#raoul_peck

  • « Exterminez toutes ces brutes ». Entretien avec Raoul Peck
    https://www.contretemps.eu/extermination-colonialisme-esclavage-racisme-documentaire-peck

    Arte diffuse actuellement le nouveau documentaire en 4 parties du cinéaste haïtien Raoul Peck, auteur notamment de « Lumumba », d’un film sur le jeune Marx, ou encore de « I am not your Negro ». Il y retrace la généalogie du racisme moderne, qui s’est propagé à partir de l’Europe sur plusieurs siècles et qui d’infériorisation en déshumanisation, d’essentialisation en démonisation, a abouti au génocide des Amérindiens, à la mise en esclavage de millions d’Africains, à la colonisation du monde et jusqu’au génocide des Juifs d’Europe. Dans cet entretien, il revient sur l’origine de ce film et les ressorts de sa construction. Source : (...)

  • Exterminez toutes ces brutes (1/4) - La troublante conviction de l’ignorance - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Déshumanisation
    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    #Raoul_Peck #colonialisme #génocides #suprémacisme_blanc

  • #Raoul_Peck, auteur de “Exterminate All the Brutes”, sur le suprémacisme blanc : “Je mets sur la table la vraie histoire”
    https://www.telerama.fr/ecrans/raoul-peck-auteur-de-exterminate-all-the-brutes-sur-le-supremacisme-blanc-j

    Salué par la critique américaine après sa diffusion sur #HBO début avril, le documentaire choc “Exterminate All the Brutes” de Raoul Peck s’attaque sans détour aux fondements racistes du suprémacisme blanc en Europe et aux États-Unis. Le cinéaste haïtien nous dévoile en avant-première la genèse de cette œuvre personnelle et universelle, à découvrir cet automne sur Arte.

    C’est certainement l’une des œuvres les plus ambitieuses de Raoul Peck. Son nouveau documentaire Exterminate All the Brutes, dont la diffusion sur la chaîne HBO les 7 et 8 avril a été saluée par la critique aux États-Unis, porte un regard cru et sans détour sur les racines du #suprémacisme_blanc européen et ses ravages à travers les siècles et les continents.

    https://blogs.mediapart.fr/jean-jacques-birge/blog/130421/exterminate-all-brutes-nouveau-chef-doeuvre-de-raoul-peck

    • (Suite de l’article de Télérama)

      Salué par la critique américaine après sa diffusion sur HBO début avril, le documentaire choc “Exterminate All the Brutes” de Raoul Peck s’attaque sans détour aux fondements racistes du suprémacisme blanc en Europe et aux États-Unis. Le cinéaste haïtien nous dévoile en avant-première la genèse de cette œuvre personnelle et universelle, à découvrir cet automne sur Arte.

      C’est certainement l’une des œuvres les plus ambitieuses de Raoul Peck. Son nouveau documentaire Exterminate All the Brutes, dont la diffusion sur la chaîne HBO les 7 et 8 avril a été saluée par la critique aux États-Unis, porte un regard cru et sans détour sur les racines du suprémacisme blanc européen et ses ravages à travers les siècles et les continents. Mettant en relation l’esclavage, le génocide amérindien et la Shoah, le cinéaste haïtien (Je ne suis pas votre nègre, Lumumba) s’attaque aux mythes raciaux nés sur le Vieux Continent.

      Le film, qui mêle graphiques, animations, images d’archives et scènes de fiction, déconstruit en quatre épisodes l’Histoire, telle qu’elle a été écrite par les « vainqueurs » – des stéréotypes sur les Amérindiens dans Alamo (1960) de John Wayne à la révolution haïtienne de 1804. Soit la première révolte d’esclaves réussie de l’ère moderne, pourtant largement ignorée dans les manuels occidentaux. En avant-première pour Télérama, Raoul Peck se confie sur cette nouvelle œuvre à la fois personnelle et universelle, qui devrait être diffusée en France sur Arte en septembre ou en octobre prochain.

