• Des profs en sortie scolaire à Paris dénoncent les propos discriminants d’un policier
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/06/01/des-enseignants-en-sortie-scolaire-a-paris-denoncent-les-propos-discriminant

    « A la vue des armes des agents de police, comme tout enfant de 12 ans, nos élèves ont été impressionnés et ont demandé aux policiers s’ils s’agissaient de vraies armes », détaille le communiqué des enseignants du collège Barbara, précisant qu’un des enfants, « sans aucune provocation », a mimé un pistolet pointé vers le ciel.

    C’est là que la situation ce serait tendue. Selon les professeurs, l’un des trois fonctionnaires de police a tenu des propos « peu corrects » à l’enfant en question, rapporte Charlotte Gouillé, professeure de mathématique au collège. « Je m’en bats les couilles que tu sois mineur, avec moi, c’est direct au commissariat ! », aurait lancé le policier, selon le communiqué, qui précise qu’un autre fonctionnaire de police a appelé les enseignants à « éduquer » leurs élèves.

    Charlotte Gouillé décrit des élèves « apeurés et choqués ». Alors qu’elle se chargeait de les conduire en dehors du parvis, deux enseignants sont allés à la rencontre des policiers pour récupérer les informations nécessaires, afin de déposer une main courante. « Ce dernier dissimule son matricule à l’aide de son arme et menace nos deux collègues de les embarquer », rapporte l’établissement dans son communiqué, qui ajoute :

    « Il revendique ses propos en affirmant que nos élèves “ne sont pas éduqués”, qu’il sait “d’où ils viennent”, insinuant que ce sont des délinquants, et que nous ne venons “pas du même monde qu’eux” et nous ne pouvons donc “pas savoir de quoi ils [nos élèves] sont capables”. »

  • La France devra verser 6,5 M d’euros à un homme handicapé après une arrestation - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2018/05/31/la-france-devra-verser-65-m-d-euros-a-un-homme-handicape-apres-une-arrest

    La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la France à verser 6,5 millions d’euros à un homme, devenu lourdement handicapé après son interpellation par des agents SNCF et des policiers en 2004, a-t-on appris jeudi auprès de la CEDH.

    Rendu le 15 février et devenu définitif le 15 mai, l’arrêt de la Cour, dévoilé par Le Parisien jeudi, a conclu que le réquérant, Abdelkader Ghedir, avait subi des mauvais traitements lors de son interpellation dans une gare en Seine-et-Marne il y a 14 ans.

    L’homme, âgé aujourd’hui de 35 ans, avait été arrêté le 30 novembre 2004 en gare #RER de Mitry-Mory par des agents de sécurité de la SNCF, qui l’avaient ensuite remis à la police. Ils le soupçonnaient de faire partie d’un groupe de lanceurs de cailloux sur un train dans une gare du réseau RER, repérés précédemment.

    Après les mauvais traitements subis lors de son interpellation, M. Ghedir était tombé dans un coma profond pendant plusieurs semaines. Depuis les faits, il vit confiné dans un fauteuil, avec une incapacité partielle permanente (IPP) estimée à 85%.

    Ses avocats avaient contesté l’interpellation de leur client et les conditions de celle-ci, affirmant que M. Ghedir n’avait rien à voir avec les faits reprochés.

    Après enquête, l’affaire s’était soldée par un non-lieu prononcé par le juge d’instruction du tribunal de Meaux. La décision avait été confirmée par la cour d’appel de Paris et en 2011 par la Cour de cassation.

    En 2012, Abdelkader Ghedir avait saisi la CEDH, estimant notamment que la justice n’avait pas admis le lien entre les coups portés et son état de santé actuel. La Cour de Strasbourg, dans un premier arrêt en 2015, avait noté que « des éléments contradictoires et troublants » avaient été rassemblés dans cette affaire.

    Ces contradictions concernaient « notamment la violence dont Abdelkader Ghedir aurait ou non fait preuve lors de l’arrestation et celle dont il aurait été victime, ainsi que des variations dans les déclarations de certains fonctionnaires de police ».

    Alors que les agents de la Sûreté ferroviaire avaient affirmé avoir procédé à « une interpellation modèle (...), les fonctionnaires de police y ayant assisté la qualifièrent de +musclée+ », selon les juges de Strasbourg.

    En outre, certains policiers avaient raconté avoir vu un agent de la Surveillance générale (Suge, la police ferroviaire de la SNCF) « donner un coup de genou au visage à Abdelkader #Ghedir, alors qu’il était maintenu au sol », selon le rappel des faits par la #CEDH.

    L’arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme, devenu définitif, ne peut plus être contesté par la France qui devra verser 6,5 millions d’euros au requérant, au titre du préjudice matériel et moral dans cette affaire.
    AFP

    Donc il faut aller jusqu’à la CEDH pour avoir gain de cause dans ce genre d’affaire ? Et ça prend 14 ans pour épuiser les recours ! C’est ça qu’on appelle la justice ? Honte aux juges français !

    #violences_policières #Suge #racisme

  • Ce milliard d’euros que Pôle emploi réclame aux chômeurs
    https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-17-mars-2018

    Pôle emploi a versé à tort près d’un milliard d’euros. C’est ce qu’on appelle des « trop-perçus ». Pour les demandeurs d’emploi qui doivent rembourser cet argent, c’est une véritable épreuve. Enquête.

    #radio #audio #chomage #guerre_aux_pauvres

    voire aussi :
    Rembourser Pôle emploi, le casse-tête de milliers de chômeurs
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/290518/rembourser-pole-emploi-le-casse-tete-de-milliers-de-chomeurs

    Les personnes concernées ne font que rarement partie des 3,4 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi dans la « catégorie A », objets de tous les débats publics, qui cherchent un poste et n’ont pas du tout travaillé durant le mois. Ceux qui sont le plus touchés par les trop-perçus sont parmi les 2,1 millions d’inscrits des
    « catégories B et C », parce qu’ils cherchent un emploi mais travaillent un peu – moins de 78 heures dans le dernier mois pour les
    « catégorie B », et plus de 78 heures pour les « catégorie C » (lire ici le portrait de certains d’entre eux fait par Mediapart).

    Ces travailleurs à temps partiel subi (en « activité réduite » selon la terminologie officielle), très largement absents de la conversation nationale, sont en constante augmentation : 162 000 de plus en un an, et 419 000 en trois ans ! Tous peuvent cumuler le montant de leurs petits salaires avec une partie de leurs allocations chômage, s’ils y ont droit, dans la limite d’un plafond calculé pour chacun. Dans la pratique, ils sont environ 800 000 à avoir recours à ce cumul chaque trimestre.

    Ce sont ces « cumulards » qui se voient réclamer, à plus de 80 %, les trop-perçus versés par Pôle emploi. L’Unédic, l’association qui gère les ressources financières dévolues à l’assurance-chômage, s’est émue l’an dernier de ces « indus ». Entre août 2016 et juillet 2017, elle a dénombré 2,2 millions d’indus mensuels, pour un total d’un milliard d’euros (alors qu’environ 30 milliards d’euros d’allocations ont été versées en 2017). Les montants en jeu ont explosé, avec une hausse de 36 % entre janvier 2015 et décembre 2017, et cela ne devrait pas s’améliorer tant qu’augmente le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite.

    • oui et dans l’émission radio il est question des personnes qui renoncent à leurs droits par peur des poursuites pour trop percu. C’est exactement la raison pour laquelle j’ai renoncé à mes droits. Lorsque tu est indiqué comme trop percu on te met sur un registre de fraude, j’ai une connaissance qui a eu ce problème. Après moultes galères elle a pu prouvé que c’etait une erreur de la CAF et non d’elle et qu’elle était irréprochable. Mais elle est toujours inscrite comme fraudeuse car parait il on ne peu pas etre effacé de ce fichier. Ce qui veux dire que lorsqu’elle fait un payement par CB ou n’importe quel démarche elle est signalé comme fraudeuse.

