region:caucase

  • Des #milices armées se constituent en #Géorgie contre les #LGBT

    La semaine s’annonce difficile pour les personnes LGBT dans cette république ex-soviétique du Caucase. À l’appel d’un homme d’affaires célèbre, et avec le soutien tacite de l’Église orthodoxe de Géorgie, un “Conseil des vrais hommes” a été mis sur pied (et armé) pour tâcher d’“éradiquer le péché et l’hérésie”.


    https://www.courrierinternational.com/article/societe-des-milices-armees-se-constituent-en-georgie-contre-l
    #homophobie #homosexualité

  • Les passagers aériens de Russie font leurs adieux à l’emblématique avion de ligne Tu-134 - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/tech/82929-fin-vols-avion-ligne-tupolev-tu-134

    Juste parce que ça me rappelle des bons souvenir (parfois effrayants) de ma période post-soviétique (1995-2005) et ces vols incertains dans le Caucase et en Asie centrale... ah ! l’aéroport de Osh en 2004... :

    Les compagnies aériennes russes ont mis fin aux vols commerciaux à bord d’appareils de modèle Tu-134. Néanmoins, l’avion est toujours opérationnel pour le transport de marchandises et en tant que jet d’affaires.

  • Regards sur l’Eurasie - L’année politique 2018
    Les Etudes du CERI | Sciences Po CERI

    https://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/Etude%20241_242.pdf

    Une livraison très intéressante avec notamment un article de Julien Thorez sur les évolutions politiques récentes en Ouzbékistan après la mort de Karimov.

    Des nouvelles d’Arménie et d’Ukraine aussi.

    http://sciencespo.fr/ceri/fr/papier/etude

    Anne de Tinguy (dir.)

    Regards sur l’Eurasie - L’année politique 2018
    N°241-242b Février 2019

    Arménie, Asie centrale/Caucase, Azerbaïdjan, Conflits/guerres, Démocratisation, Echanges économiques, Energies/ressources naturelles, Etat, Européanisation, Fédération de Russie, Intégration régionale, Kazakhstan, Kirghizistan, Lutte contre la criminalité et la corruption, Mobilisations collectives, Multilatéralisme, Ouzbékistan, Politiques de défense, Politiques sociales, Puissance, Russie, Santé, Science politique, Sécurité internationale, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine, Les études du CERI

    Regards sur l’Eurasie. L’année politique est une publication annuelle du Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI) dirigée par Anne de Tinguy. Elle propose des clefs de compréhension des événements et des phénomènes qui marquent de leur empreinte les évolutions d’une région, l’espace postsoviétique, en profonde mutation depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Forte d’une approche transversale qui ne prétend nullement à l’exhaustivité, elle vise à identifier les grands facteurs explicatifs, les dynamiques régionales et les enjeux sous-jacents.
    Comment citer ce volume :

    Anne de Tinguy (dir.), Regards sur l’Eurasie - L’année politique 2018 / Les Études du CERI, N°241-242, Février 2019, [en ligne, www.sciencespo.fr/ceri/fr/papier/etude].

    AVec une carte d’Ukraine avec une légende marrante :

    Crimée : ... Territoire « temporairement occupé » - on informe Poutine alors.

  • « Whiteness studies » : il était une fois les Blancs…

    L’historienne américaine Nell Irvin Painter publie une ambitieuse « Histoire des Blancs », qui montre que l’humanité s’est bien longtemps passée du concept de « races ». Née en Europe au XVIIIe siècle, l’idée de la supériorité des « Caucasiens » jouera un rôle central dans la construction de l’identité américaine.

    « Whiteness studies » : il était une fois les Blancs raconte que l’idée d’écrire une Histoire des Blancs lui est venue en lisant le New York Times, chez elle, à Princeton. Une photo montrait Grozny, la capitale tchétchène, rasée par les Russes. « Une question m’est alors venue : pourquoi appelle-t-on les Blancs américains les "Caucasiens" ? Ça n’a aucun sens. Autour de moi personne n’avait de réponse. Tous me disaient s’être déjà posé la question sans jamais oser demander… Un non-dit. » On est en 2000 et Nell Irvin Painter, historienne afroaméricaine jusqu’alors spécialisée dans l’histoire des Etats-Unis, se lance dans une longue recherche qui s’achèvera dix ans plus tard avec la parution, outre-Atlantique, de son livre The History of White People . Il vient d’être traduit et paraît ces jours-ci en France, aux éditions Max Milo.

    « La plus belle race d’hommes, la géorgienne »

    Sa quête la mène d’abord à Göttingen, en Allemagne, sur les traces du médecin Johann Friedrich Blumenbach (1752-1840), l’inventeur de la notion de « race caucasienne ». Ses caractéristiques : « La couleur blanche, les joues rosées, les cheveux bruns ou blonds, la tête presque sphérique », écrit le savant dans De l’unité du genre humain et de ses variétés . L’homme classe dans cette catégorie « tous les Européens, à l’exception des Lapons et des Finnois », et l’étend aux habitants du Gange et de l’Afrique du Nord. « J’ai donné à cette variété le nom du mont Caucase, parce que c’est dans son voisinage que se trouve la plus belle race d’hommes, la géorgienne », conclut Blumenbach.

    Nell Irvin Painter poursuit ensuite le fil de ses recherches en France, dans les salons de Mme de Stael qui publie en 1810 un livre à succès, De l’Allemagne . L’ouvrage popularise en France la manie qu’ont les savants allemands (ils ne seront bientôt plus les seuls) à classer les Européens entre différentes « races ». Mme de Stael en voit trois : la latine, la germanique et la slave. L’enquête de Painter la porte encore vers l’Angleterre de l’écrivain Thomas Carlyle, dont la théorie de la « race saxonne » traversera l’Atlantique et exerça une grande influence sur le poète et philosophe américain Emerson (1803-1882). Celui-ci, père de la philosophie américaine, abolitionniste convaincu, est aussi l’un de ceux qui a lié pour longtemps la figure de « l’Américain idéal » à celui de l’Anglais, parangon de beauté et de virilité. Son idéologie « anglo-saxoniste » marquera, selon Nell Irvin Painter, la conception de la « blanchité » américaine jusqu’au XXe siècle.

    Car pour le reste, l’histoire que retrace Nell Irvin Painter dans son livre est bien celle des Blancs d’Amérique. « Painter montre la construction endémique, aux Etats-Unis, de la question raciale, analyse l’historienne Sylvie Laurent, qui a coordonné le livre De quelle couleur sont les Blancs ? (La Découverte, 2013). Dès la fondation des Etats-Unis, les Américains se sont construits comme une nation blanche. Sa généalogie de la "race blanche" est un travail passionnant, même s’il n’est pas transposable à la situation française. »

    En France, parler de « Blancs » (plus encore qu’évoquer les « Noirs ») reste très polémique. Notamment parce que parler de « race » (une notion construite de toutes pièces et qui n’a rien de biologique), comme de couleur de peau, pourrait finir par leur donner une réalité qu’elles n’ont pas. Sans doute aussi parce qu’il est difficile pour un groupe majoritaire, les personnes perçues comme blanches, d’accepter qu’elles bénéficient de privilèges sans même s’en rendre compte… Les récents passages de Nell Irvin Painter à la radio ou à la télévision ont suscité des mails outrés d’auditeurs. « C’est touchant, ironise l’historienne américaine, lors d’un passage à Paris. Mais cette crispation face à ces questions passera. » Déjà, des chercheurs, comme Maxime Cervulle à l’université Paris-VIII, revendique la notion émergente de « blanchité » : « Alors que le terme "blancheur" renvoie à une simple propriété chromatique, parler de blanchité, c’est parler de la façon dont le fait de se dire ou d’être perçu comme blanc a été investi d’un rapport de pouvoir : l’idéologie raciste qui continue d’associer la blancheur de la peau à la pureté, la neutralité ou l’universalité. »

    « La question raciale, indissociable de la question sociale »

    Aux Etats-Unis, les whiteness studies se sont développées dès les années 80 et 90. Des départements d’université ou des maisons d’édition y sont consacrés. « Les années Reagan ont accouché de ce nouveau champ d’études, explique l’historien Pap Ndiaye, spécialiste des Etats-Unis et auteur de la Condition noire (Calmann-Lévy, 2008). Reagan s’est fait le porte-parole des Blancs "abandonnés" par le Parti démocrate… Un discours qu’on retrouve aujourd’hui avec Trump. Des historiens ont voulu étudier ce backlash conservateur. » L’historien David Roediger est l’un des premiers à travailler sur l’invention de la « race » blanche. En 1991, il publie The Wages of Whiteness . « Il a montré que la blanchité n’était pas un universel fixe et sans histoire. Et qu’on pouvait donc faire l’histoire des Blancs », note Pap Ndiaye. Roediger, marqué par le marxisme, relit la culture ouvrière au prisme de la « race ». « La question raciale est indissociable de la question sociale, confirme Pap Ndiaye. Les immigrés italiens aux Etats-unis ont été animalisés et victimes d’un racisme incroyable. Ils ne se sont "blanchis" qu’au fil de leur ascension sociale. Quand on est tout en bas de l’échelle, on n’est jamais totalement blanc. Les hiérarchies de races sont aussi des hiérarchies de classes. » Au fil des années, les whiteness studies ont diversifié leur approche s’ouvrant largement à la dimension du genre, et dépassant les frontières américaines pour tenter d’écrire une histoire transnationale des « races ».

    Pourtant, selon l’américaniste Sylvie Laurent, « les recherches sont sans doute aujourd’hui plus stimulantes parmi les working class studies ou les gender studies, que dans les départements de whiteness studies des universités ». « Au fond, dit-elle aussi, les chercheurs des whiteness studies se sont toujours appuyés sur les grands penseurs noirs, ceux qui ont été exclus du groupe des Blancs : le sociologue et militant pour les droits civiques W.E.B. DuBois (1868-1963) ou James Baldwin, qui a été un grand théoricien du "pourquoi les Blancs se pensent blancs". Aujourd’hui encore, ce n’est pas un hasard si cette vaste Histoire des Blancs est écrite par une femme noire, Nell Irvin Painter. »

    « Embrasser une histoire beaucoup plus large »

    Née en 1942, celle-ci a été parmi les premières femmes noires a devenir professeure d’histoire dans les facs américaines - elle a enseigné à Princeton. Elle a consacré un livre à la migration de Noirs vers le Kansas après la guerre de Sécession et a écrit une biographie reconnue de la féministe et abolitionniste Sojourner Truth. « Cette Histoire des Blancs je l’ai écrite en tant qu’historienne, pas en tant qu’afroaméricaine. Je suis noire, c’est un fait, mais "it’s not my job" », prévient-elle. Painter n’est pas issue des départements de whiteness studies et revendique un regard différent de celui de la plupart de ses collègues. « A travers leurs recherches, ils ont retracé leur généalogie : leurs grands-pères étaient juifs d’Europe de l’Est ou italiens… Ils commencent donc leur histoire des Blancs à la fin du XIXe siècle, le moment où leurs aïeux ont débarqué du bateau. Je voulais au contraire embrasser une histoire beaucoup plus large. »

    A tel point que Nell Irvin Painter fait démarrer son livre… dans l’Antiquité. Manière de démontrer à quel point le concept de « race » est récent. « Contrairement à ce que croient des gens très éduqués encore aujourd’hui, les Anciens ne pensaient pas en terme de race », insiste Nell Irvin Painter. Les Grecs distinguaient les hommes en fonction de leur lieu d’origine ou du climat de leur région. Les Romains pensaient en terme de degrés de civilisation. Les Blancs ne sont donc pas les illustres et exclusifs descendants des démocrates grecs. « C’est le XIXe siècle qui a "racialisé" l’Antiquité, précise l’historienne. Des historiens de l’art, comme Johann Joachim Winckelmann notamment, s’en sont servis pour glorifier les Européens blancs, cette fois dans une perspective esthétique : "Nous n’avons pas seulement le génie de gouverner les autres, nous avons également toujours été les plus beaux." Un tableau exposé au Boston Museum représente ainsi des Grecs beaux et blonds, dont même les montures sont blondes ! »

