• radical online collections and archives

    I am very interested in the growing amount of radical literature from around the world that is being scanned and digitised. As there are so many and from many different places, I thought it would be useful to make a list. All of those that are included are free to access (there are others that require some form of subscription). If there are any that I have missed or if any links are broken, do let me know, either by commenting below or sending me an email.

    https://hatfulofhistory.wordpress.com/radical-online-collections-and-archives

    #base_de_données #archives #liste #anti-fascisme #anarchisme #anti-impérialisme #anti-colonialisme #anti-apartheid #black_radicalism #radicalisme #cominform #communisme #féminisme #première_internationale #internationale_socialiste #histoire #LGBT #maoïsme #new_left #deuxième_internationale #second_international #syndicalisme #trotskisme

    ping @reka @fil @cede @isskein

  • 21 février 1965 : l’assassinat de Malcolm X
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2010/02/24/etats-unis-21-fevrier-1965-lassassinat-de-malcolm-x_21794.ht (#archiveLO, 24 février 2010)

    Le 21 février 1965, #Malcolm_X prenait la parole dans un meeting à New York lorsque trois #Afro-Américains tirèrent sur lui. On soupçonna les Black Muslims, l’organisation politico-religieuse dont il avait été le porte-parole le plus en vue avant sa rupture un an avant. Mais les #Musulmans_noirs n’étaient pas les seuls en conflit avec lui. Différentes branches de l’appareil d’État américain, des politiciens, le #FBI, la #CIA, des organisations d’#extrême_droite ne pouvaient que souhaiter réduire au silence la voix qui exprimait alors le plus fortement la radicalisation en cours des #Noirs_américains.

    Malcolm X, né Malcolm Little, mort ainsi assassiné à 39 ans, venait de loin. Son père avait été tué par des racistes du #Ku_Klux_Klan quand il avait cinq ans. Ce fut ensuite la maison de correction, les petits boulots, la drogue, l’alcool, le jeu, les cambriolages et la #prison. C’est là qu’il découvrit les Black Muslims, un mouvement en plein développement qui l’aida à rompre avec l’individualisme acquis dans les bas-fonds et qui, comme l’avaient fait d’autres mouvements nationalistes noirs du passé des États-Unis, allait lui faire entrevoir la possibilité d’une lutte collective pour la libération des Noirs d’Amérique.

    Malcolm devint, douze ans de suite, l’un des principaux orateurs de ce mouvement sous le nom de Malcolm X. À son nom d’esclave de Little, il préférait désormais « X », le nom inconnu de la famille africaine dont il était issu. Mais après sa rupture avec les #Black_Muslims en 1964, ses idées continuèrent d’évoluer. Prenant conscience que les idées prônées par les Muslims étaient devenues un frein à la lutte des Noirs américains, il rompit avec leur orientation religieuse pour se rapprocher d’un islam plus traditionnel, mais surtout il sépara désormais ses activités religieuses et politiques, fondant d’un côté une mosquée et de l’autre une organisation politique à caractère tiers-mondiste, l’Unité afro-américaine.

    S’opposant à la non-violence prônée par #Martin_Luther_King, Malcolm X proposait aux Noirs américains de rendre coup pour coup à la violence raciste. Cela coïncidait avec l’évolution du mouvement noir depuis 1963. De plus en plus de Noirs manifestaient leur volonté de ne plus tendre l’autre joue comme le proposait l’aile modérée animée par des congrégations religieuses chrétiennes. Par exemple, à Monroe, des militants noirs mirent sur pied des groupes de défense armés pour se protéger des Blancs racistes.

    Malcolm X avait été formé dans une #organisation_nationaliste qui affirmait à la fois que seul le Noir comptait et qu’il fallait rompre tout lien avec les Blancs. Il commença cependant à envisager non seulement de relier, dans un esprit tiers-mondiste, la lutte des Noirs américains à celle des autres peuples du monde, mais aussi de travailler avec des organisations d’extrême gauche, pourtant majoritairement blanches. À la tête d’une minuscule organisation qu’il avait du mal à faire vivre, Malcolm X allait rester, jusqu’à sa mort, le porte-voix des Noirs américains les plus combatifs, ceux qui à partir de l’été 1964 allaient se soulever dans les ghettos, affrontant, chaque été jusqu’en 1968, la police et parfois l’armée.

    L’assassinat de Malcom X ne suffit pas à stopper la radicalisation du mouvement noir. Son exemple et ses écrits inspirèrent d’abord les partisans du #Pouvoir_Noir, un groupe animé par #Stokely_Carmichael et #Rap_Brown, qui dénonçaient eux aussi le pacifisme de Martin Luther King et mettaient en avant la nécessité de la violence pour imposer les exigences du « pouvoir noir ». Malcolm X fut aussi revendiqué par le Parti des #Panthères_Noires de #Bobby_Seale, #Huey_Newton et #Eldridge_Cleaver qui, dans les années soixante-dix, franchirent une nouvelle étape en mettant sur pied leurs groupes armés destinés à protéger la population noire des ghettos des exactions de la police raciste ; un mouvement que l’État américain allait frapper avec la plus extrême violence, y compris en assassinant ses militants comme ses dirigeants.

    Malgré un #radicalisme réel, Malcolm X conserva jusqu’à la fin, à côté de préjugés religieux, des illusions sur ce que représentaient les dirigeants des pays ayant acquis récemment leur indépendance notamment en Afrique. Et aux États-Unis, il se cantonna sur le terrain de la lutte pour les #droits_démocratiques.

    Pendant vingt ans, de 1955 à 1975, la révolte des Noirs américains représenta une immense force émancipatrice. Dans le Nord des États-Unis, la majorité d’entre eux appartenaient au monde ouvrier, pourtant aucune des organisations noires importantes, aucune personnalité marquante, et Malcolm X comme les autres, ne chercha sérieusement à placer la lutte des opprimés noirs sur le terrain du prolétariat et de la lutte pour renverser le monde capitaliste.

    C’était pourtant la seule perspective qui aurait pu permettre que ce mouvement ne débouche finalement que sur l’accès aux responsabilités d’une partie de la petite et moyenne bourgeoisie noire, mais qu’il ouvre la voie à la libération de toutes les classes opprimées, non seulement aux États-Unis mais dans le monde entier.

    #assassinat #États-Unis #racisme #éphéméride

  • La France veut-elle vraiment tuer ses langues régionales ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/culture/la-france-veut-elle-vraiment-tuer-ses-langues-regionales_2151417.html


    L’enseignement immersif, où la majorité des cours a lieu en langue régionale, est considéré comme la seule méthode efficace pour former de nouveaux locuteurs. Il a été censuré le 21 mai par le Conseil constitutionnel (ici, une ikastola au Pays basque).
    afp.com/IROZ GAIZKA

    La question se pose après la censure des dispositions essentielles de la loi Molac par le Conseil constitutionnel. De fait, la France ne subit pas la perte de sa diversité culturelle, elle l’organise.

    · Le raisonnement est assez simple. Depuis des décennies, la France a fait en sorte que la transmission des langues dites « régionales » s’interrompe dans les familles (je reviendrai sur ce point prochainement). Dès lors, seul l’enseignement peut encore « créer » de nouveaux locuteurs. Mais pas n’importe quel enseignement. Il va de soi que, dans une société désormais totalement francophone, suivre trois ou six heures de cours par semaine ne suffit pas. La seule technique efficace est celle de « l’immersion », dans laquelle la majorité des cours a lieu en langue régionale. Or c’est cette méthode qui vient d’être déclarée inconstitutionnelle. Pire encore : non seulement elle ne sera pas étendue à l’école publique, comme le proposait la loi Molac, mais, selon le Conseil constitutionnel, elle est désormais interdite là où elle existait, notamment dans les écoles associatives : ikastolak au Pays basque, Diwan en Bretagne, calendretas en Occitanie, bressolas en Catalogne, etc. Fin de la transmission dans les familles, interdiction de l’enseignement immersif : la boucle est bouclée. 

