• Haïm Korsia [grand rabbin de France] : « Les massacres à Gaza, c’est un fait de guerre.[...] les massacres à Gaza, ce n’est pas du même ordre. »
    https://x.com/LoeilMedias1/status/1828111955934236918
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1828110667921989632/pu/vid/avc1/1280x720/FDB5rz8aBodktQRx.mp4

    Commentaire de Daniel Schneidermann :

    « Tout le monde serait bien content qu’Israël finisse le boulot » : à quoi aboutit ce discours d’un représentant de la « communauté juive » française, sinon à « importer » le conflit en France ?

    Fabrication de l’antisémitisme, mode d’emploi.

    Remarquable intervieweuse, cela dit.

    Commentaire de Jean-Noël Lafargue :

    Je m’en voudrais de faire du rabbisplaining, mais au delà de ses opinions personnelles, j’ai l’impression qu’il n’est pas du tout dans son rôle.

    «  finir le boulot  » est vraiment une formule effrayante.

    • Tu as Aymeric Caron qui a saisi la proc de Paris :
      https://x.com/CaronAymericoff/status/1828457228560392642

      Sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, j’ai saisi la Procureure de la République de Paris pour signaler ces propos du grand-rabbin de France faisant publiquement l’apologie de crimes de guerre à Gaza.

      Perso je n’y crois pas deux secondes : le seul moyen pour que le courrier dépasse le stade de la corbeille à papier, c’est la procureure dose mal son lancer de boule de papier et que le truc tombe trop loin.

    • Middle East Eye
      @MiddleEastEye
      11:28 PM · 28 août 2024
      https://x.com/MiddleEastEye/status/1828907586973810828

      In a video posted on social media, South Africa’s Chief Rabbi Warren Goldstein criticised Pope Francis and the Archbishop of Canterbury, Justin Welby, for supporting the ICJ, accusing them of “abandoning” Israel, Africa, and Europe to “extremists” and failing to “protect the values of the Bible.”Goldstein also accused Archbishop Welby of acting “contrary to the Bible” when he chose to support the International Court of Justice’s advisory ruling on 19 July, which stated that Israel’s occupation of the West Bank and East Jerusalem was unlawful and must end. On 2 August, Archbishop Welby visited Palestinian Christians whose future is under threat due to the lack of a Palestinian state caused by occupation and settlement building. After the visit, Welby stated, “Having visited our Palestinian Christian brothers and sisters several times over the past decades, it is clear to me that the system imposed by successive Israeli governments in the occupied Palestinian territories is one of systematic discrimination.”

      #rabbins

    • par delà l’absolue abjection du propos, il y a quand même une difficulté avec les discours qui rendent les/des juifs responsables de l’antisémitisme (discours qui fut tenu y compris par des juifs intégrés à propos des pouilleux du shtetl).
      si on tenait ce type de raisonnement pour « expliquer » le racisme à propos des arabes, des musulmans, des noirs ou des asiatiques, ça passerait pas la rampe.

    • @colporteur : c’est un peu facile, là.

      On a absolument toutes les personnes qui luttent contre l’antisémitisme qui disent qu’il ne faut surtout pas généraliser, qu’il ne faut pas amalgamer les juifs de France et la politique israélienne, surtout dans ses aspects les plus extrémistes, suprémacistes et désormais génocidaires. Tout le monde a bien conscience que c’est une situation extrêmement dangereuse et qu’un tel amalgame serait antisémite, et augmenterait le risque de violence antisémite.

      Et là, tranquillou, on a les instances communautaires (le CRIF et le grand rabbin) qui, depuis des mois, se prennent pour une sorte d’AIPAC à la française, et soutiennent la politique israélienne jusque dans ses pires outrances, alors que s’ils s’expriment, c’est bien officiellement en tant qu’instances communautaires. Et ainsi entretiennent l’amalgame entre juifs de France et politique israélienne d’une manière extrêmement plus impactante que ne pourrait le faire le premier antisémite venu (parce que le premier antisémite venu, personne n’irait penser qu’il représente les juifs de France). Amalgame dont tout le monde considère qu’il est en soi antisémite, qu’il renforce l’antisémitisme, et qu’il met en danger les juifs en général.

      Que des personnalités juives, Enrico Macias, Michel Boujenah, Gérard Darmon, passent leur temps à raconter des horreurs sur les antennes d’une radio communautaire, c’est déjà un peu problématique, mais au moins ils ne représentent officiellement qu’eux-mêmes. Le Crif et le grand rabbin, c’est autrement problématique, parce qu’ils ont un rôle officiel de représentation.

    • Facile, je sais pas. Pour ma part, je m’interroge sur ma propension à considérer qu’aujourd’hui c’est Israël qui nourrit l’antisémitisme alors que je n’aurais pas dit ça hier de Daech (quand ça marchait pour eux) à propos du racisme anti arabe (et des supposés musulmans).

      edit et je ne conteste pas que les gens que tu cites sont des ordures qui, comme ce rabbin, font tranquillou l’apologie de crime contre l’humanité. pire, je me suis mis il y a guère plus de deux ans à écouter parfois Talmudiques sur FC, dont je trouvais le tenancier intéressant en raison de la qualité de ses propos et de ses choix d’invités. jusqu’à l’après 7 octobre, où il a lui aussi illustré un attachement à Israël aveugle comme l’amour.

    • Mais dans la radicalisation des racistes, Daech et les attentats en France ont forcément joué un rôle et nourrit l’islamophobie. Ça ne veut pas dire que sans cela il n’y aurait ni racisme ni islamophobie, juste que ça les a certainement renforcés, banalisé les déclarations racistes, et les tarés qui cherchaient une occasion de se livrer à la violence y ont forcément trouvé une légitimation favorisant le passage à l’acte. Alors même que Daech et les auteurs des attentats en France n’ont jamais été considérés comme des représentants officiels des musulmans de France.

      Auparavant, tu as vu les ravages politiques monstrueux que le 11 Septembre avait provoqué aux États-Unis (et, par contagion, dans tout l’Occident). Difficile de ne pas considérer que le 11 Septembre a nourrit le racisme et l’islamophobie. Et servi de justification à des guerres qui ont tué un nombre phénoménal de musulmans.

      Sinon, se demander si le 7 Octobre n’a pas contribué à la radicalisation génocidaire de la société israélienne (qui préexistait, certes).

    • ok, Daech n’a pas rendu service à l’antiracisme.

      mais il y a quand même quelque chose qui cloche quand il faut amalgamer les juifs (ou les arabes) à une religion (mettons ce grand rabbin) ou à un état (Israel). c’est les deux métonymies possibles. et c’est dans chaque cas un loupé.

      le Klemperer de LTI, par exemple, et il y a des foules d’exemples de ce genre, était mécréant et asioniste (et non pas antisioniste, pour ce qui le concernait).
      Jews for peace (USA) comporte aussi il me semble des athé.es qui peuvent y compris se réclamer de « valeurs juives » contre la politique d’Israël, et tous ne sont pas anti sionistes.

      variante locale, Mélenchon est, quoi quil en soit par ailleurs, une merde qui renvoie systématiquement « les juifs » à « leur » religion" ou à « leur » état, avec à la clé un discours non pas anticapitaliste mais « antisystème » depuis lequel chacun est invité à désigner des responsables (qui ? suivez mon regard), plutôt que de contribuer à une critique du rapport de capital.

    • mais il y a quand même quelque chose qui cloche quand il faut amalgamer les juifs (ou les arabes) à une religion (mettons ce grand rabbin) ou à un état (Israel). c’est les deux métonymies possibles. et c’est dans chaque cas un loupé.

      Oui mais elle est là ta facilité : là tu rappelles le principe généralement admis qu’il ne faut pas faire l’amalgame parce que c’est antisémite, tu prends soin de balancer que quand Mélenchon le ferait c’est une merde antisémite, mais quand Schneidermann fait remarquer que quand le CRIF et le grand rabbin qui le font, forcément ça va renforcer l’antisémitisme, tu bascules sur « ah mais c’est problématique de dire que des juifs renforcent l’antisémitisme ».

      (Sinon, non, je ne vais pas répondre à ta lecture de Méluche.)

  • Comment des migrants sont abandonnés en plein désert en #Afrique

    Une enquête de plusieurs mois menée par « Le Monde », le média à but non lucratif « Lighthouse Reports » et sept médias internationaux montre comment des dizaines de milliers de migrants en route vers l’Europe sont arrêtés et abandonnés en plein désert au Maroc, Tunisie et Mauritanie.

    https://www.dailymotion.com/video/x8yrqiy

    #vidéo #migrations #désert #abandon #Mauritanie #Maroc #Tunisie #réfugiés #externalisation #frontières #rafles #racisme_anti-Noirs #Fès #déportations #Rabat #forces_auxiliaires #refoulements #arrestations_arbitraires #enlèvements #centres_de_détention #Ksar #détention_administrative #Espagne #bus #Algérie #marche #torture #Gogui #Mali #accords #financements #expulsions_collectives #Nouakchott #forces_de_l'ordre #Sfax #Italie #équipement #aide_financière #UE #EU #Union_européenne #forces_de_sécurité #gardes-côtes #gardes-côtes_tunisiens #droits_humains #droits_fondamentaux

    ping @_kg_

  • La #rémunération hors norme d’#Arnaud_Rousseau, président de la #FNSEA, à la tête du groupe #Avril

    L’émission de France 2 « Complément d’enquête », consacrée jeudi soir à la FNSEA, révèle le montant de la rémunération d’Arnaud Rousseau par sa société Avril : 187 000 euros en 2022. Sans compter ses autres revenus liés à ses multiples casquettes.

    Le chiffre est dix fois supérieur au revenu moyen des agriculteurs et agricultrices du pays. Président du conseil d’administration du groupe Avril et président du syndicat de la FNSEA, Arnaud Rousseau a touché en 2022 une rémunération supérieure à 187 000 euros de la part de la société spécialisée dans le colza et le tournesol. C’est ce que révèle l’émission de France 2 « Complément d’enquête », dans un long format consacré à la FNSEA, diffusé jeudi 29 février à partir de 23 heures (https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/5714862-agriculture-pour-qui-roule-la-fnsea.html).

    Rapportée à une moyenne mensuelle, cette rémunération, dans laquelle sont inclus des jetons de présence et des avantages en nature – voiture et logement de fonction –, est équivalente à plus de 15 500 euros par mois. L’information de l’équipe de « Complément d’enquête » a été confirmée par le directeur juridique du groupe Avril. Il a toutefois été précisé à France 2 que « ce que perçoit Arnaud Rousseau est confidentiel ».

    Ce montant ne fait pas le tour des rémunérations d’Arnaud Rousseau, dont l’ensemble des revenus est, à l’évidence, encore supérieur. L’homme est en effet président de la FNSEA – où il touche des indemnités d’élu –, exploitant agricole à la tête de plusieurs structures bénéficiaires des aides publiques de la PAC – dont Mediapart révélait les montants l’an dernier –, vice-président de la chambre d’agriculture de la région Île-de-France, vice-président de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), et maire de sa commune.
    Des manœuvres pour empêcher la reconnaissance de maladies liées aux pesticides

    Dans son enquête, le magazine de France 2 révèle également comment la FNSEA a tenté de manœuvrer pour empêcher la reconnaissance de maladies liées aux pesticides. Au cours de réunions rassemblant expert·es et partenaires sociaux pour décider de la reconnaissance de maladies professionnelles agricoles, le syndicat majoritaire des exploitantes et exploitants agricoles s’est notamment opposé, en 2011, à la reconnaissance de la maladie de Parkinson et, en 2013, à la reconnaissance du lymphome non hodgkinien. L’une et l’autre seront tout de même reconnus respectivement en 2012 et en 2015.

    La reconnaissance de maladies liées aux pesticides permet aux victimes de toucher, via la MSA, la Mutuelle sociale agricole, des indemnités à vie. Plus il y a de maladies reconnues, plus les cotisations sociales des exploitantes et exploitants agricoles sont susceptibles d’augmenter. À ce jour, de nombreuses victimes sont obligées d’aller jusqu’en justice pour faire reconnaître leur maladie.

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/290224/la-remuneration-hors-norme-d-arnaud-rousseau-president-de-la-fnsea-la-tete
    #agriculture

    • Le groupe Avril, présidé par le patron de la FNSEA, carbure aux frais de l’État

      L’entreprise d’Arnaud Rousseau est devenue leader sur le marché des « #biocarburants ». Son or jaune, c’est le #colza. La société a prospéré grâce à une réglementation sur mesure et à un important #rabais_fiscal.

      Le 30 mars 2022, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, la #Fédération_nationale_des_syndicats_d’exploitants_agricoles (FNSEA) organise un « grand oral » des candidats à la fonction suprême à l’occasion de son congrès annuel qui se tient à Angers (Maine-et-Loire). Emmanuel Macron intervient, en vidéo, depuis son QG de campagne. Et il fait cette promesse : « Je voulais ici vous le dire très clairement. Le Crit’Air 1 sera attribué aux véhicules qui roulent en permanence au B100. C’était, je le sais, attendu. »

      Le #B100 ? C’est un #carburant fait d’#huile_de_colza. Les #poids_lourds roulant exclusivement avec ce produit vont donc obtenir la #vignette qui autorise à circuler dans les « #zones_à_faibles_émissions » (#ZFE) mises en place dans les grandes agglomérations pour limiter la pollution locale. Deux semaines plus tard, le 16 avril, l’arrêté paraît au Journal officiel. On est entre les deux tours de la présidentielle, il n’y a eu aucune consultation publique.

      La décision ne tombe pas du ciel. Elle est particulièrement favorable à une société étroitement liée à la FNSEA : Avril, quatrième groupe agroalimentaire français, qui a lancé trois ans et demi plus tôt l’Oleo100, un carburant B100. De la graine de colza qu’il achète auprès des coopératives de producteurs comme sur les marchés mondiaux, et qu’il fait passer dans ses usines de trituration, le groupe Avril tire à la fois un produit sec – ce qu’on appelle les tourteaux, destinés à l’alimentation animale – et une huile végétale. C’est cette huile qui fait tourner des moteurs Diesel.

      L’entreprise est présidée par Arnaud Rousseau, alors premier vice-président de la FNSEA et dans les starting-blocks pour succéder à sa présidente, Christiane Lambert – il prendra la tête du syndicat un an plus tard. L’attribution de la vignette vient compléter un arsenal règlementaire qui contribue directement aux bénéfices mirobolants du groupe : grâce à un important rabais fiscal et à la vente, en plus de son propre carburant, de « certificats » censés aider à la décarbonation des transports, le groupe Avril, via sa filiale Saipol, dégage des dizaines de millions d’euros de bénéfices sur un produit à la rentabilité hors normes. Loin, très loin, de ce que touchent réellement agricultrices et agriculteurs. Et sans que l’écologie y gagne.

      Le jour même de l’intervention d’Emmanuel Macron au congrès de la FNSEA, Arnaud Rousseau se réjouit de la nouvelle dans un communiqué de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), qu’il préside également à ce moment-là : « L’ensemble des acteurs de la filière française des huiles et protéines végétales se félicite de l’obtention de la vignette Crit’Air 1 pour le B100, carburant 100 % végétal », écrit-il.

      La mesure était, de fait, attendue. Une présentation commerciale de l’Oleo100 auprès de potentiels clients évoquait déjà, début 2021, la future vignette en indiquant « actions en cours pour Crit’Air 1 et classification “véhicule propre” ».

      Elle ne fait certes pas grand bruit mais certains s’en émeuvent. Le sénateur (Europe Écologie-Les verts) Jacques Fernique s’est étonné de cette décision discrétionnaire, prise au profit d’un seul produit. « Cette évolution réglementaire soudaine interpelle […] au sortir d’un premier quinquennat marqué par la tenue de la convention citoyenne pour le climat et à l’orée d’un second, placé, selon le président de la République, sous le signe d’une “méthode nouvelle” associant l’ensemble des acteurs et dont l’écologie serait “la politique des politiques” », dit-il dans une question adressée au Sénat le 14 juillet 2022.

      Répondant à nos questions, le service communication d’Avril le reconnaît : « La demande de classification Crit’Air 1 a été portée par les différentes associations professionnelles représentatives des industriels producteurs de B100, des constructeurs et des transporteurs ». On peut d’ailleurs relever sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) que le groupe déclare avoir mené des actions de lobbying auprès de décideurs sur le sujet.

      Côté producteurs de B100, ces associations, précise-t-il, ce sont « Estérifrance, le syndicat français des producteurs de biocarburants de type Ester méthylique d’acide gras [type dont fait partie l’huile de colza – ndlr] », et « l’European Biodiesel Board, une association européenne visant à promouvoir l’utilisation des biocarburants dans l’UE ». La filiale Saipol d’Avril fait partie de l’une et de l’autre.
      Un « biocarburant » polluant

      L’an dernier, le député (MoDem) Mohamed Laqhila posait une question similaire à l’Assemblée nationale, s’interrogeant sur la différence de « traitement » entre le B100 et le HVO, alors même que ce dernier « est homologué dans de nombreux pays européens depuis plusieurs années ».

      Le HVO est un autre carburant alternatif qui peut être composé, celui-là, à partir d’huiles usagées, de graisses animales et de déchets. Autrement dit, sans recourir aux terres agricoles. Mais les véhicules roulant au HVO, eux, ne sont pas autorisés dans les centres-villes classés ZFE.

      Pourquoi une telle distinction ? Au regard de ce que dit la science, elle n’a pas lieu d’être. « Dans un moteur, la combustion du B100 se traduit par plus de NOx [oxydes d’azote – ndlr] qu’un carburant fossile, explique le chercheur Louis-Pierre Geffray, de l’institut Mobilités en transition. Ces NOx supplémentaires sont normalement traités par le système antipollution du véhicule, mais il n’y a aucune raison objective qui explique pourquoi, en usage réel, ce biocarburant est classé Crit’Air 1, à la différence du HVO et du diesel qui sont restés en Crit’Air 2. »

      AirParif, qui observe la qualité de l’air en Île-de-France, est arrivé aux mêmes conclusions en comparant les émissions du diesel et des carburants alternatifs.

      Interrogé sur le sujet, le ministère des finances – auquel est maintenant rattachée la Direction générale de l’énergie et du climat qui avait signé l’arrêté en question – indique que le B100 permet des réductions d’autres émissions. Et que si le HVO est exclu, c’est qu’il n’y a pas de moteur permettant de s’assurer qu’« il ne sera utilisé que du carburant HVO ».

      Ce traitement favorable au carburant issu de l’huile de colza n’est pas anecdotique. Il fait partie du « business model » d’Avril, mastodonte présent dans dix-neuf pays, au chiffre d’affaires, en 2022, de 9 milliards d’euros. Depuis longtemps, le groupe développe une stratégie d’influence auprès de la puissance publique comme auprès des gros acteurs du secteur, afin de s’assurer une position hégémonique sur le marché.

      Comme Mediapart l’avait écrit, une importante niche fiscale était déjà favorable, au cours des années 2000 et 2010, à un produit du groupe Avril – qui s’appelait alors Sofiprotéol –, le diester.
      De niche fiscale en niche fiscale

      Les bonnes affaires avec la bénédiction de l’État ne se sont pas arrêtées là. Dès son homologation par arrêté ministériel, en avril 2018, le B100 a bénéficié d’un énorme rabais fiscal. Cette année-là, Avril déclare à la HATVP l’action de lobbying suivante : « défendre les intérêts de la filière française lors des révisions du dispositif fiscal d’incitation à l’incorporation de biocarburants ».

      Sept mois après l’arrêté ministériel, Saipol annonçait le lancement de l’Oleo100. La société est la première sur le coup. Les concurrents n’arriveront que dans un second temps - un an plus tard pour la coopérative Centre ouest céréales, trois ans plus tard pour Bolloré. Eux et une poignée d’autres resteront minoritaires sur le marché.

      Cette ristourne fiscale donne un sacré avantage au B100 sur les autres carburants : il n’est taxé qu’à hauteur de 118,30 euros par mètre cube. Le produit alternatif HVO, commercialisé entre autres par TotalEnergies, Dyneff ou encore le néerlandais Neste, est imposé au même niveau que le diesel issu du pétrole, soit une taxe à hauteur de 607,5 euros par mètre cube.

      Pour l’État, la perte est substantielle. Elle pèse 489,20 euros par mètre cube de B100. Pour l’année 2023 où la filiale Saipol d’Avril, a vendu, selon ses propres chiffres, 185 000 mètres cubes d’Oleo100, ce manque à gagner dans les recettes publiques s’élève à 90,5 millions d’euros.

      Le ministère des finances dément avoir mis en place un traitement privilégié. « Aucune mesure favorisant un groupe n’a été prise. » Bercy explique la différence de taxation entre B100 et HVO par leurs caractéristiques chimiques. Le B100 est « un carburant qui ne peut être utilisé qu’avec des moteurs dédiés, et dans le cadre de flottes captives de camions spécifiquement conçus pour ce carburant. Son utilisation est donc particulièrement encadrée et restrictive ». À l’inverse, le HVO pouvant être utilisé dans différents types de moteur, le contrôle de sa bonne utilisation n’est pas possible.

      Au total, selon les chiffres d’Avril, la société présidée par Arnaud Rousseau a vendu environ 360 000 m³ d’Oleo100 depuis 2020. Ce sont plus de 176 millions d’euros qui ne sont pas allés dans les caisses de l’État. Et ce trou dans les recettes fiscales pourrait encore se creuser : selon nos informations, les projections du groupe continuent de suivre une courbe ascendante, avec l’estimation que le marché du B100 avoisinera les 600 000 m³ en 2025.