      Sachant plusieurs histoires de ce genre j’ai laissé tombé après 2 ans de démarches et 10 mois de mise en attente de mon dossier et le recours à 5 assistantes sociales différents. 6 mois après mon abandon la CAF me telephone et me dit que j’ai le droit à quelquechose. J’ai raccroché le tel au nez du mec.

      Le fait de poursuivre pour fraude permet une prescription de 10 ans au lieu de 3 ans.

  • Signes religieux, dispenses de cours, enseignements contestés : l’école se dote d’un nouveau guide de la laïcité
    https://www.lemonde.fr/education/article/2018/05/29/signes-religieux-dispenses-de-cours-enseignements-contestes-l-ecole-se-dote-

    Installée en janvier par Jean-Michel Blanquer, l’instance dirigée par la sociologue Dominique Schnapper – réputée pour sa lecture plutôt « ferme » du principe de laïcité – était, jusqu’à présent, restée silencieuse, au point qu’on puisse s’interroger sur la capacité de ses membres – dont Jean-Louis Bianco, Laurent Bouvet, Patrick Kessel ou encore Jean-Louis Auduc – à se retrouver sur une ligne commune.

    Leurs délibérations auront finalement abouti : le document de 83 pages, dont Le Monde a pu consulter une première mouture, avant présentation de sa version définitive mercredi, a fait consensus parmi les « sages », selon plusieurs sources. Même la participation des « mères voilées » aux sorties scolaires, que d’aucuns disaient menacée, ne semble pas remise en cause par ce texte.
    « Conseils et pistes d’action » à l’adresse des enseignants

    Partant du principe que, « dans la classe, toute remarque ou contestation appelle une réponse construite », le vade-mecum compile les « conseils et pistes d’action » à l’adresse des enseignants, en rappelant systématiquement la législation et les sanctions encourues. C’est en cela que, selon le ministre, interviewé dans L’Express du 29 mai, réside l’innovation : « Le livret laïcité [distribué par Najat Vallaud-Belkacem en octobre 2015] insistait beaucoup – et à juste titre – sur la prévention, y affirme-t-il. Or, tous les problèmes ne peuvent être traités en amont. Il faut aussi apporter des réponses, expliquer et sanctionner si besoin. »

    Sur le port de signes religieux ostensibles par les élèves, le vade-mecum ne se limite pas au rappel de la loi du 15 mars 2004 l’interdisant. Il entre dans le détail en affirmant qu’il « doit être étudié, au cas par cas, si le signe ou la tenue que porte l’élève démontre sa volonté au travers de son comportement, de manifester une appartenance religieuse ». Peuvent être pris en compte la permanence du port d’un signe ou d’une tenue, ou « la persistance du refus de l’ôter ». Et de citer les exemples du port quotidien d’une « jupe longue de couleur sombre » ou d’un « bandana couvrant partiellement la chevelure ».

    Sur les contestations d’enseignement, en SVT et en histoire notamment, le vade-mecum recommande de rien laisser passer. Il préconise d’abord de traiter et de « déconstruire » les objections des élèves, pour ne solliciter qu’en dernier recours le service de la vie scolaire. Mais, dans tous les cas, d’en informer l’équipe de direction.

    Lire aussi : Quiz : savez-vous ce qui est permis ou interdit au nom de la laïcité ?

    D’autres sujets sont traités, comme le refus de l’élève participer à certaines activités scolaires. Ainsi, « un absentéisme sélectif pour des raisons religieuses ne saurait être accepté » et, en sport, les certificats médicaux « qui pourraient apparaître de complaisance » doivent être soumis au contrôle du médecin scolaire. L’importance de l’éducation à la sexualité, susceptible de « confronter l’enseignant à l’hétérogénéité des cultures », est défendue.
    « Ni minimiser, ni dramatiser »

    C’est sur l’accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées que le conseil des « sages » risquait particulièrement le blocage. Mais il semble, au moins sur ce texte, avoir pu dépasser les tensions en son sein. La version que nous avons pu consulter du vade-mecum ne remet en cause ni les textes ni les pratiques existantes, qui se traduisent par une autorisation de principe, assortie de la possibilité de restrictions au cas par cas. Le soin est laissé aux directions d’école ou d’établissement d’apprécier si l’attitude du parent est exempte de prosélytisme.

    La loi de 2004 sur les signes religieux ne s’applique pas aux parents d’élèves. Néanmoins, elle a toujours donné lieu à des interprétations divergentes, certains estimant que les parents accompagnant les sorties scolaires devaient être soumis aux mêmes obligations que le personnel enseignant. Cette interprétation restrictive a notamment été celle de la « circulaire Chatel » de mars 2012 – du temps où Jean-Michel Blanquer était directeur général de l’enseignement scolaire.

    Elle considère les parents comme des « collaborateurs bénévoles du service public », tenus d’en respecter les règles. En décembre 2017, et à plusieurs reprises depuis, Jean-Michel Blanquer a exposé son « approche personnelle » selon laquelle un parent accompagnant ne devrait « normalement » pas porter de signe religieux. Mais il se rangeait par avance à l’appréciation du conseil des « sages » qui, disait-il, « donnera la règle du jeu ». Sauf coup de théâtre, on devrait en rester là.

    • Je relève que les « sages » sont casiement tous de sexe et genre masculin (exepté la sociologue Dominique Schnapper sur laquelle je vais chercher des infos), pour édicté des ordres à une profession très largement féminisé et ciblé avant tout les filles et les femmes avec ce manuel.
      Non seulement le voile reste interdit, mais maintenant si on porte une jupe longue et un bandana c’est devenu un probleme. Les couleurs de jupes sont désormais sujette aussi à procédures diciplinaires... La stigmatisation des mères accompagantes est renforcé. Les dispense de sport ciblent aussi les filles.
      #sexisme #islamophobie #racisme_d'etat #laicité_mon_cul #manif_pour_tous
      L’e-monde dit qu’il y a des recommandations sur les crèches de noel et sapins mais on ne saura pas lesquelles. L’important pour Blanquier et l’e-monde c’est de faire chier les musulman·nes.

    • Sur Dominique Schnapper voici un extrait d’un entretiens sur lacroix

      La transcendance, la verticalité du pouvoir, qu’Emmanuel Macron a mis en avant vous paraît-elle de bon augure ?

      D. S. : Façonnée par des siècles de royauté, la France nourrit une aspiration particulière à la transcendance et rejette la présidence « normale ». Dans une démocratie, le lieu du pouvoir doit rester vide, comme l’a souligné Claude Lefort, il n’est plus incarné dans le corps du monarque. C’est la politique qui devient le lieu de la transcendance des particularismes. Emmanuel Macron l’a compris. Contrairement à Valéry Giscard d’Estaing, qui impressionnait ses interlocuteurs, il sait leur procurer le sentiment d’être ses égaux.

      Une véritable cécité visionnaire cette sociologue !

    • c’est pour souligner l’effet paradoxal de ce qu’elle dit. D’un coté elle comprend que Macron ne donne qu’un sentiment d’etre ses egaux et en meme temps cette illusion lui va tres bien. D’un coté elle dit des choses sur la démocratie et de l’autre ne voie pas que nous n’y sommes plus du tout selon sa définition.

  • En direct de l’Europe. Condamnation record de la France pour une bavure policière
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/en-direct-de-l-europe/en-direct-de-l-europe-condamnation-record-de-la-france-pour-une-bavure-

    la France va devoir verser 6 539 950 € à Abdelkader Ghedir, cet homme victime de violences de la part d’agents de sûreté de la SNCF et de policiers lors de son interpellation, violences qui l’ont plongé plusieurs mois dans le coma, mais pour lesquelles la justice française n’avait finalement rendu que des non-lieu, lui demandant même de rembourser les indemnisations perçues.

    Y a t’il moyen de savoir qui sont ces juges qui ont jugé un non-lieu et demandé à M.Abdelkader Ghedir de rembourses les indemnisations perçues ?
    #racisme_d'etat #violences_policière

    • Ca m’a fait pesé à cette info lue ce matin et pour laquelle ce gendarme aura probablement une sanction fort symbolique. Du genre Collomb lui fera les gros yeux.
      Mais sinon pas de racisme chez les policiers, gendarmes et millitaires représentants de l’état.

