• Réguler #Internet par la #décentralisation

    La directive droit d’auteur et les récents débats sur les « fausses informations » ont servi d’introduction au débat général sur la régulation du Web, tel qu’il s’annonce pour l’année à venir. Aujourd’hui, La Quadrature du Net présente ses propositions concrètes.

    Le gouvernement français veut que les grands réseaux sociaux arrêtent de favoriser la diffusion de « propos haineux ou extrémistes ». Soit.

    Le rapport visant à « renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet », commandé par le Premier ministre et publié jeudi dernier, l’explique très bien. Il dénonce « un lien pervers entre propos haineux et impact publicitaire : les personnes tenant des propos choquants ou extrémistes sont celles qui « rapportent » le plus, car l’une d’entre elles peut en provoquer cinquante ou cent autres. Sous cet angle, l’intérêt des réseaux sociaux est d’en héberger le plus possible ».

    Plus généralement, le rapport regrette la « règle selon laquelle un propos choquant fera davantage de « buzz » qu’un propos consensuel, alimentant de façon plus sûre le modèle économique des plateformes ». C’est la même analyse que nous faisions pour expliquer pourquoi attaquer Google ou Facebook en mai dernier, quand nous préparions nos plaintes collectives contre les GAFAM.

    Pour compenser cette « règle » qui rendrait la haine et le conflit rentables, le gouvernement veut renforcer les obligations imposées aux plateformes géantes qui en profitent : transparence et devoir de vigilance accrus. Pourquoi pas (cela peut être fait de façon plus ou moins pertinente, nous y reviendrons plus tard). Mais cette solution ne suffira jamais à contrer à elle seule les dérives permises par la « rentabilité du conflit ». Et il est illusoire d’imaginer, comme le fait le rapport cité ci-dessus, qu’on pourrait atténuer ce problème en mettant un juge derrière chaque diffamation ou injure prononcée sur Internet. Il y en a bien trop.

    Non, si on veut traiter le problème sérieusement, c’est l’ensemble de l’économie de l’attention qu’il faut remettre en question. Et cela doit passer par l’émergence d’alternatives saines qui reposent sur un autre modèle que celui des GAFAM.
    Un droit actuel favorable aux géants

    Aujourd’hui et depuis 15 ans, le droit freine le développement de telles alternatives. Il impose des obligations lourdes à tous les « hébergeurs » (les personnes qui conservent et diffusent sur Internet des contenus fournis par le public). Si un contenu « manifestement illicite » est signalé à un hébergeur, il doit le censurer « promptement » ou en devient personnellement responsable1.

    En pratique, à La Quadrature du Net, nous avons songé à devenir un hébergeur de vidéos (en autorisant tout le monde à mettre en ligne des vidéos sur notre service de streaming Peertube). Ce serait une façon concrète de participer à la construction d’une alternative à Youtube, qui ne tirerait aucun profit des discours conflictuels ou de la surveillance de masse. Mais nous avons dû y renoncer. Nous n’avons pas du tout assez de juristes pour évaluer quelles vidéos seraient « manifestement illicites ». Nous n’avons pas les moyens de supporter des amendes en cas de plaintes. Youtube reste maître.
    Alléger le régime des hébergeurs en les distinguant des plateformes géantes

    Si le gouvernement veut effectivement lutter contre la diffusion de « contenus haineux et extrêmes », il doit changer le droit pour favoriser le développement d’alternatives à l’économie de l’attention. Voici notre proposition.

    Premièrement, que les hébergeurs ne soient plus soumis aux mêmes obligations que les plateformes géantes, qui régulent les informations de façon active pour leurs intérêts économiques.

    Secondement, que les hébergeurs neutres, qui ne tirent aucun profit en mettant en avant de tel ou tel contenu, ne supportent plus la charge d’évaluer si un contenu est « manifestement illicite » et doit être censuré. Seul un juge doit pouvoir leur exiger de censurer un contenu.
    Le cercle vertueux de la régulation décentralisée

    Permettre à une multitude de petits hébergeurs de se développer fait naître l’espoir d’une auto-régulation efficace, placée dans les mains de l’ensemble de la population.

