region:méditerranée

  • Avec 177 migrants à son bord, des garde-côtes italiens bloqués en mer par le gouvernement de leur pays
    https://www.lejdd.fr/international/europe/avec-177-migrants-a-son-bord-des-garde-cotes-italiens-bloques-en-mer-par-le-go

    Jusqu’à maintenant, seuls des bateaux civils, affrétés par des ONG humanitaires, se retrouvaient bloqués en mer Méditerranée après avoir secouru des migrants venus des côtes africaines. Mais, depuis 48 heures, c’est un navire des garde-côtes italiens - des militaires donc - qui doit rester au large de Lampedusa avec à bord 177 migrants et que personne ne veut laisser débarquer. Fait rare, un Etat refuse l’entrée dans l’un de ses ports d’un de ses vaisseaux. En effet, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, avait fait part de son courroux jeudi devant l’initiative des garde-côtes italiens, qui sont intervenus sur un bateau relevant selon lui des autorités maltaises.

    Lire aussi - Pourquoi l’Italie de Matteo Salvini a-t-elle besoin des migrants ?

    L’embarcation avec 190 migrants à bord est en effet passée mercredi par la zone de recherches et de secours (SAR) maltaise, mais selon La Valette, les personnes à bord ont refusé toute aide et poursuivi leur route vers Lampedusa.

    Ils ont ensuite été pris en charge dans la nuit de mercredi à jeudi par le navire Diciotti des garde-côtes italiens, qui ont évacué en urgence 13 personnes vers l’hôpital de Lampedusa mais attendent depuis jeudi soir au large de l’île italienne l’autorisation de débarquer les autres. En juillet, le Diciotti, envoyé surveiller de loin 450 migrants entassés sur une barque de pêche entre Lampedusa et Malte, les avait déjà recueillis alors que le gouvernement leur demandait d’attendre que Malte s’en charge.

  • Etienne #Balibar : « Pour un #droit international de l’#hospitalité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/08/16/etienne-balibar-pour-un-droit-international-de-l-hospitalite_5342881_3232.ht

    Dans une tribune au « Monde », le philosophe s’insurge contre les #violences faites aux #migrants, « que l’histoire jugera sans doute criminelles ».

    Publié intégralement ici https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10210240959414578&id=1658036680

    En Méditerranée, la situation ne cesse de se tendre. Une hécatombe quotidienne, en partie dissimulée. Des Etats instituant ou tolérant des pratiques d’élimination que l’histoire jugera sans doute criminelles. Entre les deux, des initiatives incarnant l’effort de solidarité de la « société civile » : villes refuges, « passeurs d’humanité », navires de sauvetage trop souvent contraints à la guérilla contre l’hostilité des pouvoirs publics.

    Cette situation n’est pas sans analogues dans le monde. Mais pour nous, citoyens d’Europe, elle revêt une signification et une urgence particulières. Elle appelle une refonte du droit international, orientée vers la reconnaissance de l’hospitalité comme « droit fondamental » imposant ses obligations aux Etats, dont la portée soit au moins égale à celle des grandes proclamations de l’après-guerre (1945, 1948, 1951). Il faut donc en discuter.

    Et d’abord, de qui parlons-nous : de « réfugiés », de « migrants », ou d’une autre catégorie qui les englobe ? Ces distinctions, on le sait, sont au cœur des pratiques administratives et de leur contestation. Mais surtout, de la façon dont nous nommons les humains qu’il s’agit de protéger ou de contraindre dépend aussi le type de droits que nous leur reconnaissons, et la façon dont nous qualifions le fait de les en priver. Le terme auquel je pense est celui d’errants. Il me conduit à parler d’errance migratoire ou de migrance plutôt que de « migration ». Le droit international de l’hospitalité doit s’adresser aux errants de notre société mondialisée, refléter les caractères de l’errance migratoire comme telle, en particulier du fait des violences qui se concentrent sur son parcours.

    Les Etats transforment des migrants en réfugiés sans refuge

    Plusieurs arguments iraient dans ce sens. D’abord, l’obsession pour le refoulement de l’immigration dite clandestine et l’identification des « faux réfugiés » a fini par produire un « retournement du droit de l’asile » (Jérôme Valluy, politologue).

    Les gouvernements utilisent la catégorie de « réfugié » non pour organiser l’accueil des individus fuyant la cruauté de leur existence, mais pour délégitimer quiconque ne correspond pas à certains critères formels ou ne sait pas bien répondre à un interrogatoire. Ceci ne serait pas possible, cependant, si les critères officiels n’étaient pas extraordinairement restrictifs, de façon à disjoindre l’obtention du statut de réfugié et le droit de circulation, tout en plaçant la souveraineté des Etats hors d’atteinte d’une véritable contestation.

    Aussi ne font-ils aucune place aux conditions de guerre civile ou de guerre économique, dictature ou restriction de la démocratie, catastrophe environnementale qui sont aujourd’hui à la racine des errances. De plus, en déniant ces réalités en même temps qu’ils font violence à ceux qui les vivent, les Etats transforment à leur tour des masses de migrants en réfugiés sans refuge, pourchassés d’un campement à l’autre. Ce sont les usages (et mésusages) de la distinction qui nous obligent aujourd’hui à repenser le problème, pour lui apporter une solution qui passe aussi par le droit.

    « LE PRINCIPE DES PRINCIPES, C’EST QUE LES MIGRANTS EN SITUATION D’ERRANCE JOUISSENT DE DROITS OPPOSABLES AUX LOIS ET RÈGLEMENTS ÉTATIQUES »

    Les discussions montrent toutefois qu’elle peut chercher à se justifier diversement. Une conception humaniste posera que la liberté de circulation est un des droits de l’homme, aussi fondamental que la liberté d’expression ou l’habeas corpus. Elle exigera que les Etats lui fassent le moins d’obstacles possible. Une conception libérale exprimera la même exigence en termes de « laissez-passer », valant pour les hommes aussi bien que pour les marchandises, les capitaux ou les informations. Dans ses variantes égalitaires, elle insistera sur l’injustice qu’il y a à réserver le droit de changer de résidence aux individus puissants et fortunés, en excluant les pauvres et les exploités.


 Ces raisonnements ne manquent ni de force ni de fondement, mais ne me semblent pas affronter la spécificité de la migrance contemporaine, parce qu’ils neutralisent le choc des situations de détresse et des interventions étatiques qui les visent.

    Beaucoup plus pertinente me semble l’application rigoureuse des notions contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’homme à propos de la circulation, de la résidence et de l’asile : d’une part en raison de sa logique consistant à corréler des droits de signe contraire (comme le droit d’émigrer et le droit au retour), d’autre part en raison de son souci d’éviter la formation d’individus privés de droits ou de non-personnes.

    Leur grande limitation, c’est qu’elles font de l’appartenance nationale et de la souveraineté territoriale l’horizon absolu des dispositifs de protection des personnes, alors que, dans la situation actuelle, la nécessité criante est de limiter l’arbitraire des Etats, en leur opposant des contre-pouvoirs légitimes internationalement reconnus.

    C’est pourquoi je suggère de passer au-delà de ces textes en donnant corps à un droit de l’hospitalité, dont le principe est que les errants (et ceux qui leur portent secours) peuvent obliger l’Etat « souverain » lui-même, de façon que leur dignité et leur sécurité ne soient pas, comme aujourd’hui, systématiquement foulées aux pieds. 

Des droits opposables aux lois et règlements étatiques

    Il n’en est pas moins nécessaire de se rattacher ici à l’une des formules clés de 1948 : « Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique » (article 6 de la Déclaration universelle). En tous lieux veut dire même dans un office d’immigration, dans le cadre d’un contrôle frontalier, dans un camp de réfugiés, et si possible dans le fond d’un radeau pneumatique dérivant en haute mer…

    Là où il faut demander à une autorité de remplir ses obligations, mais aussi là où il faut lui résister, en raison de sa tendance propre à sacrifier les droits humains à des exigences sécuritaires, voire identitaires.

    Le principe des principes, c’est que les migrants en situation d’errance jouissent de droits opposables aux lois et règlements étatiques, ce qui implique aussi qu’ils puissent se défendre ou être représentés devant des juridictions ad hoc ou de droit commun.

    De ce principe découleraient plusieurs ordres de conséquences. En tout premier lieu, l’interdiction de refoulement : non seulement les errants ne peuvent pas être violemment écartés d’une frontière ou d’une côte, mais ils doivent pouvoir exprimer leurs besoins dans des conditions qui respectent leur dignité, leur intégrité corporelle, leur autonomie individuelle, et tiennent compte des souffrances endurées. La « charge de la preuve » ne doit pas être du côté des errants, mais du côté des Etats hésitant à les accueillir.

    Deuxièmement, les Etats et leur police opérant aux frontières ou à l’intérieur du territoire ne doivent pas brutaliser les errants : notion hélas très vaste qui s’étend des violences exercées contre des individus sans papiers jusqu’à la création de ce que la première ministre britannique Theresa May avait appelé un « hostile environment » pour les étrangers, en passant par l’enfermement dans des camps et la séparation des familles.


Les errants sont une partie mobile de l’humanité

    Troisième point : les Etats ne doivent pas établir des listes de pays d’origine dont les ressortissants sont interdits d’entrée a priori en fonction de critères raciaux, culturels, religieux ou géopolitiques (nonobstant la nécessité pour eux de se prémunir contre les entreprises terroristes auxquelles l’errance peut servir de couverture).

    Quatrièmement : les opérations militaires ne doivent pas chercher à détruire des organisations ou des réseaux de passeurs au risque de la vie des errants eux-mêmes, qui sont leurs victimes et non leurs commanditaires. A fortiori, les décisions qui interdisent les opérations de secours ou tentent de les faire échouer doivent être considérées comme des complicités de crimes (éventuellement de crimes contre l’humanité).

    Enfin, en cinquième et dernier point : les Etats ne doivent pas, pour se défausser, externaliser la « gestion » des flux de migrants et de réfugiés. En particulier, ils ne doivent pas négocier avec des pays tiers – qualifiés de « sûrs » pour la circonstance – des accords de troc (rétention forcée contre subventions) qui, de façon inavouable, les rabaissent au même niveau que les « passeurs » mafieux dont ils dénoncent les activités.