      Même si le B100 est moins émetteur de gaz à effet de serre que le gazole ordinaire, l’apport écologique de ce développement n’est pas avéré. « La fiscalité très avantageuse sur le B100 se traduit par un fort développement de ce carburant, au détriment de l’incorporation de renouvelables dans le diesel classique B7 vendu à la pompe aux particuliers, fait valoir le chercheur Louis-Pierre Geffray. Car, sur l’ensemble des carburants, l’incorporation d’énergies issues de productions agricoles en concurrence avec l’alimentation humaine est limitée par le cadre réglementaire européen à 7 %, et ce seuil a été atteint en France. » Au bénéfice du B100, donc, et au détriment des autres carburants. « Ce qui ne se justifie que partiellement en termes de vertu environnementale », souligne le chercheur.

      Dans une note publiée l’année dernière par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddrri), ce chercheur et deux de ses collègues relèvent en outre que la culture de colza est très consommatrice de produits phytosanitaires. C’est « la deuxième culture française la plus traitée » aux pesticides, et elle absorbe en moyenne 170 kilos par hectare d’engrais azoté, estiment-ils, soulignant par ailleurs que la consommation française d’huile de colza est très dépendante des importations.

      Fin 2021, la fiscalité du B100 a d’ailleurs été étrillée par la Cour des comptes, qui avait mis en exergue, dans un rapport sur le développement des biocarburants, des taux d’imposition « sans aucune rationalité », conduisant à un système « qui n’est pas conforme à la réglementation européenne sur la taxation des produits énergétiques ». De fait, le niveau d’imposition du B100 est plus de deux fois inférieur au minimum fixé par la directive européenne sur la taxation de l’énergie pour les équivalents au gazole routier.

      La stratégie de maximisation du quatrième groupe agroalimentaire français ne s’est pas arrêtée là. Ces dernières années, il a étendu son emprise du côté des acheteurs de carburant. C’est ainsi qu’il a noué des partenariats avec des constructeurs automobiles – Renault Trucks, Volvo Trucks, Man, Scania –, comme l’écrivait Transport Infos l’an dernier, mais aussi signé des contrats avec des sociétés de la logistique et des transports. L’objectif ? garantir des débouchés pour son carburant, en concevant des modèles de véhicules qui ne peuvent rouler qu’au B100, et en incitant des transporteurs à se tourner vers ces nouveaux poids lourds.

      Depuis le projet de loi de finances (PLF) 2020, une nouvelle niche fiscale est apparue : l’achat de tels véhicules, pour les entreprises qui en font l’acquisition, entraîne, suivant le poids de l’engin, une déduction d’impôt de 5 à 15 %. C’est ce que le secteur appelle le « suramortissement ».
      Le bénéfice de Saipol, une info « confidentielle »

      Il est, enfin, encore une politique publique qui contribue directement aux juteuses affaires du groupe Avril sans pour autant contribuer efficacement à la décarbonation du secteur pour laquelle elle a été conçue. C’est celle des « certificats ». Ce système complexe, mis en place en 2019 – au départ pour pousser le secteur des carburants vers la décarbonation –, est un marché secondaire, où ne s’échangent plus des matières premières, mais des tickets permettant d’éviter des pénalités de l’État. Un mécanisme semblable aux droits à polluer pour le CO2.

      –—

      Le marché des certificats

      Le marché des certificats permet à un fournisseur de gazole qui a dépassé le seuil obligatoire d’incorporation de 9 % d’énergie renouvelable dans son produit de vendre l’équivalent de son surplus sous forme de certificats. C’est le cas de la filiale Saipol d’Avril, dont le produit Oleo100 est constitué à 100 % de renouvelable, et qui peut donc vendre des certificats pour 91 % de ses volumes.

      À l’inverse, le fournisseur n’ayant pas atteint ce seuil des 9 % achète les certificats qui lui permettent de combler virtuellement l’écart. S’il ne le fait pas, des pénalités, plus douloureuses pour ses comptes, lui sont imposées par l’État. C’est la taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport (Tiruert).

      Le principe de ce mécanisme, non réglementé et opaque, est de donner aux fournisseurs abondants en renouvelables une assise financière confortable de façon à ce qu’ils poursuivent dans cette voie, afin d’obtenir, sur l’ensemble de la production française de carburant le mix attendu par les directives européennes. Cela génère donc pour eux deux sources de revenu : la vente du biocarburant en lui-même, et la vente des certificats.

      Le premier est indexé sur le prix du gazole, vendu quelques centimes au-dessous. Pour les seconds, les prix ne sont pas publics. Selon nos informations, ces certificats s’échangeaient l’année dernière autour de la coquette somme de 900 euros par mètre cube de carburant renouvelable – en ce début d’année, le prix était descendu à 700 euros.

      –—

      La filiale d’Avril vend à la fois son produit Oleo100 et des certificats qui lui sont associés. C’est ainsi qu’elle dégage, sur son carburant, une marge incongrue. Celle-ci pèserait, pour la seule année 2023, entre 110 et 150 millions d’euros (voir en annexes notre calcul à partir du prix de vente du carburant, du coût de production et de la vente des certificats).

      Si l’on retient le bas de la fourchette, cela donnerait un taux de marge d’environ 29 %. Soit une rentabilité digne de l’industrie du luxe - en 2023, le taux de marge de LVMH, qui a publié ses chiffres en début d’année, était de 26,5 %...

      Comment justifier ce profit colossal que les contribuables financent pour partie ? Contacté, Arnaud Rousseau ne nous a pas répondu. Il n’est que le président « non exécutif » du groupe, nous précise le groupe Avril, lequel nous indique que le montant des bénéfices et du chiffre d’affaires de la filiale Saipol en 2023 est une information « confidentielle ».

      À l’évidence, l’activité biocarburants, avec ces dispositifs et traitements fiscaux particuliers, est la locomotive du groupe. En 2022, où le chiffre d’affaires d’Avril avait fait un bond à 9 milliards d’euros, la filiale Saipol dégageait, selon les derniers comptes disponibles, 135,5 millions d’euros de bénéfices. Ce qui représentait plus de 50 % du résultat net du groupe Avril.

      Depuis le début du mouvement de colère du monde agricole, l’un des principaux arguments d’Arnaud Rousseau pour maintenir la pression et obtenir la levée d’un maximum de contraintes pour le secteur est d’invoquer la fonction nourricière de l’agriculture et la nécessité de préserver la souveraineté alimentaire de la France.

      Il l’a répété sur France 2, sur RTL et sur France Inter ces dernières semaines : « Notre objectif, c’est de produire pour nourrir. » Devant les grilles du parc des expositions Paris Expo, Porte de Versailles à Paris, peu avant l’ouverture du Salon de l’agriculture samedi matin, où il réclamait « une vision » et « des réponses » du chef de l’État, le patron de la FNSEA le disait encore : « Produire pour nourrir, pour nous ça a du sens. La souveraineté alimentaire et faire en sorte que dans ce pays on continue à produire une des alimentations les plus sûres du monde, dont on est fiers […], tout cela, ça a du sens pour nous. »

      L’activité phare du mastodonte qu’il préside bénéficie pourtant déjà des attentions du gouvernement, et n’a rien à voir avec le fait de nourrir la population : elle fait tourner des bus et des camions, et elle rapporte énormément d’argent.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/290224/le-groupe-avril-preside-par-le-patron-de-la-fnsea-carbure-aux-frais-de-l-e
      #fiscalité #fisc

  • Chodowieckistraße und Co. in Berlin: Diese Straßennamen kann kein Mensch aussprechen
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/chodowieckistrasse-und-co-in-berlin-diese-strassennamen-kann-kein-m

    Wenn’s weita nüscht is ...

    3.1.2024 von Anne Vorbringer - An manchen Straßennamen scheitern selbst alte Hauptstadthasen. Oder wissen Sie auf Anhieb, wie man die Chodowieckistraße in Prenzlauer Berg korrekt ausspricht?

    Im vergangenen Jahr haben die Sprachexperten der E-Learning-Plattform Preply untersucht, welche international bekannten Lebensmittel von den Deutschen am häufigsten falsch ausgesprochen werden. Dazu wurden knapp 500 Begriffe daraufhin analysiert, wie häufig deren Aussprache bei Google eingegeben wird.

    Die Top Fünf wurde von „Bruschetta“ angeführt, das Röstbrot aus dem italienischen Antipasti-Segment wird hierzulande mindestens genauso oft bestellt wie falsch ausgesprochen, was auch für Spezialitäten wie Ciabatta, Tagliatelle und Gnocchi gilt. Letztere werden in deutschen Restaurants gerne zu „Gnotschi“, „Gnoki“ oder „Noschi“ verhunzt.

    Leider gibt es noch keine statistisch verwertbare Erhebung zu den am häufigsten falsch ausgesprochenen Berliner Straßennamen, aber wir sind uns ziemlich sicher, dass unsere fünf Beispiele es in jedes derartige Ranking schaffen würden.

    1. Prenzlauer Berg: Chodowieckistraße

    Als mein Ex-Freund damals aus unserer gemeinsamen Vorderhauswohnung in der sehr leicht auszusprechenden Dunckerstraße auszog, waren wir nicht sonderlich gut aufeinander zu sprechen. In meinem emotionalen Verlassenwerden-Tief galt es, auch Kleinigkeiten mit einer gewissen Schadenfreude zu betrachten. Zum Beispiel den Umstand, dass auf dem angespannten Berliner Innenstadt-Mietmarkt nur noch eine Hinterhofbutze in der Chodowieckistraße für ihn frei war.

    Ausgerechnet in der Chodowieckistraße, hahahaha, dachte ich. Nun würde er jedem Taxifahrer buchstabieren müssen, wo er nach seinen Kneipenabenden mit den Kumpels hinkutschiert werden will. Schließlich hat es die kurze, parallel zur Danziger Straße verlaufende Chodowieckistraße aussprachetechnisch in sich und selbst Profis wissen nicht, was eigentlich richtig ist.

    Ich jedenfalls habe in Taxis schon alles gehört, von „Chodowjetzkistraße“, gesprochen mit „zk“, über „Chodowikki-“ bis „Schodowikkistraße“ – also mit sch und doppeltem k. Benannt ist die Straße in Prenzlauer Berg nach dem 1726 in Danzig geborenen und 1801 in Berlin verstorbenen Maler, Radierer und Kupferstecher Daniel Nikolaus Chodowiecki.

    Dessen Nachname wird laut Duden „Chodowjetski“ ausgesprochen, polnische Muttersprachler schlagen auf anderen Plattformen eher ein „Hoddowjetski“ vor. Zum Üben für die nächste Taxifahrt haben wir Ihnen einen YouTube-Link herausgesucht. Dass der Fahrer Sie dann auch versteht, dafür übernehmen wir allerdings keine Garantie. Mein Ex-Freund jedenfalls hat es irgendwann aufgegeben und bat immer darum, an der Ecke Danziger und Prenzlauer Allee rausgelassen zu werden.

    2. Grünau: Rabindranath-Tagore-Straße

    Früher hieß die vom Adlergestell bis zur Regattastraße verlaufende Rabindranath-Tagore-Straße im schönen Grünau mal schnöde-einfach Straße 900. Doch dann erfolgte auf Vorschlag des Indologen Professor Walter Ruben zum 100. Geburtstag des Nobelpreisträgers Rabindranath Tagore die Umbenennung nach dem 1861 in Kalkutta geborenen Philosophen und Dichter.

    Der Schriftsteller Stefan Heym hat in der Rabindranath-Tagore-Straße gewohnt und erzählte Ende der Neunzigerjahre in der Zeit diese hübsche Anekdote zu seiner Adresse: „Die DDR wollte von Indien anerkannt werden, nannte deshalb unsere Straße Tagorestraße, und da sagte jener Indologe zum Bürgermeister: Es gibt drei Brüder Tagore. Die könne man verwechseln, wenn man nicht deutlich mache, welchen man meint. Deshalb heißt die Straße Rabindranath Tagore, und alle Pförtner von Hotels, in denen ich je einkehrte, mussten ‚Rabindranath Tagore‘ in ihre Bücher schreiben.“

    Auch heute noch hat sich an der Unaussprechlichkeit und Unbuchstabierbarkeit wenig geändert, berichtet ein Kollege aus Grünau. Selbst bei Google Maps herrscht Zungenbrecherpotenzial, und wenn das Kartennavi auf dem Handy die „Rabbindrannattrgorr-Straße“ ausspricht, will man sich vor Lachen kringeln und vergisst dabei unter Umständen, auf den Verkehr zu achten. Auch nicht ungefährlich.

    3. Wedding: Malplaquetstraße

    Malplakat? Malplack? Wasnochmal? Die Malplaquetstraße in Wedding stellt wohl selbst Anwohner vor Schwierigkeiten. Sie reicht von der Nazarethkirchstraße bis zur Seestraße, so viel steht fest. Doch wie spricht man sie nur korrekt aus?

    Lesen wir zunächst im Kauperts Straßenführer durch Berlin nach. Dort heißt es: „In der äußerst blutigen Schlacht bei Malplaquet am 11.9.1709 vernichteten während des Spanischen Erbfolgekriegs die vereint kämpfenden preußischen, österreichischen und britischen Truppen – unter Führung von John Churchill Marlborough – die Armee Ludwigs XIV. von Frankreich. Der verlustreich erkämpfte Sieg wurde nicht genutzt und hatte auch nicht die erhoffte kriegsentscheidende Wirkung.“

    Verlustreich, aber namensgebend: die Schlacht bei MalplaquetHeritage Images/imago

    Und weiter: „Vorher Straße Nr. 45, Abt. X/1 des Bebauungsplanes. 1888 entschied der Magistrat von Berlin anlässlich des 200. Geburtstags Friedrich Wilhelms I., der als Kronprinz in den Niederlanden seine Feuertaufe erhalten hatte, eine Anzahl Weddinger Straßen nach Ereignissen und Personen des Spanischen Erbfolgekriegs (1701–1714) zu benennen. So erhielt auch die Malplaquetstraße ihren Namen.“

    Malplaquet liegt in Nordfrankreich und wird demzufolge très français ausgesprochen und betont: malplakee.

    4. Tiergarten: John-Foster-Dulles-Allee

    John Foster Dulles war ein amerikanischer Politiker, der unter US-Präsident Dwight D. Eisenhower von 1953 bis 1959 als Außenminister der Vereinigten Staaten diente. Er war bekannt für seine kompromisslose Haltung gegenüber der Sowjetunion im Kalten Krieg und betrachtete den Kommunismus als „moralisches Übel“.

    Übel gerät bisweilen auch die Aussprache seines Namens in Berlin, ist nach Dulles doch eine kleine, vom Spreeweg bis zur Scheidemannstraße reichende Allee benannt. Die lässt von „Dallas“ über „Dulls“ bis hin zu „Dulli“ allerlei verhunzungstechnische Alternativen zu. Entscheiden Sie selbst, wie sehr Sie den Ami ärgern wollen, etwa wenn Sie das nächste Mal das Haus der Kulturen der Welt ansteuern, das in der John-Foster-Dulles-Allee 10 ansässig ist.

    5. Friedenau: Handjerystraße

    Von „Hand-cherie“ über „Händ-dschäry“ bis „Hand-jerri“ ist eigentlich aussprachetechnisch alles drin in der Friedenauer Handjerystraße, die von der Varziner Straße bis zur Bundesallee und Stubenrauchstraße führt. Benannt ist sie nach dem Politiker Nicolaus Prinz Handjery, der 1836 in Konstantinopel zur Welt kam und 1900 in Dresden starb.

    Wenn’s hilft: Auch eine Pflanze ist nach Handjery benannt. Der Bergahorn „Prinz Handjery“ hat einen breit ovalen bis kugelförmigen Wuchs.Agefotostock/imago

    Der Kauperts weiß: „Der Sohn eines russischen Staatsrats stammte aus einer vornehmen griechischen Familie. Seit 1845 mit seiner Familie in Preußen lebend, erhielt Handjery 1851 das preußische Bürgerrecht, 1854 legte er in Berlin das Abitur ab und studierte dann in Berlin und Bonn Jura. 1858–1861 diente er im Garde-Kürassier-Regiment. Nach dem Examen und juristischer Tätigkeit beim Berliner Stadtgericht und der Potsdamer Regierung wirkte Handjery von 1870 bis 1885 als Landrat des Kreises Teltow und vertrat den Kreis im Abgeordnetenhaus und im Reichstag. 1885 wurde Handjery Regierungspräsident in Liegnitz, bis er 1895 wegen Krankheit aus seinen Ämtern ausschied und zurückgezogen in Berlin lebte. Seine Grabstätte befindet sich auf dem Alten St.-Matthäus-Kirchhof, Großgörschenstraße.“

    Lässt man sich den Wikipedia-Artikel über den Juristen laut vorlesen, so spricht dort eine weibliche Stimme den Namen eher wie folgt aus: „Nikolaus Handjerü.“ Gibt man das wiederum in die Google-Sprachsuche ein, schlägt die Maschine Seiten vor wie „Handjob zum Nikolaus“. Das dürfte die Verwirrung endgültig komplett machen. Zumal es in Berlin gleich zwei Handjerystraßen gibt: Die andere liegt in Adlershof.

    #Berlin #Geschichte #Straßen #Handjerystraße #Adlershof #Friedenau #Tiergarten #John-Foster-Dulles-Allee #Wedding #Malplaquetstraße #Grünau #Rabindranath-Tagore-Straße #Prenzlauer_Berg #Chodowieckistraße

  • MADE IN ITALY PER REPRIMERE IN EGITTO: Rapporto annuale sulle esportazioni di armi italiane all’Egitto nel 2022

    Sistemi di difesa prodotti in Italia vengono esportati in Egitto ogni anno, dove vengono utilizzati dalle forze armate e di sicurezza egiziane, che operano in un clima di impunità in cui non sono in vigore meccanismi di tutela adeguati, e il principio di proporzionalità nell’uso della forza viene sistematicamente derogato.

    Il rapporto «Made in Italy per Reprimere in Egitto: il Ruolo delle Armi Piccole e Leggere italiane delle Violazioni dei Diritti Umani in Egitto» traccia la fornitura di #SALW dall’Italia all’Egitto tra il 2013 e il 2021, evidenziando il nesso tra commerci d’arma e deterioramento dei diritti umani a partire dalla documentazione dell’uso delle SALW prodotte in Italia nelle gravi violazioni dei diritti umani ed atti di repressione interna compiuti da attori statali egiziani.

    Il rapporto «Made in Italy per Reprimere in Egitto: Rapporto Annuale sull’Export di Armi italiane all’Egitto nel 2022» inizia una serie di analisi annuali delle esportazioni di sistemi d’arma italiani all’Egitto. Monitorare l’andamento delle esportazioni di armi significa vigilare sull’osservanza dello Stato italiano dei propri obblighi derivanti dalla normativa su diritti umani e vendita di armi, per richiamarlo alle proprie responsabilità per la complicità nella crisi dei diritti umani in Egitto.

    Il Rapporto 2022 fa luce sul notevole aumento del valore delle esportazioni di materiale bellico all’Egitto, pressoché raddoppiato rispetto all’anno precedente. Il materiale autorizzato all’esportazione nel 2022 include un ampio numero di pezzi di ricambio, ma anche TNT, un componente chiave usato nella produzione di mine antiuomo, nonostante l’Italia sia parte del Trattato di Ottawa.

    https://www.egyptwide.org/publication/made-in-italy-to-suppress-in-egypt-2
    #Egypte #Italie #armes #commerce_d'armes #armement #exportation #rapport #2022 #EgyptWide

    • “Made in Italy per reprimere in Egitto”. Così l’Italia continua vendere armi al regime

      Nel 2022 il nostro Paese ha autorizzato l’esportazione di armi a Il Cairo per 72 milioni di euro. Con 11 licenze sulle 16 concesse Leonardo ha il peso maggiore ma nell’elenco figurano anche #Beretta e #Rheinmetall_Italia. I ricercatori di EgyptWide lanciano l’allarme sull’uso delle armi “leggere” per la repressione del dissenso

      Nonostante le frequenti denunce sulla violazione dei diritti umani in Egitto, l’Italia continua a vendere armi al regime di Abdel Fattah al-Sisi. Nel 2022, ultimo anno per cui sono disponibili dati aggiornati, il valore delle armi autorizzate per l’esportazione verso Il Cairo hanno raggiunto un valore pari a 72,7 milioni di euro. Una cifra che si va a sommare ai circa 262 milioni di euro di strumentazioni belliche che sono state consegnate al Paese Nordafricano dopo essere state vendute negli anni precedenti.

      È quanto emerge dal report “Made in Italy per reprimere in Egitto” curato dai ricercatori di EgyptWide, iniziativa italo-egiziana per i diritti umani e le libertà civili, basato sui dati contenuti nell’ultima Relazione sulle operazioni autorizzate e svolte per il controllo dell’esportazione, importazione e transito dei materiali di armamento, pubblicata con grande ritardo solo a metà luglio 2023 dalla presidenza del Consiglio dei ministri.

      Nel corso del 2022 sono state rilasciate 16 licenze per l’esportazione di armi verso l’Egitto: nonostante il valore totale aggregato risulti visibilmente diminuito rispetto ai picchi del 2019 e del 2020 (anni in cui sono stati toccati rispettivamente gli 871 e i 991 milioni di euro) il dato per il 2022 mostra un raddoppio rispetto all’anno precedente. Occorre però precisare che i picchi toccati nel 2019 e nel 2020 sono stati trainati principalmente da due importanti commesse per la fornitura di 32 elicotteri prodotti da #Leonardo Spa e di due fregate #Fremm costruite da #Fincantieri.

