• La « guerre du bambou » est déclarée
    https://www.off-investigation.fr/tensions-dans-le-tarn-et-garonnela-guerre-du-bambou-est-declaree

    L’obsession du #CO2

    Bien que reconnaissant les vertus du biochar, certains scientifiques s’inquiètent de sa fabrication et de son emploi à grande échelle, comme le montrent deux synthèses d’études, l’une parue en 2017, l’autre en 2021 (portant notamment sur le biochar de bambou) : la transformation d’une biomasse en biochar pourrait produire des #radicaux_libres persistant dans l’environnement (#EPFR), entraînant une haute toxicité pour les plantes et les cellules. Sa poussière, contenant des micro et nano particules, favoriserait la mobilité de l’arsenic et des métaux lourds dans le sol et les nappes phréatiques. Dispersées dans l’atmosphère, ces particules de #biochar pourraient aussi être inhalées et engendrer une #cytotoxicité en pénétrant les cellules respiratoires des êtres vivants.

  • Qu’est-ce qu’un vote raciste ? | Sylvie Tissot
    https://lmsi.net/Qu-est-ce-qu-un-vote-raciste

    « Vous n’arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l’extrême droite que ce sont des fascistes », déclarait Macron en 2023, utilisant à dessein le mot « fasciste » pour faire apparaître cette critique comme absurde, outrancière et profondément insultante. Le livre de Félicien Faury a pour vertu de décrire, prendre la mesure et comprendre le racisme des électeurs du RN. Source : Les mots sont importants

  • Under Georgia’s Abortion Ban, She Died After Delayed Care — ProPublica
    https://www.propublica.org/article/georgia-abortion-ban-amber-thurman-death

    In her final hours, Amber Nicole Thurman suffered from a grave infection that her suburban Atlanta hospital was well-equipped to treat.

    She’d taken abortion pills and encountered a rare complication; she had not expelled all of the fetal tissue from her body. She showed up at Piedmont Henry Hospital in need of a routine procedure to clear it from her uterus, called a dilation and curettage, or D&C.

    But just that summer, her state had made performing the procedure a felony, with few exceptions. Any doctor who violated the new Georgia law could be prosecuted and face up to a decade in prison.

    #racisme #avortement #fascisme

    Apparemment, la non-assistance à personne en danger n’est pas répréhensible, dans ces pays de l’Occident arriéré.

  • « J’ai hué François Ruffin avec grand plaisir » : les divisions à gauche électrisent la Fête de l’Humanité
    https://www.francetvinfo.fr/politique/nouveau-front-populaire/reportage-j-ai-hue-francois-ruffin-avec-grand-plaisir-les-divisions-a-g

    Si François Ruffin a tout d’abord reçu un accueil chaleureux au stand de son mouvement Picardie Debout, l’ambiance était tout autre lorsqu’il a participé à un débat sous la grande tente de l’agora où son arrivée a été conspuée.

    La gauche serait donc divisée sur la question du racisme :-)))

    De Villepin à la Fête de l’Huma : comment l’ancien Premier ministre est devenu la coqueluche de la gauche
    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/de-villepin-a-la-fete-de-l-huma-comment-l-ancien-premier-ministre-est

    L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac est salué pour son discours sur le Proche-Orient et ses prises de position depuis les législatives anticipées.

    La géopolitique aussi c’est de la politique. Et étonnamment, on peut se retrouver sur une même ligne avec de vrais individus de droite. L’autre jour, le même t’expliquait que c’était bien la politique de l’offre, et que Barnier devrait faire ceci et cela.

    Le point le plus drôle, c’est qu’à Picardie Debout, ils sont mauvais sur le racisme... mais à priori, ils sont aussi assez discrets sur la partie géopolitique.

    • Oui aussi.

      Cette militante insoumise se rend ensuite au stand du parti pour écouter Jean-Luc Mélenchon. Le leader insoumis appelle à ce qu’on « dédramatise la discussion à l’intérieur de la gauche » : « Tout n’est pas une obligation de se mettre des gifles ».

      Il explique cependant que « l’unité du peuple est menacée par un poison violent parce qu’après [s’être] répandu dans la droite, il a commencé à lécher les pieds dans la gauche et on a commencé à avoir des gens qui se réclament de la gauche tenir les propos ineptes de ce qu’on appelle le #printemps_républicain, qui est un ramassis de #racistes. » Jean-Luc Mélenchon ne cite personne mais le député insoumis Eric Coquerel a tenu les mêmes propos en désignant François Ruffin.

  • DJ Mehdi, agent de liaison du #rap et de l’#électro, au cœur du documentaire « DJ #Mehdi. #Made_in_France »

    https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/09/12/dj-mehdi-agent-de-liaison-du-rap-et-de-l-electro-au-c-ur-du-documentaire-dj-

    Arte consacre une série en six épisodes au producteur français mort accidentellement en 2011, après avoir connu le succès avec les rappeurs du 113 et le label de la French touch, Ed Banger.

    #tout_simplement_une_tuerie
    #documentaire
    #video
    #arte
    #Dj_Mehdi

  • #Maladies_chroniques : un #rapport de l’Etat préconise une offensive d’une brutalité inédite

    Sur demande du gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires sociales viennent de rendre un rapport chiffrant les recettes que l’Etat pourrait dégager d’une nouvelle offensive d’ampleur contre la prise en charge des #affections_de_longue_durée (#ALD).

    Conquis social emblématique arraché au sortir de l’après-guerre, la #prise_en_charge des affections longue durée (ALD) est une nouvelle fois dans le viseur des « experts » de l’#austérité. Alors que le gouvernement démissionnaire d’Attal prépare activement sa succession depuis plusieurs semaine avec une liste d’offensives austéritaires de premier ordre, de la réduction de l’indemnisation maladie des fonctionnaires à l’accélération de la casse de l’école, on observe le retour d’une petite musique austéritaire contre la prise en charge des affections de longue durée (ALD).

    Pour rappel, les ALD sont les maladies chroniques nécessitant au moins 6 mois de soins. Elles concernent pas moins de 12 millions de personnes en France, pour un coût estimé à 12.3 milliards d’euros par an. Déjà partiellement prise en charge, avec seulement 29 pathologies reconnues comme étant des ALD et une distinction entre ALD exonérante et ALD non-exonérante (n’ouvrant pas le droit au remboursement du ticket modérateur), les chantres de l’austérité appellent à une #offensive historique. Dans leur rapport, l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) proposent deux options, sous forme de « #réformes_structurelles », qui impliquent un dépeçage du système tel qu’il existe actuellement.

