• Chassez le naturel ...
    https://www.youtube.com/watch?v=4EO87D4AM9k&pp=ygUZV2hlbiBXZSBBbGwgR2V0IHRvIEhlYXZlbg%3D%3D


    When We All Get To Heaven - The Bird Youmans

    ... il revient au galop
    https://www.youtube.com/watch?v=6ClwsynwVrI


    Bill & Gloria Gaither ft. Terry Blackwood, Karen Peck

    When We All Get to Heaven
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/When_We_All_Get_to_Heaven

    “When We All Get to Heaven” is a popular Christian hymn. The lyrics were written in 1898 by Eliza Hewitt and the melody by Mrs. J. G. (Emily) Wilson. The two became acquainted at Methodist camp meetings in New Jersey. Hewitt was cousin to Edgar Page Stites, another well-known hymnist who wrote the lyrics to “Beulah Land.”

    ... sauf si tu es black et t’appelles Dionne Warwick

    https://www.youtube.com/watch?v=NgJDkvXcWtM&t=202


    (You’ll Never Get To Heaven) If You Break My Heart

    Un pays, deux nations.
    This is not a love song. (PIL)

    #USA #religion #musique #jim_crow

  • ★ Sébastien Faure : LES CRIMES DE DIEU - Socialisme libertaire

    (...) L’hypothèse « dieu » est absurde.
    Forts de ce que la science est loin d’avoir tout expliqué et s’imaginant que en dehors de la conjecture d’une création, les origines du monde restent obstinément impénétrables, les croyants ont recours, pour expliquer ces origines, à l’hypothèse d’un Être éternel dont la Toute-puissance aurait tout crée (...) la religion, c’est la pensée enchantée. Le croyant a des yeux et il ne doit pas voir ; il a des oreilles et il ne doit pas entendre ; il a des mains et il ne doit pas toucher ; il a un cerveau et il ne doit pas raisonner. II ne doit pas s’en rapporter à ses mains, à ses oreilles, à ses yeux, à son intellect. En toutes choses, il a pour devoir d’interroger la révélation, de s’incliner devant les textes, de conformer sa pensée aux enseignements de l’orthodoxie. L’évidence, il la traite d’impudence blasphématoire, quand elle se pose en adversaire de sa foi. La fiction et le mensonge il les proclame vérité et réalité quand ils servent les intérêts de son Dieu (...)

    🛑 ✨ #dieu #religions #antireligion #anticléricalisme #rationalisme #Sébastien_Faure #Anarchisme #émancipation...

    « La religion est une folie collective, d’autant plus puissante qu’elle est une folie traditionnelle et que son origine se perd dans l’antiquité la plus reculée. »

    ★ Mikhaïl Bakounine, in "Dieu et l’État" (1882)

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/07/sebastien-faure-les-crimes-de-dieu.html

  • ★ Un voile sur la cause des femmes - @PartageNoir

    La question du #voile revient de façon récurrente sur le devant de la scène #politique et #médiatique. C’est la première mesure que prennent les #religieux pour asseoir leur #autorité, leur présence, leur influence. Les #femmes en sont toujours les premières #victimes - même si certaines veulent défendre les marques de leur oppression - et les luttes féministes des années 1970 ont du mal à entrer en résonance avec les préoccupations des jeunes filles des années 2000. Il s’agit donc de déconstruire le modèle idéologique religieux sur lequel se fonde l’#oppression des femmes. La question de l’#islamisme et du #féminisme est ici posée...

    ▶️ https://www.partage-noir.fr/+un-voile-sur-la-cause-des-femmes+

    • @rastapopoulos

      Merci pour le lien... perso, nous n’avons aucune envie de nous « écharper » sur ces sempiternels sujets... c’est usant et sans fin.

      A nos yeux, il n’y a pas de "religion des opprimés", seulement des religions qui oppriment.

      Pour résumer, notre point de vue :
      L’anarchisme est anticlérical, rationaliste et athée.
      L’anarchisme est contre toutes les religions, pas contre les croyants dans leur liberté individuelle.

      > C’est aussi "simple" que cela et, pour notre part, nous ne changerons pas d’opinion... même pour une "place au paradis" ! :-))

      ////////////

    • Hello, quelques précisions :

      A nos yeux, il n’y a pas de « religion des opprimés », seulement des religions qui oppriment.

      Personne n’a parlé de ça (ici). :)

      L’anarchisme est anticlérical, rationaliste et athée.

      Ça tout le monde est plutôt d’accord (même si ya des exceptions discutables, Ellul, etc), mais donc ce n’est pas le sujet pour moi.

      En revanche

      L’anarchisme est contre toutes les religions, pas contre les croyants dans leur liberté individuelle.

      C’est ce point là précis, et uniquement ce point là, qui fait débat dans cette affaire récente.

      C’est à dire la (grosse) différence entre des positions abstraites de principes affirmés (le mantra « contre les religions mais pas contre les croyants »), et la réalité concrète du terrain où dans de très nombreux cas il y a une focalisation fortement exacerbée sur les croyants et leurs pratiques individuelles, bien au-delà de l’aspect clergé/systémique (qui est aussi critiqué bien sûr).

      Ce n’est pas une nouveauté, la manière de faire est débattue depuis le 19ème déjà, d’où mon lien initial sur l’autre discussion, qui comportait justement un rappel explicite du sieur Bakounine (vers la fin).

      nous ne devons pas provoquer nous-mêmes de tels entretiens. Nous ne devons pas mettre la question religieuse au premier plan de notre propagande dans le peuple. Le faire équivaut, nous en avons la conviction, à trahir sa cause.

      Le peuple n’est ni doctrinaire ni philosophe. Il n’a ni le temps ni l’habitude de s’intéresser à plusieurs questions à la fois. En se passionnant pour une, il oublie les autres. D’où l’obligation pour nous de poser devant lui la question essentielle dont, plus que de toute autre, dépend son affranchissement. Or, cette question est indiquée par sa propre situation et par toute son existence, c’est la question économico-politique : économique dans le sens de la révolution sociale ; politique dans le sens de l’abolition de l’État. Amuser le peuple avec la question religieuse, c’est le détourner du problème essentiel, c’est trahir sa cause. Cette cause consiste uniquement à réaliser l’idéal du peuple en le corrigeant éventuellement selon les aspirations de celui-ci et en suivant, parce qu’elle sera la meilleure, la direction plus directe et plus courte que le peuple lui-même dictera.

      C’est un débat qui n’est absolument pas que venant de critiques externes (religieuses ou autre) du mouvement anarchiste (et qui aurait pour conséquence une ouinouinterie « tout est bon pour taper sur nos idées » et basta on n’en parle plus :p), mais bien un débat interne au mouvement, et qui existe depuis le début. Non pas le débat sur Dieu, sur la religion, mais bien le débat sur la hiérarchie des sujets et la manière de dialoguer avec les personnes extérieures au mouvement et les autres composantes du mouvement social.

      (Obligé d’insister mais c’est dit dans l’autre fil : cela vaut tout autant pour d’autres de ces composantes, comme le mouvement queer, chez qui beaucoup n’ont aussi aucune appétence pour le dialogue réel et le débat argumenté avec les gens extérieur.)

    • Hello @rastapopoulos

      En préambule, on dira que ce n’est pas sur un réseau social, dans le virtuel où les quiproquos et humeurs pullulent, que l’on peu approfondir véritablement tel ou tel sujet. ;-)
      Nos réactions sont aussi le fruit de notre (modeste) expérience sur ces réseaux depuis des années, on connaît souvent par avance les réactions sur certains sujets "sensibles".

      Ce que l’on a écrit est, bien évidemment, un tout petit résumé de ce que l’on pense. C’est bien pour cela que l’on a créé notre Blog qui est la "base" de notre travail pédagogique. Et nous invitons nos visiteurs-euses a le parcourir pour approfondir beaucoup de sujets loin des rumeurs, on-dit sur nos idées.

      "A nos yeux, il n’y a pas de « religion des opprimés », seulement des religions qui oppriment." : c’est nous qui le disons... on dira pourquoi un peu plus loin.

      Nombre de positions et d’invariants anarchistes font polémiques depuis toujours... normal dans un environnement sociétal toujours très conformiste.
      Perso, j’ai moi-même mis des années avant de comprendre et assimiler beaucoup de ces positions.

      Dans nos sociétés formatées (mais c’était également vrai dans les siècles précédent mais autrement), il y a des tabous ancestraux.

      Les religions font partie intégrantes de ces tabous avec lesquels il faut "prendre des pincettes", sinon c’est à coup sûr un déferlement de réactions outrées.
      "Malheureusement", toute notre histoire libertaire est justement un cheminement pour bousculer et dénoncer tous les conformismes et tabous.

      Des gens ou mouvements peuvent se dirent contre les religions, cela n’a souvent peu de rapports avec nos positions. Notre anticléricalisme, notre rationalisme, notre combat contre les religions, etc. sont anarchistes.
      Tout comme notre communisme est anarchiste...
      Et cela change "tout".

      Il y a certainement des priorités de choses à dénoncer mais pas, à nos yeux, de "hiérarchie".
      Nous sommes anticapitalistes, antiétatistes principalement mais aussi antimilitaristes et antireligions, par exemple.
      C’est un tout, sinon pas d’anarchisme.
      Un certain nombre d’anarchistes ont oublié les luttes contre les religions ou l’antimilitarisme, car ce n’est soi-disant "plus important" ou "plus dans l’air du temps" : c’est une grossière erreur.

      Depuis pas mal d’années maintenant, dénoncer les religions chrétiennes ne pose pas de problème (sauf auprès des culs-bénits bien évidemment) c’est même presque "tendance", cela fait sourire... d’où notre phrase il n’y a pas de « religion des opprimés », seulement des religions qui oppriment... mais le hic arrive avec l’islam !
      Là, pas touche... le tabou est là.
      Les accusations tombent : "islamophobie", "intolérance" et même des détours vers un "racisme" caché, sous-jacent... fantasmagorique... cette dernière accusation ou insinuation, nous ne l’accepterons jamais car c’est insultant et nous répondrons en conséquence (> on vire sans préavis !)

      Ceci dit, on a quand même eu droit sur un autre réseau à l’accusation de "cathophobie" !
      On critique le judaïsme, on est "antisémite", etc.
      Critiquer l’islam, (d’un point de vue anarchiste, on le répète) devient du "racisme" avec un savant confusionnisme entre origine et religion.
      OUI nous critiquons l’islam, comme toutes les religions, et nous sommes antiracistes... nous dénonçons aussi les persécutions contre les croyants.

      Et là il faut sans cesse se justifier comme dans un tribunal de l’Inquisition... MAIS en quel honneur ?

      > Nous exposons nos idées : elles plaisent ou ne plaisent pas. Nous n’allons pas sur les nombreuses pages ou sites de croyants pour leur demander des comptes sur leurs promesses d’enfer à notre encontre et ils ne s’en privent pas !
      Mais toujours ces tabous qu’il ne faut surtout pas toucher au "sacré", cela peut heurter les croyants et tutti quanti.
      Les premiers anarchistes étaient autrement plus critiques envers les religions que l’on ne peut le faire... des critiques acerbes qui feraient bondir plus d’un croyant de nos jours.

      Nous dialoguons avec des croyants, il n’y a aucun souci.
      Nous respectons leur liberté tant qu’elle devient pas une inquisition.
      Perso, dans ma vie j’ai rencontré et échangé avec beaucoup de pasteurs (’ethnologiquement’ je suis protestant... une marque indélébile), de prêtres, des moines/moniales, des rabbins, etc. j’ai lu la Bible et nombre de livres religieux.

      Mais nous ne mettrons jamais en sourdine nos convictions... pour que les choses soient claires.

       ;-) On pourrait noircir des centaines de pages, mais on n’a pas le temps... ni l’envie...

      " [...] La religion est une folie collective, d’autant plus puissante qu’elle est une folie traditionnelle et que son origine se perd dans l’antiquité la plus reculée. "

      Dieu et l’État - Mikhaïl Bakounine - 1882

    • 🔴 Juste pour info et avant que des cris d’effroi jaillissent... ou pas

      > Nous sommes depuis assez peu de temps sur SeenThis et pour la deuxième fois depuis cette arrivée, nous avons supprimé des commentaires insultants et/ou outrageants.

      > Comme sur tous les autres réseaux « sociaux » où nous sommes présent, ce genre de comportements de personnes sont inadmissibles à nos yeux et ils seront systématiquement bloqués, nous n’avons pas de temps à perdre... et il est parfaitement inutile de se ridiculiser, de geindre en criant à la "censure" 😂 et au "fascisme" 🤣... inutile d’invoquer la « liberté d’expression », vous n’êtes pas des « vrais libertaires » et bla-bla-bla et bla-bla-bla, cela ne changera rien... A bon entendeur...

      ▶ Les échanges doivent être corrects, cordiaux, ouverts, respectueux, sans calomnies, sans anathèmes, ni procès d’intention ! Merci ! !

    • Salut @socialisme_libertaire je m’apprêtais à migrer sur ce troisième thread (traitant à peu près du même sujet) pour compléter la remarque de @rastapopoulos et vous répondre ainsi qu’à @colporteur

      Et je découvre que vous avez fait le ménage du seen de @touti sous prétexte qu’elle considère que l’anarchisme est une religion.

      Ce n’est pas mon point de vue mais je trouve que la remarque est très intéressante.

      Il m’arrive souvent de dire que le marxisme-léninisme, tel qu’il s’exprimait chez certains militants des années 60 et 70, s’apparentait, pour moi, à une pratique religieuse. Je ne rentrerai pas ici dans les détails pour lesquels je pense toujours cela, mais je ne vois pas au nom de quoi la même observation ne pourrait pas s’appliquer aussi à l’anarchisme.

      Où est le problème ? Pourquoi ne pas avoir demandé à @touti d’expliciter sa remarque ? Est-ce que cela justifie-t-il la censure ?

      Vous ne vous attendiez pas quand même à ce que votre message sur ce livre Un voile sur la cause des femmes passe sur cet espace de partage et de dialogue comme une lettre à la poste, sans aucun commentaire, sans aucune contradiction.

      D’ailleurs, si tel était le cas, quel en serait l’intérêt ?

      Votre but ne consiste qu’à placarder des annonces ? Vous supportez mal les graffitis ?

      Ce message n’est pas un cri d’effroi mais une protestation fraternelle mais néanmoins ferme pour exprimer la protestation d’un militant s’estimant libertaire et qui vous fait remarquer que, depuis deux semaines, je défends le principe que la FA, puisse afficher sa propagande, quel que soit le contexte, quel que soit le contenu sans avoir à subir la censure :

      https://seenthis.net/messages/1014311

      et, là, l’air de rien...ben vous me faites couillon.

       :-((

    • Salut @cabou

      Tu ne fais que retranscrire ce que cette personne affirme partialement et que "tout le monde suit" aveuglément... et que tu as aussi gentiment partagé... l’équité aurait voulu que les 2 points de vue soient diffusé par ces "bonnes consciences" : sans surprise, ce n’est pas le cas ! Mais bon, on s’en fout des "flics de Seenthis".

      Cette personne nous traite insidieusement de "racistes" (!), nous amalgame à "riposte laïque" (!) etc. avec des commentaires calomnieux que nous virons ici ou ailleurs : la gerbe ! Faudrait surement en plus lui dire "merci" ! ? ! C’est quoi cette mentalité pourrie ?

      Des insultes, des calomnies ? => c’est simple on vire, sans état d’âme... basta. C’est clair pour les mous du bulbe locaux ??

      > JAMAIS on se permettrait d’avoir une attitude aussi minable sur les autres pages.

      Rien à voir avec cette stupidité d’assimilation "religieuse".
      On a fait des réponses, mais la calomnie et le lynchage virtuel a été crescendo.
      On fait des réponses aux personnes qui ne nous invectivent pas et ne salissent pas nos idées, c’est pourtant simple. On se l’applique nous-mêmes, on attend la même chose des autres.
      Quelle ambiance détestable...

      > On constate que cela amuse la galerie, avec le crétin de service :

      " Olaf il y a 40 minutes

      @cabou a frappé - on verra combien de temps sa réponse va tenir :-) "

      >> Super drôle... super pathétique. Ce petit clan se croit tout permis. On a autre chose à foutre que de répondre à toutes ces inepties, aux inquisiteurs. On constate qu’il y a autant de connards (shocking pour les BCBG locaux) ici que sur les autres réseaux tant décriés MDR ! Bref !

      >> Nous sommes passé à autre chose de + intéressant que ces péripéties de caniveaux, genre procès de Moscou...

      Notre "version" est là, même si l’on sait que cela n’intéresse pas grand monde du sérail :

      🔴 Juste pour info et avant que des cris d’effroi jaillissent... ou pas

      > Nous sommes depuis assez peu de temps sur #SeenThis et pour la deuxième fois depuis cette arrivée, nous avons supprimé des commentaires insultants et/ou outrageants.
      Si nos publications ne plaisent pas, c’est très simple : passez votre chemin, les inquisiteurs et autres anti-anarchistes primaires... idem.
      Certain-e-s vont même jusqu’à plaindre et soutenir en s’autocongratulant ceux qui viennent nous insulter... un comble. Cela dénote une mentalité nauséabonde 💩 🤮 pathétique. Qu’ils se délectent de leurs immondices, restent entre eux dans leur petit club nombriliste et nous laissent tranquille.

      > Comme sur tous les autres réseaux « sociaux » où nous sommes présent, ce genre de comportements de personnes sont inadmissibles à nos yeux et ils seront systématiquement bloqués, nous n’avons pas de temps à perdre... et il est parfaitement inutile de se ridiculiser, de geindre en criant à la "censure" 😂 et au "fascisme" 🤣... qui adorent se faire plaindre sur leur page... inutile d’invoquer la « liberté d’expression », vous n’êtes pas des « vrais libertaires » et bla-bla-bla et bla-bla-bla, cela ne changera rien...
      A bon entendeur...

      ▶ Les échanges doivent être corrects, cordiaux, ouverts, respectueux, sans calomnies, sans anathèmes, ni procès d’intention ! Merci ! !

    • @cabou

      > On te cite (citation venue d’ailleurs...) :

      « Concernant l’attitude inacceptable de socialisme_libertaire hier ici-même, (en dépit de leur non-réponse) je n’ai rien de plus à dire que ce que je leur ai laissé et qui a été noyé, depuis ce matin, par un flot discontinu de placards publicitaires. » (sic)

      1) Notre « attitude inacceptable » :

      Donc pour toi, supprimer des commentaires diffamatoires par une personne arrogante et agressive que l’on avait jamais vu auparavant, c’est « inacceptable »... il y a vraiment une ambiance délétère dans ce petit coin du réseau.
      Donc, n’importe qui peut débarquer sur ta page, te traiter de tous les noms et tu vas dire « amen »... c’est du masochisme ? Tu trouves ça normal ? Dans le virtuel c’est autorisé ? Tu as le droit, tu fais ce que tu veux sur ta Page... mais ici c’est Niet !
      Si l’on supprime un commentaire, c’est l’exception et sans gaité de cœur, c’est qu’un cap intolérable a été franchi.

      On le redit, pour la centième fois, on ne refuse pas les débats (il y en a eu pas mal sur notre Page) quand il sont respectueux. On en a quasiment tous les jours sur les nombreux réseaux où nous sommes présent et cela se passe très bien même avec les détracteurs... tant que cela se passe dans le respect.

      > Notre Page n’est pas un défouloir ni un paillasson.

      On le redit aussi, personne ne trouvera ici ou ailleurs une pareille attitude de notre part.
      On a beau le dire et le redire, mais le petit carré « VIP » de SeenThis avec sa mentalité de flic, n’en a rien à foutre visiblement.
      C’est leur problème. On ne discute pas avec des cons même (et surtout) s’ils se prennent pour des « intellectuels » _con_descendants... pas plus qu’on ne va taper la discute avec un négationniste de la Shoah.

      Que qq ne soit pas d’accord avec l’opuscule de notre Camarade ne nous pose strictement aucun problème.

      Sur le fond, pour nous, prendre la défense des nervis écervelés fascistoïdes qui ont sévi à la réunion anarchiste - dans le haut lieu historique de l’anarchisme qu’est Saint-Imier- c’est détestable. On trouvera les mêmes qui vont dénoncer avec virulence la Brav-M ! Mais ils ont la même mentalité... avec un autre drapeau : c’est vraiment à chier !

      C’est facile de verser sa bile en nous traitant de « racistes » plutôt que de dénoncer l’extrême-droite qui monte partout, ils sont où ces crétins qui brûlent des livres, à la Goebbels, quand les néo-fascistes défilent un peu partout ??

      Colporter ces immondices dénotent une mentalité puante et le connard qui se fait appeler « vide » (avec un vrai vide sidéral au niveau du cerveau) n’a visiblement rien d’autre à foutre que de venir cracher sa haine crasse contre les anarchistes sur notre Page.
      C’est qui ce type ? un journaliste de C-News ? un émule de Darmanin ? qui va surement bientôt nous traiter d’ « anarcho-terroristes-racistes »... eh bien vas-y connard, c’est dans l’air du temps ! et en prime tous les mous du bulbe du coin t’applaudiront en te soutenant.

      Mais c’est peine perdu, bien au contraire, cela nous motive encore plus !

      Notre anticléricalisme antireligieux existe depuis la naissance de l’anarchisme moderne... certains, qui ne connaissent pas grand chose à l’anarchisme, font semblant de le découvrir... !

      2) « Non réponse » : Ah bon ?, elle est pas mal celle-là !... c’est notre deuxième réponse ici-même...

      3) « un flot discontinu de placards publicitaires » : on ne sait pas de quoi tu parles.

      Nous clôturons définitivement ce non évènement.

    • Je me permets de dire que je plussoie. Tout ce qui prétend dévoiler les femmes au nom d’une idée dévoyée de la laïcité et/ou d’une quelconque supériorité de « nos valeurs » se fourvoie et statistiquement est plus souvent du côté de ce que je perçois comme des ennemis politiques que des amis. Et quand ça abuse du mot connard tout en prétendant débattre en produisant autant d’aphorismes supposément démonstratifs d’un éventuel débat, que dire d’autre en effet que le débat est effectivement clôturé, faute d’avoir pu commencer.

      Au point de départ, ceci dit, il y a cette façon pénible de prendre pour soit ou pour son organisation, à laquelle on se sent doctrinalement lié, une critique d’idées, sans doute rude, mais que tout adulte se devrait de savoir entendre autrement que comme une mise en cause personnelle ou institutionnelle.

      A l’arrivée, il est évident que ce n’est pas l’anarchisme qui est écorné, ni le socialisme, mais bien l’auteur de ces élucubrations agressives et épuisantes.

      Nous clôturons définitivement ce non évènement.

    • @BigGrizzly

      On ne sait en quelle langue il faut parler ici, puisque visiblement tu n’as rien compris à nos réponses.
      Vous allez venir chacun votre tour pour nous faire la leçon ?

      >>> Bis repetita : venir nous insulter en traitant l’anarchisme et les anarchistes de "racistes" (sic) et de "religion" (sic), etc., eh bien oui on le prend pour nous ("désolé" !).
      C’est un comble que l’on vienne nous demander "des comptes" à nous... pourquoi pas des excuses ?? 😅
      Le premier qualificatif est bel et bien une insulte, le deuxième est tellement débile que cela ne vaut pas la peine de s’y attarder.

      On confirme donc le qualificatif de #connard à cette personne arrogante et agressive qui a droit à des éloges... puisque personne ne lui dit, sauf nous... et a contrario, on soutient ce connard.

      > On attend avec curiosité que vous alliez tous lui dire d’être correct et respectueux des autres sur ce RS : n’inversez pas les rôles ! Que ce connard (oui, oui) aille traiter de racistes les fachos et les racistes au lieu de baver sur nous.

      " Tout ce qui prétend dévoiler les femmes au nom d’une idée dévoyée de la laïcité et/ou d’une quelconque supériorité de « nos valeurs » " (sic)

      > Encore et toujours ces fantasmes sur l’anarchisme... des "poseurs de bombes", des "semeurs de chaos", des "terroristes" etc. maintenant on est "raciste", "dogmatique", etc.
      On attend avec impatience celle ou celui qui passera le pas pour dévoiler que nous sommes en fait des "illuminatis" ! Pourquoi pas ?! Patience, patience ça va arriver.

      En attendant, on veut "forcer les musulmanes à se dévoiler"... où s’arrêtera la vendetta ? Allez un scoop : on mange les petits enfants... à diffuser d’urgence. 😅

      La surenchère pour nous discréditer s’emballe partout : le(s) pouvoir(s) en place (dans le peloton de tête), les marxistes orthodoxes, les bourgeois (petits ou gros), les fachos, les culs-bénis, les crétins sur les RS, les complotistes écervelés, etc. allez-y tous en chœur !

      Alors, oui on navigue en plein délire et dans la connerie crasse.
      Il est vrai que pas mal de gens adoooorent ça.

      > RDV au prochain donneur de leçon pour nous livrer, sur le canapé, ses angoisses et fantasmes vis-à-vis des anarchistes et qui s’emmerde dans la vie... au suivant !

      –------------------------------------------------------

      " Quand ils sont tout neufs,
      Qu’ils sortent de l’œuf,
      Du cocon,
      Tous les jeun’s blancs-becs
      Prennent les vieux mecs
      Pour des cons.
      Quand ils sont d’venus
      Des têtes chenu’s,
      Des grisons,
      Tous les vieux fourneaux
      Prennent les jeunots
      Pour des cons.
      Moi, qui balance entre deux âges,
      J’ leur adresse à tous un message :

      Le temps ne fait rien à l’affaire,
      Quand on est con, on est con.
      Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père,
      Quand on est con, on est con.
      Entre vous, plus de controverses,
      Cons caducs ou cons débutants,
      Petits cons d’ la dernière averse,
      Vieux cons des neiges d’antan.
      Petits cons d’ la dernière averse,
      Vieux cons des neiges d’antan.
      Vous, les cons naissants,
      Les cons innocents,
      Les jeun’s cons
      Qui, n’ le niez pas,
      Prenez les papas
      Pour des cons,
      Vous, les cons âgés,
      Les cons usagés,
      Les vieux cons... "

      ★ Brassens, le célèbre libertaire raciste 😅

      >>>> pour ceux qui s’emmerdent, il y a une vraie cause à dénoncer (introuvable sur SeenThis, comme de bien entendu !) et à porter même si cela concerne des vilains-pas-beaux anarchistes :

    • Bah ya même pas à donner des leçons, les faits parlent pour eux-mêmes sans rien ajouter : dire qu’on accepte le débat tant que c’est pas insultant et qu’on vire les gens insultants tout en traitant les gens de connard, c’est… d’une logique implacable. 😅
      (Rappel : d’un côté l’insulte c’est penser l’idée que le milieu anar peut avoir un comportement religieux/doctrinaire et raciste, de l’autre c’est traiter de connard 15 fois de suite.)

      Par ailleurs il ne vient jamais à l’esprit que la personne qui a affirmé ça, que « ce connard », puisse être une femme ? Bel angle mort.

      (Dénoncer le racisme « partout », c’est le dénoncer à l’extrême-droite et ailleurs. L’un n’empêchant pas l’autre, on peut parfaitement le dénoncer chez les fachos, et dans nos milieux anar, gauche, mouvement social, etc. Ya aucune contradiction. Exactement comme pour le sexisme qui prévaut partout aussi.)

    • @rastapopoulos

      Allez... On en remet une couche ?

      Pinaillons, pinaillons... tergiversons sans fin on a du temps à perdre... on sent que l’on va y passer la semaine.

      Cherchons les erreurs de syntaxes et les virgules inutiles.

      Mettre ce #connard ou cette #connasse (ça va te faire plaisir, ah mais c’est bien sûr... nous sommes sexistes également... suis-je #con) sur le même plan que nous, c’est jouissif ??

      Partager une « ouinouinterie » (comme tu dis si bien) puante du fameux et désormais célèbre connard/connasse sur ta page, ça participe surement au « débat » !

      On va organiser un concours de « ouinouinterie » et du meilleur connard ou connasse sur SeenThis...

      > Bizarre, bizarre : On répond un peu trop pour des affreux anarchistes, qui passons notre temps à censurer, à ne pas répondre aux gentils BCBG de la nomenklatura du microcosme de SeenThis... 😅

    • Je te rappelle que :
      Nous clôturons définitivement ce non évènement.

      Mais cela faisait longtemps que je n’avais pas eu l’opportunité de lire toutes les manifestations du troll bête qui s’ignore (pléonasme, je sais). De mon côté, il y a longtemps que je ne me fais plus d’illusion sur ce que je produis. Mais si ma participation à ce fil pouvait avoir au moins l’intérêt de t’éclairer, j’aurais l’impression de ne pas m’être réveillé aujourd’hui trop inutilement.

    • C’est vrai, c’est vrai : on a besoin d’être « éclairé » !

      😆😂🤣🙃

      Tu es sérieux/sérieuse (attention à l’angle mort dirait Rastatopoulos) là ?

      > Au fait... as-tu pensé à faire la leçon au fameux #connard / #connasse de SeenThis ? Il y a un éclairage d’enfer à faire d’urgence.

