• "On nous a abandonnés dans le désert à 2h du matin" : le calvaire des migrants refoulés de l’Algérie vers le Niger

    Chaque année, l’Algérie expulse des milliers d’Africains subsahariens vers le Niger, abandonnant les migrants non-nigériens au lieu dit Point-Zéro, qui marque la frontière entre les deux pays en plein Sahara. Le village nigérien d’#Assamaka, à plusieurs heures de #marche au sud, est aujourd’hui débordé par ces vagues de refoulements successives. Reportage.

    Quinze kilomètres de marche dans le Sahara avec un pied cassé. Les efforts pour soulever les béquilles qui s’enfoncent trop profondément lors des franchissements de dune, tandis que les grains de sable s’infiltrent dans les pansements à chaque pas, pendant des heures et des heures. C’est ce qu’ont enduré Alpha Mohamed et Houssain Ba début novembre lorsque ces deux jeunes Guinéens ont été abandonnés au #Point-Zéro, qui marque la frontière entre l’Algérie et le Niger.

    Un lieu inhospitalier avec du sable à perte de vue, où les autorités algériennes ont refoulé des dizaines de milliers d’Africains subsahariens ces dernières années.

    « On nous a abandonnés à Point-Zéro à 2h du matin et nous avons dû marcher avec nos béquilles pendant des heures. Nous ne sommes arrivés à Assamaka qu’à 11h du matin », confie Alpha Mohamed à InfoMigrants.

    Les deux amis de 18 ans sont alors loin d’être seuls. Autour d’eux, plus de 600 Maliens, Guinéens, Ivoiriens, Soudanais, Nigérians et Sénégalais errent hagards, la peau du visage recouverte par la poussière ocre du Sahara, les yeux plissés vers les quelques lumières scintillant à 15 kilomètres un peu plus au sud.

     Une armée de l’ombre composée d’ouvriers, de serveurs, de boulangers - les petites mains qui contribuent à faire tourner l’économie algérienne. Certains ont encore les bottes de chantier qu’ils portaient lorsque les autorités les ont arrêtés sur leur lieu de travail. Tous ont été brutalement arrachés à leur quotidien, alors qu’ils étaient chez eux au réveil, dans un restaurant pendant un repas, lors d’une quelconque sortie en ville, ou au travail.

    C’est le cas de Alpha et Houssain, qui ont été arrêtés sur le chantier d’un immeuble à Oran, où ils travaillaient comme manoeuvres. « Les policiers sont arrivés à 9h du matin et tous les ouvriers noirs se sont aussitôt enfuis. Nous, on a essayé de partir en montant dans les étages mais un policier nous a rattrapés. Il nous a bousculés exprès et nous sommes tombés : c’est comme ça qu’on s’est cassé le pied », se remémore Alpha.

    Après un passage express dans un hôpital oranais, les deux jeunes Guinéens sont déportés vers le centre de refoulement de #Tamanrasset, à 1 900 kilomètres de route au sud d’Alger. Les migrants qui s’y trouvent ont été complètement dépouillés de leurs maigres biens : téléphones portables, argent liquide, passeports, bijoux... Entassés dans des bétaillères, les migrants sont ensuite abandonnés au Point-Zéro. Pour Alger, c’est la fin de l’opération appelée sobrement « #reconduite_à_la_frontière ».

    Pour Alpha et Houssain, c’est juste le début du calvaire. Après des heures de marche dans le sable, balayé sans répit par l’Harmattan - un vent du Sahara en provenance du Nord-Est qui vous glace les os pendant la nuit - les deux jeunes passent à proximité du lieu-dit La Dune. Situé à trois kilomètres au nord d’Assamaka, c’est le premier endroit où certains des migrants les plus fatigués décident de passer la nuit, dans un décor post-apocalyptique. Le soleil levant découpe les silhouettes des carcasses de voitures, des pneus à demi-enterrés, et des vieux bidons de gasoil utilisés pour délimiter les territoires des cabanes des mécaniciens et commerçants de carburants qui peuplent les lieux.

    Les Guinéens ont eux continué directement leur chemin jusqu’au centre d’enregistrement des autorités nigériennes, avant de se présenter au #centre_de_transit de l’Organisation internationale des migrations (#OIM), le bras de l’ONU qui assiste les retours volontaires des migrants vers leur pays d’origine.

    Des autorités débordées par l’afflux des expulsés

    L’arrivée à Assamaka marque pour les refoulés d’Algérie le début d’une longue attente. La multiplication des vagues d’expulsion conjuguée au ralentissement des #rapatriements a fait gonfler le nombre de migrants sur place à près de 3 000 individus - plus du double de la population initiale d’Assamaka. Alpha et Houssain ont pu s’installer à l’intérieur du camp de transit de l’OIM - dont la capacité maximale est de 1 000 personnes - mais la grande majorité des migrants dort à la belle étoile, s’abritant comme ils peuvent dans des hangars ouverts. Leur patience est mise à rude épreuve.

