• Une mise en cause du contrôle des « nomades » (Tsiganes) relatif à la loi du 16 juillet 1912 : résistances et détournements
    http://criminocorpus.revues.org/3584#ftn24


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    La loi de 1912, qui ne sera modifiée qu’en 1969, le carnet de circulation se substituant alors au carnet anthropométrique, a eu des incidences indirectes dramatiques sur le sort des Tsiganes en France pendant les deux guerres mondiales. Car les Tsiganes encartés ont été internés dans les camps, d’abord les « Romanichels » alsaciens-lorrains durant la Première Guerre mondiale, ensuite les « nomades » français entre octobre 1940 et mai 1946.

    « Comme nous étions deux, trois caravanes, ça faisait à peu près une dizaine de carnets, mais ça faisait un bon moment que j’écoutais toujours tamponner, l’arrivée et le départ, y mettait le tampon dessus [il s’agit de l’adjoint au maire]. Mais je disais à ma cousine, c’est pas possible qu’il mette si longtemps pour signer une dizaine de carnets, et j’ai frappé ; j’ai dit, monsieur, s’il vous plaît, qu’est-ce que vous tapez partout ? Y me dit, “bin, je marque, je remplis tout votre carnet”. Il avait déjà mis une dizaine de tampons dessus le même carnet. Ah non, y faut mettre qu’une arrivée là et le départ ici, c’est tout, vous voyez y a dix carnets, vous mettez dix arrivées, et comme on partira vous remarquerez dix départs. Et là le gars s’est trouvé tout con, il a dit “excusez-moi je savais pas, moi je croyais que c’était dans tous les carnets qu’il fallait faire ça”. Je dis écoutez, jusqu’à demain on aurait été encore chez vous