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  • Libye. Nouveau rapport Amnesty international sur des « crimes de guerre à Benghazi »

    Des sanctions ciblées imposées par les Nations unies, et l’établissement des responsabilités de chaque camp, notamment par l’intermédiaire de la Cour pénale internationale (CPI), sont requises de toute urgence afin de mettre un terme aux nombreux enlèvements, actes de torture, exécutions sommaires et autres violations attribués aux forces rivales en Libye et constituant dans certains cas des crimes de guerre, écrit Amnesty International dans une nouvelle synthèse rendue publique mercredi 28 janvier.

    Ce document, intitulé Benghazi’s descent into chaos : abductions, summary killings and other abuses, met en relief une série de graves violations perpétrées depuis mai 2014 par des combattants du Conseil consultatif des révolutionnaires de Benghazi - une coalition de milices islamistes et de groupes armés - et des forces loyales à l’opération Dignité du général Khalifa Haftar.

    « Ces derniers mois, tandis que les attaques en représailles entre forces rivales n’ont cessé de s’intensifier, Benghazi a peu à peu sombré dans le chaos et l’anarchie. La ville a été déchirée par l’explosion des violences perpétrées par les groupes rivaux et leurs partisans en quête de vengeance », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    « Si la communauté internationale ne se décide pas à enquêter sur les crimes de guerre et à amener les responsables présumés à rendre des comptes, il est probable que les violations et les souffrances des victimes empireront. Il faut mettre fin à ce climat d’impunité, qui est aggravé par le non-respect de la loi. »

    Amnesty International demande au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des sanctions ciblées, notamment l’interdiction de voyager et le gel d’avoirs, contre les personnes impliquées dans des atteintes aux droits humains ou au droit international humanitaire, conformément à la résolution 2174 adoptée en août 2014.

    L’organisation exhorte par ailleurs la CPI, qui est compétente pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés en Libye, à élargir ses enquêtes afin qu’elles portent sur les crimes de guerre et crimes de droit international commis par l’ensemble des groupes armés et milices depuis février 2011. Pour l’instant, la CPI n’a enquêté que sur des crimes commis pendant le soulèvement et le conflit armé de 2011.

    Ces dernières semaines, des négociations en cours aux Nations unies à Genève ont fait naître l’espoir que les Libyens puissent sauver le pays du précipice.

    « Les efforts déployés afin de parvenir à un accord politique n’auront aucun sens si les problèmes en matière de droits humains ne sont pas abordés. Les violations des droits humains commises par les différentes parties alimentent les doléances et ne peuvent être passées sous silence », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    « L’attachement des participants à l’état de droit et leur respect pour les droits humains sont des premières étapes indispensables, mais les paroles seules ne changeront rien sur le terrain. De véritables mesures de responsabilisation doivent être mises en place si l’on souhaite rompre avec le cycle des violations. »

    « Cela fait des mois que les politiciens et les groupes armés libyens s’affrontent à propos de l’identité du représentant légitime du peuple libyen. Mais ce qui se passe à Benghazi nous montre que tous les camps se rendent coupables de graves violations des droits humains, et que des Libyens ordinaires sont pris entre deux feux. Tous les camps ont l’obligation d’y mettre fin. »

    Près de quatre ans après que le peuple libyen s’est soulevé contre le colonel Mouammar Kadhafi, une grande partie de ses espoirs en faveur d’un futur stable se sont envolés en fumée.

    La synthèse d’Amnesty International démêle le réseau complexe des groupes armés derrière la vague de violence qui s’est abattue sur Benghazi ces derniers mois.

    « Les responsables des groupes armés de tous les camps doivent clairement faire passer le message que de tels actes ne seront pas tolérés, ou ils seront eux-mêmes poursuivis », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    Des détails macabres ont émergé, indiquant que les forces des deux camps ont enlevé et sommairement exécuté des dizaines de personnes ; des photos et des vidéos montrant des corps abandonnés, portant souvent des traces de torture, sont plus tard apparues dans les médias sociaux.

    Dans d’autres cas, des militants, des responsables religieux et des journalistes ont été assassinés dans le cadre d’attaques motivées par des considérations politiques. Les auteurs de ces homicides restent inconnus mais beaucoup à Benghazi accusent des groupes affiliés au Conseil consultatif des révolutionnaires de Benghazi, en particulier Ansar al Charia.

    Affichant l’objectif de lutter contre le terrorisme et de rétablir l’état de droit, les forces chargées de mener l’opération Dignité ont lancé une offensive visant à reprendre Benghazi au Conseil consultatif le 15 octobre 2014.

    Trois mois de combats intenses et de pilonnages aveugles dans des zones résidentielles, auxquels se sont ajoutées des frappes aériennes lancées par les forces de l’opération Dignité, ont causé des dégâts importants dans certaines zones, en particulier aux alentours du port commercial et du centre-ville, comme à al Sabri. Des dizaines de logements de personnes soupçonnées d’être affiliées à des groupes islamistes ont été pillés, vandalisés, incendiés et dans certains cas rasés au bulldozer.

    Les conséquences ont été terribles sur le plan humanitaire. Au moins 90 000 personnes ont été déplacées par les affrontements. Les civils ont du mal à faire face au manque d’eau, à la hausse du prix de la nourriture, aux importantes coupures d’électricité et à la pénurie d’essence et de gaz de cuisine. Les combats ont également conduit à une pénurie de fournitures médicales et de personnel dans les hôpitaux publics. Certains hôpitaux ont été évacués après avoir été pilonnés. Toutes les écoles restent fermées.

    Enlèvements et exécutions sommaires
    Plus de 260 personnes - civils et combattants - ont été portées disparues à Benghazi entre juin et novembre 2014, selon le Croissant-Rouge libyen.

    De nombreux enlèvements sont attribués à des groupes affiliés au Conseil consultatif des révolutionnaires de Benghazi. Dans la plupart des cas, les victimes ont été saisies chez elles ou dans la rue par des hommes armés et masqués. Des professionnels de la santé ont également été visés ; on leur a alors souvent demandé de soigner les blessés des forces du Conseil consultatif des révolutionnaires de Benghazi dans des hôpitaux de campagne.

    Les forces chargées de l’opération Dignité ont également capturé, torturé et sommairement exécuté des combattants et des civils. Certains d’entre eux ont été arrêtés après avoir été accusés par des sites de médias sociaux d’appartenir à des groupes armés islamistes.

    De nombreuses familles n’ont appris qu’un des leurs avait été tué qu’en identifiant son corps sans vie sur des photos et des vidéos publiées sur Facebook.

    Au moins 17 photos de corps non identifiés abandonnés à al Marj, une ville située à environ 90 kilomètres à l’est de Benghazi, ont été publiées sur des sites de réseaux sociaux. Amnesty International a recueilli des éléments attestant qu’au moins quatre de ces hommes ont été sommairement tués après avoir été arrêtés par les forces de l’opération Dignité, à al Bayda.