      Bah, on répond sinon toutes les bonnes âmes vont dire encore que l’on ne répond pas ou que l’on censure 😂 on tiens à notre réputation sur SeenThis ! 😂

    • ▶️ @cabou

      ▶️ @BigGrizzly

      ▶️ @rastapopoulos

      >>> « Allez les fous, soyez pas mous ! »
      (réplique culte de « One Flew Over the Cuckoo’s Nest »...)

      >>>>>> A partager : ... Yallah, yallah  !!

      #Anarchisme #persécution #Iran #mollahcratie #anticléricalisme #Liberté #DroitsHumains #solidarité ✊✊ #13livesatrisk

      🛑 ★ EXIGEONS LA LIBÉRATION DE NOTRE COMPAGNON ANARCHISTE AFCHINE BAYMANI EN GRÈVE DE LA FAIM ET DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES EN IRAN !

    • Je te rappelles, cher camarade, que je n’attends que tu me tapes l’épaule pour relayer un communiqué de la FA, alors que je ne suis même pas membre de cette organisation :

      https://seenthis.net/messages/1014311

      Maintenant, si tu souhaites vraiment que d’autres personnes partagent cette info spécifique sur le sort du compagnon iranien, peut-être serait-il préférable de la mettre sur un message spécifique... mais bon, ce n’est qu’une suggestion.

      Souhaitant sincèrement une désescalade

      Salutations libertaires

    • @Cabou

      Cher Camarade... ;-) on a pas « attendu que tu nous tapes sur l’épaule » pour publier (il y a maintenant + de 6 heures) ce communiqué de la FA sur la répression en Iran. ;-)

      « Désescalade » : on ne demande pas mieux, nous ne sommes pas ici pour être dans une baston permanente, ce que l’on écrivait d’ailleurs il y a 3 jours, au tout début de ce "Règlements de comptes à O.K. Corral".

      Cette dernière publication, sous forme de boutade, pour « secouer le cocotier », pour dire qu’il y a plus grave sur cette satanée planète, pour tourner en dérision cette polémique stérile et parler des vrais problèmes.

      Bonne soirée et salutations libertaires. 🏴

  • ★ RENTRÉE 2023 : en abaya ou en uniforme, les tartuffes sont de retour ! - Actualité de l’Anarchosyndicalisme

    A tous les tartuffes qui – dans un sens ou dans l’autre – prennent en otage les élèves qui vont effectuer leur rentrée scolaire,

    Nous rappelons que quel que soit le vêtement dans lequel les élèves se présentent devant les grilles de l’école de la République, celle-ci n’a jamais été un instrument d’émancipation. Elle ne vise pas à faire des individus libres mais à produire des citoyens obéissants et dociles. Elle a toujours formaté les corps et les esprits – par la contrainte si nécessaire – au profit de la classe dirigeante. Le rôle traditionnel joué par l’Ecole est aujourd’hui contesté par LES religions. C’est bien le monopole de la violence institutionnelle qui est aujourd’hui remis en question, mais pas pour s’en affranchir : pour se l’approprier ! (...)

    #rentrée2023 #écoles #uniforme #abaya #religions #Etat #soumission #domination
    #émancipation #pédagogie #anarchosyndicalisme #anarchisme...

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ http://cnt-ait.info/2023/09/03/rentree-2023

    375142012_720128776820506_3833918168816647067_n.jpg (244×207)

  • « Les immigrés partagent les valeurs dominantes de leur pays d’accueil »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/28/les-immigres-partagent-les-valeurs-dominantes-de-leur-pays-d-accueil_6186785

    « Les immigrés partagent les valeurs dominantes de leur pays d’accueil »
    Tribune
    Bernard Denni
    L’enquête « European Values Study » montre qu’en Europe, la majorité des personnes étrangères et d’origine étrangère ont, de la même manière que les autochtones, des valeurs traditionnelles dans l’Est et le Sud, et d’émancipation personnelle dans le Nord et l’Ouest, explique le politiste Bernard Denni, dans une tribune au « Monde ».
    L’immigré est très souvent perçu par les Européens comme une menace pour leur mode de vie et les idéaux démocratiques. Une actualité trop souvent tragique et très médiatisée nourrit cette perception. Dans le cadre de l’European Values Study [une enquête menée dans 35 pays européens entre 2017 et 2020, portant sur le sens que les individus donnent à la famille, au travail, aux loisirs, aux relations à autrui, à la religion et à la politique], l’analyse des réponses des personnes d’origine étrangère dans vingt Etats de l’Union européenne (UE) met en lumière une tout autre réalité. Dans leur grande majorité, les immigrés partagent les valeurs dominantes de leur pays d’accueil.
    L’immigré est défini ici comme une personne née hors du pays de résidence ou bien née dans ce pays mais qui a au moins un des deux parents né dans un autre pays. Parmi ces immigrés, on distingue les « immigrés nationaux » qui ont la nationalité de leur pays de résidence (3 351 personnes interrogées) et ceux qui ne l’ont pas, les « étrangers » (957). Les autres personnes sont les « autochtones » (85 % des enquêtés).
    Dans Les Transformations culturelles. Comment les valeurs des individus bouleversent le monde ? (Presses universitaires de Grenoble, 2018), le politologue Ronald Inglehart démontre que le remplacement progressif des valeurs conservatrices d’ordre et d’autorité par des valeurs d’autonomie et d’émancipation personnelle favorise la démocratie. Celle-ci est étroitement liée à la diffusion de valeurs non directement politiques, parmi lesquelles la tolérance à l’égard de la diversité des mœurs, la confiance en autrui et une perception égalitaire des êtres humains. Ces valeurs sont constitutives d’une « super-dimension culturelle latente » qui oppose les sociétés traditionnelles aux sociétés individualisées.
    Construite à partir de l’analyse statistique des réponses à quatorze questions relatives aux trois valeurs retenues, cette super-dimension permet d’évaluer où se situe une société entre tradition et individualisation. Son score varie de 0 à 20 : plus il est élevé, plus les valeurs d’autonomie sont répandues ; plus il est faible, plus les valeurs traditionnelles sont fréquentes. Le score moyen de 9,90 montre que les Européens se situent à mi-chemin entre les deux systèmes de valeurs. Il existe de très fortes variations en fonction des Etats de l’UE et des groupes sociaux, mais à peu près sans lien avec le statut d’immigré.
    Ainsi, à propos de l’égalité de genre, dans les sociétés individualisées 63 % des autochtones, 64 % des immigrés nationaux et 62 % des étrangers accordent la même importance à l’éducation des garçons et des filles. Un sur deux, dans chaque groupe, reconnaît aux deux sexes le même droit à l’embauche quand les emplois sont rares. Dans les sociétés plus traditionnelles, le rejet de la discrimination de genre est nettement moins fréquent, presque à égalité dans chacun des trois groupes : de 38 % à 41 % pour l’éducation et autour de 20 % pour l’égalité à l’embauche.
    Newsletter abonnés
    Au chapitre de la tolérance, dans les sociétés traditionnelles, l’homosexualité est jugée « toujours justifiée » par 19 % des autochtones, 23 % des immigrés nationaux et 21 % des étrangers. Dans les sociétés individualisées, la même réponse est donnée par 56 % des autochtones, 51 % des immigrés nationaux et seulement 36 % des étrangers. Plusieurs facteurs expliquent cet écart.
    Huit étrangers sur dix sont nés dans une société traditionnelle, soit plus du double des immigrés nationaux. Les conflits entre les cultures des sociétés d’origine et d’accueil, plus fréquents, ralentissent le processus d’individualisation, d’autant que leur temps de résidence dans la société d’accueil est deux fois plus court que celui des immigrés nationaux. De surcroît, leur statut social est plus modeste et ils sont deux fois plus nombreux à se déclarer de religion orthodoxe ou musulmane. Or le statut social et, plus encore, la religion ont un effet puissant sur la persistance des valeurs conservatrices dans les sociétés individualisées : 55 % des étrangers acceptent l’homosexualité s’ils sont sans religion et 26 % s’ils sont pratiquants.
    Le brassage des normes et des valeurs entre autochtones, immigrés et étrangers, sur fond d’inégalités sociales, n’est pas toujours un long fleuve tranquille et engendre d’inévitables tensions. Mais ces analyses ne font pas apparaître de clivages entre les valeurs des autochtones et celles des immigrés justifiant un sentiment de menace. Comme les autochtones, la majorité des personnes d’origine étrangère ont des valeurs traditionnelles à l’est et au sud de l’Europe, et des valeurs d’émancipation personnelle au nord et à l’ouest, avec des variations liées aux mêmes facteurs socio-économiques et religieux. Les politiques d’immigration devraient favoriser davantage ces ressorts sociologiques par lesquels les immigrés deviennent des Européens comme les autres.
    Une enquête quantitative, la European Values Study, est menée régulièrement depuis 1981 dans une très grande partie de l’Europe : trente-cinq pays en 2017-2020, 56 491 interviews d’une heure, face à face, sur des échantillons le plus représentatifs possible des populations de chaque pays, avec une méthodologie strictement aléatoire. Le questionnaire, très détaillé, porte sur le sens que les individus donnent à la famille, au travail, aux loisirs, aux relations à autrui, à la religion et à la politique.
    Cette enquête permet de mesurer les valeurs et les systèmes de valeurs, c’est-à-dire les idéaux intériorisés par les individus, qui les animent et les font vivre. On peut ainsi comparer de façon précise les valeurs dans les différentes aires géographiques et pays. L’équipe française qui analyse ces données est pilotée depuis Sciences Po Grenoble et le laboratoire de sciences sociales Pacte, en partenariat avec des enseignants-chercheurs de huit établissements d’enseignement supérieur. Elle vient de publier, sous la direction de Pierre Bréchon, Les Européens et leurs valeurs. Entre individualisme et individualisation (Presses universitaires de Grenoble, 312 pages, 29,50 euros, numérique 27 euros).
    Bernard Denni est professeur émérite de science politique, chercheur au laboratoire Pacte, qui réunit l’université Grenoble-Alpes, Science Po Grenoble et le CNRS.

    #Covid-19#migrant#migration#france#europe#immigration#enquete#systemevaleur#famille#travail#religion#politique

  • Une relation d’une année universitaire… et d’un été
    https://academia.hypotheses.org/51044

    Sur une relation pédagogique abusive à l’UPEC Une étudiante, qui a fait son Master à l’UPEC, raconte son expérience d’une relation pédagogique abusive et ses prolongements en trois épisodes. TW : mention de violences psychiques, suicide, VSS. Épisode 1. Une … Continuer la lecture →

    #Academic_Feminist_Fight_Club #Lectures_/_Readings #Libertés_académiques_:_pour_une_université_émancipatrice #Témoignages #abus_de_pouvoir #UPEC

  • Tags antisémites à Levallois : un suspect juif âgé de 74 ans jugé mi-décembre Afp - Le Figaro

    Le suspect, un prothésiste dentaire de confession juive à la retraite et propriétaire du local visé par les tags, a invoqué de potentiels loyers impayés par le gérant du commerce pour expliquer son acte.

    Le tribunal de Nanterre a renvoyé jeudi au 14 décembre le procès d’un homme de 74 ans interpellé après la découverte d’inscriptions à caractère antisémite samedi sur la devanture d’un commerce casher à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Placé en garde à vue, le suspect, un prothésiste dentaire de confession juive à la retraite et propriétaire du local visé par les tags, a comparu jeudi 24 août devant le tribunal correctionnel.

    L’homme, qui comparaissait sous assistance respiratoire, a répondu de manière décousue aux questions de la présidente et invoqué de potentiels loyers impayés par le gérant de la sandwicherie pour expliquer son acte. Son avocat, Me Ian Knafou, a plaidé que son client, présenté comme « de confession juive et enfant de rescapé » de la Shoah, avait « pété un câble ».

    Dans l’attente de son procès, il a été placé sous contrôle judiciaire et a reçu l’interdiction de paraître à Levallois-Perret, de rentrer en contact avec le gérant de la sandwicherie ou de se rendre à son domicile. Le tribunal a ordonné une expertise psychiatrique du prévenu, ainsi que le demandait son conseil.

    Dans la foulée de la découverte des inscriptions, la municipalité de Levallois-Perret avait décidé d’entourer l’établissement d’une « palissade » pour cacher ces « tags immondes », dans l’attente du retour des gérants actuellement en vacances, selon la maire LR Agnès Pottier-Dumas. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’était dit sur X (ex-Twitter) « profondément choqué par ces inscriptions antisémites insupportables » et avait salué « la grande réactivité des policiers » ayant permis l’interpellation d’un autre suspect, relâché depuis. Les tags ont provoqué une vive indignation dans la classe politique.

    #antisémitisme #religion #société #justice #police #enquête #tribunal #justice

    Source : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/tags-antisemites-a-levallois-un-suspect-age-de-74-ans-juge-mi-decembre-2023

  • La valle che accoglie

    Viaggio nella più antica chiesa protestante italiana, minoranza un tempo perseguitata, che oggi è in prima linea nell’accoglienza dei migranti e nelle battaglie per i diritti delle donne e delle coppie omosessuali.

    Un corteo composto esce da un edificio giallo e bianco in stile inglese: religiosi e delegati marciano in silenzio. Davanti al gruppo, alcuni indossano delle toghe nere, gli abiti lunghi dei pastori; al collo le facciole, dei fiocchi bianchi, nonostante le temperature proibitive che stanno colpendo le Alpi e le prealpi italiane alla fine di agosto. Il corteo attraversa il giardino, poi la strada, quindi svolta per entrare in un altro edificio che ricorda una chiesa anglicana: il tempio di Torre Pellice, dove si svolgerà il rito che aprirà il sinodo annuale della più antica chiesa protestante italiana, la chiesa valdese, che è anche la più progressista del paese.

    Non è possibile sapere di cosa esattamente discuterà il sinodo prima che cominci, perché perfino l’ordine del giorno è deciso dai 180 delegati che da tutta Italia sono arrivati a Torre Pellice, una cittadina a 55 chilometri da Torino. “Abbiamo una maniera di decidere le cose molto democratica”, spiega la pastora e teologa Daniela Di Carlo, che si definisce “femminista, antispecista, ecologista” e cita più volte la femminista statunitense Donna Haraway e il filosofo spagnolo Paul B. Preciado.

    Un ruolo centrale

    È arrivata nella val Pellice da Milano, la città di cui è la guida spirituale per le chiese protestanti e responsabile dei rapporti con le altre religioni. “Al sinodo dei valdesi non partecipa solo il clero: dei 180 delegati solo novanta sono pastori, gli altri novanta sono fedeli, che sono eletti localmente dalle diverse chiese. Questo significa che l’assemblea può ribaltare i pronostici e non si può mai davvero prevedere quello che succederà durante la riunione. Se non si è d’accordo su qualcosa, si va avanti a discutere a oltranza”, assicura la pastora, seduta nella stanza rossa della Casa valdese, la sede della chiesa valdese e della sala del sinodo, circondata dai quadri che rappresentano i benefattori della chiesa.

    I valdesi hanno consacrato la prima pastora nel 1967 in un paese in cui la chiesa cattolica, che è maggioritaria, non riconosce il sacerdozio femminile. Di Carlo studiava architettura all’università, ma poi ha deciso di dedicare la sua vita alla chiesa negli anni ottanta, dopo un’esperienza di volontariato durante il terremoto in Irpinia. “Mi interessavano più le persone delle case”, scherza. “Nel Vangelo Gesù ha affidato alle donne l’annuncio della sua resurrezione, voleva per le donne un ruolo centrale”, continua.

    “Quando Gesù incontra le sorelle di Lazzaro, Marta e Maria, è molto chiaro. Marta si lamenta perché la sorella Maria si è messa ad ascoltare le sue parole, invece di aiutarla nelle faccende domestiche, ma Gesù le risponde di lasciarla stare, perché Maria si è seduta ‘nella parte buona, che non le sarà tolta’”, continua Di Carlo, secondo cui la possibilità di diventare pastore per le donne era presente già agli albori della chiesa valdese, addirittura prima che questa aderisse alla riforma protestante nel cinquecento, per essere prima abolita, quindi ripristinata nella seconda metà del novecento. Come guida spirituale della sua comunità non si sente discriminata in quanto donna. “Tranne nei casi in cui partecipo alle cerimonie ecumeniche, specialmente nel rito ortodosso ci sono molti limiti che ancora escludono le donne dalla liturgia”, spiega.

    I valdesi sono stati i primi a benedire le unioni tra persone dello stesso sesso e nel sinodo di quest’anno potrebbero discutere della gestazione per altri (gpa), una pratica riproduttiva che divide anche le femministe e per cui il governo italiano guidato da Giorgia Meloni ha proposto addirittura l’istituzione del “reato universale”. “Abbiamo affidato a una commissione l’indagine sul tema e ne dovremmo discutere. Potrebbero esserci delle divisioni, come avvenne al tempo del riconoscimento delle unioni civili, ma si troverà un accordo”, assicura Di Carlo. Nel sinodo di quest’anno si discuterà anche della mancata presa di distanza dal fascismo nel sinodo del 1943, che si svolse dal 6 al 10 settembre durante i giorni dell’armistizio dell’8 settembre. Nel sinodo, ancora oggi, alcuni vorrebbero che si chiedesse perdono per non aver preso una decisione netta in quell’occasione.

    “Noi siamo una chiesa che include: siamo impegnati contro l’omotransfobia, contro il razzismo, contro la violenza sulle donne”, continua. “Per noi Gesù è inclusione, è accoglienza. Crediamo in un Dio che è diventato uomo per amare e accogliere e la nostra missione è provare a essere come lui”, sottolinea. Proprio per questo motivo, racconta, le capita di incontrare nella chiesa di Milano persone che si convertono al protestantesimo, perché non si sentono accolte in altre chiese: “Arrivano da noi perché sono divorziati, oppure sono omosessuali e non si sentono accettati in altri contesti, ma sono religiosi e vogliono trovare un posto in cui possano esserlo insieme con gli altri”, conclude.

    L’Europa dei valdesi

    I valdesi prendono il loro nome da un mercante di tessuti del dodicesimo secolo chiamato Valdo, che viveva a Lione ed era diventato estremamente ricco con l’usura. “La sua storia è simile a quella di Francesco di Assisi”, assicura Davide Rosso, direttore della fondazione Centro culturale valdese, mentre fa strada, camminando su un sentiero nel villaggio di Angrogna, un paese di montagna a pochi chilometri da Torre Pellice, che nel cinquecento era diventato il centro più esteso nelle valli valdesi.

    Ad Angrogna è conservata una grotta, che è possibile visitare, in cui i valdesi delle origini si riunivano per celebrare il rito domenicale o si nascondevano quando erano perseguitati, la Gheisa d’la tana (la chiesta della tana). “Oggi è possibile visitare questi luoghi a piedi, perché sono stati riconosciuti come percorso turistico dal Consiglio europeo, che li considera costitutivi della storia europea”, spiega Rosso. Nel 2015 papa Francesco ha visitato per la prima volta un tempio valdese a Torino e ha chiesto perdono per le persecuzioni contro i valdesi, condotte dai cattolici nel corso dei secoli. In quell’occasione è stata Alessandra Trotta, moderatrice della Tavola valdese originaria di Palermo, a dare la benedizione finale a cui ha partecipato anche Bergoglio.

    All’inizio i valdesi, chiamati i “poveri di Lione”, furono tollerati dalle gerarchie ecclesiastiche romane: nel 1180 Valdo rinunciò a tutte le sue ricchezze, distribuì i beni ai poveri e cominciò a predicare e a mendicare. Quando gli chiedevano perché lo avesse fatto, rispondeva: “Se vi fosse dato di vedere e credere i tormenti futuri che ho visto e in cui credo, forse anche voi vi comportereste in modo simile”. Da subito ebbe dei seguaci che, come lui, abbandonavano le ricchezze e la vita mondana, per farsi poveri. Inizialmente erano appoggiati dal vescovo di Lione, ma poi furono scomunicati nel 1184 dal papa Lucio III, perché avevano la “presunzione” di predicare in pubblico pur non essendo consacrati e furono considerati eretici dalla chiesa di Roma.

    Molti valdesi dovettero fuggire dalle persecuzioni e si rifugiarono nelle valli delle alpi Cozie, tra l’Italia e la Francia. Quel territorio diventò una base del movimento religioso, durante secoli di pericoli. Nel sinodo valdese del 1532 proprio ad Angrogna la chiesa aderì alla riforma protestante. “Questo diede ai valdesi un appoggio importante dal punto di vista internazionale e anche una maggiore solidità dal punto di vista teologico”, spiega Rosso, mentre mostra il monumento di Chanforan, un obelisco eretto nei campi di Angrogna, che ricorda il luogo in cui si svolse quel sinodo.

    “In quel momento si decise di tradurre la Bibbia in francese e la traduzione fu affidata a Olivetano, con un grande sforzo economico da parte dei valdesi”, racconta Rosso. Con l’adesione alla riforma, i valdesi vennero allo scoperto e cominciarono a costruire anche dei templi, ma questo favorì le persecuzioni nei loro confronti da parte dei Savoia, spesso per ragioni meramente economiche e politiche.

    “Il seicento è stato un secolo particolarmente difficile: nel 1655 il duca di Savoia condusse una campagna, che aveva come obiettivo lo sterminio dei valdesi”, spiega Davide Rosso, mentre cammina tra le stradine di montagna in una giornata caldissima di agosto. “Le loro case furono distrutte, le persone massacrate o imprigionate e i loro beni confiscati. Molti furono costretti a fuggire in Svizzera o in Francia”. Della questione si occuparono anche i britannici Oliver Cromwell, lord protettore del Commonwealth, e il ministro degli affari esteri, il poeta John Milton, che inviò una serie di lettere ai sovrani e ai governi europei per chiedere che si interessassero della causa valdese.

    Cromwell scrisse addirittura al re di Francia, Luigi XIV, minacciando di interrompere le trattative di amicizia in corso con il Regno Unito, se il re francese non avesse fatto pressione sui Savoia per far ottenere ai valdesi la libertà di culto. Ma solo nel 1848 il re Carlo Alberto di Savoia concesse i diritti civili e politici al gruppo. “Tuttavia la libertà di culto vera e propria è arrivata solo nel 1984, con la firma delle intese con lo stato italiano, anche se era già prevista in teoria dall’articolo 8 della costituzione”, spiega Rosso. Fu la prima intesa di questo tipo firmata in Italia con una minoranza religiosa.

    Per lo storico valdese è importante comprendere i legami dei valdesi con le altre chiese protestanti e i loro rapporti internazionali che gli hanno permesso di sopravvivere pur essendo una minoranza perseguitata. Non è un caso, dice Rosso, che “Altiero Spinelli abbia pronunciato a Torre Pellice il suo primo discorso europeista, dopo la scrittura del manifesto di Ventotene”. Il teorico del federalismo europeo era sfollato a Torre Pellice, a casa di una famiglia valdese di Milano, e Rosso sostiene che in parte sia stato influenzato dall’atmosfera cosmopolita di queste valli.

    “Per decenni i valdesi non hanno potuto studiare, frequentare le scuole pubbliche, perché non avevano diritti civili, quindi era normale per loro trasferirsi in altri paesi europei per studiare. Parlavano almeno tre lingue. Per sopravvivere hanno dovuto emigrare, spostarsi. Ma questo li ha resi poliglotti e gli ha permesso di sviluppare uno spirito europeo. Poi l’idea della federazione è tipica del protestantesimo: le chiese protestanti sono sorelle”, continua Rosso, che accompagnerà il presidente della repubblica italiana Sergio Mattarella nel suo viaggio a Torre Pellice, il 31 agosto. In quell’occasione sarà commemorato il discorso di Spinelli sull’Europa. “È interessante guardare alle elezioni europee del prossimo anno e a quel che rimane del progetto europeo da queste valli”, conclude Rosso.

    Dall’Afghanistan alla val Pellice

    Parwana Kebrit apre la porta di un appartamento luminoso al primo piano di un palazzo che ha le porte di ferro battuto. C’è molto caldo, ma l’interno della casa di Kebrit è fresco e in ombra. La donna è arrivata nella val Pellice cinque mesi fa dal Pakistan, insieme al marito Jawan, con un corridoio umanitario. Originaria di un piccolo paese dell’Afghanistan si è rifugiata in Pakistan per la prima volta nel 2001, insieme alla sua famiglia di origine.

    “È lì che io e le mie sorelle siamo andate a scuola per la prima volta, in Afghanistan la maggior parte delle ragazze non poteva studiare. E al di là dei taliban, il 90 per cento degli afgani pensa che per le donne non sia giusto studiare”, racconta. Poi con la famiglia è tornata a Kabul, dove ha frequentato l’università ed è diventata un’attivista per i diritti delle donne. Ma con il ritorno dei taliban nella capitale afgana nell’agosto del 2021, Kebrit e il marito sono stati costretti a scappare di nuovo. “Per noi non era sicuro rimanere nel paese”, racconta.

    Dal Pakistan è arrivata in Piemonte, accolta dalla Diaconia valdese, che la sta aiutando a riprendere gli studi e a imparare l’italiano, oltre che a farsi riconoscere i titoli di studio del paese di origine. Ha una grande passione per il disegno e la pittura e mostra orgogliosa i suoi quadri, esposti uno vicino all’altro. Uno di questi, l’unico dipinto con i colori a olio, l’ha portato con sé nel viaggio dal Pakistan. Mostra delle donne afgane con i pugni alzati che marciano tenendo una bandiera e schiacciano degli uomini. “Sono le donne che combattono per i loro diritti”, spiega. In un disegno che ha realizzato in Italia, invece, si vedono sei gabbie con dentro degli uccelli, una delle gabbie è rossa ed è aperta, l’uccello è volato via. Nel quadro successivo l’uccello rosso vola dopo essersi liberato. Parwana Kebrit si sente così, finalmente libera. La sua intenzione ora è quella di continuare a studiare. Il suo inglese è fluente e i suoi occhi brillano di fiducia.

    “Amo l’Italia, sono stati tutti gentili e disponibili con noi. Voglio rimanere qui”, assicura. Dal 2016 i valdesi sono promotori, insieme alla Federazione delle chiese evangeliche in Italia e alla comunità di sant’Egidio dei cosiddetti corridoi umanitari, dei ponti aerei che hanno permesso di portare legalmente in Italia 4.244 rifugiati dall’Afghanistan, dal Libano e dalla Libia, in accordo con lo stato italiano. Nove persone arrivate in Italia con i corridoi umanitari sono al momento ospitati nella val Pellice, grazie alla Diaconia valdese. “Si tratta di due famiglie afgane”, spiega Alice Squillace, responsabile dell’accoglienza per la Diaconia. La famiglia di Kebrit e quella di Abdul Mutaleb Hamed, un medico afgano che lavorava con un’ong italiana, il Cospe. “Lavoriamo molto sulla loro inclusione e il rapporto con la comunità ospitante”, assicura. E negli anni non ci sono mai stati grandi problemi.

    “In questo momento in cui si torna a parlare di emergenza migranti in Italia (sono stati superati i centomila arrivi nel 2023, ndr), ci sembra che tutto sia strumentale. Guardare per esempio all’esperienza dei corridoi umanitari mostra che lavorare in maniera umana con piccoli gruppi di persone non produce mai situazioni difficili o ingestibili”, conclude. “Siamo stati rifugiati come valdesi in Svizzera e in Germania e sappiamo quali siano le sofferenze del viaggio e della cattiva accoglienza”, assicura Francesco Sciotto, pastore della chiesa valdese di Messina e presidente della Diaconia valdese, seduto ai tavolini del bar, allestito dalla chiesa valdese durante il sinodo, nel giardino del quartier generale di Torre Pellice. “Per questo i valdesi sono particolarmente impegnati nell’accoglienza e per questo vogliono evitare che altri subiscano le conseguenze di una cattiva accoglienza”.

    Oggi in Italia vivono circa ventimila valdesi e la maggioranza è concentrata nelle tre valli del Piemonte: la val Chisone, la valle Germanasca e la val Pellice. “Come tutte le chiese, anche i valdesi hanno una crisi di fedeli e di vocazioni. Sono sempre di meno i ragazzi e le ragazze che decidono di diventare pastori”, racconta Michel Charbonnier, pastore di Torre Pellice.

    “È una crisi che in larga parte dipende dalla secolarizzazione e che noi vediamo di più in queste valli che nelle chiese delle città in giro per l’Italia”. Secondo Charbonnier, in val Pellice molte persone di famiglia valdese hanno smesso di frequentare la chiesa, ma è un processo che va avanti da decenni.

