• #Relaxe au goût amer pour les #Scientifiques_en_rébellion : « C’est une goutte d’eau dans un océan de défaites »

    Seize personnes, dont cinq #scientifiques, poursuivies pour avoir mené une #action_militante au #Havre en 2023 ont été mises hors de cause par la justice lundi 10 février. Le chercheur #Hugo_Raguet, relaxé, n’arrive pas à y voir une victoire tant le blacklash environnemental n’épargne aucune partie du monde.

    On s’attendait à recueillir une réaction enjouée et une parole revigorée. Lundi 10 ;février, seize personnes, dont cinq scientifiques, poursuivies devant le tribunal correctionnel du ;Havre pour « entrave à la circulation » après avoir mené en ;2023 une action contre la mise en place d’un terminal méthanier de #TotalEnergies dans le port de la ville , ont été mis hors de cause par la justice. « La décision est une relaxe totale », nous a fait savoir par message leur avocate Chloé Chalot. Rare bonne nouvelle ces derniers temps en matière de lutte écologique. Lors de l’audience le 6 ;décembre, Hugo Raguet, 37 ;ans, membre des Scientifiques en rébellion , connus pour leur lutte contre l’inaction climatique et la #désobéissance_civile, avait pris la parole au nom des cinq prévenus faisant partie du collectif. « Nous pensions que les consensus scientifiques seraient correctement relayés dans les médias, éclaireraient les débats publics, et que les décideurs sauraient en tenir compte, mais malgré nos alertes, les décideurs poursuivent la même trajectoire autodestructrice. Ce terminal méthanier en est une illustration évidente. C’est un projet d’un autre temps. »

    En définitive, cet enseignant-chercheur en informatique à l’Institut national des sciences appliquées à Blois, qui avait procédé avec ses camarades au blocage d’un pont mobile tout près du chantier de l’installation portuaire le 12 ;mai 2023, n’est pas condamné pour cette action. Mais le terminal méthanier, lui, a bien fini par être mis en place. Au bout du fil, Hugo Raguet évacue très vite le sentiment de satisfaction liée à la décision judiciaire. Face au « backlash environnemental »en cours ,partout sur la planète « mais également en France », la victoire obtenue devant le tribunal du ;Havre « n’est que symbolique »,exprime-t-il .

    Comment vous sentez-vous, depuis que vous avez appris votre relaxe ; ?

    Je suis soulagé, c’est une évidence, mais cela s’arrête un peu là. D’abord, nous ne savons pas encore pour quel motif le tribunal a pris cette décision. Notre avocate a plaidé au nom de la « liberté d’expression » et de « l’état de nécessité » [principe qui reconnaît « pénalement irresponsable » toute personne qui, « face à un danger actuel ou imminent » et menaçant pour « elle-même, autrui ou un bien », n’a d’autre ressource que d’accomplir un acte défendu par la loi, ndlr],mais nous sommes encore dans le flou, donc c’est difficile de se réjouir outre mesure si finalement, nous avons gagné pour une autre raison. Si le motif de l’état de nécessité est retenu, cela pourrait faire jurisprudence et permettre de protéger les militants écologiques. Mais quand bien même cette décision irait dans ce sens, tout cela ne fait pas le poids face à la réalité du monde ; : nous assistons à un tel recul dans les domaines de la protection de l’environnement, des droits humains, et de la coopération, partout sur la planète et également en France, que c’est difficile de voir autre chose qu’une victoire symbolique.

    Que voulez-vous dire ; ?

    Nous avons gagné devant la justice pour une mobilisation qui était importante et dont je suis fier. Mais c’est une goutte d’eau dans un océan de défaites. Depuis des semaines, je constate avec effroi et une très grande colère que le mouvement pour le climat ne peut rien face au mouvement de fond. La désobéissance civile pour tirer la manche de l’opinion c’est bien, mais on est face à des ennemis beaucoup plus forts que nous. Les extrêmes droites climatosceptiques montent partout dans le monde, il semble qu’aucun des pays riches signataires de l’accord de Paris n’ait jamais eu sérieusement l’intention de le respecter, le Pacte vert européen est remis en question , la situation française est exaspérante car il ne se passe plus rien , ou plutôt, quand il se passe quelque chose cela va dans le mauvais sens… Nous basculons dans un monde dystopique dans un silence grotesque et assourdissant. Aujourd’hui, le sentiment qui me domine, c’est de l’épuisement, de l’écœurement et beaucoup de pessimisme.

    Cette victoire ne vous permet pas de donner du sens à votre engagement et l’envie de continuer ; ?

    Sincèrement, je me demande parfois pourquoi on se bat. Les Scientifiques en rébellion sont un formidable collectif. Je l’ai intégré en ;2022 et il m’a permis d’être en cohérence avec moi-même, d’aligner mes convictions avec mes connaissances scientifiques. Mon activisme m’a mené jusqu’à une garde à vue en Allemagne , je me retrouve dans plusieurs procédures judiciaires mais je ne regrette rien, parce que je sais que j’ai fait de mon mieux, à mon échelle, pour alerter. Ce que je déplore, en revanche, c’est qu’un pourcentage infime de la population s’est engagé avec nous. J’en veux au monde entier. Aux classes politiques, évidemment, les premiers responsables. Mais aussi, à un degré moindre, au reste de la société. Parce que j’ai le sentiment que les gens sont dans un déni quotidien et permanent. Est-ce que c’est parce que les scientifiques ne sont pas encore assez nombreux à sortir de leur laboratoire, pour s’engager dans le monde et prendre leur responsabilité face au chaos ; ? Ce que je sais, c’est que la lutte écologique et sociale, en l’état, ne fonctionne pas.

    Avez-vous l’intention de mettre un terme à votre engagement ; ?

    En ce début ;2025, je ressens une fatigue immense, à la fois physique et morale. J’ai besoin de repos, et d’ailleurs je me suis mis un peu en retrait des Scientifiques en rébellion. Je ne suis pas le seul au sein du collectif à être découragé. Notre organisation internationale a des antennes dans de nombreux pays et je ressens bien une baisse d’énergie globale. C’est difficile après tant d’efforts et d’implication de voir que tout cela n’a servi qu’à peu de choses, finalement. La branche française me semble moins subir cette baisse d’énergie, il y a beaucoup de projets et de débats, mais honnêtement je ne vois pour le moment rien de suffisamment engagé pour changer la tendance générale. A vrai dire, tout le mouvement climat en général semble à bout de souffle, et doit trouver des nouveaux moyens d’engagement, des nouvelles stratégies. Pour que toute la société augmente d’un cran dans son engagement et courbe le dos aux pouvoirs publics.

    https://www.liberation.fr/environnement/relaxe-au-gout-amer-pour-les-scientifiques-en-rebellion-cest-une-goutte-d
    #procès #justice #action_directe #résistance #changement_climatique #climat

    • Le tribunal du Havre reconnait l’#état_de_nécessité pour les militant·es d’#Extinction_Rebellion et Scientifiques en rébellion

      16 activistes climat relaxé·es au nom de « l’état de nécessité » : une victoire qui fait date

      En mai 2023, des activistes des mouvements Scientifiques en rébellion et Extinction Rébellion avaient bloqué une écluse au port du Havre, pour protester contre l’installation d’un nouveau terminal méthanier, qui aggrave la dépendance de la France aux énergies fossiles et augmente les émissions de gaz à effet de serre, alors même que notre pays ne remplit pas ses engagements pour lutter contre le changement climatique pris lors de l’Accord de Paris.