    L’humanité a donc passé le plus clair de son temps à se passer des « races ». « Celles-ci sont nées au XVIIIe siècle dans les travaux de savants qui cataloguaient le monde entier : les plantes, les oiseaux, les rochers, les abeilles… et bientôt les êtres humains, dit encore l’historienne Nell Irvin Painter. Leur visée n’était pas raciste, mais chauviniste plutôt. Ethnocentriste. »

    Il est une autre idée - fausse - qui a pour longtemps suggéré une différence d’essence entre les Blancs et les Noirs, « creusant définitivement un abîme entre eux », écrit Painter. Etre noir, ce serait avoir été esclave ; être blanc, serait donc ne jamais l’avoir été. Or des Blancs, rappelle-t-elle, furent longtemps esclaves ou serfs : les Vikings ont massivement déplacé les peuples européens, et au XIe siècle, au moins un dixième de la population britannique a été réduit en esclavage. « P artout où il y a des gens pauvres, il y a de l’esclavage. Si nous le relions aujourd’hui aux Noirs, c’est parce que la traite africaine a coïncidé avec le moment où ont émergé les théories racialistes. Avant, il n’y avait pas le "langage racial" pour "légitimer" ce phénomène. C’est important de le dire : cela montre que l’esclavage n’est pas un problème racial, c’est un problème de droits humains. »

    « Discours embrouillés et changeants »

    Dernière idée que cette Histoire des Blancs met en charpie : il n’y a jamais eu une « race » blanche bien définie. Construction sociale et imaginaire comme toutes les races, la « blanchité » n’a jamais été stable, mais au contraire le fruit de « discours embrouillés et changeants », explique Nell Irvin Painter. Au XIXe siècle, les Saxons étaient censés être des Blancs supérieurs aux Celtes (ce qui expliquera en partie le racisme des Américains descendants des Anglais envers les Irlandais). « L’histoire des Blancs américains n’a pas de sens si on ne parle pas des vagues successives d’immigration aux Etats-Unis. » Progressivement, les Irlandais, les Italiens, les Juifs d’Europe de l’Est, les Grecs… intégreront et construiront l’identité américaine. C’est ce que Painter appelle les « élargissements » successifs de la figure de « l’Américain ». L’ère Obama, en est la dernière étape. « Qu’on ait la peau noire ou brune, pourvu qu’on soit riche, puissant ou beau, on a désormais accès aux atouts et privilèges de la blanchité », conclut Nell Irvin Painter.

    L’élection de Trump a représenté un point de bascule pour l’identité blanche, estime encore l’historienne : « Avant Trump, les Blancs se considéraient comme des individus. Les "races", les "communautés", c’était les autres : les Noirs, les Mexicains… Mais pendant sa campagne, le slogan "Make America great again" a été clairement entendu comme "Make America white again". Et les Blancs, même ceux qui n’étaient pas des suprémacistes, se sont découverts blancs. »

    Au fil de ses recherches, Painter a trouvé, bien sûr, l’origine du mot « caucasien ». Dans son cabinet d’anthropologue, Johann Friedrich Blumenbach, le savant de Göttingen, conservait des crânes. Il estimait que le plus « parfait » d’entre eux était celui d’une jeune fille géorgienne, une « caucasienne », qui fut violée et mourut d’une maladie vénérienne. Le terme « caucasien », qui devait devenir au fil des siècles le mot de ralliement de « Blancs » qui, dans le monde entier, se sentiront supérieurs, venait en fait d’une petite esclave sexuelle.

    Sonya Faure

    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/24/whiteness-studies-il-etait-une-fois-les-blancs_1711379

  • Victor Serge, terriblement humain
    http://www.radiopanik.org/emissions/et-la-poesie-alors-/victor-serge

    Sur les pas de Victor Serge, du Caucase au Michoacán...

    Textes lus :

    Vieille femme, Résistance, poèmes, éd. Héros Limite, 2016.

    Pourquoi écrire un nom ? Résistance, poèmes.

    Le métier de vaincu, extrait des Carnets, éd. Actes Sud, 1985.

    Le besoin d’écrire, extrait des Carnets.

    Le journal de Daria, extrait du roman Les années sans pardon, éd. Agone, 2011.

    Le Michoacan, extrait des Carnets.

    Un vieil Indio, extrait des Carnets.

    Programmation musicale : Leonid Derbeniov, Есть только миг | Il n’y a qu’un instant, interprété par Oleg Dal — Sergueï Prokofiev, Symphonie n°1, quatrième mouvement, Orchestre philharmonique de Berlin, dirigé par Tugan Sokhiev — Jean-Sébastien Bach, Variations Goldberg n°26, Glenn Gould — Piotr Viazemski, Друзьям | Aux amis, interprété par Andreï Mironov — Nikolaï Nekrassov, Было (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/et-la-poesie-alors-/victor-serge_06197__1.mp3

  • Les bandits et la révolution. Extrait du livre d’Eric J. Hobsbawn – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/bandits-hobsbawn

    Quels sont donc les rapports entre les bandits sociaux et les mouvements révolutionnaires modernes, qui sont tellement éloignés du vieux monde moral dans lequel ils vivent ? Il n’y a pas vraiment problème quand ces mouvements sont des mouvements d’indépendance nationale, dont les aspirations s’expriment facilement en des termes que peut comprendre un monde politique archaïque, même s’il n’existe en réalité que très peu de points communs. C’est pourquoi le banditisme s’intègre sans mal à ce genre de mouvements. Giuliano mit ses armes au service des massacreurs de communistes athées aussi facilement qu’il se fit le champion du séparatisme sicilien. Les mouvements primitifs de résistance à la conquête, résistance tribale ou nationale, montrent parfois des liens caractéristiques entre bandits-guérilleros et sectes populistes ou millénaristes. Dans le Caucase, où la résistance du grand Shamyl à la conquête russe avait pour base le développement du muridisme chez les musulmans d’origine, le muridisme et d’autres sectes analogues avaient la réputation, même au début du XXe siècle, de fournir aide, protection et idéologie au célèbre bandit-patriote Zelim Khan. Celui-ci portait toujours sur lui un portrait de Shamyl. En contrepartie, deux nouvelles sectes nées chez les montagnards Ingush à cette époque, l’une prêchant la guerre sainte, l’autre formée de quiétistes non violents, les deux étant aussi portées à l’extase l’une que l’autre et tirant peut-être leur origine de Bektashi, considéraient Zelim Khan comme un saint[8].

    Point n’est besoin d’être très subtil pour voir le conflit entre « notre peuple » et « les étrangers », entre colonisés et colonisateurs. Il se peut que les paysans des plaines hongroises qui devinrent les bandits-guérilleros du célèbre Rosza Sandor après la défaite de la révolution de 1848-1849 aient été amenés à se rebeller en raison d’un certain nombre de décisions prises par le régime autrichien victorieux, par exemple la conscription. (Les hors-la-loi sont souvent des gens qui répugnent à devenir soldats ou à le demeurer.) Mais ce n’en étaient pas moins des « bandits nationaux », bien que leur interprétation du nationalisme fût peut-être très différente de celle des hommes politiques. Le célèbre Manuel Garcia, « roi de la campagne cubaine », qui avait la réputation de pouvoir à lui tout seul tenir tête à dix mille soldats, envoya tout naturellement de l’argent à Marti, père de l’indépendance cubaine. La plupart des révolutionnaires n’aiment pas beaucoup les criminels, et l’apôtre refusa l’argent. À la suite d’une trahison, Garcia fut tué en 1895 parce que – c’est tout au moins ce que l’on dit encore à Cuba – il était sur le point de lier son sort à celui de la révolution.

  • Maroc-Israël: Hassan II, la grande imposture, par René Naba – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/22/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

    Le Roi Hassan II du Maroc, Président du Comité Al Qods » (Jérusalem), hôte du premier sommet islamique de l’époque contemporaine (Rabat 1969), apparaît rétrospectivement comme l‘un des grands traîtres à la cause arabe et son long règne de 38 ans (Mars 1961-Juillet 1999) une vaste supercherie, si toutefois sont avérées les révélations contenues dans le livre du journaliste israélien Ronen Bergman « Rise and Kill First : The secret History of Israel’s targeted assassinations », ED. Penguin Random House.

    LES DIRIGEANTS ARABES PLACÉS SUR ÉCOUTE SUR ORDRE DE RABAT
    Réputé pour son sérieux, chroniqueur militaire de Yedioth Aharonoth et du New York Times, l’auteur soutient que les dirigeants arabes ont été placés sur écoute des services israéliens grâce à la connivence marocaine lors du Sommet arabe de Casablanca de septembre 1965. Du jamais vu même dans les fictions les plus satiriques, cette trahison dénote la désinvolture du monarque chérifien à l’égard de ses pairs et de son mépris pour la cause palestinienne.

    Version arabe de ce récit selon la recension de l’ouvrage établi par le site en ligne Ar Rai Al Yom à l’intention du locuteur arabophone.
    https://www.raialyoum.com/?p=821705

    La date n’est pas anodine. Scellé par la signature d’un pacte de solidarité et de coexistence pacifique entre régimes arabes, ce sommet s’est tenu en septembre 1965, au terme d’un été particulièrement brûlant au Maroc, marqué par la terrible répression de la révolte étudiante de Casablanca (23 mars 1965) qui fit officiellement 7 morts et 168 blessés. En fait 400 morts selon l’ambassade de France à Rabat.

    Sentant le vent du boulet, le jeune monarque a eu la lumineuse idée de se tourner alors vers les Israéliens, comme garde fou aux débordements de son opposition interne et externe. Autrement dit, contre la volonté de son peuple, il s’allia aux ennemis du Monde arabe pour la survie de son trône, dans la pure tradition de la servitude coloniale. Un schéma identique sera observé 70 ans plus tard par le trône wahhabite, bradant la Palestine, par une alliance ouverte avec Israël.

    Dans une sorte d’échange de bons procédés, Hassan II percevra le prix de sa forfaiture au plan arabe, un mois plus tard, par l’élimination d’un des espoirs de la renaissance arabe, Mehdi Ben Barka.

    Figure mythique de l’opposition démocratique marocaine, l’ancien professeur de mathématiques d’Hassan II sera enlevé en octobre 1965 à Paris avec la complicité du Mossad, et carbonisé par des sbires marocains, un mois après la tenue du sommet de Casablanca.

    Principal opposant socialiste au roi Hassan II et leader du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 à Paris alors qu’il tentait, en sa qualité de « commis-voyageur de la révolution », de fédérer les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence Tri-continentale devant se tenir en janvier 1966 à la Havane en vue de faire converger « les deux courants de la révolution mondiale : le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice ». Pour l’historien René Galissot, « c’est dans cet élan révolutionnaire de la Tri-continentale que se trouve la cause profonde de l’enlèvement et de l’assassinat de Ben Barka ».

    Sur ce lien, Le rôle de Mehdi Ben Barka et de la tri-continentale dans le réveil des peuples colonisés

    https://www.madaniya.info/2015/12/20/non-alignes-tricontinentale-60-eme-anniversaire-1-2
    https://www.madaniya.info/2015/12/26/non-alignes-tri-continentale-60-eme-anniversaire-2-2
    La mise sur écoute des dirigeants arabes a permis aux Israéliens de prendre note de la stratégie de reconquête de la Palestine, comme des divergences inter arabes. La décision marocaine aura constitué « Le plus grand trésor stratégique d’Israël ». Le journaliste israélien a estimé que cette information était « la raison principale qui a poussé Israël à prendre la décision de faire la guerre aux États arabes en Juin 1967 », deux ans après le sommet de Casablanca, et qui a infligé une terrible défaite à l’Égypte, à la Syrie et à la Jordanie.

