repas.

    Ces associations, monsieur le Président, font non seulement le travail que vous ne faites pas, mais également le travail que vous défaites. Quant à votre promesse de prendre en charge la nourriture, elle n’est pas généreuse  : elle est élémentaire. Vous nous vendez comme un progrès la fin d’une aberration.

    La colonisation en Algérie, monsieur le Président, vous apparut un jour comme un « crime contre l’humanité ». Ne prenez pas la peine de vous ­rendre si loin dans l’espace et dans le temps, quand d’autres atrocités sont commises ici et maintenant, sous votre présidence. Sous votre responsabilité.

    Faites, monsieur le Président, avant que l’avenir n’ait honte de vous, ce qui est en votre pouvoir pour que plus un seul de ces jeunes qui ne possèdent rien d’autre que leur vie ne soit jamais plus violenté par la République sur le sol de la nation. Mettez un terme à l’#ignominie. La décision est difficile à prendre  ? On ne vous demande pas tant d’être courageux, que de cesser d’être lâche.

    Saccages d’abris, confiscations ­d’effets personnels, pulvérisation de sacs de couchages, entraves à l’aide humanitaire. Tel est le quotidien des exilés à Calais, monsieur le Président. Hélas, vous ne ­connaissez rien de Calais. Le Calais que vous avez visité mardi dernier n’existe pas  : c’était un Calais pipé  ; c’était ­un Calais imaginaire et vide  ; c’était un ­Calais sans « migrants ». Un Calais sur mesure, un Calais de carton-pâte. Le Calais que vous avez visité, monsieur le Président, ne se trouve pas à Calais.

    Le Défenseur des droits a dénoncé, lui aussi, le « caractère exceptionnellement grave de la situation », qu’il n’hésite pas à décrire comme étant « de nature inédite dans l’histoire calaisienne ». Une instance de la République, monsieur le Président, donne ainsi raison à ceux à qui vous donnez tort. Mais je vous sais capable de ne pas croire vos propres services, tant vous ­donnez si souvent l’impression de ne pas croire vos propres propos.

    Comme on se demande à partir de combien de pierres commence un tas, je vous demande, monsieur le Président, à partir de combien de preuves commence un #crime.

    Je citerai enfin les conclusions de la « mission IGA-IGPN-IGGN relative à l’évaluation de l’action des forces de l’ordre à Calais et dans le Dunkerquois » d’octobre 2017 – mission qui dépend du ministère de l’Intérieur  : « L’accumulation des témoignages écrits et oraux, bien que ne pouvant tenir lieu de #preuves formelles, conduit à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d’emploi de la force et à la #déontologie_policière, principalement à Calais. Ces manquements portent sur des faits de violences, sur un usage ­disproportionné des aérosols lacrymogènes, la ­destruction d’affaires appartenant aux ­migrants ainsi que le non-respect de l’obligation du matricule RIO [le référentiel des identités et de l’organisation]. »

    Permettez-moi, monsieur le Président, de traduire cette phrase dans un français non-policier  : « Nous croulons sous les preuves de violences policières, notamment de gazages, mais nous refusons de les considérer comme des preuves au sens strict, car cela risquerait de froisser monsieur le ­ministre de l’Intérieur, qui serait obligé d’enquêter sur l’épidémie d’anonymat qui saisit ses troupes au moment de l’assaut contre les migrants. »

    Vous dites  : « Je ne peux laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre utilisent la #violence. » Les violences vous dérangeraient-elles moins que le fait qu’on les laisse accréditer ?

    A l’heure, monsieur le Président, où vous décrétez ce qui est, ou n’est pas, une « fake news », vous nous rappelez de manière ­salutaire que vous êtes prompt au mensonge éhonté. On attendait Bonaparte, ­arrive Pinocchio.

    Je ne sais pas exactement de quoi vous êtes responsable  ; je sais seulement en quoi vous êtes irresponsable. Le grand mérite de votre politique, c’est qu’on peut la voir à l’œil nu.

    Surtout à Calais, où tout est fait pour ­rendre impossible aux exilés l’accès à l’Angleterre. Non seulement ils n’ont pas le droit de rester, mais ils n’ont pas la possibilité de partir. Que doivent-ils faire   ? Attendre qu’on leur brûle la rétine  ? Ou bien jouer leur destin en tentant la traversée  ?

    Vous menacez en tout, monsieur le Président, des gens qui ne nous menacent en rien. Votre politique ne fait pas que trahir nos #valeurs, elle les insulte. Les mesures antimigratoires sont toujours populaires. Mais voulant faire plaisir à la foule, vous trahissez le peuple.

    Le préfet du Pas-de-Calais m’a appelé, ­furieux, osant se réclamer de Jean Moulin  ; mais Jean Moulin s’est battu pour faire cesser la barbarie, non pour intimider ceux qui la dénoncent. Les exilés sont des victimes. Laissez les martyrs morts en paix  ; cesse de faire la guerre aux martyrs vivants.

    #Jean_Moulin fut supplicié pour une France qui accueille les hommes, pas pour une France qui les chasse. Dites à votre préfet que se réclamer d’un héros de la ­Résistance quand, dans sa sous-préfecture, Erythréens, Afghans et Soudanais sont harcelés, délogés, gazés nuit et jour, c’est prendre Jean Moulin en otage. Et c’est le trahir une deuxième fois.

    Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour ­diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour infamie.

    #responsabilité

    • À chaque chose, une place. Que ne fait on pas pour un petit rôle ? Faire partie de la bande à BHL et avoir fricoté avec quelques antisémites, être pro israélien et blablater à la tévé, faire le romancier et le réalisateur, même en période d’imbécilité soutenue, ça ne suffit pas à faire un #intellectuel selon le canon français. L’hagiographie de Macron a déjà été écrite par Emmanuel Carrère et étayée par un livre de François Dosse, alors on rédige un J’accuse de saison, et qui prend soin de défendre l’honneur de la police...
      Au moins 600 manifestants à Ouistreham contre les « traques » de migrants
      http://www.europe1.fr/societe/au-moins-600-manifestants-a-ouistreham-contre-les-traques-de-migrants-355139
      #placement #relooking #Ration

    • @touti, dénoncer, je sais pas. Je voulais juste rappeler de quelle étoffe est notre héros ("faites moi un procès, président !) de circonstances. La triste réalité c’est que pour moi aussi l’écho donné à ce texte, son existence même, peut malgré tout tenir lieu de bonne nouvelle, façon fragmentation de la domination (parmi les dominants et leurs alliés)... sur fond d’occupations d’écoles, d’aide au passage des Alpes, d’ouverture de squat ou de manif significative, comme à Ouistreham.