    Ces dispositions formulent des limites ou des interdits plutôt qu’elles ne prescrivent des comportements. Ceci est conforme à la nature du discours juridique lorsqu’il entreprend de rectifier une violence ou un abus.

    Il ne s’agit pas de mettre fin par décret à l’errance des migrants et des demandeurs d’asile, non plus que de supprimer les causes qui ont déterminé leur exode. Mais il s’agit d’empêcher que, sous couvert de hiérarchiser ces causes, la politique des Etats transforme l’exode en un processus d’élimination. Les migrants en proie à l’errance et ceux qui leur viennent en aide doivent avoir le droit avec eux, dans leurs efforts pour y résister. C’est peu – à moins que ce ne soit beaucoup.

    Il n’y a pas de droit à l’hospitalité, car l’hospitalité est une disposition collective relevant de la liberté, une « responsabilité partagée » (M. Delmas-Marty). Mais il faut développer le droit de l’hospitalité, activité civique en plein essor, à la mesure de l’urgence. Dépassant la proposition kantienne d’un « droit cosmopolitique » limité au droit de visite, il en généraliserait la norme fondamentale : les étrangers ne doivent pas être traités en ennemis. Or tel est précisément l’effet des politiques d’un nombre croissant d’Etats contre la migrance globale.
 

Les errants ne sont pas une classe. Ils ne sont pas une race. Ils ne sont pas « la multitude ». Je dirais qu’ils sont une partie mobile de l’humanité, suspendue entre la violence d’un déracinement et celle d’une répression.

    Ce n’est qu’une partie de la population mondiale (et même une petite partie), mais hautement représentative, parce que sa condition concentre les effets de toutes les inégalités du monde actuel, et parce qu’elle porte ce que Jacques Rancière a appelé la « part des sans-part », c’est-à-dire le manque de droits qu’il faut combler pour qu’humanité rime enfin avec égalité. Il s’agit de savoir si l’humanité expulse de son sein cette partie d’elle-même, ou si elle en intègre les exigences à son ordre politique et à son système de valeurs. C’est un choix de civilisation. C’est notre choix.

    Par ETIENNE BALIBAR philosophe, professeur émérite à l’Université de Paris-Ouest

  • Évolution de la population et climat. Une étude à l’âge du Bronze.
    8 août 2018

    La population a eu une dynamique très diversifiée à l’âge du bronze en Europe centrale et méridionale. Celle-ci est mise en relation (ou non) avec les schémas climatiques régionaux.

    Highly diverse Bronze Age population dynamics in Central-Southern Europe and their response to regional climatic patterns

    Les auteurs ont utilisé un ensemble de données de datations archéologiques au radiocarbone pour reconstituer les tendances démographiques en Europe centrale et méridionale entre 1800 et 800 av. (note : le fait qu’on ait retrouvé soit des corps inhumés, soit que la pratique était à la crémation a été pris en compte).

    À l’échelle macroscopique, une tendance démographique positive est visible jusqu’à ce que ca. 1450 av. J.-C., suivie d’une phase de déclin de la population jusqu’à environ 1050 av. Jusqu’à ca. 1050 av. J.-C.

    La dynamique de la population à l’échelle macroscopique semble être principalement déterminée par les tendances de la circonférence alpine. Au début du XVIe siècle av. J.-C., il y eut une expansion des colonies de Terramare, dans laquelle la taille de toute la zone peuplée de la plaine du Pô avait été multipliée par trois.
    De même, dans les montagnes du Jura français, il est attesté une période de croissance démographique autour de 1500 av. J.-C..

    De manière significative, le nord de l’Italie, l’est de la France, la région alpine riche en minerai était économiquement les régions les plus dynamiques après 1600 avant JC en Europe, avec des preuves évidentes d’une croissance socio-économique.

    La population diminue après ca. 1470 av. J.-C. coïncide alors avec la crise du système de peuplement lacustre dans la région circum-alpine. De même, la contraction démographique entre 1200 et 1050 av. J.-C. se produit dans un laps de temps défini par l’effondrement de la culture de Terramare vers 1150 av. J.-C.[Italie du Nord].

    Un nouvel épisode de croissance démographique à l’échelle macroscopique est visible après env. 1050 av. J.-C., reflétant probablement à la fois les pics de population enregistrés le long de la côte nord-ouest de la Méditerranée et la tendance au rétablissement de la population visible sur le plateau suisse. Notamment, les tendances positives marquantes dans le nord-ouest de la Méditerranée sont liées à l’adoption locale du rituel de la crémation et pourraient impliquer un afflux démographique en provenance d’Europe centrale.

    (...)

    Le climat semble jouer un rôle non négligeable dans la plaine du Pô , où l’abandon généralisé des colonies se produit dans des conditions de plus en plus arides. Bien que des mandataires archéologiques et paléoenvironnementaux indépendants appuient cette connexion, il reste impossible de déterminer si le climat représente le principal facteur de forçage conduisant à l’effondrement des sociétés locales de l’âge du bronze ou si ses effets sont aggravés par la surexploitation du paysage .

    Les communautés sur le plateau suisse semblent montrer une plus grande résistance aux fluctuations climatiques , l’effondrement des tassements ne se produisant que pendant l’intervalle le plus froid de la courbe de température, après des siècles de conditions de plus en plus froides.

    Une chute de population dans le Massif Central est liée à une phase froide et humide particulièrement prononcée (vers 1700-1500 av. J.-C.). En dehors de cet événement, les communautés locales semblent ne pas être affectées par les autres changements climatiques. La stagnation prédominante qui émerge de la courbe du SCPD du Massif Central semble refléter une stabilité à long terme plutôt rare parmi nos reconstructions, probablement liée à une faible densité démographique et à une mobilité élevée découlant d’une subsistance basée sur l’élevage.

    #préhistoire #age_du_bronze #climat #population #Europe
    Les deux premiers auteurs :
    #Giacomo Capuzzo , Laboratory of Anthropology and Human Genetics, Faculty of Science, #Université_Libre_de_Bruxelles, Brussels, Belgium, Quantitative Archaeology Lab (LAQU), Department of Prehistory, Autonomous University of Barcelona, Faculty of Arts and Humanities, Bellaterra (Barcelona), Spain
    #Marco_Zanon Graduate School “Human Development in Landscapes”, #Kiel_University, Kiel, Germany, Institute of Pre- and Protohistoric Archaeology, Kiel University, Kiel, Germany

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=10.1371/journal.pone.0200709.g011
    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=10.1371/journal.pone.0200709.g012
    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=10.1371/journal.pone.0200709.g013

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=10.1371/journal.pone.0200709.g001

  • Les premières images de la barrière maritime israélienne bloquant Gaza
    Agence Media Palestine | Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine | Source : Middle East Monitor | 6 août 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/08/09/une-barriere-sous-marine-israelienne-destinee-a-aggraver-le-blo

    Le ministère de la Défense d’Israël a diffusé hier les premières images de sa barrière maritime destinée à aggraver le blocus de la Bande de Gaza assiégée. La barrière se situe sur la plage de Zikim, approximativement à trois kilomètres de la frontière nord de Gaza. Le projet devrait être achevé pour la fin de 2018 et coûter environ 25 millions de shekels (6.7 millions $).

    Quand elle sera achevée, la structure s’étendra sur 200 mètres dans la mer Méditerranée, coupant encore plus la Bande de Gaza d’Israël. La barrière sera constituée de trois couches, une base sous-marine, une plate-forme de 50 mètres de large en pierres blindées au niveau de la mer et une barrière de 6 mètres de haut en barbelés. Une clôture supplémentaire entourera ensuite la barrière elle-même en tant que « mesure de sécurité additionnelle ».

    La barrière a reçu les félicitations du ministre de la Défense Avigdor Liebermann. « La construction de cette barrière autour de la Bande de Gaza, à la fois sur terre et en mer, progresse à une allure impressionnante », a dit l’homme d’extrême droite. « Chaque jour qui passe voit nos capacités antiterroristes autour de la Bande de Gaza se renforcer. » D’après Ma’an, Liebermann a ajouté que « Le Hamas perd un peu plus tous les jours de sa capacité à attaquer Israël ». (...)

  • Amnesty | Les politiques européennes sont responsables de la hausse du nombre de décès en Méditerranée centrale
    https://asile.ch/2018/08/10/amnesty-les-politiques-europeennes-sont-responsables-de-la-hausse-du-nombre-de

    Le nombre de personnes qui se noient en Méditerranée centrale ou sont reconduites dans des centres de détention sordides en Libye est monté en flèche du fait des politiques européennes visant à fermer la route de la Méditerranée centrale, écrit Amnesty International dans une nouvelle synthèse publiée le 8 août 2018.

  • « Je m’appelle Hilel Garmi, j’ai 19 ans et je refuse de servir dans l’armée israélienne »
    Le courrier de l\’Atlas - Par Nadir Dendoune - le mardi 7 août 2018
    http://www.lecourrierdelatlas.com/proche-orient-je-m-appelle-hilel-garmi-j-ai-ans-et-je-refuse-de-

    (...) "Je m’appelle Hilel Garmi​. J’ai 19 ans, et je devais être incorporé dans l’armée israélienne au début août 2018.

    Récemment, dans le contexte des manifestations gazaouies près de la barrière construite à Gaza, j’ai pris le temps de lire les déclarations d’Ahmed Abu Ratima, l’un des organisateurs de ce mouvement et j’ai été très impressionné de découvrir ces gens qui ont opté pour des alternatives non armées, pour aborder la question de la situation entre la Méditerranée et le fleuve Jourdain.

    Comme eux, je crois en la désobéissance civile pour souligner le caractère illégitime de notre régime. Mon frère aîné et mes deux sœurs ont fait leur armée. Et quand j’étais petit, le passage par l’armée était pour moi non seulement une obligation inévitable, mais aussi un des objectifs qui me fascinaient ; et je voulais servir dans une unité d’élite.

    Mais en grandissant, et en étant convaincu que tous les êtres humains sont égaux, j’ai changé d’avis. Je ne crois pas à l’existence d’un dénominateur commun entre Juifs qui feraient d’eux des êtres différents des Arabes. Je ne vois pas pourquoi je devrais être traité différemment d’un enfant né à Gaza ou à Jénine. Et je ne pense pas que les souffrances ou les joies soient plus importantes pour les uns que pour les autres. (...)

