• Dans les arrondissements fortunés de Paris, 44,5% des gynécos refusent de soigner les plus démunies | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1520431938-arrondissements-fortunes-paris-445-gynecos-refusent-cmu

    StreetPress a mis en place un petit testing pour connaître le nombre de gynécos qui refusent la complémentaire maladie universelle (CMU) dans les 6,7,8 et 16e arrondissement. Bilan : près de la moitié d’entre eux sont hors-la-loi.

    Ahh les refus de soin… tout un programme ! Je suis déjà allée à la CPAM signaler des médecins qui ont ce genre de pratique et on me répond invariablement « on ne peut rien faire contre ça » sans même relever le nom du médecin en question.
    Souvenir d’un refus de la part d’une kiné dans un quartier chic : « Mais pourquoi vous n’allez pas voir un kiné dans votre quartier ? »
    Ben oui c’est chiant ces pauvres qui restent pas chez eux merde alors !
    #cmu #pauvreté #santé #médecins #refus_de_soin #discriminations

  • A #Menton, la police aux frontières sous #inspection_parlementaire

    Deux élus EELV, #Guillaume_Gontard, sénateur de l’Isère, et #Michèle_Rivasi, eurodéputée du Grand Sud-Est, ont rendu samedi une visite surprise à la PAF de Menton.

    Un orage arrose le poste-frontière de Menton (Alpes-Maritimes). Des éclairs zèbrent l’obscurité. Au petit matin, samedi 31 mars, la circulation entre l’Italie et la #France est anecdotique.
    Quand Guillaume Gontard, sénateur EELV de l’Isère, se présente à la police aux frontières pour une visite surprise, la torpeur cède à des longues tractations. Un policier ose, face à l’élu : « Vous voulez un pied dans la réalité ? Passez une semaine avec nous, voyez les horaires qu’on fait. C’est bien que vous soyez venus, parce que les gens qui nous dirigent ne savent pas la réalité du terrain. » L’agent, sorti fumer, ajoute : « C’est compliqué tout ça, pour les migrants, pour nous. Le plus dur, c’est les enfants, ça fait mal. Je suis là depuis un an, le pire que j’ai vu, c’est un gamin de 13 ans, on ne peut pas imaginer comment il a pu traverser la Méditerranée tout seul. Au début, quand on arrive, on est humains. Après, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse, ils sont des millions en Afrique, ils ne vont pas tous venir en France. »
    Quarante minutes plus tard, Guillaume Gontard peut enfin entrer. A condition de laisser dehors la presse, pourtant autorisée depuis 2015 à accompagner les parlementaires dans les centres de rétention et les zones d’attente. Contacté, le cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, justifie ce refus au motif qu’il ne s’agit pas d’un lieu de privation de liberté. « C’est clairement un lieu de rétention qu’on ne nomme pas, jugera Gontard à l’issue de sa venue. Il y a un endroit fermé à clé, grillagé, avec des cadenas, où les conditions sont plus que spartiates, qui font même un peu peur. Il y a des gens qui sont retenus pour une nuit, voire plus. On a pu constater que des mineurs y étaient retenus depuis la veille et mélangés à des majeurs. C’est contraire à la loi. »

    A #Menton-Garavan, la PAF expéditive

    Au même moment, une autre observation s’est déroulée à quelques kilomètres, à la gare de Menton-Garavan, menée par Michèle Rivasi, eurodéputée EELV du Grand Sud-Est. Chaque jour, les #CRS inspectent les trains en provenance de #Vintimille (Italie), à la recherche de migrants. Ils sont amenés sur le champ au poste de la PAF. De là, les policiers les renvoient en nombre de l’autre côté de la frontière, qu’ils franchissent à pied. Un modus operandi expéditif que dénonce l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). Avant d’être refoulée, la personne bénéficie en théorie d’une « procédure qui doit lui être notifiée dans une langue qu’elle comprend ou avec l’aide d’un interprète, avec un examen approfondi de sa situation et des documents qu’elle peut présenter. Ses droits, comme la possibilité de déposer une demande d’asile, doivent également lui être notifiés », explique Emilie Pesselier, chargée de mission à l’Anafé.

    Ce samedi, la première rotation des CRS en provenance de Garavan livre un homme. Sans qu’il ne sorte de la fourgonnette banalisée, il lui est remis un « #refus_d’entrée » signé de la PAF, puis il est congédié vers l’Italie. « On voit bien qu’aucun entretien n’a été fait », commente Emilie Pesselier. Comme les Italiens n’acceptent plus de « retours » entre 19h et 8h, trois conteneurs ont été annexés aux locaux de la police pour « accueillir » les migrants la nuit. Une « boîte de conserve », dit Guillaume Gontard, en forme de U et agencée autour d’une cour dont le ciel a été couvert d’un grillage : « Les policiers nous ont dit que plus de 100 personnes ont pu se trouver là en même temps, hommes et femmes mélangés », explique le sénateur, entre-temps rejoint par Michèle Rivasi. Leur visite va durer près de trois heures.

    Manipulation des dates

    « Dans ces conteneurs, tout est métallique, il n’y a pas de banc, les fenêtres sont fermées et il n’y a même plus l’air conditionné, décrit la députée européenne. On voit bien que les gens amenés ici ne sont pas libres. » Parmi la vingtaine de personnes qui ont dormi au poste, un Malien explique avoir réclamé de l’eau, sans succès. Pas de couverture fournie, ni en-cas, ni informations légales : « On ne nous dit même pas pour la demande d’asile, c’est comme si on n’était jamais entrés. On prend juste notre nom et notre date de naissance. Mais je n’ai pas récupéré le bon papier, ce n’est pas mon nom et la bonne date, je l’ai signalé au policier, il m’a dit que c’est pas son problème. Ils donnent le même formulaire à tout le monde, où c’est coché que tu veux retourner en Italie. »

    Les #mineurs, qui ne devraient pas être expulsés mais placés sous une protection spécifique, font aussi les frais de ce renvoi express et d’une privation de liberté pendant la nuit. « Dans le poste, il y avait deux garçons qui paraissaient très jeunes, les policiers nous ont dit qu’ils étaient là depuis le matin. Les jeunes nous ont dit qu’ils étaient là depuis la veille. Les policiers ont fini par reconnaître qu’ils avaient passés la nuit là », raconte Michèle Rivasi. Elle poursuit : « On a eu accès à un fichier sur lequel, pour certains jeunes, les dates de naissance indiquées étaient les mêmes, le 1er janvier 2000. On a demandé pourquoi, les policiers nous ont dit que les jeunes ne connaissaient pas leur date de naissance. Deux d’entre eux nous ont dit qu’ils étaient de 2002. Les policiers ont répondu qu’ils s’étaient trompés. » Sous les yeux des parlementaires, les #années_de_naissance finissent par être modifiées. « On a assisté en direct à une manipulation des dates ! », s’insurge Rivasi.

    « Le mal-être est palpable »

    Mais la députée préfère fustiger « les défaillances du système » plutôt que de charger les agents de la PAF. « Ils travaillent avec des moyens a minima, souligne-t-elle. Les policiers nous ont montré où ils se changent, où ils peuvent se doucher, c’est en mauvais état. Et ils ont surtout l’impression que ce qu’il font ne sert à rien. Ils font repartir des gens qu’ils retrouvent quelques jours plus tard au même endroit, ça n’a pas de fin, c’est inutile, le mal-être est palpable. » Guillaume Gontard abonde : « Je suis choqué par cette #absurdité totale. Les personnes qui entrent en France sont "libres" de retourner en Italie, mais on les enferme pour être sûrs qu’ils y retournent bien. Quel délit ont-ils commis ? Ils ont juste eu le tort de frapper à la porte de notre pays. »


    http://www.liberation.fr/france/2018/04/01/a-menton-la-police-aux-frontieres-sous-inspection-parlementaire_1640389
    #frontières #asile #migrations #réfugiés #PAF #police_aux_frontières #rétention
    cc @isskein

    • A la frontière franco-italienne, l’accueil des migrants est « indigne » et « irrespectueuse de leurs droits »

      Locaux insalubres, non-respect du droit d’asile, violences… Un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) dresse un portrait au vitriol de la police aux frontières (PAF) à Menton, à la frontière italienne.

