• Racisme anti-Blancs : quand les mots rompent avec le réel | Mélusine
    https://www.revue-ballast.fr/racisme-anti-blancs-quand-les-mots-rompent-avec-le-reel

    Le racisme n’avait pas à être, néces­sai­re­ment, une hégé­mo­nie blanche. Mais il se trouve qu’il l’est, parce que l’histoire contin­gente l’a fait ain­si, avec la construc­tion scien­ti­fique et idéo­lo­gique des races humaines ; avec la conquête euro­péenne du monde, la mise en escla­vage indus­trielle et la colo­ni­sa­tion (…) ; la mon­dia­li­sa­tion impé­ria­liste, extrac­ti­viste et inéga­li­taire ; l’organisation raciste actuelle des socié­tés dites occi­den­tales et l’hégémonie cultu­relle qui s’étend bien au-delà de leurs frontières. Source : Ballast

  • L’antiracisme face aux pièges de la société du spectacle
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090919/l-antiracisme-face-aux-pieges-de-la-societe-du-spectacle

    Si l’absence de pertinence du concept de #racisme_anti-Blancs devient un dogme pour une partie de la gauche, la proclamation de l’étendue de sa réalité devient un étendard pour les extrêmes droites, mais aussi des personnes droitisées. Des deux côtés, on défend son point de vue en affirmant qu’il est le réel, sans s’encombrer de nuances.

    #DISCRIMINATIONS

  • #Rokhaya_Diallo : « On peut être raciste en pensant faire un compliment »

    Le racisme est construit par l’Histoire et se perpétue par les stéréotypes et le fonctionnement de l’Etat, affirme la militante antiraciste française Rokhaya Diallo, en Suisse pour la Journée internationale pour l’élimination de la #discrimination_raciale.

    « De nombreuses personnes ne sont pas mal intentionnées quand elles profèrent une assertion raciste. Par exemple, on peut avoir l’impression de faire en compliment en disant à une personne noire qu’elle parle bien français », explique Rokhaya Diallo au micro de La Matinale jeudi. « Il n’y a pas forcément une #intentionnalité dans le racisme, qui n’est pas l’apanage de l’extrême droite ou de personnes malveillantes. »

    Journaliste, écrivaine, chroniqueuse et réalisatrice, Rokhaya Diallo est régulièrement au centre de polémiques dans l’Hexagone pour ses prises de positions antiracistes et féministes. « L’#espace_public français compte peu de personnes de couleur qui s’expriment dans l’espace public sur les questions de racisme. Je ne suis pas non plus représentative du milieu social ouvrier dont je suis issue. Le fait que je suis une #femme me vaut, en plus des insultes habituelles, des #menaces de #viol. En tout point, je suis la tête qui dépasse. »

    Racisme « atmosphérique »

    Née à Paris de parents immigrés sénégalais, élevée dans un milieu multiculturel, Rokhaya Diallo affirme avoir découvert le racisme assez tard dans sa vie. « Le racisme ’atmostphérique’ est le recours aux #stéréotypes les plus récurrents sur les personnes d’une certaine origine, qui cantonne ces personnes à certaines qualités », définit-elle.

    Par exemple, présupposer que les Asiatiques sont bons en sciences ou que les Noirs sont doués pour les sports n’est premièrement pas une réalité - « moi-même, je ne cours pas vite », s’amuse-t-elle -, et deuxièmement, cela permet d’autres préjugés de type « en revanche, les Blancs sont plus intelligents ou meilleurs pour ceci ou cela. »

    « Les #conditions_sociales existent, évidemment, pour expliquer diverses compétences, par exemple l’endurance des marathoniens d’Afrique de l’Est qui ont vécu entouré de montagnes. Mais une population ne doit pas être réduite à cela », souligne Rokhaya Diallo. « Laisser à l’individu sa capacité à exprimer ses talents propres est beaucoup plus pertinent. »

    Un fruit de l’Histoire toujours vivace

    Pour la militante, le racisme est avant tout le fruit de l’Histoire qui a généré les divisions dans le monde. « Au moment de justifier par exemple le recours à l’esclavage, on a utilisé les sciences ou la Bible afin de créer des préjugés permettant ces pratiques. »

    Et nombre de préjugés sont toujours vigoureux aujourd’hui, relève-t-elle, évoquant l’insulte de « singe » qui a qualifié l’ex-ministre de la Justice française Christine Taubira, les jets de bananes à l’encontre de joueurs de football comme Mario Balotelli ou Kalidou Koulibaly, ou encore les contrôles au faciès statistiquement beaucoup plus nombreux sur les jeunes hommes d’origine maghrébine.

