#re-victimisation

  • A l’encontre » Etats-Unis. La puissance de la campagne #MeToo
    http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/etats-unis-la-puissance-de-la-campagne-metoo.html

    L’actrice Jane Fonda et l’écrivaine Jamilah Lemieux [écrivaine afro-américaine] expriment un autre type de scepticisme lorsqu’elles disent que la prise de conscience du #harcèlement et de l’abus sexuels n’a lieu maintenant que parce que la plupart des victimes qui s’expriment sont blanches .

    • Le mieux va encore plus loin que J. Fonda. Dans un article intitulé « Weinstein, les larmes blanches et les limites de l’empathie des femmes noires » [5], elle déclare qu’il y a des limites au niveau de l’empathie des #femmes #noires face au harcèlement sexuel vécu par les femmes blanches parce qu’au niveau historique cette #empathie n’a pas été donnée en retour.

    Il est tout à fait exact que les femmes noires ont vécu une expérience particulière d’être victimisées et même criminalisées lorsqu’elles ont pris la parole ou affronté leurs abuseurs. Le projet #Survived and Punished [survivantes et punies] qui rend compte de la #re-victimisation de celles qui s’insurgent contre les abus et la violence sexuelle décrivent en très grande majorité des récits de femmes de couleur.

    Toutes les personnes qui ont été touchées par le phénomène #MeToo doivent connaître – si elles ne la connaissent pas déjà – cette oppression spécifique à laquelle font face les femmes de couleur. Mais la campagne est justement l’occasion où l’empathie pour les expériences spécifiques que vivent les femmes de couleur peut se développer et essaimer, justement à cause du débat qui a commencé au niveau national.

    • Il faudrait que les féministes mettent ces récits en première ligne plutôt que de leur adresser des reproches ou de minimiser à quel point il est déjà difficile pour beaucoup de femmes de prendre la parole sur ces problèmes. La réalité est que même des femmes blanches privilégiées, comme l’actrice Rose McGowan, ont été forcées de se taire pendant des décennies avant de pouvoir enfin briser le silence au sujet des abus qu’elles ont vécu.

    Les vannes se sont ouvertes, permettant de parler des abus et du harcèlement sexuels, ce qui donne aux féministes la possibilité de permettre aux plus opprimées d’entre nous d’être entendues.