      La prise en charge des migrants à la frontière franco-italienne par la police de Menton est lourdement épinglée dans un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL).

      D’après le document, les migrants sont non seulement mal-informés sur leurs droits mais ils en sont surtout privés : ils restent en général moins d’une heure dans les locaux de la police aux frontières avant d’être renvoyés en Italie. Ils n’ont pas accès à une consultation médicale, à l’assistance d’un avocat, à un interprète professionnel. Certains d’entre eux ont également été soumis à des actes de violence.

      InfoMigrants a dressé la liste des principaux points sensibles du rapport.

      Acte de violence :

      Lors de leur enquête réalisée en septembre 2017, les contrôleurs du CGLPL ont assisté, à une scène de violence à l’encontre d’un jeune migrant, qui se disait mineur. Ce dernier a été interpellé à la gare de Menton-Garavan, le 5 septembre 2017 vers 20h, puis conduit dans les locaux de la PAF. Le fonctionnaire de police est accusé de l’avoir giflé.

      Extrait du rapport : « Le chef de poste s’est alors tourné vers le jeune en l’interpellant : ‘Tu es mineur, toi ?’ et l’a aussitôt giflé. L’étranger s’est alors laissé glisser au sol en vue de se protéger, tout en se tenant la joue et en pleurant, manifestement choqué et effrayé par le comportement du policier. »

      Droit d’asile non respecté :

      Les personnes en situation irrégulière ont le droit de demander l’asile aux frontières. Elles n’en sont pas informées.

      Extrait du rapport : « Les personnes interpellées à la frontière franco-italienne sont en droit de solliciter spontanément l’entrée sur le territoire au titre de l’asile. Les services de la police aux frontières ont indiqué aux contrôleurs que personne n’en faisait cependant la demande. »

      Les personnes qui demandent l’asile en arrivant sur le territoire français n’ont pas le droit d’être renvoyés avant examen de leur dossier.

      Pire, les personnes souhaitant demander l’asile ne sont pas entendues. Elles n’ont pas la possibilité d’entamer la procédure.

      Extrait du rapport : « Ces demandes ne sont ni traitées ni enregistrées au motif qu’elles sont irrecevables selon les services de la police aux frontières. »

      Formulaires pré-remplis :

      Les migrants interpellés à la frontière doivent remplir un formulaire de trois pages sur le « refus d’entrée » sur le sol français. Ils y donnent leur identité et y expliquent leur situation administrative. Plusieurs cases sont à cocher, notamment sur ce qu’un migrant envisage de faire : « avertir la personne chez qui vous souhaitez vous rendre », « disposer d’un jour franc (c’est-à-dire du droit à ne pas être renvoyé avant l’expiration d’un délai de 24h) », ou encore « repartir tout de suite »…

      Extrait du rapport : « Dans la quasi-totalité des procédures consultées, la case ’je veux repartir le plus vite possible’ était pré cochée informatiquement avant impression du formulaire. Les quelques formulaires pour lesquels ce n’était pas le cas étaient simplement non renseignés. »

      À aucun moment, un interprète n’est proposé pour aider les personnes en situation irrégulière à comprendre les documents des autorités ou à leur expliquer les démarches.

      Extrait du rapport : « Il n’est jamais recouru à un interprétariat professionnel. Quand les personnes étrangères ne sont pas francophones, les agents se débrouillent pour communiquer en anglais (voire en italien ou en arabe selon les informations recueillies). »

      Mineurs isolés étrangers :

      Selon le rapport, les mineurs sont traités comme des adultes. Ils ne sont pas signalés à l’Aide sociale à l’enfance. Ils ne bénéficient d’aucune protection particulière – contrairement à ce que prévoit la loi.

      Extrait du rapport : « La prise en charge des mineurs isolés qui représentent près d’un tiers des personnes non admises à la frontière franco-italienne dans les Alpes-Maritimes, n’est pas […] différenciée des adultes.

      Les contrôleurs ont relevé que des mineurs isolés interpellés sur le territoire ont été réadmis vers l’Italie alors qu’ils ne peuvent en aucun cas faire l’objet d’une mesure d’éloignement. »

      Expulsion :

      En moyenne, les migrants interpellés à la frontière passent moins de 5 heures dans les locaux de la PAF. Ils sont ensuite exhortés à retourner en Italie, par leurs propres moyens, à pieds, munis de leur décision de refus d’entrée en France.

      Extrait du rapport : « En journée, les personnes non admises ne passent en général que quelques minutes au poste de police, installées sur une rangée de quatre sièges située dans le hall d’entrée. Leur identité, leur âge et leur nationalité leur est de nouveau demandée et les échanges s’en tiennent à cela. »

      Pour le CGLPL, les forces de police sont sans doute soumises à la pression de leur hiérarchie.

      Extrait du rapport : « L’objectif de réacheminement des migrants interpellés à la frontière franco-italienne par la police aux frontières s’apparente à une obligation de résultat : garantir l’étanchéité de la frontière dans le déni des règles de droit. Dans ce contexte de pression politique, les fonctionnaires de police accomplissent leurs missions ’à la chaîne’ ».

      Détention dans les locaux de la PAF dans des conditions difficiles :

      Il apparaît dans le rapport que les locaux de la PAF sont exigus, qu’ils ne sont pas adaptés pour accueillir les personnes en situation irrégulière. Il n’y a pas de douches, pas de chauffage, pas de lits ou de matelas, pas de repas non plus. L’électricité fonctionne partiellement.

      Extrait du rapport : « De nuit, les étrangers sont maintenus dans des locaux indignes. Les mineurs et les femmes restent jusqu’au matin dans une ’salle d’attente’ pouvant accueillir jusqu’à trente personnes, dépourvue de tout confort minimal (quelques bancs ne permettant pas de s’allonger, un WC à la turque sans verrou).

      La nuit, les mineurs placés dans cette salle se plaignaient d’avoir froid : ils ne disposaient pas de couvertures et n’avaient pas accès à leurs effets personnels ; ils portaient les mêmes vêtements qu’au moment de leur interpellation, souvent en tenue d’été.

      Les points d’eau installés dans la salle d’attente et dans la cour ne permettent pas d’assurer l’hygiène corporelle des personnes en attente. Aucun équipement (matelas, couverture…) n’est fourni pour dormir ou se protéger de la fraîcheur de la nuit. De plus, les étrangers qui passent plusieurs heures de jour comme de nuit dans ces locaux ne bénéficient d’aucun repas. Seuls quelques madeleines et des bouteilles d’eau sont distribuées à la demande, voire selon la bonne volonté des fonctionnaires de police. »

      http://www.infomigrants.net/fr/post/9695/a-la-frontiere-franco-italienne-l-accueil-des-migrants-est-indigne-et-

      Pour télécharger le #rapport :
      Rapport de visite des locaux de la #police_aux_frontières de #Menton
      http://www.cglpl.fr/wp-content/uploads/2018/06/Rapport-de-la-deuxi%C3%A8me-visite-des-services-de-la-police-aux-fronti%C3%A8r
      #PAF

  • A Vienne, la tension entre jeunes et police vire au drame, Julia Pascual, Le Monde 26.12.2017

    Un Isérois de 19 ans a été fauché par un train alors qu’il voulait échapper aux forces de l’ordre.