      Le 6 décembre 2024, 16 militant·es ont comparu au tribunal correctionnel du Havre. Le jugement a été rendu en début de semaine : tous et toutes ont été relaxé·es au motif de l’état de nécessité. La juge a donc reconnu que nous n’avons pas d’autre choix, en tant que citoyen·nes et que scientifiques, que de désobéir pour protéger la vie sur terre et que nos actions de désobéissance civile sont proportionnées et nécessaires. Ce jugement est d’une importance particulière dans le contexte actuel de reculs politiques sur la question écologique qui se font au mépris des connaissances scientifiques et en mettant en péril la survie de nos sociétés.

      Le verdict rappelle que « l’état de nécessité peut être défini comme la situation dans laquelle se trouve une personne – ou un groupe de personnes – qui n’a d’autre choix que d’accomplir un acte prohibé pour sauvegarder un intérêt supérieur. Cet état de nécessité se caractérise par un danger actuel ou imminent et une violation de la valeur protégée nécessaire et proportionnée ».

      Il souligne que « la France subit les conséquences du dérèglement climatique provoqué par l’activité humaine. Il ressort également de ce rapport [du GIEC] que la France ne pourra pas atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’elle s’était fixés ». Comme l’avait plaidé la défense, il reconnaît que « la réalité et l’imminence du danger sont avérées ».

      Il en conclut logiquement que « l’entrave à la circulation apparait comme ayant été nécessaire pour attirer l’attention du public et des médias sur la construction du nouveau terminal méthanier en contradiction avec l’objectif général de diminution de recours aux énergies fossiles. Elle apparait également proportionnée face à la menace. »

      C’est la deuxième fois en quelques mois que des membres d’Extinction Rebellion et de Scientifiques en rébellion sont relaxé·es au nom de l’état de nécessité par un tribunal. Le 10 octobre dernier, le Tribunal de Police de Paris avait prononcé le même jugement à l’encontre de militant·es qui avaient réalisé une conférence-occupation au Muséum National d’Histoire Naturelle. Le parquet a fait appel, comme il l’avait fait dans d’autres jugements similaires ces dernières années (par exemple le décrochage des portraits d’Emmanuel Macron à Lyon ou l’action d’Extinction Rebellion dénonçant l’agroindustrie à La Rochelle). Dans le cadre de l’affaire du Havre, il a dix jours pour décider ou non de le faire.

      Rappel des épisodes précédents

      Le 12 mai 2023, les Scientifiques en rébellion, en coalition avec d’autres mouvements (ANV-COP21, Extinction Rebellion, Stop Eacop et Dernière Rénovation) ont ciblé TotalEnergies et son projet d’installation d’un terminal méthanier flottant au Havre. Ce projet, qui permet d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) par bateau et qui a été mis en service en octobre 2023, va à l’encontre des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris par la France, qui nécessitent de stopper immédiatement le développement de toute nouvelle infrastructure fossile. Cette action avait pour objectif de rappeler que le gaz – et en particulier le GNL – n’est en aucun cas une énergie propre ou « de transition », mais bel et bien une énergie fossile qui contribue fortement au réchauffement climatique.

      En parallèle avec deux autres actions, une dizaine de scientifiques en blouses blanches et plusieurs membres des collectifs partenaires avaient bloqué le pont mobile situé sur l’écluse François Ier qui assure le passage du fret maritime, constitué en grande partie de carburant fossile. Certain·es d’entre elles et eux s’étaient pour cela enchaîné·es au pont. Ce pont est particulièrement symbolique, car il est situé à côté du chantier de construction du projet FSRU (Floating Storage and Regasification Unit) visé. Ce navire, amarré en permanence, a pour fonction de recevoir du GNL transbordé depuis des bateaux méthaniers, de le stocker, de le ramener à l’état gazeux et de l’injecter dans le réseau de transport de gaz naturel.

      Le procès des 16 activistes s’est tenu le 6 décembre 2024 au tribunal correctionnel du Havre. Iels étaient poursuivis pour entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique. Le procès avait été marqué par les témoignages de Frank Marba, victime climatique aux Philippines et plaignant dans un recours pénal contre TotalEnergies, et de Stéphane Costa, co-président du GIEC normand. Bien que reconnaissant le caractère actuel ou imminent du danger causé par le changement climatique, la procureure avait requis de maintenir l’amende initiale de 200 euros par personne.

      https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/presse/le-tribunal-du-havre-reconnait-l-etat-de-necessite

  • Delayed appeal trial of the Moria 4 set for 4 March 2024

    PRESS RELEASE , 6 February 2024, Mytilini, Lesvos

    On Monday 4 March 2024, R.F.M., S.M.H, S.A.M.S. and H.W., four of the six Afghan defendants who were accused and convicted for the fires that destroyed Moria refugee camp in September 2020, will appear before the Mixed-Jury Court of Appeals of the North Aegean in Lesvos, to challenge their conviction, represented in part by lawyers of the Legal Centre Lesvos. This appeal trial was originally scheduled to take place a year ago on 6 March 2023, but was postponed, without the ability to make any significant objection and arguments for their case.

    On 13 June 2021, at the first instance trial the four had been convicted of “arson with danger to human life” by the Mixed Jury Court of Chios in an unfair trial that disregarded the basic procedural and substantive safeguards. Indicatively: 1) Under the pretext of COVID-19 measures, lawyers – trial observers of international organisations, a lawyer-representative of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), journalists of the domestic and international press, as well as the public were excluded from the courtroom. 2) None of the essential documents of the trial was translated into a language that the defendants could understand, and as a result they could not understand the charges against them. Further, during the trial, the interpretation provided to them by the court was inadequate. 3) Their conviction was based solely on the testimony of a witness who did not appear in court and who could not be cross examined. All four were sentenced to 10 years in prison, with no mitigating circumstances accepted. For three and a half years now, the four young men have been imprisoned in Greece. More details about the first instance trial can be found in an earlier post by the defence lawyers, which was released following the trial.

    As a reminder, the fires that destroyed Moria camp in September 2020 came four and a half years after the EU-Turkey “Deal” turned the Aegean islands into prison islands for those forced to cross the border from Turkey, and Moria camp became the notorious symbol of the EU’s migration policies. Rather than recognising the destruction of Moria camp as an inevitable consequence of the “hotspot approach” and of the clear mismanagement of a camp with a lack of infrastructure that posed deadly dangers to residents, in particular during the COVID-19 pandemic; the Greek state arrested six young Afghan teenagers, namely, the “Moria 6”, and presented them as the sole criminally responsible for the fires.