    La première impliquerait la mise en place d’ « une ALD à deux niveaux », faisant la distinction entre les ALD « les plus graves » et les ALD « les moins graves », assorti d’un déremboursement partiel des soins des ALD considérées comme moins graves, pour des bénéfices d’entre 400 et 600 millions d’euros. La seconde option implique tout simplement la #suppression du système d’ALD, remplacé par un #plafonnement des coûts à charge des patients à 1000€/an, qui pourrait rapporter 800 millions d’euros à l’Etat, tout en étant défavorable à 82% des patients.

    Parmi les autres pistes étudiées, le rapport IGF-Igas décrit également les recettes que permettraient de réaliser la mise en place d’une #franchise sur les transports des patients (entre 90 et 123 millions d’euros d’économies), le déremboursement du ticket modérateur d’une partie des #médicaments et #prescriptions (148 millions d’euros d’économies), ainsi que l’assujettissement à l’#impôt_sur_le_revenu des indemnités perçues par les patients (entre 300 et 600 millions d’euros d’économies).

    Une telle offensive a d’ailleurs d’ores et déjà reçu l’approbation de la rapporteure de la branche maladie du Sénat, #Corinne_Imbert, membre de LR au même titre que le nouveau premier ministre Michel Barnier, qui a expliqué qu’elle n’est « pas étonnée que ce genre de piste soit mise sur la table » et « est-ce qu’il faut renoncer à cette réflexion dans un cadre budgétaire très contraint ? Je ne pense pas. Je crains que l’on n’y échappe pas ». La sénatrice, qui défend la nécessité de mettre les prescriptions du rapport IGF-Igas en application, explique que « par devoir de #responsabilité, il faut étudier des pistes, et le Parlement ensuite se prononcera ».

    De leur côté, plusieurs associations ont vivement dénoncé le rapport. France Assos Santé explique par exemple que « les personnes en ALD sont celles qui accusent déjà le plus de reste à charge. Ce sont aussi les premières confrontées aux dépassements d’honoraires qui explosent – et pour lesquels rien n’est fait – et aux frais déjà non remboursés dans le cadre de l’ALD. La remise en cause de la prise en charge à 100 % aura un impact non seulement sur les personnes malades elles-mêmes, mais également sur l’ensemble de la population, dans la mesure où ces dépenses seront transférées aux usagers et aux complémentaires santé, lesquelles les répercuteront sur le montant des cotisations, elles aussi en hausse constante. »

    Un constat partagé par la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath), qui dénonce dans un communiqué « [les] choix idéologiques présentés comme des évidences et qui consistent, au final, à faire financer par les malades leurs dépenses de santé en réduisant la couverture sociale actuelle. »

    Comme rappelé plus haut, le précédent gouvernement avait déjà étudié un projet similaire au printemps, avant de rapidement rétropédaler face au tollé qu’avait suscité une telle proposition. Alors que le gouvernement prépare une offensive austéritaire sans précédent avec près de 130 milliards d’euros de coupe austéritaire d’ici à 2028, la question se pose de savoir si le gouvernement Barnier reprendra l’offensive sur ce terrain dans les mois qui viennent. Quoiqu’il en soit, le sujet est de nouveau au premier plan avec un mode opératoire qui est toujours le même : un rapport télécommandé qui vient justifier une réforme au détriment des plus malades et des plus précaires.

    Face à l’austérité qui vient de tous les côtés, il faut d’ores et déjà se préparer à lutter contre une offensive historique qui viendra donner un coup supplémentaire contre nos droits et face à la destruction méthodique de notre système de santé. Des attaques austéritaires brutales contre lesquelles le mouvement ouvrier doit opposer et construire un plan de bataille pour faire face à la casse du système de sécurité sociale et exiger une santé de qualité au service de toutes et tous.

    https://www.revolutionpermanente.fr/Maladies-chroniques-un-rapport-de-l-Etat-preconise-une-offensiv
    #réforme #gravité

  • Polizeipraxis zwischen staatlichem Auftrag und öffentlicher Kritik: Herausforderungen, Bewältigungsstrategien, Risikokonstellationen

    Das Forschungsprojekt hat Diskriminierungsrisiken in der Polizeiarbeit untersucht. In der ethnografischen Studie werden die Arbeitsprozesse des Einsatz- und Streifendienstes, der Kriminalpolizei und der Bereitschaftspolizei soziologisch beschrieben und dabei diskriminierungsanfällige Alltagspraktiken identifiziert. In Abgrenzung zu anderen Projekten, die überwiegend Einstellungen und Wertehaltungen von Polizeibeamtinnen und Polizeibeamten untersuchen, liegt das Forschungsinteresse hier auf polizeilich funktionalen Routinen, Praxismustern und Verfahren, denen Risiken für Diskriminierung innewohnen (institutionelle Diskriminierung).

    https://www.pa.polizei-nds.de/forschung/projekte/forschungsprojekt-polizeipraxis-zwischen-staatlichem-auftrag-und-oeff

    #rapport #police #racisme #discrimination #Allemagne

    ping @cede

    • Die Polizei ist rassistisch

      Neue Studie zu struktureller Diskriminierung im Polizeialltag vorgelegt

      Dass Polizeibeamt*innen in Deutschland im Alltag Rassismus praktizieren, belegen Berichte von Betroffenen seit Jahren. Inzwischen gibt es auch eine Reihe von Urteilen zum »Racial Profiling«, also gezielten Kontrollen von Menschen, denen die Polizei einen Migrationshintergrund unterstellt und die nur deshalb in eine Maßnahme geraten. Diese Praxis widerspricht der Europäischen Menschenrechtskonvention, die in Artikel 14 ein Diskriminierungsverbot bestimmt.

      Eine Studie der Polizeiakademie Niedersachsen hat untersucht, welche polizeilichen Arbeitsprozesse die beobachtete Diskriminierung begünstigen. Astrid Jacobsen und Jens Bergmann haben dazu in verschiedenen Abteilungen den Alltag von Polizist*innen im Streifendienst, bei der Bereitschaftspolizei oder der Kriminalpolizei analysiert.

      (#paywall)

      https://www.nd-aktuell.de/artikel/1185113.strukturelle-diskriminierung-die-polizei-ist-rassistisch.html

  • 18e #baromètre de la pauvreté et de la #précarité Ipsos

    Le 18e baromètre de la pauvreté et de la précarité réalisé par Ipsos pour le Secours populaire français brosse le tableau d’une précarité qui s’aggrave, s’étend et où l’accès à l’#énergie, à la prévention et aux #soins est fortement dégradé, en particulier pour les populations des #zones_rurales.

    Les #difficultés_financières des Français ne faiblissent pas malgré une légère accalmie sur le front de l’#inflation. C’est ce que montre la 18e édition du baromètre de la pauvreté et de la précarité Ipsos / Secours populaire* : deux Français sur cinq disent désormais avoir traversé « une période de grande #fragilité_financière » au moins à un moment de leur vie. Jamais ce niveau n’a été aussi élevé depuis le pic enregistré en 2013. Le niveau de difficulté est tel qu’au total, 62 % des Français déclarent avoir connu la pauvreté ou avoir été sur le point de la connaître. Un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2023.