    Il étale les feuilles pour se donner une idée de leur nombre. La table ne les contient pas toutes. Le calcul serait fastidieux mais, à vue de nez, il y en a pour plusieurs milliers d’euros d’amendes. Une fortune pour Louness, ce jeune de 19 ans, sans emploi. A Vienne (Isère), une commune de 30 000 habitants en bordure du Rhône, à 30 kilomètres au sud de Lyon, les jeunes sont des collectionneurs d’un genre méconnu. Ils accumulent les procès-verbaux. Mauvais stationnement, non-port de gants ou de casque homologué, plaque d’immatriculation non visible, circulation en sens interdit ou en dehors de la chaussée… Louness dit qu’il détient le record de verbalisations dans la cité de l’Isle. Rien qu’en 2017, la Poste lui en a acheminé plus de quarante. En réalité, chacun veut se croire le numéro un de la discipline, mi-héros d’une subversion nonchalante, mi-victime d’un système qui s’acharne. A bord de leur deux-roues, de celui du copain ou même à pied.

    Walide, un jeune d’Estressin, une autre cité de la ville, assure cumuler quelque 40 000 euros d’amendes. Ce qui l’a fait glisser dans un fatalisme précoce : à 23 ans, il dit qu’il ne travaillera jamais, pour ne pas voir son salaire saisi par le Trésor public. Jeune majeur et déjà débiteur insolvable. « Les baqueux [policiers de la brigade anticriminalité] disent : “Tu te démerdes, tu prends un échéancier, tu paieras toute ta vie” », rapporte Amine, 24 ans, qui habite la cité de l’Isle. « Pour la police, c’est comme un jeu sur PlayStation, résume Walide. Et même s’ils mettent trente amendes par jour, ça reste légal. »

    Louness l’illustre par l’exemple. Le 2 mars 2017, à 12 h 40, foi de PV, la police nationale l’aurait vu simultanément en train de déverser du « liquide insalubre » sur la voie publique – un crachat ? –, déposer une ordure – une cannette ou un mégot ? – et aussi émettre du bruit portant « atteinte à la tranquillité du voisinage ». « Une nuisance sonore, à midi quarante ! », s’exclame Louness. « Pour toutes ces amendes, la vie de ma mère, ils sont jamais descendus de leur voiture, ou très rarement », jure Amine. « Ils nous disent pas qu’ils nous verbalisent, ils font ça dans notre dos », appuie Louness. A Vienne comme ailleurs, jeunes de cités et forces de l’ordre s’affrontent et se toisent depuis leur monture. Dans ce duel, le carnet à souches est une arme de choix. « Parfois, ça leur permet de se venger, croit Walide. Quand ils n’arrivent pas à attraper quelqu’un dans une course-poursuite, ils mettent des amendes à un autre. » Au cœur du quartier de l’Isle, derrière la vitrine de sa boulangerie, où convergent les jeunes de moins de 30 ans tous les après-midi, Sabrina observe ce « jeu du chat et de la souris ». « On se dit au début que ce sont les jeunes qui ont envie de jouer, reconnaît-elle. Mais en fait, les policiers provoquent aussi, et après, c’est un cercle vicieux. »

    « Pris en chasse »

    L’après-midi du mardi 21 novembre, le « jeu » a viré au drame. Pris en faute après avoir roulé sur la voie publique avec un quad, Joail Zerrouki, 19 ans, a voulu échapper à la police municipale. Il a enjambé un portail et s’est retrouvé sur la voie ferrée qui relie Lyon à Vienne. Un train l’a fauché. Il est mort sur le coup.

    Le jour du décès du jeune homme, une proposition de loi « tendant à faciliter la répression des rodéos motorisés » avait été déposée au Sénat. Symbole archétypal des « nuisances » et « incivilités » que dénoncent régulièrement certains élus des quartiers populaires, le quad est aussi un objet de frime prisé par la jeunesse, des champs comme des cités.

    Joail Zerrouki avait acheté le sien à son ami Omar. Et demandé à Walide, un brin mécano, qu’il lui remette en état de marche. Une histoire de bloc-moteur défectueux. Le 21 novembre, il venait de le récupérer et, « kéké » de son temps, aurait fait des « roues arrière » sur la deux fois deux-voies qui longe le Rhône, au mépris de la loi. C’est le maire Les Républicains de la ville, Thierry Kovacs, qui le rapporte. Des policiers municipaux l’auraient aperçu et « pris en chasse ». « Sauf qu’il a dû se retrouver en panne. Il a laissé le quad et pris la fuite », reconstitue M. Kovacs.

    Même si l’activité pénale de sa juridiction est plutôt tournée vers les zones de sécurité prioritaires du nord du département et les « go-fast » chargés de cannabis qui font la navette entre Marseille et Lyon, le procureur de Vienne, Jérôme Bourrier, a identifié cette « forme d’incivilité ou de délinquance » en deux-roues. De même, il observe la « spirale qui frappe beaucoup de jeunes majeurs », dans laquelle une conduite sans permis ou dangereuse alimente un refus d’obtempérer qui débouche à son tour sur un excès de vitesse, etc. « Le rapport de la police avec la jeunesse des cités est à Vienne comme il est ailleurs, je ne pense pas qu’il faille ici y voir un lien de causalité pertinent », dit-il toutefois, interrogé sur le contexte entourant la mort de Joail Zerrouki.

    Le Rhône d’un côté, la voie ferrée de l’autre

    Le 21 novembre, alors que le jeune homme a laissé son quad en panne stationné sur un trottoir, l’équipage de police municipale prend attache avec la police nationale pour signaler plusieurs contraventions routières – conduite dangereuse d’un véhicule non homologué, défaut de feux, mauvais stationnement… – et obtenir une mise en fourrière.

    Comme ses amis Louness et Walide, Joail Zerrouki connaissait la musique. Après sa mort, sa mère a encore reçu des PV à son nom. A bord du MBK du copain, du Yamaha d’un autre, il avait déjà franchi les frontières qui circonscrivent le code de la route. C’est la police nationale qui souvent le verbalisait mais sa mère, Fatima Zerrouki, assure que « ce n’est pas la première fois que les municipaux lui couraient après ».

    Joail Zerrouki est né, a grandi et est mort à Vienne. Il était connu des services de police, selon l’expression consacrée. Sans avoir commis de délits graves, il avait, mineur, connu son lot de problèmes avec la justice. A la mairie aussi, Thierry Kovacs dit « connaître la famille ». Le père purge une peine de sept ans de prison pour trafic de stupéfiants. « J’ai reçu la mère quand j’étais adjoint au logement », dit-il. Elle avait alors obtenu un logement social dans la cité de l’Isle, dont elle avait depuis été expulsée pour impayés. Après le drame du 21 novembre, le maire de Vienne a fait remonter par ses services les signalements du jeune homme par les médiateurs de la commune quand il était collégien. Il avait arrêté l’école à 16 ans. « Il ne tenait pas en place, se souvient sa mère. Mais il aimait s’instruire, faut pas croire. Mon fils, il avait un avenir. » Le jeune homme était sur le point d’obtenir son brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA).

    Ce 21 novembre, comme d’ordinaire à 16 heures, il doit faire de l’aide aux devoirs au centre social d’Estressin. Mais avant Joail Zerrouki veut récupérer son quad. Alors il retourne au bord du Rhône avec des copains. Il y a là Walide, Messaoud, Paul et Sandry, venus négocier avec les municipaux. Lui reste en retrait dans un premier temps. Sur place, les trois agents se montrent catégoriques. L’engin doit partir en fourrière pour « destruction », leur aurait dit l’un d’eux. Les garçons réalisent alors que le quad est « foutu ». « Les roues ont été crevées, des câbles électriques ont été arrachés, la poignée de frein a été tordue… », se souvient Paul. Un des policiers reconnaîtra plus tard avoir commis ces dégradations. Une enquête a été ouverte par le parquet.

