• Mort de #Nahel : « Ils sont rattrapés par le réel »

    #Ali_Rabeh, maire de #Trappes, et #Amal_Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

    https://www.youtube.com/watch?v=euw03owAwU8&embeds_widget_referrer=https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290623/mort-de-nahel-ils-sont-rattrapes-par-le-reel
    #violences_policières #banlieues #quartiers_populaires #naïveté

    • « #Emmanuel_Macron ne comprend rien aux banlieues »

      Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.

      Vous avez été reçu mardi 4 juillet à l’Élysée par le président de la République avec des dizaines d’autres maires. Comment ça s’est passé ?

      Ali Rabeh : Le Président a fait une introduction très courte pour mettre en scène sa volonté de nous écouter, de nous câliner à court terme, en nous disant à quel point on était formidable. Puis ça a viré à la #thérapie_de_groupe. On se serait cru aux #alcooliques_anonymes. Tout le monde était là à demander son petit bout de subvention, à se plaindre de la suppression de la taxe d’habitation, de la taille des LBD pour la police municipale ou de l’absence du droit de fouiller les coffres de voiture… Chacun a vidé son sac mais, à part ça et nous proposer l’accélération de la prise en charge par les #assurances, c’est le néant. La question primordiale pour moi n’est pas de savoir si on va pouvoir réinstaller des caméras de surveillances en urgence, ou comment réparer quelques mètres de voiries ou des bâtiments incendiés. Si c’est cela, on prend rendez-vous avec le cabinet du ministre de la Ville ou celui des Collectivités territoriales. Mais ce n’est pas du niveau présidentiel.

      Quand on parle avec le président de la nation, c’est pour cerner les #causes_structurelles du problème et fixer un cap afin d’éviter que ça ne se reproduise. Et là-dessus on n’a eu #aucune_réponse, ni #aucune_méthode. Il nous a dit qu’il avait besoin d’y réfléchir cet été. En fait, Emmanuel Macron voulait réunir une assemblée déstructurée, sans discours commun. Il a préféré ça au front commun de l’association #Ville_&_Banlieue réunissant des maires de gauche et de droite qui structurent ensemble un discours et des #revendications. Mais le Président refuse de travailler avec ces maires unis. Il préfère 200 maires en mode grand débat qui va dans tous les sens, parce que ça lui donne le beau rôle. En réalité, on affaire à des #amateurs qui improvisent. Globalement ce n’était pas à la hauteur.

      Le Président n’a donc rien évoqué, par exemple, de l’#appel_de_Grigny ou des nombreuses #propositions déjà faites par le passé sur les problématiques liées aux #banlieues et qui ne datent quand même pas d’hier ?

      Non. Il a fait du « Macron » : il a repris quelques éléments de ce qu’on racontait et il en fait un discours général. Il avait besoin d‘afficher qu’il avait les maires autour de lui, il nous a réunis en urgence pendant que les cendres sont brûlantes, ce qu’il a refusé de faire avant que ça n’explose. Et ce, malgré nos supplications. Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du #mépris, de l’#arrogance et de l’#ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses #alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. Elle rappelle celle qu’il a des chômeurs vus comme des gens qui ne veulent pas travailler alors qu’il suffirait de traverser la route. Emmanuel Macron n’a donc pas vu venir l’explosion. Fondamentalement, il ne comprend rien aux banlieues. Il ne comprend rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours.

      A-t-il au moins évoqué le #plan_Borloo qu’il a balayé d’un revers de main en 2018 ?

      Je m’attendais justement à ce qu’il annonce quelque chose de cet acabit. Il ne l’a pas fait. Il a fait un petit mea-culpa en disant qu’à l’époque du rapport Borloo, sur la forme il n’avait pas été adroit mais il affirme que la plupart des mesures sont mises en œuvre. Il prétend, tout content de lui, qu’il y a plus de milliards aujourd’hui qu’hier et que le plan Borloo est appliqué sans le dire. C’était #grotesque. J’aurais aimé qu’il nous annonce une reprise de la #méthode_Borloo : on fait travailler ensemble les centaines de maires et d’associatifs. On se donne six mois pour construire des propositions actualisées par rapport au rapport Borloo et s’imposer une méthode. Lui a dit : « J’ai besoin de l’été pour réfléchir. » Mais quelle est notre place là-dedans ?