    Cette fragilité financière touche en premier lieu les #catégories_populaires. Ainsi, 80 % des #ouvriers déclarent « avoir connu la pauvreté ou avoir été sur le point de la connaître », un niveau en progression de 6 points en un an. Parmi les personnes vivant dans les communes rurales, zones où la population est constituée d’une part importante d’ouvriers et d’employés, le niveau monte à 69 %. Le ressenti dans les zones rurales a été particulièrement interrogé dans cette édition du baromètre 2024, en raison de l’actualité et des témoignages des bénévoles sur le terrain (voir plus bas).

    62% des Français touchés ou menacés par la pauvreté

    Compte tenu d’une situation économique sur le fil du rasoir pour de très nombreuses familles, la crainte d’une transmission de la pauvreté entre générations est massivement partagée : 79 % des Français estiment que les risques sont plus élevés pour les jeunes. C’est chez les parents d’enfants de moins de 18 ans que l’inquiétude est la plus grande (86 %). Cette préoccupation s’est stabilisée à ces niveaux très élevés depuis 2018. Cela traduit un manque de confiance dans le futur au vu de la calcification continue des processus de reproduction des inégalités.

    La grande fragilité de nombreux ménages se reflète dans la hausse, pour la troisième année consécutive, du ‘’seuil de pauvreté subjectif’’ : une personne seule doit désormais disposer de 1 396 euros par mois pour ne pas être considérée comme pauvre, selon les Français. Au terme d’une hausse de 19 euros par rapport à 2023, le ‘’seuil de pauvreté subjectif’’ n’avait jamais été porté aussi haut par les personnes interrogées, le plaçant pour la première fois à 2 euros du #SMIC (1 398 euros nets pour un mois travaillé à temps plein).

    S’il faut disposer au minimum d’un SMIC pour faire face aux dépenses de la vie quotidienne, c’est que les fins de mois restent tendues : 52 % des répondants déclarent ne toujours pas réussir à mettre de l’argent de côté (-1 % seulement en un an). Surtout, 16 % des personnes interrogées sont même à découvert chaque mois. Là encore, la proportion est en recul par rapport à l’an dernier (-2 %), mais les ouvriers, qui constituent la catégorie sociale la plus confrontée à cette précarité, voient leur compte bancaire plonger dans le rouge deux fois plus souvent que le reste de la population (31 %).

    Les fins de mois difficiles résultent d’arbitrages de plus en plus serrés. On observe une nouvelle dégradation en 2024 sur de nombreux postes budgétaires essentiels tels que l’énergie, le logement ou l’accès à une mutuelle santé : jamais les difficultés enregistrées sur ces postes n’ont été aussi élevées. Près d’une personne sur deux peine à payer ses factures d’énergie : 47 %, un nouveau record, au terme d’une hausse de 2 points depuis 2023. Les factures sont si lourdes que 43 % des personnes interrogées ne chauffent pas leur logement lorsqu’il fait froid, « parfois ou régulièrement ».
    38 % peinent à payer loyer et emprunt immobilier

    Particulièrement frappées, plus des deux tiers des répondants disposant de revenus inférieurs à 1 200 euros nets par mois ont du mal à régler leurs dépenses énergétiques : ils sont 69 %, un niveau en hausse de 5 points par rapport au baromètre précédent, montrant ainsi une dégradation très forte de la situation des plus de 8 millions de personnes vivant avec les revenus les plus bas.

    De même, le coût du logement continue de fragiliser les familles, à un niveau jamais mesuré auparavant : 38 % rencontrent des difficultés à payer leur loyer ou leur emprunt immobilier (+4 points). Ce qui corrobore les témoignages recueillis par les bénévoles sur le terrain depuis des mois.

    Enfin, un autre record est à déplorer, dans le domaine de la santé cette fois : 29 % des répondants éprouvent de fortes contraintes pour disposer d’une mutuelle (+3 points). De la même façon, du fait de la baisse de son pouvoir d’achat ces dernières années, un Français sur trois (32 %) est toujours contraint « parfois ou régulièrement » de ne pas faire trois repas par jour.

    De tels contrastes entre les différents niveaux de vie témoignent d’une aggravation des inégalités d’accès aux besoins essentiels. Ces écarts se mesurent aussi entre habitants des grandes villes, globalement plus aisés, et des petites communes rurales, où les catégories populaires sont très représentées.

    Ainsi, 57 % des ruraux peinent à partir en vacances au moins une fois par an. C’est 9 points au-dessus que l’ensemble de la population alors que les vacances participent au bien-être des personnes et à leur dignité. De même, hors des métropoles, 40 % des répondants ont de grandes difficultés à disposer d’équipements numériques en état de fonctionnement. C’est 7 points de plus que l’ensemble des Français. Une privation qui marginalise dans une société où l’accès aux services, et même aux services publics, a massivement migré sur Internet, rendant plus aléatoire la possibilité de faire valoir ses droits.

    Violence à distance, mais aussi dans l’image de soi que les gens peuvent renvoyer à leur entourage : 36 % des habitants des espaces ruraux peinent à prendre soin de leur apparence physique, faute de moyens. C’est un niveau supérieur à la moyenne des personnes interrogées (31 %).

    Les privations touchent tous les secteurs de la vie. En cette année qui aura vu le retour des Jeux olympiques et paralympiques à Paris, un siècle après leur précédente édition dans la ville Lumière, un habitant sur trois vivant dans une commune rurale (31 %) renonce à pratiquer un sport ou une activité de loisirs. Ces privations sont encore plus fortement ressenties dans la population d’ensemble (35 %).
    44% des ruraux jugent difficile l’accès aux services de santé

    Les inégalités s’expriment aussi sur le plan collectif. « Si certains territoires sont moins dotés en services publics, ce n’est pas du fait de leur ruralité mais de la pauvreté de ceux qui les habitent », notent les sociologues Benoît Coquard et Clara Deville (Le Monde diplomatique, juillet 2024). Pour l’accès aux services publics fondamentaux, la situation apparaît préoccupante : un Français sur trois (34 %) juge difficile l’accès aux services de santé autour de chez lui. Cette proportion atteint plus de deux habitants sur cinq en zone rurale (44 %).

