#religion #religieux Cologne : des membres de l’archidiocèse tentent de voir des sites pornos Bernard Hallet - cath.ch
Le cardinal Rainer Maria Voelki, l’archevêque de Cologne, a confirmé que des membres du clergé et du personnel avaient tenté de consulter des sites à caractère pornographique à partir de leurs ordinateurs professionnels. Un membre du clergé de haut rang figure parmi les personnes identifiées.
L’archevêché a déclaré que les informations mentionnées dans la presse allemande avaient été recueillies lors d’un contrôle de la capacité de sa sécurité informatique à bloquer l’accès à des sites qui « présentent un risque (violence, pornographie, drogue, etc.) ». Environ 1’000 tentatives de consultation de sites à accès restreint ont été enregistrées. La majorité des activités suspectes concernaient des sites pornographiques, rapporte le Kölner Stadt-Anzeiger, le 18 août.
« J’ai été déçu d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques à l’aide d’ordinateurs que l’archevêché a mis à leur disposition pour leur service », a déclaré le cardinal Rainer Maria Woelki. L’archevêque a déclaré qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête qui viserait à traiter les cas concernés. « Il est important pour moi que tout le monde ne soit pas placé sous le coup d’un soupçon général. Nous avons un grand nombre de collaborateurs engagés et fiables. »
Le site Katholisch.de a indiqué que, parmi les 15 personnes identifiées, les procureurs enquêtaient sur un laïc soupçonné de posséder des « contenus criminels ». L’archidiocèse a déclaré qu’il coopérait « pleinement avec les autorités de l’État » et que la personne concernée n’était « plus active » au sein de l’institution.
Cette affaire fait suite à une série de scandales qui ont éclaboussé le plus grand archidiocèse d’Allemagne, qui compte plus de deux millions de membres. Un rapport publié en 2021 avait révélé qu’il y avait eu plus de 200 abuseurs et plus de 300 victimes – pour la plupart âgées de moins de 14 ans – entre 1975 et 2018 dans la région de l’archevêché de Cologne.
L’année dernière, le cardinal Woelki a présenté sa démission au pape. Rome n’a pas encore pris la décision de l’accepter ou non. (cath.ch/ksa/kath.de/bh)
Le cardinal Rainer Woelki s’est dit « déçu » d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques | © www.erzbistum-koeln.de
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Source : ▻https://www.cath.ch/newsf/cologne-des-membres-de-larchidiocese-ont-tente-de-voir-des-sites-pornos
]]> Williams Lake : 93 tombes non marquées potentielles près de l’ancien pensionnat François Macone - Philippe Moulier
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1857015/williams-lake-premiere-nation-commence-recherche-pensionnat-enfant
La Première Nation de Williams Lake, en Colombie-Britannique, a annoncé que les résultats d’une première phase d’enquête et de recherches ont permis d’identifier 93 tombes non marquées potentielles près du site de l’ancien pensionnat pour Autochtones de la région.
Les responsables de la Première Nation ont rendu publics les résultats préliminaires lors d’une conférence de presse mardi.
Les premières recherches se sont concentrées sur un périmètre de 14 hectares. En tout, elles doivent examiner 470 hectares du pensionnat St. Joseph’s Mission, qui comprennent différents bâtiments et structures.
Un cimetière
Le site sur lequel se trouvent les 93 tombes non marquées potentielles héberge un cimetière. Cependant, selon Whitney Spearing, qui dirige l’équipe d’enquête, les résultats préliminaires indiquent que 50 de ces restes humains potentiels ne sont pas associés au cimetière.
Le pensionnat St. Joseph’s Mission, ouvert de 1891 à 1981, est à quelques kilomètres de Williams Lake. Il a été démoli depuis, mais a laissé un héritage douloureux pour les survivants et leurs familles.
“Nous avons entendu des histoires de torture, de viol et d’agression sexuelle systémiques”, a déclaré Willie Sellars, le chef de la Première Nation de Williams Lake, en faisant référence aux nombreux témoignages de personnes ayant été envoyées au pensionnat lorsqu’elles étaient jeunes.
« Ce voyage a conduit notre équipe d’enquête dans les recoins les plus sombres du comportement humain. »
Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake
L’horreur des pensionnats
Selon Willie Sellars, l’équipe a entendu des récits de disparitions, de meurtres, de torture, de sévices, de viols et de famine. Des enfants ont été attachés à des planches et fouettés, battus pour avoir parlé leur langue. Des nouveau-nés ont été jetés dans l’incinérateur de l’école.