    L’incendie de la Mosquée Al Aqsa par un illuminé israélien, en 1969, donne l’occasion au souverain chérifien de se refaire une virginité politique à l’occasion du sommet Islamique de Rabat, en 1969. Deux ans après la défaite de juin 1967, dont il en a été indirectement responsable, le « Commandeur des Croyants » va cumuler cette fonction spirituelle avec celle plus politique de président du « Comité Al Qods ».

    Le sommet islamique de Rabat a marqué, sur le plan idéologique, le début de l’instrumentalisation de l’Islam comme arme politique contre l’athéisme soviétique et le nationalisme arabe, et, sur le plan stratégique, le détournement du combat pour la libération de la Palestine, vers des contrées périphériques, à des milliers de km du champ de bataille de la Palestine, avec Al Qaida en Afghanistan et les djihadistes arabo afghans au Caucase et en Bosnie au Kosovo, avant d’être dirigé contre les pays arabes à structure républicaine (Libye, Syrie) à l’occasion du déclenchement de la séquence dite du « printemps arabe » et le surgissement de groupements terroristes islamistes Daech, Jabat An Nosra, Jaych al Islam, opérant, dans le sud de la Syrie, en coopération avec Israël.

    Le Maroc figurera lors de cette séquence comme l’un des plus gros exportateurs du terrorisme islamique vers l’Europe occidentale (Attentat de Madrid 2004 qui a fait 200 morts, l’assassinat de Théo Van Gogh, les attentats de Bruxelles en 2015 et les attentats de Barcelone en 2017).

    Pour aller plus loin sur ce thème

    http://www.renenaba.com/de-l-instrumentalisation-de-l-islam-comme-arme-de-combat-politique

    Nonobstant la coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël, Hassan II, fait rarissime dans les annales, devra faire face à deux séditions militaires, à son palais de Skhirat, le 10 juillet 1971, jour de son anniversaire, puis l’année suivante contre son propre Boeing par un groupe d’aviateurs ; indice d’un fort ressentiment à son égard, deux ans après son sacre de Rabat.

    Au delà du rôle du Mossad dans l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, la vassalité du trône alaouite à l’égard de l’État Hébreu s’est concrétisée sous le règne de son successeur Mohammad VI avec le scandale du « Collier de la Reine » dans sa version tropicale ; un scandale qui titre son nom du bijou offert par l’épouse du Roi à Tzipi Livni, ancien ministre israélien des Affaires étrangères, dans la foulée de la destruction de la bande de Gaza (2007-2008), dont l’ancienne agent du Mossad en Europe en a été la coordonnatrice.

    Pour aller plus loin sur l’affaire du collier de la reine
    http://www.renenaba.com/le-collier-de-la-reine

    LE MAROC, PIVOT CENTRAL DU DISPOSITIF OCCIDENTAL EN AFRIQUE VIA LE SAFARI CLUB
    Pivot central du dispositif occidental en Afrique, le Royaume fondera, en 1976, avec la France, l’Egypte, l’Iran et l’Arabie saoudite, le « Safari Club », se donnant ainsi l’illusion de « jouer dans la cour des grands ». En pleine négociation de paix égypto-israélienne, il assumera le rôle de gendarme, non sur le champ de la confrontation israélo-arabe, mais à des milliers de kilomètres de là, non pour la récupération des Lieux Saints de l’Islam, mais pour le maintien au pouvoir d’un des dictateurs les plus corrompus de la planète le Zaïrois Mobutu, agent attitré des Américains dans la zone centrale de l’Afrique, l’assassin de Patrice Lumumba, le chef charismatique de l’Indépendance du Congo ex belge.

    En soutien à Jonas Savimbi, l’agent de la CIA en Angola ; ou encore l’ivoirien Félix Houphouet Boigny, le principal pourvoyeur des djembés et des mallettes à une caste politico médiatique française vénale.

    Le Maroc était représenté au sein de cette structure par le général Ahmad Dlimi, un des artisans de la liquidation de Mehdi Ben Barka, l’ancien lieutenant du général Mohamad Oufkir, l’homme des basses oeuvres de la dynastie alaouite, tous les deux liquidés sans autre forme de procès sur ordre du Palais royal.

    À propos du safari Club

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Safari_Club

    La dynastie chérifienne a constamment justifié sa relation privilégiée avec Israël par la spécificité du judaïsme marocain.

    Cf sur ce point, l’analyse d’Abraham Sarfati, l’un des plus célèbres opposants marocain à Hassan II.
    http://www.renenaba.com/jordanie-et-maroc-additif

    Il n’en demeure pas moins que le règne d’Hassan II, malgré les prosternations d’une presse française vénale, sera néanmoins qualifié de « Règne du Bagne et de la Terreur », dont le cas le plus illustre aura été le bagne de Tazmamart et l’arbitraire qui frappa notamment les Frères Bourequat.

    Pour aller plus loin sur cette affaire, cf le lien suivant
    http://www.renenaba.com/maroc-les-trois-freres-bourequat-40-ans-apres-le-retour-des-fantomes-vivan

    LE MAROC, POURVOYEUR DE PROSTITUÉES POUR LES PÉTROMONARCHIES ET REFUGE DE LA MAFIA ISRAÉLIENNE
    Un des principaux pourvoyeurs de la prostitution à destination du Golfe pétro monarchique, où près de vingt mille marocaines y font l’objet d’exploitations sexuelles, le Maroc passe de surcroît pour être un refuge pour la mafia israélienne. Le royaume aurait accueilli plusieurs anciens membres de la mafia israélienne, selon le quotidien israélien Haaretz, en date du vendredi 14 septembre 2012.

    Gabriel Ben-Harush et Shalom Domrani, deux figures puissantes de la mafia israélienne, recherchées depuis des années par l’Interpol, figuraient parmi les noms cités par le journal. Cf à ce propos : http://www.yabiladi.com/articles/details/12903/maroc-refuge-pour-mafia-israelienne.html

    Pour aller plus loin sur ce sujet cf :
    http://www.renenaba.com/yves-mamou-et-le-phenomene-de-serendipite

    Ronen Bergman mentionne 2700 assassinats ciblés orchestrés par Israël ; soit en moyenne 40 opérations par an. Les Israéliens n’auront fait que reprendre les méthodes en vigueur en Palestine par les britanniques, notamment le général Orde Wingate, qui avait créé dans la décennie 1930 les « Special Night Squads », les « Escadrons Nocturnes Spéciaux » composés de combattants juifs chargés des raids contre les villages arabes en procédant à l’élimination des meneurs.

    La France en a fait usage pendant la guerre d’Algérie et François Hollande a même admis que Paris y avait eu recours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux derniers présidents américains ont eu également recours aux « assassinats extrajudiciaires », George W. Bush jr, après les attentats terroristes du 11 Septembre 2001, et Barack Obama a ordonné plusieurs centaines d’exécutions ciblées par drones.

    YASSER ARAFAT, CHEIKH AHMAD YASSINE, ABDEL AZIZ RANTISSI
    La connivence israélo-marocaine s’est poursuivie en dépit de la décapitation du leadership palestinien, par les Israéliens, et le recours aux assassinats « extra judiciaires » des deux principaux dirigeants du Hamas, Cheikh Ahmad Yassine et son successeur Abdel Aziz Rantissi. Une collision qui acte une forme de forfaiture de la part du pouvoir chérifien.

    Le livre suggère aussi clairement qu’Israël a utilisé un poison radioactif pour tuer Yasser Arafat, le chef historique palestinien, ce que les dirigeants israéliens ont toujours nié. Bergman écrit que la mort d’Arafat en 2004 correspondait à un modèle et avait des partisans. Mais il évite d’affirmer clairement ce qui s’est passé, expliquant que la censure militaire israélienne l’empêche de révéler ce qu’il pourrait savoir.

    Deux monuments ont été édifiés au Maroc pour immortaliser l’oeuvre d’Hassan II : son mausolée à Rabat et la Mosquée de Casablanca, l’une des plus grandes du monde, qui porte son nom. Mais celui que la presse occidentale, particulièrement la presse française engourdie par la diplomatie de la Mamouniya, encensait comme un « Machiavel arabe doté de la baraka », se révélera être, à la lecture des révélations du livre de Ronen Bergman, un mauvais génie, une imposture.

    Et les deux monuments édifiés à la gloire posthume du Commandeur des Croyants et Président du comité Al Qods, -mais néanmoins un des principaux artisans du bradage de la Palestine, au même titre que l’Arabie saoudite-, se perçoivent, rétrospectivement, comme les stigmates du règne hideux d’un parfait sous traitant de l’impérium israélo-occidental. D’un être maléfique. D’un souverain vil et servile.

    Source : Madaniya, René Naba, 17-11-2018                                           https://www.les-crises.fr/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

  • Israël demande à France 2 d’annuler la diffusion d’un reportage sur Gaza – Site de la chaîne AlManar-Liban
    http://french.almanar.com.lb/1078266

    « Quel avenir pour ces jeunes Gazaouis amputés d’une jambe par des tirs de soldats israéliens lors d’une « marche du retour » ? » C’est la question qu’a choisi de poser l’émission Envoyé Spécial diffusée ce 11 octobre au soir sur la chaîne France 2. Un sujet dont la bande-annonce, diffusée sur les réseaux sociaux, a déplu à l’ambassadeur d’Israël en France.

    Aliza bin Noun, a ainsi interpellé, dans un courrier, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte afin de réclamer l’annulation pure et simple de la diffusion du reportage Gaza, une jeunesse estropiée.

    Estimant que l’enquête présente un « point de vue déséquilibré », Aliza bin Noun s’inquiète que ce contenu puisse « inciter à la haine à l’encontre d’Israël et [qu’il puisse] ainsi avoir des répercussions directes, notamment physiques, sur les Français de confession juive ».

    Dans une position relativement similaire, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Francis Kalifat écrit sur Twitter : « J’ai alerté Delphine Ernotte […] Le service public ne doit pas participer à véhiculer la haine d’Israël dont on connaît les conséquences dramatiques sur les Français juifs. »

    Le média public israélien en français i24News rapporte enfin qu’une petite centaine de personnes ont manifesté le soir du 10 octobre devant le siège de France Télévisions à Paris pour protester contre la diffusion du reportage.

    • Le comble de l’obscénité. Le comble de la psychopathie : Ils détruisent les vie, démolissent les espoirs, ne ressentent aucune culpabilité, crient au loup et à l’injustice, accusent de déverser leur haine sur Israël celles et ceux qui veulent juste informer.

    • L’ambassadrice d’Israël a tenté de faire annuler un reportage de France 2 sur Gaza
      Romain Jeanticou Romain Jeanticou Publié le 12/10/2018.
      https://www.telerama.fr/medias/lambassadrice-disrael-a-tente-de-faire-annuler-un-reportage-de-france-2-sur

      (...) Pour l’ambassade d’Israël, ces quelques minutes accordées à I’Etat juif pour se défendre ne suffisent pas à faire du sujet un reportage « équilibré ». Joint par Télérama, Shimon Mercer-Wood, son porte-parole, accuse Envoyé spécial de « diffamation ». Mais pour quels propos ? Pour avoir « caché qu’il y avait aussi des Palestiniens armés qui venaient pour tuer des Israéliens ». Interrogé à son tour sur les images de manifestants blessés bien que non armés et éloignés de la frontière, il répond ne pas vouloir « entrer dans une analyse précise de tous les détails du reportage ». De son côté, Yvan Martinet, l’un des journalistes d’Envoyé spécial, ne souhaite pas faire de commentaire « pour ne pas alimenter le brasier d’un sujet aussi sensible » mais « ne retire pas une virgule du reportage ». La direction de l’information de France 2 n’en dira pas plus.

