• Durchhalteprosa vom 21. November 2023 von Götz Eisenberg
    https://durchhalteprosa.de/2023/11/21/86-antisemitismus-das-geruecht-ueber-die-juden
    J’apprends que le parti Die Linke dit byebye au drapeau rouge. Désormais il sera blanc.


    Cette Photo montre l’ancien logo au drapeau rouge.

    von Götz Eisenberg
    ...
    In der Süddeutschen Zeitung lese ich am selben Morgen, dass die Führungsriege der in letzter Zeit arg gebeutelten Linkspartei den Mitgliedern zur Beginn des am Wochenende in Augsburg stattfindenden Parteitags ein neues Logo präsentieren wird. Man hofft, damit das Zeichen für einen Neubeginn zu setzen. Der einzige Unterschied besteht darin, dass der kleine Keil über dem „I“, der bislang rot war und nach links wies, nun weiß ist und nach rechts oben zeigt.

    .
    Voilà le nouveau styleguide du parti

    Erscheinungsbild : DIE LINKE.
    https://www.die-linke.de/partei/ueber-uns/erscheinungsbild

    https://lissi.die-linke.de

    Ich bin Lissi, das Designsystem für Die Linke

    Bref, le noir a disparu, et n’est employé que pour le texte ; il n’y a plus que deux couleurs, par contre il y a un nouveau canon de couleurs à utiliser pour des thèmes prédéfinis.

    #Die_Linke #design #corporate_identity

    • Et la référence à Clara Zetkin a elle aussi disparu. Je me souviens que, au cours d’un voyage en RDA dans les années 80, cette dame était bien à l’honneur.

      Clara Zetkin , née Clara Eißner le 5 juillet 1857 à Wiederau, en royaume de Saxe, et morte à Arkhangelskoïe, près de Moscou, le 20 juin 1933, est une enseignante, journaliste et femme politique marxiste allemande, figure historique du féminisme, plus précisément du féminisme socialiste.
      Après avoir été membre jusqu’en 1917 de l’aile gauche du SPD, elle rejoint l’USPD (pacifistes) pour se retrouver dans le courant révolutionnaire que constitue la Ligue spartakiste. Ce courant donne naissance pendant la révolution allemande au Parti communiste d’Allemagne (KPD), dont Clara Zetkin est députée au Reichstag durant la république de Weimar, de 1920 à 1933. Elle est à l’origine de la journée internationale des droits des femmes.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Clara_Zetkin

      #révolutions_prolétariennes #communisme (éradication du)

    • On a purgé Berlin du souvenir de Clara Zetkin. Il faut se rendre à Birkenwerder pour retrouver ses traces.

      https://www.berlin.de/museum/brandenburg/4421799-3130530-museum-clara-zetkin-in-birkenwerder.html

      Im Obergeschoss des ehemaligen Wohnhauses von Clara Zetkin in Birkenwerder befindet sich das Clara-Zetkin-Museum, das persönliche Gegenstände der Politikerin zeigt.

      Das Clara-Zetkin-Museum im ehemaligen Wohnhaus der sozialdemokratischen Politikerin und Frauenrechtlerin widmet sich ihrem Leben und Werk. Zetkin lebte in dem Gebäude in Birkenwerder von 1929 bis 1932, bevor sie ein Jahr vor ihrem Tod in die Sowjetunion übersiedelte. Heute ist es eine Gedenkstätte, in der neben dem Museum auch die Gemeindebibliothek und ein Geschichtsstübchen im Keller untergebracht sind.
      Geschichte des Clara-Zetkin-Hauses

      Ursprünglich wurde das Gebäude, in dem Clara Zetkin lebte, 1912 für den Maler Karl Drabig erbaut. Zetkins jüngerer Sohn Konstantin erwarb es 1929 für seine Mutter, die schon seit längerem nach einer Unterkunft nahe der Hauptstadt suchte. Nachdem die Politikerin das Haus drei Jahre später wieder verließ, um in die Sowjetunion umzusiedeln, beschlagnahmte die Gestapo 1933 Bücher und Druckschriften, die sie zurückgelassen hatte. Das Gebäude ging in den Besitz des Staates Preußen über. 1949 übergab es die DDR zurück an den älteren Sohn Maxim Zetkin. Auf dessen Initiative hin wurde das Haus 1957 anlässlich des 100. Geburtstags von Clara Zetkin zur Gedenktstätte.

      Adresse
      Summter Straße 4
      416547 Birkenwerder
      Zum Stadtplan
      Internetadresse
      fv-clara-zetkin-gedenkstaette.de
      Öffnungszeiten
      Besuch nur auf Anfrage
      Eintritt
      Kostenlos

  • Une relecture de #Antonio_Gramsci pour lutter contre la subversion de l’idéologie capitaliste à l’encontre de nos sociétés.

    Qu’est-ce que la notion d’hégémonie pour Antonio Gramsci ? - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2023/11/30/quest-ce-que-la-notion-dhegemonie-pour-antonio-gramsci

    La constitution de l’hégémonie bourgeoise

    L’enquête historique de Gramsci sur la constitution de l’hégémonie bourgeoise est une des spécificités de sa réflexion sur l’hégémonie. Bien des évolutions dans les usages et les significations qu’il imprime à la notion dans les Cahiers viennent de sa réflexion sur la façon dont la constitution d’une nouvelle conception du monde propre à la bourgeoisie est devenue dominante avant les révolutions modernes et a été l’une des principales conditions de possibilité de la Révolution française. Cette réflexion lui vient notamment de la lecture d’un ouvrage, Aux origines de l’esprit bourgeois en France, qu’il lit dès sa parution en 1927 chez Gallimard, alors qu’il est emprisonné à Milan dans l’attente de son procès – il n’a pas encore le droit d’écrire mais il lit abondamment et commence à élaborer un programme d’études. Comme en témoignent plusieurs lettres, il est très admiratif de ce livre de Bernard Groethuysen, philosophe et historien allemand installé en France, et il entend développer quelque chose de semblable pour l’Italie, sous la forme de ce qu’il appelle par ailleurs une histoire des intellectuels. Gramsci en vient ainsi à donner un sens plus large à l’hégémonie : elle est désormais ce qui fait société, ce qui conduit à la diffusion et au partage de valeurs qui, bien qu’émanant d’une classe précise, tendent à une forme d’universalité. Elle est en ce sens le propre de la société civile plutôt que de la société politique, selon la division qu’il établit à partir de 1931 entre les deux parties de l’État « dans sa signification intégrale » (« État = société civile + société politique, c’est-à-dire hégémonie cuirassée de coercition »). Partis, journaux, clubs, écoles, églises etc. sont autant d’appareils d’hégémonie indispensables au fonctionnement de l’État.

    - Lénine et l’hégémonie du prolétariat
    - Direction et domination
    - Guerre de position et hégémonie
    - La constitution de l’hégémonie bourgeoise
    - Hégémonie et démocratie

    https://justpaste.it/8hg4s

    #hégémonie #guerre_de_position #communisme #révolutions_prolétariennes

  • Le prolétariat international, la seule classe capable de mettre fin au capitalisme et à l’exploitation !

    #archiveLO #conférenceLO (Cercle Léon Trotsky du 4 mars 2011)

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/le-proletariat-international-la-14434

    Sommaire :

    Du #socialisme_utopique aux premières luttes

    1848 : Le Manifeste Communiste...
    – Le prolétarait considéré comme une classe révolutionnaire
    – La #plus-value
    – La nécessité du parti

    ... et la révolution !