Willie Sellars a déploré que ces histoires aient été “intentionnellement occultées” par la destruction des dossiers et les dissimulations des gouvernements, des autorités religieuses et de la police.
Le chef autochtone a aussi relaté l’histoire de deux enfants âgés de 8 ans, qui ont essayé de fuir le pensionnat, et dont l’un est mort de froid. Il a aussi évoqué une correspondance de 1920, qui indique que neuf enfants ont tenté de mettre fin à leurs jours en ingurgitant du poison, dont un est mort.
« Il ne peut y avoir de réconciliation avant qu’il n’y ait la vérité. »
Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake
Il a souligné le courage des aînés qui ont tenté par le passé de dénoncer ces actes, auxquels “personne n’a cru ou dont personne n’a voulu entendre parler. Nous devons nous assurer que le Canada est au courant de ces atrocités ”, a-t-il ajouté.
Un travail « long et minutieux »
Pendant 90 ans, le pensionnat a été dirigé par différents ordres religieux, mais toujours sous l’autorité de l’Église catholique. Depuis, l’archidiocèse de Vancouver a collaboré aux recherches pour établir la vérité.
Les Premières Nations ont mis en place des mesures d’accompagnement en santé mentale pour leurs membres, mêlant “techniques traditionnelles et médecine moderne”, a expliqué Willie Sellars.
D’après Whitney Spearing, le travail qui reste à accomplir sera “long et minutieux”, en raison de l’étende de la zone de recherche, mais aussi du manque de données, notamment pour la période de 1941 à 1980.
Cependant, l’annonce de milliers de documents transmis par Ottawa aux communautés autochtones permettra peut-être d’avancer plus rapidement dans le processus d’identification des tombes anonymes.
Les recherches ont utilisé la technologie de radar, qui a permis de découvrir des centaines de dépouilles près d’anciens pensionnats à travers le Canada.
Les experts soulignent que, comme les résultats annoncés mardi sont “préliminaires”, les travaux de détections aérienne et terrestre par radar à pénétration de sol et magnétométrie devront être poursuivis.
Les responsables des recherches précisent toutefois que la technologie de détection n’est pas totalement fiable et qu’il faudra procéder à des fouilles pour “obtenir des certitudes”. Ils en appellent au soutien des gouvernements fédéral et provincial pour poursuivre ce travail de “vérité”.
Au lancement des fouilles à Williams Lake, en août dernier, une petite partie du site de 4,5 kilomètres carrés a été classée comme prioritaire, après des recherches approfondies sur l’histoire du terrain.
Les violences physiques, psychologiques et sexuelles dont ont été victimes les élèves de l’établissement ont été documentées par la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
On estime que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats pour Autochtones du Canada entre les années 1830 et la fermeture du dernier établissement, en 1997.
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]]> A propos de l’indemnisation prévue par les Evêques français
▻https://blogs.mediapart.fr/libre-pensee/blog/171121/propos-de-lindemnisation-prevue-par-les-eveques-francais
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Au moins soixante-dix ans d’omerta et de règne de la terreur pour les dénonciateurs ont aggravé les abus en privant les victimes de la satisfaction de voir leurs auteurs confrontés à la justice, et ont permis à ces derniers de continuer à abuser, souvent activement aidés par des clercs de haut rang qui les déplaçaient régulièrement vers des paroisses qui ne se doutaient de rien.
Quelle confiance pouvons-nous avoir dans le fait que ce secret et la terreur des dénonciateurs disparaîtront après le sommet des évêques sur les abus à Lourdes ? Ne devrait-il pas s’agir d’un engagement formel que les évêques doivent prendre sous peine de perdre leur siège ?
Seul l’avenir nous dira si l’échelle d’indemnisation proposée par l’"organisme national indépendant de reconnaissance et de réparation" sera réaliste et s’il traitera les victimes équitablement et avec respect. Il est essentiel que l’organisme préserve farouchement son indépendance.
Marie Derain de Vaucresson , présidente du nouvel organisme, l’a déjà annoncé : « On ne va pas se caler sur l’indemnisation de la justice qui évalue le prix de la douleur. Nous sommes dans une autre dynamique, celle de la justice restauratrice. »
D’après mon expérience dans le monde entier, par exemple en Australie ▻https://www.theguardian.com/australia-news/2019/mar/05/qa-church-leader-says-george-pells-melbourne-response-should-be-scrappe , l’Église catholique offre des systèmes de compensation uniquement lorsque cela est à son avantage, lorsque le coût est bien inférieur (et souvent l’exposition des détails compromettants est moindre) à ce que les victimes pourraient prétendre en allant au tribunal. Les premiers signes ne sont pas encourageants.