      Au sein de la rédaction d’Envoyé spécial, on évoque une réaction « prévisible » mais on déplore qu’Israël « s’abaisse aux méthodes de l’Azerbaïdjan ». L’Etat du Caucase était allé jusqu’à poursuivre France 2 en diffamation, à la suite d’un sujet de son magazine Cash investigation dans lequel le pays était qualifié de « dictature » – un procès remporté en première instance et en appel par la chaîne. En interne sur France 2, on compare la demande de l’ambassadrice israélienne, par ailleurs accompagnée d’une forte pression d’associations sionistes sur les réseaux sociaux, aux procédures-bâillons de Vincent Bolloré : « Ces gens savent très bien qu’ils ne feront pas annuler les reportages, mais cherchent à décourager les journalistes de s’emparer des sujets qui les gênent. » (...)

    • Gaza : l’ambassade d’Israël demande l’annulation d’un reportage d’« Envoyé spécial »

      Dans une lettre adressée à la présidente de France Télévisions, l’ambassadrice Aliza Bin Noun demande l’annulation d’un sujet sur les blessés dans l’enclave palestinienne.

      LE MONDE | 12.10.2018 à 21h04 • Mis à jour le 13.10.2018 à 06h27
      https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2018/10/12/gaza-l-ambassade-d-israel-demande-l-annulation-d-un-reportage-d-envoye-speci ?

    • Israël : quand l’ambassade d’Israël en France veut imposer la censure
      SNJ, le SNJ-CGT, CFDT-Journalistes | Article mis à jour le 12 octobre 2018
      https://snjcgt.fr/2018/10/12/israel-quand-lambassade-disrael-en-france-veut-imposer-la-censure

      (...) Dans une lettre adressée le 10 octobre à Mme Delphine Ernotte, PDG de FTV, l’ambassadrice somme « d’annuler la diffusion ce reportage » en raison selon l’ambassade « de nombreuses sollicitations inquiètes des responsables de la communauté juive française ».

      La diffusion du documentaire jeudi sur les antennes de France 2 dans le cadre de l’émission Envoyé spécial a constitué une fin de non-recevoir au diktat intolérable de la mission diplomatique israélienne qui agit au mépris de la liberté d’expression pour nier une seule vérité : celle des tirs de son armée contre les manifestants qui survivent dans la prison à ciel ouvert qu’est devenu Gaza du fait du blocus du gouvernement Netanhyaou.

      Mme l’ambassadrice, vous oubliez dans votre lettre de rappeler les chiffres de la répression contre les manifestants : 200 morts et plus de 5000 blessés, au nombre desquels plusieurs journalistes, qui malgré leur signe distinctif, sont visés intentionnellement par les balles israéliennes.(...)

  • Kevin Limonier : géopolitique du cyberespace russophone - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=IFqsIm4x7VI

    Quel rôle joue Moscou dans le cyberespace ? À tort ou à raison, la Russie s’est construit une image de cyberpuissance, que les accusations américaines, renforcées par les déclarations du président français, ont grandement contribué à façonner. Kevin Limonier, maître de conférences en études slaves et géopolitique à l’Université Paris VIII - Vincennes-Saint-Denis, vient de publier le livre "Ru.net : géopolitique du cyberespace Notre invité nous décrypte le terrain cybernétique post-soviétique sur le plateau du « 64 minutes le monde en français » sur TV5MONDE.

    #remarquable interview de Kevin Limonier, découvert via @dedefensa, https://seenthis.net/messages/722819 un peu ironique, car visiblement frustré de ne pas se découvrir le seul anti-russophobe ;-)

    KL est suivi – et apprécié ! – ici depuis un bon bout de temps (l’époque où il était doctorant en Russie).

    • Ru.net – Les Éditions l’Inventaire
      Géopolitique du cyberespace russophone
      par Kevin Limonier • mai 2018
      https://editions-linventaire.com/livres/ru-net

      ISBN : 978-2-35597-032-0
      16 x 11 (à la française)
      128 p. mai 2018
      13 €

      À tort ou à raison, la Russie s’est construit une image de « cyberpuissance » que les accusations américaines, renforcées par les déclarations du président français, ont grandement contribué à façonner.

      Kevin Limonier pose ici la question de l’instrumentalisation politique, par la Russie comme par ses adversaires, d’un phénomène technique ayant acquis une immense importance stratégique. La lutte pour son contrôle est en effet susceptible de provoquer des guerres, de déstabiliser des régions entières, ou encore de priver les citoyens de certains de leurs droits les plus fondamentaux.

      Le retour objectif de la Russie sur la scène internationale s’accompagne d’une mise en récit s’appuyant sur un imaginaire issu de la « guerre froide ». C’est à cette « mise en récit » qu’est consacré le quatrième Carnet de l’Observatoire.

      Kevin Limonier est maître de conférences en études slaves et géopolitique à l’Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis.

  • Pourquoi George Soros et sa fondation quittent la Hongrie

    https://www.franceinter.fr/monde/pourquoi-george-soros-et-sa-fondation-quittent-la-hongrie

    George Soros, en 2017 à Bruxelles © AFP / Olivier Hoslet / POOL

    Le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros a annoncé mardi qu’il suspendait les activités de sa fondation destinée à mener des programmes d’enseignement pour les réfugiés. La fondation déménage également ses locaux de Budapest à Berlin.

    La fondation de #Georges_Soros ne donnera plus de cours aux réfugiés hongrois : mardi, l’Université d’Europe centrale (CEU), implantée à Budapest, a annoncé qu’elle ne reconduisait pas ses modules d’enseignement destinés aux réfugiés, ni ses activités de bourses de recherche financées par l’UE sur les politiques migratoires.

    « Nous suspendons ces programmes dans l’attente d’une clarification de notre situation fiscale et juridique », explique un communiqué de l’organisation. En cause, une taxe de 25% sur les organisations qui « soutiennent l’immigration ». Adoptée en juin dans le cadre d’un ensemble de lois anti-immigration, elle entre en vigueur ce vendredi.

    #hongrie #berlin #réfugiés

    • @aude_v Soros est avant tout un pillard monstrueux à la tête d’un gang de financiers de haut vol, qui pour s’enrichir détruisent les systèmes sociaux de pays entiers (dont 50 % des habitant.e.s sont des femmes), n’oublions pas les enfants.
      .
      Ses ong servent avant tout ses intérêts, qui paye commande.

      On remarquera qu’elles ont réussi à faire élire Victor Orban.
      (Aux USA, Hillary Clinton a bien réussi à faire la courte échelle pour mettre Donald Trump au pouvoir).

      La société hongroise a toujours été tolérante pour ce qui est de l’homosexualité, voir les bains publics de Budapest.

      Dans les campagnes une pauvreté sans nom, pour ce pays qui n’arrive plus à produire lui même ses pommes de terres.

    • Comment penser que Soros investirai un centime, dans une ONG qui ne lui rapporterai pas beaucoup plus.

      Personnellement, après avoir lu pas mal de choses sur les ONG et leurs résultats, je pense qu’elles remplacent les missionnaires.
      Pour beaucoup, de belles et généreuse promesses, mais quand on regarde ce qu’elles font vraiment, et qui les finance, on y croit plus.
      Il y a de belles paroles, parfois des actes trés généreux, mais dans la réalité . . .

      Exemple d’acte généreux, pour les missionnaires : Ils ont sauvé pas mal d’indiens d’Amérique du Sud au moment de la colonisation espagnoles, Las Casas a fait ce qu’il a pu, pour eux, et l’intérêt de l’église catholique.
      A la même époque, l’Afrique Noire, une mine de bois d’ébène, complètement ignorée des missionnaires.

      WWF :
      https://seenthis.net/messages/718609
      https://seenthis.net/messages/602953
      https://seenthis.net/messages/571110

      Mais pas que : Amnesty International , Journée internationale des disparus.
      https://www.legrandsoir.info/courrier-au-service-de-presse-d-amnesty-international-section-francais
      . . . . .

      S’agissant de l’Amérique latine, on pourrait à juste titre s’étonner de l’absence de la #Colombie, mais, vu la modestie des chiffres, je ne vais pas pinailler ici sur les 45 000 victimes de cette pratique depuis 1985 (d’après la Unidad de Victimas), dont de nombreuses pendant la présence au pouvoir de la faction politique qui vient de revenir à la présidence en la personne de M. Ivan Duque.

      j’ai été très surpris par la prestation, ce matin 1er septembre, au journal de 8 heures de France Culture, présenté par Sophie Delton, de Mme Geneviève Garrigos, qui se présente comme la "porte-parole" d’AI. Sans référence particulière aux communiqués d’AI précédemment cités, elle s’est concentrée sur quatre pays, dont la Corée du Nord et la Syrie, mais a surtout passé la majeure partie de son intervention à dénoncer de façon extravagante « la politique de terreur imposée à l’opposition » à travers les « disparitions » au… Venezuela et au Nicaragua.
      . . . . .

      Par ailleurs, j’ai rencontré des volontaires ayant travaillé pour des ONG en Afrique, elles(ils) sont rentrés démolis par le comportement des dirigeants d’ONG.
      Marqué(e)s à vie.

      La plupart des ONG font un sale travail.

      à part cela Aude, merci pour le ton modéré de ton commentaire

    • Avec un peu de retard : Je voulais parler de mon expérience à la CEU, cette rentrée était chahutée et je n’ai pas eu le temps. Donc rapidement avant de revenir sur le sujet.

      J’ai travaillé sur des projets en coopération très étroite avec les département environnement et géographie de la CEU entre 1995 et 2002, en particulier avec un remarquable prof qui s’appelle Ruben Mnatsakanian. je voulais juste rappeler que la CEU a été un lieu de recherche et de réflexion important sur l’espace post soviétique et les pays ex-socialiste, une formidable opportunité pour des centaines voire des milliers d’étudiantes et d’étudiants d’Asie centrale, du Caucase, des pays de l’Est, d’Ukraine, de Russie, etc... qui sans les programmes de la CEU n’auraient jamais eu les moyens financier d’étudier dans leurs pays. La sélection des dossiers se faisait de manière très sérieuse et transparente. Ruben se déplaçait dans tous les pays pour mener les entretiens, longuement rencontrer les candidats, ensuite les décisions étaient prises de manière collégiales, après de longues discussions, jamais à la légère et surtout sans aucune considération pour les origines sociales ou la « richesse » supposées des candidats... La formation était excellente et je garde encore aujourd’hui - 20 ans après - de très bonnes relations de travail avec certain·es de ces étudiant·es. La nébuleuse des organisations et ong soutenues par Soros, c’est autre chose et je ne préjuge pas ici de ses intentions ou de ses crapuleries, j’ai juste expérimenté en live à quel point cette université a été importante pour toute une génération d’étudiant·es, et plus récemment de réfugiés et migrants qui avaient accès à l’enseignement supérieur.

      Le reste plus tard.

  • #CartOrient : #Asie_occidentale - #Caucase - #Asie_centrale

    CartOrient est un #portail de diffusion d’études cartographiques portant sur l’Asie occidentale, le Caucase et l’Asie centrale. Son but est de :
    – assurer la mise en commun de données
    – développer des outils de production et d’analyse cartographique
    – diffuser des connaissances cartographiques à destination de la communauté scientifique et d’un public plus large
    – développer des collaborations entre collègues de disciplines et de pays différents

    CartOrient est un projet pluridisciplinaire : il intègre des travaux relevant de l’ensemble des sciences humaines et sociales (géographie, histoire, archéologie, etc.) et portant sur toutes les périodes historiques, de l’antiquité à la période contemporaine.