      Nel 2022 l’Egitto sale al sedicesimo posto tra gli importatori di armi ed equipaggiamento bellico di produzione italiana (guadagnando due posizioni rispetto all’anno precedente). Tra i produttori che hanno ottenuto nuove le licenze per l’export figurano Leonardo (primo esportatore in Egitto con 11 licenze), Fabbrica d’armi Beretta e Rheinmetall Italia.

      Il report curato da EgyptWide evidenzia poi il caso di #Simmel_Difesa (azienda specializzata nella produzione di munizioni di grosso calibro) che ha ottenuto il via libera all’export verso Il Cairo dell’esplosivo denominato “#Composto_B”. “È un componente primario di proiettili di artiglieria, razzi, bombe a mano, mine terrestri e altre munizioni -si legge nel rapporto-. Nonostante l’Italia abbia aderito alla Convenzione di Ottawa, nel 2022 ha comunque esportato in Egitto una quantità non chiara di Tnt, che è l’esplosivo più comunemente usato nelle mine anticarro e antiuomo”.

      I ricercatori non sono in grado di affermare con certezza la quantità di esplosivo autorizzata ma si tratta comunque di un elemento preoccupante “alla luce del fatto che la fame di esplosivi utilizzati in operazioni militari offensive da parte dell’Egitto appare ingiustificata, dato che il Paese non è attualmente in guerra, ma solleva anche notevoli preoccupazioni per quanto riguarda la sicurezza sul lavoro lungo le catene di approvvigionamento”.

      Questi dati si inseriscono poi all’interno di uno scenario particolarmente allarmante, ovvero l’utilizzo di armi piccole e leggere (#Small_arms_and_light_weapons, Salw) da parte delle forze di sicurezza egiziane in operazioni che hanno portato alla violazione dei diritti umani nel Paese e che EgyptWide ha documentato in un precedente report pubblicato a maggio 2023. Nel rapporto si evidenzia come tra il 2013 e il 2021 (ultimo anno per cui erano disponibili dati aggiornati) il nostro Paese abbia venduto a Il Cairo armi leggere per un valore compreso tra i 18,9 e i 19,2 milioni di euro. L’elenco comprende oltre 30mila revolver e pistole, più di 3.600 fucili e oltre 470 fucili d’assalto a cui si aggiunge un numero non precisato di carabine, mitragliatrici, munizioni, parti di ricambio e attrezzature per la direzione del tiro, tecnologie militari e software.

      “I modelli italiani di armi piccole e leggere #Beretta_70/90, #Benelli_SuperNova_Tactical e #Beretta_92FS sono stati utilizzati da militari e forze di sicurezza egiziane per intimidire e disperdere civili nell’ambito di operazioni di sicurezza urbana; fucili Beretta 70/90 sono stati impiegati dalle forze speciali ad #Al-Nahda e #Rabaa_Al-Adawiya, durante il massacro del 2013 in cui hanno perso la vita quasi mille civili”, si legge nel rapporto.

      La vendita di queste armi è avvenuta nonostante le conclusioni del Consiglio d’Europa dell’agosto 2013 con le quali i Paesi dell’Unione avevano concordato una sospensione delle forniture militari verso l’Egitto alla luce delle gravi violazioni dei diritti umani. A seguito della destituzione del governo di Mohamed Morsi, infatti, la presa del potere da parte di al-Sisi quell’anno ha segnato l’inizio di una stagione di terrore e di progressivo deterioramento dei diritti nel Paese. Basti ricordare il massacro di Rabaa dell’agosto 2013 in cui hanno perso la vita quasi settecento manifestanti, il rapimento e l’uccisione del ricercatore Giulio Regeni, il conflitto a bassa intensità che dal 2014 interessa la penisola del Sinai e che ha gravi ripercussioni sulla popolazione civile. Per non parlare delle molte leggi che reprimono il dissenso da parte dei media e delle Ong indipendenti, fino a quella antiterrorismo che autorizza indirettamente esecuzioni extragiudiziali e garantisce ampia impunità agli agenti delle varie forze di polizia e dell’esercito.

      Eppure, nonostante la gravità di questa situazione l’export di piccole armi “made in Italy” non si è mai fermato. Dal 2013 al 2014 il valore totale delle esportazioni dall’Italia all’Egitto è quasi raddoppiato, passando da 17,2 a 31,7 milioni di euro; nel 2015 aveva raggiunto i 37,6 milioni di euro. A seguito dell’omicidio Regeni, avvenuto nel 2016, si registra una contrazione, ma già nel 2018 il valore autorizzato all’export per le piccole armi aveva toccato quota 69 milioni di euro.

      Ma in quali mani sono finite queste pistole e questi fucili? EgypWide “ha riscontrato le prove di un consistente abuso” a partire dal 2013, “tra cui anche le prove dell’uso di armi italiane in violazione dei diritti umani commesse da attori statali”. Sono diversi i casi ricostruiti dai ricercatori indipendenti, a partire dall’uccisione di un gruppo di sospetti disarmati nel Nord del Sinai a febbraio 2018: la fonte è un video pubblicato su YouTube dall’esercito egiziano in cui si mostra l’uccisione di un gruppo di presunti terroristi. “Nel video si vede un piccolo distaccamento dell’esercito egiziano che apre il fuoco con fucili Beretta”, scrivono i ricercatori.

      Armi italiane sarebbero state usate anche nella repressione di proteste di piazza, a partire da quelle di al-Nahda e Rabaa avvenute a Il Cairo il 14 agosto 2013: “Un video pubblicato dal quotidiano online el-Badil mostra le forze di polizia egiziane equipaggiate con fucili Beretta 70/90 mentre aggrediscono un manifestante disarmato”. Ulteriori prove fotografiche -immagini scattate dall’agenzia Getty Immages- mostrano poliziotti armati di fucili Benelli M3T.

      “Il gravissimo stato dei diritti umani in Egitto implica che il Paese dovrebbe essere annoverato tra quelli in cui esiste un rischio significativo che gli armamenti di importazione vengano utilizzati per commettere gravi violazioni dei diritti umani -concludono gli autori del report-. L’analisi del materiale audiovisivo presentata in questo rapporto mostra armi piccole e leggere fabbricate in Italia e impiegate nella repressione interna, in atti che includono l’uso eccessivo della forza contro manifestanti, nonché l’impiego su larga scala in processi più ampi di securitizzazione e militarizzazione dello spazio pubblico, che finiscono per limitare le libertà di movimento e di riunione pacifica”.

      https://altreconomia.it/made-in-italy-per-reprimere-in-egitto-cosi-litalia-continua-vendere-arm
      #droits_humains #répression

  • „Hauptstadt des Verbrechens“
    https://anwaltsblatt.berlin/hauptstadt-des-verbrechens-2

    Bemerkenswert: Verbrechen als Krankheit, von der Verbrecher befallen werden.

    Von Julia Steinmetz - Zeitreise zu den historischen Gerichts- und Gefängnisgebäuden der 1920er-Jahre.

    Schon der Treffpunkt der Reisegruppe, bestehend aus Mitgliedern des Berliner Anwaltsvereins und des Richterbunds, war am 14. Juni um 16 Uhr ein historischer: der #Tränenpalast an der #Friedrichstraße. Von dort aus sollte das diesjährige Sommerhighlight, die „Krimitour durch Berlin“, organisiert durch den Berliner Anwaltsverein, starten. Aufgrund einer kleinen Busverspätung (der Berliner Verkehr) stellen die beiden Referenten Arne Krasting und Alexander Vogel vor dem Einstieg in den Bus sich und auch die Idee zur gemeinsamen Tour vor.

    Arne Krasting ist Historiker und Autor zweier Bücher. Sein erstes Buch „Fassadengeflüster. Berliner Bauten der Weimarer Republik“ erschien 2021. Gemeinsam mit dem Juristen Alexander Vogel veröffentlichte er 2022 das Buch „Justizgeflüster. Gerichte und Gefängnisse in Berlin“. Um Letzteres sollte es bei der Kriminaltour gehen, in der ein Blick auf die „dunkle Seite“ von Berlin, auch inspiriert von der Kultserie „Babylon Berlin“, geworfen werden sollte. Die Gegend um den #Bahnhof_Friedrichstraße schien hierfür der optimale Startpunkt, war sie doch in den 1920er-Jahren ein Ort des Amüsements, aber auch der Kriminalität und Prostitution mit zahlreichen Theatern und Bars in der Nähe.

    „Die Geschichte Berlins ist eine Geschichte von Kriminalität“

    Die Tour beginnt mit dem zwischenzeitlich eingetroffenen Reisebus, welcher im Inneren mit großen Bildschirmen ausgestattet ist, auf denen die Referenten untermalendendes Bild- und Videomaterial zeigen. Passend zur Fahrt über die Berliner Friedrichstraße und der Straße #Unter_den_Linden berichten die Referenten von der Diebstahlsgeschichte der Quadriga auf dem #Brandenburger_Tor sowie über die weithin bekannte Geschichte des Betrügers Friedrich Wilhelm Voigt, dem Hauptmann von Köpenick. Vorbei an der #Marienkirche, die im 13. Jahrhundert das Zentrum des mittelalterlichen Berlins darstellte und damals Schauplatz eines berüchtigten Lynchmordes wurde, der einen päpstlichen Bann über Berlin nach sich zog und erst nach Zahlungen und dem Aufstellen eines Sühnekreuzes wieder aufgehoben wurde, geht es zum #Alexanderplatz. Vogel macht schon zum Beginn der Tour deutlich: „Die Geschichte Berlins ist eine Geschichte von Kriminalität“.

    DER ALEXANDERPLATZ – SCHON VOR 100 JAHREN EIN KRIMINALITÄTSHOTSPOT

    Da gegen Ende des 19. Jahrhunderts die Kriminalität um den Alexanderplatz immer mehr zunahm, wurde 1890 genau dort das große neue Polizeipräsidium von Berlin gebaut, welches sich vorher am #Molkenmarkt befunden hatte. In das neue Gebäude zog auch der berühmteste Kommissar der Zeit ein: Ernst Gellert, auch der „Buddha vom Alex“ genannt. Er leitete die erste modern arbeitende Mordkommission und erfand, laut Vogel und Krasting, die Tatortarbeit. Auch neu war ein Fernsehformat, was in den zahlreich eröffnenden Berliner Fernsehstuben ab 1935 gezeigt wurde. In „Die Polizei bittet um Mithilfe“ zog Gellert die Bevölkerung in seine Ermittlungsarbeit ein; ein Format, was auch heute noch im Fernsehen zu finden ist. Nach der Fahrt rund um den Alex kommt die Reisegruppe in der #Littenstraße an. Ziel ist hier das Gerichtsgebäude, der sogenannte „Justizpalast“, der 1904 fertiggestellt wurde. Der Architekt des Gebäudes, so erklärt Krasting, sei Otto Schmalz, der für die Architektur vor allem Elemente des Rokokos und des Jugendstils gewählt habe, darüber hinaus gebe es viele Einzelheiten, die Krasting den Teilnehmenden vor Ort und anhand von Bildern erläutert. Nachdem alle Teilnehmer wieder sicher im Bus sitzen, geht die Fahrt über den #Straußberger_Platz, im Mittelalter der als „#Rabenstein“ bekannte Hinrichtungsplatz vor den Toren Berlins, weiter in das #Scheunenviertel.

    DAS VERBRECHERVIERTEL DER 20ER-JAHRE

    Vogel erklärt, dass die Gegend in den 1920er-Jahren der Ort des organisierten Verbrechens in Berlin gewesen sei und daher auch in „Babylon Berlin“ immer wieder Ort des Geschehens ist. In den sogenannten Ring-Vereinen, die ursprünglich gemeinnützige Organisationen zur Wiedereingliederung von Strafgefangenen und ehemaligen Häftlingen sein sollten, entwickelten sich damals kriminelle Strukturen und Verbrecherbörsen. Ort der Planung für die nächsten Coups waren oft Bars und Kneipen wie die „Mulackritze“, in der sich Gestalten wie „Muskel- Adolf“ oder Adolf Leu (der Schränker) trafen.

    „In den sogenannten Ring-Vereinen entwickelten sich damals kriminelle Strukturen und Verbrecherbörsen“

    Wie sehr Verbrechen und Tod zu dieser Zeit zum Alltag der Bevölkerung dazugehörten, wird auch in der #Hannoverschen_Straße 6 deutlich, dem ehemaligen Leichenschauhaus. Hier war es laut Vogel in den 1920er-Jahren üblich, am Sonntag zur Leichenschau zu kommen, in der unbekannte Opfer von Tötungstaten hinter Glasfenstern ausgestellt wurden, damit Besucher diese identifizieren konnten.

    RUND UM DIE LEHRTER STRASSE

    Ziel der letzten Station der Tour sollte die Gegend um die #Lehrter_Straße sein, in der seit den 1840er-Jahren verschiedene Gefängnisgebäude entstanden waren, die heute nur noch teilweise bestehen. An das große Zellengefängnis in der Lehrter Straße erinnert nur noch der Geschichtspark Zellengefängnis #Moabit, der 2006 eröffnet wurde. Kriminalität wurde 1840 als ansteckende Krankheit angesehen, sodass Ziel des damaligen Gefängnisneubaus die Unterbringung der Gefangenen in Einzelzellen war, in der zwischenmenschliche Kommunikation nicht möglich sein sollte. Auch beim einstündigen Freigang am Tag kamen die Gefangenen durch die panoptische Architektur niemals mit ihren Mithäftlingen in Kontakt. Diese unmenschliche Art der Unterbringung bestand bis 1910. Nach dem Attentat auf Adolf Hitler 1944 wurden in dem Gefängnis verdächtigte Beteiligte festgehalten, unter anderem Albrecht Haushofer und Klaus Bonhoeffer, die im April 1945 dort erschossen wurden. Ersterer schrieb während seiner Gefangenschaft die „Moabiter Sonette“, 80 Gedichte, die heute im Park in einer nachempfundenen Zelle über Lautsprecher vorgelesen werden.

    Zu Fuß ging es zum Schluss noch zum ehemaligen Frauengefängnis in der #Lehrter_Straße 60, in dem von 1945–1985 weibliche Gefangene aus Westberlin untergebracht waren. Ursprünglich war dieses Gebäude eine Militär-Arrestanstalt, nach dem Ersten Weltkrieg ein Gefängnis für Männer ohne Militärgerichtsbarkeit, in dem auch Kurt Tucholsky einsaß. 1973 und 1975 gelingt weiblichen Gefangenen zweimal der spektakuläre Ausbruch aus dem Gefängnis, sodass anschließend ein neues Frauengefängnis in Berlin-Charlottenburg gebaut wurde. Seit 2012 steht das Gebäude leer. Zukünftig geplant sei hier, laut Krasting, Proberäume für Musiker und Kunstateliers unterzubringen. Zudem diente das ehemalige Gefängnis als Drehort für „Babylon Berlin“.

    Auf dem Weg zurück zur Friedrichstraße und somit dem Endpunkt der gemeinsamen Tour erzählten die Referenten noch einen letzten Fall: die „Pleiten, Pech und Pannen-Karriere“ der Gebrüder Sass, Einbrecher, die als erstes auf die Idee kamen, Geldschränke nicht mehr aufzustemmen, sondern aufzuschweißen. Gegen 18:30 Uhr endete die sehr kurzweilige, höchst interessante Tour, an die alle Teilnehmenden sicher gern zurückdenken werden.

    #Berlin #Geschiichte #Kriminalität #Stadtführung #Sightseeing #Krankheit #Fernsehstube #Fernseh-Großbildstelle

  • Oslo 30. L’illusione della pace

    Il 13 settembre 1993, sul prato della Casa Bianca, a Washington, viene scattata una storica fotografia: i due nemici, #Ytzhak_Rabin, primo ministro israeliano, e #Yasser_Arafat, leader dell’Olp, l’Organizzazione per la liberazione della Palestina, si stringono la mano, dopo aver firmato i cosiddetti Accordi di Oslo. Trent’anni dopo, che cosa resta del processo di pace che avrebbe dovuto cambiare il Medio Oriente e non solo? Come sarebbe dovuta andare e soprattutto come è andata a finire, invece, tra Israele e Palestina?

    https://altreconomia.it/oslo30
    #accord_d'Oslo #illusion #paix #Palestine #Israël #podcast #audio #Rabin #Arafat #accords_d'Oslo

  • #Arbe, la voragine nera nella memoria Italiana. Pagliarulo: «Ogni silenzio deve essere superato»

    Si è svolta ieri all’isola di Arbe (#Rab) in Croazia, una grande celebrazione dell’80° anniversario della Liberazione del campo di concentramento fascista. Qui durante l’occupazione italiana, iniziata nell’aprile 1941, furono deportati migliaia di civili slavi – fra cui circa duemila donne e mille bambini - prevalentemente sloveni, ma anche croati ed ebrei, che furono decimati dalla fame, dalle malattie, dalle privazioni, dai maltrattamenti. I deceduti “ufficiali” furono 1.435, ma la cifra fu con tutta probabilità molto superiore. Nessuno ha mai pagato per questi crimini e l’Italia non smette di ignorare questa tragedia.
    Sono intervenuti il Presidente della repubblica croata Zoran Milanovič e la Presidente della repubblica slovena Nataša Pirc Musar. L’iniziativa è stata promossa dai presidenti delle associazioni partigiane dei tre Paesi: Franjo Habulin (per Saba Hr Croazia), Marijan Križman (per ZZB-NOB Slovenia), Gianfranco Pagliarulo (per l’ANPI Italia), che hanno preso la parola, assieme al Sindaco di Arbe e ad un superstite del campo di concentramento.
    Per l’Anpi nazionale, oltre a Pagliarulo, erano presenti Carlo Ghezzi, Dino Spanghero, Fabio Vallon. Tra i partecipanti anche molte delegazioni di Comitati provinciali ANPI in particolare dal Friuli Venezia Giulia.
    “Oggi noi diciamo “Mai più!” - ha detto il Presidente dell’Anpi in un passaggio del suo intervento - ma sappiamo che non basta dire “Mai più!”. Occorre una piena assunzione di responsabilità da parte del mio Paese, che ho l’onore di rappresentare. Occorre affermare senza alcuna ambiguità che l’invasione italiana fu un atto criminale e che le tragedie successive furono causate soprattutto da quella invasione e aggravate da un razzismo strisciante verso le popolazioni slave. La incancellabile responsabilità politica di tutto ciò ricade sul fascismo italiano e sul nazismo tedesco in un tempo in cui dominavano in tutta Europa i nazionalismi. Ogni silenzio dev’essere superato. A maggior ragione questo è urgente, perché viviamo un tempo in cui rinascono forme vecchie e nuove di nazionalismo, razzismo, irredentismo, e persino di fascismo e di nazismo. Chi non ama tutta l’umanità non ama la sua patria. Questo era lo spirito patriottico dei partigiani italiani e dei partigiani di tutta Europa. Ecco perché dobbiamo pensare a un nuovo umanesimo mondiale in cui ci si ritrova fratelli per migliorare le condizioni di vita e di sopravvivenza sulla terra davanti alle sfide gigantesche a cui l’umanità è oggi sottoposta: lo sfruttamento sul lavoro, la povertà, la fame, le pandemie, il riscaldamento globale. Senza mai dimenticare cosa avvenne in quest’isola, nel nome di tutte le vittime, nella denuncia e nell’esecrazione dei responsabili, andiamo avanti tenendoci per mano”.

    Leggi il racconto della celebrazione, a cura di Eric Gobetti, pubblicato sul quotidiano il manifesto : https://ilmanifesto.it/campo-fascista-di-arbe-un-oblio-annunciato

    Guarda uno stralcio dell’intervista della Rete televisiva nazionale Slovena al Presidente Pagliarulo: https://www.rtvslo.si/rtv365/arhiv/174985065?s=mmc

    https://www.anpi.it/arbe-la-voragine-nera-nella-memoria-italiana-pagliarulo-ogni-silenzio-deve-esse

    #Rab #mémoire #Croatie #histoire #fascisme #Italie #Italie_fasciste #camp_de_concentration #commémoration

  • 1 070 nouveaux rabbins qui coûteraient des millions de shekels aux contribuables Canaan LIDOR - Time of #israel

    Un nouveau projet de loi présenté rapidement par la coalition pourrait coûter aux contribuables 120 millions de shekels par an, voire le double, en salaires pour des centaines de nouveaux rabbins orthodoxes municipaux au service du Grand-Rabbinat.

    Ce chiffre, publié mercredi dans une analyse du journal financier Calacalist, est une estimation prudente du coût du projet de loi sur les services religieux juifs, présenté en juin par le député Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit) et le député Erez Malul (Shas).

    S’il est adopté, ce projet de loi controversé permettra au gouvernement de nommer 1 070 nouveaux rabbins orthodoxes municipaux, probablement au détriment du budget des municipalités. Ces nouveaux rabbins viendraient s’ajouter aux 491 rabbins municipaux actuellement employés à travers le pays.


    Erez Malul, un député du Shas, assistant à la cérémonie d’investiture du rabbin Yehuda Cohen dans une synagogue de Jérusalem, le 13 juillet 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

    Le projet de loi, dont le libellé exclut littéralement l’embauche de rabbins non-orthodoxes, limiterait également le pouvoir discrétionnaire des rabbins municipaux, les rendant plus subordonnés au Grand-Rabbinat ultra-orthodoxe qu’ils ne le sont aujourd’hui.

    Le projet de loi, qui se heurte à l’opposition des libéraux et même de certains partisans de la ligne radicale, donnerait plus de pouvoir au rabbinat conservateur à un moment où la nation est divisée et secouée par des manifestations de grande ampleur contre la refonte judiciaire de la coalition d’extrême-droite et religieuse qui la soutient.

