• Prisons, varia
    Salvador : le président autorise la police à utiliser « la force létale »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/28/apres-une-vague-de-violences-le-president-du-salvador-autorise-la-police-a-u

    Les cellules réservées aux détenus d’un même gang, c’est terminé, nous mélangeons désormais tous les groupes terroristes dans la même cellule, dans tous les centres de détention. L’Etat, ça se respecte ! » C’est par ce Tweet rageur que le vice-ministre salvadorien de la justice, Osiris Luna Meza, a annoncé, lundi 27 avril, la fin de la politique carcérale en vigueur depuis 2002 au Salvador, qui consis- tait à emprisonner séparément les membres des maras rivales, ces gangs qui sèment la terreur dans le pays, afin d’éviter les meurtres en prison.

    [...] « Les maras profitent de ce que presque toutes nos forces de sécurité sont occupées à contrôler la pandémie », s’est indigné sur Twitter le président Bukele, qui a annoncé mardi l’arrestation d’un « grand nombre » de membres de gangs.

    Samedi soir, le chef de l’Etat a annoncé que « l’utilisation de la force létale [était] autorisée pour l’autodéfense ou pour la défense de la vie des Salvadoriens » et a déclaré l’état d’urgence dans les centres pénitentiaires, dans le but d’éviter que les détenus ne puissent faire passer à leurs troupes à l’extérieur des ordres de commettre des crimes : des panneaux opaques ont été posés sur les portes des cellules, d’ordinaire séparées du couloir par une simple grille, et toute visite a été annulée.

    « Plus aucun rayon de soleil ne va pénétrer dans ces cellules », a tonné Osiris Luna Meza, également directeur général des pénitenciers. Pour illustrer la mise en œuvre de sa décision, M. Luna Meza a publié des photos de détenus des puissantes bandes rivales Mara Salvatrucha (MS-13) et Barrio 18 rassemblés, en caleçon, le crâne rasé, leurs tatouages caractéristiques en évidence et, pour la plupart, sans masque de protection contre l’épidémie due au coronavirus. « Nous allons faire cesser les homicides, je vous le promets », a ajouté M. Bukele mardi sur Twitter.

    Mutinerie dans une prison au Pérou : neuf morts, des blessés (nouveau bilan) - AFP
    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/mutinerie-dans-une-prison-au-perou-neuf-morts-des-blesses-20200429

    Neuf détenus ont été tués lors d’une mutinerie dans une prison de Lima, où des prisonniers sont morts du Covid-19, selon un nouveau bilan fourni mardi par les autorités qui font état de 67 blessés parmi les détenus, surveillants et forces de l’ordre.

    [...] La mutinerie dans la prison Miguel Castro Castro, dans l’est de la capitale péruvienne, a débuté lundi, après le décès la veille de deux détenus infectés par le coronavirus. Les prisonniers avaient mis le feu à des matelas pour protester contre le refus de libérer des détenus vulnérables dans un établissement vétuste et surpeuplé, où ils ne peuvent recevoir des soins corrects. Le directeur de l’INPE, Gerson Villar, a confirmé que deux détenus de cette prison étaient morts du Covid-19 dimanche et indiqué que les revendications portaient sur les grâces décidées en raison de la pandémie.

    [...] La prison Miguel Castro Castro compte 5.500 détenus pour une capacité théorique de 1.140 places.
    Une autre prison, qui compte 2.100 détenus pour une capacité théorique de 680 places, à Huancayo (centre), a aussi été le théâtre d’une mutinerie lundi. Mardi, des détenus de la prison de Lurigancho, la plus peuplée du pays, située au nord de Lima, ont organisé une manifestation pour demander des mesures de protection contre le Covid-19. Ils sont retournés dans leurs cellules après quelques heures.

    Sierra Leone : 7 morts au cours d’une tentative d’évasion d’une prison de Freetown
    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/sierra-leone-7-morts-au-cours-d-une-tentative-d-evasion-d-une-prison-de-fre

    Les causes de la mutinerie des détenus de la prison de Pademba Road, qui ont mis le feu à une partie de cet établissement vieux d’une centaine d’années, restent floues. Cinq détenus et deux gardiens sont décédés, a expliqué le chef de la police, Abu Bakar Kallon. Un porte-parole de la prison, Cecil Cole Showers, avait dans un premier temps indiqué qu’un gardien avait été tué et plusieurs dizaines de ses collègues et de détenus blessés pendant l’émeute. « Ce matin, nous avons constaté qu’un incendie était en cours à l’intérieur de la prison et entendu les détenus crier à l’aide », avait-il expliqué.

    Un riverain a indiqué à l’AFP avoir entendu des coups de feu. Les forces de l’ordre ont bouclé le quartier et ordonné aux habitants de rester chez eux. Dans la soirée, le gouvernement a évoqué dans un communiqué une « tentative d’évasion » et condamné « cette tentative de déstabiliser la sécurité de l’Etat », sans plus de détails, mais en ajoutant qu’une enquête avait été ouverte. L’émeute s’est produite après l’annonce lundi par le ministère de la Justice que l’un des détenus avait été testé la veille positif au nouveau coronavirus.

    Centre pénitentiaire de Béziers : les jets de colis vers la prison se multiplient depuis la fermeture des parloirs
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/centre-penitentiaire-beziers-jets-colis-prison-se-multi

    À la demande du parquet, le commissariat de police de Béziers a augmenté le nombre de ses patrouilles autour du centre péniten- tiaire de Béziers, dans l’Hérault. Ceci a permis d’interpeller une douzaine des personnes projetant des colis ou s’apprêtant à le faire. [...] Ces trois dernières semaines, dans le cadre de six procédures distinctes, 12 personnes ont donc été condamnées. Toutes ont été interpellées en flagrant délit dans le courant du mois d’avril par les policiers du commissariat de Béziers pour avoir projeté, ou tenté de le faire, des colis depuis l’extérieur de la prison.

    Le tribunal correctionnel de Béziers affirme « avoir fait preuve d’une grande fermeté » avec les condamnations suivantes :
    – 18 mois de prison pour un homme de 25 ans ; son colis contenait près de 100 grammes de cannabis.
    – 12 mois de prison pour un détenu de 30 ans ayant sollicité un ami biterrois âgé de 36 ans. Ce dernier a été condamné à 7 mois de prison pour avoir projeté deux bouteilles d’alcool et des chargeurs de téléphone.
    – 7 mois de prison pour deux hommes et une femme venant de la région toulousaine ; leur colis contenait du cannabis et des téléphones.
    – 3 mois de prison pour un homme de 31 ans déjà condamné à plusieurs reprises ; son colis contenait des friandises, un écouteur et un chargeur de téléphone.
    – 3 mois de prison pour d’un homme de 24 ans ; son colis contenait de la viande et des briquets.

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