• #Meghan_Murphy : La revue de philosophie féministe #HYPATIA évacue la réflexion critique… au nom de la philosophie féministe.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/05/la-revue-de-philosophie-feministe-hypatia-evacue-la-reflexion-cri

    Une foule de gens – des féministes, des journalistes, des universitaires, des enseignantes et des enseignants, des autrices et des auteurs, des spécialistes du domaine de l’identité de genre, et bien sûr, l’usagère ou usager lambda des médias sociaux – ont déjà fait l’expérience de la censure et des attaques qui accompagnent inévitablement tout défaut de s’en tenir rigoureusement à la ligne de parti sur la question du transgenrisme. Par contre, une nouvelle controverse dans le domaine de la philosophie jette sur cette tendance un éclairage inquiétant. La réaction à un article intitulé « In Defense of Transracialism » (À la défense du transracialisme), publié dans le numéro de printemps 2017 d’Hypatia, une revue de philosophie féministe, permet de mieux comprendre à quel point le transactivisme est devenu totalitaire.
    Compte tenu de la masse de dénonciations adressées à l’autrice, #Rebecca_Tuvel, où celle-ci va jusqu’à être accusée de « transmisogynie », on pourrait penser qu’elle adopte pour le moins une position controversée au sujet du transgenrisme. En fait, Tuvel n’argumente aucunement contre ce phénomène, mais demande plutôt pour quelle raison, puisque nous sommes disposé.e.s à accepter l’« identité de genre » de quelqu’un comme Caitlyn Jenner, nous n’accepterions pas la revendication d’« identité raciale » de quelqu’un comme Rachel Dolezal. En d’autres termes, Tuvel ne vise pas à contester l’existence de personnes trans ou leur droit à la transition, mais à remettre en question la logique de celles et ceux qui disent qu’une personne blanche ne peut pas « se sentir noire » tandis qu’un homme peut « se sentir femme ».

    « D’une manière générale, nous traitons les gens de manière inéquitable et à tort lorsque nous les empêchons d’assumer l’identité personnelle qu’ils ou elles souhaitent assumer », écrit-elle. Tuvel poursuit en expliquant que, par le passé, les identités des personnes trans étaient souvent traitées avec manque de respect par leur entourage. « Heureusement, [aujourd’hui] on reconnaît de plus en plus qu’être justes envers les personnes trans consiste à respecter leur auto-identification en leur accordant l’appartenance à leur catégorie sexuelle ressentie. »
    Tuvel ne ménage aucun effort pour reconnaître que la société devrait accepter les personnes transgenres et le phénomène du transgenrisme indépendamment de notre capacité ou non à démontrer « une base biologique ou sociale à l’identité sexuelle ou de genre ». Elle conteste également l’idée qu’il existe une expérience partagée de la féminité, liée à la biologie. Il est donc étrange que son article ait été dépeint comme en quelque sorte opposé ou préjudiciable aux personnes trans.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/05/03/hypatia-throws-critical-thought-window-name-feminist-philosophy

    #philosophie #transphobie #université #transgenrisme