region:kurdistan

  • Série d’été. Dérangeantes dégenreuses – La pensée du discours
    https://penseedudiscours.hypotheses.org/13928

    En relisant il y a quelques mois le manuscrit de Révolutions sexuelles, publié en janvier dernier dans la collection « L’attrape-corps » des éditions de La Musardine, j’ai été frappée par une citation dans le texte de Sylvie Chaperon, « La renaissance de la sexologie française à la fin des années 1950 : les prémisses de la révolution sexuelle ? » Il y est question de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, dont l’application est confiée à une Commission de surveillance et de contrôle (pour connaître les circonstances d’élaboration de cette loi, et mesurer en particulier le rôle du Parti communiste, on peut lire l’intéressant article de P. Charbonnel dans la revue Enfance en 1953) :

    Cette loi sera encore durcie par l’ordonnance du 23 décembre 1958 qui proscrit pour ces ouvrages jugés démoralisants pour la jeunesse toute publicité « sous quelque forme que ce soit » et impose le dépôt préalable de ces ouvrages auprès de la Commission de surveillance du Ministère de la justice, aux éditeurs qui ont déjà subi 3 arrêtés au titre de l’article 14 dans les 12 mois qui précèdent la nouvelle publication. C’est ainsi qu’avec leurs avis, leurs conseils et leurs sanctions les commissionnaires moralisent étroitement la littérature jeunesse : « Les séduisantes héroïnes, femmes libérées et indépendantes qui inversent les relations hommes-femmes à l’image de Sheena, reine de la jungle, sont proscrites. » (Crépin et Crétois 2003). (Chaperon 2015 : 118).

  • Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines
    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2017/07/23/black-flags

    Sous le drapeau noir

    En attendant que les historiens nous livrent leurs réflexions, et tandis que les spécialistes tentent de donner un sens aux événements, certains journalistes – pas tous, hélas – se livrent à deux tâches essentielles : d’une part, ils recueillent les faits (et nous les rapportent), et d’autre part les plus courageux essayent déjà de les assembler. Les livres qu’ils publient alors ne sont ni des travaux scientifiques aux conclusions définitives ni des compilations de données assemblées sans thèse. Ce travail d’éclairage, précieux, vient compléter les analyses rédigées par les chercheurs, quand il ne les alimente pas.

    Déjà auteur d’un livre remarquable, The Triple Agent, consacré aux origines de l’attentat de Camp Chapman, Joby Warrick a publié en 2016, Sous le Drapeau noir, récit fascinant et terrifiant de la naissance de l’Etat islamique, entre les prisons jordaniennes, les camps afghans, les montagnes du Kurdistan irakien et les villes de la Syrie insurgée.

    L’aisance avec laquelle l’auteur parvient à présenter la complexité du contexte et les causes multiples ayant conduit à l’embrasement actuel est d’autant plus impressionnante qu’il a eu accès à quantité de témoins et à des archives qu’on rêverait de pouvoir consulter. Jamais, pourtant, on ne se sent noyé sous les données et tout s’assemble parfaitement. A la différence de faux chercheurs dont les travaux branlants servent d’abord les positions politiques, Warrick ne cache rien ni des erreurs stratégiques majeures américaines, ni de l’ahurissante impréparation qui a présidé à la gestion de l’Irak conquis, ni du jeu pour le moins ambigu de Damas. Le rôle des services syriens entre 2003 et 2005 ou les calculs du régime dans les premiers mois de la révolution de 2011 sont ici parfaitement exposés. A ce titre, on ne peut que se demander si certains commentateurs, qui appellent à un rapprochement avec la Syrie au nom d’un supposé pragmatisme, s’ils ne sont pas les idiots utiles d’un saboteur.

    Au-delà de la clarté du propos, on est frappé, à la lecture de ce livre, par sa modestie. Aucune ligne n’est ici assénée, et seul l’enchaînement des faits permet de discerner la mécanique à l’œuvre. Lignes de force stratégiques et itinéraires personnels sont recensés et nous donnent à réfléchir aux logiques de l’Histoire. Sous le Drapeau noir nous livre, en réalité, un éclairage primordial, qui tranche spectaculairement avec les thèses ressassées et laborieusement démontrées qui sont notre quotidien. Alors que la bataille de Mossoul prend fin, dans les conditions que l’on sait, et que d’autres s’annoncent, le livre de Joby Warrick a aussi le terrible mérite de rappeler que les jihadistes de l’EI ont déjà été vaincus, sous un autre nom, et qu’ils ont su revenir. La leçon mérite, plus que jamais, d’être apprise, mais il semble qu’il soit déjà trop tard.