    La construction des partis ouvriers
    – Bataille d’idées

    1871 : la Commune de Paris

    De l’apogée de la social-démocratie à sa trahison
    – Développement de la social-démocratie et du prolétariat
    – L’illusion réformiste

    La #révolution_russe de #1917

    Le stalinisme, ennemi du mouvement ouvrier
    – Un courant contre-révolutionnaire
    – Des situations révolutionnaires trahies par le #stalinisme

    Les #révolutions_anticoloniales : une occasion perdue

    La trahison de l’#intelligentsia

    Le prolétariat, classe majoritaire sur la planète

    La classe ouvrière dans les pays du Tiers monde
    – Des zones franches aux usines géantes d’Asie
    – La responsabilité de l’#impérialisme

    Le #prolétariat des pays riches
    – La classe ouvrière industrielle
    – Les #employés, partie intégrante du prolétariat

    Une seule #classe_ouvrière mondiale

    #manifeste_duParti_communiste #nationalisme #indépendance #réformisme #marxisme #parti_révolutionnaire #Karl_marx #Friedrich_Engels #marx #engels #Lénine #trotsky #trotskisme #léninisme

  • Telecomix : les anciens combattants numériques des révolutions arabes se livrent | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200421/telecomix-les-anciens-combattants-numeriques-des-revolutions-arabes-se-liv

    Un article long et passionnant sur ces hackers français investis dans le soutien aux révolutions arabes.

    À partir de la fin 2010, ce collectif de hackeurs s’était plongé dans les révolutions arabes, apportant conseils et soutien techniques aux militants. Dix ans après, quatre de ses membres reviennent sur cette période, leurs exploits et leurs déceptions.

    « Telecomix me manquera toujours. » Même si dix années ont passé, le hackeur français Kheops est aujourd’hui encore ému lorsqu’il évoque son groupe d’amis avec lequel il s’était plongé dans le tourbillon des révolutions arabes de l’année 2011.

    Telecomix était, à l’origine, un collectif né deux ans plus tôt, lorsque, en avril 2009, l’hacktiviste suédois Erik Josefsson propose aux différents groupes hackeurs et associations de défense des libertés numériques d’Europe d’unir leurs forces.

    L’idée était de donner une visibilité politique à l’hacktivisme pour peser dans le débat public et défendre ses idéaux de libre circulation de l’information, de partage des connaissances, de lutte contre la censure et la surveillance…

    Des hackeurs allemands, des militants protéléchargement suédois de The Pirate Bay, des défenseurs des libertés numériques de l’association française La Quadrature du Net… se retrouvent sur un canal IRC, un système de discussion instantanée, au départ pour lutter contre le Paquet Télécom, une vaste réforme de la législation européenne sur les télécommunications.

    « Je suis arrivé en 2010 un peu comme un cheveu sur la soupe par le biais d’un copain, se souvient Bluetouff. J’avais hébergé mon blog chez eux car je n’avais pas de sous, que l’ambiance était sympa, qu’il s’agissait d’un hébergement communautaire… Mais, très vite, je me suis rendu compte qu’ils avaient d’autres activités. »

    #Hacking #Telecomix #Hackers #Révolutions_arabes #Printemps_arabes

  • « Les révolutions arabes ont ravivé l’espoir », Leyla Dakhli
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/15/leyla-dakhli-les-revolutions-arabes-ont-ravive-l-espoir_6066427_3210.html


    Affiche représentant Abdel Basset Sarout, footballeur syrien devenu en 2012 chef rebelle de la guerre civile, icône de la révolution. FARES CACHOUX

    Selon l’historienne Leyla Dakhli, il est difficile d’analyser ces mouvements en termes de succès ou d’échec. Ils ont montré qu’il était possible de construire des contre-systèmes dans des pays ou la situation politique semblait totalement bloquée.
    Propos recueillis par Christophe Ayad

    Leyla Dakhli a coordonné et dirigé un programme de collecte et de recherches sur les révolutions arabes. Ce travail a débouché sur la publication de L’Esprit de la révolte. Archives et actualité des révolutions arabes (Seuil, 2020, 320 p., 24 euros), un ouvrage collectif abondamment illustré qui s’intéresse au « comment » plutôt qu’au « pourquoi ».

    Les révolutions arabes ont-elles échoué ?

    La question n’est pas de juger du succès ou de l’échec d’un mouvement de révolte populaire. On ne revient pas en arrière, même quand la violence et l’oppression ont pu s’aggraver par un effet de retour de bâton après les révolutions de 2010-2011. Les contre-révolutions et les guerres accompagnent souvent les mouvements révolutionnaires, ce qui complique l’analyse d’une insurrection populaire simplement en tant qu’échec ou que succès. Une insurrection soulève littéralement la société, elle produit des réactions en chaîne, difficiles à prévoir, qui ne sont pas toutes imputables aux insurgés.
    Si peu de régimes sont tombés, quel est le principal acquis de ces révolutions ?

    Le premier acquis, c’est l’entrée du paradigme révolutionnaire dans l’histoire sociale et politique de ces Etats indépendants. L’idée même de révolution se défait des habits qu’elle revêtait auparavant, la liant aux luttes anti-impérialistes (révolutions algérienne, palestinienne) ou à des figures charismatiques comme celle de Gamal Abdel Nasser en Egypte. La révolution est devenue une figure du soulèvement populaire, un attribut de la « rue arabe ». C’est un espace d’élaboration de nouvelles formes politiques qui s’adressent aux régimes autoritaires et despotiques (en 2010-2011), mais aussi à des Etats défaillants et rongés par la corruption (au Liban et en Irak, par exemple, en 2019). La thawra [« révolution »] déplace un certain nombre de frontières, en premier lieu celles du jeu politique, qui transformaient les sociétés en un vaste terrain de jeu pour les clientèles et en chaînes d’asservissements successifs dans la sphère publique et privée. Ces révolutions sont radicales parce qu’elles renversent cette chaîne de la dépendance, de l’humiliation et de l’asservissement, au nom de la dignité.

    L’absence de leadership de ces mouvements n’a-t-il pas été, à terme, un handicap ?

    Il ne me semble pas que le leadership soit l’enjeu central. Ce qui est en cause, c’est la capacité de forces politiques et/ou syndicales et/ou de la société civile à venir en soutien de mouvements populaires. Là où cette infrastructure militante n’était pas complètement détruite, et où elle a pu venir en soutien, elle a joué un rôle déterminant tout en ne se substituant pas au mouvement populaire dans sa diversité. C’est, je pense, le sens profond du prix Nobel attribué au Quartet tunisien [quatre organisations ayant organisé des négociations entre les partis politiques dans le but d’assurer la transition vers un régime démocratique] en 2015. Ce ne sont pas des actions « de l’ombre », au sens où elles seraient souterraines ou honteuses ; ce sont des actions de support. Notre livre évoque des formes très pratiques de ces soutiens, comme la mise à disposition de tentes ou de matériel pour les manifestations. Cela se joue à de nombreuses échelles. Dans les pays où la dictature avait tout réduit à néant, les révolutionnaires se sont retrouvés sans filet, sans médiation, face à la violence pure du régime ou des chefs de guerre.

    Vous pensez à la Libye et à la Syrie ?

    Oui. Les conditions étaient bien plus difficiles pour les révolutionnaires dans ces deux pays. De ce fait, il est encore plus important de se pencher sur les expériences qui s’y sont produites : elles sont des réinventions du politique. C’est ce que nous réunissons dans le livre sous le titre « produire un corps politique ». Les comités locaux syriens ont ainsi été des laboratoires passionnants, et il est important de ne pas les recouvrir complètement par la violence qui les a emportés.
    Comment ont circulé les idées d’un pays à l’autre, d’une révolution à l’autre ?