    Dans le cadre de la loi, chaque hébergeur applique ses propres règles de modération, plus ou moins stricte, et chaque personne choisit l’espace de discussion adapté à ses besoins et à ses envies. La liberté de ce choix est renforcée par le développement des standards de « réseaux sociaux décentralisés », notamment du standard ActivityPub publié en janvier 2018 par le World Wide Web Consortium (W3C, à l’origine des standards du Web) et déjà appliqué par Mastodon (alternative à Twitter) ou Peertube. Ces standards permettront à une infinité d’hébergeurs de communiquer entre eux, selon les règles de chacun. Ils permettront aussi à chaque personne de passer librement d’un hébergeur à un autre, d’un jeu de règles à un autre (ce que les plateformes géantes font tout pour empêcher aujourd’hui).

    Chaque personne choisira de s’exposer ou non à tel ou tel type de conflit, et chaque hébergeur modérera sa communauté à une échelle humaine. Cette structure offre l’espoir de diminuer significativement les conflits interpersonnels non-souhaités sur Internet. Ainsi, les juridictions n’auront plus à trancher autant de conflits qu’il en existe sur les plateformes géantes et pourront se recentrer sur les infractions les plus graves.

    Si le gouvernement veut mieux réguler le Web, il doit le faire sérieusement. En se contentant d’alourdir les obligations des géants, son action restera superficielle. Pour agir en profondeur et sur le long terme, sa démarche doit aussi être constructive, favorisant le développement de modèles vertueux.

    https://www.laquadrature.net/2018/09/26/regulation_decentralisation
    #régulation #droits_d'auteur #web #fake_news

  • Top 10 Jurisdictions for a Worry-Free #ico in the Current Regulatory Climate
    https://hackernoon.com/top-10-jurisdictions-for-a-worry-free-ico-in-the-current-regulatory-clim

    With the always changing ICO legislation that’s present in our world, it is far from easy to decide what jurisdiction’s rules and regulations will be the most beneficial for your company. Navigating this legal labyrinth can be quite difficult, and if you accidentally break any rules you may face punishment or even a complete shutdown, depending on the jurisdiction. Even if you navigate the laws correctly, you may still be subjected to paying over half your earnings in taxes if you operate in a country like Japan. In order to help you choose the best country to host your ICO, we humbly present to you our top 10 jurisdictions based on the current regulatory conditions. Each jurisdiction was judged on a specific set of criteria, including:The ability for an ICO to cooperate with the (...)

    #blockchain #cryptocurrency #regulation #bitcoin

  • #malta Rocks #blockchain Summit
    https://hackernoon.com/malta-rocks-blockchain-summit-ff4a53681ff7?source=rss----3a8144eabfe3---

    2018 was an undeniably tough year for crypto — whichever way you slice and dice it, the industry as a whole felt it. Whether you’ve been dabbling in BTC for years or bought your first stash of Satoshi in late 2017, the last 12 months have been a challenging period. That said, the visionary vibe of this Maltese Summit was a stark contrast to a glum past year.No longer were people fixated on price and Bitcoin Futures contracts, instead, the focus was on building future-proofed projects, sustainable development and working with, not against regulators — leaving even the cynics giddy with optimism for the future.A packed crowd at the Main Stage.The Coinweb team landed in Malta on Hallows Eve. No ghosting here. Over 8,500 crypto enthusiasts occupied over three floors of the Intercontinental Hotel, (...)

    #cryptocurrency #regulation

  • La #diplomatie sociale des #multinationales

    Alors qu’un #traité_international sur la #responsabilité_sociale des multinationales est actuellement en négociation aux #Nations_Unies, Marieke Louis montre comment les entreprises ont investi les arènes de la #gouvernance_mondiale et fait ressortir les rapports ambivalents entre États et multinationales.

    https://laviedesidees.fr/La-diplomatie-sociale-des-multinationales.html
    #Etat-nation #Etats #ONU

    Le #pouvoir des multinationales

    Qu’est-ce qu’une firme multinationale ? Cette question, simple en apparence, est au cœur de nombreux débats politiques actuels, fortement polarisés, qui témoignent de la difficulté à comprendre ce que sont et font des entreprises comme #Google, #Apple, #Facebook, #Amazon (les fameuses « #Gafa ») et bien d’autres. Présentées tantôt comme des havres de #développement_économique, tantôt comme des enfers sociaux, elles sont dans tous les cas le symptôme d’économies mondialisées, qui remettent en cause les #régulations_nationales.
    Cet ouvrage a pour ambition d’analyser les firmes multinationales comme le résultat et le moteur d’un processus économique, politique et social au cœur de la mondialisation. En croisant les travaux d’économistes, de juristes, de politistes, de sociologues et de géographes, l’enjeu est de mieux cerner les fondements de leur pouvoir et d’ouvrir des pistes de réflexion sur leur #régulation.