    · Certes, Jean-Michel Blanquer minimise les effets de cette décision. « La France encourage les langues régionales », assure-t-il ainsi dans un entretien accordé à Ouest-France. S’il reconnaît être opposé à l’immersion, il se dit favorable au « bilinguisme », technique qui consiste à travailler dans deux langues en même temps, mais dans un volume horaire bien moindre. Ce faisant, le ministre de l’Education nationale joue sur les mots car il le sait parfaitement : cette méthode pédagogique ne permet pas de créer de bons locuteurs. 

    · La manière dont cette décision a été prise mérite aussi que l’on s’y arrête, et ce aussi bien politiquement que constitutionnellement. Commençons par la politique. Aucune loi n’avait été votée sur ce sujet depuis soixante-dix ans - ce qui en dit long sur la volonté réelle de la France de sauver son patrimoine linguistique. Or voilà que Paul Molac, un député régionaliste breton et opiniâtre (pléonasme ?), parvient à vaincre tous les obstacles, en réunissant sur son texte une écrasante majorité aussi bien au Sénat (253 pour, 59 contre) qu’à l’Assemblée nationale (247 pour, 76 contre). 

    · Mais la bataille n’était pas terminée, on vient de le voir. Jean-Michel Blanquer - il l’a reconnu - a fait rédiger par son propre cabinet la saisine officiellement déposée par 61 parlementaires - étrange conception de la séparation des pouvoirs. Phénomène tout aussi inédit : alors que la majorité du groupe LREM avait approuvé le texte, une minorité de ce groupe a saisi le Conseil sans en avertir le reste de ses collègues ! 

    · A l’évidence, ce stratagème a également reçu l’aval d’Emmanuel Macron. En effet, la Constitution ne laisse que quinze jours au chef de l’Etat pour promulguer une loi définitivement adoptée. Ce délai expirait le 22 avril au soir ? La saisine est intervenue le... 22 avril à 18 heures. 

    · Quatre des 61 députés ont publiquement affirmé que leur signature leur avait été arrachée par une série de mensonges et ont écrit au Conseil constitutionnel pour la retirer. Si leur demande avait été entendue, le nombre de signataires serait tombé sous la barre fatidique des 60 et la saisine aurait été déclarée irrecevable. Sans surprise, le Conseil a estimé que leurs signatures devaient être tout de même comptabilisées. 

    · Ce n’est pas tout. Les « sages » n’étaient saisis que sur un article, concernant le financement par les communes de l’enseignement des langues régionales, article qu’il ont validé. Ils auraient pu s’en tenir là, comme ils le font d’ordinaire, mais il ont décidé de leur propre chef d’examiner deux autres articles du texte. Une pratique tout à fait exceptionnelle, selon les connaisseurs de l’institution. 

    · Venons-en à l’argumentation juridique. Pour censurer le principe de l’enseignement immersif, le Conseil s’est référé à un complément de l’article 2 de la loi fondamentale : « la langue de la République est le français ». Or de nombreux spécialistes contestent cette interprétation pour la raison suivante. Votée en 1992, cette phrase était destinée à lutter contre... l’anglais, comme en témoignent les débats de l’époque. Plusieurs parlementaires, méfiants, avaient publiquement exigé que ledit article ne soit jamais utilisé contre les langues régionales, ce à quoi le gouvernement s’était explicitement engagé. Ajoutons qu’à aucun moment il n’est écrit que le français est la « seule » langue de la République. Ajoutons encore qu’un article 75-1 a été introduit en 2008 pour y faire figurer les langues régionales et pouvoir ainsi les défendre. Et pourtant : le Conseil ne cesse depuis bientôt trente ans de se référer à l’article 2 pour s’opposer aux langues minoritaires. 

    · Admettons cependant que l’article 2 ne soit pas clair et que l’on puisse de bonne foi hésiter sur son interprétation. Traditionnellement, dans les cas litigieux, le Conseil consulte les travaux préparatoires qui ont amené à sa rédaction. « En cas de doute, il se réfère aux intentions du législateur », confirme la juriste Anne Levade. Or, on l’a dit, celles-ci étaient explicites : non à l’anglais, aucune conséquence pour les langues régionales. Eh bien, le Conseil le reconnaît sans fard : il ne s’est pas rapporté aux débats de 1992 ! La raison ? « Selon lui, cet article est parfaitement clair. Il impose le français partout, et le français seul », souligne un spécialiste. 

    Notons pour terminer que le Conseil constitutionnel a également invalidé la disposition prévoyant dans les documents d’état-civil l’utilisation des signes « diacritiques » propres aux langues régionales, comme le ñ (qui figure pourtant dans l’ordonnance de Villers-Cotterêts). Signalons enfin qu’au cours des dernières semaines, le gouvernement a lancé avec force flonflons le « Pass culture » - sans e - et créé des cartes d’identité bilingues anglais-français. 

    Oui, on aimerait en rire si ce n’était à en pleurer. 

    (1) En tout cas en métropole. Les taux de locuteurs sont bien plus élevés outre-mer.

    • même Bayrou est fâché tout rouge …

      Loi Molac : François Bayrou critique sévèrement la décision du conseil constitutionnel - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/france/loi-molac-francois-bayrou-critique-severement-la-decision-du-conseil-co

      François Bayrou se montre très critique à l’égard du conseil constitutionnel, qui a censuré deux articles de la loi sur les langues régionales. Le président du Modem appelle Emmanuel Macron à s’emparer de la question.

      « °Rayer d’un trait de plume les décennies d’efforts réalisés pour transmettre ces langues qui appartiennent au patrimoine linguistique français, est inconséquent, sans précédent et dangereux° ». Dans une interview à L’Express, François Bayrou ne mâche pas ses mots pour critiquer la décision du conseil constitutionnel, qui a censuré deux articles de la loi Molac sur les langues régionales.

      Le maire de Pau, président du Modem et ancien ministre de l’Éducation nationale défend vigoureusement l’enseignement immersif, une méthode qu’il juge très efficace : « C’est par la pratique dans la vie de tous les jours que l’on apprend le mieux une langue ».

      Situation « explosive »
      François Bayrou rejette les critiques du camp adverse : « Non seulement les élèves qui suivent ce type de scolarité ne sont pas moins bons que les autres en français, mais ils sont meilleurs : c’est un constat objectif et scientifiquement établi ».

      Pour lui, la situation pourrait s’avérer « explosive ». Car les parents et enseignants concernés « ne laisseront pas faire cela, et moi non plus ! »

      L’allié d’Emmanuel Macron l’appelle à la rescousse : « Le président de la République doit s’emparer de cette question ». Et il entrevoit une porte de sortie : « Si la Constitution doit être changée, les parlementaires ont les moyens de la changer ».

    • Langues régionales : Castex commande une mission sur l’enseignement immersif - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-castex-commande-une-mission-sur-l-enseignement-immer

      L’enseignement immersif en langues régionales, censuré par le Conseil constitutionnel, est l’objet d’une mission commandée par Jean Castex à deux députés.