    CartOrient comprend trois modules de visualisation de cartes :
    – un atlas interactif
    – des atlas thématiques
    – une bibliothèque d’atlas et de cartes numérisés


    http://cartorient.cnrs.fr
    #cartographie #visualisation
    cc @reka

  • Là où se mêlent les eaux. Des Balkans au Caucase, dans l’Europe des #confins

    Une ville sans cimetière, une langue comprenant quatre-vingt-trois
    consonnes, une marina qui n’existe pas sur les cartes, d’anciens sous-marins soviétiques à vendre, des frontières que seul un aveugle peut traverser, des vallées perdues et des fronts de mer reconquis, des jeunes radicalisés et des vieux-croyants…
    Sur les marches de l’Europe, des Balkans au Caucase, s’étendent des espaces incertains, broyés dans les rouages d’une interminable « transition », mais propices à des rencontres improbables. Comprendre où va aujourd’hui l’Europe demande d’embarquer à bord d’une histoire des confins : à la fois récit de voyage et reportage d’après guerres, où l’on croise aussi bien les spectres de Tito et d’Enver Hodja que les figures réelles de révolutionnaires non repentis ou de mafieux imaginatifs.
    Dans ce texte où l’ambition littéraire se conjugue à un savoir panoramique, afin de remonter le fil des mémoires du continent, Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin ont caboté sur les rives de l’#Adriatique, de la #mer_égée et de la #mer_Noire. Ce trajet est celui des #minorités oubliées, des pays qui n’existent plus ou pas encore, des #migrations sans cesse recommencées et des rendez-vous toujours ratés.
    Le rythme de la voile raconte ce cheminement de la côte Adriatique aux rivages caucasiens d’#Adjarie et d’#Abkhazie, de la #Crimée à la #Transnistrie. Jusqu’au delta du #Danube, là où le fleuve et toutes les poussières de l’Europe viennent se mêler aux eaux de la #mer.


    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L___o___se_m__lent_les_eaux-9782348036057.html
    #livre #frontières #migrations

  • Chine et Eurasie. Le chantier - très géopolitique - des #Routes_de_la_soie

    https://www.diploweb.com/Le-chantier-tres-geopolitique-des-Routes-de-la-soie.html

    En cours de réalisation, le projet chinois des Routes de la soie est un véritable défi, moins technique que géopolitique. Mais à quel prix est-il réalisable, compte tenu du poids du passé et de la complexité des régions concernées ? Thierry Garcin démontre brillamment que les Routes de la soie participent d’une volonté patiente mais globale d’expansion chinoise : présence, influence, puissance. Ce tremplin vers l’Europe modifiera les rapports de force. Raison de plus pour chercher à en prendre ici la mesure.

    LE PROJET chinois des « Routes de la soie », qui plonge profondément dans l’histoire, a été officiellement lancé en 2013 par le président Xi Jinping. Il s’agit de développer des lignes de communication routières, ferroviaires et maritimes pour relier la Chine à l’Europe et à l’Afrique orientale. Sur le plan terrestre, l’Asie centrale et le Caucase du Sud ex-soviétique ainsi que l’Europe orientale, mais aussi l’Iran et la Turquie, sont directement concernés par cette véritable geste géopolitique chinoise. Sur le plan maritime, la Corne de l’Afrique et l’Afrique orientale constituent également un objectif d’importance. On voit donc qu’il s’agit d’un projet global, dont la réalisation demandera des décennies et qui s’appuie à ce stade sur la construction d’ambitieuses infrastructures, dont les Chinois sont des champions sur le plan technique.

    #chine #transport #corridors #transport_terrestre

  • L’Arménie va tenter un nouveau vote pour désigner son Premier ministre
    https://www.crashdebug.fr/international/14847-l-armenie-va-tenter-un-nouveau-vote-pour-designer-son-premier-minis

    La preuve que le changement est possible si la population se mobilise massivement...

    Le leader de l’opposition, Nikol Pashinian, n’a pas réussi à obtenir le nombre de voix nécessaires au Parlement pour

    être élu Premier ministre. - Vano Shlamov/AFP

    Le 8 mai, les députés arméniens vont de nouveau voter pour désigner un Premier ministre. Mercredi, en fin de journée, Nikol Pachinian a assuré avoir reçu le soutien de tous les partis politiques.

    C’est le 8 mai qu’aura lieu l’élection d’un nouveau Premier ministre en Arménie . L’annonce faite mercredi par le Parlement de cette ex-république soviétique du Caucase arrive à point nommé pour espérer débloquer une situation chaotique qui dure depuis plus de trois semaines.

    Trois hypothèses

    Première hypothèse : les députés élisent un (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • A propos du film « La mort de Staline », l’historienne Rachel Mazuy
    a fait une communication sur FB (vraiment dommage que toute cette science, ce savoir, ces analyses soient confiées (le féminin l’emporte...) à Mark Elliot Zuckerberg, mais encore une fois, bon.

    Très intéressant.

    "On passe un bon moment avec "La Mort de Staline" ! mais si on jouait un peu au « 7 erreurs » ? :

    Quand je lis que le film est bien documenté et qu’il est fondé sur la vérité (ou presque...), je me dis qu’on pourrait jouer à corriger toutes les erreurs historiques - un "jeu" à tenter avec des élèves de 1ère ou des étudiants en histoire ?

    Sous le contrôle de mes collègues slavisants et spécialistes de l’URSS, en voici quelques unes :

    1. La première concerne la police politique. Le scénariste a pu se dire, que le KGB apparaissant après la mort de Staline, il était plus simple de reprendre le nom du NKVD (qui sonne bien), car personne ne connaît celui de MGB (MGB - МГБ est l’acronyme de Ministère à la sécurité gouvernementale), le véritable nom porté par la police politique de 1946 à 1954. Ce Ministère se différencie à cette époque de celui de l’Intérieur (MVD).

    Il faut rappeler que le NKVD est un acronyme pour "Commissariat du Peuple aux affaires intérieures" (en résumé le Ministère de l’Intérieur) et non, la police politique de l’URSS.

    Petit rappel :

    Au début c’est relativement simple... On a d’abord la Tchéka, dès 1917 (forme abrégée d’un acronyme signifiant : "Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage auprès du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR"), qui devient la/le Guépéou puis l’OGPU ("Direction politique unie d’État auprès du Conseil des Commissaires du peuple de l’URSS") après la fondation de l’URSS (1922). Ce sont bien les organes de la police politique.

    En 1934, la "Direction principale de la Sécurité d’Etat" (GUGB) est en fait intégrée au NKVD. Celui-ci regroupait donc les "forces publiques régulières de police de l’Union soviétique, comprenant notamment la police routière, la lutte anti-incendie, les gardes-frontières et les archives" (wikipedia), ainsi que le GUGB et le Goulag (encore un acronyme pour "Administration principal des camps"). Cumulant ainsi pouvoir de police et pouvoir judiciaire, le NKVD pouvait donc déporter par simple mesure administrative et était placé sous les ordres de Staline. C’est sans doute pour cela qu’on assimile très vite le Ministère de l’intérieur à ses "organes" !

    La dernière tentative de fusionner la Sécurité d’Etat avec le Ministère de l’Intérieur (devenu MVD après la guerre où on oublie les commissariats du peuple pour revenir aux ministères), date de mars 1953 (c’est signé Béria).

    2. Une autre inversion : le mélange entre la Grande Terreur (1937-1938) pendant les purges des années trente d’une part, et la campagne antisémite de 1948 à 1953 contre les "cosmopolites sans racines" de l’autre.

    La première fait deux millions de victimes avec plus de 725 000 exécutions. La seconde est moins "sanglante", car le processus est interrompu après le décès de Staline (ce que montre le film, même si la chronologie est ramassée sur quelques jours au lieu de plusieurs semaines).

    La campagne contre le cosmopolitisme débute avec la mort de l’acteur Solomon (Shlomo) Mikhoels en 1948 et se poursuit avec le procès de 1952 contre le Comité juif antifasciste (la plupart des membres sont alors exécutés). Elle atteint ce qui aurait du être son paroxysme avec "le complot des blouses blanches", annoncé par la "Pravda" en janvier 1953.

    Malgré tout, il faut rappeler, qu’à la mort de Staline, 4% de la population de l’URSS est incarcérée, la majorité pour des vols de propriétés socialistes et des petits larcins (c’est la "Société des voleurs" apparaissant dans le livre de Juliette Cadiot et Marc Hélie , "Histoire du Goulag" (La Découverte, collection Repères). "Pour dépasser un tel niveau d’enfermement" a écrit Thomas Piketty récemment, "il faut considérer le cas de la population masculine" afro-américaine (5% est en prison aujourd’hui). Je cite ici ces propos dans le récent article du "Monde" sur « La Russie poutinienne se caractérise par une dérive kleptocratique sans limites ».

    Cette campagne se traduit ainsi par de multiples arrestations qui touchent le milieu médical (des centaines de médecins, infirmiers, pharmaciens sont arrêtés...), avec des implications dans la Nomenklatura. Mais si deux médecins sont morts (sans doute pendant leur interrogatoire), il n’y a pas, dans ce cadre précis, d’exécutions sommaires massives comme dans les années trente.

    Il fallait évidemment pousser la satire jusqu’au bout, mais pourquoi, alors que la bande dessinée n’occulte pas le caractère antisémite de cette campagne, l’omettre dans le film ?

    3. De la même façon, l’histoire de Malenkov qui veut poser pour la photo avec la petite fille qui avait été photographié avec Staline fait allusion à l’histoire, bien connue aujourd’hui, de Guélia Marzikova. Or, ce n’était pas une petite Russe blonde avec des nattes (cela dit beaucoup de choses sur notre imaginaire occidental et je me demande quand les nattes et les grands noeuds deviennent quasi obligatoires dans les écoles élémentaires soviétiques). Guélia était bouriato-mongole et avait des cheveux très noirs et une coupe au carré. Bien entendu, il existe d’autres "portraits" de Staline avec des enfants...

    4. L’histoire du concert réinterprété pour enregistrer un disque pour Staline semble vraie. Maria Youdina, la pianiste, était effectivement convertie à l’orthodoxie (née à Vitebsk de parents juifs) et opposée au régime. Cependant, c’est Staline lui-même qui lui aurait donné 20.000 roubles pour la remercier après avoir écouté le disque. Elle lui aurait alors répondu qu’elle les donnerait à son église pour prier pour l’âme du secrétaire général en raison des crimes qu’il avait commis. Cette histoire, qui apparaît dans les mémoires de Chostakovitch, n’entraine donc pas l’hémorragie cérébrale de Staline.

    Mais, comme dans la bande dessinée, c’est évidemment un formidable début de narration de la mort de Staline...

    Je vous laisse continuer à trouver d’autres "erreurs historiques" !

    Et pour les courageux qui auraient tout lu, voici comment Marguerite Bloch (la femme de l’écrivain Jean-Richard Bloch invitée au premier Congrès des écrivains soviétiques) commente l’intégration des organes dans le NKVD (lettre du 12 août 1934, peu après leur arrivée en URSS) :
    « Je vous ai dit l’émotion de l’arrivée à la frontière. A vrai dire en ce qui me concerne, je l’avais d’avance. Mais enfin, le fameux arc de triomphe, et ensuite tout autour de la salle de douane, en quatre langues : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous... On nous a dit après que les hommes en uniforme à casquettes vertes qui se tiennent derrière les douaniers sont des fonctionnaires du Guépéou. Ils étaient parfaitement aimables du reste, et, pour nous, ne sont même pas venus regarder. D’ailleurs l’organisation du Guépéou est complètement transformée, c’est devenu un commissariat à l’Intérieur »

    In "Moscou-Caucase Été 34, Ed. du CNRS - toujours à paraître...).