    https://www.puf.com/content/Le_pouvoir_des_multinationales
    #livre #régulation

  • Biberonnés à YouTube
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/biberonne-a-youtube

    James Bridle nous avait alerté sur ces étranges programmes pour #enfants qui colonisaient YouTube (voir également Technologie : l’âge sombre). Alexis Madrigal (@alexismadrigal), pour The Atlantic s’est rendu en Inde dans les studios de Chuchu TV, à la rencontre de son créateur Vinoth Chandar (@vinoth27), une chaîne YouTube qui a plus (...)

    #A_lire_ailleurs #Débats #attentionbydesign #économie_de_l'attention #régulation

  • Et si la #régulation de la question attentionnelle n’était pas là où l’on croit ?
    http://www.internetactu.net/2018/09/25/et-si-la-regulation-de-la-question-attentionnelle-netait-pas-la-ou-lon

    Dans Les marchands d’attention (The Attention Merchants, 2017, Atlantic Books, non traduit), le professeur de droit, spécialiste des réseaux et de la régulation des médias, Tim Wu (@superwuster), 10 ans après avoir raconté l’histoire des télécommunications et du développement d’internet dans The Master Switch (où il expliquait la tendance de (...)

    #Articles #Enjeux #attentionbydesign #économie #économie_de_l'attention #Economie_et_marchés

  • L’intervention de l’#Etat est-elle nécessaire pour protéger et promouvoir la #santé ? Et dans l’affirmative, quels #risques doit-elle couvrir ? Un débat d’actualité alors qu’augmentent les inégalités sociales de santé.

    https://sms.hypotheses.org/3468

    #état, #santé, #risque, #inégalité, #protéger, #protection, #social, #intervention, #rapports_sociaux, #régulation

  • The Fake-News Fallacy | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/magazine/2017/09/04/the-fake-news-fallacy

    Not so very long ago, it was thought that the tension between commercial pressure and the public interest would be one of the many things made obsolete by the Internet. In the mid-aughts, during the height of the Web 2.0 boom, the pundit Henry Jenkins declared that the Internet was creating a “participatory culture” where the top-down hegemony of greedy media corporations would be replaced by a horizontal network of amateur “prosumers” engaged in a wonderfully democratic exchange of information in cyberspace—an epistemic agora that would allow the whole globe to come together on a level playing field. Google, Facebook, Twitter, and the rest attained their paradoxical gatekeeper status by positioning themselves as neutral platforms that unlocked the Internet’s democratic potential by empowering users. It was on a private platform, Twitter, where pro-democracy protesters organized, and on another private platform, Google, where the knowledge of a million public libraries could be accessed for free. These companies would develop into what the tech guru Jeff Jarvis termed “radically public companies,” which operate more like public utilities than like businesses.

    But there has been a growing sense among mostly liberal-minded observers that the platforms’ championing of openness is at odds with the public interest. The image of Arab Spring activists using Twitter to challenge repressive dictators has been replaced, in the public imagination, by that of ISIS propagandists luring vulnerable Western teen-agers to Syria via YouTube videos and Facebook chats. The openness that was said to bring about a democratic revolution instead seems to have torn a hole in the social fabric. Today, online misinformation, hate speech, and propaganda are seen as the front line of a reactionary populist upsurge threatening liberal democracy. Once held back by democratic institutions, the bad stuff is now sluicing through a digital breach with the help of irresponsible tech companies. Stanching the torrent of fake news has become a trial by which the digital giants can prove their commitment to democracy. The effort has reignited a debate over the role of mass communication that goes back to the early days of radio.

    The debate around radio at the time of “The War of the Worlds” was informed by a similar fall from utopian hopes to dystopian fears. Although radio can seem like an unremarkable medium—audio wallpaper pasted over the most boring parts of your day—the historian David Goodman’s book “Radio’s Civic Ambition: American Broadcasting and Democracy in the 1930s” makes it clear that the birth of the technology brought about a communications revolution comparable to that of the Internet. For the first time, radio allowed a mass audience to experience the same thing simultaneously from the comfort of their homes. Early radio pioneers imagined that this unprecedented blurring of public and private space might become a sort of ethereal forum that would uplift the nation, from the urban slum dweller to the remote Montana rancher. John Dewey called radio “the most powerful instrument of social education the world has ever seen.” Populist reformers demanded that radio be treated as a common carrier and give airtime to anyone who paid a fee. Were this to have come about, it would have been very much like the early online-bulletin-board systems where strangers could come together and leave a message for any passing online wanderer. Instead, in the regulatory struggles of the twenties and thirties, the commercial networks won out.