    Following their arrest, the case of the Moria 6 was separated, as two of the accused were registered as minors at the time of their arrest and were tried in a Court for Minors, and the other four were tried as adults. The two who were arrested as minors are also represented by the Legal Centre Lesvos, and saw their conviction confirmed on appeal in June 2022, and in the Supreme Court in October 2023.

    As Legal Centre Lesvos, we hope that, despite the complete disregard to basic principles of justice at the first instance trial, the defendants will finally be able to present again the exculpatory evidence they had presented at their first court after almost three years, and that all four will finally be acquitted and released from prison.

    We welcome your presence at the court on 4 March 2024 to observe and follow the trial and ensure that the four defendants are supported.

    Press Contacts

    Vicky Aggelidou, vicky@legalcentrelesvos.org

    Lorraine Leete, lorraine@legalcentrelesvos.org

    https://legalcentrelesvos.org/2024/02/06/delayed-appeal-trial-of-the-moria-4-set-for-4-march-2024
    #justice #Moria #Grèce #Lesbos #procès #incendie #feu #réfugiés #migrations

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    • Après 3,5 ans de détention, #relaxe définitive pour 3 parmi les accusés pour l’incendie de Moria
      (traduction reçue via la mailing-list de Migreurop)

      07.04.25 06:00

      Georges Pagoudis

      Les trois personnes arrêtées, comme responsables pour l’incendie du 8 septembre 2020 du camp de Moria, qui ont été initialement condamnés, ont convaincu les juges qu’elles étaient victimes d’un complot et qu’elles étaient condamnées comme boucs émissaires d’une situation misérable.

      Ils ont été jugés et emprisonnés comme des adultes, rejugés et acquittés vendredi dernier comme des mineurs, après avoir passé près de 3,5 ans en prison ! L’enfer de Moria, le camp dans lequel certaines des pages les plus sombres des premières années de la crise des réfugiés en Grèce ont été écrites est parti en fumée suite à l’incendie qui s’est déclaré le 8 septembre 2020.

      À cette époque, six jeunes adolescents ont été arrêtés et inculpés, dont deux, comme il s’est avéré, étaient mineurs. Des quatre autres, trois ont insisté sur leur minorité, sans que leur statut de mineur soit reconnu, ce qui leur a valu d’être jugés par la Cour pénale mixte comme des adultes où ils ont été finalement condamnés à des peines de prison allant jusqu’à cinq ans chacun pour eux trois, ce qui a entraîné leur incarcération immédiate.

      Cependant, à la Cour d’appel de Mytilène, les juges ont reconnu leur statut de mineur et ainsi la procédure pénale et l’exécution de la peine ont cessé, après qu’ils aient payé un lourd tribut suite à la première condamnation. Dans le même temps, les mêmes juges ont renvoyé leur cas devant le tribunal pour mineurs de l’île, ordonnant leur libération. Un an et demi plus tard, devant le tribunal pour mineurs, les accusations graves ont été complètement abandonnées et les trois hommes ont été unanimement déclarés innocents, car les juges ont été convaincus que les trois jeunes étaient en substance victimes d’une accusation montée sur pièce et condamnés uniquement en tant que boucs émissaires d’une situation déjà indigne.

      Nous rappelons que les six accusés ont été arrêtés suite à une dénonciation d’un compatriote afghan, qui n’a donné à la police que leurs prénoms (courants en Afghanistan pour un grand nombre de personnes) et sur la base de vidéos montrant des jeunes hommes aidant à propager l’incendie qui ne montraient les auteurs que de dos.

      au lendemain de sa déposition incriminante, le principal témoin à charge a vu sa demande d’asile acceptée et est parti à l’étranger, sans jamais être « présent » aux procès qui ont suivi. Comme on le sait, la personne en question appartenait à la tribu pachtoune qui avait été impliquée dans un conflit civil en Afghanistan et à Moria avec les Hazaras, les autres Afghans auxquels appartiennent les six personnes arrêtées.

      L’une des principales raisons de leur acquittement a été l’analyse vidéo de la propagation de l’incendie, préparée par les équipes de recherche Forensic Architecture (FA) et Forensis, selon laquelle les heures et les endroits indiqués par le principal témoin d’accusation concernant la position des accusés au moment de l’incendie ne correspondaient ni aux heures ni aux lieux des événements réels, ce que prouvent les témoignages, les vidéos et le rapport des pompiers.

      De son côté, l’avocat de la défense des trois mineurs, Zacharias Kesses, s’adressant à « Ef.Syn. » Il a souligné que « ce procès restera à jamais gravé dans ma mémoire. Six jeunes Afghans, dont cinq mineurs, ont été pris pour cible, calomniés, persécutés, accusés de tout et de rien sans preuves suffisantes. La présomption d’innocence a été bafouée. Les procès qui ont suivi étaient loin d’être équitables. » Le tribunal pour mineurs de Mytilène, composé de trois membres, a acquitté à l’unanimité mes trois principaux accusés après une procédure longue et exemplaire. Il a fallu trois ans et six mois d’emprisonnement injuste dans des prisons pour adultes pour que cela se révèle être un fiasco policier et judiciaire. Leur cas restera dans ma mémoire comme l’un des échecs les plus caractéristiques du système à protéger les innocents en temps opportun, et cet échec est assourdissant. »

      Il est enfin à noter que sur les six initialement accusés, trois ont purgé des peines de prison. Les deux mineurs, qui ont préalablement été libérés de prison, tandis que celui qui n’a pas été déclaré mineur reste en prison, a vu sa peine réduite de dix à huit ans par la Cour d’appel. Les deux mineurs ont déjà déposé un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, ce que devraient faire les trois récemment acquittés ainsi que la personne définitivement condamnée

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/468551_epiteloys-athooi-gia-ti-fotia-sti-moria

    • Greek court acquits migrants accused of lighting Moria fire on Lesbos

      Found guilty as adults, innocent as minors: Four years after the fire that destroyed the notorious Moria migrant camp on the Greek island of Lesbos, three of the four migrants accused of starting the fire have been cleared.

      After spending 3.5 years behind bars for allegedly starting the 2020 fire that destroyed the severely overcrowded Moria migrant camp on the Greek Aegean Island of Lesbos, three Afghan asylum seekers were found not guilty last Friday (April 4) by a youth court in Lesbos’ capital Mytilene.

      That’s according to media reports by Greek news outlet Kathimerini and British broadcaster BBC, which wrote that the court ruled that the migrants’ “involvement in the blaze in September 2020 had not been proven.”

      This decision reversed earlier convictions that led to their imprisonment for more than three years after being accused of causing the fire that devastated the camp.