    Sur Maria Youdina on peut réécouter la formidable émission de France Culture :
    https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/maria-yudina-la-pianiste-de-staline-1899-1970

    Parmi les nombreux articles de Nicolas Werth sur les crimes de masse de l’ère stalinienne en voici un qui a le mérite d’être accessible en ligne et de donner une bibliographie complète datant cependant de 2009 :
    https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/les-crimes-de-masse-sous-staline-1930-1953

    Sur le complot des blouses blanches, en dehors de l’ouvrage déjà ancien (1997, Ed. Complexe) de Jean-Jacques Marie sur Les derniers complots de Staline, l’Affaire des Blouses blanches, :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_des_blouses_blanches

    Sur Staline, la biographie récente (2017) d’Oleg Khlevniuk publiée avec une préface de Nicolas Werth chez Belin : https://www.nonfiction.fr/article-9299-staline-ou-la-terreur-comme-systeme-de-gouvernement.htm

    #staline #histoire #1953 #soviétisme #urss #union_soviétique #révolution_russe #1917

    • A l’Elysée, y savaient pas. Il n’ont pas de profil sur Seenthis.

      https://seenthis.net/messages/136243#message136451
      @souriyam

      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/trafic-d-organes-au-kosovo-la-controverse-carla-del-ponte_472137.html

      A peine quatre mois après avoir quitté ses fonctions de procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla Ponte publie un livre-témoignage, La chasse, les criminels de guerre et moi, où elle évoque son expérience. Sur les huit années passées à ce poste, un élément surtout a suscité de vives réactions.
      Elle glisse en effet dans son ouvrage des informations sur un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes par des Albanais du Kosovo. Trafic présumé dans lequel auraient été impliqués, selon elle, des dirigeants de l’actuel Kosovo indépendant, à la fin des années 1990, dont l’actuel Premier ministre Hashim Thaçi.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/29/kosovo-cinq-medecins-condamnes-pour-un-trafic-d-organes-international_316837
      Des peines historiques ont été prononcées à Pristina, lundi 29 avril, contre cinq médecins impliqués dans le plus vaste trafic d’organes jamais mis au jour sur le continent européen. La clinique Medicus, au cœur de ce trafic, était située dans la capitale kosovare. C’est donc là qu’a été initiée l’enquête, confiée à Jonathan Ratel, un magistrat international relevant de la mission civile européenne EULEX, qui contribue à l’établissement d’un État de droit au Kosovo.
      Avec implication de Turcs et d’Israéliens :
      Les enquêteurs ont remonté le réseau jusqu’aux pays sources. Notamment en Allemagne, d’où provenaient les fonds d’origine pour la création de la clinique. Un mandat d’arrêt international a été délivré à l’encontre du chirurgien Yusuf Sonmez, surnommé « Docteur Frankenstein » et déjà interpellé pour des faits similaires en 2005, et de Moshe Harel. Celui-ci a joué un rôle clé dans l’organisation du réseau. Arrêté après le raid contre la clinique, il avait été autorisé à rendre visite à sa mère, prétendument malade en Israël, mais n’est jamais revenu au Kosovo.
Les demandes d’extradition envoyées en Turquie et en Israël pour ces deux hommes n’ont pas été satisfaites, car ces pays ne livrent pas leurs ressortissants. Le médecin turc a cependant été entendu à Istanbul en mars 2011.

    • Dick Marty sur le trafic d’organes au Kosovo : « Qui sera assez fou pour témoigner ? »
      https://www.les-crises.fr/dick-marty-sur-le-trafic-dorganes-au-kosovo-qui-sera-assez-fou-pour-temoi

      Devant un public nombreux de l’université de Neuchâtel, où l’émotion des guerres de l’ex-Yougoslavie était bien palpable, Dick Marty, l’auteur du rapport explosif de décembre 2010 sur le trafic illicite d’organes au Kosovo, http://assembly.coe.int/nw/xml/News/FeaturesManager-View-FR.asp?ID=964 s’est exprimé mercredi dans le cadre du « Carrefour de Sarajevo ».

      C’était la première fois depuis des années que Dick Marty, (membre par ailleurs du Conseil de la Fondation Hirondelle, propriétaire de JusticeInfo.net) revenait sur son rapport qui met en cause l’actuel président du Kosovo, Hashim Thaçi. Il accusait celui-ci d’être « l’un des plus dangereux parrain de la pègre albanaise ». Le rapport affirmait que le président du Kosovo et ses proches « ont ordonné, et parfois personnellement veillé au bon déroulement d’un certain nombre d’assassinats, de détentions, d’agressions et d’interrogatoires dans diverses régions du Kosovo et notamment à l’occasion d’opérations menées par l’UÇK sur le territoire albanais, entre 1998 et 2000. »

      Mandaté à trois reprises par le Conseil de l’Europe pour enquêter respectivement sur les prisons secrètes de la CIA en Europe, sur les crimes dans le Caucase du Nord, et sur le trafic d’organes au Kosovo en 1999, Dick Marty a goûté de près au cynisme de la Realpolitik et de la raison d’Etat. Mercredi soir, il a avoué avoir été « ébranlé » par la rédaction de ces trois rapports qui, dit-il, « ont détruit bien des illusions, bien des espoirs que j’avais en la justice : J’ai découvert que les gouvernements mentent, que les gouvernements manipulent l’information, que des hommes ont un double langage, ils parlent le dimanche des droits de l’homme et le lundi matin, ils les bafouent ».

      Revenant sur le rapport lié aux assassinats et au trafic d’organes, dont se sont rendus responsables des responsables de l’UCK (l’armée de libération du Kosovo) et notamment de l’actuel président de la république du Kosovo, Dick Marty s’étonne que l’ex-procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla del Ponte, n’en a fait état que dans son livre paru en 2008, « La traque, les criminels de guerre et moi » ; soit quatre ans après l’échec des enquêtes de ses services pour faire la lumière sur les allégations contenues dans le rapport Marty. « Etonnement » redoublé, raconte Dick Marty, lorsque en 2010, il demande à voir les éléments de preuve que les enquêteurs du TPIY ont récolté sur le trafic d’organes, et qu’on lui dit que « ces preuves ont mystérieusement disparu du bureau du procureur »…

      Pour l’ex-procureur tessinois, la justice sur cette affaire est un leurre : « les Américains ont privilégié la stabilité à court terme. Avec les Européens, ils ont fermé les yeux même s’ils savaient tous parfaitement à quoi s’en tenir sur les têtes du crime organisé au Kosovo et sur les crimes qu’ils commettaient ».
      Dans quelques jours, les Chambres spéciales sur le Kosovo vont devenir opérationnelles et auront pour mandat de poursuivre les auteurs du trafic d’organes mis en lumière par Dick Marty. Mais celui-ci n’attend rien du premier Tribunal jamais créé par l’Union européenne : « Qui, dans ces conditions, serait assez fou pour témoigner vingt ans après les faits ? Beaucoup de témoins ont déjà été assassinés ».

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Dick_Marty
      Dick Marty, né le 7 janvier 1945 à Sorengo, est une personnalité politique suisse. Ancien procureur général du canton du Tessin, député au Conseil des États pendant seize ans 2, il a également été membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour laquelle il a mené différentes enquêtes qui l’ont fait connaître sur la scène internationale3.

    • http://assembly.coe.int/nw/xml/News/FeaturesManager-View-FR.asp?ID=964
      . . . .
      4. La clinique Medicus
       

      168. Au cours de nos recherches, nous sommes venus à connaissance d’informations qui vont plus loin, par étendue et détails, de ce que nous avons illustré dans ce rapport. Elles semblent indiquer l’existence d’un véritable trafic international criminel d’organes humains, impliquant des complicités dans au moins trois différents pays étrangers (en dehors du Kosovo), pendant plus d’une dizaine d’années. Nous avons notamment récolté des indications crédibles et convergentes qui induisent à conclure que le trafic d’organes qui a eu lieu après la fin du conflit, et que nous avons décrit dans ce rapport est, en fait, étroitement lié à l’affaire contemporaine autour de la clinique « Medicus », avec, du moins en partie, les mêmes acteurs, aussi bien kosovars qu’étrangers. Par respect pour l’enquête et la procédure judiciaire en cours conduite par EULEX et le Bureau du Procureur spécial du Kosovo, nous renonçons, pour le moment, de rendre public les résultats de nos recherches sur cet aspect spécifique. Nous ne pouvons,cependant, que vivement encourager toutes les autorités des pays concernés par l’enquête « Medicus » de collaborer pleinement pour établir la vérité et les responsabilités de ce trafic infâme.

      . . . . .

  • Russian nuclear scientists arrested for ’Bitcoin mining plot’ - BBC News
    http://www.bbc.com/news/world-europe-43003740

    Russian security officers have arrested several scientists working at a top-secret Russian nuclear warhead facility for allegedly mining crypto-currencies.

    The suspects had tried to use one of Russia’s most powerful supercomputers to mine Bitcoins, media reports say.

    The Federal Nuclear Centre in Sarov, western Russia, is a restricted area.

    The centre’s press service said: “There has been an unsanctioned attempt to use computer facilities for private purposes including so-called mining.

    The supercomputer was not supposed to be connected to the internet - to prevent intrusion - and once the scientists attempted to do so, the nuclear centre’s security department was alerted. They were handed over to the Federal Security Service (FSB), the Russian news service Mash says.

    As far as we are aware, a criminal case has been launched against them,” the press service told Interfax news agency.
    Crypto-currencies like Bitcoin do not rely on centralised computer servers. People who provide computer processing power to the crypto-currency system, to enable transactions to take place, can get rewards in Bitcoins.

    • vu via Le Monde (sous #paywall) qui ajoute d’autres exemples.

      En Russie, des ingénieurs « minaient » des bitcoins dans un centre nucléaire
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/17/en-russie-des-ingenieurs-minaient-des-bitcoins-dans-un-centre-nucleaire_5258

      Des ingénieurs de l’Institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale n’ont pas résisté à la tentation. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés début février, après avoir tenté de « miner » du bitcoin sur les ordinateurs de ce centre nucléaire russe situé à Sarov, dans la région de Nijni-Novgorod. Même ici, dans cette ville fermée, autrefois connue sous son nom de code d’#Arzamas-16, où fut mise au point « Tsar Bomba », la bombe nucléaire soviétique, dans l’un des endroits encore aujourd’hui les plus sécurisés de Russie, la monnaie virtuelle a fini par s’introduire.

      « Il y a eu, en effet, une tentative d’utiliser les capacités informatiques à des fins personnelles, y compris pour gagner des bitcoins. Une enquête pénale a été ouverte », confirmait, un peu dépitée, Tatiana Zalesskaïa, porte-parole de l’Institut, citée le 9 février par l’agence Interfax. Le site, il est vrai, possède quelque atout. Le « minage », c’est-à-dire la création sur le réseau de cryptomonnaies, nécessite d’effectuer des calculs mathématiques complexes sur de puissants ordinateurs, très gourmands en énergie. Or, en 2011, le centre de Sarov s’était équipé d’un superordinateur, avec une capacité de calcul atteignant 1 pétaflop, ce qui en faisait alors l’un des plus puissants du monde. Seul problème : les machines n’étaient pas reliées à Internet – un obstacle vite résolu par les pros de l’atome. Le cours du bitcoin oscillait alors autour de 8 000 dollars (environ 6 000 euros à l’époque).

      La folie du bitcoin pose un problème particulier en Russie, où l’énergie ne coûte pas cher. « Les abus deviennent de plus en plus fréquents », relève le journal économique Vedomosti. En décembre 2017, l’administrateur système de Vnoukovo, l’un des trois grands aéroports de Moscou, avait ainsi été repéré à cause des variations de tension dans le réseau interne que...

    • Une recherche sur le site de Vedomosti donne d’abondants résultats… Outre les infos qu’on a vu passer ici, p. ex. sur la consommation électrique excessive en Islande, on trouve des choses moins connues

      • le vice-ministre de l’Énergie ne voit pas de mal à miner, ça permet d’écouler une production électrique abondante ; il recommande aux mineurs potentiels de s’installer dans des endroits où il fait froid (Sibérie ou péninsule de Kola)

      Минэнерго посоветовало строить фермы криптовалют на Кольском полуострове – ВЕДОМОСТИ
      https://www.vedomosti.ru/technology/news/2018/02/16/751253-minenergo-posovetovalo

      Заместитель министра энергетики России Вячеслав Кравченко посоветовал майнерам строить фермы криптовалют на Кольском полуострове в арктической зоне, где есть переизбыток генерации электроэнергии.
      По словам замминистра, Минэнерго положительно относится к майнерам криптовалют в Сибири, которые пользуются дешевым тарифом на электроэнергию. Кравченко отметил, что ведомство не видит в этом ничего плохого, потому что майнеры создают дополнительный спрос.
      «Мы относимся к этому нормально. Майнеры идут туда, где электроэнергия дешевая. В моем понимании, если система выдерживает, почему бы и нет», — сказал Кравченко в кулуарах Российского инвестиционного форума в Сочи (цитата ТАСС).

