• Travailler en éducation prioritaire : parfois que du bonheur ! (Venir d’ailleurs, grandir ici)
    http://aide-a-l-ecole.blogs.la-croix.com/travailler-en-education-prioritaire-parfois-que-du-bonheur/2014/11/16

    Quatre familles. Quatre histoires singulières, racontées sans détours, avec cette simplicité et cette sincérité si caractéristiques de beaucoup de familles des quartiers populaires. Quatre univers très éloignés les uns des autres. Quatre trajectoires assumées, finement analysées et décortiquées, avec au cœur la volonté que pour les enfants, tout aille bien. Pas de tristesse. Pas de rancœur. Et en dépit des difficultés, de l’enthousiasme pour la vie, pour l’avenir.

    Alors bien sûr, ce n’est pas toujours comme cela … Il y a les rendez-vous en forme de lapins. Il y a ceux qui sont ratés parce que l’on n’arrive pas à dissiper la méfiance. Il y a ceux où tout ce que l’on avance est systématiquement mis en cause. Il y aussi, beaucoup plus souvent, des rendez-vous où l’on sent bien que les familles voudraient évoluer mais où il apparaît qu’elles sont dans l’incapacité de le faire, qu’elles soient noyées dans les difficultés sociales ou qu’elles n’aient pas (ou plus ? ) le ressort nécessaire pour réfléchir à ce qui leur arrive et à faire face.

    #éducation #relation_école_famille #relations_parents_enseignants

  • Et si l’école était devenue trop complexe pour les parents d’élèves ?
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/04/29/31003-20140429ARTFIG00340-et-si-l-ecole-etait-devenu-trop-complexe-pour-les

    Les quelques chiffres qui ont filtré montrent assez clairement à qui les prend honnêtement qu’il n’y a pas de guerre entre les membres de la communauté éducative : les trois quarts des directeurs d’école interrogés disent n’avoir subi aucune agression ou une seule au cours de la dernière année scolaire. C’est heureux, et en même temps c’est remarquable s’agissant d’un métier impliquant un rapport constant au public, la gestion de nombreuses situations potentiellement conflictuelles (incidents de cour de récréation, évaluation de la performance scolaire des élèves), le tout dans un contexte de crise économique et sociale profonde et de montée de la violence.

    #éducation #relation_école_famille #relations_parents_enseignants

  • Les parents, fléau des écoles ? (L’Express)
    http://www.lexpress.fr/education/les-parents-fleau-des-ecoles_1534207.html

    Pour traiter cette ’’alerte’’ de façon si possible ’’opérationnelle’’, sans céder à la mise en cause unilatérale ’’des parents’’ et/ou de ’’notre temps’’, il convient sans doute de prendre nettement conscience que les rapports entre les enseignants du primaire et les parents ont de longue date été loin d’être idylliques.

    1861 : « Quand le maître, pour mettre une digue à tant d’insubordination veut sévir, l’enfant indocile lui répond fièrement : ’je ne veux pas être puni, je suis innocent ; vous êtes injuste, je le dirai à mes parents qui le diront à d’autres’. Et les parents viennent vous assaillir. Autrefois le maître était craint ; aujourd’hui on en rit parce qu’on ne le craint plus »

    #éducation #histoire_de_l'éducation #relations_parents_enseignants

  • Les devoirs du soir ou le cauchemar des familles
    http://www.huffingtonpost.fr/marie-quartier/conseils-devoirs-parents_b_4932892.html

    C’est une évidence qu’on oublie trop souvent : la confiance en soi, socle du plaisir dans les apprentissages, est le résultat d’interactions valorisantes.
    L’enfant cherche dans le regard et dans l’attitude de ses proches, et avant tout de ses parents, cette conviction qu’il est capable de réussir, et que s’il échoue il est capable d’en assumer les conséquences.
    Cette conviction qu’il a en lui toutes les ressources nécessaires pour réussir ses apprentissages, du moins ceux qui ont du sens pour lui.

    Or l’inquiétude parentale se matérialise trop souvent, dans les devoirs du soir, par une prise en charge déresponsabilisante et dévalorisante pour l’enfant, qui forme comme un écran de fumée entre lui et le monde, l’enfermant dans une bulle protectrice mais étouffante. […]

    Nos entretiens avec les enfants nous montrent en outre que ceux dont les parents s’intéressent de trop près aux devoirs, ont tendance à moins se concentrer en classe. Pourquoi écouter attentivement le cours, lorsque je sais que maman va ce soir tout reprendre avec moi ?

    Quant aux ados, anxieux de prouver leur autonomie, ils ne peuvent que se rebiffer lorsque jour après jour les parents leur répètent, implicitement, « tu n’es pas capable de t’en sortir si je ne te contrôle pas ». Ne nous étonnons pas s’ils adoptent inévitablement les comportements qui nous font le plus peur...

    Alors, ces fameux devoirs du soir, que faut-il en faire ?
    Les laisser à la responsabilité des élèves, nous semblerait une bonne idée. Qu’on soit parent, ou enseignant.