    Selon le projet de loi, le ministère des Affaires religieuses serait en mesure de nommer pas moins de 1 070 nouveaux rabbins, d’après une analyse récente de l’Institut israélien de la démocratie (IDI). Mais le ministère se prépare actuellement à n’embaucher que 514 nouveaux rabbins au cours des deux ans et demi à venir, a révélé Calcalist. Cet ajout coûterait au moins 120 millions de shekels par an, a déterminé le journal, en se basant sur l’évaluation du salaire moyen et du champ d’activité des rabbins municipaux. Recruter l’ensemble de la liste pourrait doubler ce chiffre.


    Le président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset, le député Simcha Rothman, dirigeant une réunion de commission sur un projet de loi visant à limiter sévèrement l’utilisation par les tribunaux de la norme du « caractère raisonnable », le 16 juillet 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le financement public est controversé parce qu’il pourrait obliger les municipalités qui n’ont pas de rabbin – il y en a plus de 30 dans le pays – à en nommer et à en embaucher au moins un, malgré l’opposition idéologique généralisée de nombreux résidents à l’implication du Rabbinat dans le gouvernement.

    Tel Aviv et Haïfa seraient obligés d’engager deux rabbins municipaux : un séfarade et un ashkénaze. Actuellement, aucun rabbin municipal n’est employé par l’une ou l’autre de ces villes, qui comptent de nombreux résidents musulmans et chrétiens ainsi qu’une masse électorale de Juifs plutôt très laïcs. Deux rabbins municipaux seraient également nommés à Beer Sheva, qui ne compte actuellement qu’un seul rabbin. Jérusalem compte déjà des rabbins séfarades et ashkénazes.

    Le ministère des Affaires religieuses, actuellement dirigé par Michael Malkieli (Shas), pourrait également nommer des rabbins salariés dans des quartiers spécifiques, même s’il n’y a pas de demande locale.

    Tous les rabbins municipaux « sont soumis aux directives du Grand Conseil Rabbinique d’Israël, qui est l’autorité religieuse, halakhique et spirituelle ultime sur toutes les questions relatives à la fonction », stipule le projet de loi.


    Le député Shas Michael Malkieli arrivant pour participer aux négociations de la coalition, dans un hôtel de Jérusalem, le 17 novembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Cette formulation est nettement plus restrictive que la loi actuelle sur les rabbins municipaux, qui stipule simplement qu’ils « agiront conformément aux décisions du rabbinat local et du Grand-Rabbinat ».

    Lors d’une discussion en commission mardi, Rothman a défendu cette disposition comme une garantie d’uniformité « et pour éviter le genre de conflits qui ont parfois déchiré l’establishment rabbinique en lambeaux », a-t-il déclaré. Rothman a cité en exemple le Get de Clèves, une controverse rabbinique du XVIIIe siècle en Allemagne qui, selon certains historiens, a ouvert la voie au mouvement Haskalah et à l’assimilation.

    L’exclusion des rabbins non-orthodoxes se retrouve dans les clauses du projet de loi stipulant que tous les candidats au poste de rabbin municipal doivent être approuvés par le Grand-Rabbinat – qui ne reconnaît que le judaïsme orthodoxe – et accepter son autorité.

    La procédure de nomination présente une autre controverse majeure, puisqu’elle vise à donner au ministère un plus grand droit de regard sur l’élection des rabbins municipaux, au détriment des électeurs locaux.


    Des manifestants rassemblés pour les droits des femmes au rabbinat de Tel Aviv, le 18 juillet 2023 (Crédit : Yaël Gadot)

    Les rabbins municipaux doivent être élus par un conseil électoral ad hoc dont la moitié des délégués sont nommés par le ministre des Affaires religieuses, selon le projet de loi. La moitié des délégués nommés par le ministre doivent être des femmes. Les 16 membres du Conseil du Grand-Rabbinat font également partie du comité électoral, de même que les conseillers de la municipalité concernée et le chef de son conseil religieux, qui est le bureau local du Grand-Rabbinat.

    Rothman, un éminent député du parti HaTzionout HaDatit qui a co-rédigé le projet de loi et qui est l’un des principaux architectes de la refonte judiciaire du gouvernement, a déclaré qu’il modifierait le projet de loi afin d’augmenter la représentation des collectivités locales au sein de l’organe d’élection des rabbins municipaux. Rothman fait avancer le projet de loi en sa qualité de président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset.

    Le rabbin, député Gilad Kariv (Avoda) et directeur du Mouvement israélien pour le judaïsme réformé et progressiste, a protesté contre cette loi lors des débats, la qualifiant de « saisie d’emplois » et de « corruption gouvernementale légalisée ». Si la loi est adoptée, Kariv a affirmé qu’elle ne survivrait pas à l’examen juridique de la Cour suprême, qu’il s’est engagé à saisir parce que la loi est discriminatoire à l’égard des non-orthodoxes.

    Mais le projet de loi s’attire également les foudres des milieux conservateurs, et même d’autres députés de la coalition, dont Tally Gotliv (Likud), qui est une autre ardente promotrice de la refonte judiciaire.


    Le député Gilad Kariv pendant une réunion de la commission parlementaire de la Constitution, du Droit et de la Justice, sur le projet de loi sur la « raisonnabilité », le 17 juillet 2023. (Crédit : Danny Shem Tov/porte-parole de la Knesset)

    Mardi, lors de la dernière discussion en commission sur le projet de loi, Gotliv et Rothman ont échangé des mots durs à ce sujet. Gotliv a accusé Rothman d’avoir fait passer le projet de loi sans véritable débat. Rothman a suggéré que Gotliv ne pouvait pas être prise au sérieux.

    La prise de bec a mis en évidence la portée du projet de loi peu discuté et a mis à nu certaines animosités et frustrations qui divisent les principaux acteurs de la coalition dans un contexte d’opposition féroce à leurs politiques.

    « Ce n’est pas comme si quelqu’un allait m’écouter, tout ici a été prédéterminé », a déclaré Gotliv, députée du parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Il s’agissait probablement d’une référence au style largement autoritaire de Rothman en tant que président, mais peut-être aussi à l’hypothèse largement répandue selon laquelle le projet de loi est le résultat d’un pacte passé entre le Shas et HaTzionout HaDatit – des partis dont les points de vue sont contradictoires sur d’essentielles questions politiques et idéologiques.


    La députée Tally Gotliv escortée hors d’une audience de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice, le 25 juin 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le mois dernier, certains des plus éminents rabbins du parti HaTzionout HaDatit, dont Dov Lior, Haïm Steiner et Yaakov Ariel, ont demandé au parti d’arrêter le projet de loi, a rapporté le site web religieux Israel National News. Les rabbins n’ont pas analysé la politique qui sous-tend le projet de loi et se sont contentés de remettre en question le soutien public dont il bénéficie, ajoutant qu’eux-mêmes et d’autres rabbins n’avaient pas été consultés.


    Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, chef du parti HaTzionout HaDatit, à gauche, et le chef du Shas Aryeh Deri assistant à une conférence de presse de la Knesset avant le vote du budget de l’État 2023-2024, le 23 mai 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Une théorie populaire sur le pacte politique qui sous-tend le projet de loi est qu’il profite grandement au Shas, qui a une influence considérable sur le Grand-Rabbinat et dispose d’un réseau d’apparatchiks très dévoués et robustes. Un pacte entre le Shas, dont le député le plus ancien est Aryeh Deri, et HaTzionout HaDatit, dirigé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, permettrait au Shas d’installer des centaines de fidèles du parti à des postes relativement bien rémunérés : les salaires mensuels des rabbins municipaux se situent entre 9 000 et 43 000 shekels.

    Selon le rabbin Ido Pachter, coordinateur de la religion et de l’État à Ne’emanei Torah VeAvodah, un mouvement sioniste religieux relativement docile, l’intérêt du parti HaTzionout HaDatit à s’engager dans cette voie est moins évident.

    « Il s’agit d’un accord politique dont les détails sont inconnus », a déclaré Pachter au Time of Israel. « Peut-être qu’en échange de sa coopération, le Shas permettra à HaTzionout HaDatit de nommer son propre grand rabbin. Peut-être y aurait-il d’autres nominations. »


    Le rabbin Ido Pachter. (Crédit : Liron Moldovan)

    Mais cela signifierait que les dirigeants du parti HaTzionout HaDatit « vendent le droit d’aînesse de leurs électeurs pour un plat de lentilles », a déclaré Pachter, faisant référence à l’histoire biblique d’Ésaü et de Jacob. « Pour quelques petites réalisations, ils cèdent effectivement l’establishment rabbinique au Shas et aux haredim, tout en s’aliénant le camp laïc dans le processus. »

    Le projet de loi devrait être discuté à la Knesset à deux reprises la semaine prochaine, avant une première lecture en séance plénière, qui devrait avoir lieu au cours de la prochaine session d’hiver.

    #israel #Laïcité (à la poubelle) #religions #religion #haredims #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #rabbinats #apparatchiks #rabbins #rabbins_municipaux

    Source : https://fr.timesofisrael.com/1-070-nouveaux-rabbins-qui-couteraient-des-millions-de-shekels-aux

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • #Féminisme « rabat-joie »

    Le féminisme « rabat-joie » est un terme ironique inventé par la chercheuse Sara Ahmed. Il vise à retourner le stigmate. Une définition proposée par Anne-Laure Amilhat Szary.

    “ Le féminisme « rabat-joie » est un terme ironique. Il part d’un #refus, celui de faire comme si tout allait bien quand c’est le contraire. Il refuse que le côté « raisonnable » du quotidien puisse brider une prise de position. Il va même jusqu’à s’opposer à la quête de #bonheur généralisé, en montrant à quel point cet horizon est miné par les normes du #patriarcat.

    Ce type de féminisme est donc une prise de risque puisque, comme le dit son inventrice, la chercheuse #Sara_Ahmed, « quand tu exposes le #problème, c’est toi qui poses problème » ! L’obstination avec laquelle les féministes expriment leurs #revendications a conduit à les qualifier de « #rabat-joie », un terme péjoratif tentant de disqualifier leurs propos et leurs actions. Retourner le stigmate… et se revendiquer comme « féministe rabat-joie », c’est donc vouloir affirmer en tout temps et en tout lieu à la fois #audace et #résistance. ”

    https://blogs.mediapart.fr/abecedaire-des-savoirs-critiques/blog/130322/feminisme-rabat-joie-0

    #retour_de_stigmate #féminisme_rabat-joie

  • Appel à #signatures - #Instituts_de_recherche_français_à_l'étranger : des #pratiques_discriminatoires contre la méritocratie républicaine et l’excellence scientifique
    https://docs.google.com/forms/d/13NqthsAoYxI7Q0dTDq25H2VrPsn8rkcBIVkfPMvweHg/viewform?edit_requested=true

    Appel à signatures - Instituts de recherche français à l’étranger : des pratiques discriminatoires contre la méritocratie républicaine et l’excellence scientifique
    Le 31 mars 2022, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères décide de déclasser Chadia Arab, géographe, chercheure au CNRS (UMR ESO), classée première au concours pour le poste de directrice du Centre Jacques Berque (#Rabat). Des universitaires français et étrangers dénoncent une décision discriminatoire portant atteinte à l’autonomie de la recherche scientifique.

  • Les #oligarques russes ne sont pas près de renverser Poutine
    https://theconversation.com/les-oligarques-russes-ne-sont-pas-pres-de-renverser-poutine-179032

    L’administration de Boris Eltsine, alors président, a ainsi enrichi un petit groupe de magnats en vendant les joyaux les plus précieux de l’économie soviétique, avec une forte décote.

    L’accession au pouvoir de Poutine en 2000 a permis l’émergence de la deuxième vague d’oligarques par le biais de contrats d’État. Les fournisseurs privés dans de nombreux domaines tels que les infrastructures, la défense et les soins de santé surfacturaient leurs services au gouvernement, offrant au passage des pots-de-vin aux fonctionnaires impliqués.

    • Le grand rabbin de Porto arrêté dans l’affaire Abramovitch
      https://www.lessentiel.lu/fr/story/le-grand-rabbin-de-porto-arrete-dans-l-affaire-abramovitch-649712117344

      La justice portugaise a mené plusieurs perquisitions et arrêté le rabbin de la communauté de Porto dans le cadre d’une enquête sur la naturalisation de descendants des juifs dont a bénéficié le milliardaire russe.

      L’enquête porte sur des faits « susceptibles de constituer des délits de #trafic_d_influence, de #corruption active, de falsification de documents, de #blanchiment d’argent » ou encore de #fraude_fiscale », précise un communiqué du ministère public. Daniel Litvak, grand #rabbin de Porto, a été arrêté jeudi a Porto, alors qu’il s’apprêtait à rentrer en Israël, selon les médias locaux. Il doit être présenté samedi à un juge qui décidera des mesures de contrôle judiciaire qui lui seront appliquées.

      La justice portugaise avait ouvert en janvier dernier une enquête sur la procédure de #naturalisation de #Roman_Abramovitch, propriétaire du club de football londonien de Chelsea, qui a obtenu la nationalité en avril 2021. Le milliardaire russe avait bénéficié d’une loi permettant à tous les descendants de Juifs séfarades, persécutés et expulsés à la fin du XVe siècle, d’obtenir la nationalité portugaise.

      Dans le cadre de cette loi, les communautés israélites de Porto ou de Lisbonne doivent fournir un certificat attestant l’ascendance juive. Des responsables de ces communautés sont soupçonnés d’avoir délivré de fausses attestations sur l’ascendance juive de plusieurs candidats, indique dans un communiqué la communauté israélite de Porto qui réfute ces accusations. Elle précise également que cette enquête vise d’autres procédures de naturalisation comme celle de #Patrick_Drahi, propriétaire et fondateur du groupe de télécoms et médias Altice.

      La communauté israélite de Porto se dit victime « de dénonciations anonymes » destinées à « mettre en cause l’honnêteté des procédures » de #naturalisation et ajoute avoir déjà porté plainte « pour dénonciations calomnieuses ». Depuis l’entrée en vigueur de cette loi de réparation, il y a sept ans, plus de 137 000 demandes de nationalité ont été déposées. Le #Portugal a accordé la citoyenneté à plus de 56 000 descendants de juifs séfarades, selon les chiffres rappelés par la communauté israélite de Porto.

      « Des juifs d’au moins 60 nationalités différentes », ont déjà bénéficié de cette loi, avait indiqué à l’AFP Michael Rothwell, membre du conseil d’administration de la communauté juive de Porto qui faisait un bilan positif de cette loi, à l’occasion du septième anniversaire de loi. « Nous estimons que le Portugal est peut-être actuellement le lieu le plus sûr en Europe pour que les Juifs puissent vivre », avait-il souligné déplorant toutefois une montée des manifestations « d’antisémitisme en public » avec « une plus grande visibilité de la communauté juive ».

      #oligarques #religions #passeports

  • De l’exclusion des Cagots - Les intouchables (oubliés) en France
    Accusés de véhiculer des maladies au Moyen-Âge, elles et ils furent victimes de restrictions et de discriminations durant des siècles.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cagot
    https://cagots.fr

    À l’église ils doivent littéralement entrer par la petite porte qui donne sur le fond
    Ils n’habitaient pas les mêmes lieux que le reste des citoyens. Leurs habitations ressemblaient à des groupements de huttes placés à la périphérie des villages (souvent séparés par une rivière ou une forêt). Il leur était défendu de commercer avec les habitants. Les seuls métiers qui leur étaient permis étaient principalement liés au bois : charpentiers, menuisiers, bûcherons, tonneliers, parfois cordiers en Bretagne.

    Ils n’avaient pas le droit de porter des armes et en temps de guerre, il leur était demandé de mettre leur métier à contribution mais jamais de se battre aux côtés des soldats. Ils ne recevaient pas ou peu de salaire, mais étaient parfois exonérés d’impôts. Il leur était interdit de travailler des champs autres que les leurs. Interdit d’épouser en dehors de leurs communautés. Leurs naissances n’étaient pas célébrées et on les nommait dans les registres par des noms soit humiliants, soit génériques (on leur donnait un prénom suivi de Chrestias, Cagot, Gézitain ou encore Lazare, pour la référence biblique). Ils n’avaient pas le droit de fréquenter les bains, les lavoirs, les fontaines. Notez en passant que tout ceci est codifié très officiellement, à travers des ordonnances, des statuts, des coutumes (au sens du droit), des lois… Tout ce qu’il y a de plus officiel jusqu’au plus haut sommet de l’État féodal (du duc jusqu’au roi en passant par l’évêque).
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=35&v=7lud_IjuAdk


    À l’église ils doivent littéralement entrer par la petite porte qui donne sur le fond, souvent séparés du reste des fidèles par une barrière. On leur réserve des bénitiers minables, petits et cachés. On leur tend l’hostie à bout de bâton. Quand on leur accorde des sacrements, ce qui est rare, c’est dans l’obscurité de la nuit, à l’abri des regards qu’on baptise les enfants, par exemple, et surtout sans bruit. Ils construisent leurs propres cimetières et sont parfois inhumés dans l’anonymat, sans stèle, sans cérémonie. Autre fait ignoble, quand il s’agissait de justice, leurs témoignages ne valaient rien ; il ne fallait pas moins de cinq ou sept Cagots pour égaler le témoignage d’un seul citoyen. Ça fait déjà beaucoup non ? Et encore ceci n’est que ce qui était réglementé officiellement. Dans l’usage, leur quotidien était fait d’insultes, d’humiliations, de moqueries… Bien sûr, toutes ces restrictions n’ont pas toujours été cumulées. Selon le lieu et le siècle il y a eu des suspensions, des dérogations, jusqu’aux abolitions après la Révolution. Mais on voit bien qu’il y a quelque chose d’absurde et d’irrationnel, surtout quand on apprend que la lèpre qu’on les accusait de porter n’a rien d’héréditaire et qu’au final il s’agissait vraiment d’hommes et de femmes sans distinction apparente, des gens comme vous et moi.

    Les raisons de leur exclusion sont, pour le moins, confuses. Il faut être honnête et lucide là-dessus. Ce qui est avancé depuis le XVIe siècle par différents historiens, chercheurs et scientifiques, pour expliquer et décrire la condition des Cagots, demeure à l’état d’hypothèse jusqu’à nos jours. Ceci étant dit, plusieurs pistes sont privilégiées et intéressantes tant du point de vue historique que logique.

    Le symbole le plus caractéristique des Cagots est cette fameuse Patte d’Oie. Encore une fois, c’était parfaitement réglementé. Selon le lieu et l’époque, elle devait être d’une certaine dimension, cousue, gravée… Ce qu’on retrouve le plus souvent, c’est que les Cagots devaient faire coudre la patte d’oie au niveau de la poitrine, sur leur vêtement. On retrouve également des traces de gravures sur les portes de leurs habitations, et même sur les ponts qu’ils devaient emprunter, à l’écart des routes et des sentiers qui leur étaient interdits. Ah oui, n’oublions pas de mentionner que certains sentiers leur étaient réservés et qu’ils étaient balisés avec cette patte d’oie ! Et avec un petit effort d’imagination, les marquages au sol aujourd’hui dans le cadre de la « distanciation sociale » font légèrement penser à ça. On retrouve aussi cette patte d’oie sur ces bénitiers qui leur étaient réservés. Beaucoup de ces gravures ont disparu mais en cherchant bien, on peut encore trouver des illustrations ou des récits sans équivoque. Pour ce qui est de l’origine et du pourquoi de la patte d’oie (ou patte de canard), je ne pourrai qu’indiquer aux plus curieux la piste de la Reine Pédauque d’Anatole France ou de Rabelais. C’est un mystère qui n’est pas prêt d’être totalement dévoilé et qui a généré des dizaines d’hypothèses, mais force et courage à celles et ceux qui creuseront.
    Dernière chose, le fait qu’ils devaient se déplacer avec une crécelle pour annoncer leur passage, est un fait disputé, mais bien avéré à certaines époques et dans certaines régions. Rappelons aussi qu’ils n’étaient pas confondus avec les lépreux. Le traitement et les distinctions étaient tout à fait différents — en dehors de cette crécelle qui a pu parfois être commune aux deux.

    Tout ce qui concerne leur origine ethnique est un angle particulièrement utilisé par exemple (gardez à l’esprit qu’il n’existe aucun consensus à ce sujet parmi les historiens). Théophile Roussel, qui a sillonné le sud-ouest au XIXe siècle dans le cadre de ses recherches en médecine, soutient l’idée que les Cagots sont descendants de Wisigoths. Les Francs, catholiques, auraient donc traité les Cagots de cette façon dans un esprit de revanche, contre ceux qu’ils auraient vus comme anciens envahisseurs, oppresseurs, arianistes et qui avaient été persécuteurs en leur temps. L’explorateur « pyrénéiste » Louis Ramond de Carbonnières avançait déjà cette thèse au XVIIIe siècle. D’ailleurs on dit même de l’étymologie du mot « Cagot » qu’elle serait dérivée de l’Occitan ou de la vieille langue béarnaise qui signifiait « Chien de Goth ». Vient ensuite la piste sarrasine qui développe quasiment les mêmes arguments notamment via l’excellent historien Pierre de Marca au XVIIe siècle, et qui remet en cause explicitement la piste wisigothe en attribuant l’ascendance des Cagots aux Sarrasins, comparant leurs mœurs à celles des Syriens. Par ailleurs, d’autres pistes moins privilégiées existent mais sont tout de même explorées avec beaucoup de sérieux, notamment de possibles origines vikings, juives, gitanes, celtiques…

    Ce qu’il y a de plus important et ce à quoi nous nous sentons rattachés dans notre contexte actuel de 2022, c’est que peu importe l’hypothèse que vous choisirez sur leur origine, le volet « sanitaire » sera toujours présent. C’est vraiment le dénominateur commun et ce qui met d’accord tout le monde. Les Cagots ont toujours été vus, soit comme porteurs de maladies graves, soit comme porteurs de malédictions. Il faudra longtemps avant que des médecins et autres scientifiques démontrent qu’il n’en était rien. Le mystère reste donc entier sur les racines de ce calvaire et ça nous va très bien comme ça. Rien ne peut justifier un traitement aussi ignoble et interminable de toute façon. Ça nous donne un nouveau terrain de recherche et de nouvelles perspectives pour comprendre notre présent.