    Corporate networks were supported by advertising, and what many progressives had envisaged as the ideal democratic forum began to seem more like Times Square, cluttered with ads for soap and coffee. Rather than elevating public opinion, advertisers pioneered techniques of manipulating it. Who else might be able to exploit such techniques? Many saw a link between the domestic on-air advertising boom and the rise of Fascist dictators like Hitler abroad.

    Today, when we speak about people’s relationship to the Internet, we tend to adopt the nonjudgmental language of computer science. Fake news was described as a “virus” spreading among users who have been “exposed” to online misinformation. The proposed solutions to the fake-news problem typically resemble antivirus programs: their aim is to identify and quarantine all the dangerous nonfacts throughout the Web before they can infect their prospective hosts. One venture capitalist, writing on the tech blog Venture Beat, imagined deploying artificial intelligence as a “media cop,” protecting users from malicious content. “Imagine a world where every article could be assessed based on its level of sound discourse,” he wrote. The vision here was of the news consumers of the future turning the discourse setting on their browser up to eleven and soaking in pure fact. It’s possible, though, that this approach comes with its own form of myopia. Neil Postman, writing a couple of decades ago, warned of a growing tendency to view people as computers, and a corresponding devaluation of the “singular human capacity to see things whole in all their psychic, emotional and moral dimensions.” A person does not process information the way a computer does, flipping a switch of “true” or “false.” One rarely cited Pew statistic shows that only four per cent of American Internet users trust social media “a lot,” which suggests a greater resilience against online misinformation than overheated editorials might lead us to expect. Most people seem to understand that their social-media streams represent a heady mixture of gossip, political activism, news, and entertainment. You might see this as a problem, but turning to Big Data-driven algorithms to fix it will only further entrench our reliance on code to tell us what is important about the world—which is what led to the problem in the first place. Plus, it doesn’t sound very fun.

    In recent times, Donald Trump supporters are the ones who have most effectively applied Grierson’s insight to the digital age. Young Trump enthusiasts turned Internet trolling into a potent political tool, deploying the “folk stuff” of the Web—memes, slang, the nihilistic humor of a certain subculture of Web-native gamer—to give a subversive, cyberpunk sheen to a movement that might otherwise look like a stale reactionary blend of white nationalism and anti-feminism. As crusaders against fake news push technology companies to “defend the truth,” they face a backlash from a conservative movement, retooled for the digital age, which sees claims for objectivity as a smoke screen for bias.

    For conservatives, the rise of online gatekeepers may be a blessing in disguise. Throwing the charge of “liberal media bias” against powerful institutions has always provided an energizing force for the conservative movement, as the historian Nicole Hemmer shows in her new book, “Messengers of the Right.” Instead of focussing on ideas, Hemmer focusses on the galvanizing struggle over the means of distributing those ideas. The first modern conservatives were members of the America First movement, who found their isolationist views marginalized in the lead-up to the Second World War and vowed to fight back by forming the first conservative media outlets. A “vague claim of exclusion” sharpened into a “powerful and effective ideological arrow in the conservative quiver,” Hemmer argues, through battles that conservative radio broadcasters had with the F.C.C. in the nineteen-fifties and sixties. Their main obstacle was the F.C.C.’s Fairness Doctrine, which sought to protect public discourse by requiring controversial opinions to be balanced by opposing viewpoints. Since attacks on the mid-century liberal consensus were inherently controversial, conservatives found themselves constantly in regulators’ sights. In 1961, a watershed moment occurred with the leak of a memo from labor leaders to the Kennedy Administration which suggested using the Fairness Doctrine to suppress right-wing viewpoints. To many conservatives, the memo proved the existence of the vast conspiracy they had long suspected. A fund-raising letter for a prominent conservative radio show railed against the doctrine, calling it “the most dastardly collateral attack on freedom of speech in the history of the country.” Thus was born the character of the persecuted truthteller standing up to a tyrannical government—a trope on which a billion-dollar conservative-media juggernaut has been built.