    Ces circulations ne sont pas semblables à des manuels de révolution qui seraient passés d’une main à l’autre. Chaque révolte a un ancrage local fort, et c’est peut-être leur plus grand point commun. Mais elles usent de motifs semblables d’un pays à l’autre. Des slogans et des figures ont été repris et adaptés, à commencer par la locution « le peuple veut… », souvent complétée par « la chute du régime », mais aussi par d’autres revendications. Elle porte une nouvelle incarnation et une nouvelle interprétation de la figure du peuple (al-chaab), qui dérive d’un poème du Tunisien Abou El-Kacem Chebbi, que beaucoup connaissent dans le monde arabe parce qu’on l’apprend à l’école. Dans ce cas, l’échange se fonde sur des éléments déjà partagés, qui passent par la langue, la culture. Les slogans qui ont fait suite au « dégage ! » tunisien ont été interprétés dans différents dialectes, avec des gestuelles différentes – du assez neutre « irhal » (« va-t’en ! ») syrien au geste de mettre une chaussure dans sa main comme pour chasser un chien, ou au collectif « yetnahaw gaâ » (« qu’ils partent tous ! ») algérien.

    Repérer ces circulations, c’est comprendre le monde commun que dessinent les révoltes. Elles disent la communauté d’expérience que traversent les peuples arabes, et peut-être au-delà. Plus encore, elles construisent, par l’expérience révolutionnaire, de nouvelles passerelles. Lorsque Libanais, Soudanais et Irakiens ont parlé de révolution en 2019, ils ont réactivé un répertoire qui est celui de 2011.

    Votre livre part du postulat que le moment révolutionnaire arabe n’a pas commencé en 2011 mais avant : quand ? Est-il terminé ?

    En tant que chercheurs et chercheuses en sciences sociales, nous observons les phénomènes, essayons d’en tracer les chemins historiques. Les mouvements de 2011, qui sont ceux du surgissement révolutionnaire, peuvent en effet être reliés à des épisodes qui les précèdent : certaines formes de lutte et des discours entendus en 2011 font revivre des luttes qui les ont précédés. Nous ne cherchons pas une origine – ou une cause – mais une généalogie. Elle puise dans les configurations et reconfigurations qui ont suivi les indépendances des pays arabes. Le pacte postcolonial, qui reposait à la fois sur l’idée d’émancipation et sur une certaine idée de l’Etat protecteur, s’est effondré. Le discours anti-impérialiste s’est figé dans une langue de bois et s’est souvent transformé en compromissions diverses, notamment face à la cause palestinienne bradée par les Etats arabes. Mais c’est surtout l’idée de l’Etat protecteur qui s’est délitée. Elle pouvait s’accommoder d’une forme de paternalisme autoritaire, mais le libéralisme économique et la manière dont les élites cooptées par les pouvoirs se sont emparées des richesses ont peu à peu sapé les fondements de cet accommodement.

    C’est là qu’il faut porter son attention pour prendre la mesure de cet effondrement, autant social que politique, qui porte en son cœur la capacité pour les jeunesses arabes de se projeter dans un avenir. Les politiques d’immigration – européennes ou des pays du Golfe – ont leur rôle dans cette histoire, tout comme les politiques d’ajustement structurel imposées par le FMI à partir de la fin des années 1970. Et, bien entendu, la mainmise des gouvernants et de leurs alliés sur les richesses et les pouvoirs. Dire que les inégalités se sont creusées n’est pas suffisant. Ces régimes ont créé des sociétés divisées à de multiples niveaux, où les situations sociales sont déterminées par l’accès possible : à un travail, à des biens, à des soins, à une éducation de qualité, à passer les frontières, à choisir son compagnon ou sa compagne…

    Quant à savoir si le moment révolutionnaire arabe est terminé, je ne me risquerais pas aux prévisions, mais les soulèvements de 2019 [en Algérie, en Irak, au Liban, au Soudan] ont montré que le désir de révolte était encore vif. Les raisons de se révolter sont encore là.
    Voyez-vous cette révolution arabe se poursuivre à bas bruit dans les pays où elle a été durement réprimée, comme l’Egypte ou Bahreïn ? Ou encore dans les pétromonarchies du Golfe où elle n’a pas eu lieu ?
    Les révolutions arabes ont eu lieu dans bien plus de régions que les pays où elles ont débouché sur des révoltes massives, voire sur un renversement des gouvernants ou du régime. Une communauté révolutionnaire s’est construite, avec une envie de changement radical qui concerne les Marocains, les Jordaniens, les Palestiniens… Des pays qui n’étaient pas concernés par la « première vague » se sont soulevés. Les répertoires contestataires se sont enrichis dans de nombreuses régions, et en particulier dans le Golfe qu’on croyait rendu docile par sa richesse et sa place dans la géopolitique mondiale. La révolution bahreïnie a été matée, notamment avec l’aide des Saoudiens, par une force démesurée et une répression massive, mais aucune des questions qu’elle a posées n’a été résolue. L’Egypte s’est lancée, sur le modèle saoudien, dans une politique tout aussi répressive. On comprend que les régimes ont tiré les leçons de 2011 : ne rien céder, maintenir le clan au pouvoir à tout prix, même s’il faut « brûler le pays » à la manière du clan Assad en Syrie. Ils ont également compris que les mouvements d’émancipation pouvaient facilement être discrédités vis-à-vis de l’opinion internationale si on les acculait à la violence, ou si on les assimilait aux mouvements djihadistes.

    Les raisons de se révolter sont toujours – presque – entièrement là. Les conditions qui rendent la révolte possible se sont transformées, mais son répertoire est disponible et revivifié régulièrement, à grand bruit ou à plus bas bruit. En Tunisie, où le changement de régime n’a pas encore apporté de véritable changement social ou de transformation des pratiques, les protestations sont nombreuses et des mouvements revendiquent l’héritage révolutionnaire, qu’ils réunissent de jeunes précaires, comme dans le sud, ou des voix de la société civile pour l’application pleine et entière de la nouvelle Constitution.

    Qu’est-ce que les révolutions arabes ont appris au reste du monde ?

    Le reste du monde paraît avoir « emprunté » aux révolutions arabes, avec une façon d’occuper l’espace public et cette manière d’identifier le système. Mais elles peuvent elles-mêmes apparaître comme des échos de ce qu’on a vu dans les rues argentines dès 2002 ! C’est l’espoir que les révolutions arabes ont ravivé et porté. Elles ont montré que tout pouvait s’inventer « sur place » et qu’il était possible de construire du politique, apparemment à partir de rien et dans des situations de blocage immense. L’horizon révolutionnaire était jusque-là relégué dans les rêves et les lointains objectifs de quelques partis marxistes épuisés, voire terrassés ; il s’est trouvé réinterprété sous une forme singulière, polyphonique et populaire. La révolution apparaît comme une pratique, une expérience partagée. Plutôt que de se projeter dans des horizons révolutionnaires, de nombreux mouvements dans le monde optent aujourd’hui pour la mise en pratique d’une manière de contester ou de vivre. En cela, ils forgent des contre-systèmes.
    Christophe Ayad

    #révolutions #révolutions_arabes

  • مصر : ناشط حقوقي يكشف حقيقة حركة « تمرد » التي كانت سببا في الإطاحة بحكم الإخوان - رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d9%85%d8%b5%d8%b1-%d9%86%d8%a7%d8%b4%d8%b7-%d8%ad%d9%82%d9%88%d9%82%d9%8

    #idiots_utiles

    Gaml Eid, « activiste » bien connu en Egypte, reconnait presque 7 ans plus tard, que lui et les siens étaient derrière le site « Tammarrod » qui a provoqué la chute du président élu Mohammed Morsi (Frère musulman, décédé depuis en prison d’une « crise cardiaque »). Dans la foulée, c’est le maréchal Sissi qui a pris le pouvoir.