    La sœur de l’une des victimes, Anas al Khitab, a expliqué à Amnesty International qu’un autre de ses frères avait vu des photos d’Anas sur Facebook à côté de quatre autres corps.

    « Un rapport médicolégal indique qu’Anas a été tué d’une balle dans la tête, mais ne mentionne aucune trace de torture. Notre frère, qui est médecin, a vu sur son corps des hématomes donnant à penser qu’il avait été frappé », a-t-elle dit.

    • Selon certains intellectuels médiatiques parisiens, "islamophobie" est un terme à bannir absolument du vocabulaire français. Un des principaux arguments mobilisés pour justifier ce bannissement symbolique réside dans l’affirmation selon laquelle le terme a été forgé par les "intégristes iraniens" dans les années 1970 soit pour disqualifier les femmes refusant de porter le tchador, soit pour empêcher toute forme de critique de la religion musulmane : (...).

      Dans un article de 1910 sur l’état de l’Islam en Afrique occidentale française, Delafosse dénonce la composante de l’administration coloniale affichant ouvertement son hostilité à l’encontre des musulmans et de la religion musulmane.

      « Quoi qu’en disent ceux pour qui l’islamophobie est un principe d’administration indigène, la France n’a rien de plus à craindre des Musulmans en Afrique occidentale que des non-Musulmans. (…) L’islamophobie n’a donc pas raison d’être dans l’Afrique occidentale, où l’islamophilie, dans le sens d’une préférence accordée aux Musulmans, créerait d’autre part un sentiment de méfiance parmi les populations non-musulmanes, qui se trouvent être les plus nombreuses. L’intérêt de la domination européenne, comme aussi l’intérêt bien entendu des indigènes, nous fait donc un devoir de désirer le maintien du statu quo et de garder une neutralité absolue vis-à-vis de tous les cultes.6 »

    • ... du concept d’"islamophobie", (...) je préfère, en attendant de trouver une expression plus satisfaisante, parler de « racisme anti-musulmans. » Il est en effet essentiel de ne pas adopter une attitude suiviste vis-à-vis du combat idéologique mené par l’ONU et les 57 Etats de l’Organisation pour la conférence islamique, comme le font beaucoup de libertaires, d’altermondialistes et de gauchistes. Ce combat étatique vise à généraliser des lois contre le blasphème, lois en vigueur déjà dans la moitié des Etats de la planète et 7 pays d’Europe dont l’Allemagne et le Royaume Uni. Il s’agit de ne pas se tromper de cible : ce qui doit être combattu ce n’est pas la critique des religions mais le #racisme, les discriminations, vis-à-vis d’une catégorie de la population (racisée car de fait cette religion est surtout implantée dans certaines populations originaires d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord) . Il ne s’agit pas d’une « phobie » (sauf pour quelques crétins ou fascistes invétérés) : ce terme psychologisant et vague vise en fait à empêcher toute #critique #rationaliste et scientifique de l’islam et par extension toute critique des les religions, YC, 12/01/2015

      L’essor de l’islam en France et ses conséquences politiques négatives pour les mouvements ouvrier et féministe
      http://www.mondialisme.org/spip.php?article2218

    • L’islamophobie est-elle punie par la loi ?
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/20/l-islamophobie-est-elle-punie-par-la-loi_4559911_4355770.html

      Lundi à Cologne, l’écrivain français Michel Houellebecq s’est défendu d’avoir écrit, avec son roman Soumission, un « livre islamophobe » mais a estimé qu’on en avait « parfaitement le droit ». Rien n’est moins sûr.

      Quelle définition ?

      Le terme « islamophobie » suggère à l’origine une peur collective de la religion musulmane. Mais il s’impose depuis quelques années comme l’ensemble des réactions de rejet vis-à-vis des personnes musulmanes (ou supposées telles). En effet, si le suffixe « phobie » désigne étymologiquement une peur, son sens a dévié et peut désigner communément une notion d’« #hostilité sociale », comme dans les mots xénophobes, homophobes, etc.

      De nombreuses institutions tentent de tracer les contours de ce concept qui relève aussi bien des préjugés que des actes. Ainsi, selon le Conseil contre l’islamophobie en France (rapport 2014), « il s’agit de l’ensemble des actes de discrimination ou de violence contre des institutions ou des individus en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à l’islam. Ces actes sont également légitimés par des idéologies et des discours incitant à l’hostilité et au rejet des musulmans. »

      De la même manière, le Conseil de l’Europe établit dans son rapport sur l’islamophobie et ses conséquences pour les jeunes que « l’islamophobie peut se définir comme la peur, ou une vision altérée par des préjugés, de l’islam, des musulmans et des questions en rapport. » Ce à quoi il ajoute :
      « Qu’elle se traduise par des actes quotidiens de racisme et de discrimination ou des manifestations plus violentes, I’islamophobie est une violation des droits de I’homme et une menace pour la cohésion sociale. »
      _Selon ces définitions, il ne s’agit donc pas d’une critique de l’islam en tant que dogme, mais bien d’une hostilité vis-à-vis des musulmans._

      Quelle différence avec le racisme ?

      Dans une interview donnée au Nouvel Observateur en juillet 2013, Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, expliquait qu’il refusait d’utiliser le terme « islamophobie », préférant l’expression « racisme antimusulman ». Il reprenait ainsi à son compte l’argumentaire de l’essayiste Caroline Fourest pour qui le terme « islamophobe » est un concept utilisé par les adeptes d’un islam fondamentaliste afin d’empêcher toute critique de la religion.
      Interrogée par Rue89, Caroline Fourest s’expliquait en 2013 :
      « Il y a peut-être une occurrence [de ce terme] dans les années 20, mais ce sont bien les mollahs iraniens, à la fin des années 70, qui en feront la vraie première utilisation publique et politique, en accusant les féministes qui se battaient contre le voile d’être islamophobes. L’objectif de ces intégristes est de faire croire que critiquer l’islam, c’est être antimusulman. Cela leur permet d’empêcher toute critique féministe et laïque de la religion. »
      Cette affirmation, également développée dans l’ouvrage Tirs croisés coécrit avec Fiammetta Venner, est problématique puisqu’elle ne repose sur aucune source précise. Le sociologue Marwan Mohammed explique de son côté que le mot « islamophobie » n’existe pas en persan et doit son origine à des #administrateurs_coloniaux français du début du XXe siècle.
      Au-delà de ce point d’histoire, le sociologue, auteur en 2013 avec Abdellali Hajjat de l’ouvrage Islamophobie, Comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman », déclarait à Libération que « ce #déni du terme d’islamophobie a durant longtemps laissé dans l’ombre l’expérience de l’islamophobie. Et ceux qui la subissent le vivent très mal ».