    The online tumult of the 2016 election fed into a growing suspicion of Silicon Valley’s dominance over the public sphere. Across the political spectrum, people have become less trusting of the Big Tech companies that govern most online political expression. Calls for civic responsibility on the part of Silicon Valley companies have replaced the hope that technological innovation alone might bring about a democratic revolution. Despite the focus on algorithms, A.I., filter bubbles, and Big Data, these questions are political as much as technical.

    #Démocratie #Science_information #Fake_news #Regulation

  • Engagement_atypique
    https://framablog.org/2018/06/30/engagement-atypique

    Une trajectoire hors du commun au bénéfice du bien commun : on aimerait bien qu’il y en ait beaucoup comme elle pour s’engager de façon aussi déterminée et compétente. Son parcours méritait bien une interview. Nous espérons entamer une série d’interviews … Lire la suite­­

    #Communs #Contributopia #Droits_numériques #Internet_et_société #Libertés_Numériques #Non_classé #ARCEP #Asso #Association #Bayart #FAI #Fédération #FFDN #Illyse #LGBT #Quadrature #Régulation #Télécoms

  • L’art de gouverner les technosciences - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240618/l-art-de-gouverner-les-technosciences

    Une interview vidéo passionnante de Sarah Aguiton par Joseph Confavreux.

    Face aux sciences du vivant, qui mesure les risques ? Et qui les rend politiquement acceptables ? Autrement dit, qui gouverne vraiment, et dans quels buts, les innovations scientifiques ? En enquêtant dans les laboratoires travaillant sur la biologie synthétique, Sara Aguiton conteste l’idée que nous serions entrés dans l’ère d’une technoscience démocratisée et réflexive.

    Dans le prolongement des controverses sur les OGM, les nanotechnologies ou le nucléaire, Sara Angeli Aguiton s’empare en effet de ce sujet pour réfléchir au redéploiement des formes de pouvoir techno-industriel, à la façon dont les dangers sont rendus politiquement acceptables ou encore à la manière dont les sciences sociales sont « embarquées » dans les laboratoires.

    En renvoyant dos à dos un « premier discours résolument scientiste » qui considère que la science a malheureusement perdu son autorité d’antan et « un second discours » qui « considère que le pouvoir de décision des expert·e·s a été largement redistribué au profit de la société civile », elle déniaise la manière dont on pense que le gouvernement de la science a pu être démocratisé, laissant croire que « l’idée de progrès a été profondément redéfinie et que, pour le meilleur ou pour le pire, les sociétés technologiques ont transformé leur manière d’innover grâce à une conscience des effets négatifs de leur développement ».

    Elle montre ainsi que la volonté de gouverner en amont les sciences du vivant ne répond souvent pas à d’autres injonctions que celle de prendre en charge les risques possibles liés à ces nouvelles disciplines.

    « Ainsi, en France, écrit-elle, c’est la paix sociale que l’on gouverne en amont. La principale menace que les institutions ont associée à la biologie synthétique est sa propension à ranimer les mobilisations s’étant soulevées contre les OGM. » Tandis qu’« outre-Atlantique, ce que l’on gouverne en amont, c’est la menace terroriste ».

    #Biotechnologies #Biologie_synthèse #Régulation #Controverses

  • #china’s True Crypto Giants- #tencent, Baidu, #alibaba and JD
    https://hackernoon.com/chinas-true-crypto-giants-tencent-baidu-alibaba-and-jd-91bf7786413b?sour

    Regulation is not a sexy topic, unless we are discussing crypto regulations.In the last few weeks, many countries have voiced their unique ways to welcome ( or not so much) the crypto community. Korea has decided to regulate crypto exchanges as banks, while Thailand has permitted certain cryptocurrencies to be traded and exchanges to be opened. Even the SEC made remarks on BTC and ETH not being securities (horay!). China certainly has voiced their opinions too, this time through their permitting of e-commerce company JD to build a blockchain-backed token.This is particularly important, for 2 reasons. For one, we now know that China doesn’t just care about blockchain, it cares about tokens too. Past announcements only suggested the former, such as President Xi’s recent speech touting the (...)