      Jean Castex a annoncé mardi qu’il missionnait deux députés afin de « tirer toutes les conséquences » de la décision controversée du Conseil constitutionnel de censurer « l’enseignement immersif » en langues régionales, voté dans le cadre d’une proposition de loi à l’Assemblée.

      «  Je vais confier à deux députés une mission dont j’attends les résultats dans quelques semaines pour que soient tirées toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel », a déclaré le Premier ministre, interrogé par plusieurs élus lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée. « À la suite de quoi, avec le ministre de l’Éducation nationale et sur la base des préconisations ainsi formulées, je recevrai l’ensemble des représentants des établissements d’enseignement en langues régionales », a-t-il ajouté, après avoir été interpellé par le député LREM des Côtes-d’Armor Yannick Kerlogot. Selon Matignon, le nom des deux rapporteurs n’est pas encore arrêté.

      Paul Molac réagit
      Le Conseil constitutionnel a retoqué partiellement vendredi dernier la proposition de loi du député Paul Molac en faveur des langues régionales, en censurant la méthode immersive à l’école, c’est-à-dire un enseignement effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre que la langue dominante. Les Sages ont également censuré l’utilisation de signes diacritiques comme le tilde (~) dans les actes de l’état civil.

      La mission commandée par le gouvernement, « je ne veux pas que ça soit une manœuvre dilatoire », a mis en garde le député Molac, inquiet des conséquences de la décision du Conseil constitutionnel sur les pédagogies d’enseignement immersif déjà existantes. « Il faut régler le problème avant » la présidentielle de 2022, a complété le député breton auprès de l’AFP. Il pointe notamment le risque qui pèse sur le financement des écoles associatives en contrat avec l’Éducation nationale. « Elles sont en ligne de mire. On peut leur dire soit vous changez de méthode pédagogique, soit on vous enlève vos contrats d’association et là elles ne pourront plus survivre », avance Paul Molac.

      Les langues régionales, je le dis devant votre assemblée, sont une chance pour la République française

      Élu des Pyrénées-Orientales et lui-même locuteur en Catalan, Jean Castex a assuré devant les députés qu’il n’y avait « pas d’opposition entre ces langues régionales et le français, langue de la République ». « Les langues régionales, je le dis devant votre assemblée, sont une chance pour la République française », a-t-il insisté. Le Premier ministre s’est aussi félicité des « avancées majeures » permises par la décision du Conseil constitutionnel, dont la validation de la création d’un forfait scolaire pour les écoles privées dispensant une scolarisation en langues régionales.

      La « main tendue » de Blanquer à Diwan
      La « loi Molac » avait été adoptée par le Parlement le 8 avril après un vote surprise de l’Assemblée qui avait fait fi des oppositions du gouvernement. Contre le choix du Premier ministre Jean Castex et des groupes majoritaires, la saisine du Conseil constitutionnel à titre individuel, par 61 députés de la majorité, avait suscité de vives tensions parmi les élus « marcheurs ».

      Interrogé également mardi, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a de son côté voulu délivrer un « message » de « main tendue », notamment aux écoles comme les établissements Diwan en langue bretonne, des « structures qui peuvent penser qu’elles courent un risque du fait de cette décision ». « Nous allons regarder avec elles comment on peut aller de l’avant », a-t-il ajouté.

      « Un apaisement est indispensable sur la question des langues régionales », avait, pour sa part, estimé Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué transmis avant l’annonce de Jean Castex. « Pratiquant l’enseignement immersif, les écoles comme Diwan jouent un rôle majeur dans leur transmission. Je ne peux que saluer leur objectif qui permet la sauvegarde d’une partie de notre héritage breton en utilisant une méthode qui a largement démontré son efficacité pédagogique », déclare le ministre des Affaires étrangères et ancien président du conseil régional de Bretagne

    • Langues régionales : Macron exhorte le gouvernement à « trouver les moyens de garantir la transmission de notre diversité linguistique » - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-macron-exhorte-le-gouvernement-de-trouver-les-moyens

      Invité à se positionner sur le débat des langues régionales, Emmanuel Macron a rappelé son rôle de « protecteur de la langue française » mais également de « gardien de la richesse que constituent nos langues régionales ».

      Le chef de l’État se positionne sur le dossier brûlant des langues régionales. Dans une publication Facebook, Emmanuel Macron a rappelé son attachement à la diversité linguistique française : « les langues de France sont un trésor national » qui « ne cessent d’enrichir notre culture française ».

      « Depuis des décennies, un mouvement majeur de transmission par l’école immersive, au travers d’associations comme Diwan, Seaska, les Calendretas, Bressola, ABC et d’autres, a fait vivre ces langues et a garanti leur avenir. Rien ne saurait entraver cette action décisive portée par nombre d’engagés, souvent bénévoles, qui ont tout à la fois l’amour de leur région, la passion de la France et le goût de l’universel », écrit-il… tout en réaffirmant, en même temps, son rôle de « protecteur de la langue française ».

      « Le droit doit libérer, jamais étouffer »
      Après le retoquage, vendredi, par le Conseil constitutionnel de l’enseignement dit immersif des langues régionales (la pratique d’une langue régionale sur tout le temps scolaire à l’école) et de l’utilisation de signes diacritiques, Emmanuel Macron appelle le gouvernement et le Parlement à « trouver les moyens de garantir la transmission de cette diversité linguistique dans le respect des cadres pédagogiques largement reconnus depuis un demi-siècle ».

      « Le droit doit libérer, jamais étouffer. Ouvrir, jamais réduire. La même couleur, les mêmes accents, les mêmes mots : ce n’est pas cela, notre nation. Braudel l’écrit : la France se nomme diversité », justifie le chef de l’État.

      « Rôle majeur » des écoles Diwan
      Alors que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, et le chef des députés En Marche, Christophe Castaner, avaient désapprouvé la mise en place de l’enseignement immersif, Emmanuel Macron prend donc le parti contraire, celui défendu par Jean-Yves Le Drian, qui avait appelé Jean Castex « a clarifié la décision du Conseil constitutionnel ». « Les langues régionales constituant une véritable richesse pour le patrimoine national. Ces langues sont une partie de notre histoire, de notre culture, de notre diversité qu’il est essentiel de préserver », avait-il écrit, rappelant le « rôle majeur » des écoles Diwan dans la transmission de la langue bretonne et la « sauvegarde de l’héritage breton ».

      Jean Castex a missionné, mardi, deux députés pour que ces derniers tirent « toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel ». À la suite de quoi, « avec le ministre de l’Éducation nationale et sur la base des préconisations ainsi formulées, je recevrai l’ensemble des représentants des établissements d’enseignement en langues régionales », ajoute-t-il, après avoir été interpellé par le député LREM des Côtes-d’Armor Yannick Kerlogot.

    • Appel à manifester pour la langue bretonne
      Diwan - manifestation du 29 mai revendications Diwan
      https://www.diwan.bzh/fr/appel-a-manifester-pour-la-langue-bretonne

      Rdv à 13h30 à la gare de Guingamp. Dans la continuité de la belle mobilisation du 13 mars à Quimper, et de celle du 20 février à Brest, conjointement à l’appel lancé par le collectif Rouedad Ar Brezhoneg, soutenu par le collectif Pour Que Vivent Nos Langues sur une mobilisation nationale, par le collectif Unanet Evit Ar Brezhoneg et accompagnant au passage l’arrivée de la Redadeg,

    • Langues régionales : Paul Molac accueille « favorablement » la position de Macron - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-paul-molac-accueille-favorablement-la-position-de-ma

      Dans un communiqué de presse, Paul Molac, député du Morbihan et à l’origine de la proposition de loi sur les langues régionales, a réagi à la prise de position d’Emmanuel Macron sur ce dossier.