    • #Yann_Moix, comment dire... Je viens de parcourir l’article de Wikipédia à son sujet. J’y ai relevé quelques passages principalement dans le paragraphe « sujets polémiques » :

      1) Cinéma Utopia (2009)

      Dans Le Figaro du 10 août 200948, Yann Moix s’indigne d’un tract des cinémas Utopia présentant le film Le Temps qu’il reste. Il reproche notamment à ce tract de débuter par : « Les tragédies de l’histoire sont souvent grotesques. Les Palestiniens vivent depuis 1948 un cauchemar kafkaïen », puis il relève ceci : « Quelques massacres plus tard, perpétrés par les milices juives » et s’indigne de la formule « milices juives » qui, selon lui, « évacue Auschwitz d’un coup d’adjectif non seulement mal placé mais déplacé, un concept qui donnerait aussitôt vie, dans la foulée, à de jolis avatars, comme des nazis juifs, des fascistes juifs, des hitlériens juifs ». Il est aussi particulièrement frappé par cet autre extrait du tract : « Elia Suleiman revient sur son enfance dans une école juive où la lobotomisation sioniste des élèves filait bon train... ». Il compare l’auteur du tract à Robert Brasillach et avance que les gérants des cinémas Utopia ont « la haine des juifs » et seraient « le visage nouveau de l’antisémitisme contemporain », comparant leur gazette à Je suis partout, journal collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale. La revue La Règle du jeu (fondée en 1990 par Bernard-Henri Lévy) lui apporte son soutien.
      Les cinémas d’art et d’essai du réseau Utopia portent plainte pour injure, et Yann Moix, ainsi que Le Figaro, défendu par Patrick Klugman, sont condamnés en 2010 pour « délit d’injure envers particuliers » le 19 octobre 2010. David Caviglioli, journaliste de L’Obs, relève que le jugement précise que le tract a été écrit avec « une tonalité militante et abrupte », et lui-même soupçonne un antisémitisme sous-jacent à ce tract, relevant par exemple que le sionisme y est décrit comme le « rêve fou d’un état religieux juif ».

      #sionisme

      2) Polanski et la Suisse

      Yann Moix crée la polémique le 1er février 2010 en publiant un extrait de son prochain livre La Meute dans La Règle du jeu sous le titre « J’aime Polanski et je hais la Suisse ». Selon Le Parisien, Yann Moix prend « prétexte » de l’assignation à résidence du cinéaste juif Roman Polanski par la Suisse, pour attaquer cette dernière en la traitant de « pute », de « Gestapoland » et de « pays inutile », « nul » et « fondamentalement antisémite », puis un jour plus tard dans le journal Le Matin ses citoyens de « mous salauds ». En date du 2 février 2010, le texte est retiré du site à la demande de l’auteur. La presse francophone de Belgique et de France commence à relater l’information et l’ambassade de France en Suisse diffuse un communiqué de presse se désolidarisant de l’auteur en estimant à propos de l’ouvrage : « […] on peut à bon droit penser qu’il eût mieux valu qu’il ne parût point ».

      #culture_du_viol

      3) Loi Gayssot (2010) :

      Fin 2010, il apparaît comme un des signataires d’une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot aux côtés de Robert Faurisson, Dieudonné et de militants d’extrême droite, initiative également soutenue par Noam Chomsky. Opposé à cette loi mémorielle, il se rétracte cependant après avoir découvert qu’un des signataires n’était pas Robert Badinter comme il le croyait, mais Robert Faurisson ), et il refuse que son nom soit associé à ce dernier. Paul-Éric Blanrue se déclare déçu de l’attitude de Yann Moix, qui avait préfacé son livre Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme, jugeant « important de montrer que même les plus grands penseurs se sont trompés » ; les deux hommes, amis jusqu’ici et qui n’avaient « jamais parlé des Juifs ensemble » d’après Yann Moix, se séparent à cette occasion. Le blog du Monde.fr des droites extrêmes émet des doutes sur l’explication de Yann Moix, ayant relevé que l’explication initiale de Yann Moix quant à son soutien comportait la mention suivante, effacée par la suite : « J’ai signé une pétition en ce sens, sur laquelle figurent évidemment, figurent logiquement, mes pires ennemis et les ordures les plus avérées ».
      Selon le journaliste Nicolas d’Estienne d’Orves, Yann Moix est « un philosémite exacerbé, il a même appris l’hébreu ».

      #baltringue du #révisionisme

      Entre temps, Monsieur a eu le temps d’"être Charlie" :
      https://laregledujeu.org/2015/01/09/18656/le-pantheon-pour-charlie

      Monsieur le Président,
      Le Panthéon n’est pas un monument mort. Ce n’est pas, non plus, un monument aux morts : c’est le monument vivant de ceux qui ont rendu possibles la dignité et la pérennité de la République.
      Charb, Cabu, Wolinski et leurs camarades sont morts pour cette République, comme Jaurès en son temps. Et, comme Jean Moulin, ils ont été les héros d’une Résistance nouvelle : la Résistance à cette barbarie qu’est l’islamisme, ce fascisme du vingt-et-unième siècle. Ils sont les héritiers des Lumières. Le Panthéon fut inventé pour les accueillir, et, ainsi, souder la nation autour de ce qu’elle a d’essentiel : la liberté.
      Aussi, je vous demande, et au nom de tous les Français sans exception, de bien vouloir étudier ma demande : celle de faire entrer Charlie Hebdo au Panthéon.
      Yann Moix

      Je suis un charlot ...

      4) Accueil des migrants 2018 :

      Yann Moix le 6 janvier 2018, accuse les CRS d’exactions vis-à-vis des migrants de la Jungle de Calais. La préfecture du Pas-de-Calais dénonce, quant à elle, des informations erronées

      ... mais je continue de me rattraper aux branches.

    • « Il y a, parmi les afghans de Calais, des gens qui connaissent Victor Hugo sur le bout des doigts, ils arrivent en France et on les frappe ! » dit un Moix aussi élitiste que les récentes déclarations d’Aznavour (trier les meilleurs) avec sa confiance surjouée dans "la culture". Il utilisait il y a peu le faux argument de l’"appel d’air"... ; de plus :
      https://seenthis.net/messages/646690
      https://seenthis.net/messages/634053
      https://seenthis.net/messages/331825

    • @rastapopoulos oui c’était un peu provoc mais voir tant de monde sortir le CV de ce type (qui n’est qu’un dandy désinvolte aux convictions à mon avis peu profondes) comme s’il fallait à tout prix décrédibiliser ce qu’il dit, alors que pour une fois c’est assez pertinent, je trouve ça un peu désespérant (je lis même sur mondialisme.org que les gens qui reproduisent sa prose font le jeu de l’extrême droite car il a côtoyé des gens d’extrême droite... hum, j’ai hâte de voir Marine Le Pen ou des gudards soutenir le contenu de cette lettre). Finalement on lui donne peut-être encore plus d’importance qu’il n’en a.

  • « Comme Michel Leeb, les racistes non racistes refusent de comprendre ce qu’est le racisme »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/13/comme-michel-leeb-les-racistes-non-racistes-refusent-de-comprendre-ce-qu-est

    Le raciste non raciste a deux ou trois arguments qu’il répète à l’envi : « Je ne suis pas raciste, ma meilleure amie est noire (ou arabe) », « On ne peut plus rire de rien », « Mais ça fait rire des Noirs ! (des Arabes, des gays, des femmes…) ».


    Le raciste non raciste pense que des éléments de sa vie personnelle, la couleur de peau de quelques-uns de ses amis, ses voyages dans des pays où vivent des Noirs ou des Arabes, sa nièce ou sa belle-sœur noire ou maghrébine, ou même un chèque donné à une association antiraciste, sont des preuves qu’il aime tout le monde, ne fait pas de différence et n’est PAS raciste ! Il se sent mortifié d’être pris pour un raciste. Il proteste, gronde. Les racistes ? Ce sont les énervés qui frappent, insultent, pas ceux qui font des blagues !

    Michel Leeb est un raciste non raciste. Reprenant dans son dernier spectacle son sketch « L’Africain », il s’étonne qu’on puisse le trouver raciste. Il apporte la preuve de son innocence : il a joué le sketch devant des publics africains et ces derniers lui auraient simplement fait des remarques sur l’origine de son « accent africain ».

