• Dieudonno-soralisme, paternalisme vert et philo franchouillarde (mais pas seulement)
    Affaire Médine : la gauche est dans le déni face à l’antisémitisme, par Marylin Maeso – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/affaire-medine-la-gauche-est-dans-le-deni-face-a-lantisemitisme-par-maryl

    La polémique autour de l’invitation du rappeur aux journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts, après la publication d’un tweet antisémite, met en lumière les difficultés de la gauche, selon la philosophe et essayiste.

    Invitée sur France Inter à quelques jours des Journées d’été des écologistes, la secrétaire nationale du parti EE-LV, Marine Tondelier, a abordé la polémique suscitée par l’invitation du rappeur #Médine dans ce cadre. Elle a tenu à souligner la gravité de l’#antisémitisme en distinguant deux manifestations : il y a d’abord, explique-t-elle, l’antisémitisme conscient, revendiqué, théorisé. Mais il existe aussi une autre forme d’antisémitisme, insidieuse et parfois naïve.

    Le fait que Médine chante « l’antisémitisme est un cancer » (RER D, 2008), mais fasse sur Twitter (rebaptisé X), il y a peu, un jeu de mots nauséabond autour du nom de Rachel Khan (« resKHanpée ») tout en niant en bloc le moindre sous-entendu antisémite illustre, selon la conseillère municipale, cette seconde forme d’antisémitisme, et montre que le rappeur a encore du chemin à parcourir, ce qu’elle l’engage à faire le 24 août.

    « La solidarité avec le peuple palestinien »

    Si la lucidité de Marine Tondelier est à saluer, on se permettra d’ajouter qu’elle ne croit pas si bien dire. Car cet antisémitisme refoulé s’insinue à gauche, nourri par un déni sans cesse renouvelé. Un déni contre lequel Europe Ecologie-les Verts, bien qu’il soit, comme elle l’a rappelé, le seul parti à s’être doté d’un groupe de travail sur l’antisémitisme, n’est pas immunisé. Quand la porte-parole du groupe Ecologiste à l’Assemblée nationale, Eva Sas, a résumé en ces termes, au mois d’avril, la journée d’étude EE-LV sur l’antisémitisme en France : « Je revendique notre droit à défendre les droits du peuple palestinien, tout en étant pleinement engagés dans la lutte contre l’antisémitisme. »

    Se rendait-elle compte du sous-entendu que charriaient ses paroles ? Le même qui a poussé la députée LFI Ersilia Soudais à inaugurer l’action du groupe de travail sur l’antisémitisme à l’Assemblée par une réunion sur « la lutte contre l’antisémitisme et la solidarité avec le peuple palestinien » : impossible d’évoquer les discriminations que subissent les Français juifs sans immédiatement faire référence à un conflit étranger, comme on adjoint un bémol pour anticiper d’éventuels soupçons. Comment ne pas s’inquiéter de ce renvoi systématique des Français juifs au conflit israélo-palestinien ? Quelle autre lutte progressiste est ainsi conditionnée ?

    « Jugez-moi sur mes actes »

    Que peut-on légitimement reprocher à Médine ? Ce qu’on reproche à un grand nombre de personnalités publiques : d’avoir la remise en question difficile. Quand Libération l’interrogeait, en 2018 [https://www.liberation.fr/checknews/2018/06/12/le-rappeur-medine-est-il-ambassadeur-de-l-association-havre-de-savoir_165 ], sur ses rapports avec l’association Havre de Savoir, connue notamment pour avoir offert une tribune à des prédicateurs antisémites, homophobes et misogynes, Médine a menti en affirmant n’avoir jamais été son ambassadeur, tandis qu’une vidéo circulait où il revendiquait le contraire. Ses soutiens dénoncent une cabale injuste, certifiant qu’il a changé depuis.

    Mais qui évolue sans reconnaître ses erreurs ? « Jugez-moi sur mes actes », rétorque-t-il, faisant valoir ses engagements associatifs contre les discriminations. Les paroles, pourtant, peuvent nuire autant que les actes. Ce n’est pas à un rappeur virtuose qu’on apprendra le pouvoir des mots, et l’impact des insinuations.

    Dire (en le regrettant) que la quenelle qu’il fit en 2014 en soutien à Dieudonné était un geste « antisystème », en dépit du fait que sa signification antisémite était difficile à ignorer venant d’un humoriste qui fustigeait dans une vidéo de 2009 un monde tombé aux mains du « puissant lobby des youpins sionistes », c’est un peu court. Revendiquer une « démarche de chercheur » pour justifier sa présence à une conférence du militant complotiste et antisémite #Kémi_Séba pour qui il avait accepté d’assurer une première partie, c’est un peu comme si on félicitait Eric Naulleau d’avoir fait avancer la recherche sur les discriminations en cosignant avec Alain Soral un livre où ce dernier déverse sans retenue ses lubies complotistes, homophobes et antisémites. Quand Médine aura fini de jouer avec l’euphémisme, peut-être sera-t-il encore temps d’appeler les choses par leur nom.

    #Médine #gauchoantifa_washing #Dieudonné #Alain_Soral #EELV #LFI #socialisme_des_imbéciles

    • haussez les épaules, pincez-vous le nez, détournez les yeux, voici une version revue de mon post précédent

      Force est de constater que, de toute part, et pas exclusivement sur le covid, le faux est un moment du vrai.

      Le déni de l’antisémitisme est chez certains chevillé au corps. Par habitude, par électoralisme, par conviction, l’antisémitisme (qui se doit d’être masqué pour ne pas tomber sous le coup de la loi, sauf lorsque l’on s’appelle Darmanin et alibi, cf. les parcours de Dieudonné et Soral, rendus forts difficiles) est toléré ou approuvé.

      Oui, en qualifiant Médine de "déchet" sur les RS, Khan a dit de la merde (déshumanisante). Mais ce qui passe de manière spectaculaire et en contrebande dans la blaguounette "resKHANpée" ne saurait être dénié.

      Une "blague" qui en cache une autre...

      Suite au bad buzz (par ici les pépettes), on a vite trouvé des experts de l’inculcation de la surdité volontaire. Le LFI David Guiraud entend "resCApée" dans "resKHANpée" et un pacson de politiciens, et pas que, font et feront comme lui. Tranquille, il a pourtant substitué à la syllabe centrale "KHAN" un "ca" ou un "kha", éludant quoi ? le N car, si on le prononce, on retombe sur ce truc dont "les juifs" nous bassinent, un camp !
      Ah non, non, c’est pas ça ! mais pas du tout ! notre chanteur est engagé mais parfois maladroit (c’est le peuple vous savez), ou bien il dit des choses qui ne veulent rien dire (c’est un artiste), mais il est des nôtres.
      Un autre, photographe de presse et antifa, ne lit pas non plus ce N (comme Nation, voir l’entretien sur RFI cité plus bas), et explique que le fils de M. est appelé Khan (en fait Gengis…), qu’en famille, ça blague tout le temps là-dessus, comme si il lisait « rescanepé ». Bref, il n’y a pas de N, il n’y a pas de blague, il n’y a pas de camps.

      Pourtant, l’acte premier d’un chanteur "contestataire", c’est soit d’improviser, soit d’écrire (ne se dit-il pas "amoureux de la langue" ? https://musique.rfi.fr/rap/20220527-lidentite-francaise-selon-medine ). Dans ce cas, nous avons affaire à des textes écrits. Mais ces textes, au delà de ce qui les flatte (Qué s’appelerio aujourd’hui "biais de confirmation" semble-t-il), nos gauches n’y portent pas attention.