Nous n’entendons rien sur ce que l’Église doit recevoir en échange de l’indemnisation. Un prêtre catholique français m’a dit qu’une condition préalable, si évidente qu’il n’est guère nécessaire de l’énoncer ouvertement, à tout geste de compensation, aussi minime soit-il, est qu’aucune action en justice ne soit engagée, que ce soit au pénal ou au civil.
Si c’est le cas, c’est l’affaire du siècle pour l’Église. Et c’est tout le contraire pour les victimes et en particulier les futures victimes, car il est difficile de croire qu’elle conduira à la divulgation de l’auteur présumé des faits aux tribunaux.
Ces énormes lacunes doivent être comblées ; les évêques et le nouvel organe doivent maintenant le déclarer :
• Aucune attribution de compensation n’est subordonnée à une quelconque obligation de ne pas divulguer les noms des auteurs présumés ou de ne pas engager d’autres actions pénales ou civiles. Il est évident que les indemnités accordées par l’organisme seront déductibles de tout autre dommage accordé par les tribunaux.
• Aucune mesure de rétorsion, y compris sur les perspectives de carrière futures, ne pourra être prise à l’encontre de ceux qui porteront de bonne foi des soupçons d’abus, y compris d’abus passés, à l’attention des autorités civiles, et que toute victimisation sera sanctionnée. Le nouvel organisme devrait être en mesure de statuer sur les plaintes relatives à de telles victimisations.
• Les évêques introduiront des réglementations qui font de l’omission de signaler aux autorités civiles des soupçons raisonnables d’abus un délit inadmissible , comme la loi et les directives épiscopales l’exigent déjà, et que cela s’applique à tout abuseur présumé vivant. Un délai de grâce d’un an devrait être accordé pour la divulgation de soupçons d’abus du passé.
• Un rapport annuel devrait divulguer séparément par diocèse et par ordre religieux le nombre d’évêques (ou l’équivalent dans les ordres religieux), de clercs et de laïcs au sujet desquels des soupçons d’abus ont été signalés aux autorités civiles, le nombre de ces soupçons qui ont été jugés fondés et non fondés et les sanctions imposées lorsqu’ils étaient fondés, ou qu’il n’y en avait pas. Les révocations recommandées pour les évêques et les responsables d’ordres religieux devront bien entendu être soumises à la Rome.
• Le nouvel organe devra publier régulièrement des informations tout aussi détaillées sur le nombre de plaintes, la période à laquelle elles se rapportent et les montants versés au total et par tranches.
• * Les procédures canoniques ne seront engagées qu’après la conclusion de toutes les procédures *pénales et civiles séculaires.
Lors d’un événement à Assise, en Italie, le pape a fait l’éloge du cardinal français Barbarin dans une remarque apparemment improvisée. Il l’a remercié pour son « témoignage qui construit l’Église », pour la façon dont il a fait face aux vicissitudes subies en raison des accusations de dissimulation d’abus . . . . . .
Le pape faisait référence à la condamnation de Barbarin en 2018 pour n’avoir pas signalé de multiples abus sur des mineurs, dont il avait connaissance. Ceci est requis par la loi française depuis 2000. Après la condamnation de Barbarin, il a publié une déclaration indiquant qu’il acceptait la responsabilité. La condamnation a été annulée par des tribunaux supérieurs, bien qu’il n’ait jamais été affirmé au tribunal qu’il n’était pas au courant des abus commis par le prêtre. La défense invoquait le fait que l’obligation de signaler les abus passait à la victime lorsqu’elle atteignait l’âge adulte. La plupart ne le font pas avant des décennies, voire jamais.
L’agresseur était le prêtre et chef scout Bernard Preynat . . . . . .
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La Suisse a-t-elle joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones au Canada ? Céline Fontannaz/fgn
https://www.rts.ch/info/suisse/12332224-la-suisse-atelle-joue-un-role-dans-le-scandale-des-pensionnats-autochto
Le scandale des pensionnats autochtones au Canada soulève des questions jusque chez nous. Des religieux suisses en mission là-bas pourraient en effet être impliqués dans des conversions forcées d’enfants enlevés à leur famille, comme le soutient un historien suisse.
A ce stade, s’il est difficile de l’affirmer avec certitude, l’historien Manuel Menrath, spécialiste des missions suisses en Amérique du nord, juge fort probable que la Suisse ait joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones canadiens.
Pour écrire son dernier livre paru en 2016, il a en effet rencontré de nombreux indigènes canadiens étant passés par ces internats. Et plusieurs d’entre eux lui ont confié avoir été convertis au catholicisme par des missionnaires suisses.