    « La police est une institution de la République, or il n’y a pour l’heure pas de politique institutionnelle pour mettre fin au #contrôle_au_faciès. A minima, il s’agit là de complicité dans l’inaction », estime Rokhaya Diallo, qui dénonce la persistance d’un « #racisme_d'Etat ».

    Pour une politique volontariste

    Car déclarer l’#égalité dans la loi ne suffit pas à combattre le racisme, tout comme elle ne suffit pas à éradiquer les #violences faites aux femmes ou les discriminations sur le genre ou l’orientation sexuelle. « L’Etat doit mener une #politique_volontariste afin de faire reculer le racisme dans les institutions. »

    Entendue jusqu’au siège des Nations unies à New York l’an dernier pour porter sa lutte contre le racisme, Rokhaya Diallo sera l’invitée jeudi soir du Club 44 à La Chaux-de-Fonds, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

    https://www.rts.ch/info/monde/10306627-rokhaya-diallo-on-peut-etre-raciste-en-pensant-faire-un-compliment-.htm
    #racisme #racisme_anti-blanc #discriminations #intersectionnalité

  • Le racisme anti-Blancs n’existe pas (Alain Policar, Libération)
    https://www.liberation.fr/debats/2018/10/22/le-racisme-anti-blancs-n-existe-pas_1687081

    Il va, certes, de soi que n’importe quel groupe humain est susceptible d’être #racialisé (perçu comme une race) et #racisé (soumis à des stigmatisations). Et il est indéniable que des insultes à caractère #raciste (parfois d’une insupportable violence) sont proférées à l’égard d’individus identifiés comme #Blancs. Ces événements sont pour l’essentiel limités à l’espace public. […] Une étude de l’Ined de janvier 2016 confirme que la population majoritaire ne déclare pas de #discriminations associées aux expériences de #racisme, que les réactions racistes sont peu nombreuses et ne se traduisent pas par des #préjudices matériels. Ainsi, le racisme explicite, qui vise les enfants d’#immigrés, est un racisme qui les discrimine en réduisant leur #accès_à_l’emploi et en dégradant leurs #conditions_de_travail, alors que le racisme visant la population majoritaire prend essentiellement (pas exclusivement) la forme d’insultes dans la rue ou les cours d’école.
    […]
    Bien qu’il existe des raisons pouvant conduire à nuancer la célèbre définition d’Albert Memmi, telle qu’elle est proposée dans la Nef en 1964, je pense souhaitable de partir de celle-ci : « Le racisme est la #valorisation, généralisée et définitive, de #différences réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier ses #privilèges ou son #agression. » Nous avons là une remarquable synthèse des éléments constitutifs du racisme : l’insistance sur des différences, réelles ou imaginaires, leur valorisation au profit du raciste, leur #absolutisation par la #généralisation et leur caractère définitif et, enfin, leur utilisation contre autrui en vue d’en tirer profit. #Catégorisation, #hiérarchisation et #discrimination.
    […]
    Le #rejet et l’#exclusion que peuvent subir les Blancs relèvent, pour l’essentiel, des #émotions, de la #colère, du #ressentiment. Les insultes, voire les violences, dont ils peuvent être #victimes sont-elles équivalentes aux discriminations à l’embauche ou au logement, lesquelles sont le reflet de pratiques structurelles concrètes ? Les insultes et les préjugés que des non-Blancs peuvent avoir envers des Blancs sont, certes, dommageables et peuvent considérablement blesser, mais ils ne sont pas #historiquement chargés et, surtout, ne viennent pas en complément d’un #traitement_social défavorable envers les Blancs parce qu’ils sont blancs. Les actes « anti-Blancs » ne correspondent pas à une #idéologie essentialisante qui pourrait la relier à un véritable racisme. Reni Eddo-Lodge a donc parfaitement raison d’insister sur la notion de racisme structurel, racisme dont la population majoritaire ne peut être victime. Le concept de racisme anti-Blancs n’a donc guère de sens dans une société où les Blancs ne subissent pas un racisme institutionnalisé et une discrimination sociale à dimension historique.

  • Immigration : Faure (PS) évoque le sentiment d’une « colonisation à l’envers » dans certains quartiers

    « Il y a des endroits (...) qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers” », a déclaré le premier secrétaire du PS, #Olivier_Faure, jeudi sur France inter, répondant à une question sur le « racisme anti-blanc ». Des propos nuancés par l’intéressé.