      Partout à gauche et chez les antifas, on se focalise sur le fait que Médine est attaqué par les fafs, les laicards, etc.. C’est bien ce qui prouve que, non ? Ça ne peut être que par racisme qu’on s’en prend à "un arabe", un "représentant des quartiers" (ô fiction adorée).
      On s’est opportunément trouvé une (petite) vedette pour se faire mousser comme alliés des quartiers, perméables et ouvert au public rap (ça me rappelle le "chébran" utilisé par Mitterrand), ça fait du monde ça, hein ! Et hop ! tous ensemble sous la bannière de l’antifacisme et de la lutte contre le régime. Et qui y regarde de plus près ? Ben c’est un allié objectif de la réaction et du racisme. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Bullshit.

      Car il se trouve que si M. a pu dénoncer l’antisémitisme des autres - dont celui des quartiers, à l’époque où il en était, de Havre de savoir - sans évoquer sa propre position, ce chanteur a, bien après la quenelle, distillé des tropes antisémites.
      Ainsi - fallait l’inventer ! - cet « Étoile de David sur une machette rwandaise », (Porteur saint 2017). La recette est connue, on s’appuie sur un fait : Israël a fourni des armes et soutenu diplomatiquement ce génocide ( Le génocide rwandais et la politique israélienne, Yaïr Auron https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-225.htm ), et, avec l’appât, le poisson avale l’hameçon. Et hop ! il est ferré. (nb : si il a de la chance, se bat pour décrocher et réussit, il s’échappe !).

      Dans ce "étoile de David", on dira que l’on entend Israël. C’est mentir et c’est se mentir à soi-même. Il s’agit tout autant de "les israéliens", "les juifs", français (puisque Maeso y tient tant...), ou pas, croyants, ou pas. Un bel amalgame où tous (on ne sait QUI) sont visés.

      Tour de passe-passe.
      Cette chanson qui renvoie dos-à-dos les extrémismes religieux cite deux génocides. L’un commis par des bouddhistes à l’encontre des Rohingyas. L’autre, par des Hutus à l’encontre des Tutsis, avec l’appui principal de la France, et, secondairement, d’Israël. Si il fallait évoquer un appui décisif, c’est celui de la France ! Ce n’est pas le cas. Que vient faire là cette "étoile de David" ? Substituer aux auteurs leurs complices. Troublant, pour ne pas dire trouble. Faut-il alors penser que l’image condense quelque chose comme une "France enjuivée" ? On en saura rien. Libre à chacun de se faire son idée, ou plutôt de prêter à la formule un sens qui lui préexistait (voir Israël comme une tête de pont de "l’occident" est d’ailleurs une bonne approximation, et puis, ensuite, ça glisse de Israël, c’est les israéliens, puis à Israël c’est "les juifs")

      "Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous"

      Ce chanteur tient par ailleurs des propos abjects que personne n’a relevé. Invité à parler rap à l’ENS en 2017, il évoque par deux fois une « arme de combat », la « technique du bambou », dont il semble attribuer l’utilisation au FLN Vietnamien (n’oublions pas que nous sommes entre anti-impérialistes, hein), ici, peu après 30 mn :
      http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3114
      Sauf que cette "arme de guerre" est en fait une technique de torture, une technique d’exécution lente. Et qu’il ne semble pas (?) qu’elle ait été employée durant la guerre de libération du Vietnam
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Torture_au_bambou
      À la tribune comme dans ce public d’étudiants et d’amateurs de rap, on dirait que ça passe crème. Puissance de l’amour.

      Ce chanteur qui se revendique de "l’éducation populaire" (sic) peut aussi écrire un "J’pisse sur les pédérastes de pétainistes" (Généric, Médinefrance 2022). On devrait étudier ça à l’école. Sûr que ça contribuerait à mettre en cause la domination masculine et l’homophobie, voire à réviser l’histoire du pétainisme (dont depuis l’autre côté de la scène, on nous a dit que le chef avait "sauvé des juifs"...).
      Bref, semant la confusion, notre chanteur engagé renouvelle le virilisme dieudonno-soralien. Sans oublier de se fendre par la suite de déclarations amicales pour les LGBT... (on se souviendra que par deux fois déjà Dieudonné à demandé pardon aux juifs, les vrais hein, pas les "faux").

      Et ces oscillations (...), ne dérangent pas révolutionnaires, écolos, degauche et je ne sais qui encore ? Un tel manque de scrupule est tout simplement honteux. En manière de contestation, on refuse de lire, d’entendre, insensible à tout... détail. Fausse contestation, contestation falsifiée.

      Et si cela ne durait pas, si cette cécité se voyait réparée par un décillement salvateur, si cet illettrisme cultivé cédait le pas à une réappropriation de l’activité de lecture - ce que j’espère, mais ne vois pas venir - faudrait-il par avance se résigner à ce qu’une autre personnalité, un autre hochet régressif vienne offrir une nouvelle occasion de jouir d’une telle communauté... gazeuse ? Je le crains, car cette gauche n’en a fini ni avec sa part dieudonno_soralienne, ni avec l’antisémitisme.

      #confusionnisme #gauche #gauches

    • il y a 5 mois, j’écrivais à propos de la grève à Gonfreville

      Médine est sur le blocage ! autant dire que côté « jeunesse » et féminisme de la lutte [Adèle Haennel était également sur le piquet], ça va pas être easy à gouverner.

      https://seenthis.net/messages/995780#message995856
      depuis, il avait ma sympathie, bien que par ailleurs je ne sache rien de lui si ce n’est que les fafs et la droite s’en prenaient à lui. puis, des camarades ont attiré mon attention sur des trucs pas clairs du tout. et qui ne relevaient pas seulement du passé (oui, on rêverait qu’à l’instar du Michaux, il passe de l’extrême droite à un ailleurs assez proche pour qu’un voisinage soit possible, mais...).
      j’ai donc cherché à en savoir davantage sur ce chanteur (textes, entretiens), et relevé quelques propos qui n’allaient pas sans soucis, loin de là. ce dont je rends partiellement compte ici.
      cinq mois plus tard, des journées d’été EELV à celles de LFI, de la Fête de l’Huma à l’Olympia, on assiste à l’avènement de cette carrière « anti-système ». et, ne serait-ce qu’en souvenir de cette petite fraction de l’ultra gauche qui fut négationniste, ne serait-ce que prenant en compte l’empreinte laissée depuis par le dieudonno-soralisme, c’est bien le moins de se rappeler que l’amitié ou quoi que ce soit de sérieux implique une exigence, ce qui, entre autre chose, fait que, selon la formule bien connue, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis...
      souvenons-nous. en 2008, après bien des alertes sérieuses depuis 2005 (?), Dieudonné s’est finalement totalement démasqué en invitant Faurisson sur la scène du Zénith. mais il aura fallut des années à bon nombres de gens qui avaient envie de se faire manipuler pour le lâcher. et d’autres sont restés dieudo-soraliens. quitte à apprécier qui ajoute des touches prolo, gaucho, arabe et variétés ?

      #show_bizz #fallace #spectacle

    • c’est tout schuss pour la droite raciste, Édouard Philippe https://www.lefigaro.fr/flash-actu/edouard-philippe-muscle-son-discours-sur-l-immigration-20230605 n’ira pas dire le mot de bienvenue prévu aux journées d’été de EELV dans « sa » ville du Havre.

      La venue de Médine chez EELV et LFI continue de déchirer la gauche
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/220823/la-venue-de-medine-chez-eelv-et-lfi-continue-de-dechirer-la-gauche

      Milo Lévy-Bruhl, bon connaisseur des textes de Médine, reste réservé sur la réception de la polémique à gauche. « D’un côté, il ne faut pas faire des procès anachroniques : le Médine que je critique n’est pas le Médine d’aujourd’hui, qui en outre fait face à des attaques scandaleuses qui sont de l’islamophobie pure », dit-il. Mais il s’indigne que la gauche en vienne à considérer qu’il n’y a « que de l’instrumentalisation de l’antisémitisme par la droite, comme le fait toujours LFI », prévient-il, soulignant « l’énorme silence de la gauche depuis vingt ans sur l’antisémitisme ».