  • Le collectif “Solidarité femmes Kobanê” à besoin de nous…-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/08/06/soutien-collectif-feministe-kobane

    @Ad Nauseam - Communiqué du Collectif Solidarité Femmes Kobanê Parce que nous avons vu Cizre, ville martyre du Kurdistan, la Turquie nous interdit son territoire ! Ce mois-ci, l’une de nos camarades qui voulait se rendre en Turquie a été retenue à l’aéroport d’Istanbul. Après des heures d’attente, il lui a finalement (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Gharbi Mustafa • Quand les montagnes pleurent-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/07/31/gharbi-mustafa-les-montagnes-pleurent

    @Ad Nauseam - Quand les montagnes pleurent est le premier roman de Gharbi Mustafa. Il a été publié en 2013, en anglais, sous le titre When Mountains Weep : Coming of Age in Kurdistan. C’est un roman inspiré de souvenirs de jeunesse au Kurdistan d’Irak à l’époque de Saddam Hussein. Les aventures et mésaventures du (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Amir Taaki, le guerrier anarchiste du Web

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/07/29/amir-taaki-le-guerrier-anarchiste-du-web_5166476_4415198.html

    Après ses combats avec les Kurdes en Syrie, le codeur libertaire surdoué anglo-iranien, pionnier du bitcoin, veut créer un camp d’entraînement haut de gamme pour cyberactivistes.


    Amir Taaki, hackeur et révolutionnaire, dans la ville de Broadstairs (Angleterre) où il a grandi, le 19 juillet 2017.

    Un vaste squat encombré et mal tenu abritant une vingtaine de personnes, dans le centre de Romford, une ville de la banlieue de Londres. Amir Taaki occupe une chambre exiguë au troisième étage. Fébrile, il rêve d’être ailleurs, loin, pour lancer un de ces projets ambitieux et radicaux dont il a le secret.

    Amir Taaki, 29 ans, né au Royaume-Uni d’une mère anglaise et d’un père iranien, est une célébrité dans la communauté internationale des hackeurs. Codeur surdoué, militant du logiciel libre, développeur de jeux vidéo, il fut aussi un pionnier du bitcoin, la principale monnaie électronique en circulation sur Internet.

    En 2014, il dirigea l’équipe de codeurs bénévoles qui créa Dark Wallet, un portefeuille de bitcoins sécurisé et anonyme. Grâce à une architecture complexe, Dark Wallet permet d’échanger des bitcoins en ne laissant aucune trace identifiable sur la blockchain, le registre mondial des transactions.

    Pour cela, Amir parvint à faire travailler ensemble des hackeurs d’horizons différents, depuis les résidents des « colonies éco-industrielles post-capitalistes » de Catalogne, jusqu’à Cody Wilson, un Texan qui fabrique de véritables armes à feu chez lui avec une imprimante 3D.
    Pour les hackeurs et les anarchistes, Dark Wallet est un instrument de liberté, permettant d’échapper à la surveillance des banques et des Etats. C’est aussi l’outil idéal pour frauder le fisc et se livrer à toutes sortes de trafics illicites – ce qui ne déplaît pas vraiment à Amir, anarchiste avant tout.

    Système informatique de démocratie directe au Kurdistan

    Fin 2014, alors qu’il termine la mise au point de Dark Wallet, il entend parler du Rojava (ou Kurdistan occidental), ce territoire du nord-est de la Syrie tenu par les Kurdes de l’YPG (les Unités de protection du peuple) grâce à l’aide militaire des Etats-Unis. Sur Internet, il découvre que, malgré la guerre, cette enclave serait administrée de façon égalitaire et solidaire, selon les principes du « confédéralisme démocratique » théorisé par le leader kurde de Turquie Abdullah Öcalan.