    En matière de transports en commun, 59 % des ruraux estiment que leur accès est difficile, soit parce qu’ils sont trop éloignés ou trop irréguliers ; c’est 18 points de plus que pour les réponses de l’ensemble des Français. Enfin, près d’un quart des habitants vivant hors des villes grandes ou moyennes (24 %) jugent les différents services sociaux peu accessibles. Et ce, alors que les besoins y sont souvent élevés.

    https://www.secourspopulaire.fr/18e-barometre-de-la-pauvrete-et-de-la-precarite-ipsos-secours-popul

    #baromètre #statistiques #chiffres #France #rapport #secours_populaire #2024 #rural

  • Une veste tranquille

    « Dans un foyer spécialisé du Jura suisse, Roman, jeune adulte autiste, apprend la #foresterie avec Xaver, pédagogue à la douceur réfléchie. À cause, on le devine, d’un événement qui a lieu pendant son tournage, le film organise de discrets flash-forward qui entrelacent l’initiation humaine et professionnelle de Roman et sa première expérience du deuil. Très tôt, #Ramòn_Giger insère dans son portrait filmé le dialogue qu’il engage avec le jeune homme, qui s’exprime via un système d’#alphabet_manuel et une Interprète. »– Comment faire le film ? – En me racontant sans préjugé, lui répond Roman. – Qu’est-ce qu’un préjugé ? – Quand on ne me considère que comme un autiste." Comment, donc, faire un portrait qui inclue à la fois le handicap et son entour, ou son au-delà ? Faire simplement le portrait d’un « #homme_total » que Roman appelle de ses vœux ? Non seulement le jeune homme semble souvent frustré de ne pas parvenir à parler directement, mais durant ses fréquentes #crises_de_panique, la #communication devient impossible. Véritable exercice d’humilité, Eine ruhige Jacke s’offre en creux comme la « #veste_tranquille » dont le jeune homme dit qu’elle l’aiderait à s’apaiser. Il gagne par surcroît des propositions de mise en scène de celui qu’il filme, quand il s’empare de la caméra pour transmettre ce qu’il ressent sans le biais de la traduction."

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/33192_0

    #film #film_documentaire #documentaire #Suisse #autisme

  • Dans les usines d’Alsace, la gauche peine à exister face à l’extrême droite
    https://www.rue89strasbourg.com/usines-alsace-nouveau-front-populaire-rn-312018

    (...)

    Mais la bonne humeur s’efface dès que l’on évoque le #racisme dans l’usine et les bons scores du #Rassemblement_national chez les ouvriers : « Dans mon atelier, à la fonderie, ils te disent ouvertement qu’ils vont voter Rassemblement national », commence André avec un rictus :

    « Dans le temps c’était différent. Les gens qui votaient pour Jean-Marie #Le_Pen avaient honte. Même s’il y avait déjà des #électeurs d’#extrême_droite parmi les #ouvriers, ils n’en parlaient pas ouvertement. »

    (...)

    A ton avis, est-ce qu’il faut mettre le visage de MLP sur les tracts LFI pour ne pas avoir honte de les distribuer, debout, en Picardie, ou en Alsace ?

  • La Cour des comptes étrille le service national universel
    https://projetarcadie.com/content/la-cour-des-comptes-etrille-le-service-national-universel

    Les magistrats de la Cour des comptes ont publié un rapport sur le service national universel (SNU). Le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne sont pas tendres avec cette lubie gouvernementale. Sans aller jusqu’à préconiser sa suppression pure et simple, l’institution recommande au Gouvernement de se mettre très sérieusement au travail.

    Le rapport « Le Service National universel. Un premier bilan, cinq années après son lancement » :
    https://www.ccomptes.fr/fr/documents/71493

  • #raspberry_pi Imager Gets Qt 6 Port, Now Offers AppImages on Linux
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/09/raspberry-pi-imager-official-appimage

    You don’t need to own a Raspberry Pi to make use of the Raspberry Pi Imager. This nifty #image_writer makes flashing ISO, IMG, and similar files to USB drives and SD cards mighty easy. A new update, Raspberry Pi Imager 1.9, was released this week with some big changes. For one, this open-source and cross-platform image writing tool now uses Qt 6. This framework uplift offers a stack of underlying improvements in terms of stability, plus visual changes too. Raspberry Pi say the Qt 6 port provides “a lightly refreshed UI throughout on all platforms.” Comparing the Qt 6 […] You’re reading Raspberry Pi Imager Gets Qt 6 Port, Now Offers AppImages on Linux, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #App_Updates #AppImage #qt_apps

  • Entretien : Johann Chapoutot : « Pour les macronistes, tout ce qui est de gauche est extrême » » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/07/johann-chapoutot-le-capital-fait-toujours-le-choix-de-lextreme-droite

    Cela révèle de manière paroxystique la très grande liberté que les macronistes prennent depuis 2017 avec les normes de l’État de droit. Un épisode aurait dû tous nous alerter : l’affaire Benalla. Elle a montré à quel point le président de la République était inconscient et irresponsable. Durant cet épisode, Emmanuel Macron a agi en voyou pour défendre un voyou, au mépris des principes élémentaires de l’État de droit. Depuis cette période, on a vu que des ministres mis en examen ne démissionnaient pas, que des personnes mises en examen, telle Rachida Dati, étaient appelées au gouvernement, et ainsi de suite.

    On voit ainsi que le rapport au droit et à l’État, chez les macronistes, est purement instrumental. Il sert à réprimer les opposants et les mouvements sociaux. Cela s’exprime aussi au niveau des institutions : les normes de l’État de droit leur servent à se maintenir au pouvoir, de façon purement cynique. Le dernier exemple en date – les élections au sein de l’Assemblée nationale – est emblématique. Ils ont tordu l’interprétation de la Constitution pour pouvoir faire siéger des ministres – démissionnaires, certes, mais toujours ministres – au Parlement, puis pour y faire voter ces ministres, puis pour faire élire ces mêmes ministres à la tête de groupes parlementaires et enfin de commissions !

    Ainsi, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe, a été élu président de la commission des affaires étrangères. C’est-à-dire qu’il est chargé de son propre contrôle ! C’est complètement délirant. Dans aucune démocratie parlementaire ce ne serait possible. Nous avons là des manageurs autoproclamés qui ont un rapport purement instrumental aux normes. La norme, pour eux, c’est simplement ce qui sert à réussir.

  • À #Genève, un musée met en débat la restitution d’œuvres

    Le musée d’ethnographie de Genève met au jour ses errements passés, dans une exposition stimulante consacrée au rôle joué par la ville suisse dans le monde colonial. Et envisage, sur un registre apaisé, la restitution de pans de sa collection.

    La manœuvre n’est pas si fréquente : à Genève, un vénérable musée a décidé de faire en grand son autocritique, et d’égratigner la légende de ses pères fondateurs. À travers l’exposition « Mémoires. Genève dans le monde colonial », le musée d’Ethnographie (MEG), inauguré en 1901, interroge ses collections sous le prisme colonial. Il pose aussi de manière subtile l’enjeu des restitutions, non sans écho avec le film de Mati Diop Dahomey, qui sort en salles mercredi 11 septembre.