    “Ne parleremo anche nel sinodo. Ma per certi versi per i valdesi questo è un problema meno urgente che per altre chiese: per noi infatti tutti possono predicare e siamo abituati a essere in pochi”. La chiesa è molto più impegnata nelle questioni di tipo sociale che nelle questioni meramente religiose. “Fermo restando la separazione netta tra lo stato e la chiesa in cui crediamo”, conclude Charbonnier. “Sappiamo che si può incidere, anche se siamo in pochi”.

    https://www.internazionale.it/essenziale/notizie/annalisa-camilli/2023/08/24/valdesi-sinodo-torre-pellice

    #vaudois #église_vaudoise #Italie #protestantisme #sinodo #Val_Pellice #religion #accueil #réfugiés #histoire #Angrogna #réforme_protestante #Olivetano #persécution #extermination #Savoie #minorité_religieuse #minorités #corridor_humanitaire #diaconia_valdese #val_Chisone #valle_Germanasca

  • A propos des valeurs états-uniennes et du Generalplan Ost
    https://seenthis.net/messages/1013624

    An Indigenous Peoples’ History of the United States (Roxanne Dunbar-Ortiz )
    https://en.wikipedia.org/wiki/An_Indigenous_Peoples%27_History_of_the_United_States

    All modern nation-states claim a kind of rationalized origin story upon which they fashion patriotism or loyalty to the state. When citizens of modern states and their anthropologists and historians look at what they consider “primitive” societies, they identify their “origin myths,” quaint and endearing stories, but fantastic ones, not grounded in “reality.” Yet many US scholars seem unable (or unwilling) to subject their own nation-state’s founding story to the same objective examination. The United States is not unique among nations in forging an origin myth, but most of its citizens believe it to be exceptional among nation-states, and this exceptionalist ideology has been used to justify appropriation of the continent and then domination of the rest of the world. It is one of the few states founded on the covenant of the Hebrew Torah, or the Christian borrowing of it in the Old Testament of the Bible. Other covenant states are Israel and the now-defunct apartheid state of South Africa, both of which were founded in 1948. Although the origin stories of these three covenant states were based on Judeo-Christian scripture, they were not founded as theocracies. According to the myths, the faithful citizens come together of their own free will and pledge to each other and to their god to form and support a godly society, and their god in turn vouchsafes them prosperity in a promised land.

    puis ...

    For a revealing comparative study, see Gump, “Civil Wars in South Dakota and South Africa,’” 427–44. In relying on the ancient origin story of the covenant, the modern state of Israel is also using exceptionalist ideology, refusing to acknowledge the settler-colonial nature of the state. Donald Harman Akenson, God’s Peoples: Covenant and Land in South Africa, Israel, and Ulster (Montreal: McGill-Queen’s University Press, 1991), 151–82, 227–62, 311–48.

    L’Allemagne a également connu une période historique pendant laquelle ses dirigeants et une grande partie de sa population ont cru en en leur devoir de réaliser leur propre qualité de peuple élu. Quand on parle de la dictature nazie la plupart du temps on évoque l’holocauste juif. Ce crime nous paraît aujourd’hui comme l’élément le plus marquant du projet nazi, mais pour les nazis les juifs ne constituaient qu’un obstacle technique pour leur grand projet. Il fallait terminer (d’où le terme Endlösung, solution finale) le problème juif au plus vite pour passer au choses sérieuses.

    Le projet nazi principal était de suivre l’exemple des états-unien et de remédier au problème des colonies perdues en Afrique, en Chine et en Nouvelle-Guinée. Les nazis on investi de plus importants efforts (à savoir et de l’argent et des vies de soldats allemands) dans la guerre d’extermination allemande contre les peuples de l’Est que dans le projet d’extermination des juifs. Les résultats ont été conséquents en nombre de victimes et ampleur des ravages de pays.

    Ceci ne doit pas nous entraîner sur la pente dangereuse d’une relativisation du crime antisemite par rapport aux actes génocidaires anti-slaves. Cette constatation jette simplement une lumière peu habituelle sur les relations entre l’Allemagne et les États Unis avant, pendant et aprés l’époque nazie.

    Volk ohne Raum
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Volk_ohne_Raum
    Suivant l’idéologie exprimée dans le roman populaire Volk ohne Raum (littéralement : peuple sans espace) leur projet essentiel était de coloniser l’Est afin de sécuriser la survie et l’épanouissement de la race arienne dont le peuple allemand était l’émanation principale.

    Generalplan Ost
    https://en.wikipedia.org/wiki/Generalplan_Ost

    The Generalplan Ost (German pronunciation: [ɡenəˈʁaːlˌplaːn ˈɔst]; English: Master Plan for the East), abbreviated GPO, was Nazi Germany’s plan for large-scale ethnic cleansing, extermination and genocide of Slavs, Eastern European Jews and other ethnic groups categorised as “Untermensch” in Nazi ideology. The plan was intended to be the precursor for a programme, which would involve the colonisation of Central and Eastern Europe by German settlers, after the elimination of national identities of various Slavic peoples.

    Le philosophe Fried­rich Nietzsche a préparé le terrain avec son concepte du Übermensch (surhomme) que les philosophes de pacotille nazis ont complété, à leur façon, en désignant certaines « races » comme Untermensch (sous-hommes) à exterminer. Chez Nietzsche l’ennemi du Übermensch est l’humanité entière ce qui le rapproche d’Ayn Rand plutôt que d’Alfred Rosenberg, le « philosophe » maison nazi et « RMfdbO » (Reichsminister für die besetzten Ostgebiete, ministre des Territoires occupés de l’Est).

    Die Gedanken von Friedrich Nietzsche im Nationalsozialismus. Eine Interpretation des Übermenschen
    https://www.grin.com/document/509853

    3.2 Der Feind

    Der Feind des Ubermenschen ist nicht der Untermensch, sondern die Menschheit. Fried­rich Nietzsche nennt die Menschheit in seinem Vorwort den „Rest“, der neben den Uber- menschen ubrig bleibt, der seine Gedanken nicht nachvollziehen kann. Man solle ihr so- wohl mit Kraft als auch mit verachtendem Geiste gegenuberstehen und ihr uberlegen sein. (Nietzsche, F., Der Antichrist, 1888, Vorwort, Z. 23-25)

    Nicht so wie der Ubermensch sei die Menschheit erkrankt „[.]am faulen Frieden, am fei- gen KompromiB, an der ganzen tugendhaften Unsauberkeit des modernen Ja und Nein. [.]“. (Nietzsche, F., Der Antichrist, 1888, Kapitel 1, Z. 10-12) Diese ganzen Vorwurfe fuhrt Nietzsche weiter in seinem Buch aus, in dem er in weiteren Kapiteln uber die Moral und seine “moralinfreien“ Worte schreibt. (Nietzsche, F., Der Antichrist, 1888, Kapitel 6, Z. 3-5). Besonders zielt er dabei im Verlaufe des Buches auf Christen ab, die es unter anderem zur Tugend nehmen, mitleidig zu sein, was eine Form der Schwache sei. (Nietzsche, F., Der Antichrist, 1888, Kapitel 2, Z. 12/13) Mitleid ist fur Nietzsche deswegen eine Schwa- che, weil es den Willen und das Gefuhl von Macht mindert, welches er fur gut empfindet. Alles was aus der Schwache kommt sei schlecht. Gluck erfahren konne man einzig und allein durch Machtwachstum, Uberwindung des Widerstandes, Krieg und Moralische Freiheit „[...]nicht Tugend, sondern Tuchtigkeit[...].“.(Nietzsche, F., Der Antichrist, 1888, Kapitel 2, Z. 1-8)

    Je regrette qu’à chaque fois que je rajoute une pièce au puzzle historique et idéologique je me rapproche un peu plus d’un résultat où les trois religions principales de l’Europe et du Proche-Orient constituent un fond idéologique pour la barbarie capitaliste qui depuis des siècles ne cesse de ravager l’humanité et de détruire la planète. Si on considére Nietzsche et ses acolytes comme athées ces non religieux font partie de la bande surtout quand on prend en compte la déscription du chef d’entreprise capitaliste comme surhomme par Ayn Rand, Peter Thiel et les imbéciles de la Silicon Valley, y compris les auteurs de la Déclaration d’indépendance du cyberespace.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_d%27ind%C3%A9pendance_du_cyberespace

    En poursuivant la réflexion basée sur le travail de Roxanne Dunbar-Ortiz je découvre la nécessité de mettre en question l’idéologie de la Electronic Frontier Foundation (https://www.eff.org) que j’estime pour ses activités de défense des droits fonandamentaux. La frontière évoquée dans son nom se réfère à une réinterprétation de la « frontier » génocidaire des colons européens dans le Far-West.

    On pourrait aussi se poser la question de la signification de l’engagement des États Unis pour l’Ukraine et ses nouvelles banderistes au pouvoir. Si on ne la considère pas comme un sujet tabou on y identifie quelque chose qu’on pourrait appeller l’axe Kiev-Berlin-Washington. Mais il me semble que ce soit une parallèle encore trop peu documentée pour en faire une position politique.

    En Allemagne les personnes qui défendent une telle position risquent des poursuites pour « Volksverhetzung ». Le paragraphe du code pénal punissant l’apologie nazie vient d’être modifié afin de pouvoir agir contre toute idée hors du canon officiel.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Volksverhetzung#2022_(Abs._5_n._F.)
    Le commentaire dans Wikipedia veut nous faire croire que la publication d’idées et de positions critiques par rapport au positions officielles sur la guerre en Ukraine sont autorisées, mais l’exemple de Heiner Bücker montre que la liberté d’expression en Allemagne n’est plus ce qu’elle était encore il y a quelques années.

    Heiner Bücker
    https://seenthis.net/messages/1014113

    Mai c’est une autre histoire.

    #histoire #religion #nazis #colonialisme #cyberespace

  • #religion #religieux Cologne : des membres de l’archidiocèse tentent de voir des sites pornos Bernard Hallet - cath.ch

    Le cardinal Rainer Maria Voelki, l’archevêque de Cologne, a confirmé que des membres du clergé et du personnel avaient tenté de consulter des sites à caractère pornographique à partir de leurs ordinateurs professionnels. Un membre du clergé de haut rang figure parmi les personnes identifiées.

    L’archevêché a déclaré que les informations mentionnées dans la presse allemande avaient été recueillies lors d’un contrôle de la capacité de sa sécurité informatique à bloquer l’accès à des sites qui « présentent un risque (violence, pornographie, drogue, etc.) ». Environ 1’000 tentatives de consultation de sites à accès restreint ont été enregistrées. La majorité des activités suspectes concernaient des sites pornographiques, rapporte le Kölner Stadt-Anzeiger, le 18 août.


    Des tests de sécurité
    Le quotidien a également indiqué que la direction du diocèse avait été informée dès juillet 2022 de ces activités et qu’au moins un membre du clergé de haut rang figurait parmi les personnes identifiées. Les tests, menés entre mai et juin 2022, n’avaient pas pour but d’enquêter sur le comportement du personnel ou du clergé. Guido Assmann, vicaire général de Cologne, a déclaré que l’institution était « très consciente » du problème, mais qu’il était « heureux que nos systèmes de sécurité soient efficaces ».

    « J’ai été déçu d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques à l’aide d’ordinateurs que l’archevêché a mis à leur disposition pour leur service », a déclaré le cardinal Rainer Maria Woelki. L’archevêque a déclaré qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête qui viserait à traiter les cas concernés. « Il est important pour moi que tout le monde ne soit pas placé sous le coup d’un soupçon général. Nous avons un grand nombre de collaborateurs engagés et fiables. »

    Le site Katholisch.de a indiqué que, parmi les 15 personnes identifiées, les procureurs enquêtaient sur un laïc soupçonné de posséder des « contenus criminels ». L’archidiocèse a déclaré qu’il coopérait « pleinement avec les autorités de l’État » et que la personne concernée n’était « plus active » au sein de l’institution.

    Cette affaire fait suite à une série de scandales qui ont éclaboussé le plus grand archidiocèse d’Allemagne, qui compte plus de deux millions de membres. Un rapport publié en 2021 avait révélé qu’il y avait eu plus de 200 abuseurs et plus de 300 victimes – pour la plupart âgées de moins de 14 ans – entre 1975 et 2018 dans la région de l’archevêché de Cologne.

    L’année dernière, le cardinal Woelki a présenté sa démission au pape. Rome n’a pas encore pris la décision de l’accepter ou non. (cath.ch/ksa/kath.de/bh)

    Le cardinal Rainer Woelki s’est dit « déçu » d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques | © www.erzbistum-koeln.de

    #internet #hypocrisie #surveillance #réalité #prêtres s’informer sur la #violence la #pornographie la #drogue

    Source : https://www.cath.ch/newsf/cologne-des-membres-de-larchidiocese-ont-tente-de-voir-des-sites-pornos

    • Le Vatican, nid d’espions ? Raphaël Zbinden - cath.ch

      Le « procès Becciu », dont la dernière phase doit se dérouler fin août 2023 au Vatican, se veut la vitrine du « grand nettoyage » de l’administration du petit Etat. La procédure a toutefois révélé une véritable « culture de l’espionnage », dont le solide ancrage au sein de la Curie apparaît problématique.

      « Je l’ai fait, et je le referais si nécessaire ». La phrase lancée en mars 2023 lors du procès dit « de l’immeuble de Londres » par l’actuel substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, Mgr Edgar Pena Parra, a provoqué des froncements de sourcils chez de nombreux observateurs. Le haut fonctionnaire du Vatican voulait parler de ses activités investigatives douteuses dans le cadre de l’affaire de malversation financière qui agite le micro-Etat depuis quelques années. Des démarches comprenant notamment des surveillances illégales de personnes impliquées.

      L’image du Vatican en jeu
      Mais pourquoi le prélat vénézuélien de 58 ans, nommé par le pape François en 2018, paraît-il si serein et confiant sur ses manquements aux réglements internes ? Il ne l’a certes pas expliqué, le procès ne portant pas sur cet aspect particulier de l’affaire.

      Mais les rapports des nombreuses heures d’auditions ont donné un éclairage inédit sur les modes de fonctionnement au sein de l’administration vaticane. Ils esquissent un univers où bien souvent « la fin justifie les moyens », et où le cadre légal apparaît au mieux comme une ligne de conduite à appliquer seulement « en temps normal ».

      « Le procès a produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de ‘foyer d’espionnage’ »

      Le Vatican est, depuis des décennies, connu pour ses scandales de corruption. Un phénomène à mettre bien sûr en relation avec l’environnement italien dans lequel le micro-Etat est inséré. Le tissu socio-économique dans certaines parties de la Péninsule intègre, encore de nos jours, des fonctionnements « alternatifs » au regard de l’Etat de droit. Le Vatican a naturellement subi cette influence. Mais « la tête de l’Eglise » a le devoir d’être un modèle de moralité, également sur le plan financier. Le rétablissement de cette image est l’une des missions endossées par François en montant sur le Trône de Pierre.

      Procès « vitrine »
      Le « procès Becciu », qui a mis pour la première fois des hauts fonctionnaires du Vatican sur le banc des accusés, est censé ainsi être le fer de lance de cette nouvelle « tolérance zéro » sur les malversations financières.

      Ouvert en juillet 2021, la procédure vise dix personnes, dont le cardinal Angelo Becciu, ancien substitut de la Secrétairerie d’Etat. Les dix personnes ont été inculpées pour avoir utilisé « l’argent du pape » dans des investissements opaques concernant un immeuble de Sloane Avenue, à Londres.
      Le procès en est à sa dernière pause, avant que les avocats de la défense ne fassent leurs plaidoiries après les vacances d’août et que les juges ne se réunissent pour examiner leur verdict.

      Espionnage tous azimuts
      Mais, alors que les juges et les avocats sont préoccupés par les éléments liées à des actes d’accusation tentaculaires, le procès a également produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de « foyer d’espionnage », remarque le vaticaniste américain Ed Condon dans une analyse du média The Pillar.

      L’une des histoires les plus saillantes concerne un « ping-pong » d’accusations d’espionnage entre d’un côté le premier auditeur général du Vatican, Libero Milone, et de l’autre le cardinal Becciu et le chef de la Gendarmerie vaticane, Domenico Gianni. Libero Milone, qui se décrit comme celui qui a « découvert le pot aux roses », a été remercié par son chef de l’époque, Angelo Becciu, en 2017. Le cardinal a expliqué son licenciement par le fait que l’auditeur aurait espionné les affaires financières privées de hauts fonctionnaires du Vatican, dont lui-même.

      Mgr Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, a admis avoir espionné d’autres membres de la Curie romaine | capture d’écran/Imparcial | RD

      Une accusation que Libero Milone a démentie, affirmant qu’il ne faisait que « suivre l’argent », selon le mandat que lui avait confié le pape de réorganiser les finances curiales et mettre fin aux décennies de corruption et de scandales qui avaient entaché les pontificats précédents.

      Libero Milone a assuré que son bureau était sur écoute et que les ordinateurs et les téléphones de son équipe étaient sous surveillance. Des observations qu’il a signalées à la police de la Cité du Vatican, sans obtenir de réponse. Une passivité qu’il a expliquée par le fait que le chef de la police, Domenico Gianni, était lui-même visé par son enquête. Ce dernier a ensuite démissionné pour des raisons indépendantes de l’affaire.

      Les méthodes « peu catholiques » du cardinal
      Le cas a mis en lumière, entre autres, que le cardinal Becciu n’était pas complexé de faire appel à des réseaux de renseignements personnels. Cette orientation a même pris un tour rocambolesque avec les informations délivrées sur Cecilia Marogna. Cette analyste géopolitique autoproclamée a travaillé pendant des années comme « agent secret privé » du cardinal. Elle aurait notamment agi comme intermédiaire pour la libération d’une religieuse enlevée au Mali. Une opération prétendument approuvée par le pape. Ce qui a été démenti à la fois par les services de renseignement italiens et par le pape François.
      « La réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé »
      Ed Condon

      Cecilia Marogna a également déclaré avoir constitué pour le prélat sarde des « dossiers » sur les manquements moraux privés de hauts fonctionnaires du Vatican. Travail pour lequel ni elle ni le cardinal n’ont fourni de justification légale, note Ed Condon. L’Italienne a également, au cours du procès, fait des déclarations digne de romans de gare, en affirmant avoir des liens avec des affaires aussi diverses que la « Loge P2 », la disparition d’Emmanuela Orlandi, ou encore les ‘Vatileaks’.

      Au cours du procès, il a en outre été découvert que le cardinal Becciu avait organisé des enregistrements secrets du pape lui-même discutant de secrets d’État – un crime grave en vertu des lois sur la sécurité nationale de la Cité du Vatican.

      Les substituts se suivent et se ressemblent
      Autant de relents « sulfurés » qui ont fini par arriver aux narines du Saint-Père, provoquant la démission d’Angelo Becciu, en 2018. Le pape l’a alors remplacé au poste de substitut de la Secrétairie d’Etat par l’archevêque Edgar Peña Parra. Il était plutôt logique, à ce moment-là d’imaginer le Vénézuélien en grand chevalier blanc redresseur de tort. Or, ce dernier « semble avoir suivi de près les traces de son prédécesseur », relève The Pillar.


      Des méthodes peu orthodoxes de Mgr Parra, qui n’est pas sur le banc des accusés, sont en effet apparues dans le processus d’enquête sur l’immeuble de Londres. Sans entrer dans les détails de cette affaire très complexe, il est apparu que l’actuel substitut aurait engagé des prestataires extérieurs pour le protéger d’une éventuelle enquête interne et pour organiser la surveillance électronique extra-légale d’autres fonctionnaires à des fins de représailles.

      Mais plutôt que de nier ces allégations ou de présenter une excuse pour avoir agi en dehors de la loi, le Vénézuélien a totalement assumé ses agissements, assurant même être prêt à les réitérer.

      Quel Etat de droit ?
      Ed Condon s’étonne ainsi que, pour le moment, aucune mesure n’ait été prise ni aucun chef d’accusation retenus contre le substitut, ni contre les autres « maîtres espions » de la Curie. « Qu’est-ce que cela nous dit sur l’état de l’État de droit au Vatican ? », s’interroge ainsi le journaliste américain. Dans le cas d’Angelo Becciu, il est possible que l’accusation estime avoir déjà suffisamment de charges contre le cardinal et qu’il faille laisser le procès en cours se dérouler avant de décider d’en ajouter de nouvelles.

      « Tant que des fonctionnaires pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, certains concluront que rien n’a réellement changé au Vatican »
      Ed Condon

      « Mais la réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé, d’écoutes illégales et de mépris désinvolte de l’État de droit au plus haut niveau du pouvoir au Vatican », commente Ed Condon. Et tout cela dans une « relative impunité ».

      Test fondamental
      Alors que de nombreux observateurs du Vatican ont qualifié le procès « d’historique » et de test fondamental du système judiciaire de la cité-État, la culture de l’espionnage mise en lumière par le procès « soulève de réelles questions quant à la crédibilité du gouvernement dirigé par le Saint-Siège », relève le vaticaniste.

      Si les procureurs parviennent à obtenir des condamnations, en particulier à l’encontre du cardinal Becciu, certains considéreront cela comme la preuve que la réforme et la responsabilité sont enfin arrivées au Vatican. « Mais tant que des fonctionnaires comme Edgar Peña Parra pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, d’autres en concluront que rien n’a réellement changé au Vatican », conclut Ed Condon. (cath.ch/thepillar/ec/arch/rz)

      #vatican #espionnage #surveillance #immobilier #malversation #finances #culture

      Source : https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-nid-despions

    • Texas : un évêque menace d’excommunier des carmélites Raphaël Zbinden - cath.ch

      Mgr Michael Olson, évêque de Fort Worth (Texas), a déclaré le 18 août 2023 qu’une ou plusieurs carmélites du couvent d’Arlington pourraient subir une excommunication après avoir rejeté son autorité. Le dernier développement d’une dispute sur fond d’accusations de rupture de chasteté et d’usage de drogue.

      « C’est avec une profonde tristesse que je dois informer les fidèles du diocèse de Fort Worth que Mère Teresa Agnes pourrait encourir l’excommunication latae sententiae (c’est-à-dire par ses propres actions schismatiques) », a écrit Mgr Olson le 19 août 2023, rapporte le média américain The Pillar. L’évêque a brandi cette menace en référence à une déclaration publiée la veille sur le site du couvent d’Arlington, dans la banlieue de Dallas. Le texte des religieuses affirme que Mère Teresa Agnes Gerlach et le groupe de direction du monastère « ne reconnaissent plus l’autorité de l’actuel évêque de Fort Worth ou de ses représentants et ils ne peuvent plus avoir de relations avec eux ».

      Vœu de chasteté violé ?
      Il s’agit en fait du dernier développement d’un conflit qui dure depuis plusieurs mois entre Mgr Olson et les moniales de la Très Sainte Trinité. L’évêque a ouvert en mai 2023 une enquête canonique sur la supérieure, Mère Teresa Agnes Gerlach, qui aurait admis avoir violé son vœu de chasteté avec un prêtre. Cette dernière a nié les faits, invoquant avoir fait ces aveux sous l’emprise de médicaments pris suite à une intervention chirurgicale.

      La plus grande partie des moniales ont pris fait et cause pour leur supérieure. Elles ont réagi aux allégations en intentant une action civile d’un million de dollars contre l’évêque, alléguant notamment que Mgr Olson avait volé leurs biens en saisissant leurs téléphones et leurs ordinateurs lors d’une perquisition dans le couvent. Les religieuses affirment que les actions de l’évêque étaient motivées par des raisons financières et qu’il cherchait notamment à obtenir la liste de leurs donateurs.

      #Marijuana et #crucifix
      Le 31 mai, sur sa demande, le Vatican a nommé Mgr Olson « commissaire pontifical » pour le monastère et a annulé rétroactivement tous les problèmes de procédure canonique soulevés par les actions antérieures de l’évêque concernant le monastère.

      Le jour suivant, l’évêque a restreint aux soeurs l’accès à la messe et à la confession jusqu’à ce qu’elles retirent leur plainte. Il leur a rendu l’accès aux sacrements le 1er juin, tout en publiant dans le même temps un décret renvoyant Sœur Teresa Agnes.

      Dans le courant du mois de juin, le diocèse a également déclaré être en communication avec la police locale concernant de sérieuses inquiétudes sur « l’utilisation de marijuana et de drogues comestibles au monastère ». Le diocèse a même publié des photos provenant prétendument de l’intérieur du monastère semblant montrer des tables jonchées d’attirail de drogue, de produits de marijuana, de bongs et d’un crucifix.

      Les moniales ont fait plusieurs appels à Rome, arguant notamment que Mgr Olson avait fait usage de prérogatives réservées à une enquête canonique criminelle, alors que les actions présumées de la mère supérieure – bien que considérées comme un péché – ne constituent pas un crime selon le droit canonique.

      Le conflit s’est donc encore aggravé le 18 août lorsque les religieuses ont publié une déclaration inattendue rejetant l’autorité de l’évêque, et alléguant des mois « d’ingérence sans précédent, d’intimidation, d’agression, d’humiliation privée et publique et de manipulation spirituelle comme résultat direct des attitudes et des ambitions de l’actuel évêque de Fort Worth ».

      Mgr Vigano en soutien
      Elles ont publié en même temps une déclaration de soutien apparemment rédigée par l’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis, l’archevêque Carlo Maria Vigano. Le prélat italien, qui s’est plusieurs fois opposé au pape François, invite « à soutenir la courageuse résistance des carmélites d’Arlington (…) pour envoyer un signal clair à ceux qui, dans l’Église, croient détenir un pouvoir absolu, jusqu’à contredire impunément l’autorité du Christ, chef du corps mystique ».

      On ne sait pas si l’évêque Olson a l’intention d’engager une procédure pénale administrative pour déterminer clairement si les religieuses sont excommuniées ou non, ou si la question restera latente. Mais il apparaît qu’il s’efforce de désolidariser les religieuses de leur Mère supérieure. Il a ainsi ordonné que le couvent d’Arlington « reste fermé au public jusqu’à ce que le Carmel désavoue publiquement les actions scandaleuses et schismatiques de Mère Teresa Agnes ». (cath.ch/thepillar/rz)

      #religieuses #immobilier #Femmes #sexualité #drogue #excommunication #chasteté #prêtre #carmélites

      Source : https://www.cath.ch/newsf/texas-un-eveque-menace-dexcommunier-des-carmelites

  • Un vol massif de données personnelles à Pôle emploi, six millions d’inscrits pourraient être concernés - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/economie/six-millions-de-personnes-pourraient-etre-concernees-par-un-vol-de-donnee

    Nom, prénom, numéro de Sécurité sociale… Un nouvel « acte de cybermalvaillance » a touché l’opérateur, via l’un de ses prestataires. Il pourrait concerner les données de six millions de demandeurs d’emploi. La direction de Pôle emploi va porter plainte.

    La CNIL va-t-elle enquêter ? A qui va-t-on ponctionner 4% du chiffre d’affaires annuel ?

    • les [ex] chômeurs volés seront-ils prévenus ?

      il est conseillé aux demandeurs d’emploi « de rester vigilants face à tout type de démarche ou proposition qui pourrait paraître frauduleuse. » Ils seront informés individuellement, assure encore la direction. Un appui sera également disponible via la plateforme téléphonique 39 49 afin d’accompagner ceux qui auraient des interrogations en lien avec le sujet. »

      Qui est touché ? « Cela pourrait, selon le prestataire, concerner 10 millions de personnes, c’est-à-dire celles inscrites à Pôle emploi en février 2022 et celles en cessation d’inscription depuis moins de 12 mois à cette date-là », nous détaille la direction de Pôle emploi. Soit respectivement 6 et 4 millions. Et d’ajouter : « Il y a parfois des décalages dans le temps dans la transmission des documents, ce qui explique que les personnes en cessation d’inscription apparaissent dans ce fichier ».

    • Des données personnelles de dix millions de demandeurs d’emploi dérobées
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/24/des-donnees-personnelles-de-dix-millions-de-demandeurs-d-emploi-derobees_618

      Des données personnelles d’environ dix millions de personnes inscrites à Pôle emploi ont été dérobées après un « acte de cyber-malveillance », a annoncé l’établissement public ce 23 août. D’après les informations du Parisien, Majorel, spécialiste de la relation client à qui est sous-traitée la numérisation de documents envoyés par les demandeurs d’emploi, a ainsi été touché par un vol de données.

      Ah, finalement, +4 millions. Ça doit être l’inflation qui commence à baisser à l’approche du pic de la hausse.

    • https://www.ladepeche.fr/2023/08/25/piratage-informatique-massif-les-donnees-de-10-millions-de-demandeurs-demp
      J’adore l’image du #darkweb par ladepeche


      Un source code html pour un login/password classique sur un mac mais ça fait peur, c’est avec vue sur fond noir.

      On conseillera aux chômeurs inscrits à pôle emploi de changer rapidement de date de naissance, de nom de famille ou de numéro de portable, voire de déménager très vite.

    • Je vois pas trop le sens de cette arnaque puisque ces données sont en accès libre sur le site de Pôle-emploi. Suffit de se faire passer pour un employeur pour accéder aux coordonnées des chômeureuses.

      https://www.pole-emploi.fr/candidat/soyez-vigilants/acte-de-cyber-malveillance-soyez.html

      Suite à un acte de cyber malveillance dont l’un de nos prestataires a été victime, des informations personnelles vous concernant sont susceptibles d’être divulguées.
      Vos nom et prénom, votre statut actuel ou ancien de demandeur d’emploi ainsi que votre numéro de sécurité sociale pourraient être concernés.
      Vos adresses e-mail, numéros de téléphone, mots de passe et coordonnées bancaires ne sont en revanche pas concernés.

    • Vols de données des privés d’emploi inscrits à Pôle emploi : que chacun prenne ses responsabilités
      https://snjcgt.fr/2023/08/24/vols-de-donnees-des-prives-demploi-inscrits-a-pole-emploi-que-chacun-prenne-s


      Cette situation qui s’était déjà produite, à moindre échelle, en 2021 est révélatrice des choix politiques de Pôle Emploi et de l’État pour l’ensemble des services publics : sous-traitance généralisée et dématérialisation quasi-intégrale imposées tant aux privé·es d’emploi qu’aux conseiller·es, sont les résultats des politiques d’austérité budgétaire des gouvernements successifs.