    Amir est totalement séduit : « En tant qu’anarchiste, j’ai senti que mon devoir était d’aller là-bas pour aider ces gens à faire perdurer cette expérience unique au monde. » Il contacte des responsables du Rojava sur Facebook : « Je leur ai proposé mes services, en expliquant que j’avais diverses compétences : l’informatique, les maths, le design, la finance… Ils ont fini par m’inviter. »

    Il rassemble alors le matériel dont il pense avoir besoin pour aider une petite ville à améliorer sa connexion à Internet – ordinateurs, câbles, antennes, connecteurs : « J’imaginais la mise en place d’un réseau local pour instaurer un système de démocratie directe, avec des débats et des votes en ligne. »
    En mars 2015, Amir part pour le Kurdistan irakien, lourdement chargé : « A mon arrivée, les policiers m’ont vu débarquer avec mon matériel, ça les a rendus très méfiants. J’ai passé ma première nuit en prison. » Dès le lendemain, il est récupéré par des officiers, puis emmené au Rojava. Le voyage est long et périlleux.

    Lorsqu’il arrive, rien ne se passe comme prévu : « A cette époque, la situation militaire du Rojava était critique, ils avaient surtout besoin de soldats. Ils m’ont enrôlé dans une unité combattante. Je n’avais aucune formation militaire, j’ai appris à me servir d’une kalachnikov sur le front. » Il participe à trois offensives contre l’Etat islamique, appuyées par l’US Air Force.

    Missions écolos à l’arrière du front contre l’EI

    Sa carrière militaire se termine à la fin de l’été 2015 : « Un commandant a découvert qui j’étais et m’a envoyé à l’arrière, dans la ville de Derika. » Cette fois, Amir est enrôlé dans un « comité économique ». Il travaille à la pose de panneaux solaires, à la production d’engrais, au recyclage des déchets, et en profite pour apprendre le kurde. Il est aussi chargé de discuter en ligne avec des volontaires occidentaux, et de faire un premier tri.

    En mai 2016, Amir décide de rentrer au Royaume-Uni pour organiser l’envoi d’aide au Rojava, mais aussi pour souffler, un peu. Mauvais calcul : à son arrivée à l’aéroport de Londres, il est arrêté et questionné par la police : « Ils savaient beaucoup de choses, ils me surveillaient depuis longtemps. Ils étaient au courant que je me battais du côté des Kurdes, mais ils me considéraient plus ou moins comme un terroriste gauchiste. »

    Après une nuit en détention, il est libéré sur intervention d’un avocat, mais une enquête est ouverte. Ses appareils électroniques et son passeport sont confisqués, il est assigné à résidence chez sa mère à Broadstairs, dans le sud-est du pays, avec obligation de pointer au poste de police trois fois par semaine : « Je mourais d’ennui. Au bout de six mois, j’ai décidé d’aller m’installer à Londres, chez des amis, et la police n’a pas réagi. »

    Il décide alors de voyager à travers l’Angleterre pour rencontrer des groupes anarchistes : « J’ai été déçu, je n’ai vu que des anarchistes de salon, bavards et superficiels. Pour eux, c’était un divertissement, un moyen d’avoir l’air cool. »

    Un camp d’entraînement haut de gamme pour hackeurs
    Puis il s’installe dans le squat de Romford, où il se plonge dans la lecture et la réflexion. Peu à peu, il décide de se fixer une nouvelle mission d’envergure : repolitiser le mouvement des hackeurs européens. Selon lui, cette communauté traverse une mauvaise passe : « Jadis, les hackeurs étaient des militants politiques animés par une vision globale. Ils voulaient utiliser les réseaux pour changer le monde, instaurer une société transparente, égalitaire, participative. Mais aujourd’hui, le mouvement s’est affadi. »

    Pour Amir, la décadence est illustrée par les hackerspaces, ces ateliers collectifs où chacun vient bricoler à sa guise : « Dans ces endroits, les gens s’intéressent exclusivement à la technique, sans projet social, c’est juste pour leur satisfaction personnelle. Ils ont créé un culte du gadget compliqué, ils fabriquent des jouets, des drones… Combien faudra-t-il ouvrir de restaurants végétariens et d’ateliers de réparation de vélos avant de s’apercevoir que c’est une impasse ? »
    De même, le bitcoin, qui aurait pu devenir un instrument de subversion du système bancaire, est tombé aux mains de spéculateurs et de businessmen. Pour ressusciter l’esprit militant des hackeurs, Amir imagine une stratégie sans doute inspirée par son expérience au Rojava : il va créer un camp d’entraînement haut de gamme pour hackeurs.