    Sur le parcours conçu dans l’immense sous-sol sombre du musée, une vitrine est consacrée à l’un des glorieux donateurs de l’établissement, le peintre suisse Émile Chambon (1905-1993), qui avait amassé un millier de pièces d’Afrique et d’Océanie : il surgit dans un autoportrait de 1931, portant le casque et l’uniforme de son oncle, qui fut administrateur colonial en Afrique équatoriale française. C’est de cet oncle qu’il avait hérité les premiers artefacts africains de sa collection.

    Un artiste contemporain, Mathias Pfund, a inversé les bordures du cadre de cette peinture malaisante, l’un des cœurs malades de cette exposition : une discrète intervention, qui signale que quelque chose s’est déréglé. Face aux objets personnels de Chambon, qui traduisent sa fascination pour l’Afrique, ont été rassemblés, dans une autre vitrine, certains de ses dons au musée : des statues de cuivre ou de fer qui représentent des gardiens de reliquaires kotas, sur les territoires du Gabon et de la République du Congo.

    Lorsque des missionnaires ont arraché ces figures au XIXe siècle, ils se sont débarrassés, en les brûlant ou en les cachant en forêt, des corbeilles d’os qu’elles surveillaient. Depuis, le MEG les a exposées comme de simples statues africaines. Cette fois, le musée a sculpté de nouvelles urnes funéraires glissées au pied de leurs gardiens, avec l’aide de visiteurs réguliers du MEG d’origine kota, pour tenter de rendre à ces objets une forme d’intégrité.

    « Dans l’exposition, les objets n’illustrent pas les discours. Les propos historiques viennent étoffer, dans un deuxième temps, l’histoire de ces objets. C’est pourquoi il y a beaucoup de choses que nous ne disons pas, sur le colonialisme à Genève et en Suisse, parce que les objets de notre collection ne le racontent pas », précise la Française Floriane Morin, commissaire de l’exposition.
    Le colonialisme suisse

    La Suisse, puissance coloniale ? L’affirmation peut surprendre, en particulier depuis la France. Dans l’exposition, une carte interactive relaie les conclusions d’un rapport de 2022 sur « l’héritage raciste et colonial dans l’espace public genevois ». « L’État suisse n’a pas conquis de territoires ni administré directement de colonies, explique Fabio Rossinelli, l’un des historiens qui ont travaillé sur l’exposition, rattaché aux universités de Lausanne et de Genève. Mais des sociétés suisses se sont formées spontanément, en Égypte ou encore au Brésil, qui étaient reconnues par le corps consulaire, et entretenaient des relations avec Berne. »

    Il poursuit, soucieux de « ne pas dédouaner l’État de ses responsabilités » : « L’État était bien présent, mais plutôt un peu à l’arrière-plan, en cachette. Prenez la Société de géographie de Genève [fondée en 1858 – ndlr]. C’était une société privée. Des collaborations avec l’État avaient lieu, des subventions étaient au besoin octroyées. On voulait favoriser l’intégration du pays dans le monde impérial et colonial. » Beaucoup des missionnaires suisses partis à cette époque, soutenus par cette société, ont rapporté des objets qui constituent le socle des collections actuelles du MEG.

    Quant à l’implication de la Suisse dans la traite négrière, elle est, là encore, bien réelle. D’après l’historienne Béatrice Veyrassat, la participation suisse à la traite, d’une manière « active » (des commerçants suisses qui recourent à l’esclavage dans leurs plantations aux Amériques) ou « indirecte » (via des investissements dans des compagnies maritimes dotées de bateaux négriers) « est estimée entre 1 % et 2 % de l’ensemble des Africain·es déplacé·es vers les Amériques ».

    Avec Nantes, Genève fut aussi, à partir des années 1670, l’un des centres de production des « indiennes », ces tissus fabriqués à partir de coton importé des comptoirs d’Inde (les collections suisses d’indiennes sont accrochées au château de Prangins, on ne voit que des reproductions frustrantes dans l’exposition genevoise). Ces indiennes pouvaient servir de monnaie d’échange des Européens contre des êtres humains mis en esclavage dans les ports africains, lors du commerce triangulaire. En 1785, pas moins de 20 % de la population active à Genève travaille pour une dizaine d’« indienneries ».
    Objets éclatés

    À bien des endroits, l’exposition est coupante et inconfortable, en particulier lorsqu’elle revient de manière très précise sur le travail problématique des équipes passées du MEG. Alors que Genève organise une « exposition nationale suisse » en 1896, dotée en son sein d’un « village noir », dans la sinistre tradition des zoos humains, le MEG achète à l’époque 85 artefacts fabriqués par ces captifs africains, majoritairement venus du Sénégal et de Gambie. Mais les experts du musée gomment ensuite leur origine et les font passer pour des objets fabriqués en Afrique de l’Ouest.

    Autre silence complice : une sublime coiffure de femme faite de cuir et de fer, attribuée à une femme d’origine herero, rapportée de Namibie par un couple de collectionneurs en 1906. Au même moment se déroule, de 1904 à 1908, le génocide des Herero (et des Nama), premier génocide commis par l’Allemagne. « La datation de ces objets laisse peu de doutes quant au contexte génocidaire et d’extrêmes violences qui a rendu leur acquisition possible », tranche un cartel de l’exposition.

    Une vitrine montre encore un ustensile aux allures de fouet, utilisé pour repousser les mouches, dans le Ghana du XIXe siècle. Ce chasse-mouches, peut-être détenu par un roi, avait aussi valeur de talisman coranique. À une date inconnue, des employés du musée l’ont éventré pour lui retirer sa charge magique, constituée notamment d’une lame de couteau – disparue – et de cinq feuillets de prières, retrouvés des décennies plus tard dans un tiroir du musée. « Comment perdre l’intégrité d’un objet au musée ? », s’interroge un cartel.

    L’exposition revient aussi sur l’essor de l’anthropologie telle qu’elle est enseignée à Genève à partir de 1860, discipline qui s’est distinguée en justifiant l’impérialisme occidental et en décrétant la supériorité européenne. C’est le point d’ancrage morbide des premières collections d’objets amassées à Genève, qui, là encore, alimenteront les réserves du MEG. Dans les années 1920, Eugène Pittard, fondateur du musée, tire aussi profit du trafic de restes humains dans les colonies britanniques.
    « Ramatriement »

    Floriane Morin assume cette approche « incisive » vis-à-vis de l’histoire de son musée, « parce qu’elle est la seule condition à la possibilité d’une réparation ». Mais est-il encore possible de décoloniser un musée construit sur des mensonges aussi lourds ? Même si le MEG s’est doté d’un nouveau bâtiment en 2014, en forme de pirogue blanche spectaculaire et facile à reconnaître dans le paysage genevois, ne faudrait-il pas plutôt fermer ses portes à jamais ?