    #égypte #révolutions_de_couleur

  • La « colère Internet ». Et si les révolutions étaient désormais algorithmiques ? | Mais où va le Web
    http://maisouvaleweb.fr/colere-internet-revolutions-etaient-desormais-algorithmiques

    Clément Mabi (@C_Mabi), maître de conférences à l’UTC de Compiègne, spécialiste des questions d’expérimentation démocratique, de participation citoyenne et de culture numérique, interroge dans ce texte le rôle d’Internet dans l’émergence et la structuration des mouvements politiques récents. Là où nous posons trop souvent un regard binaire sur Internet, le jugeant coup à coup favorable à la démocratie, ou encourageant des visées populistes, son propos opte pour une remise en contexte sociale de l’usage des technologies qui permet de dépasser cette dichotomie trop stricte. Il défend qu’Internet n’est pas stricto sensu une représentation fidèle du monde social, mais plutôt son miroir déformant qu’il convient d’étudier sous différents angles avant de se laisser aller à des jugements hâtifs et englobants.

    Culture numérique
    La « colère Internet ». Et si les révolutions étaient désormais algorithmiques ?

    Ce que je propose dans cet article est d’éviter d’avoir une lecture binaire du rôle politique de l’internet en faisant un pas de côté pour rappeler qu’internet est un prisme déformant de la réalité sociale, que la médiation qu’il engage tronque notre vision du monde et que certains sujets épousent plus ou moins bien les caractéristiques sociotechniques d’internet, s’approprient plus ou moins les règles de visibilité. Autrement dit, je pense que les « colères internet » seraient celles qui ont réussi à s’adapter aux contraintes sociotechniques de la communication en contexte numérique et à passer la barrière du tri algorithmique imposé par le web. Approcher le problème de cette manière devra me permettre de remettre les technologies à leur place et d’insister sur le fait qu’elles ne peuvent assumer à elles seules la responsabilité des tensions sociales et politiques que nous connaissons.

    Dans ce bouillonnement, l’autorité d’un argument se construit désormais moins par le statut du locuteur que dans sa capacité à convaincre la communauté. Les arguments qui circulent le plus largement sont ceux qui ont réussi à trouver « leurs publics » de manière horizontale, de groupe en groupe. Les contenus qui vont le plus facilement circuler dans cet espace public seront donc ceux qui vont réussir à « toucher » les gens, à faire appel à leurs émotions et à leurs affects de manière à encourager une analyse subjective des contenus : c’est parce qu’un contenu prend sens dans ma réalité vécue que je le repartage et qu’il peut rendre compte de mon ressenti.

    L’analyse du sociologue Martin Gurri s’appuie sur ce contexte sociotechnique pour montrer que le développement des réseaux sociaux contribue à la fois à l’affaiblissement des autorités traditionnelles et à l’agrégation des colères populaires[5]. Du fait de ces bulles de filtres, les citoyens chercheraient de moins en moins à s’informer auprès des experts et préfèrent récolter du contenu auprès de ceux qui font écho à leur colère, qui en sort renforcée. Il évoque ainsi une « cinquième vague » de diffusion de l’information, après les médias de masse, qui via les réseaux sociaux permet aux communautés d’échanger et de s’informer directement entre elles. Stéphania Milan parle elle de « cloud protesting » pour rappeler l’épaisseur algorithmique de l’action collective, qui se retrouve reconfigurée dans une logique de « politique de visibilité » qui en découle[6]. Son travail empirique cherche à montrer combien les usages des technologies numériques, leurs imaginaires et leurs représentations (réunis au sein du concept de cloud) ont contribué à façonner les discours produits sur des mouvements sociaux récents (à l’image –une nouvelle fois- des Printemps Arabe), leurs organisations et la manière dont leurs membres se sont perçus entre eux.

    On constate que les « colères Internet » qui obtiennent le plus de visibilité sont celles qui parviennent le mieux à utiliser la force des émotions des sujets pour toucher leurs publics tout en mobilisant des réseaux organisés pour optimiser la circulation des messages et ainsi réussir à exploiter la force de frappe de l’internet. Loin d’éclater les organisations, l’espace public numérique semble récompenser les collectifs les mieux structurés qui contribuent à faire monter artificiellement leurs contenus .

    #Clément_Mabi #Internet_citoyen #Mobilisation #Extrême_droite #Faschosphère #Révolutions_internet #Empowerment

  • Avant les Gilets jaunes, voici comment Facebook a changé les conditions de la démocratie

    Tunisie, États-Unis, Venezuela… #Facebook a changé les règles de la démocratie bien avant les Gilets jaunes en France.

    L’essor du mouvement des Gilets jaunes est un exemple de plus de l’influence de Facebook dans la sphère politique. Depuis près de dix ans, le premier réseau social au monde offre un « terrain fertile » aux militants et aux colères en tout genre, remarque Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-Po et spécialiste des médias sociaux. Utilisé comme outil de communication, d’organisation voire de manipulation dans les cas les plus controversés, Facebook s’invite dans les scrutins ou mouvements sociaux ces dernières années.

    . La #Tunisie et les #révolutions_arabes

    C’est en Tunisie, en 2011, qu’il joue pour la première fois un rôle déterminant. Parce qu’il permet de libérer la parole et de contourner la censure, de publier des photos et des vidéos de la répression et d’organiser la mobilisation, Facebook prend une place centrale. Il permet « la naissance d’une nouvelle forme de contestation sociale », souligne Fabrice Epelboin.

    La colère des Tunisiens, qui a éclaté après l’immolation par le feu du jeune marchand de fruits et légumes Mohamed Bouazizi, prend alors « une trajectoire exponentielle » qui aboutira au départ du président Ben Ali. Cette « révolution Facebook » en inspirera d’autres dans le monde arabe, notamment en Égypte, où le réseau social a aussi été déterminant.

    2. #Occupy_Wall_Street et les citoyens

    Quelques mois plus tard, Facebook joue un rôle de catalyseur dans le mouvement Occupy Wall Street, lancé à New York pour dénoncer les abus du capitalisme financier. Des pages locales se créent dans la plupart des grandes villes américaines et aident le mouvement à se répandre à travers les États-Unis.

    Facebook permet aux « 99% », comme ils se surnomment, de recruter des activistes et de partager des informations. Sur le même modèle, le mouvement des Indignés, lancé en Espagne en mai 2011, s’était aussi appuyé sur Facebook pour grandir, tout comme la « révolution des parapluies » à Hongkong en 2014 ou plus récemment, Nuit debout en France en 2016.

    3. L’élection américaine et ses polémiques

    Mais la force de frappe de Facebook lui vaut également son lot de polémiques. Pendant la campagne présidentielle américaine de 2016, le réseau social sert de caisse de résonance aux fausses informations qui visent Hillary Clinton et le camp démocrate.

    Par ailleurs, l’équipe de Donald Trump s’appuie sur les services de la société britannique Cambridge Analytica, qui exploite les données privées de dizaines de millions d’usagers du réseau à leur insu pour cibler précisément les attentes de son électorat. Un scandale planétaire qui poursuit encore Facebook. Lundi, son PDG, Mark Zuckerberg, a promis que des mesures contre les ingérences seraient mises en place en vue des élections européennes.

