Le contrat opaque d’une PME française pour la protection de la #forêt congolaise | #Mediapart
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Des projets alibis
On le voit notamment dans le financement des projets CAFI. Appuyée par plusieurs bailleurs de fonds (Allemagne, Corée du Sud, France, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Union européenne – mais seules la Norvège et la France ont pour l’instant apporté des fonds), cette initiative vise, officiellement, à « reconnaître et préserver la valeur des forêts », afin « d’atténuer les changements climatiques, réduire la pauvreté et contribuer au développement durable » dans le #bassin_du_Congo. Elle a abouti à un accord, négocié par Oslo, qui prévoit de consacrer 200 millions de dollars à « la lutte contre la déforestation et la dégradation des zones forestières » en RDC.
Dernier exemple : les projets financés par des prêts de l’Agence française de développement (AFD). En #RDC, cette institution publique porte un projet appelé Agedufor (« Appui à la gestion durable des forêts »), qui depuis 2011 consiste à aider les entreprises forestières à se « mettre en conformité » avec les « principes de gestion durable ». Mais, là aussi, les effets ne sont pas ceux annoncés. En 2015, des ONG, dont Greenpeace, Global Witness et #Rainforest Foundation UK, ainsi que le botaniste français Francis Hallé, ont dénoncé « cette politique de soutien à l’industrie forestière » qui « se fonde sur des postulats erronés et a des résultats désastreux », précisant : l’exploitation forestière industrielle, quelles que soient les règles suivies, abîme « durablement la biodiversité » et est responsable de la « déforestation ». Ces ONG ont aussi déploré un manque de transparence : l’#AFD n’a pas rendu publics les rapports d’évaluation d’Agedufor et des projets similaires qu’elle soutient dans les pays voisins.