    L’un des espaces les plus originaux de l’exposition prouve en tout cas que le musée a encore des choses à dire, et des chantiers à mener. « Nous ne parviendrons pas à décoloniser notre musée, à redéfinir l’institution, sans engager des relations sur le temps long, avec des personnes qui sont le plus à même [originaires des pays et populations concernés – ndlr] de reconsidérer ces collections et de réfléchir à leur avenir », avance encore Floriane Morin.

    Cinq « capsules » ont été aménagées, comme autant de cocons qui posent la question de la restitution d’objets aux populations qui les réclament. Dans ces salles, des registres de paroles se mêlent – juridiques, historiques, administratifs, intimes, mais aussi depuis le Nord et les Suds –, pour restituer le dialogue entretenu au fil des décennies entre le MEG et des populations autochtones.

    Ici, des objets déjà restitués à une communauté autochtone du Canada – un « ramatriement » plutôt qu’un rapatriement, précise le cartel – sont représentés par de simples silhouettes de papier noir sur le mur. On prend des nouvelles de leur vie d’après, réintégrés à des cérémonies rituelles. Ailleurs, un réseau de huit musées suisses négocie directement avec le Nigeria, pour le retour de biens originaires de l’ancien royaume du Bénin.

    L’histoire de deux mâts-totems est sans doute la plus emblématique. Achetés en 1955 par un collectionneur suisse dans une ville du sud-est de l’Alaska, les deux immenses totems aux motifs d’oiseaux ont été plantés dans le jardin du musée suisse pendant trente-quatre ans. Stockés par la suite dans des entrepôts dans un souci de protection, ils ont été remplacés par des copies. Mais ils sont restés des emblèmes de ce quartier de Genève au fil des années. L’exposition donne la parole aux descendants du sculpteur de ces mâts, qui disent leur sensation de manque et l’importance qu’ils revêtent encore pour eux, mais décrit aussi l’attachement de générations de Genevois·es à ces objets aux pouvoirs manifestement actifs des deux côtés de l’Atlantique.

    « Il y a une histoire qui se crée après la restitution, insiste Floriane Morin. Les restitutions ne sont pas la fin de quelque chose. Rendre un objet n’est pas fermer la porte, mais entamer une nouvelle histoire avec des personnes qui nous font confiance, cela crée plein de choses, déclenche de nouveaux projets, et c’est aussi ce que nous avons voulu raconter dans cette exposition. »

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/100924/geneve-un-musee-met-en-debat-la-restitution-d-oeuvres

    #Suisse #Suisse_coloniale #colonialisme_suisse #MEG #exposition
    #oeuvres_d'art #art #décolonial #Afrique #pillage #musées #colonisation #Emile_Chambon #Océanie #héritage #Société_de_géographie_de_Genève #missionnaires #objets #traite_négrière #indiennes #tissus #industrie_textile #coton #esclavage #exposition_nationale_suisse #village_noir #zoo_humain #ramatriement #réparation #mensonges

    ping @reka @cede

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    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
    https://seenthis.net/messages/868109

    • La Collection

      La Collection propose de (re)découvrir les objets muséifiés par le prisme de leur ancrage dans l’histoire coloniale du Musée d’ethnographie de Genève. Ils se sont imposés dans ce parcours. La trame narrative se tisse autour d’eux, par les récits, les indices ou les silences de leurs trajectoires jusqu’au Musée, par les assignations qu’ils ont subies, mais aussi par les multiples identités qu’ils assument, selon qui interagit avec eux. Les biographies fragmentaires de ces objets se mêlent à l’énonciation du contexte colonial spécifique à Genève ainsi qu’à certains épisodes de l’histoire des impérialismes européens. La plume d’historien-ne-s, géographes et anthropologues spécialistes de l’ère coloniale, les gestes et les œuvres d’artistes contemporain-e-s, l’implication d’héritières et d’héritiers culturel-le-s se lient ici aux archives que le MEG partage en toute transparence.

      Au fil de La Collection, les sept « Mémoires d’objet », reconnaissables à leurs vitrines individuelles, apportent un éclairage approfondi sur des artefacts singuliers aux histoires surprenantes.

      https://colonialgeneva.ch/la-collection

  • Bildzeitung


    Le journal Bild revendique l’expulsion d’une famille entière. Je n’ai rien contre si en échange on introduit la peine des « neuf exterminations familiales »,. pour rédacteurs racistes de Bild .

    Châtiment collectif
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2timent_collectif

    Sous la dynastie Qin en Chine (221-207 avant notre ère), l’empereur Qin Shi Huang assoit son règne en appliquant des règles strictes par lesquelles les crimes les plus graves, comme la trahison, sont passibles d’une rétorsion appelée « neuf exterminations familiales (en) », qui consiste à exécuter non seulement les criminels mais aussi leurs familles entières. Le processus d’extermination familiale est maintenu par les dynasties suivantes pour des crimes graves ; un nombre important de sentences est prononcé pendant la dynastie Ming (1368–1644), puis ce châtiment est abrogé officiellement par le gouvernement sous la dynastie Qing (1644–1912) en 1905. Sous la dynastie Ming, 16 femmes du palais fomentent une rébellion et tentent d’assassiner (en) l’empereur Jiajing. Toutes sont condamnées à mort par lingchi ; dix membres de leurs familles sont décapités et vingt autres réduits en esclavages et offerts aux ministres.

    L’église catholique serait également un partenaire compétent en matière de peines collectives et particulièrement hideuses.
    https://www.youtube.com/watch?v=wS4pvT7ady8

    ... enfin ... pas systématiquement ...
    https://www.youtube.com/watch?v=D5Df191WJ3o

    Le texte de l’article

    Stuttgart: 110 Straftaten durch syrische Familie! Schiebt sie endlich ab |
    Von Robin Mühlebach

    Stuttgart – Wie viel Angst müssen wir vor dieser Familie noch haben? Wie lange müssen wir noch ertragen, dass die schwerkriminellen Brüder Schrecken verbreiten? Und was muss noch passieren, damit der Staat endlich mit harter Hand reagiert? Muss es erst Tote geben?

    BILD berichtete mehrfach über die schrecklich kriminelle Familie H. aus Stuttgart. Syrer, die 2016 aus Aleppo nach Deutschland kamen. Oberhaupt Almudy H. (43) sagt, er habe 13 Kinder, man lebt auf 230 Quadratmetern („Wir zahlen auch ein bisschen Miete“).