    « Cela fait deux mois qu’on nous dit qu’on va partir bientôt ! », s’exclame Seyni Diallo, un jeune Sénégalais expulsé après un séjour de six mois en Algérie. « On manque de nourriture et de couvertures, c’est vraiment dur de dormir dehors ici, les nuits sont très fraîches », renchérit Sagma Kaboré, originaire du Burkina Faso.

    La #promiscuité de 3 000 migrants dans ces conditions donne des sueurs froides à plusieurs ONG. « On craint une véritable crise humanitaire à Assamaka si cette situation se prolonge. Une épidémie d’ampleur peut se déclarer très rapidement si une personne a la rougeole, la méningite ou le covid, », affirme Diabry Talaré, coordinatrice de Médecins sans frontières (MSF) à Agadez. L’isolement géographique d’Assamaka renforce les difficultés, à la fois pour la logistique humanitaire et pour la vie quotidienne des migrants qui y sont bloqués.

    Assamaka, un îlot surpeuplé isolé dans le désert

    Assamaka est une bourgade si isolée qu’elle donne l’impression d’un îlot surpeuplé perdu au milieu d’une mer de sable. Les pistes défoncées qui mènent à Arlit puis Agadez pullulent de bandits coupeurs de route. De simples voyageurs sont régulièrement braqués par ces pirates des sables - un 4x4 utilisé comme ambulance a même été intercepté et volé sur la route menant d’Assamaka à Arlit.

     L’#isolement est également marquant sur le plan des télécommunications. La plupart des réseaux téléphoniques nigériens ne fonctionnent pas à Assamaka. Au centre du village, on remarque ainsi quelques échoppes avec de drôles d’antennes improvisées - de longues tiges de bois d’environ six mètres de haut, d’où pendouille une demi-bouteille en plastique contenant un téléphone avec une carte SIM algérienne. C’est le principal moyen de se connecter à Internet.

    Mais pour beaucoup de migrants expulsés d’Algérie sans argent ni téléphone, il est quasiment impossible de contacter leurs proches durant leurs longues semaines d’attente.

    « Certains migrants ont passé deux ou trois mois sans nouvelles de leur famille, c’est une inquiétude permanente qui a un impact sur la santé mentale », explique Mahamadou Toidou, chargé des consultations psychologiques pour MSF à Assamaka. « Il y a des cas comme ce jeune Guinéen, qui a été arrêté dans la rue par les policiers algériens, alors que sa femme enceinte de deux mois et demi était à la maison. Depuis son expulsion il n’a pas pu la contacter, il s’isole dans son coin et pense tout le temps à ça... Il souffre énormément dès qu’il voit une femme avec son enfant », ajoute le psychologue.

    Opérations de « #ratissage » dans le désert

    Le fait que les autorités algériennes procèdent à ces #refoulements sans aucune coordination avec les autorités nigériennes a parfois des conséquences dramatiques. Une trentaine de corps sans vie ont été retrouvés au nord d’Assamaka depuis 2020. Pour éviter que des migrants se perdent et s’épuisent dans le désert, des équipes de l’OIM et de MSF lancent des opérations de ratissage lorsqu’un « #convoi_piéton » est signalé. Des 4x4 s’élancent alors vers le Point-Zéro à la recherche de personnes perdues ou trop fatiguées pour avancer.

    Ils sont rejoints depuis juillet dernier par une équipe d’Alarme Phone Sahara (APS), une organisation humanitaire nigérienne qui dispose d’un tricycle tout-terrain pour aller porter secours aux migrants égarés.

    « Je ne pouvais plus supporter de voir ces pauvres gens dans cette situation », confie Ibrahim François, un membre de l’équipe d’APS qui participe régulièrement aux opérations de ratissage. « Maintenant que les nuits sont froides, les Algériens refoulent toujours les migrants vers 2 ou 3h du matin. C’est fait exprès pour qu’ils se mettent en route pour chercher un abri, et qu’ils ne restent pas sur place », affirme t-il.