      Six Afghans were initially arrested in the aftermath of the fire, the BBC reported. While two of them were tried as minors and sentenced to five years in prison each, the remaining four were initially found guilty in 2021 by a court on the island of Chios and each received 10-year sentences.

      The two minors’ sentences were later reduced from five to four. According to the BBC, they have since been released.

      ’Lack of fairness’

      The convictions of the other four migrants were solely based on a pre-trial statement from another Afghan, who did not give evidence in court. The defendants had consistently stated they were minors at the time of the fire and offered official documents as proof.

      However, Kathimerini reported that officials initially used wrist X-rays to determine their ages. They had stated they were 15, 16, and 17 years old at the time.

      Defense lawyers argued the court in the initial proceedings treated the case with a “lack of fairness”, violating the defendants’ rights to a fair trial. The credibility of the witness was also questioned due to potential conflicts between tribal groups.

      In 2024, an appeals court not only determined that the original court lacked the authority to try the case, but also that it had not been proven that three of them had reached the age of 18 at the time of the fire. This resulted in a new trial under juvenile law, meaning they were eventually tried as minors.

      “My young clients were held for almost three-and-a-half years in prisons unsuitable for minors, without sufficient evidence and without due process,” the BBC quoted the trio’s lawyer as saying. “This case is a typical example of how criminal justice can fail when fear, stereotypes and political expediency prevail.”

      According to Kathimerini, the three Afghans are now expected to seek financial reparations for their wrongful imprisonment.

      Devastating fire

      The fire in the dangerously overcrowded Moria camp, considered Europe’s biggest at the time, began on the night of September 8, 2020.

      Most of the tents and shelters in the camp were completely destroyed in the blaze, leaving approximately 13,000 people homeless, although no one died in the fire. Families with small children, pregnant women, and people with disabilities had to sleep in the open for at least a week after the camp was destroyed by the fires. Some were even still housed in tents a year later.

      Built for 3,000 people, the camp housed nearly four times its capacity in overcrowded, makeshift shelters and tents without proper sanitation, as hundreds of thousands of migrants arrived on the island in 2015 hoping to settle elsewhere in the EU.

      According to the BBC, as many as 20,000 people were living in and around the facility at some points.

      At the time, Greek authorities said they believed that camp settlers deliberately lit the fires as a reaction to quarantine measures imposed in the camp to curb the spread of the COVID-19 pandemic, which stirred up tensions still further on the island.

      https://www.infomigrants.net/en/post/63848/greek-court-acquits-migrants-accused-of-lighting-moria-fire-on-lesbos

  • #Harcèlement à #Lyon-2 : #contre-enquête sur la #relaxe d’un professeur

    Suspendu en 2018 suite à des accusations de harcèlement formulées par une doctorante, un professeur de Lyon-2 a obtenu gain de cause en appel devant le #conseil_national_de_l’enseignement_supérieur_et_de_la_recherche. Problème : selon les informations de Mediacités, la décision repose sur des éléments faux ou sujets à caution.

    « Comment est-ce possible en #France ? Cette décision est scandaleuse. Le conseil a tranché alors qu’il disposait de #preuves contraires. J’accepte de témoigner pour qu’aucune femme n’ait plus à endurer ce que j’ai vécu. » Comme toujours, Lina* est calme. Mais sous sa voix posée gronde une colère sourde. En 2017, alors étudiante à Lyon-2, elle dénonce le harcèlement de son directeur de thèse, un professeur très reconnu dans le milieu universitaire. Conséquence, en 2018, Lyon-2 décide de le suspendre avec privation de salaire pendant un an. L’affaire avait à l’époque fait du bruit. Elle était loin d’être terminée…

    Le 10 septembre 2020, en appel, la #section_disciplinaire du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (#Cneser) a relaxé le professeur en question, qui n’a jamais repris ses cours à Lyon-2 (il est aujourd’hui professeur invité à l’université canadienne de Dubaï). La décision passe alors inaperçue, malgré la médiatisation de l’affaire deux ans plus tôt. Or, comme nous l’avons découvert au cours de notre enquête, dans son analyse du dossier, le Cneser s’est appliqué à décrédibiliser le témoignage de l’étudiante sur la base d’éléments faux.

    Après la libération de la parole et les errements de la direction à l’École normale supérieure de Lyon (ENS) [lire les enquêtes de Mediacités ici : https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2021/03/22/violences-sexuelles-a-lens-de-lyon-une-si-laborieuse-et-tardive-prise-de- et là : https://www.mediacites.fr/complement-denquete/lyon/2021/06/14/violences-sexuelles-a-lens-de-lyon-la-mediatisation-a-fait-bouger-les-choses/], après la gestion laborieuse d’un étudiant de Science Po Lyon accusé de viols par plusieurs femmes dévoilée par Mediacités (https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2021/03/02/violences-sexuelles-les-errements-de-sciences-po-lyon), après les récentes révélations de Rue89Lyon (https://www.rue89lyon.fr/2021/09/06/sous-emprise-monsieur-cinema-universite-lyon-2) sur le harcèlement subi par plusieurs étudiantes de #Jacques_Gerstenkorn à Lyon-2 (https://www.mediacites.fr/revue-de-presse/lyon/2021/09/06/jacques-gerstenkorn-monsieur-cinema-de-luniversite-lyon-2-accuse-de-harce), notre contre-enquête éclaire sous un autre jour la question des violences sexistes et sexuelles au sein de l’#enseignement_supérieur. Elle illustre le décalage entre un discours officiel qui encourage les victimes à dévoiler les harcèlements dont elles font l’objet et des procédures disciplinaires lentes et archaïques incapables de leur rendre justice.

    (#paywall)

    https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2021/09/14/harcelement-a-lyon-2-contre-enquete-sur-la-relaxe-dun-professeur

    #justice (really ?) #ESR #université #violences_sexistes #violences_sexuelles

    –-

    ajouté à la métaliste sur le harcèlement à l’université :
    https://seenthis.net/messages/863594

    ping @_kg_

    • Violences sexuelles à l’ENS de Lyon : le rapport d’enquête épingle la présidence

      Après des violences sexuelles et sexistes au sein de l’École normale supérieure (ENS) de Lyon, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche avait diligenté une enquête. Et les inspecteurs se montrent sévère avec la présidence de l’ENS, dans un rapport d’enquête publié mercredi 27 octobre, estimant que l’établissement « n’avait pas suffisamment pris la mesure du problème ».

      L’enquête menée par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), à la suite de révélations dans la presse, a permis de reconstituer « une liste anonymisée de 27 situations de violences sexuelles et sexistes, dont la première remonte à 2017 ».