    Il révèle la même ignorance crasse que ces Français qui pensent que les Africains parlent africain et ont le même accent alors que le continent compte 54 pays et des milliers de langues. Bien que ce soit lui faire trop d’honneur de repérer les preuves de son ignorance, arrêtons-nous sur la plus extraordinaire, lorsqu’il évoque l’origine du blues, du jazz, du gospel. Selon Michel Leeb, « l’Africain part des tribus africaines qui étaient prises par les Américains à l’époque comme des esclaves et là, ils ont créé leur monde à eux ».

    Je savais pas que Michel Leeb bougeait encore...
    #racisme #humour #cocoricouille

    • Il révèle la même ignorance crasse que ces Français qui pensent que les Africains parlent africain et ont le même accent alors que le continent compte 54 pays et des milliers de langues. Bien que ce soit lui faire trop d’honneur de repérer les preuves de son ignorance, arrêtons-nous sur la plus extraordinaire, lorsqu’il évoque l’origine du blues, du jazz, du gospel. Selon Michel Leeb, « l’Africain part des tribus africaines qui étaient prises par les Américains à l’époque comme des esclaves et là, ils ont créé leur monde à eux ».
      La France esclavagiste

      Etre abstrait, « l’Africain » qui vit dans des « tribus », alors que des royaumes et des empires africains existaient avec des représentations diplomatiques et des institutions, une vie sociale, culturelle, religieuse, est « pris » par « les Américains » et non pas capturé, vendu, enfermé dans des baraquements comme ce fut le cas.

      En vérité, la France a été la deuxième puissance de la traite transatlantique, Nantes son premier port de traite. Elle a amplement participé à la déportation d’Africains et à l’état de guerre permanente nécessaire aux razzias. La France possédait de nombreuses colonies esclavagistes, dont Saint-Domingue, qui fournissait à l’Europe la moitié du sucre qu’elle consommait. La France a connu deux abolitions de l’esclavage, car, en 1802, Napoléon Bonaparte, une icône française, l’avait rétabli.

      #esclavage #déni #révisionnisme

  • I migranti che la Norvegia non vuole più

    Nella contea di #Østfold, un centinaio di chilometri a sud di Oslo, in Norvegia, sorge un grande e asettico hangar un tempo conosciuto come Smart club. Per decisione del ministero dell’immigrazione e dell’integrazione, al suo interno sono state montate una cinquantina di tende militari in fila per tre, in modo che lo spazio libero tra una tenda e l’altra non sia maggiore di sei-sette metri. Il campo coperto è un mondo a sé: vi si può accedere solo da alcune porte, mentre su tutto il perimetro della sua superficie l’illuminazione è artificiale, anche di giorno.

    Le tende raccolte nell’hangar possono raggiungere una capienza complessiva di mille posti letto. Qui, a partire dal 2018, saranno rinchiusi tutti i migranti che arrivano in Norvegia in attesa di sapere se otterranno o meno l’asilo politico. La permanenza durerà al massimo 21 giorni: chi otterrà l’asilo sarà poi trasferito in centri di accoglienza, chi andrà incontro a un rifiuto sarà invece immediatamente espulso. Rimpatriato nei paesi di partenza o rispedito in quelli di transito.

    È questo il modo in cui la ministra dell’immigrazione e dell’integrazione #Sylvi_Listhaug intende procedere a una “revisione totale” del sistema d’asilo in Norvegia. Listhaug è una dei due ministri in quota al Partito del progresso, la formazione politica di destra radicale – che però rifiuta di essere definita sia di “estrema destra”, sia “populista” – che dal 2013 governa con il Partito conservatore. Le elezioni del settembre 2017 hanno confermato la stessa maggioranza di governo, lasciando il partito laburista e le altre formazioni di sinistra all’opposizione.

    La decisione di rinchiudere tutti i migranti in unico luogo è solo l’ultimo atto della profonda rivisitazione delle politiche dell’immigrazione (e non solo di quelle che riguardano i richiedenti asilo) volute dal Partito del progresso.


    https://www.internazionale.it/reportage/alessandro-leogrande/2017/11/27/norvegia-migranti
    #Norvège #asile #migrations #réfugiés #révision #loi_sur_l'asile #enfermer_pour_mieux_expulser (c’est valable aussi pour la #restructuration de l’asile en #Suisse) #it_has_begun #renvois #expulsions #Afghanistan #réfugiés_afghans

    cc @reka même si le texte est en italien...

  • CSP Genève | Prise de position sur la restructuration de l’asile
    https://asile.ch/2017/11/28/csp-geneve-prise-de-position-restructuration-de-lasile

    La restructuration du domaine de l’asile est une réforme complexe qui a été lancée en 2011, il y a plus de six ans. Elle vise officiellement à accélérer les procédures d’asile et s’accompagne de la mise en place d’une protection juridique. Toutefois l’accent mis sur l’exécution rapide des renvois, la concentration des demandeurs d’asile pour […]

  • Ursula Haverbeck : 88-year-old Holocaust denier given six-month prison sentence | The Independent

    http://www.independent.co.uk/news/world/europe/ursula-haverbeck-holocaust-denier-germany-prison-sentence-six-months-

    An 88-year-old woman, who has a string of previous convictions related to Holocaust denial, has been handed a six-month prison sentence for denying Nazi Germany’s mass murder of six million Jews.

    Ursula Haverbeck, who has been branded the “Nazi grandma” by German press, was sentenced by a Berlin court on Monday for denying the holocast at an event in Berlin back in January 2016.

    #nazisme #révisionisme #allemagne

  • Théorie du genre humain | ARTE Radio
    https://www.arteradio.com/son/61657888/theorie_du_genre_humain

    Une création de Carla Green

    Pour la grammaire française, on le sait, « le masculin l’emporte ». Et même dans les podcasts de France Culture, on dit encore « homme » pour dire « humain ». Carla, ça la rend folle que les Français oublient comme ça la moitié de l’humanité. Un délicieux podcast féministe avec l’accent californien.

    #homme #langage #sexisme #invisibilisation #femmes #education #domination_masculine

  • Memorie oltre confine. La letteratura postcoloniale in prospettiva storica

    Negli ultimi decenni si sono sviluppate forme di storia, di filosofia, di antropologia postcoloniale, ma la letteratura resta ancora una via maestra per comprendere che cosa stia succedendo nella cultura che fa da sfondo agli studi postcoloniali e che tocca continuamente nuove frontiere.
    Il libro di Gabriele Proglio si pone su questa strada, affrontando un tema di grande attualità: la necessità di sviluppare un approccio postcoloniale in prospettiva storica per quanto riguarda l’Italia. La letteratura postcoloniale in lingua italiana consente l’accesso a quella sfera della soggettività che il fascismo tentò di colonizzare - come parte integrante della colonizzazione materiale - incontrando per altro resistenze di vario genere. L’Italia attuale, da cui muove esplicitamente il lavoro, è inserita nel mondo globale e si caratterizza come punto di incrocio di una rete di canali di migrazione. La figura del migrante sta quindi al centro della trattazione. Appoggiandosi alle proposte dei principali teorici di studi postcoloniali, essa articola la riflessione sull’ibridazione delle culture nell’esperienza e nella scrittura dei soggetti delle migrazioni (ma anche dei loro discendenti e dei loro interpreti). Si delinea così un universo terzo, che si confronta con quello di partenza e con quello di arrivo, illuminando le strategie di vita dei migranti e i loro movimenti attraverso il tempo e lo spazio.
    Dalla lettura di questo libro si trae il senso della creazione di nuove forme espressive, nelle quali gli ambiti culturali attribuiti in passato a colonizzati e colonizzatori ora si mescolano, cambiano posto e valenza, indicando che sono in formazione spazi nuovi e trasversali, a cui possono avere accesso persone di diverse origini culturali.


    http://www.ombrecorte.it/more.asp?id=282&tipo=novita
    #post-colonialisme #littérature #Italie #postcolonialisme #livre #colonialisme #colonisation
    cc @albertocampiphoto

    D’autres publications intéressantes de #Gabriele_Proglio sur le colonialisme et l’Italie :
    https://babe.eui.eu/wp-content/uploads/sites/21/2015/10/Proglio_Publications_2015.pdf

  • The Killing of History
    https://consortiumnews.com/2017/09/21/the-killing-of-history

    I watched the first episode in New York. It leaves you in no doubt of its intentions right from the start. The narrator says the war “was begun in good faith by decent people out of fateful misunderstandings, American overconfidence and Cold War misunderstandings.”