      « J’accueille favorablement les initiatives prises par le Président de la République, à travers cette mission confiée par le Premier ministre à deux députés, pour tirer les enseignements de cette décision du Conseil constitutionnel à l’égard de l’enseignement immersif », écrit le député.

      « Cette mission devra permettre de trouver concrètement les moyens de garantir la liberté d’enseignement et ainsi de sauvegarder le modèle de ces écoles œuvrant pour la diversité linguistique, qui est une véritable richesse, et non une menace, pour notre pays ».

      « J’attends de cette mission qu’elle tire tous les enseignements de cette crise »

      « Cette prise de conscience d’une situation très problématique de la part du chef de l’État et du chef du Gouvernement était nécessaire à la suite de la faute du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui a lui-même initié le recours contre la loi sur les langues régionales », analyse le député morbihannais. « J’attends de cette mission qu’elle tire tous les enseignements de cette crise à laquelle nous assistons, et qu’elle ne soit pas une diversion afin d’éteindre la vive contestation soulevée par ces attaques contre ce que nous sommes ».

      Paul Molac indique rester « convaincu » que « seule une révision de l’article 2 de la Constitution nous permettra d’obtenir un cadre juridique sécurisé et pérenne pour nos langues, dans un climat apaisé ».

    • Langues régionales : « On croit aux preuves d’amour en Bretagne », insiste le président de Région - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-on-croit-aux-preuves-d-amour-en-bretagne-insiste-le-

      Réagissant aux propos d’Emmanuel Macron, Loïg Chesnais-Girard reste attentif à la suite qui sera donnée au dossier explosif des langues régionales.

      La publication Facebook d’Emmanuel Macron, ce jour, rappelant son rôle de « gardien de la richesse » que constituent les langues régionales est vue d’un bon œil du côté de Loïg Chesnais-Girard. « Je suis plutôt satisfait de voir que le président de la République se dit garant des langues régionales, qui sont un joyau pour l’Europe », indique le président du Conseil régional de Bretagne et candidat à sa succession en juin, alors qu’il présentait depuis son siège de campagne à Landerneau son programme entouré de plusieurs colistiers. Pour autant, le socialiste met en garde le chef de l’État. « Clarifier était quelque chose d’important. Maintenant, on croit aux preuves d’amour en Bretagne. » Et d’affirmer qu’il sera « exigeant et attentif dans les prochaines semaines ». Tout en souhaitant une sortie de crise rapide.

      Au cœur de son attention : la mission lancée par le Premier ministre Jean Castex auprès de deux députés pour tirer «  toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel ». Après le retoquage, vendredi, par le Conseil constitutionnel de l’enseignement dit immersif des langues régionales (la pratique d’une langue régionale sur tout le temps scolaire à l’école) et de l’utilisation de signes diacritiques a mis dans l’embarras la majorité présidentielle à la veille de l’élection régionale.

      Le président de Région a donc présenté ce mercredi 26 mai les 77 propositions de son programme en vue de l’élection régionale des 20 et 27 juin prochains. Il a notamment insisté sur la « garantie universelle en Bretagne de pouvoir se former à une langue. »

      Parmi ses autres propositions, le candidat a cité « l’éco-conditionnalité généralisée » pour les subventions versées aux entreprises afin de les contraindre à respecter divers critères environnementaux. S’agissant des transitions agricoles, il a plaidé aussi pour le concept « de production maximum durable », évoquant une politique ciblée auprès des 1 000 agriculteurs à installer chaque année en Bretagne. Loïg Chesnais-Girard veut aussi affirmer une « politique régionale de l’arbre ». Parmi ses objectifs : poursuivre les efforts autour du développement des haies et soutien à la filière bois qui emploie 15 000 salariés aujourd’hui.

      Sa liste « La Bretagne avec Loïg » prévoit par ailleurs une prime de 3 000 € pour l’accompagnement à la mobilité. « Pour certains métiers et dans certains territoires. » Ou encore un forfait mensuel de 15 € pour les 12-30 ans leur permettant de se déplacer en illimité et sans engagement sur le réseau de transport Breizh Go. Enfin, s’il est élu, un effort budgétaire sera engagé pour aider une partie de la population à financer le renouvellement des assainissements individuels.

    • Les promesses à Macron :

      Lors de sa visite à Quimper, jeudi 21 juin (2018), Emmanuel Macron a dévoilé son projet de décentralisation accrue. Il a notamment affirmé vouloir soutenir les langues régionales.Serait-ce la fin de la France jacobine ? C’est ce qu’a laissé entendre Emmanuel Macron lors de son déplacement dans le Finistère où il a promis de faire de la Bretagne un « laboratoire » de la décentralisation. Parmi ses nombreuses promesses, celle de soutenir « les langues régionales qui ont un vrai rôle à jouer ». Concluant son discours par un « Bevet Breizh » (« Vive la Bretagne »), le président a donné espoir à de nombreux régionalistes.

      https://www.liberation.fr/france/2018/06/23/quel-est-le-statut-des-langues-regionales-en-france_1661183

      On nous parle de « crise » gouvernementale, alors qu’il ne s’agit que d’un cafouillage de plus de la part de l’exécutif macronien.

      #amateurisme
      (N’est pas jacobin qui veut) ...

  • France attacks religion secularism radicalism blasphemy
    –-> article retiré:


    https://www.politico.eu/article/france-attacks-religion-secularism-radicalism-blasphemy-islam

    –—

    Copié ici:

    Another string of jihadist attacks has shaken France. The most recent, at a church in Nice, left three people dead, only two weeks after a teacher was beheaded on the outskirts of Paris after he displayed cartoons of the prophet Mohammed in his classroom.

    Why is France targeted, over and over again, by violent extremists? Germany, England, Italy and even Denmark — where cartoons of controversial Mohammed were first published — have not seen comparable violence.

    The reason is simple: France’s extreme form of secularism and its embrace of blasphemy, which has fueled radicalism among a marginalized minority.

    Specifically, the latest round of violence follows the decision earlier this month by the satirical newspaper Charlie Hebdo to mark the beginning of a trial over a murderous attack on its newsroom in 2015 by republishing the blasphemous cartoons of Mohammed that prompted the original assault.

    This duo — radical secularism and religious radicalism — have been engaged in a deadly dance ever since.

    Traditionally, French secularism requires the state to be neutral and calls for respect for religions in the public space, in order to avoid the rise of religious intolerance.

    In modern times, however, it has become something far more extreme. The moderate secularism that prevailed as recently as the 1970s has been replaced with something more like a civil religion.

    It’s a belief system that has its own priests (government ministers), its pontiff (the president of the republic), its acolytes (intellectuals) and its heretics (anyone who calls for a less antagonistic attitude toward Islam is rejected and branded an “Islamo-leftist”).

    One of the defining features of this new secularism is the promotion of religious blasphemy — and, in particular, its extreme expression in the form of caricatures like those of Mohammed.

    This embrace was on full display following the murder of the teacher who showed cartoons of Mohammed in his classes, when many French intellectuals came out in praise of blasphemy and defended the government’s unequivocal defense of the right to free expression.

    They should have considered their words more carefully.

    In Western Europe the right to blaspheme is legally recognized. But it is one thing to protect the freedom to blaspheme and another to enthusiastically exhort blasphemy, as is the case in France.