      Dans ses prises de paroles publiques, le Président a fustigé la #responsabilité des #parents qui seraient incapables de tenir leurs enfants. Qu’en pensez-vous ?

      Qu’il faut commencer par faire respecter les mesures éducatives prescrites par les tribunaux. Pour ces mamans qui n’arrivent pas à gérer leurs enfants dont certains déconnent, les magistrats imposent des éducateurs spécialisés chargés de les accompagner dans leur #fonction_parentale. Or, ces mesures ne sont pas appliquées faute de moyens. C’est facile après de les accabler et de vouloir les taper au porte-monnaie mais commençons par mettre les moyens pour soutenir et accompagner les #familles_monoparentales en difficulté.

      Le deuxième élément avancé ce sont les #réseaux_sociaux

      C’est du niveau café du commerce. C’est ce qu’on entend au comptoir : « Faut que les parents s’occupent de leur môme, faut les taper aux allocs. Le problème ce sont les réseaux sociaux ou les jeux vidéo… » Quand on connaît la réalité c’est un peu court comme réponse. On peut choisir d’aller à la simplicité ou on peut se poser la question fondamentale des #ghettos de pauvres et de riches. Pour moi l’enjeu c’est la #mixité_sociale : comment les quartiers « politique de la ville » restent des quartiers « #politique_de_la_ville » trente ans après. Or personne ne veut vraiment l’aborder car c’est la montagne à gravir.

      Vous avez abordé cette question lors de votre intervention à l’Élysée. Comment le Président a-t-il réagi ?

      Il a semblé réceptif quand j’ai évoqué les ghettos de riches et les #maires_délinquants qui, depuis vingt-deux ans, ne respectent pas la #loi_SRU. Il a improvisé une réponse en évoquant le fait que dans le cadre des J.O, l’État prenait la main sur les permis de construire en décrétant des opérations d’intérêt national, un moyen de déroger au droit classique de l’#urbanisme. Il s’est demandé pourquoi ne pas l’envisager pour les #logements_sociaux. S’il le fait, j’applaudis des deux mains. Ça serait courageux. Mais je pense qu’il a complètement improvisé cette réponse.

      En ce moment, on assiste à une #répression_judiciaire extrêmement ferme : de nombreux jeunes sans casier judiciaire sont condamnés à des peines de prison ferme. Est-ce de nature à calmer les choses, à envoyer un message fort ?

      Non. On l’a toujours fait. À chaque émeute, on a utilisé la matraque. Pareil pour les gilets jaunes. Pensez-vous que la #colère est moins forte et que cela nous prémunit pour demain ? Pas du tout. Que les peines soient sévères pour des gens qui ont mis le feu pourquoi pas, mais ça ne retiendra le bras d’aucun émeutier dans les années qui viennent.

      Vous avez été dans les rues de Trappes pour calmer les jeunes. Qu’est-ce qui vous a marqué ?

      La rupture avec les institutions est vertigineuse. Elle va au-delà de ce que j’imaginais. J’ai vu dans les yeux des jeunes une véritable #haine de la police qui m’a glacé le sang. Certains étaient déterminés à en découdre. Un jeune homme de 16 ans m’a dit « Ce soir on va régler les comptes », comme s’il attendait ce moment depuis longtemps. Il m’a raconté des séances d’#humiliation et de #violence qu’il dit avoir subies il y a quelques mois de la part d’un équipage de police à #Trappes. Beaucoup m’ont dit : « Ça aurait pu être nous à la place de Nahel : on connaît des policiers qui auraient pu nous faire ça. » J’ai tenté de leur dire qu’il fallait laisser la justice faire son travail. Leur réponse a été sans appel : « Jamais ça ne marchera ! Il va ressortir libre comme tous ceux qui nous ont mis la misère. » Ils disent la même chose de l’#impunité des politiques comme Nicolas Sarkozy qui, pour eux, n’ira jamais en prison malgré ses nombreuses condamnations. Qui peut leur donner tort ?

      Il se développe aussi un discours politique extrêmement virulent sur le lien de ces #violences_urbaines avec les origines supposément immigrées des jeunes émeutiers. Qu’en pensez-vous ?