    4. Au #Brésil, #Bolsonaro et sa campagne 2.0

    Fin 2018, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro utilise également Facebook pour faire campagne durant la présidentielle brésilienne. Poignardé à l’abdomen par un opposant à quelques semaines du scrutin, il multiplie les vidéos en direct pendant sa convalescence et court-circuite ainsi les canaux médiatiques traditionnels.

    Dans un pays réputé pour son « appétence pour les réseaux sociaux », selon Fabrice Epelboin, il utilise également WhatsApp, la messagerie qui appartient à Facebook, pour diffuser sa rhétorique sécuritaire et nationaliste auprès des 120 millions d’utilisateurs brésiliens. Une campagne 2.0 qui lui permet d’être largement élu fin octobre.

    5. Le #Venezuela et la parole de l’opposition

    Ces derniers jours, la crise au ­Venezuela a mis en lumière l’usage politique des réseaux sociaux par l’opposition. Facebook, comme Twitter et Instagram, permet en effet à Juan Guaidó – qui s’est autoproclamé président le 23 janvier – et à ses partisans de contourner la censure imposée par le régime aux télévisions et aux radios.

    De quoi excéder Nicolás Maduro, qui dénonçait en octobre 2017 la « dictature » des réseaux sociaux. L’observatoire de l’Internet NetBlocks a d’ailleurs signalé que Facebook, comme d’autres plateformes, avait été coupé de « façon intermittente » ces derniers jours.

    https://www.lejdd.fr/Medias/Internet/avant-les-gilets-jaunes-voici-comment-facebook-a-change-les-conditions-de-la-d
    #réseaux_sociaux #démocratie #résistance #révoltes #USA #printemps_arabes #Etats-Unis #gilets_jaunes

    • #Apprend_à_nager : le cri de tunisiens contre les violences policières https://docs.google.com/document/d/1DEV5HvFhSwSrNt3CoPwYg4x2c9A4oAbs7LPS8CGyPbU/edit

      Amor Laabidi, une nième victime des violences policière qui perdurent après la révolution.

      Le hashtag #تعلم_عوم (Apprends à nager) a été lancé initialement sur les réseaux sociaux puis repris dans la rue pour se transformer progressivement en un mouvement populaire, qui a de prime abord prend l’apparence d’une protestation suite au décès du jeune tunisien Amor Laabidi après une course poursuite policière, mais qui constitue sur le fond un ensemble de messages adressés au pouvoir, parmis lesquels “non à l’impunité”

      L’opinion publique tunisienne a été secouée le 1er avril 2018 par l’annonce de la mort du jeune Amor Laabidi après que les forces de l’ordre l’aient laissé se noyer à la suite d’une course poursuite qui a suivi la rencontre de Football opposant le Club Africain de Tunis et l’Olypique de Mednine le samedi 31 mars.

      Amor Laabidi (19 ans) a trouvé la mort par noyade après que, selon des témoins oculaires, des agents des forces de l’ordre l’avaient volontairement poussé dans une rivière du Oued Méliène (Dans les environs de la banlieue de Tunis) après la poursuite par les forces de l’ordre de plusieurs groupe de supporters du Club Africain qui se sont affronté sur les gradins du stade olympique de Rades (Communauté situé à 9 km au sud est de la capitale Tunis). Les forces de l’ordre ont chargé en réponses aux échauffourées dans les tribunes entre plusieurs groupes, et pris en poursuite quelques supporters qui ont quitté le stade en direction de l’Oued Méliène, à une distance de 2km.

      Des témoins oculaires affirment que la police a lancé des grenades lacrymogènes lorsque Amor ainsi qu’un groupe de supporters se sont approchés du fleuve tandis qu’un autre groupe s’est caché dans les parages. Amor Laabidi a demandé aux forces de l’ordre de l’interpeller ou de le laisser partir étant donné qu’il ne savait pas nager. Des témoignages concordants affirment qu’un policier a demandé à Amor d’avancer vers le fleuve lui disant :"Apprends à nager" sans se soucier des cris de détresse du jeune homme qui s’enlisait dans les boues du fleuve Méliane. Ainsi, les eaux ont emporté le pauvre garçon sous les regards de ses camarades et de ceux des forces de l’ordre.

      La protection civile n’a pu retrouver le corps de la victime qu’au bout d’une nuit de recherche. Son frère, Alâ Laabidi a déclaré que la police l’a contacté pour l’informer de la disparition de son frère dans le fleuve. Il a par la suite accusé les force de l’ordre de la noyade de ce dernier s’appuyant en ceci sur les témoignages des amis de son frère défunt. Le Ministère de l’Intérieur a, pour sa part, rejeté en bloc ces accusations. Le porte parole dudit ministère le commandant Khalifa Chibani a affirmé que ces accusations sont trop exagérés.

      D’un autre côté, le syndicat des forces de l’ordre intérieur a dénoncé la campagne #apprend_à_nager la considérant comme calomnieuse envers les forces de l’ordre, porteuse de divisions entre eux et la population. De plus, le syndicat a mis en doute, via sa page Facebook, la version des témoins oculaires présents sur les lieux du fait (Oued Méliène) au moment de la noyade d’Amor Laabidi.

      Un reportage d’investigation télévisuelle a révélé qu’un gardien avait déclaré avoir pris une vidéo de la poursuite policière près du lieu des faits à Oued Méliène, ajoutant que le gardien était revenu sur ses déclarations et ait nié les faits.

      Le fait que des témoins changent leurs dits ou font machine arrière refusant de témoigner dans des affaires d’abus policiers est coutume dans ce pays. Ces dernières années, de nombreuses familles ont été victimes de harcèlement policier et d’extorsion afin de les obliger à abandonner les poursuites judiciaires contre des policiers accusés d’agressions et de torture. La semaine dernière, des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de Amor Laabidi dont un grand nombre de supporters de plusieurs équipes de foot tunisiennes qui ont brandit le slogan #apprend_à_nager.

      Plusieurs figures médiatiques et politiques – parmi lesquelles le politique de gauche Mohamed Kilani, le rappeur Belhssan Empire – et des jeunes activistes ont re-twitté le hachtag #apprend_à_nager appelant à l’ouverture d’une enquête afin d’apporter la lumière nécessaire sur cette affaire.

      Des supporters on réagit par des gestes de soutient parmi lesquels des chants en hommage à l’âme du défunt. Et l’une d’elles porte le message suivant :"l’insurrection est en marche".

      Face à ce crime, on trouve un blackout total sur l’affaire de la part du gouvernement et des partis politiques. Feu Amor Laabidi est né à Fouchana qui se trouve à 10 km au sud de Tunis. Cette région qui souffre de la marginalisation et de l’absence des moyens de loisirs. Dans cette région, la seule passion des jeunes reste le football sous l’égide des groupes ultras en l’absence de tout horizon pour les jeunes et pour le pays tout entier.