    Blasphemy is a non-argumentative and sarcastic form of free speech. It should be used, at best, with moderation in a country where between 6 percent and 8 percent of the population is Muslim, most of whose parents or grandparents emigrated from French colonies in North Africa.

    Defenders of blasphemy invoke freedom of expression, but what blasphemy does, in fact, is trap France in a vicious cycle of reactivity to jihadist terror that makes it less free and less autonomous.

    The immoderate use of caricatures in name of the right to blaspheme ultimately undermines public debate: It stigmatizes and humiliates even the most moderate or secular Muslims, many of whom do not understand French secularists’ obsessive focus on Islam, the veil, daily prayers or Islamic teachings.

    The result is a harmful cycle: provocation, counter-provocation, and a society’s descent into hell. As French secularism has become radicalized, the number of jihadist attacks in the country has multiplied.

    French secularists claim to be fighting for freedom of expression. As they do so, innocent people are dying, Muslims around the world are rejecting French values and boycotting the country’s products, and French Muslims are facing restrictions on their freedom of expression in the name of thwarting Islamist propaganda.

    France is paying a heavy price for its fundamentalist secularism, both inside and outside its own borders.

    https://www.1news.info/european-news/france-s-dangerous-religion-of-secularism-798875

    #Farhad_Khosrokhavar #terrorisme #religion #sécularisme #blasphème #extrémisme #France #violence #minorité_marginalisée #radicalisme #radicalisation #Charlie_Hebdo #radicalisme_religieux #sécularisme_radical #religion_civile #islamo-gauchisme #caricatures #liberté_d'expression #débat_public #provocation #contre-provocation #sécularisme_fondamentaliste

    ping @karine4 @cede @isskein

    • « On a oublié le rôle de l’#humiliation dans l’Histoire », par #Olivier_Abel

      Pour le philosophe, « en sacralisant les #caricatures, nous sommes devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le #tragique ».

      Quel rapport entre les crimes abjects des djihadistes, le danger que représentent à certains égards les « réseaux sociaux » pour la démocratie et la civilité, la question de la liberté d’expression et du blasphème, le durcissement quasi-guerrier de la laïcité, les gilets jaunes, les majorités dangereuses qui ont porté Trump ou Erdogan au pouvoir, et qui poussent à nos portes ? Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, ces colères qui montent en miroir sans plus rien chercher à comprendre, nous ne savons et sentons plus ce que nous faisons. Je voudrais proposer ici une hypothèse.

      Nous avons globalement fait fausse route. Le drame des caricatures n’est que la partie visible d’un énorme problème. Nous nous sommes enfoncés dans le #déni de l’humiliation, de son importance, de sa gravité, de son existence même. Nous sommes sensibles aux #violences, comme aux #inégalités, mais insensibles à l’humiliation qui les empoisonne. Comme l’observait le philosophe israélien Avishaï Margalit, nous n’imaginons même pas ce que serait une société dont les institutions (police, préfectures, administrations, prisons, hôpitaux, écoles, etc.) seraient non-humiliantes. Dans l’état actuel de rétrécissement des ressources planétaires, on aura beaucoup de mal à faire une société plus juste, mais pourquoi déjà ne pas essayer une société moins humiliante ?

      Ni quantifiable, ni mesurable

      Il faut dire que l’humiliation est une notion – et une réalité - compliquée. L’#offense est subjective, et dépend au moins autant de ceux qui la reçoivent que de ceux qui l’émettent. Ce qui humiliera l’un laissera l’autre indifférent, et cela dépend même du moment où ça tombe. L’humiliation n’est pas quantifiable, mesurable, comme le sont les coups et blessures. D’où la tentation de dire que là où il n’y a pas de #dommage ni #préjudice il n’y a pas de #tort. Ce n’est pas une affaire de #droit mais seulement de #sentiment ou de #morale personnelle, donc circulez, il n’y a rien à dire.

      Et pourtant… Si les violences s’attaquent au #corps de l’autre, dans ses capacités et sa #vulnérabilité, l’humiliation fait encore pire : elle s’attaque au visage de l’autre, dans son #estime et son #respect_de_soi : elle le fait blanchir ou rougir, et souvent les deux en même temps.

      Car l’humiliation se présente de deux façons, en apparence contradictoires. Par un côté, elle porte atteinte à l’estime de soi, en faisant #honte à l’individu de son expression, de ce qu’il voudrait montrer et faire valoir, elle le rabroue et l’exclut du cercle de ceux qui sont autorisés à parler. Mais, par un autre côté, elle porte atteinte également au #respect et à la #pudeur, en dévoilant ce qui voulait se cacher, en forçant l’individu à montrer ce qui constitue sa réserve, en le surexposant au #regard_public, en lui interdisant de se retirer.

      L’humiliation s’attaque au sujet parlant. Les humains ne se nourrissent pas de pain et de cirques seulement, mais de #paroles_vives en vis-à-vis : ils n’existent qu’à se reconnaître mutuellement comme des sujets parlants, crédités comme tels, et reconnus dans leur crédibilité. L’humiliation fait taire le sujet parlant, elle lui fait honte de son expression, elle ruine sa confiance en soi.

      Quand le faible est trop faible

      Elle peut également atteindre des formes de vie, des minorités langagières, sexuelles, raciales, religieuses, sociales, etc. Il peut même arriver qu’une majorité endormie dans sa complaisance soit humiliée par une minorité active. Elle devient ce que j’appelais plus haut une majorité « dangereuse », pour elle-même et pour les autres.

      Une #parole_humiliée devient sujette à ces deux maladies du langage que sont la #dévalorisation ou la #survalorisation de soi. Ou, pour le dire autrement : la #dérision ou le #fanatisme. Commençons par la genèse du fanatisme. Simone Weil avait proposé d’expliquer les affaires humaines par cette loi : « on est toujours #barbares avec les faibles ». Il faudrait donc que nul ne soit laissé trop faible et sans aucun #contre-pouvoir, et que le plus fort soit suffisamment « déprotégé » pour rester sensible au faible, bon gagnant si je puis dire, et conscient qu’il ne sera pas toujours le plus fort.

      Mais quand le faible est trop faible pour infliger quelque tort que ce soit au plus fort, le pacte politique posé par Hobbes est rompu. Les faibles n’ont plus rien à perdre, ne sont plus tenus par le souci de la sécurité des biens et des corps, il ne leur reste que l’au-delà et ils basculent dans le #sacrifice_de_soi, dans une parole portée à la folie. Ici la #religion vient juste au dernier moment pour habiller, nommer, justifier cette mutation terrible.

      « C’est à l’humiliation que répond la #barbarie »

      La violence appelle la violence, dans un échange réciproque qui devrait rester à peu près proportionné, même si bien souvent la #violence s’exerce elle-même de manière humiliante, et nous ne savons pas ce que serait une violence vraiment non-humiliante. Avec l’humiliation cependant, le cercle des échanges devient vicieux, les retours sont longuement différés, comme sans rapport, et ils ont quelque chose de démesuré. Ils sont parallèles, mais en négatif, aux circuits de la #reconnaissance dont on sait qu’ils prennent du temps.

      C’est pourquoi les effets de l’humiliation sont si dévastateurs. Ils courent dans le temps, car les humiliés seront humiliants au centuple. Comme le remarquait #Ariane_Bazan, ils peuvent aller jusqu’à détruire méthodiquement toute scène de reconnaissance possible, toute réparation possible : la mère tuera tous ses enfants, comme le fait Médée rejetée par Jason. Lisant Euripide, elle concluait : « c’est à l’humiliation que répond la barbarie ». Les grandes tragédies sont des scènes de la reconnaissance non seulement manquée, mais écrabouillée.