      Neuf cas « relèveraient de la qualification de viol », d’après la synthèse du rapport, précisant que les victimes sont des étudiantes, à l’exception d’un cas masculin. « Les personnes mises en cause sont pour la moitié d’entre elles des étudiants, ajoutent les inspecteurs. Pour l’autre moitié, il s’agit de cinq enseignants, de cinq autres personnels de l’ENS, de quatre personnes extérieures ou non identifiées. »
      Le « peu d’empressement à agir » de la direction

      La présidence de l’ENS n’était informée que de 15 de ces situations et « hormis une situation très récente, sur les 14 situations traitées par la présidence, une seule a donné lieu à une procédure disciplinaire », relèvent les enquêteurs de l’IGESR. « Toutes les autres sont demeurées sans décision formalisée de la part de l’ENS. »

      Selon le rapport d’enquête, « le manque de cohérence dans le traitement des situations, le peu d’empressement à agir, a conduit à une impossibilité de clôturer les instructions » et « a contribué à construire un sentiment d’incertitude, de peur et de défiance qui s’est installé chez les victimes présumées ».

      L’enquête a révélé « 27 situations de violences sexuelles et sexistes » depuis 2017. Elle pointe le « manque de cohérence » de la direction lorsqu’elle a été informée.

      https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/violences-sexuelles-a-l-ens-de-lyon-le-rapport-d-enquete-epingle-la-pre

  • Aide aux migrants : les « 7 de Briançon » relaxés en appel

    Poursuivis au motif qu’ils auraient facilité l’entrée en France de migrants lors d’une manifestation à la frontière, ces militants « solidaires » avaient été condamnés en 2018. Devant la cour d’appel de Grenoble, l’un deux écope tout de même de quatre mois de prison avec sursis pour « rébellion ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090921/aide-aux-migrants-les-7-de-briancon-relaxes-en-appel#at_medium=custom7&at_
    #relaxe #asile #migrations #réfugiés #7_de_Briançon #Alpes #montagne #Briançon #Hautes-Alpes #frontières #solidarité #justice

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    ajouté à ce fil de discussion :
    https://seenthis.net/messages/909136

    lui-même ajouté au fil de discussion sur le #procès :
    https://seenthis.net/messages/734863

    • Relaxe pour les « 7 de Briançon »

      Paris – Briançon, le 10 septembre 2021

      Ce jeudi 9 septembre 2021, à 14h, la cour d’appel de Grenoble a rendu sa décision dans le cadre du procès des « 7 de Briançon ». La cour a infirmé la décision de première instance condamnant ces sept personnes solidaires pour des faits d’aide à l’entrée et à la circulation de personnes en situation irrégulière après avoir écarté la circonstance aggravante de bande organisée.

      Par cette décision, la justice montre que les poursuites contre les militants solidaires n’étaient pas fondées, Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo ayant simplement participé, le 22 avril 2018, à une manifestation pour exprimer leur solidarité avec les personnes migrantes et pour dénoncer une action de Génération identitaire à la frontière franco-italienne quelques jours plus tôt.

      Une ombre au tableau, Mathieu, qui était également poursuivi pour rébellion, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

      « C’est la fin de trois ans et quatre mois de pression, de stress et de fatigue pour “les 7”, leurs soutiens, les associations et les militants un peu partout en France. Nous sommes soulagés par cette décision de la cour d’appel, et cela démontre que malgré les tentatives d’intimidation, la solidarité et la fraternité sont les valeurs les plus fortes », déclare Agnès Antoine, responsable du comité de soutien aux « 3+4 de Briançon ».

      « Après la Cour de cassation et la cour d’appel de Lyon, la cour d’appel de Grenoble a pris une décision salutaire pour les militants, les personnes solidaires et les associations. Cela apporte un peu d’espoir alors que d’autres militants ont subi cet été encore des pressions, des intimidations et des auditions libres que ce soit à la frontière franco-italienne ou à d’autres frontières françaises, et que d’autres procès contre des militants solidaires sont encore à venir. », poursuit Laure Palun, directrice de l’Anafé.

      À la suite de cette décision forte de la cour d’appel de Grenoble, Amnesty International France, l’Anafé, La Cimade, Médecins du Monde, Tous Migrants et le Comité de Soutien aux « 3+4 de Briançon » appellent les responsables politiques à aller encore plus loin et à supprimer enfin ce « délit de solidarité », qui est attentatoire à la solidarité, à la fraternité et à la liberté d’aider autrui pour des raisons humanitaires.

      Dans l’attente, nos associations continueront de soutenir celles et ceux qui défendent les droits des personnes exilées et de dénoncer le « délit de solidarité ».

      NOTES À L’ATTENTION DES RÉDACTEURS

      Résumé des faits

      Le 13 décembre 2018, le tribunal correctionnel de Gap condamne Benoit, Lisa, Mathieu, Jean-Luc, Bastien, Eleonora et Theo, dits les « 7 de Briançon », pour avoir facilité l’entrée irrégulière de ressortissants étrangers en France.

      Le 22 avril de la même année, ils avaient participé à une manifestation pour protester contre les pratiques illégales de l’administration à la frontière franco-italienne contre les personnes exilées. Ils avaient alors également protesté contre Génération Identitaire, un groupe d’extrême droite aux actions violentes et aux discours haineux, qui, la veille, avait organisé une action collective pour bloquer la frontière.

      Le 7 juillet 2018, sept personnes (Benoit, Lisa, Mathieu, Jean-Luc, Bastien, Eleonora et Theo) sont formellement accusé.e.s de faciliter l’entrée irrégulière de personnes étrangères en France. Ils et elles ont été jugé.e.s en novembre 2018.

      En décembre 2018, ils et elles sont pour la plupart condamné.e.s à six mois de prison avec sursis tandis que deux d’entre eux, en raison d’infractions supplémentaires, sont condamnés à un an de prison ferme, dont huit mois avec sursis. Ils ont tous fait appel de cette décision.

      Ils et elles encouraient, chacun.e, dix ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

      Le jugement en appel, à Grenoble, s’est tenu le 27 mai 2021. Lors de l’audience, l’avocat général avait requis trois mois d’emprisonnement avec sursis pour six des sept personnes solidaires et huit mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire d’une durée de deux ans pour la septième personne.

      http://www.anafe.org/spip.php?article605

  • #Patrouilles_anti-migrants : trois #identitaires relaxés en appel

    Deux responsables de #Génération_identitaire ainsi qu’un ex-cadre ont été #relaxés en appel mercredi. Ils avaient été condamnés à six mois de #prison ferme en 2019 pour avoir « exercé des activités dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une #fonction_publique ».

    Ils ont finalement été relaxés. #Clément_Gandelin, président de l’association d’ultra-droite Génération identitaire, #Romain_Espino, porte-parole, et #Damien_Lefèvre [connu sous le nom #Rieu – ndlr], ancien cadre du mouvement, ont été relaxés par la cour d’#appel de Grenoble mercredi 16 décembre.

    Ils avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Gap, le 29 août 2019, à six mois de prison ferme, 2 000 euros d’amende et des privations de droits civiques, civils et familiaux pendant cinq ans. Le trio était poursuivi pour avoir « exercé des activités dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ». Le groupe Génération identitaire, poursuivi en tant que personne morale, avait écopé d’une amende de 75 000 euros.