      Il rappelle en effet la proximité passée de Médine avec la « dissidence » [une proximité bien plus longue avec les Frères musulmans, ce dont seul un faf est autorisé à parler, ndc] et estime que « le retour de Médine sur cette période est très timide », alors que jusqu’en 2014, il faisait des références élogieuses à Dieudonné, des quenelles, et avait fait la première partie d’une conférence de Kemi Seba.
      D’où sa circonspection face à son invitation en star des universités d’été d’EELV et de LFI : [ en adoptant un point de vue de normand, un chouille à l’ouest, et pas mal au centre, je dirais qu’] « Il est totalement légitime par plein d’aspects : après tant de paternalisme et de misérabilisme de la gauche vis-à-vis des populations racisées et des #quartiers_populaires [qui sont, c’est bien connu, le fief de Médine, auquel il convient donc de rendre hommage, n’en déplaise aux athées, aux mécréants, et à nombre de musulmans], son invitation symbolise la fin d’une certaine période de l’#antiracisme politique , et c’est une bonne chose [puisque l’on passe des pubs Dior de Harlem Désir, ou de l’admiration de Bouteldja les blancs et moi pour Soral, à Georges Brassens, Renaud et pis même Victor Hugo (regardez la pochette, c’est le gars du plus gros enterrement qui ait jamais eu lieu dans le pays !) façon Médine, yes !]. Mais le risque, c’est que tant qu’il ne clarifie pas son rapport à son propre passé, elle signifie aussi une indifférence [et là, je reste archi-poli hein]_de la gauche à la question de l’antisémitisme. »

      Ironiquement, sur le morceau « Global », où Médine faisait l’inventaire de ses erreurs, il disait : « Faut que j’arrête de jouer au cyberactiviste / En leur répondant sur le Web j’donne de la force à mes ennemis. » [alors que lorsque j’écris "pédérastes pétainistes" dans une chanson récente, parle d’arme de guerre" à propos de la torture à des gauchiasses naïfs, ou raconte que le génocide des Tutsis s’est fait à coups de machettes à "étoile de David", ça passe crème, personne n’écoute, ne lit, sauf ceux que ça branche, et des pisse froids qu’aiment pas "les arabes", c’est bien connu.]_

      #politique #marketing

    • Rentrée, les gauches rendues inaudibles par la polémique Médine et leurs divisions
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/23/pour-leur-rentree-des-gauches-rendues-inaudibles-par-la-polemique-medine-et-

      le groupe de travail contre l’antisémitisme [d’EELV] débattra à huis clos au Havre avec le rappeur.

      A la différence des Verts, les « insoumis » sont prompts à fermer le ban sur cette polémique. L’épineux sujet de l’antisémitisme à gauche, LFI le balaie et le considère comme une instrumentalisation par l’extrême droite.

      #rouge_brun

      edit pour les « justifications » reprises ici
      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014572
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1013817

    • Notre astre de la punch line : "Je lutte contre l’antisémitisme (...) depuis vingt ans"
      « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://www.paris-normandie.fr/id442162/article/2023-08-22/me-traite-dantisemite-et-cela-me-broie-le-havrais-medine-repond-la-p

      Alors pourquoi ce tweet qualifié de nauséabond sur Rachel Khan ?

      « C’est une réponse à quelqu’un qui m’attaque en me traitant de déchet à trier, en lien avec les universités d’été. Je réponds en parlant de Rachel Khan qui vient du hip-hop, reçoit des compliments sur son livre de Marine Le Pen. Mon tweet parlait de ça, c’est une maladresse avec le mot rescapé ["ResKHANpé" dans le texte] qui ne prenait pas en compte la charge historique. Je ne savais pas qu’elle avait une histoire familiale liée à la Shoah. Ma propre famille utilise ce mot « khan » avec la même orthographe, c’est un sobriquet familial depuis cinq ans. J’appelle ma famille la « Khan family » [ah, c’est pas la KA family ?] parce que mon dernier fils s’appelle Gengis en référence à Gengis Khan (figure mongole).

      On se fédère autour de ce terme qui a une #sonorité poétique. Je m’excuse aussitôt de la maladresse auprès de la personne et auprès de ceux qui ont pu être heurtés par ce jeu de mots. Des excuses inaudibles. Je lutte contre l’antisémitisme , poison que l’on doit combattre, depuis vingt ans [depuis qu’une sardine bouche le port de Marseille, en fait]. On me taxe d’antisémite et cela me broie. Si ce tweet avait été antisémite, il aurait été attaqué depuis longtemps. »

      Vous traînez pourtant une réputation sulfureuse et on vous prête un certain nombre de prises de position… [euh...]

      (...) J’ai fait des erreurs, ma parole a dépassé ma pensée, des prises de position ont été des impasses idéologiques mais [c’était avant 2003 ?] je m’en suis toujours amendé. J’ai toujours fait marche arrière quand je me trompais. C’est salvateur pour le public qui me suit. Et je regrette certaines choses. »

      Comme le geste de la quenelle ?

      « Oui quand je croyais que la quenelle de Dieudonné était de la liberté d’expression [édulcoration ++, l’euphémisation en vigueur la présentait comme un "geste antisystème"]. Alors que c’était un signe de ralliement antisémite qui a fini par être récupéré [ah bon, quelle histoire étrange, on nous parle de récupération de la contestation, comme dans le topo gauchiste 70’s] on [qui ? !] lui a donné un autre sens. Il est trop tard quand on s’en rend compte. Dieudonné a toujours été très ambigu sur ce sujet [moi pas, d’ailleurs je n’ai appris l’existence du show avec Faurisson qu’ne 2015, je crois] . Quand je m’excuse, que je regrette, moi on ne m’entend pas [mais parfois on écoute et te lit avec attention]. D’autres personnes, comme des politiques, qui font des erreurs, on les entend [dire qu’ils assument]. Moi qui suis d’un certain univers culturel, l’excuse ne m’est pas autorisée. Je traîne un certain nombre de boulets. »

      Comme celle de l’homophobie liée à une vidéo où vous évoquez le mot « tarlouze » ?

      « Cela date de 2007. Je parle des standards d’acceptabilité dans la sphère publique, je ne parle pas d’homosexualité. Il y a une erreur de langage de qui n’est pas acceptable. On oublie mes prises de position courageuses de 2012 sur le mariage pour tous au moment où la plupart des politiques se drapent dans une moralité en disant qu’ils ont toujours été pour cette disposition. Je fais une vidéo dès 2012 (« Petit délire ») en disant que le mariage homosexuel ne doit pas être soumis à la discrimination. Que fait-on de mes prises de positions sur les discriminations sur les personnes racisées, les juifs [où ?], les musulmans, les féministes, les LGBTQ+ [et les pédérastes pétainistes, en 2022]. On cherche [ou on découvre] une maladresse ancienne [ou actuelle] pour me disqualifier, discréditer la gauche à travers moi [alors que j’en commet publiquement une tous les trimestres]. C’est de l’#anti-racisme_de_salon. »

    • Le cas Médine " illustre la dérive constante d’une certaine [de la] gauche face à l’antisémitisme en France », comme le confirme l’ensemble des réponses faites ici, entre déni des faits, sauf à dire que les mots comptent pour rien) et désinformation (la preuve que Médine a changé : il "lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans" sic), circonvolutions distractives (tout sur le contexte, la droite, les arabes, tout ça, tout ça, rien sur lui-même) et indifférence. Staline n’a pas travesti l’antisémitisme soviétique en "antisionisme" pour rien.
      https://seenthis.net/messages/1013817
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1014567

      #rangerunanimentlamerdesousletapis

    • Il semblerait qu’une partie de mon message t’as échappé :

      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014654

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      De mon point de vue, cela me semblait un peu court de ne m’en tenir qu’à constater le propos raciste de Médine et le fait que LFI ne s’en dissocie pas. J’ai donc changé la focale. Peut-être est-ce cela que tu désignes comme « circonvolutions distractives » ?