    The dishonesty of this statement is not surprising. The cynical fabrication of “false flags” that led to the invasion of Vietnam is a matter of record – the Gulf of Tonkin “incident” in 1964, which Burns promotes as true, was just one. The lies litter a multitude of official documents, notably the Pentagon Papers, which the great whistleblower Daniel Ellsberg released in 1971.

    There was no good faith. The faith was rotten and cancerous. For me – as it must be for many Americans – it is difficult to watch the film’s jumble of “red peril” maps, unexplained interviewees, ineptly cut archive and maudlin American battlefield sequences. In the series’ press release in Britain — the BBC will show it — there is no mention of Vietnamese dead, only Americans.

    “We are all searching for some meaning in this terrible tragedy,” Novick is quoted as saying. How very post-modern.

    All this will be familiar to those who have observed how the American media and popular culture behemoth has revised and served up the great crime of the second half of the Twentieth Century: from “The Green Berets” and “The Deer Hunter” to “Rambo” and, in so doing, has legitimized subsequent wars of aggression. The revisionism never stops and the blood never dries. The invader is pitied and purged of guilt, while “searching for some meaning in this terrible tragedy.” Cue Bob Dylan: “Oh, where have you been, my blue-eyed son?”

    What ‘Decency’ and ‘Good Faith’?

  • Stopexclusion | Interview d’Aldo Brina : Nouvelle restructuration de l’asile
    https://asile.ch/2017/05/01/stopexclusion-interview-daldo-brina-nouvelle-restructuration-de-lasile

    Stopexclusion qui a été à l’origine de la campagne Ma Genève, grâce notamment à Aldo alors président de la Coordination lui a posé quelques questions au sujet de cette nouvelle restructuration, les conséquences pour Genève et quels moyens pour lutter contre.

  • Fleur Furieuse - Blog féministe : Non, les violeurs ne sont pas « des victimes ». Réponse à Violaine Guérin
    http://fleurfurieuse.blogspot.fr/2017/04/non-les-violeurs-ne-sont-pas-des.html

    « La racine de la violence, c’est la #violence », répète Violaine Guérin. Les violeurs ne font que reproduire un schéma connu. Ce sont des victimes aussi, il faut les soigner. Tout le monde est #victime, que ce soit dans l’enfance ou plus tard, que l’on ait choisi de commettre des crimes ou pas, allons toutes et tous nous faire soigner et bâtir un nouveau monde sans viols en regardant ensemble vers l’horizon.

    Trêve de sarcasme. Cette vision entretient une confusion dangereuse. Dans un #viol, il y a un #criminel et il y a une victime. Et non pas « deux victimes ». Les violeurs sont des hommes responsables de leurs actes qui prennent la décision de torturer sexuellement une personne.

    Nous vivons dans une société dans laquelle les victimes de violences machistes sont haïes, méprisées et culpabilisées et dans laquelle on condamne un violeur à une peine ridicule pour « ne pas compromettre son avenir »[4].

    Dans ce contexte de complaisance terrifiante envers les violeurs, la priorité est d’émettre un discours sans équivoque.

    Les victimes de viol, extrêmement fragilisées, ont besoin de Justice. Actuellement, 99% des violeurs ne passeront pas la moindre journée en prison et sont libres de recommencer, sûrs de leur droit. Cette impunité, de même que de nombreux jugements qui sont de vraies insultes aux victimes et à toutes les femmes, sont un vrai « permis de violer ». Une cause des viols que je prends davantage au sérieux que les violences dans l’enfance, dont sont victimes de nombreuses personnes pleines d’humanité. Certains violeurs ont été victimes dans leur enfance, sans doute. Cette explication est loin d’être suffisante, et lorsqu’elle est mise en exergue avec autant de passion que le fait Violaine Guérin, elle devient nocive envers les victimes et envers la société en général.

    #patriarcat #révisionnisme

  • Step backwards in granting protection to foreigners – HFHR’s comments on proposed amendment

    The Foundation is concerned about the direction of changes laid down in the amendment. Proposals to introduce border procedures and a list of safe third countries and safe countries of origin, the absence of an effective measure of appeal against a denial of legal protection as well as automatic imprisonment of nearly all foreigners applying for international protection in Poland are some of the proposed changes that, according to the HFHR, will lead to a systemic violation of rights of foreigners enshrined in the Geneva Convention of 1951 and international law. “The measures contained in the amendment also raise doubts as to their conformity with EU law”, says Danuta Przywara, HFHR President of the Board.

    http://www.hfhr.pl/en/step-backwards-in-granting-protection-to-foreigners-hfhrs-comments-on-proposed-
    #Pologne #asile #migrations #réfugiés #révision #loi

  • Tuer pour civiliser : au cœur du colonialisme

    http://www.revue-ballast.fr/tuer-pour-civiliser-au-coeur-du-colonialisme


    « Halte à la repentance ! » piaffent-ils en chœur de leurs perchoirs. « Les Français » n’auraient qu’une passion : « la haine de soi » pour mieux expier un passé dont ils ne sont plus fiers. Le siècle dernier fut celui des luttes d’indépendance ; l’affaire, puisqu’entendue, serait donc à classer — à l’heure où Eric Zemmour, jurant à qui veut l’entendre de l’évidence du « rôle positif » de la colonisation, caracole sur les étals des librairies ; à l’heure où Alain Finkielkraut, assurant que les autorités hexagonales ne firent « que du bien aux Africains », est sacré à l’Académie ; à l’heure où l’auteur de Vive l’Algérie française !, nous nommons Robert Ménard, a transformé la ville de Béziers en sujet d’actualité, les « vieilles lunes » n’ont-elles pas encore certaines choses à dire ? L’historien Alain Ruscio remonte le temps pour nous faire entendre ces voix qui, de gauche à droite, appelèrent à la guerre par souci de « pacification »

    Commençons en 1580. Un penseur français, des plus fameux, écrit ces lignes, devenues célèbres, que les plus intransigeants anticolonialistes du XXe siècle n’auraient sans nul doute pas désavouées : « Tant de villes rasées, tant de nations exterminées, tant de millions de peuples passés au fil de l’épée, et la plus riche et belle partie du monde bouleversée pour la négociation des perles et du poivre ! […] Jamais l’ambition, jamais les inimitiés publiques ne poussèrent les hommes les uns contre les autres à si horribles hostilités et calamités si misérables. » On aura reconnu Michel de Montaigne, l’auteur des Essais.

