• « Le succès des écologistes, à 13,5 % des voix, reflète en partie une plus forte mobilisation dans les milieux petits-bourgeois. Les préoccupations autour des problèmes d’environnement ont donné à EELV le terrain sur lequel se positionner. Si une partie de l’électorat petit-bourgeois, les jeunes en particulier, a voté pour eux, c’est pour certains par préoccupation écologique. Pour d’autres, ce vote incarne le même choix ou, plus exactement, le même refus de choix entre la gauche et la droite – sur lequel Macron avait basé la stratégie qui l’a porté au pouvoir –, mais en y ajoutant l’aspect du vote contre Macron. »

    #écologie

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org…/elections-europeennes-…

    – Le #parlementarisme, feuille de vigne de la domination de la bourgeoisie
    – L’#abstention des classes populaires
    #reconstruire_la_gauche… ou le #mouvement_ouvrier révolutionnaire ?

  • Éditorial des bulletins d’entreprise (LO) du 27 mai 2019 :
    Après les européennes, il faut que le camp des travailleurs se renforce
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/05/28/apres-les-europeennes-il-faut-que-le-camp-des-travailleurs-s

    Le Pen-Bardella et Macron-Loiseau se disent satisfaits des résultats du scrutin européen. Le #RN termine la course en tête, et La République en marche estime avoir limité les dégâts. Tout avait été fait pour que les électeurs pensent qu’ils n’avaient le choix qu’entre le représentant des banquiers et la millionnaire d’#extrême_droite, entre la peste et le choléra. La liste #Les_Républicains enregistre un score faible. Une grande partie des électeurs de droite votent maintenant pour cet ancien ministre de Hollande qu’est #Macron : il mène une politique antiouvrière qui les comble.

    Dans une certaine mesure, le résultat des écologistes témoigne d’une inquiétude légitime sur l’avenir de la planète. Mais, sans une remise en cause du fonctionnement de l’économie, la protection de l’environnement ne peut que buter sur les intérêts des grands groupes capitalistes. Des #Verts à Hulot, les ministres écologistes ont servi d’alibi à bien des gouvernements, plus soucieux des profits de Total et autres pollueurs que de l’environnement.

    Quant aux salariés, aux chômeurs, aux retraités des classes populaires, ils sont largement restés à l’écart du scrutin. Aux abstentionnistes, nombreux dans les communes ouvrières, il faut ajouter les travailleurs immigrés qui, bien que vivant en France et y payant des impôts, sont privés du droit de vote.

    C’est tout le système politique qui est en cause : quel que soit le parti vainqueur dans les urnes, ce sont toujours les capitalistes qui dirigent. Et c’est encore plus criant pour ce Parlement européen, dont on ne sait pas vraiment à quoi il sert.

    Lorsque l’alternance entre la droite et la gauche gouvernementale fonctionnait, cette dernière était encore, par son histoire, liée au mouvement ouvrier, ce qui attirait la sympathie des classes populaires. Mais elle a défendu les institutions, en expliquant aux travailleurs qu’ils pouvaient changer leur sort par le vote. Aujourd’hui, après des années au pouvoir, elle s’est discréditée. En France, le RN de Le Pen s’est renforcé. En Italie, en Hongrie ou en Belgique, d’autres courants politiques xénophobes, partisans de régimes autoritaires, ont également progressé, comme en témoignent les résultats du scrutin.

    Face à cela, certains ont l’ambition de #reconstruire_la_gauche, de revenir au gouvernement pour gérer les affaires des capitalistes, comme l’ont fait Hollande et d’autres.

    Ce n’est pas ainsi qu’on peut s’opposer à l’extrême droite et à sa politique réactionnaire. Ce qu’il faut reconstruire, ce n’est pas la gauche de gouvernement, c’est un parti ouvrier, défendant réellement les intérêts du monde du travail.

    Les capitalistes mènent une guerre sociale. La politique de Macron depuis deux ans, dans la continuité de Sarkozy et de Hollande, en est l’expression. Et d’autres attaques sont à venir, contre les retraites ou contre les chômeurs. Aussi, #le_camp_des_travailleurs n’est pas une formule. Avant d’être un choix politique conscient, c’est une réalité sociale. Et, pour défendre ses intérêts, ce camp doit mener la lutte de classe.

    Pour modestes que soient les résultats de #Lutte_Ouvrière, soit 176 433 voix, ils confirment la présence d’un courant politique qui maintient la tradition révolutionnaire du #mouvement_ouvrier, l’#internationalisme face à la montée du #nationalisme et de la xénophobie. Renforcer ce courant, lui donner la force d’intervenir dans la lutte de classe, est essentiel en cette période d’offensive de la classe capitaliste. Il est indispensable de construire un parti représentant vraiment les intérêts des travailleurs, et qui ne soit pas prêt à les brader pour quelques strapontins ministériels.