      • la Tchétchénie achète des #bitcoins pour pouvoir surveiller la crypto-monnaie, Ramzan Kadyrov met en garde contre les risques de tels investissements (un système pyramidal…) et la Tchétchénie prévoit de recourir à la technologie du #blockchain

      Кадыров рассказал о решении купить биткойны – ВЕДОМОСТИ
      https://www.vedomosti.ru/politics/news/2018/02/10/750559-kadirov-rasskazal

      Глава Чечни Рамзан Кадыров решил купить биткойны, чтобы «следить за развитием криптовалюты». Об этом он написал в своем Telegram-канале. При этом он отметил, что инвестиция в биткойны – «штука сомнительная» и «можно потерять все деньги», потому что нет никакой страховки и развито мошенничество в сфере криптовалют.
      Кадыров считает, что криптовалюты должны регулироваться законодательством, но не должны запрещаться. «Главное, обезопасить граждан от финансовых пирамид и других мошеннических схем», – написал он.
      Глава Чечни добавил, что «в постоянно меняющемся мире технологий нужно самому совершенствоваться». Он напомнил, что в республике также планируют использовать технологию блокчейна. Ранее Кадыров сообщал, что в Чечне создана рабочая группа по внедрению блокчейна.

    • Les abus pour rejoindre les réseaux de cryptomonnaies se multiplient dans les entreprises russes, où l’électricité ne coûte pas cher.

      Des ingénieurs de l’Institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale n’ont pas résisté à la tentation. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés début février, après avoir tenté de « miner » du bitcoin sur les ordinateurs de ce centre nucléaire russe situé à Sarov, dans la région de Nijni-Novgorod. Même ici, dans cette ville fermée, autrefois connue sous son nom de code d’Arzamas-16, où fut mise au point « Tsar Bomba », la bombe nucléaire soviétique, dans l’un des endroits encore aujourd’hui les plus sécurisés de Russie, la monnaie virtuelle a fini par s’introduire.

      « Il y a eu, en effet, une tentative d’utiliser les capacités informatiques à des fins personnelles, y compris pour gagner des bitcoins. Une enquête pénale a été ouverte », confirmait, un peu dépitée, Tatiana Zalesskaïa, porte-parole de l’Institut, citée le 9 février par l’agence Interfax. Le site, il est vrai, possède quelque atout. Le « minage », c’est-à-dire la création sur le réseau de cryptomonnaies, nécessite d’effectuer des calculs mathématiques complexes sur de puissants ordinateurs, très gourmands en énergie. Or, en 2011, le centre de Sarov s’était équipé d’un superordinateur, avec une capacité de calcul atteignant 1 pétaflop, ce qui en faisait alors l’un des plus puissants du monde. Seul problème : les machines n’étaient pas reliées à Internet – un obstacle vite résolu par les pros de l’atome. Le cours du bitcoin oscillait alors autour de 8 000 dollars (environ 6 000 euros à l’époque).

      La chasse aux fraudeurs est ouverte

      La folie du bitcoin pose un problème particulier en Russie, où l’énergie ne coûte pas cher. « Les abus deviennent de plus en plus fréquents », relève le journal économique Vedomosti. En décembre 2017, l’administrateur système de Vnoukovo, l’un des trois grands aéroports de Moscou, avait ainsi été repéré à cause des variations de tension dans le réseau interne que son activité souterraine provoquait. Appâté par les gains substantiels du bitcoin convertible en monnaie sonnante et trébuchante, il s’était mis lui aussi à en fabriquer. En Crimée, dans la péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014, le chef du département matériel et son adjoint ont fait tourner plus d’une dizaine d’ordinateurs dans les sous-sols de l’administration, avant de se faire prendre, à leur tour, la main sur le clavier.

      La chasse aux fraudeurs est ouverte. German Gref, patron de la première banque de Russie, la Sberbank, l’a récemment admis : « Souvent, nous attrapons des employés qui se servent de nos équipements. »

      Mais voici qu’en Tchétchénie un autre problème a surgi. Le bitcoin est-il conforme aux règles de l’islam ? Les fatwas émises en Egypte et en Palestine pour bannir les monnaies virtuelles « n’obligent en rien les musulmans des autres pays », a déjà prévenu Ramzan Kadyrov en convoquant le grand mufti de Grozny afin de régler ce problème. L’implacable dirigeant de cette région du Caucase russe à majorité musulmane a de quoi être contrarié. Il a lui-même décidé d’arrondir sa fortune en investissant dans le secteur.

  • « L’#Abkhazie est un endroit perdu sur la carte du monde » | Slate.fr
    http://www.slate.fr/grand-format/abkhazie-154412

    « L’Abkhazie est un endroit perdu sur la carte du monde »

    Fanny Arlandis

    Histoire

    Monde02.01.2018 - 15 h 59, mis à jour le 02.01.2018 à 15 h 59

    Alors qu’elle est étudiante à l’Université des Sciences Appliquées et des Arts de Hanovre, en Allemagne, Ksenia Kuleshova décide de travailler sur l’Abkhazie. Coincé entre la Russie et la Géorgie, au bord de la mer Noire, ce territoire hérite d’un statut disputé et n’est reconnu que par quelques États. « Les gens y vivent un peu comme dans une bulle parce que leur pays n’est pas reconnu. Ils essayent d’exister dans l’incertitude », raconte la photographe dont le travail Abkhazia est toujours en cours. « L’Abkhazie ne fait pas l’objet d’un traitement médiatique. C’est comme un endroit perdu sur la carte du monde. » Son projet est l’un des huit gagnants du concours Tokyo International Photography et fera l’objet d’une exposition en 2018 à New York, Sydney et Tokyo.

    #géorgie #caucase

  • Le vin est apparu il y a plus de 8.000 ans dans le Caucase - La Croix
    https://www.la-croix.com/Le-vin-apparu-8-000-ans-Caucase-2017-11-13-1300891774

    Leurs fouilles se sont concentrées sur deux sites riches en poteries du début du néolithique datant de 8.100 à 6.600 ans, Gadachrili Gora et Shulaveris Gora, situés à une cinquantaine de kilomètres de Tbilissi.

    L’analyse de résidus retrouvés dans huit jarres vieilles de plusieurs millénaires a révélé la présence d’acide tartrique, signature chimique du #raisin et du #vin. Trois autres acides —malique, succinique et citrique, liés à la viticulture— ont également été détectés.

    « Cela suggère que la #Géorgie est sans doute au coeur du berceau de la domestication de la vigne et de la viticulture », a résumé auprès de l’AFP Patrice This, directeur de recherche à l’Institut national français de recherche agronomique (INRA).

  • Exposition photographique « A la découverte de Bakou. Voyages de Hugues Krafft dans le Caucase » – Société de Géographie
    https://socgeo.com/2017/10/10/exposition-photographique-a-la-decouverte-de-bakou-voyages-de-hugues-krafft-

    Le Musée Hôtel Le Vergeur à Reims dévoilera lors d’une exposition inédite en fin d’année, un pan méconnu de la vie d’explorateur de Hugues Krafft, membre de la Société de Géographie – sa passion et ses voyages dans le Caucase.

    Au XIXe siècle, la région du Caucase qui fait partie de l’Empire russe, fascine l’imaginaire des Européens et attire de nombreux voyageurs.

    #bakou #azerbaidjan #caucase #géographie #photographie

  • Qualifié de « dictature » par France 2, l’Azerbaïdjan poursuit la chaîne en justice

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/09/05/qualifie-de-dictature-par-france-2-l-azerbaidjan-poursuit-la-chaine-en-justi

    L’Azerbaïdjan occupe la 162e place sur 180 au classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2017.

    C’est un reportage vieux de deux ans qui va être revu par le tribunal correctionnel de Nanterre, mardi 5 septembre. L’Azerbaïdjan poursuit la chaîne France 2, et la journaliste Elise Lucet, pour un sujet de l’émission « Cash investigation » diffusé le 7 septembre 2015, dans lequel le pays était qualifié de « dictature ». L’Azerbaïdjan demande 1 euro symbolique, en réparation du préjudice.

    La cour d’appel de Versailles avait confirmé en mai un non-lieu en faveur d’un député français poursuivi par l’Azerbaïdjan pour l’avoir qualifié le pays d’« Etat terroriste » sur un site Internet, au motif qu’un Etat étranger ne peut attaquer en diffamation. L’Etat du Caucase s’est pourvu en cassation dans cette affaire.

    Pour les mêmes motifs, le tribunal correctionnel de Paris a jugé irrecevable deux actions en diffamation du Maroc contre le boxeur Zakaria Moumni, qui affirme avoir été torturé dans son pays. Le Maroc a fait appel.

  • Le Myanmar défie la « communauté internationale » PAR WILL SUMMER le 2 AVRIL 2017 • ( 1 ) - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/le-myanmar-defie-la-communaute-internationale-par-will-summer-le-2

    Aung San Suu Kyi, dirigeante de facto du Myanmar, a rejeté les appels de l’ONU pour enquêter sur la situation vécue par la soi-disante minorité ethnique Rohingya du pays. Il y a eu une éruption de violence dans la province d’Arakan en octobre 2016, lorsque des terroristes djihadistes ont attaqué un barrage de police le long de la frontière bangladaise, tuant neuf policiers.

    Cet attentat fut imputé à l’Organisation de Solidarité Rohingya (RSO, Rohingya Solidarity Organisation), une organisation terroriste djihadiste pourvue de liens avec l’Arabie Saoudite. Des groupes de défense des droits de l’homme en cheville avec le State Department US ont lancé un appel concerté à la « communauté internationale » pour qu’elle agisse afin de prévenir le « génocide » de la minorité Rohignya, après que les troupes birmanes aient déclenché une opération militaire visant à écraser l’insurrection islamiste. Le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux Réfugiés (UNHCR) a accusé le gouvernement du Myanmar de génocide, sur les bases des rapports douteux des organisations sus-mentionnées qui possèdent un historique étoffé de diffusion de mensonges et de désinformation, visant à justifier des guerres d’agression grimées en « interventions humanitaires ».

    Le gouvernement birman a nommé une commission pour investiguer les allégations de crimes d’état en province d’Arakan. Le sort des Rohingyas a reçu une couverture médiatique touffue ces dernières années. Les Rohingyas sont en réalité des Musulmans bengalis qui migrent vers l’ancienne province britannique d’Arakan depuis le 19ème siècle, lorsque l’Empire Britannique y installa des propriétaires terriens venant des « Chittagong Hill Tracts » (région montagneuse de Chittagong, au sud-est du Bangladesh) pour cultiver la terre. La province possède bien une histoire islamique glorieuse, remontant au XVème siècle ; mais la population bouddhiste n’est devenue minoritaire dans l’Arakan septentrional qu’au cours des dernières décennies.

    Des milliers de femmes bouddhistes ont été violées et assassinées par des Musulmans bengalis ; de cela, les médias occidentaux ont à peine parlé, voire pas du tout. En lieu et place, l’attention a été portée sur la diabolisation des moines nationalistes qui œuvrent à favoriser un boycott de ce qu’ils perçoivent comme une tentative, menée par les Musulmans bengalis, pour procéder au nettoyage ethnique de la province. Aucune investigation objective des violences ethniques ensanglantant la province n’a été menée par la presse occidentale. Au lieu de cela, les moines nationalistes ont été décrits comme étant « racistes », et de nombreuses vidéos mal traduites et hors de contexte ont été produites pour appuyer ce discours.

    Aung San Suu Kyi a été un atout de l’impérialisme britannique et étasunien depuis le soulèvement 8888 appuyé par la CIA de 1988, qui visait à renverser le régime nationaliste et à installer un dirigeant fantoche favorable à l’Occident à sa place. L’espoir avait toujours été qu’elle ouvre le pays riche en minéraux aux entreprises occidentales. Cependant, la « communauté internationale », c’est-à-dire les USA et leurs états vassaux, a récemment exprimé ses regrets face au rythme jugé lent des réformes économiques dans le pays, depuis qu’elle a été élue pour le diriger en 2015 : Aung San Suu Kyi devait livrer le Myanmar sur un plateau aux intérêts occidentaux, mais jusqu’ici elle n’a pas encore livré la marchandise.