      Cela s’est passé le 21 avril à la gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni. Devant le sous-préfet de Guyane et une cinquantaine de militaires, Cédric S. a fait un discours pour conclure sa mission.

      Le Monde et LCI se sont procuré une copie de ce discours dont voici quelques extraits :

      « Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l’alcool »

      Le gendarme poursuit en disant qu’il se réjouit

      « d’avoir pu aussi compter sur certains paresseux, très nombreux dans la région, dont la réactivité et l’envie de travailler n’ont d’égal que les résultats qu’ils obtiennent »

      Procédure disciplinaire
      Ce Vendredi 4 mai, la gendarmerie a réagi à ces propos en décidant d’une procédure disciplinaire à l’encontre du gradé. Contacté par Le Monde et LCI, le service communication de la gendarmerie évoque « des propos choquants, intolérables, qui ne sont pas acceptables ».

      Réaction de Gérard Colomb
      Dans un communiqué publié ce 6 mai, le ministre de l’Intérieur « condamne fermement les propos inadmissibles et choquants tenus par un commandant d’escadron de gendarmerie mobile projeté en Guyane à l’occasion d’une réception organisée pour clôturer la mission de son unité ». Il confirme qu’une procédure disciplinaire est d’ores et déjà initiée pour sanctionner ce comportement fautif.

      https://la1ere.francetvinfo.fr/propos-racistes-gendarme-guyane-lui-valent-procedure-disciplinai

      Pour les tags par rapport aux injures racistes de ce gendarme
      #racisme #animalisation #déshumanisation
      Et #racisme_d'état et #persecution pour Hadama Traoré
      #crime_policier

  • « Enfants de la Creuse » : un rapport pointe la responsabilité de l’Etat
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/04/10/enfants-de-la-creuse-un-rapport-pointe-la-responsabilite-morale-de-l-etat_52

    C’est une affaire qui est longtemps restée ignorée. Entre 1962 et 1984, 2 015 mineurs réunionnais relevant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) ont été « transplantés » en métropole par une société d’Etat, le Bureau des migrations des départements d’outre-mer (Bumidom). Si ces quelque deux mille jeunes ont été répartis dans 83 départements, c’est sous l’appellation des « enfants de la Creuse » que l’affaire a été portée à la connaissance du grand public, ce département en ayant accueilli à lui seul 215.

    Mise en place le 9 février 2016 par George Pau-Langevin, alors ministre des outre-mer, la commission d’information et de recherche historique présidée par le sociologue Philippe Vitale, coauteur en 2004 du premier livre sur le sujet, Tristes tropiques de la Creuse (éditions K’A), a rendu, mardi 10 avril, à l’actuelle titulaire du poste, Annick Girardin, un épais rapport de 690 pages sur cet exil contraint. Celui-ci, même s’il n’exonère pas l’Etat de sa « responsabilité morale », comme l’avait voté l’Assemblée nationale dans une résolution du 18 février 2014, s’applique à resituer cet épisode douloureux dans le contexte historique de l’époque.

    Lire aussi : L’histoire inachevée des enfants volés de La Réunion
    Un département rural dépeuplé

    Pour les auteurs de l’étude, les « enfants de la Creuse », avec leur cortège de souffrances individuelles, sont un révélateur, à la fois, des pratiques et des dysfonctionnements qui caractérisaient alors l’ASE et des migrations ultramarines organisées par l’Etat post-colonial. Près d’un tiers de ces enfants relevant des services sociaux sont arrivés en métropole avant l’âge de 5 ans et près de la moitié entre 5 et 15 ans.

    Pourquoi la Creuse s’est-elle hissée au premier rang des départements d’accueil ? D’abord pour des raisons démographiques. Au milieu des années 1900, ce département rural s’est dépeuplé, le taux de natalité y est faible et la population vieillit. Et pour des raisons circonstancielles. Constatant l’insuffisance de structures adaptées pour accueillir tous les orphelins, enfants abandonnés devenus pupilles, enfants en danger ou placés sur décision du juge des enfants, un directeur du service de la population, Jean Barthe, organise le transfert de mineurs dans un foyer de la Creuse avec l’assentiment de son homologue dans le département. Affecté dans la Creuse en 1966, il y crée un centre d’accueil et de placement des pupilles réunionnais, avec l’autorisation du préfet.

    Une partie de ces mineurs ont un emploi, comme apprentis, employés « à gages » (payés à la tâche) ou en placement agricole. « Certains fermiers ont eu tendance à demander beaucoup, sans doute trop, à des mineurs venus d’ailleurs, qui sont ainsi victimes d’abus et/ou de mauvais traitements », note pudiquement le rapport, qui ajoute que « ces jeunes sont mal armés pour faire face aux souffrances causées par leur immersion dans la société de la France hexagonale ».

    Quel rapport hypocrite ! Parler d’ "abus" est un bel euphémisme pour des viols et violences sexuelles. Je ne voie pas comment on peut être armé pour faire face à des violences pareil, que ca soit en immersion dans la creuse ou ailleurs ! C’est encore une inversion de la culpablitié. Les enfants n’étaient pas armés contre le racisme d’état ! Les paysan y ont été un peu fort, les enfants n’ont pas su se défendre, mais l’état n’est pas raciste. Le racisme d’état ca n’existe pas au pays des droits de l’homme blanc.

    #racisme_d'etat #esclavage #euphémisme #culture_du_viol #racisme

  • jesuisféministe.com | Hidden Figures : Où est le racisme d’État au cinéma ?
    https://jesuisfeministe.com/2018/02/01/hidden-figures-ou-est-le-racisme-detat-au-cinema

    Nombreux sont les films qui, malgré des allures de films historiques ou d’action, ont un sous-texte patriotique. Hidden Figures ne fait pas exception. Il est, en effet, difficile de raconter la conquête de l’espace sans évoquer la nation puisque le prestige national est au cœur du projet. La cause patriotique estompe ainsi les différences au sein de sa population, pour faire face à un ennemi commun – la Russie communiste. Mais derrière ce film débordant de bons sentiments qui débutait avec une proposition féministe intéressante se cache un sous-texte gênant qui cherche à justifier le American Dream méritocratique et contribue à disculper le gouvernement américain de toute action raciste.

    Le personnage de Al Harrison (Kevin Costner) est une illustration frappante de cette dialectique. Directeur du groupe de travail où se trouve Katherine, Harrison représente l’américain moyen : homme blanc dans la cinquantaine, il utilise un langage familier et demeure terre à terre dans un milieu ouvertement intellectuel. Il est, contrairement aux autres personnages, non pas un personnage réel, mais une création des scénaristes, un composite inspiré d’anciens directeurs de la NASA, en grande partie fictif et donc instrumentalisable. En outre, Harrison est aussi la figure de pouvoir du film : haut placé à la NASA, mais aussi implicitement représentant de la nation et du gouvernement américain. Le portrait de Kennedy surplombe son bureau, comme un regard approbateur lors des scènes pivots. Harrison perpétue le cliché du « white saviour » : c’est lui qui reconnaît le talent de Katherine, la juge à son mérite et non à la couleur de sa peau. Il représente la méritocratie idéale, sans préjugés. Par exemple, lors de cette scène marquante où, après la déclaration passionnée de Katherine à propos de la ségrégation spatiale des toilettes, il démolit à coups de pied de biche l’enseigne qui distingue les toilettes. Il vient de balayer d’un seul geste le racisme d’État.

    #racisme #cinéma #racisme_d'etat #féminisme #historicisation

  • #enMarcheVersLeFN

    Sur la cote de popularité de jupiter qui remonte dans l’électorat FN. L’e-monde.fr est tout content.

    http://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2017/12/20/les-bonnes-opinions-d-emmanuel-macron-a-nouveau-majoritaires_5232088_5008430

    35 % des sympathisants du FN convaincus

    Le chef de l’Etat convainc de plus en plus de sympathisants du FN, qui sont 35 % à avoir une bonne opinion de lui (+ 14 points), selon ce baromètre réalisé pour Orange et La Tribune. « Emmanuel Macron consolide sa popularité auprès des personnes qui lui étaient déjà acquises : les personnes âgées de 65 ans et plus (59 %, + 2), les cadres (61 %, + 3), les catégories bénéficiant de hauts revenus (63 %, + 6) », note BVA.