    Entre les jeunes et les policiers, la tension monte. « Il y a des mots, “va te faire enculer” », rapporte le maire. Joail Zerrouki se rapproche. Un policier sort sa gazeuse, il recule. Un autre équipage de la police municipale, qui cherchait le conducteur du quad, arrive en voiture au même moment. Il y a donc six policiers sur place, soit près de la moitié des effectifs de la ville, qui compte quatorze agents. Joail Zerrouki est désigné à l’équipage en renfort. Il détale. Et est aussitôt coursé. La suite tient à peu de chose, et notamment à la topographie des lieux, enserrés entre le Rhône d’un côté, et la voie ferrée de l’autre. Pour échapper aux policiers, il veut traverser les rails. Walide et Messaoud remontent dans leur voiture pour le retrouver de l’autre côté de la voie, dans une rue adjacente. Mais la police les imite et les y retrouve, rendant impossible son échappée. « Je lui ai dit de venir mais il a fait demi-tour parce que deux policiers arrivaient à pied », dit Messaoud. Joail Zerrouki s’est retrouvé « pris en tenailles ».

    D’après les éléments rendus publics par le parquet, le garçon a été percuté par un train aux alentours de 14 h 52. Rendus près de la voie, les policiers municipaux ont vu le train à l’arrêt, mais ils n’auraient pas fait le lien avec celui qu’ils poursuivaient. « Ils n’ont pas compris », dit le procureur. Alors que le quad était hissé sur une dépanneuse pour être amené à la fourrière, ils ont quitté les bords du Rhône. Ce sont les secours qui avertiront à 15 h 15 la police nationale.

    Paix sociale

    Lors d’une conférence de presse donnée deux jours après les faits, le vice-procureur François-Xavier Dulin a estimé qu’« à ce stade, rien ne permet d’affirmer que les policiers sont intervenus dans l’accident (…). Ils ont cessé de (…) poursuivre [Joail] vu la dangerosité » des lieux. Le parquet a ouvert une information judiciaire en recherche des causes de la mort. Gilles Devers, l’avocat de la mère du garçon, fait une autre analyse : « Notre analyse nous amène à considérer que les faits relèvent de la destruction de bien, d’une non-assistance à personne en danger et d’un homicide involontaire. »

    A Vienne, la sécurité est un des piliers forts de la politique du maire. En novembre, les effectifs de la police municipale s’affichaient en couverture du magazine municipal. Sur quatre pages, il y était vanté l’augmentation de leurs effectifs, de leur armement et de la vidéoprotection.

    Après la mort de Joail Zerrouki, le maire a demandé à l’association qui gère les centres sociaux de la ville de « réfléchir à une politique jeunesse » dans le quartier de l’Isle. Il a proposé aux amis de la victime de monter une association et se dit prêt à leur donner des subventions et un local, « tant que c’est paritaire et pas communautariste ». Un peu de paix sociale. « Ce sera pour les darons qui arrivent pas à remplir les papiers et les jeunes qui arrivent pas à écrire des CV », imagine Amine. Elle s’appellerait « les rêves de Joail ».

    #sécurité #police #cité #persécutions_policières #refus_de_contrôle #fuite

  • Violences policières à Viry-Châtillon. Blocus infos

    Dimanche dernier, dans le quartier de Cilof à Viry-Chatillon, un jeune est percuté par une voiture de police. Deux versions expliquent l’incident : la version de la police selon laquelle le suspect aurait insulté les agents, qui ont alors décidé de le prendre en chasse avant de le faucher avec leur voiture ; et la version des jeunes du quartier, avec à l’appui une vidéo de l’incident mettant en cause les policiers.
    Suivant cet incident, des renforts ont été appelés par la police pour maîtriser des connaissances du jeune homme renversé qui sont venues le défendre. L’une d’entre elles s’en faîte passer à tabac par les agents.
    Ce reportage permet de laisser les jeunes du quartier de Cilof s’exprimer sur leurs rapports avec la police depuis le jour de l’incident.

    Des jeunes qui auraient « tamponné » avec leur voiture un policier seraient recherchés et mis en cause pour « tentative de meurtre » avec un assortiment d’articles de presse accusatoires.

    https://www.youtube.com/watch?v=aIAky6pxzpo&feature=youtu.be

    Un autre jeune sera ensuite gazé pour être aller réclamé les clés du camion de son taff au commissariat de Juvisy
    https://seenthis.net/messages/653941

    Les divers témoignages circonstanciés sur l’ambiance que fait régner la police dans le quartier depuis sont éclairants.

    #Violences_policières #vidéo (21mn) #police #bac #bst

  • Le réel de Marx
    par Bernard Aspe et Patrizia Atzei
    Intervention au colloque Communisme à Rennes en mai 2017

    http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/le-reel-de-marx-ciolloque-communisme

    Le communisme est le refus de la mise au travail généralisée, de la mise au travail pour le capital. Un refus dont la mise en œuvre suppose une opération de désidentification.

    #communisme #Marx #opéraïsme #post_opéraïsme #refus_du_travail #salariat #Tronti #capital #réel #Lacan #Rancière

    • Le réel de Marx
      http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/le-reel-de-marx-ciolloque-communisme

      Nous savons que, comme d’autres mots, le mot « communisme » n’a jamais été et ne sera jamais univoque, qu’il s’agit toujours de lui donner une signification qu’il n’a pas tout seul, c’est-à-dire de mettre sur le mot « communisme » ce qu’on décide d’y entendre.

      Pour parler du communisme, il nous semble nécessaire de revenir une fois encore à Marx. Mais il ne saurait s’agir, pour nous, de proposer un énième commentaire de son œuvre : Marx n’est pas l’auteur auquel il faut en revenir parce que dans ses textes se trouverait une vérité ultime. Nous considérons qu’il est l’un de ces auteurs qui nous obligent à aborder son héritage de façon partiale, avec des parti-pris. Il nous oblige, surtout, à nous saisir de cet héritage depuis le présent.

      Nous allons donc dégager quelques traits de l’approche de Marx qui nous semblent devoir être prolongés aujourd’hui pour une entente clarifiée et opératoire du mot « communisme », du communisme en tant que « mouvement réel ».

      Nous insisterons essentiellement sur deux aspects. Il s’agira dans un premier temps de montrer que le communisme se présente sous la forme du refus du travail. Ensuite, il s’agira d’affirmer la possibilité d’une intelligibilité de la politique qui ne dépend pas d’un horizon de totalisation, et qui suppose un mode de subjectivation particulier, relevant d’une « désidentification ». (...)

      version audio
      https://seenthis.net/messages/602983

    • Un texte qui commence par « comme le disait Althusser » n’augure rien de bon. Althusser était un charlatan stalinien qui a passé l’essentiel de sa vie à caricaturer le marxisme pour en faire une coquille vide (débarrassée de la dialectique) acceptable par l’idéologie dominante.

      Mais je tente une lecture quand même :)

    • Althusser, semble faire office ici de muleta mais il n’est cité que pour renvoyer à un phrase de L’idéologie allemande à propos du communisme « le mouvement réel qui abolit l’état de choses existant », afin d’avancer dans l’analyse du réel en question, avec et contre Hegel, avec Lacan. Outre Marx, ce sont les apports de tout autres théoriciens que le texte met en rapport, sans décerner ni blâmes ni médailles...

      Ce qui nous paraît essentiel dans les analyses de [Jason] Moore, c’est qu’elles donnent une extension nouvelle au concept de force de travail en montrant toutes les activités que l’on peut compter au titre de travail non-payé, non reconnu comme tel.

      Parmi ces activités, à considérer l’histoire de l’économie-monde, il y a bien sûr le travail des esclaves dans les colonies depuis les XVème-XVIème siècles ; ou le travail assigné aux femmes dans le développement de la société bourgeoise – travail invisible qui n’est pas seulement celui de la « reproduction de la force de travail », mais qui est lui-même force de travail non reconnue comme telle.