    À la tête de la Ligue Nationale pour la Démocratie, Aung San Suu Kyi semble désormais défier la communauté internationale – en jouant la carte nationaliste. Avec l’Occident en déclin terminal, il est probable que Suu Kyi ait compris que les réels intérêts du pays se situent dans le rapprochement avec la Chine. Terreau de tensions ethniques, la Birmanie pourrait aussi avoir à faire face, entre autres, à une insurrection provoquée par l’État Islamique et l’Armée pour l’Indépendance Kachin. Le pays tient ses premières élections partielles depuis l’avènement d’Aung San Suu Kyi au pouvoir en 2015 et les tensions ethniques sont déjà palpables. Selon des rapports, des activistes du NLD auraient été menacés dans l’État de Shan par l’armée de l’État de Shan. L’Union du Myanmar est fragile et des puissances étrangères pourraient facilement déstabiliser le pays si le NLD choisissait de rejeter l’Occident au profit de la Chine.

    Les Rohingyas ont reçu le soutien du milliardaire des fonds spéculatifs George Soros, dont les Fondations « Open Society » promeuvent un agenda néolibéral vendu sous l’habit de « droits de l’homme » et de « démocratie ». Des défenseurs du récit des Rohingyas ont souligné que l’armée birmane entretient des liens étroits avec Israël, et que la violence à l’encontre de la minorité Rohingya a été attisée par Tel-Aviv. De fait, les militaires birmans ont des rapports étroits avec Israël et des agents israéliens attisent l’islamophobie dans le pays ; mais la Russie et la Chine ont aussi des rapports étroits avec Israël. Cela signifie-t-il que la répression chinoise contre les terroristes ouïghours soutenus par l’Occident, et la guerre en cours de la Russie contre des djihadistes au nord du Caucase font également partie d’une conspiration sioniste ? Allons donc…

    Le conflit au Myanmar est extrêmement complexe mais le récit construit par le complexe militaire/industriel/médiatique/du renseignement/humanitaire imputant tous les problèmes du pays au gouvernement ressemble aux premiers stades de la campagne terroriste appuyée par l’Occident contre la Libye, la Syrie et plusieurs autres pays. Aung San Suu Kyi travaille peut-être toujours pour le compte de ses sponsors occidentaux ou elle a pu choisir de suivre dans les pas de son père, qui avait trahi ses soutiens impérialistes japonais pour suivre une ligne nationaliste.

    Peut-être Aung San Suu Kyi a-t-elle appris une leçon importante pendant ses années sous résidence surveillée, aux mains du régime militaire : le pays ne se développera jamais s’il se vend complètement à la « communauté internationale ». Au cours du siècle chinois il n’y a qu’une ceinture, et qu’une route – One Belt, One Road.

    Plusieurs cercles élitistes d’Europe et des États-Unis appellent à la révocation du Prix Nobel d’Aung San Suu Kyi. Elle est confrontée à un choix clair : expulser toutes les ONGs étrangères et s’orienter plus près de la Chine économiquement et militairement, garantissant ainsi un avenir au pays, ou alors ployer devant la pression néocoloniale occidentale, en cédant du terrain sur le thème des Rohingyas. Si elle opte pour la première option, elle rejoindra Qaddafi et Assad dans la galerie occidentale des affreux. Mais elle peut remporter la guerre si elle campe fermement sur ses positions, et pourrait devenir une bonne candidate pour le Prix Confucius de la Paix – la médaille arborée par ceux qui sont vraiment en pointe, dans la voie de la paix et du développement.

    Source : http://www.gearoidocolmain.org/myanmar-defies-international-community

    Traduit par Lawrence Desforges

  • Dernier numéro de la Revue Défense Nationale intitulé « L’ambivalence de la puissance russe »
    http://www.defense.gouv.fr/irsem/page-d-accueil/nos-chercheurs2/dernier-numero-de-la-revue-defense-nationale-intitule-l-ambivalence-de-

    Le dernier numéro de la Revue Défense Nationale intitulé "L’ambivalence de la puissance russe" a été coordonné par Céline Marangé (chercheur Russie, Ukraine et Asie Centrale à l’IRSEM) et Isabelle Facon (FRS - Fondation pour la recherche stratégique).

    Ce numéro a pour ambition d’examiner plusieurs facettes marquantes de la puissance russe afin d’en évaluer les forces et les faiblesses. Il cherche aussi, à travers l’exemple russe, à faire réfléchir à « l’impuissance de la puissance ». Pour la Russie comme pour tout autre acteur majeur, l’affirmation de la puissance comporte des risques et peut engendrer de nouveaux défis. Ainsi, le renforcement de l’outil militaire et la quête de reconnaissance n’ont pas toujours eu les effets escomptés par Moscou.

    AVANT PROPOS

    Russie : La confiance retrouvée (Hélène Carrère d’Encausse)

    INTRODUCTION

    L’ambivalence de la puissance russe (Isabelle Facon et Céline Marangé)

    PERSPECTIVE STRATÉGIQUE

    La projection de la puissance

    Les Nations Unies, un multiplicateur d’influence pour la Russie (Anne de Tinguy)

    La relation russo-chinoise à l’ombre de la nouvelle administration américaine (Valérie Niquet)

    L’intervention de la Russie dans le conflit syrien (Eugène Berg)

    La stratégie maritime russe en mer Noire (Igor Delanoë)

    L’évolution de la présence des forces armées russes en Crimée depuis 2014 (Robert Hazemann)

    Le nucléaire russe : un instrument de dissuasion et d’intimidation (Céline Marangé)

    « Qui s’y frotte s’y pique » : la Russie et le déni d’accès (A2/AD) (Guillaume Lasconjarias)

    Russia’s arms exports : successes and challenges (Tomas Malmlöf)

    L’éducation patriotique et militaire, un avatar de l’époque soviétique ? (Tatiana Jean)

    Les forces et faiblesses stratégiques

    La politique gazière de la Russie en Europe et Asie (Catherine Locatelli)

    Adapter les réseaux de transport eurasiens : réussites et défis (Jean Radvanyi)

    La Russie à la reconquête de sa puissance spatiale (Isabelle Sourbès-Verger)

    La Russie et le cyberespace, mythes et réalités d’une stratégie d’Etat (Nicolas Mazzucchi)

    Finding the ’golden mean’ : Russia’s resource commitment to defence (Julian M. Cooper)

    Vieillissement et renouvellement des forces navales russes (Alexandre Sheldon-Duplaix)

    L’aéronautique militaire russe face à de nouvelles incertitudes (Konstantin Makienko)

    Le renouvellement de la flotte de blindés : un investissement essentiel pour moderniser l’armée russe (Marc Chassillan)

    Le dilemme de sécurité

    Les réponses de la Russie aux politiques de l’Union européenne, sources d’insécurité dans leur voisinage commun ? (Laure Delcour)

    Les pays nordiques face aux actions de la Russie en mer Baltique et à Kaliningrad (Barbara Kunz)

    La Russie vue de Pologne : entre crainte, concurrence et poids de l’histoire (Amélie Zima)

    Le positionnement stratégique des pays baltes face à la Russie (Zivile Kalibataite)

    L’Organisation du Traité de Sécurité Collective : une réaffirmation du leadership russe en Eurasie postsoviétique ? (David Teurtrie)

    Les relations militaires de la Russie avec le Bélarus : une alliance qui laisse Moscou sur sa faim (Anaïs Marin)

    La présence militaire russe dans le Caucase du Sud (Gaïdz Minassian)

    La Tchétchénie de Kadyrov, atout ou menace pour l’État russe ? (Anne Le Huérou et Aude Merlin)

    MÉMOIRE STRATÉGIQUE

    Hélène Carrère d’Encausse, « La pénétration soviétique au Moyen-Orient », Revue de Défense nationale, mai 1957.

    Marie-Alix Paris, « Aspects de la politique intérieure soviétique », Revue de Défense nationale, octobre 1977.

    Victor-Yves Ghebali, « La conférence sur la sécurité et la coopération en Europe à l’ère Gorbatchev », Revue de Défense nationale, octobre 1987

    COMPTES RENDUS DE LECTURE

    Igor Delanoë. Russie. Les enjeux du retour au Moyen-Orient, Paris, L’Inventaire, 2016, 126 p. (par David Teurtrie)

    Jean-Robert Raviot (dir.), Russie : vers une nouvelle Guerre froide ?, La Documentation française, collection Doc’ en poche – Place au débat, 2016, avec les contributions de Taline Ter Minassian, Sophie Lambroschini, Kevin Limonier, Maxime Audinet, 184 p. (par Isabelle Facon)

    Jean Radvanyi, Marlène Laruelle, La Russie entre peurs et défis, Armand Colin, collection Perspectives stratégiques, 2016, 236 p. (par Isabelle Facon)

    Guillaume Serina, Reykjavik, 1986 : Le sommet de tous les espoirs, Paris, L’Archipel, 2017, 264 p. (par Eugène Berg)

    General Sir Richard Shirreff, War With Russia. An Urgent Warning from Senior Military Command. A Novel, New York, Quercus, 2016, 412 p. (par Guillaume Lasconjarias)

    Andreï Kozovoï, Russie, réformes et dictatures, Paris, Perrin, collection Tempus, 700 p. (par Eugène Berg)

    Nicolas Werth, Les Révolutions russes, Paris, PUF, collection QSJ, 126 p. (par le colonel Jérôme Pellistrandi)

    Jean Lopez, Lasha Otkhmezuri, Joukov, Perrin, Paris, 2013, 736 p. (par Yves Boyer et Nicolas Haupais)

    Yves Gauthier, Gagarine ou le rêve russe de l’espace, Paris, Ginkgo éditeur, 2015, 374 p. (par Eugène Berg)

    Le sommaire est disponible à cette adresse :

    http://fr.calameo.com/books/000558115999b7287110d

    Le numéro peut être commandé au format papier ou pdf en ligne sur le site de la revue :

    http://www.defnat.com/revue-defense-nationale.php

    Il peut être acheté dans ces librairies :

    http://www.defnat.com/boutique/points-de-vente.php

    Droits : IRSEM

    #russie #géopolitique

  • http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20170625.OBS1179/le-scandaleux-documentaire-d-oliver-stone-sur-vladimir-poutine.ht

    Le scandaleux documentaire d’Oliver Stone sur Vladimir Poutine

    France 3 diffuse à partir du lundi soir 26 juin quatre heures d’interview du président russe avec le réalisateur de « JFK » qui ne contredit jamais le maître du Kremlin, son héros, et lui laisse proférer de multiples mensonges.

    Evidemment Poutine a accepté cette série d’entretiens-fleuve parce qu’il connaissait cette obsession intime d’Oliver Stone. Il a compris tout le parti qu’il pouvait tirer de l’admiration béate de cette star d’Hollywood qui connaît très mal son sujet au point de confondre Caucase et Asie Centrale ! Face à cet interlocuteur si peu professionnel et dont la hargne anti-américaine le surprend parfois, le président russe gratifie les téléspectateurs d’un festival complotiste qui met en joie son « interviewer ».

    [...]

    A quoi bon prendre la peine de demander au chef du Kremlin pourquoi les organes de propagande destinés à l’étranger, tels Sputnik et Russia Today, ne cessent de proférer des mensonges sur les pays occidentaux qui les accueillent (comme la France, ainsi qu’Emmanuel Macron l’a dit lors de sa conférence de presse avec Poutine à Versailles) ? Oui, à quoi bon surtout si votre propre fils, Sean Stone, travaille justement depuis plusieurs années à Russia Today ?...

    #russia_today #poutine #oliver_stone #documentaire #propagande #russie #complotisme