    Le seul truc sur lequel tous les historiens sont d’accord, c’est la discrimination et la persécution. En ce qui concerne le pourquoi, et qui ils sont, chacun y va de sa théorie. En tout cas c’est pour cet aspect discriminatoire incontestable qu’on a trouvé le sujet en phase avec l’actualité. Il n’y a donc pas polémique à ce niveau. Même si certains critiques ou détracteurs essayent de faire diversion en pinaillant sur des futilités historiques, c’est bien cet aspect-là qui est central. Incontestable. Les malheureuses tentatives de dénigrement de ce parallèle sont obligées de se rabattre sur des angles d’attaque de second choix. Ce qui met généralement leur mauvaise foi au jour, et nous conforte dans le fait que nous avons visé juste.

    Les raisons de leur exclusion sont, pour le moins, confuses. Il faut être honnête et lucide là-dessus. Ce qui est avancé depuis le XVIe siècle par différents historiens, chercheurs et scientifiques, pour expliquer et décrire la condition des Cagots, demeure à l’état d’hypothèse jusqu’à nos jours. Ceci étant dit, plusieurs pistes sont privilégiées et intéressantes tant du point de vue historique que logique. Tout ce qui concerne leur origine ethnique est un angle particulièrement utilisé par exemple (gardez à l’esprit qu’il n’existe aucun consensus à ce sujet parmi les historiens). Théophile Roussel, qui a sillonné le sud-ouest au XIXe siècle dans le cadre de ses recherches en médecine, soutient l’idée que les Cagots sont descendants de Wisigoths. Les Francs, catholiques, auraient donc traité les Cagots de cette façon dans un esprit de revanche, contre ceux qu’ils auraient vus comme anciens envahisseurs, oppresseurs, arianistes et qui avaient été persécuteurs en leur temps. L’explorateur « pyrénéiste » Louis Ramond de Carbonnières avançait déjà cette thèse au XVIIIe siècle. D’ailleurs on dit même de l’étymologie du mot « Cagot » qu’elle serait dérivée de l’Occitan ou de la vieille langue béarnaise qui signifiait « Chien de Goth ». Vient ensuite la piste sarrasine qui développe quasiment les mêmes arguments notamment via l’excellent historien Pierre de Marca au XVIIe siècle, et qui remet en cause explicitement la piste wisigothe en attribuant l’ascendance des Cagots aux Sarrasins, comparant leurs mœurs à celles des Syriens. Par ailleurs, d’autres pistes moins privilégiées existent mais sont tout de même explorées avec beaucoup de sérieux, notamment de possibles origines vikings, juives, gitanes, celtiques… Ce qu’il y a de plus important et ce à quoi nous nous sentons rattachés dans notre contexte actuel de 2022, c’est que peu importe l’hypothèse que vous choisirez sur leur origine, le volet « sanitaire » sera toujours présent. C’est vraiment le dénominateur commun et ce qui met d’accord tout le monde. Les Cagots ont toujours été vus, soit comme porteurs de maladies graves, soit comme porteurs de malédictions. Il faudra longtemps avant que des médecins et autres scientifiques démontrent qu’il n’en était rien. Le mystère reste donc entier sur les racines de ce calvaire et ça nous va très bien comme ça. Rien ne peut justifier un traitement aussi ignoble et interminable de toute façon.

    #Exclusion #discrimination #pass_sanitaire #contrôle_social #patte_d’oie #QR-code #France #Histoire #intouchables

  • « Ali », l’ouvrier de Kronenbourg aux 177 contrats précaires, débouté aux prud’hommes

    Un sexagénaire, ouvrier de la brasserie pendant près de trente ans, demandait la requalification de ses nombreux contrats courts en CDI. Son avocate va faire appel.

    Rabah Mekaoui, ouvrier de la brasserie Kronenbourg durant près de trente ans, a accumulé pas moins de 177 contrats courts tout au long de sa carrière dans la bière. Nettoyeur de fûts ou électricien, il a occupé tous les postes à l’usine d’Obernai (Bas-Rhin), remplaçant souvent les permanents pendant des congés d’été auxquels il n’a jamais goûté, toujours disponible, jamais malade, indispensable. A 60 ans, à l’approche de la retraite, celui que tous surnommaient « Ali », avait voulu faire ses comptes et il s’était laissé convaincre par des camarades en 2019 de prendre une avocate pour réclamer ses droits : une requalification de ses innombrables contrats en un seul CDI, avec à la clé l’ancienneté reconnue par cette entreprise à la réputation sociale.

    Le tribunal des prud’hommes de Saverne (Bas-Rhin) l’a débouté, mardi 1er février, de toutes ses demandes. « Nous avons décidé de faire appel devant la chambre sociale où nous avons toute chance d’être entendus », a réagi son avocate, Nicole Radius.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le dernier combat aux prud’hommes d’« Ali », recordman de l’intérim chez Kronenbourg
    Avec ses 800 salariés, le site brassicole d’Obernai, propriété du groupe danois Carlsberg, est le premier d’Europe. Une bière sur trois consommée en France sort de ses chaînes – soit 700 millions de litres par an –, de jour comme de nuit. Les #saisonniers sont longtemps restés indispensables au cycle de la bière, que l’on produisait l’hiver pour vendre à des consommateurs assoiffés l’été. Kronenbourg assure pouvoir démontrer cette saisonnalité par des « données comptables et économiques ». Mais aujourd’hui le marché prospère toute l’année et Me Radius, lors de l’audience prud’homale tenue mi-novembre 2021, a plaidé « l’abus de contrats saisonniers » de la part du brasseur, déjà condamné à plusieurs reprises dans ce domaine. La jurisprudence devrait lui donner raison : dans sa dernière décision en date, en octobre 2021, la Cour de cassation s’est prononcée en faveur d’une femme de chambre employée saisonnière d’un hôtel.

    Racisme ordinaire

    Le jugement de Saverne se contente d’une motivation plus que succincte – « Le nombre d’heures et la nature des contrats de M. Mekaoui ne permettent pas de conclure à l’occupation de sa part d’un emploi pérenne au sein de la société Kronenbourg. » Pour l’entreprise, il n’y avait pas de dossier, si ce n’est celui d’un intérimaire comme les autres qui aurait demandé « qu’on lui fasse un cadeau » pour partir en retraite.

    Mais Kronenbourg a signifié à M. Mekaoui qu’elle ne le reprendrait plus dès que la procédure a été engagée. Lui aurait souhaité continuer à travailler jusqu’à ses 62 ans. L’affaire, pour son avocate, relève ainsi d’une discrimination violente, confirmée par plusieurs témoignages et par l’ouvrier lui-même. Me Radius a démontré en épluchant les registres du personnel qu’aucun ouvrier portant un nom à consonance maghrébine n’avait rejoint la production entre 2012 et 2020, parmi les 271 recrutés en CDI. Le jugement de Saverne ne produit pas de preuve contraire. L’entreprise a cité les deux délégués syndicaux CFDT et FO, qui la défendent en assurant n’avoir jamais eu connaissance de faits de discrimination.

    « Ali », ce surnom qu’on lui a donné, « c’était peut-être plus facile pour eux », a confié M. Mekaoui au Monde. Pendant près de trente ans, il a témoigné avoir essuyé un racisme ordinaire, fortement ancré, parmi ses camarades alsaciens. A qui il n’en veut pas, pourtant. « “Sale Arabe”, il faut que tu l’acceptes, explique-t-il. Je n’aurais rien gagné à me battre, et eux, ils auraient applaudi de me voir partir. On me disait que j’étais le plus intelligent des Arabes parce que je riais de tout ça. »

    Dans ce cadre, l’ouvrier, né à Berlin en 1959 d’un père militaire français, a vite appris à se taire. « On m’a conseillé de ne pas réclamer pour ne pas être viré. Quand les intérimaires montaient au syndicat pour ouvrir leur gueule, ils n’étaient plus là la semaine suivante. » La CGT a confirmé la difficulté : « Nous avons toujours proposé aux précaires de monter un dossier aux prud’hommes, mais ils refusaient par peur de perdre leur CDD ou leur mission d’intérim. »
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2022/02/01/les-prud-hommes-deboutent-ali-l-ouvrier-de-kronenbourg-aux-177-contrats-prec

    #Saverne... #intérimaires #prud’hommes #racisme #CDD #requalification_en_CDI #syndicats_jaunes

  • Tollé au sujet de remises sur des produits de consommation pour les haredim Time of Israel
    Le site de livraison Shufersal Mehadrin, peu connu, offre les mêmes produits que le service régulier pour une fraction du prix - ce qui a provoqué la colère des consommateurs


    Illustration : Des clients devant un supermarché Shufersal à Safed, le 6 avril 2020. (Crédit : David Cohen/Flash90)

    La plus grande chaîne de supermarchés d’Israël a été vivement critiquée mercredi après avoir été accusée de proposer à ses clients de la communauté ultra-orthodoxe des tarifs plus bas sur certains produits que ceux appliqués pour le grand public.

    Un reportage de la Douzième chaine a révélé que les produits proposés sur Shufersal Online, un service de livraison de courses commandées en ligne géré par la chaîne Shufersal, étaient plus chers que les mêmes produits présents sur un autre site géré par le groupe et destiné aux consommateurs ultra-orthodoxes. Ce site ne propose que des produits qui ont une certification casher stricte dite « mehadrin ».

    Selon la chaîne, une pizza surgelée coûte 6 shekels de moins que lorsqu’elle est achetée auprès de Shufersal Mehadrin Direct ; le saumon surgelé passe de 64,90 shekel sur le site régulier à 34,90 shekel sur l’autre ; et un beignet à la confiture ne coûte que 2,90 shekel contre 5,90 shekel sur le portail principal de Shufersal.

    Le reportage a fait sensation parmi un certain nombre de clients de la chaîne. Michael Biton, député de Kakhol lavan, chef de la commission des Finances de la Knesset, a déclaré qu’il ordonnerait aux PDG de Shufersal et d’autres chaînes de comparaître devant la commission pour un échange sur les prix des produits alimentaires, a rapporté la chaîne.

    « Il n’y a aucune raison pour qu’une personne qui mange casher de telle façon paie 30 à 40 % de moins qu’une personne qui respecte un autre type de casheroute », a-t-il déclaré.

    Un certain nombre de consommateurs se sont plaints sur les réseaux sociaux auprès de la chaine au sujet de l’écart de prix et ont déclaré qu’ils n’y feraient plus leurs achats.

    « J’ai fait mes courses chez Shufersal pendant des années. Je suis laïc. Je m’attends à ce que vous me dédommagiez pour toutes ces années où vous m’avez trompé », a écrit un utilisateur nommé Eli Levin sur la page Facebook de la chaine.


    Un livreur transporte des courses du supermarché Shufersal dans un immeuble à Jérusalem, le 29 mars 2020. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

    Dans une déclaration largement diffusée, le groupe Shufersal a déclaré qu’il « dispose d’un certain nombre de formats de vente au détail différents, avec une variété de produits différents, des prix différents et des codes de vente différents, et qu’il n’y a donc pas de comparaison à faire entre eux ».

    Bien que le site Shufersal Mehadrin Direct ne soit pas mis en avant auprès du grand public et que peu de personnes en dehors de la communauté ultra-orthodoxe semblent le connaître, la chaîne a noté que n’importe qui pouvait y faire ses achats sans distinction d’origine, de religion ou de croyance.

    Le site propose une remise sur de nombreux produits, mais la sélection est plus restreinte, puisqu’il ne propose que des produits certifiés mehadrin – ce qui représente une fraction de ce qui est proposé dans la plupart de ses magasins.

    Un responsable du service client a déclaré à la Douzième chaine que les consommateurs s’étaient déjà plaints lorsque les produits étaient remplacés à la livraison par des articles similaires avec une certification considérée par la communauté ‘haredi comme moins stricte.


    Des produits dans un supermarché Shufersal, le 2 décembre 2020. (Crédit : Shoshanna Solomon/Times of Israel)

    Les prix dans les supermarchés en Israël sont une préoccupation permanente pour de nombreuses personnes dans le pays, où le coût de la vie est considéré comme un problème majeur pour les électeurs, dépassant même les questions de sécurité.

    Au cours de la dernière décennie, des protestations majeures ont été déclenchées suite à de prétendues hausse de prix sur des produits de consommation apparemment ordinaires, tels que du fromage https://en.wikipedia.org/wiki/Cottage_cheese_boycott ou des desserts lactés https://www.dw.com/en/milky-protest-not-about-the-chocolate-pudding/a-18005017 .

    #israel #prix #ultra-orthodoxes #alimentation @casher #rabbinats #certification #qualité #normes #supervision #surveillance #surveillance_religieuse #certificat de #casheroute #magasins #restaurants #LP

  • #Israël « L’inefficacité » du système de casheroute coûte des millions aux contribuables
    https://fr.timesofisrael.com/linefficacite-du-systeme-de-casheroute-coute-des-millions-aux-cont

    Le système de certification de casheroute en Israël manque d’efficacité et l’absence de transparence dans ses protocoles coûtent au contribuable israélien près de 13,1 millions de shekels chaque année et se traduit par une double, voire une triple certification de certains établissements, selon une étude menée par l’Institut israélien de la démocratie (IDI).

    L’étude a été publiée ce mois-ci alors que le nouveau gouvernement planche sur une réforme globale de l’industrie de la casheroute et ce malgré le mécontentement du grand rabbinat et des législateurs ultra-orthodoxes.

    Le ministre des Affaires religieuses Matan Kahana a dévoilé en juillet un plan visant à mettre fin au monopole des rabbinats locaux, tous sous l’autorité du grand-rabbinat, seules instances habilitées à émettre des certificats de casheroute.

    Le plan publié par Kahana prévoit la création d’une série d’agences privées de certification de la casheroute qui seront tenues de respecter les normes religieuses établies par le Grand Rabbinat.
    . . . . .
    Le Grand Rabbinat résiste depuis (très) longtemps à toute réforme de son monopole sur la certification de casheroute en Israël, et a cherché à étouffer les agences privées concurrentes. Le Grand rabbinat lui-même a publié une déclaration rejetant le nouveau plan de Kahana, le qualifiant « d’initiative dangereuse visant à détruire la casheroute en Israël. » Selon le rabbinat, la proposition « signe la fin de la casheroute dans l’État et la création d’un ‘bazar’ de groupes aux motivations impures qui commenceront à délivrer des certifications. »

    « Le système actuel de la casheroute est miné par des problèmes de qualité, des normes inégales, de mauvaises conditions d’emploi pour les superviseurs, une supervision problématique et des niveaux de compétence variables », avait déclaré Kahana en juillet.

    Actuellement, les établissements et opérations nécessitant une certification de casheroute doivent l’obtenir auprès de leur rabbinat local mais pour la plupart, ils sollicitent une entité privée (Badatz, par exemple), pour répondre à un cahier des charges plus rigoureux afin de répondre aux exigences de différents courants ultra-orthodoxes et à différentes communautés.

    La réforme envisagée supprimerait la nécessité d’obtenir un certificat de casheroute directement auprès du rabbinat, qui coûte aux entreprises environ 7 à 8 millions de shekels par an, selon l’étude de l’IDI. Les entreprises peuvent payer autant en frais supplémentaires pour le travail du superviseur (machguia’h) tout au long de l’année.
    . . . . .
    « Vous pouvez vraiment voir les différences frappantes dans les chaînes de restaurants ou les boulangeries par exemple. Le même endroit devra se conformer à des normes différentes selon la ville où se trouve la succursale, et selon le rabbinat local. Ils peuvent être contraints d’acheter certains produits spécifiques ou de construire une cuisine d’une certaine taille pour se conformer aux exigences, ce qui augmente les coûts. Ou encore, les horaires des machgui’him [superviseurs] peuvent être complètement différents », a déclaré Finkelstein.

    L’étude indique que le système national de la casheroute assure un total de 6,4 millions d’heures de surveillance par an, pour un coût direct estimé à 318 millions de shekels pour les restaurants, les traiteurs, les producteurs alimentaires, les fast-foods et les hôtels. Les coûts supplémentaires peuvent s’élever à des « centaines de millions, voire des milliards de shekels », selon l’IDI.

    Le tarif moyen d’un superviseur peut aller de 25 à 79 shekels et les quotas de supervision varient considérablement pour des opérations alimentaires comparables. Par exemple, une étude réalisée sur un échantillon de 345 pizzerias a révélé que 14 % d’entre elles sont tenues d’avoir une supervision quotidienne de 30 minutes maximum, 34 % d’une demi-heure exactement, 29 % entre 30 minutes et une heure, 18 % d’une heure exactement et 5 % entre une et deux heures, selon l’étude.

    . . . . .
    L’étude a révélé que le revenu total des conseils religieux provenant des services de surveillance de la casheroute s’élevait à 49,7 millions de shekels par an, mais que les dépenses s’élevaient à 62,8 millions de shekels, ce qui signifie que « l’État subventionne le système de la casheroute à hauteur de 13,1 millions de shekels par an ».

    L’étude de l’IDI a également révélé que 88 % des produits vendus dans les supermarchés ont deux certifications de casheroute, et que 9 % supplémentaires ont trois certifications de casheroute. Seulement 12 % des produits avaient uniquement un certificat de casheroute du Rabbinat.
    . . . .
    Amy Spiro a contribué à cet article.
    #rabbinats #certification #qualité #normes #supervision #surveillance #surveillance_religieuse #certificat de #casheroute #magasins #restaurants #LP

  • Réfugiés : contourner la #Croatie par le « #triangle » #Serbie - #Roumanie - #Hongrie

    Une nouvelle route migratoire s’est ouverte dans les Balkans : en Serbie, de plus en plus d’exilés tentent de contourner les barbelés barrant la #Hongrie en faisant un crochet par la Roumanie, avant d’espérer rejoindre les pays riches de l’Union européenne. Un chemin plus long et pas moins risqué, conséquence des politiques sécuritaires imposées par les 27.

    Il est 18h30, le jour commence à baisser sur la plaine de #Voïvodine. Un groupe d’une cinquantaine de jeunes hommes, sacs sur le dos et duvets en bandoulière, marche d’un pas décidé le long de la petite route de campagne qui relie les villages serbes de #Majdan et de #Rabe. Deux frontières de l’Union européenne (UE) se trouvent à quelques kilomètres de là : celle de la Hongrie, barrée depuis la fin 2015 d’une immense clôture barbelée, et celle de la Roumanie, moins surveillée pour le moment.

    Tous s’apprêtent à tenter le « #game », ce « jeu » qui consiste à échapper à la police et à pénétrer dans l’UE, en passant par « le triangle ». Le triangle, c’est cette nouvelle route migratoire à trois côtés qui permet de rejoindre la Hongrie, l’entrée de l’espace Schengen, depuis la Serbie, en faisant un crochet par la Roumanie. « Nous avons été contraints de prendre de nouvelles dispositions devant les signes clairs de l’augmentation du nombre de personnes traversant illégalement depuis la Serbie », explique #Frontex, l’Agence européenne de protection des frontières. Aujourd’hui, 87 de ses fonctionnaires patrouillent au côté de la police roumaine.

    Depuis l’automne 2020, le nombre de passages par cet itinéraire, plus long, est en effet en forte hausse. Les #statistiques des passages illégaux étant impossibles à tenir, l’indicateur le plus parlant reste l’analyse des demandes d’asiles, qui ont explosé en Roumanie l’année dernière, passant de 2626 à 6156, soit une hausse de 137%, avec un pic brutal à partir du mois d’octobre. Selon les chiffres de l’Inspectoratul General pentru Imigrări, les services d’immigrations roumains, 92% de ces demandeurs d’asile étaient entrés depuis la Serbie.

    “La Roumanie et la Hongrie, c’est mieux que la Croatie.”

    Beaucoup de ceux qui espèrent passer par le « triangle » ont d’abord tenté leur chance via la Bosnie-Herzégovine et la Croatie avant de rebrousser chemin. « C’est difficile là-bas », raconte Ahmed, un Algérien d’une trentaine d’années, qui squatte une maison abandonnée de Majdan avec cinq de ses compatriotes. « Il y a des policiers qui patrouillent cagoulés. Ils te frappent et te prennent tout : ton argent, ton téléphone et tes vêtements. Je connais des gens qui ont dû être emmenés à l’hôpital. » Pour lui, pas de doutes, « la Roumanie et la Hongrie, c’est mieux ».

    La route du « triangle » a commencé à devenir plus fréquentée dès la fin de l’été 2020, au moment où la situation virait au chaos dans le canton bosnien d’#Una_Sana et que les violences de la police croate s’exacerbaient encore un peu plus. Quelques semaines plus tard, les multiples alertes des organisations humanitaires ont fini par faire réagir la Commission européenne. Ylva Johansson, la Commissaire suédoise en charge des affaires intérieures a même dénoncé des « traitements inhumains et dégradants » commis contre les exilés à la frontière croato-bosnienne, promettant une « discussion approfondie » avec les autorités de Zagreb. De son côté, le Conseil de l’Europe appelait les autorités croates à mettre fin aux actes de tortures contre les migrants et à punir les policiers responsables. Depuis, sur le terrain, rien n’a changé.