    « La #cour_d’appel a estimé que les éléments constitutifs de cette #infraction n’étaient pas caractérisés en l’espèce, retenant une action de pure #propagande à visée médiatique et annoncée comme telle », a indiqué le parquet général de la cour d’appel de Grenoble dans un communiqué mercredi.

    « La cour a estimé que la seule infraction qui aurait pu leur être reprochée aurait été l’interpellation de migrants le jour de la chaîne humaine, ce qui n’a pas été le cas », précise Agnès Antoine, membre de l’association Tous Migrants, qui vient en aide aux exilés dans le Briançonnais, à la frontière franco-italienne.

    Les avocats de l’association, Mes Vincent Brengarth et William Bourdon, disent leur « totale incompréhension » face à cette décision. « La cour a considéré que leur action du 21 avril 2018 au #col_de_l’Échelle n’était pas de nature à créer une confusion dans l’esprit du public avec l’exercice d’une fonction publique, expliquent-ils. Cette décision potentialise le risque que des #milices viennent imposer leur loi à la #frontière en violation des #droits_fondamentaux des personnes exilées. »

    De son côté, Damien Lefèvre, dit « Rieu », a annoncé sa « victoire » dans une vidéo publiée sur Twitter (https://twitter.com/DamienRieu/status/1339240515108220934). Il affirme avoir été « persécuté judiciairement » et fait le lien entre migrations et terrorisme, en évoquant l’attentat de Nice. Il s’adresse enfin à « toute la sphère d’en face, l’islamosphère, la gauchosphère, Cédric Herrou, les fan[s] de Karim Benzema, les mangeurs de tacos et tous les islamistes qui [le] rêvaient en prison depuis des mois. Ça ne va pas se passer comme ça, je bois vos larmes », se gargarise-t-il.

    Pour les conseils de Tous Migrants, cette décision crée « un #deux_poids_deux_mesures par rapport à la criminalisation des maraudeurs », « dans un contexte de basculement autoritaire semblant chaque jour un peu plus désinhiber certains comportements qui devraient être condamnables » (lire notre article sur l’aide humanitaire mise à mal à la frontière franco-italienne : https://www.mediapart.fr/journal/france/101220/migrants-la-frontiere-franco-italienne-l-aide-humanitaire-mise-mal-les-ass).

    Depuis la mi-novembre, les effectifs de la police aux frontières de #Montgenèvre ont augmenté afin de « lutter contre le terrorisme » dans les #Hautes-Alpes et les associations d’aide aux migrants dénoncent un harcèlement des policiers à l’égard des exilés et des bénévoles. Deux #maraudeurs sont d’ailleurs poursuivis pour « aide à l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’étrangers en situation irrégulière en leur faisant franchir la frontière pédestrement » et sont renvoyés devant le tribunal de Gap en avril 2021.

    Nous republions ci-dessous l’article d’Elisa Perrigueur paru le 29 août 2019, à l’occasion de la condamnation des trois militants identitaires par le tribunal de Gap.

    *

    Six mois de prison ferme, 2 000 euros d’amende et des privations de droits civiques, civils et familiaux pendant cinq ans. Clément Gandelin, 24 ans, le président de l’association d’ultra-droite Génération identitaire, Romain Espino, 26 ans, porte-parole, et Damien Lefèvre, 29 ans, ex-cadre du mouvement, ont tous les trois été condamnés jeudi 29 août par le tribunal de Gap pour leur opération anti-migrants effectuée dans les Alpes au printemps 2018.

    Les trois militants d’ultradroite étaient plus précisément poursuivis pour « activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique » (article 433-13), lors de cette action médiatique qui avait pour but affiché de bloquer un point de passage frontalier emprunté par les exilés passés par l’Italie, à l’époque souvent des mineurs venus d’Afrique de l’Ouest.

    Le groupe Génération identitaire, également poursuivi en tant que personne morale, a, lui, écopé d’une amende de 75 000 euros. Le tribunal a estimé que la prison ferme s’imposait « compte tenu de la nature extrêmement grave des faits, de l’importance du trouble à l’ordre public occasionné non seulement pendant leur période de commission mais de manière durable dans le département, de l’importance des valeurs protégées par les infractions reprochées et du passé pénal des prévenus », d’après la motivation du jugement consultée par l’AFP.

    Les trois prévenus n’ont pas tardé à réagir jeudi soir, sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, où deux d’entre eux ont diffusé des vidéos soigneusement mises en scène.

    Alors que Clément Gandelin, dit « Galant » chez les militants du groupe, s’exprime face caméra, des dizaines de personnes sont alignées derrière lui, figées en arrière plan, bras croisés. Le militant évoque une amende « exorbitante » pour son mouvement et parle d’une « justice politique qui frappe aujourd’hui les résistants identitaires ». Il ajoute aussi dans son tweet que « pour [l’]aider à payer [les] frais de justice », il faut se rendre sur le site du groupe extrémiste. Il y publie ses coordonnées bancaires pour le « soutenir » ou propose l’envoi de dons par chèque au mouvement.

    Selon l’article 40 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, il est « interdit d’ouvrir ou d’annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d’indemniser des amendes, frais et dommages-intérêts prononcés par des condamnations judiciaires, en matière criminelle et correctionnelle, sous peine de six mois d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ».

    Sur une autre vidéo partagée sur Twitter, le militant Damien Lefèvre, dit « Rieu », prend davantage en compte cette interdiction. « Vous le savez depuis l’affaire Leetchi, il est interdit de recevoir des dons », détaille-t-il, une carte du monde en arrière plan, faisant référence à l’arrêt d’une cagnotte sur ce site participatif, lancée en 2017 après la condamnation de plusieurs militants du groupe, qui lui même avait écopé d’une amende, en raison de l’occupation de la mosquée de Poitiers en 2012. L’ancien cadre de Génération identitaire propose donc de « financer » l’un des « projets » d’un autre collectif.

    « Ils se font passer pour des victimes »

    Ladite « Mission Alpes », pour laquelle les militants ont cette fois été condamnés, et dont ils s’étaient autoproclamés investis, s’était tenue entre le 21 avril et le 29 juin 2018 dans les Alpes françaises, à six kilomètres de la frontière italienne.

    Une centaine de membres de Génération identitaire reconnaissables à leur doudoune bleue, avaient d’abord occupé, le temps d’une journée, le col de l’Échelle, qui culmine à 1 760 mètres d’altitude, entre les versants donnant sur le village français de Névache d’un côté et la gare italienne de Bardonecchia de l’autre. Une dizaine de militants identitaires, dont les trois prévenus, étaient ensuite restés pour « patrouiller », se vantaient-ils, pendant plusieurs semaines dans le Briançonnais.

    Doté d’une flotte tape-à-l’œil de pick-up, de deux hélicoptères et d’un avion, le groupe avait alors communiqué de façon boulimique sur son action, à grand renfort de selfies, de vidéos, comme il l’avait fait l’année précédente, pour son opération spectacle anti-migrants à bord du navire C-Star, qui avait croisé dans les eaux internationales entre la Libye et l’Italie.