      Pourquoi nos sociétés occidentales sont-elles collectivement aussi insensibles à l’humiliation ? Est-ce la différence avec ce qu’on a appelé les sociétés de honte, le Japon, le monde arabe ? Sans doute est-ce d’abord aujourd’hui parce que nous sommes une société managée par des unités de mesure quantifiable, la monnaie, l’audimat, et par une juridicisation qui ne reconnaît que les torts mesurables, compensables, sinon monnayables.

      Cette évolution a été accélérée par une #morale_libérale, qui est une #morale_minimale, où tout est permis si l’autre est consentant : or on n’a pas besoin du #consentement de l’autre pour afficher sa #liberté, tant que son expression n’est ni violente ni discriminante à l’égard des personnes, et ne porte aucun dommage objectif — les croyances n’existent pas, on peut en faire ce qu’on veut. Le facteur aggravant de l’humiliation, dans une société de réseaux, c’est la diffusion immédiate et sans écrans ralentisseurs des atteintes à la réputation : la #calomnie, la #moquerie, le #harcèlement.

      L’angle mort de notre civilisation

      Mais plus profondément encore, plus anciennement, notre insensibilité à l’humiliation est due à l’entrecroisement, dans nos sociétés, d’une morale stoïcienne de la #modestie, et d’une morale chrétienne de l’#humilité. Celle-ci, en rupture avec les religions de l’imperium, de la victoire, propose en modèle un divin abaissé et humilié dans l’ignominie du supplice de la croix, réservé aux esclaves. Le #stoïcisme est une sagesse dont la stratégie consiste à décomposer l’opinion d’autrui en des énoncés creux dont aucun ne saurait nous atteindre : l’esclave stoïcien n’est pas plus humiliable que l’empereur stoïcien.

      La dialectique hégélienne du maître et de l’esclave est d’ailleurs héritière de ces deux traditions mêlées, quand il fait de l’expérience de l’esclavage une étape nécessaire sur le chemin de la liberté. Cette vertu d’humilité a paradoxalement creusé dans le monde de la chevalerie médiévale, puis dans la société française de cour, et finalement dans le dévouement de l’idéal scientifique, un sillon profond, qui est comme l’angle mort de notre civilisation.

      Et cet angle mort nous a empêchés de voir le rôle de l’humiliation dans l’histoire : c’est l’humiliation du Traité de Versailles qui prépare la venue d’Hitler au pouvoir, celle de la Russie ou de la Turquie qui y maintient Poutine et Erdogan, c’est la manipulation du sentiment d’humiliation qui a propulsé la figure de Trump. Et cette histoire n’est pas finie. Les manipulations machiavéliques des sentiments de peur et les politiques du #ressentiment n’ont jamais atteint, dans tous nos pays simultanément, un tel niveau de dangerosité. Les djihadistes ici jouent sur du velours, car à l’humiliation ancienne de la #colonisation militaire, économique, et culturelle, s’est ajoutée celle des #banlieues et du #chômage, et maintenant les caricatures du prophète, répétées à l’envi.

      #Fanatisme et #dérision

      Car la genèse de la dérision est non moins importante, et concomitante à celle du fanatisme. On a beaucoup entendu parler du #droit_de_blasphémer : curieuse expression, de la part de tous ceux (et j’en suis) qui ne croient pas au #blasphème ! Réclamer le droit de blasphémer, s’acharner à blasphémer, n’est-ce pas encore y croire, y attacher de l’importance ? N’est-ce pas comme les bandes iconoclastes de la Réforme ou de la Révolution qui saccagent les églises, dans une sorte de superstition anti-superstitieuse ?

      Tout le tragique de l’affaire tient justement au fait que ce qui est important pour les uns est négligeable pour les autres. Il faudrait que les uns apprennent à ne pas accorder tant d’importance à de telles #satires, et que les autres apprennent à mesurer l’importance de ce qu’ils font et disent. Ce qui m’inquiète aujourd’hui c’est le sentiment qu’il n’y a plus rien d’important, sauf le droit de dire que rien n’est important.

      Une société où tout est « cool » et « fun » est une société insensible à l’humiliation, immunisée à l’égard de tout scandale, puisqu’il n’y reste rien à transgresser, rien à profaner. Or la fonction du #scandale est vitale pour briser la complaisance d’une société à elle-même. Pire, lorsque l’ironiste adopte un point de vue en surplomb, pointant l’idiotie des autres, il interrompt toute possibilité de #conversation. On peut rire, mais encore faut-il que cela puisse relancer la conversation !

      Sacralisation des caricatures ?

      Le différend tient peut-être aussi au fait que nous ne disposons pas exactement des mêmes genres littéraires. #Salman_Rushdie et #Milan_Kundera observaient que le monde musulman a du mal à comprendre ce que c’est qu’un « roman », comme une forme littéraire typique d’une certaine époque européenne, et qui met en suspens le jugement moral. Nous aussi, nous avons un problème : on dirait parfois que le genre littéraire éminent qui fonde notre culture est la caricature, la dérision, le #comique.

      Ce qui est proprement caricatural, c’est que les caricatures, le #droit_de_rire, soient devenues notre seul sacré. Serions-nous devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le tragique ? N’avons-nous pas perdu aussi le sens de l’#épopée véritable (celle qui honore les ennemis), et le sens de quoi que ce soit qui nous dépasse nos gentilles libertés bien protégées ?

      Aujourd’hui, aux manipulations de la peur et de la xénophobie par les néonationalistes français, qui sacralisent la #laïcité comme si elle n’était plus le cadre neutre d’une #liberté_d’expression capable de cohabiter paisiblement avec celle des autres, mais la substance même de l’#identité française (une identité aussi moniste et exclusive que jadis l’était le catholicisme pour l’Action française), répond la manipulation cynique du sentiment d’humiliation des musulmans français par les prédicateurs-guerriers du djihadisme, qui n’ont de cesse d’instrumentaliser le ressentiment, dans le monde et en France.

      Liberté d’abjurer et laïcité réelle

      Aux organisations musulmanes françaises, nous dirons : demandez aux pays dominés par l’islam politique d’accorder à leurs minorités les mêmes libertés réelles qui sont celles des musulmans de France, et accordez solennellement à toutes les musulmanes et à tous les musulmans le droit d’abjurer, de se convertir, ou simplement de se marier en dehors de leur communauté.

      Aux néonationalistes, nous dirons : si la laïcité n’est plus que cette identité sacrée, c’est-à-dire le contraire de ce qu’elle a été dans l’histoire réelle (oui, enseignons d’abord l’histoire réelle dans son long cours, ses compromis complexes, et pas les histoires simplistes que nous nous racontons !), le #pacte_laïque sera rompu, et nous ferons sécession, il faudra tout recommencer, ensemble et avec les nouveaux venus.