    Pire, l’incendie du camp de #Lipa, près de #Bihać, fin décembre, a encore aggravé la crise. Pendant que les autorités bosniennes se renvoyaient la balle et que des centaines de personnes grelottaient sans toit sous la neige, les arrivées se sont multipliées dans le Nord de la Serbie. « Rien que dans les villages de Majdan et Rabe, il y avait en permanence plus de 300 personnes cet hiver », estime Jeremy Ristord, le coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) en Serbie. La plupart squattent les nombreuses maisons abandonnées. Dans cette zone frontalière, beaucoup d’habitants appartiennent aux minorités hongroise et roumaine, et Budapest comme Bucarest leur ont généreusement délivré des passeports après leur intégration dans l’UE. Munis de ces précieux sésames européens, les plus jeunes sont massivement partis chercher fortune ailleurs dès la fin des années 2000.

    Siri, un Palestinien dont la famille était réfugiée dans un camp de Syrie depuis les années 1960, squatte une masure défoncée à l’entrée de Rabe. En tout, ils sont neuf, dont trois filles. Cela fait de longs mois que le jeune homme de 27 ans est coincé en Serbie. Keffieh sur la tête, il tente de garder le sourire en racontant son interminable odyssée entamée voilà bientôt dix ans. Dès les premiers combats en 2011, il a fui avec sa famille vers la Jordanie, puis le Liban avant de se retrouver en Turquie. Finalement, il a pris la route des Balkans l’an dernier, avec l’espoir de rejoindre une partie des siens, installés en Allemagne, près de Stuttgart.

    “La police m’a arrêté, tabassé et on m’a renvoyé ici. Sans rien.”

    Il y a quelques jours, Siri à réussi à arriver jusqu’à #Szeged, dans le sud de la Hongrie, via la Roumanie. « La #police m’a arrêté, tabassé et on m’a renvoyé ici. Sans rien », souffle-t-il. À côté de lui, un téléphone crachote la mélodie de Get up, Stand up, l’hymne reggae de Bob Marley appelant les opprimés à se battre pour leurs droits. « On a de quoi s’acheter un peu de vivres et des cigarettes. On remplit des bidons d’eau pour nous laver dans ce qui reste de la salle de bains », raconte une des filles, assise sur un des matelas qui recouvrent le sol de la seule petite pièce habitable, chauffée par un poêle à bois décati.

    De rares organisations humanitaires viennent en aide à ces exilés massés aux portes de l’Union européennes. Basé à Belgrade, le petit collectif #Klikaktiv y passe chaque semaine, pour de l’assistance juridique et du soutien psychosocial. « Ils préfèrent être ici, tout près de la #frontière, plutôt que de rester dans les camps officiels du gouvernement serbe », explique Milica Švabić, la juriste de l’organisation. Malgré la précarité et l’#hostilité grandissante des populations locales. « Le discours a changé ces dernières années en Serbie. On ne parle plus de ’réfugiés’, mais de ’migrants’ venus islamiser la Serbie et l’Europe », regrette son collègue Vuk Vučković. Des #milices d’extrême-droite patrouillent même depuis un an pour « nettoyer » le pays de ces « détritus ».

    « La centaine d’habitants qui restent dans les villages de Rabe et de Majdan sont méfiants et plutôt rudes avec les réfugiés », confirme Abraham Rudolf. Ce sexagénaire à la retraite habite une modeste bâtisse à l’entrée de Majdan, adossée à une ruine squattée par des candidats à l’exil. « C’est vrai qu’ils ont fait beaucoup de #dégâts et qu’il n’y a personne pour dédommager. Ils brûlent les charpentes des toits pour se chauffer. Leurs conditions d’hygiène sont terribles. » Tant pis si de temps en temps, ils lui volent quelques légumes dans son potager. « Je me mets à leur place, il fait froid et ils ont faim. Au vrai, ils ne font de mal à personne et ils font même vivre l’épicerie du village. »

    Si le « triangle » reste a priori moins dangereux que l’itinéraire via la Croatie, les #violences_policières contre les sans papiers y sont pourtant monnaie courante. « Plus de 13 000 témoignages de #refoulements irréguliers depuis la Roumanie ont été recueillis durant l’année 2020 », avance l’ONG Save the Children.

    “C’est dur, mais on n’a pas le choix. Mon mari a déserté l’armée de Bachar. S’il rentre, il sera condamné à mort.”

    Ces violences répétées ont d’ailleurs conduit MSF à réévaluer sa mission en Serbie et à la concentrer sur une assistance à ces victimes. « Plus de 30% de nos consultations concernent des #traumatismes physiques », précise Jérémy Ristor. « Une moitié sont liés à des violences intentionnelles, dont l’immense majorité sont perpétrées lors des #push-backs. L’autre moitié sont liés à des #accidents : fractures, entorses ou plaies ouvertes. Ce sont les conséquences directes de la sécurisation des frontières de l’UE. »

    Hanan est tombée sur le dos en sautant de la clôture hongroise et n’a jamais été soignée. Depuis, cette Syrienne de 33 ans souffre dès qu’elle marche. Mais pas question pour elle de renoncer à son objectif : gagner l’Allemagne, avec son mari et leur neveu, dont les parents ont été tués dans les combats à Alep. « On a essayé toutes les routes », raconte l’ancienne étudiante en littérature anglaise, dans un français impeccable. « On a traversé deux fois le Danube vers la Roumanie. Ici, par le triangle, on a tenté douze fois et par les frontières de la Croatie et de la Hongrie, sept fois. » Cette fois encore, la police roumaine les a expulsés vers le poste-frontière de Rabe, officiellement fermé à cause du coronavirus. « C’est dur, mais on n’a pas le choix. Mon mari a déserté l’armée de Bachar avec son arme. S’il rentre, il sera condamné à mort. »

    Qu’importe la hauteur des murs placés sur leur route et la terrible #répression_policière, les exilés du nord de la Serbie finiront tôt ou tard par passer. Comme le déplore les humanitaires, la politique ultra-sécuritaire de l’UE ne fait qu’exacerber leur #vulnérabilité face aux trafiquants et leur précarité, tant pécuniaire que sanitaire. La seule question est celle du prix qu’ils auront à paieront pour réussir le « game ». Ces derniers mois, les prix se sont remis à flamber : entrer dans l’Union européenne via la Serbie se monnaierait jusqu’à 2000 euros.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Refugies-contourner-la-Croatie-par-le-triangle-Serbie-Roumanie-Ho
    #routes_migratoires #migrations #Balkans #route_des_Balkans #asile #migrations #réfugiés #contournement #Bihac #frontières #the_game

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  • Fascist legacy

    Fascist Legacy ("L’eredità del fascismo") è un documentario in due parti sui crimini di guerra commessi dagli italiani durante la seconda guerra mondiale, realizzato dalla BBC e mandato in onda nei giorni 1 ed 8 novembre 1989.

    https://www.youtube.com/watch?v=2IlB7IP4hys

    #film #film_documentaire #documentaire

    #Mussolini #Pietro_Badoglio #Ethiopie #guerre_chimique #Rodolfo_Graziani #gaz_moutarde #colonialisme #Italie #Libye #fascisme #massacres #crimes_de_guerre #Mario_Roatta #Yougoslavie #camps_de_concentration #Rab #destruction #terreur #impunité

    voir aussi :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Fascist_Legacy

    ping @wizo @albertocampiphoto

  • Struggles of women on the move*

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    Introduction

    When the crowd gathered for the Women’s Day demonstration on March 8, 2020 at 10am in front of Cinema Riff at Grand Socco in Tangier, Moroccan feminists, Sub-Saharan women for freedom of movement, single mothers, and a few Europeans came together. The women of our local Alarm Phone team, all from Sub-Saharan Africa, would sit together afterwards with some of their friends from Europe and start to write down their experiences for this report.


    At the same time, on the Greek island of Lesvos women from Alarm Phone teams interviewed women in and around the hot-spot of Moria, who spoke out about the suffering they had gone through on the most Eastern flight route towards Europe. They reported how on 30 January a crowd started moving from the overcrowded hot-spot Moria towards the city of Mytilene, which is still on Lesvos. „All women against Moria“, „Women in solidarity“, „Moria is a women’s hell“ and „Stop all violence against women“ was written on some of the many signs while the crowd chanted „Azadi“ (farsi: freedom) with raised fists.

    Shortly afterwards an Alarm Phone activist met with a young woman from Somalia, who had made the crossing from Libya to Italy last September and who wants to encourage the rescue groups to continue their amazing work.

    Another woman sat down and wrote a beautiful solidarity letter to one of the women active in Search and Rescue: “When I hear her voice on the phone, saying ‘my boat will head to the target with full speed,’ I picture her behind the wheel of this massive boat carrying 400 people, flying above the sea as if it was weightless.”

    There are some who write in a brave way about the suffering women had to go through: The pain they feel and the suffering that the simple fact of having to pee means for women in Moria. Or the struggles with the Boumla (Wolof for police) deporting them within Morocco towards the deserts, exposing them to greater dangers. Or the death of a young Moroccon student.

    There are others who decided not to remember the suffering in detail, but to point out their strategies, their struggles and the thankfulness about the solidarity created among us.

    In this report we tried to write about the manifold experiences of women and LGBTQII+, who cross the sea to reach a place of safety or who are stuck in transit, and about the experiences of women active in Search and Rescue who are trying to support these struggles. Women are on the move for their own freedom of movement in all three regions of the sea: in the East between Turkey and Greece in the Aegean, in the Central Mediterranean from Libya and Tunisia towards Italy and Malta, and in the West from Morocco towards Spain. Everywhere we meet more women in the frontlines of these struggles than we used to in the past. In the East, the percentage of adult men among those arriving even fell below 50 percent after 2015, which creates a completely different situation. While all of them face intersecting forms of visible and invisible violence making border crossing even more dangerous and lethal for women, we know that women on the move are more than what they are reduced to, and that they bear a power and a strength that no border is able to defeat.

    Also, more and more women are active in the Search and Rescue initiatives as well as in our Alarm Phone team. In the Alarm Phone we are even a majority. We decided to write in a very subjective way and what we ended up with is a patch-work of different stories in various styles and tones. We hope that this report empowers others to raise their voices as well and to become more visible with all their great expertise.

    We dedicate this report to all women and LGBTQI+ who are struggling for their survival in the refugee camps all around the world in times of the Coronavirus under life-threatening conditions. The only option to end this suffering is freedom of movement as a basic global right for all. We will continue this struggle.

    In March 2018, the Alarm Phone published the last report that was dedicated to the specific situation of women at sea.

    From now on, we will try to publish a report every year about the special situation of women and LGBTQI+ on the move.
    Daily struggles of women on the move in the Western Mediterranean. Alarm Phone activists report
    March 8, 2020 in Tangier

    The Women’s Day demonstration gather on March 8, 2020 at 10am in front of Cinema Riff at Grand Socco in Tangier. Moroccan feminists, Sub-Saharan women for freedom of movement, single mothers, and a few Europeans come together. A Samba group is drumming, there is a lively exchange between the different groups, purple-coloured cloths – the symbolic colour of March 8 – are handed out, banners are rolled out, contacts are exchanged – the atmosphere is great. About 800 women come together. This makes an impression in the northern Moroccan metropolis, because the voices are loud and determined with slogans like ‘Solidarité avec les femmes du monde entier!’ ‘Raise your voice, seize your rights’ in Arabic and French starts the demonstration and runs along the big boulevard to the Place de Nación. Passers-by and journalists follow with interest. One thing is already clear at this early hour: the march is empowering, and this in a place that has been marked by the worst police repression for several months.

    Julia and Pauline* participated during this march with the women’s group of Alarm Phone.

    Julia: “Sub-Saharan women are too tired, we suffer all kinds of violence, violence through the Moroccan security, through the Moroccan compatriot. Even Moroccan women have their difficulties. In their households, in their homes, in their surroundings. There are too many cases and there is evidence too. Women do not have a loud voice towards the men in uniform. They don’t open the doors and they don’t listen to us, we’re always there in moments of distress. That’s why we raised our angry shouts. I hope that our message is sent to the Moroccan authorities. We want peace and we have the right to live.”

    Pauline: “We women are brutalised in the house and we have no right to express ourselves. But we as women have to express ourselves, also in the media, so that the people through us understand what is really going on in the field. This is violence in everyday life. But we women want equality.
    March 8 was an opportunity to express ourselves. Because as we walked, there were many people who followed us. We fought, we sent messages. We gave ourselves the right to speak out and we said no to violence against women. We demanded our right to free expression and free movement!”

    Here Pauline’s speech, which unfortunately could not be presented on Women’s Day:

    Me, I am Pauline.

    I am an activist who is concerned about the rights of migrants in Morocco, especially in Tangier, but this struggle is not easy with the new policy of the Moroccan authorities, because we suffer repression by the police and deportation to southern cities and sometimes to the Algerian border. So, we as activists, we are calling for our rights and the rights of migrants.

    As Morocco has signed international conventions on the right of asylum and freedom of movement, the Moroccan authorities are asked to respect international law and not to be the gendarmes of the European Union. It is a bad policy to block migrants in Morocco, neither work nor residence permit, and to prevent migrants from their liberty in order to avoid illegal immigration. But Morocco must try to review its state policies and open the borders so that people can move freely. So that Sub-Saharan migrants can also go to earn a living in Europe as the Europeans can come here and earn their living in Africa. So we simply ask for freedom of movement for everyone and their well-being.

    Thank you very much.

    Stories of Struggles with the Boumla

    After the demonstration, we are together, the friends of the Alarm Phone: Pauline, Carla, Fatou, Co and Julia in Tangier. We tell and listen to each other’s stories about the Boumla (Wolof: police). As Alarm Phone has often reported, persecution, racism, violence and deportations are part of the daily life of black communities in Morocco, especially in the Tangier region. The women describe how they face discrimination on a daily basis and what strategies they have developed against repression.

    Fatou: We stopped the deportation in Rabat

    “Me and Pauline were with friends. We saw the police and we knew they’d take us even though we had papers.

    I said: ‘No, I’m not leaving, I have my passport and I have my residence permit.’ They slapped me and took me to the police station. They told us they’d take us to Tiznit. When we got to Rabat, we told ourselves we had to do something. If not, we’ll end up in Tiznit and it’s far from Tangier. So we revolted together to annoy them. We started to shout, shout with force. The Moroccans, they started to get irritated. And we shouted shouted shouted shouted… and they said “safi, safi safi safi safi” (Arabic: enough). We stopped and we got out in Rabat.”

    Pauline: I didn’t accept it

    “I wanted to talk about the violence I suffered as a woman in Morocco. The police came many times to catch me and take me south. I didn’t accept it, because I don’t know anyone there. At that time, I had my own restaurant in the Medina (Arabic: city). The police sent me to the police station. When I left there, I saw a lot of people and I told myself that if I didn’t do something, they would send me south, to Tiznit. I told the officer that I was sick. He said, ‘No, you’re not sick, you’re going to go out to the bus with the others.’ The bus was already there in front of the door. I was afraid of being deported to Tiznit, because I couldn’t afford to go back to Tangier.

    So, I went to the toilet. I had the second day of my period, so I took off the cotton. I threw it away and went out. There was a lot of blood coming out, it got on my pants, everything was spoiled. I said to the Chief of Police, ‘Look, I’m sick.’ But he said, ‘No, you’re not, get in line…’ That was when I opened my legs. He was surprised and said: ‘Okay, okay, okay.’ He gave me a ride home. So, I went back to work.”

    Julia: The hospital instead of the deportation to Tiznit

    “The last attempt to deport me was in 2019. The Moroccan police came to our house very early in the morning. They wore Kagouls outfits as if we were criminals in our own house. I had lost my residence permit, because I couldn’t renew it. They took us to Tiznit. We couldn’t resist. We were on the road from 8 in the morning until 11 in the evening, without food, water or anything. 2km before reaching to Marrakech I told myself that I had to find a possibility to go down there, because at least it was a city I knew. Just before I got there, I made a lot of noises and had a crisis, they got scared and called an ambulance to pick me up. I really wasn’t sick, I had nothing, it was just a trick so they could release me. So I made gestures, I stopped breathing. In the ambulance they gave me an oxygen mask. When I got to the hospital, they put me on a bench with a mask, by the time they went to find a doctor I took off everything and I ran away…”
    Aurore Boréale, based in Rabat: Only by fighting together can we can have real progress

    Since the dawn of time, human beings have been on the move, looking for green pastures, a milder sky, a better elsewhere or simply out of curiosity. That leads us to the conclusion, that the desire to see what’s on the other side has always been there, and, which leads us to conclude that migration is a phenomenon inherent to living beings. I would even say vital.

    The most shocking thing today is to see how migration has become demonised and criminalised everywhere. Leaving has become anathema, to the point where barriers are being erected everywhere. Means that are being used to hinder freedom of movement, are becoming more and more dramatic every day are being used to hinder freedom of movement, to sort out who is eligible or not. Let us take the case of Morocco: on the one hand, due to its geographical location it is considered the gateway to the Eldorado by many Africans, and also Syrians, Bangladeshis and Filipinos rush to Morocco hoping to live a better life on the other side of the Mediterranean, or perhaps simply to settle there.

    On the other hand, however, while non-dark-skinned migrant communities may enjoy more tranquillity and are not often subject to the most blatant forms of discrimination, the same does not hold true for the black African migrant community in Morocco. The case that interests our report is that of women.

    If yesterday it was rare to see women taking to the migration routes, today that is no longer the case and women migrate as much as men. Today, more women take the routes, swallowing the fear that arises, facing cold, hunger, danger, and closing their ears to not hear about all kinds of violence.

    Today the women are leaving too. But what about the daily life of these women once they have settled in Morocco? A country which, despite progress and openness in terms of women’s rights, remains a country where women do not enjoy practically any of the rights granted to them by law or the constitution. A country where women still remain the inferiors, the subordinates, or simply things belonging to men, to satisfy their impulses or their egos. Basically, I would say, a country where women are not truly free to be who they want to be.

    Migrant women in Morocco have to deal with all this, and additionally with the fact that they are black women. Thus, they are perceived in the collective consciousness of Moroccans as women of little value, of light morals, prostitutes, or beggars: The black woman at the bottom of the ladder that people with an atrophied mentality have decided to create. For some of the migrant brothers or for some chairman’s prey single migrant women’s bodies are there to be exploited when promising them the journey to the Eldorado.

    And they are left to their fate as soon as these men have found more attractive prey. Thus, many women find themselves single mothers, with children whose fathers don’t give a damn, or don’t even want to know. Because of the hard reality, some women find themselves in a relationship and move in with the first one who could offer her a roof over her head, food on her plate, in order to reach the basic comforts. Sometimes it turns out well, sometimes it turns out very problematic. Migrant women who work in private homes are also subject to exploitation, even physical abuse, non-payment of wages that are insignificant compared to the work they do. We can also talk about the difficulty to be respected in public health centres, complications, late care or lack of care on discriminatory and racist grounds. They remain on the margins.

    What I find most appalling is that even in some militant associations, where women are under-represented, they are given less responsibility and no real decision-making power. They are infantilised, or just given a place to serve as a showcase to obtain grants from organisations that take the status of women seriously. Once the grant is awarded, these women are side-lined, without any decision-making power, bullied and subjected to everything that men have decided without them having a say.

    There are organisations, such as UNHCR., Caritas, and CEI (Comité d’Entraide Internationale), which provide assistance to migrant women. But here again, there is the eternal question of eligibility, the unhealthy hierarchy of suffering, the categorisation of migrants. They are classified according to their suffering, according to how they arrived in Morocco, and the migrant who arrives by plane is often not entitled to this little help: “You can’t help everyone”, unless you have a story that holds up, a lie that is worth telling, or if you pretend to be someone you are not.

    I have seen people who really needed help but were not given it, because they did not meet the criteria for it. I know people who died as a result. And even when help is given to these women, it is not free. In one way or another, they remain like prisoners of the organisations, spied upon even on their most intimate affairs. That is the price that has to be paid.

    There are a few women’s associations such as La voix des femmes de Hélène Yalta, the Collective of Migrant Women in Morocco (COFMIMA) and ARCOM, which try as best they can to fight for the status of migrant women in Morocco. But a real struggle for the rights of migrant women, for women’s empowerment, is almost non-existent. The urgency, the need, the survival cries out too loud… It is in dispersed groups, individually that the great majority of women fight. Can we hope for real progress or evolution by fighting in dispersed groups? No, not at all.

    With your courage you can do this work
    Interview with Leonie

    Although the situation in Tangier is becoming more and more difficult for Sub-Saharan travellers, a group of women has been formed, who are active with the Alarm Phone there. We spoke with Leonie, who is new to the group. She has been living in Morocco for 5 years.

    Leonie, why do you take part in the Alarm Phone?

    L: It was a good brother who introduced me to the group. He told me that there is a network of activists, and he said: “I see that you with your courage, you can do this work.”

    Have you already worked here in Morocco in solidarity activities?

    L: I am in almost all the associations in Tangier that bring together migrants. When there is a meeting or a small activity, they invite me. I am almost always present.

    Alarm Phone is a network of activists who help migrants who are already on the water, so that they don’t lose their lives in the water. In case of distress we guide them.

    Can you explain the situation of migrants here in Morocco?

    L: In Morocco it is not easy for migrants. Whether you are regularised or not. It’s very tense. Life is no sugar for us. I myself have suffered the consequences. They’ re breaking your door down. At two o’clock in the morning the soldiers are here, they don’t warn you, they don’t ask if you have papers or not. To your surprise you jump out of your sleep and they break your door down.