    • Tu n’a pas lu l’article, tu ne sais pas, comment fais-tu pour répondre ? je répète, je répète, Althusser n’est cité que pour introduire un passage de Marx qu’il a dit « fameux », et parce qu’il sagit d’un colloque ou les Français croient que le marxisme c’est Althusser.
      L’article, coécrit par une femme, puisque seul cela compte à tes yeux, n’a rien à voir avec tes a priori, avec cette manière purement réactive de (ne pas) lire. Il évoque tout autrement ces questions.

      L’adresse générique de la politique, l’adresse à un « tous » (non pas un « tous » positivé, effectif, mais un « tous » potentiel) cela implique notamment — et il est utile de le souligner dans la situation qui est la nôtre aujourd’hui — que la race ne peut, en tant que telle, être un opérateur de la subjectivation politique. On pourrait affirmer que pour qu’il y ait subjectivation émancipatrice, il faut qu’il y ait déprise des identités. Cela ne signifie nullement que toute revendication basée sur la race est nécessairement vouée à l’échec, ou intrinsèquement réactionnaire : cela signifie seulement que son potentiel émancipateur ne réside jamais en une positivation de l’identité raciale en tant que telle. Pour qu’une identité (prolétaire, peuple colonisé, femme, noir, etc.) constitue le point de départ d’un processus véritablement émancipateur, il faut que soit conjurée toute appropriation exclusive de la revendication politique. Autrement dit, il faut qu’il y ait une connexion entre cette identité particulière et une adresse générique. En clair : les identités existent bel et bien, et on ne peut pas simplement décider de les ignorer ou d’en sortir, comme le voudrait une certaine utopie queer. « Désidentification », cela ne signifie pas : abolition des identités. Cela signifie : constitution d’identités paradoxales, d’identifications polémiques. Car quand on ne travaille pas à déplacer les identités, à les rendre paradoxales, ce sera l’ordre d’oppression et d’exclusion qui se chargera de les remettre à leur place (pensons au racisme de la police).

  • Rennes, laboratoire de l’ordre En marche - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/06/18/rennes-laboratoire-de-l-ordre-en-marche_1577668

    Des intellectuels dénoncent les méthodes de policiers et de magistrats qui, dans la ville bretonne, s’affranchiraient de plus en plus du droit commun.

    Ya pas à dire on va pas rigoler tous les jours sous Macron 1er. On le savait déjà mais c’est pas pour ça que c’est plus facile à accepter.
    #maintien_de_l'ordre #rennes #police #justice #luttes #manifestations

    • Pour quatre d’entre eux la juge a validé l’enquête policière permettant d’identifier les auteurs de l’infraction. Identification que 3 d’entre eux ont contesté au vu de leur non présence au moment des faits. Cette enquête est le fruit d’un travail réalisé par les #services_de_renseignements. Il a été mené sur la base du #fichage préalable des mis en cause et donc de la détention de clichés photographiques antérieurs aux faits (parfois même datant d’il y a un an). Les enquêteurs ont affirmés avoir identifié les personnes masquées autour du motard depuis la comparaison entre des détails sur des vêtements. Ils ont été condamnés pour violence sur agent avec 3 circonstances aggravantes, à savoir : en réunion, avec arme, et visage dissimulé. Le chef d’accusation de « groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences » n’a pas été retenu étant donné le manque de fondement d’une entente préalable. Décision contradictoire puisque ceux qui n’étaient pas soupçonnés d’avoir porté des coups ont été condamnés pour violence depuis une jurisprudence qui permet de dire que « la violence d’un seul présume de la violence de tous les membres du groupe ». Ce qui fait dire qu’à la question : alors groupe ou pas groupe ? La juge aura répondu « groupe un petit peu quand même ».

      Prévenu 1 : accusé d’avoir donné un coup de pied, comparaissait sous #bracelet_électronique. Condamné à 9 mois de prison ferme + 2 mois pour refus d’ADN = 11 mois fermes et 3 ans d’interdiction de manifester à Rennes. #Mandat_de_dépôt avec aménagement sous bracelet mis en place sous 5 jours. La personne est sortie sous bracelet aujourd’hui.

      Prévenu 2 : accusé d’être l’homme qui demande au policier de baisser son arme, comparaissait sous bracelet électronique. Condamné à 9 mois fermes et 3 ans d’interdiction de manifester à Rennes. Mandat de dépôt avec aménagement sous bracelet électronique organisé sous 5 jours. Sera libéré sous bracelet dans les jours qui viennent.

      Prévenu 3 : accusé de se trouver à quelques mètres non déterminés de l’agression, et donc de participer aux violences par sa simple présence avec visage dissimulé. Condamné à 9 mois fermes avec mandat de dépôt et 3 ans d’interdiction de manifester à Rennes. Peine aménagée avec port de bracelet sous 5 jours. Sera libéré demain.

      Prévenu 4 : accusé d’avoir porté des coups à l’aide d’un pommeau de douche encore relié à son tuyau de douche. Condamné à 12 mois de prison ferme + 3 mois de révocation de sursis + 2 mois ferme pour #refus_d’ADN = 17 mois ferme avec mandat de dépôt sans aménagement prévu et 3 ans d’interdiction de manifester à Rennes.

      Prévenu 5 : Relaxé. Mais #condamnation pour refus d’ADN, outre une révocation d’un #sursis antérieur, pour 6 mois ferme à exécuter, sans mandat de dépôt. A été libéré hier soir après l’audience. Il pourra demander un aménagement de peine.

      Un compte rendu plus détaillé de ce long procès (de 9h à 22H00) opposant version policière et prévenus, sera publié plus tard.

      https://expansive.info/Des-nouvelles-du-proces-du-21-juin-523

  • L’assurance-chômage pour les démissions va-t-elle faire exploser les chiffres de Pôle Emploi ?
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-170429-lassurance-chomage-pour-les-demissions-va-t-elle-faire-explos

    Une mesure proposée par le président Macron permettra aux salariés démissionnaires de bénéficier d’indemnités chômage tous les cinq ans. Il serait toutefois impossible de continuer à les percevoir après avoir refusé deux postes.

    Faudrait pas donner les coudées franches au refus de l’emploi....

    #démission #allocation #chômage #refus #offreraisonnabled'emploi #ORE

  • Le refus du travail dans l’Italie révoltée des années 60-70 | Sortir du capitalisme
    http://sortirducapitalisme.fr/204-le-refus-du-travail-dans-l-italie-revoltee-des-annees-60-70-

    40 ans après l’insurrection de Bologne des 11-12 mars 1977 (et sa reconquête par des chars d’assaut), une histoire du refus du travail dans l’Italie révoltée des années 1960-1970 – avec Oreste Scalzone, protagoniste central de ces années-là. Dans cette émission consacrée à un aspect central des théories critiques et des luttes autonomes de l’Italie révoltée des années 1960-70, Oreste Scalzone nous offre d’abord un aperçu des théories critiques du travail ("refus du travail" et "lutte contre le travail") développées au sein de l’opéraïsme [1re partie, 30 minutes]. Dans une seconde partie, il évoque quelques pratiques de « l’anti-travail » de l’Autonomie italienne ("auto-réductions", grèves des loyers, etc.) et parle de leur vision non-programmatique du communisme [2e partie, 30 minutes]. Source : Radio (...)

    http://sortirducapitalisme.fr/media/com_podcastmanager/scalzone1.mp3

  • Carrière : les femmes n’osent pas avouer leurs ambitions aux hommes | Le Figaro Madame
    http://madame.lefigaro.fr/business/carriere-les-femmes-nosent-pas-avouer-leurs-ambitions-aux-hommes-231

    Et si les relations personnelles freinaient les ambitions professionnelles des femmes ? Des chercheurs américains et suédois, à travers deux études relayées par Slate, ont analysé le comportement des femmes au travail et leur envie d’évoluer. D’après leurs travaux, il semblerait que les hommes soient le principal facteur d’influence des ambitions féminines.

