• Cette conférence de paix qui ne sert à rien

    http://arretsurinfo.ch/cette-conference-pour-la-paix-qui-ne-sert-a-rien
    publié aussi ici :
    http://oumma.com/223123/cette-conference-de-paix-ne-sert-a-rien

    Lors des précédentes cérémonies du même genre, les participants faisaient au moins semblant d’y croire. Mais pour la conférence internationale inaugurée le 3 juin à Paris, c’est peine perdue.

    par Bruno Guigue

    ... Pas plus que ses prédécesseurs, le locataire actuel de la Maison blanche n’aura fait bouger les lignes au Proche-Orient. Accordant à l’occupant un blanc-seing dont il aurait tort de se priver, il conforte comme à son habitude la politique d’obstruction israélienne. Ce faisant, il laisse la diplomatie française sur le carreau. Car si la France compte sur ses « alliés » pour l’aider, il est clair qu’elle va faire chou blanc. Avec Israël aux abonnés absents et Washington qui fait tapisserie, les jeux sont faits d’avance. Condamnée à une agitation stérile, la présidence française fera feu de tout bois pour montrer qu’elle fait quelque chose, mais elle va surtout brasser du vent.

    Mais l’inertie israélo-américaine n’est pas la principale raison de cet échec annoncé. Du côté palestinien, Mahmoud Abbas exprime son approbation à l’égard d’une démarche qui semble le sortir de l’isolement où il croupit, livré à lui-même à la tête d’une institution fantomatique par ses parrains occidentaux. Le retour de la diplomatie à grand spectacle qui fit jadis son succès offre à l’Autorité palestinienne un sursis supplémentaire. Et avec elle, tous ceux qui ont fait le choix de la collaboration avec l’occupant à l’ombre d’un processus de paix moribond comptent sur cette nouvelle médiation internationale pour se remettre en selle.

    ...
    Les victimes de l’occupation sioniste savent qu’aucune des puissances invitées à cette conférence ne compte modifier le rapport de forces en leur faveur. Ils savent qu’on se réunira sagement autour de la table et que nul n’aura le courage de la renverser. Ils savent surtout que les organisations de la résistance, comme l’a dénoncé le Front populaire pour la libération de la Palestine, seront soigneusement exclues du processus final. Leurs représentants légitimes étant disqualifiés a priori, ils devinent ce que les puissances occidentales attendent de ces négociations. Le moment venu, on sollicitera l’aval grassement monnayé d’une caste dirigeante inféodée à la puissance occupante. Et l’on dira, alors, que les Palestiniens ont consenti avec honneur à de nouvelles concessions pour mettre fin à un douloureux conflit.

    Cette nouvelle liturgie internationale, comme les autres, va étaler sa bavarde insignifiance. La politique de gribouille d’une France inféodée accouchera, au mieux, d’une énième mascarade diplomatique. On y exaltera avec emphase les vertus d’une « solution à deux Etats » à laquelle personne ne croit. On fera comme si l’impunité d’Israël n’avait pas définitivement rendu impossible la coexistence entre deux nations souveraines. Que l’occupant ait sciemment tué dans l’oeuf cette solution politique en colonisant à outrance passera inaperçu, tant on se montrera soucieux de ne froisser personne.

    #Israël #propagande #Obama #États-Unis #Hollande #Valls #Ayrault #colonisation #racisme #refus-du-droit-international #refus-du-droit #initiative-française

  • Contre la présence provocatrice d’Israël au Salon Eurosatory

    http://www.france-palestine.org/Contre-la-presence-provocatrice-d-Israel-au-Salon-Eurosatory

    Le Salon international de défense et de sécurité Eurosatory se tiendra du 13 au 17 juin à Villepinte. Le précédent salon, marqué par une présence israélienne massive, s’était tenu en juin 2014, quelques jours avant le début de l’agression contre Gaza.
    ...

    Ce « savoir-faire technologique israélien » est largement testé sur le terrain contre les Palestiniens, ce qui constitue pour les marchants d’armes un puissant argument de vente.

    Le site mentionne SIBAT, Direction de la coopération internationale du Ministère israélien de la Défense, et sept entreprises israéliennes mais la vidéo de présentation de SIBAT à Eurosatory (http://www.sibat.mod.gov.il/Exhibitions/Eurosatory/Pages/default.aspx) parle de plus de trente entreprises israéliennes, coordonnées par le Ministère de la défense.

    Le Ministère de la défense, dont le chef est désormais le raciste ultranationaliste Avigdor Liberman, est chargé en particulier de l’administration des territoires occupés, c’est-à-dire de l’appui à la colonisation et de la répression du peuple palestinien.

    #Israël #France #Fabricants-d'armes #Ventes-d'armes #Commerce-des-armes #colonisation #refus-du-droit #refus-du-droit-international

  • BDS c’est résister au fascisme qui monte en occident

    Global Empire : Eyal Weizman : Excavating Israel
    https://vimeo.com/167062251

    Tariq Ali talks to Eyal Weizmann, Professor of Spacial and Visual Cultures Goldsmiths, University of London, about the pressure being applied by Israel on the White House and EU to illegalise the BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) campaign.