    « J’accueillerai des jeunes motivés, je leur apprendrai le code et les logiciels libres. Nous nous intéresserons aussi au matériel libre, pour créer des ordinateurs ouverts, modulables, modifiables. Par ailleurs, nous étudierons la philosophie, les critiques contemporaines du capitalisme, la démocratie participative. Nous ferons aussi de l’entraînement physique. »

    Il est persuadé d’être dans l’air du temps : « Tous les jeunes n’ont pas envie de mener une vie douillette avec, comme seule excitation, l’idée d’aller faire du shopping. Certains veulent qu’on leur propose une vie d’efforts, pour le bien commun. » Pour héberger sa future équipe, Amir aura besoin d’un bâtiment, dont il fera un lieu de travail et de vie communautaire. Il doit donc trouver des sponsors et une ville accueillante quelque part en Europe.

    « J’ai répondu que j’œuvrais pour le bien de mon pays. »

    En mai 2017, la justice britannique lui rend son passeport. Il quitte aussitôt l’Angleterre et part à la rencontre des hackeurs et des anarchistes européens : dans le quartier Exarchia, à Athènes, chez des zadistes du val de Suse, près de Turin… A nouveau, c’est la déception : « Ils sont très forts pour s’amuser et porter des vêtements hippies, mais c’est tout. »
    En juillet, il décide de retourner provisoirement en Angleterre, avec un but précis : profiter de ses relations dans le milieu du bitcoin pour lever des fonds, afin de financer son équipe de superhackeurs en résidence.

    Il contacte les professionnels du bitcoin et aussi de l’ether, une nouvelle monnaie électronique en pleine expansion, et demande à s’inscrire comme orateur dans leurs meet-ups, réunions informelles très prisées dans ce milieu : « Je vais y aller franchement. Je vais leur décrire mon projet et leur demander de l’argent sur-le-champ, tout en leur expliquant que ce n’est pas un investissement. Cela ne leur rapportera rien. »

    Mais à son arrivée à l’aéroport de Londres, la mauvaise surprise de l’année passée se répète. Il est arrêté par la police car l’enquête suivait son cours : « Cette fois, ils m’ont parlé de la Grèce, ils voulaient savoir ce que j’avais fait, qui j’avais rencontré, ce que j’en pensais. Les anarchistes grecs semblent les intéresser. J’ai répondu que j’œuvrais pour le bien de mon pays. »

    Il est relâché au bout de trois heures et la police confisque à nouveau son ordinateur et son téléphone : « Avec les lois antiterroristes, ils peuvent tout se permettre. Ils m’ont aussi obligé à livrer mes mots de passe et mes clés de chiffrement. »

    Stratégie future axée sur les crypto-monnaies

    Malgré cet incident, Amir rencontre comme prévu les professionnels londoniens des crypto-monnaies. D’emblée, certains se disent prêts à l’aider, comme le Français Stéphane Tual, ancien banquier chez BNP et Visa, puis cofondateur de l’association administrant l’ether, et patron d’une société utilisant cette crypto-monnaie pour gérer un service de partage et de location d’objets utilitaires.

    Selon lui, la stratégie d’Amir est plus réaliste qu’il n’y paraît : « Les gens l’écouteront et le soutiendront, parce que c’est une star. Sa réputation est impeccable, au niveau technique comme au niveau éthique. Il aurait pu devenir riche grâce au bitcoin, il a préféré aller risquer sa vie pour une juste cause. Je vais l’inviter à mon prochain meet-up, puis nous monterons une opération de financement en ethers. » Si l’argent commence à rentrer, Amir espère lancer sa nouvelle aventure dès cette année – de préférence dans une ville qui accepte ce genre d’initiative.