      Quant à la « gauche », ça fait bien longtemps que je considère qu’elle ne représente pas un enjeu essentiel pour changer ce monde.

    • @Pr_Logos
      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1696488192118263844

      Tout ce passe comme si l’intégralité des figures de la gauche institutionnelle et syndicale avait décidé de démontrer en cette rentrée qu’elle est perclue de tares, du soralisme antisémite au poutinisme, du complotisme vaccinal à la haine des arabes.
      Dans un moment de bascule, au sortir de six mois de réveil du mouvement social - de la République démocratique et sociale - ça fait l’effet d’une balle de LBD dans le dos.

    • @poubelleenosier
      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1696253690322018774

      Lignes de crêtes accuse des anti autoritaires qui ont critiqué l’afa-pb pour leur invitation au chanteur dont tout le monde parle (le sardou de gauche) de piocher dans les cibles du ministère de l’intérieur. Ce post fb supprimé le montre : en 2018 on croisait à beauvau aussi ldc

    • @cabou lorsque je dis "la gauche" (mais aussi "les révolutionnaires") ce que je vise c’est une démission intellectuelle et politique quasi (?) générale de ce côté. comme le montre compris un post de Lignes de crêtes (supprimé https://seenthis.net/messages/1014151#message1014973 et remplacé par l’affichage d’une solidarité avec Médine).

      Les propos antisémites passés et actuels de Médine sont-ils populaires ? je ne sais pas. le type pleure depuis des années déjà pour ne pas avoir eu le disque d’or dont il estime qu’il lui revient. et c’est la gauche, sous couvert d’#antifascisme et d’#antiracisme qui lui fournit le marchepied dont sa carrière a besoin.

      que l’antisémitisme, bourgeois et populaire, existe est une autre question, d’ailleurs bien renouvelée depuis la guerre des 6 jours (« les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur », De Gaulle), l’existence (et la politique) d’Israël étant utilisée(s) pour que l’antisémitisme ne pose plus question, soit défendu sous couvert d’antisionisme comme le faisait déjà Staline dans les années 50, ou instrumentalisé, comme le font les droites (jusqu’à génération identitaire...).

      je n’ai pas envie de revenir sur la manière dont, du coté populaire, il s’agit d’un socialisme des imbéciles et d’un anti-impérialisme des imbéciles (quoi que l’on sache par ailleurs du rôle de "tête de pont de l’Occident" joué par Israël) défendu au nom de "nouveaux damnés de la terre" (depuis les luttes de décolonisation et le tiers-mondisme qui les ont accompagné). les israéliens ce n’est pas tout à fait Israel ("je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand, disait l’autre), et "les juifs" c’est vraiment too much.

      En revanche, je persiste à penser qu’un minimum d’intelligence politique laisserait moins de place à un tel prurit barbare. Or du côté des militants en tout genre, derrière tel ou tel semblant de mise en cause, "vas-y Médine [fait comme Dieudonné, really ?], excuse-toi !", c’est bien d’une forme d’encouragement que l’on fait preuve. Débile, et dangereux. (mes deux centimes que ça n’arrangera pas le sort fait ici aux arabes et aux noirs, contrairement à l’hypothèse officielle adoptée partout à gauche, pour mieux jouer des cartes de boutiquiers, grand ou petits).

    • Concernant Médine : ni islamophobie, ni complaisance avec l’antisémitisme - Juives et Juifs Révolutionnaires

      https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/08/31/concernant-medine-ni-islamophobie-ni-complaisance-avec-lantisemitisme

      Suite à ces accusations, Médine a reconnu sur Mediapart le 22 août « avoir été trompé à un moment donné » sur le sens de la quenelle et avoir fait « une vraie erreur », celle de ne pas s’en être suffisamment désolidarisé. De certains qui avaient critiqué son attitude à l’époque, il dit maintenant « Ils avaient raison sur l’impasse idéologique où je me trouvais à ce moment là. Je leur ai dit et je me suis excusé d’avoir eu une attitude réactionnaire à l’époque. » Si le rappeur lui même semble avoir moins de difficultés à situer le problème que certain·es de ses avocat·es à gauche, notamment issu·es de LFI, ce début d’autocritique reste limité : deux jours plus tard, il déclare à l’Humanité « en vingt années de carrière, il n’y a jamais eu un soupçon crédible d’antisémitisme me concernant ». Au niveau de ses défenseurs, c’est souvent pire puisqu’on en vient à retirer purement et simplement l’antisémitisme de l’équation. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon, dont il est vrai qu’on attend peu sur le sujet, twittait « C’est un plaisir de recevoir Médine aux Amfis 2023. La victime de racisme, c’est lui ». On notera (encore) son sens de la formule.

      Nous estimons pour notre part nécessaire qu’un travail de retour critique soit mené sur le sujet de la part de tout celles et ceux qui se sont compromis avec les discours kemistes ou dieudo-soraliens, y compris donc Médine. Cependant, il ne nous semble pas que de cette polémique puisse déboucher une avancée sur ce plan, notamment du fait du paternalisme, de l’opportunisme et de la reprise de discours islamophobe d’une grande partie des réactions. Nous estimons quant à nous que le combat contre l’antisémitisme ne peut se faire en adoptant un discours islamophobe ou en prenant la forme d’une injonction adressée uniquement aux membres de la minorité musulmane. Réciproquement, la lutte contre l’islamophobie ne peut ignorer la question de l’antisémitisme et donc passer ces discours et ces compromissions sous silence.

  • « Ils m’ont #insultée, #humiliée, #frappée, j’ai eu le droit à la #rangers sur le visage écrasé »
    https://www.revolutionpermanente.fr/Ils-m-ont-insultee-humiliee-frappee-j-ai-eu-le-droit-a-la-range
    #acte_XVIII
    #violences_policieres

    Arrivée au #commissariat dans le 5 ème pendant plus de 2 h, ils ont cherché les clés sans avoir lu mes droits ou signé ma GAV. Avec 2 policiers nous avons fait le tour du 5 ème jusqu’au Sénat voir leur collègue gendarme s’ils avaient les clés..... La blague.... Cette personne nous apprend que c’était impossible d’avoir ces clés vu que les menottes n’étaient #pas_conformes, que leur collègue avait dû perdre ses #menottes et en acheter d’autres sans les déclarer... Vous pensez bien qu’au bout de plus d’une heure tout le monde perdait patience !!! Arrivée de retour au commissariat du 5 ème ils ont décidé de me les couper photo et vidéo à la suite.. Mise en GAV dans une cellule avec 4 autres filles où 2 n’avaient fait que sortir du métro sans aller à une manifestation

  • Who writes history? The fight to commemorate a massacre by the Texas #rangers

    In 1918, a state-sanctioned vigilante force killed 15 unarmed Mexicans in #Porvenir. When their descendants applied for a historical marker a century later, they learned that not everyone wants to remember one of Texas’ darkest days.

    The name of the town was Porvenir, or “future.” In the early morning hours of January 28, 1918, 15 unarmed Mexicans and Mexican Americans were awakened by a state-sanctioned vigilante force of Texas Rangers, U.S. Army cavalry and local ranchers. The men and boys ranged in age from 16 to 72. They were taken from their homes, led to a bluff over the Rio Grande and shot from 3 feet away by a firing squad. The remaining residents of the isolated farm and ranch community fled across the river to Mexico, where they buried the dead in a mass grave. Days later, the cavalry returned to burn the abandoned village to the ground.