    #BDS #Israël #Palestine #Etats-Unis #Union-Européenne #refus-du-droit-international #réfugiés #fascisme #racisme #crise-de-la-démocratie #complexe-militaro-industriel #services-de-renseignements #industrie-de-l'armement #données-privées

  • Marche en solidarité avec le peuple syrien, le 12 mars à Paris

    Le conflit en Syrie est le plus meurtrier de la région, qui a éclaté en réaction à la répression brutale des manifestations massives par le gouvernement de Bachar al-Assad. Depuis 5 ans, des crimes atroces sont commis à grande échelle et la moitié de la population est déplacée.

    Amnesty International France se joint à la marche en solidarité avec le peuple syrien, le 12 mars.

    Un rassemblement à la Fontaine des Innocents à 17h Métro les Halles

    sera suivi d’une marche jusqu’à l’Hôtel de Ville de Paris, où aura lieu une commémoration.

    18 h 30 - Commémoration sur le parvis de l’Hôtel de Ville

    Signataires de l’appel (en cours) : Attac, Amnesty International France, Union Syndicale Solidaires, La Vague Blanche, Mémorial 98, Appel d’Avignon, EELV, Collectif du 15 mars pour la démocratie en Syrie, Revivre, Syrie Moderne Démocratique et Laïque, Déclaration de Damas, Conseil National Kurde de Syrie, Comité de Coordination de Paris pour la Révolution Syrienne, Souria Houria, PDSY (section française du parti démocratique syrien), Medina, Collectif pour une Syrie Libre et Démocratique (PSLD), Appel Solidarité Syrie, MRAP, LDH, Collectif des

    Soyons présents et nombreux face à la tragédie que vit le peuple syrien.

    Personne de contact (et sur place) : Nina Walch, nwalch@amnesty.fr

    Lieu : Place Joachim du Bellay Paris 75001 France

    http://www.amnesty.fr/Mobilisez-vous/Bougez/Marche-en-solidarite-avec-le-peuple-syrien-le-12-mars-Paris-17816

    #refus-du-droit-international #Union-européenne #migration #Syrie #Hollande #Valls #Cazeneuve

  • Syrie : Moscou rappelé à l’ordre sur ses cibles

    Par Lefigaro.fr avec Reuters Publié le 30/11/2015
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/11/30/97001-20151130FILWWW00189-syrie-moscou-rappele-a-l-ordre-sur-ses-cibles.php

    La France a mis en garde aujourd’hui la Russie après des frappes aériennes contre des zones turkmènes, en Syrie, en soulignant qu’il ne pouvait « y avoir aucune équivoque possible quant aux objectifs poursuivis ». Ces bombardements ont suscité la colère de la Turquie, qui a abattu mardi dernier un bombardier russe Sukhoï-24 à sa frontière avec la Syrie.

    Depuis fin septembre, la chasse russe a notamment visé des villes et villages du nord de la province de Lattaquié où vivent de nombreux Turkmènes, des Syriens d’origine turque. « Il ne doit y avoir aucune équivoque possible quant aux objectifs poursuivis, qui doivent uniquement viser à la destruction de Daech », a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères en réponse à une question sur le sujet.

    Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a déclaré vendredi dernier sur RTL que la France allait fournir à Moscou une carte des forces non-terroristes en Syrie afin que la Russie concentre ses bombardements sur l’organisation de l’Etat islamique (EI).

    #Russie #Daesh #Syrie #Turquie #France #Hollande #guerre #refus-du-droit-international

  • Combattre le terrorisme avec les armes du droit

    Quand François Hollande parle de « guerre », il tient le même discours que George W. Bush après le 11-Septembre. Si l’on veut éteindre leu feu terroriste, il est temps d’apporter une réponse conforme au droit international, estime Marcelo Kohen, professeur de droit international à l’Institut de hautes études internationales et du développement (Genève).

    Extraits

    Il y a presque une quinzaine d’années, six jours après les attentats du 11 septembre, j’ai publié un article d’opinion dans ces mêmes colonnes sous le titre « L’arme de la civilisation, c’est le droit ». Entre-temps, il y a eu les guerres d’Afghanistan, d’Irak, de la Libye, du Mali et d’autres régions d’Afrique. Le conflit israélo-palestinien s’enlise dans sa spirale quotidienne de violence sans que la communauté internationale ne fasse quoi que ce soit pour le régler une fois pour toutes. Depuis lors, non seulement le terrorisme n’a pas été vaincu, mais il s’est développé de façon exponentielle. A Al-Qaïda s’ajoute maintenant les Daech et autres Boko Aram. Le terrorisme contrôle désormais une partie du territoire de deux Etats au Moyen-Orient et des Européens sont embrigadés par centaines, voire par milliers.

    Mon article dans « Le Temps » du 17 septembre 2001 était un plaidoyer pour combattre le terrorisme avec les armes du droit, tant sur le plan interne qu’international. Malheureusement, le droit a été sans cesse laissé de côté. Recours à la force et renversement des régimes sans autorisation du Conseil de sécurité ou détournant cette autorisation ; maintien du camp de détention de Guantánamo, lequel jette l’opprobre sur l’état de droit et les droits humains sans pour autant renforcer d’un pouce la sécurité des Etats-Unis.