      Pour la CGT, cette numérisation à marche forcée au seul service de la diminution des coûts et la mise en concurrence d’acteurs privés induisent une perte de contrôle concernant les outils pouvant garantir la sécurité des données. La #CGT revendique de développer la numérisation en utilisant les compétences des services internes, seuls capables de définir une politique de #cybersécurité et de développement de services numériques et de matériels adaptés aux besoins des usagers.

      Avec la création imposée de #France_Travail et la multiplication des intervenants, prestataires, les échanges de données et d’accès aux dossiers vont s’intensifier faisant de la sécurisation des données un point crucial. D’autant plus important concernant France Travail Handicap qui possédera des données sensibles sur l’état de santé des travailleur·ses inscrit·es.

      La CGT rappelle que récemment une entreprise d’intérim, également prestataire de Pôle Emploi, s’est fait pirater ses données et plusieurs centaines de personnes ont été victimes de prélèvements frauduleux. Aujourd’hui, la CGT est à leurs côtés dans leurs démarches judiciaires.

      La CGT et son comité national des travailleurs précaires et privés d’emploi seront très vigilants sur les suites données et les préjudices subis par les usagers de Pôle Emploi.

    • 11,4 millions d’utilisateurs de Pôle Emploi dans les mains de plusieurs pirates ? Damien Bancal, ZATAZ.COM, Gendarme réserviste
      https://www.zataz.com/114-millions-dutilisateurs-de-pole-emploi-dans-les-mains-de-plusieurs-pirates

      Mais qui est ce pirate ?

      Le groupe Clop qui a mis à mal le prestataire de services de données externe Majorel, il y a plusieurs semaines, via la faille MOVEit ? La banque ING, par exemple, avait alerté le passage des pirates chez son prestataire Majorel. Même alerte pour Deutsche Bank et Commerzbank. ClOp s’était invité via la faille MOVEIt pour mettre la main sur des données que les banques avaient transmises à Majorel. Cela pourrait être logique, Pôle Emploi parlant d’une infiltration datant de la semaine du 17 août. [les infiltrations de Cl0P ne cessent d’être révélées par les pirates eux-mêmes depuis des semaines.]

      Le pirate diffuse aussi la géolocalisation (sous forme de Longitude/Latitude) des personnes présentes dans l’un des fichiers volé.
      Ou alors, il s’agit d’un autre pirate que ZATAZ a croisé, début août, sur plusieurs blackmarket.

      Rien qu’une tarte !

      Ce pirate, un commerçant malveillant que je baptiserai « Rien qu’une tarte » [PieWithNothing]. Un spécialiste malveillant très connu dans la vente de base de données. Il officiait déjà dans différents forums pirates, dont certains fermés par les autorités tels que Raid Forum ou encore Breached.

      Le 8 août 2023, soit une semaine avant la cyber attaque annoncée par Pôle Emploi, Tarte commercialisait pour 900$ deux fichiers Pôle Emploi. Le premier de 1,2 million de personnes (2021). Le second, 10,2 millions d’enregistrements datant de 2022. Le pirate parle de données comprenant : nom complet, âge, téléphone portable, e-mail, commune, code postal, NIR, RCI, niveau de formation, expérience, permis de conduire, disponibilité d’une voiture, emploi souhaité, géolocalisation, Date. Soit 11,4 millions de données. Il n’y a pas de numéro de sécurité sociale dans cette seconde fuite (2022), mais les téléphones, les adresses électroniques, Etc. Les NIR sont dans la première base de données (2021).

      Et ce n’est pas une nouveauté ! Le même pirate avait diffusé, en 2021, sur le site Raid Forum, une base de données de 1,2 million de personnes provenant déjà de Pôle Emploi. A l’époque, il vendait cette BDD 1 200$. Il s’agit de la première BDD de la vente d’août 2023.

      Pôle emploi a tenu à souligner qu’il n’y avait « aucun risque sur l’indemnisation et l’accompagnement proposé » et que l’accès à l’espace personnel sur le site « pole-emploi.fr » restait sécurisé. Malgré cela, l’organisme a recommandé aux demandeurs d’emploi de se montrer vigilants face à toute démarche ou proposition pouvant sembler frauduleuse. Un support téléphonique sera mis à disposition via la plateforme téléphonique 39 49 pour accompagner les demandeurs d’emploi ayant des questions relatives à cette situation.

      Parmi les démarches malveillantes envisageables, ZATAZ n’en citera que deux : faux contrat de travail pour des missions de réception de chèques ou de produits volés ; infiltration d’ordinateur via des fichiers communiqués dans un courriel aux couleurs de Pôle Emploi, Etc.

    • Majorel, Cl0p, MOVEit... Le scénario probable de la fuite de données Pôle emploi | Silicon
      https://www.silicon.fr/majorel-cl0p-moveit-fuite-donnees-pole-emploi-470755.html

      Les failles en question avaient été découvertes à quelques jours d’intervalle, dans MOVEit Transfer, logiciel de transfert sécurisé de fichiers. L’une et l’autre ouvraient la voie à des injections SQL au niveau du front-end web. Avec, entre autres conséquences potentielles, l’exfiltration de données.

  • Lien Permanent - Fédération Anarchiste
    https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=1_231

    Communiqué de la Fédération Anarchiste à propos de Saint-Imier 2023
    09-08-2023

    La Fédération Anarchiste (F.A.), co-organisatrice des Rencontres Internationales Anti-Autoritaires (R.I.A.A.) de St-Imier du 19 au 23 juillet 2023 s ’ y est impliquée comme convenu par un investissement militant et financier important.

    Cette édition, voulue très ouverte, a rencontré un franc succès au vu du nombre important de personnes présentes ainsi que du nombre et de la qualité des événements proposés.

    Des rencontres de cette ampleur ont évidemment leur lot de dysfonctionnements. La F.A. en a fait particulièrement les frais mais d’ autres graves problèmes concernant la gestion des conflits et l’ organisation globale sont également apparus.

    Certains comportements, bien peu compatibles avec les idéaux libertaires défendus sur ce site historique qui a vu naître en 1872 la première Internationale Anti-Autoritaire et dont ces rencontres étaient un anniversaire, ne doivent pas occulter le succès rencontré et le fait que les idées anarchistes mobilisent de plus en plus de monde.

    Nous reconnaissons les divergences de points de vues et de modes d’ action mais rejetons et dénonçons fermement les méthodes autoritaires parfois utilisées lors de ces rencontres.

    La Fédération Anarchiste se garde bien de réagir à chaud et prendra le temps d’élaborer une analyse politique de la situation.

    VIVE L’ANARCHIE !

    https://seenthis.net/messages/1014052

    • La censure c’est la liberté - OCL - Organisation Communiste Libertaire
      https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3899

      Lors des rencontres antiautoritaires qui se sont tenues à Saint-Imier du 19 au 23 juillet le stand et les militants de la Fédération Anarchiste ont été attaqués physiquement par des personnes s’arrogeant le droit de décider quels étaient les écrits qui avaient leur place dans un salon du livre anarchiste et quels étaient ceux qui devaient subir un autodafé.

      La fédération anarchiste a publié le communiqué suivant [1] :

      LE BERCEAU DE L’ANARCHISME DEVIENDRA-T-IL SON TOMBEAU ?

      La table de presse tenue par les militants-e-s de la Fédération anarchiste francophone dans le Salon du livre des Rencontres internationales antiautoritaires de Saint-Imier 2023 a subi plusieurs agressions (livres volés, déchirés, souillés, brûlés, intimidations, agression physique…).

      Ces actes sont contradictoires avec les principes fondamentaux de l’anarchisme :
      ⁃ La liberté d’expression ;
      ⁃ La lutte contre la religion, toutes les religions, et les pouvoirs théocratiques ;
      ⁃ La solidarité.

      Ils sont dangereux parce qu’ils instaurent une police de la pensée faisant écho aux pires régimes que nous combattons.

      Contre l’obscurantisme et l’intolérance, mobilisons les forces libertaires !

      L’Organisation communiste libertaire condamne une nouvelle fois à ces agissements et affirme son entière solidarité avec les camarades de la FA.

      Cette nouvelle agression n’est pourtant que la suite d’une longue série.

      Quelques exemples :

      Déjà en 2012 à Saint-Imier des vegans s’en étaient pris très « virilement » à un stand qui osait proposer des saucisses. D’autres entendaient imposer à tout le monde les vêtements dont il était correct de se vêtir.

      En 2014 un éditeur, invité au salon du livre libertaire de Lyon était attaqué avec rage par des gens de la CGA pour avoir publié un auteur qui leur déplaisait. Une conférence sur le thème « « Résistance-Sexualité-Nationalité à Ravensbrück » au centre LGBT de Paris était annulée suite aux menaces liées aux positions critiques de la conférencière vis-à-vis de la GPA.

      En 2016 un débat à partir du texte « Jusqu’ici tout va bien » dans le cadre d’une soirée intitulée « S’opposer au racialisme : discussion » à Marseille au local Mille bâbords était interrompu par un groupe de personnes faisant violemment irruption dans le local dans le but d’empêcher le débat, en hurlant notamment « La discussion n’aura pas lieu ». Résultats : livres et revues piétinés, affiches arrachées, tables renversées, coups et menaces, utilisation de gazeuse, vitrine brisée...

      En 2019 dans un local militant de Poitiers des individus enlèvent et brûlent des brochures jugés transphobes, puis taguent le domicile d’une militante féministe venue présenter son livre critiquant le postmodernisme.

      Le 15 juillet dernier, la CNT de Barcelone qui invitait l’association « Féministes de Catalogne » pour un débat dont l’intitulé était « Pourquoi tant de filles ne veulent pas devenir des femmes ? », a vu son local tagué la nuit précédente avec un message qui disait « la transphobie est du fascisme ».

      Au Salon du livre anarchiste des Balkans, du 6 au 9 juillet dernier à Ljubljana, des personnes ont tenté de faire annuler une discussion autour des derniers mouvements sociaux en France, animée par des membres de la bibliothèque anarchiste parisienne Les Fleurs Arctiques en les couvrant d’insultes, en les qualifiant d’agresseurs et en intimidant toute personne qui persistait à vouloir assister au débat.

      Enfin, des représentants de la Fédération Anarchiste Italienne rapportent qu’à Saint-Imier encore, en 2023, lors d’un atelier intitulé « Anarchistes en guerre », les voix exprimant une position différente des organisateurs de l’atelier ont été censurées, menacées, insultées.

      Que ce soit pour interdire Renaud Garcia, René Berthier, Alexis Escudero, Marie Jo Bonnet, Hamid Zanaz ou tel ou tel groupe, la méthode est toujours la même : se parer du titre de libertaire pour mieux le refuser à d’autres en les habillant de toute sorte de « phobes » et de « fascistes ». Ce qui n’est pas sans rappeler les plus belles heures des staliniens français qui molestaient, menaçaient, interdisaient d’expression, et discréditaient tous ceux qui les gênaient. Nous rappelons que proposer un livre n’est pas une allégeance à son contenu mais une incitation au débat. De débat ces « néo-radicaux post-anarchistes » n’en veulent pas qui considèrent que le lecteur potentiel est à leur image, incapable de penser par lui-même.

      En 2014 suite suite à l’agression précitée à Lyon, le texte Contre la censure et l’intimidation dans les espaces d’expression libertaire était signé par des dizaines d’éditeurs et d’auteurs. Ce passage nous paraît particulièrement d’actualité « Nous affirmons notre volonté de ne plus tolérer, au prétexte qu’elles émaneraient de gens de « notre milieu », des comportements autoritaires empruntés à la pire tradition stalinienne. Quiconque fait usage dans ces circonstances de violence verbale et à fortiori physique ne peut s’attendre à être traité en camarade et doit être expulsé sans ménagement des espaces de discussions et d’échanges. Nous appelons les organisateurs des salons et des rencontres libertaires à prendre une position claire sur ce point afin que ces lieux redeviennent de véritables espaces de rencontres et de débats. De sorte que notre participation n’apparaisse plus comme une caution apportée aux intrusions musclées des supplétifs de la police de la pensée. »

      Organisation communiste libertaire
      Août 2023

      Contre la censure et l’intimidation dans les espaces d’expression libertaire
      (décembre 2014)

      Empêcher des débats de se tenir dans des espaces « libertaires » par des menaces en amont ou par des interruptions intempestives (hurlements, coups et menaces de mort), répandre des accusations fallacieuses, pratiquer l’amalgame et l’anathème, inonder de commentaires injurieux des sites « libertaires » qui osent donner la parole aux auteurs mis à l’index, tels sont les comportements auxquels on assiste de plus en plus fréquemment de la part de nouveaux censeurs se décernant à eux-mêmes le label libertaire qu’ils refusent à d’autres.

      Jouant avec une remarquable efficacité sur le sentiment de culpabilité des éditeurs, libraires, animateurs de sites ou de revues et organisateurs d’événements qui craignent plus que tout de se voir décerner des qualificatifs en « phobe », ces censeurs parviennent le plus souvent à leurs fins. Pour préserver une illusoire unité du milieu, beaucoup d’entre nous préfèrent, en effet, éviter les questions qui fâchent.

      Ces pratiques autoritaires nous rappellent les agissements des staliniens français qui molestaient, menaçaient, interdisaient d’expression, et discréditaient tous ceux qui, parlant d’un point de vue de gauche, osaient dénoncer la face sombre de l’Union soviétique. Panaït Istrati, Victor Serge, et bien d’autres en ont fait l’amère expérience.

      La destruction violente d’un repas carné par certains « vegans » intégristes lors des journées libertaires de Saint-Imier en août 2012 est un symptôme de ce nouvel état d’esprit. Plus récemment, en novembre 2014, Alexis Escudero auteur de La reproduction artificielle de l’humain et ses éditeurs (Le Monde à l’envers) invités à débattre au salon du livre libertaire de Lyon ont été violement attaqués, événement qui fait écho à l’annulation d’une conférence de Marie-Jo Bonnet sur le thème « Résistance-Sexualité-Nationalité à Ravensbrück » prévue le 9 décembre 2014 au centre LGBT de Paris en vertu de menaces liées à ses positions en défaveur de la GPA.

      Face à ces récents événements, nous estimons ne plus pouvoir continuer à nous taire devant ceux qui prétendent nous dicter ce que nous devons manger, boire, lire ou penser. Nous affirmons notre volonté de ne plus tolérer, au prétexte qu’elles émaneraient de gens de « notre milieu », des comportements autoritaires empruntés à la pire tradition stalinienne. Quiconque fait usage dans ces circonstances de violence verbale et à fortiori physique ne peut s’attendre à être traité en camarade et doit être expulsé sans ménagement des espaces de discussions et d’échanges. Nous appelons les organisateurs des salons et des rencontres libertaires à prendre une position claire sur ce point afin que ces lieux redeviennent de véritables espaces de rencontres et de débats. De sorte que notre participation n’apparaisse plus comme une caution apportée aux intrusions musclées des supplétifs de la police de la pensée.

      Ont signé :
      Éditions Acratie ; Éditions Le Coquelicot ; Éditions de la Pigne ; Éditions de la roue ; Éditions Rue des Cascades : Éditions Le Monde à l’envers ; Éditions libertaires ; Collectif Lieux communs ; Éditions Le Pas de côté ; mensuel Courant alterna- tif. Gérard Amaté (auteur) ; Jacques Baujard (Librairie Quilombo) ; Xavier Beckaert (auteur de Anarchisme. Violence, Non- violence, éditions du Monde libertaire) ; Pascal Bedos (site @narlivres) ; Venant Brisset ; Marie-Claire Calmus (Chroniqueuse à la revue l’Emancipation et auteure des Chroniques de la Flèche d’Or.) ; Jutta Bruch ; Éric B Coulaud (créateur et animateur du site Éphéméride anarchiste) ; Éduardo Colombo (membre du Comité de rédaction de Réfractions) ; Christian Calvi ; Loïc Debray (co-auteur de RAF-Fraction armée rouge, L’Échappée) ; Jean-Marc Delpech (auteur de Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur, Atelier de création libertaire) ; Jean Claude Driant (membre de l’association et des éditions CRAS) ; Jean-Pierre Duteuil (auteur de Mai 68 un mouvement politique Acratie) ; Felip Equy (militant libertaire) ; Jean Pierre Garnier ; Daniel Guerrier (Éditions Spartacus) ; C. Gzavier (co-auteur avec JW de La tentation insurrectionniste (Acratie 2012) ; Annie Gouilloux (traductrice de Lewis Mumford pour les éditions de la Roue et les éditions de La Lenteur) ; François Heintz ; Jean-Michel Kay (éditions Spartacus) ; Jean-Michel Lebas ; Jean-Pierre Lecercle ( édi- tions Place d’Armes) ; Alain Léger (libraire et éditeur) ; Hugues Lenoir (Groupe commune de Paris-FA, collaborateur du Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone) ; Bernard Marinone (CNT Energie) ; Philippe Pelletier (groupe Makhno-FA) ; Serge Quadruppani ; Marie-Christine Rojas Guerra (Chroniques syndicales sur Radio libertaire) ; Gilbert Roth (CIRA Limousin) ; Anne Steiner (auteur de Les En-dehors, L’Échappée 2008, collaboratrice du Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone) ; Christophe Soulié (auteur de Liberté sur paroles chez Analis) ; Azucena Rubio (militante libertaire) ; Annick Stevens (membre du Comité de rédaction de Réfractions) ; Pierre Thiesset (éditions Le Pas de côté) ; Catherine Thumann (collaboratrice de la presse indépendante) ; Marc Tomsin (Rue des Cascades) ; Matias Velazquez (membre du CIRA Marseille et CIRA Limousin) ; Jacques Wajnsztejn (auteur de Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme. (Acratie 2014) et membre du comité de rédaction de la revue Temps critiques)

    • l’usage ici du terme autodafé fait appel aux sentiments, mais il est stupide. que deux ou trois livres soient brûlés pour exprimer le refus qu’ils soient diffusés dans un endroit avec ces coordonnées politiques précises (?) n’a rien voir avec le fait d’organiser un ou des autodafés sur la place publique d’une masse de livres dont on persécute réellement les auteurs, les éditeurs, les diffuseurs et les lecteurs. ici, la seule possibilité pour que de tels livres soient présents aurait été qu’il fasse l’objet d’un échange contradictoire, pas juste bazardés comme des marchandises politiques. or les bêtises de la FA ne sont ni sacrées ni uniques.
      l’acte pourrait en revanche être rapproché de ce que font des fafs (et des allumés) ici où la avec le Coran, si et seulement si les livres en question se voyaient attribuer une valeur « sacrée » par des croyants. ou alors c’est que l’on sacralise n’importe quel propos, mais dans ce cas là, de nouveau, il faut savoir (enquêter) de quel n’importe quoi, de quel sacré, on cause. en parler, pas juste dire « on a le droit de le vendre »

      perso, je plaide également coupable. à la sortie du Manifeste con. (dont j’ai diffusé le pdf à petite échelle à titre de doc) j’ai insisté auprès de libraires pour qu’il ne soit pas mis en vente dans leur commerce.

    • La référence historique à l’autodafé n’est, certes, pas très adaptée pour les raisons que tu donnes (et peut-être, en est-il de même quand à la référence au stalinisme – allez, contextualisons !).

      Savoir si la FA avec sa propagande, (la FA étant, si j’ai bien compris, co-organisatrice de l’événement) a ou n’a pas sa place en ce lieu - voire, si elle a sa place dans la grande famille anarchiste - me semble être une problématique qui relève du plus profond ennui.

      Encore une fois, ce qui est en jeu ici, c’est de savoir s’il va falloir s’habituer à des pratiques militantes qui semblent s’imposer en employant les méthodes les plus expéditives, pour traiter les contradictions (internes ?) et accepter ces méthodes, au nom de justifications plus ou moins fumeuses.

      Le texte de l’OCL, à mon avis, dénonce cela avec beaucoup de pertinence.

      Pour en revenir au contexte particulier de St Imier, prendre un peu de recul et te répondre @colporteur : le seul moyen de se forger un point de vue sur un livre, quel que soit le livre, au-delà du « il parait que machin a écrit... » c’est encore de le lire et donc pour cela il est nécessaire que l’ouvrage soit diffusé. Quel que soit le livre.

      Il n’y a rien de sacré, là-dedans. C’est juste pouvoir s’assurer les conditions d’une pratique élémentaire de la critique.

    • toujours pas raccord. la liberté du commerce permet déjà bien assez d’accéder à des textes craignoss. si un échange collectif (analyse, confrontation) n’est pas annoncé, un salon du livre politique n’a pas de raisons de diffuser un livre qui pose des problèmes politiques rédhibitoires. un texte qui doit être débattu pour son actualité, la confusion qu’il sème, les dangers qu’il fait courir, on le photocopie, on le scanne, on en fait circuler le pdf, et pour cette petite circulation (hors commerce) on se garde bien d’aller en voler des piles (sauf directement chez l’éditeur), de manière à pourvoir l’expertiser (faire l’expérience de sa lecture et en rendre compte).
      est-ce que la liberté du commerce aurait du aller jusqu’à la diffusion de dvd du filme covid-négationnsite Hold-up ? je ne crois pas. les défenseurs de « lois de la nature » supposées borner la politique, les bouffe curés qui contribuent à une « critique de l’islam » persécutrice, sous couvert d’anarchisme, c’est pour le moins dispensable. sauf encore une fois à traiter leurs thèses en objet politique, pas en support de commerce (sans quoi on tombe dans ce tout est permis où rien n’est possible).
      quand c’est pas le cas, rien d’improbable à ce que la confrontation politique évacuée resurgisse.
      il ne s’agit pas de savoir si la FA ou tel ou tel groupe a sa place dans ce machin, mais plutôt comment tel ou tel groupe y prend place, et ce qui peut ou doit être refusé.

    • Effectivement, pas du tout mais pas du tout d’accord. J’ai l’impression qu’on tourne en rond genre dialogue de sourd. C’est pas grave ; normalement le désaccord devrait faire partie des conditions de la pratique révolutionnaire ;-)

    • le seul moyen de se forger un point de vue sur un livre, quel que soit le livre, au-delà du « il parait que machin a écrit... » c’est encore de le lire et donc pour cela il est nécessaire que l’ouvrage soit diffusé

      Ça il me semble que @colporteur n’a jamais dit le contraire, ya bien un accord là dessus.

      Seulement « diffusé » ça dit pas comment. Si un ouvrage dont on sait qu’il est possiblement problématique nécessite de la critique, on peut le photocopier, ou faire des arpentages à plusieurs, etc. Mais là est-ce ok de vendre et laisser vendre des bouquins problématiques parmi d’autres, tout mélangé sur le même plan, comme si tel bouquin très critiquable était sur le même plan que tel autre émancipateur ?

      La diffusion pour la critique uniquement (quand bouquin très problématique), et la diffusion pour le soutien (et la critique bien sûr, même quand on soutient), bah c’est pas censé être la même diffusion non ? (sauf à la Fnac, mais là on parle pas de la Fnac).

    • excuse moi mais quand un livre est préfacé par Onfray (Franc Tireur), il y a déjà comme un problème.

      Il ya donc deux livres vendus par la FA qui ont fait l’objet du différent. si j’ai bien compris, la FA s’est refusée à ce que les thèses de ces livres soient livrées au débat. sans débat, eh bien une confrontation a eu lieu et les contradictions se sont exprimées. tant mieux ! cela aurait pu prendre d’autres formes, ça n’a pas été le cas. les anars ont qu’à mieux s’organiser, bien qu’il ne soit pas facile de confronter des points de vue diamétralement opposés, ce qui demande à ce que chaque partie y mettent des formes (par exemple et entre autre, en n’apportant pas ces bouquins pour les vendre).

      Un voile sur la cause des femmes, de René Berthier (anarcho-syndicaliste ex meuble ["membre", voulais-je écrire, car je ne cherchais pas à le disculper par avance, ne sachant rien de lui] du bureau de la CGT du livre)
      https://ripostelaique.com/un-voile-sur-la-cause-des-femmes.html

      Mais j’ai savouré particulièrement un passage, intitulé : « La République française ? Génial ! ». René narre une anecdote. Il voit, en 2004, lors d’une manifestation parisienne s’opposant à la loi qui se prépare contre les signes religieux, dont le voile, à l’école, une voilée avec une pancarte : « Notre constitution, c’est le Coran ». Et c’est alors que cet anarchiste, pour qui, comme tous ses camarades, l’expression « République » est un gros mot, ose écrire ces mots que je n’avais jamais lu chez un adepte de Bakounine : « Je me suis senti tout-à-coup un fervent partisan de la République française, de ses institutions, et de l’idéologie révolutionnaire qui les sous-tendent ».
      Finissant son chapitre, il exécute celle qu’il appelle « la petite conne » : « Grâce à la République française, dont elle fustige la Constitution, elle ne pourra pas se voir interdire l’exercice d’un métier si elle a envie de l’exercer, elle pourra voyager même si son mari n’est pas d’accord, elle ne sera pas obligée de se marier si elle n’en a pas envie, elle ne pourra pas se faire foutre à la porte de chez elle si un soir elle a la migraine, elle pourra même épouser un non-musulman, elle n’aura pas à se taper la présence de trois co-épouses, elle pourra témoigner au même titre que n’importe quel homme. Si elle en a marre de son mari, elle ne sera pas lapidée à mort parce qu’elle se sera offert un petit écart de conduite. Si elle en a vraiment marre de son mari, la garde de ses enfants ne sera pas automatiquement confiée à son ex. La petite veinarde aura juste à affronter toutes les inégalités – de salaire, d’avancement professionnel, à l’embauche, etc. – que subissent ses consoeurs qui elles, ne portent pas le voile. Quelle chance ! »
      Pierre Cassen

      Confus : Zanaz, « L’impasse islamique »
      https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Confus-Zanaz-L-impasse-islamique

      Les Éditions libertaires sont souvent mieux inspirées (voir ci-dessous). Sans doute ont-elles senti qu’elles s’aventuraient en terrain glissant quand, avant même la publication de leur livre L’Impasse islamique, elles ont adressé à l’ensemble des éditeurs libertaires ou apparentés une sorte d’appel à soutien préventif. Ce que, à la lecture de l’opuscule, une bonne partie – Libertalia, Le Chien rouge (CQFD), Alternative libertaire, L’Altiplano, Ab Irato, Spartacus, Rue des Cascades, Acratie – ont illico refusé. D’où une lettre circulaire assez aigre accusant tout ce petit monde d’être « comme par hasard » des adeptes du « marxisme, du néomarxisme, du cryptomarxisme, du postmarxisme, du paramarxisme ». Ah, le grand complot marxiste – on avait failli l’oublier celui-là – explique bien des choses ! Plus sérieusement, les Éditions libertaires peuvent comprendre qu’on n’ait aucune envie de donner l’absolution à un livre confus, préfacé par le gaulliste de gauche Michel Onfray… Expliquons-nous.

    • je suis loin de ces milieux mais j’aurais trouvé pas mal un atelier intitulé « après les rouges-bruns, des noirs-bruns ? » avec une petite biblio annoncée à l’avance comportant ces deux ouvrages et ce qui se publie d’autre (et de contradictoire) par ailleurs sur ces questions chez les anars (et au-delà), le tout dument introduit oralement quitte à ce que ce soit à deux voix si personne ne se sent de rendre compte des deux tendances, courants, angles de vue.

    • je suis loin de ces milieux mais j’aurais trouvé pas mal un atelier intitulé « après les rouges-bruns, des noirs-bruns ? » avec une petite biblio annoncée à l’avance comportant ces deux ouvrages [...]

      Pourquoi pas ? On pourrait aussi imaginer un atelier sur les « verts-bruns » en tant que figure repoussoire des partisans du productivisme industriel ou encore un autre atelier sur l’émergence de différentes formes de mystisme dans les milieux contestaires... Les thèmes d’ateliers ne manquent pas. Cela aurait été déjà bien mieux que ce qui s’est passé ! Mais ce n’est pas un hasard que le débat ne se soit pas déroulé ainsi en ce lieu.

      Je ne défends ni ne condamne « le contenu problématique » de ces livres. J’en suis totalement incapable, en dépit de mon aversion pour M. Onfray, dont le discours a sensiblement évolué au fil des ans (je ne sais pas de quand date cette préface). Je suis incapable de porter un propos construit sur ces putains de bouquins parce que je ne les ai pas lus ! Les recensions ou autres articles trouvés sur le web ne me suffisent pas pour me faire une opinion et pour m’exprimer à leur sujet. Encore plus s’il s’agit de laisser un point de vue sur le web.

      Pour autant, je défends le principe élémentaire que l’éditeur de ces livres (la FA) puisse les diffuser sur son stand dans une foire anarchiste. Et cette position n’a rien à voir avec la défense du petit commerce. Cela signifie encore moins que je n’ai pas d’avis sur le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme... (je me suis exprimé à plusieurs reprises, notamment ici, sur ces questions).

      Dans un rassemblement anarchiste, organisé notamment par la FA, il me semble logique qu’il y ait un stand de la FA qui présente ses publications, y compris celles « qui pose des problèmes de contenu ». Il y a là une question élémentaire de cohérence interne qui aurait du être traitée en amont, surtout si le caractère problématique des publication semblait identifié depuis longtemps.

      Je ne suis pas allé à St-Imier, pas plus que je ne vais à la fête de l’huma (la dernière fois remonte à 1973 pour voir les who) : je déteste ce genre de rassemblement.