      Pour Alain Gresh, rédacteur en chef du Monde diplomatique, refuser la dimension raciste de l’islamophobie est une manière de se voiler la face. « Il est évident qu’il y a un recoupement entre racisme anti-Maghrébins et islamophobie, sans doute renforcé par la visibilité d’une partie de la jeune génération, qui s’affirme "musulmane" sur la scène publique et ne rase plus les murs. Il se développe ainsi un nouveau #racisme_anti-arabe, porté par une partie des intellectuels et des médias, qui se camoufle sous le drapeau de la lutte contre l’islam », affirmait le journaliste au début des années 2000.

      Attention toutefois à ne pas confondre racisme et islamophobie. « Tous les musulmans ne sont pas maghrébins et tous les Maghrébins ne sont pas musulmans. En outre, quand on observe les données du ministère de l’intérieur, on observe une stagnation du racisme anti-maghrébin, qui a toujours représenté la catégorie la plus importante, contrairement aux actes visant l’islam ou les musulmans, dont la progression est très forte. Il n’y a pas de dynamique commune, bien qu’assez souvent origine et religion s’articulent », souligne Marwan Mohammed.

      L’islamophobie est-elle répréhensible ?

      L’islamophobie n’est pas punie en tant que telle en France. L’encadrement de son expression dans l’espace public relève des lois régissant la liberté d’expression. En effet, selon la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse (voir l’article 24), « la provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers des personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » peut faire l’objet d’une condamnation. C’est dans ce cadre-là que plusieurs personnes tenant des propos islamophobes sont passées devant la justice.

      A titre d’exemple, le 15 octobre 2013, Christine Tasin, présidente de l’association « Résistance républicaine » et collaboratrice du site Riposte laïque (proche des identitaires d’extrême droite), avait déclaré devant un abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l’Aïd-el-Kébir à Belfort : « Oui, je suis islamophobe, et alors ? La haine de l’islam, j’en suis fière. L’islam est une saloperie (...), c’est un danger pour la France. » Le parquet de Belfort avait estimé que ses mots étaient « de nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France ». La militante islamophobe avait ainsi été condamnée pour « #incitation_à_la_haine_raciale ».

      Même chose sur Internet. Un internaute ayant publié sur Le Figaro.fr en juillet 2011 un message à caractère islamophobe a ainsi été condamné en 2013 à un mois de prison avec sursis et à 1 680 euros d’amende, note le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

      Comment mesurer son ampleur en France ?

      Deux organismes tentent de mesurer l’ampleur du phénomène dans l’Hexagone avec des méthodologies différentes : l’Observatoire national contre l’islamophobie – une instance dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM) – qui comptabilise les plaintes déposées et transmises au parquet par la police ou la gendarmerie, et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) – qui reproche au premier sa trop grande proximité avec la place Beauvau et se méfie des statistiques policières –, recensant les actes sur la base de déclarations de citoyens et des remontées médiatiques.
      Leurs divergences politiques et méthodologiques se traduisent dans les faits par des divergences sur les chiffres. Ainsi, dans son rapport annuel 2014 basé sur les chiffres de l’année 2013, le CCIF a dénombré 691 actes islamophobes sur le territoire quand l’Observatoire national contre l’islamophobie en a recensé 226.

      Dans l’attente de chiffres complets pour l’année 2014, l’Observatoire national contre l’islamophobie a cependant d’ores et déjà alerté pour ce début d’année 2015 : au 19 janvier, 116 actes antimusulmans avaient été recensés en France, soit une hausse de 110 % par rapport à janvier 2014.

      Quelle reconnaissance au niveau mondial ?

      Des institutions européennes ou occidentales comme le Conseil de l’Europe ou l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ont légitimé l’usage du terme « islamophobie ». Mais la lutte contre l’islamophobie est aussi l’un des chevaux de bataille de l’Organisation de la conférence islamique. L’OCI, qui regroupe 57 Etats membres et dispose d’une délégation permanente aux Nations-unies, veut obtenir la reconnaissance de ce délit au niveau mondial et sa retranscription dans les droits nationaux au même titre que le racisme.

      Ce militantisme s’est concrétisé par la mention de l’islamophobie – au même titre que le racisme, la xénophobie ou l’antisémitisme – parmi les maux à combattre par les conférences des Nations-unies sur le racisme. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, déclarant en 2009 que « le racisme peut aussi s’exprimer de manière moins formelle comme la haine contre un peuple ou une catégorie particulière comme l’antisémitisme, par exemple, ou plus récemment l’islamophobie ».

      Mais l’OCI, dont la majorité des membres ont l’islam pour religion d’Etat et où toute critique est assimilée au blasphème, est souvent accusée de vouloir faire reconnaître au niveau international un délit de « diffamation des religions » sous couvert de lutte contre l’islamophobie.

      Avec des succès mitigés, comme elle le reconnaissait dans son rapport 2012 : « Pendant la dernière décennie, l’OCI a réussi à adopter une résolution sur la diffamation des religions au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève et à l’AGNU (Assemblée générale des Nations Unies). La résolution, après les premières années, a cependant été confrontée à l’opposition des pays occidentaux qui l’ont perçue comme étant centrée sur l’islam et ont soutenu que ses dispositions étaient destinées à restreindre la liberté d’expression. »
      Madjid Zerrouky

      Voir aussi éventuellement des échanges sur ce terme, là :
      http://seenthis.net/messages/332458

  • L’arc sunnite de l’#instabilité
    http://www.zamanfrance.fr/article/larc-sunnite-linstabilite-13226.html

    Alors que les observateurs internationaux se concentrent sur le rôle de la rivalité entre Sunnites et Chiites pour structurer la #géopolitique du monde islamique, des fissures profondes dans l’arc sunnite (qui s’étend de la région du Maghreb-Sahel de l’Afrique du Nord à la ceinture de l’Afghanistan et du Pakistan) sont de plus en plus évidentes. En outre, ce sont les communautés sunnites qui produisent les djihadistes transnationaux, qui sont devenus une menace efficace contre les États laïques et démocratiques proches et lointains. Quel est le moteur de cette fragmentation et de cette radicalisation dans les rangs de l’Islam sunnite ? Comment peut-on les contrôler ?

  • Les risques climatiques augmentent alors qu’un réchauffement de 1,5°C apparaît déjà inéluctable, selon un nouveau rapport
    http://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2014/11/23/climate-report-finds-temperature-rise-locked-in-risks-rising

    LES POINTS MARQUANTS

    Un nouveau rapport examine les risques que fait peser le changement climatique sur les conditions de vie et les moyens de subsistance dans trois régions : Amérique latine, Asie centrale, Moyen-Orient et Afrique du Nord.

    Il met en évidence le fait qu’un réchauffement atmosphérique de près de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle apparaît déjà inéluctable.

    Les sécheresses et l’élévation du niveau de la mer, le potentiel de destruction des ondes de tempête et les pertes agricoles, affecteront les populations du monde entier, en particulier les plus pauvres.