      Amor se préparait à passer le baccalauréat dans deux mois. Ces amis le décrivent comme un jeune homme non violent, sans antécédents judiciaires ni appartenance à une mouvance radicale, passionné par son équipe de foot. Pour le groupe de supporter North Vandals, auquel il appartient "son seul tort est d’être un citoyen tunisien"

      Face au silence assourdissant de la classe politique et du gouvernement autour de cette affaire, plusieurs activistes à leur tête le chanteur Bayrem Kilani (alias Bendirman) opposant historique à l’ancien dictateur Ben Ali, ont lancé une pétition en ligne demandant l’identification des responsables de la mort de Amor Abidi et leur différenciation qui a réunit jusqu’à ce jour plus de 2000 signatures. Cette signature mentionne que la Tunisie est le seul pays qui représente une exception dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à avoir connu une réelle évolution vers la démocratie, fruit du printemps arabe. Cependant, les agressions contre la jeunesse marginalisée continuent. La pétition a été recueillie par une totale indifférence de la part du Gouvernement et des politiciens Tunisiens.
      Des activistes se sont interrogé sur le danger que peut représenter Amor Laabidi pour qu’il soit poursuivi et traité de la sorte.

      La colère des Tunisiens continue sur les réseaux sociaux. La page ’’تعلم عوم’’ (apprends à nager) a publié des dizaines de photos de Tunisiens vivant en Tunisie ou à l’étranger avec des écriteaux où on peut voir la mention "apprends à nager : Justice pour Amor Abidi" afin d’attirer l’attention de l’opinion publique tunisienne et internationale sur les graves atteintes au droits de l’hommes par les forces policières dans une totale impunité. Le Ministère de l’Intérieur a rejeté en bloc toutes les accusations contre ses agents. Ces dépassement, sont considérés en Tunisie comme un sport national puisqu’un ex-ministre de l’intérieur a qualifié ces accusations de calomnieuses.
      Le Club Africain a appelé le Ministère de l’Intérieur à ouvrir une enquête sur le meurtre du jeune homme et a charger un groupe d’avocats pour faire le suivi de l’enquête.
      L’un des groupes ultras de la Curva Nord a adopté le slogan "apprends à nager", "justice pour Amor Laabidi". Il a appelé, dans un communiqué officiel, tous les supporters de tous les groupes à surmonter leurs différents face à ce qu’il a appelé "les ennemis de la vie".

      La mort tragique d’Amor Laabidi n’est qu’une autre station de violation exercée par l’état sur les fans du sport depuis des années comme un acte violent toléré socialement. Amor Laabidi est une autre énième victime de la violence policière qui continu depuis la Révolution et qui produit plusieurs victimes dans un blackout médiatique et une impunité ce qui lui a donné une légitimité politique et sociale. C’est aussi un échec de l’État à encadrer les supporters en colère. La violence dans les stades intériorise une partie du refus des problèmes aussi bien politiques que sociaux dont souffre le pays. Les stades de foot ont toujours été le berceau des mouvements sociaux produits de la frustration face à la situation désastreuse que connaît le pays.

      La reconduite de l’état d’urgence est un écran politique qui cache et légifère la violence policière contre les groupes citoyens. Takriz (1er mouvement leader dans la liberté de l’expression et la cyber-dissidence pour les libertés individuelles en Tunisie depuis l’ère Ben Ali) a publié un communiqué après la mort d’Amor Laabidi dans lequel on déclare que les terrains de sport sont la propriété du peuple tunisien et que les parties à huis clos sont une sorte de répression et d’humiliation dans un pays où les tunisiens ont payé leur liberté par leur sang.

      Le mouvement "apprends à nager", a très vite pris de l’ampleur la semaine dernière. Les activistes continuent à partager les photos de soutient qui appellent à la divulgation de la vérité. Même les groupes de supporters qui ont des différends ont produit des chants de révolte qui appellent à la justice et à l’arrêt des agressions à l’encontre des ultras.

      Le silence de la majorité de la classe politique (à l’exception de quelques partis politiques de gauche tel "La Jeunesse d’Al Watad" : Le Parti des Partisans Démocrates Unifié) creuse l’écart entre elles et la jeunesse.

    • #Learn_to_swim : Tunisians cry out against Police Oppression. https://docs.google.com/document/d/19YYI0SHFKjZCbmZqAqByFa8rl3LJx8PR99lU7elb1r4/edit

      Amor Laabidi, the most recent among countless victims of Police repression, perduring even after the revolution.

      Last couple of weeks, a hashtag (#تعلم_عوم : meaning “learn to swim”) trended through social networks in Tunisia. It gradually gained momentum to manifest in a popular unrest.
      What was outwardly the public outcry over the murder of the Tunisian young man “Amor Laabidi” (following a Police foot pursuit) was inwardly a profound set of messages to the Authority. “No impunity” in particular.

      On the 1st of April, 2018, national public opinion has been shocked by the news of death of the Young Amor Laabidi, left to drown by Police officers, following a National League Football game between Club Africain and Olympic Medenin which took place a day before, March 30th.

      Amor Laabidi, 19 years old, died after being shoved by a police officer to river “Oued Miliane”, according to eyewitnesses .This was the outcome of a relentless foot pursuit engaged initially by Police officers to break scuffles among groups of football supporters in the northern stands of “Rades Olympic Stadium” in Rades (9km away from Tunis, Tunisia’s Capital).

      Police Officers on-duty in the stadium attacked supporters after clashes between different groups in the Northern Curva (the northern stands of the stadium, reserved traditionally to the supporters of Club Africain). After dislodging all of the supporters from the stands, police officers relentlessly chased a group of supporters who flew in the direction of river “Oued Miliane”, situated at nearly 2 kilometers away from the Stadium.

      According to some eyewitnesses, Police officers had used tear gas when the mentioned group approached the river. Some of them hided, others jumped in the river to swim away. Amor Laabidi, unable to swim, had asked the police officers to either arrest or let him go.

      The similar witness accounts confirm that a certain policeman ordered Omar to dive in the river and “learn to swim”, neglecting the young man’s appeal for help, who soon got stuck in the muddy waters of the river and got carried away before the very eyes of his friends and the mentioned policeman.

      Civil defense had found the corpse of Amor Laabidi, after a full night of searching. Alaa Labidi, Amor Laabidi’s brother, has declared that Police Officers had contacted him to transmit the news of the disappearance of his brother in the river. Yet he accused Police officers’s complicity in the accident, based on and consistent and corroborated accounts of eyewitnesses, all of which are Omar’s friends.

      The Tunisian Ministry of the Interior in turn has denied all accounts affirming Police Officers’ involvement with Omar’s drowning. The Interior Ministry spokesman, Admiral Khelifa Chibani, that these accounts “are exaggerated” .

      The syndicate of Internal Security Forces has denounced the #تعلم_عوم (learn to swim) campaign, claiming that it stirs up the public against Police officers and incite hate and commotion between the Tunisian people and them. It has even suspected the integrity of the accounts stated by the eyewitnesses who were present at the moment Omar drowned.

      A television report has revealed that a local citizen had filmed the police pursuit somewhere nearby the incident’s scene. The report has also confirmed that this person changed his statements and deleted the video from his phone.

      Witnesses retracting their statements and abstaining from testifying in cases involving Policemen abuses and violations is not big big news in Tunisia. Throughout the past years, victims of Police abuse, along with their families, have been blackmailed and threatened to drop their complaints against some police officers, perpetrators of abuse and torture offences.

      Thousands of Tunisians have attended Amor Laabidi’s funeral, among which a lot of football supporters were present. The past week witnessed a lot of support throughout Stadiums, banners reading #تعلم_عوم (learn to swim) were risen. A lot of public figures living both in and outside of Tunisia have joined the campaign, tweeting the hashtag #تعلم_عوم. The main demand is to conduct an official investigation casting light on the whole incident, and punishing the perpetrators.

      The community of football supporters has naturally joined the campaign through numerous gestures of solidarity, from communiqués to songs honoring the memory of Amor Laabidi. One particular song, claims that “the uprising is coming”.