      La question n’est pas là.

      Le fait que le conflit idéologique se soit exprimé dans les termes décrits par renverse.co (sur l’autre thread) me semble symptomatique d’un problème de gestion de la contradiction qui se répète depuis plusieurs années et qui conduit à l’impasse. Désolé pour la redite mais il s’agit de l’essentiel du problème pour moi et je n’ai pas trouvé à cela de contre-arguments convaincants, ci-dessus.

      Je suis très pessimiste sur la capacité des milieux révolutionnaires (anars et autres) à pouvoir porter le débat contradictoire de façon constructive. Cet épisode, après bien d’autres, ne m’incite nullement à atténuer mon pessimisme.

    • Le fait que le conflit idéologique se soit exprimé dans les termes décrits par renverse.co (sur l’autre thread) me semble symptomatique d’un problème de gestion de la contradiction qui se répète depuis plusieurs années et qui conduit à l’impasse. Désolé pour la redite mais il s’agit de l’essentiel du problème pour moi et je n’ai pas trouvé à cela de contre-arguments convaincants, ci-dessus.

      Je suis très pessimiste sur la capacité des milieux révolutionnaires (anars et autres) à pouvoir porter le débat contradictoire de façon constructive. Cet épisode, après bien d’autres, ne m’incite nullement à atténuer mon pessimisme.

      Dans le même temps, je suis aussi d’accord avec toi, ayant tenté (avec Aude) des dialogues (de sourds ?) lors de la sortie de « La reproduction artificielle de l’humain », où il y a eu le même genre de blocage à la discussion. L’auteur du livre étant d’ailleurs venu par ici un moment. Mais pas que d’un côté, ya des gens qui n’ont pas lu le livre comme tu le dis, juste des extraits montés en épingle, et de l’autre PMO et consorts n’ont fait que surenchérir dans le masculinisme, le fantasme de complot LGBT généralisé, l’anti féminisme, et surtout avec une morgue ironique et pleine de sous entendus permanente. Aucun effort de vrai débat contradictoire, donc, fut-t-il « musclé », tendu, mais en échangeant des arguments, pas des invectives.

    • Il y a quasi 10 ans donc, avec presque les mêmes phrases que toi @cabou :
      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/mise_au_point.html

      L’auteur s’inscrit dans la tradition littéraire du pamphlet. Sans doute, certaines « blagues » ou règlements de compte – d’ailleurs périphériques dans le raisonnement – étaient dispensables. Vu les réactions de certaines personnes, nous constatons que nous avions sous-estimé l’incapacité du mouvement libertaire à assumer des désaccords en son sein et à mener sereinement les débats qui s’imposent, et par conséquent sous-estimé également la violence que ressentiraient des personnes à la lecture de certains passages du livre. Il n’était pas dans notre intention d’exercer une violence envers des personnes : nous pensions que le livre réussirait à déclencher un débat plutôt qu’une guerre de positions. Cette crispation nous interpelle, car nous pensons que dans les années à venir le mouvement pour l’Emancipation va devoir affronter d’autres clivages qui le traversent.

      Le débat sur la forme de l’ouvrage a trop occulté les questions de fond qu’il soulève, et qui ont motivé notre intérêt pour sa publication : marchandisation de l’humain, eugénisme, appropriation des corps par les experts et les médecins, émergence du courant transhumaniste d’une part ; influence de la philosophie post-moderne sur la gauche d’autre part. Questions qui, pensions-nous, intéresseraient au premier chef les féministes, les anarchistes et les anti-capitalistes ; sachant que ce livre n’a jamais été pensé comme la référence sur la question mais comme une prise de position, donc une invitation au débat.

      […]

      Mais la question reste ouverte : comment « converger » sans se réduire au plus petit dénominateur commun ? Comment faire pour que la « convergence des luttes » ne soit pas juste un slogan qui étouffe les critiques et les visions divergentes, un synonyme de « Viens te ranger sous mon drapeau, ça va bien se passer » ? Comment, au final, reconnaître un « droit de tendance » aux différentes composantes du mouvement pour l’Émancipation ?

      Certains groupes et certaines personnes sont spécialisés dans le consensus (parfois trop), d’autres dans le dissensus (parfois trop). Nous n’allons pas faire ici la leçon aux uns ou aux autres, non merci ; par contre nous estimons que le rôle d’une maison d’édition de lutte comme la nôtre est d’assumer les deux tâches : nourrir la réflexion critique aussi bien que les solidarités concrètes.

      Aucun des livres que nous avons publiés n’est parfait. La reproduction artificielle de l’humain ne l’est pas non plus. S’il fallait l’éditer aujourd’hui nous l’éditerions ; et nous ne l’éditerions pas de la même façon. Certaines choses n’y figureraient probablement pas, d’autres qui n’y sont pas y figureraient, et certaines choses ne seraient pas écrites de la même façon.

      On a pas beaucoup avancé hein ?
      (D’aucuns diraient on a reculé dans le non-débat sur tous les sujets, la prostitution, le décolonial, la transidentité, etc)

    • Et du coup, bien sûr chez @pmo, le compte-rendu détaillé de Tomjo (donc anti queer, ironique voire insultant, polémique, etc) :
      https://seenthis.net/messages/1015989
      https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/mes_vacances_a_saint-imier.pdf

      4 Queer, c’est ainsi qu’on nommera plus tard les assaillant-es, et c’est ainsi qu’ils se nomment eux-mêmes (on est au moins d’accord là-dessus) ; bien que certains les appellent les postmodernes, les intersectionnels, les wokes, les bienveillants, les déconstruits – voire les Iels, ou encore La Cinquième Colonne France Inter, mais c’est un peu long. Les résumer est plutôt simple, malgré leurs amphigouris. Il s’agit de groupes activistes débarqués après les artistes contemporains, philosophes et chercheurs en « sciences sociales » qui rabâchent depuis quarante ans que :
      – 1. Les « méta-récits » historiques (Capitalisme, Socialisme, Démocratie, Progrès) étant selon eux coupables d’universalisme colonial blanc hétéronormé, place aux micro-récits individuels et communautaires, subjectifs et spécifiques, des noirs, femmes, gays, trans, animaux, etc. Aux grandes conquêtes matérielles et à la révolution se substituent des micro-résistances « pour des droits », et notamment à la reconnaissance.
      – 2. Conséquemment, de même que c’est le regardeur qui fait l’œuvre (en art contemporain), que l’histoire et le langage passent à la moulinette de la déconstruction (en philosophie), que tout savoir est situé (en sciences sociales), rien n’est plus permanent, délimité ou fini, tout n’est que fluidité et continuité (les espèces, les genres, les formes, les espaces, les faits) grâce à la puissance de l’esprit et de la technologie.

      On ne dira jamais assez les ravages du pseudo-matérialisme dialectique, épicé de nietzschéisme à la mode French Theory, d’où procèdent ces indigences. Ni comment la lutte contre « l’essentialisme » peut servir de couverture à la destruction du langage et de la pensée. Mais comment expliquer à des Personnes en Situation de Différance Mentale que le délire et la folie existent – indépendamment de toute malveillance subjective – et que toute idée poussée à bout, si juste soit-elle, devient folle.

      […]

      Ça commence mal. En dépit de son carnaval de dénégations, qui la dénonce plus qu’il ne la justifie, la Team Care s’apparente à une équipe de vigiles. Un peu flics, un peu juges. La Team Care « repère » et « prévient » jusqu’à de banales « situations d’inconfort », selon des « valeurs » et « discriminations systémiques » qu’elle est seule à avoir validées. - Seule, non. Elle est le pouvoir légal et moraliste (mais usurpé et clandestin) de la faction Queer, dans ce rassemblement qui rassemble finalement assez peu d’anarchistes - même en comptant les punks à chiens – ce qui est bien osé. Nombre d’intéressés se réclamant davantage d’un style de vie anarchique que de l’action anarchiste dont ils ignorent généralement l’histoire et les auteurs. Signe parmi d’autres de son formatage et de son agenda idéologiques tout faits : la Team Care était absente auprès des campeurs le dernier soir, quand une tempête s’est abattue sur la vallée, faisant un mort dans la ville voisine. Ou alors ses membres n’avaient pas suffisamment déconstruit leur ombrophobie (si, si, ça existe. Phobie des éclairs, du tonnerre, etc.).

      […]

      Autre exemple. Une nuit, un slogan apparu sur les murs ordonne : « White hippies, cut your dreads off ». S’ensuit une assemblée, grave et empesée, pour trancher la question – dont toute personne normalement constituée se fout comme de la dernière teinture du dernier influenceur. Un justicier blanc, et anglophone, exige sans sourciller : « We urge white people to cut their dreads off ». Après discussions et conciliabules, la Team Care décide – et de quel droit décide-t- elle ? - que oui, porter des nattes quand on est blanc, c’est raciste. Ce serait de l’« appropriation culturelle » – quand bien même les Gaulois, les Égyptiens, les Francs, les Vikings, les Indiens 6 portaient « de longs cheveux en forme de corde », et jusqu’au frère de Jésus lui-même, Jacques le Juste, qui les avait jusqu’aux chevilles.

      […]

      Plutôt qu’un festival des oppressions, je vois une foire aux ressentis. Chacun son ressenti, hein, son petit ressenti à soi, minuscule et inintéressant, mais qu’on expose partout et au nom duquel on réclame de la visibilité, de l’écoute et des droits.

      […]

      A force de bienveillance et de care, les ateliers glissent vers le développement personnel, le coaching, si ce n’est la gourouterie new age. Un « Cercle de parole en mixité choisie Neuro Atypique/psychiatrisé.e.s [se penche sur] nos rapports aux milieux militants et aux communautés anarchistes. » Un autre sur « La nécessité de l’autodéfense psychoémotionnelle » entend « affronter la domination intériorisée et la soumission ». Pendant qu’une discussion sur les ravages de STMicroelectronics, une méga-entreprise de semi-conducteurs, peine à réunir onze personnes, une soixantaine d’autres se rassemblent à quelques mètres pour un atelier « Résilience somatique » - merci d’apporter son tapis de yoga

      […]

      Leurs penchants charitables substituent à la lutte contre l’exploitation et l’aliénation celles contre la « pauvreté » et « l’exclusion », devenues aujourd’hui luttes contre les « dominations », les « discriminations », les « violences », les « agressions » et « micro-agressions ». A l’opposition exploiteur/exploité, ils substituent celles, morales et inconséquentes, de riche/pauvre, dominant/dominé, agresseur/victime. L’opposition du méchant dominant-agresseur, qu’il faut conscientiser, rééduquer, éveiller, et de la pauvre victime, qu’il faut entendre, soutenir, encourager.

      Pour résumer : la transformation de la société non plus par la lutte politique contre le pouvoir, mais par l’extension du domaine de la bienveillance interpersonnelle – sinon impersonnelle. Un ami qui travaille en psychiatrie me raconte son histoire, devenue classique, de la jeune DRH fraîchement diplômée d’école de commerce, débarquée pour jouer la cost killer. Quelques heures par-ci, un petit budget par-là, et chaque grignotage inoffensif finit par peser sur la qualité de l’accueil. Une fois le service dégradé et le mal-être généralisé, il est proposé aux salariés des formations sur le « validisme ». Ainsi donc, l’accueil ne se dégrade pas à cause de la politique salariale, mais à cause des absents aux cours de sollicitude.

    • Le compte rendu de PMO confirme effectivement, à la fois les pratiques sectaires de censeurs, l’absence d’une réelle gestion de conflit, ainsi que, de l’autre bord, la critique (faite par PMO) qui souffre comme tu l’indiques @rastapopoulos de sérieux problèmes de posture, notamment par le recours à l’injure catégorique et sans nuance des communautés queer, de propos ouvertement validistes, etc. Bref, une fois de plus, PMO propose un texte qui donne l’envie de fuir à quiconque pourrait être tenté par certaines de leurs thèses, sans les approuver dans leur globalité.

      Tout cela confirme, à titre personnel, que ce genre de « rencontres » (telles que les R.I.A.A.), organisées selon les modalités et avec les composantes, décrites ici ou là, sont totalement contre-productives.

      Bien que me revendiquant sans aucune ambiguïté d’un héritage politique ancré en grande partie dans l’anarchisme, non seulement, je ne trouve dans ces rencontres rien qui m’inciterait à y trouver ma place, mais je considère que ce type d’échéances constitue une dynamique à rebours d’une démarche de lutte révolutionnaire, faite d’action directe contre le capital, le salariat, le travail, l’État, le racisme, le patriarcat, le productivisme industriel, etc.

      À poursuivre ainsi la culture du sectarisme, selon ces méthodes - malheureusement largement partagées - il ne restera bientôt que quelques pelés préoccupés essentiellement à se flairer le trouduc pour savoir si l’autre pelé appartient vraiment « à la bonne tribu ».

      Prenons un peu de recul avec ces faits pour les observer, à partir d’un éclairage théorique que tout anarchiste qui se respecte devrait accepter, que ce soit en partie ou en totalité. Je veux parler de l’éclairage théorique laissé par Bakounine.

      Bakounine, comme tout individu normalement constitué, était profondément pétri de contradictions. Des contradictions, se sont également constituées, très rapidement, au sein de la première internationale, entre deux principales tendances. Je ne reviendrai pas sur ce point, si ce n’est pour constater que, déjà, faute d’une gestion correcte du désaccord politique, c’est l’édifice, dans son ensemble, qui a sombré, après quelques épisodes classiques de guerres de pouvoir. Là-dessus, nous n’avons pas avancé d’un pouce, si ce n’est que, visiblement la guerre interne s’exprime désormais avec la même violence au sein même du "camp anti-autoritaire".

      Contrairement à Marx, le théoricien Bakounine n’a pas laissé une œuvre théorique permettant d’exprimer toujours le plus clairement ses conceptions révolutionnaires. La lecture des 8 tomes des œuvres complètes de Bakounine, composées en grande partie d’écrits fragmentaires, voire de correspondances privées, patiemment reconstituées, notamment par Max Nettlau, puis par Arthur Lehning confirme ce fait.

      On y trouve quantité de pages, dont le contenu historique assez laborieux peut rapidement faire tomber l’ouvrage des mains du lecteur du XXI e siècle. On y trouve aussi – ce qui est nettement plus regrettable – d’insistantes attaques clairement antisémites à l’encontre de Marx. Des attaques dont se sont d’ailleurs désolidarisés certains anti-autoritaires, tels que Anselmo Lorenzo.

      Je soulignerais juste que, sauf erreur de ma part, la connaissance de ces contenus antisémites, déjà totalement indéfendables à la fin du XIXe siècle, ne conduit pas pour autant, les anarchistes à rejeter l’enseignement de Bakounine dans sa globalité.

      Contrairement à Marx, il semblerait que Bakounine a rédigé ses écrits sans considérer que ces documents fragmentaires devaient constituer une œuvre théorique construite, cohérente et homogène. Il s’agissait encore moins d’une production littéraire à visée « scientifique ». Il ne faut pas oublier que Bakounine rédigeait essentiellement ses contributions théoriques à partir des enseignements directement tirés de son intense activité révolutionnaire. Sa pratique révolutionnaire était totalement guidée par une conception matérialiste : c’est avant tout l’action directe des révolutionnaires qui détermine collectivement les contributions théoriques et non l’inverse.

      Rappelons que le clivage entre « anti-autoritaires » et « communistes » (selon les appellations de l’époque) n’étaient nullement le fuit de débats d’idées déconnectées de toute contingences pratiques. L’internationale n’était pas la Sainte Famille.
      Il me semble nécessaire de rappeler que les conceptions anti-autoritaires se sont construites peu à peu par l’expérience concrète, notamment à la suite de déconvenues électoralistes dans lesquelles ont été entraînés les membres suisses de l’Internationale, laquelle donnera lieu à la constitution de la Fédération jurassienne (lire à ce sujet L’internationale de James Guillaume).

      Si l’œuvre globale de Bakounine est parfois déroutante par son manque de construction globale, il n’en demeure pas moins, que le grand révolutionnaire russe, a laissé d’essentielles conceptions théoriques qui gardent toute leur actualité aujourd’hui ; notamment, avec son célèbre « Écrit contre Marx » qui s’est révélé être d’une incroyable acuité anticipatrice pour décrire ce qu’allait devenir le régime Bolchevique, dès les premières années de sa constitution.

      Autre exemple d’un écrit - qui nous ramène aux événements des R.I.A.A. de 2023 – ce passage de Étatisme et anarchie , où il est question de la façon dont les révolutionnaires devraient considérer la problématique religieuse, selon Bakounine. On ne doit pas oublier que ce livre a été rédigé en 1873, soit, dans un contexte où Bakounine a été conduit, quelques années plus tôt, à mener une lutte interne dans le mouvement révolutionnaire de l’époque, notamment en Italie, pour combattre les thèses à forte connotation religieuse de Mazzini.

      Il n’en reste pas moins, que ce texte, pour ce qui me concerne, garde encore en 2023, toute son actualité :

      Aussi bien, attendu que nous sommes des athées profondément convaincus, adversaires de toute croyance religieuse, et des matérialistes, chaque fois qu’il nous arrivera de parler de la religion devant le peuple, nous aurons l’obligation de lui exprimer franchement notre athéisme, je dirai plus : notre hostilité envers la religion. A toutes les questions qu’il nous posera à ce sujet nous devrons répondre honnêtement, et même, lorsqu’il le faudra, c’est-à-dire, quand on pourra en attendre des résultats, on s’efforcera de lui expliquer et de lui démontrer la justesse de nos arguments.
      Mais nous ne devons pas provoquer nous-mêmes de tels entretiens. Nous ne devons pas mettre la question religieuse au premier plan de notre propagande dans le peuple. Le faire équivaut, nous en avons la conviction, à trahir sa cause.
      Le peuple n’est ni doctrinaire ni philosophe. Il n’a ni le temps ni l’habitude de s’intéresser à plusieurs questions à la fois. En se passionnant pour une, il oublie les autres. D’où l’obligation pour nous de poser devant lui la question essentielle dont, plus que de toute autre, dépend son affranchissement. Or, cette question est indiquée par sa propre situation et par toute son existence, c’est la question écono-mico-politique : économique dans le sens de la révolution sociale ; politique dans le sens de l’abolition de l’État. Amuser le peuple avec la question religieuse, c’est le détourner du problème essentiel, c’est trahir sa cause. Cette cause consiste uniquement à réaliser l’idéal du peuple en le corrigeant éventuellement selon les aspirations de celui-ci et en suivant, parce qu’elle sera la meilleure, la direction plus directe et plus courte que le peuple lui-même dictera.

      (Mise en gras faite par moi)

      M. Bakounine – Étatisme et anarchie (1873) Éditions Tops / H. Trinquier p. 372

    • Merci pour le lien, @rastapopoulos j’en étais resté à la première réponse : « ne pas avoir envie de s’écharper », qu’à la fois je comprends (vu le contexte) et qui me semble, effectivement, triste, là aussi. Je suis tout à fait d’accord avec toi sur ton explication.

    • vu l’arbitraitre qui règne chez @socialisme_libertaire en matière de bonnes manières de s’exprimer, voir https://seenthis.net/messages/1016233), je donne asile ici à deux posts que je supprime là bas

      1/ UN VOILE SUR LA CAUSE DES FEMMES, pdf
      https://niktarace.noblogs.org/files/2019/08/BerthierUnVoileSurLaCauseDesFemmes.pdf

      2/ je ne partage pas sur ce point l’idée dune hiérarchie des sujets, manière souvent commode de justifier des « périodes transitoires » qui laissent précautionneusement (?) sous le boisseau des questions clés dont pratiquement il faut bien, et si souvent mal, se dépatouiller. il me semble qu’une analyse du rôle des religions permet de dépasser les impasses où se particularisent des positions bouffe curés républicaines et anars qui, bousculés par une nouvelle présence musulmane en Europe, ont pour partie méchamment glissé de la déstabilisation moqueuse de dominants (les talas) à la panique identitaire, d’une part, et à l’aristocratisme de supposés affranchis de l’autre. Pourtant,

      La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple.

      Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur _illusoire du peuple. Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole. (1843)

      ce serait quoi contribuer à ce que cette protestation, cet esprit d’un monde sans esprit ne se réduisent pas à l’existant ( fascisme islamique, traditionalisme, quiétisme, mystique) ?

      #religion #livre

    • merci @colporteur pour lien vers le pdf.

      Je serais probablement allé à Publico pour l’acheter un de ces jours mais grâce à toi je ferai des économies :-)

      Bon, maintenant que je l’ai lu - et uniquement sur le contenu de ce livre - voici mon commentaire : je m’attendais à ce type de propos, où l’on voit des anarchistes « bien de chez nous » reprendre à leur compte un argumentaire laïcard très convenu, en usage dans la bonne société française et ses institutions, à droite comme à gauche, sur « le voile ». Un discours contre lequel j’ai eu à me battre, notamment, à partir de mon expérience professionnelle. Jamais le voile, pas plus que la kippa, les dreadlocks (brunes ou blondes), les maquillages goth, la casquette... portées par le public de jeunes qui venait utiliser des ordis dans l’espace numérique où je bossais, n’a posé le moindre problème de sociabilité ni d’intégration... Par contre je ne compte pas le nombre de grands manitous qui m’ont soûlé avec leurs théories fumeuses sur ce sujet.

      Non, contrairement à ce qui est dit dans ce livre, toutes les personnes qui portent le voile ne sont pas guidées par des fondamentalistes qui tirent les ficelles ; pas plus que le port du voile ne peut pas être considéré de façon unilatérale en tant que « symbole discriminatoire » pas plus qu’il ne représente, une fois pour toutes, « la négation de la femme ». Il s’agit de propos tenus par des personnes qui n’ont visiblement jamais été en contact réel avec cette jeunesse faisant les frais de discriminations racistes réelles. Ces sentences unilatérales contre ce qui serait censé être donné une bonne fois pour toutes comme un signe d’aliénation me sont devenues aussi insupportables que le catéchisme que j’ai subi dans mon enfance ; j’y vois une forme d’idéalisme qui hélas m’a toujours rebuté chez certains de mes compagnons anars. Je suis fatigué d’avoir à répéter cet argumentaire, donc désolé si mon explication est lapidaire... Basta.

      Hier soir et ce matin je me suis déconnecté d’internet pour me noyer dans ma collection de Miles ; ça m’a fait le plus grand bien :-)

      À signaler, quand même, pour terminer sur ce livre, car cela me semble important : il y a deux textes vers la fin (folios 62 et 64 de la pagination imprimée) qui donnent un point de vue contradictoire intéressant. Ne serait-ce que pour cela, le livre vaut d’être lu et diffusé.

      Je suis désormais en mesure de constater que je suis en désaccord avec le contenu global du livre mais je suis toujours également en désaccord avec le traitement qui lui a été réservé à St Imier, comme j’ai eu l’occasion de l’exprimer ici. Je pense avoir suffisamment développé mon propos à ce sujet, inutile de revenir là-dessus.

      Concernant l’attitude inacceptable de @socialisme_libertaire hier ici-même, (en dépit de leur non-réponse) je n’ai rien de plus à dire que ce que je leur ai laissé et qui a été noyé, depuis ce matin, par un flot discontinu de placards publicitaires.

    • @colporteur je me permets d’ajouter à ta citation, une autre traduction du même passage, avec ajout de la phrase suivante. C’est cette version j’’ai lue avec beaucoup de plaisir, parmi de nombreux autres ouvrages « au contenu problématique » qui sont dans ma bibliothèque perso ;-)

      Si je l’ai numérisée, passé en OCR et publiée ici c’est parce qu’il me semble, que cette version apporte un éclairage plus explicite au lecteur français :

      La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature tourmentée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit de situations dépourvues d’esprit. Elle est l’opium du peuple.
      L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple, c’est l’exigence de son bonheur véritable. Exiger de renoncer aux illusions relatives à son état, c’est exiger de renoncer à une situation qui a besoin de l’illusion. La critique de la religion est donc dans son germe la critique de la vallée des larmes, dont l’auréole est la religion.
      La critique a effeuillé les fleurs imaginaires de la chaîne, non pour que l’homme porte la sinistre chaîne dénuée de fantaisie, mais pour qu’il rejette la chaîne et cueille la fleur vivante.

      Karl Marx – Contribution à la Critique de la philosophie du droit de Hegel – Édition bilingue – Aubier – Préface de François Châtelet

      Ce texte du « jeune Marx » fait partie des textes de rupture avec les milieux philosophiques (hégéliens de gauche) qu’il fréquentait avec Engels. Il n’en reste pas moins encore entièrement enchâssé, par son style et par ses modalités de production, dans la prose philosophique issue de ces milieux-mêmes. C’est d’ailleurs ce qui représente une grande partie du charme de ces « textes de jeunesse ».

      Nul ne reprochera à Marx et Engels le cheminement qu’il ont effectué depuis la critique, faite de l’intérieur, de la philosophie idéaliste jusqu’à leur engagement politique marqué notamment par le « manifeste communiste ». Nul ne leur reprochera ce cheminement, pas plus Bakounine que la totalité des anti-autoritaires de la première internationale. Ce célèbre passage concernant « l’opium du peuple » représente même probablement un élément fédérateur du matérialisme socialiste, si ce n’est de l’histoire « du mouvement ouvrier ».

      ce serait quoi contribuer à ce que cette protestation, cet esprit d’un monde sans esprit ne se réduisent pas à l’existant ( fascisme islamique, traditionalisme, quiétisme, mystique) ?

      @colporteur Je pense avoir répondu, en partie, à ta question, avec mon message de ci-dessus (après lecture du livre) quand on constate, dans ce livre, qu’une certaine « protestation » laïcarde (fût-elle anarchiste) ne fait rien d’autre que de se glisser dans les habits conventionnels et conformistes de l’argumentaire classique des interdictions portées par l’État et ses prétendants.

      Pour compléter le propos de @rastapopoulos et la remarque de @socialisme_libertaire : certes le mot « hiérarchie » sonne mal dans les oreilles d’un anti-autoritaire, voire d’un révolutionnaire tout court ! Moi aussi je fait partie des gens qui emploie volontiers le terme de « priorité » pour désigner ce qui guide ma logique militante pratique, surtout lorsqu’on constate qu’on ne peut être en permanence « à la foire et au moulin »…

      Mais sérieusement, c’est jouer avec les mots que faire ce type de reproche à @rastapopoulos : prenons une liste de tâches à accomplir et inscrivons chacune d’elles sur une fiche. Appelons-ça comme on veut, mais il faudra bien établir une critère hiérarchique pour savoir dans quel ordre s’y prendre pour traiter les fiches les unes après les autres.

      Pour autant la problématique du religieux, inscrite dans le champ de la lutte sociale, ne relève pas du domaine méthodologique en matière de todo et c’est en cela qu’il me semble important de compléter la remarque de @rastapopoulos et de répondre aussi à @colporteur :

      Le passage de Bakounine que j’avais placé ci-dessus, me semble justement répondre à la difficulté pratique dans laquelle nous nous trouvons depuis une trentaine d’année avec l’émergence de la « problématique » du port de « signes » dits « religieux ». Je pense que nombre de marxistes, marxiens ou toute autre bestiole révolutionnaire, un tant soit peu habité par la matérialité des choses concrètes, ne démentirait pas le propos de Bakounine, sur ce point.

      Il évoque, pour ce qui me concerne, nombre de conversations que j’ai eu avec des camarades pour savoir de quelle façon il fallait se positionner, par exemple dans une démarche syndicale, par rapport aux problématiques religieuses ou identitaires, rencontrées sur le terrain.

      Ce passage de Bakounine dit, en l’occurrence – et c’est peut-être ce qui pourrait le rapprocher de la citation de Marx – qu’en l’état actuel des choses, c’est à dire, tant que nous n’aurons pas réglé en priorité les inégalités sociales, ou plutôt tant que toute problématique discriminatoire ne sera pas intégrée dans la pratique concrète des luttes sociales contre le capitalisme notre rapport au réel sera faussé. Il ne s’agit pas de mettre sous le tapis les croyances religieuses ni de nier leur existence en tant qu’aliénation mais nous devons nous efforcer de ne pas les exacerber, surtout s’il s’agit de reprendre le discours idéologique du pouvoir. Tant que nous ne serons positionné solidement les pieds sur terre, la tête à l’endroit, nous n’arriverons pas à régler les problèmes concrets, qui ne sont rien d’autre que des problèmes créés par des humains.

      Dit autrement : à une ou deux exceptions, la question religieuse ne m’est jamais apparue comme un élément bloquant ou problématique dans mes pratiques militantes concrètes de lutte de classe, alors que j’ai été en contact avec nombre de personnes affichant leur identité, voire une croyance qui n’était pas la mienne. En tout cas, comme je l’ai signalé pour ma pratique professionnelle, la réalité de terrain que j’ai eu ne cadre absolument pas avec l’ampleur que prend cette problématique, telle qu’elle est montrée dans les pouvoirs (État, média, etc.). Il est donc plus que regrettable que des révolutionnaires socialistes – censés être matérialistes - se fassent la chambre d’écho des ces litanies racistes et ségrégationnistes.