    Du côté des parents, cela impliquerait de laisser son enfant les gérer entièrement, sans lui demander s’il en a, s’il les a faits, s’il les a bien faits... tout en restant disponible si de lui-même il nous demande de l’aide, car il ne s’agit bien sûr pas de l’abandonner. Ce qui lui permettra d’assumer tout seul les conséquences de son éventuelle négligence - expérience responsabilisante, s’il en est.

    Du côté des enseignants, cela pourrait impliquer de permettre aux élèves d’évaluer d’eux-mêmes ce qu’ils ont à réviser le soir, ce sur quoi ils doivent s’améliorer, ce qui les intéresse le plus... sans concessions pour autant sur les résultats. Certains pédagogues le font, avec succès.

    #éducation #devoirs_à_la_maison #relations_parents_enseignants

  • Education sexuelle : « Les parents ne sont pas informés » (Libération)
    http://www.liberation.fr/societe/2014/01/30/education-sexuelle-il-n-y-a-pas-d-informations-qui-sont-donnees-aux-paren

    Il ne faut pas oublier que l’attention portée à l’enfant, de manière générale, est assez récente dans l’histoire de l’humanité. Avant la fin du XIXe, les enfants n’avaient pas de droits, ils n’étaient pas considérés. A partir du moment où on a commencé à s’intéresser à eux, on a d’abord considéré que c’était des adultes miniatures, puis on s’est rendu compte que non. Freud, au début du XXe, est le premier à dire que l’enfant a une sexualité qui lui est propre. Mais la sexualité infantile n’est pas celle d’un adulte.

    L’éducation sexuelle a aussi été très influencée par son époque. En pleine révolution industrielle, les progrès étaient multiples, notamment sur les conditions de vie grâce aux progrès médicaux. Cette dimension hygiéniste va se ressentir fortement tout au long du XXe siècle. Au niveau de la sexualité infantile, le milieu médical suivit par le milieu scolaire, va se focaliser sur la question de la lutte contre la masturbation, vue comme une manifestation du malin et comme un signe d’impureté. Ensuite l’attention sera portée aux questions liées à la contraception. Plus tard, dans les années 80, on lutte contre les maladies sexuellement transmissibles.

    […]

    De fait, à partir du moment où l’école s’est démocratisée et s’est vraiment ouverte à tous, on a évolué d’un droit vers un devoir à l’éducation. Les parents ont commencé à avoir des attentes et des exigences. Il est apparu une tension permanente entre parents, professeurs et institution scolaire, comme s’ils étaient en rivalité l’un l’autre, alors qu’ils devraient être complémentaires.

    En ce moment, c’est la question du genre, mais il y a six mois c’était le rythme scolaire. On n’est pas jamais dans le débat constructif, mais toujours dans le défensif, et les enfants en sont toujours les premières victimes.

    […]

    Le curseur doit être la question du respect de soi-même, de son corps et des autres. […]
    La difficulté, c’est qu’il n’y a pas d’informations données aux parents. A aucun moment en début d’année, on les prévient, on les informe pour leur dire, « comment on va en parler ». Du coup, certains parents sont réticents. Communiquer plus permettrait d’éviter certaines rumeurs et de dédramatiser le sujet.
    Dans le programme de bio, on apprend la différence physiologique entre les filles et les garçons, de manière évolutive de la primaire au lycée. Mais, pour certains parents, cela est tabou […].

    On reste dans un apprentissage juridique, techniciste. Pour la prévention des grossesses précoces, par exemple, à part dire, « il faut pas », « c’est mal », on ne fait pas grand-chose. Et on sait bien que, pour certains enfants, plus on leur dit « il faut pas », plus c’est tentant de transgresser l’interdit. Le constat est le même des limites des actions de prévention quand elles s’inscrivent sur le seul registre répressif (prévention drogue, alcoolisme, suicide, jeux dangereux, harcèlement, etc.).

    Malheureusement, l’éducation nationale est trop souvent sur ce registre répressif et n’a pas la culture d’une « co-construction » des savoirs où chacun - élève, parents, enseignants - serait respecté dans ses connaissances et dans ses attentes. L’enseignement et le fonctionnement de l’institution scolaire restent très « verticaux » comme lorsque l’instruction était réservée à une élite, dans l’injonction et la répression. La société a évolué et ce mode de fonctionnement ne correspond plus à une scolarisation de masse et à la société actuelle. Or, pour un enfant, grandir s’appuie en partie sur le fait de s’opposer. Mais il a aussi besoin d’adultes en qui il ait confiance et qui aient confiance en lui et en ses compétences. Si, dans toutes les actions de prévention, l’éducation nationale, comme les parents, reste sur un discours désubjectivant, c’est-à-dire qui ne prend pas en compte réellement l’enfant, ses connaissances et ses besoins, il ne peut y avoir « transmission » et plaisir d’apprendre, mais terreur, contrainte et souffrance.

    #éducation #système_éducatif #éducation_sexuelle #éducation_à_la_sexualité #relations_parents_enseignants