      Quand Robert Ménard a frontalement dit, dans cette réunion des maires, que le problème provenait de l’#immigration, le président de la République n’a pas tiqué. Une partie de la salle, principalement des maires LR, a même applaudi des deux mains. Il y a un #glissement_identitaire très inquiétant. Culturellement, l’extrême droite a contaminé la droite qui se lâche désormais sur ces sujets. Ces situations demandent de raisonner pour aller chercher les causes réelles et profondes du malaise comme l’absence d’#équité, la concentration d’#inégalités, d’#injustices, de #frustrations et d’#échecs. C’est beaucoup plus simple de s’intéresser à la pigmentation de la peau ou d’expliquer que ce sont des musulmans ou des Africains violents par nature ou mal élevés.

      Comment ces discours sont-ils perçus par les habitants de Trappes ?

      Comme la confirmation de ce qu’ils pensent déjà : la société française les déteste. Dans les médias, matin, midi et soir, ils subissent continuellement des #discours_haineux et stigmatisant de gens comme Éric Zemmour, Marine le Pen, Éric Ciotti, etc. qui insultent leurs parents et eux-mêmes au regard de leur couleur de peau, leur religion ou leur statut de jeune de banlieue. Ils ont le sentiment d’être les #rebuts_de_la_nation. Quotidiennement, ils ont aussi affaire à une #police qui malheureusement contient en son sein des éléments racistes qui l’expriment sur la voie publique dans l’exercice de leur métier. Ça infuse. Les jeunes ne sont pas surpris de l’interprétation qui est faite des émeutes. En réalité ils l’écoutent très peu, parce qu’ils ont l’habitude d’être insultés.

      D’après vous, que faut-il faire dans l’#urgence ?

      Il faut arrêter de réfléchir dans l’urgence. Il faut s’engager sur une politique qui change les choses sur dix à quinze ans. C’est possible. On peut desserrer l’étau qui pèse sur les quartiers en construisant des logements sociaux dans les villes qui en ont moins. Moi, je ne demande pas plus de subventions. Je veux que dans quinze à vingt ans, on me retire les subventions « politique de la ville » parce que je n’en aurai plus besoin. C’est l’ambition qu’on doit porter.

      Et sur le court terme ?

      Il faut envoyer des signaux. Revenir sur la loi 2017 car cela protégera les policiers qui arrêteront de faire usage de leurs armes à tort et à travers, s’exposant ainsi à des plaintes pour homicide volontaire, et cela protégera les jeunes qui n’auront plus peur de se faire tirer comme des lapins. Il faut aussi engager un grand #dialogue entre la police et les jeunes. On l’a amorcé à Trappes avec le commissaire et ça produit des résultats. Le commissaire a fait l’effort de venir écouter des jeunes hermétiquement hostiles à la police, tout en rappelant le cadre et la règle, la logique des forces de l’ordre. C’était très riche. Quelques semaines plus tard le commissaire m’a dit que ses équipes avaient réussi une intervention dans le quartier parce que ces jeunes ont calmé le jeu en disant « on le connaît, il nous respecte ». Il faut lancer un #cercle_vertueux de #dialogue_police-population, et #jeunesse en particulier, dans les mois qui viennent. La police doit reprendre l’habitude de parler avec sa population et être acceptée par elle. Mettons la police autour de la table avec les jeunes, les parents du quartier, des éducateurs, les élus locaux pour parler paisiblement du ressenti des uns et des autres. Il peut y avoir des signaux constructifs de cet ordre-là. Or là on est dans la culpabilisation des parents. Ça ne va pas dans le bon sens.

      https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues
      #Macron #ignorance

    • Entre Emmanuel Macron et les banlieues, le #rendez-vous_manqué

      En 2017, le volontarisme du chef de l’Etat avait fait naître des #espoirs dans les #quartiers_populaires. Malgré la relance de la #rénovation_urbaine, le rejet du plan Borloo comme son discours sur le #séparatisme l’ont peu à peu coupé des habitants.