    Neun der Familienmitglieder sind polizeibekannt. Allein Khalil H. beging mit seinen gerade mal 17 Jahren 34 Straftaten in zweieinhalb Jahren. Er sitzt nach brutalen Messer-Attacken in Untersuchungshaft. Auch drei weitere seiner Brüder sind zurzeit im Gefängnis. Auf das Konto der syrischen Großfamilie gehen heute bereits mindestens 110 Straftaten.

    Und nun setzt Bruder Mufed H. (21) noch einen drauf! Er treibt die familieninterne Kriminalstatistik weiter nach oben!

    Dabei wurde Mufed nach dreijähriger Jugendstrafe erst vor zwei Monaten aus dem Knast entlassen. BILD erfuhr: Mufed wurde am Mittwochabend in der Stuttgarter City von der Polizei festgenommen. Dort soll er mit einem Cuttermesser zwei Mädchen (beide 16) bedroht und dabei ein Handy geraubt haben.

    Mufed soll daraufhin geflüchtet sein. Ganz in der Nähe dann die zweite schwere Straftat: Mit dem Cuttermesser soll der junge Syrer eine weitere Frau bedroht und ihr Handy gefordert haben. Dieser Raubversuch blieb ohne Erfolg. Eine alarmierte Polizeistreife nahm Mufed H. fest.
    Mufed H. wollte kriminelle Karriere an den Nagel hängen — sagte er zu BILD

    BILD hatte noch Anfang August mit Mufed über seine kriminelle Karriere gesprochen. Damals zeigte er Reue. Oder er tat zumindest so: „Ich saß wegen versuchter gefährlicher Körperverletzung und anderen Dingen drei Jahre in Haft. Ich musste meine gesamte Strafe absitzen, weil ich Stress mit Mitgefangenen hatte.“

    Der Syrer hatte behauptet, dass er eine Ausbildung in der Altenpflege machen wolle. Und weiter: „Ich habe viel Mist gebaut, seit ich hier bin. Und ich habe jedem, der mir auf der Straße blöd kam, eine gehauen.“
    Tatort Mailänder Platz. Hier soll Mufed H. die Mädchen überfallen haben

    Tatort Mailänder Platz. Hier soll Mufed H. die Mädchen überfallen haben

    Foto: Eibner-Pressefoto
    Immer wieder dieselben Tatorte

    Übrigens: Mufed soll die Mädchen genau dort überfallen haben, wo ein weiterer seiner Brüder im November 2023 bei einer Messerstecherei mit drei Schwerverletzten beteiligt gewesen sein soll. Dieser Bruder heißt Edo (19) und muss sich derzeit mit drei weiteren Angeklagten vor dem Landgericht wegen versuchten Totschlags verantworten.

    Die Taten, die die Brüder H. begehen (auch der Vater und zwei Schwestern sind polizeibekannt) werden offenbar immer brutaler. Die Dauer der Haftstrafen wird länger.

    Innenministerin Nancy Faeser (54, SPD) kündigte kürzlich an, Straftäter bald auch nach Syrien abzuschieben: „Da geht die Sicherheit in Deutschland vor.“

    Die Sicherheit in Stuttgart ist durch Familie H. gefährdet. Die Quittung für 110 Straftaten (und das sind nur solche, die bekannt wurden) kann nur lauten: raus aus unserem Land.

    #expulsion #presse #démagogie #propagande #racisme #réfugiés #nationaluime #église #wtf

  • [Info « Splann ! »] Fuite à la raffinerie de Donges, le rapport que TotalEnergies a voulu cacher
    https://splann.org/rapport-totalenergies-raffinerie-donges

    TotalEnergies a enterré une étude prouvant l’exposition des riverains à des taux de benzène importants, dans l’agglomération de Saint-Nazaire. Sans provoquer de réaction de la préfecture. L’article [Info « Splann ! »] Fuite à la raffinerie de Donges, le rapport que TotalEnergies a voulu cacher est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne.

    #Pollutions #Santé_publique

  • Un autre classement des universités, vraiment ?

    Comme chaque année, au creux de l’été, le classement de Shanghai suscite les passions nationales (mollement quand même) et l’opposition des commentaires déclinistes ou autosatisfaits sur les bienfaits de la politique de “réforme” de l’enseignement supérieur depuis Valérie Pécresse.

    Le Monde s’empare du sujet (https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/08/15/classement-de-shanghai-2024-l-universite-paris-saclay-grimpe-encore-dans-le-) et fait un cocorico sur la “montée” de l’Université Paris Saclay, celle dont la ministre sortante de l’ESR a été la présidente. Elle doit se sentir bien…

    Mais, ayant tenu compte sans doute des critiques lassées des universitaires quant à la validité plus que douteuse des #critères mis en avant et des instrumentalisations dont le classement fait l’objet, le journal de référence a pris l’initiative de proposer un #classement_alternatif, qui serait basé sur “la portée” des #articles de recherche en SHS en français. Une approche plutôt anticonformiste et qui retient l’attention. Les données sont issues de la plateforme #Cairn, qui diffuse 634 #revues essentiellement françaises, mais sous pavillon belge (sans doute pour optimiser sa fiscalité), qui a construit une infrastructure privée efficace, qui a incontestablement aidé à la structuration de la #publication_scientifique francophone. Beau coup de pub pour eux, bien joué. Mais attention quand même aux critères de mesure, à leur #biais, et à ce qu’ils nous apprennent vraiment : en distinguant l’université Paris Cité, c’est un autre masdodonte issu des réformes pécressiennes (plutôt la vague tardive fioraso-vidalienne, mais bon, l’inspiration est la même…). Quelques remarques donc sur les limites de l’exercice.

    D’abord, que mesure t on ? Des “consultations”, en fait sans doute des #clics sur les liens des articles. On ne sait rien du temps de lecture : s’agit-il seulement de la lecture d’un résumé, d’une lecture plus approfondie ? On connait bien les limites de l’#impact_factor mais la prise en compte des #citations est quand même une mesure plus concrète de l’utilisation d’une référence scientifique (quand bien même le sens d’une citation peut être multiple : reconnaissance, critique, marque de complaisance ou d’appartenance à une chapelle scientifique).

    Par ailleurs, les nombres de “consultations” cités et comparés, s’ils permettent de dégager des hiérarchies en termes d’#audience au sein de ce corpus entre auteurs, disciplines et universités (même si on fait complètement l’impasse sur les collaborations entre auteurs d’universités, voire de disciplines différentes), ne veulent pas dire grand chose sans comparaison avec les “consultations” d’autres corpus. C’est là qu’une comparaison avec des plateformes similaires, on n’ose pas dire concurrentes, comme #Openedition.org en France (qui diffuse 646 revues totalement en libre accès contrairement à Cairn, qui en diffuse 634), #Erudit au Canada, #Scielos en Amérique latine, et bien sûr les grandes plateformes des éditeurs scientifiques anglophones (Elsevier, Informa, etc.) serait utile pour jauger des ordres de grandeur des consultations qu’elles reçoivent… De même, une grande partie de la production scientifique est aussi consultable via les #archives_ouvertes et les réseaux sociaux académiques que sont #Academia, #ResearchGate ou autres, dont les clics et statistiques de consultation échappent à la mesure ici analysée (cf. ce post déjà ancien). On peut enfin se demander d’ailleurs si les chiffres de lecture cités pour mesurer l’audience internationale comprennent (ou pas) les lecteurs basés en France, auquel cas l’audience européenne de Cairn est elle si impressionnante ?

