• Un prof jette l’éponge : sa lettre ouverte aux parents de son école (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2016/06/05/33917126.html

    Je me suis efforcé d’œuvrer pour que la communauté éducative soit efficace et participative en organisant notamment des réunions mensuelles avec les parents pour faciliter des échanges constructifs. Mais une hostilité de certains parents à cette méthode a fait revivre des tensions existantes depuis plusieurs années entre groupes de parents. La mise en œuvre du projet éducatif élaboré pourtant avec les parents dérangeait : cela bousculait sans doute trop les représentations de l’Education basées encore sur un souhait d’obéissance. Or, les enfants, pourtant justes et respectueux, argumentaient de plus en plus et souhaitaient de moins en moins faire des choses ou répondre à des consignes ou injonctions dénuées de sens, à l’école mais aussi à la maison ...
    […]
    Après 18 années de travail, je dresse l’amer constat que, malgré de bons résultats, de bons rapports d’inspection, le plaisir de tous les enfants d’aller à l’école, le passage à un système éducatif vivant n’est pas soutenu par l’Education Nationale, et se heurte à de fortes oppositions. En 2003, j’ai participé modestement à l’écriture du livre « Du taylorisme scolaire à un système éducatif vivant ». 13 ans après, force est de constater que ce passage fondamental à mes yeux, est encore très loin d’être possible dans l’Education Nationale. Pourtant, ce nouveau concept est à l’origine de nombreuses écoles associatives créées par des groupes de parents.

    Je fais donc le choix de travailler pour ces projets d’écoles alternatives. Je suis en effet convaincu à présent qu’on ne pourra changer profondément le système scolaire et ses représentations qu’en communiquant sur ce concept ignoré depuis si longtemps par l’Education Nationale.

    #éducation #école #réforme #abandon #écoles_alternatives #école_rurale #pédagogie #communauté_scolaire #relations_famille_école

  • L’école veut aider les familles à aider leurs enfants (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/94057/mallette-des-parents

    Le chercheur souligne par ailleurs les effets pervers que peut induire un tel système. Mélanger sphère scolaire et sphère éducative présente ainsi le risque de brouiller les rôles, avec pour effet que les parents se sentent jugés.
    […]
    Plus fondamentalement, sans contester les résultats bénéfiques de ces réunions, c’est la démarche qui gêne certains chercheurs. Car il y aurait, sous-jacente à la Mallette des parents, l’idée que les familles, notamment au sein des classes populaires, ne s’impliqueraient pas assez dans la scolarité de leurs enfants. Or cette idée de parents « démissionnaires » serait tout bonnement… fausse, comme le montre une étude de l’INSEE publiée en décembre 2004.
    […]
    Comment des parents qui ne comprennent plus le contenu des cours de leurs enfants peuvent-ils se rendre utiles ? Faut-il simplement les inciter à s’impliquer plus ? Une telle injonction pourrait s’avérer contre-productive […]. Pour la chercheuse, il est plus urgent et prioritaire d’améliorer la façon dont on enseigne, qui a tendance à renforcer les inégalités, que de développer de tels dispositifs.

    « On fabrique une déviance et ensuite on se focalise sur cette déviance, mais il faut peut-être simplement repenser les normes » […]

    #éducation #relations_famille_école #institution #discrimination #inégalités

  • Redoublement : quelles alternatives ? (VousNousIls)
    http://www.vousnousils.fr/2014/10/13/redoublement-quelles-alternatives-555587

    Une alter­na­tive peut rési­der dans le fait d’appréhender l’élève de la manière la plus indi­vi­dua­li­sée pos­sible, afin d’identifier ses pro­blèmes. A-t-il des dif­fi­cul­tés à orga­ni­ser son tra­vail ? A gérer le pas­sage de la famille à l’école ? Certaines notions le bloquent-il ?

    On a du mal à faire cela. Pourtant, ce n’est qu’à par­tir de ce diag­nos­tic qu’on peut trou­ver une solu­tion adap­tée à cha­cun. Plusieurs pistes existent, d’autres pays les uti­lisent. L’apprentissage coopé­ra­tif ou par les pairs par exemple. Cela consiste à faire tra­vailler les élèves de manière col­lec­tive : les plus à l’aise aidant les autres. On peut aussi ima­gi­ner des pos­si­bi­li­tés de rat­tra­page pen­dant les grandes vacances, avec les sys­tèmes d’école ouverte, voire l’organisation d’épreuves sup­plé­men­taires en fin d’année. Ou encore des pro­cé­dures de pro­mo­tion condi­tion­nelle, c’est-à-dire que l’élève passe en classe supé­rieure mais avec l’obligation de rat­tra­per pen­dant l’année ses défi­cits dans cer­taines matières.

    On peut aussi fonc­tion­ner avec des classes multi-âges, dans les­quelles l’ensei­gnant par­tage son temps entre des élèves de dif­fé­rents niveaux et dans les­quelles il s’adapte au rythme de cha­cun. Reste enfin à tra­vailler sur la rela­tion aux parents. L’ensei­gnant doit leur don­ner les outils pour aider leur enfant. Enseignants et parents doivent être unis dans la bataille contre l’échec sco­laire.

    #éducation #école #redoublement #échec_scolaire #coopération #relations_famille_école