  • Film • Jamal Penjeweny “Another Life” parle de frontière-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/07/15/frontiere-another-life-jamal-penjeweny

    @Ad Nauseam - On vous parlait la dernière fois du documentaire de Baudoin Koenig, Du Golfe au Kurdistan, des hommes abandonnés de Dieu,, et de DOKU, le projet de formation de réalisateurs au Kurdistan Irakien imaginé dans les années 2000. Zoom aujourd’hui sur ces ateliers du documentaire, mis en place en Irak par (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Rojava • Les Kurdes entre utopie et guerres-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/06/30/rojava-kurdes-entre-utopie-guerres

    @Ad Nauseam - Un article paru le 30 juin sur Orient XXI et signé Jean-Michel Morel, en écho aux éditions récentes de l’ouvrage de Pierre Bance et celui, collectif, mené sous la direction de Stephen Bouquin, Mireille Court et Chris Den Hond, à propos du confédéralisme démocratique kurde et au delà. Un autre futur pour (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Dans les prisons iraniennes, comment cohabiter avec Al-Qaïda
    https://www.mediapart.fr/journal/international/270617/dans-les-prisons-iraniennes-comment-cohabiter-avec-al-qaida

    Emprisonné pendant sept ans, de 2009 à 2016, le journaliste Bahman Amoui a partagé pendant dix mois sa cellule avec dix extrémistes sunnites. Il a cherché à dialoguer avec eux et à les comprendre. Une quête très difficile qui livre un constat inquiétant sur la présence d’Al-Qaïda en #Iran, en particulier au Kurdistan.

    #International #Al-Qaida #Prison

  • « Au sein de la révolution kurde »
    Entretien avec deux anarchistes

    http://lavoiedujaguar.net/Au-sein-de-la-revolution-kurde

    Entretien mené en 2015 en Allemagne avec deux membres d’un réseau anarchiste international qui ont passé du temps au Bakur (Kurdistan du Nord), leur permettant ainsi d’en apprendre plus sur les luttes se déroulant là-bas.

    (...) En plus des unités militaires autonomes, les femmes kurdes ont également formé des comités sociaux et politiques pour discuter du problème de l’oppression patriarcale. Aujourd’hui, la tête dirigeante du mouvement des femmes est le Komalen Jinen Kurdistan (KJK), la Confédération des femmes au Kurdistan, qui fait partie du KCK, la confédération générale, mais prend des décisions de manière autonome. En outre, le mouvement des femmes maintient un droit de veto sur les décisions prises par des groupes d’hommes ou des assemblées générales. Sous leur influence, le mouvement kurde a contesté les schémas patriarcaux et hiérarchiques enchâssés depuis longtemps dans leurs modèles d’organisation. (...)

    #Kurdistan #PKK #Öcalan #Turquie #Rojava #Syrie #femmes_kurdes #anarchisme #internationalisme

  • Diyarbakır • Emek Kırtasiye, projet coopératif-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/05/30/emek-kirtasiye

    @Ad Nauseam - Le samedi 10 juin à partir de 19h30 aura lieu au Clos Sauvage à Aubervilliers (12 rue du Clos Bénard) une grande soirée de soutien aux syndicalistes licenciéEs en Turquie et au Kurdistan, organisée par le syndicat Solidaires. Infos : Turquie • Soirée de soutiens aux syndicalistes licenciés Suite au (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Guérilla anarchiste au Kurdistan : un entretien avec l’IRPGF-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/guerilla-anarchiste-au-kurdistan-2360

    @Ad Nauseam - Un entretien-fleuve avec les volontaires de l’IRPGF, une unité anarchiste intégrée aux YPG. Sur la lutte armée, le jeu des alliances, l’autodiscipline milicienne, le lien avec les populations civiles et les projets libertaires au (...)

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo

  • « #combattantes….encore et toujours »
    http://www.radiopanik.org/emissions/elles-en-parlent-encore/-combattantes-encore-et-toujours

    Elles s’appellent Domitila, Nasrin, Rachel, Maria Soledad, Alexandra, Eren, Clara, Fatima, Olympe, Louise, Angela, Ayan, Carla…………………………………………………….. Elles viennent d’Afrique, d’Espagne, du Kurdistan, du Maroc, d’Etats Unis, de Bolivie, d’Italie, de France, de Palestine.

    Elles sont pacifistes, guerrières, rebelles, résistantes, lettrées, illettrées, antiimpérialiste, féministes, antifascistes, communistes, anarchistes, écologistes…. Des passionnaires qui ont choisi la lutte contre les injustices et qui l’ont fait non pour haine, mais pour amour. Amour d’une idée, une conviction, d’un mouvement, d’un rêve, d’un groupe, d’un arc en ciel, d’un parti, d’un collectif, d’un peuple libre, d’une terre... amour pour la liberté.