    Ce mouvement de jeunesse des identitaires (plus connu anciennement sous le nom de Bloc identitaire) créé en 2012, qui compte « au cœur du groupe quelque 500 personnes », « renverse la situation », explique Stéphane François, historien des idées et politologue. « Ils se font passer pour des victimes, des rebelles. Ces condamnations sont des trophées [comme le souligne Damien Rieu dans sa réaction jeudi 29 août, il s’agit d’un « honneur, d’une médaille » – ndlr], ils se font passer pour des personnes persécutées [par le système], rappelait le spécialiste des droites radicales, interrogé en juillet sur la question. Leur stratégie d’action est inspirée par le Bloc identitaire lui-même, inspiré du mouvement écologique Greenpeace : des campagnes chocs qui n’entraînent généralement pas ou peu de poursuites pénales. Cette nouvelle génération veut en découdre, il y a une multiplication des actes… Ils ne sont pas très nombreux mais peuvent être très violents. »

    La peine correspond aux réquisitions du procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, prononcées le 11 juillet, lors de la première convocation des trois prévenus. Elles prenaient en compte « le casier judiciaire », avait-il alors justifié, deux d’entre eux n’étant pas « éligibles à du sursis simple », en raison de leurs précédentes condamnations. L’avocat des trois prévenus, Me Pierre-Vincent Lambert, qui réclamait quant à lui la relaxe, a annoncé que ses clients feraient appel de la décision, selon l’AFP.

    Au cœur de son réquisitoire, le procureur a placé la délicate notion de « confusion » dans l’exercice d’une fonction publique, un délit « pas simple à manier », selon lui, en raison du « très peu de jurisprudences ». Raphaël Balland précise que Génération identitaire a voulu créer la « confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels » au cours de cette mission.

    Il a parfois été reproché au procureur son « deux poids deux mesures » dans ses poursuites desdits « pro- » et « anti-migrants » dans ce département montagneux devenu le théâtre de fortes tensions autour de l’accueil des exilés.

    Ce même tribunal de Gap avait en effet condamné ceux que l’on connaît dans la vallée sous l’appellation des « 3+4 de Briançon » à 12 mois de prison pour deux d’entre eux et à six mois avec sursis pour les autres, pour avoir « facilité l’entrée » à la frontière d’une vingtaine de migrants lors d’une marche organisée en réponse à l’opération de Génération identitaire, le 22 avril 2018.

    Certains bénévoles ont regretté par ailleurs que le procureur n’ait pas poursuivi les trois militants d’extrême droite au « chef d’immixtion dans une fonction publique », plus sévère, sanctionné de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. « Le délit d’immixtion ne tient pas », leur a rétorqué le procureur, lui préférant le délit de confusion.

    Le 11 juillet, seul Clément Gandelin s’était présenté à la barre. Il n’avait pas souhaité s’exprimer, restant silencieux tout au long de cette première audience de quatre heures. Il avait simplement déclaré à la fin que « ce procès n’[était] rien d’autre que politique et que jamais [le groupe Génération identitaire] n’av[ait] dit qu[’il prendrait] la place de la police ».

    Clément Gandelin avait été condamné en 2015 pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Son coaccusé, Damien Lefèvre, l’avait également été – entre autres – en 2017. Pour l’occupation de la mosquée de Poitiers en 2012, il avait écopé d’un an de prison avec sursis et d’une mise à l’épreuve de deux ans. Cette action avait mis en lumière ce mouvement de jeunesse – alors nouvellement créé – des identitaires. Un nouveau procès doit avoir lieu en appel.

    L’association locale d’entraide Tous migrants avait demandé à se constituer partie civile au nom de leur collectif. Leur but, expliquaient deux de ses responsables, était de rappeler que « ce procès mascarade est un dérivatif du vrai problème », à savoir « le droit des migrants à cette frontière ».

    Le collectif qui vient en aide aux migrants à Briançon a joint au dossier un recueil de témoignages de quatre exilés anonymes. Portée au dossier, la parole de ces exilés inconnus a rapidement été écartée, jugée non recevable par la présidente du tribunal.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/161220/patrouilles-anti-migrants-trois-identitaires-relaxes-en-appel?onglet=full

    #condamnation #justice #relaxe #frontière_sud-alpine #Alpes #montagne #asile #migrations #réfugiés

    –—

    Ajouté à la chronologie sur le Briançonnais :
    https://seenthis.net/messages/756096

    –-> chronologie signalée dans la métaliste sur la même région :
    https://seenthis.net/messages/733721

  • #métaliste sur l’#incendie de #septembre_2020 dans le #hotspot de #Moria, #Lesbos (#Grèce)

    Fil de discussion sur l’incendie :
    https://seenthis.net/messages/875743

    Les réactions d’#indignation en #Allemagne et ailleurs :
    https://seenthis.net/messages/876121

    Manifestation de réfugiés à #Kara_Tepe : "#Nous_voulons_partir
    https://seenthis.net/messages/876128

    La réaction de certains maires en Allemagne...
    "Des villes allemandes proposent d’accueillir des migrants du camp de l’île de Lesbos ravagé par les flammes"
    https://seenthis.net/messages/876124
    #villes-refuge
    ... et en #Autriche :
    https://seenthis.net/messages/877116

    Et des villes en #Suisse...
    Des villes en première ligne
    https://seenthis.net/messages/877063
    #Zurich, #Genève, #Lausanne, #Delémont, #Fribourg

    Le #nouveau_camp de Lesbos, Grèce (septembre_2020) :


    https://seenthis.net/messages/875903

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    D’autres incendies dans les camps de réfugiés en Grèce (métaliste historique) :
    https://seenthis.net/messages/851143

    #camps_de_réfugiés

    ping @isskein @karine4 @reka

  • Deux propriétés viticoles relaxées pour des épandages contestés à côté d’une école primaire
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/04/30/deux-proprietes-viticoles-relaxees-pour-des-epandages-contestes-a-cote-d-une

    Le tribunal correctionnel de Libourne a prononcé, mardi 30 avril, la relaxe de deux domaines viticoles du #Bordelais poursuivis en qualité de personnes morales pour « utilisation inappropriée de produit phytopharmaceutique » dans la petite commune viticole de Villeneuve, dans le Blayais (Gironde).

    Les juges ont suivi les réquisitions du parquet qui, à l’audience du 20 mars, avait demandé « plutôt une #relaxe », tout en s’en remettant « à la sagesse du tribunal » au motif qu’il n’existait « aucune certitude sur le lien de causalité entre les #épandages et les #malaises ».