    Ce sont des #mots rares dans la bouche d’un socialiste. « Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers” », a affirmé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), jeudi matin sur France inter, en reprenant les termes d’une « concitoyenne ».

    Interrogé sur la « discrimination antiblanche » dont un auditeur dit avoir souffert à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), le député socialiste de Seine-et-Marne a concédé que la gauche avait « souvent évité la question pour ne pas avoir à y répondre ». Aujourd’hui, il remarque une « crise identitaire profonde chez un certain nombre de concitoyens ».

    « Il existe des endroits où le fait de ne pas être issu de l’immigration peut poser problème à des gens qui sont issus de ces quartiers et qui peuvent se sentir exclus », estime le numéro un du PS. « Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers”. C’est ce que m’a dit un jour une de nos concitoyennes, qui ne votait plus à gauche car elle avait l’impression d’être “colonisée”. Ce message-là, je l’entends. »
    Marine Le Pen applaudit

    Mais selon Olivier Faure, les causes de cette « #crise_identitaire » sont sociales. « La difficulté ne tient pas aux étrangers », souligne-t-il, « mais à la politique du #logement, à la façon dont on a conçu les politiques. On a créé des #ghettos où la #mixité_ethnique n’existe plus ». « La question, c’est comment est-ce qu’on organise les choses, comment on ne laisse pas le terrain s’organiser tout seul, car ça donne le sentiment de #regroupements qui ne sont pas maîtrisés », a-t-il poursuivi.

    Alors que le PS est souvent jugé, par une partie de la droite et le Rassemblement national (RN, ex-FN), comme trop timoré sur la question de l’immigration, ce discours a été applaudi par des cadres du RN. « Une étincelle de lucidité ? Tardive....mais qui fera grand bruit ! », a écrit le vice-président du parti à la flamme, Louis Aliot, sur Twitter. Sur son compte privé, Marine Le Pen a salué cette déclaration avec le symbole d’une bouteille de champagne.

    « À chaque fois, on cherche à instrumentaliser les propos, c’est le jeu politique », explique au Figaro Olivier Faure, presque résigné par ces réactions. Sa déclaration n’implique « aucun revirement » dans le ton ou le programme du PS sur l’immigration, assure-t-il. « Je n’ai fait que répéter ce que j’entends parfois. La “#colonisation”, ce n’est pas une expression de ma part, elle ne correspond ni à ma pensée, ni à ce que je suis. »

    Le premier secrétaire du PS veut montrer qu’il « entend cette exaspération qui monte », tout en voulant « combattre ces discours-là en proposant des solutions : non pas le rejet des étrangers, mais le rejet des #ghettos_urbains, à travers la mixité ». Il plaide en faveur d’un meilleur accueil des étrangers, et non d’une limitation de l’immigration. Pourtant, selon une étude publiée lundi par la Fondation Jean Jaurès, proche du PS, un sympathisant socialiste sur quatre pense qu’il y a « trop d’immigrés en France ».

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2018/10/25/25002-20181025ARTFIG00343-immigration-faure-ps-evoque-le-sentiment-d-une-co
    #racisme_anti-blancs #colonisation_à_l'envers #anti-blancs #vocabulaire #terminologie #no_shit #communautarisme #banlieues #quartiers_populaires

  • Le maire de Montpellier porte plainte pour injure raciale
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-maire-de-montpellier-porte-plainte-pour-injure-raciale-1489573748

    Philippe Saurel, le maire de Montpellier, porte plainte contre Laura Slimani pour injure raciale et injure en raison du sexe.

    Le 9 mars dernier, cette élue socialiste de Rouen et membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon, avait posté un message sur Twitter. Elle se réjouissait de voir « un autre vieux mâle blanc libéral en moins aux cotés du vainqueur de la primaire de la gauche ».

    "Suite aux propos de Madame Laura Slimani, membre du parti socialiste, porte-parole et chargée de l’égalité hommes-femmes au sein de l’équipe de campagne du candidat Benoît Hamon, j’ai décidé de porter plainte pour injure raciale, injure en raison du sexe, provocation à la discrimination à raison de la race et provocation à la haine en raison du sexe, précise Philippe Saurel.