    Aujourd’hui nous allons à leur rencontre.

    #femmes
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/elles-en-parlent-encore/-combattantes-encore-et-toujours_03577__1.mp3

    • Le mot ‘Grec’ en français est le seul terme utilisé pour qualifier l’ensemble des Grecs vivant dans le monde. Or en turc comme en grec, il existe une distinction nette entre un Grec de Grèce (Yunanlı, Eλληνας) et un Grec de Turquie et de Chypre (Rum, Ρομιος). Le mot ‘Rum’ est dérivé du ‘Romain’ et fait référence à l’Empire romain d’Orient autrement dit l’Empire byzantin. Il existe également une auto distinction entre Rums et Grecs de Grèce.

      ah mais alors « #rums » c’est pas qu’une autoappellation de grecs nationalistes qui se rêvent encore au temps de l’empire Romain d’Orient ?

      cc @simplicissimus

    • la vache les arguments du Tribunal :

      « Pour parler d’une idée ou d’une opinion, il faut des lectures et des réflexions, et avoir étudié le tryptique classique ; thèse, antithèse et synthèse, afin d’obtenir une solution. »

      « les idées et opinions du suspect n’étant pas de véritables idées et opinions, le suspect ne peut pas bénéficier de la liberté d’opinion et d’expression protégée par la Constitution et par la Convention des Droits de l’Homme ».

    • @tintin c’est plutôt utilisé comme une variante familière de « Έλληνες » (je veux dire que c’est encore souvent employé, par des gens d’un certain âge, dans la langue courante) ; par ailleurs tu as aussi le poème de Ritsos à la Ρωμιοσύνη, la "Grécité

    • ah Rum n’est pas Romés... On s’y perds, entre le marteau ottoman et l’enclume romaine-germaine

      Ceux que nous appelons, depuis Hieronymus Wolf (XVIe siècle), les « Byzantins », ne se sont jamais désignés ainsi, mais « Romées » (Ῥωμαῖοι / Rōmaíoi), tant pour marquer leur citoyenneté romaine que pour désigner leur identité culturelle, à la fois hellénique et chrétienne.

    • Sacré histoire quand même que celle là.

      Huit mois. Penses-tu que huit mois c’est long ?… Vingt années ont changé en huit mois. Qu’est-ce que c’est huit mois, à côté de vingt années ? Au bout de huit mois, j’étais sorti du système. J’étais avec un autre militaire.

      Tu te dis, je suis quelqu’un de bon, tu brûles les villages, tu tortures vivant ou mort, et le type que tu qualifies de mauvais, se comporte correctement.

      Quand il prennent des prisonniers, ils les déclarent à la Croix Rouge. Pas au Kızılay [Croissant Rouge turc], parce que celui-ci n’en a rien à cirer. En principe Kızılay n’est pas une institution de l’Etat, elle est civile et indépendante. Son règlement est inspiré de celui de la Croix Rouge. L’article 7 du règlement, concerne la communication sur les prises de prisonnier. Il est de son devoir de transférer le prisonnier à son pays ou s’il le souhaite, dans un autre pays. Mais Kızılay se comporte comme une organisation d’Etat. Dans la première semaine, ils ont donc appelé la Croix Rouge, qui est venu m’ausculter. Ils m’ont aussi donné du papier et crayon pour que je puisse décrire en détail ma situation et la donner à la Croix Rouge. Qui t’a blessé ? Comment es-tu traité ? etc.

  • [O-S] Le Parti des Travailleurs du Kurdistan

    Émission du 14 avril 2017. Interview de Youssef, sypatisant du PKK, à propos de l’histoire du parti des travailleurs du Kurdistan. A travers son témoignage on en apprends un peu plus sur la réorientation du parti du leader Occalan, après l’effondrement de l’URSS.

    http://offensivesonore.blogspot.fr/2017/03/le-parti-des-travailleurs-du-kurdistan.html

    #Radio_Libertaire #offensive_sonore #audio #radio #pkk #occalan #kurdistan #turquie

  • Turquie : vague d’arrestations avant référendum

    L’espoir était que le scrutin de dimanche ne serait pas trop truqué mais ça a l’air mal barré.