    #viticulture #pesticides #toxicité #impunité

    • Belle rhétorique sur le thème de la suspicion de « non-toxicité ».
      Deux (parmi tant d’autres) expériences perso :
      Dans le vignoble bourguignon, après une pluie d’orage, un chien a cru bon de boire l’eau d’une flaque. Décès dans les heures qui suivirent.
      Vendredi dernier, circulant en voiture vitre entrouverte, je passe à proximité d’un champ de céréales où l’exploitant était en train d’épandre. Odeur caractéristique du « produit » et persistance dans la gorge d’un goût amer pendant une demi-heure. Mais à part ça, pour les cancers chez les agriculteurs, on n’arrive à pas à établir de liens entre l’usage des produits « phytosanitaires » et l’apparition de la maladie. Bref ...

    • Dans ce reportage, on voit se constituer un collectif pour comprendre ce qu’il s’est passé pour qu’autant d’enfants naissent sans bras dans des régions agricoles. On y apprend que des tests de nouveaux produits chimiques se font dans le secret et au grand air (Bayer, Monsanto, Syngenta etc) sans que les agriculteurs ne sachent les molécules qu’ils balancent à quelques mètres des habitations. Aucun agriculteur n’acceptent cependant d’aider les parents à comprendre, juste histoire que peut-être ça s’arrête. Ils refusent tous de présenter le cahier des traitements chimiques effectués qu’ils se doivent de tenir à jour (mais pour qui ?) et les coopératives redistribuent allégrement toutes les merdes que les laboratoires leur fourguent.

      Envoyé spécial. Le mystère des enfants sans bras - 25 avril 2019 (France 2)
      https://www.youtube.com/watch?v=D7fIkH8asL8

  • Justice. Loïc contre le Medef [héroisation mise à part, c’est plutôt le Medef contre Loic, ndc] | L’Humanité
    https://humanite.fr/justice-loic-contre-le-medef-649290

    Après un an et demi de procédure absurde, cet intermittent comparaît au tribunal correctionnel pour un coup de poing fictif sur un vigile de l’organisation patronale.

    Les jeudis après-midi, c’est négociation assurance-chômage au siège du Medef depuis début janvier. Mais ce jeudi aura une saveur particulière. Une double journée pour l’organisation patronale. Le matin, un intermittent du spectacle comparaît pour violences volontaires en réunion en son siège, le 7 juin 2016. « C’est un dossier hallucinant, s’élève l’avocate Irène Terrel. C’est le symbole d’une justice à deux vitesses, avec un parquet qui a pris dès le départ parti pour le Medef. C’est absolument hallucinant ! »

    Il y a un an et demi, Loïc Canitrot décide avec ses collègues intermittents de s’inviter au 55, avenue Bosquet, dans les quartiers chics de la capitale. « Nous avions obtenu un très bon accord au sein de la branche spectacle entre représentants des travailleurs et employeurs, grâce à une belle mobilisation en 2016, explique ce membre de la compagnie théâtrale Jolie Môme. Nous avions regagné l’ouverture de droits sur douze mois, des filets de rattrapage pour les accidents de carrière, des droits pour les femmes enceintes… Or le Medef et la CFDT confédérale, contrairement à la CFDT spectacle, signataire, s’y opposaient. Nous nous sommes donc invités pour faire appliquer cet accord… »

    #chômeurs #intermittents #occupation #Medef #justice

  • Saadia et Husein relaxés !
    BDS France 34, le 7 février 2017
    https://www.bdsfrance.org/saadia-et-husein-relaxes-en-appel-2

    Mardi 7 février 2017, la cour d’Appel de Montpellier a délibéré sur l’affaire Saadia et Husein et a prononcé la relaxe de nos deux camarades injustement condamnés par le jugement du TGI du 6 avril 2016.

    Saadia et Husein avaient partagé le 6 août 2014 sur FB une image qui était accompagnée d’un texte non visible. Ils ont partagé sans le lire et donc involontairement un texte (caché) odieux, complotiste, négationniste et antisémite sur leur page FB.

    La LDH34, constat d’huissier en poche, a informé un membre du comité de la teneur de ce texte. Prévenus Saadia et Husein ont immédiatement détruit tous les éléments de ce partage. Mais sans même les avoir rencontrés ni entendus, la LDH a porté plainte contre eux pour incitation à la haine raciale ou à la violence en raison de l’ethnie, la nation, la race ou la religion(…), négation de crimes contre l’humanité ( …). le MRAP s’est rapidement porté partie civile aux côtés de la LDH, suivi par la LICRA, Avocats sans frontière, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme et France Israël.

    Cette relaxe vient mettre fin aux accusations monstrueuses qui pesaient à l’encontre de nos camarades et du comité BDS France 34 dont ils sont les porte paroles.

    Nous remercions toutes celles et ceux, ainsi que les partis, syndicats et associations , qui nous ont soutenus dans cette attaque qui a duré plus de deux ans et un grand bravo aux militantes et militants du comité BDSFrance qui ont maintenu le cap de leurs activités dans un contexte de criminalisation du BDS au plus haut niveau.

    #France #BDS #justice #relaxe

  • #Relaxe pour le député UMP Guy Teissier, poursuivi pour #diffamation raciale - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/330174/relaxe-pour-le-depute-ump-guy-teissier-poursuivi-pour-diffamat

    En visite le 17 avril 2014 au centre de collecte des ordures ménagères d’Arenc, fraîchement élu à la tête de la communauté d’agglomération, M. Teissier avait fustigé « certains compatriotes qui doivent changer leurs gestes et ne plus jeter les déchets par terre ». « Il faut trouver ensemble des moyens pédagogiques pour éviter que certains comportements ne s’africanisent », avait-il ajouté.

    #racisme #impunité #justice

  • Les inculpé.e.s du procès Pinault relaxé.e.s !
    http://www.nddl-idf.org/2014/05/les-inculpe-e-s-du-proces-pinault-relaxe-e-s

    Le 27 janvier 2013, 15 personnes se sont invité.e.s dans le parc du château familial des multi-miliardaires François et François-Henri Pinault -actionnaires du groupe VINCI- pour dénoncer leur responsabilité dans la construction du futur aéroport de NDDL. Un pique-nique, une banderole, des slogans pour signifier que nous faisons fi de l’impunité dont bénéficient Pinault et consorts qui exploitent, expulsent et bétonnent au gré de manœuvres politiques et de grands transferts financiers.

    La répression ne s’est pas fait attendre…

    #nddl #pique-nique #pineau #militants #justice #relaxe #bonne_nouvelle

  • Verdict du procès des agresseurs de Toto
    http://lahorde.samizdat.net/2014/01/03/verdict-du-proces-des-agresseurs-de-toto

    Communiqué de presse du CV69 Jeudi 2 janvier 2013 Aujourd’hui, jeudi 2 janvier, la justice lyonnaise a rendu son verdict concernant l’agression de « Toto ». Comme précisé ci-dessous, l’après-midi du procès avait été choquante pour les soutiens de Toto ; mais le verdict rendu aujourd’hui l’est plus encore. En effet, en décembre dernier, contre l’évidence, le mobile [&hellip

    #Actualités #Agressions_&_violences #Extrême_droite_radicale