  • Tunisie : le mouvement BDS appelle au boycott d’un navire israélien
    Par Pierre Magnan@GeopolisAfrique | Publié le 03/08/2018
    http://geopolis.francetvinfo.fr/tunisie-le-mouvement-bds-appelle-au-boycott-d-un-navire-israel

    TACBI, mouvement tunisien de boycott d’Israël, appelle la Tunisie à empêcher l’arrivée d’un bateau que le mouvement considère comme israélien et demande au syndicat des travailleurs tunisiens UGTT d’« empêcher le déchargement de ce bateau au cas où il serait autorisé à entrer dans le port ».

    « La compagnie maritime israélienne ZIM fera une escale au port de Radès (Tunisie) le 4 ou 5 août avec un bateau battant pavillon turc nommé Cornelius A », affirme le mouvement TACBI (Tunisian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel). Radès est le port spécialisé dans les conteneurs du complexe portuaire de Tunis-La Goulette.

    « Il serait extrêmement scandaleux de permettre à ce bateau d’accoster à Radès, d’autant plus que dimanche dernier, la marine israélienne a intercepté la Flottille de la Liberté en eaux internationales et s’est pris à son équipage. L’Awda, le navire amiral de la flottille partie cette année de Suède et de Norvège, a été intercepté par la marine israélienne, et détourné vers le port israélien d’Ashdod. Son équipage et ses passagers ont été arrêtés et sont actuellement détenus en Israël. L’Awda apportait une cargaison de médicaments dont la Bande de Gaza manque cruellement, et devait elle-même être remise en cadeau aux pêcheurs palestiniens de Gaza », estime TACBI sur son site.

    #BDS

    • Le transporteur israélien ZIM ne franchira pas les eaux territoriales tunisiennes
      Soumis par admin le dim 05/08/2018 - 17:40
      http://tacbi.org/node/43

      Le bateau, nommé Cornelius A, appartenant à l’armateur turc Arkas avec lequel ZIM a conclu un accord de partage de navires (Vessel Sharing Agreement) a finalement été déprogrammé alors qu’il aurait dû accoster au port de Radès (Tunisie) le 5 août, d’après le site web de ZIM.

      Le site VesselFinder qui suit la navigation des bateaux par GPS montre que Cornelius A est actuellement à l’arrêt depuis samedi soir jusqu’à l’heure de publication de ce communiqué (dimanche 5/8/2018 à 18h).

      TACBI se réjouit de cette victoire sur la normalisation avec les entreprises du régime sioniste.

      Nous tenons à cette occasion à remercier particulièrement l’UGTT, principale fédération de travailleurs de Tunisie, qui avait qualifié de « grave » la nouvelle de l’arrivée à Radès du bateau lié à Israël et incité les autorités officielles à réagir, et ce dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Nos remerciements s’adressent de même aux médias nationaux et internationaux qui ont relayé notre appel, nous saluons vivement la mobilisation qui s’est développée à travers les différents réseaux sociaux ainsi que la solidarité adressée par des organisations arabes et internationales.

    • Le silence assourdissant du gouvernement tunisien sur l’affaire du Cornelius A
      Auteur TACBI - mer 08/08/2018
      http://tacbi.org/node/51

      Tunis le 8 août 2018 — Alors que le gouvernement garde obstinément le silence sur un dossier politique sur lequel il a été interpellé par l’UGTT, à la suite de l’initiative de TACBI, ce n’est qu’une réponse « technique » et, qui plus est inexacte, qui a été donnée par le responsable communication auprès de l’Office de la marine marchande et des ports dans les colonnes du journal la Presse.

      1- Sur la réponse technique : la question n’est pas celle de savoir si le Cornelius A continue à fréquenter les ports de l’occupation. Ce que les documents établissent c’est que le Cornelius A est intégré à la logistique mise en place par la ZIM au service du projet politique sioniste d’enfoncer la porte de la normalisation – violant la souveraineté de la Tunisie et l’esprit même de la Constitution.

      2 - Quelle est la réponse politique à la preuve irréfutable apportée par TACBI de l’existence même d’une ligne maritime régulière de l’entreprise de transport maritime israélienne ZIM entre les ports de Haifa et de Rades via le port de Valence depuis plusieurs années ? La réponse est d’autant plus nécessaire que l’existence même de ce programme démontre que des marchandises israéliennes arrivent par la mer en Tunisie, contrairement aux dénégations officielles. (...)

    • Un navire « infecté », errant en Méditerranée, un gouvernement dans l’embarras, une opinion publique privée de son droit à l’information
      jeu 09/08/2018 - 10:46 | Auteur TACBI
      http://tacbi.org/node/53

      L’UGTT a informé ce matin TACBI que le bateau Cornelius A, affrété par le transporteur maritime israélien ZIM et qui cherchait à accoster au port de Radés avait finalement rebroussé chemin. Selon le site de tracking de navigation VesselFinder, à 10h45 (heure de Tunis), le Cornelius A s’éloigne désormais des côtes tunisiennes ; il est au large de Bijaea (Algérie).
      Le syndicat des dockers du port de Radès, affilié à l’UGTT, avait en effet menacé de bloquer le port de Radès si le navire cherchait à y accoster, menace visiblement très efficace.

      Nous remercions particulièrement l’UGTT et plus largement toute la société civile tunisienne de s’être mobilisée pour faire respecter la loi tunisienne en faisant échouer cette tentative d’infiltration sioniste.

      De leur côté, les autorités tunisiennes avaient auparavant déclaré qu’elles « se réservaient le droit d’empêcher l’accostage du navire si le manifeste (détail de la cargaison) contenait une quelconque marchandise en provenance d’Israël et destinée à la Tunisie » et que « l’autorité maritime procéderait exceptionnellement à un "Port State Control", qui permet à des inspecteurs de monter à bord du bateau avant l’accostage, afin de vérifier la cargaison et les documents. »

  • Israël bloque la fourniture de carburant à Gaza au risque de provoquer des affrontements
    AFP / 02 août 2018 13h43
    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Isra-l-bloque-la-fourniture-de-carburant-Gaza-au-risque-de-provoquer-des-affrontements/942028.rom

    Israël a de nouveau bloqué jeudi l’approvisionnement en carburant de la bande de Gaza en réponse aux cerfs-volants incendiaires lancés depuis ce territoire palestinien soumis depuis plus de dix ans à un sévère blocus, au risque de déclencher de nouveaux affrontements.

    Cette mesure annoncée par le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman va toucher une région coincée entre la Méditerranée, Israël et l’Egypte qui souffre déjà de très graves coupures d’électricité, notamment pour les hôpitaux, ce qui met en danger la vie de malades, selon l’ONU.
    (...)
    - « Vies en danger » -
    L’ONU s’est alarmée des pénuries causées par l’arrêt des fournitures de carburant qui permettent de faire fonctionner des générateurs pour palier les coupures d’électricité.

    Les générateurs sont également utilisés faute de courant pour la distribution et d’assainissement de l’eau.

    « Avec des coupures d’électricité qui durent près de 20 heures par jour, si les livraisons de fioul ne reprennent pas immédiatement, la vie des gens sera en danger », a déclaré récemment le coordinateur de l’ONU pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens, Jamie McGoldrick, lorsque la fourniture de carburant avait été interrompue le mois dernier. « Les risques sont très grands, notamment pour les patients souffrant de problèmes cardiaques, sous dialyse ou les nouveaux-nés », avait-il prévenu.

    M. Lieberman a justifié cette sanction par « la poursuite du terrorisme à l’aide de ballons incendiaires et des affrontements à la frontière » entre Israël et Gaza. Ces restrictions seront maintenues en place tant que les violences n’auront pas « cessé totalement », a-t-il prévenu.

    #GAZA

  • Les propriétaires de yachts de Saint-Tropez refusent d’aider la SNSM | Mer et Océan Le media des mers
    https://www.mer-ocean.com/les-proprietaires-de-yachts-de-saint-tropez-refusent-daider-la-snsm

    Les propriétaires de yachts n’ont pas daigné répondre à l’appel aux dons des sauveteurs pour payer une pièce de rechange du canot

    A Saint-Tropez, les propriétaires de yachts seraient bien inspirés de ne pas se trouver en situation de détresse ces prochaines semaines. Le canot de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) de la station est immobilisé jusqu’au 15 août par manque de budget pour changer une pièce. Ils n’ont pas souhaité aider les sauveteurs de la station à rentrer dans leurs frais.

    Donc… faute d’argent, la SNSM ne peut pas sauver des marins en danger dans le port de milliardaires. Car les riches voisins de ponton du canot SNSO66, Bailli de Suffren II, n’ont pas daigné répondre présents à l’appel de la SNSM.

    « Le bateau a 30 ans, nous avons dû attendre deux ans pour pouvoir commander le nouveau » précise ce matin Pierre-Yves Barasc, le président de la station de la SNSM Saint-Topez.

    « Je suis déçu parce qu’on a eu des promesses de dons mais qui n’ont jamais été versés. »

    Aujourd’hui, il n’y a plus d’habitués parmi les propriétaires de yachts tropéziens. « Nous n’avons plus de contacts directs avec eux, déplore le président. Avant, on se croisait, ils savaient à quoi nous servons et nous aidaient. Peut-être que nous n’avons pas su communiquer. Mais je reste confiant car les choses vont peut-être changer. »
    Les milliardaires aux abonnés absents

    « On a demandé à tous les propriétaires importants de bateaux ici – le CAC 40 : Arnault, Pinault, Lagardère… – et à des sociétés, poursuit-il. On n’a eu aucun retour, sauf une promesse jamais tenue. Un seul bateau, loin d’être le plus gros, a donné 10.000 euros. Si 30 personnes en avaient fait autant…on aurait pu avancer plus vite » affirme Pierre-Yves Barasc, le président de la station, comme le rapporte Var Matin.