      Il n’y a « pas de solution miracle ». Surtout pas « avec plus d’argent », a prévenu le chef de l’Etat devant quelque 250 maires réunis à l’Elysée, mardi 4 juillet, sur l’air du « trop, c’est trop » : « La santé est gratuite, l’école est gratuite, et on a parfois le sentiment que ce n’est jamais assez. » Dans la crise des violences urbaines qui a meurtri 500 villes, après la mort du jeune Nahel M. tué par un policier, le président de la République a durci le ton, allant jusqu’à rappeler à l’ordre des parents. Une méthode résumée hâtivement la veille par le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, sur France Bleu : « C’est deux claques, et au lit ! »

      L’urgence politique, dit-on dans le camp présidentiel, est de rassurer une opinion publique encore sous le choc des destructions et des pillages. « Une écrasante majorité de Français se raidit, avec une demande d’autorité forte, confirme Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. Déjà sous Sarkozy, l’idée dominait qu’on en faisait trop pour les banlieues. Les dégradations réactivent cette opinion. Emmanuel Macron est sur une crête difficile à tenir. »

      Ce raidissement intervient sur fond de #fracture territoriale et politique. « L’opposition entre la France des quartiers et celle des campagnes nous revient en pleine figure. Si on met encore de l’argent, on accentuera la fracture », pense Saïd Ahamada, ex-député de la majorité à Marseille. « Les gens en ont ras le bol, ils ne peuvent plus entendre que ces quartiers sont abandonnés », abonde Arnaud Robinet, maire de Reims, qui abrite sept #quartiers_prioritaires_de_la_politique_de_la_ville (#QPV), et membre du parti d’Edouard Philippe.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/06/entre-emmanuel-macron-et-les-banlieues-le-rendez-vous-manque_6180759_823448.

  • Faire repousser ses #épluchures !

    Je n’ai pas de site sous la main ni de photos.
    Mais de mon expérience, chaque fois que j’ai pu, je replante mes épluchures. Ça ne demande pas beaucoup de place ni de temps et c’est drôle à observer.
    #enfants #mercredi
    Pour cela, inutile qu’il y ait de la terre autour des restes de légumes, mais il faut au moins un bout de racine, un trognon ou un bourgeon en forme.
    Par exemple cette année j’ai replanté directement un pied de blette sans racines après avoir prélevé ses feuilles parce que les bourgeons me semblaient joyeux. Elle croit doucement et à fait de nouvelles feuilles au centre.
    Une autre fois, j’ai pris un chou rouge ou blanc, faire juste attention à conserver au fur et à mesure de l’utilisation le trognon entier. Je suis furieuse de voir qu’on coupe les choux en tranchant la racine, c’est mal, on ne peut pas le replanter, il faut conserver le pied entier !
    Pour les poireaux, même chose, laissez se développer le bout blanc avec les radicelles dans l’eau avant de le replanter, ou sinon mangez les en chips !


    https://jejardinesurmonbalcon.wordpress.com/2015/01/24/comment-faire-repousser-un-poireau-avec-un-rebut

    #anti-gachis #rebut #recup

    • C’est ce qui m’a motivée à désormais effeuiller mes salades et les laisser le cul dans l’eau, idem pour le céleri branche, etc. En plus c’est super beau dans la cuisine. Astuce comme il faut quand même changer l’eau assez souvent (2 ou 3 jours maxi) j’utilise celle qui commence à fatiguer pour arroser les plantes en terre ! Hop !

    • Que moi je fais une offrande à la terre avec mes épluchures que je mets au compost pour nourrir les microorganismes qui feront pousser les légumes du jardin. C’est mon côté animiste. Quand je bois mon thé dehors, je verse le fond de ma tasse sur le sol comme offrande :)

    • Hé, vous connaissez le truc pour redonner de la vigueur à une salade défraichie avec des feuilles un peu flétries ? Trempez là dans l’eau tiède (max 30°) durant 20 minutes.
      @odilon et moi qui croyais que tu en faisais des pigments pour tes œuvres :)