    La société est aujourd’hui ravagée par la crise économique et la misère. Elle est sous la menace de guerres et de catastrophes écologiques. L’avidité de la bourgeoisie, la classe qui dirige le monde, la rend incapable de répondre aux problèmes qui se posent à l’humanité. Le fonctionnement du capitalisme exige qu’il renforce et perpétue l’exploitation et l’oppression du prolétariat. Tôt ou tard, cette oppression provoquera des révoltes. C’est à travers celles-ci que la classe ouvrière pourra mettre fin à la domination du grand capital.

    Le monde du travail en aurait la force. Mais il lui manque la conscience de ses formidables capacités. Cette conscience, un parti ayant pour objectif de mener la révolution sociale, un parti communiste révolutionnaire, doit l’incarner. L’avenir du monde du travail et, au-delà, de toute l’humanité en dépend.

  • L’#expansionnisme #japonais, partie 2 : symbole de la persévérance du #Japon.

    http://gallica.bnf.fr/html/und/asie/face-lexpansionnisme-japonais
    Vu le 03/06/2018

    Cet article de la BNF traite de la « #puissance #économique du Japon » par le biais de la guerre « sino-japonaise ». L’expansionnisme du Japon est en effet lié à la capacité du pays à « s’approprier les techniques modernes ».

    La marine militaire, en faisant appel à l’ingénierie française, s’est dotée d’une flotte puissante qui montre son incontestable supériorité face à celle de la Chine.

    Par là même, le Japon est capable de rivaliser avec les puissances européennes, que ce soit par la menace qu’il représente au niveau de « l’échiquier #géopolitique » avec « la domination régionale de l’Asie orientale » ou au niveau #militaire lorsque le Japon bat sur terre et sur mer la Russie en 1905.

    Pour la première fois à l’époque moderne, une puissance occidentale est défaite sur terre et sur mer par un pays asiatique.

    Pourtant cette logique de « l’expansionnisme » ne s’arrête pas au niveau militaire, ainsi, même lorsque le Japon voit sa capacité militaire réduite, il sait se reconstruire par le biais de l’#économie et avec de la persévérance. Ainsi malgré la #concurrence, le retard #technologique d’après-guerre, le retard des demandes, le surplus de main-d’œuvre et la pénurie, le modèle japonnais aura inspiré les Français et se perpétue et évolue toujours, de manière à s’ouvrir au #marché #international comme nous pouvons le constater avec l’article Christian Sautter.
    https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1973_num_45_1_1335
    Vu le 03/06/2018

    La facette la plus connue de l’économie japonaise et qui favorise une expansion économique tout comme une expansion vers l’international, est celle se basant sur la théorie du vol d’oies sauvages (selon l’économiste Kaname Akamatsu en 1937 et précisée par Shinohara en 1982), visant à créer un développement #industriel important en partant d’une base modeste.
    Cette capacité à se #reconstruire est le sujet principal du documentaire « Tokyo, cataclysmes et reconstruction » réalisé avec les archives Exhumées et colorisées de le NHK par Olivier Julien qui donne d’ailleurs une dimension internationale à la situation japonaise dans cet article :
    http://www.telerama.fr/television/tokyo-cataclysmes-et-reconstruction-ou-le-xxe-siecle-dans-la-vie-d-une-vill
    Publié le 20/05/2017
    Vu le 03/06/2018

    Cette histoire de Tokyo est à la fois singulière et universelle, parce qu’elle raconte aussi l’entrée dans la modernité industrielle. Les images des populations après-guerre, la croissance des banlieues, ce sont des moments qui ressemblent à ce qui a pu être vécu en France. Mais dans d’autres proportions et à une vitesse bien plus grande.

  • Notre-Dame-des-Landes
    Défendre nos manières d’habiter la ZAD

    https://lavoiedujaguar.net/Notre-Dame-des-Landes-Defendre-nos-manieres-d-habiter-la-ZAD

    L’opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes a pris, dès son commencement dans les années 1970, la forme d’une lutte habitée. En effet jusque dans les années 2000 le conseil général, en refusant de relouer les maisons de la zone d’aménagement différé, a tenté de vider progressivement la zone de ses habitant·e·s. Mais la résistance sur place a tenu bon en affirmant qu’« un territoire se défend avec celles et ceux qui l’habitent » et en invitant dès 2007 de nouvelles personnes à venir occuper les maisons laissées vides. Il s’ouvrait ainsi une nouvelle phase d’opposition par l’occupation des espaces à défendre.