    #cryptocurrency-investment #regulation

  • Deforestation leads to big hikes in local temperature, study finds

    Researchers have discovered a correlation between deforestation and local temperature changes in many temperate mid-latitude locations around the world.
    These increases were particularly high in North America. The study found that deforestation in heavily cleared regions of the central U.S. contributed as much as 1 degree Celsius to local maximum temperatures.
    Overall, the study indicates that deforestation contributes around one-third to average hottest-day temperature increases in places that lost at least 15 percent of their forest cover.

    https://news.mongabay.com/2018/05/deforestation-has-led-to-big-hikes-in-local-temperature-study-finds
    #déforestation #température #chaleur #forêt #régulation_thermique

  • UP Magazine - « Il faut empêcher la balkanisation de l’Internet »
    http://up-magazine.info/index.php?option=com_content&view=article&id=7721:il-faut-empecher-la-

    Michael Spence, le prix Nobel d’économie vient de signer une tribune qui nous met en garde sur ce que pourrait devenir Internet. Alors que toute l’économie mondiale est inextricablement liée à Internet et aux technologies numériques, le besoin de réglementation se fait chaque jour plus pressant. Toutefois, selon lui, il faut se garder de mettre en œuvre des réglementations fragmentées, maladroites, lourdes et incohérentes dont les conséquences pour la prospérité pourraient être considérables.

    L’affaire Facebook-Cambridge Analytica a révélé au monde que des dizaines de millions de profils Facebook ont été récoltées pour servir des objectifs politiques contestables. Cette affaire a produit un retour de bâton contre la plateforme de Mark Zuckerberg en particulier mais aussi des géants de l’internet en général. Cette affaire de fuite des données personnelles n’est qu’un des aspects des risques liés à Internet, pourtant au cœur de la révolution numérique actuelle.

    Risques numériques
    Mais des risques majeurs sont apparus. Michael Spence pointe notamment le monopole des méga-plateformes comme Facebook et Google ; la vulnérabilité aux attaques contre les infrastructures critiques, y compris les systèmes de marchés financiers et les processus électoraux ; et les menaces à la vie privée et à la sécurité des données et de la propriété intellectuelle. Par surcroît, des questions fondamentales ont émergé sur l’impact d’Internet sur les choix politiques, la cohésion sociale, l’engagement des citoyens et le développement de l’enfant.

    L’auteur fait observer qu’à mesure qu’Internet et les technologies numériques pénètrent plus profondément les économies et les sociétés, ces risques et ces vulnérabilités deviennent plus aigus.

    Frontières numériques
    C’est ainsi que l’absence de consensus ou de coopération risque de nous conduire à l’installation de frontières numériques nationales. Dans ce monde d’après l’Internet libre, tout serait chamboulé. Non seulement la circulation des données et de l’information serait entravée, mais aussi le commerce, les chaînes d’approvisionnement, et une quantité impressionnante de services et de pratiques quotidiennes qui nous semblaient « naturels » aujourd’hui et qui deviendront exceptionnels. Ce nouveau monde aux frontières numériques existe déjà : en Chine, la plupart des grandes plateformes technologiques américaines n’ont pas droit de cité. En contrepartie, le gouvernement des Etats-Unis, prenant prétexte d’un risque pour la sécurité, a interdit à la société chinoise Huawei de fournir du matériel de réseau ou de téléphonie mobile à des sociétés américaines. Cette initiative américaine ne trouve aucun relai en Europe où Huawei est accepté comme un acteur majeur du continent.
    Mais l’Europe elle-même et seule, décide de réglementer fortement la protection des données et de la vie privée. C’est le RGPD qui sera mis en vigueur courant mai. Cette réglementation va inévitablement entraver la circulation des données nécessaires à toutes les applications d’apprentissage machine et de deep learning. Mais cette contrainte n’est pas aussi stratégique pour les européens qu’elle pourrait l’être pour les Chinois ou les Américains. En effet, l’Europe ne dispose pas de méga-plateformes lui permettant de développer de façon concurrentielle des technologies d’apprentissage machine.

    Pour Michael Spence, « Alors que l’ensemble de l’économie mondiale est inextricablement lié à l’Internet et aux technologies numériques, il est plus important que jamais de renforcer la réglementation. Mais si cette réglementation est fragmentée, maladroite, lourde ou incohérente, les conséquences pour l’intégration économique - et, par conséquent, la prospérité - pourraient être graves. »
    Le prix Nobel d’économie appelle alors les décideurs à ne pas tenter de se mettre d’accord sur des détails, ce qui serait une mission impossible, mais au contraire à définir en commun un certain nombre de principes qui serviraient de base à de futurs accords multilatéraux. A minima, si l’on souhaite préserver une économie mondiale ouverte, ceux-ci devraient proscrire en priorité toutes les utilisations abusives des données.

