• #Citations du #livre Éloge des frontières de #Régis_Debray

    « L’esprit fort de mon canton, qui a remplacé le ‘hourra l’Oural !’ par un ‘vive la #ville-monde !’, se croit en avance. J’ai peur qu’il ne soit en retard d’un retour du refoulé. Il se drogue au light, chante l’errance et la nouvelle mobilité planétaire, ne jure que par le trans et l’inter, idéalise le nomade et le pirate, vante le lisse et le liquide, au moment même où réapparaissent, au cœur de l’Europe, des #lignes_de_partage héritées de l’Antiquité romaine ou du Moyen Âge, et où, devant sa porte, d’anodines #limites régionales se revendiquent en #frontières nationales. Chacun d’exalter l’#ouverture, tandis que l’industrie de la #clôture (capteurs thermiques et systèmes électroniques) décuple son chiffre d’affaires. Only one world chantonne le show-biz, et quatre fois plus d’Etats à l’ONU que lors de sa création. L’horizon du consommateur se dilate, celui des électeurs se recroqueville » (Debray, 2013 : 20).

    « L’#économie se globalise, le #politique se provincialise. Avec le cellulaire, le GPS et l’Internet, les antipodes deviennent mes voisinages, mais les #voisins du township sortent les couteaux et s’entretuent de plus belle. C’est le #grand_écart. Rarement aura-t-on vu, dans l’histoire longue des crédulités occidentales, pareil hiatus entre notre état d’esprit et l’état des choses » (Debray, 2013 : 20-21).

    « Ambivalente aussi la frontière. Aimable et détestable. ‘Sublime et maudite’, comme disait Lu Xun en son pays, la Chine, de la grande muraille. Elle inhibe la violence et peut la justifier. Scelle une paix, déclenche une guerre. Brime et libère. Dissocie et réunit” (Debray, 2013 : 29).

    #faire_monde

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  • Abolir les #frontières

    https://www.scienceshumaines.com/abolir-les-frontieres_fr_37457.html

    Dans Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen (1942), Stefan Zweig parle d’un monde antérieur à la Première Guerre mondiale où les frontières n’existaient pas pour les voyageurs et où la prise de conscience de l’immensité du monde à découvrir s’ouvrait aux Européens. La question d’un monde ouvert pour tous les habitants du monde n’est pas nouvelle, car elle a été déjà abordée par Emmanuel Kant dans son Projet de paix perpétuelle (1795) : il y distinguait le droit de visite du droit d’installation, reprise par Zigmunt Baumann dans ses travaux sur la mondialisation et la fluidité des échanges (une modernité liquide, selon ses termes). Cette question est néanmoins controversée. Dans son ouvrage L’Obsession des frontières (2007), Michel Foucher décrit un monde où il n’y a jamais eu autant de kilomètres de frontières depuis la chute du rideau de fer, tandis que Régis Debray dans Éloge des frontières (2010) montre qu’elles permettent de définir des communautés politiques et culturelles en leur sein.

  • Che Guevara : réponse aux calomniateurs de Régis Debray | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/121017/che-guevara-reponse-aux-calomniateurs-de-regis-debray

    En janvier 2001, une prétendue « enquête » de la télévision suédoise laissait entendre que Régis Debray, arrêté en 1967 par l’armée bolivienne quelques mois avant l’arrestation, le 8 octobre, immédiatement suivie de son assassinat, d’Ernesto « Che » Guevara, aurait « donné » ce dernier. Elle fut reprise sans distance par Libération (lire ici), ce qui suscita une réaction indignée de François Maspero, éditeur des premiers livres de l’écrivain et, aussi, des œuvres complètes du « Che » (lire là). Cinq ans auparavant, en septembre 1996, quand cette calomnie commença à se répandre, sous l’impulsion du régime castriste, j’avais moi-même répliqué, dans les colonnes du Monde, en révélant le témoignage de Daniel Alarcon Ramirez, dit « Benigno », l’un des rares survivants de la guérilla bolivienne et frère d’armes indéfectible de Guevara.