    L’éprouvante marche forcée dans le désert vécue par les deux jeunes Guinéens blessés reste marquée au fer rouge dans leur esprit. « On nous a traités comme des animaux en Algérie, on ne veut plus jamais y retourner », affirme Houssain Ba. « Maintenant on veut enfin pouvoir quitter Assamaka et rentrer chez nous. »

    L’expression « convois piétons » au Niger fait référence aux personnes refoulées d’Algérie qui sont non-nigériennes et que les autorités algériennes abandonnent au Point-Zero, à 15 km d’Assamaka. Les migrants nigériens sont refoulés lors de « convois officiels » qui ont fait l’objet d’un accord entre l’Algérie et le Niger en 2014. Les camions des convois officiels sont opérés par le Croissant Rouge algérien, qui transportent directement les expulsés jusqu’à la ville d’Agadez. Pour donner un ordre de grandeur, le « convoi piéton » du 1er novembre comptait 634 individus tandis que le « convoi officiel » du 3 novembre comptait 840 personnes (dont quelques non-Nigériens). Les 3 000 migrants actuellement à Assamaka sont les reliquats des vagues successives de « convois piétons ».

    #asile #migrations #réfugiés #abandon #expulsions #renvois #déportation #désert #Algérie #Niger #Sahara #désert_du_Sahara
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    Ajouté à la métaliste des « #left-to-die in the Sahara desert »
    https://seenthis.net/messages/796051

    via @rhoumour

  • Migrants : enquête sur le rôle de l’Europe dans le piège libyen

    Des données de vol obtenues par « Le Monde » révèlent comment l’agence européenne #Frontex encourage les #rapatriements de migrants vers la Libye, malgré les exactions qui y sont régulièrement dénoncées par l’ONU.

    300 kilomètres séparent la Libye de l’île de Lampedusa et de l’Europe. Une traversée de la #Méditerranée périlleuse, que des dizaines de milliers de migrants tentent chaque année. Depuis 2017, lorsqu’ils sont repérés en mer, une partie d’entre eux est rapatriée en Libye, où ils peuvent subir #tortures, #viols et #détentions_illégales. Des #exactions régulièrement dénoncées par les Nations unies.

    L’Union européenne a délégué à la Libye la responsabilité des #sauvetages_en_mer dans une large zone en Méditerranée, et apporte à Tripoli un #soutien_financier et opérationnel. Selon les images et documents collectés par Le Monde, cela n’empêche pas les garde-côtes libyens d’enfreindre régulièrement des règles élémentaires du #droit_international, voire de se rendre coupables de #violences graves.

    Surtout, l’enquête #vidéo du Monde révèle que, malgré son discours officiel, l’agence européenne de gardes-frontières Frontex semble encourager les #rapatriements de migrants en Libye, plutôt que sur les côtes européennes. Les données de vol du drone de Frontex montrent comment l’activité de l’agence européenne se concentre sur la zone où les migrants, une fois détectés, sont rapatriés en Libye. Entre le 1er juin et le 31 juillet 2021, le drone de Frontex a passé 86 % de son temps de vol opérationnel dans cette zone. Sur la même période, à peine plus de la moitié des situations de détresse localisées par l’ONG Alarm Phone y étaient enregistrées.

    https://www.lemonde.fr/international/video/2021/10/31/migrants-enquete-sur-le-role-de-l-europe-dans-le-piege-libyen_6100475_3210.h
    #responsabilité #Europe #UE #EU #Union_européenne #Libye #migrations #asile #réfugiés #pull-backs #pullbacks #push-backs #refoulements #frontières #gardes-côtes_libyens

    déjà signalé sur seenthis par @colporteur
    https://seenthis.net/messages/934958

  • Plus de 20 000 personnes bloquées au Maroc ont été rapatriées en France
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/01/plus-de-20-000-personnes-bloquees-au-maroc-ont-ete-rapatriees-en-france_6104

    Plus de 20 000 personnes bloquées au Maroc ont été rapatriées en France
    Rabat a décidé le 25 novembre de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » les vols réguliers à destination et en provenance de l’Hexagone du fait de la recrudescence de la pandémie.
    Depuis la décision de Rabat de fermer ses frontières aériennes avec l’Hexagone en raison de la reprise de la pandémie de Covid-19, Paris a rapatrié à bord de vols spéciaux plus de 20 000 personnes bloquées, a-t-on appris mardi 30 novembre de source diplomatique française. Parmi ces passagers figurent une majorité de touristes, mais également des hommes d’affaires et des « semi-résidents » qui partagent leur lieu d’habitation entre le Maroc et la France, a précisé cette source.
    Rabat a décidé le 25 novembre, avant l’apparition du nouveau variant Omicron, de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » les vols réguliers à destination et en provenance de France du fait de la recrudescence de l’épidémie. Des vols spéciaux, soumis à l’autorisation des autorités marocaines, ont été organisés pour les personnes n’ayant pas pu rentrer en France.Les compagnies Air France et Transavia ont ainsi mis en place des vols spéciaux au départ du Maroc depuis vendredi, et la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) en a programmé à destination de la France à compter du mardi 30 novembre et jusqu’au 6 décembre. La France est de loin le premier partenaire économique du Maroc : plus de 1,3 million de Marocains vivent en France et près de 80 000 Français résident au Maroc.
    Par ailleurs, la compagnie aérienne low cost TUI fly a annoncé qu’elle allait opérer dix-huit vols spéciaux entre le 1er et le 5 décembre pour rapatrier quelque 2 377 touristes belges encore coincés sur le territoire marocain, selon un communiqué.Depuis lundi minuit, tous les vols directs de passagers à destination du Maroc sont suspendus, pour deux semaines, « afin de préserver les acquis du Maroc dans la lutte contre la pandémie ».