    Au fil des années, de nombreuses personnes aux sensibilités différentes ont ainsi rejoint cette zone en restaurant une maison existante ici ou en construisant une cabane là (yourtes, cabanes sur pilotis, dans les arbres, en terres, en bottes de paille, avec des matériaux récupérés...). Ces constructions ont souvent été pensées comme des moyens d’occuper le plus largement possible le terrain pour faire face aux menaces de travaux et, par là même, de destruction de milieux naturels précieux. (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #territoire #écosystème #habiter #reconstruire

  • Gaza : La communauté internationale promet de reconstruire Gaza... avec des ateliers de misère pour exploiter les ouvriers palestiniens - Max Blumenthal- Traduction : MR pour ISM
    http://www.ism-france.org/analyses/La-communaute-internationale-promet-de-reconstruire-Gaza-avec-des-atelie

    Lorsque l’équipe internationale d’entretien d’Israël s’est réunie cette semaine au Caire avec un engagement de lever 5 milliards de dollars pour participer à la reconstruction des 8 milliards de dollars de dégâts causés par Israël à la population civile, le ministre israélien des Transports, Yisrael Katz, l’a assurée que ses efforts étaient parfaitement inutiles. « Les habitants de Gaza doivent décider s’ils veulent être Singapour ou le Darfour, » a fait remarquer Katz, alignant la menace de génocide et le fantasme de la prospérité économique. « Ils peuvent choisir entre la reprise économique et la guerre et la destruction. S’ils choisissent la terreur, le monde ne devrait pas gaspiller son argent. Si un missile est tiré, tout disparaitra. »


    Exposition « Tahaluk » [Exténué] de l’artiste palestinien Iyad Sabbah, sur la plage de Gaza, une série de personnages en argile qui fuient leurs maisons, pour représenter le récent massacre perpétré par l’armée sioniste d’occupation dans le quartier de Shejaiya
    (source Jamal Dajani)

    (...) Les diplomates réunis au Caire savaient que la conférence des donateurs était une farce qui ferait peu pour soulager la souffrance de la population assiégée de Gaza. Pourtant aucun ne semble prêt à s’écarter du statu quo. Ils ont abordé la destruction de Gaza comme si elle était le résultat d’une catastrophe naturelle aléatoire et non la fureur maléfique d’une colonie de peuplement anachronique armée jusqu’aux dents par la seule superpuissance du monde. Évidemment, la violence israélienne contre la population civile de Gaza a été à peine mentionnée, pas plus que n’a été proposée la moindre mesure diplomatique contre elle. Et avec le Hamas interdit de participation à la conférence, le gouvernement de Gaza n’a pas pu soulever la question.

    Kerry a salué Israël comme une nation généreuse qui prend des « mesures positives » pour aider à soutenir l’économie de Gaza et à remettre sur pied le territoire assiégé. Il a claironné que « de nouvelles mesures qui devraient permettre une augmentation du commerce des produits agricoles entre Gaza et la Cisjordanie , et davantage de permis d’entrée en Israël pour les chefs d’entreprise palestiniens, » omettant le fait qu’Israël a interdit l’entrée de tout matériel de construction à Gaza, retardant indéfiniment l’entrée de 60 camions. « Nous espérons voir beaucoup d’autres mesures positives annoncées et mises en œuvre dans les semaines et les mois à venir, » a déclaré Kerry.

    (...) Même s’il a admis que l’aide à Gaza était une « solution de fortune », Kerry n’a offert aucun remède politique au-delà du plan-cadre pour deux Etats que le gouvernement israélien a déjà rejeté de façon retentissante plus tôt cette année. Ainsi son apparition au Caire et l’ensemble du spectacle de la conférence des donateurs ont ajouté une nouvelle couche de poudre aux yeux sur le statu quo brutal.

    Pendant ce temps, tandis que les diplomates rentraient chez eux, les responsables israéliens ont intensifié leurs imprécations à vous glacer le sang. « Si une Opération Bordure défensive ne suffit pas, vous en aurez deux ou trois, jusqu’à ce que cesse la terreur du Hamas, » a clamé le ministre des Transports Katz. « Je préfère 1000 mères palestiniens en pleurs que de laisser pleurer une seule mère juive. »

  • [Long-format + newsgame] « ReConstruire Haïti », le making-of de notre reportage-fiction interactif « Papier Brouillon

    http://jeanabbiateci.fr/blog/reconstruire-haiti-le-making-off-de-notre-reportage-interactif

    Je suis très heureux de vous annoncer la mise en ligne sur Rue89 depuis mi-juin de “ReConstruire Haïti”, notre reportage interactif réalisé avec mon confrère Florent Maurin, connu en ligne sous le pseudonyme de The Pixel Hunt (et avec plein d’autres gens biens, j’y reviens)… Le projet est également diffusé sur le site du quotidien suisse Le Temps (quotidien que je vais rejoindre à la rentrée) depuis quelques jours et nous cherchons un diffuseur anglophone.

    Je ne sais pas trop comment appeler notre projet. Un weboc ? Un long format ? Un newsgame ? Un Snowfall like… ? Moi, j’aime l’expression “Reportage-fiction” qui résume assez bien ce que nous avons tenté de construire, un long-format qui mélange à la fois du reportage traditionnel et du newsgame.

    Vous pouvez le consulter ici, en français et en anglais. Prévoyez 20 bonnes minutes, c’est du long, voir très long format (là aussi, j’y reviens). Cela marche bien sur tablette, c’est d’ailleurs principalement conçu pour ça.