    « Cette plainte a été déposée ce jour auprès du procureur de la République. Une campagne politique ne peut pas se faire dans l’outrance et l’outrage. Le respect de la pluralité des opinions est le socle de la démocratie. Rien ne saurait justifier de tels propos qui n’ont été condamnés ni par Benoît Hamon, ni par aucun des membres de son équipe. »

    #racisme_anti-blancs #sexisme_anti-hommes
    #féminisme VS #masculinisme

  • Vous avez dit « race sociale » ? - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Vous-avez-dit-race-sociale

    Pour le comprendre, il est fondamental de faire la distinction entre race biologique et race sociale. Ma camarade ne croit pas en l’existence de la race biologique, elle ne croit pas qu’un peuple, qu’une ethnie, qu’une couleur de peau soit supérieure à une autre. Elle croit en l’existence des races sociales. Ce qui signifie qu’au sein d’une société structurellement raciste, les institutions de cette société et la population « racialisent » les individus. En France un.e Noir.e, un.e Arabe, un.e Rrom n’aura pas la même place dans la société qu’une personne de couleur blanche. Face au marché du travail, face au logement, face à la police, face aux différentes institutions un.e blanc.he est avantagé.e face à une personne « racisé.e ».

    • pim pam poum

      Premièrement parce que la lutte des classes ma camarade ne la théorise pas, elle la vit au quotidien, elle fait partie des franges de la population les plus précaires et n’a donc aucune leçon à recevoir de militants qui sont pour la plupart profs.

      Par conséquent, si je peux connaitre la mésaventure de me faire insulter à cause ma couleur de peau, ou de subir des actes violents, cela reste néanmoins ponctuel, et sans commune mesure avec le racisme structurel que seul un non-blanc peut subir. Je ne peux honnêtement pas comparer un « sale blanc » avec ce que pourra subir une femme noire portant le voile, par exemple. Si je peux être confronté à des préjugés, j’ai la chance et le privilège qu’ils ne soient pas légitimé par des représentations médiatiques et des discours politiques, et qu’ils ne me coûtent pas ma scolarité, mon emploi, mon logement, ma tranquillité quotidienne.

      Une femme peut me traiter de « sale mec », ou tenir des propos essentialisants, globalisants et désobligeants sur « les hommes » : pour autant il ne me viendrait jamais à l’esprit de parler d’un « sexisme à l’envers » ou d’une oppression des femmes sur les hommes – et pas davantage des pauvres sur les riches. Eh bien c’est pareil dans la relation entre blanc et non blancs : en tant que libertaire, je ne peux pas mettre un pied d’égalité le vécu des dominants et des dominés.

      #race #racialisation #racisme #racisé #intersectionnalité #Lyon

    • et une personne blanche , elle aura la meme place dans la sté qu’une personne de couleur blanche ? victime ! une nouvelle marque de pantoufle ! son hostilité à la vitalité sert de prothèses à la pensée invalide

    • Pim pam poum, je n’en sais trop rien. Victime : nouvelle marque de pantoufles, un peu étriquées sans doute pour y mettre ses pieds, .
      Ce que je sais c’est que les milieux libertaires et anarchistes ont, au vu de ce que j’ai lu récemment, un sérieux problème avec le concept de « personne racisée » et pour un peu, le racialisme deviendrait une nouvelle sorte de racisme à la mode mais avec une « inversion des signes ».
      Quant au PIR (Parti des Indigènes de la République) il n’est pas, mais alors pas du tout en odeur de sainteté chez les anars de la « Discordia ».

      #pourquoi_tant_de_haine

      Je vous livre l’opuscule d’un bloc et si vous avez le temps, j’aimerais que vous me fassiez part de vos réflexions. Personnellement, j’ai trouvé ce galimatias assez indigeste, confus, dogmatique et peut-être même un tantinet stalinien.

      http://ladiscordia.noblogs.org/files/2015/11/Quelques-considerations-DEF-3.pdf

      Quant aux développement du camarade Geoffrey chez LMSI, ils sont pleins de générosité mais empreints d’une certaine naïveté ; si les choses pouvaient être aussi simples ...