    #racisme_d'etat

  • Le gouvernement demande le départ de Rokhaya Diallo du Conseil national du numérique
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/12/13/32001-20171213ARTFIG00323-le-gouvernement-demande-le-depart-de-rokhaya-dial

    Le Conseil national du numérique a besoin de « sérénité ». C’est en tout cas l’argument avancé par Mounir Mahjoubi pour en réclamer sa recomposition. Le secrétaire d’Etat au numérique a annoncé mercredi soir qu’il avait demandé à Marie Ekeland, présidente du CNNum, de revoir sa copie, quelques jours à peine après avoir dévoilé son équipe. Le gouvernement réclame le remplacement de la militante antiraciste Rokhaya Diallo. La nouvelle composition du CNNum doit être dévoilée la semaine prochaine.

    « Ce conseil a pour rôle d’orienter les politiques du gouvernement sur les aspects numériques et de penser les transformations du monde. (...) Nous avons souhaité, par souci de bonne gouvernance et afin que le débat démocratique puisse avoir lieu, que le Conseil puisse agir en indépendance, compte tenu de l’importance des sujets à traiter. Dans ce contexte, la présidente du Conseil a pu, ce qui est inédit, composer son équipe, en intégrant des points de vue dont certains peuvent être différents de ceux du gouvernement », écrit Mounir Mahjoubi. « Cependant, et eu égard encore une fois à l’ampleur des enjeux qui sont les siens, le Conseil National du Numérique a besoin de sérénité pour travailler, et les derniers échanges sur la composition du Conseil soulignent que ces conditions ne sont pas pleinement réunies. »

    #racisme #racisme_d'etat

  • L’administration des grossesses
    http://www.laviedesidees.fr/L-administration-des-grossesses.html

    Alors que, au début du XXe siècle, l’avortement a été réprimé en métropole sur fond de politique nataliste, il a été encouragé par les autorités dans l’île de La Réunion après 1945. Ces pratiques éclairent la construction d’un biopouvoir au croisement du genre, de la classe et de la race.

    Livres & études

    / #corps, #population, #avortement, #médecine

    #Livres_&_études

    • http://www.leparisien.fr/colombes-92700/la-superette-ne-vend-ni-porc-ni-alcool-la-mairie-de-colombes-veut-l-expul

      Les habitants divisés
      « Il n’y a plus de mixité ! s’étranglent Patricia, Eugénie, Annie et Jeanine, qui habitent depuis plus de trente ans dans les gigantesques tours beiges emblématiques de ce quartier populaire. Nous vivons tous ensemble. Il n’est pas normal de ne pouvoir acheter ni alcool, ni porc. Quand on reçoit des amis et qu’on veut une bouteille de vin, on est obligés d’aller jusqu’à l’hypermarché Leclerc alors qu’on a cette supérette de quartier juste en bas de l’immeuble. Pourquoi privilégier une communauté plutôt qu’une autre ? »

      « C’est un magasin communautaire. Mais comme l’Hyper Casher l’est aussi. Qu’est-ce ça peut faire ? », réagit pour sa part Mongi, qui fume sa cigarette sur le trottoir pendant que sa femme fait les courses. « Si la précédente supérette a fermé, c’est parce qu’elle ne trouvait pas sa clientèle, renchérit-il. Lui, il répond à la demande. »

      Catherine, qui revient du Monoprix du centre, abonde dans ce sens. « J’aurais préféré qu’il vende de tout, mais c’est ce que la population ici recherche. Il y a la queue certains dimanches, constate la retraitée. Personnellement, je n’y allais pas beaucoup avant non plus. Je me dépanne, c’est ouvert 7 J/7 et j’achète les choses lourdes. »

    • Ça en devient comique de penser qu’à la mairie ils sont tellement deg’ que ça soit des musulmans qui aient ouvert ce truc qu’ils en viennent à poser comme condition qu’ils vendent de l’alcool !!! Alors, à côté de ça il y a le discours de santé publique comme quoi l’alcool c’est mauvais, les gens en boivent trop, ça donne le cancer, la cirrhose etc mais là ça devient une revendication. Oui c’est vrai de la 8.6 pour tous, c’est le programme que devrait proposer tout responsable politique : pas de démocratie en dessous de 2 degrés d’alcool par litre de sang loool Sinon combien de morts par an à cause de l’alcool déjà ?

    • De quoi tu parles ? T’as tellement un problème avec la religion que tu t’en bats les rein de voir comment la justice est dévoyée pour servir un projet raciste à tous les niveaux de la société. Ici la justice est instrumentalisée entre autres sous couvert du droit à l’alcool, non mais loool je savais pas que c’était dans les droits humains primordiaux.
      Je te rassure, tu pourras toujours aller t’enfiler tes demis au café du coin, c’est pas les musulmans barbus qui vont venir t’en déloger, ils s’en tapent.
      Du coup je suppose que t’es ok pour que l’état ou les collectivités territoriales fassent fermer toutes les épiceries spécialisées : casher, musulmane, les pakistanais, les indiens qui vendent que du curry ou les africains de l’ouest qui vendent que du riz et du manioc
      Liberté, égalité, saucisson et bibine voilà les valeurs incontournables !!

    • Je ne vois pas le rapport avec le fait « d’aimer » ou ne pas « aimer » l’islam. Complètement à côté de la plaque ! Perso j’en ai rien à battre de ce qu’aime ou pas Mélenchon. Et ses préférences n’ont rien à voir avec la préservation de l’état de droit. De là à contester le terme d’islamophobie, il manque de nous préciser les étapes qui le font arriver à ça.
      Dans ce cas je serais curieuse de savoir s’il conteste aussi les termes d’antisémitisme, de négrophobie etc quand on a besoin d’analyser spécifiquement les attaques racistes vis à vis d’un groupe ou d’un culte spécifique ?
      Ne pas nommer c’est déjà une tentative d’effacement de la réalité. C’est comme pour les Rohingyas dont l’usage même du nom devient politique.

    • @ninachani

      De quoi tu parles ? T’as tellement un problème avec la religion que tu t’en bats les rein de voir comment la justice est dévoyée pour servir un projet raciste à tous les niveaux de la société. Ici la justice est instrumentalisée entre autres sous couvert du droit à l’alcool, non mais loool je savais pas que c’était dans les droits humains primordiaux.

      Je m’inquiète pas sur la disparition de ce droit à se bourrer la gueule. Même Gorbatchev n’a jamais réussi(1). Je pense qu’il y a une nuance perceptible entre « m’enfiler mes demis » et acheter une bouteille de vin pour un repas de famille.

      Je suis dans un quartier où il y a beaucoup de magasins dits « exotiques », toujours sur le même modèle (tenu par des gens divers origines) qui sont clairement adapté aux gens des quartier (légumes africains, orientaux, chinois etc..)
      Tu as un deuxième type de magasin plus sélectifs dans leurs produits qui ne s’adresse qu’aux musulmans ; produits quasi-uniquement orientaux et produits religieux. La radio qui diffuse des sourates. Pour moi ces magasins là sont un soucis si il remplace les supermarchés tous simplement parce-que les portugais, les gens de Centre-Afrique, d’Asie, et les « français » comme moi ne s’y retrouve pas. Et c’est tout -point-.

      Si la libre entreprise est au dessus de tout, alors oui c’est leurs magasins ils font ce qu’ils veulent. Si on est dans l’idée que le supermarché du coin est un service pour toutes et tous (oui je sais c’est triste mais on en est là) ça peut choquer.

      Si c’est « raciste » d’interdire d’imposer certain produit. Alors c’est en contradiction avec d’autres sujets.

      L’imposition du porc à la cantine vous a choqué (enfin j’espère)

      tu pourras toujours aller t’enfiler tes demis au café du coin, c’est pas les musulmans barbus qui vont venir t’en déloger, ils s’en tapent

      Quel café du coin ? Y a que des grecs et ils vendent pas d’alcool.