    #climat

  • #Émirats_arabes_unis. La #répression contre la #dissidence dévoile la sombre réalité derrière une façade #tape-à-l’œil et #glamour
    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/uae-ruthless-crackdown-dissent-exposes-ugly-reality-beneath-fa-ade-glitz-an

    « Aux Émirats arabes unis, derrière la façade #bling-bling et glamour, une facette bien plus sombre fait apparaître le pays comme un État très répressif où les militants qui critiquent le gouvernement peuvent être jetés en #prison pour un simple tweet », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

    (...)

    Le rapport, publié à l’approche du Grand prix de Formule 1 qui se déroulera à Abou Dhabi les 22 et 23 novembre, dénonce le gouffre entre l’#image publique que les Émirats arabes unis s’efforcent de faire passer, à savoir celle d’un État dynamique et moderne, d’un pouvoir économique en plein essor, qui se démarque par ses hôtels de luxe, ses gratte-ciel et ses centres commerciaux à la pointe du design, et la #réalité moins reluisante que vivent les militants, persécutés et soumis à des disparitions forcées, à des actes de #torture et à d’autres mauvais traitements.

    (...)

    « L’ampleur de la répression est effrayante, mais force est de constater que le monde est très peu informé du traitement réservé aux militants qui critiquent le gouvernement, ainsi qu’à leurs familles. Il est temps que les alliés internationaux des Émirats arabes unis ouvrent les yeux sur les atteintes aux #droits_humains endémiques commises par les autorités et fassent passer les droits humains avant les #intérêts économiques. »

    « #communauté_internationale »

  • Maroc : Libération imminente d’un rappeur emprisonné injustement | Human Rights Watch
    http://www.hrw.org/fr/news/2014/11/11/maroc-liberation-imminente-d-un-rappeur-emprisonne-injustement

    (Casablanca) – Othmane Atik, un rappeur marocain âgé de 17 ans connu sous le nom de « Mister Crazy », est censé être libéré par les autorités marocaines le 12 novembre 2014, après avoir purgé une peine de trois mois de prison pour « insulte à corps constitué », « propos immoraux », ainsi que d’autres infractions liées aux paroles de ses chansons.

    Atik, dont les chansons et les clips dépeignent la vie difficile des jeunes chômeurs de Casablanca, est le deuxième interprète de la scène florissante du rap marocain à être envoyé en prison pour les paroles de ses chansons, en violation des normes internationales de liberté d’expression.

    « Le gouvernement marocain a envoyé un mauvais message en poursuivant un rappeur comme ‘Mister Crazy’ pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord. « Le fait d’incarcérer un jeune de 17 ans pour ses chansons n’a guère de sens dans un pays qui accueille régulièrement des festivals internationaux de musique et des conférences sur les droits humains. »

    Atik, qui chante en arabe marocain, a été placé en détention depuis qu’il s’est rendu à une convocation du procureur de Casablanca le 8 août. Le 12 août le tribunal l’a transféré dans un établissement de détention pour mineurs à Ain Sbaa, où il a été détenu depuis lors. Le 17 octobre, une chambre des mineurs de la cour de Casablanca l’a condamné pour « insulte à corps constitué » en vertu du code pénal, « incitation à la consommation de drogue » en vertu de la loi sur les stupéfiants du 15 novembre 1958, et pour la production et la diffusion de contenu qui est « contraire à la moralité publique » dans le cadre du code de la presse, a déclaré Saâdia Harrab, l’avocate d’Atik, à Human Rights Watch.

    Dans « Aqliya Mhabsa » (« État d’esprit de prisonnier »), Atik chante : « Dans mon pays / tu voles ou tu trafiques / un braquage par ci, une vente de drogue par là / tout préparé à l’avance / je me suis arrangé avec la police / acheté le marché dans mon quartier / fait du policier mon chien. »

    Le clip de la chanson « Fatcha M’absa » (« Visage renfrogné ») montre des jeunes hommes se prélassant dans les rues de Casablanca : il contient des mots obscènes en anglais et des images de pilules et de cigarettes roulées.

    Le clip pour « Aqliya Mhabsa » dépeint un jeune homme dans un milieu de trafic de drogue et de délinquance qui finit derrière les barreaux. Dans « Hyati naqsa » (« Ma vie est incomplète »), Atiq rejette comme « de simples mots » et « un rêve » les références de l’hymne national au Maroc comme un pays d’« hommes libres » et « une source de lumière ».

    Saâdia Harrab, l’avocate d’Atik, a déclaré que « Hyati Naqsa », « Fatcha M’absa » et « Aqliya Mhabsa » faisaient partie des chansons produites par Atiq en tant que clips qui figuraient parmi les éléments de preuve du procureur, ainsi que « Brika Ma3ksa » (« Un briquet têtu »), « Casa Mkarfsa » (« Casa est sale »), Passé noir et « Amrek Tansa » (« Tu n’oublies jamais »). La plupart des clips sont disponibles sur la chaîne YouTube d’Atik.

    Le délit d’outrage à une institution de l’État (« corps constitué ») figure dans les articles 263 et 265 du code pénal marocain. Le tribunal a ignoré l’affirmation d’Atik qu’il n’a pas insulté l’institution en question – les forces de police – mais critiquait plutôt les agents de police individuels qui étaient corrompus.

    En avril 2013, un autre rappeur, Mouad Belghouat, connu sous le nom d’« Al-Haqed » (l’Indigné), a purgé une peine d’un an de prison pour une vidéo sur YouTube produite pour une de ses chansons, « Kilab ed-Dowla » (« Chiens de l’État »), que le tribunal a considérée comme insultante pour la police. Al-Haqed a également fait valoir en vain que sa chanson critiquait des agents de police individuels plutôt que la police en tant qu’institution.

    Al-Haqed a également purgé deux peines plus courtes pour des délits de droit commun, notamment une peine de quatre mois de prison plus tôt en 2014, pour s’être prétendument trouvé en état d’ébriété sur la voie publique, ainsi que pour coups et blessures et outrage à agents des forces de l’ordre.

    L’article 19 (2) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule : « Toute personne a droit à la liberté d’expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix. »

    Le Comité des Nations Unies pour les droits de l’homme, l’organe d’experts indépendant qui veille au respect du pacte par les États, a déclaré dans une observation générale sur la liberté d’expression que les pouvoirs publics « sont légitimement exposés à la critique et à l’opposition politique. Par conséquent, le Comité s’inquiète de lois régissant des questions telles que ... l’outrage à l’autorité publique. ... [Les gouvernements] ne doivent pas interdire la critique à l’égard d’institutions telles que l’armée ou l’administration. »

    La constitution du Maroc, dans l’article 25, garantit la liberté d’expression « sous toutes ses formes » et les « libertés de création, de publication et d’exposition en matière littéraire et artistique... » Cependant, depuis l’adoption de cette constitution en 2011, les autorités n’ont pas encore modifié une série de lois qui imposent des peines de prison pour des délits d’expression non violents, tels que ceux utilisés pour poursuivre Atik en justice.