    Le vice-président de la station, Frédéric Saveuse, renchérit : « On a envoyé une lettre personnalisée aux cent plus grandes entreprises du Var. Une autre aux dix plus grosses fortunes françaises, propriétaires à la fois d’un bateau et d’une maison ici. En tout et pour tout, on a eu deux réponses : le Byblos, qui a joué le jeu, et une autre personne, qui ne nous a pas suivis. C’est frustrant. » C’est surtout vilain !
    La SNSM attend un nouveau canot et des fonds

    La station tropézienne a réalisé l’an dernier 87 interventions, dont 90% entre le 15 juin et le 15 septembre. Le canot immobilisé faut d’argent est la « seule unité de ce type dans le département avec le Bâtonnier Alphonse Grandval basé à Hyères, qui peut prendre la mer peu importe les conditions climatiques et remorquer de grosses unités » explique Var Matin.

    Elle a commandé un nouveau canot mais recherche activement des fonds être sûre de pouvoir payer les options techniques nécessaires au bon déroulement d’un sauvetage en Méditerranée.

  • Et un peu de technique... comment faisait-on de la fibre végétale à l’Âge du Bronze ?

    The first plant bast fibre technology : identifying splicing in archaeological textiles.
    25/07/2018

    Une nouvelle étude publiée cette semaine dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences a identifié que la première technologie de fibre végétale utilisée pour faire du fil au début de l’âge du bronze en Grande-Bretagne et en Europe et au Proche-Orient était épissée.

    Dans l’épissage, des bandes de fibres végétales (lin, ortie, tilleul et autres espèces) sont assemblées individuellement, souvent après avoir été arrachées de la tige directement et sans ou avec un minimum de rouissage - le processus d’introduction d’humidité pour ramollir les fibres .

    Selon l’auteur principal, Dr Margarita Gleba, chercheuse à l’Institut McDonald pour la recherche archéologique de l’Université de Cambridge, « la technologie d’épissage est fondamentalement différente de la filature à repousser. Le passage de l’épissage - la technologie originale de la fibre de bast - à la filature a eu lieu beaucoup plus tard que prévu.

    L’épissage a déjà été identifié dans les textiles suisses, pré-dynastiques égyptiens et néolithiques, mais la nouvelle étude montre que ce type particulier de technologie de filetage peut avoir été omniprésente dans le Vieux Monde pendant la préhistoire.

    " L’innovation technologique des fibres libériennes de la filature - un processus dans lequel les fibres rouillées et bien traitées sont tirées d’une masse de fibres peluchées habituellement disposées sur une quenouille, et tordues en continu à l’aide d’une broche tournante - semble coïncider avec l’urbanisation et la croissance démographique, ainsi que la mobilité humaine accrue à travers la Méditerranée au cours de la première moitié du 1er millénaire avant notre ère . "

    « De tels mouvements nécessitaient beaucoup plus de navires, plus grands et plus rapides, qui dépendaient en grande partie de l’énergie éolienne et donc des voiles.La technologie du rouissage et de la filature aurait permis de traiter plus rapidement de grandes quantités de matériel végétal et de fabriquer des voiles.

    Parmi les découvertes analysées pour cette étude, on trouve des fragments de textiles carbonisés de Over Barrow dans le Cambridgeshire, datés de l’âge du Bronze ancien (vers 1887-1696 av. Le site a été excavé par l’unité archéologique de Cambridge.

    Dr. Susanna Harris de l’Université de Glasgow, co-auteur de l’article et expert dans les textiles britanniques de l’âge du bronze : "Nous pouvons maintenant démontrer que cette technologie était également présente en Grande-Bretagne, c’est excitant parce que nous pensons que le passé est familier. [Mais] cela montre que la vie était très différente à l’âge du bronze . "

    « Des sites comme Over Barrow à Cambridgeshire contenaient une sépulture avec des restes de textiles empilés, qui ont été préparés à l’aide de bandes de fibres végétales, épissées dans des fils, puis tissées dans des textiles.

    "On a toujours supposé que les textiles étaient fabriqués selon des pratiques historiques bien connues de filature, mais nous pouvons maintenant montrer que les gens traitaient les plantes différemment, utilisant peut-être des orties ou des plantes de lin pour fabriquer ces beaux textiles tissés."

    #Âge_du_Bronze #technique #fil #Univeristé_de_Cambridge #Gleba #Harris

    https://link.springer.com/article/10.1007/s12520-018-0677-8

    DOI https://doi.org/10.1007/s12520-018-0677-8

  • Gros coup de mou chez Navires & Histoire, n° 109 août-septembre 2018…

    Frédéric Stahl y tient (y tenait ?) sous le nom de Chronique du monde accidental une chronique bimestrielle des faits quotidiens maritimes avec une vision géopolitique indépendante. Charge de travail véritablement ahurissante, dont il s’est plaint à diverses reprises pour un résultat qui partageait son lectorat entre les fans, avides d’une source indépendante, et les râleurs qui trouvaient que la politique engagée (ie qui ne reproduit pas la doxa officielle) n’a pas sa place dans une revue d’histoire maritime, par ailleurs de haut niveau (bon, ok, il y a des chances que je caricature un peu…)

    Bref, dans ce numéro, le lecteur a droit à Quelques actualités relatives
    – à l’offensive (ratée) sur Hodeida (arrêt du fil au 5 juillet)
    – au traitement (si l’on peut dire) des migrants par l’UE
    – la liste des franchissements du Bosphore (dans les 2 sens) des navettes du Syrian express en mai et en juin
    – et quelques brèves d’actualités.

    • Chapeau et fin de la partie de la chronique sur les migrants

      Le silence de l’amer
      Abandonnée par la Communauté européenne, l’Italie, par étapes, a peu à peu fermé la porte de la Méditerranée centrale aux migrants. Dans un tel contexte, il est devenu de plus en plus dur, puis quasiment impossible de trouver des informations fiables sur le drame des migrations à travers notre «  Mare internum » , même et surtout depuis que le flux est devenu un filet d’eau avec des franchissements au compte-gouttes suite à l’accord passé entre les autorités de Rome et diverses milices de la région de Tripoli. Ici, celle de Misrata (Misurata), pompeusement appelée «  garde-côtes  » arme huit vedettes « Stan Patrol 1650  » Burdj, Sloug, Besher, Izreg, Talil, Famiens, Tukra et deux remorqueurs armés dont le Almergheb. Elle rivalise avec les «  garde-côtes officiels  » de Tripoli et de Zawiya soutenus par l’Italie. Le paradoxe, c’est que c’est au moment où la pression migratoire est la plus faible, puisqu’elle est tombée de 1 010 000 en 2015 à 172 000 en 2017 et à seulement 43 000 pour les six premiers mois de l’année 2018 (dont seulement 16 000 par la route italienne), que les arrivées de migrants génèrent une crise majeure pour l’Europe. C’est dans ce contexte que la route des colonnes d’Hercule, celle de l’Espagne (via le détroit de Gibraltar, la mer d’Arborant ou les Canaries) va être fréquentée par un grand nombre de petites embarcations et de dérisoires objets flottants.
      […]
      Début juillet, au moment de remettre ce numéro à l’imprimeur, dans l’indifférence générale, d’autres naufrages faisant au moins 339 victimes sont signalés au large de la Libye… À partir du moment où les migrants meurent dans les eaux libyennes, cela n’est plus un sujet d’information.

  • Le combat continu après la Coupe du monde, dans As-Sharq Al-Awsat - Actuarabe
    http://actuarabe.com/le-combat-continu-apres-la-coupe-du-monde

    Dire que l’Afrique a remporté la Coupe du monde et non la France n’est pas un signe de fierté pour moi, mais plutôt d’impuissance. Si ces joueurs étaient en Afrique, ils n’auraient pas brandi la Coupe du monde : les équipes africaines sont toutes sorties dès le premier tour. S’ils avaient grandi en Afrique, ils n’auraient jamais participé à la Coupe du monde et auraient comme beaucoup passé leur temps à courir après la nourriture, les vêtements et les médicaments. Leurs ambitions et leurs talents auraient été tués. Nous nous dépêchons d’adopter les joueurs français d’origine africaine car ils ont réussi et brandi la Coupe du monde et nous faisons semblant d’oublier les vagues d’Africains qui mettent leur vie en danger dans les embarcations de la mort traversant la Méditerranée, en quête d’une vie meilleure en Europe ou ailleurs. Le problème de l’Afrique n’a jamais été un manque de talents ou de cerveaux, mais un manque de dirigeants conscients et désintéressés amenant le développement et la stabilité à leurs pays pour créer un environnement permettant l’éclosion des compétences et l’obtention de résultats.

  • #Boues_rouges à #Gardanne : le tribunal met la pression sur l’usine polluante
    https://reporterre.net/Boues-rouges-a-Gardanne-le-tribunal-met-la-pression-sur-l-usine-polluant

    Vendredi 20 juillet, le #tribunal_administratif de Marseille a imposé une nouvelle #enquête_publique sur l’ensemble des #rejets polluants de l’usine Alteo de Gardanne, et n’autorise plus les rejets en Méditerranée que pour deux ans. Les requérants se félicitent d’une « victoire d’étape » tout en étant « sur leur garde ». Retour sur un an de procédure judiciaire, sur la reprise de la #pollution à terre et l’absence d’action de Nicolas Hulot.

    #juridiction_administrative #Altéo

    • J’ai tagué #vidéo, au cas où il y aurait un traitement spécifique pour les sources vidéos.

      Sinon, on a le discours en version intégrale :

      Voici le texte écrit et lu par Carole Thibault à Avignon :

      "Je vous remercie pour ce Molière.
      Probablement le seul Molière que je recevrai jamais.
      Ce n’est pas une question de talent, il n’est pas question ici de talent.

      Je suis désolée. J’avais commencé à écrire un truc rigolo.
      Un de ces trucs pour lesquels on fait appel à moi de temps en temps.
      Oh tiens si on invitait Thibaut. Elle est rigolote Thibaut. C’est une excitée rigolote. Elle nous casse bien un peu les coucougnettes avec ses histoires d’égalité femmes-hommes, mais elle est rigolote. Elle pique des gueulantes rigolotes, bien brossées. Et puis elle met des jolies robes. Elle porte bien. Elle fait désordre policé.
      On devient vite le clown de service. Le bouffon du roi.
      Et ici le roi, comme ailleurs, c’est la domination masculine.
      Il a beau faire GENRE, le roi, il est et reste la domination masculine.
      Et moi j’en ai ma claque d’être la bouffonne de service de la domination masculine.