      Amor Laabidi was born in Fouchana, a town ,despite being at just 10 km south from the capital, suffer marginalization and absence of entertainment and cultural activities. Under these conditions, youngsters like Amor Laabidi are left with groups of Football Supporters as their sole outlet and breathing space, in a country where youth feel a permanent frustration and a lack of social, economical and political perspectives.

      Omar was set to sit for the national baccalaureate exam in two-months’ time. His friends confirmed that he was a non-violent person, and had a clean criminal record. He was not an extremist in any aspect. As stated by his supporters’ group, the North Vandals, "his only guilt was the fact that he is a Tunisian citizen

      The crime was met with complete indifference from both the government and the politicians.

      And in front of the government’s dubious policy of silence, numerous activists, notably the artist Bayram Kilani (AKA Bendirman), who has been opposing the authorities since Ben Ali, have issued an electronic petition “Justice for Omar”, calling to uncover the murderers of Omar and prosecute them. So far, the Petition counts more than 2k signatures.
      The petition says that “In Tunisia, a country which is often described as portraying the only glimmer of hope in terms of human rights in the MENA region, the only Arab spring country which effectively developed into a democracy” and that “, a crime which was greeted with widespread indifference by the Tunisian Government and politicians of all sides.”

      Some activists have questioned the logic behind the pursuit that let to this tragedy, and the “potential danger” of Omar and his friends leading the police officers to hunt them for more than 2 km.

  • #Jean-Pierre_Filiu : « La logique de la contre-révolution arabe est sadique »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/090218/jean-pierre-filiu-la-logique-de-la-contre-revolution-arabe-est-sadique

    Vidéo dans l’article. © Mediapart Sept ans après les soulèvements arabes de 2011, l’historien Jean-Pierre Filiu décrypte la virulence des contre-révolutions arabes du #Maghreb au Machrek et développe la thèse selon laquelle généraux, gangsters et djihadistes s’allient pour mater toute velléité démocratique.

    #International #Levant #Moyen-Orient #révolutions_arabes

  • Pourquoi la tentation d’interdire #al_jazeera reste vive au Moyen-Orient
    https://www.mediapart.fr/journal/international/110817/pourquoi-la-tentation-dinterdire-al-jazeera-reste-vive-au-moyen-orient

    « La révolution a maintenant été télévisée. Merci Al Jazeera ! » Pancarte d’un manifestant durant la révolution égyptienne en février 2011. © Reuters Après la demande, ensuite abandonnée, de l’Arabie saoudite et de l’Égypte de faire fermer la #télévision qatarie, c’est au tour d’Israël de vouloir se débarrasser du bureau de la chaîne à Jérusalem. Ces exigences soulignent la fébrilité des dirigeants de la région soumis à une situation géopolitique instable.

    #International #Arabie_Saoudite #Censure #Egypte #Golfe #Israël #Liberté_de_la_presse #médias #Qatar #révolutions_arabes

  • D’une #révolution à l’autre
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/250717/d-une-revolution-l-autre

    Dans quelle mesure les révolutions du passé peuvent-elles être des points d’appui pour les révolutions de demain ou d’après-demain ? L’historienne #Sophie_Wahnich rappelle, en conclusion de cette série d’entretiens, à quel point la « virtualité révolutionnaire » demeure enthousiasmante.

    #Culture-Idées #François_Furet #Jean-Paul_Sartre #Michel_Foucault #Révolution_française #révolution_iranienne #révolutions_arabes #usage_du_passé

  • David Thomson : « L’Europe est condamnée à subir le contre-choc des erreurs qui ont été faites » France | Par Charlotte Pudlowski
    20.12.2016 - 13 h 46

    Au sein des services de renseignement les gens ont la mémoire un peu plus longue et personne n’a oublié qu’en 2003 les premiers djihadistes français (dont le fameux Boubakar el Hakim qui vient d’être droné par les Etats-Unis et qui était le français le plus important de l’EI), quand ils allaient combattre aux côté des volontaires qui rejoignaient les troupes de Saddam Hussein pour combattre les Américains, ils passaient par la Syrie avec la bénédiction du régime #Assad.

    Le régime Assad a toujours instrumentalisé les djihadistes en sa faveur et aujourd’hui, il doit sa survie à la présence de l’Etat islamique. Donc en aucune manière ce régime ne peut être considéré comme la solution face au #djihadisme. Si on regarde les 15 dernières années c’est impossible factuellement de le penser. Le régime Bachar c’est l’une des causes de notre problème actuel.

    #Thomson #terrorisme #djihad #médias #islam #islam_politique #Syrie #Irak #Tunisie #printemps_arabe #révolutions_arabes #EI #IS #Etat_Islamique

    http://m.slate.fr/story/131831/erreurs-medias-djihadisme

  • Les disparitions forcées en #Egypte, « c’est pire que sous Moubarak »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/250116/les-disparitions-forcees-en-egypte-c-est-pire-que-sous-moubarak

    Cinq ans après la « révolution », l’establishment égyptien cherche à faire disparaître toute trace de révolte. Pour asseoir son pouvoir, le président #Abdel_Fattah_al-Sissi procède aux enlèvements d’opposants. Entre août et novembre 2015, une ONG a recensé 340 cas de disparitions forcées.

    #International #25_janvier_2011 #disparition #opposition #Proche-Orient #révolutions_arabes

  • En #Tunisie, les minorités sexuelles déchantent
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200116/en-tunisie-les-minorites-sexuelles-dechantent

    Après la révolution de 2011, les militants des #droits #LGBT ont cru une amélioration de la situation, avec la possibilité de défendre leurs droits à travers la création d’associations ou la mobilisation publique lors de procès. Pourtant, des affaires récentes montrent une nouvelle répression des minorités sexuelles, dans un pays où l’homosexualité demeure un crime.

    #International #associations #droits_humains #homosexualité #Maghreb #Marwan #révolutions_arabes

  • Le cinéaste Amer Albarwazi vivait à #Raqqa, en #Syrie, lorsque sa ville est devenue le siège de l’#Etat_islamique. C’était il y a deux ans. Il réside désormais en Turquie avec Farah Presley. Ensemble, ils ont réalisé un clip pour montrer les changements dans leur vie, Fade to black. via https://lignesdeforce.wordpress.com

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=WIrSDKcO-4M

    #vidéo

  • Lire absolument l’excellent article de Sharmine Narwani sur la « révolution du Cèdre » il y a dix ans : Ten years on, Lebanon’s ‘Cedar Revolution’. La plupart d’entre nous y apprendront plein de choses.
    http://rt.com/op-edge/240365-lebanon-revolution-anniversary-cedar-2005

    Sharmine me semble d’autant plus valeureuse qu’elle se montre très « modérée » dans son ton, alors qu’elle aurait pu tout aussi légitimement rentrer dans le lard d’un certain nombre d’intervenants qu’elle laisse ici donner leur point de vue tout empli de naïveté feinte – alors que ce sont d’authentiques salopards.

    • @rumor : Franchement, quand je l’ai écrit, je ne pensais pas que les fils plongeaient si profond, et puis c’était lié aussi à des choses personnelles. Ensuite il y a eu 2011, entre autres choses, et bien des questions... Il reste qu’une étude aussi pointue que celle de Shamrine Narmawi, c’est une première à ma connaissance, même si cela fait écho à l’article en arabe mentionné sur SeenThis. 10 ans, c’est long tout de même... Il en faudra autant pour qu’on dise ce qui s’est passé en Syrie ?...