    Echanges d’hypocrisies entre Russes, qui ont enlevé un morceau de territoire à l’Ukraine, en Crimée, et Occidentaux, qui avaient auparavant enlevé un morceau de territoire à la Serbie, au Kosovo. Les uns et les autres se rappelant l’existence de certains principes fondamentaux de droit international, tel celui du respect de l’intégrité territoriale, uniquement quand cela les arrange....
    ... Peuples européens se laissant tromper par les chants des sirènes xénophobes qui poussent à combattre le tchador ou la construction de nouveaux -et impossibles- minarets, au lieu de se concentrer sur l’essentiel, accentuant le clivage même que les terroristes appellent de tous leurs vœux.
    L’unilatéralisme militaire ne mène nulle part

    Presqu’une quinzaine d’années après le 11-Septembre, les réflexes ataviques se manifestent à l’identique. François Hollande a tenu, presque mot par mot, le même discours que George W. Bush. Son maître mot a été « la guerre ». Certes, la situation aujourd’hui n’est pas la même qu’en 2001. Il faut se battre aujourd’hui contre un ennemi ayant désormais une assise territoriale. Or, bombarder massivement la vile syrienne faisant office de fief de Daech en raison de l’attentat terroriste n’est pas précisément la démonstration d’une politique raisonnée. Assimiler la lutte contre le terrorisme à la « guerre » est un chemin semé d’embuches. Cette qualification ne rend pas en soi la lutte plus efficace. Le terroriste est un criminel, pas un combattant. L’unilatéralisme militaire ne mène nulle part.

    Les conditions sont réunies depuis un bon moment pour que les grandes puissances utilisent une fois pour toutes les moyens de la sécurité collective décrits par la Charte des Nations unies. Pour ce qui est de la situation en Syrie et en Irak, il semble qu’il ait fallu le 13 novembre pour que certains dirigeants s’aperçoivent qu’il fallait travailler d’entente avec la Russie. ...

    ... Le mot d’ordre devrait, d’abord, être celui d’en finir avec le contrôle territorial de Daech ; ensuite pourra-t-on parler de la nécessaire démocratisation de la Syrie. Cela exige une action concertée au sein du Conseil de sécurité, dans le cadre du Chapitre VII de la Charte, qui vise non seulement l’indispensable volet militaire, mais aussi les volets économique et politique. Car il n’est un secret pour personne que certains Etats de la région favorisent, ou à tout le moins laissent agir, Daech.

    Une situation due aux errements des grandes puissances

    Que personne ne se trompe. La situation actuelle n’est pas le résultat des « imperfections » du droit international ou du prétendu angélisme de ceux et celles qui prônent son respect. L’afflux des réfugiés qui fuient ceux-là même qui commettent les attentats est le résultat des errements des grandes puissances en Irak, en Libye et en Syrie depuis des années. Les moyens de la sécurité collective sont là à la disposition des Etats depuis belle lurette. L’arsenal des instruments internationaux de lutte contre le terrorisme aussi. Que certains gouvernements décident d’agir seuls ou dans une coalition organisée autour du commandement exclusif et incontesté d’une seule puissance est un choix politique dont les conséquences se font durement sentir aujourd’hui.
    ...

    Lorsqu’on laisse de côté le droit pour combattre le terrorisme, c’est parce que le terrorisme a imposé sa vision des choses.

    Certes, tout système juridique est perfectible. Il n’est toutefois pas besoin d’adapter le droit humanitaire aux conditions de la lutte anti-terroriste pour mener celle-ci efficacement. Le terroriste qui se trouve en Europe est un criminel de droit commun qui doit être arrêté, jugé et condamné. Les terroristes qui font partie des forces combattantes en Syrie et en Iraq et qui commettent les pires exactions imaginables contre les populations civiles et les forces armées qui les combattent commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui méritent d’être traités comme tels. Les outils sont là. Il ne manque que la volonté politique pour les utiliser.

    http://www.letemps.ch/opinions/2015/11/18/combattre-terrorisme-armes-droit

    Repris ici :
    http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2015/11/21/combattre-le-terrorisme-avec-les-armes-du-droit

    #France #attentats #politique-étrangère #Hollande #États-Unis #Bush #occident-qui-tue #refus-du-droit #refus-du-droit-international

  • 13 enfants se sont encore noyés cette nuit au large de la Turquie. Bruxelles je te hais.

    Hellas : 13 barn druknet i Egeerhavet - Aftenposten

    http://www.aftenposten.no/nyheter/uriks/Hellas-13-barn-druknet-i-Egeerhavet-8223532.html

    Minst 22 mennesker, deriblant 13 barn, mistet livet da to båter med flyktninger og migranter sank på vei fra Tyrkia til Hellas natt til fredag, opplyser greske myndigheter.