    These, historians broadly agree, are the facts of what happened at Porvenir. But 100 years later, the meaning of those facts remains fiercely contested. In 2015, as the centennial of the massacre approached, a group of historians and Porvenir descendants applied for and was granted a Texas Historical Commission (THC) marker. After a three-year review process, the THC approved the final text in July. A rush order was sent to the foundry so that the marker would be ready in time for a Labor Day weekend dedication ceremony planned by descendants. Then, on August 3, Presidio County Historical Commission Chair Mona Blocker Garcia sent an email to the THC that upended everything. Though THC records show that the Presidio commission had been consulted throughout the marker approval process, Garcia claimed to be “shocked” that the text was approved. She further asserted, without basis, that “the militant Hispanics have turned this marker request into a political rally and want reparations from the federal government for a 100-year-old-plus tragic event.”

    Four days later, Presidio County Attorney Rod Ponton sent a follow-up letter. Without identifying specific errors in the marker text, he demanded that the dedication ceremony be canceled and the marker’s production halted until new language could be agreed upon. Ponton speculated, falsely, that the event was planned as a “major political rally” for Beto O’Rourke with the participation of La Raza Unida founding member José Ángel Gutiérrez, neither of whom was involved. Nonetheless, THC History Programs Director Charles Sadnick sent an email to agency staff the same day: “After getting some more context about where the marker sponsor may be coming from, we’re halting production on the marker.”

    The American Historical Association quickly condemned the THC’s decision, as did the office of state Senator José Rodríguez, a Democrat whose district includes both Presidio County and El Paso, where the ceremony was to be held. Historians across the country also spoke out against the decision. Sarah Zenaida Gould, director of the Museo del Westside in San Antonio and cofounder of Latinos in Heritage Conservation, responded in an email to the agency that encapsulates the views of many of the historians I interviewed: “Halting the marker process to address this statement as though it were a valid concern instead of a dog whistle is insulting to all people of color who have personally or through family history experienced state violence.”

    How did a last-gasp effort, characterized by factual errors and inflammatory language, manage to convince the state agency for historic preservation to reverse course on a marker three years in the making and sponsored by a young Latina historian with an Ivy League pedigree and Texas-Mexico border roots? An Observer investigation, involving dozens of interviews and hundreds of emails obtained through an open records request, reveals a county still struggling to move on from a racist and violent past, far-right amateur historians sowing disinformation and a state agency that acted against its own best judgment.

    The Porvenir massacre controversy is about more than just the fate of a single marker destined for a lonely part of West Texas. It’s about who gets to tell history, and the continuing relevance of the border’s contested, violent and racist past to events today.

    Several rooms in Benita Albarado’s home in Uvalde are almost overwhelmed by filing cabinets and stacks of clipboards, the ever-growing archive of her research into what happened at Porvenir. For most of her life, Benita, 74, knew nothing about the massacre. What she did know was that her father, Juan Flores, had terrible nightmares, and that in 1950 he checked himself in to a state mental hospital for symptoms that today would be recognized as PTSD. When she asked her mother what was wrong with him, she always received the same vague response: “You don’t understand what he’s been through.”

    In 1998, Benita and her husband, Buddy, began tracing their family trees. Benita was perplexed that she couldn’t find any documentation about her grandfather, Longino Flores. Then she came across the archival papers of Harry Warren, a schoolteacher, lawyer and son-in-law of Tiburcio Jáquez, one of the men who was murdered. Warren had made a list of the victims, and Longino’s name was among them. Warren also described how one of his students from Porvenir had come to his house the next morning to tell him what happened, and then traveled with him to the massacre site to identify the bodies, many of which were so mutilated as to be virtually unrecognizable. Benita immediately saw the possible connection. Her father, 12 at the time, matched Warren’s description of the student.

    Benita and Buddy drove from Uvalde to Odessa, where her father lived, with her photocopied papers. “Is that you?” she asked. He said yes. Then, for the first time in 80 years, he began to tell the story of how he was kidnapped with the men, but then sent home because of his age; he was told that the others were only going to be questioned. To Benita and Buddy’s amazement, he remembered the names of 12 of the men who had been murdered. They were the same as those in Harry Warren’s papers. He also remembered the names of the ranchers who had shown up at his door. Some of those, including the ancestors of prominent families still in Presidio County, had never been found in any document.

    Talking about the massacre proved healing for Flores. His nightmares stopped. In 2000, at age 96, he decided that he wanted to return to Porvenir. Buddy drove them down an old mine road in a four-wheel-drive truck. Flores pointed out where his old neighbors used to live, even though the buildings were gone. He guided Buddy to the bluff where the men were killed — a different location than the one commonly believed by local ranchers to be the massacre site. His memory proved to be uncanny: At the bluff, the family discovered a pre-1918 military bullet casing, still lying on the Chihuahuan desert ground.

    Benita and Buddy began advocating for a historical marker in 2000, soon after their trip to Porvenir. “A lot of people say that this was a lie,” Buddy told me. “But if you’ve got a historical marker, the state has to acknowledge what happened.” Their efforts were met by resistance from powerful ranching families, who held sway over the local historical commission. The Albarados had already given up when they met Monica Muñoz Martinez, a Yale graduate student from Uvalde, who interviewed them for her dissertation. In 2013, Martinez, by then an assistant professor at Brown University, co-founded Refusing to Forget, a group of historians aiming to create broader public awareness of border violence, including Porvenir and other extrajudicial killings of Mexicans by Texas Rangers during the same period. The most horrific of these was La Matanza, in which dozens of Mexicans and Mexican Americans were murdered in the Rio Grande Valley in 1915.

    In 2006, the THC created the Undertold Markers program, which seemed tailor-made for Porvenir. According to its website, the program is designed to “address historical gaps, promote diversity of topics, and proactively document significant underrepresented subjects or untold stories.” Unlike the agency’s other marker programs, anyone can apply for an undertold marker, not just county historical commissions. Martinez’s application for a Porvenir massacre marker was accepted in 2015.

    Though the approval process for the Porvenir marker took longer than usual, by the summer of 2018 everything appeared to be falling into place. On June 1, Presidio County Historical Commission chair Garcia approved the final text. (Garcia told me that she thought she was approving a different text. Her confusion is difficult to understand, since the text was attached to the digital form she submitted approving it.) Martinez began coordinating with the THC and Arlinda Valencia, a descendant of one of the victims, to organize a dedication ceremony in El Paso.
    “They weren’t just simple farmers. I seriously doubt that they were just killed for no reason.”

    In mid-June, Valencia invited other descendants to the event and posted it on Facebook. She began planning a program to include a priest’s benediction, a mariachi performance and brief remarks by Martinez, Senator Rodríguez and a representative from the THC. The event’s climax would be the unveiling of the plaque with the names of the 15 victims.

    Then the backlash began.

    “Why do you call it a massacre?” is the first thing Jim White III said over the phone when I told him I was researching the Porvenir massacre. White is the trustee of the Brite Ranch, the site of a cross-border raid by Mexicans on Christmas Day 1917, about a month before the Porvenir massacre. When I explained that the state-sanctioned extrajudicial execution of 15 men and boys met all the criteria I could think of for a massacre, he shot back, “It sounds like you already have your opinion.”

    For generations, ranching families like the Brites have dominated the social, economic and political life of Presidio County. In a visit to the Marfa & Presidio County Museum, I was told that there were almost no Hispanic surnames in any of the exhibits, though 84 percent of the county is Hispanic. The Brite family name, however, was everywhere.

    White and others in Presidio County subscribe to an alternative history of the Porvenir massacre, centering on the notion that the Porvenir residents were involved in the bloody Christmas Day raid.

    “They weren’t just simple farmers,” White told me, referring to the victims. “I seriously doubt that they were just killed for no reason.” Once he’d heard about the historical marker, he said, he’d talked to everyone he knew about it, including former Texas Land Commissioner Jerry Patterson and Mona Blocker Garcia.