      Car ce pacte est ce qui, au nom de notre histoire commune, et inachevée, autorise, au sens fort, la #reconnaissance_mutuelle. Il cherche à instituer un théâtre commun d’apparition qui fasse pleinement crédit à la parole des uns et des autres. C’est bien ce qui nous manque le plus aujourd’hui.

      https://www.nouvelobs.com/idees/20201122.OBS36427/on-a-oublie-le-role-de-l-humiliation-dans-l-histoire-par-olivier-abel.htm

  • Les #femmes de #pouvoir

    En ce début de XXIe siècle, les voix féminines se font de mieux en mieux entendre. Démonstration avec les parcours de femmes de conviction : Hillary Clinton, Michelle Bachelet, Inna Shevchenko. Une révolution tranquille est en marche. Petit à petit, le combat pour l’égalité des sexes progresse, dans les coulisses du pouvoir comme dans certains villages du tiers-monde. Aux quatre coins de la planète, à travers leurs trajectoires mêmes, des femmes contribuent à inspirer cette volonté de changement. Ce documentaire passe en revue leurs réussites et leurs combats : les militantes indiennes et nigériennes luttant pour leurs droits, mais aussi des personnalités telles que Christine Lagarde, Michelle Bachelet ou la Femen Inna Shevchenko. D’autres femmes engagées, comme Hillary Clinton, la théologienne Margot Käßmann (ex-évêque de Hanovre) et Melinda Gates, s’expriment dans ce film et donnent leur point de vue sur la condition féminine. Un documentaire qui montre comment, peu à peu, leurs comparses font tomber les barrières qui les empêchaient d’avancer.

    https://www.senscritique.com/film/Les_femmes_de_pouvoir/19821282
    #film #documentaire
    #politique_étrangère_féministe #égalité #leadership_féminin #maternité #Christine_Lagarde #Minouche_Shafik #revenu #quota_féminin #Angela_Merkel #droits_des_femmes #féminisme #Michelle_Bachelet #préjugés #politique #Inde #Daphne_Jayasinghe #toilettes #corruption #Suède #Chili

    #Margot_Wallström, qui déclare :

    «Sexual violence against women is not cultural, is criminal»

    #violences_sexuelles #viol

    #viol_comme_arme_de_guerre #sens_de_culpabilité #armes #commerce_d'armes #Haifaa_al-Mansour #invisibilité #invisibilisation #Arabie_Saoudite #sous-représentation_féminine #religion

    #femmes_du_mur (#mur_des_lamentations)

    #Elana_Sztokman —> #mouvement_féministe_juif_orthodoxe
    (#judaïsme #judaïsme_orthodoxe)

    ligne de bus « #meandrine » (= de stricte observance)

    #ségrégation #patriarcat #radicalisme_religieux #Femen #auto-détermination #mariage_forcé #Niger #mortalité_maternelle #droit_à_l'avortement #avortement #droits_sexuels_et_reproductifs #IVG #Morena_Herera

    #El_Salvador #Las_17 (https://las17.org)

    #machisme
    contrôle de la #fertilité

    Incroyable maire d’un village en #Inde :
    #Chhavi_Rajawat


    https://en.wikipedia.org/wiki/Chhavi_Rajawat

    • Un tel idéalisme (la croyance selon laquelle nos idées s’imposent d’elles-mêmes dans la réalité) est dangereux par l’impuissance pratique et l’aveuglement politique qu’il recèle : contrairement à ce que croit Dion, les récits ne prennent pas le pouvoir seuls, ou parce qu’il serait meilleurs que d’autres. Leur règne s’appuie toujours sur un monopole de la violence physique légitime et des infrastructures matérielles, des intérêts et des rapports de domination, d’exploitation qui sont tout sauf idéels. Si le récit communiste (partagé en Europe jusque dans les années 1980) qui voyait dans l’Armée Rouge le grand vainqueur des armées nazies fut progressivement oublié et supplanté par le récit d’une libération américaine de l’Europe, ce n’est pas, comme le pense l’auteur, parce que le cinéma américain a produit plus de fictions à ce sujet (p. 53), mais d’abord parce que le contre-poids idéologique que représentait le communisme soviétique s’est militairement et politiquement effondré en 1989. Une idéologie ne naît ni ne s’impose jamais seule, disait Marx : il est encore utile de connaître les arguments qui lui permettaient d’en faire un principe général. C’est quand on mène une vie matériellement douce qu’on est porté à penser que tout peut être transformé en douceur, par l’imagination et la « créativité ». Une résistance fondée sur de telles bases recueillera toujours la bénédiction et le soutien médiatique des pouvoirs en place.

      #écologie #politique #débat #Cyril_Dion #radicalisme #colibri

  • « La critique radicale du travail, et son incompatibilité structurelle avec le principe spectaculaire », par Benoit Bohy-Bunel
    http://www.palim-psao.fr/2016/10/la-critique-radicale-du-travail-et-son-incompatibilite-structurelle-avec-

    Nouvel article tentant d’expliquer par trop compliqué je trouve…

    la marchandise est, d’une part, valeur d’usage, concrète, elle possède, comme chose matérielle, une utilité concrète dans la vie de tous les jours, et elle est, d’autre part, valeur, abstraite, elle contient, de façon idéale, non matérielle, la substance commune des marchandises qui les rend commensurables, et, de là, échangeables entre elles. Une telle dualité dans la façon d’envisager les produits du travail implique une autre dualité, concernant le travail lui-même : la marchandise comme valeur d’usage est produite par du travail concret, par du travail particulier et individuel, renvoyant à une activité qualitative déterminée, avec ses gestes et ses tâches spécifiques, et le fait que la marchandise possède une « valeur », au sens économique, dépend de la faculté du travail à être rendu abstrait, à devenir une pure durée quantitativement déterminée, dépourvue de toute qualité et de toute spécificité ; on parlera de « temps de travail socialement nécessaire », ou de standard de productivité moyen, qui sera donc, comme norme idéale, à la source de la « valeur » des biens et services marchands. Il y a donc une opposition interne au travail producteur de marchandises lui-même, puisqu’il se dédouble en travail concret et en travail abstrait, opposition qui dérive de cette autre opposition primordiale : opposition entre valeur d’usage et « valeur » (économique) des marchandises.

    #critique_de_la_valeur #wertkritik #valeur #capitalisme #philosophie #économie #radicalisme

  • L’#islam #soufi veut se mobiliser contre le #radicalisme
    http://www.rfi.fr/afrique/20160519-islam-soufi-veut-mobiliser-contre-le-radicalisme

    ... le monde soufi est encore loin d’avoir la « force de frappe » de ceux qu’il veut combattre. Sur le terrain, les confréries ont du mal à travailler ensemble. Certaines craignent l’#instrumentalisation politique.

    Lors de ce congrès, la question du #financement n’a pas trouvé de réponse non plus. « Nous n’avons aucun pouvoir médiatique, lance un participant qui demande à rester anonyme, aucune chaîne de #télévision, alors que l’#Arabie_saoudite en finance des dizaines qui font la promotion du #wahhabisme ! » A la tribune, dans les couloirs des hôtels, des représentants du monde soufi insistent sur la responsabilité du « monde occidental ». « La #France ne peut pas décorer l’Arabie saoudite, alors que chaque #mosquée financée par le wahhabisme est une bombe à retardement », s’emporte un responsable maghrébin.