    #Internet #Gouvernance #Régulation

  • Opinion | Facebook Is Not the Problem. Lax Privacy Rules Are. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/04/01/opinion/facebook-lax-privacy-rules.html

    As recently as 2010, Mark Zuckerberg, the founder and chief executive of Facebook, believed that privacy was no longer a “social norm.” But over the past few weeks — and not a moment too soon — he and his colleagues have learned that privacy still matters to individuals and society.

    what we have learned about the data collection practices of social media firms, advertisers, political campaigns, online publishers and other groups suggests that company-specific changes like Facebook’s will be insufficient. What is needed is for Congress to adopt rigorous and comprehensive privacy laws.

    The technology and advertising industries have long resisted such rules, and neither this Congress nor the Trump administration has shown any interest in privacy. But someday new politicians will be in charge, and now is as good a time as any to begin a serious examination of how American privacy regulations can be strengthened.

    Today, it is standard procedure for many companies to vacuum up as much data as they can by getting users to agree to long, impenetrable terms of service. Companies might not even know how they will use the information being collected but collect it anyway, in case they later develop a specific use for it. Recently, some Facebook users discovered that the company’s Android app had been logging metadata from every incoming and outgoing phone call and text message, in some cases for years. The company said that users had consented to sharing this information and that doing so “helps you find and stay connected with the people you care about, and provides you with a better experience across Facebook.” That statement is positively Orwellian. It’s hard to believe that many people would have given the company access to so much personal data if they actually understood what they were agreeing to.

    But it is increasingly clear that businesses will figure out how to live with and make money under tougher privacy rules. Some companies are also planning to apply some or all of the data protection requirements to all of their customers, not just Europeans. And other countries have or are considering adopting similar rules. Throughout history, meatpackers, credit card companies, automakers and other businesses resisted regulations, arguing they would be ruined by them. Yet, regulations have actually benefited many industries by boosting demand for products that consumers know meet certain standards.

    #Vie_privée #Législation #Régulation #RGPD

  • Uncle Sam Wants In on Your #crypto Gains
    https://hackernoon.com/uncle-sam-wants-in-on-your-crypto-gains-11ec2f964c72?source=rss----3a814

    Disclaimer: The following article does not represent IoTeX’s views. The views and opinions expressed in this article are those of the author and do not necessarily reflect the official policy or position of any agency of the U.S. government. The author is not a professional accountant, financial advisor, or certified CFA/CPA. This post is not a legal, financial, or tax advice.Cryptocurrency has 3 properties that make it so hard to categorize.1. Commodity: People trade it like gold and silver.2. Property: Sometimes people use cryptocurrency to transfer money to abroad. In this sense, cryptocurrency is treated as a currency or also known as property.3. Asset/Security: Exchanges and ICO (equivalent of IPO in crypto world) are both categorized under “investment product”.Cryptocurrencies’ (...)

    #tech #blockchain #taxes #regulation

  • Le Sénat américain relance la #déréglementation bancaire
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160318/le-senat-americain-relance-la-dereglementation-bancaire

    Dix ans après le début de la crise financière de 2008, un texte a été adopté qui remet en cause une grande partie de la #réglementation bancaire. « Il y a un sérieux risque de recréer les conditions qui ont conduit à la dernière crise financière », s’alarme l’ancien responsable du Trésor américain.

    #International #Economie #banques #Donald_Trump #Finances #loi_Dodd-Frank #regulation #Wall_Street

  • Quelques éléments d’information sur notre recherche | Contrôle cognitif
    https://dopcontrol.hypotheses.org/33

    Le #contrôle_cognitif est en jeu chaque fois que nous sommes placés dans des situations que nous ne pouvons pas résoudre de manière automatique, routinière au moyen de schémas de réponse que nous pourrions d’emblée mobiliser. En d’autres termes, le contrôle cognitif est requis chaque fois que nous devons traiter des situations nouvelles et/ou complexes pour lesquelles nous devons sélectionner et hiérarchiser les actions qui nous permettront d’atteindre l’objectif fixé.