    I visited Garcia at her Marfa home, an 1886 adobe that’s the same age as the venerable Marfa County Courthouse down the street. Garcia, 82, is Anglo, and married to a former oil executive whose ancestry, she explained, is Spanish and French Basque. A Houston native, she retired in the 1990s to Marfa, where she befriended the Brite family and became involved in local history. She told me that she had shared a draft text of the marker with the Brites, and they had agreed that it was factually inaccurate.

    Garcia cited a story a Brite descendant had told her about a young goat herder from Porvenir who purportedly witnessed the Christmas Day raid, told authorities about the perpetrators from his community and then disappeared without a trace into a witness protection program in Oklahoma. When I asked if there was any evidence that the boy actually existed, she acknowledged the story was “folklore.” Still, she said, “the story has lasted 100 years. Why would anybody make something like that up?”

    The actual history is quite clear. In the days after the massacre, the Texas Rangers commander, Captain J.M. Fox, initially reported that Porvenir residents had fired on the Rangers. Later, he claimed that residents had participated in the Christmas Day raid. Subsequent investigations by the Mexican consulate, the U.S. Army and state Representative J.T. Canales concluded that the murdered men were unarmed and innocent, targeted solely because of their ethnicity by a vigilante force organized at the Brite Ranch. As a result, in June 1918, five Rangers were dismissed, Fox was forced to resign and Company B of the Texas Rangers was disbanded.

    But justice remained elusive. In the coming years, Fox re-enlisted as captain of Company A, while three of the dismissed lawmen found new employment. One re-enlisted as a Ranger, a second became a U.S. customs inspector and the third was hired by the Brite Ranch. No one was ever prosecuted. As time passed, the historical records of the massacre, including Harry Warren’s papers, affidavits from widows and other relatives and witness testimony from the various investigations, were largely forgotten. In their place came texts like Walter Prescott Webb’s The Texas Rangers: A Century of Frontier Defense, which played an outsize role in the creation of the heroic myth of the Texas Rangers. Relying entirely on interviews with the murderers themselves, Webb accepted at face value Fox’s discredited version of events. For more than 50 years, Webb’s account was considered the definitive one of the massacre — though, unsurprisingly, he didn’t use that word.

    An Observer review of hundreds of emails shows that the state commission was aware of potential controversy over the marker from the very beginning. In an email from 2015, Executive Director Mark Wolfe gave John Nau, the chair of the THC’s executive committee, a heads-up that while the marker was supported by historical scholarship, “the [Presidio County Historical Commission] opposes the marker.” The emails also demonstrate that the agency viewed the claims of historical inaccuracies in the marker text made by Mona Blocker Garcia and the county commission as minor issues of wording.

    On August 6, the day before the decision to halt the marker, Charles Sadnick, the history programs director, wrote Wolfe to say that the “bigger problem” was the ceremony, where he worried there might be disagreements among Presidio County residents, and which he described as “involving some politics which we don’t want a part of.”

    What were the politics that the commission was worried about, and where were these concerns coming from? Garcia’s last-minute letter may have been a factor, but it wasn’t the only one. For the entire summer, Glenn Justice, a right-wing amateur historian who lives in a rural gated community an hour outside San Angelo, had been the driving force behind a whisper campaign to discredit Martinez and scuttle the dedication ceremony.

    “There are radicals in the ‘brown power’ movement that only want the story told of Rangers and [the] Army and gringos killing innocent Mexicans,” Justice told me when we met in his garage, which doubles as the office for Rimrock Press, a publishing company whose catalog consists entirely of Justice’s own work. He was referring to Refusing to Forget and in particular Martinez, the marker’s sponsor.

    Justice has been researching the Porvenir massacre for more than 30 years, starting when he first visited the Big Bend as a graduate student. He claims to be, and probably is, the first person since schoolteacher Harry Warren to call Porvenir a “massacre” in print, in a master’s thesis published by the University of Texas at El Paso in 1991. Unlike White and Garcia, Justice doesn’t question the innocence of the Porvenir victims. But he believes that additional “context” is necessary to understand the reasons for the massacre, which he views as an aberration, rather than a representatively violent part of a long history of racism. “There have never been any problems between the races to speak of [in Presidio County],” he told me.

    In 2015, Justice teamed up with former Land Commissioner Jerry Patterson and Sul Ross State University archaeologist David Keller on a privately funded excavation at the massacre site. He is working on a new book about the bullets and bullet casings they found — which he believes implicate the U.S. Army cavalry in the shooting — and also partnered with Patterson to produce a documentary. But they’d run out of money, and the film was taken over by noted Austin filmmaker Andrew Shapter, who pitched the project to PBS and Netflix. In the transition, Justice was demoted to the role of one of 12 consulting historians. Meanwhile, Martinez was given a prominent role on camera.

    Justice was disgruntled when he learned that the dedication ceremony would take place in El Paso. He complained to organizer Arlinda Valencia and local historical commission members before contacting Ponton, the county attorney, and Amanda Shields, a descendant of massacre victim Manuel Moralez.

    “I didn’t want to take my father to a mob scene,” Shields told me over the phone, by way of explaining her opposition to the dedication ceremony. She believed the rumor that O’Rourke and Gutiérrez would be involved.

    In August, Shields called Valencia to demand details about the program for the ceremony. At the time, she expressed particular concern about a potential Q&A event with Martinez that would focus on parallels between border politics and violence in 1918 and today.

    “This is not a political issue,” Shields told me. “It’s a historical issue. With everything that was going on, we didn’t want the ugliness of politics involved in it.” By “everything,” she explained, she was referring primarily to the issue of family separation. Benita and Buddy Albarado told me that Shields’ views represent a small minority of descendants.

    Martinez said that the idea of ignoring the connections between past and present went against her reasons for fighting to get a marker in the first place. “I’m a historian,” she said. “It’s hard to commemorate such a period of violence, in the midst of another ongoing humanitarian crisis, when this period of violence shaped the institutions of policing that we have today. And that cannot be relegated to the past.”

    After communicating with Justice and Shields, Ponton phoned THC Commissioner Gilbert “Pete” Peterson, who is a bank investment officer in Alpine. That call set in motion the sequence of events that would ultimately derail the marker. Peterson immediately emailed Wolfe, the state commission’s executive director, to say that the marker was becoming “a major political issue.” Initially, though, Wolfe defended the agency’s handling of the marker. “Frankly,” Wolfe wrote in his reply, “this might just be one where the [Presidio County Historical Commission] isn’t going to be happy, and that’s why these stories have been untold for so long.” Peterson wrote back to say that he had been in touch with members of the THC executive committee, which consists of 15 members appointed by either former Governor Rick Perry or Governor Greg Abbott, and that an email about the controversy had been forwarded to THC chair John Nau. Two days later, Peterson added, “This whole thing is a burning football that will be thrown to the media.”

    At a meeting of the Presidio County Historical Commission on August 17, Peterson suggested that the executive board played a major role in the decision to pause production of the marker. “I stopped the marker after talking to Rod [Ponton],” Peterson said. “I’ve spent quite a bit of time talking with the chairman and vice-chairman [of the THC]. What we have said, fairly emphatically, is that there will not be a dedication in El Paso.” Through a spokesperson, Wolfe said that the executive committee is routinely consulted and the decision was ultimately his.

    The spokesperson said, “The big reason that the marker was delayed was to be certain about its accuracy. We want these markers to stand for generations and to be as accurate as possible.”

    With no marker to unveil, Valencia still organized a small commemoration. Many descendants, including Benita and Buddy Albarado, chose not to attend. Still, the event was described by Jeff Davis, a THC representative in attendance, as “a near perfect event” whose tone was “somber and respectful but hopeful.”