    • Il faut dire que les poireaux de @vazi se promènent devant sa cuisine :)
      #Recette
      Choisir les radicelles quand ils sont bien longs et frais, au besoin stocker les bouts de poireau avec leurs racines au frigo dans un bocal fermé, comme le persil, la tête à l’envers. Certaines recettes gardent la tige mère, pourquoi pas, c’est plus sympa de garder l’effet de surprise en la coupant complètement à raz car personne ne devine ce que c’est une fois frit et on peut faire des formes en les entrecroisant. Laver les filaments en supprimant ceux qui ne sont pas assez blancs. Le principe est ensuite celui de la #tempura, la différence de température assure le croustillant. Il faut une cuillère à soupe de farine (riz ou froment) battue dans un peu d’eau glacée, y ajouter des glaçons au besoin. Dans une poêle chauffer 4cm d’huile à frire, tremper les filaments dans la préparation et disposer rapidement un à un les radicelles. Ils ne doivent pas se colorer de trop, 1 à 2 minutes suffisent, disposer sur une assiette avec du papier absorbant. Déguster dans la foulée en apéro.
      En ce moment, on fait beaucoup de repas falafels, avec les racines de poireaux frits c’est très bon.

      @colporteur les épluchures c’est pas du foutu, c’est souvent la partie la plus nutritive et vitale de la plante. La preuve est la possibilité de cette régénération !
      Ne pas manger la peau des légumes (après l’avoir bien rincé et frotté) est pour moi une stupidité moderne : carottes crues/cuites patates cuites ou navets avec la peau assurent les vitamines et (parait-il pour les patates) une bonne digestion.

  • Que faire des oranges qui sont un millimètre plus petites que ce que les normes considèrent comme « vendable » ?

    Message reçu via la newsletter des #Galline_Felici, un consortium qui nous livre en #agrumes et autres produits de #Sicile...


    http://www.legallinefelici.it/fr

    SUCCOMPOST** À PARTIR DE REBUTS ?

    (**en français, littéralement jus-compost)

    Le terme SUCCOMPOST est l’un de ces néologismes que nous aimons tant
    = SUCCO (jus d’oranges) + COMPOST
    et REBUT signifie simplement être contraint d’adhérer à la logique aberrante du “PLUS GROS C’EST, meilleur c’est” (???)

    une proposition de filière dans laquelle tout est valorisé et rien ne se jette dans laquelle être ACTEURS, ENSEMBLE

    Une des choses qui m’a le plus frappé la première fois que j’ai visité l’entrepôt pour la préparation des oranges du Consortium a été la colonne de “binze” (grandes caisses de plus de deux quintaux) d’oranges qui présentaient quelques défauts ou qui étaient trop petites.
    Des tonnes.
    Ma première pensée : - magnifique, produit gratuit pour moi, pour mes amis et pour la transformation.
    Combien pouvons-nous en transformer ? 20 kilos ? 30 kilos ? 100 ?

    Et les autres dizaines de milliers ?

    Je tiens à préciser d’entrée de jeu que cela est la normalité dans la filière de récolte et de vente des fruits aujourd’hui. Hier je ne sais pas, peut-être que c’était moins exigeant :).

    Dans l’imaginaire collectif a été inculqué la notion du “plus gros c’est, meilleur c’est” (quand ? par qui ? peut-être par les américains après la guerre ? pour vendre de la chimie pour l’agriculture ?).
    Jamais pour les fruits on entend parler de “plus petit c’est, meilleur c’est”.
    Et donc ? Hum ...!
    Pourtant, si nous pesons un kilo de “belles grosses” oranges et un kilo de “vilaines petites” oranges et puis que nous en pesons le jus relatif, nous voyons que souvent “les vilaines” font davantage de jus.
    Et qu’elles se pressent encore mieux…
    Mais ça c’est une autre histoire, une autre réflexion à mener ensemble, pour en tirer les conséquences opérationnelles, mais en attendant nous sommes contraints de les mettre de côté.

    Posant des questions, j’ai découvert que ce produit est destiné à l’industrie (nous parlons des sous-calibrées et non des pourries) et que le prix d’attribution de ce “rebut” ne couvre pas non plus le coût de la récolte, du transport à l’entrepôt et de la confection.

    La morale ? Rien de revient au producteur et, si le rebut est important (ce qui arrive fréquemment malheureusement), il se transforme en une perte.