    Si je republie ci-dessous ces deux textes, celui de François Maspero paru en 2001 dans Libération, puis mon propre article dans Le Monde en 1996, c’est parce que le cinquantenaire de la mort du « Che » est l’occasion, pour des médias peu scrupuleux, de relancer cette calomnie indigne. Ainsi, en se saisissant du récit autobiographique de Laurence Debray, qui vient de paraître chez Stock et alors même qu’elle y balaye ce soupçon, Paris Match n’a pas hésité à relayer l’accusation mensongère, sous le titre : « Une fille sur les traces du “délateur” du Che ». Voici donc la réplique de François Maspero, cet ami cher et rare, trop tôt disparu (lire ici), qui fut lui-même arrêté en Bolivie alors qu’il cherchait à rencontrer Régis Debray dans sa prison de Camiri, lequel Debray sera finalement condamné à trente ans d’emprisonnement et ne retrouvera sa liberté que quatre ans plus tard, grâce à une large campagne internationale en sa faveur.

    #Che_Guevara #Regis_Debray #Stalinisme #Cuba

    • Ah, je comprends ton avertissement @reka, heureusement que lorsque j’entends cette émission à la radio, je bascule automatiquement en mode self-défense.

      En faite, le samedi matin je laisse souvent la radio allumée sur France Culture, depuis la fin des Nuits de France Culture, en passant par Terre à Terre de Ruth Stégassy, et souvent ensuite j’oublie d’éteindre la radio qui se situe dans la cuisine. Et quand je passe devant je tends l’oreille, et à quelques occasions je peux rester coller devant la radio, quand j’entends une chose intéressante.

      Mais hier, dans le contexte des événements de vendredi 13, c’était intéressant que je laisse cette radio allumée toute la matinée, parce que je m’étais coupé volontairement des médias toute la semaine pour ne pas subir le lavage de cerveaux.

  • Blog gaulliste libre: Pourquoi le Front National est si haut
    http://www.gaullistelibre.com/2013/10/pourquoi-le-front-national-est-si-haut.html

    Atlantico : Le candidat du Front National, Laurent Lopez, est arrivé largement en tête de l’élection cantonale partielle de Brignoles (Var) dimanche. Avec 40,4% des voix, il devance l’UMP Catherine Delzers (20,8%) tandis que le PS est éliminé dès le premier tour. Quels sont les éléments constitutifs du discours du FN qui sans forcément emporter l’adhésion des électeurs trouvent un écho auprès d’eux ? Quels sont les thèmes que le FN aborde et qui sont délaissés par le reste de la classe politique ?
    Le premier élément qui a sans doute emporté l’adhésion des électeurs, c’est la critique du PS et de l’UMP. Le Front National s’oppose depuis trente ans à la majorité au pouvoir. Et comme l’UMP que le PS ont beaucoup déçu depuis quelques années, il gagne un certain crédit. Pour beaucoup d’électeurs, c’est le véhicule d’expression d’une colère contre les partis en place. La première raison de la réussite du Front National, c’est l’échec du PS et de l’UMP.
    Ensuite, le Front National s’est emparé de certains thèmes : l’immigration, l’insécurité, la critique de l’Europe et de la mondialisation. Bien sûr, sur chacun de ces thèmes, il n’est pas le seul. Mais sur l’immigration, il tient un discours plus radical que n’importe quel autre parti, quitte à mentir effrontément sur les chiffres. Mais sa chance est que Nicolas Sarkozy, comme sur l’insécurité, a tenu un discours assez proche et ferme, mais que les Français n’ont pas vu de conséquences dans leur vie de tous les jours. Du coup, ceux qui sont mécontents du bilan des gouvernements passés sur ces deux sujets peuvent choisir de l’exprimer en votant FN. Sur l’Europe et la globalisation, le FN tient un discours moins différencié, puisqu’il est tenu depuis longtemps par une partie de la gauche (MRC, une partie du Front de Gauche et du PS), ainsi que les gaullistes (Debout la République, de Nicolas Dupont-Aignan, quelques personnes à l’UMP, comme Jacques Myard). Néanmoins, c’est un discours différent de celui de la majorité du PS et de l’UMP et comme les Français n’ont jamais été aussi critiques sur l’Union Européenne et la globalisation, sa position de 3ème parti de France fait qu’il peut récupérer certains électeurs.

    #Front_National
    #Marine_Le_Pen
    #Parti_Socialiste
    #Régis_Debray
    #UMP