  • Rapport d’Amnesty sur la dernière offensive israélienne contre Gaza et les attaques de civils - Communiqué

    Les forces israéliennes ont tué des dizaines de civils palestiniens dans des attaques parfois constitutives de crimes de guerre menées contre des bâtiments abritant des familles, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport sur la dernière opération israélienne dans la bande de Gaza.

    Rendu public mercredi 5 novembre sous le titre Des familles sous les décombres. Les attaques israéliennes contre des habitations, ce nouveau rapport décrit huit cas dans lesquels des habitations à Gaza ont été prises pour cible par les forces israéliennes, sans avertissement, pendant l’opération Bordure protectrice, en juillet et août 2014, causant la mort d’au moins 104 civils, dont 62 enfants. Le rapport montre que les forces israéliennes ont eu recours à des bombardements aériens pour détruire des habitations, tuant parfois des familles entières.

    « Les forces israéliennes ont violé les lois de la guerre en menant une série d’attaques contre des habitations civiles, faisant preuve d’une froide indifférence face au carnage qui en résultait, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    « Notre rapport dénonce la pratique courante des attaques d’habitations par les forces israéliennes, qui ont témoigné d’un mépris choquant pour les vies des civils palestiniens en ne les avertissant pas et en ne leur laissant aucune chance de s’enfuir. »

    Le rapport contient de nombreux témoignages de survivants qui décrivent l’horreur d’avoir eu à creuser frénétiquement dans les décombres et la poussière de leurs habitations détruites, à la recherche des corps de leurs enfants et de leurs proches.

    Dans plusieurs des cas décrits dans ce rapport, Amnesty International a pu identifier de possibles cibles militaires. Cependant, dans tous les cas, la dévastation en termes de vies civiles et de biens détruits était clairement disproportionnée par rapport aux gains militaires des attaques.

    « Quand bien même un combattant eût été présent dans l’une de ces habitations, cela ne dispensait pas Israël de son obligation de prendre toutes les précautions possibles pour protéger la vie des civils pris dans les combats. Les attaques répétées et disproportionnées contre des habitations montrent que les tactiques militaires actuelles d’Israël sont inadaptées et en totale contradiction avec les principes du droit international humanitaire », a déclaré Philip Luther.

    Dans l’attaque la plus meurtrière évoquée dans le rapport, 36 membres de quatre familles, dont 18 enfants, ont été tués lors du bombardement du bâtiment al Dali, un immeuble de trois étages. Israël n’a pas indiqué pourquoi ce bâtiment avait été pris pour cible, mais Amnesty International a identifié la présence possible de cibles militaires à l’intérieur.

    La deuxième attaque la plus meurtrière visait semble-t-il un membre des brigades al Qassam, la branche armée du Hamas, qui se trouvait devant la maison de la famille Abu Jame. Cette maison a été complètement détruite et 25 civils, dont 19 enfants, ont été tués. Quelles qu’aient été les cibles visées, ces deux attaques étaient manifestement disproportionnées et, en vertu du droit international, elles auraient dû être annulées ou reportées dès lors qu’il est apparu de manière évidente que ces bâtiments abritaient tant de civils.

    Les autorités n’ont donné aucun argument justifiant ces attaques. Dans certains des cas évoqués dans le rapport, Amnesty International n’a pu trouver aucune cible militaire apparente. Les attaques étaient semble-t-il dirigées directement et délibérément sur des civils ou des biens de caractère civil, ce qui constitue un crime de guerre.

    Dans tous les cas sur lesquels Amnesty International s’est penchée, aucun avertissement préalable n’a été donné aux habitants des bâtiments visés. Les prévenir aurait pourtant clairement permis d’éviter des pertes excessives parmi les civils.

    « Il est tragique de penser que ces décès de civils auraient pu être évités. Il est de la responsabilité des autorités israéliennes d’expliquer pourquoi elles ont délibérément choisi de raser des maisons entières pleines de civils, alors qu’elles avaient clairement l’obligation légale de limiter les dommages infligés aux civils et les moyens de le faire », a déclaré Philip Luther.

    Le rapport souligne les conséquences catastrophiques de ces attaques israéliennes contre des habitations, qui ont anéanti des familles entières. Certaines des habitations attaquées étaient remplies de proches qui avaient fui d’autres zones de Gaza à la recherche d’un peu de sécurité.

    Les survivants de l’attaque contre l’habitation de la famille al Hallaq, touchée par trois missiles, ont décrit des scènes horribles de corps déchiquetés éparpillés au milieu de la poussière et du chaos.

    Khalil Abed Hassan Ammar, médecin au sein du Conseil médical palestinien et habitant de ce bâtiment, a déclaré : « C’était terrifiant, nous n’avons pu sauver personne […] Tous les enfants étaient carbonisés, je ne pouvais pas distinguer les miens de ceux de mes voisins […] Nous avons porté ceux que nous avons pu dans l’ambulance […] J’ai seulement reconnu mon fils aîné, Ibrahim, aux chaussures qu’il portait […] Je lui avais achetées deux jours auparavant. »

    Ayman Haniyeh, un voisin, a raconté le traumatisme que cela avait été de fouiller les décombres à la recherche d’éventuels survivants :

    « Tout ce dont je me souviens, ce sont des morceaux de corps, des dents, une tête, des bras, des intestins, éparpillés partout », a-t-il déclaré. Une survivante de cette même attaque a raconté avoir serré dans ses bras un sac plein des « lambeaux » du corps de son fils.

    À ce jour, Israël n’a même pas reconnu les attaques décrites dans le rapport et n’a pas répondu aux demandes d’explications d’Amnesty International sur les raisons de chacune d’entre elles.

    Au moins 18 000 logements ont été détruits ou rendus inhabitables pendant le conflit. Plus de 1 500 civils palestiniens, dont 519 enfants, ont trouvé la mort dans des attaques israéliennes pendant le dernier conflit à Gaza. Des groupes armés palestiniens ont aussi commis des crimes de guerre ; ils ont tiré sans discrimination des milliers de roquettes sur Israël, tuant six civils, dont un enfant.

    « Il est crucial que des comptes soient rendus pour toutes les violations du droit international humanitaire qui ont été commises. Les autorités israéliennes doivent fournir des réponses. La communauté internationale doit prendre de toute urgence des mesures pour mettre un terme à ce cycle de graves violations et d’impunité la plus totale », a déclaré Philip Luther.

    Étant donné que les autorités israéliennes et palestiniennes ne font rien pour mener des enquêtes indépendantes et impartiales sur les accusations de crimes de guerre, il est impératif que la communauté internationale soutienne l’intervention de la Cour pénale internationale (CPI).

    Amnesty International appelle une nouvelle fois les autorités israéliennes et palestiniennes à adhérer au Statut de Rome et à accorder à la CPI le pouvoir d’enquêter sur les crimes commis en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Elle engage également le Conseil de sécurité des Nations unies à saisir le procureur de la CPI de la situation en Israël et dans les territoires palestiniens occupés afin qu’il puisse enquêter sur les allégations de crimes relevant du droit international commis par toutes les parties.