    • "Il suffit juste, pour se différencier du Ku Klux Klan, de maintenir que « black is beautiful » tout en reprenant le fond de leur concept de « suprématisme blanc »"
      C’est bien vilain cette phrase. Un discours habituel de dominant. Celleux qui divisent ce sont celleux qui font pas comme le monsieur blanc il t’a dit de faire. Accusé les militant·e·s antiracistes de pas se différencier du KKK c’est vraiment moche. Et en fait dès le début on comprend qu’ils ne comprennent rien a ce dont ils veulent parler. Non les personnes qui se disent "racisées" ne disent pas que les races existent biologiquement, elles disent qu’elles existent socialement. Alors du coup chez Discordia ils vont écrire 10 pages sur un mot qu’ils ne comprennent pas et qu’ils ne veulent pas comprendre et qu’ils revendiquent de ne pas vouloir comprendre...

      le MAFED, un collectif de femmes « racisées » (c’est à dire issues de l’immigration non européenne - et de ce seul fait victimes des discriminations racistes autoproclamées par principe, sans aucune prise en compte de leurs positions sociales1)

      Un collectif féministe, pas "de femmes" !!
      Cette objection de sois-disant pas prendre en compte la classe sociale est fausse. C’est un faux argument de base des milieux macho blancs de gauche qui eux ne veulent surtout pas qu’on parle des personnes racisées et des femmes (ni des personnes homosexuelles ou des personnes à mobilité réduites, ou des trans...).
      Dans la préface de Bell Hooks, "Ne suis-je pas une femme ?" Amandine Gay répond à cette attaque classique. Elle explique que le #blackfeminism (d’ou viens ce vocabulaire qui déplait tant aux Discordia) trouve justement son origine dans cette prise de conscience d’intersectionnalité. En 1981 Angela Davis a écrit "Women, Race and Class" et il suffit de lire le titre pour voire cette prise en compte de la classe dans les mouvements de femmes racisées. Et il y a aussi une prise en compte de l’orientation sexuelle, du genre, du validisme et j’en passe alors que dans leur texte aux Discordia, il n’y a que du masculin et du #whitsplanning.

      J’en ai lu que deux pages et je pense pas que je vais pouvoir en lire plus.

    • Merci pour ton dévouement @mad_meg. J’avais pris le temps de lire le texte en entier et au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, croissait en moi un sentiment d’incrédulité et de dégoût. Ces mecs sont vraiment coincés dans le XIXème siècle et je me dis qu’ils sont vraiment en train de creuser leur propre tombe pour n’avoir pas compris les enjeux de la société actuelle.

    • hihi pas de quoi @sombre
      Je suis impressionnée que tu ai réussit à tout lire, j’ai trouvé que c’était vraiment indigeste. En tout cas c’est la vieille histoire de la priorité des luttes. Des fois je me dit que c’est pas possible d’en être encore là et puis en fait c’est assez logique, chacun·e·s voie midi à sa porte. Les féministes blanches ont fait pareil (je me comprend dans cette catégorie), c’est bien pour ca qu’il a fallu que les femmes racisées créent un mouvement qui prennent en compte leur expériences spécifique de la discrimination.

    • Le texte de « la discordia » est amusant (ou navrant, mais pour ma part, je renonce à éprouver la moindre peine devant un tel niveau d’imbécilité fièrement revendiquée).

      Je constate une similitude frappante dans l’exhibition des plus ostensible et éhontée d’une tout de même laborieuse mais fière non-compréhension (au sens de « #non-comprenants ») entre feu la « manif pour tous » (qui, au mieux de sa forme, prétendait vouloir ne jamais entraver que couic à la question du genre, ou au caractère social de la filiation, et souhaitait ardemment réduire le plus de monde possible à cette inintelligence là) et une frange particulièrement bavarde et arrogante des milieux révolutionnaires, libertaires (le site non fides en est farci) ou non, qui n’a de cesse de venir exposer en long, en large et en travers, qu’elle ne se sent pas tenue de se fatiguer un seul neurone à essayer de comprendre la question du racisme, ou de la race, parce que, vu que les races biologiques n’existe pas, les races sociales ne peuvent pas exister non plus, et qu’il n’est pas question pour elle de jamais penser plus loin, (elle s’empresse de se boucher les oreilles sitôt que quelqu’un entreprend de lui expliquer).

      Mais se faire plus imbécile que l’on ne l’est à propos des rapports sociaux de domination de race ne suffit pas à nos irréductibles révolutionnaires antiracistes blancs : il leur faut alors aussi y aller de leur charge contre les musulmans au passage.
      Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un #Schmürz sous la main.