    They come home like thieves. They don’t even try to find out if you have papers. You are supposed to say, ‘But sir, I have papers’.

    Once they arrived at my house, I was washing myself around 3am, last summer, so in 2019. The man opened the bathroom and I said, ‘But sir, I’m showering.’ He said: ‘That’s not my problem.’ I said: ‘When you came in, did you ask me if I’m legal or not? You come in my house, but I have my house contract, I have my papers. You want to come in the shower? If you put your head in the bathroom again, I’ll throw the water on you!’ And that’s how he left the toilet.

    It hurts, it’s frustrating. Every year like this, they treat us like animals as if we’re not human. Really, it’s disgusting.

    And as women you don’t have the right to speak up, especially in front of the authorities, they don’t consider you. It hurts you, it stays in your heart. And morally, you don’t have the right to express yourself! That’s the suffering of women here. We’re trying to talk to human rights and women’s rights associations.

    In the work of Alarm Phone – What are the demands?

    L: Alarm Phone demands that borders are open. If someone wants to go out of a country that the person passes freely without being caught and without being violated. This is the demand of Alarm Phone: Freedom of movement!
    Hayat, killed at the border by the Moroccan Navy in September 2017

    In order to prevent the young people from setting out at all, armed force is used in Morocco: On September 25th 2017, the Navy shot and

    killed 19-year-old student Hayat Belkacem from Tétouan. Three men were injured, some of them seriously.

    The four of them, along with 21 other young Moroccans*, had set off from Martil Beach in a “Go-Fast” (speedboat) in the direction of Spain. The Navy wanted to stop the travellers; when the boat started, they opened fire. The hashtag 126102877 #Quiadonnélordre: Who gave the order? went viral afterwards and contradicted the version of the Navy, which allegedly only fired warning shots.

    For days, before Hayat’s death, hundreds of young people had been flocking to the beaches in the north after Spanish videos of successful arrivals in Spain were posted on the Internet. Moroccan security forces had blocked the young Moroccans* from accessing the beaches of northern Morocco. In response, hundreds of young Moroccans* demonstrated in Martil and demanded ‘l’harga fabor’ – their right to free passage: https://youtu.be/ICahwzMzbdM

    After the death of Hayat, people in many cities, including many Ultras, took their anger to the streets. In Tétouan, the people chanted ‘We will avenge you, Hayat!’ as well as ‘We will renounce the Moroccan passport!’ and ‘Viva España’: https://youtu.be/EyXfV-fMoBg

    A student was subsequently sentenced to two years in prison, claiming that his call for protest via Facebook had allegedly insulted the nation of Morocco and called for an uprising. Other young people have also been accused, many of whom are still minors.
    Central Mediterranean: Women on the move
    The invisible struggles

    It is difficult to write about women who cross the Central Mediterranean. It is difficult because, in first place, we don’t want to write ‘about’ women on the move. We would love to write ‘with’ them about their experiences, to use this platform to make their voices heard. However, their stories are often kept invisible, as is the violence they experience on a daily basis. Too often, women crossing the Central Mediterranean route just appear to us as a number communicated by the person who speaks on the phone. A number that we try to clarify several times, to then quickly report it into an email to the authorities or into a tweet: “We were called by a boat in distress, on board there are 60 people fleeing from Libya including 3 children and 8 women, two of them are pregnant”. We rarely hear their voices. Communication with people in distress in the Central Mediterranean is brief and fragmented: it starts with a distress call through a satellite phone, it ends with a satellite phone being thrown into the water. And then silence. A silence that can mean many things, but that too often does not carry good news. This communication through an unstable connection does not allow us to get in touch again, to ask for details, to ask for their names and testimonies once they make it to Europe or when they are returned to violence and war in Libya. And this is how, painfully, the powerful voices of women on the move get lost, and their presence remains fixed in a dry and uncertain number.

    Of course, we often know what is beneath those numbers, and here we could write stories of violence, slavery and torture in Libya. We also know that many women are fleeing not only war or poverty, but also gendered-based violence, forced marriages, harassment due to their sexuality. We could write about their pregnancies, and about the rapes behind them. We could write about what it means to be a mother and to embark on a precarious rubber dinghy holding your child’s hand in the hope that the sea will be less violent than the Libyan camp or the homes they left behind.

    The borders of Europe amplify the violence women flee from, but security measures, surveillance and criminalisation of people’s movement are often legitimised under the flag of combatting human trafficking. With one hand Europe pretends to give protection: it portrays border controls as humanitarian acts to protect ‘vulnerable women’ from ‘bloodthirsty’ traffickers. With the other hand Europe pours money and resources into creating stronger borders, organises trainings and signs deals and agreements to limit freedom of movement, thus fuelling border violence.

    Depicted as vulnerable victims in need of protection, discourses of women’s protection and vulnerability are often used by European member states to put a humanitarian face to the violence they inflict through their border policies.

    While all these intersecting forms of visible and invisible violence make border crossing even more dangerous and lethal for women, we know that women on the move are more than what they are reduced to, and that they bear a power and a strength that no border is able to defeat. This is what we would love to write about, and this is what we learn from the testimonies and experiences collected here.
    Women on the phone

    In a few situations, we talked to women in distress who called the Alarm Phone, and since then, when the communication is difficult, we ask the people on the phone to let us talk to a woman on board.

    As Alarm Phone, we talk to people during their journey. For us they are voices in distress that we try to comfort, with difficulty. We ask for their GPS coordinates and they try to read us numbers. It’s hard to be on the phone with people who could drown any moment and to ask them to read numbers. They just want to tell you that the sea is too big and the boat is too small. They want to tell you that they don’t want to go back to Libya, that they’d rather die at sea. They ask us to help. They tell us that they’re sick, that they won’t make it, that there’s water in the boat, lots of water, too much water. They ask why we haven’t arrived yet, and why we keep asking for numbers. And how do you explain that you’re not at sea, but in England, or France, or Germany? How to explain that you called for help but that European authorities aren’t answering your requests, and are letting them die at sea? How do you explain that the only thing we can do is to write down these numbers, and that because of these numbers their lives might be rescued?

    More than once, a chaotic situation where communication seemed impossible and where we feel that we will never be able to clarify the GPS coordinates of the boat, was solved by simply talking to a woman, as it was reported by a shift team: “they passed the phone to a woman, she speaks clearly, she is calm. She listens carefully and she understands how to find the GPS coordinates on the phone. She spells out the numbers: ‘North, 34 degrees, 22 minutes…’ She is confident and she explains the situation. She said that there are sick people on the boat and that there is little fuel left. We keep regular contact, she knows what she has to do and how to continue.”

    It is in these volatile moments, in these few exchanges and in the courage that we hear in their voices, that the invisible struggles of women on the move in the Central Mediterranean become visible. Their voices become weapons against the brutal border regimes, a weapon, on which the lives of 100 fellow travellers depend. We wish we could hear more of these voices, and that we could talk to them and hear their voices beyond distress situations, as we did with Daniella and Abeni, who are still in Tunisia, or as we did with Kobra, who managed to reach Germany.

    Trapped by the UNHCR
    Speaking to Daniella, Tunisia

    Daniella comes from the English-speaking part of Cameroon. The war has been escalating since 2016. Her husband has been murdered and she also lost her mother in that war. She belongs to a politically marked family as part of the opposition. She left the country in October 2017. Since she left, she didn’t hear from the rest of her family.

    She crossed Nigeria, Niger, Algeria and Libya before crossing the border to Tunisia. She was arrested at Ben Guerdane, where her fingerprints were collected. She was in facilities of the Red Crescent and the UNHCR in Medenine, and then taken to the Ibn Khaldun centre in August 2018. She was registered with UNHCR and underwent 4 interviews, in which she was asked the same questions, trying to ‘trap her’ on dates. Her request was denied. She was told she could very well go back to the English-speaking part of Cameroon: “But if you go to this area as a francophone, you are in danger because people will think you’re a spy.”

    During her stay at the centre, Daniella often organised sports activities such as football games, which did not please the UNHCR. She was also very active, taking part in the various demonstrations organised by the refugees and asylum seekers of the centre to protest against their living conditions and to denounce the practices of the UNHCR.

    Since UNHCR rejected her asylum application, she no longer receives food coupons. She decided to leave the centre after being pressured by UNHCR to make room for others. “It’s their strategy, they embarrass you to make you go away”. Today she lives in a small apartment with two other people. She says she doesn’t have the courage to appeal UNHCR’s decision. It has been 11 months since she left the centre.

    The crossing from Tunisia costs about 1000 Euros. She intends to attempt the crossing. Their group of 14 people is ready. The smuggler asked them to wait until the weather improves, saying it’s only a matter of a couple of days. It’s already been two weeks that they’re waiting for the weather to get better to cross the border. A month ago, migrants have been intercepted. They are not imprisoned unless they are found to be smugglers.

    She also crossed the ditch; it is about three metres deep. There was no water at the bottom, but there was mud. To climb, some men helped her, braiding clothes to hoist her up. The desert is full of aggressive dogs. She had to walk for a long time with her baby and a friend from the Ivory Coast before she came across the military. The military knew their number, they had to identify their group well in advance (they asked where the men were, looking for a group of 18 people). The soldiers were equipped with huge searchlights sweeping across the desert. After you cross the ditch, there’s a barbed-wire fence three meters high. Crossing this border costs about 300 Euros.
    Intercepted to Tunisia
    Interview with Abeni, Tunsia

    Abeni left Nigeria in 2017. She lived in a southern province. Her husband’s father was killed and her husband was threatened, so the family had to flee the country.

    She arrived in Tunisia in May 2017 while she was 6 months pregnant with her first child. Her boat ran out of petrol and was rescued by the Tunisian authorities and handed over to IOM. They were taken to Medenine by bus to an IOM shelter that shut down in March 2019. She remained in this centre for one year and asked to see UNHCR, but for one year she was only offered the voluntary return. It wasn’t until a year later that she was able to go to a UNHCR centre.

    She went to Zarzis with her husband for the UNHCR interview. Her husband, who only speaks Ikâ, was given a translation by phone. A few months later they received a negative response from UNHCR, telling them that the events that they had raised could not be verified on the net, and that it was a family problem.

    She says that few Nigeriens are accepted, with the exception of single women with children (one of whom has been relocated). They appealed against this decision by filling out a form, without an interview, but were again given a rejection. The UNHCR gave them three days to leave the centre, along with her two daughters, aged two years and six months. This happened one year ago. They refused, were able to stay but they no longer have food coupons and no more help from the UNHCR.

    When she talks to the staff, they pretend to ignore her. UNHCR has not renewed their cards. They have stopped paying for medical expenses, while the baby has to go to hospital regularly. The Doctor said it was because he was suffering from the cold. Her husband tries to work but there are no opportunities in Medenine. He went to Sfax but he got himself arrested and imprisoned for two days for not having papers. Without documents, they have no freedom of movement. The second baby wasn’t registered in Tunisia. UNHCR refused to accompany them.

    Her husband wants to go back to Libya to attempt the crossing, but she doesn’t want to and stayed in Tunisia. The UNHCR still wants to kick the family out of the shelter but can’t do it due to the current coronavirus pandemic.
    We felt welcome
    Kobra’s testimony, rescued by the Ocean Viking in September 2019

    My name is Kobra. I am 18 years old and I come from Somalia. I want to tell you the story of my rescue in the Mediterranean Sea on September 2019. I don’t know how to find the words to describe the suffering I went through, and I don’t want to remember what happened before I left Libya. I also never want to forget the moment, after nearly two days at sea, when we finally saw a small sailing-boat on the horizon that ended our suffering.

    We were full of fear, because finally our phone, our only connection to the world, had stopped functioning and water was rapidly entering the boat. It was a miracle when we finally found this sail-boat. We were about 45-50 people in a blue rubber boat, and seven of us onboard were coming from Somalia. One pregnant woman was traveling with her 1-year-old child and her husband. She is now doing well because she was transferred to Germany after the rescue.

    I never learned how to swim, so the idea of the boat flooding was a possible death sentence to me.

    I have a video a friend took on the boat and you can see the expressions of relief and happiness in everyone’s faces when we spotted the sailboat. There are no words to describe how you feel when you realize that your journey across the sea is over. It was a German sailboat, which was too small to take us on board. They came to us and asked us, if we could speak English. They then told us that they would call for the OCEAN VIKING a big rescue ship to come and take us on board. They gave us jackets and life-vests, because the weather was getting rougher and colder.

    Later, when it was dark, it started raining and the waves got bigger. The small German boat took us to OCEAN VIKING which took us aboard. There were already other people with them who had been rescued earlier that day. Even the rescuers seemed so happy that we were all safe. They had doctors on board and they gave us medical treatment, since my pregnant friend and I had had vomited a lot. I had a heavy allergic reaction on my skin as well because the sea irritated my skin condition after being exposed to the salt for so long.

    On the OCEAN VIKING we found another pregnant woman, whom I think was from Nigeria. She was brought by a helicopter to Malta because she was very close to delivering her baby. The crew later made an announcement to tell us when the baby was born in Malta.

    We were on the OCEAN VIKING for one week because no country wanted to take us in. This time was difficult, but it was much better than what we experienced before. The crew was always with us and they tried to support us however they could. We had enough food. We had a doctor whenever we felt sick. They even gave us clothing. We felt welcome.

    Finally, Lampedusa decided to take us in. When we finally left the boat after such a long time at sea it was not as warm of a welcome. We received food only after being forced to give our fingerprints and we were brought to a dirty place with barbed wire. I could not stay in Italy; the conditions were so poor. Today I struggle to live in Germany with the fear of my fingerprints on record and that I will be deported back to Italy.

    I will never forget the good people on these ships, who welcomed me before I arrived in Europe. They will stay in my memory. Maybe, one day I will meet them again. Until then I want to encourage them to continue what they are doing and I send them all my greetings.

    SAR Solidarity
    Letter from an Alarm Phone activist to an amazing woman of the SAR world in January 2020

    The past 5 days were crazy, my dear friend. We never met, but I have read the stories that you wrote on board of the rescue ship. Nine boats in distress fleeing from Libya called the Alarm Phone, and for the first time in a long time, all the boats that called Alarm Phone from the Central Mediterranean where rescued to Europe, more than 650 people in 5 days. This was not just about luck. It was about the incredible efforts of the people out there doing everything they could to rescue these boats, despite European authorities’ efforts to let them sink without trace. These were efforts mostly by women. Wonderful, fierce, kind, fearless women like you. In the past, I have mostly have dealt with men at sea and it was difficult. These 5 days were joyful instead.

    L., she crossed the Mediterranean up and down 3 times in 72 hours without ever sleeping, just following the GPS coordinates that we had received from the people in distress, which we also forwarded to the authorities and to the rescue ships. After sending an email, I would call the bridge. Again and again, for 72 hours. I would call the bridge telling her, “L.! There is a boat in distress again you need to be quick”. I never heard moment of discomfort in her voice. Even under that pressure, she was trying to create little cracks of softness, of love, of solidarity, of laughter. When I hear her voice on the phone, saying “my boat will head to the target with full speed”, I picture her behind the wheel of this massive boat carrying 400 people, flying above the sea as if it was weightless. I cannot find the words to describe the love and respect I feel towards her when I read her emails to the authorities, defying their orders, placing herself and ‘her boat’ against the orders given by some Colonel of the Armed Forced of Malta, or of some Commander of the Libyan Navy. I think there are no words in this world to express the magnitude of certain actions.

    On the phone, we tell the people in distress that they have to stay strong and keep calm, that they have to trust us, that they cannot give up. We tell them “rescue is coming for you my friend, don’t worry”. When you’re out at sea, lost in the darkness.

    Then Luisa and ‘her boat’ arrive, to the rescue, after hours of darkness and uncertainty. After hours when they thought they had been abandoned by everyone, and that they had been forgotten in a sea that is too big, on a boat that is too small. After so many hours of exhaustion, there is certain magic in the moment when we can tell them “make light, with a telephone, don’t use flames – make yourself visible.” There is magic in the few words spoken by voices broken by panic and excitement “we see a boat, it’s red”, and in an email of few words from the rescue ship we read “we see an intermittent light coming from the sea, we believe it is the rubber boat”. I imagine this little light shining above a sea that is a cold, dark, liquid cemetery. A sign of life, of resistance, of struggle. Not just of despair.

    Then silence. One second you are head and body in the Mediterranean, the next you are in silence and you realise that hours have passed. From this side of the phone we do not know what happens in this silence. It’s a feeling that makes you feel completely detached from reality.

    Waking up reading the stories you write about these rescues, my dear friend, I always cry. Reading your descriptions of the rescue, reading the stories of the people who were on board, it makes it all real, it fills the void of these silences.

    Reading your stories makes me think of all the witches of the sea like you, like L., like the women of Alarm Phone and the women crossing the Mediterranean, who relentlessly struggle together in this hostile sea. The Morganas of the sea, the few little lights in this darkness, sparks that are reflected by the waves, as magic as fairies and as fierce as witches.

    I cannot stop being inspired by all these women, who cannot be stopped, contained, tamed. So yes, it is hard work also for all of us, and many people think we are crazy for doing this work, but we know that we are not the crazy ones, and that we are part of a brigade of amazing witches who believe that the real craziness is looking away. Thank you.
    From the crossing of the Aegean Sea to the struggle for women rights. Women on Lesvos
    All women against Moria

    Most women have already endured hardship even before they get into a boat to cross the Mediterranean Sea. But the journey is far from being over once they reach the shore. Many of them find themselves in overcrowded refugee camps, such as Moria on the Greek island of Lesvos, where the authorities are overwhelmed with numbers and unable or unwilling to provide the most basic needs such as clean water, electricity, shelter, medical care and security. It is a harsh environment where the strongest rules and violence is part of everyday life which leads to an existence dictated by constant fear. In this rough environment, solidarity is a vital tool for survival, especially among women.

    On January 30th 2020, approximately 450 women and children gathered in Mytilene, the capital of Lesvos, to protest the horrific living conditions in the camp and the dramatic increase of violence– including several fatal stabbings that had taken place within the previous weeks. The protest was organized by a group of about 15 Afghan women, and their goal was to draw attention to the dire situation. It was both a cry of despair as well as a powerful and loud manifestation of female solidarity when women of all ages and different nationalities took to the streets and blocked the traffic for several hours.

    “All women against Moria“, “Women in solidarity“, “Moria is a women’s hell“ and “Stop all violence against women“ was written on some of the many signs. The crowd chanted “Assadi“ (farsi: freedom) with raised fists. Several women said that it was the first time they had participated in a demonstration, but they showed great confidence during negotiations with the police or when giving media interviews. An elderly Afghan woman explained that she had focussed on caring for her family all her life but the hellish situation in Moria had given her no choice but to join the demonstration.

    Many women kept their faces hidden behind hijabs, voluminous scarves, and surgical face masks to conceal their identity. In the past, well placed rumours had been circulating that political involvement and contact with the press would lead to immediate deportation and repression by the Greek authorities. Taking this into account, 450 protesters is an astonishing number. Even more so considering the difficulties a trip from Moria to the islands capital, Mytilene, includes. For example, people have to cue for several hours to be able to get into one of the few busses. It has been reported that bus drivers had to push people away with sticks to be able to close the door. If you did make it onto the bus, you would miss your meals for that day as you weren’t able to stand in the food line. We also heard reports that a larger number of women were prevented from leaving the camp to join the demonstration by the authorities and police forces.

    No flyers, no Facebook group, no official announcement. News of the women-only-protest was spread by word of mouth. The success of the demonstration was a surprise to many, especially the police, who initially showed up with only 10 riot-cops. After the protest, 9 female volunteers were taken to the police station, where their identity cards were checked. Their sneaking suspicion is that they were the ones organising the women’s protest. The officials seemed to be unable to grasp the idea that women from Moria could organise efficiently. The women’s role in the camps traditionally has been to calm the male-dominated unrests rather than taking part in them or even initiating them. But times are desperate and increasingly women are discovering their political voice. They are finding strength in female cooperation. There had been an all-women sit-in last October after the tragic death of a woman in a gas explosion in the camp. Assemblies, empowerment workshops, networking and practical support are less visible and yet essential aspects of the politicisation of women.

    Experiences of crossings and life in Moria

    Again this year, with the increase in the number of people arriving on the island and the non-reaction of the Greek and European authorities, the conditions in Moria have only gotten worse and worse. When you talk with the women living there, their daily life comprises of fear, no rest, long lines, attacks, power cuts… but also solidarity amongst each other, survival strategies and the struggle to be able to decide about their own lives. There are the stories of three women, F, N, and J.

    F left Iran: “Unfortunately, in Iran members of my family did not have identity cards. We couldn’t go to school. We just had to work. My older sister and I worked as tailors in a basement. I started working when I was 12 years old. I have a passion for education. Finally, this year my sister and I decided on leaving in search of something better. Finally, my parents accepted. So, we started our travels. During our journey we tolerated several difficulties. Upon arrival to Lesvos, we slept two nights on the streets because we had to wait until Monday for when the offices of Moria opened. Finally, we could get a tent.”

    N and J arrived on the island of Lesvos by boat last December crossing over from Turkey. Both are living in Moria today. For J “each person has their own way to experience and to bear the crossing of the Mediterranean Sea”. She had to pay 450 USD to the person who organised the crossing and was told: ‘In 4 days we will come to pick you up at 23 o’clock at the hostel.’