    Ce que je n’arrive pas à accepter c’est comment un millimètre de différence de diamètre, invisible à l’oeil nu, peut déterminer une différence de valeur aussi importante pour deux oranges qui proviennent du même verger, du même arbre, qui ont été cultivées avec les mêmes soins et la même attention.
    Supérieure à 55 mm elle part dans la cagette, et vous la payez 1,50€ ; si elle mesure 54 mm, elle part dans la caisse des rebuts, et à nous producteurs ne nous revient rien.

    Une différence millimétrique sur laquelle je me creuse la tête depuis des mois, incapable d’accepter ces “critères”.

    Février cette année je rencontre Fabrizio Nardo et #RED_ISLAND (http://www.redisland.it), une entreprise de Caltagirone (à proximité de ma campagne) qui me propose d’utiliser un engrais produit par lui obtenu par fermentation fongique bactérienne de la “pulpe d’agrumes", en l’occurrence les déchets de transformation de ces oranges petites ou abîmées ou qui ne sont pas adaptées à la commercialisation comme produits frais.
    Compost obtenu à partir des déchets de traitement d’une industrie vertueuse qui recycle les eaux de transformation, réduit les déchets organiques et produit du jus d’orange sanguine 100% biologique de Sicile ?

    Je suis tombé sous le charme, j’ai essayé l’engrais, j’en teste actuellement la qualité et dois dire qu’elle me plaît.

    Mmmmm, les choses deviennent intéressantes.

    J’essaie de partager avec vous l’idée que j’ai eue :
    Seriez-vous intéressés par un jus d’oranges fait avec nos oranges durant les mois où les fruits frais ne sont plus disponibles ? (de juin à septembre).

    Parce que, si cela peut vous intéresser, j’imagine moi déjà une petite filière, qui excusez-moi mon excès d’enthousiasme, est un petit bijou :
    · Notre orange mise tristement au rebut pour un millimètre, ainsi que toutes ses petites soeurs qui partagent le même sort, nous les transformons en jus.
    · Avec les déchets de cette transformation, Fabrizio produit le compost que, nous producteurs, acquérons pour utiliser dans nos fermes.

    De l’arbre à l’arbre, passant par les agriculteurs, les transformateurs, les consumaCteurs et retournant aux agriculteurs dans un circuit tellement transparent et tracé que ça ne peut que me faire sourire de satisfaction.

    Ça vous plaît ?

    Si cette supposition vous plaît, je propose de vous envoyer en attendant un échantillon de jus produit par RED ISLAND pour comprendre dans quelle mesure le jus est à votre goût.
    Nous vous demandons de consacrer un moment de la distribution de nos produits, par exemple, pour pouvoir le goûter, et si vous le souhaitez, continuer à y réfléchir ensemble.

    Nous ne vous demandons pas un pré-achat ou une implication formelle, ce qui est nécessaire aujourd’hui pour réaliser cette opération (qui, au-delà des coûts de production, nécessite tant de travail de programmation, de logistique, de valorisation etc.) et de la construire Ensemble.

    Il est nécessaire d’évaluer de quelle quantité de jus nous parlons (les emballages sont en brique d’un litre et la production minimum de 10 000 litres !) et à partir de cela commencer à co-projeter.

    3 kg d’oranges nous sont nécessaires pour faire un litre de jus.
    Vous payez normalement 4,50 euros pour 3 kg d’oranges.
    Nous vous proposons un prix de 4,00 euros le litre de jus surgelé, avec presque les mêmes nutriments de 3 kg d’oranges fraîches,à utiliser quand il n’y a plus d’oranges fraîches.

    Nous tenons à préciser qu’il ne s’agit pas d’une opération lucrative pour nous.
    C’est une opération visant presque seulement à donner de la “dignité” à un produit : jus provenant d’une matière première traçable, plutôt que jus anonyme, qui vient d’on ne sait qui et qui va finir on ne sait où..
    Des 4,00 euros que vous paierez, si vous le souhaitez, comprennent seulement les coûts de transformation, l’emballage, la gestion et le transport, en plus de la valeur de la matière première.
    Que, peut-être, à la fin de l’histoire, et si nous faisons tout pour le mieux, ENSEMBLE, vaudra pour nous 20/25 centimes, plutôt que les 16 centimes que nous recevons pour le “rebut” bio.