      Vous avez décrit ce documentaire comme l’un de vos plus grands défis de cinéaste. Pourquoi ?
      En présentant mon film Je ne nuis pas votre nègre, sur l’auteur afro-américain James Baldwin, dans plusieurs pays, je me suis rendu compte qu’il y avait une grande propension au déni en Europe, et notamment en France, où le suprémacisme blanc était vu comme un problème américain. Je me suis également aperçu d’une certaine « tribalisation » des combats au sein des communautés de la diversité qui ont du mal à trouver un discours commun et créer un front uni, laissant trop de place aux amalgames « souverainistes » et racistes.
      À travers ce documentaire, j’ai donc voulu remonter aux origines du racisme, du privilège blanc et de l’euro-centricité de l’Histoire en mettant en relation éléments historiques, moments personnels et travaux d’universitaires. Ce n’est pas une mince entreprise que de s’attaquer à une déconstruction de plus de sept cents ans d’histoire européenne dans un seul film ! Raconter et mettre ainsi en relation le génocide amérindien, l’esclavage, la Shoah et d’autres crimes collectifs, représente une approche unique au cinéma. Cette communauté humaine porte les blessures d’une histoire commune qui s’est répétée d’un continent à l’autre à des époques différentes.

      HBO vous a donné carte blanche, c’est rare pour une chaîne américaine…
      Ce film est un miracle. C’est en partie le résultat de ma relation personnelle avec Richard Plepler, l’ancien PDG de HBO. Après Je ne suis pas votre nègre, il m’avait gentiment houspillé pendant dix minutes pour ne pas avoir fait le film avec HBO. Il avait fini par me demander ce qu’il en était de mon prochain projet. À l’époque, je n’en savais encore rien. Je lui ai répondu que j’avais besoin de temps, de moyens pour des recherches, de lire et surtout de beaucoup de liberté. Il a dit oui à chacun de ces points.
      Le projet a vraiment pris corps quand j’ai découvert le livre de l’auteur suédois Sven Lindqvist, Exterminez toutes ces brutes !, sur la reconstruction du processus génocidaire, que m’avait passé Laurent Beccaria, éditeur des Arènes. Ça a été un déclic. Tout était là. Puis j’ai complété cette base avec les livres de Roxanne Dunbar-Ortiz sur l’Amérique des peuples indigènes, et de Michel-Rolph Trouillot sur la réécriture de l’Histoire par l’Occident. Avec ces ouvrages, je possédais désormais une solide structure historique. Ajoutez à cela trois ans de travail avec une formidable équipe… et quarante-cinq années de vécu personnel entre Haïti, l’Allemagne, le Congo, la France et les États-Unis.

      Entre les images de votre famille, votre voix off et le récit de vos expériences, vous faites partie intégrante du documentaire. D’ailleurs, vous dites dans le premier épisode que “la neutralité n’est plus une option”. Comment en êtes-vous arrivé là ?
      Cela fait quarante ans que je fais des films dits « engagés », mais je ne peux pas dire qu’ils ont changé le monde. Encore récemment, l’ancien sénateur américain Rick Santorum déclarait qu’il n’y avait personne aux États-Unis avant l’arrivée des colons. Cet homme est collaborateur de la chaîne CNN ! On se demande comment rester diplomate et pédagogue quand d’autres tiennent des propos aussi ostensiblement négationnistes. Il faut arrêter d’être « gentil » et commencer à dire les choses crûment s’il le faut. C’est une question de vie ou de mort, pour l’avenir de tous.

      Le documentaire s’appuie sur des images très variées : graphiques, animations, archives de films, scènes de fiction avec l’acteur Josh Hartnett, qui joue le rôle d’un raciste blanc générique qu’on retrouve dans différents siècles, lieux… Pourquoi recourir à une telle palette ?
      Ma doctrine sur ce plan, c’est celle de Malcolm X : « Par tous les moyens nécessaires. » Je n’ai pas d’autre choix. Compte tenu de mes origines, je n’ai malheureusement pas le privilège de posséder ma propre banque d’archives historiques. Si je veux raconter mon histoire, je suis condamné à utiliser ce qui existe déjà, à déconstruire les archives et à en « fabriquer » lorsqu’elles n’existent pas.
      Comment faire sentir la douleur et la promiscuité d’esclaves dans une cale de bateau ? Comment représenter les dizaines de milliers de cadavres de victimes de la traite négrière reposant au fond des océans ? Il faut inventer ces images, car il n’y en a pas. Mon travail consiste aussi à déconstruire les images existantes, même lorsqu’elles se trahissent elles-mêmes, comme pour la comédie musicale Un jour à New York, de Stanley Donen, avec Frank Sinatra, où les protagonistes dansant dans un musée imitent des personnages africains et amérindiens sur une chanson intitulée Prehistoric Man (« homme préhistorique »). Il y a aussi des images délicates à utiliser, notamment de femmes abusées par les colons. Il fallait faire attention à ne pas les victimiser une nouvelle fois.