      Et oui, moi clairement avec ma tête de toubab. Mais celles et ceux né-e-s dans la religion musulmane je doute qu’ils « s’en tapent ».

      Tu pourrais me dire « c’est pas ton problème qu’ils se débrouillent entre eux. » Sauf que comme je ne suis pas de ceux qu’ils pensent qu’il y a nous et eux.

      (1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Prohibition_dans_l%27Empire_russe_et_en_URSS
      (2) https://www.lexpress.fr/actualite/societe/porc-a-la-cantine-un-maire-de-cote-d-or-met-fin-aux-menus-de-substitution_1

    • Donc c’est bien ce que je disais, l’instrumentalisation du pseudo droit au saucisson et à l’alcool, à des fins islamophobes et donc racistes c’est le cadet de tes soucis. Et je peux te dire que n’importe quel·le fils ou fille de musulmans, fera passer ce problème largement avant le fait d’avoir du mal à se procurer de l’alcool dans le quartier (tout en sachant que l’alcool c’est jamais ce qu’il manque dans les cités, ça va de pair avec le cannabis, aussi parce que ça passe pas forcément par les circuits officiels que tu utilises). Et il ou elle (que tu fais mine de défendre) saura qu’avant tout c’est sa culture, son identité qui est visée à travers la remise en cause de la religion suivie par sa famille.

    • @ninachani

      Donc c’est bien ce que je disais, l’instrumentalisation du pseudo droit au saucisson et à l’alcool, à des fins islamophobes et donc racistes c’est le cadet de tes soucis

      Dis-donc tu t’auto-valide en permanence comme ça ?

      « que tu fais mine de défendre »

      Sur ce cas. J’ai jamais défendu, ni fait mine de défendre qui que ce soit.

      Je pourrais répondre que tu fais mine d’être antiraciste pour défendre une identité religieuse.

      Je te parle de chose concrète. Tu me réponds en procès d’intention.

      Et il ou elle (que tu fais mine de défendre) saura qu’avant tout c’est sa culture, son identité qui est visée à travers la remise en cause de la religion suivie par sa famille.

      Et c’est à toi de décidé pour il ou elle ? Et si il ou elle ne veut pas choisir son camps (entre sa famille et sa liberté individuel) ?
      En quoi tu te sent plus légitime ?

    • @sombre Non si on s’intéresse un tant sois peu au cas, c’est bien ça le soucis. Je remet la citation du Parisien. Après si on veux absolument voir de l’islamophobie là-dedans qu’on m’explique. Parce que moi j’en voie pas.

      « Il n’y a plus de mixité ! s’étranglent Patricia, Eugénie, Annie et Jeanine, qui habitent depuis plus de trente ans dans les gigantesques tours beiges emblématiques de ce quartier populaire. Nous vivons tous ensemble. Il n’est pas normal de ne pouvoir acheter ni alcool, ni porc. Quand on reçoit des amis et qu’on veut une bouteille de vin, on est obligés d’aller jusqu’à l’hypermarché Leclerc alors qu’on a cette supérette de quartier juste en bas de l’immeuble. Pourquoi privilégier une communauté plutôt qu’une autre ? »

    • Dans tous les quartiers des grandes villes de France où les habitants issus de l’immigration sont nombreux, il y a des boutiques pour « cibler » cette clientèle. Alors que le Figaro ou Le Parisien se mettent à nous enjoindre de nous alarmer dorénavant et séance tenante de ce genre de réalités, pour moi, ça pue. De toute façon, il s’agit bien d’un procès de la soit-disant islamisation des quartiers dits « sensibles ». Il a fallu que le Figaro, toujours friand de ce genre d’immondices, aille remuer la merde des ordonnances du tribunal de Nanterre pour que ça se propage comme une traînée de poudre (ou tout autre matière combustible). Et si Patricia, Eugénie, Annie et Jeanine poussent des cris d’orfraie pour dénoncer la non-mixité dans ces quartiers, il faut se dire qu’elles enfoncent des portes ouvertes. Enfin, on leur a donné une tribune pour déballer leurs crispations identitaires.
      Si il y a de moins en moins de mixité sociale dans ces quartiers, ce n’est pas forcément la faute à l’épicier du coin. L’épicier s’est installé là où il avait des clients potentiels et non l’inverse. Quant aux clauses de reprises du bail commercial pour ce magasin, hypocrisie pure et dure ou volonté délibérée de créer un problème là où il n’y en avait pas.

    • @Sombre

      #Mauvaise_foi

      1) Les gens des quartiers ne pas tous « issus de l’immigration » (à moins que tu considère que même après 3-4 génération on reste issue de l’immigration).
      2)"Les habitants issus de l’immigration" ne sont pas tous issue de « terre musulmane »
      3) Les gens issues de « terre musulmane » ne sont pas tous musulmans et encore moins musulmans rigoristes.
      4) Il s’agit de RELIGION pas de culture.

      De toute façon, il s’agit bien d’un procès de la soit-disant islamisation des quartiers dits « sensibles ».

      « De toute façon, moi j’ai raison à la fin. »

    • Je ne voie pas ce qui fait du pinard et du cadavre de cochon des produits de première nécessité obligeant les commerces de proximité de les mettre à disposition de leur clientèle. Ces deux produits sont l’objet de campagnes nationales de réduction de leur consommation. S’en servir comme prétexte pour faire fermer un commerce c’est vraiment de mauvaise foi.

      Dans les épiceries hallal on trouve de la viande et des boissons. Si tu as pas ton saucisson industriel dégueulasse, tu survivra 24h avec du saucisson de dinde hallal industriel dégueulasse jusqu’au lendemain que tu te procure un truc moins crade et moins cher que ce qu’on trouve dans les épiceries de proximité (qu’elles soient hallal ou pas).

      Et pour ton histoire de bouteille de vin à offrir en cas d’imprévoyance, le rôle des municipalité n’est pas d’ouvrir des commerce de gros rouge à chaque endroit dans lequel tu serais susceptible de te rendre un jour @aktivulo1 .

      D’ailleurs par rapport à la vente d’alcool c’est pas du tout un droit d’avoir de l’alcool H24 en France bien au contraire :

      La vente d’alcool entre 22 heures et 8 heures est réglementée. Par ailleurs, un arrêté municipal peut interdire la vente d’alcool la nuit, sur la totalité du territoire de la commune ou dans un périmètre délimité précisément.

      https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F22386

    • « Je ne voie pas ce qui du pinard et du cadavre de cochon des produits de première nécessité »

      @mad_meg Où tu as lu ça ?

      Bon c’est un peu stérile. Mais on dévoile un peu plus votre programme politique.

      Le mépris de classe à peine voilé :
      – Que les personnes dépendants des grandes surfaces, en gros, on s’en fout
      – Que ces personnes se contentent des « produits de première nécessité »
      – « Si tu as pas ton saucisson industriel dégueulasse, tu survivra 24h avec du saucisson de dinde hallal »
      [ « Il n’ont qu’a manger bio au lieu d’aller au mac-do, me disait une pote écolo » ]

      Un tropisme « islamophile » fort :
      – la culture de l’autre est respectable la notre est beauf a priori ( « pinard » et « cadavre de cochon » )
      – la loi du plus fort à l’intérieur des quartiers (ou l’état est forcément raciste dès qu’il n’intervient dans le sens « des musulmans »)
      – la victimisation a priori des « musulmans » (surtout pas discussion à ce sujet)

  • "La justice m’a rendue apatride" : comment un incroyable imbroglio a privé une femme de la nationalité française

    https://mobile.francetvinfo.fr/choix/enquete-franceinfo-la-justice-m-a-rendue-apatride-comment-un-incroyable-imbroglio-a-prive-une-femme-de-la-nationalite-francaise_2467784.html#xtref=https://t.co/ncJdZRAGXo?amp=1

    Sur son compte Facebook, elle a choisi comme photo de profil un dessin représentant un visage de femme à demi effacé. Comme le symbole d’une identité dont elle se retrouve aujourd’hui privée. Clara*, 37 ans, n’est officiellement plus française : ainsi en a décidé la cour d’appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 2 mai dernier. Les magistrats, considérant que son acte de naissance était « apocryphe », c’est-à-dire dénué de toute valeur juridique, ont annulé son certificat de nationalité. « Cette décision me rend de fait apatride », dénonce-t-elle.