    #Covid-19#migration#migrant#maroc#france#frontiere#circulation#sante#pandemie#resident#touriste#hommedaffaire#rapatriementsanitaire

  • A Malte, des adolescents en séjour linguistique bloqués à cause des restrictions sanitaires
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/14/a-malte-des-adolescents-en-sejour-linguistique-bloques-a-cause-des-restricti

    A Malte, des adolescents en séjour linguistique bloqués à cause des restrictions sanitaires. Trois cas de Covid-19 ayant été détectés lors des tests précédant leur départ, de jeunes Français déclarés cas contacts ont reçu l’interdiction de quitter leur chambre d’hôtel.
    Une trentaine d’étudiants seraient concernés, selon les parents qui ont mis en place une boucle WhatsApp pour se tenir au courant de la situation. Les enfants doivent rester isolés quatorze jours, conformément à la réglementation maltaise.« On n’enferme pas des gamins de 15 ans dans une chambre d’hôtel comme ça sans personne pour les accompagner et les rassurer », s’insurge la mère d’Arthur. A entendre parents et enfants, ces derniers ont été largement livrés à eux-mêmes à l’hôtel. Certains « leaders », comme sont surnommés les animateurs encadrants de ces séjours, seraient rentrés en France, alors même que les enfants étaient placés en quatorzaine. « On était deux par chambre, on était censés rester enfermés tout le temps, mais on a été obligés de sortir pour aller chercher de l’eau, parce que celle du robinet n’est pas potable », précise Arthur. « On nous apportait le repas du midi devant la porte, mais, pour le soir, on était censés se débrouiller pour commander à manger à nos frais. »Valises oubliées, douches inutilisables, absence de climatisation… plusieurs parents déplorent aussi des conditions d’isolement « inacceptables ». « Je suis très inquiet pour ma fille, elle ne tiendra pas quinze jours comme ça, elle m’a appelé en larmes », rapporte le père de Jeanne, 15 ans. Sa fille fait partie des enfants testés positifs au Covid-19. « On ne leur a même pas fait de test PCR pour confirmer les résultats des antigéniques, s’insurge-t-il. Malgré nos demandes, elle n’a pas pu voir de médecin, même en visio, ou reçu de médicaments. »
    Les parents regrettent aussi le manque de communication de la part de l’organisme. « On était complètement dans le flou, nous avons eu très peu d’informations de la part d’EF », souligne un parent, qui a déboursé « presque 3 000 euros » pour le séjour de son fils. « Nous avons à peine reçu un mail pour nous dire qu’ils ne rentraient pas le samedi après-midi, alors qu’ils étaient censés atterrir le dimanche à Paris, et qu’ils étaient déjà isolés à l’hôtel depuis la veille. » La plupart ont appris l’isolement directement de la bouche de leurs enfants. « Je ne savais pas quoi lui dire. A 14 ans, ils ne peuvent pas gérer tout seuls l’angoisse de l’isolement. Il aurait dû y avoir un soutien psychologique, quelque chose », reprend le père inquiet.« Une ligne d’urgence a été ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les questions des parents, et des encadrants ont été envoyés sur place en urgence pour régler la situation », assurent les équipes d’EF. « La santé et la sécurité de nos étudiants, de nos professeurs et de notre personnel sont toujours nos priorités absolues », indique un communiqué en date du 12 juillet, qui précise que les prestations du séjour sont encore assurées : « Cours en ligne, activités à distance et hébergement. »Contacté par Le Monde, l’organisme défend avoir « appliqué à la lettre la réglementation maltaise en vigueur ». Face à une recrudescence des cas de Covid-19, la petite île méditerranéenne, qui s’enorgueillit d’être le pays le plus vacciné de l’Union européenne, avait décidé, vendredi, de durcir largement les conditions d’accès au territoire. A partir du 14 juillet, les touristes devaient présenter un certificat de vaccination pour y accéder. Les séjours linguistiques et les écoles d’anglais, où ont été enregistrés de nombreux cas, seront aussi fermés à partir de cette date. Mais, à quelques heures de l’entrée en vigueur de cette mesure, Malte a renoncé, mardi 13 juillet, à fermer ses frontières aux personnes non vaccinées contre le Covid-19, leur imposant en revanche une quarantaine. La durée de cette quarantaine n’était pas connue dans l’immédiat.D’ores et déjà, les autorités maltaises sont « intransigeantes ». C’est ce que l’on assure aux parents qui ont appelé l’ambassade française à Malte pour faire rapatrier leurs enfants en urgence. « Les services compétents du ministère à Paris, comme notre ambassade à Malte, sont pleinement mobilisés et sont en contact direct avec les familles qui se sont signalées et avec les enfants sur place pour les accompagner durant cette quarantaine décidée par les autorités sanitaires maltaises », assure-t-on au Quai d’Orsay. Pas de rapatriement prévu, toutefois, avant les quatorze jours d’isolement réglementaires. Qu’importe. Certains jeunes ont décidé d’organiser leur retour en catimini. Leur test antigénique négatif en poche, ils ont réservé un vol depuis la chambre d’hôtel et commandé un taxi jusqu’à l’aéroport. « Il y en a même qui sont partis par la porte de secours pour ne pas se faire stopper à l’accueil », raconte l’un d’entre eux. A la douane, tout s’est déroulé « sans encombre ». Une quinzaine d’entre eux ont déjà réussi à rejoindre leurs parents.