    Most of THC’s executive committee members are not historians. The chair, John Nau, is CEO of the nation’s largest Anheuser-Busch distributor and a major Republican party donor. His involvement in the Porvenir controversy was not limited to temporarily halting the marker. In August, he also instructed THC staff to ask the Presidio historical commission to submit applications for markers commemorating raids by Mexicans on white ranches during the Mexican Revolution, which Nau described as “a significant but largely forgotten incident in the state’s history.”

    Garcia confirmed that she had been approached by THC staff. She added that the THC had suggested two specific topics: the Christmas Day raid and a subsequent raid at the Neville Ranch.

    The idea of additional plaques to provide so-called context that could be interpreted as justifying the massacre — or at the very least setting up a false moral equivalence — appears to have mollified critics like White, Garcia and Justice. The work on a revised Porvenir massacre text proceeded quickly, with few points of contention, once it began in mid-September. The marker was sent to the foundry on September 18.
    “It’s hard to commemorate such a period of violence, in the midst of another ongoing humanitarian crisis, when this period of violence shaped the institutions of policing that we have today.”

    In the end, the Porvenir descendants will get their marker — but it may come at a cost. Martinez called the idea of multiple markers “deeply unsettling” and not appropriate for the Undertold Marker program. “Events like the Brite Ranch raid and the Neville raid have been documented by historians for over a century,” she said. “These are not undertold histories. My concern with having a series of markers is that, again, it casts suspicion on the victims of these historical events. It creates the logic that these raids caused this massacre, that it was retribution for these men and boys participating.”

    In early November, the THC unexpectedly announced a dedication ceremony for Friday, November 30. The date was one of just a few on which Martinez, who was still planning on organizing several public history events in conjunction with the unveiling, had told the agency months prior that she had a schedule conflict. In an email to Martinez, Sadnick said that it was the only date Nau could attend this year, and that it was impossible for agency officials to make “secure travel plans” once the legislative session began in January.

    A handful of descendants, including Shields and the Albarados, still plan to attend. “This is about families having closure,” Shields told me. “Now, this can finally be put to rest.”

    The Albarados are livid that the THC chose a date that, in their view, prioritized the convenience of state and county officials over the attendance of descendants — including their own daughters, who feared they wouldn’t be able to get off work. They also hope to organize a second, unofficial gathering at the marker site next year, with the participation of more descendants and the Refusing to Forget historians. “We want people to know the truth of what really happened [at Porvenir],” Buddy told me, “and to know who it was that got this historical marker put there.”

    Others, like Arlinda Valencia, planned to stay home. “Over 100 years ago, our ancestors were massacred, and the reason they were massacred was because of lies that people were stating as facts,” she told me in El Paso. “They called them ‘bandits,’ when all they were doing was working and trying to make a living. And now, it’s happening again.”

    #mémoire #histoire #Texas #USA #massacre #assassinat #méxicains #violence #migrations #commémoration #historicisation #frontières #violence_aux_frontières #violent_borders #Mexique

  • Cette image, vue sur Facebook, me rappelle quelque chose (peut-être la comparaison n’est pas pertinente du tout, mais je la partage quand même sur seenthis) :


    (source : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=893095297441617&set=a.204588202959000.52461.100002234647385)
    C’est, je crois en tout cas, car il n’y a pas de légende, une #photographie tirée d’une marche organisée par Andrea Segre...

    Je dis cela car j’ai reçu il y a quelques jours ce mail dans ma boîte :

    Je vous transmets ce message de Andrea Segre, cinéaste italien qui avec d’autres cinéastes organise à Venise vendredi 11 septembre une marche à pied nus en solidarité avec les réfugié.e.s. Je pense que nous pouvons les imiter et les soutenir. Je vous traduit en vitesse le manifeste :

    La marche des Femmes et des Hommes aux Pieds Nus

    Le moment est arrivé de décider de quel côté on est
    Il est vrai que les solutions simples n’existent pas et que chaque chose dans ce monde est toujours plus compliquée
    Mais pour affronter les changements de l’histoire à chaque époque, il est nécessaire d’assumer une position, savoir quelles sont les priorités pour pouvoir faire des choix.
    Nous sommes du côté des hommes à pied nus.
    De qui a besoin de mettre son propre corps en danger pour pouvoir vivre ou survivre
    Il est difficile de le comprendre si tu n’as jamais du le vivre
    Mais c’est exactement ce que la migration absolue demande : se déshabiller complètement de sa propre identité pour pouvoir espérer en trouver une autre. Tout abandonner, mettre ton propre corps et celui de tes enfants dans un bateau, dans un camion ou dans un tunnel et espérer arriver entier de l’autre côté, dans un inconnu qui te repousse mais dont tu as besoin.
    C’est eux les hommes aux pieds nous du 21. siècle et nous sommes avec eux.
    Leurs raisons peuvent être couvertes par des dizaines d’infamies, peurs, menaces mais il est inhumain et incivil ne pas les écouter.

    La marche des Hommes aux Pieds Nus démarre de ces raisons pour un long chemin de civilité.
    C’est le début d’un parcours de changements qui demande à tous les hommes et à toutes les femmes du monde globalisé de comprendre qu’il n’est absolument pas acceptable bloquer, repousser qui est victime d’injustices soient-elles militaires, religieuses ou économiques .
    Ce n’est pas pensable arrêter qui fuit des injustices, au contraire l’aider signifie lutter contre ces injustices.
    Accorder l’asile à qui fuit les guerres, signifie répudier la guerre et construire la paix.
    Accorder refuge à qui fuit les discriminations religieuses, ethniques ou de genre signifie lutter pour les droits et la liberté de tout le monde.
    Accueillir qui fuit la misère signifie refuser les toujours plus évidentes inégalités économiques et promouvoir une meilleure redistribution des richesses.

    Vendredi 11 septembre nous lançons depuis Venise la Marche des Hommes et des Femmes aux Pieds nus.
    Par centaines nous marcherons sans souliers jusqu’au au cœur de la Mostra Internazionale di Arte Cinematografica.
    Mais nous invitons tout le monde à en organiser dans d’autres villes d’Italie ou d’Europe.

    Pour réclamer avec force les trois premiers changements dans les politiques européennes et globales
    l. l’assurance de corridors humanitaires sûrs pour les victimes de guerre, catastrophes ou dictatures
    2. Accueil digne et respectueux pour tout le monde
    3. Démantèlement et fermeture de tout lieu de concentration et de détention de migrants
    4. Création d’un vrai système unique d’asile en Europe au-delà du règlement Dublin.

    Pour que l’histoire appartienne aux Hommes et Femmes aux Pieds nus et à notre marcher ensemble.

    LA MARCIA DELLE DONNE E DEGLI UOMINI SCALZI

    E’ arrivato il momento di decidere da che parte stare.
    E’ vero che non ci sono soluzioni semplici e che ogni cosa in questo mondo è sempre più complessa.
    Ma per affrontare i cambiamenti epocali della storia è necessario avere una posizione, sapere quali sono le priorità per poter prendere delle scelte.
    Noi stiamo dalla parte degli uomini scalzi.
    Di chi ha bisogno di mettere il proprio corpo in pericolo per poter sperare di vivere o di sopravvivere.
    E’ difficile poterlo capire se non hai mai dovuto viverlo.
    Ma la migrazione assoluta richiede esattamente questo : spogliarsi completamente della propria identità per poter sperare di trovarne un’altra. Abbandonare tutto, mettere il proprio corpo e quello dei tuoi figli dentro ad una barca, ad un tir, ad un tunnel e sperare che arrivi integro al di là, in un ignoto che ti respinge, ma di cui tu hai bisogno.
    Sono questi gli uomini scalzi del 21°secolo e noi stiamo con loro.
    Le loro ragioni possono essere coperte da decine di infamie, paure, minacce, ma è incivile e disumano non ascoltarle.