    #réfugiés #turquie #mourir_en_mer #enfants #enfance

  • LA CAMPAGNE CONTRE LE BOYCOTT D’ISRAËL donc contre la liberté d’information et d’expression EST MONDIALE :
    Exemple en Argentine : La DAIA (Délégation des Associations Israélites Argentines) lance une poursuite pénale contre le Directeur de « Resumen Latinoamericano » à cause de sa solidarité avec le peuple palestinien

    http://www.legrandsoir.info/argentine-la-daia-delegation-des-associations-israelites-argentines-la

    #Argentine #Israël #Lobby #Liberté-d'expression #Liberté-d'information #Refus-du-droit #Refus-du-droit-international #Lobby-sioniste

  • Dessin réalisé par des Americains concernant la France et la criminalisation du BDS

    La France devient la risée de nombreux pays pour son allégeance inconditionnelle à Netanyahou et sa clique d’extrême droite. Voir le dessin qui circule aux Etats-Unis où le boycott, tradition aussi ancienne que le pays, est considéré comme l’un des fondements de la liberté d’expression.

    CAPJPO-EuroPalestine

    http://europalestine.com/spip.php?article11146

    #JeSuisBDS

    #BDS #Israël #CRIF #Parlement-Juif-Européen #Lobby #Liberté-d'expression #Refus-du-droit #Refus-du-droit-international #Cour-de-Cassation #Cour-Européenne-des-Droits-de-l'Homme #Lobby-sioniste

  • Sayed Kashua : « Israéliens, tuez-nous, ou faites de nous vos égaux »
    Par Sayed Kashua, Ecrivain arabe et citoyen israélien — 21 octobre 2015 à 18:16

    http://md1.libe.com/photo/819500-000_nic397666.jpg?modified_at=1445503030&width=960

    La semaine dernière, dans un rassemblement palestinien, un des leaders crie : « La victoire ou la mort ! » La mort, l’écrivain peut plus ou moins comprendre ce que c’est ; la victoire, même pas en rêve. Quant aux contours de sa patrie, c’est à peine s’il peut les dessiner.

    ...

    Au petit matin, je sors fumer une cigarette et je me souviens de mon père. Mon père fumait, il fumait beaucoup. Et quand j’ai entendu un de mes professeurs parler des dangers de la cigarette pour la santé, je me suis mis à flipper pour lui et je l’ai supplié d’arrêter. Ce à quoi il a répondu : « Je suis un Arabe palestinien, j’habite ici depuis toujours et je vois ce qui se passe. Tu penses vraiment que ce sont les cigarettes qui vont me tuer ? »

    Enfant, il m’arrivait parfois de rejoindre mon père aux manifestations, dans mon village de Tira ou même à Tel Aviv. Les choses étaient sérieuses à l’époque. On manifestait contre une situation déjà intenable et qui n’a jamais cessé de se détériorer. Il y avait une voiture, des mégaphones et des slogans qui n’ont pas changé. Seuls les Premiers ministres ont changé. Au début, on criait « ya Peres ya Rabin ! » et puis « ya Shamir ! Ya Sharon ! » ou encore « hada watna wa’ahna hon » (c’est notre patrie et nous sommes là). Une fois, on a crié : « Révolution ! Révolution jusqu’à la victoire ! »

    Des années plus tard, lors de la dernière manifestation à laquelle j’ai participé, l’homme au mégaphone a crié : « Révolution, révolution jusqu’à la mort ! »

    La victoire, on y croyait de moins en moins - quant au but de la révolution, comme dans un lapsus freudien, il glissait inéluctablement vers la mort. « La victoire ou la mort », criait donc un des leaders de la manifestation de la semaine dernière. La mort, je comprends plus ou moins ce que c’est ; la victoire, même pas en rêve, quant à ma patrie, je n’en connais plus les contours.

    C’est une agonie. Une mort lente. Ce matin, loin de Jérusalem, cigarette au bec, je me souviens d’une phrase lue quelques années plus tôt, dont je ne sais si elle est d’Aharon Megged ou de Benjamin Tammuz. J’ai aussi oublié le contexte. C’était une métaphore autour de la séparation d’avec un ami ou un proche. Je me souviens juste de la description de l’abattage d’un poulet. L’auteur demandait que l’acte soit fait avec une lame aiguisée et non avec un couteau émoussé « de peur que la moitié de son âme ne se coince dans la gorge ».

    L’âme en travers de la gorge, le corps morcelé d’une guerre à l’autre, de manifestation en manifestation, de génération en génération, tandis que les auteurs officiels maintiennent que leurs ancêtres sont venus défendre le pays contre les Arabes, que l’Intelligentsia se demande encore si les Palestiniens reconnaissent le droit à l’existence d’un Etat juif Et les chroniqueurs judiciaires en sont encore à se demander si les Palestiniens voient une différence entre 1948 et 1967.

    Le corps convulse. Ceux qui se tiennent au-dessus de lui et assistent à son agonie se demandent ce qui est moins dangereux pour les Juifs : la partition, l’expulsion, l’annexion ou un Etat binational. En attendant que prenne fin le débat démocratique, l’essentiel est de protéger la vie des Juifs, d’armer les civils et de jeter les Arabes en prison.