    Israël continue d’interdire aux organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International, de se rendre à Gaza, et l’organisation a dû mener ses recherches pour ce rapport à distance, avec le soutien de deux personnes travaillant sur le terrain à Gaza. Les autorités israéliennes ont aussi annoncé qu’elles ne coopéreraient pas avec la commission d’enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

    « Ce refus de permettre aux observateurs indépendants des droits humains de se rendre à Gaza donne l’impression que les autorités israéliennes cherchent à dissimuler des violations ou à échapper à la surveillance internationale. Pour prouver son engagement à l’égard des droits humains, Israël doit coopérer pleinement avec la commission d’enquête des Nations unies et autoriser immédiatement les organisations de défense des droits humains comme Amnesty International à se rendre à Gaza », a déclaré

  • #Israël/#Gaza : Israël a bombardé et anéanti des familles entières dans une froide #indifférence — Amnesty International Suisse
    http://www.amnesty.ch/fr/pays/moyen-orient-afrique-du-nord/israel-et-territoires-occupes/docs/2014/israel-a-bombarde-et-aneanti-des-familles-entieres-dans-une-froide-indiffere

    « Les forces israéliennes ont violé les lois de la guerre en menant une série d’attaques contre des habitations civiles, faisant preuve d’une froide indifférence face au carnage qui en résultait, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. « Notre rapport dénonce la pratique courante des attaques de maisons par les forces israéliennes, qui ont témoigné d’un #mépris choquant pour les vies des #civils palestiniens en ne les avertissant pas et en ne leur laissant aucune chance de s’enfuir. »

    Israeli forces displayed ‘callous indifference’ in deadly attacks on family homes in Gaza | Amnesty International
    http://amnesty.org/fr/node/50094

    #Israel #victimes_civiles #impunité

  • Texte du FLN algérien, diffusé dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, sur l’insurrection face à l’occupation française

    PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE,
    A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci en diffusant la présente proclamation est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux.
    Nous considérons avant tout qu’après des décades de lutte, le mouvement national a atteint sa phase de réalisation. En effet, le but d’un mouvement révolutionnaire étant de créer toutes les conditions d’une action libératrice, nous estimons que, sous ses aspects internes, le peuple est uni derrière le mot d’ordre d’indépendance et d’action et, sous les aspects extérieurs, le climat de détente est favorable pour le règlement des problèmes mineurs, dont le nôtre, avec surtout l’appui diplomatique de nos frères arabo-musulmans. Les évènements du Maroc et de Tunisie sont à ce sujet significatifs et marquent profondément le processus de la lutte de libération de l’Afrique du Nord. (noter dans ce domaine que nous avons depuis fort longtemps été les précurseurs de l’unité dans l’action, malheureusement jamais réalisée entre les trois pays).
    Aujourd’hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre mouvement national, terrassé par des années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les évènements, se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algérienne.

    L’HEURE EST GRAVE !
    Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d’elle la majorités des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l’impasse où l’ont acculé les luttes de personnes et d’influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire.
    Nous tenons à cet effet à préciser que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et prestige, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi et aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique.
    Ce sont là, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous l’étiquette de FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens, de s’intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération.
    Pour préciser, nous retraçons ci-après, les grandes lignes de notre programme politique :

    BUT : L’Indépendance nationale par :
    La restauration de l’état algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.
    Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions.

    OBJECTIFS INTÉRIEURS :
    Assainissement politique par la remise du mouvement national révolutionnaire dans sa véritable voie et par l’anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme, cause de notre régression actuelle.
    Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial.

    OBJECTIFS EXTÉRIEURS :
    Internationalisation du problème algérien.
    Réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman.
    Dans le cadre de la charte des Nations unies, affirmation de notre sympathie à l’égard de toutes nations qui appuieraient notre action libératrice.

    MOYENS DE LUTTE :
    Conformément aux principes révolutionnaires et comptes tenu des situations intérieure et extérieure, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de notre but.
    Pour parvenir à ces fins, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément : une action intérieure tant sur le plan politique que sur le plan de l’action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l’appui de tous nos alliés naturels.
    C’est là une tâche écrasante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et toutes les ressources nationales. Il est vrai, la lutte sera longue mais l’issue est certaine.
    En dernier lieu, afin d’éviter les fausses interprétations et les faux-fuyants, pour prouver notre désir de paix, limiter les pertes en vies humains et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes.
    La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l’Algérie une terre française en déni de l’histoire, de la géographie, de la langue, de la religion et des mœurs du peuple algérien.
    L’ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne, une et indivisible.
    La création d’un climat de confiance par la libération de tous les détenus politiques, la levée de toutes les mesures d’exception et l’arrêt de toute poursuite contre les forces combattantes.

    EN CONTREPARTIE :
    Les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis, seront respectés ainsi que les personnes et les familles.
    Tous les français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité et seront de ce fait considérés comme étrangers vis-à-vis des lois en vigueur ou opteront pour la nationalité algérienne et, dans ce cas, seront considérés comme tels en droits et en devoirs.
    Les liens entre la France et l’Algérie seront définis et feront l’objet d’un accord entre les deux puissances sur la base de l’égalité et du respect de chacun.
    Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne.
    Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.
    Le Secrétariat national.

    Partagé par @Hedidonk1

  • Le livre qui raconte Mokhtar Belmokhtar - Actualité - El Watan
    http://www.elwatan.com/actualite/24-10-2014-

    Grâce à des documents exceptionnels —procès-verbaux d’enquêtes de police et d’auditions, témoignages inédits— le journaliste mauritanien Lemine Ould M. Salem signe le premier portrait de Mokhtar Belmokhtar, Le Ben Laden du Sahara *. Comment cet obscur combattant islamiste est-il devenu le plus célèbre chef djihadiste d’Afrique du Nord et de l’Ouest ? Comment a-t-il réussi à s’implanter au Sahara ? Quels sont les hommes qui ont croisé sa route ? El Watan Week-end en publie des extraits.

    De son implantation dans le Sud

    Le Sud dont il est originaire est encore épargné par les 40 troubles nés de l’insurrection islamiste. Pas d’attentats, ni de faux barrages ou d’affrontements, comme c’est le quotidien dans le reste du pays. Du moins jusqu’à ce que lui-même arrive dans sa ville natale vers juin 1993. Belmokhtar prend à peine le temps de retrouver sa famille et ses amis. Il est pressé d’ouvrir un foyer de guérilla dans la région. Avec une poignée de proches, il met sur pied un noyau dont il entend faire le fer de lance du djihad dans tout le sud du pays. Il crée un petit groupe armé dénommé la Katibat As Shahada, ou Brigade du martyre, affilié au Groupe islamique armé (GIA).