    Combien, depuis cette époque et ces lignes, à l’ombre des drapeaux des puissances colonisatrices, d’autres « villes rasées », de « nations exterminées », de « peuples passés au fil de l’épée » ? On pourrait se contenter de cette question, sans crainte d’être contredit, et entrer dans les détails et les descriptions, pour le moins horrible, des fusillades, des razzias, des décapitations, des corvées de bois, des tortures, des viols, de l’utilisation de l’aviation, des armes chimiques, du napalm… On pourrait citer mille auteurs qui protestèrent, de Victor Hugo (« L’armée faite féroce par l’Algérie ») à Anatole France, en passant par Albert Londres, André Gide, Malraux, Aragon, Sartre ou encore François Mauriac… On pourrait, certes. Mais nous resterions dans le comment ; nous devons plutôt tenter de comprendre le pourquoi.

  • Réponse à une paire de sottises

    Les textes d’@Anarchosyndicalisme ! soulèvent l’ire des post-modernes sur divers sites internet, et on les comprend : nous battons en brèche leurs âneries. En ce moment, deux « arguments » principaux nous sont opposés. Voici les réponses qu’ils appellent.

    Le premier est nouveau. Donnons-lui la préséance, d’autant qu’il « tourne » sur les réseaux sociaux, comme si c’était une grande découverte. Le voici :

    « … lorsqu’on refuse à l’islamophobie le qualificatif de racisme, parce que, je cite, « les musulmans ne sont pas une race », c’est a priori admettre qu’on pense tout au fond, même inconsciemment, malgré l’universalisme proclamé, que d’autres groupes sont des races pour de vrai. »

    Le petit exemple suivant va suffire à dévoiler l’inanité de ce propos. En cette période d’avant Noël, ma petite fille de 4 ans et demi est revenue hier de la maternelle toute chamboulée car une « grande » venait de lui révéler que « Ce sont les papas qui font les pères Noëls » . Sa maman l’a rassurée : « Mais non, ton papa n’est pas le père Noël » .

    Si notre interlocuteur avait assisté à la scène, j’imagine qu’il aurait appliqué immédiatement ce qui lui tient lieu de raisonnement à cette maman et qu’il aurait conclu qu’indubitablement ma belle-fille, tout au fond d’elle-même, pense que le père Noël existe. Je suis en mesure de lui apporter un démenti cinglant : depuis l’âge de 5 ou 6 ans, ma belle-fille sait que, pour de vrai, le père Noël n’existe absolument pas.

    De même, quand nous opposons au discours « J’ai été enlevé par des extra-terrestres » du gourou Raël (secte des raëliens) un démenti formel « Non, Raël, tu n’as pas été enlevé par des extra-terrestre » , cela n’indique ni de près ni de loin que nous croyons aux soucoupes volantes, aux visites et aux enlèvements d’humains par des petits hommes verts munis de leurs sympathiques petites antennes.

    Le raisonnement de notre interlocuteur rappelle celui d’un Grec inepte qui affirmait :

    « S’il y a des temples, il y a des dieux. Or il y a des temples, donc il y a des dieux » ,

    ce qui fit se rouler de rire tous les philosophes de l’époque, Lucien en tête si mes souvenirs sont bons. Je dois dire que la phrase de notre interlocuteur m’a fait le même effet.

    Pour finir, il est clair que, quand on écrit « les musulmans ne sont pas une race » , on s’oppose tout simplement aux individus (manifestement nombreux, du Ku-Klux Klan à l’extrême gauche) qui sont persuadés, eux, qu’il existe des races. On combat leur sinistre illusion sans en partager une once. Point barre.

    L’autre type « d’argument », plus classique, est le suivant : « N’y a-t-il pas d’arabes parmi vous ? » , ce à quoi un ou une autre internaute ajoute

    « Non il n’y a pas d’arabes, c’est 3 ou 4 vieux blancs racistes qui voudraient revenir au militantisme des années 60… » .

    Dans son texte, la première personne avait écrit également

    « C’est une violence que ne pas vouloir écouter les gens » .

    Ce type de violence, les post-modernes ne se gênent pas pour nous la faire. Très probablement, ces deux personnes que je cite ici n’ont jamais mis les pieds dans notre local, ce qui n’empêche pas l’une d’elles de nous « décrire ». Si par le plus grand des hasards elles l’ont fait, elles mentent. Cela dit, revenons aux « arguments ».

    Nous ne demandons jamais aux personnes qui prennent contact avec nous de quelle supposée origine raciale elles sont. Pour une raison bien simple : on s’en fout. Par contre, nous échangeons sur leurs conditions de vie, de travail, sur l’exploitation qu’elles subissent… et justement, de ces échanges, il ressort que beaucoup d’entre-nous avons subi directement de fortes discriminations parce que nous étions sans papiers, souvent sans revenu stable ou que la langue française nous était parfaitement étrangère (sans compter, pour les très âgés, le passage par quelques camps de concentration. Il en reste parmi nous, les anarchos ont la peau dure…) bref, autant d’oppression sinon plus, que des personnes nées en France et qui revendiquent maintenant leur « racialisme ». Ça devrait donner à réfléchir, non ?

    Ensuite, ça c’est exact, il y a des « vieux » à la CNT. Deux petites remarques en passant : 1/ pas que des vieux 2/ les dénoncer comme de « vieux blancs » est typiquement une formulation raciste. L’avantage que nous avons, nous les vieux (1), est que nous avons un passé qui parle pour nous (au moins pour ceux qui continuons à être ce que nous avons été). Dans les années 60, qui semblent si éloignées à l’internaute qui nous critique, beaucoup d’entre nous étaient engagés aux côtés de la résistance libertaire espagnole. Un certain nombre de copains y ont laissé la peau. Ainsi, le militant anarchiste Salvador Puig Antich, à 26 ans fut assassiné par l’Etat espagnol au « garrotte vil » (2). D’autres militants ont été torturés, lourdement condamnés… Dans ces mêmes années 60-70, pour ne donner qu’un autre exemple, l’avortement était considéré comme un crime, passible de la réclusion à perpétuité. Et bien, il y a eu des gens, maintenant vieux, pour organiser des avortements clandestins, dans l’appartement de tel ou tel militant. Le risque était grand, il fut pris. Ici aussi il y eut des morts, au moins indirectement : la dernière personne incarcérée en France pour crime d’avortement fut un militant anarchiste, un très bon copain : Aristide Lapeyre (1899-1974). Il était, lui aussi vraiment très vieux. Ça n’empêcha pas l’Etat de l’expédier en prison. Il y fit un accident vasculaire cérébral et en succomba.

    Avec l’arrivée de Fillon au pouvoir, voire de Marine, il est fort possible que l’avortement ait à revenir clandestin, entre autres joyeusetés. Nous gardons précieusement les adresses internet de nos deux internautes, sûrs que nous sommes qu’elles offriront leurs domiciles pour les faire dans la clandestinité, comme ce fut le cas dans ces fameuses années 60-70. Ce que les vieux ont eu le courage de faire quand ils étaient jeunes dans un contexte ultra-répressif, des jeunes internautes d’aujourd’hui, qui ont le verbe si haut, ne manqueront pas de le faire avant de devenir vieux (ou vieilles), n’est-ce pas ?

    Et si ce n’est pas l’avortement qui devient illégal, il y a déjà beaucoup de choses à faire en ce moment : cacher des sans-papiers, aider des « arabes » : mais oui, il y a des dizaines de milliers de Syriens (par exemple) réfugiés en France, dans des conditions parfois sordides. Ils ont besoin d’aide concrète et de solidarité (pas que verbale). La CNT-AIT après avoir lancé l’initiative « Du lait pour les enfants réfugiés syriens », transformée ensuite en « Initiative laïque de soutien et d’aide aux réfugiés syriens » leur apporte une aide, au quotidien (3). Qu’attendez-vous, chèr(e)s internautes pour vous joindre à nous ou pour faire de même ? Pour aider les « arabes » (et les autres) qui sont dans d’inextricables difficultés ? Mais peut-être êtes vous tellement centré(e)s sur votre petit nombril que rien d’autre ne vous importe.