    • Pour ceux qu’intéressent la question plus générale de ce que les révoltes arabes doivent à l’application des techniques des révolutions colorées et à leur sponsoring américain, on ne saurait trop conseiller :
      – « Arabesques américaines » d’A. Bensaada, 1ère synthèse en français sur la question, écrite dès 2011, et qui fourmille de données chiffrées à partir de sources ouvertes et de faits mal connus glanés dans la presse mainstream :
      – Le même Bensaada va publier très bientôt une reprise complétée de son ouvrage intitulée « Arabesque$ ». Quelques pages ici : http://fr.calameo.com/read/000366846520df7a92fdb

      Le passionnant article de Sharwani ne l’aborde pas, mais cela mérite d’être évoqué : la question de l’importance et de la récurrence suspecte, dans toutes ces révolutions, de ce qu’on pourrait appeler le « moment tragico-catalytique » : ici l’assassinat de Hariri, ailleurs l’assassinat de manifestants et/ou de forces de l’ordre par de mystérieux snipers (Roumanie 1989, Venezuela 2002, Tunisie-Syrie 2011, Paraguay 2012, Ukraine-Maïdan 2014).

      Un nom mérite également d’être mentionné : celui de Nathan Sharansky, auteur sioniste néo-conservateur, et dont le livre prônant le remodelage du Moyen-Orient par l’exportation de la démocratie a constitué, de son propre aveu, le livre de chevet de G.W. Bush dès 2005 : http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/4195303.stm

      But Mr Bush is hoping that another publication will come to define his second term in office.
      The commander-in-chief has been actively promoting the latest work by former Soviet Jewish dissident - and Israeli politician - Natan Sharansky, recommending it as a must-read for those who want to grasp his own world view.
      Among the book’s many virtues listed by Mr Bush is its brevity. But most importantly, Mr Sharansky’s 286-page Case for Democracy mirrors his own views on promoting democracy around the world.
      In his book, Mr Sharansky echoes many of the president’s favourite themes, likening the fight against terrorism to the struggle with Nazism and communism, and describing a world “divided between those who are prepared to confront evil and those who are willing to appease it”.

      Sur les mystérieux snipers de Maïdan, voir le récent reportage de la BBC : http://seenthis.net/messages/344330

    • @souriyam : en fait, Sharmine Narwani a déjà consacré un article à ces snipers dans un article en mai 2014 : ​Syria : The hidden massacre
      http://rt.com/op-edge/157412-syria-hidden-massacre-2011

      Discussion about the role of provocateurs in stirring up conflict has made some headlines since Estonian Foreign Minister Urmas Paet’sleaked phone conversation with the EU’s Catherine Ashton disclosed suspicions that pro-west snipers had killed both Ukranian security forces and civilians during the Euromaidan protests.

      Says Paet: “All the evidence shows that people who were killed by snipers from both sides, among policemen and people from the streets, that they were the same snipers killing people from both sides…and it’s really disturbing that now the new (pro-western) coalition, they don’t want to investigate what exactly happened.”

      A recent German TV investigation the sniper shootings confirms much about these allegations, and has opened the door to contesting versions of events in Ukraine that did not exist for most of the Syrian conflict – at least not in the media or in international forums.

      Instead of writing these things off as “conspiracy theories,” the role of provocateurs against targeted governments suddenly appears to have emerged in the mainstream discourse. Whether it is the US’s leaked plan to create a “Cuban twitter” to stir unrest in the island nation – or – the emergence of “instructional”leaflets in protests from Egypt to Syria to Libya to Ukraine, the convergence of just one-too-many “lookalike” mass protest movements that turn violent has people asking questions and digging deeper today.

      Since early 2011 alone, we have heard allegations of “unknown” snipers targeting crowds and security forces in Tunisia, Egypt, Libya, Syria and Ukraine. What could be more effective at turning populations against authority than the unprovoked killing of unarmed innocents? By the same token, what could better ensure a reaction from the security forces of any nation than the gunning down of one or more of their own?

      Signalé à l’époque par @gonzo :
      http://seenthis.net/messages/255541

      La version en arabe, publiée par le Safir, avait été référencée sur Seenthis par @george :
      http://seenthis.net/messages/255544

  • L’#émancipation dans la précarité, #Cyprien_Tasset (article repris de La Vie des Idées)
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7574

    La #précarité peut-elle être émancipatrice ? Pour le sociologue Patrick Cingolani, elle ne consiste pas seulement en une forme d’emploi dégradée, mais dessine des possibilités libératrices pour tous les travailleurs. Reste à mesurer ce potentiel révolutionnaire.
    Recensé : #Patrick_Cingolani, #Révolutions_précaires. Essai sur l’avenir de l’émancipation. Paris, La Découverte, 2014, 150 p.

    Cette démarche passe chez P. Cingolani par un dispositif en cercles concentriques. Au niveau le plus extensif, les questions soulevées par les expériences précaires travaillent la société dans son ensemble ; il n’y a pas de limite précise a priori aux échos qu’elles peuvent y susciter. Un cercle plus resserré, celui du « #précariat », est défini à la fois par ses formes d’#emploi dégradées, par les tentatives d’#autonomie qui s’y cherchent, et par sa vulnérabilité économique. Il partage nombre de problèmes et de besoins avec un foyer central : celui des précaires des industries culturelles chez qui la précarité oscille entre assujetissement et libération. C’est dans ce dernier cercle que se concentrent nombre d’expériences qui prolongent « l’héritage lumineux et contestataire des années 1960 » (p. 10), et qui sont qualifiées en introduction de « ferment alternatif » du précariat (p. 14).

  • La théorie de la #cause_unique ? (2/2)
    http://reflets.info/la-theorie-de-la-cause-unique-22

    2011 a été une année clef, un moment de l’histoire important. Une leçon a été alors donnée aux occidentaux : par les Tunisiens, puis les Egyptiens. Des peuples, au sens large du terme, puisque ce n’était pas seulement une élite qui menait la fronde, ont décidé de sortir dans la rue pour virer leurs dirigeants. […]

    #Monde #Tribunes ##occupywallstreet #c'est_dur_d'être_lu_aussi_par_des_cons_ :-_ #finance_internationale #Indignados #Indignés #Lolcat #manipulation_des_masses #Occupy #repli_identitaire #révolution_pacifique #révolutions_arabes #système_néo-libéral

  • La théorie de la cause unique ? (1/2)
    http://reflets.info/la-theorie-de-la-cause-unique-12

    Est-ce une nouvelle religion, un phénomène psychologique inexpliqué ou un effet de bord de la vie numérique ? Le mode de #pensée_binaire, puisqu’il s’agit de cela, est en cours d’envahir toute la sphère de réflexion collective. A chaque problème une solution, mais à chaque problème une cause…unique, ou presque. Bien entendu, la volonté d’expliquer […]

    #Politique #Tribunes #Analyse #complexité #Dieudonné #E&R #Extrême-droite #grogne_populaire #pensée_confuse #pensée_unique #printemps_français #révolutions_arabes #soral

  • Rendez-vous à la prochaine révolution… | Culture et politique arabes
    http://cpa.hypotheses.org/4900

    Je vais présenter une demande de visa : je n’en peux plus de ce tapage de l’« Association des faiseurs de tyrans », de ses piaillements perpétuels pour mieux dévaloriser une révolution qui reste pourtant ce qui a le plus de prix dans la vie des Egyptiens, pour un peuple qui rêve d’un gouvernement durable, « ni civil, ni militaire »…

    #Egypte
    #crépuscule des #révolutions_arabes