    La katibat de Belmokhtar n’a pas beaucoup de moyens, mais son chef est assez déterminé pour que très vite il parvienne à mener de petits coups d’éclat. Sa première action est sanglante. Elle a lieu en 1993, quelques mois seulement après son retour à Ghardaïa, sa ville natale. A la tête d’un petit commando, Belmokhtar attaque une patrouille de police à la lisière de la ville. Treize policiers sont tués dans cette opération et leurs armes récupérées par le commando. La Brigade du martyre installe aussi des faux barrages. Ce procédé, qui consiste à déguiser des djihadistes en gendarmes en faction sur une portion de route isolée pour opérer des braquages, va vite devenir une des marques de fabrique du groupe qui organise plusieurs attaques surprises sur les routes du Sud algérien...

  • Choc : Volantino Mare Nostrum diffuso in Nordafrica
    –-> flyer #Mare_Nostrum diffusé en Afrique du Nord

    Le due linee di scrittura invitano i clandestini a ‘non rischiare’ e a ‘telefonare al numero’.

    –-> il devrait y être écrit : « ne risquez pas. N’appelez pas le numéro de téléphone indiqué, sinon les traitres de Mare Nostrum arrivent », comme si c’était des passeurs qui avaient mis ce flyer...


    http://voxnews.info/2014/08/27/choc-volantino-mare-nostrum-diffuso-in-nordafrica
    #flyer #Afrique_du_Nord #migration #affiche

  • La mort à l’écran : éditer les images d’horreur
    http://blogs.afp.com/makingof/?post/la-mort-a-l-ecran-editer-les-images-d-horreur

    Les éditeurs photo et vidéo à Nicosie, où se trouve le quartier général de l’AFP pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, sont confrontés tous les jours au déferlement de scènes insoutenables. Ce sont ces éditeurs qui examinent attentivement les images en provenance de Syrie, d’Irak, de Gaza, de Libye et d’autres points chauds de la région, et qui décident de les diffuser ou non. Ce sont eux qui « encaissent » plusieurs heures par jour des visions de corps mutilés, d’enfants blessés hurlant de douleur et, depuis peu, de décapitations d’otages. (...) Source : AFP, Making-of

    • #images #statut_de_l_image

      Ce billet est l’occasion de rappeler que nous avions commencé de travailler en pointillé sur un projet sur « ce que change d’avoir les images dans les conflits » après le début de l’opération 1000 caméras de btselem dans les territoires palestiniens il y a quelques années. Je n’ai pas encore vu de not de synthèse sur l’impact de ce projet.

      Je n’ai pas osé en parlé encore ici, mais je vois ces images de temps en temps à travers mes revues de presse, je suis tellement tétanisé que je ne sais ni quoi en penser, ni quoi faire, ni quoi dire.

      Et puisque ces images existent, et qu’elles sont largement diffusées, on ne peut même plus dire que ça pourrait servir à arrêter les massacres puisque ça ne change rien et que les massacres continuent exactement comme quand il n’y avait pas d’image.

      J’ai un grand besoin, dans ce contexte, d’une analyse sérieuse, collective, d’avis extérieurs, de pouvoir discuter de ce qu’il faut faire de ces images, si elles peuvent servir à arrêter les massacres, à changer la situation, etc...

  • #Israël : Il faut renoncer au projet d’appropriation illégale en #Cisjordanie | Human Rights Watch
    http://www.hrw.org/fr/news/2014/09/03/israel-il-faut-renoncer-au-projet-d-appropriation-illegale-en-cisjordanie

    « Les responsables israéliens affichent un mépris total à l’égard du #droit_international, qui interdit la création de nouvelles #colonies dans les territoires occupés et protège les droits fonciers des Palestiniens », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Voici une raison de plus pour laquelle le président palestinien, Mahmoud Abbas, devrait immédiatement demander à la Cour pénale internationale d’exercer sa compétence sur la #Palestine. »

    #Israel #Impunité

  • #Olives piquantes apéritives
    http://www.cuisine-libre.fr/olives-piquantes-aperitives

    Ça pique mais c’est bon ! Rincer et égoutter les olives. Les déposer dans un saladier. Verser l’huile d’olive. Ajouter la harissa et saupoudrer généreusement de Cumin et de Ras el Hanout. Mélanger.

    Olives, #Grignotages / #Sans_viande, #Sans_œuf, #Végétarien, Marinade/Saumure, Entrée, apéro, starter..., #Sans_lactose, #Végétalien, #Afrique_du_Nord

    #Marinade/Saumure #Entrée,_apéro,_starter...

  • L’AQMI désormais dépassée par Ansar Echaria
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2192

    Ansar Ech-Charia et AQMI sont devenues deux organisations plus menaçantes en Afrique du nord. La 1ère est basée à l’est, entre la Tunisie et la Libye. Et la seconde reste ancrée au nord-ouest de l’Afrique, côté Mali et la zone du Sahel. Mais même sur ce terrain l’AQMI, le groupuscule qui fédère les islamo-terroristes Algériens et leurs complices de la réconciliation, est en perte de puissance, face au MUJAO. Depuis l’échec suicidaire de l’attaque de Tiguentourine, le site gazier d’In-Amenas en (...)

    Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde arabe, vie politique, nation, nationale,

    / Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , #Tunisie,_Tunisia,_démocratie,_Bourguiba,_complot,_Ennahdha, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition, Maghreb, (...)

    #Politique,France,_francophonie,_Algérie,_Maroc,_Tunisie,_Afrique,_monde_arabe,_vie_politique,_nation,_nationale, #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • La Shoah : dimensions géographiques et géopolitiques d’un génocide
    http://mappemonde.mgm.fr/num40/librairie/lib13401.html

    Le Proche-Orient, l’Afrique du Nord, et le monde arabe sont présentés comme « germanophiles » et comme « un champ de bataille à part entière » (p. 70). La mention du nombre 700 000 Juifs français, dans le protocole final de Wannsee montre, en effet, que les Juifs du Maghreb étaient bien inclus dans le décompte des Juifs français. Une carte localise les camps et déportations au Proche-Orient et au Maghreb. Cependant, le parti-pris de présenter le Proche-Orient et le Maghreb comme radicalement germanophiles semble quelque peu exagéré si l’on se réfère aux travaux de Gilbert Achcar (2009). Celui-ci montre que l’adhésion à l’alliance nazie est restée minoritaire, malgré le contexte de colonisation qui aurait pu consister à faire de l’ennemi de son ennemi son ami. Le cas du Grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husayni, est généralement cité comme exemple de cette sympathie pronazie d’une partie de la « rue arabe ». C’est précisément le cas ici. Pourtant, il y aurait lieu aussi de rappeler les situations où Arabes et musulmans ont sauvé des Juifs au risque de leur vie. D’ailleurs, l’un d’eux, le Tunisien Khaled Abdelwahab, vient d’obtenir le statut de Tsadok et son nom a été ajouté sur la stèle qui, à Yad Vashem, répertorie les « Justes parmi les nations ».

  • L’#ACCAPAREMENT_DES_TERRES … le nouveau colonialisme !