    (1) Vu ce type d’attaque jeuniste, la rédaction a demandé à un vieux de répondre.

    (2) Le garrotte, c’est un collier de fer qu’on passe autour du cou du supplicié. Le bourreau le serre ensuite progressivement, lentement, jusqu’à ce que mort s’en suive.

    (3) Nous réfléchissons actuellement à étendre et développer cette initiative.

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°152 déc 2016 - Janv 2017
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article844

    • Je rajoute, j’avais déjà commenter le texte dans les commentaire d’un article précédent :

      https://joaogabriell.com/2016/07/14/ce-que-releve-lune-des-phrases-preferees-des-islamophobes-lislamophobi

      Déjà c’est un jargon difficile à lire. Car en substance on dit "ils sont de mauvaise fois ces raciste", "antiracisme politique = nous, "eux = naïfs dans le système du racisme d’État".. mais bon.

      Premièrement le texte vise habilement à ne pas distinguer "Musulman" et "Islam", soit "Musulmans" des personnes et "Islam" un dogme, une idéologie.

      « les musulmans ne sont pas une race », c’est a priori admettre qu’on pense tout au fond, même inconsciemment, malgré l’universalisme proclamé, que d’autres groupes sont des races pour de vrai.

      Effectivement faire on fait la différence entre religion/idéologie une distinction sur le caractère physique. Il y a une net différence entre un Juif et un pratiquant du Judaïsme. Comme entre venant des pays à confession musulmane et pratiquant musulman ce que ne semble ignorer l’auteur.

      Si tu es pour affirmation "les musulmans ne sont pas une race" donc "d’autres groupes sont des races pour de vrai". On est là dans l’argumentation typique du faux dilemme, en générale les argument des racialiste ne vont pas plus loin.

      Mais là.

      Deuxième cas :

      Soit ils pensent que « noir » « arabe » sont bien des catégories construites et non pas des races, mais que le mot « musulman » tout en renvoyant lui aussi à une construction historique relèverait d’une réalité trop différente pour que le traitement discriminant des populations auquel il renvoie puisse être qualifié de « racisme ».

      Notons le cotée amphigourique et tordu à la phase, j’ai mis du temps à comprendre mais je suis peut-être un pu lent.

      Ceux qui pense que le mot « musulman » :
      – Une construction historique
      – Mais la réalité trop différente (..) pour être qualifié de « racisme ».

      (..) pour ceux qui adhèrent à cette lecture, tout en invectivant constamment les militants de l’antiracisme politique, cela montre qu’ils sont particulièrement hypocrites

      Car :

      la mobilisation politique de catégories produites par l’histoire ne signifie pas nécessairement qu’on les légitime, mais peut aussi servir à contester l’ordre social qu’elles ont produit.

      En :

      en acceptant de mobiliser l’idée de racisme contre les « noirs » ou contre les « arabes » (...) les antiracistes universalistes auto-proclamés reconnaissent eux-mêmes que nommer les catégories visées le racisme, n’est pas ce qui constitue le racisme, et peut être aussi une manière d’y répondre.

      Prenons un autre exemple pour voir le soucis argumentatif :
      "anti-communiste" c’est du raciste anti-russe. Donc tous ceux qui s’attaque au communiste sont des racistes.
      Si tu dis que "communiste" c’est pas pareil tu est pas cohérents parce que tu pense aussi que "slave" n’est pas une catégorie pertinente. Même si je pense que les slaves ne sont pas en soit une catégorie cohérente.

      Oui, mais si je dit que "anti-communisme" c’est raciste cela nous empêche de détacher l’idéologie / de la ’race’.
      1) Ça rajoute une couche à l’essentialisation en validant l’idée que les slaves sont tous communiste
      2) Ça voudrait dire que critiquer l’idéologie communiste est impossible ce n’est pas sain.

      Quoi me répondrai l’auteur du texte (qui ignore qu’une religion n’est pas en dehors du monde des idées) :

      " à l’origine « musulman », cela désigne le fidèle d’une religion. "

      " Seuls des hypocrites peuvent prétendre que lorsqu’on dit « musulman », on pense à une catégorie purement religieuse, absolument neutre et aucunement liée à une quelconque "origine" "

      "Arrêtons de nous mentir : quand on dit musulman, on pense à arabes"

      "On" ? Le raciste, le blanc progressiste, l’universaliste, le musulman, qui ? Je réponds à ce que je crois : le raciste (’hypocrite’ ou pas).

      le contexte produit le « musulman » comme une « race » c’est à dire une catégorie qui d’un point de vue raciale n’existe pas en dehors du contexte de stigmatisation qui la produit

      Comme le raciste pense "musulman = arabe" il faut défendre les musulmans et l’islam et après on verra.

      J’ajoute la citation cette phrase en milieu de texte :

      Savoir si oui ou non cette stratégie est efficace, dans quelle mesure, et en s’y prenant de quelle façon est une autre discussion.

      J’en suis pas si sûr.

    • Il me semble des plus opportun de reprendre ici une expression, forgée il y a quelques temps déjà par #Nicole-Claude_Mathieu à propos de la Domination masculine de Bourdieu : et, au sujet de cet antiracisme blanc qui, face aux paroles autonomes de racisés, s’empresse à chaque fois de donner bruyemment à voir et à entendre à quel point il n’y entrave que couic, d’envisager que, sous l’affichage de cette incapacité réitérée à prendre en compte un point de vue de dominé- incapacité toujours suspicieuse a minima, quand elle n’est pas résolument hostile et agressive - , c’est le
      #pouvoir_auto-hypnotique_de_la_domination_de_race
      qui s’exprime.

    • @martin5 ton argumentaire est incompréhensible. Son seul apport est de valider les thèses racistes en vogue dans les milieux gauchistes actuellement. Catégoriser sur des bases raciales en traitant son contradicteur de raciste parce qu’il réfute cette catégorisation est en soit un sophisme. Les copiés collés de théories postmodernes d’universitaires américains ne font pas de toi un intellectuel...

    • @mad_meg ton acharnement à attaquer la CNT-AIT Toulouse est louable, l’argumentaire hashtag est le degré zéro de l’argumentation, il semble que la lutte concrète contre l’oppression ne soit pas ta priorité vu le temps que tu passe à calomnier et diffuser des thèses fausses et mensongères.

    • @critical_Hi-Fi

      Je l’avoue, « n’y entraver que couic » est une expression post-moderne bien connue, dont il se trouve que j’ai eu connaissance par les oeuvres d’un de ces probables universitaires d’outre-atlantique auxquels vous faites allusion - ah oui, ça me revient : il s’appelait Léo Ferré.

      Au vu de votre réaction à mon bref commentaire - dont, après l’avoir péremptoirement jugé « incompréhensible », vous prétendez faire néanmoins l’autopsie, en y fourrant vous-même pèle-mèle ce qu’il vous conviendrait d’y trouver ... il semble en effet que le français, pour vous, ce soit de l’américain . Vous m’en voyez navré !