    Une première étude menée en décembre 2016, aux États-Unis, par trois économistes, a interrogé 1880 étudiants, dont 30% sont des jeunes femmes fraîchement inscrites dans une école de commerce. Chaque étudiante devait répondre à un sondage décliné en deux versions : un test totalement anonyme et un autre dont les réponses des candidates seraient ensuite rendues publiques. Les chercheurs américains ont établi un constat : les femmes abaissent leurs ambitions salariales lorsqu’elles savent que leur envie sera connue de tous.

    Le second sondage, effectué par deux suédoises Olle Folke et Johanna Rickne, prouve lui aussi que la progression de carrière des femmes nuit à leur vie personnelle. Pour identifier le lien de cause à effet, les chercheurs ont comparé le taux de divorce des personnages politiques du pays qui ont obtenu un siège au parlement, et de ceux qui ont perdu les élections. Les scientifiques ont découvert que les femmes prenant position en politique ou en économie sont plus exposées au risque de divorce, leur nombre augmentant une fois qu’elles sont élues.
    Complexe d’infériorité

    Quelle conclusion en tirer ? Selon les chercheurs, c’est la peur d’une conséquence négative sur leurs relations personnelles qui les anime. Le succès d’une femme accroît la pression au sein du couple car les hommes sentiraient leur domination leur échapper. Certaines ne sont donc pas prêtes à sacrifier leur couple pour une carrière professionnelle telle qu’elles le désirent.

    #femmes #domination_masculine #syndrome_de_l'imposture #travail #divorce

  • Le conseil de l’ordre des pharmaciens discute d’une clause de conscience. Réponse bien patriarcale au refus de vente de contraceptifs rapportés cet été.
    ici - https://seenthis.net/messages/516384
    et là - https://seenthis.net/messages/514409

    –-----
    Pour la clause de conscience des pharmaciens, par Jean-Baptiste Chevalier, avocat au barreau de Paris - La Croix
    http://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Pour-clause-conscience-pharmaciens-Jean-Baptiste-Chevalier-avocat-barreau-

    Les pharmaciens ont l’obligation déontologique d’exercer leur mission dans le respect de la vie et de la personne humaine. Pourtant, ils sont aussi les seuls professionnels médicaux à ne pas bénéficier de clause de conscience vis-à-vis des actes susceptibles de porter atteinte à la vie humaine.

    Une concertation menée dans le cadre de la révision du code de déontologie auprès des 75 000 pharmaciens inscrits au tableau de l’Ordre a révélé en mars 2016 que, parmi d’autres évolutions attendues, 85 % des pharmaciens souhaitaient bénéficier d’une clause de conscience. Tenant compte de cette attente, l’Ordre national des pharmaciens a proposé l’insertion d’un article ainsi rédigé : « Sans préjudice du droit des patients à l’accès ou à la continuité des soins, le pharmacien peut refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine. Il doit alors informer le patient et tout mettre en œuvre pour s’assurer que celui-ci sera pris en charge sans délai par un autre pharmacien. Si tel n’est pas le cas, le pharmacien est tenu d’accomplir l’acte pharmaceutique. »

    Nouvelle attaque contre les femmes, car la clause de conscience c’est avant tout pour nous imposer des grossesses indésirées.

    https://www.youtube.com/watch?v=4syGtazHTiA

    #domination_masculine #patriarcat #backlash #contraception #pharmacie #femmes #IVG #refus_de_soin

  • Un écrivain comorien privé de visa, avant que la France ne se ressaisît
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/170816/un-ecrivain-comorien-prive-de-visa-avant-que-la-france-ne-se-ressaisit

    Mardi 16 août, le très attendu #Ali_Zamir apprenait qu’il ne pourrait venir, faute de visa, présenter en France son premier roman : Anguille sous roche (éd. Le Tripode). Cette bourde symptomatique a été réparée aujourd’hui, in extremis et aux forceps...

    #Culture-Idées

  • Refus de visa pour l’écrivain Ali Zamir : incompréhension de l’éditeur
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/refus-de-visa-pour-l-ecrivain-ali-zamir-incomprehension-de-l-editeur/66472

    D’autant plus que « l’importance de ce jeune auteur francophone – Ali Zamir a 27 ans – est soulignée depuis plusieurs semaines par de nombreux écrivains, critiques littéraires et libraires ». La situation échapperait à tout bon sens, et, assurément, l’impossibilité pour l’écrivain comorien de se déplacer avec son épouse – tous deux ont vu leur demande rejetée – pose un sérieux problème.

    « Nous pensons qu’un pays qui se ferme même à ceux qui éveillent sa langue est un pays qui se condamne », assure l’éditeur. Le roman d’Ali Zamir, Anguille sous roche, doit paraître le 1er septembre prochain, et figure dans plusieurs sélections de prix littéraire de la rentrée.

    #francophonie #littérature #refus_de_visa

  • Canada La militante Aminata Traoré interdite d’accès au Forum social mondial | L’Humanité

    http://www.humanite.fr/canada-la-militante-aminata-traore-interdite-dacces-au-forum-social-mondial

    Aminata Traoré ! Et avec ça tout le monde continue de s’extasier sur Justin Trudeau.

    La douzième édition du Forum social mondial s’est ouverte hier à Montréal par une grosse polémique. Près de 230 conférenciers ou invités étrangers n’ont pas obtenu de visa pour entrer au Canada. Selon le journal le Devoir, « la majorité des refus concernent des ressortissants de pays d’Afrique (République démocratique du Congo, Mali, ­Burkina Faso, Bénin, Togo, Nigeria et Maroc), mais aussi du Moyen-Orient ou d’Asie et d’Amérique ». Parmi ces indésirables figure l’ancienne ministre malienne de la Culture et du Tourisme Aminata Traoré. « Le message, c’est que l’hémisphère Nord, qui est donneur de leçons de démocratie, foule aux pieds ses propres principes », a déclaré au Devoir cette figure de l’altermondialisme et candidate à la succession du secrétaire général des Nations unies, Ban ­Ki-moon. Invitée à réitérer une demande de visa, Aminata Traoré a décidé de ne pas venir à Montréal par solidarité avec tous les autres exclus.

  • Il y aura un second procès LuxLeaks
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/Il-y-aura-un-second-proces-LuxLeaks-19738947

    LUXEMBOURG - Le parquet a fait appel contre le verdict dans l’affaire des ententes fiscales douteuses. Les trois accusés devront donc revenir au tribunal.
    Le procès LuxLeaks, concernant des fuites de documents à propos de pratiques fiscales douteuses de la part du Luxembourg, va devoir être rejoué. Le parquet a annoncé un recours contre les trois jugement, a annoncé le journaliste Édouard Perrin, lundi, sur Twitter. En première instance, les deux lanceurs d’alertes poursuivis, Antoine Deltour et Raphaël Halet, avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis. Édouard Perrin avait lui été acquitté.

    L’accusation a choisi d’interjeter un appel général pour éviter que l’affaire ne se découpe en trois procès distincts.

    #Union-Européenne #Fraude-fiscale #Paradis-fiscaux #dette #refus-du-droit #Antoine-Deltour #LuxLeaks #Jean-Claude-Juncker #corruption #banques #finance #Multinationales #Economie #Edouard_Perrin #évasion_fiscale #Luxembourg #LuxLeaks

  • Pour Emmanuel Todd (qui se définit pourtant comme « un anti-communiste radical »), aujourd’hui, c’est la CGT qui défend la constitution, pendant que le gouvernement est en train « de détruire le droit constitutionnel français ».
    http://www.atlantico.fr/decryptage/emmanuel-todd-fais-somme-que-socialistes-ont-fait-bon-concept-est-violent-

    Il y a une évolution des mentalités, dans la Ve République, qui fait que le corps électoral ne compte plus.