    Malheur à celui qui perçoit la vague d’attaques au couteau à Jérusalem comme un accomplissement. Malheur à ceux qui, au nom du combat, montrent de la joie face aux meurtres d’un côté, au suicide des enfants de l’autre. Malheur à la génération qui a mené ses enfants vers de tels actes. Une génération qui n’aura rien laissé d’autre à ses fils et à ses filles que la dépression et l’instinct de la revanche. Dans une interview, un parent de Bethléem a dit : « Si on fait une Intifada, nos enfants seront massacrés. Si on ne fait rien, Israël nous fera bouffer du sable. »

    La suite est ici :
    http://www.liberation.fr/planete/2015/10/21/sayed-kashua-israeliens-tuez-nous-ou-faites-de-nous-vos-egaux_1407876

    Traduit de l’anglais par Florence Illouz. (article publié dans le journal israélien « Haaretz » le 15 octobre).

    #Israël #Palestine #refus-du-droit-international

  • L’Union des Etudiants Juifs de France et le CRIF collaborateurs zélés d’Israël

    L’UEJF, en reproduisant sans prise de distance, les propos de l’ambassadrice d’Israël qui diabolise les Palestiniens, leur dénie leurs droits et leur attribue toute la responsabilité des violences, se rend complice des crimes racistes commis par Israël et du viol du Droit international et des Droits humains par ce pays.

    Les propos du Directeur du CRIF tels qu’indiqués sur cette page du site, sont d’une violence raciste ahurissante contre les Palestiniens qu’il essentialise, comme si leur révolte actuelle n’était pas générée par leur situation dramatique face à l’envahissement violent constant de la Palestine par Israël.

    JE REPRODUIS ICI LA PAGE DU SITE DE L’UEJF (Union des Etudiants Juifs de France) :

    Rassemblement de soutien aux Israéliens victimes du terrorisme

    18 octobre 2015 Dans la Presse, En ce moment, Événements

    Plusieurs milliers de personnes se sont réunies dimanche à Paris, à l’appel de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), pour soutenir Israël et son « droit à se défendre » face aux attaques « terroristes » palestiniennes. « Israël a le droit d’exister. Quand on ne reconnaît pas à un pays le droit de se défendre face aux attaques au couteau, au fusil, aux voitures béliers, alors c’est qu’on ne reconnaît pas sa légitimité », a déclaré le président de l’UEJF, Sacha Reingewirtz, à la tribune ornée d’une banderole « Français et Israéliens unis face au terrorisme ». « J’aime Israël et je veux pouvoir le dire sans être traité de criminel, de colonisateur, d’assassin », a-t-il lancé très applaudi.

    Quelque 3000 personnes selon la police, 5000 selon les organisateurs, étaient rassemblées, certaines avec des pancartes « Se défendre est un droit », « Le terrorisme poignarde la paix », d’autres avec des drapeaux israéliens, des mouvements du Betar ou de la Ligue de défense juive. L’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin Noun, a appelé à « ne pas dessiner une fausse symétrie entre les citoyens israéliens et ceux qui leur donnent des coups de couteau et les poignardent à mort ». « Israël ne peut être mis au même plan que les Palestiniens qui ont pris l’initiative de dégrader la situation », a-t-elle insisté.

    Face à ces « actes sauvages inacceptables », le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Roger Cukierman a déclaré « en vouloir aux enseignants des écoles palestiniennes qui incrustent dans la tête de leurs élèves la haine du juif, (…) aux parents palestiniens parce que les enfants ne naissent pas antisémites, (…) aux dirigeants palestiniens, (…) aux réseaux sociaux devenus une école de formation au jihad ». « Et j’en veux aussi aux médias qui non seulement mélangent l’agresseur et la victime (…) mais les inversent : l’agresseur est devenue victime et la victime est devenue l’agresseur », a-t-il poursuivi. « On en a marre de voir des journalistes qui déforment tout : ce ne sont pas des assaillants, ce sont des terroristes, et rien d’autre », a confirmé un homme de 45 ans souhaitant rester anonyme.

    http://uejf.org/blog/2015/10/18/rassemblement-de-soutien-aux-israeliens-victimes-du-terrorisme-2

    Le billet sur le site de Mediapart (s’il y reste) :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/stephane-m/211015/lunion-des-etudiants-juifs-de-france-et-le-crif-collaborateurs-zeles

    #UEJF #CRIF #réseaux-sionistes #racisme #crimes de guerre #refus-du-droit-international

  • Les Nouveaux Maîtres du monde de Jean Ziegler , première publication en 2002, réimpression la plus récente en août 2015 aux Editions « Points » Collection Essais.

    Préface (écrite en 2013) :

    ... en vue de la présente réédition je n’ai rien changé au texte original ni actualisé les chiffres ; ces derniers ont certes évolués durant les dix années écoulées, presque toujours dans le sens de l’aggravation...
    ... Un seul changement majeur est intervenu entre 2002 et 2012. La première version était conçue dans une perspective Nord-Sud.
    ... La situation aujourd’hui a évolué. Tandis que l’asservissement de nombreux peuples du Sud s’aggrave, la jungle gagne du terrain en Europe.
    ... Avec 420 millions de producteurs et de consommateurs, les 27 pays de l’Union Européenne abritent la puissance économique la plus considérable de la planète. Or celle-ci fragilise chaque année des millions de familles, jette dans l’angoisse et la misère des millions d’enfants, prive d’accès aux soins, de scolarisation, de sûreté personnelle, de travail, de dignité des millions de citoyens habitant sur son sol.