    #Covid-19#migrant#migration#malte#france#sante#cascontact#quarantaine#test#rapatriementsanitaire

  • La #CNPT publie son rapport sur l’accompagnement des #rapatriements_sous_contrainte par la #voie_aérienne

    Dans son rapport publié aujourd’hui, la #Commission_nationale_de_prévention_de_la_torture (CNPT) présente les recommandations relatives aux 37 transferts par la #police et aux 23 rapatriements sous contrainte par la voie aérienne qu’elle a accompagnés entre avril 2020 et mars 2021, une période qui a été marquée par le COVID-19. La Commission estime inadéquates certaines #pratiques_policières qui persistent. Finalement, la Commission dresse le bilan du contrôle des 25 renvois sur des vols de ligne, respectivement des renvois du niveau d’exécution 2 et 3, qu’elle a accompagnés entre novembre 2019 et mars 2021.

    Pratiques policières jugées inadéquates

    De manière générale, les observatrices et observateurs de la CNPT continuent d’être témoins de l’hétérogénéité des pratiques cantonales en vigueur s’agissant de la prise en charge et du transfert à l’#aéroport des personnes à rapatrier, notamment en matière de recours aux #entraves. La Commission estime que des mesures urgentes doivent être prises afin d’harmoniser les pratiques policières dans le cadre des renvois.

    Même si des améliorations ont été constatées, la Commission regrette que le recours aux #entraves_partielles reste fréquent tant au niveau des transferts que de l’organisation au sol. Dans son rapport, la Commission appelle instamment aux autorités de renoncer par principe à toute forme de #contrainte, et de limiter une application aux seuls cas qui présentent un danger imminent pour leur propre sécurité ou celle d’autrui. Par ailleurs, elle rappelle que les #enfants ne devraient en aucun cas faire l’objet de #mesures_de_contrainte. Elle conclut également qu’un diagnostic psychiatrique ne peut en aucun cas à lui seul signifier le recours à des entraves.

    En outre, la Commission juge inadéquates plusieurs pratiques policières qui persistent dans le cadre des renvois, même si elle les observe de manière isolée : notamment l’entrée par surprise dans une cellule, l’utilisation de #menottes_métalliques aux chevilles, le recours au #casque_d'entraînement, l’utilisation d’une #chaise_roulante pour transporter une personne entravée et la #surveillance par plusieurs #agents_d'escorte d’une personne à rapatrier entravée et placée sur une chaise. La Commission rappelle également avec force dans son rapport que les personnes à rapatrier doivent être informées de manière transparente et dans une langue qu’elles comprennent sur le déroulement du renvoi.

    Contrôle des renvois du niveau d’exécution 2 et 3

    Dans son rapport, la Commission relève avec préoccupation que les renvois du niveau d’exécution 3 sont exécutés mais sans être clairement distingués des renvois du niveau d’exécution 2. Il existe néanmoins une différence significative entre les deux niveaux de renvoi en termes de mesures de contrainte autorisées. La Commission s’interroge sur la pertinence de ces niveaux d’exécution 2 et 3 et estime qu’une réflexion approfondie doit être menée en la matière. Par ailleurs, le recours aux mesures de contrainte doit être limité aux seuls cas qui présentent un danger imminent pour leur propre sécurité ou celle d’autrui, et ceci pour la durée la plus courte possible. Enfin, compte tenu des mesures de contrainte autorisées dans le cadre des renvois du niveau d’exécution 3, un contrôle indépendant, en particulier des transferts et de l’organisation au sol, devrait être garanti.