    Concernant le classement des universités, on s’interroge sur la distinction proposée entre elles et le CNRS, qui est un établissement national qui compte de nombreuses unités de recherche dans les autres dites universités : comment les différencie-t-on ? Par ailleurs, si on reprend les chiffres cités pour les cinq premiers organismes de la liste, en comparant nombre de consultations et nombre d’auteurs, on obtient le tableau suivant :

    Les variations de consultation s’expliquent principalement par l’effectif des établissements en question. Certes le ratio consultation/auteur montre une variation de l’ordre de 35%, mais il est vraisemblable que cela soit lié à la composition disciplinaire plus qu’à plus grande “qualité” de ces articles, et encore moins à une surperformance des universités en question… Est-on réellement dans une rupture avec la logique du classement de Shanghai ? On peut noter que Paris Cité est l’une de ces universités construite au forceps par le ministère de la Recherche et de l’enseignement supérieur pour atteindre une “taille critique”, tout comme d’ailleurs Lille, Sorbonne Université, Aix Marseille, Strasbourg, etc. . Le fait qu’y figurent Panthéon Sorbonne ou l’EHESS, des établissements spécialisés en SHS, n’a rien non plus pour étonner : cela semble refléter la présence d’un grande nombre d’enseignants-chercheurs et chercheurs. Difficile donc dans ces conditions de distinguer ce qui relèverait d’une “surperformance” d’un simple effet de masse. Plus fondamentalement, faut il individualiser les métriques à l’échelle des chercheurs individuels, alors que leur travail est en grande partie collectif ? sachant que les cultures disciplinaires s’y prêtent plus ou moins bien.

    En réalité, le travail effectué par Le Monde, s’il montre bien que de la science (SHS) francophone se produit et se publie dans les universités – c’est toujours bien de le souligner – ne rompt pas vraiment avec la logique du classement et de la hiérarchisation propre au classement de Shanghai, aujourd’hui bien démodé et qui fait figure d’un marronnier aux feuilles qui justement brunissent en cette fin d’été : les médias friands des Jeux Olympiques cherchent à étendre la logique des médailles pour remplir les quelques semaines d’avant la rentrée…

    Par ailleurs, si j’adhère totalement à l’idée de chercher à promouvoir des métriques alternatives de la circulation du travail scientifique francophone et plus largement dans les langues scientifiquement minoritaires, et de la mise en avant de manières différentes d’écrire les SHS et de produire une connaissance moins formatée et moins standardisée, il faut quand même se demander comment cette connaissance est appropriée dans le cadre de cette science et de ces SHS globalisées. Cette attente est explicite dans l’article du Monde.

    De manière totalement fortuite, je suis tombé récemment sur la collection d’ouvrages Thinkers for Architects, éditée par Routledge. Il est notable de constater que sur les dix-huit titres publiés, 10 portent sur des auteurs français : Lefebvre, Virilio, Merleau-Ponty, Baudrillard, Bourdieu, Irrigaray, Foucault, Deleuze et Guattari, Derrida et Latour. Cela illustre la réalité de la circulation d’un ensemble de travaux universitaires français, ce qu’on appelle la “French theory” (à l’unité néanmoins problématique). Souvent dédaignée voire méprisée pour son jargon et les supposées dérives wokes qu’elle a suscitée, vue comme une sorte d’excentricité des campus “anglo-saxons”, cette “French theory” n’est pas toujours reconnue à sa juste valeur dans notre pays, comme une véritable contribution de l’université française au monde académique. Or, cette circulation a été rendue possible grâce à la traduction, aux circulations d’enseignement et au débat scientifique. On pourrait rétorquer que c’est un phénomène du passé : tous ces auteurs (dont une seule autrice) sont morts. Néanmoins qui peut dire si d’autres auteurs français ou francophones formés en France ne sont pas en train de connaître aujourd’hui le même destin : traduits, discutés, célébrés ? En passant, on pourrait aussi souligner que l’université de Vincennes, berceau d’une partie de ces auteurs, est exactement l’inverse de la standardisation de la production et de la transmission des connaissances que ce que promeut le classement de Shanghai, et son application stéréotypée par nos brillants énarques style V. Pécresse et consorts. La principale finalité de ce mécano académique semble être de produire des monstres bureaucratiques dont le principal critère d’évaluation est la “bonne signature” des chercheurs, afin que les logiciels compilent correctement les citations dans les bases de données de publications pour exceller dans ce type de classement.

    Pour appréhender justement cette circulation en train de se faire, l’article aurait pu se pencher sur la plateforme internationale que Cairn tente de promouvoir depuis des années, et qui selon ma perception, est bien peu utile pour faciliter cette circulation de travaux francophones. Combien d’universités étrangères y sont abonnées ? Combien de “consultations” génère-t-elle ? A travers les revues auxquelles je participe comme membre de la rédaction ou comme auteur, et sur lesquelles j’ai publié des traductions anglaises, je peux témoigner d’un dispositif techniquement problématique, la même url étant par exemple utilisée pour le texte français et sa traduction anglaise, ce qui ne permet pas d’indexer correctement ces textes en anglais. Au contraire de la pratique chez Openedition.org où les traductions ont une url propre. Je doute que Cairn joue un rôle efficace sur ce plan…

    Entendons-nous : réfléchir à d’autres critères d’objectivation du travail des chercheurs et chercheuses dans les universités, mettre en valeur un portail tel que Cairn, qui avec Openedition Journals a beaucoup fait pour diffuser largement, en France déjà, et au niveau international à un degré moindre, tout cela est très bien. Mais les classements proposés n’ont rien d’alternatifs en ce qu’ils reproduisent cette idée d’une hiérarchisation sur des critères simplistes, ici difficilement étalonnables et surtout reproduisant la logique de mise en concurrence au lieu de réfléchir à d’autres logiques qui font avancer la science, telles que la coopération, la formation, etc. C’est en cela que la proposition de cet article me semble manquer sa cible.

    https://rumor.hypotheses.org/6142
    #classement #université #ranking #ESR #alternative #consultations #facs #statistiques #édition_scientifique

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    voir aussi :
    Attention, un #classement peut en cacher un autre !
    https://seenthis.net/messages/1067976