    Page 69, après une évocation de la situation au Congo Ziegler écrit, en critiquant l’idéologie néo-libérale en 2002 :

    La naturalisation de l’économie est l’ultime ruse de l’idéologie néo-libérale. Et cette naturalisation induit de nombreux méfaits. Notamment, par réflexe d’autodéfense et de repli, la naissance et le développement de mouvement « identitaires » dans de nombreuses collectivités....
    De tous les mouvements dont les acteurs ne se définissent que par certaines qualités objectives partagées, propres à leur servir de bouclier, de motif de distinction, de thème de résistance : l’ethnie, la tribu, le clan, la communauté d’origine, la religion etc. Le SDS (Serpska Demokratska Stranka), parti des Serbes de Bosnie, l’Opus Dei d’origine espagnole, la Fraternité d’Ecône (en Valais) de l’extrême droite catholique, la Hamas palestinien, le FIS algérien, le mouvement du défunt rabbin Meir Kahane en sont des exemples.

    On pourrait actualiser cette liste, je pense, en y mettant Daesh.

    #Jean-Ziegler #Etats-Unis #Refus-du-droit-international #Mondialisation #Economie #Idéologie

  • L’affaire Salah Hamouri : un tabou français ? - The Dissident - The Dissident
    http://the-dissident.eu/8005/laffaire-salah-hamouri-un-tabou-francais


    http://www.dailymotion.com/video/x25o15s_teaser-affaire-salah-hamouri_webcam

    « Benjamin Barthe, qui était correspondant du Monde à Ramallah, s’est étonné qu’après quatre ans d’emprisonnement de Salah, et, malgré le remue-ménage qu’a fait sa mère, il n’y ait même pas eu de dépêche AFP [Agence France Presse, ndlr]. Le seul journal à en avoir parlé, c’est l’Humanité », poursuit le documentariste. Un manque d’intérêt qu’il trouve d’autant plus étrange que les médias français « sont habituellement friands de ce genre d’histoires ». Et d’expliquer : « Salah Hamouri, qui est français par sa mère, n’a qu’un passeport français. Comme tous les citoyens arabes de Jérusalem, il n’a pas de passeport israélien, juste une carte de résidence permanente ».
    Nadir Dendoune au Grand Journal, le 24/09/12.

    Nadir Dendoune au Grand Journal, le 24/09/12.

    Pourquoi, dès lors, une telle absence d’information quant à la situation d’un ressortissant français ? « Je l’ai vu dans ma carrière de journaliste : le conflit israélo-palestinien est une question sensible, qui génère de l’autocensure. Il faut toujours faire gaffe à ce qu’on dit. On chuchote dans les rédactions. On sent une gêne, un malaise ». Une attitude qui, selon lui, est loin d’apaiser les esprits. « Il n’y a rien de pire qu’une parole qui n’est pas libre – dans les limites de la loi. C’est là que des gens deviennent frustrés, constate-t-il. On parle de liberté d’expression tous les jours. Mais cette liberté d’expression est à géométrie variable. Certaines personnes ont moins droit de cité que d’autres. En Angleterre, en Belgique, en Suisse, la parole est plus libre. »

  • NOUS VOULONS ACCUEILLIR LES REFUGIES

    http://accueilrefugies.wesign.it/fr

    Un espoir à Berlin, Londres, Madrid ?

    NOUS VOULONS ACCUEILLIR LES REFUGIES

    Nous voulons accueillir les réfugiés. C’est notre devoir d’humains, de citoyens. Nous voulons accueillir les réfugiés parce que c’est normal. Il n’y a pas d’autre position digne. Il y a urgence absolue.

    #réfugiés #asile #migration

  • Désarmement : la conférence de suivi du TNP achoppe sur le Proche-Orient
    AFP / 23 mai 2015
    http://www.romandie.com/news/Desarmement-la-conference-de-suivi-du-TNP-achoppe-sur-le-ProcheOrient/596058.rom

    Nations unies (Etats-Unis) - Une réunion des pays signataires du Traité de non prolifération nucléaire (TNP) s’est terminée vendredi sur un échec, les Etats-Unis et leurs alliés rejetant une initiative arabe sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Proche-Orient.

    Après presque quatre semaines de tractations, Washington, Londres et Ottawa ont indiqué qu’ils s’opposaient à une partie du projet de document final. Celui-ci fixait au 1er mars 2016 la date limite pour convoquer une conférence sur la création de cette zone et chargeait le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de faire progresser cette initiative lancée en 1995.

    Israël, qui n’a pas signé le TNP mais assistait à la conférence en observateur pour la première fois depuis 20 ans, refuse de se voir dicter la date ou l’ordre du jour d’une telle conférence et rejette la tutelle de l’ONU.