    https://www.nkvf.admin.ch/nkvf/fr/home/publikationen/mm.msg-id-84376.html
    #rapport #Suisse #renvois_forcés #expulsions #renvois #2020 #asile #migrations #réfugiés #avions

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    Pour télécharger le rapport :
    https://www.nkvf.admin.ch/dam/nkvf/de/data/Medienmitteilungen/2021-07-08/bericht-ejpd-kkjpd-f.pdf

    • CNPT | Pratiques policières inadéquates

      La Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) appelle la Suisse à “renoncer par principe à toute forme de contrainte” sauf en cas de “danger imminent” pour soi-même ou pour autrui”. Mandatée pour l’observation des vols spéciaux, la CNPT a présenté ses recommandations relatives aux 37 transferts par la police et aux 23 rapatriements sous contrainte par voie aérienne qu’elle a accompagnés entre avril 2020 et mars 2021, soit en plein COVID. La Commission estime inadéquates certaines pratiques policières qui persistent et appelle à des mesures urgentes pour harmoniser les usages entre les cantons.

      https://seenthis.net/messages/921600

  • Le nombre de déplacés et de réfugiés dans le monde dépasse la barre des 80 millions (HCR)

    Le nombre de déplacés et de réfugiés dans le monde a dépassé le seuil de 80 millions à la mi-2020 alors que la pandémie de Covid-19 met en péril la protection des réfugiés, a indiqué mercredi l’Agence de l’ONU pour les réfugiés.

    Des millions de personnes ont déjà été forcées de fuir leur foyer du fait de la persécution, du conflit et des violations des droits humains. Et selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), la #pandémie du #coronavirus et les conflits existants ou nouveaux ont « dramatiquement affecté leurs conditions ».

    Ce chiffre de #80_millions de #déracinés risque de « continuer d’augmenter à moins que les dirigeants mondiaux ne stoppent les guerres », a déclaré le Haut-Commissaire Filippo Grandi.

    « Alors que les déplacements forcés ont doublé durant la dernière décennie, la communauté internationale échoue à maintenir la #paix », a ajouté M. Grandi, dans un communiqué.

    Au début de cette année, 79,5 millions de personnes étaient déracinées dans le monde. Parmi elles figuraient plus de 45 millions de déplacés internes, 29,6 millions de réfugiés et plus de 4 millions de demandeurs d’asile.

    « Aujourd’hui nous passons de nouveau un sombre jalon et cette hausse continuera sauf si les dirigeants mondiaux font cesser les #guerres », a fait valoir le chef du HCR.

    Impact sur les réfugiés des mesures prises pour freiner la propagation de la #Covid-19

    Malgré l’appel urgent lancé en mars par le Secrétaire général des Nations Unies en faveur d’un cessez-le-feu mondial pendant la pandémie, les conflits et les persécutions se poursuivent, déplore l’agence onusienne. De nouvelles personnes ont été contraintes de fuir leurs domiciles dans des pays comme la Syrie, le Mozambique, la Somalie la République démocratique du Congo (RDC) ou le Yémen.

    Des déplacements nouveaux et significatifs ont également été enregistrés à travers la région du Sahel central en Afrique, alors que les civils subissent des violences inqualifiables, y compris des viols et des exécutions. « Alors que les déplacements forcés ont doublé durant la dernière décennie, la communauté internationale échoue à maintenir la paix », a dit M. Grandi.

    Par ailleurs, le rapport souligne que certaines des mesures prises pour freiner la propagation de la Covid-19 ont rendu plus difficile l’accès des réfugiés à la #sécurité.

    Lors du pic de la première vague de la pandémie en avril dernier, 168 pays avaient fermé entièrement ou partiellement leurs frontières et 90 pays ne faisaient aucune exception pour les demandeurs d’asile.

    Pour les personnes déracinées, la pandémie de Covid-19 est finalement devenue « une crise supplémentaire de #protection » et de #moyens_de_subsistance au-delà de la situation d’urgence pour la santé publique à travers le monde.

    Selon l’agence onusienne basée à Genève, le virus a altéré tous les aspects de la vie humaine et a sévèrement aggravé les problèmes existants pour les personnes déracinées et les apatrides.

    Les nouvelles demandes d’asile ont diminué d’un tiers

    Mais depuis lors, avec le soutien et l’expertise du HCR, 111 pays ont trouvé des solutions pratiques pour garantir que leur régime d’asile est pleinement ou partiellement opérationnel, tout en veillant à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre la propagation du virus.

    Malgré ces mesures, les nouvelles demandes d’asile ont diminué d’un tiers par rapport à la même période en 2019.

    De même, moins de solutions durables ont été trouvées pour les déplacés. Seulement plus de 822.000 personnes déracinées sont rentrées chez elles, dont la plupart – 635.000 – étaient des déplacés internes. Avec plus de 102.000 #rapatriements librement consentis au premier semestre 2020, les #retours de réfugiés ont chuté de 22% par rapport à 2019.