    She tells us her story: “…they put us in a covered pick-up truck, we were a lot and really squeezed together. Four hours later we arrived in a very dark place. They put us in an abandoned house without any water or food all day long until 7 pm. Then we walked 5 hours up and down in the Turkish hills. Finally, we arrived on the shoreline. They inflated the dinghy in front of us. We left close to midnight. 1.5 hours later the Turkish coastguards stopped us on the sea and they brought us back to Turkey. We were 29 people on board. When they released us we went back to Izmir. I didn’t have any strength anymore. The smugglers told me ‘you have to leave.’ Two days later we tried again. Same group, same way. Five hours of walking again. And again, we couldn’t reach Greece. The big boats came close to our rubber boat to make big waves and they were yelling at us to leave and go back to Turkey. This time we spent one week in the police station. The third time, we arrived in Greek waters and called the Greek Coastguard, that came to pick us up. But we had to throw away our personal belongings because the boat was filling up with water. There was complete disorder on board, no organisation. After we had called them for the first time, we still waited three hours until they came to pick us up.”

    N spoke about how “the fear comes when you’re at sea. You didn’t know who your neighbour was, but you held their hand. We started to pray. On the open sea the water was coming inside the boat. Each one was calling for God in his own way. I didn’t want to go on the boat, but they pushed me. The kids were in the middle. Me as well. I closed my eyes. We landed without any police, only fishermen. It was raining. I was wet and we had to wait 15 minutes more for the bus. What gave us our hope back, was this woman, who gave us chips and sent her kids to say hello to us. They let us on the bus and we sat there until the morning without giving us anything”

    J described her situation after being registered in Moria: “I didn’t have any tent in which to sleep. I slept from tent to tent. They kick you out of the tent when you cough too much. The few that we had, they would steal it. I was scared to be stabbed, mainly during the night and someone would do it just to take your phone. The worst is that the authorities don’t let us leave the island.”

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    Your whole life is waiting in line

    For the refugees, lines are running a big part of their daily and social lives. As N and I were talking over some tea, N had to leave us to go stand in line for food. Very often they have to miss a workshop, a class, a commitment, or a friends-gathering to go stand in line for a basic necessity. Sometimes it gets so late that people have to return to their tents in Moria, even if they did not receive what they had been standing in line for all day. And the day is done. J told us that: “In the morning, when you wake up, the first thing that you have to do is line-up. We line-up for every basic need. We pee in buckets since the toilets are too far away and we have to wait in line to use them. It’s infernal to wait and the belly burns. During the night especially, the toilets are too far to reach. And the toilets are dirty, so you easily get itchy. The Moria medical tent usually gives paracetamol to calm the itchiness down… To take a shower is the same. You wait in the cold, and sometimes when you arrive the shower is clogged”. N added: “You have to stand in line, but you know that someone can come and stab you for your phone while you wait. It has happened a few times since I have been here, and people have died just waiting. I am scared when I have to go stand in line. One time, they didn’t clean the floor and we had to line up standing on the blood of a guy who was stabbed. I was so scared, it was horrible.”

    F also described the situation in a letter: “When you get up you must stand in a line for breakfast, lunch, diner, toilet, shower: for everything! You wait about 2.5 hours in each line. Your whole life is waiting in a line. We have only two places for doctor’s visits, which is not enough for thousands of people. Again, you have to wait in a line. Only the people that go at 4 o’clock in the morning have the opportunity to be checked. If you have a cold, standing in a line outside is bad for your health. You will get worse. If you have a headache, cold, flu or pain in your back or leg… it doesn’t matter. Doctors just give you painkillers and tell you to drink water.”

    Z, is an underaged Afghan girl, who lives in the jungle of Moria with her family. She wrote the following in a letter: “There is a toilet but at night it’s so hard to go to the toilet because we have to cross a small bridge and we can’t’ see anything because there is no light. I am under 18 and they don’t give me food because my mother is not here and when my father got sick, I was given the task to wait in line for food for the family but they didn’t give it to me because I am a minor. Life here is so hard: washing clothes, caring for my little sister, my brother and father. It’s so hard for me. I miss my mum.”

    Living in Moria is like living in jail. You are constantly living in fear. “Inactivity makes people go crazy. You will pass 6 months here without realising it”. You have nothing to do, nothing that you can do to be a part of civil society. The lines are dehumanising. People become a ticket, a plate, a bottle of milk, a croissant or a bag of clothes,” J explained.
    Self-organisation and a daily life strategy

    For N solidarity is important: “We also have to accept each other and the situation. I cannot eat too late, but when the electricity comes back at 2 am, I cannot prevent the others to talk, to eat and to cook. So, I put my earphones on and cover my eyes. In any case, I don’t sleep well. I refuse to take the medication that they give me to sleep, because we know that boys spend the nights in the alleys. With the canvas walls of the tents, you can feel the people passing by close to you and your head, and I want to be awake in case something happens. To eat warm and cooked food, we have to prepare the food before the electricity comes on. The last time, my tent’s mates put the potatoes in the pan and everything was ready, but they had only 10 minutes of electricity. So they had to wait, but when the power came back the food was not good anymore. As they were hungry, they added some milk. I don’t know how they ate it.”

    N continues: “In my tent we are 7 people plus a little girl. We sleep on the floor and each one puts their stuff around their sleeping place. We keep the middle of the tent open to cook and sit, and eat together. It is important to show solidarity, so I said to the women that we have to protect each other and when one of us has to go stand in line early in the morning, some of us go with her until daylight comes. Also, the women in my tent dance and sing, do braids, and find time to do what they want, and that’s strengthening for me.”

    J talked about solidarity concerning food: “The food in Moria is disgusting and gives you diarrhoea, meaning you then have to go stand in line for the toilets. Can you imagine! We collect money, around one euro per person, and we give it to the person, who cooks for the day. Every day it is a new person.”

    When women cross the sea, and even before then along the journey, they often have different experiences than men and are exposed to greater danger. Being on the move is a difficult situation, but being on the move and being a woman puts you in an even more vulnerable position. Specific issues related to gender discrimination and racism are being reported by the women on Lesbos that we were talking to:

    The women that we talked to speak about racism against black people within the hotspot, but also in the city. For example, a woman told us that in one supermarket, whenever a black person enters, a guard will follow that person around. She also told us that black women are often offered money in the street for sexual services. Prostitution is undoubtedly happening a lot, there lacks public information or data about this invisible side of this kind of unbearable situation on the island. It is clear, however, that human traffickers take advantage of the overcrowded and unsafe situation in Moria and that people are doing business with women and kids. And since the administration is overwhelmed, people can wait up to three months to be registered and to be able to benefit from the “cash programme for refugees”. Three months without any money.

    As we are writing this report, and just a few weeks before the international women’s day, there are five women locked-up in different police stations on Lesbos. They were arrested after trying to leave the island without proper papers. They have been arrested as part of a pilot project to see if this idea for a new law can be implemented: The new law indicates that a person who has been arrested must stay detained until the end of the asylum application. This would mean that all asylum seekers, who can be arrested for any illegitimate reason, would have to wait in detention.

    Having daily contact with women living in Moria, you can see how solidarity starts with their everyday basic needs and continues with the provision of psychosocial human support in an effort to protect each other’s security, rights, and sanity in the face of the dire situations they face every day.
    LGBTQI+ people on the move

    We don’t want to overlook women’s experiences of discrimination and the needs of different vulnerable groups, but considering this report is about gender-based discrimination and violence, the situation of LGBTQI+ people on the move has to also be mentioned.

    This report uses the acronym LGBTQI +: it is used to refer to people who identify as lesbian (L), gay (G), bisexual (B), trans (T), intersex (I), queer (Q) and + for all the different expressions and intimate relation with (no)gender identity and sexual definition: non-binary, asexual, aromantic, etc.

    Those who are LGBTQI+ face an even more difficult reality because they cannot always count on the national solidarity networks. And even when these resources are mobilized, it is often at the cost of important precautions so as not to be identified as LGBTQI+. Housing in camps and collectives of LGBTQI + people with other non-LGBTQI+ in asylum accommodations can cause anxieties regarding being mis-identified or ‘outed’ unwillingly (for their sexual orientation or gender identities). This is especially the case for trans people in accommodation facilities who find themselves living in single-sex housing that does not correspond to their gender identity. Because most of the time the authorities mis-gender trans persons, using the sex that is written on their official papers. Later on, when it comes to the asylum request, LGBTQI+ people fear that information about their sexual orientation or gender identity might start to circulate within the communities. This produces a lot of hesitations concerning what to say in front of the court, causing sorrow and fear because a large part of the LGBTQI+ people particularly pay attention not to reveal the reasons for their presence in Europe.

    From the perspective of Alarm Phone, writing about LGBTQI+ people on the move during the situations they encounter while the crossing on sea is difficult, because of course people also try and hide their identity in situations of close confinement, because it is a risk of discrimination and violence is very high. We can hardly provide a general analysis about people on the move because there is only partial knowledge available. Statistics are often binary and queer people are not mentioned.
    Lesvos LGBTQI+ refugee solidarity

    This is taken from a text that was published by members of the group in 2019

    As another deadly winter sets in, Moria prison camp on Lesvos is over its capacity by the thousands and growing fuller every day. In these conditions, LGBTQI+ refugees are particularly at risk of exposure, violence, and death.

    With homosexuality still illegal in 72 countries, it is obvious why many LGBTQI+ people became refugees. Many of us fled from home because we had to hide our gender identities. When we arrive on Lesvos, expecting safety, we are shocked to find the same issues continue for us here. Homophobic harassment and violent attacks are frequent and severe: by fellow residents as well as by the police and camp guards.

    We know some LGBTQI+ people that have been beaten and even hospitalised from homophobic and transphobic attacks. All have had to repress their identity, living cheek by jowl among communities which replicate the persecution they fled in the first place.

    “When I was in the boat, a beautiful cry came. We’re starting a new life. We were just throwing all our troubles into the sea. I wasn’t scared. I just read the Qur‘an and cried. I sat in the boat, my hand was in the sea along the way.”

    “I left Morocco because for 30 years I was insulted, persecuted and beaten by the community, the police and my family, but on Lesvos I found the same thing.”

    “In the early days in Moria, I was systematically raped. I‘ve seen the most difficult conditions, but I‘ve never seen such a horrible place.”

    “These people are looking at you like you’re rubbish. Like you smell. On the street, on the bus. I don’t know how to explain this. Even when you are on the street, you feel ashamed, like there is shit on you.”

    “If we can’t dress up the way we want, if we can’t do our make-up, why come to Europe?“

    “And together we will change the world, so that people will never have to come out again!”

    We did not flee our homes only to continue to hide and live in fear. We won’t be silenced. We won’t be ignored. We will shout it from the rooftops: we are gay, we are lesbian, we are women, we are men. We are here. We are all migrants. We want our freedom we won’t wait ‘till it‘s given to us. We ask those that hear us to fight alongside us, wherever you are.

    Queer solidarity smashes borders!

    https://alarmphone.org/en/2020/04/08/struggles-of-women-on-the-move
    #femmes #résistance #migrations #réfugiés #asile #lutte #luttes #femmes_migrantes #Tanger #Maroc #solidarité #Rabat #invisibilité #Tunisie #Méditerranée_centrale #Ocean_Viking #Mer_Egée #Moria #Lesbos #Grèce #attente #LGBT #genre

    ping @karine4 @isskein @_kg_

  • Sur le plancher des vaches IV/II
    Symboles (et plus si affinités)

    Natalie

    https://lavoiedujaguar.net/Sur-le-plancher-des-vaches-IV-II-Symboles-et-plus-si-affinites

    Paris, le 23 octobre 2019
    Amis,

    Sans transition, on commencera aujourd’hui par s’intéresser à l’art, et plus particulièrement aux artistes : « Dans les représentations actuelles, l’artiste voisine avec une incarnation possible du travailleur du futur, avec la figure du professionnel inventif, mobile, indocile aux hiérarchies, intrinsèquement motivé, pris dans une économie de l’incertain, et plus exposé aux risques de concurrence interindividuelle et aux nouvelles insécurités des trajectoires professionnelles. Comme si, au plus près et au plus loin de la révolution permanente des rapports de production prophétisée par Marx, l’art était devenu un principe de fermentation du capitalisme. » À cette thèse du sociologue Pierre-Michel Menger, une étudiante répond : « La massification du travail précaire dans le secteur artistique et la flexibilité du travail artistique ne constituent nullement une définition des métamorphoses du capitalisme : ils seraient même plutôt un signe de l’absorption du secteur artistique dans la mondialisation et dans la marchandisation généralisée de la culture. »

    Qui de la poule ou de l’œuf ? en somme. Soit, au bout du compte, la grande question alimentaire : est-ce le sujet qui alimente le capitalisme ou le capitalisme qui nourrit le sujet ? (...)

    #langage #symbole #art #capitalisme #massification #flexibilité #travail #projet #entreprise #carrière #objectifs #résultats #signature #durable #désir #stratégie #Terre #uniformisation #globalité #gouvernance #norme #genre #corps #Dieu #Genèse #RATP #machines #icônes #France #Rabelais

  • #Maroc : la journaliste #Hajar_Raissouni condamnée à un an de #prison ferme pour « #avortement_illégal »

    Les proches de la jeune femme dénoncent un procès politique lié à sa famille, à ses opinions et au journal dans lequel elle travaille.

    La tension est palpable, ce lundi 30 septembre, dans la salle d’audience du tribunal de #Rabat, au Maroc, où le #procès de Hajar Raissouni, accusée d’« avortement illégal » et de « débauche », approche de la fin. La journaliste de 28 ans au voile bleu orné de petits motifs blancs s’entretient avec son avocat. Les prévenus sont amenés à la barre. Au premier rang, sa sœur, nœud rouge dans ses cheveux noirs lâchés sur les épaules, a le regard anxieux. Le jugement tombe : un an de prison ferme pour Hajar Raissouni et son fiancé ; deux ans pour le médecin, ainsi que l’interdiction d’exercer son métier pendant deux années supplémentaires ; huit mois avec sursis pour la secrétaire ; et un an avec sursis pour l’anesthésiste.

    La décision du juge à peine prononcée, des proches fondent en larmes avant de crier le prénom « Hajar » et de lever les bras, les doigts en V. C’est ce même signe qu’adressera Hajar Raissouni à sa famille et aux journalistes entre la porte de sortie du tribunal et le véhicule des forces de l’ordre qui la ramène en prison. Une photo volée de ce moment fera le tour des #réseaux_sociaux marocains, où s’exprime un large soutien pour la jeune femme.
    Un jugement « dur et injuste »

    La défense avait plaidé la libération des prévenus. Abdelmoula El Marouri, avocat de la journaliste, sort de la salle d’audience les yeux humides. C’est avec la même amertume que Myriam Moulay Rchid, avocate du médecin, part précipitamment du tribunal de Rabat, sans vouloir commenter l’affaire tant qu’elle n’a pas « consulté le jugement ». La semaine dernière, elle avait présenté des éléments médicaux expliquant que Hajar Raissouni ne pouvait pas être enceinte au moment de la consultation gynécologique. Les deux avocats ont annoncé qu’ils feraient appel dès le lendemain du jugement.

    « Le jugement est dur et injuste », estime Souleymane Raissouni, oncle de la journaliste et rédacteur en chef du #quotidien_indépendant #Akhbar_Al_Yaoum, dans lequel la jeune femme travaille. La reporter a raconté ne pas avoir avorté mais avoir consulté pour une hémorragie interne, confirmée par son gynécologue. Elle a aussi maintenu avoir été « contrainte à faire un examen médical sans son accord » à la suite de son interpellation. Un acte que ses avocats assimilent à de la « torture ». « Pourquoi ont-ils forcé une femme à ouvrir ses jambes devant un médecin pour fouiller son vagin ? C’est atroce ! », s’indigne Khouloud, un proche de la jeune femme.

    Dans cette photo du site Belpresse, Hajar Raissouni salue ses soutiens et sa famille alors qu’elle quitte un tribunal à Rabat, le 30 septembre.

    Pour Souleymane Raissouni, la réponse est simple : c’est une #affaire_politique. « L’opinion publique marocaine et internationale dit que Hajar est accusée à cause de ses opinions, de ses positions, de celles du journal et de sa famille. Le jugement l’a aujourd’hui confirmé », lance-t-il. Même constat chez Youssef Raissouni, un autre oncle de Hajar Raissouni, membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH). « Ce verdict s’inscrit dans un contexte marocain caractérisé par un non-respect des lois et des libertés », analyse-t-il une fois l’émotion passée.

    Des lois « obsolètes » et « liberticides »

    Pour Ibtissame Betty Lachgar, militante féministe, ce procès va au-delà du volet politique, « qui est indiscutable ». « C’est le procès d’une journaliste, mais aussi d’une femme qui, encore une fois, est victime de lois rétrogrades et misogynes », explique-t-elle, évoquant les lois qui pénalisent l’avortement et les relations sexuelles hors mariage. Dans ce royaume de 36 millions d’habitants, la justice a poursuivi 14 503 personnes pour « débauche » et 73 pour « avortement » en 2018, selon les chiffres officiels. « Nous sommes dans une #société_conservatrice et patriarcale, où le poids du #religieux freine le changement des #mentalités », analyse encore la féministe, pas du tout surprise du verdict.

    Pendant cette dernière audience, pratiquement personne ne s’était déplacé devant les grilles du tribunal pour manifester en faveur de Hajar Raissouni. L’affaire fait pourtant polémique, notamment après la publication, le 23 septembre, du manifeste des 490 « hors-la-loi », parmi lesquels de nombreuses personnalités marocaines, qui demandent une abrogation de ces lois « obsolètes » et « liberticides ». Sans être venu au procès, le collectif a publié un communiqué dès l’annonce du jugement. « Nous souhaitons exprimer notre inquiétude car cela délivre à notre jeunesse […] un message bien sombre sur l’état de nos libertés individuelles. Plus que jamais, nous demandons que soient abrogées [ces] lois. » Un appel auquel peu de responsables politiques ont répondu pour le moment.

    Théa Ollivier (Rabat, correspondance)

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/30/au-maroc-la-journaliste-hajar-raissouni-condamnee-a-un-an-de-prison-ferme-po

  • #Brachoua, le #village marocain sauvé par la #permaculture
    #maroc
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-esprit-d-initiative/l-esprit-d-initiative-05-septembre-2019

    En seulement deux ans, le petit village de Brachoua est devenu célèbre pour avoir mené avec succès une transition écologique et sociale.

    Sans eau, sans électricité
    Situé dans les montagnes à 50 km au sud-est de #Rabat, Brachoua a longtemps été considéré comme un village sinistré, sans eau courante, ni électricité. La précarité de ses 60 familles était aggravée par le manque d’activité économique qui poussait les hommes à aller travailler à la capitale.

    Les habitants réagissent ensemble
    Mais en 2013, ses habitants décident de réagir : ils se regroupent au sein de l’Association Agriculteur Moderne et se mettent à chercher des solutions pour dynamiser leur village et y assurer l’autonomie alimentaire.

    Stage de formation à la permaculture
    Au cours de leurs recherches, ils tombent sur l’Association environnementale Ibn Albaytar (AIA ) basée à Rabat, qui fait visiter à une petite délégation une ferme biologique en permaculture, une forme de culture qui mélange différentes techniques inspirées de la nature. 

    Les villageois sont séduits par ce qu’ils découvrent et mettent immédiatement en place un plan d’action pour se former à ce mode de culture. Ils s’entourent d’experts pour acquérir les bases théoriques et pratiques. En deux ans, 40 familles se mettent à cultiver leurs potagers selon cette méthode.

  • #violences_policieres
    Manifestante blessée à #Nice : la version de Macron et du procureur contredite par des #policiers - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280319/des-temoignages-accablants-dans-l-enquete-sur-les-blessures-de-genevieve-l

    D’autres témoignages que nous avons recueillis confirment que #Geneviève_Legay a été touchée par « un homme qui portait un bouclier ». Thibault Huart, #street_medic, secouriste auprès des personnes blessées lors des manifestations, précise : « Geneviève Legay a reçu un coup de bouclier au visage et s’est effondrée à ce moment-là. J’étais à un ou deux mètres d’elle avant et pendant la charge des policiers. Elle a bien reçu un coup des forces de police au visage, ce qui l’a fait tomber. Ensuite j’ai dû m’occuper d’un journaliste et je ne l’ai retrouvée que lorsqu’elle était à terre. J’ai voulu l’aider mais des policiers m’ont empêché de le faire. »
    Un autre street medic, René Paysant, a publié une vidéo dans laquelle il dénonce les interdictions faites par les policiers aux street medics de venir en aide à la victime. Thibault Huart et d’autres secouristes s’apprêtent à engager des poursuites pour non-assistance à personne en danger. 

    Joint par Mediapart, Bernard M. affirme lui aussi avoir vu Geneviève Legay « poussée par un policier et son bouclier pendant la charge. Une fois à terre, un policier l’a traînée. Elle a reçu des coups de pied. Et elle a été déplacée à deux mètres de sa chute, près d’un plot, d’un pylône ». Ce chef d’entreprise à la retraite a alerté les policiers sur les agissements de leurs collègues. « On m’a demandé de me taire. C’était effrayant. Je ne peux pas passer sous silence ce dont j’ai été témoin. » Le récit de Bernard soulève de grandes interrogations quant à la version du procureur selon laquelle Geneviève Legay aurait heurté un pylône. Ces coups pourraient-ils être à l’origine des côtes fêlées ?

    Une chose est sûre, qui ressort de toutes les auditions : le commissaire #Rabah_Souchi a donné l’ordre de charger. Comme le signale l’un des policiers auditionnés, « à un moment, je me retourne et j’entends Monsieur Souchi dire “#Chargez, chargez !” Suite à ces ordres, nous avons chargé les trois sections en même temps. »