    Née au Cameroun en 1980 d’une mère camerounaise et d’un père français, Clara est arrivée dans une petite ville de l’est de la France à l’âge de 5 ans. Peu de temps avant, ses parents se sont mariés. Sa mère devient alors française et son père accomplit les démarches officielles pour la reconnaître à l’état civil. Logiquement, Clara acquiert elle aussi la nationalité française. « Le Cameroun n’autorisant pas la double nationalité, elle cesse alors d’être camerounaise », indique son avocate, Marion Partouche. Installée en France, Clara mène une existence on ne peut plus normale : elle va à l’école, étudie, travaille, fonde une famille...
    Mais tout s’écroule en 2014. Clara, qui vit toujours dans la région, demande à l’administration une copie de son acte de naissance. « J’en avais besoin pour me marier avec mon compagnon », explique-t-elle à franceinfo. En faisant cette démarche, elle vient, sans s’en rendre compte, de mettre le doigt dans un incroyable imbroglio administratif et judiciaire.

    Un document caché dans un bâtiment inaccessible

    Puisque Clara est née à Yaoundé, c’est l’ambassade de France au Cameroun qui se charge de la procédure. Sur place, les services consulaires remarquent une anomalie dans le registre d’état civil camerounais : par-dessus l’acte de naissance de Clara est collé celui d’une autre personne, censé avoir été rédigé antérieurement. La machine s’emballe : l’ambassade avise le ministère français de la Justice, et le procureur de Nancy assigne Clara devant le tribunal, afin de faire « constater son extranéité ». En clair, faire constater qu’elle n’est pas française.
    Fin 2015, Clara pousse un ouf de soulagement : le TGI de Nancy lui donne raison et déboute le parquet. Les juges soulignent que ses deux parents étant français, Clara l’est également. Elle porte d’ailleurs le nom de son père, un Français né en France. Mais le parquet fait appel de la décision.
    Pendant tout ce temps, Clara et son avocate tentent de bétonner le dossier, en essayant notamment de prouver que sa mère, avec qui elle n’a plus de contacts, est bien française. Pour cela, son avocate demande à l’administration de lui transmettre une copie de la déclaration de nationalité dont elle a fait l’objet en 1984. Mais pas de chance : le document se trouve à Fontainebleau (Seine-et-Marne), dans un bâtiment des Archives nationales qui menace de s’effondrer. L’avocate reçoit un courrier du ministère de l’Intérieur l’informant que l’édifice est interdit d’accès à toute personne. « Votre demande ne pourra être traitée que lorsque l’accès au dossier pourra être possible, dans un délai non connu actuellement », lui écrit-on.

    L’avocate souligne en outre que c’est le registre d’état civil camerounais dans son ensemble qui est remis en cause, parce qu’il a été mal tenu, ce qui est monnaie courante dans certains pays. Pas l’acte de naissance en lui-même.
    Ni la date ni le lieu de naissance, ni l’identité de ses parents ne sont contestés. L’acte ne comporte aucune mention contradictoire et il a été signé et tamponné par l’officier d’état civil. Mais malgré cela, on va priver cette personne de toute existence légale. C’est invraisemblable !

    • Réponse aux attaques conjointes de fdesouche, de la LICRA et du Ministère de l’Éducation Nationale contre Sud Éducation 93 - article publié le 20 novembre 2017

      Après deux journées d’études sur l’intersectionnalité interdites aux enseignant-es à Créteil en mai dernier, après un colloque sur l’islamophobie censuré à Lyon en septembre, c’est au tour d’un stage organisé par Sud Éducation 93 de susciter la vindicte de la fachosphère.

      Depuis dimanche 19 novembre au soir, le syndicat Sud Éducation 93 est victime d’insultes de la part de plusieurs groupes très actifs sur les réseaux sociaux et connus pour leurs positions d’extrême droite, suite aux critiques diffamatoires contre un stage de formation syndicale sur l’antiracisme à l’attention des personnels d’éducation les 18 et 19 décembre.

      Cette campagne se traduit par des messages mensongers, de haine et d’attaques sur les réseaux sociaux. De plus, le syndicat Sud Éducation 93 subit depuis lundi matin un grand nombre d’appels téléphoniques déversant des insultes.

      Le stage est annoncé sur notre site depuis le 19 octobre sans avoir suscité la moindre réaction. Or, il aura fallu attendre dimanche 19 novembre dans l’après midi, et un article paru sur le compte Facebook de « FdeSouche », pour que quelques heures après la LICRA, puis le lendemain le ministre reprennent ces propos.

      Nous souhaitons souligner et dénoncer la coïncidence des agendas des réseaux d’extrême droite et de notre ministère.

      Les attaques portent sur un « tri des origines » qui serait fait sur les participants du stage. Sud Éducation 93 condamne fermement ces propos et compte porter plainte pour diffamation contre tous les sites et individus qui propageraient ces propos. Un dépôt de plainte est par ailleurs en cours concernant les insultes téléphoniques reçues à ce jour.

      Les questions abordées par le stage sont des questions essentielles dans l’enseignement aujourd’hui. Il est inutile de nier des questions que les enseignant-es vivent au jour le jour. Le combat contre le racisme est au cœur de la société multiculturelle mais aussi au cœur des programmes scolaires, notamment ceux d’EMC. Ce stage entend donner des temps et des moyens de réflexions sur ces questions cruciales.

      Nous apprécierions qu’au lieu de calquer son agenda sur celui de « FdeSouche » notre ministre, et les organisations qui se réclament de l’égalité républicaine, s’intéressent aux manques de moyens dont souffrent l’École et nos élèves. La liste est non exhaustive : manque de postes à tous les niveaux (agent-es, AED, enseignant-es, personnel-les administratif), professeur-es non remplacé-es, manque de moyens dans les dotations pour les collèges, les lycées, les écoles, manque d’établissements dans le territoire, absence d’une véritable médecine scolaire, ...

      Nous rappelons enfin que tou-tes les personnel-les ont été invité-es à s’inscrire à ce stage (d’ailleurs complet).

      http://www.sudeducation93.org/Reponse-aux-attaques-conjointes-de.html

    • #blasphème #sens_commun #manif_pour_tous #racisme_d'Etat #racisme #non-mixité

      « On parle de “non-mixité raciale”, on parle de “blanchité”, on parle de “racisé” c’est-à-dire les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique sont utilisés au nom soi-disant de l’antiracisme alors qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme », a critiqué M. Blanquer.

      #vocabulaire #langage #domination_blanche #épouvante

    • Blanquer attaque la fédération SUD éducation à l’assemblée nationale - Racisme d’État, personnes racisées, non-mixité, discriminations : mise au point [21 novembre]
      http://www.sudeducation.org/Blanquer-attaque-la-federation-SUD.html

      Nous avons pris connaissance de l’intention de M. Blanquer de porter plainte pour diffamation contre le syndicat SUD éducation 93 au motif que celui-ci utilise le terme de “racisme d’État”. Si le ministre veut attaquer en justice toutes les organisations qui utilisent ce terme, la fédération SUD éducation en fait partie. En effet, son dernier congrès, en 2015, s’est donné parmi ses objectifs de combattre le racisme d’État, outil de division des travailleurs et des travailleuses.

    • C’est pas une atteinte aux libertés syndicales ce que fait Blanquer ? Il me semble que le droit de se réunir est une liberté fondamentale. Comme la liberté de s’exprimer sur le racisme d’etat. Est-ce qu’un ministre peut porter plainte pour la diffamation d’une entité comme celle d’Etat ? Est-ce qu’on peut diffamé un Etat ? Si je dit que la langue française est sexiste est-ce qu’il va m’attaqué pour diffamation de la langue ? Ca fait un peu comme si il y avait atteinte à une marque et une mentalité de copyright. On a même plus le droit de choisir comment et avec qui se réunir ni de quoi on peut parler ni des mots qu’on veut utiliser et pas non plus de la manière de les accordés.