      Le pouvoir, la bourgeoisie a toujours exprimé sa haine la plus viscérale et la plus répugnante à l’encontre des « classes laborieuses » (dont le « Lumpenproletariat ») qui lui permette de vivre et de prospérer. C’est toujours le cas aujourd’hui mais ce qui est nouveau, c’est que cette haine de classe se double désormais d’une haine identitaire raciste. Est-il nécessaire d’en dire plus ? Probablement mais, pour ce qui me concerne, je pense avoir, dans ces threads, présenté l’essentiel de ce que je pense sur la problématique.

      Pour terminer ce long message en guise de réponse à @colporteur :
      La vision de « période de transition », qui repose sur un modèle du type « prise du palais d’hiver » n’est absolument pas la mienne. La révolution est souhaitable et nécessaire mais ne pourra pas être autre chose qu’un processus lent et tortueux passant notamment – si elle a lieu, ce qui est loin d’être donné - par nombre de convulsions violentes et insupportables, du fait de la résistance la plus coriace des pouvoirs en place et des contradictions interne au « mouvement » révolutionnaire. Il me semble que ce tableau correspond déjà à ce que nous vivons. Nous ne sommes qu’au début de ce processus. On est loin, très loin de l’image "insurrectionnelle", fût-elle agrémentée de citations latines. De surcroît, plus que jamais, la révolution ne pourra être que planétaire, ce qui complique d’autant les choses...

    • @cabou je ne cherchais pas plus à t’incriminer que @rastapopoulos. pour dire autrement, c’est y compris dans la lutte, au présent et pas nécessairement « plus tard » que le vieux monde que nous portons est mis en chantier. ce monde c’est diverses idéologies, pratiques, dont les croyances et normes religieuses. cette transformation n’est pas une question de volontarisme militant (parfois approprié, souvent gênant). pour le savoir, il suffit d’avoir constaté, par exemple, comment dans des familles musulmanes assez strictes on se retrouve dans la lutte pour les papiers avec des petites ou jeunes filles qui font office de traductrices, lectrices, secrétaires, scribes d’une famille pourtant dotée d’un chef et pas toujours encline à ce que l’éducation des filles comporte de possibilités d’émancipation.
      avec ou sans citations latines, la lutte est pensante, met en cause non seulement la politique qu’elle combat mais ses protagonistes.
      je suis pas certain qu’il faille aimer le fait qu’il n’y ai pas de problèmes ("pas de souci" entend-t-on souvent), ça me semble clôturer indument questionnement et dynamique.

      par ailleurs, pour garder le style plus hégélien de la traduction, j’aime beaucoup cette définition de la religion comme esprit d’un monde sans esprit. elle pointe une dignité à la foi qui devrait interdire qu’on la méprise a priori depuis le dévoilement ou la dénonciation de l’illusion (certes, il y a des cas où le mépris s’impose !). et ce quelques soient les dogmatisations plus ou moins élaborées qui peuvent s’en suivre, un étroitesse d’esprit dont témoigne impeccablement la véhémence caricaturale de « socialisme libertaire » qui après l’invocation des Procès de Moscou a rapido décidé de traiter de flic qui serait en désaccord, ce qui n’est rien d’autre qu’ajouter à la misère.

    • oui, bien sûr, pas nécessairement « remettre à plus tard » mais prendre en compte les réalités de personnes, telles qu’elles sont et non telles qu’on aimerait qu’elles soient, avec tout ce qu’elles peuvent exprimer de contradictions et de difficultés. Si on peut éviter les dynamiques d’échec, sans pour autant faire de l’activisme consensuel pour lui-même et rester sur place, tout le monde s’en portera mieux.

    • Concernant l’épisode Saint-Imier cela n’apporte grand-chose aux points de vue déjà exprimés sur le présent thread, en particulier le mien. Je ne reviens pas dessus.

      Quant au fond, sur « le voile », comme je l’ai déjà signalé plus haut, il y a un problème de posture et d’argumentation idéologique qui le conduit à se retrouver, de façon assez cohérente et non fortuite, en accord avec Cassen, notamment. Et c’est vraiment navrant.

      Il semble difficile à René Berthier de ne pas ranger tout le monde dans le même sac infamant d’ « islamo-gauchiste », sous prétexte que l’on a recours au terme d’islamophobie pour décrire la réalité d’une forme de racisme spécifique, telle qu’elle s’exprime depuis plusieurs décennies en France, notamment à partir des vêtements. Pourtant, au-delà du terme, il y a bien cette permanence d’une discrimination raciste spécifique à l’encontre des musulmans, ou supposés tels, pour laquelle le personnel politique aux commandes de l’État éprouve même les plus grandes difficultés à justifier sur le plan légal :

      https://seenthis.net/messages/1018149

      Un changement de posture, permettrait pourtant à René Berthier de mettre à distance ses préjugés idéologiques, ne serait-ce qu’un instant, pour écouter, par exemple, le point de vue des AED, chargées de faire le sale boulot de mise en oeuvre de la discrimination raciste et sexiste et, surtout, pour écouter comment cette discrimination est vécue par les jeunes elles-mêmes et pourquoi ces personnes ne peuvent que la considérer comme étant ilslamophobe :

      https://seenthis.net/messages/1017843

      Je respecte Berthier pour ses travaux concernant l’histoire de l’AIT, l’anarcho-syndicalisme, l’oeuvre et la vie de Bakounine... mais ce décalage avec le réel, tel qu’il s’exprime avec ce texte, où il n’hésite pas à reprendre à son compte des catégories idéologiques ainsi que les préjugés utilisés par nos pires ennemis pour mener et justifier leur guerre de classe, me semble incompréhensible venant d’un syndicaliste, y compris anarcho-syndicaliste.

  • Les restaurants de l’UGent proposeront moins de végétarien, les étudiants préfèrent la viande et le poisson Anne François - VRT

    L’Université de Gand (Ugent) annonce qu’elle va réduire son offre en repas végétariens dans ses restaurants. Jusqu’à présent, la moitié des plats proposés étaient végétariens, mais dès la rentrée académique cette proportion passera à un quart. La plupart des étudiants continuent en effet à opter pour de la viande ou du poisson, ce qui oblige les restaurants universitaires gantois à jeter trop de nourriture végétarienne et complique encore leur situation financière déjà précaire.

    L’UGent affirme vouloir mieux adapter l’offre à la demande des étudiants.


    L’UGent rappelle que son service social aux étudiants se débat depuis des années avec une situation financière malaisée. « Etant donné l’augmentation générale des prix de la nourriture, des coûts salariaux et d’énergie et des coûts des processus de soutien logistique et que cette augmentation n’est pas compensée par l’indexation du financement public, il devient de plus en plus difficile pour les restaurants universitaires de maintenir un équilibre financier », explique l’université gantoise.

    Ces derniers mois, elle a cherché des solutions en concertation avec les étudiants et le personnel pour rendre les restaurants universitaires financièrement plus viables et durables. La réduction de l’offre en plats végétariens est l’une des pistes adoptées.


    Restaurant universitaire De Brug à Gand Pieter Morlion

    Remplacer la viande de bœuf par du porc
    Une enquête a indiqué que plus de 70% des clients des restaurants universitaires optent pour des repas non-végétariens, bien que la moitié des plats proposés soient végétariens. L’enquête a aussi révélé une certaine insatisfaction des clients. « Ils n’étaient pas contents de l’offre en poisson et souhaitent une plus grande variété dans la viande proposée ».

    C’est la raison pour laquelle les restaurants de l’UGent proposeront dès la rentrée académique 75% de plats non-végétariens et seulement un quart de plats végétariens. Le Conseil social et le service des Repas ont également décidé de remplacer autant que possible la viande de bœuf par du porc. « L’utilisation du score d’impact écologique permet de conclure que la viande de bœuf (score 7/8) a un impact nettement supérieur à la viande de porc (score 5/6) », explique l’UGent.

    Chaque repas servi par les restaurants universitaires gantois portera à l’avenir un score d’impact environnemental. Et les plats qui ont un score trop élevé ne seront tout simplement plus proposés.

    Autre solution adoptée pour réduire les coûts des restaurants universitaires : ceux installés à la Dunantlaan et à la faculté de Sciences vétérinaires deviennent des cafétarias. Ils réalisaient en effet les moins bons chiffres d’affaires. Trop de nourriture devait y être jetée.

    L’Université de Gand promet aussi une évaluation des changements au cours de l’année académique à venir, avec des adaptations à la clef, si nécessaire.

    #MDR #végétarisme #mode #religion #idéologie #université #réalité #eelv ne lira pas.

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/08/18/les-restaurants-de-lugent-proposeront-moins-de-vegetarien-les-e

  • Unpicking the notion of ‘safe and legal’ routes

    Introduction

    The last ten years have brought a growing recognition of the need to address the issue of mixed and irregular migratory movements through the introduction of pathways that enable people to move from one country and continent to another in a safe and legal manner. As well as averting the need for refugees and migrants to embark on dangerous and expensive journeys involving unscrupulous human smugglers, such routes promise to mitigate the negative perceptions of states with respect to the impact of such movements on their sovereignty, security, and social stability.

    This essay examines the context in which the discourse on safe and legal routes has emerged and identifies the different types of organised pathways that have been proposed by states and other stakeholders. Focusing particularly on population movements from the global South to the global North, it discusses the opportunities, difficulties, and dilemmas associated with this approach to the governance of cross-border mobility. More specifically, it scrutinises the increasingly popular assumption that the introduction of such routes will lead to significant reductions in the scale of mixed and irregular migration.
    The context

    In the mid-1980s, the world’s most prosperous states began to express concern about the growing number of foreign nationals arriving irregularly on their territory, many of whom subsequently submitted applications for refugee status. Regarding such movements as a threat to their sovereignty, and believing that many of those applications were unfounded, over the next two decades those countries introduced a range of restrictive measures designed to place new physical and administrative barriers in the way of unwanted new arrivals, especially those originating from the global South.

    The limitations of these measures were dramatically exposed in 2015-16, when up to a million people, initially from Syria but subsequently from several other countries, made their way in an unauthorised manner to the European Union, many of them travelling via Türkiye. Reacting to this apparent emergency, the EU adopted a strategy pioneered in earlier years by Australia and the United States, known as “externalisation”. This involved the provision of financial and other incentives to low- and middle-income states on the understanding that they would obstruct the outward movement of irregular migrants and readmit those deported from wealthier states.

    At the same time, governments in the developed world were beginning to acknowledge that mixed and irregular movements of people could not be managed by exclusionary measures alone. This recognition was due in no small part to the efforts of human rights advocates, who were concerned about the negative implications of externalisation for refugee and migrant protection. They also wanted to highlight the contribution that foreign nationals could make to destination countries in the global North if they were able to move there in a regular and orderly manner. The common outcome of these different discourses was a growing degree of support for the notion that the establishment of safe and legal routes could minimise the scale and mitigate the adverse consequences of mixed and irregular movements.

    This was not an entirely new approach. As then UN secretary-general Kofi Annan had argued in the early 2000s, international migration, if governed in an appropriate manner, could have “win-win outcomes”, bringing benefits to countries of origin, countries of destination, and migrants alike. But to attain those outcomes, certain conditions had to be met. In the words of the Global Commission on International Migration (GCM), a body established by Mr. Annan:

    It is in the interest of both states and migrants to create a context in which people migrate out of choice and in a safe and legal manner, rather than irregularly and because they feel they have no other option. Regular migration programmes could reinforce public confidence in the ability of states to admit migrants into their territory on the basis of labor market needs. Programmes of this kind would also help to create a more positive image of migrants and foster greater public acceptance of international migration.

    Migration governance initiatives

    In recent years, and especially since the so-called “European migration crisis” of 2015-16, this notion has been taken up by a number of different migration governance initiatives. Focusing primarily on labour migration, the 2018 Global Compact for Safe, Regular and Orderly Migration (GCM) cited “enhanced availability and flexibility of pathways for regular migration,” as one of its key objectives. Endorsed by the majority of UN member states, the GCM extended this approach to the realm of forced migration, encouraging the international community to “develop or build on existing national and regional practices for admission and stay of appropriate duration based on compassionate, humanitarian or other considerations for migrants compelled to leave their countries of origin.”

    At the same time, the Global Compact on Refugees (GCR), also adopted in 2018 and which was even more widely endorsed by the international community, underlined the necessity for people who were fleeing persecution and armed conflict to have access to safe and legal routes. “There is a need,” it said, “to ensure that such pathways are made available on a more systematic, organised and sustainable basis, that they contain appropriate protection safeguards, and that the number of countries offering these opportunities is expanded overall.”

    Similar approaches have emerged in the context of regional migration governance initiatives. The EU’s 2011 Global Approach to Migration and Mobility, for example, acknowledged the importance of “preventing and reducing irregular migration and trafficking in human beings” by “organising and facilitating legal migration and mobility.” The more recent EU Pact on Migration and Asylum also “aims to reduce unsafe and irregular routes and promote sustainable and safe legal pathways for those in need of protection.” “Developing legal pathways,” it says, “should contribute to the reduction of irregular migration.”

    In 2022, the Summit of the Americas, a meeting of states that focussed on the issue of human mobility in the western hemisphere, endorsed the Los Angeles Declaration on Migration and Protection. Using language similar to that of the EU Pact, it committed participating states to “a shared approach to reduce and manage irregular migration,” and to “promoting regular pathways for migration and international protection.” Signatories expressed their commitment “to strengthen fair labor migration opportunities in the region,” and “to promote access to protection and complementary pathways for asylum seekers, refugees and stateless persons.”

    As indicated by the declaration’s reference to “labor migration opportunities”, the recognition of the need for safe and legal pathways to be established is closely linked to another recent development: a growing and global shortage of workers. In many industrialised states, members of the existing labour force are aging, taking retirement, quitting, or changing their jobs. The Covid-19 pandemic prompted those countries to introduce new border controls and stricter limits on immigration. Taking advantage of these circumstances, employees have been able to demand better wages and working conditions, thereby pushing up the cost of producing goods and providing services. Confronted with these threats to their profitability, the private sector has been placing growing pressure on governments to remove such restrictions and to open the door to foreign labour.
    Safe and legal routes

    As demonstrated by the migration governance initiatives described in the previous section, there is now a broad international consensus on the need to provide safe and legal routes for people who wish or feel obliged to leave their own country. There is also an agreement, supported by a growing volume of academic research, that the provision of such routes has a role to play in reducing the scale of mixed and irregular migration and in boosting the economies of destination states. But what specific forms might those safe and legal routes take? The next section of this essay answers that question by describing the principal proposals made and actions taken in that respect.
    Labour migration programmes

    One such proposal has been labour migration programmes established on a permanent, temporary, or seasonal bases. The rationale for such programmes is that they would allow people from poorer countries who are in need of employment to fill gaps in the labour markets of more prosperous states. As well as boosting the economies of destination countries, such programmes would allow the migrants concerned to enhance their skills and to support their countries of origin by means of remittances.

    Until recently, for example, there have been only limited legal opportunities for the citizens of Central and South American countries, especially those with lower levels of skill, to join the US workforce. At the 2022 Summit of the Americas, however, President Biden indicated that he would introduce a package of measures designed to manage northward migration more effectively, including the establishment of safe and legal routes for Latin Americans. According to one US spokesperson, “we will have announcements related to labor pathways as part of the Los Angeles Declaration, designed to ensure that those pathways meet the highest labor standards and are not used for abuse or for a race to the bottom.”

    Mexico, another signatory to the declaration, has already taken steps in this direction, offering border worker visas to Guatemalans and Belizeans wishing to work in the country’s southernmost states—an initiative intended to meet the labour needs of the area while reducing the number of people from those two countries arriving and working in an irregular manner.

    Turning next to Germany, in 2015-16, at a time when the country was receiving large numbers of new arrivals from the Western Balkan states, most of whom submitted unsuccessful asylum claims, a new employment regulation was introduced. This opened the labour market for nationals of those countries, on condition that they had a valid job offer from a German employer.

    Since that time, EU member states more generally have begun to acknowledge the need to recruit employees from outside the bloc. Thus in April 2022, the European Commission launched what it described as “an ambitious and sustainable legal migration policy,” including “specific actions to facilitate the integration of those fleeing Russia’s invasion of Ukraine into the EU’s labour market.” In the emphatic words of the commissioner for home affairs, “legal migration is essential to our economic recovery […] while reducing irregular migration.”

    A more preemptive approach to the issue has been taken by Australia, whose Pacific Labour Mobility Scheme allows businesses to recruit seasonal and temporary workers from ten Pacific island states. The purpose of the scheme is to meet Australia’s domestic labour market needs, to promote regional cooperation and development, and, in doing so, to avert the kind of instability that might provoke unpredictable and irregular movements of people.
    Refugee-related programmes

    When Russia invaded Ukraine in February 2022, large numbers of people displaced by the hostilities began to make their way to neighbouring and nearby member states of the European Union. While the EU has made vigorous and often inhumane efforts to exclude asylum seekers originating from other parts of the world, even if they had strong claims to refugee status, in the case of Ukraine steps were quickly taken to regularise the situation of the new arrivals. Refugees from Ukraine were allowed to enter the EU without a visa, to enjoy residence and work rights there for up to three years, and to move freely from one member state to another.

    This arrangement, known as “temporary protection”, was based on a number of considerations: the geographical proximity of Ukraine to the EU, the great difficulty that the EU would have had in trying to obstruct the movement, a humanitarian concern for people who had been obliged to flee by the conflict, and a particular readiness to support the citizens of a friendly country that was suffering from the aggression committed by Russia, a state with a long history of enmity to the EU and NATO. While it remains to be seen how effectively the Ukrainians can be absorbed into the economies and societies of EU member states, in the short term at least, the temporary protection system provided a means of channeling a very large and rapid movement of people into routes that were safe and legal.

    Looking beyond the specifics of the Ukrainian situation, UNHCR, the UN’s agency for refugees, has in recent years made regular calls for governments—predominantly but not exclusively in the global North—to establish and expand the scale of state-sponsored refugee resettlement programmes. Such efforts enjoy limited success, however, partly because of the serious cuts made to the US resettlement quota by the Trump administration, and partly because of the restrictions on movement introduced by many other countries as a result of the Covid-19 pandemic. In the aftermath of the 2015-16 “migrant crisis”, moreover, European countries were reluctant to consider the admission of additional refugees, even if they were to arrive in an organised manner.

    In a more positive development, the decade since the beginning of the Syrian refugee emergency in 2012 has delivered a new focus on the establishment of privately- sponsored resettlement programmes, enabling families as well as neighbourhood, community, and faith-based groups in the global North to sponsor the reception and initial integration of refugees from countries of asylum in the global South. Canada has taken a particular lead in this respect, establishing private sponsorship programmes for Afghan, Syrian, and Ukrainian refugees, with Australia, the US, and some European countries also experimenting with this particular form of safe and legal route.

    A similar approach can be seen with respect to the notion of “humanitarian corridors”, an initiative taken by Italian church-affiliated groups. Self-funded but closely coordinated with the government in Rome, this programme has enabled religious communities in Italy to welcome hundreds of refugees from Ethiopia, Greece, and Lebanon. Discussions are currently underway with a view to expanding this model to other European states.

    Recent years have seen a growing interest in the notion of labour mobility for refugees, arrangements whereby refugees with specific skills and qualifications are allowed to leave their country of asylum in order to take up pre-arranged employment opportunities in another state. An approach first proposed more than a decade ago but largely unimplemented since that time, the potential of such initiatives has now been recognised by Australia, Canada, and the UK, all of which have recently established pilot programmes of this type.

    In similar vein, humanitarian organisations have promoted the notion that refugees in developing countries of asylum should be able to benefit from scholarship programmes in states that are better equipped to provide them with appropriate education at the secondary and tertiary levels. The implementation of this approach has been boosted considerably by the emergencies in Syria and Ukraine, both of which have prompted universities around the world to make special provisions for refugee students.

    When people move from one country to another in the context of a refugee crisis, a common consequence is for family members to be separated, either because some have been left behind in the country of origin, or because they lose contact with each other during their journey to a safer place. In response to this humanitarian issue, the international community has for many years supported the notion of family reunification programmes, organised with the support of entities such as the International Organization for Migration, UNHCR, and the Red Cross movement. Most recently, there has been a recognition that such programmes also have a role to play in reducing the scale of irregular movements, given the frequency with which people engage in such journeys in an attempt to reunite with their relatives.
    Relocation and evacuation programmes

    Other arrangements have been made to enable refugees and migrants to relocate in a safe and legal manner from countries that are not in a position to provide them with the support that they need. In the EU, efforts—albeit largely unsuccessful—have been made recently to establish redistribution programmes, relocating people from front-line states such as Greece and Italy, which have large refugee and migrant populations, to parts of Europe that are under less pressure in this respect.

    In a more dramatic context, UNHCR has established an evacuation programme for refugees and migrants in Libya, where they are at serious risk of detention and human rights abuses, and where escape from the country by boat also presents them with enormous dangers. A safe and legal alternative has been found in an arrangement whereby the most vulnerable of these people are transferred to emergency transit centres in Niger and Rwanda, pending the time when other countries accept them as permanent residents.

    Finally, proposals have been made with respect to the establishment of arrangements that would allow people who are at risk in their country of origin to move elsewhere in a safe and legal manner. For individuals and families, this objective could be attained by means of humanitarian visas issued by the overseas embassies of states that wish to provide sanctuary to people who are threatened in their homeland.

    On a larger scale, orderly departure programmes might be established for designated categories of people who feel obliged to leave their own country and who might otherwise have no alternative but to move by irregular means. An important—but as yet unreplicated— precedent was set in this respect by a 1980s programme that allowed some 800,000 Vietnamese citizens to relocate to the US and other western countries with the authorisation of the Hanoi government, sparing them from the dangerous journeys that the “boat people” had undertaken in earlier years.
    The potential of regular pathways

    It is not surprising that the notion of safe and legal routes has attracted so much attention in recent years. They are in the interest of refugees and migrants, who would otherwise have to embark on difficult and often dangerous journeys. They are in the interest of states, who have much to gain from the orderly and authorised movement of people. And they are in the interest of international organisations that are struggling to respond to large-scale and unpredicted movements of people, and which are trying to ensure that human mobility is governed in a more effective, human and equitable manner.

    At the same time, there is a need to scrutinise the popular assumption that such measures can substantially reduce the scale of mixed and irregular migratory movements, and to address the many difficulties and dilemmas associated with the establishment of such pathways.
    Scaling up

    Despite all of the rhetorical support given to the notion of regular pathways in recent years, the number of people who are able to access them is still very modest. And there are a number of reasons why they might not be scaled up to any great extent. First, the Covid-19 pandemic, which erupted unexpectedly not long after the GCM and GCR had been negotiated, caused many governments to act with a new degree of caution in relation to the cross-border movement of people. And while the pandemic has subsided, states may well prefer to retain some of the immigration restrictions they introduced in the context of the pandemic.

    Second, and more recently, the need for states in Europe and beyond to admit large numbers of refugees from Afghanistan and Ukraine seems certain to limit their enthusiasm and capacity for the establishment of safe routes for people from other parts of the world. With many thousands of people from those two countries left without jobs and in temporary accommodation, the introduction or expansion of other pathways would simply exacerbate this problem.

    While the admission of overseas workers appears to be a way of addressing the demographic deficits and labour market needs of the industrialised states, are the citizens and politicians of those countries ready to acknowledge the need to admit more foreign nationals, even if they arrive in a managed manner? Immigration has become a toxic issue in many of the world’s more prosperous states, and few governments or opposition parties are willing to run on electoral platforms that advocate an increase in the number of new arrivals from other parts of the world.

    In the context described above, it should come as no surprise that most of the orderly pathway initiatives introduced in recent years (such as privately sponsored resettlement, humanitarian corridors, evacuation, and relocation programmes) have all operated on a modest scale and have often been established on a pilot basis, with no guarantee of them being expanded.

    For example, when in 2021 the British home secretary introduced a new labour mobility programme for refugees, she boldly announced that “those displaced by conflict and violence will now be able to benefit from access to our global points-based immigration system, enabling them to come to the UK safely and legally through established routes”. In fact, only 100 Syrian refugees from Jordan and Lebanon will benefit from the programme over the next two years.

    And the UK is not an isolated case. According to a recent study, in 2019 the OECD countries provided complementary pathways to fewer than 156,000 people from seven major refugee-producing countries. Two-thirds of them were admitted on the basis of family reunion, with the remaining third split equally between people granted visas for work and for educational purposes. That 156,000 constituted just 0.6 percent of the global refugee population.
    Reducing irregular migration

    Even if safe and legal routes could be established and expanded, what impact would that have on the scale of irregular migration? That is a difficult question to answer, partly because the evidence on this issue is so limited, and partly because it is methodologically challenging to establish causal linkages between these two phenomena, as demonstrated by two recent studies.

    With respect to the German labour programme in the Western Balkans, one analyst has suggested that although the number of asylum applications from that region did indeed drop after the new initiative was introduced, “one cannot credibly single out the exact effect the Western Balkan Regulation had on reducing irregular migration from the region to Germany”. The author goes on to say that “the regulation was only one of many policy measures at the time, including many restrictive measures and faster processing times of asylum applications as well as the ‘closure’ of the Western Balkan route.” Consequently, “it is not possible to isolate the exact causal role the Western Balkan Regulation may have played.”

    A case study of Mexico and the US reaches a similar conclusion, suggesting “there is evidence that lawful channels for migration between Mexico and the US have suppressed unlawful migration, but only when combined with robust enforcement efforts,” including the intensification of border controls that facilitated the apprehension and return of migrants crossing the frontier in an irregular manner. This conclusion on the close relationship between safe pathways and enforcement, shared by both studies, is ironic, given that some of the strongest NGO advocates for the former are most vocal in their opposition to the latter!

    A more general review of the evidence on this matter also casts doubt on the notion that an expansion of safe and legal routes will necessarily lead to a reduction in irregular movements. Looking specifically at labour migration programmes, the study says that they are often proposed “on the basis of an assumption of a rerouting effect, whereby migrants who would otherwise arrive and enter the asylum system or stay in a country without legal status will be incentivised to try and access a legal work permit from home rather than migrate illegally.” But the validity of that assumption “will depend on the capacity of legal pathways to accommodate the number of low-skilled workers who want to migrate, but lack permission to enter their desired destination.”

    That statement concerning the number of people who would like to or have been obliged to migrate but who have been unable to do so in a safe and legal manner is readily substantiated in numerical terms. Most estimates suggest that around 15 million irregular migrants are to be found in the US and Europe alone, with millions more in countries such as India, Libya, Malaysia, Mexico, Saudi Arabia, and South Africa. According to UNHCR, there are some 30 million refugees worldwide and more than 4.5 million asylum seekers who are waiting for their applications to be processed. A worldwide survey undertaken in 2018 concluded that some 750 million people, 15 percent of all the world’s adults, would move to another country if they had the opportunity to do so.

    Given the growing demand for migration opportunities in poorer regions of the world, coupled with the general reluctance of the industrialised states to facilitate the large-scale admission of people who want to move there, it is difficult to see how this square can be circled. The most likely scenario is that the supply of opportunities for regular migration will be unable to meet the demand, meaning that aspirant migrants who are not selected for regular entry will still have a strong incentive to move in an irregular manner.

    Indeed, it can also be argued that the establishment of safe and legal routes intensifies the social networks linking countries of origin and destination, enabling those migrants who move in a regular manner to inform the compatriots they have left behind of the opportunities that exist in the countries to which they have moved and to send remittances to people at home that can be used to pay the costs of a clandestine journey to the same location. In this respect, instead of reducing levels of irregular migration, the establishment of safe and legal routes might actually contribute to their growth.
    Selection criteria and processes

    In addition to the scale of the routes that might be established and their potential impact on levels of irregular migration, a number of other issues must be considered in the context of this discourse.

    First, the notion of safe and legal pathways is based on the idea that states should control the arrival of foreign nationals on their territory, determining how many should be admitted, what countries they should come from, why they wish or need to move to another country, what their demographic profile is, and what skills they should have. In other words, for safe and legal routes to work effectively, states and other stakeholders have to establish selection criteria and processes that allow the admission of some people who would like to move, while refusing entry to others. This is not a principle accepted by some refugee and migrant advocates, for whom the notion of safe and legal routes has become a disguised proxy for “open borders”.

    Almost inevitably, moreover, different constituencies within receiving states will be pushing for priority to be given to certain categories of people. Humanitarians will want the emphasis to be on refugees. Diaspora families and communities will favour family reunification programmes and community-sponsored resettlement. The private sector will argue the case for the admission of people with the skills and capacity to fill gaps in the labour market in a cost-effective manner. Universities will argue the case for visas to be granted to refugees and other foreign citizens with the necessary qualifications or academic aptitude. The selection process is therefore likely to be a contested and controversial one, potentially limiting governmental enthusiasm for the notion of safe and legal routes.
    Status and rights

    Second, as the attempt to regularise migratory movements proceeds, some important questions will have to be addressed in relation to the status and rights of the new arrivals and the organisation of such programmes. In the context of labour migration programmes, for example, would people be admitted on a temporary or permanent basis, and in the latter case would they eventually be able to acquire permanent resident rights or citizenship? Would they be tied to a single employer or allowed to move freely in the labour market? Would they enjoy the same pay, rights, and working conditions as citizens of the countries in which they are employed?