      Ce documentaire s’adresse-t-il avant tout aux Blancs ?
      Sur ce plan, je suis proche d’un James Baldwin : il n’a jamais écrit contre les Blancs ou pour les Noirs... Il décrivait l’état des lieux et mettait le doigt là où ça blessait, en déconstruisant comme un psychanalyste ce regard euro-centré. L’extermination n’est pas une affaire de Blancs, de Noirs, de Jaunes ou de Rouges. C’est l’Europe impérialiste qui l’a définie ainsi et mise en action. Mon récit n’est ni une demande de comptes, ni une agression gratuite. Je mets simplement sur la table la vraie histoire, une fois pour toutes, pour ceux qui veulent s’en saisir. Comme l’écrit Sven Lindqvist : « Ce ne sont pas les connaissances qui nous manquent. Ce qui manque, c’est le courage de comprendre ce que nous savons et d’en tirer les conclusions. »

      Après les années Trump et le meurtre de George Floyd en mai dernier par un officier de police blanc, les États-Unis sont-ils plus avancés que l’Europe dans la reconnaissance du suprémacisme blanc ?
      L’Europe et l’Amérique sont profondément ancrées dans le déni, chacune à sa manière. Les États-Unis sont une continuité historique de l’Europe : les Anglais, les Espagnols et les Portugais ont colonisé l’Amérique et ont été les premiers génocidaires. La plus grande puissance au monde a été bâtie sur deux génocides : les Indiens d’Amérique et les Noirs qu’on a transportés comme esclaves. Tant que l’on n’accepte pas les conséquences de ces deux crimes, on ne pourra pas s’entendre. Ce n’est certainement pas une question de dirigeants politiques. On a bien eu Obama… et il a mené à Trump.

  • #superbe #J’étouffe
    https://le1hebdo.fr/journal/jetouffe/301/1/article/j-touffe-3898.html
    #raoul_peck #extraits

    [...]
    Les soignants manifestent depuis des années pour dire combien nos vies sont en danger. On les admoneste et on leur reproche d’être alarmistes et « paresseux » (!).

    Les « gens » percent bien la rhétorique bancale. Quand il s’agit des banques, des fabricants d’automobiles, de l’industrie pharmaceutique, des Bourses, des spéculateurs, tout devient soudain possible : l’abandon des principes, la suppression des protections fiscales, environnementales, médicales, la déréglementation à gogo, la modification accélérée des barèmes, l’élimination ou l’amendement des normes de sécurité, les votes express au parlement, les mesures d’urgence, la loi martiale, et même : « laisser filer le déficit ». « Il faut relancer l’#économie ! » s’époumonent-ils. Mais laquelle ?

    [...]

    Dans un film que j’ai réalisé en 2000 (!), Le Profit et rien d’autre (Arte), à la question rhétorique : « Pourquoi je fais des films ? » j’ai répondu : « Parce que c’est beaucoup plus convenable que de #brûler_des_voitures. » Des amis ont cru que c’était un trait d’esprit.

    [...]

    Qu’est-ce que tout ceci a à voir avec le #racisme ? Un peu de patience. Avoir un peu de « contexte » permet de mieux assurer la cible.

    Depuis la #crise pétrolière des années 1970, le monde est rentré dans un nouveau cycle capitaliste. Cela a remis en question les rapports de force existants. Les anciens empires perdent leur exclusivité et refusent d’assumer que la gloire est (dé)passée et qu’il faut renoncer à l’idée de toute-puissance.
    Mais laquelle ?

    [...]