    • Jean-Michel Blanquer ne peut pas poursuivre un syndicat pour diffamation
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521

      Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant.

      C’est assez incroyable qu’un ministre ne connaisse pas le B-A-ba du droit de la république qui lui paye son salaire pour la représenté.

      Jean-Michel Blanquer, en tant que personne physique, peut donc porter plainte contre une autre personne physique.

      L’article de monde est quand même un peu à la masse de pas rappeler que Blanquer n’est pas diffamé en tant que personne physique car Blanquer n’est pas l’Etat et la République incarné.

    • Du racisme aux politiques de racialisation
      Eric Fassin, Médiapart, le 18 novembre 2014
      https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/181114/du-racisme-aux-politiques-de-racialisation

      Les responsables nationaux, mais aussi locaux, prétendent certes répondre à une demande populaire, comme si le racisme d’État pouvait s’autoriser de celui qui est censé définir les « riverains ».

      Une plainte contre #Eric_Fassin ?

      #racialisation

    • Racisme d’Etat et libertés syndicales : Derrière l’écran de fumée… de réelles attaques !
      #Solidaires, le 22 novembre 2017
      https://www.solidaires.org/Racisme-d-Etat-et-libertes-syndicales-Derriere-l-ecran-de-fumee-de-reell

      Le Ministre de l’Education, JM Blanquer, s’en prend violemment depuis plusieurs jours au syndicat SUD Education 93, membre de la fédération SUD Education et de l’union départementale Solidaires 93.

      Tout est parti d’une dénonciation de racisme supposé d’un stage syndical (parce qu’il prévoit des ateliers réservés aux personnes victimes du racisme), dénonciation relayée très largement par l’extrême-droite puis par JM. Blanquer lundi. Le ministre s’est rendu compte de son erreur grossière et, de fait, a changé rapidement son discours plus tard dans la journée à l’Assemblée nationale : c’est désormais l’utilisation de la notion de « racisme d’Etat », abordée dans le stage, qu’il juge « diffamatoire » et au sujet de laquelle il a annoncé vouloir déposer une plainte pour ce motif.

      Mettons les choses au point, pour l’Union syndicale Solidaires :

      L’accusation de racisme à l’encontre de SUD Education 93 est ridicule et volontairement malveillante au vu des valeurs, des positions et combats portés par ce syndicat et ses militant-es : Solidaires lutte pour l’égalité entre tous et toutes, quelles que soient leurs origines, et combat le racisme et le fascisme, et SUD Education 93 ne déroge pas à ces principes. Il ne s’agit pas de partager tous les détails du contenu du stage mis en cause, mais on ne peut inverser ni la réalité ni l’engagement des personnels de l’Education nationale membres de Sud éducation 93 pour leurs élèves et les populations de Seine-Saint-Denis.

      L’Union syndicale Solidaires et certaines des structures qui la composent mettent en œuvre depuis des années en lien avec leur engagement dans le mouvement féministe des réunions séparées de femmes et elle ne partage pas l’idée qu’une telle pratique appliquée à des personnes victimes du racisme constituerait un scandale.

      Il s’agit d’un stage syndical : c’est aux syndicats de construire leurs formations en toute liberté. Il n’est pas question que l’extrême-droite ou des ministères s’immiscent dans les contenus des formations syndicales.

      Le racisme existe dans nos sociétés. Et le "racisme d’Etat" aussi. Ce n’est pas un slogan, c’est un concept utilisé et pensé par des chercheuses et chercheurs mais aussi par des dizaines de structures associatives, syndicales ou politiques. Une rapide interrogation sur un moteur de recherche sur internet permettra à JM Blanquer de s’en rendre compte. Des statistiques, études et recherches effectuées à la demande des ministères eux mêmes font état de situations de discrimination liées à l’origine réelle ou supposée, aux noms, quartiers, dans la société, dans l’emploi public, dans l’école... Nous refusons de mettre sous le tapis une situation qui concerne des millions de personnes dont une partie d’entre nous, au quotidien. Nous refusons de nous faire dicter ou imposer les termes du débat par celles et ceux qui participent à construire et entretenir les problèmes.

      Nous sommes face à une volonté de manipuler politiquement et médiatiquement un stage de quelques dizaines de personnes. Pendant ce temps, on ne parle pas des conséquences sociales des mesures prises par ce gouvernement, qui touchent fortement des départements comme la Seine-Saint-Denis et le quotidien de la population qui y vit. Derrière le rideau de fumée, on trouve des attaques contre les droits sociaux, la suppression des contrats aidés, la destruction des services publics, en particulier de l’Education, bref la destruction du tissu social qui alimente les haines et la xénophobie... Ce contre-feu gouvernemental cache mal la volonté de nier la situation de racisme vécue en particulier en Seine-Saint- Denis et ses aspects structurels.

      L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien au syndicat SUD Education 93, à ses adhérent-es qui font face à un déchaînement d’une rare violence et aux menaces de la part l’extrême-droite. Nous ne doutons pas que ce gouvernement cherche aussi à limiter les libertés syndicales et d’expression, en particulier chez les fonctionnaires qui militent pour transformer la société.

      L’Union syndicale Solidaires continuera son combat pour les libertés individuelles et collectives, pour l’égalité de tou-tes, contre toutes les discriminations.

      #liberté_syndicale #syndicats #France

    • Suite :

      « Blanchité », « racisé », « racisme d’État » : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes dans le débat public
      Mélusine, Libération, le 23 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      "Racisme d’Etat" : derrière l’expression taboue, une réalité discriminatoire
      Pierre Ropert, France Culture, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      On y cite #Michel_Foucault : une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Chronique d’une année scolaire : quand le Ministre parle
      K. D., La Rotative, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647120

    • Pour une mise en perpective du racisme d’État, une référence étonnamment non citée, sauf erreur de ma part, par tous les commentateurs alors même que c’est lune des analyses les plus fortes de cet enjeu : « Il faut défendre la société », Cours au Collège de France (1975-1976) de Michel Foucault, texte intégral en ligne
      https://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf

      (...) ce discours de la lutte des races – qui, au moment où il est apparu et a commencé à fonctionner au XVIIe siècle, était essentiellement un instrument de lutte pour des camps décentrés – va être recentré et devenir justement le discours du pouvoir, d’un pouvoir centré, centralisé et centralisateur ; le discours d’un combat qui est à mener non pas entre deux races, mais à partir d’une race donnée comme étant la vraie et la seule, celle qui détient le pouvoir et celle qui est titulaire de la norme, contre ceux qui dévient par rapport à cette norme, contre ceux qui constituent autant de dangers pour le patrimoine biologique. Et on va avoir, à ce moment-là, tous les discours biologico-racistes sur la dégénérescence, mais aussi toutes les institutions également qui, à l’intérieur du corps social, vont faire fonctionner le discours de la lutte des races comme principe d’élimination, de ségrégation et finalement de normalisation de la société. Dès lors, le discours dont je voudrais faire l’histoire abandonnera la formulation fondamentale de départ qui était celle-ci : « Nous avons à nous défendre contre nos ennemis parce qu’en fait les appareils de l’État, la loi, les structures du pouvoir, non seulement ne nous défendent pas contre nos ennemis, mais sont des instruments par lesquels nos ennemis nous poursuivent et nous assujettissent. » Ce discours va maintenant disparaître. Ce sera non pas : « Nous avons à nous défendre contre la société », mais : « Nous avons à défendre la société contre tous les périls biologiques de cette autre race, de cette sous-race, de cette contre- race que nous sommes en train, malgré nous, de constituer. » La thématique raciste va, à ce moment-là, non plus apparaître comme instrument de lutte d’un groupe social contre un autre, mais elle va servir à la stratégie globale des conservatismes sociaux. Apparaît à ce moment-là – ce qui est un paradoxe par rapport aux fins mêmes et à la forme première de ce discours dont je vous parlais – un racisme d’État : un racisme qu’une société va exercer sur elle-même, sur ses propres éléments, sur ses propres produits ; un racisme interne, celui de la purification permanente, qui sera l’une des dimensions fondamentales de la normalisation sociale. Cette année, je voudrais alors parcourir un petit peu l’histoire du discours de la lutte et de la guerre des races, à partir du XVIIe siècle, en la menant jusqu’à l’apparition du racisme d’État au début du XXe siècle.