    Je suis un anti-communiste radical. Donc, si je dis du bien de la CGT, cela ne doit pas être mal compris. C’est la CGT dans sa fonction actuelle de force, nouvelle et inattendue, qui, par effet de vide et de positionnement aléatoire, se trouve défendre la démocratie libérale en France.

    Si je fais la somme de ce que les socialistes ont fait, en termes de contrôle de la presse, d’inversion des valeurs de la gauche sans tenir compte de leur électorat, le bon concept est un concept violent et doux à la fois ; il s’agit du fascisme rose , le mot rose évoquant la douceur du processus.

    Toujours rafraîchissant le regard d’Emmanuel Todd déchire les représentations conventionnelles qui nous empêche de formuler ce que l’ont ressent pourtant profondément.

    #Hollande #Valls #PS #autoritarisme #censure #ultra-libéralisme #loi-El-Khomri #répression #démocratie #constitution #CGT #refus-du-droit #Emmanuel-Todd

  • Cette conférence de paix qui ne sert à rien

    http://arretsurinfo.ch/cette-conference-pour-la-paix-qui-ne-sert-a-rien
    publié aussi ici :
    http://oumma.com/223123/cette-conference-de-paix-ne-sert-a-rien

    Lors des précédentes cérémonies du même genre, les participants faisaient au moins semblant d’y croire. Mais pour la conférence internationale inaugurée le 3 juin à Paris, c’est peine perdue.

    par Bruno Guigue

    ... Pas plus que ses prédécesseurs, le locataire actuel de la Maison blanche n’aura fait bouger les lignes au Proche-Orient. Accordant à l’occupant un blanc-seing dont il aurait tort de se priver, il conforte comme à son habitude la politique d’obstruction israélienne. Ce faisant, il laisse la diplomatie française sur le carreau. Car si la France compte sur ses « alliés » pour l’aider, il est clair qu’elle va faire chou blanc. Avec Israël aux abonnés absents et Washington qui fait tapisserie, les jeux sont faits d’avance. Condamnée à une agitation stérile, la présidence française fera feu de tout bois pour montrer qu’elle fait quelque chose, mais elle va surtout brasser du vent.

    Mais l’inertie israélo-américaine n’est pas la principale raison de cet échec annoncé. Du côté palestinien, Mahmoud Abbas exprime son approbation à l’égard d’une démarche qui semble le sortir de l’isolement où il croupit, livré à lui-même à la tête d’une institution fantomatique par ses parrains occidentaux. Le retour de la diplomatie à grand spectacle qui fit jadis son succès offre à l’Autorité palestinienne un sursis supplémentaire. Et avec elle, tous ceux qui ont fait le choix de la collaboration avec l’occupant à l’ombre d’un processus de paix moribond comptent sur cette nouvelle médiation internationale pour se remettre en selle.

    ...
    Les victimes de l’occupation sioniste savent qu’aucune des puissances invitées à cette conférence ne compte modifier le rapport de forces en leur faveur. Ils savent qu’on se réunira sagement autour de la table et que nul n’aura le courage de la renverser. Ils savent surtout que les organisations de la résistance, comme l’a dénoncé le Front populaire pour la libération de la Palestine, seront soigneusement exclues du processus final. Leurs représentants légitimes étant disqualifiés a priori, ils devinent ce que les puissances occidentales attendent de ces négociations. Le moment venu, on sollicitera l’aval grassement monnayé d’une caste dirigeante inféodée à la puissance occupante. Et l’on dira, alors, que les Palestiniens ont consenti avec honneur à de nouvelles concessions pour mettre fin à un douloureux conflit.

    Cette nouvelle liturgie internationale, comme les autres, va étaler sa bavarde insignifiance. La politique de gribouille d’une France inféodée accouchera, au mieux, d’une énième mascarade diplomatique. On y exaltera avec emphase les vertus d’une « solution à deux Etats » à laquelle personne ne croit. On fera comme si l’impunité d’Israël n’avait pas définitivement rendu impossible la coexistence entre deux nations souveraines. Que l’occupant ait sciemment tué dans l’oeuf cette solution politique en colonisant à outrance passera inaperçu, tant on se montrera soucieux de ne froisser personne.

    #Israël #propagande #Obama #États-Unis #Hollande #Valls #Ayrault #colonisation #racisme #refus-du-droit-international #refus-du-droit #initiative-française

  • Contre la présence provocatrice d’Israël au Salon Eurosatory

    http://www.france-palestine.org/Contre-la-presence-provocatrice-d-Israel-au-Salon-Eurosatory

    Le Salon international de défense et de sécurité Eurosatory se tiendra du 13 au 17 juin à Villepinte. Le précédent salon, marqué par une présence israélienne massive, s’était tenu en juin 2014, quelques jours avant le début de l’agression contre Gaza.
    ...

    Ce « savoir-faire technologique israélien » est largement testé sur le terrain contre les Palestiniens, ce qui constitue pour les marchants d’armes un puissant argument de vente.

    Le site mentionne SIBAT, Direction de la coopération internationale du Ministère israélien de la Défense, et sept entreprises israéliennes mais la vidéo de présentation de SIBAT à Eurosatory (http://www.sibat.mod.gov.il/Exhibitions/Eurosatory/Pages/default.aspx) parle de plus de trente entreprises israéliennes, coordonnées par le Ministère de la défense.

    Le Ministère de la défense, dont le chef est désormais le raciste ultranationaliste Avigdor Liberman, est chargé en particulier de l’administration des territoires occupés, c’est-à-dire de l’appui à la colonisation et de la répression du peuple palestinien.

    #Israël #France #Fabricants-d'armes #Ventes-d'armes #Commerce-des-armes #colonisation #refus-du-droit #refus-du-droit-international

  • BDS c’est résister au fascisme qui monte en occident

    Global Empire : Eyal Weizman : Excavating Israel
    https://vimeo.com/167062251

    Tariq Ali talks to Eyal Weizmann, Professor of Spacial and Visual Cultures Goldsmiths, University of London, about the pressure being applied by Israel on the White House and EU to illegalise the BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) campaign.

    #BDS #Israël #Palestine #Etats-Unis #Union-Européenne #refus-du-droit-international #réfugiés #fascisme #racisme #crise-de-la-démocratie #complexe-militaro-industriel #services-de-renseignements #industrie-de-l'armement #données-privées

  • Refugees in Greece refuse to relocate across EU

    Asylum seekers fear transfer far away from family and friends

    One in seven asylum seekers in the EU’s flagship scheme to relocate refugees throughout the bloc has either refused to be moved or “absconded”, according to figures provided by the Greek government.
    The policy, agreed last year after considerable acrimony, was designed to spread more evenly the EU’s refugee burden by relocating 160,000 asylum seekers from frontline states Greece and Italy to other members of the bloc.

    But it is being challenged by many asylum seekers’ refusal to go to poorer member states, such as Bulgaria and Romania.
    Of the 1,324 people processed as part of the relocation scheme so far, 191 have dropped out or simply disappeared, say Greek officials.

    As of last week, Bulgaria had agreed to accept 47 asylum seekers from Greece. But when they were told they were being sent there, 36 withdrew from the programme while another seven “absconded”, according to the Greek government. In the end, only four were moved.

    The situation was similar in Romania, where 32 of the 67 asylum seekers destined to be sent there disappeared or quit the relocation programme. In the case of Estonia, eight out of 27 people absconded rather than be sent to the Baltic state.

    Even those being sent to rich, diverse countries such as France have opted out of the scheme. Out of 388 asylum seekers due to be sent to France from Greece, 24 absconded while two others dropped out.