    Les voyages de réfugiés vers des pays de réinstallation ont été temporairement suspendus à cause des restrictions dues à la pandémie de Covid-19 entre mars et juin dernier. Par conséquent, seuls plus de 17.000 réfugiés ont été réinstallés durant le premier semestre de cette année, selon les statistiques gouvernementales, soit la moitié des réinstallations survenues par rapport à l’année dernière.

    https://news.un.org/fr/story/2020/12/1084102

    #statistiques #chiffres #asile #migrations #réfugiés #monde #2020 #dépacés_internes #IDPs #réinstallation #renvois #expulsions #fermeture_des_frontières

    ping @simplicissimus @reka @karine4 @isskein @_kg_

  • Rapport d’observation sur les violations des droits des personnes migrantes

    L’#Association_Malienne_des_Expulsés (AME), dans le cadre de ses activités de défense des droits des migrants vient de publier son premier rapport annuel d’observation sur les violations des droits des personnes migrantes (Édition 2019). L’objectif est de constater et de rendre compte des différentes violations des droits dont les migrants sont l’objet sans exclusion et d’évaluer l’effectivité de l’application des conventions et autres engagements pris par le Mali et les autres pays de l’espace CEDEAO pour la protection des migrants.


    http://www.expulsesmaliens.info/Conference-Presentation-du-rapport-d-observation-sur-les-violation

    #rapport #AME #Mali #asile #migrations #réfugiés #déboutés #renvois #rapatriements #expulsions #droits_humains

    ping @_kg_ @karine4 @rhoumour @isskein

  • Coronavirus : de la chauve-souris au déconfinement, la chronologie de la pandémie
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/12/coronavirus-de-la-chauve-souris-au-deconfinement-la-chronologie-de-la-pandem

    Un premier avion ramenant deux cents Français de la ville de Wuhan atterrit le 31 janvier dans les Bouches-du-Rhône, où ils sont placés en quatorzaine. Dans le courant du mois de février, quatre autres avions rapatrient plus de 300 Français sur le territoire

    #Covid-19#migrant#migration#circulations#déplacements#frontières#rapatriements#décès#test#réponse#virus#épidémiologie#quarantaine#OMS

  • La #CNPT publie son #rapport sur l’accompagnement des #rapatriements sous contrainte par la voie aérienne

    Dans son rapport publié aujourd’hui, la Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) présente les #recommandations relatives aux 33 transferts par la #police et aux 47 #rapatriements_sous_contrainte par la voie aérienne qu’elle a accompagnés entre avril 2018 et mars 2019. La Commission juge satisafaisant l’évolution en matière d’entravement préventif, mais estime inadéquates certaines pratiques policières qui persistent. Finalement, la Commission dresse un bilan général de la #détention_administrative de mineurs et présente ses principales conclusions.

    Pratiques policières jugées inadéquates

    Alors même que la Commission accueille favorablement les améliorations s’agissant notamment du recours à l’entravement préventif lors du transport et de l’organisation au sol, elle continue à observer des pratiques policières qu’elle juge problématiques, en particulier le port de la cagoule et l’utilisation de la chaise roulante. Dans son rapport, elle rappelle aux autorités de renoncer par principe à toute forme de contrainte, et de limiter une application aux cas qui présentent un danger imminent pour leur propre sécurité ou celle d’autrui. Par ailleurs, elle juge particulièrement préoccupant les entravements observés en présence d’enfants.

    Détention administrative de mineurs

    La Commission a procédé à un receuil au niveau de tous les cantons suisses relatif à la situation des mineurs migrants ayant fait l’objet d’une #mesure_de_contrainte en application du droit des étrangers entre 2017 et 2018 et présente une analyse de la pratique cantonale à la lumière des normes internationales et nationales pertinentes. La Commission relève positivement que sept cantons renoncent à toute forme de détention ou de placement de mineurs étrangers et salue par ailleurs que trois cantons (Argovie, Valais et Zurich) aient pris des mesures visant à renoncer à toute forme de détention administrative de mineurs à la suite du rapport publié en juin 2018 par la Commission de gestion du Conseil national (CdG-N). En revanche, elle juge problématique au regard du respect des droits de l’enfant que des mineurs aient été détenus durant la période examinée, dans certains cas pour des durées de séjour particulièrement longues dans des établissements qu’elle juge inadéquats pour accueillir des mineurs. Elle recommande aux autorités de renoncer à la détention administrative de mineurs accompagnés ou non-accompagnés, et de privilégier des mesures alternatives respectueuses de l’intérêt supérieur de l’enfant et de l’unité familiale.