    « Comment un pays africain peut accepter des #pétrodollars saoudiens, laisser des associations #wahhabites se développer, et croire que leur pays échappera à la #violence ? », déplore un autre. « Les #religieux seuls ne peuvent pas faire face au #terrorisme, insiste un théologien malien. Quand les terroristes sont arrivés chez nous, ils ont recruté facilement parce qu’ils avaient de l’#argent ». Le chercheur algérien Said Djebelkhir est catégorique : « Les confréries ne peuvent pas à elles seules éradiquer la #pauvreté et la #précarité, il faut le concours des pouvoirs #politiques ! »

    #médias

  • Edward Snowden interview with Dagens Nyheter - DN Fokus
    http://fokus.dn.se/edward-snowden-english

    Is it about fighting terrorists or about winning elections?
    – It’s just it’s still politically beneficial. They can show that they’re doing something. When they use the word security, they’re not talking about safety. What they’re talking about is stability. Like when they’re saying that they’re saving lives by bombing them. Stability is the new highest value. It’s not about freedom, it’s not about liberty, it’s not even about safety. It’s about avoiding change. It’s about ensuring that things are predictable, shapeable, because then they are controllable.
    At least you think they are.
    – Right. You think they are controllable.
    Until IS comes along and destroys the whole idea.
    – Right. Like with the drone program, which creates more terrorists than it kills. There was no Islamic State until we started bombing these states. The biggest threat we face in the region was born from our own policies.

    • The announcement of the laureates, which usually is held in the Swedish Foreign Ministry, was temporarily banned last year by former Foreign Minister Carl Bildt. Edward Snowden’s father, Lon, attended the award ceremony in his son’s place.

      Your father said he wishes Sweden would give you asylum. Would you feel safe in Sweden?
      – It depends on the circumstances. But it would be important symbolically.

      It’s clear that he’s proud of you.
      He laughs.
      – Yes, he’s a little radical now. He never used to be radical.

      Seriously?
      – Yeah! I mean he worked for the military for 30 years. He’s as conservative as it gets.

      It was the same with Daniel Ellsberg’s father. Who later supported him.
      – Right, right. Well, it was the same with Daniel Ellsberg, he led the marines and I signed up for the war in Iraq when everybody else was protesting against it.

      Intéressant de lire l’évolution progressive du père, Lonnie, vers un #radicalisme. Au début des révélations, Lonnie avait déclaré aux médias à propos de son fils :

      EXCLUSIVE: Father of Edward Snowden urges son not to commit ’treason,’ to return home

      Published June 17, 2013FoxNews.com

      Lon Snowden spoke at length with Fox News about his son Edward’s decision to leak sensitive security details about U.S. intelligence-gathering operations. While defending his son’s integrity and criticizing the government, he pleaded with his son — who is thought to be weathering the political storm from a location in Hong Kong — to return home and not to leak more information.

      “I hope, I pray and I ask that you will not release any secrets that could constitute treason,” Snowden told Fox News, in a message meant for his son’s ears. He added: “I sense that you’re under much stress [from] what I’ve read recently, and [ask] that you not succumb to that stress ... and make a bad decision.”

      Further, Snowden said he would rather see his son return to the U.S. and face the U.S. justice system than stay abroad.

      “I would like to see Ed come home and face this. I shared that with the government when I spoke with them. I love my son,” he told Fox News’ Eric Bolling.

      http://www.foxnews.com/politics/2013/06/17/exclusive-father-edward-snowden-urges-son-to-stop-leaking-come-home

  • L’échec de la #prison face au #radicalisme religieux
    http://fr.myeurop.info/2015/02/17/echec-de-la-prison-face-au-radicalisme-religieux-14314

    Renaud de Chazournes

    L’auteur présumé des fusillades de #Copenhague sortait de #prison. Cela pose une nouvelle fois la question du risque de radicalisation en prison et des conditions de détention.

    Les services de renseignement danois (PET) estiment qu’Omar El-Hussein, l’auteur présumé des fusillades de Copenhague s’ lire la suite

    #EUROFOCUS #Société #Politique #Danemark #Espagne #Europe #France #Italie #Suède #attentat #Charlie #daesh #Etat_islamique #islamisme

  • Au-delà de la réponse sécuritaire, l’approche globale
    http://www.crisisgroup.org/fr/regions/afrique/op-eds/2014/ero-pope-countering-terrorism-must-go-beyond-international-law-enforcem

    La récente résolution du #Conseil_de_sécurité sur la lutte contre le #terrorisme a consacré seulement un dixième de son texte aux racines du problème. Le reste relève d’une approche purement #sécuritaire. Pourtant, une réponse uniquement #militaire et policière est vouée à l’#échec. Le difficile défi à relever est celui de l’équilibre des #rivalités diplomatiques internationales et régionales, afin de réduire les tensions qui alimentent le #radicalisme. Le terrorisme est davantage le symptôme d’une fracture sociale qu’une de ses causes, et l’approche purement militaire ne produit que bien peu de résultats.

  • Une pensée rare, fraîche et trop souvent écartée – Radicalité. 20 penseurs vraiment critiques
    http://diffractions.info/2014-02-06-une-pensee-rare-fraiche-et-trop-souvent-ecartee-radicalite

    S’armer contre le mainstream amène à fouiller dans les marges de la littérature et de la pensée. Il est souvent très gai de parcourir ces sentiers obscurs, laissés à l’abandon,...

    #philosophie #politique #revue_littéraire #critique #George_Orwell #Jean-Claude_Michéa #marxisme #néo-marxisme #pensée_critique #pensée_libertaire #philosophie_politique #radicalisme

  • Radical Japan : Rallizes denudes / Koji Wakamatsu / Armée rouge Japonaise / Jim O’Rourke

    Fin des années 60. Les pays de l’Axe vivent leur retour du refoulé. L’Allemagne post-nazie a sa bande à Baader, l’Italie post-duce ses brigades rosses. Les Viennois ont leurs actionnistes qui pourfendent la collaboration et la passivité de la société bourgeoise autrichienne. Et le Japon me direz-vous ? Ben au Japon, on invente le Buto pour expier le traumatisme d’Hiroshima.

    1968. L’époque est à la radicalité. En musique, ça donne par exemple les Rallizes dénudés - Hadaka no Rallizes , (naked and fucked up) un groupe d’avant-rock avant la lettre, formé dans le sillage de l’extrême-gauche arty. Son bassiste Moriyasu Wakabayashi , est membre d’un groupuscule révolutionnaire armé, la ligue communiste japonaise. Il participe avec 8 autres au détournement d’un Boeing 727 de la Japan Airline. Ils voulaient aller à Cuba, ils finiront en Corée du Nord.


    Quatre d’entres eux dont Wakabayashi vivent toujours sous la lumière radieuse du professeur de l’humanité tout entière et de ses fils puisque ce n’est qu’en 2002 que les négociations pour leur retour au Japon ont commencé. Et ces négociations n’ont pas encore abouti.(...)

    Leur pendant cinématographique, s’appelle Koji Wakamatsu

    http://www.yoboom.org/Rallizes-denudes-Koji-Wakamatsu
    http://www.yoboom.org/IMG/mp3/rallizes_denudes.mp3

    #japon #lutte_armée #cinéma #cinéma_barré #musique #rock #disques #bootlegs #radicalisme #audio #chronique #shameless_autopromo #extreme_gauche #autocritique #piratage

    La totale : Lo-fi 0.0 - Ré-éditions : le grand rétropédalage musical http://www.lofistories.com/LOFISTORIESRADIOSHOW/LOFI_2013_04_12.ogg

  • Le Graal illusoire de l’Organisation - Lieux Communs
    http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article564

    Il est des époques où de nombreuses personnes comprennent qu’un changement fondamental des mécanismes sociaux est nécessaire. Quand cette disposition prend la voie de l’action politique dans les sociétés modernes, elle exclut l’adhésion aux partis constitués, qui ne sont plus que les locataires de l’appareil d’État, voués à la gestion des affaires courantes. Quels regroupements souhaiter, vers lesquels se tourner ? Telle est la question que nous avons eu à résoudre depuis plus de quarante ans.

    #Stalino-gauchisme et #radicalisme_abstrait