      Il y a deux ans, ici même, Thomas m’avait invitée à écrire et dire un texte sur l’absence des autrices, des auteurs femmes, donc, dans le festival d’Avignon depuis sa création. Plus précisément dans la Cour. La grande cour du théâtre. La cour d’honneur.
      La Cour d’honneur c’est comme les Molière.
      Quand tu es une femme artiste, une de ces femmes qui a la prétention d’être de ce côté-là de la création, je veux dire autrice, metteuse en scène, conceptrice d’œuvres, quand tu es une de ces bonnes femmes qui a cette prétention-là, tu sais que tout ça n’est pas pour toi.
      Mets-toi bien ça dans le crâne, petite bonne femme créatrice : la Cour d’honneur et les Molière ne sont pas pour toi.
      Ou alors tente le jeune public. Le jeune public ici c’est un endroit réservé aux bonnes femmes créatrices.

      Il y a deux ans, donc, j’étais ici même en train de déblatérer un texte sur la quasi absence des autrices dans le festival In, à l’invitation de Thomas.
      Cette année, deux ans après, Thomas joue dans la cour d’honneur, et moi je suis de nouveau ici, invitée cette fois par David, en train de déblatérer devant vous un autre texte censé être rigolo et bien enlevé sur la situation des femmes artistes-créatrices.

      Il y a deux ans, j’avais encore l’espoir que ça change, puisqu’on en parlait, ici, dans le cadre du festival In justement, de la non représentation scandaleuse des femmes dans ce festival depuis sa création.
      Il y a deux ans j’avais mis une belle robe et j’avais donc pondu un truc bien brossé, enlevé, rigolo, à la façon Thibaut rigolote. Et tout le monde avait bien ri. Et puis chacune et chacun était reparti à ses petites affaires après notre grande fête estivale du théâtre.

      Cette année, deux ans après donc, la programmation du festival IN, hors jeune public, présente 9% d’autrices femmes pour 91% d’auteurs hommes. (Pour les deux spectacles jeune public elles représentent 75%.)

      Cette année, deux ans après, la programmation "théâtre" représente 89,4% d’artistes créateurs hommes (auteurs et metteurs en scène) pour 10,6% d’artistes créatrices femmes.

      Cette année, deux ans après, sur la totalité des spectacles et expo programmées dans le festival IN, on recense 25,4 % d’artistes créatrices femmes. Et encore on peut remercier la SACD qui exige dans les Sujet à vif la parité. Sans ces petites formes performatives de 30mn chaque, il ne faut rien exagérer non plus, on ne serait même pas à 20% d’artistes créatrices femmes programmées.

      Je parle des spectacles, pas des lectures. Il suffit d’ouvrir le programme et de compter.

      C’est ce que j’ai fait l’autre matin. 1 fois. 2 fois. 3 fois. Pour être bien sûre. Parce que je n’arrivais pas à y croire. Et puis après je me suis mise à pleurer. Moi la grande gueule rigolote je me suis mise à pleurer comme une conne.

      On a beau être habituée, on a beau connaître tous les pièges, tous les cynismes, tous les détours de l’humiliation, être blindée, après tant et tant d’années de ça, il y a des fois où ça craque malgré tout. Mais franchement pleurer devant un programme du IN, c’est la honte. C’est minable même, à l’heure où peut-être un nouveau bateau rempli à ras bo

      rd de femmes, d’enfants, d’hommes, de vieillards, sombrait en méditerranée, et avec lui tous ces êtres qui s’en allaient ainsi par le fond nourrir les poissons, nous épargnant d’avoir à partager avec eux nos richesses dégoulinantes de paradis de la consommation.
      Bref.
      C’est pas le sujet.
      Ici nous sommes dans la grande fête du théâtre. Et je viens de recevoir un gros pavé.
      Il faut sourire, mettre des belles robes, être joyeux, légers et quelque peu potaches.

      Mais cette année, je suis désolée David, je n’ai pas envie de faire la bouffonne de service, en polissant ma colère brossée rigolote dans une joyeuse fête sur le genre, dans un festival, que certains journalistes, qui auraient mieux fait de faire leur travail de journalistes, ont qualifié de festival féministe.

      Cette année, j’en ai ma claque d’être la copine sympa de tous les copains sympas, les copains qui ont plein de copines femmes, les copains qui interrogent le genre, qui interrogent tout ce qu’on voudra, pendant que rien ne change.

      J’en ai ma claque de voir une majorité de femmes muettes, privées de paroles, venir s’assoir dans l’obscurité des salles pour recevoir là bien sagement la parole des hommes, la vision du monde portée par des hommes, dessinée par des hommes, en majorité blanc, en plus.

      D’accord pour l’intersectionnalité des luttes. D’accord pour lutter contre toutes les injustices, contre toutes les discriminations, contre la binarité si stupide et pathétique qui gouverne notre monde contemporain si moderne, comme il gouvernait l’ancien. Mais comment se fait-il que toute lutte semble écraser et annihiler la lutte pour l’égalité des hommes et des femmes ? Comment se fait-il que cette lutte-là soit systématiquement écartée, remplacée par une autre lutte ? Les femmes se sont fait niquer à la révolution française. Elles se sont fait niquer durant la Commune. Elles se sont fait niquer durant le Front Populaire. Elles se sont fait niquer en 68. Et elles se font encore niquer au festival d’Avignon 2018, ce grand festival dont le thème revendiqué cette année est … le genre, et dont une des seules rencontres thématiques programmées qui aborde le sujet s’intitule « les femmes dans le spectacle vivant, doit-on craindre le grand remplacement ? » Je n’épiloguerai pas sur le concept de grand remplacement, concept xénophobe développé actuellement par l’extrême droite. C’est p. 27 du programme si vous voulez vérifier. Et si vous voulez y aller pour protester ça tombe bien c’est aujourd’hui même à 14h30 aux ateliers de la pensée.

      Et c’est comme ça qu’on se fait niquer, depuis de siècles, des décennies, des années, des mois.
      Ce n’est pas seulement sociétal, politique. Ça s’inscrit dans nos chairs, dans les recoins les plus obscurs de nos cerveaux, dans nos inconscients, nos subconscients. Cela gangrène toutes nos vies. Ce ne sont pas que des chiffres et des statistiques. Et pourtant ceux-là il faut les faire, les analyser, pour regarder bien en face notre humiliation, pour regarder bien en face le système qui nous exclue, au grand jour, aux yeux de tous, sans que personne n’y trouve à redire. Il faut les analyser, ces chiffres, pour avoir une grille de lecture précise du réel, pour comprendre ce qui se passe réellement. Quitte à se mettre à pleurer alors comme une conne, comme une pauvre fille qui y a cru cette fois, au grand amour, à la rencontre possible, et qui se retrouve au matin toute seule, après s’être fait niquer encore une fois.

      Bon, on ne va pas jeter la pierre, ou plutôt le pavé, à Olivier. Où qu’il soit aujourd’hui, il doit déjà bouillir sur sa chaise. Et vue la chaleur qu’il fait... Il y a eu bien assez des curés qui ont fait cramer des femmes à cause de leurs vagins, on ne va pas se mettre à faire bouillir des artistes directeurs de festival à cause de leur programmation, simplement parce qu’ils sont un peu en dessous de la moyenne nationale.

      Parce que dans la totalité du spectacle vivant aujourd’hui en France, 23% seulement des subventions publiques d’état vont à des projets portés par des artistes femmes, parce que qu’elles ne représentent que 11% des spectacles programmés sur toutes les scènes et parce qu’elles ne reçoivent que 4 à 12% des pavés, pardon des récompenses. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’état lui-même, le haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes.

      Mais, après tout, sur les « scènes de l’institution » comme on dit, la part des autrices représente environ 22% et celle des metteuses en scène 35%. C’est loin d’être l’égalité, c’est sûr, mais bon on y travaille.
      Mais pas ici. Du moins pas encore, apparemment.

      Oui, cette année le IN fait Genre.

      Parce qu’on peut revendiquer haut et fort la liberté d’être à loisir homme, femme, ou les deux mélangés, il n’en demeure pas moins que quand tu nais avec un sexe de femme, ou quand tu deviens femme, que ce soit par le grand tirage au sort de la nature – ah zut pas de chance t’es née avec un vagin - ou par choix, tu fais partie de la caste de celles qui se font baiser, niquer, nier toute leur vie. Parce qu’avant d’être un genre, la sexuation est un déterminisme physiologique, totalement arbitraire, qui, selon que tu reçois un vagin ou une bite à ta naissance, te prédétermine comme sujet dominant ou dominé. Parce que le phallocentrisme et le patriarcat sont les petits rois qui continuent à gouverner ce pays, et particulièrement ce petit milieu cultivé, si fier de son ouverture d’esprit, si fier de sa soit-disant liberté de création, d’expression, de choix, si fier de ses prérogatives, si donneur de leçon au monde entier.

      Le phallocentrisme et la domination masculine sont la honte de tout le milieu intellectuel, artistique et culturel de ce pays. Ils sont la honte de chaque artiste de ce pays et d’ailleurs. De chaque institution qui ne respecte pas une juste redistribution de l’argent public. De chaque directeur de lieu, de galerie, de festival, qui ne fait que représenter et reproduire à l’infini la pensée dominante.

      L’écrasement des femmes par les hommes est le premier crime contre la pensée humaine. Il produit des millions de meurtres chaque année. C’est un crime qui se perpétue depuis des millénaires, qui se poursuit partout et trouve ses racines malheureusement ici aussi, sur ces espaces sacrés du théâtre qui devraient être au contraire les lieux sacrés de la parole libre et émancipatrice.

      Je ne veux pas de ta récompense, David. C’est comme un gros pavé reçu en pleine gueule.