Histoire semblable aux Etats-Unis
Autre indice qui laisse penser que des religieux venus de notre pays pourraient être impliqués : la même histoire s’est jouée aux Etats-Unis à la même époque, et là, elle est documentée depuis 2016.
Une des figures majeures du volet américain s’appelle Martin Marty. En 1860, ce moine bénédictin de l’abbaye d’Einsiedeln, dans le canton de Schwytz, était parti dans l’Etat de l’Indiana pour fonder Saint Meinrad, une abbaye encore existante. Devenu par la suite évêque dans l’Etat du Dakota, son rôle a notamment été de convertir les enfants sioux au christianisme, comme le relate Urban Federer, lʹactuel abbé du monastère bénédictin dʹEinsiedeln.
« Martin Marty a aussi fondé des internats où les enfants ont été enlevés à leurs parents », raconte-t-il au micro de Forum, déplorant le sort qui leur était réservé. « Le traitement des indigènes est diamétralement opposé au message des Evangiles, car on a séparé les enfants des parents. L’Eglise, à mon avis, a adopté cette attitude car elle pensait que la culture occidentale était supérieure à la culture indigène », détaille-t-il, se distanciant clairement des agissements de son confrère.
Pour Urban Federer, qui a préfacé le livre de Manuel Menrath sur le rôle des missionnaires suisses aux Etats-Unis, la lumière doit désormais être faite. Ne serait-ce que par respect pour les descendants des victimes.
« C’est vrai que les victimes ne vivent plus aujourd’hui, mais les conséquences sont encore là. Par exemple, des indigènes aux Etats-Unis et au Canada souffrent aujourd’hui d’alcoolisme et de pauvreté à cause de cette histoire », souligne-t-il.
Excuses attendues de l’Eglise
Du côté de la Conférence des évêques de Suisse, elle ne se prononce pas et renvoie aux ordres religieux. Ce sont eux qui sont partis au milieu du 19e siècle craignant pour la survie de leurs monastères, au moment où s’opposaient conservateurs et radicaux dans notre pays.
« C’est vrai que la Conférence des évêques de Suisse n’a jamais envoyé des missionnaires aux Etats-Unis et au Canada », confirme Urban Federer.
Quoi qu’il en soit, les indigènes canadiens espèrent des excuses de l’Eglise. Urban Federer veut croire que le pape François trouvera le moment opportun pour présenter le mea-culpa de l’Eglise, comme il l’avait fait en 2015 en Amérique du Sud, lorsqu’il avait transmis ses excuses au nom de l’Église catholique pour les « péchés » et les « blessures » infligées aux peuples autochtones lors de l’arrivée des colons européens.
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]]> L’indescriptible histoire des pensionnats indiens Siwel
Source : ►https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de
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1859 : le jésuite Paul Durieu, installé en Colombie Britannique, prévoit d’exterminer tous les chefs indiens non chrétiens. Un modèle qui a eu cours ensuite dans les Indian Residential School, des pensionnats pour les enfants indiens dont on va longuement reparler.
1862-63 : épidémie de variole introduite par un missionnaire anglican, futur évêque, John Sheepshanks, qui a inoculé le virus à des enfants amérindiens. Cela, sous la couverture du gouvernement provincial et le commerce de fourrures de la compagnie Hudson Bay, qui parraine les premières missions protestantes chez les indiens. C’est aussi la première guerre bactériologique connue de l’histoire, et elle a permis à des chercheurs d’or de piller les terres de ces milliers d’indiens assassinés.
1870 : la couronne anglaise donne les terres des indiens aux anglicans et autres missionnaires catholiques.
1873 : on établit une force armée (la police montée) qui a parmi ses attributions de refouler tous les indiens dans des réserves, et cela tout le long de la voie ferrée qui traverse le pays.
1876 : l’Indian Act retire aux indiens le statut de citoyens. Ils ne peuvent pas voter, sont considérés comme mineurs et ne peuvent aller en justice.
1886 : les cérémonies indiennes sont interdites.
1889 : les écoles indiennes sont interdites, les enfants doivent aller dans pensionnats destinés aux autochtones.
1891 : premiers décès en masse d’enfants indiens dans les pensionnats à cause de tuberculose non soignée. Le gouvernement canadien ne s’en soucie pas.
1905 : plus d’une centaine de ces pensionnats sont actifs au Canada.
1907 : le Dr Peter Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y est introduite délibérément par le personnel. Le DrBryce parlait d’un « crime national »[1]. En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme une sous race.