    Je suis fatigué d’éduquer, d’être patient, de faire bonne mine contre mauvaise fortune, alors que je suis confronté à un racisme dégradant (conscient ou inconscient). Je suis fatigué d’être pédagogue ; je suis fatigué de retenir ma réponse brutale, alors qu’une apostrophe censée être drôle vient d’être émise, énième microagression déguisée sous une « bonne foi » infantile. Je ne veux plus gérer l’inconfort de la stupidité d’un moment.
    [...]
    Les élus ? Certains ont compris. Ils se battent. Mais ils sont isolés. Les maires et les « gens de terrain » ? Peut-être nos seuls espoirs. Car eux, au moins, ils sont obligés de se confronter à l’humain au quotidien. Ils sont dans le réel, dans la vie, la mort, les naissances, le malheur, les fêtes, les enterrements. Dans les bons et les mauvais moments, ils n’ont d’autres choix qu’être présents. Père, mère, confesseur et soignant à la fois. Eux, ils savent. Il faut tout reprendre à la racine. Tout mettre sur la table, pour tout reconstruire. Aucune institution ne doit y échapper. C’est le problème de chaque citoyen, de chaque institution, la presse comprise, de chaque conseil d’administration, de chaque syndicat, de chaque organisation politique, partout il faut ouvrir ce chantier car c’est à vous de résoudre ce problème, pas aux Noirs, ni aux Arabes, ni aux femmes, ni aux homosexuels, ni aux handicapés, ni aux chômeurs. On saura vous rejoindre en temps voulu. Une discussion locale, régionale puis nationale, en totale indépendance du pouvoir. Organiser des états généraux sans avoir à brûler la Bastille ? Un impossible rêve de citoyen ? La République tolérera-t-elle sa remise en question ?
    [...]
    « Et nous voilà au milieu de la courbe, pris au piège dans le plus voyant, le plus coûteux, le plus invraisemblable toboggan que le monde ait jamais connu. Il nous faut agir maintenant comme si tout dépendait de nous […]. Si nous nous montrons dignes […] peut-être la poignée que nous sommes pourra-t-elle mettre fin au cauchemar racial, faire de notre pays un vrai pays et changer le cours de l’histoire. Si nous n’avons pas, et dès aujourd’hui, toutes les audaces, l’accomplissement de cette prophétie, reprise de la Bible dans une chanson écrite par un esclave, est sur nos têtes : Et Dieu dit à Noé / Vois l’arc en le ciel bleu / L’eau ne tombera plus / Il me reste le feu*… »

    Ce matin, en me levant… j’ai pleuré. J’ai pensé qu’un autre monde était possible, sans qu’on ait à mettre le feu partout. Maintenant, je ne suis plus sûr du tout.

  • Emission spéciale avec #Raoul_Peck, 1/2
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/emission-speciale-avec-raoul-peck-12


    Un réalisateur politiquement incorrect, traversé par l’exil, les luttes, la mémoire. Documentariste haïtien, ancien ministre de la culture à Port-au-Prince, président de la femis à Paris… Raoul Peck signe aujourd’hui I am not your Negro : un retour aux fondamentaux, diffusé en avant-première ce soir sur Arte, et au cinéma le 10 mai, après un carton dans les salles américaines.

    Ce documentaire – déjà multiprimé, ce week-end à Los Angeles après les festivals de Berlin, Toronto, et nominé pour l’Oscar du meilleur film en février dernier – revisite les luttes sociales et politiques des Afro-Américains à travers les mots et la figure de l’écrivain James Baldwin. Sans être une histoire de la question noire mais une histoire de l’Amérique.

    Né en 24, mort en 87,# James_Baldwin est un écrivain profondément américain, chroniqueur de son pays natal, qui raconte dans ses textes, romans, essais, poésies, l’Amérique sous toutes ses formes, les tensions sociales, raciales, qui agitent son Siècle.

    #littérature

  • Spectres de Marx au festival de Berlin
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/180217/spectres-de-marx-au-festival-de-berlin

    Berlin est le plus politique des grands festivals internationaux de #Cinéma. Trois films vus lors de la 67e édition – qui se clôt ce dimanche 19 – le montrent de trois façons différentes : Le Jeune #Karl_Marx de #Raoul_Peck, Drôles d’oiseaux d’Élise Girard et #Strong_Island de #Yance_Ford.

    #Culture-Idées #67ème_Festival_de_Berlin #Drôles_d'oiseaux #Elise_Girard #Jean_Sorel #Le_Jeune_Karl_Marx #Lolita_Chammah #Pascal_Bonitzer #William_Ford

  • Who will make the great #Thomas_Sankara biopic ?
    http://africasacountry.com/who-will-make-the-great-thomas-sankara-biopic

    Twenty-six years ago this month, Thomas Sankara was brutally murdered. His biopic is still waiting to be made. A revolutionary leader possessed of a towering intellect and extraordinary magnetism, Sankara had rejected the orthodoxies that still today ensure that African nations are structurally dependent on old colonial powers and their global financial institutions. Like Che (...)

    #FILM #HISTORY #Alain_Gomis #Blaise_Compaore #Che_Guevara #Frances_Bodomo #Gaston_Kabore #Haile_Gerima #John_Akomfrah #Malcolm_X #Patrice_Lumumba #Raoul_Peck #Richard_Attenborough #Robin_Duffield #Spike_Lee #Steve_Biko #The_Upright_Man #Tunde_Kelani