      Et hors les chiffres, désormais, sachez-le, nous ne croirons plus rien. Pour ne plus subir la honte de pleurer encore. "

      Carole Thibaut - 13 juillet 2018

      #sexisme #patriarcat #domination_masculine #arts #spectacle #discours #femmes #féminisme

  • Méditerranée Moyen-Orient : quand la terre fait la politique
    iReMMO - Ajoutée le 20 juil. 2018
    https://www.youtube.com/watch?v=Va6-RCsScYc&feature=youtu.be

    Les Midis de l’iReMMO - Méditerranée Moyen-Orient : quand la terre fait la politique Mercredi 6 juin 2018 Rencontre avec : Pierre Blanc, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, docteur en géopolitique (HDR), enseignant à Bordeaux sciences agro et à Sciences Po Bordeaux. Il est également professeur invité à l’USJ (Beyrouth), à Sciences Po Lyon, à l’Ena et au CIHEAM. Rédacteur en chef de Confluences Méditerranée, il dirige aussi la collection de la Bibliothèque de l’iReMMO. Chercheur au LAM (Sciences Po/CNRS), il concentre ses recherches sur les dynamiques de violences au Moyen-Orient et en Méditerranée, en particulier dans leur combinaison à la question des ressources (eau et terre) ; ainsi que sur l’agropolitique, autrement dit l’influence des questions agraires sur l’histoire politique.

  • La coupe & le visa. – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/07/19/la-coupe-le-visa

    La finale de la coupe du monde qui s’est jouée en Russie et subie en Algérie a retransmis un match mettant en compétition la France et une autre équipe. Par défaut, à bon escient ou par mérite c’était la Croatie. Vouloir voir avec beaucoup d’état d’âme la France perdre ou la Croatie gagner ; il y avait de l’hystérie des deux options.

    L’ambassadeur de France, à la grande poste

    « C’est bien organisé…l’atmosphère algéroise…et voir ainsi la grande poste, la mer et le ciel bleu » a affirmé l’ambassadeur de France à l’issue de la première mi-temps. L’essence même d’un certain paradis perdu. A l’apparence rien d’anormal de voir son excellence prendre un tabouret et se mêler à l’immense foule, yeux tous fixés sur l’écran géant mis en relief en cette journée si spécifique mondialement. Le spectacle semblait réjouir toute l’assistance. En compagnie de son collègue de la Croatie et du maire d’Alger son sourire diplomatique affichait un air de vainqueur footballistique. Rien que ca. Mais dans la tête de son excellence, il ne peut y avoir uniquement la vision du match. Dans sa belle résidence, l’aisance aurait été toute autre. Mais, là dans les rues d’Alger, dans ces lieux mythiques, en bas de la Casbah, sur le boulevard Didouche, et Larbi Benmhidi aux détours de celui de Benboulaid ou de la place Maurice Audin, l’heure se serait pas réglée sur une rencontre qui se passe très loin, en Russie. L’on sentait là, un désir d’écoute publique, une méthode d’analyse et d’évaluation sonore et visible du sentiment du profond peuple algérien.

    De cette jeunesse algéroise, échantillon suffisamment représentant l’ensemble des jeunes de cette Algérie qui ne s’étend pas de Dunkerque à Tamanrasset, mais de l’Ouarsenis aux Aurès passant par Djurjura et les Babors. En venant, il aurait pensé voir brandir des emblèmes tricolores ou des vivats. Il vrai qu’il s’agissait là d’une rencontre de foot, pas besoin d’aller chercher le résultat dans la mémoire collective ou dans les pages d’une histoire qui se fait encore.

    A la 18 minute , au premier but marqué indirectement au profit de la France, la tristesse arrosait toute l’assistance. L’ambassadeur marquait silencieusement son bonheur. C’est tout à fait légitime et il en a l’extrême droit.

    Il y avait de l’amertume dans ce « ciel bleu » algérois lorsqu’Ivan Perisic à la 28 eme minute a fait brusquement hisser les voix, les bras, les youyous. « Un but qui a déclenché une liesse qui aurait pu faire penser que ces supporters étaient plutôt à Zagreb qu’à Alger. Ou que c’était les Verts qui étaient sur le terrain » relatait un confrère. L’équation était quand bien même difficile à cerner. Vouloir voir la France perdre ou voir la Croatie gagner ?

    Et si la France était alignée en phase finale contre l’Angleterre, quel aurait été le vœu de ces milliers de spectateurs ? A cet instant tout est venu confirmer que l’évaluation est terminée. Le sentiment national algérien est pour la Croatie. Et pas nécessairement contre la France. Chacun ira selon sa grille de lecture. Bravo les deux. Félicitations aux bleus.

    « Allez les bleus » et non pas « vive la France »

    C’est un phénomène qui n’est pas tout à fait nouveau, le fait de voir des drapeaux maghrébins notamment algériens flotter le long des champs Elysées tenus par des mains « françaises ». Du moins juridiquement estampillées telles. L’on aurait fait des lois, des tweets et des campagnes pour faire éliminer ce genre de manifestations, mais rien ne semble résister à des gènes pris pour des intrus et dont les penchants culpabilisés sont favorisés par l’exclusion, la marginalisation et l’inégalité.

    La France d’autrefois, celle d’un peuple féru de liberté, de justice, d’égalité, de fraternité, de solidarité, d’accueil et d’asile n’est plus en cours. Elle se noie dans la quête d’un équilibre international qu’elle ne voit qu’à la traine des Etats unis.

    Si la sélection française a remporté avec brio cette édition de la coupe du monde (je ne connais rien dans les sciences de la balle ronde) et si elle n’a pas vu tous ses résidents, ses nationaux dits et qualifiés maladroitement d’origine étrangère, enfin plus particulièrement du coté maghrébin ; c’est que ce pays vit une crise identitaire. Oui identitaire. Une grande partie qui fait actuellement le peuple français n’a pas comme ancêtres les gaulois. Tenir une carte nationale d’identité française prouve un statut mais pas une matrice. C’est la faute au droit du sol diront les jurisconsultes.

    Les fans de l’équipe de France à Paris ou ailleurs dans la métropole scandent « allez les bleus ». C’est dire que l’amour qu’ils ont pour cet ensemble sportif qui a su donner du bon jeu reste intact et s’accroit au fur et à mesure des titres et des succès. Certains diront que ce slogan est bien réfléchi allusion à la diversité « d’origine » qui constitue le onze. Par contre d’autres soutiendront que scander « vive la France » est encore un point à mettre dans la case d’un pouvoir honni et incapable de réussir à rassembler les français ou à faire aimer cette France. Cette équipe que l’on glorifie est presque sentie en extra-nationalité. Elle ne serait pas française de souche. Elle est avait-on dit la 6eme équipe africaine a se voir qualifier au mondial. Deschamps, l’entraineur et son complexe Benzema ne sont pas indemnes de cette sensation de phobie. Zidane aurait mieux fait pour faire au moins aimer ce tricolore qu’il portait, s’il était à la barre directionnelle.

    Haine de l’équipe ou du pouvoir ?

    Voir tous les pays arabes et bien d’autres supporter la Croatie face à une France mise dans la peau d’un bourreau ou d’un gourou maléfique est une expression de quelque chose. Certains prétendent et s’interrogent sur le pourquoi final de cette haine, d’autres comprennent et se taisent. En Tunisie, où il n’y avait ni ambassadeur dehors ni grande poste, tous étaient cantonnés dans une résidence ; les mêmes interpellations taraudent plus d’un. La penseuse tunisienne Oulfa Youssef, affiche sa révolte et publie sur sa page Facebook « Loin du foot, que le meilleur gagne…À qui profite cette haine de la France ? À qui profitent des jeunes qui n’ont jamais côtoyé Balzac, ni rêvé avec Sagan, ni s’enivrer de Baudelaire, ni aimé en lisant Pascal ? qui n’ont pas vu la Vie en rose avec Piaf, ni regretté leur vingt ans avec Aznavour, ni mourir sur scène avec Dalida …À qui profite le crime ? » . Oui, Madame, ils n’ont jamais lu Balzac et les fleurs de Baudelaire leur font mal, mais ils nourrissent sans avoir lu Emile Zola un cri strident de leur silencieux « j’accuse ». Leur vie n’est pas si rose que la chantait Piaf tout en regrettant amèrement non seulement leurs vingt ans mais toute leur existence sans toutefois connaitre Aznavour.

    Quant à mourir sur scène , ils n’ont pas cette aubaine puisque ils meurent noyés de dégoût dans les vagues de cette maudite Méditerranée qui fait juxtaposer deux mondes et ne les égalise pas. Nos jeunes ne haïssent pas la France, ils aiment le rêve, la beauté, l’art et s’accrochent à la vie. Ils ont par contre une dent contre ce pouvoir frileux qui en les haïssant leur fait les pires embuches pour briser dans l’œuf leurs illusions pour un monde meilleur. De paix et de justice interplanétaires.

    « Je ne supporte personne, pas même ma propre personne ! »

    A Alger ou dans les autres villes, dans les cafés, dans les lieux publics la jubilation n’était pas au rendez-vous. Pas de klaxons, ni de liesse.

    Seule une frustration généralement et publiquement apparente grisait les grises mines des téléspectateurs. Cependant dans les cœurs, aux fins fonds de soi, il se peut qu’il y ait un autre sentiment. Un homme relativement jeune m’avait confié, me voyant totalement désintéressé du match, accoudé à un comptoir de café prés de chez moi « moi, je ne suis pas hypocrite, je supporte la France, tous mes enfants vivent là-bas » il me semblait gérer difficilement son enthousiasme et s’interdisait de l’afficher. Je le rassurais sur le droit absolu et la liberté qu’il avait de choisir sa tribune de supporter. Réconforté, il croyait trouver en moi un adepte de son camp favori. « Quelle équipe supportez-vous ya El hadj ? » cherchant, sans doute une probable confirmation. Avec une pincette d’humour et un sourire sincère je répliquais machinalement « Je ne supporte personne, pas même ma propre personne ! de surcroit avec cette canicule ». Je me disais silencieusement et s’il n’avait pas d’enfants ou ne pouvait aller leur rendre visite, continuerait-il à ne pas être « hypocrite » ?

    Drôle de positon, drôle de supporter, drôle d’esprit sportif.

    Si les Maghrébins en général et les Algériens en particulier ont soutenu la Croatie , le président Bouteflika voit dans « le succès de la France en Coupe du Monde de football » tout en étant convaincu un « facteur puissant de promotion et de développement des liens entre les jeunes de nos pays et de rapprochement autour des valeurs essentielles de paix, de respect, d’amitié et de solidarité » . Oui, il y a là une grande vérité. Les jeunes de nos pays ont besoin de ce « rapprochement ». Dommage que le sport, la vertu olympique, le fair-play, l’effort et le mérite sont devenus une retro-vision de l’histoire, un dossier de visa, une affaire d’enfants, un sentiment de haine ou d’hypocrisie. Dommage aussi que l’histoire n’arrive pas à faire repentir le crime, que le visa soit pris pour un dispositif de chantage ou un détonateur, que l’amour ne soit plus semer aux deux rives.