  • Magistrale analyse de la situation actuelle en France par Michèle Sibony de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) :

    Ce terreau national se combine, il nous faut aussi le rappeler, avec l’arrivée au pouvoir le lendemain du 11 septembre 2001, des thèses néoconservatrices qui sont reprises et s’installent durablement en France et en Europe. Cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman. Cette vision du monde trouve immédiatement en France ses émules, par une série de personnalités, philosophes, politologues, associatifs, journalistes qui fondent le cercle de l’oratoire, [2] avec par exemple Michel Taubman, journaliste de Arte et responsable i24 news à l’époque, Pascal Bruckner, Jacques Tarnero, P.A. Taguieff, A. Glucksman, Romain Goupil ,Elisabeth Schemla fondatrice du site proche orient.com , Cecilia Gabizon pages islam du Figaro, Monique Canto Sperber directrice de l’ENS, et bien au delà c’est une mouvance néocons qui s’installe à la une des grands médias, chargée de porter l’assaut aux musulmans de ce pays, Alain Finkelkraut, le Charlie Hebdo dirigé par Philippe Val qui y introduit Caroline Fourest, le mouvement des Femen en font partie.

    Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.

    Dans le néoconservatisme l’alliance avec Israël devient en effet centrale puisque le monde arabo-musulman et le Moyen-Orient arabe en particulier sont l’ennemi principal. Ce conflit qui a toujours été un point important de déstabilisation se retrouve sur la ligne de front, fer de lance des puissances occidentales.
    ...

    La population arabo-musulmane postcoloniale se retrouve piégée dans une assignation identitaire religieuse et une instrumentalisation qui fait d’elle une population à risque, par le biais d’un islam in-intégrable, associé à toutes les formes de terrorisme se revendiquant de l’Islam . Autant d’éléments qui favorisent le développement d’un racisme virulent et des mesures gouvernementales légales et ou sécuritaires contre elle.

    La population juive, elle, se retrouve assignée par le biais des instances communautaires juives, véritables courroies de transmission de l’ambassade d’Israël, à une identification de type plutôt « national » et un soutien sans faille à la politique d’Israël : l’outil majeur de leur embrigadement sera l’antisémitisme : comme la meilleure réponse à toute critique de la politique israélienne et à toute expression de solidarité avec la Palestine.

    A moyen terme, l’antisémitisme a l’immense vertu en effet d’effacer la Palestine du discours politique et de la remplacer par un problème racial et ou religieux entre communautés.

    Il faut se souvenir du travail du BNCVA du centre Simon Wisenthal Europe , qui pendant toutes ces années ont désigné comme actes antisémites toute action de solidarité avec la Palestine. Les chiffres de la CNCDH tels qu’analysés par Dominique Vidal montraient eux des pics d’actes antisémites parallèles aux périodes de répression coloniale les plus dures dans les Territoires Occupés : opérations Bouclier de Défense, plomb durci.

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    Au plan des relations internationales pour commencer, c’est la déréglementation du droit international et humanitaire qui est à l’ordre du jour néoconservateur et israélien.

    La volonté de ne pas sanctionner Israël qui viole toutes les normes de ces droits, (certes il n’est pas le seul), mais il est le seul avec ses alliés occidentaux, contre qui aucun Etat ni l’ONU, ni l’UE ne prend de réelles sanctions : ainsi depuis 2001 les gouvernements français acceptent cette déréglementation et y collaborent activement en ne réagissant pas à l’avis de la CIJ sur le Mur, qui demande des sanctions contre cette construction illégale. Ils ne proposent ni ne mettent en œuvre aucune sanction lors des opérations meurtrières sur Gaza, et refusent toute autre politique que celle définie par le Ministère des affaires étrangères comme une politique de « pressions douces »

    C’est ainsi que sera enterré sous les protestations israéliennes, le rapport de la commission parlementaire sur la géopolitique de l’eau remis par Jean Glavany à l’assemblée nationale en décembre 2011 qui décrit la question de l’eau comme "révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient" .

    Les diplomates français attaqués, frappés, par l’armée israélienne ne sont pas défendus ou protégés par leurs gouvernements. C’est le cas du chef de l’antenne consulaire à Gaza, Majdi Shakoura blessé ainsi que sa fille, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2011.

    De même, en septembre 2013, la diplomate française Marion Fesneau-Castaing malmenée par l’armée dans la vallée du Jourdain sera finalement blâmée par le gouvernement français.

    L’été 2014 pendant l’opération « bordure de protection » le gouvernement français donne même un blanc seing à Israël « qui a le droit de se défendre contre le terrorisme » .

    Les 2168 morts de Gaza (dont 70 % des civils selon l’enquête l’organisation israélienne Betselem) nous regardent. Emoi ? Protestation ? Aide gouvernementale ? L’aide promise au Caire n’est pas arrivée. Gaza se meurt lentement sous nos yeux.

    Au plan intérieur, c’est le modèle colonial israélien et le sort réservé à la population palestinienne, dans ce contexte du choc des civilisations, qui rencontre et inspire une gestion postcoloniale des populations françaises recluses dans des quartiers séparés.

    En 2004, le premier ministre Rafarin formule d’ailleurs explicitement cette inspiration inversée, en recevant à Paris le président israélien Moshe Katzav. Il déclare « la France doit s’inspirer du modèle d’intégration israélien », un modèle de discriminations légales et spatiales.