      #racisme_d’État

      @rezo ?

    • Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant. (...)
      En effet, aucune personne morale (entreprise, association, organisation, syndicat…) ne peut être attaquée pour diffamation ou injures (qu’elles soient publiques ou non).

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521
      Portés à montrer leur force face à toute opposition, ils ne se souviennent même pas qu’ils imposent à des structures collectives de désigner des responsables légaux individuels contre lesquels agir en justice.
      #hybris_de_gouvernement

    • « Nous en avons assez des tergiversations et des atermoiements de tous ces “responsables’’ élus par nous qui nous déclarent “irresponsables’’ (…). Nous en avons assez du racisme d’État qu’ils autorisent. » #Pierre_Bourdieu, Contre-feux, 1998

      Une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Sur le racisme d’Etat : brèves remarques à l’attention de Jean-Michel Blanquer et de quelques autres
      Olivier Le Cour Grandmaison, Médiapart, le 27 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647829

  • Israel cancels ban on racist answers in civics exam

    Matriculation exam will ask students to give their opinion on a controversial public issue and defend it — a question that will be mandatory this year, for the first time
    Or Kashti Oct 11, 2017 11:00 AM

    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.816742

    The Education Ministry has canceled a prohibition against giving racist answers on the civics matriculation exam.

    The original rule, published shortly before the school year began, stated that “racist or inflammatory statements” would result in the response receiving no credit. But a few days ago, the head of the ministry’s pedagogical secretariat, Moshe Weinstock, rescinded this rule, on the grounds, according to the ministry, that “we need to inculcate the change gradually.”

    Weinstock was appointed by Education Minister Naftali Bennett. Members of the ministry’s civics advisory committee who are affiliated with Bennett’s Habayit Hayehudi party supported his reversal.

    Riki Tesler of the Coalition for Democracy in Education accused the ministry of “failing to set limits and educate for values; in practice, it’s educating for the opposite: It’s allowing racism and undermining the principle of equality.” This, she charged, is “another stage in a broader process which shows the ministry isn’t interested in educating for democracy.”

    Six months ago, the coalition, which represents dozens of civic organizations, sought to meet with the ministry’s new director general, Shmuel Abuav, to discuss bolsteringeducation for coexistence and democracy. But despite repeated requests, Tesler said, Abuav never responded. A source familiar with the issue said Abuav’s response was coordinated with Bennett.

    The racism rule was announced in a circular sent to all civics teachers in late August by the ministry’s civics supervisor, Yael Guron. The circular discussed a question on the civics exam that asks students to give their opinion on a controversial public issue and defend it — a question that will be mandatory this year, for the first time. Sample topics included fluoridating water, allowing different population groups to live in separate neighborhoods, the size of the government’s child allowances and reserving slots for women on Knesset tickets. (...)

    #racisme_d'état

  • Statistiques sur les assassinats policiers

    1961-2016

    Homicides, accidents, « malaises », légitime défense : 50 ans de morts par la police
    Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, 13 mars 2014
    https://seenthis.net/messages/236788

    2000-2014

    Ceci n’est pas une bavure. 2000-2014 : 127 personnes tuées par la police française
    Paris-Luttes Info, le 24 novembre 2016
    https://seenthis.net/messages/510906

    2005-2015

    Urgence-notre-police-assassine en toute impunité
    http://www.urgence-notre-police-assassine.fr/123663553

    2007-2017

    En 10 ans, 47 décès liés aux violences policières, aucun fonctionnaire en prison
    Maxime Grimbert, Street Press, le 23 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/601067

    1977-2018

    En quarante ans, 478 morts à la suite d’interventions policières
    Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, le 14 juin 2018
    https://seenthis.net/messages/702265

    –------------------

    A propos des #Etats-Unis (et discussion sur la comparaison avec la France) :

    The Counted (2015-2016)
    The Guardian
    https://seenthis.net/messages/397203

    #statistiques #France #Police #Violence_policière #brutalité_policière #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #racisme_d_Etat #recension #justice #impunité

  • Lancement de la #campagne contre le #Front_National et la mascarade électorale
    http://lahorde.samizdat.net/2017/02/27/lancement-de-la-campagne-contre-le-front-national-et-la-mascarade-

    L’Union Antifasciste Toulousaine lance une campagne antifasciste contre le Front national et la mascarade électorale : https://contrefnelec.noblogs.org Nous proposons du matériel, un manifeste, un site internet, un calendrier de mobilisation et de l’information. Nous appelons toutes les personnes et les organisations sensibles à la montée de l’extrême-droite et au développement du capitalisme à nous [&hellip

    #Initiatives_antifas #antifa #antifascisme #campagne_antifa #élections #extrême_droite #FN #Homophobie #islamophobie #Jean-Marie_Le_Pen #manifestation #Marine_Le_Pen #néo-nazis #néonazis #police #racisme #racisme_d'État #répression #solidarité_antifasciste #solidarité_internationale #Toulouse #violences_policières

  • La police et l’usage des armes à feu : le transformateur de vérité (résistons ensemble)
    http://lahorde.samizdat.net/2017/02/12/la-police-et-lusage-des-armes-a-feu-le-transformateur-de-verite-re

    Voici l’éditorial du bulletin n°160 (février 2017) du collectif anti-sécuritaire Résistons ensemble, consacré à la loi sur l’assouplissement de l’usage des armes à feu par la police. Sous la pression de la vague de manifestations de flics de novembre (voir RE 157), le gouvernement est sur le point d’accoucher d’une loi assouplissant l’usage des armes à [&hellip

    #Agressions_&_violences #Racisme #racisme_d'État #violences_policières

  • Châlons-en-Champagne : un jeune Malien se suicide pour échapper à la police
    http://lahorde.samizdat.net/2017/01/11/chalons-en-champagne-un-jeune-malien-se-suicide-pour-echapper-a-la

    Communiqué de presse du lundi 9 janvier 2017 du RESF Châlons-en-Champagne : Tout le monde a dans les yeux le petit corps d’Alan sur une plage de Turquie le 2 septembre 2015. Vendredi 6 janvier 2017, c’est à Châlons-en-Champagne, sur le bitume du trottoir, au pied du foyer Bellevue, foyer d’accueil des Mineurs Isolés Etrangers, [&hellip

    #Agressions_&_violences #racisme_d'État

  • Paris : « RAFLES, TRI, CAMPS : C’EST ÇA SELON VOUS L’ACCUEIL DES MIGRANTS ? »
    http://lahorde.samizdat.net/2016/09/17/paris-rafles-tri-camps-cest-ca-selon-vous-laccueil-des-migrants

    Tract distribué ce matin sur les marches de l’Opéra Bastille : Aujourd’hui, Pascal Brice (directeur de l’Ofpra) Anne Hidalgo (maire de Paris) et Giusi Nicolini (maire de Lampedusa) viennent parler à l’Opéra Bastille de leur enga- gement sur la question des #réfugiés. Nous, personnes solidaires des migrant.e.s, non conviées, pas plus d’ailleurs que les migrants [&hellip

    #Racisme #racisme_d'État

  • Dans les égouts de la république (Résistons ensemble #155)
    http://lahorde.samizdat.net/2016/09/12/dans-les-egouts-de-la-republique-resistons-ensemble-155

    Le nouveau numéro du bulletin anti-sécuritaire Résistons ensemble vient de sortir, en voici l’éditorial. Vous pouvez le télécharger en intégralité en cliquant sur l’image. Le dernier numéro (n° 154) dénonçait par anticipation la campagne « raciste, islamophobe liberticide et guerrière » qui ne manquerait d’être lancée suite aux attentats. Et en effet, la « gauche » [&hellip

    #Initiatives_antifas #islamophobie #Manuel_Valls #racisme #racisme_d'État