    La Marcia degli Uomini Scalzi parte da queste ragioni e inizia un lungo cammino di civiltà.
    E’ l’inizio di un percorso di cambiamento che chiede a tutti gli uomini e le donne del mondo globale di capire che non è in alcun modo accettabile fermare e respingere chi è vittima di ingiustizie militari, religiose o economiche che siano. Non è pensabile fermare chi scappa dalle ingiustizie, al contrario aiutarli significa lottare contro quelle ingiustizie.
    Dare asilo a chi scappa dalle guerre, significa ripudiare la guerra e costruire la pace.
    Dare rifugio a chi scappa dalle discriminazioni religiose, etniche o di genere, significa lottare per i diritti e le libertà di tutte e tutti.
    Dare accoglienza a chi fugge dalla povertà, significa non accettare le sempre crescenti disuguaglianze economiche e promuovere una maggiore redistribuzione di ricchezze.

    Venerdì 11 settembre lanciamo da Venezia la Marcia delle Donne e degli Uomini Scalzi.
    In centinaia cammineremo scalzi fino al cuore della Mostra Internazionale di Arte Cinematografica.
    Ma invitiamo tutti ad organizzarne in altre città d’Italia e d’Europa.

    Per chiedere con forza i primi tre necessari cambiamenti delle politiche migratorie europee e globali :
    1. certezza di corridoi umanitari sicuri per vittime di guerre, catastrofi e dittature
    2. accoglienza degna e rispettosa per tutti
    3. chiusura e smantellamento di tutti i luoghi di concentrazione e detenzione dei migranti
    4. Creare un vero sistema unico di asilo in Europa superando il regolamento di Dublino

    Perché la storia appartenga alle donne e agli uomini scalzi e al nostro camminare insieme.

    Primi firmatari

    Lucia Annunziata, Don Vinicio Albanesi, Gianfranco Bettin, Marco Bellocchio, Don Albino Bizzotto, Elio Germano
    Gad Lerner, Giulio Marcon,l Valerio Mastrandrea, Grazia Naletto, Giusi Nicolini, Marco Paolini, Costanza Quatriglio
    Roberto Saviano, Andrea Segre, Toni Servillo, Sergio Staino, Jasmine Trinca, Daniele Vicari, Don Armando Zappolini

    Per altre adesioni o per comunicare l’organizzazione di marce simili in altre città : donneuominiscalzi@gmail.com
    Evento facebook : https://www.facebook.com/events/111522602535262

    Et cette image me rappelle beaucoup celle-ci :


    Une #affiche de l’#UDC d’il y a quelques années, utilisée pour la récolte de signatures pour l’#initiative #contre_l'immigration_de_masse (qui a débouché sur la votation catastrophique du 9_février).

    J’avais fait une analyse de cette affiche et autres perles de l’UDC dans ce billet publié dans le vieux VisionsCarto :
    http://blog.mondediplo.net/2011-10-18-L-UDC-des-moutons-noirs-aux-rangers
    (ma première collaboration avec @reka... quels souvenirs ! C’était en 2011)

    La #marche_à_pieds_nus me semble une très très belle réponse aux #rangers de l’affiche UDC... Ensemble, #migrants et #Européens marchent pour les droits des migrants...

    Autre petit signe que peut-être quelque chose est en train de changer ? D’autant plus que l’UDC, alors qu’on est en plein campagne électorale, est très silencieuse en ce moment sur les questions #migrations / #asile / #réfugiés ?
    (bon, on verra le score en octobre)

    #solidarité

  • Le charme discret de la #bureaucratie : Pôle emploi : « Je voulais m’inscrire en "art du spectacle", on m’a classée en "art de la table" » - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/societe/1558883-20150311-pole-emploi-voulais-inscrire-art-spectacle-classee-art-ta

    L’offre d’#emploi d’acteur pornographique, publiée par #Pôle_emploi fin février, a amusé la toile. « Tout à fait légale » d’après l’organisme, l’annonce aurait d’ailleurs pu convenir, à des #candidats comédiens dans le secteur. Mais proposée à des acteurs « classiques », des éclairagistes ou des monteurs sons, elle dénote un peu. C’est pourtant ce qui arrive quotidiennement aux demandeurs d’emploi.
    Interrogés par 20 Minutes, des internautes nous racontent le décalage, comique dans un premier temps, parfois révoltant au final, entre leur formation et les offres proposées par leur conseiller.

    Pénélope : « Je cherche un job dans la gestion de projet culturel, on veut que je tente directeur de com dans l’énergie »
    Pénélope est diplômée en histoire de l’art et détentrice d’un master en gestion de projets culturels. Dans les limbes des moteurs de recherche de Pôle emploi, rien ne lui correspond. « "Arts et façonnages d’ouvrages d’art", c’est pour être couturier (…) "Communication " c’est trop vaste. "Spectacle", regroupe un gros foutoir de maquilleurs à dresseurs de chevaux. Je me souviens d’une longue discussion avec une conseillère qui ne comprenait pas que je n’étais ni intermittente ni webmaster. Alors, j’ai tout réexpliqué, encore une fois. Tout ça pour recevoir une offre de directeur de la com’ dans l’énergie. Ils sont bloqués en 1996. » 

    Emmanuelle : « Je suis handicapée, ils m’ont proposé un emploi de factrice »
    « Je suis atteinte d’une maladie qui se traduit par des douleurs articulaires qui parfois sont tellement importantes que je ne peux pas marcher. Je ne peux pas conduire, ni rester assise trop longtemps. Il est noté dans mon dossier que je suis reconnue travailleuse handicapée et que j’ai fait la demande pour être prise en charge par Cap emploi (réseau spécialisé dans le placement des personnes handicapées). Mais malgré tout, on me propose des offres aberrantes, comme factrice. Quand je leur dis que je ne peux pas postuler, ils réagissent comme s’ils n’avaient rien d’autre pour moi. » 

    Cécile, internaute, est chanteuse de profession, voilà ce que Pôle emploi lui envoie :

    Elsa : « Je voulais m’inscrire en "art du spectacle", on m’a classée en "art de la table" »
    Autodidacte, passionnée de peinture et de théâtre, Elsa veut se lancer en « art du spectacle ». On lui ferme la porte. Pas de statut d’intermittente ? Impossible. Ce sera « art de la table ». Le rapport ? Aucun. « Il fallait me #ranger dans une case, me mettre un numéro ». Elsa n’a pas accès aux offres qui la font rêver. Elle enchaîne les petits boulots de vendeuse. Les agents Pôle emploi ne comprennent pas. La cohérence est « administrative ». Elsa mettra trois ans à décrocher (par ses propres moyens) un stage dans un opéra. Et 10 de plus à raconter son errance dans un livre, Je de société.

    Philippe : « Je voulais faire une formation de fraisage, on m’a forcé à faire de l’électricité »
    « J’ai un bac pro technicien d’usinage. Je voulais faire une #formation de fraiseur. Pôle emploi m’a placé dans une formation censée regrouper électricité, chaudronnerie et normalement fraisage. Mais lors de la première semaine, je découvre que nous allons faire pendant deux mois uniquement de l’électricité. J’ai dû faire une lettre de démission et un courrier à ma conseillère. Résultat, j’ai eu un appel de la responsable de la formation qui m’a fait la morale en expliquant comment les politiques nous aident et qu’elle allait tout faire pour me #radier de Pôle emploi. »

  • La gentille milice du village | Sabine Blanc
    http://owni.fr/2012/08/10/la-gentille-milice-du-village

    Les Rangers des Pyrénées-Orientales font grogner plus d’un dans la sécurité privée : cette association dans la tradition des Rangers canadiens et des scouts vient parfois en renfort de la gendarmerie, avec des tenues connotées. Bénévoles, ils sont en revanche bien appréciés des communes à qui ils rendent service pour pas grand-chose.

    #Reportage #ordre_public #Rangers_de_Céret #Rangers_de_France #sécurité_privée