    A Diyarbakir, vague d’arrestations avant référendum. A trois jours du référendum au moins 185 personnes ont été arrêtées en deux jours à Diyarbakir, dont un grand nombre d’assesseurs et de responsables de bureaux de vote et d’observateurs du HDP.
    En gros, toutes les personnes chargées de veiller à ce que l’AKP ne fasse pas de fraudes massives lors du référendum ont été arrêtées. Vu la durée moyenne des gardes à vue actuellement, (une semaine) on peut s’attendre à ce que les personnes arrêtées ne soient pas libérées avant le référendum qui se tiendra dimanche.

    https://gazetesujin.com/en/2017/04/operation-on-polling-clerks-in-diyarbakir

    #Turquie #HDP #vote #référendum #Kurdistan #répression #Diyarbakir #AKP

  • « Comment les Etats déperissent au Moyen-Orient »
    http://radiovassiviere.com/2017/04/comment-les-etats-deperissent-au-moyen-orient

    Daniel et Naz, journaliste et fondatrice du site internet Kedistan.net étaient à Tarnac (Corrèze) ce samedi 8 avril pour une soirée sur la répression en Turquie et les expériences politiques au Kurdistan. Ce site internet créé en 2014 est rapidement devenu une des sources d’informations en français les plus fiables sur la situation politique dans cette région. Il tisse également des liens avec des luttes pour des organisations sans Etat comme celles des ZAD. Durée : 39 min. Source : Radio Vassivière

    http://radiovassiviere.com/wp-content/uploads/2017/04/2017-04-10-Kedistan-Tarnac.mp3

  • Radio Vassivière • Comment les Etats dépérissent au Moyen-Orient-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/04/11/radio-vassiviere-etats-deperissent-moyen-orient

    @Ad Nauseam - A l’issue d’un après midi consacré au Kurdistan, entre repas kurde et concert, on nous a tendu un micro ; celui de Radio Vassivière. Daniel et Naz, journaliste et fondatrice du site internet #Kedistan.net étaient à Tarnac (Corrèze) ce samedi 8 avril pour une soirée sur la répression en Turquie et les (...)

    Kedistan / #Mediarezo

  • Politique de la terre brûlée au Kurdistan-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/04/03/politique-terre-brulee-kurdistan

    @Ad Nauseam - Les villes et campagnes kurdes voient le pouvoir central dégager l’horizon, lui qui désire voir plus loin, plus grand. Dans sa quête de grandeur, il ne s’embarrasse pas de l’Histoire, bouleverse les modes de vie ancestraux et modifie les équilibres démographiques du Kurdistan. Tous les moyens sont bons (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • De retour de la révolution du Rojava
    http://www.revue-ballast.fr/de-retour-de-revolution-rojava

    Une révolution socialiste, féministe, pluri-ethnique et écologiste prend forme depuis près de cinq ans : quelque part en Syrie, au nord d’un pays divisé par la guerre, en région autonome kurde : le Rojava. L’anthropologue libertaire américain David Graeber va jusqu’à la qualifier de « l’un des rares points lumineux » de la région et de l’une « des grandes expériences démocratiques du monde ». Les principaux ennemis de la révolution ? Le fascisme théocratique de Daech et l’autocratie turque. Nous suivons avec un vif intérêt l’évolution de la situation et traduisons, pour le lectorat francophone, cet entretien de Peter Loo paru il y a trois mois de cela dans les colonnes du site Novara Media : professeur d’anglais bénévole, il a passé plus d’un an sur place dans le cadre du groupe de solidarité anticapitaliste Plan C Rojava. Et livre, à son retour, une analyse pédagogique de la situation, soucieux des grandes réalisations autant que des limites certaines .