    Quelques chiffres (nous publierons les détails sous peu) :
    10 mille litres la quantité minimum (pour raisons techniques) de jus à produire.
    3 kg d’oranges pour faire un litre de jus.
    Soit 30 mille kilos à transformer en une seule fois.
    4/10 centimes de recettes en plus pour nous, si tout va bien, pour chaque kilo d’oranges utilisé dans cette filière vertueuse.
    Ainsi, de mille deux cents euros à trois mille euros en plus pour le Consortium. Si tout va bien.

    Si nous partageons ce projet ensemble, je m’engage à bien étudier toute l’opération, y compris les modalités de livraison et la période de disponibilité.

    Par ailleurs, tout le compost produit à partir des déchets de cette transformation sera acquis par les membres du Consortium et redistribué dans nos champs, devenant sans cesse plus “Nos”, champs.

    P.S. Le jus est surgelé/non pasteurisé, et cela est optimal, en termes de saveur et de nutriments, une fois décongelé, il se conserve pendants presque 4 semaines au frigo.

    Je vous embrasse
    Mico

    #déchets #valorisation #industrie_alimentaire #rebuts #compost #jus_d'orange #absurdistan

    En fait, en ce qui me concerne, je préfèrerais pouvoir acheter les petites oranges, ce qui semble être impossible, plutôt que d’être livrée en jus...

    • Des spécimens uniques au rayon Fruits et légumes

      Carottes à trois pattes ou concombres tordus : la nature a parfois ses humeurs... Avant, les fruits et légumes hors #norme n’étaient pas vendus car ils ne répondaient pas aux exigences esthétiques en vigueur. Il n’en est plus rien depuis 2013, année de lancement d’#Ünique, notre #marque propre durable !


      https://www.coop.ch/fr/labels/uenique.html
      #unique #fruits #légumes #supermarchés #Coop #Suisse

    • Conséquence de la sécheresse, des pommes sont trop petites pour être vendues

      Entre 5 et 10% des pommes récoltées en Suisse romande n’atteignent pas les normes requises en termes de #diamètre pour être commercialisées, à cause du manque d’eau durant l’été. Mais la quantité est là.

      L’été fut très sec et la floraison des plantes s’est passée dans un laps de temps très court. Conséquence : les fruits sont plus denses, plus sucrés mais aussi plus petits qu’à l’accoutumée.

      Des cultivateurs romands se retrouvent ainsi avec des minuscules pommes sur les bras. « Le commerce ne veut que des jolis fruits. Des pommes qui ont des calibres de 65 à 75 millimètres, explique Luc Magnollay, arboriculteur dans la région d’Etoy. On sait que le consommateur achète beaucoup avec l’oeil ».

      Autre facteur empêchant la commercialisation : l’apparition de roussissures, à cause de l’humidité. La célèbre Golden est particulièrement touchée par ce phénomène naturel.

      Environ 130’000 tonnes de pommes n’ayant pas atteint le format adapté pour une commercialisation sont transformées en Suisse en cidre. C’est trois fois plus qu’en 2017.
      Quantité suffisante

      Si la taille des pommes ou l’aspect de leur épiderme pose problème, la quantité récoltée est elle suffisante. Au total, 62’000 tonnes de pommes ont été à ce jour ramassées en Suisse. C’est plus que l’objectif national fixé (57’000 tonnes).

      https://www.rts.ch/info/regions/9985896-consequence-de-la-secheresse-des-pommes-sont-trop-petites-pour-etre-vend
      #taille

  • Unfair trading causes food waste | The Scottish Farmer
    http://www.thescottishfarmer.co.uk/news/unfair-trading-causes-food-waste.27790843

    “Our investigations in Kenya have discovered that on average nearly 50% of produce is being rejected by European retailers before export, despite there being no problem in quality or taste,” said Feedback founder Tristram Stuart.

    French beans in particular, Kenya’s most exported vegetable, are subject to a process called “topping and tailing” that results in 30% of the product being wasted.

    “We are only paid for food that is exported,” explained Maina Kimemia, chairman of the #Kenya Association of Fruit and Vegetable Exporters. "So, when an order is cancelled at the last minute, or when produce is rejected after landing in the UK, we lose money.

    #gâchis #rebut #importation #agriculture #norme