    Publié par El-Yazid DIB.

    .       http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5264165

  • L’activité du port de Tripoli va quadrupler à partir d’août - Philippe HAGE BOUTROS - L’Orient-Le Jour

    La direction du terminal conteneurs mise sur le déblocage de la frontière syro-jordanienne pour accélérer son développement à long terme.

    Août sera sans doute marqué d’une pierre blanche pour Gulftainer Lebanon, la société chargée de la gestion du terminal conteneurs du port de Tripoli, le deuxième port du pays après Beyrouth.
    Selon son président, Antoine E. Amatouri, la filiale libanaise de l’opérateur portuaire émirati s’attend à voir l’activité dans le port quadrupler, passant d’une moyenne de 1000 à 2000 conteneurs équivalents 20 pieds (EVP, unité standard) par mois à environ de 8000 dès le mois prochain.
    Une hausse qui va être principalement liée, selon lui, à la décision de CMA CGM de renforcer sa présence dans ce port, en l’intégrant dans son offre de services reliant l’Europe du Nord à l’Asie du Sud-Est (SEANE) à partir du 16 août. Le transporteur n’a pas encore communiqué sur cette décision, qui a également été révélée lundi au site d’informations businessnews.com.lb par le directeur du port de Tripoli, Ahmad Tamer.
    CMA CGM, qui s’est positionné à Tripoli à partir de 2016 et qui détient 20 % du capital de Gulftainer Lebanon, assure déjà une escale hebdomadaire depuis octobre dernier dans le port de la ville, qui fait partie des destinations desservies via son service Wemed reliant les pays de l’Est de la Méditerranée à ceux de l’Ouest.

    (...) Gulftainer Lebanon prévoit également le démarrage d’un service de navires collecteurs (feeder ships en anglais) pour répartir les conteneurs entre les ports de Tripoli et Lattaquié, en Syrie.

    L’opérateur libanais a enfin estimé que la perspective de la réouverture prochaine de la frontière syro-jordanienne allait renforcer l’attractivité du terminal conteneurs auprès des transporteurs mondiaux. Le 6 juillet, le régime syrien avait repris le contrôle du poste-frontière de Nassib au sud du pays aux rebelles qui l’occupaient depuis avril 2015. Ce nouvel épisode du conflit syrien qui a éclaté en 2011 doit en principe permettre le déblocage des voies d’exportations terrestres entre le Liban et les pays du Golfe, et faciliter le transit vers l’Irak. La fermeture de la frontière avait particulièrement pénalisé les agriculteurs libanais qui destinaient une importante partie de leur production aux marchés du Golfe, obligeant l’État à subventionner l’acheminement de leurs produits vers l’Arabie saoudite en roulier (navires équipés pour transporter des camions) via le canal de Suez.

    #liban #syrie #reconstruction

    • Concernant la réouverture prochaine de la frontière syro-jordanienne, la l’avenir proche n’est pas vraiment rose pour les libanais selon Al Akhbar :
      جريدة الأخبار
      https://al-akhbar.com/Politics/254488

      أما بشان البند الآخر المتعلق بالمعابر الحدودية مع الأردن والعراق، فقد علمت «الأخبار» أن دمشق لا تفكر في فتح المعابر قريباً مع العراق والأردن، وأن الخطوة إن حصلت ستكون محدودة جداً ومحصورة بالتجار السوريين، وأنه لا يمكن الصادرات اللبنانية العبور إلى الدول العربية عبر سوريا إلا بعد اتفاق رسمي يحصل بين الحكومتين اللبنانية والسورية. ونقلت مصادر سورية عن مرجع كبير في دمشق أن سوريا لن تقدم خدمات مجانية لأحد بعد اليوم، وأن الحكومة اللبنانية والقوى السياسية اللبنانية والسلطات اللبنانية كافة، من الرئاسات إلى الوزارات إلى الجهات الأخرى، يتحملون المسؤولية الكاملة عن أي أضرار تصيب المزارعين والتجار في لبنان، وقال المرجع إن صادرات دمشق الحالية محصورة جداً في هذه الفترات، وبالتالي إذا كان لبنان أو غيره من الدول العربية يحتاجون هذه المعابر، «فليجدوا الطريقة الأنسب للتواصل مع الحكومة السورية».

  • La Cimade | Dedans, dehors : une Europe qui s’enferme
    https://asile.ch/2018/07/18/la-cimade-dedans-dehors-une-europe-qui-senferme

    La Cimade publie un rapport d’enquête et d’analyse sur la situation des personnes exilées aux frontières extérieures et intérieures de l’espace Schengen. Nourri par des observations récoltées aux frontières de la France, de la Hongrie et en Méditerranée, ce rapport appelle les responsables politiques nationaux à changer radicalement de cap face à des logiques qui […]

  • Réfugiés : Nacht und Nebel, Nuit et brouillard
    https://yetiblog.org/refugies-nacht-und-nebel-nuit-et-brouillard

    Tout faire pour que le plus grand nombre disparaisse en mer. « Un bon réfugié est un réfugié mort », c’est la pensée commune des gouvernements européens.

    Malte, par volonté du prince, bloque au sol le Moonbird, un avion de reconnaissance qui signalait les embarcations de migrants en difficulté en Méditerranée.

    Malte séquestre le Lifeline dans le port de La Valette. Ce bateau de sauvetage a débarqué le 27 juin deux-cent-trente-quatre migrants avec l’accord du gouvernement maltais. Et n’a pas obtenu le droit de quitter ensuite le port. Au mépris du droit maritime.

    Le Sea Watch 3, un bateau de sauvetage qui avait fait escale à Malte pour des travaux de maintenance, n’est pas autorisé à reprendre la mer. En droit maritime, une telle interdiction est bien proche d’un acte de piraterie.

    L’Italie de Salvini refuse systématiquement l’accès aux ports italiens à tout bateau d’ONG, organisation non gouvernementale. Et on a vu un bras de fer italien pour accepter le débarquement de quatre-cent-cinquante migrants – recueillis par deux bateaux de la marine italienne ! – qui seront finalement envoyés dans divers pays d’Europe.

    La Tunisie refuse d’accueillir une quarantaine de migrants secourus par un bateau – tunisien ! – chargé de l’entretien d’une plateforme gazière. La Tunisie, comme du reste le Maroc et la France, craint de devenir un port sûr de référence pour les États européens. Ces migrants ont passé cinq jours sans manger ni boire dans une petite barque. Ils peuvent bien attendre encore…

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/04/97001-20180704FILWWW00103-migrants-malte-bloque-un-avion-de-reconnaissance-

    https://www.tdg.ch/monde/malte-bloque-nouveau-sea-watch-3/story/10398649

    http://www.infomigrants.net/fr/post/10686/la-tunisie-refuse-d-accueillir-40-migrants-bloques-en-mer-depuis-plusi

    http://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/CP_12juillet2018_Les_noyades_se_multiplient

  • Actualités | Premier exercice de la marine israélienne à Toulon depuis 55 ans
    La Provence | dimanche 08/07/2018
    https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5057204/premier-exercice-de-la-marine-israelienne-a-toulon-depuis-55-ans.html

    La marine israélienne a participé fin juin avec son homologue française à un exercice conjoint, à Toulon (sud de la France) pour la première fois depuis 55 ans, en vue d’améliorer leur « coordination » en Méditerranée, a indiqué dimanche à l’AFP un officier israélien. Deux corvettes israéliennes ont participé à cet exercice aux cotés de la frégate La Fayette, d’avions et d’un hélicoptère de la marine française, a précisé le lieutenant de vaisseau Daniel Amoyal. Les bâtiments israéliens sont restés une semaine à Toulon, important port militaire français, les exercices eux-mêmes ayant duré deux jours. Une source militaire française a confirmé à l’AFP qu’"il n’y avait pas eu d’escale de bâtiment israélien à Toulon depuis plus de 50 ans", sans autre précision sur le sujet.

    Ces exercices d’entraînement ont porté sur une « attaque asymétrique de petits navires visant un grand vaisseau (israélien ou français) et les manœuvres à effectuer pour assurer la défense de ce genre de bâtiment dans une telle situation », a indiqué l’officier israélien. « Nous avons également testé nos communications en vue d’une attaque commune ». Il a précisé que le chef de la marine israélienne, l’amiral Eli Shavit, s’était rendu à Toulon pour assister à cet exercice. « Nous espérons que ces manœuvres vont (...) se renouveler à l’avenir dans les ports français », a affirmé l’officier.

    La marine française effectue de fréquentes escales à Haïfa, grand port militaire dans le nord d’Israël. Dimanche, deux bâtiments de guerre français, le Dixmude et le Surcouf, sont arrivés dans ce port. Avant l’accession à la présidence de Charles de Gaulle en 1958, la France était le principal pourvoyeur d’armes à Israël et participait à la construction du réacteur nucléaire de Dimona, dans le sud du pays. Mais le général de Gaulle avait donné un sérieux coup de frein à la coopération militaire entre les deux pays. Après la guerre israélo-arabe de juin 1967, la France avait imposé un embargo sur les ventes d’armes à Israël. L’armée israélienne n’a pas précisé pour quelle raison elle avait attendu pour communiquer sur cet exercice conjoint. Les pays ne communiquent pas systématiquement sur leurs exercices militaires.

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    Premier exercice de la marine israélienne à Toulon depuis 55 ans
    PAR AFP Mis à jour le 08/07/2018 à 20:19
    http://www.varmatin.com/analyse/premier-exercice-de-la-marine-israelienne-a-toulon-depuis-55-ans-244685

    La marine israélienne a participé fin juin avec son homologue française à un exercice conjoint, à Toulon pour la première fois depuis 55 ans, en vue d’améliorer leur « coordination » en Méditerranée, a indiqué dimanche à l’AFP un officier israélien.

    Deux corvettes israéliennes ont participé à cet exercice aux cotés de la frégate La Fayette, d’avions et d’un hélicoptère de la marine française, a précisé le lieutenant de vaisseau Daniel Amoyal.