    • La révolution ne correspond pas ici au fantasme parfait de certains révolutionnaires occidentaux. Cela n’a pas été le soulèvement spontané de l’immense majorité des gens, ils n’ont pas aboli l’État (à supposer que cela soit possible) ou le capitalisme, et il y a encore des problèmes à régler. Malgré le fait que ce n’est pas le communisme ici et maintenant, cette révolution a besoin d’applaudissements et de soutiens. Comme toutes les révolutions, elle n’est pas apparue achevée une fois pour toutes, elle se construit sur le tas, en faisant face à beaucoup d’opposition. Contrairement à de nombreuses révolutions, celle-ci est assez difficile à définir : les étiquettes « anarchiste » ou « révolution sans État » obscurcissent plus qu’elles ne font voir. Ce que nous savons cependant, c’est que cette révolution impulse des formes de démocratie populaires, la libération des femmes et certaines formes d’économie de la solidarité. La vie au Rojava est meilleure pour les gens que dans la plupart des régions du Moyen-Orient. Pour ceux qui sont effrayés de voir des révolutionnaires ayant un réel pouvoir de changer les choses plutôt que de se maintenir à jamais dans la « résistance », je voudrais citer Murray Bookchin (dont l’influence sur la lutte ici est clairement exagérée dans certains milieux) : « Les anarchistes peuvent appeler à l’abolition de l’État, mais une coercition d’une certaine forme sera nécessaire pour prévenir le retour de l’État bourgeois en pleine force et avec une terreur débridée. Le fait qu’une organisation libertaire échoue, du fait de la peur déplacée de créer un "État", à prendre le pouvoir quand elle le peut, avec le soutien des masses révolutionnaires, est au mieux de la confusion, au pire une perte totale de ses nerfs . »

      Ceux qui adoptent une position d’ultragauche au Rojava, et qui placent la révolution hors de portée, mettent plus en évidence les faiblesses de leur propre positionnement politique que celles de la révolution qui se met en place ici. Une vraie révolution est une masse de contradictions dont la plupart doivent être affrontées à mesure qu’elles apparaissent. Ce qui fait qu’il est particulièrement important pour la gauche libertaire de soutenir cette révolution, c’est qu’elle affronte ces contradictions sans en passer par la dictature d’un parti politique. Il y a d’autres moyens pour la gauche d’exprimer sa solidarité avec le Rojava, et la lutte plus large dont il est un des éléments dans la région, que d’écrire des articles et de partager des trucs sur Facebook. Diffuser des informations sur ce qui se passe ici est bien sûr important, mais les exigences des organisations politiques qui soutiennent la révolution ici, et qui en ont la capacité, sont bien plus élevées. En Grande-Bretagne, par exemple, le groupe de solidarité pour le Rojava du Plan C travaille avec des structures dirigées par des Kurdes, qui organisent des débats et des manifestations ; il a rassemblé de l’argent, notamment pour un bus-école et du matériel médical, et envoie maintenant des volontaires pour faire du travail civil. Il y a quelques groupes de solidarité kurdes qui travaillent dur en Grande-Bretagne également, qui font du très bon travail. Si on les compare à avec des campagnes de solidarité au long cours comme les campagnes de solidarité pour la Palestine, les campagnes de solidarité des Kurdes sont encore très jeunes au Royaume-Uni. L’intensification massive du rôle contre-révolutionnaire de la Turquie, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières, susceptible de s’étendre à l’Irak cette année, augmente encore la nécessité de cette solidarité. Des structures nationales efficaces de solidarité doivent être rejointes ou créées, et fédérées à un niveau international. C’est un peu cliché, mais nous ne pouvons pas oublier ce slogan : « La solidarité n’est pas un mot, c’est une arme. »

  • انباء عن اتفاق أمريكي كردي على إقامة كردستان العظمى في سوريا والعراق | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=644550

    D’après un site de l’opposition (suriya min al-dalhil), les USA et les Kurdes se sont mis d’accord pour la création d’un « Grand Kurdistan » [à défaut du Grand Moyen-Orient révé]. Cela se passerait après la chute de Rakka.

    On imagine que tout le monde sera d’accord pour la création de ce nouvel Etat, sans accès à la mer et avec tout plein d’amis autour de lui.

    #kurdes #catastrophe_arabe

    • Aux USA cette idée est déjà ancienne, la France n’y semble pas opposée, en Iran les déclarations de Khomeini sur le séparatisme Kurde ne semblent plus trop d’actualité, en Syrie les Kurdes sont solidement implantés, en Irak il y a une sorte de modus vivendi, donc suivant les contours des frontières et des prétendions raisonnables, un Kurdistan indépendant à moyen terme est probablement un objectif enviseagable, et cela malgré l’opposition de la Turquie essentiellement et de Damas amputé.