      Je ne serai donc pas votre homme de paille. Répondez tant qu’il vous plaira et ce qu’il vous plaira à tous les américains post-modernes que vous vous imaginez lire ou entendre ici ou ailleurs : cela vous regarde.
      Il n’empêche qu’il s’y dit et s’y écrit, sans vous attendre ni devoir vous rendre des comptes, tout autre chose.
      L’histoire des luttes contre le racisme est déjà longue, mais elle semble encore loin d’être terminée.
      Il se trouve que ce sont d’abord celleux qui le subissent qui la font et la feront. En France, comme en Amérique, comme partout.
      Et l’#hypnose ne dure qu’un temps.

      Par ailleurs, le grossier mépris avec lequel vous vous permettez de traiter Mad Meg est des plus malvenus.

      #non-comprenants

    • @martin5 Combattre le racisme en le validant par une catégorisation systématique selon des critère ethniques est très contre productif. Et l’assignation systématique est un moyen de maintenir les gens dans la domination en essayant de faire croire qu’on les défend et, surtout, en se donnant bonne conscience. Traiter systématiquement de raciste tous ses contradicteurs à pour seul effet celui du « crier au loup » de l’histoire : face à un racisme effectif il n’y a plus de mots et il n’y a plus d’actions non plus. Vous êtes un postmoderne avéré, héritier des pomos américains, ne vous en déplaise. Quand à Mad Meg, qui est le mépris caractérisé, je n’ai rien à rajouter.

    • Que tu assume un manque de compréhension et une vision volontairement simplifié et binaire c’est dommage. L’absence de nuance et de modération c’est aveuglant. Mais passons.

      Sur ce seul mot dont tu donnes un autre définition qui t’arrange tu juge un article.
      Tu présuppose que Kamel Dahoud est dans le camps des violeurs ?
      Est-il possible d’avoir un peu de nuance et sortir d’une pensée hashtag ?

      C. Delphy parle d’avantage d’une récupération de la "revolution sexuelle" post-68 par les matchistes : "tu es libéré, alors couche avec moi".
      Contexte différents par rapport à un avant les années 60 ou la répression sexuelle (pouvoir de la censure religieuse et de l’ordre moral était plus fort).
      Daoud parle d’une autre situation ou la répression sexuelle plus forte.

      " Qu’est ce que la répression sexuelle ?

      Ce terme recouvre toute forme de dévalorisation de la sexualité, qu’elle soit brutale (par exemple la menace adressée au petit enfant surpris en train de se masturber : « si tu recommence je vais te la couper ! », ou l’injonction adressée à la petite fille : « fermes tes jambes ! ») ou plus subtile, se voilant derrière les termes de "modestie" ou de "pudeur".
      Il en est de même pour toute valorisation de l’abstinence sexuelle ou de la virginité. Elle s’exerce entre autres par la pression mise à l’encontre des jeunes filles et femmes qui souhaite avoir une sexualité libre (ou même simplement porter une jupe) : elles se font traiter de "fille facile", "salope" ou "pute".

      Elle peut s’exercer par le simple fait d’entretenir le mystère autour de l’activité sexuelle (sujet tabou ou réservé aux adultes, histoires d’enfant naissant dans des choux ou apporté par des cigognes, langage allusif...) ainsi que par la négation de la sexualité infantile.

      Cette répression peut aussi prendre la forme d’une dévalorisation plus générale du corps, considéré comme "sale", "impur", "grossier", "honteux", par opposition avec un esprit, une "âme" jugés plus élevés. La sexualité se voit alors rabaissée à "la satisfaction d’instincts ou de besoins matériels grossiers".

      "

      http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-faq-fr.htm#faq-repressionsexuelle

      Vu aussi :
      L’Europe face à une “Colognisation" ? : pourquoi la misère sexuelle ne suffit pas à expliquer la montée de l’extrémisme
      http://www.atlantico.fr/decryptage/colognisation-pourquoi-misere-sexuelle-ne-suffit-pas-expliquer-montee-radi

    • C’est pas honnête de modifié posterieurement vos messages comme vous le faites @critical_hi
      Je copie cette perlouse avant que vous l’effaciez aussi.

      j’ai aussi constaté que vous partagiez du Vacarme et du Ballast, preuve que vous êtes bien un postmoderne idiot utile du PIR et de son idéologie raciste et essentialiste.

      #révisionnisme #hypocrisie #faux-culisme

      Le plus drôle c’est que la seule et unique source que @critical_hi a échangé sur seenthis est un article de Liberation...

    • Je l’avoue, j’ai lu et partagé au moins un, et probablement plusieurs articles de Vacarme et de Ballast, et parfois ce n’était pas pour les éreinter. Mais il m’aura fallu une confrontation avec un expert en idiotie pour que j’apprenne que cela

      prouve

      que je suis

      « un postmoderne idiot utile du PIR et de son idéologie raciste et essentialiste. »

      A son intention, qu’il cherche bien : n’étant pas affligé par cette tare très en vogue, qui pousse tant d’antiracistes à exhiber sans honte leur incapacité à rendre compte d’un texte simple, lorsqu’il est signé du PIR, sans le rendre méconnaissable et prétendre lui faire dire les énormités les plus ineptes qu’ils parviennent à concevoir, j’ai dû citer aussi sur seenthis d’autres ami-e-s du PIR, en effet, (et certaines musulmanes ou portant des noms arabes), voir le PIR lui-même. Ce qui pourrait peut-être bien repousser les limites du postmodernisme, du racisme promu par les racisés et de l’affreux essentialisme qui pousse à analyser des constructions sociales - bref, de l’idiotie utile, ou de l’utilité idiote.
      En effet, si avoir lu des gens qui prennent le temps de parler du PIR et interviewent parfois sa porte-parole (ce qui fait d’eux leurs « amis ») suffit à faire de vous un idiot utile pour lui, que fait donc de vous de le lire directement dans le texte ?
      Je sollicite donc ici l’expertise généreuse dont j’ai déjà bénéficié plus haut pour en apprendre plus à ce sujet.

  • Communiqué | Le Conseil fédéral adopte le rapport sur l’admission provisoire et les personnes à protéger
    http://asile.ch/2016/10/14/communique-conseil-federal-adopte-rapport-ladmission-provisoire-personnes-a-pr

    Le Conseil fédéral a adopté ce mercredi 12 octobre le rapport « Admission provisoire et personnes à protéger : analyse et possibilités d’action ». Établi en réponse à trois postulats, ce document décrit la situation actuelle et ouvre des pistes pour améliorer le statut de l’admission provisoire, que beaucoup perçoivent comme insatisfaisant.

  • Esclavage : le Quai Branly évite de justesse une gaffe en marge de son exposition « The Color Line »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/10/06/esclavage-le-quai-branly-evite-de-justesse-une-gaffe-en-marge-de-son-exposit

    Mardi 4 octobre, il ne restait plus rien du livret pédagogique distribué au Musée du quai Branly la veille, lors du vernissage de l’exposition « The Color Line ». Intéressées par le sujet, les éditions Quelle Histoire, spécialisées dans les ouvrages historiques pour les enfants, avaient proposé de réaliser gracieusement ce fascicule. Lequel avait l’ambition de sensibiliser le jeune public à l’histoire des Africains-Américains en général et à la ségrégation en particulier. Or ce livret a choqué la plupart des invités, même ceux qui ne tarissaient pas d’éloges sur l’exposition elle-même. Lou Constant-Desportes, rédacteur en chef du site Afropunk, était présent. Tôt le lendemain matin, il publie un billet avec pour titre « Le musée du Quai Branly “apprend” aux enfants que certains esclaves avaient une vie “agréable” et que les discriminations raciales aux Etats-Unis se sont terminées en 1964 ».