    https://www.nkvf.admin.ch/nkvf/fr/home/publikationen/newsarchiv/2019/2019-07-04.html
    #renvois #vol_spécial #expulsions #Suisse #migrations #réfugiés #déboutés #mineurs #rétention #rétention_de_mineurs

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    Quelques extraits sélectionné par un ami/ancien collègue :

    ping @i_s_

  • Des enfances à rebours, Entre la France et l’Indochine
    Un documentaire de Séverine Liatard et Anne FranchiniEurope, terre d’asile ? 2/4 - Histoire - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-europe-terre-d-asile-24-2015-09-22
    Je ne connaissais pas ce volet de l’histoire

    Présentés comme des « #rapatriements » d’enfants de sang français, le #déplacement des #métis est lié à la #guerre d’Indochine et la #décolonisation.

    Issus de liaisons pour la plupart illégitimes entre des femmes indochinoises et des #militaires français, les eurasiens sont alors considérés comme des bâtards à la fois rejetés par la société indigène et par l’ordre colonial qu’ils menacent. Leur #filiation paternelle reste quant à elle la plupart du temps incertaine et falsifiée.

    En 1928, un décret fixe en ces termes le statut des métis : « tout individu né sur le territoire de l’#Indochine de parents dont l’un, demeuré légalement inconnu, est présumé de race française, pourra obtenir la reconnaissance de la qualité de français ».

    Pour accéder à la citoyenneté française, ces #enfants devaient donc avoir du sang français dans les veines mais aussi être socialisés dans un milieu de culture française. La Fédération des oeuvres de l’enfance française en Indochine (FOEFI) reconnue d’utilité publique par l’Etat va ainsi recueillir des milliers d’enfants métis confiés par leur mère à l’institution pour les éduquer.

    #éducation #rééducation

  • #Ebola : les #rapatriements forcés vers l’Afrique de l’Ouest sont #suspendus - RTBF Belgique
    http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_ebola-les-rapatriements-forces-vers-l-afrique-de-l-ouest-sont-suspendus?

    La Belgique n’effectue plus de rapatriements forcés à destination d’Afrique de l’Ouest, en raison de l’épidémie mortelle d’Ebola. La police fédérale estime la #situation_dangereuse_pour_les_agents_qui_accompagnent_les_rapatriés, écrit lundi De Standaard.

    #cynisme #dégout

  • MALAISE À BORD - Le temps- Editorial 26 juillet 2013

    Valérie de Graffenried

    Les « #vols_spéciaux », organisés pour expulser de force des #requérants_d’asile déboutés, sont souvent montrés du doigt. En raison notamment de #violences_policières. Mais aussi parce que des requérants sont parfois ficelés à leur siège, totalement entravés pendant de longues heures. Récemment, c’est l’administration de #psychotropes qui a provoqué une nouvelle #polémique. Controversées, ces #expulsions demeurent entourées d’une grande opacité. Une autre facette méconnue doit être mise en exergue : des #mineurs et #enfants en bas âge sont aussi concernés. Et ils ne sont pas toujours traités de façon adéquate.

    De janvier à juin 2013, 257 mineurs ont déjà été expulsés par la #Suisse. Souvent avec leur famille, accompagnés par des policiers jusqu’à l’#avion ou à leur pays de destination. L’#Office_fédéral_des_migrations (ODM), qui rappelle que l’exécution des #mesures_de_contrainte relève de la compétence cantonale, fait savoir qu’il « part du principe que les droits prévus par la Convention relative aux droits de l’enfant sont garantis lors de #rapatriements de mineurs ». Or, plusieurs cas recensés révèlent le contraire. Comme celui de ce jeune Syrien de 13 ans ligoté avant d’être poussé dans un avion.

    Pour la police cantonale valaisanne, qui a répondu aux demandes d’explications de la Commission nationale de prévention de la torture, les agents ont agi de manière « pondérée, justifiée et correcte ». Mais ni les autorités politiques locales, ni l’#ODM n’étaient au courant de l’affaire. On préfère fermer les yeux sur certaines situations gênantes. C’est un peu comme le tas de poussière que l’on cherche à dissimuler sous le tapis,

    Sauf que là, il s’agit d’enfants. Bien sûr, les expulsions de requérants qui ne veulent pas partir sont par définition délicates. Et tant que ces #vols ne seront pas abolis, l’usage de la #force sera parfois nécessaire pour maîtriser ceux qui pourraient mettre leur vie ou celle d’autrui en danger. Dans un contexte aussi dramatique, l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas toujours évident à évaluer. Mais, comme le dénonce l’ancien juge Jean Zermatten, l’intérêt de la politique migratoire semble l’emporter systématiquement sur celui de l’enfant. Une dérive qu’il faut combattre. En commençant par en parler.

    #migration