    A somewhat different set of issues arises in the context of labour mobility initiatives for refugees. Will they be allowed to leave their countries of asylum by the governments of those states and, more importantly, would they be able to return to it if employed abroad on a temporary basis? As some refugee lawyers have mooted, would they be at risk of being deported to their country of origin, and thereby be at risk of persecution, if their country of first asylum refused to readmit them? And if they were readmitted to their country of first asylum, would they have full access to the labour market there, or find themselves returning to a refugee camp or informal urban settlement where only informal and low-income livelihoods opportunities exist?

    With respect to privately sponsored resettlement, there is some evidence, especially from Canada, that refugees who arrive by this route fare better than those who are admitted by means of state-sponsored programmes. But there are also risks involved, especially in emergency situations where the citizens of resettlement countries are, for good humanitarian reasons, eager to welcome refugees into their homes and neighbourhoods, and where the state is only too happy to devolve responsibility for refugees to members of the community.

    A particular case in point is to be found in the UK’s sponsorship scheme for Ukrainian refugees, in which some of the new arrivals have found themselves matched with inappropriate sponsors in isolated rural locations and with few affordable options available with respect to their long-term accommodation.
    State manipulation

    Third, the establishment and expansion of safe and legal routes could have adverse consequences if misused by destination countries. With respect to resettlement, for example, UNHCR has always insisted that refugees should be selected on the basis of their vulnerability, and not in terms of what the organisation describes as their “integration potential”.

    That principle might prove more difficult to uphold in a context where alternative pathways are being discussed, specifically targeted at people on the basis of their skills, qualifications, language abilities, family connections and value to the labour market. Rather than expanding their refugee resettlement programmes, as UNHCR would like them to do, will destination countries prefer to make use of pathways that enable them to cherry-pick new arrivals on the basis of perceived value to the economy and society?

    At the same time, there is a risk that states will use the establishment of organised pathways as a pretext for the exclusion of asylum seekers who arrive in an independent manner and by irregular means. That has long been the approach adopted by Australia, whose policy of interception at sea and relocation to remote offshore processing facilities is justified by the government on the grounds that the country has a substantial refugee resettlement programme. Rather than taking to boats and “ jumping the queue”, the authorities say, refugees should wait their turn to be resettled from their country of asylum, however difficult that might be in practice.

    Taking its cue from Australia, the UK is in the process of establishing a formalised two-tier asylum system. On one hand, “bespoke” admissions programmes will be established for refugees from countries in which the UK has a particular geopolitical interest, most notably Afghanistan and Ukraine. On the other hand, the asylum claims of people arriving in the UK in an irregular manner, such as by boat across the English Channel (including those from Afghanistan and Ukraine) are now deemed inadmissible, and many of those arriving in this way are detained and liable to deportation to Rwanda without the possibility of returning to the UK, even if their refugee claim is recognised by the authorities in Kigali. At the time of writing, however, there is no evidence that this policy will have its intended effect of deterring irregular arrivals, nor indeed whether it will ever be implemented, given the legal challenges to which it is being subjected.
    Regularisation

    Finally, while much of the recent discourse on irregular migration has focused on the extent to which its scale and impact can be minimised by the establishment of safe and legal pathways, it must not be forgotten that many destination countries already have substantial populations of people who are officially not authorised to be there: so-called “illegal immigrants”, unsuccessful asylum seekers, and foreign nationals who have overstayed their visas, to give just three examples.

    No serious attempt to address the issue of irregular migration can avoid the situation and status of such people, although questions relating to their regularisation, whether by means of amnesties or by other measures. have not featured at all prominently in the recent discourse on international mobility.

    Interestingly, the GCM avoids the issue completely, presumably because it is deemed to be a matter that lies within the jurisdiction of sovereign states. If an attempt had been made to include the question of regularisation in the compact, it would almost certainly have been endorsed by fewer states. Nevertheless, any discussion of irregular migration must involve a consideration of those people who are living and working in countries where they do not have a legal status, as countries such as Spain, Ireland, and Italy have started to recognise. It is an issue that warrants much more attention at the national and multilateral levels, irrespective of its controversial nature.
    Conclusion

    A strong case can be made for the introduction and expansion of safe and legal migratory routes, as has been recognised by a plethora of recent initiatives relating to the governance of international mobility. But expectations of them should be modest.

    While such routes may have a limited role to play in reducing the scale and impact of mixed and irregular movements, they appear unlikely to have the transformative effect that some participants in the migration discourse have suggested they might have. Such routes are also likely to be a contentious matter, with some states using the notion of safe and legal routes as a pretext for the introduction of draconian approaches to the issue of irregular migration, and with migrant advocates employing the same concept as a means of avoiding the more controversial slogan of “open borders”.

    As indicated in the introduction, this essay has focused to a large extent on mixed and irregular migration from the global South to the global North, as it is those movements that have prompted much of the recent discourse on safe and legal routes. But it should not be forgotten that most migratory movements currently take place within the global South, and that some 85 percent of the world’s refugees are to be found in low and middle-income countries.

    Looking at the migration and refugee scenario in the developing world, there are perhaps greater grounds for optimism than can be found by focusing on the industrialised states. With some exceptions (South Africa being a prime example), countries in the global South are less exercised by the issue of irregular migration.

    Two regions—South America and West Africa—have established rather successful freedom-of-movement arrangements for their citizens. And despite some restrictive tendencies, encouraged in many instances by the externalisation policies of the global North, developing countries have kept their borders relatively open to refugees, as demonstrated by the presence of so many Rohingya refugees from Myanmar in Bangladesh, South Sudanese in Uganda, Syrians in Jordan and Lebanon, and Venezuelans in a host of neighbouring and nearby states.

    In an ideal world, the cross-border movement of people would indeed take place in an exclusively voluntary, safe, and orderly manner. But that scenario cannot be envisaged in an era that is characterised by failures of global governance, widespread armed conflict, growing regional inequalities, intensifying environmental disasters, and the climate crisis, not to mention the general unwillingness of politicians and the public to countenance large-scale immigration and refugee arrivals. Looking to the future, there is every reason to believe that large numbers of people will have to move out of necessity rather than choice, in an unpredictable and irregular manner.

    https://mixedmigration.org/articles/unpicking-the-notion-of-safe-and-legal-routes

    #migrations #asile #réfugiés #voies_sures #voies_légales #frontières #1980s #menace #2015 #externalisation #refugee_compact #pacte_migratoire #global_compact_for_safe_orderly_and_regular_migration #global_compact_on_refugees #global_compact #relocalisation #régularisation #ouverture_des_frontières #Jeff_Crisp #safe_routes #legal_routes

  • Außenministerin war auf Weg nach Australien : Baerbock sitzt nach Flugzeugpanne in Abu Dhabi fest
    https://www.tagesspiegel.de/politik/aussenministerin-auf-weg-nach-australien-gestrandet-baerbock-sitzt-nach

    Quand on s’intéresse à la politique on rencontre parfois des chiffres impressionnants qui frôlent l’absurde. Ici c’est la maniére de dépenser de l’argent pour la mise en scène du personnage de notre ministre des affaires extérieures connue pour sa sagesse qui bat Chuck Norris à tous les niveaux.

    D’abord on la fait voyager dans un Airbus assemblé avec amour par les petites mains habiles d’ouvre:ièr:e:s toulousain:e:s. Cela aurait été un bon plan s’il n’y avait pas eu l’entretien de l’engin par les spécialistes de la Bundeswehr connus pour avoir augmenté ces dernières années la disponibilité de nos Eurofighters prèsque neufs à 70 pour cent. Autrement dit on peut compter avec trois interruptions de voyage de notre brillante ministre sur dix décollages.

    Passon sur les dizaines de milliers que la ministre facture chaque année au contribuable pour ses coiffeu:ses:rs et visagistes. Son voyage chez les assassins de Ned Kelly et leurs voisins pulverise des sommes nettement plus intéressantes. En bonne hypocrite verte elle ne partage pas les fauteuils étroits de première classe avec son équipe sur un vol de ligne mais elle profite de son Airbus personnel. Il faut bien dépenser les milliards d’Euros que son gouvernement a emprunté pour mener des guerres pendant qu’il soumet les enfants et retraités du pays aux mesures d’austérité systématiques digne d’une Margaret Thatcher.

    On pourrait continuer encore longtemps à dénoncer et ridiculiser la bêtise inhumaine de ce gouvernement. Sans exception chaque décision qu’il prend nuit aux intérêts des gens ordinaires et profite au capital transatlantique.Il faudrait arrêter de s’en moquer. Il faudrait commencer à terminer ce foutage de geule.

    14.9.2023 - Baerbock sitzt nach Flugzeugpanne in Abu Dhabi fest

    Wegen eines Defekts der Landeklappen ist die Außenministerin in Abu Dhabi gestrandet. Ihr Reiseplan ist durcheinandergewirbelt. Es ist nicht die erste Panne bei einem Regierungsflieger.

    Erneute Flugzeugpanne für Außenministerin Annalena Baerbock: Nach einer Zwischenlandung zum Auftanken in Abu Dhabi in den Vereinigten Arabischen Emiraten musste die Grünen-Politikerin am frühen Montagmorgen ihren Flug zu einer einwöchigen Reise nach Australien, Neuseeland und Fidschi abbrechen.

    Ein Sprecher des Auswärtigen Amts hatte zuvor an Bord erklärt: „Wegen eines mechanischen Problems müssen wir aus Sicherheitsgründen nach Abu Dhabi zurückkehren.“ Das Flugzeug landete um 5.33 Uhr Ortszeit (3.33 Uhr MESZ) wieder sicher in Abu Dhabi.

    Im Laufe des Tages soll entschieden werden, wann Baerbock ihre Reise in die Pazifik-Region fortsetzen kann. Unter anderem wegen der gesetzlich vorgeschriebenen Ruhezeiten der Flugzeugbesatzung wurde bei dem erzwungenen Zwischenstopp nicht damit gerechnet, dass sie noch im Laufe des Montags mit der Flugbereitschaft der Bundeswehr weiterfliegen kann.

    Auf dem Flughafen von Abu Dhabi prüften mitgereiste Techniker, ob der Defekt mit Bordmitteln zu beheben ist, Ersatzteile beschafft werden müssen oder ob eine Ersatzmaschine von Köln/Bonn, dem Standort der Flugbereitschaft, zum Golf-Emirat geflogen werden muss.

    Die Regierungsmaschine, ein Airbus A340-300, steht auf dem Flughafen von Abu Dhabi.
    Die Regierungsmaschine, ein Airbus A340-300, steht auf dem Flughafen von Abu Dhabi.

    Denkbar war auch, dass Baerbock mit einem kleinen Teil der Delegation einen Linienflug nimmt und der Rest der Mitreisenden mit einer Regierungsmaschine nachkommt.. Allerdings starten Linienflüge erst am Montagabend nach Australien.

    Das Flugzeug war nach einer Zwischenlandung zum Auftanken in Abu Dhabi um 3.33 Uhr Ortszeit wieder gestartet. Drei Minuten später wurde das Problem in der Luft bemerkt und der Flieger musste aus Sicherheitsgründen zurückkehren.

    Der Flugkapitän hatte zuvor über den Bordlautsprecher darüber informiert, dass es Probleme beim Einfahren der Landeklappen gebe.

    Um sicher in Abu Dhabi landen zu können, musste zunächst Treibstoff abgelassen werden. Der Airbus war für die lange Strecke mit 110 Tonnen Kerosin betankt. Davon mussten 80 abgelassen werden.

    Das Flugzeug war mit einem maximalen Startgewicht von 271 Tonnen gestartet. Für die Landung musste es auf ein Gewicht von unter 190 Tonnen kommen.

    Hintere Landeklappen defekt

    Nach der Landung begleitete die Flughafenfeuerwehr den Airbus. Der Flugkapitän sprach von einer normalen Landung, die für eine solche Situation im Simulator geübt werde. Er habe die Begleitung durch die Feuerwehr nicht beantragt.

    Der Kapitän sagte, er sei seit 35 Jahren Pilot und seit 30 Jahren bei der Flugbereitschaft. Ein solcher Fehler sei in der ganzen Zeit noch nicht aufgetreten.

    Den Angaben zufolge war eine der beiden hinteren Landeklappen defekt. Aus diesem Grund konnten diese nicht symmetrisch eingefahren werden. Dies erhöhte den Kerosinverbrauch. Zudem konnten weder die Reiseflughöhe noch die normale Reisegeschwindigkeit erreicht werden.

    Baerbocks Flugplan verschiebt sich deutlich

    Baerbock selbst wollte sich zunächst nicht öffentlich zu dem Vorfall äußern. Es wurde aber davon ausgegangen, dass sie die Reise fortsetzen will.

    Ursprünglich wollte die Außenministerin am Dienstagabend von der australischen Hauptstadt Canberra nach Sydney weiterfliegen. Am Donnerstagmorgen Ortszeit war der Weiterflug nach Neuseeland geplant. Noch am Donnerstagabend sollte es nach Fidschi weitergehen. Baerbock war am Sonntag zu einer einwöchigen Reise in die Pazifikregion aufgebrochen.

    Es ist nicht das erste Mal, dass die Außenministerin auf ihren Reisen aufgehalten wird. Erst Mitte Mai war Baerbock wegen eines Reifenschadens an ihrem Regierungsairbus in Doha im Wüsten-Emirat Katar gestrandet und musste ihre Reise in die Golfregion unfreiwillig verlängern.
    Bereits mehrere Pannen bei Regierungsfliegern

    Doch auch andere Regierungsmitglieder mussten bereits wegen Pannen an einer Maschine der Flugbereitschaft der Bundeswehr unplanmäßige Aufenthalte in Kauf nehmen.

    Beispielsweise musste der Luftwaffen-Airbus „Konrad Adenauer“ im November 2018 mit der damaligen Kanzlerin Angela Merkel (CDU) und dem damaligen Finanzminister Olaf Scholz (SPD) an Bord auf dem Weg zum G20-Gipfel in Buenos Aires umkehren. Unter anderem war das Funksystem lahmgelegt. Beide flogen Linie nach Argentinien.

    Im Oktober 2018 knabberten zudem Nagetiere bei einem Stopp in Indonesien wichtige Kabel der „Adenauer“ an. Scholz kehrte damals per Linienflug von der Tagung des Internationalen Währungsfonds zurück.

    Im Dezember 2016 strandete die damalige Verteidigungsministerin Ursula von der Leyen (CDU) auf dem Weg nach Mali. Wegen eines Computerproblems bei ihrem A340 in der nigerianischen Hauptstadt Abuja musste sie dort übernachten.

    Baerbocks jüngster Flug nach Australien war ursprünglich mit der Schwestermaschine der früheren „Konrad Adenauer“ geplant, einer nahezu baugleichen A340-300. Diese war jedoch ebenfalls kaputt. (dpa)

    #Allemagne #politique #relations_internationales #verts #qviation #Airbus #Abu_Dhabi #Australie #Nouvelle_Zélande #Fidji

    • Defekte am Regierungsflieger Baerbock bricht Pannenreise nach Australien ab
      https://www.spiegel.de/politik/deutschland/annalena-baerbock-bricht-pannen-reise-nach-australien-ab-a-0dfee713-b344-410
      C’est la fin. Même notre super-intelligente ministre des affaires extérieures ne peut rien y changer. Vol de ligne.
      https://www.youtube.com/watch?v=6FMGYycBAMU&pp=ygUNZG9vcnMgdGhlIGVuZA%3D%3D

      15.08.2023, 06.34 Uhr
      - Es geht nicht weiter: Nach zwei Pannen an der Regierungsmaschine hat Annalena Baerbock ihre geplante Reise nach Australien abgesagt. Die in Abu Dhabi gestrandete Außenministerin kehrt nun nach Berlin zurück – per Linienflug.

      Nach den wiederholten Pannen mit ihrem Regierungsflugzeug bricht Außenministerin Annalena Baerbock ihre geplante Reise zu einem einwöchigen Besuch in der Pazifik-Region ab. »Wir haben bis zuletzt geprüft und geplant, aber leider war es nicht mehr möglich, die geplanten Reisestationen der Indo-Pazifik-Reise nach dem Ausfall des Flugzeugs der Flugbereitschaft mit den noch verfügbaren Optionen logistisch darzustellen«, sagte ein Sprecher des Auswärtigen Amts am Dienstagmorgen.

      Da die Landeklappen nicht wie nötig vollständig und synchron eingefahren werden konnten, konnte das Flugzeug die normale Reiseflughöhe und -geschwindigkeit nicht erreichen – der Kerosinverbrauch auf der langen Strecke nach Australien wäre deutlich gestiegen. Da das Flugzeug für den knapp 14-stündigen Flug vollgetankt war, musste das Gewicht für die Landung stark reduziert werden.

      Ein zweiter Versuch scheiterte in der Nacht. Der Flieger war nach dem Start um 1.00 Ortszeit (23.00 Uhr MESZ) in Abu Dhabi zu Anfang zwar gestiegen, nahm aber kein Tempo auf. 15 Minuten nach dem Abheben drehte der Airbus vom Typ A340-300 dann erneut vom Kurs ab und flog zurück in Richtung des Wüstenemirats, wo er schließlich um 2.57 Uhr Ortszeit wieder landete.

      Laut Angaben aus ihrer Delegation hätte Baerbock wegen der defekten Luftwaffen-Maschine eigentlich am Vormittag von der Hauptstadt der Vereinigten Arabischen Emirate, Abu Dhabi, mit ihrem Tross per Linienflug direkt zur australischen Metropole Sydney aufbrechen sollen. Doch das erwies sich offenkundig als nicht praktikabel.
      Schwere Entscheidung

      Noch in der Nacht waren Baerbocks Delegation und die mitreisenden Journalisten gebeten worden, sich zur Abfahrt zum Flughafen um 08.00 Uhr in der Lobby des Hotels zu treffen. Die zu diesem Zeitpunkt völlig überraschende Entscheidung zum Abbruch der Reise fiel erst, als der gesamte Tross bereits abfahrbereit in der Lobby stand.

      Aus der Delegation war von einer am Ende schweren Entscheidung die Rede. »Das ist alles sehr misslich«, hieß es. In den kommenden Monaten werde es darauf ankommen, den entstandenen Schaden wieder gutzumachen. So müssten voraussichtlich hochrangige Beamte nach Australien, Neuseeland und Fidschi zu Gesprächen und wichtigen Terminen reisen. Die abgebrochene Reise müsse nachgearbeitet werden. Der Indo-Pazifik bleibe Schwerpunkt für die Bundesregierung.

      Baerbock war am Sonntag zu einer einwöchigen Reise nach Australien, Neuseeland und Fidschi aufgebrochen. Auch bei der Golfreise der Außenministerin im Mai hatte es technische Probleme mit der Regierungsmaschine gegeben . Damals musste Baerbock ihren Aufenthalt im Emirat Katar um einen Tag verlängern, weil der Luftwaffen-Airbus wegen eines platten Reifens nicht wie geplant den Rückflug antreten konnte.

  • #Matières_premières_critiques : garantir des #chaînes_d'approvisionnement sûres et durables pour l’avenir écologique et numérique de l’UE

    La Commission propose un ensemble complet de mesures afin de garantir l’accès de l’UE à un approvisionnement sûr, diversifié, abordable et durable en matières premières critiques. Les matières premières critiques sont indispensables pour un large éventail de secteurs stratégiques, notamment l’industrie « zéro net », l’industrie numérique, l’aérospatial et la défense.

    Alors que la demande de matières premières critiques devrait augmenter de manière drastique, l’Europe dépend fortement des importations, souvent en provenance de fournisseurs d’un pays tiers en situation de quasi-monopole. L’UE doit atténuer les risques pour les chaînes d’approvisionnement liées à ces dépendances stratégiques afin de renforcer sa résilience économique. Les pénuries constatées au lendemain de la pandémie de COVID-19 et la crise énergétique qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie témoignent de ces dépendances et peuvent mettre en péril les efforts que l’UE déploie pour atteindre ses objectifs climatiques et numériques.

    Le règlement et la communication sur les matières premières critiques adoptés aujourd’hui tirent parti des atouts et des possibilités du marché unique et des partenariats extérieurs de l’UE pour diversifier les chaînes d’approvisionnement de l’UE en matières premières critiques et renforcer leur résilience. La législation sur les matières premières critiques améliore également la capacité de l’UE à surveiller les risques de perturbations et à les atténuer, et renforce la circularité et la durabilité.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est exprimée en ces termes : « Cette législation nous rapprochera de nos ambitions en matière climatique. Elle améliorera significativement le raffinage, la transformation et le recyclage des matières premières ici en Europe. Les matières premières sont indispensables à la fabrication de technologies clés pour notre double transition, telles que la production d’énergie éolienne, le stockage de l’hydrogène ou les batteries. Nous renforçons notre coopération avec des partenaires commerciaux fiables à l’échelle mondiale afin de réduire les dépendances actuelles de l’UE à l’égard d’un seul ou de quelques pays. Il est dans notre intérêt mutuel d’augmenter la production de manière durable et, dans le même temps, de garantir le niveau le plus élevé de diversification des chaînes d’approvisionnement pour nos entreprises européennes. »

    Avec la réforme de l’organisation du marché de l’électricité et le règlement pour une industrie « zéro net », les mesures sur les matières premières critiques annoncées aujourd’hui créent un environnement réglementaire favorable aux industries « zéro net » et à la compétitivité de l’industrie européenne, comme annoncé dans le plan industriel du pacte vert.

    Mesures intérieures

    La législation sur les matières premières critiques dotera l’UE des outils permettant de lui garantir l’accès à un approvisionnement sûr et durable en matières premières critiques, principalement par les moyens suivants :

    Définir des priorités d’action claires : en plus de mettre à jour la liste des matières premières critiques, la législation dresse une liste de matières premières stratégiques, qui sont essentielles pour les technologies importantes pour les ambitions écologiques et numériques de l’Europe ainsi que pour les applications spatiales et de défense, mais dont l’approvisionnement futur n’est pas sûr. Le règlement intègre en même temps, dans le droit de l’UE, la liste des matières premières critiques et celle des matières premières stratégiques. Il fixe des valeurs de référence claires en ce qui concerne les capacités intérieures tout au long de la chaîne d’approvisionnement en matières premières stratégiques pour diversifier l’approvisionnement de l’UE à l’horizon 2030 :

    - l’extraction dans l’UE doit permettre de produire au moins 10 % de sa consommation annuelle,
    - la transformation opérée dans l’UE doit permettre de produire au moins 40 % de sa consommation annuelle,
    - le recyclage effectué dans l’UE doit permettre de produire au moins 15 % de sa consommation annuelle,
    - pas plus de 65 % de la consommation annuelle de l’Union de chaque matière première stratégique à n’importe quel stade de transformation pertinent ne doit provenir d’un seul pays tiers.

    Créer des chaînes d’approvisionnement européennes sûres et résilientes en matières premières critiques : la législation réduira la charge administrative et simplifiera les procédures d’autorisation pour les projets relatifs aux matières premières critiques dans l’UE. En outre, les projets stratégiques sélectionnés bénéficieront d’un soutien pour l’accès au financement et les délais d’autorisation seront raccourcis (24 mois pour les permis d’extraction et 12 mois pour les permis de traitement et de recyclage). Les États membres devront également élaborer des programmes nationaux d’exploration des ressources géologiques.

    Veiller à ce que l’UE soit en mesure d’atténuer les risques liés à l’approvisionnement : pour garantir la résilience des chaînes d’approvisionnement, la législation prévoit un suivi des chaînes d’approvisionnement en matières premières critiques et la coordination des stocks de matières premières stratégiques entre les États membres. Certaines grandes entreprises devront réaliser un audit de leurs chaînes d’approvisionnement en matières premières stratégiques, comportant un test de résistance à l’échelle de l’entreprise.

    Investir dans la recherche, l’innovation et les compétences : la Commission renforcera l’adoption et le déploiement de technologies de pointe dans le domaine des matières premières critiques. En outre, la mise en place d’un partenariat à grande échelle pour les compétences relatives aux matières premières critiques et d’une académie des matières premières promouvra les compétences pertinentes pour la main-d’œuvre travaillant dans les chaînes d’approvisionnement en matières premières critiques. Sur le plan extérieur, la stratégie « Global Gateway » servira de vecteur pour aider les pays partenaires à développer leurs compétences et leurs propres capacités d’extraction et de traitement.

    Protéger l’environnement en améliorant la circularité et la durabilité des matières premières critiques : l’amélioration de la sécurité et du caractère abordable de l’approvisionnement en matières premières critiques doit aller de pair avec l’intensification des efforts visant à atténuer toute incidence négative, tant au sein de l’UE que dans les pays tiers, en ce qui concerne les droits du travail, les droits humains et la protection de l’environnement. Les efforts visant à développer les chaînes de valeur des matières premières critiques de manière plus durable contribueront également à promouvoir le développement économique dans les pays tiers ainsi que la gouvernance en matière de durabilité, les droits humains, la résolution des conflits et la stabilité régionale.

    Les États membres devront adopter et mettre en œuvre des mesures nationales visant à améliorer la collecte des déchets riches en matières premières critiques et à garantir leur recyclage en matières premières critiques secondaires. Les États membres et les opérateurs privés devront étudier les possibilités de récupération des matières premières critiques provenant des déchets d’extraction des activités minières actuelles mais aussi des déchets provenant des anciens sites miniers. Les produits contenant des aimants permanents devront satisfaire aux exigences en matière de circularité et être accompagnés d’informations sur leur recyclabilité et leur teneur en matières recyclées.

    Engagement international

    Diversifier les importations de matières premières critiques dans l’Union : l’Union ne couvrira jamais ses propres besoins en matières premières et continuera de dépendre des importations pour la majeure partie de sa consommation. Le commerce international est donc essentiel pour soutenir la production mondiale et assurer la diversification de l’approvisionnement. L’UE devra renforcer son engagement mondial avec des partenaires fiables afin de mettre en place des investissements et de les diversifier, de promouvoir la stabilité du commerce international et de renforcer la sécurité juridique pour les investisseurs. Elle recherchera en particulier des partenariats mutuellement bénéfiques avec les marchés émergents et les économies en développement, notamment dans le cadre de sa stratégie « Global Gateway ».

    Elle intensifiera ses actions commerciales, notamment en créant un club des matières premières critiques pour tous les pays partageant les mêmes valeurs et désireux d’améliorer les chaînes d’approvisionnement mondiales, en renforçant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en élargissant son réseau d’accords de facilitation des investissements durables et d’accords de libre-échange et en insistant davantage sur l’application de la législation afin de lutter contre les pratiques commerciales déloyales.

    L’UE poursuivra le développement des partenariats stratégiques : elle collaborera avec des partenaires fiables pour favoriser leur propre développement économique de manière durable par la création de chaînes de valeur dans leur propre pays, tout en promouvant des chaînes de valeur sûres, résilientes, abordables et suffisamment diversifiées pour l’UE.

    Prochaines étapes

    Le règlement proposé sera examiné et approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne avant son adoption et son entrée en vigueur.

    Contexte

    Cette initiative se compose d’un règlement et d’une communication. Le règlement établit un cadre réglementaire pour soutenir le développement des capacités intérieures et renforcer la durabilité et la circularité des chaînes d’approvisionnement en matières premières critiques dans l’Union. La communication propose des mesures visant à soutenir la diversification des chaînes d’approvisionnement grâce à de nouveaux partenariats internationaux qui se renforcent mutuellement. L’accent est également mis sur la maximisation de la contribution des accords commerciaux de l’UE, en pleine complémentarité avec la stratégie « Global Gateway ».

    La législation sur les matières premières critiques a été annoncée par la présidente von der Leyen lors de son discours sur l’état de l’Union de 2022, dans lequel elle a appelé à s’attaquer à la dépendance de l’UE à l’égard des importations de matières premières critiques, en sécurisant un approvisionnement intérieur diversifié et durable en ce qui concerne ces matières. Elle fait suite à la déclaration de Versailles de 2022 adoptée par le Conseil européen, qui soulignait l’importance stratégique des matières premières critiques pour garantir l’autonomie stratégique de l’Union et la souveraineté européenne. Elle répond également aux conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe et à la résolution du Parlement européen de novembre 2021 sur une stratégie européenne pour les matières premières critiques.

    Les mesures sont appuyées sur l’évaluation de la criticité de 2023, le rapport de prospective axé sur les technologies stratégiques et les actions lancées dans le cadre du plan d’action de 2020 sur les matières premières critiques. La proposition présentée aujourd’hui s’appuie sur les travaux scientifiques du Centre commun de recherche (JRC) de la Commission. Parallèlement à son rapport de prospective, le JRC a remanié le système d’information sur les matières premières, qui apporte des connaissances sur les matières premières tant primaires (extraites/récoltées) que secondaires (par exemple issues du recyclage). L’outil fournit des informations sur des matériaux et des pays spécifiques ainsi que sur différents secteurs et technologies, et comprend des analyses de l’offre et de la demande actuelles et futures.

    La législation sur les matières premières critiques est présentée parallèlement à celle pour une industrie « zéro net », qui vise à accroître la production européenne de technologies clés neutres en carbone ou « zéro net », afin de garantir des chaînes d’approvisionnement sûres, durables et compétitives en matière d’énergie propre en vue d’atteindre les ambitions climatiques et énergétiques de l’UE.