    Fotini Rantsiou, a former UN staffer working as a consultant on refugee issues, blamed the high dropout rate on asylum seekers’ fears that they will be allocated a country far removed from friends and family.

    “As the process drags on, some people get discouraged,” said Ms Rantsiou. “They feel they won’t get to where their relatives are, so they drop out altogether.”

    Anastasia Mavrou, a social worker and volunteer at a tent camp near Athens, said it was common for officials to lose track of asylum seekers. “There’s a lot of mobility among the refugees,” she said. “They switch addresses and mobile phone numbers quite often so can’t be reached by the asylum agency.”

    Greek and European officials face a backlog of 46,000 asylum seekers and migrants who are stuck on the country’s mainland. Macedonia shut its border with Greece earlier this spring, leaving tens of thousands stranded in worsening conditions within the country.
    Although Greek officials had put forward 3,126 for relocation, other EU countries that signed off the deal had agreed to accept just 1,791 as of last week.

    “Even in the best of circumstances — manageable flows, low political salience, time for governments to prepare, pilot and adjust — relocation would still perhaps take years to develop as a viable means of distribution,” said Elizabeth Collett, director of the Migration Policy Institute Europe.

    “Implemented on the hoof in the midst of political battle, with limited, diverted attention from the Greek government, and unprepared recipient states, these low numbers are disappointing but not particularly surprising.”

    The sealed land border and the sluggish progress on relocation has led to a brewing humanitarian crisis in the country.

    Despite the Greek government agreeing, in conjunction with the UN High Commissioner for Refugees, to set up accommodation for 50,000 refugees by the end of 2015, Greece is still suffering from a shortfall in accommodation. At the moment, the country has shelter for barely 35,000 migrants on its mainland.

    https://next.ft.com/content/826f1bf2-1b75-11e6-b286-cddde55ca122#axzz48tUXxGev
    #résistance #relocalisation #asile #migrations #réfugiés #refus

    Parce que les personnes ne sont pas des paquets...

  • Par ses financements à la recherche israélienne ou aux projets en collaboration, l’Union Européenne finance l’armée israélienne et les crimes israéliens.

    Double usage et mésusage des résultats de la recherche dans les cas de financement des sociétés militaires et de sécurité israéliennes par l’UE
    http://www.aurdip.fr/double-usage-et-mesusage-des.html

    Cet exposé démontre que jusqu’ici, l’UE n’a fourni aucun argument satisfaisant pour justifier, dans le cadre de l’Horizon 2020, le financement de projets qui impliquent Elbit Systems et d’autres sociétés israéliennes, et demande que ces projets soient immédiatement exclus du financement.

    – Les sociétés militaires israéliennes (publiques et privées) travaillent en connexion directe avec l’armée israélienne, fournissant les équipements et armes nécessaires à ses opérations illégales dans le cadre des agressions militaires israéliennes et de la colonisation par Israël des territoires palestiniens occupés.

    Le financement de ces sociétés par l’UE alimente intrinsèquement la capacité d’Israël à poursuivre ses crimes de guerre et ses graves violations des droits de l’Homme et des lois internationales.
    Le double usage est un élément constant de la technologie israélienne. Comme le déclare Isaac Benisrael, président de l’Agence Spatiale Israélienne : « Parce que nous sommes un petit pays, si on construit une petite chaîne de production de satellites, disons chez IAI, on l’utilisera militairement et commercialement. »

    – Les projets actuels et anciens financés par l’UE :

    ont favorisé le développement de la technologie israélienne des drones
    ont aidé à prolonger le développement des technologies qui servent à construire et à entretenir le Mur illégal, à renforcer le blocus de Gaza pendant les agressions militaires israéliennes qui comportaient des crimes de guerre et peut-être des crimes contre l’humanité.
    Ceci est en contradiction avec la politique européenne et exige qu’Israël mette fin à son projet de colonisation illégale, lève le siège de Gaza et les inquiétudes à propos d’agressions militaires israéliennes.
    L’UE n’a pas les moyens d’arrêter le mésusage de leur technologie par les sociétés israéliennes et le savoir-faire développé grâce au financement R&D (recherche et développement).

    Horizon 2020 donne son aval à la violence coloniale israélienne et à la complicité de l’Union européenne
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/05/11/horizon-2020-donne-son-aval-a-la-violence-coloniale-israelienne

    L’ECCP insiste sur le fait que ce double usage est même reconnu par Israël : « L’UE n’a pas les moyens d’empêcher les entreprises israéliennes de faire un usage impropre de la technologie et de leur savoir-faire développés grâce au financement de la Recherche et Développement ». Pourtant, l’UE a l’obligation, de par le droit international, de refuser d’aider et maintenir la violation de la législation internationale par Israël.

    Cette contradiction a permis de séparer totalement droit international et obligations internationales, dans la mesure où l’impunité est devenue un élément convoité et intégré dans toute décision, et dans les explications puériles ultérieures. Un exemple d’une telle attitude en est la réponse de Christian Berger, directeur du Service européen pour l’action extérieure (EEAS), département pour l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, la Péninsule arabique, l’Iran et l’Iraq : « Il n’existe aucune base juridique pour exclure des entités-partenaires de projets qui conduisent des activités militaires hors du champ des actions d’Horizon 2020 ».

    Pour Dirk Becker, directeur exécutif de l’Agence Innovation et Réseaux : « L’allégation, selon laquelle la recherche scientifique effectuée a été ou sera utilisée à des fins militaires et dans le but de déployer des produits militaires, n’est pas justifiée ». Ceci est basé sur la supposition qu’Horizon 2020 fournit des fonds à la recherche scientifique. Pourtant, rien ne permet de nier le fait que l’UE se rend complice en apportant un soutien financier à une recherche qui sera au bout du compte utilisée par Israël dans son oppression des Palestiniens, en dépit des comités d’éthique qui, à les en croire, surveillent les doubles usages, les abus et les violations du droit international.

    L’information que fournit la note de l’ECCP n’est qu’une mince partie d’une violence politique normalisée qui a progressé sans pratiquement aucune entrave.

    #Israël #Union-Européenne #financement-de-la-recherche #complexe-militaro-industriel #crimes #crimes-de-guerre #refus-du-droit #mensonge-politique #finacement-de-crimes

  • Panama papers, luxleaks, swissleaks... quelle protection pour les lanceurs d`alerte ? Jacques Sapir (du blog RussEurope) Dominique Plihon (porte-parole d’Attac France), Christian Harbulot (directeur de l’Ecole de guerre économique)

    Comme chacun sait à présent, des millions de documents issus du cabinet d’avocats panaméen Mossack et Fonseca et dévoilés au début du mois d’avril par une centaine de médias ont marqué d’une empreinte factuelle un phénomène qui était déjà de notoriété publique : l’évasion fiscale massive des riches et des puissants.

    http://fileria1.video.ria.ru/Out/MP3/20160510/2016_05_10__0dsr4zl4.o0c.mp3

    Ces révélations ont secoué les multinationales et les gouvernements du monde entier, entraînant notamment la démission du Premier-ministre islandais et du ministre espagnol de l’Industrie. En France, le projet de loi Sapin 2 porté par le gouvernement français ambitionne de créer un cadre de protection des lanceurs d’alerte. Mais concrètement, le gouvernement ne soutient pas les lanceurs d’alerte face aux persécutions judiciaires. La question du jour est donc : quelle protection pour les lanceurs d’alerte ? Jacques Sapir, pour y répondre, reçoit Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France et Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de guerre économique.

    #audio #radio #Radios_libres #lanceurs_d'alerte #censure #Economie #évasion_fiscale #Luxembourg #LuxLeaks #procès #Union-Européenne #Fraude-fiscale #Paradis-fiscaux #refus-du-droit #caste-politico-médiatique #swissleaks
    #BelgiqueLeaks #Diamantaire_Anvers