    • @mad_meg
      Tout le mérite revient à #Boris_Vian !
      (et lire le qualificatif de whitesplainning dans ton commentaire m’a fait beaucoup de bien !)
      #Les_bâtisseurs_d'empire est, à mes yeux et oreilles, une pièce terriblement réussie, un conte social très noir propre à nourrir, entrer en résonance avec, et enrichir la sensibilité, (c’est en tout cas l’effet que sa lecture me semble avoir eu sur moi, il y a une vingtaine d’années) et le personnage du Schmürz est un remarquable... archétype ? modèle ? le mot m’échappe...
      Dans son genre, tout le contraire des diatribes révolutionnaires blanches contre les méchants"racialistes" noirs et arabes !

      Cela a peut-être été remarqué ailleurs par d’autres, mais je réalise à l’instant que l’imbécile accusation de « #racialisme » (je suis assez favorable à ce que le vocable « imbécile » ne figure jamais très loin d’une telle accusation ou de ses auteurs) très en vogue ces temps-ci est aussi (mais pas seulement) une version plus stigmatisante, plus résolument hostile et agressive, plus outrancièrement calomniatrice, de la classique accusation de « #communautarisme ». C’est une version intellectualisée, gauchisée, évoquant superficiellement une forme de théorisation : une reprise, affectant plus sérieusement « l’antiracisme », du tout de même très (trop ?) droitier « #racisme_anti-blanc ».

      Ces efforts d’ériger en norme la #non-compréhension, et de prétendre reprocher aux stigmatisé-e-s, qui ont le toupet de faire cas des stigmates qu’on leur inflige, de s’en faire elleux-mêmes les promoteurs et les instigateurs, cette insistance de la part de blancs, à accuser les racisé-e-s qui expriment une parole autonome de vouloir perpétuer, renforcer et en quelque sorte aggraver le racisme, rappelle aussi, par le genre de perversion de l’intellect requises, la rhétorique nazie telle que l’a mise à jour et exposée #Karl_Kraus en 1934 dans « #Troisième_nuit_de_Walpurgis ». (où il montre comment, dans un complet renversement des faits, les bourreaux nazis jouent l’innocence bafouée, et la bonne conscience, en accusant leurs propres victimes juives et/ou syndicalistes ou socialistes de se victimiser elles-mêmes, dans le seul but de se livrer à une infâme propagande pour nuire au jeune pouvoir nazi).
      Comme si exercer le privilège de pouvoir produire une réalité en renommant les faits cul par dessus tête, aux fins de promouvoir une image littéralement renversée des rapports sociaux, (ou tenter de le faire en dépit de toute vraisemblance) était un schéma qu’étaient plus ou moins voués à reproduire des dominants contre celleux dont le discours les perce à jour.

      Je crains qu’il soit difficile à qui s’enfonce dans une telle dérive d’en revenir un jour.

    • @martin5 qui a dit

      Comme si exercer le privilège de pouvoir produire une réalité en renommant les faits cul par dessus tête, aux fins de promouvoir une image littéralement renversée des rapports sociaux, (ou tenter de le faire en dépit de toute vraisemblance) était un schéma qu’étaient plus ou moins voués à reproduire des dominants contre celleux dont le discours les perce à jour.

      Je crains qu’il soit difficile à qui s’enfonce dans une telle dérive d’en revenir un jour.

      C’est tout à fait ça. Merci d’avoir mis des mots sur le malaise et la perplexité que j’ai ressenti à la lecture de ce genre de propos.
      En ce qui concerne nos « fougueux révolutionnaires », je les imagine bien détruisant le premier « schmürz » et tandis qu’ils s’enfonceraient volontairement dans leur aveuglement, être obligés à chaque nouveau sous-sol d’en désigner un nouveau parmi eux, jusqu’à ce que ... leur paranoïa stalinienne ne laisse qu’un « vainqueur » régnant sur les cadavres des autres.

  • Alcool, sexe et argent : tous les musulmans sont des « Dubois »… l’hypocrisie en plus
    http://www.etatdexception.net/?p=4704

    "Des grands frères jaloux et possessifs. Des « beurettes libérées », qui luttent contre la tutelle familiale. Des Maghrébins qui voient d’un mauvais œil les couples mixtes et qui revendiquent leur communautarisme. Des Blanches attirées par l’exotisme des « bougnoules ». Des Arabes obsédés par le sexe et l’alcool. Une hypocrisie musulmane constamment mise en scène et pointée du doigt… « Mohamed Dubois », un film raciste ? Impossible. Il s’agit d’une comédie, à ne pas prendre au premier degré. [...] Et (...)

    #A_La_Une #Intégration_/_Antiracisme #_Islam_de_France_ #Cinéma #Intégration #Racisme_Anti-Blancs