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_23_1661
    #matières_premières #apprivoisement #UE #EU #Union_européenne #relocalisation #diversification #zéro_net #dépendance #alternative #risque #pénurie #ici_en_Europe #batteries #raffinage #transformation #recyclage #plan_industriel_du_pacte_vert #matières_premières_stratégiques #extraction #extractivisme #règlement #déclaration_de_Versailles #Critical_Raw_Materials #European_Critical_Raw_Materials_Act

    –—

    ajouté à la métaliste sur l’#extraction de #terres_rares dans les #Alpes :
    https://seenthis.net/messages/1013289

  • Michela Murgia : « Il tempo migliore della mia vita »

    Ha scelto un anello nuziale con la rana, animale «ibrido», come la sua famiglia queer, un capolavoro di creatività degli affetti.

    Michela Murgia racconta la sua rivoluzione dell’amore, di un mondo dove ci sono coraggio e impegno, della morte (che non le fa paura). E si dichiara felice. Con un ultimo sogno coreano.

    https://www.youtube.com/watch?v=xklhwR90Djk


    #Michela_Murgia #amour #patriarcat #violence #père_violent #famille_queer #fuite #bible #foi #féminisme #pardon #famille #queer #famille_traditionnelle #couple #responsabilité #femmes #mariage #parentalité #seuil #maladie #tumeur #mort #douleur

    • La ricerca e la fede. Michela Murgia e quella sete di assoluto

      Era credente, e non ne aveva mai fatto mistero. Non le dispiaceva definirsi «teologa». La sua simpatia per papa Francesco non aveva niente di ideologico. Il ricordo di chi l’ha conosciuta da vicino

      L’ultima volta che ci siamo visti, Michela Murgia aveva appena donato a papa Francesco una copia della rivista di cui era stata direttrice per un solo numero. In copertina c’era lei, elegantissima e sorridente come sempre appariva da quando, nel maggio scorso, aveva deciso di rendere pubblica la fase terminale della sua malattia. “Aspetta, ho bisogno di appoggiarmi un attimo”, aveva detto mentre cercava uno sgabello. Era affaticata ma orgogliosa: di quel giornale che era diventato un manifesto delle sue convinzioni (“La famiglia è di tutti”, annunciava il titolo principale) e del fatto di averlo potuto consegnare nelle mani del Papa che proprio lei, conosciuta come iconoclasta, aveva difeso dalle accuse piovutegli addosso all’indomani dell’elezione (a proposito di titoli, quel “Bergoglio e pregiudizio” scelto per sintetizzare le sue posizioni resta memorabile).

      Michela Murgia era credente e non ne aveva mai fatto mistero. Fin dal suo libro di esordio, Il mondo deve sapere del 2006, non le dispiaceva definirsi teologa, una qualifica poi rivendicata in modo militante attraverso i suoi saggi, in particolare Ave Mary del 2011 e il controverso “catechismo femminista” God Save The Queer del 2022. Non erano mere provocazioni, anche se come tali si è cercato di farle passare. Tutto sommato, anche a Michela Murgia sarebbe convenuto metterla sul piano del paradosso intellettuale, dell’esagerazione argomentativa. Alla peggio, la si poteva buttare in politica, che in certi casi è il modo migliore per chiudere il discorso. Il punto è che la narratrice di Accabadora (il suo libro più celebre e compiuto, pervaso da un’incombenza del sacro per la quale è difficile trovare corrispettivi nella recente letteratura italiana) non si limitava a essere orgogliosa. Era anche una persona esigente, con gli altri e con sé stessa, con la propria scrittura e con le proprie convinzioni, sempre messe alla prova. Prendeva sul serio la fede e proprio per questo si aspettava molto dalla Chiesa.

      La sua simpatia nei confronti di Francesco non aveva niente di ideologico. Era la condivisione intima e istintiva di una dottrina della misericordia dalla quale nessuno, per nessun motivo, può sentirsi escluso. Su questi, che erano i temi che più le stavano a cuore, sapeva essere polemica come sono a volte gli adolescenti, che alzano la voce e sbattono le porte solo per essere sicuri di essere amati nonostante tutto, senza condizioni. A volte esagerano, d’accordo, ma hanno dalla loro la certezza che un amore che ponga condizioni semplicemente non è amore.

      Di tutto il resto si può discutere, ma a questo desiderio di assolutezza non si può né si deve aggiungere nulla. “Ho bisogno di appoggiarmi un attimo”, diceva Michela Murgia l’ultima volta che ci siamo visti. Ne abbiamo bisogno tutti, sempre, solo che spesso non abbiamo il coraggio di ammetterlo. Lei, invece, non ha voluto nascondere la sua fragilità finale. “Voglio andare avanti così, fino alla fine”, ripeteva. “Riesco a scrivere solo quando mi sento minacciata, quando il cuore mi impazzisce per la paura”, aveva confidato in un’altra occasione. Non so se fosse intenzionale, ma stava citando san Paolo, Seconda lettera ai Corinzi, “quando sono debole, è allora che sono forte”. È una bella definizione della fede. Senz’altro, è la definizione migliore per la fede di Michela Murgia, che sorrideva al Papa e si aspettava tanto – tutto – dalla Chiesa.

      https://www.avvenire.it/agora/pagine/le-sue-idee-1-michela-murgia-e-quella-sete-di-assoluto
      #foi #religion

  • Une famille ultra-orthodoxe malmène des soldates israéliennes dans un train Times of Israel Staff

    Une famille ultra-orthodoxe, comprenant de jeunes enfants, a insulté un groupe de soldates voyageant dans un train. Des images ont été diffusées mardi.

    Une partie a été filmée par les soldates. La Douzième chaîne a flouté l’identité des personnes impliquées.

    Le média a indiqué que les « agresseurs » appartenaient tous à une même famille, sans préciser quand cela avait eu lieu, ni où le train se rendait.

    Sur la vidéo, on entend des membres du groupe scander : « Nous mourrons et ne serons pas enrôlés. Nous irons en prison et pas à l’armée. »

    « Attendez, comment ça on peut emmener des chiens dans le train ? Comment font-ils pour monter ? », demande un jeune garçon.

    Une femme lui répond. « Une société de nettoyage a apporté la benne à ordures et a déversé toutes les poubelles ici. Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? »

    Un garçon dit alors au reste du groupe de « se calmer, elle [la soldate] pleure ».

    Un autre dit : « Enlevez cette odeur de poubelle d’ici ».

    Une femme passe ensuite devant les soldats, se couvrant les yeux en disant « pas besoin de voir une shiksa », terme péjoratif désignant une femme non-juive.

    Tsahal n’a pas encore commenté l’incident.

    Le ministre du Logement et de la Construction, Yitzchak Goldknopf, chef du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah, a condamné l’incident en déclarant que « ce comportement n’est pas représentatif du public observant la Torah ».

    De nombreux membres de la communauté ultra-orthodoxe refusent de faire leur service militaire obligatoire qui s’applique pourtant à la majorité des Israéliens, et la communauté a historiquement bénéficié d’exemptions générales de l’armée en faveur d’études religieuses.

    Ces dernières années, plusieurs incidents se sont produits au cours desquels des soldats ont été physiquement agressés par des membres de la communauté haredi.

    #israel #racisme #religions #religion #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #violence #violences_sexuelles #domination #Femmes #harcèlement #virilisme #agressions

    Source : https://fr.timesofisrael.com/une-famille-ultra-orthodoxe-malmene-des-soldates-israeliennes-dans

  • Is My Living In Vain (2022)

    Is My Living in Vain is a meditation on the continuing history and emancipatory potential of the #Black_church as a space of diasporic belonging, affirmation and community organising. Weaving together archival imagery, oral histories and 16mm shot footage on location. The film examines the emancipatory potential of churches as spaces of “infrapolitics” by exploring the sonic, political, spiritual and existential connections between specific communities across West Philadelphia and South East London.

    https://ufuomaessi.com/Is-My-Living-In-Vain

    #film #art #gentrification #Philadelphie #USA #Etats-Unis #religion #église #communauté_religieuse #communauté #musique #communauté_noire #Noirs #foi #gospel

  • 1 070 nouveaux rabbins qui coûteraient des millions de shekels aux contribuables Canaan LIDOR - Time of #israel

    Un nouveau projet de loi présenté rapidement par la coalition pourrait coûter aux contribuables 120 millions de shekels par an, voire le double, en salaires pour des centaines de nouveaux rabbins orthodoxes municipaux au service du Grand-Rabbinat.

    Ce chiffre, publié mercredi dans une analyse du journal financier Calacalist, est une estimation prudente du coût du projet de loi sur les services religieux juifs, présenté en juin par le député Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit) et le député Erez Malul (Shas).

    S’il est adopté, ce projet de loi controversé permettra au gouvernement de nommer 1 070 nouveaux rabbins orthodoxes municipaux, probablement au détriment du budget des municipalités. Ces nouveaux rabbins viendraient s’ajouter aux 491 rabbins municipaux actuellement employés à travers le pays.


    Erez Malul, un député du Shas, assistant à la cérémonie d’investiture du rabbin Yehuda Cohen dans une synagogue de Jérusalem, le 13 juillet 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

    Le projet de loi, dont le libellé exclut littéralement l’embauche de rabbins non-orthodoxes, limiterait également le pouvoir discrétionnaire des rabbins municipaux, les rendant plus subordonnés au Grand-Rabbinat ultra-orthodoxe qu’ils ne le sont aujourd’hui.

    Le projet de loi, qui se heurte à l’opposition des libéraux et même de certains partisans de la ligne radicale, donnerait plus de pouvoir au rabbinat conservateur à un moment où la nation est divisée et secouée par des manifestations de grande ampleur contre la refonte judiciaire de la coalition d’extrême-droite et religieuse qui la soutient.

    Selon le projet de loi, le ministère des Affaires religieuses serait en mesure de nommer pas moins de 1 070 nouveaux rabbins, d’après une analyse récente de l’Institut israélien de la démocratie (IDI). Mais le ministère se prépare actuellement à n’embaucher que 514 nouveaux rabbins au cours des deux ans et demi à venir, a révélé Calcalist. Cet ajout coûterait au moins 120 millions de shekels par an, a déterminé le journal, en se basant sur l’évaluation du salaire moyen et du champ d’activité des rabbins municipaux. Recruter l’ensemble de la liste pourrait doubler ce chiffre.


    Le président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset, le député Simcha Rothman, dirigeant une réunion de commission sur un projet de loi visant à limiter sévèrement l’utilisation par les tribunaux de la norme du « caractère raisonnable », le 16 juillet 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le financement public est controversé parce qu’il pourrait obliger les municipalités qui n’ont pas de rabbin – il y en a plus de 30 dans le pays – à en nommer et à en embaucher au moins un, malgré l’opposition idéologique généralisée de nombreux résidents à l’implication du Rabbinat dans le gouvernement.

    Tel Aviv et Haïfa seraient obligés d’engager deux rabbins municipaux : un séfarade et un ashkénaze. Actuellement, aucun rabbin municipal n’est employé par l’une ou l’autre de ces villes, qui comptent de nombreux résidents musulmans et chrétiens ainsi qu’une masse électorale de Juifs plutôt très laïcs. Deux rabbins municipaux seraient également nommés à Beer Sheva, qui ne compte actuellement qu’un seul rabbin. Jérusalem compte déjà des rabbins séfarades et ashkénazes.

    Le ministère des Affaires religieuses, actuellement dirigé par Michael Malkieli (Shas), pourrait également nommer des rabbins salariés dans des quartiers spécifiques, même s’il n’y a pas de demande locale.

    Tous les rabbins municipaux « sont soumis aux directives du Grand Conseil Rabbinique d’Israël, qui est l’autorité religieuse, halakhique et spirituelle ultime sur toutes les questions relatives à la fonction », stipule le projet de loi.


    Le député Shas Michael Malkieli arrivant pour participer aux négociations de la coalition, dans un hôtel de Jérusalem, le 17 novembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Cette formulation est nettement plus restrictive que la loi actuelle sur les rabbins municipaux, qui stipule simplement qu’ils « agiront conformément aux décisions du rabbinat local et du Grand-Rabbinat ».

    Lors d’une discussion en commission mardi, Rothman a défendu cette disposition comme une garantie d’uniformité « et pour éviter le genre de conflits qui ont parfois déchiré l’establishment rabbinique en lambeaux », a-t-il déclaré. Rothman a cité en exemple le Get de Clèves, une controverse rabbinique du XVIIIe siècle en Allemagne qui, selon certains historiens, a ouvert la voie au mouvement Haskalah et à l’assimilation.

    L’exclusion des rabbins non-orthodoxes se retrouve dans les clauses du projet de loi stipulant que tous les candidats au poste de rabbin municipal doivent être approuvés par le Grand-Rabbinat – qui ne reconnaît que le judaïsme orthodoxe – et accepter son autorité.

    La procédure de nomination présente une autre controverse majeure, puisqu’elle vise à donner au ministère un plus grand droit de regard sur l’élection des rabbins municipaux, au détriment des électeurs locaux.


    Des manifestants rassemblés pour les droits des femmes au rabbinat de Tel Aviv, le 18 juillet 2023 (Crédit : Yaël Gadot)

    Les rabbins municipaux doivent être élus par un conseil électoral ad hoc dont la moitié des délégués sont nommés par le ministre des Affaires religieuses, selon le projet de loi. La moitié des délégués nommés par le ministre doivent être des femmes. Les 16 membres du Conseil du Grand-Rabbinat font également partie du comité électoral, de même que les conseillers de la municipalité concernée et le chef de son conseil religieux, qui est le bureau local du Grand-Rabbinat.

    Rothman, un éminent député du parti HaTzionout HaDatit qui a co-rédigé le projet de loi et qui est l’un des principaux architectes de la refonte judiciaire du gouvernement, a déclaré qu’il modifierait le projet de loi afin d’augmenter la représentation des collectivités locales au sein de l’organe d’élection des rabbins municipaux. Rothman fait avancer le projet de loi en sa qualité de président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset.

    Le rabbin, député Gilad Kariv (Avoda) et directeur du Mouvement israélien pour le judaïsme réformé et progressiste, a protesté contre cette loi lors des débats, la qualifiant de « saisie d’emplois » et de « corruption gouvernementale légalisée ». Si la loi est adoptée, Kariv a affirmé qu’elle ne survivrait pas à l’examen juridique de la Cour suprême, qu’il s’est engagé à saisir parce que la loi est discriminatoire à l’égard des non-orthodoxes.

    Mais le projet de loi s’attire également les foudres des milieux conservateurs, et même d’autres députés de la coalition, dont Tally Gotliv (Likud), qui est une autre ardente promotrice de la refonte judiciaire.


    Le député Gilad Kariv pendant une réunion de la commission parlementaire de la Constitution, du Droit et de la Justice, sur le projet de loi sur la « raisonnabilité », le 17 juillet 2023. (Crédit : Danny Shem Tov/porte-parole de la Knesset)

    Mardi, lors de la dernière discussion en commission sur le projet de loi, Gotliv et Rothman ont échangé des mots durs à ce sujet. Gotliv a accusé Rothman d’avoir fait passer le projet de loi sans véritable débat. Rothman a suggéré que Gotliv ne pouvait pas être prise au sérieux.

    La prise de bec a mis en évidence la portée du projet de loi peu discuté et a mis à nu certaines animosités et frustrations qui divisent les principaux acteurs de la coalition dans un contexte d’opposition féroce à leurs politiques.

    « Ce n’est pas comme si quelqu’un allait m’écouter, tout ici a été prédéterminé », a déclaré Gotliv, députée du parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Il s’agissait probablement d’une référence au style largement autoritaire de Rothman en tant que président, mais peut-être aussi à l’hypothèse largement répandue selon laquelle le projet de loi est le résultat d’un pacte passé entre le Shas et HaTzionout HaDatit – des partis dont les points de vue sont contradictoires sur d’essentielles questions politiques et idéologiques.


    La députée Tally Gotliv escortée hors d’une audience de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice, le 25 juin 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le mois dernier, certains des plus éminents rabbins du parti HaTzionout HaDatit, dont Dov Lior, Haïm Steiner et Yaakov Ariel, ont demandé au parti d’arrêter le projet de loi, a rapporté le site web religieux Israel National News. Les rabbins n’ont pas analysé la politique qui sous-tend le projet de loi et se sont contentés de remettre en question le soutien public dont il bénéficie, ajoutant qu’eux-mêmes et d’autres rabbins n’avaient pas été consultés.


    Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, chef du parti HaTzionout HaDatit, à gauche, et le chef du Shas Aryeh Deri assistant à une conférence de presse de la Knesset avant le vote du budget de l’État 2023-2024, le 23 mai 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Une théorie populaire sur le pacte politique qui sous-tend le projet de loi est qu’il profite grandement au Shas, qui a une influence considérable sur le Grand-Rabbinat et dispose d’un réseau d’apparatchiks très dévoués et robustes. Un pacte entre le Shas, dont le député le plus ancien est Aryeh Deri, et HaTzionout HaDatit, dirigé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, permettrait au Shas d’installer des centaines de fidèles du parti à des postes relativement bien rémunérés : les salaires mensuels des rabbins municipaux se situent entre 9 000 et 43 000 shekels.

    Selon le rabbin Ido Pachter, coordinateur de la religion et de l’État à Ne’emanei Torah VeAvodah, un mouvement sioniste religieux relativement docile, l’intérêt du parti HaTzionout HaDatit à s’engager dans cette voie est moins évident.

    « Il s’agit d’un accord politique dont les détails sont inconnus », a déclaré Pachter au Time of Israel. « Peut-être qu’en échange de sa coopération, le Shas permettra à HaTzionout HaDatit de nommer son propre grand rabbin. Peut-être y aurait-il d’autres nominations. »


    Le rabbin Ido Pachter. (Crédit : Liron Moldovan)

    Mais cela signifierait que les dirigeants du parti HaTzionout HaDatit « vendent le droit d’aînesse de leurs électeurs pour un plat de lentilles », a déclaré Pachter, faisant référence à l’histoire biblique d’Ésaü et de Jacob. « Pour quelques petites réalisations, ils cèdent effectivement l’establishment rabbinique au Shas et aux haredim, tout en s’aliénant le camp laïc dans le processus. »

    Le projet de loi devrait être discuté à la Knesset à deux reprises la semaine prochaine, avant une première lecture en séance plénière, qui devrait avoir lieu au cours de la prochaine session d’hiver.

    #israel #Laïcité (à la poubelle) #religions #religion #haredims #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #rabbinats #apparatchiks #rabbins #rabbins_municipaux

    Source : https://fr.timesofisrael.com/1-070-nouveaux-rabbins-qui-couteraient-des-millions-de-shekels-aux

  • La #géographie, c’est de droite ?

    En pleine torpeur estivale, les géographes #Aurélien_Delpirou et #Martin_Vanier publient une tribune dans Le Monde pour rappeler à l’ordre #Thomas_Piketty. Sur son blog, celui-ci aurait commis de coupables approximations dans un billet sur les inégalités territoriales. Hypothèse : la querelle de chiffres soulève surtout la question du rôle des sciences sociales. (Manouk Borzakian)

    Il y a des noms qu’il ne faut pas prononcer à la légère, comme Beetlejuice. Plus dangereux encore, l’usage des mots espace, spatialité et territoire : les dégainer dans le cyberespace public nécessite de soigneusement peser le pour et le contre. Au risque de voir surgir, tel un esprit maléfique réveillé par mégarde dans une vieille maison hantée, pour les plus chanceux un tweet ironique ou, pour les âmes maudites, une tribune dans Libération ou Le Monde signée Michel Lussault et/ou Jacques Lévy, gardiens du temple de la vraie géographie qui pense et se pense.

    Inconscient de ces dangers, Thomas Piketty s’est fendu, le 11 juillet, d’un billet de blog sur les #inégalités_territoriales (https://www.lemonde.fr/blog/piketty/2023/07/11/la-france-et-ses-fractures-territoriales). L’économiste médiatique y défend deux idées. Premièrement, les inégalités territoriales se sont creusées en #France depuis une génération, phénomène paradoxalement (?) renforcé par les mécanismes de #redistribution. Deuxièmement, les #banlieues qui s’embrasent depuis la mort de Nahel Merzouk ont beaucoup en commun avec les #petites_villes et #villages souffrant de #relégation_sociospatiale – même si les défis à relever varient selon les contextes. De ces deux prémisses découle une conclusion importante : il incombe à la #gauche de rassembler politiquement ces deux ensembles, dont les raisons objectives de s’allier l’emportent sur les différences.

    À l’appui de son raisonnement, le fondateur de l’École d’économie de Paris apporte quelques données macroéconomiques : le PIB par habitant à l’échelle départementale, les prix de l’immobilier à l’échelle des communes et, au niveau communal encore, le revenu moyen. C’est un peu court, mais c’est un billet de blog de quelques centaines de mots, pas une thèse de doctorat.

    Sus aux #amalgames

    Quelques jours après la publication de ce billet, Le Monde publie une tribune assassine signée Aurélien Delpirou et Martin Vanier, respectivement Maître de conférences et Professeur à l’École d’urbanisme de Paris – et membre, pour le second, d’ACADIE, cabinet de conseil qui se propose d’« écrire les territoires » et de « dessiner la chose publique ». Point important, les deux géographes n’attaquent pas leur collègue économiste, au nom de leur expertise disciplinaire, sur sa supposée ignorance des questions territoriales. Ils lui reprochent le manque de rigueur de sa démonstration.

    Principale faiblesse dénoncée, les #données, trop superficielles, ne permettraient pas de conclusions claires ni assurées. Voire, elles mèneraient à des contresens. 1) Thomas Piketty s’arrête sur les valeurs extrêmes – les plus riches et les plus pauvres – et ignore les cas intermédiaires. 2) Il mélange inégalités productives (le #PIB) et sociales (le #revenu). 3) Il ne propose pas de comparaison internationale, occultant que la France est « l’un des pays de l’OCDE où les contrastes régionaux sont le moins prononcés » (si c’est pire ailleurs, c’est que ce n’est pas si mal chez nous).

    Plus grave, les géographes accusent l’économiste de pratiquer des amalgames hâtifs, sa « vue d’avion » effaçant les subtilités et la diversité des #inégalités_sociospatiales. Il s’agit, c’est le principal angle d’attaque, de disqualifier le propos de #Piketty au nom de la #complexité du réel. Et d’affirmer : les choses sont moins simples qu’il n’y paraît, les exceptions abondent et toute tentative de catégoriser le réel flirte avec la #simplification abusive.

    La droite applaudit bruyamment, par le biais de ses brigades de twittos partageant l’article à tour de bras et annonçant l’exécution scientifique de l’économiste star. Mais alors, la géographie serait-elle de droite ? Étudier l’espace serait-il gage de tendances réactionnaires, comme l’ont laissé entendre plusieurs générations d’historiens et, moins directement mais sans pitié, un sociologue célèbre et lui aussi très médiatisé ?

    Pensée bourgeoise et pensée critique

    D’abord, on comprend les deux géographes redresseurs de torts. Il y a mille et une raisons, à commencer par le mode de fonctionnement de la télévision (format, durée des débats, modalité de sélection des personnalités invitées sur les plateaux, etc.), de clouer au pilori les scientifiques surmédiatisés, qui donnent à qui veut l’entendre leur avis sur tout et n’importe quoi, sans se soucier de sortir de leur champ de compétence. On pourrait même imaginer une mesure de salubrité publique : à partir d’un certain nombre de passages à la télévision, disons trois par an, tout économiste, philosophe, politologue ou autre spécialiste des sciences cognitives devrait se soumettre à une cérémonie publique de passage au goudron et aux plumes pour expier son attitude narcissique et, partant, en contradiction flagrante avec les règles de base de la production scientifique.

    Mais cette charge contre le texte de Thomas Piketty – au-delà d’un débat chiffré impossible à trancher ici – donne surtout le sentiment de relever d’une certaine vision de la #recherche. Aurélien Delpirou et Martin Vanier invoquent la rigueur intellectuelle – indispensable, aucun doute, même si la tentation est grande de les accuser de couper les cheveux en quatre – pour reléguer les #sciences_sociales à leur supposée #neutralité. Géographes, économistes ou sociologues seraient là pour fournir des données, éventuellement quelques théories, le cas échéant pour prodiguer des conseils techniques à la puissance publique. Mais, au nom de leur nécessaire neutralité, pas pour intervenir dans le débat politique – au sens où la politique ne se résume pas à des choix stratégiques, d’aménagement par exemple.

    Cette posture ne va pas de soi. En 1937, #Max_Horkheimer propose, dans un article clé, une distinction entre « #théorie_traditionnelle » et « #théorie_critique ». Le fondateur, avec #Theodor_Adorno, de l’#École_de_Francfort, y récuse l’idée cartésienne d’une science sociale détachée de son contexte et fermée sur elle-même. Contre cette « fausse conscience » du « savant bourgeois de l’ère libérale », le philosophe allemand défend une science sociale « critique », c’est-à-dire un outil au service de la transformation sociale et de l’émancipation humaine. L’une et l’autre passent par la #critique de l’ordre établi, dont il faut sans cesse rappeler la contingence : d’autres formes de société, guidées par la #raison, sont souhaitables et possibles.

    Quarante ans plus tard, #David_Harvey adopte une posture similaire. Lors d’une conférence donnée en 1978 – Nicolas Vieillecazes l’évoque dans sa préface à Géographie de la domination –, le géographe britannique se démarque de la géographie « bourgeoise ». Il reproche à cette dernière de ne pas relier les parties (les cas particuliers étudiés) au tout (le fonctionnement de la société capitaliste) ; et de nier que la position sociohistorique d’un chercheur ou d’une chercheuse informe inévitablement sa pensée, nécessitant un effort constant d’auto-questionnement. Ouf, ce n’est donc pas la géographie qui est de droite, pas plus que la chimie ou la pétanque.

    Neutralité vs #objectivité

    Il y a un pas, qu’on ne franchira pas, avant de voir en Thomas Piketty un héritier de l’École de Francfort. Mais son texte a le mérite d’assumer l’entrelacement du scientifique – tenter de mesurer les inégalités et objectiver leur potentielle creusement – et du politique – relever collectivement le défi de ces injustices, en particulier sur le plan de la #stratégie_politique.

    S’il est évident que la discussion sur les bonnes et les mauvaises manières de mesurer les #inégalités, territoriales ou autres, doit avoir lieu en confrontant des données aussi fines et rigoureuses que possible, ce n’est pas manquer d’objectivité que de revendiquer un agenda politique. On peut même, avec Boaventura de Sousa Santos, opposer neutralité et objectivité. Le sociologue portugais, pour des raisons proches de celles d’Horkheimer, voit dans la neutralité en sciences sociales une #illusion – une illusion dangereuse, car être conscient de ses biais éventuels reste le seul moyen de les limiter. Mais cela n’empêche en rien l’objectivité, c’est-à-dire l’application scrupuleuse de #méthodes_scientifiques à un objet de recherche – dans le recueil des données, leur traitement et leur interprétation.

    En reprochant à Thomas Piketty sa #superficialité, en parlant d’un débat pris « en otage », en dénonçant une prétendue « bien-pensance de l’indignation », Aurélien Delpirou et Martin Vanier désignent l’arbre de la #rigueur_intellectuelle pour ne pas voir la forêt des problèmes – socioéconomiques, mais aussi urbanistiques – menant à l’embrasement de banlieues cumulant relégation et stigmatisation depuis un demi-siècle. Ils figent la pensée, en font une matière inerte dans laquelle pourront piocher quelques technocrates pour justifier leurs décisions, tout au plus.

    Qu’ils le veuillent ou non – et c’est certainement à leur corps défendant – c’est bien la frange réactionnaire de la twittosphère, en lutte contre le « socialisme », le « wokisme » et la « culture de l’excuse », qui se repait de leur mise au point.

    https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/010823/la-geographie-cest-de-droite

  • ★ LES RELIGIONS - Socialisme libertaire

    « La terreur enfanta les premiers dieux », a dit un poète latin. 

    « Oui, Très-Saint Père qui, représentant du va-nu-pieds Jésus, donnez modestement votre mule à baiser, si de navrants imbéciles se prosternent ainsi devant vos sacrés orteils, c’est parce qu’un beau jour, le singe dégrossi qui fut notre ancêtre, eut par trop peur du tonnerre : de cette peur, l’idée religieuse naquit.
    Il n’y a que les esprits les plus incultes qui puissent encore s’imaginer les religions créées tout d’une pièce. Les générations spontanées, dans l’ordre moral comme dans l’ordre physique, sont beaucoup plus rares qu’on ne croit. Il faut, pour que l’éclosion ait lieu, que tous les éléments constitutifs se soient eux-mêmes développés, rapprochés et combinés. L’observateur superficiel, seul, peut croire que ça se fait tout d’un coup : en réalité, une religion, pas plus qu’un homme, ne se façonne en cinq minutes.
    Combien ils durent frissonner nos primitifs ancêtres ! Tout leur était mystère et hostilité : la foudre, le cyclone, la neige, la tempête, l’épidémie, les monstres, grandis par l’imagination, qui sortaient de leurs retraites pour livrer bataille à l’homme ! Toutes ces forces inhérentes à l’éternelle matière, tous ces êtres redoutables, leur parurent supérieurs à eux, pauvres animaux nus et ignorants, tous devinrent des dieux qu’ils cherchèrent à fléchir, auxquels ils prêtèrent leurs passions, avec lesquels ils tentèrent d’entrer en pourparlers (...)

    #Charles_Malato #anarchisme #antireligion #anticléricalisme #religions #mythes #crédulité #superstitions #peurs #obscurantisme #rationalisme #émancipation...

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/03/les-religions.html