    Après la crise financière de 2007, les #terres_cultivables (et particulièrement celles situées dans les pays en voie de développement) sont devenues l’objet d’un frénétique accaparement dans lequel se sont engagées les pétromonarchies arabes, riches en liquidités mais pauvres en terres arables ou des multinationales de l’#agro-business, intéressées par la création d’immenses plantations pour la production de biocarburants. On retrouve également un certain nombre d’entreprises financières convaincues que l’investissement dans la terre peut garantir des profits en toute sécurité. On voit apparaître au final une véritable forme de colonialisme qui risque de modifier l’équilibre international, comme le montrent les récentes révoltes en Afrique du nord liées à l’augmentation du prix des denrées alimentaires.

    http://www.alterinfo.net/L-ACCAPAREMENT-DES-TERRES-le-nouveau-colonialisme-_a101876.html

    cc @odilon

  • Un #clip sur l’#immigration fait #polémique en #Italie

    Un candidat de la #Ligue_du_Nord italienne a recruté des immigrés pour dissuader leurs compatriotes de tenter de venir en Italie dans une #vidéo_électorale.

    #Angelo_Ciocca, candidat de la Ligue du Nord italienne, a recruté cinq immigrés venus d’Angola, d’Inde, du Pakistan, du Sri Lanka et d’Afrique du Nord pour dissuader leurs compatriotes de tenter de venir en Italie. « Ne venez pas en Italie pour avoir faim », dit dans le clip le jeune Angolais. « L’Italie ne peut plus rien offrir à personne », renchérit l’Indien.

    http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/europe2014/story/Un-clip-sur-l-immigration-fait-pol--mique-en-Italie-16913600

    #Lega_Nord #vidéo #propagande

    Le lien vers la vidéo :
    http://www.youtube.com/watch?v=sBKRBo-Hurc

    cc @albertocampiphoto

  • La guerre des mondes de pauvres
    http://cqfd-journal.org/La-guerre-des-mondes-de-pauvres

    Le règne du libre-échange a ceci d’admirablement cohérent qu’il ne se contente pas d’orchestrer la guerre des pauvres à l’échelle des individus. La mise en concurrence de chacun contre tout le monde autour de l’os à ronger des emplois délocalisables ne s’acharne pas seulement sur les travailleurs du premier monde et les forçats d’Asie, d’Afrique du Nord ou d’Europe de l’Est : elle attise aussi les rivalités entre pays « low cost ». Depuis quelques mois, le gouvernement du Bangladesh scrute avec consternation les accords de libre-échange que l’Union européenne est en train de négocier dans son dos avec l’Inde et le Vietnam. S’ils aboutissent, ces accords ouvriront les vannes aux exportations de textile indien et vietnamien à destination du marché européen. Pour le Bangladesh, qui écoule 65 % de sa production de liquettes vers l’Europe, les conséquences seraient évidemment calamiteuses. « Nous risquons de perdre une bonne partie de nos bénéfices à l’exportation », s’alarme le Daily Star, un quotidien bangladais proche du pouvoir. Lequel prédit, sur la foi d’un calcul d’une précision ésotérique, une « chute du produit intérieur brut de 0,27 % » (05/03/14).

    #Bangladesh #Inde #Vietnam

    • Cristina, cette carte et cet article posent des problèmes un peu ennuyeux.

      Nous connaissons bien ce projet qui a été mené par un copain (Jean-Marc Manach) au début de l’année 2011. Nous avions été avec @fil discuter avec lui et l’équipe d’Owni en janvier 2011 si je me souviens bien, puisqu’ils nous avaient demandé la permission de reproduire quelques documents établis par Olivier Clochard pour Migreurop, et repris et édité par moi pour le Monde diplo en 2010.

      Je trouve que l’idée du mémorial est plutôt originale et intéressante, pour lutter contre l’oubli. Mais puisque la forme du mémorial est une carte interactive, il faudrait qu’elle soit régulièrement mise à jour, au moins deux fois par an quand United publie ses précieuses statistiques, et ce n’est pas le cas, et pour cause : Owni n’existe plus.

      Ça m’ennuie de voir publier en mars 2014 un article en référence à une initiative de 2011 basé sur des chiffres de 2010 (qui étaient même incomplets au moment où la carte a été faite). Je veux dire par là que Vivre ensemble peut tout à fait mentionner l’initiative qui est légitime et importante, mais il faudrait l’accompagner d’une note visible, d’un texte précisant la date et expliquant ce qui s’est passé depuis.

      Aujourd’hui, et selon les dernières statistiques de United (toujours des chiffres à minima d’ailleurs puisqu’ils ne référencent que les cas reconnus et documentés) on est passé à 17 300 morts.

      http://www.unitedagainstracism.org/campaigns/the-fatal-realities-of-fortress-europe

      C’est le chiffre qu’on retient, mais officieusement, on craint qu’il ne soit en réalité beaucoup plus élevé puisqu’on sait que beaucoup de migrants disparaissent sans laisser de trace, où sans que leur mort ne fasse l’objet d’une citation ou d’un article de presse qui est le matériau primaire avec lequel United travaille pour établir ses chiffres.

      Entre temps, il y a eu la révolution en Tunisie, en Libye et en Egypte (puis la Syrie un peu plus tard) ce qui a aussi considérablement changé le contexte, contribué à une très sensible augmentation des flux et donc des décès en mer et sur terre, sans qu’il soit aujourd’hui vraiment possible de les évaluer avec précision.

      Tous les chiffres de l’article de Vivre ensemble sont ceux de mi-2010 (ce qui est normal puisque c’est une reprise de l’article d’Owni). Mais il faudrait les compléter avec les derniers chiffres, à défaut de pouvoir mettre à jour la carte interactive.

      Sur la carte, ce qui est aussi très ennuyeux (je suppose que c’est un bug que les auteurs n’ont pas pu corriger), comme les données de 2010 étaient incomplètes et qu’il n’y avait pas de données pour 2011, le point des courbes revient à zéro, laissant penser que le phénomène diminue ou même disparait. Or, 2011 a été une des années la plus meurtrière (la cause, c’est conjointement le début des révoltes arabes en Afrique du Nord et renforcement des politiques anti-migrants). Ainsi, tous les graphiques produit interactivement sont faux dans la forme pour les trois dernières années, et donnent une impression visuelle qui fait comprendre au lecteur le contraire de ce qui s’est passé en réalité.

      Voilà, en espérant que ces remarques soient utiles et servent de base à une discussion avec les membres de Vivre ensemble pour compléter l’article publié en référence à la mention faite au Mémorial proposé par Jean-Marc et Owni en février 2011.

    • Mea culpa !

      Sorry for that (c’est moi qui a publié la page)... Je n’ai malheureusement pas vu, par distraction, la date de publication de la carte ! (shame on me)

      Merci @reka de me l’avoir fait remarquer !

      Nouvelle version de la page (que je ne peux pas simplement supprimer, car sinon les visiteurs auraient eu une annonce « pas de bol, cette page n’existe plus » !) :
      http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2014/03/05/memorial-des-morts-aux-frontieres-de-leurope