    Les bâtiments israéliens sont restés une semaine à Toulon, important port militaire français, les exercices eux-mêmes ayant duré deux jours.

    Une source militaire française a confirmé à l’AFP qu’"il n’y avait pas eu d’escale de bâtiment israélien à Toulon depuis plus de 50 ans", sans autre précision sur le sujet.

    Ces exercices d’entraînement ont porté sur une « attaque asymétrique de petits navires visant un grand vaisseau (israélien ou français) et les manœuvres à effectuer pour assurer la défense de ce genre de bâtiment dans une telle situation », a indiqué l’officier israélien.

    « Nous avons également testé nos communications en vue d’une attaque commune ». Il a précisé que le chef de la marine israélienne, l’amiral Eli Shavit, s’était rendu à Toulon pour assister à cet exercice.

    « Nous espérons que ces manoeuvres vont (...) se renouveler à l’avenir dans les ports français, » a affirmé l’officier. La marine française effectue de fréquentes escales à Haïfa, grand port militaire dans le nord d’Israël.

  • #Fonds_fiduciaire de l’UE pour l’Afrique : 90.5 millions d’euros supplémentaires pour renforcer la gestion des frontières et la protection des migrants en Afrique du Nord

    La Commission européenne a approuvé ce jour 3 nouveaux programmes relatifs à la migration en #Afrique_du_Nord, pour un montant total supérieur à 90 millions d’euros.

    Cette décision fait suite aux conclusions du #Conseil_européen de la semaine dernière, au cours duquel les dirigeants européens se sont engagés à intensifier l’aide le long de la route de la #Méditerranée_centrale. Les nouveaux programmes au titre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique accroîtront l’aide de l’UE en faveur des réfugiés et des migrants vulnérables et amélioreront les capacités de gestion des frontières des pays partenaires.

    Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, a fait le commentaire suivant : « Les nouveaux programmes adoptés aujourd’hui intensifieront l’action que nous menons en vue de gérer les flux migratoires de manière humaine et durable, en sauvant et en protégeant la vie de réfugiés et de migrants et en leur fournissant une aide et en luttant contre les trafiquants et les passeurs. Notre approche intégrée combine une action en mer et une action conjointe avec des pays partenaires le long des routes migratoires, y compris en Libye et au Sahel. Ce travail a déjà porté ses fruits et en portera encore davantage si les États membres se conforment aux engagements qu’ils ont pris depuis la création du fonds fiduciaire à La Valette, en 2015. »

    M. Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, a ajouté : « La formule du #partenariat est déterminante pour relever les défis posés par la migration irrégulière. En travaillant de concert avec nos voisins du sud, nous pouvons faire face à ce problème et procurer des avantages aux pays partenaires, aux migrants et à l’Europe. Les nouveaux programmes de ce jour aideront les autorités à améliorer la gestion des frontières, tout en assurant la protection des migrants vulnérables et l’octroi d’une aide d’urgence à ces derniers. »

    D’un montant de 90,5 millions d’euros, l’aide récemment adoptée financera 3 programmes, qui viendront compléter les efforts actuellement déployés par l’UE dans la région :

    Au moyen du programme de gestion des frontières de la région du Maghreb, d’une valeur de 55 millions d’euros, l’UE soutiendra les efforts consentis par les institutions nationales au #Maroc et en #Tunisie en vue de sauver des vies humaines en mer, d’améliorer la gestion des frontières maritimes et de lutter contre les passeurs opérant dans la région. Mis en œuvre par le ministère de l’intérieur italien et le #Centre_international_pour_le_développement_des_politiques_migratoires (#CIDPM), ce programme mettra l’accent sur le renforcement des capacités, ainsi que sur la fourniture d’équipements et leur entretien.
    En s’appuyant sur les programmes existants, l’UE accroîtra son aide en faveur de la protection des réfugiés et des migrants en #Libye aux points de #débarquement, dans les centres de #rétention, dans les régions méridionales désertiques éloignées et en milieu urbain. D’une valeur de 29 millions d’euros, le programme d’« approche intégrée de la protection et d’aide d’urgence aux migrants vulnérables et bloqués en Libye » sera mis en œuvre conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR). Il encouragera aussi les initiatives visant à ouvrir des perspectives économiques aux migrants sur le marché du travail national, en concertation avec le ministère libyen du travail.
    Avec 6,5 millions d’euros supplémentaires, l’UE renforcera son aide aux migrants vulnérables, à l’appui de la stratégie nationale du #Maroc en matière de migration, adoptée en 2014. L’accès des migrants vulnérables aux services de base en sera facilité et la capacité des associations et organisations locales à fournir efficacement ces services s’en trouvera améliorée. Les organisations de la société civile mettront en œuvre ce programme.

    Contexte

    Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes des migrations irrégulières et des déplacements forcés. Le budget alloué s’élève jusqu’ici à 3,43 milliards d’euros et provient de l’UE, de ses États membres et d’autres donateurs. À ce jour, 164 programmes ont été approuvés pour les 3 régions concernées (Afrique du Nord, Sahel/lac Tchad et Corne de l’Afrique), pour un montant total d’environ 3,06 milliards d’euros.

    Avec l’enveloppe supplémentaire d’aujourd’hui, 461 millions d’euros du volet « Afrique du Nord » ont été mobilisés en faveur de 19 programmes satisfaisant aux multiples besoins dans la région et au-delà.

    Les programmes adoptés se conforment à l’engagement pris lors du Conseil européen du 28 juin 2018 d’intensifier l’aide le long de la route de la Méditerranée centrale en faveur des communautés côtières et méridionales, de conditions d’accueil humaines et d’une coopération avec les pays d’origine et de transit, tout en augmentant l’aide aux pays touchés par l’augmentation des flux migratoires le long de la route de la Méditerranée occidentale, et notamment le Maroc. L’UE maintient son soutien aux activités menées en Libye par l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4366_fr.htm
    #fonds_fiduciaire_d’urgence_de_l'Union_européenne_pour_l’Afrique #Afrique #fonds_fiduciaire #externalisation #frontières #asile #migrations #réfguiés #UE #EU #détention_administrative #désert #IOM

    cc @_kg_

    • Le cas est contesté et l’article a été édité.

      Samedi soir, le ministère de l’Enseignement supérieur a réagi et assuré dans un communiqué que la bachelière « a reçu et refusé plusieurs propositions d’admission, notamment dans des classes préparatoires de grandes écoles qu’elle avait appelé de ses vœux, à Paris ».

    • J’ai aussi lu par ailleurs que cette bachelière souhaite faire des études scientifiques et qu’elle n’aurait reçu que des admissions en études économiques.
      Ils sont pénibles ces gamins qui font la fine bouche...

      J’en parle autour de moi et ... ça irrite ces critiques sur ces systèmes de sélection. D’un côté, le même jour, t’as des journaux qui disent « 300000 élèves sans affectation » et de l’autre on te répond « J’ai entendu à France Info que c’était que 30000, c’est encore des bruits qui noircissent la réalité ».
      Y-a beaucoup de gens qui ne comprennent pas qu’on puisse être critique, et qu’il puisse y avoir d’authentiques difficultés. Et quand tu attaques ensuite sur le sort des migrants en Méditerranée... tu sens la surchauffe nerveuse chez ton interlocuteur. Tu leur parles de ce qu’il se passe... ils stressent à en crier de ne pas savoir comment appréhender l’information. Pas qu’ils soient insensibles... mais ils ne savent pas quoi en faire, y-en a trop. Et le jour de voter, ils choisissent ce qui à la télé les a le plus rassurés (le doudou emmanuel en l’occurrence).

  • Charles Heller | Une politique migratoire plus ouverte pour moins de morts en Méditerranée
    https://asile.ch/2018/07/04/charles-heller-une-politique-migratoire-plus-ouverte-pour-moins-de-morts-en-me

    La fermeture des frontières a coûté la vie à plus de 30’000 migrants qui tentaient de parvenir en Europe. Cette vision politique a favorisé la montée de l’extrême droite qu’elle prétendait combattre. Il est donc temps de changer de paradigme et d’adopter une nouvelle approche.

  • Chèr·es tou·tes,

    j’ai donc fait un peu d’ordre et mis les liens et textes à la bonne place.

    J’essaie de faire une petite #métaliste des listes.

    #métaliste
    #ONG #sauvetage #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #sauvetages

    En général, quelques autres liens à droite et à gauche à retrouver avec les tags #Méditerranée #ONG #sauvetage :
    https://seenthis.net/recherche?recherche=%23ong+%23m%C3%A9diterran%C3%A9e+%23sauvetage

    Et un résumé + vidéos de SOS Méditerranée sur les 5 ans d’atteinte au #droit_maritime :
    https://seenthis.net/messages/780857

    cc @reka @isskein

  • Georges Corm décroche le Prix de l’essai de l’Académie française
    https://www.lorientlejour.com/article/1123436/georges-corm-decroche-le-prix-de-lessai-de-lacademie-francaise.html

    L’Académie française a dévoilé, vendredi, son palmarès de Grands Prix, un total de 66 récompenses, pour l’année 2018. Parmi les lauréats, l’historien, économiste et écrivain libanais Georges Corm, qui obtient le prix de l’essai pour « La nouvelle question d’Orient ».

    Ancien ministre des Finances (1998-2000), Georges Corm est l’auteur de plusieurs ouvrages de références sur le Liban et la géopolitique du Moyen-Orient.

    Dans « La nouvelle question d’Orient », publié aux éditions de La Découverte en 2017, M. Corm revient sur le destin tragique des sociétés de l’Est de la Méditerranée et du monde arabe, carrefour stratégique et géopolitique convoité par les grandes puissances coloniales depuis le XIXe siècle. « Une vaste littérature avait été produite à cette époque sur la +question d’Orient+, alors qu’il s’agissait en fait des rivalités implacables entre puissances européennes avides de se partager les vastes territoires de l’Empire ottoman. Cet ouvrage rétablit les continuités et les ruptures entre cette ancienne question d’Orient et la +nouvelle question d’Orient+, débutant après la Seconde Guerre mondiale et donnant naissance à son tour à des violences ininterrompues, aujourd’hui à leur paroxysme », explique la maison d’édition dans sa présentation de l’ouvrage.