    L’e-monde parle des éditions "Quelle Histoire", mais il s’agit en fait du groupe Fleurus, éditeur connu pour sa grande misogynie (l’abjecte dico des filles vient de chez eux https://seenthis.net/messages/197858 ) , qui publie donc aussi des textes racistes et révisionnistes (par accident qu’illes disent). Il serait peut être temps que l’éducation nationale et les musées nationaux boycotte cet éditeur réactionnaire et nocif pour les enfants, les femmes, les personnes racisées et la société dans son ensemble.

    Sur le site Afropunk, Fleurus est bien cité,
    http://www.afropunk.com/profiles/blogs/fr-le-mus-e-du-quai-branly-apprend-aux-enfants-que-certains
    Alors que sur l’e-monde on ne site que le nom de la collection et jamais Fleurus directement. Il faut dire que "le monde des ados" est édité chez Fleurus :
    https://www.fleuruspresse.com/magazines/ados/le-monde-des-ados
    https://seenthis.net/messages/233929

    #racisme #révisionnisme

  • Législatives en #Croatie : l’#héritage antifasciste noyé par le #révisionnisme nationaliste

    Dimanche, les Croates sont appelés aux urnes pour des législatives anticipées. La coalition clérico-nationaliste entre le HDZ et Most, qui s’est illustrée en réhabilitant le passé #oustachi, n’a même pas tenu six mois. La campagne électorale a été marquée par le révisionnisme et le rejet de l’antifascisme, pourtant inscrit dans la Constitution. Quelles peuvent être les conséquences de ces réécritures de l’histoire ? Analyse croisée de trois jeunes historiens croates.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/elections-en-croatie-l-heritage-antifasciste-noye-par-les-argumen
    #nationalisme #mémoire #fascisme #histoire #antifascisme
    cc @albertocampiphoto

  • Les centres pour réfugiés face à une hausse des conflits

    Les #centres_fédéraux pour réfugiés constatent une nette recrudescence des #conflits entre requérants.

    Au cours du premier trimestre 2016, les services de sécurité ont dû intervenir 240 fois dans des centres fédéraux. Lors des trois trimestres précédents, ces chiffres oscillaient entre 111 et 122, selon des audits du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) relatés par Le Matin dimanche et la SonntagsZeitung.


    http://www.tdg.ch/suisse/centres-refugies-face-hausse-conflits/story/31020519
    #restructuration #tensions #asile #migrations #réfugiés #hébergement #logement #Suisse #révision

  • Droit à l’abdication : l’empereur du #Japon n’est pas au bout de ses peines
    https://www.mediapart.fr/journal/international/090816/droit-l-abdication-l-empereur-du-japon-n-est-pas-au-bout-de-ses-peines

    L’empereur du Japon Akihito, 82 ans, souhaite abdiquer. La #droite_nationaliste du premier ministre #Shinzo_Abe ne l’entend pas de cette oreille. La pratique était pourtant courante dans l’histoire millénaire du « trône du chrysanthème ». Analyse.

    #International #abdication #Agence_de_la_Maison_Impériale #Asie #Constitution #Douglas_MacArthur #Empereur_Akihito #Hirohito #Naruhito #révisionnisme

  • Relive the Cultural Revolution (aka The Weirdest Dinner Theater in Beijing) – AsiaObscura
    http://asiaobscura.com/2011/06/the-weirdest-dinner-theater-in-beijing.html


    A beijing la commémoration culinaire de la révolution culturelle remplit les portefeuilles d’entrepreneurs du spectacle.

    Red Restaurant, in the east of Beijing, is an opportunity to relive the passion and pain of China from the late 50s through the late 70s. It’s the Great Leap Forward and the Cultural Revolution, all rolled into one grand meal. The chance to experience the beating of teachers and parents, the melting of pots and pans, the years of starvation, decade of torture, and the tearing down of anything old. And get dessert, too.

    Who would go to a place like this? Reverb and E.T. did. They’re a married couple in their 30s, friends of ours from Shandong Province who now work in Beijing.

    “Some people remember those years fondly,” said Reverb. “Our mothers had a very nice time during the cultural revolution. They traveled all over the country because the trains were free to ride. They walked to Beijing to see Chairman Mao. It took a month to get there. All the people would walk arm in arm down the street, singing revolutionary songs, and E.T.’s mom even saw Chairman Mao. They are happy when they remember these times.”

    The menu, doused in Chinglish, was filled with dish names like, “The peasant family is happy” (root vegetables and a few bread rolls) and “Recalls past suffering the food” (grain with sand in it, to remember the hard life).

     ?

    #Chine #cuisine #révolution_culturelle #spectacle

  • Peut-on faire supprimer son nom des archives des journaux ?
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/06/10/peut-on-faire-supprimer-son-nom-des-archives-des-journaux_4947516_4408996.ht

    Lorsque les services juridiques des journaux refusent d’accéder à leur demande, il arrive qu’ils saisissent la justice. Une quinzaine d’ordonnances de référé ont été rendues depuis deux ans : elles privilégient tantôt le droit à l’#information, tantôt le droit à la #vie_privée. Le 12 mai dernier, la Cour de cassation a mis fin à cette cacophonie jurisprudentielle. Elle avait été saisie par deux anciens traders, Stéphane et Pascal D., fondateurs de la société de courtage Mercury Capital Markets. Ils se plaignaient de ce que, lorsqu’on tapait leurs nom et prénom, on tombait sur un article du site Lesechos.fr intitulé « Le Conseil d’Etat réduit la sanction des frères D. à un blâme », publié en 2006. Ils estimaient que le titre était « tendancieux », du fait qu’il « insistait sur le maintien d’une sanction » plutôt que sur l’annulation de la mesure d’interdiction professionnelle prise en 2003 par le Conseil des marchés financiers, et qu’il les empêchait de retrouver un emploi.

    Ils avaient demandé que le site Web des Echos supprime de ses critères d’indexation leurs nom et prénom. Ils avaient fait valoir qu’une telle désindexation n’avait pas d’incidence sur l’article et ne portait pas atteinte à la liberté de la presse. Mais elle leur avait été refusée. La cour d’appel de Paris, qu’ils avaient saisie, les avait déboutés, en observant que « ni le titre ni l’article ne contenaient la moindre inexactitude ». Elle avait jugé qu’imposer à un organe de presse de « supprimer de son site Internet dédié à l’archivage de ses articles (…) l’information elle-même (…) ou d’en restreindre l’accès en modifiant le référencement habituel excéderait les restrictions qui peuvent être apportées à la liberté de la presse ». La Cour de cassation a validé son arrêt.

    Outre-Quiévrain, les frères auraient pu obtenir un jugement inverse. En effet, la Cour de cassation belge a jugé, le 29 avril, que le journal Le Soir avait commis une faute en refusant d’accéder à la demande d’anonymisation d’un article réédité sous forme d’archive électronique en 2008. L’article, publié initialement en 1994, relatait la manière dont un médecin, sous l’influence de l’alcool, venait de provoquer un accident de la circulation ayant entraîné la mort de deux personnes. La Cour de cassation belge a jugé que le "#droit_à_l'oubli numérique « fait » partie intégrante du droit au respect de la vie privée", garanti par la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Et aussi que la protection de ce droit « justifiait une ingérence dans le droit à la liberté d’expression ».

    Deux cours suprêmes viennent donc de rendre deux jugements opposés. On ne peut que souhaiter que les frères D. et Le Soir soumettent leurs affaires à la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg, et que celle-ci rende un arbitrage.

    L’arrêt de la cour de Cassation : https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000032532166