    C’est la même année que sous couvert de laïcité et de citoyenneté à la française, la désignation des arabes musulmans de ce pays comme ennemis de l’intérieur s’opère avec la loi sur le voile (personne ne nous fera plus croire que cette loi visait tous les signes religieux) et ses extensions en cours, que ce soit l’affaire de la crèche baby loup ou le projet visant les universités.

    Ce ne sont que des extraits, il faut lire l’intégralité du texte :

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3932

    #Michèle-Sibony #racisme #néocons #refus-du-droit-international

    • A Gaza toujours assiégée, les secours promis n’arrivent pas et la situation est dramatique :

      Déclaration Commune 30 Agences Humanitaires Internationales :

      Le blocus imposé par Israël se poursuit, le processus politique, tout autant que l’économie, sont paralysés, et les conditions de vie ont empiré. La reconstruction et la réparation des dizaines de milliers de maisons, d’hôpitaux et d’écoles, endommagés ou détruits dans les combats, demeurent déplorablement lentes. Les tirs sporadiques de roquettes par les groupes armés palestiniens ont repris. Et surtout, le manque de progrès a creusé encore plus le niveau de désespoir et de frustration de la population, dont plus des deux tiers sont des réfugiés palestiniens.

      Les conditions de vie à Gaza étaient déjà désastreuses avant la dernière série de combats. La plupart des résidents ne pouvaient pas satisfaire leurs besoins alimentaires et plus de sept ans de blocus avaient gravement compromis l’accès aux services élémentaires, dont la santé, l’eau et le système sanitaire.

      Mais de puis juillet, la situation s’est dramatiquement détériorée. Cet hiver, environ 100.000 Palestiniens sont toujours déplacés et vivent dans des conditions terribles dans des écoles et dans des abris de fortune qui ne sont pas faits pour des longs séjours. Des coupures de courant programmées persistent jusqu’à 18 heures par jour. La poursuite du non-paiement du salaire des employés du secteur public et le manque de progrès dans le gouvernement d’unité nationale accroissent encore plus les tensions. Avec les sévères restrictions de circulation, la plupart des 1.800.000 résidents sont piégés dans l’enclave costière, sans aucun espoir en perspective.

      Ceux qui souffrent le plus, ce sont les plus vulnérables, dont les personnes âgées, les invalides, les femmes et près d’un million d’enfants, qui ont subi des souffrances inimaginables durant trois conflits majeurs en six petites années. Les enfants souffrent du manque d’accès à une éducation de qualité, et 400.000 d’entre eux auraient besoin d’une aide psychologique immédiate.

      Dans ce contexte, la communauté internationale ne fournit pas à Gaza d’assistance adéquate. Une petite part seulement des 5 milliards 400 millions de dollars américains engagés au Caire est parvenue à Gaza. L’assistance financière aux familles qui ont tout perdu a été suspendue et d’autres aides cruciales sont indisponibles faute de fonds. Un retour aux hostilités est inévitable si on n’avance pas et si on ne s’attaque pas aux racines profondes du conflit.

      En tant que puissance occupante, Israël porte la plus grande responsabilité et doit se conformer à ses obligations selon la législation internationale. En particulier, il doit lever complètement le blocus, dans le cadre de la Résolution 1860 (2009) du Conseil de Sécurité de l’ONU .

      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/02/28/declaration-commune-30-agences-humanitaires-internationales-nou

    • Dialogue autour du PIR : articulation entre antiracisme et lutte de classe
      http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/dialogue_autour_du_pir_=_antiracisme_et_lutte_de_classe.pdf

      L’Union juive française pour la paix fait partie de ces organisations identitaires de gauche qui fleurissent depuis quelques années. Elle prétend représenter les « juifs pour la paix en Palestine » mais regroupe en fait de nombreux non-juifs, comme le prévoient d’ailleurs ses statuts. On ne comprend pas bien alors pourquoi cette organisation n’a pas tout simplement pris le nom d’« Union française pour la paix en Palestine » sans faire référence à aucune mention confessionnelle, culturelle, nationale ou ethnique, selon la définition que l’on a de la judéité.
      Plus exactement on ne peut le comprendre que si on lit cette déclaration très claire de leur copine Bouteldja : « Nous, on a toujours été pour que les juifs s’identifient en tant que juifs, même s’il faut reconnaitre que c’est une régression. On est arrivé à une telle tension entre “races” qu’il devient urgent pour les juifs de brandir leurs identités ethnico-religieuses associées à des identités politiques radicalement antisionistes et antiracistes : “Non, les juifs ne sont pas tous sionistes.” » (http://www.vacarme.org/article2738. html, Vacarme, n° 71, avril 2015). Sans le vouloir, la porte-parole du PIR met ici le doigt sur l’essentiel : les politiques identitaires constituent une véritable régression consciemment souhaitée par leur promoteurs. De plus, elle montre qu’elle ne connaît absolument rien aux multiples définitions de la judéité, en dehors de l’élément « ethnico-religieux ». Mais c’est normal puisque c’est le seul qui trouve grâce à ses yeux ! Quant à parler de « races », même avec des guillemets hypocrites, on voit que Houria Bouteldja n’a aucune mémoire et participe de la campagne actuelle de négation de l’antisémitisme qui elle-même fait le jeu des « sionistes » d’extrême droite.