C’est d’ailleurs lui qui a fait passer le rapport Bryce à la trappe. Tout cela était donc intentionnel, et le virus était introduit exprès, afin d’éradiquer les indiens.
1910 : Duncan Scott confie par contrat la gestion des pensionnats aux catholiques, anglicans, presbytériens et méthodistes.
1919 : fin des examens médicaux dans les residential schools.
1920 : tous les enfants de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les parents vont en prion et prennent une amende[2]. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.
1925 : création de l’Eglise unie du Canada pour christianiser tout le monde. Elle est financée par la couronne d’Angleterre. Elle hérite de tous les pensionnats et des terres volées par les méthodistes et les presbytériens.
1928 : loi sur la stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.
Janvier 1939 : les enfants Cowichan servent de cobayes à des expériences menées par des médecins allemands au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.
1946-1952 : des centaines de médecins nazis et SS obtiennent la nationalité canadienne (projet Paperclip, dont les archives commencent à peine à sortir). Et beaucoup ont mené leurs expériences dans les pensionnats d’indiens, centres militaires et autres cliniques comme celle du Dr Ewen Cameron, qui a travaillé sur les projets de manipulation mentale de la CIA MK ultra et Monarch. Sur les patients, on teste l’usage de drogues, les électrochocs, la privation de sommeil, les chocs traumatiques, cela pour développer la manipulation mentale.

1962 – 1971 : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants. Etrangement, on observe que le programme actuel d’adoptions forcées aux Etats-Unis ressemble beaucoup à « Sixties Scoop », ces rafles d’enfants qui pourraient n’avoir été qu’un test. Beaucoup de ces enfants sont morts et les circonstances ont été dissimulées.
1970 : suite à des révoltes, le gouvernement cède l’éducation des enfants indiens aux communautés indiennes, petit à petit. En 1972, les affaires indiennes ordonnent la destruction de tous les dossiers personnels des indiens, y compris l’origine et les documents de propriété. En 1975, la majorité des pensionnats étaient sortis de l’orbite des catholiques. Pourtant, les abus ont continué dans de nombreux établissements passés aux autochtones, à savoir des écoles maternelles. Le dernier pensionnat ferme en 1996.
1980 : suite à la pression des indiens, le gouvernement établit une assemblée fantoche de chefs non élus, qui ne cherche pas à enquêter sur les abus commis contre les indiens, ni à demander la souveraineté du peuple indien.
1986 : l’église unie du Canada demande "pardon". Mais elle ne veut pas indemniser ses victimes.
1989 : Nora Bernard, qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été assassinée en décembre 2007[3], juste avant les « excuses » du gouvernement pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants[4].
1993 – 1995 : des indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada. C’est là qu’officie Kevin Annett, ce pasteur qui est tombé sur une transaction foncière entre le gouvernement et l’église qui achetait, concernant des terres volées aux indiens. Annett est renvoyé à la suite de son indignation publique au sujet de cette magouille. Puis un autre parle d’enfants battus à mort dans un autre pensionnat.
1996 – 1998 : Annett rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les pensionnats. A partir de là, il a plein d’ennuis (divorce, procès…). Des procès intentés par des survivants suivent malgré tout. Des indemnités commencent à tomber pour les 86.000 survivants, écœurés de voir qu’on tente d’acheter leur mémoire. Et des millions de dollars de subventions diverses et variées pleuvent sur les réserves indiennes. Mais l’argent a été très mal réparti, et souvent accaparé par les chefs tribaux et autres administrations.
2000 : comme 10.000 survivants avaient porté plainte, l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.
2002 : l’Eglise mène une campagne de propagande pour dire qu’elle sera ruinée si elle doit assumer les conséquences des poursuites. Du coup, le gouvernement a pris l’entière responsabilité des crimes, y compris les compensations financières.
2005 : des survivants désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique. On monte alors « Friends and relatives of the disappeared » (amis et proches des disparus). Le film Unrepentant est réalisé à partir des travaux d’Annett.
2007 : le gouvernement met en place une commission de réconciliation et de vérité, qui refuse de dédommager plus de la moitié des survivants.
Juin 2008 : sous la pression, le gouvernement « s’excuse » pour les crimes, tout en cherchant à les minimiser. Il n’est toujours pas question de faire payer l’Eglise.
2009 : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.
2010 : les contacts entre les survivants de l’Eglise canadiens, irlandais, italiens, allemands et anglais se nouent. Il apparaît clairement que Ratzinger, le pape, a œuvré toute sa vie pour dissimuler ces abus au public.
2012 : pendant que le gouvernement fait encore mine de faire de la « réconciliation » et de la « vérité », les actions en Justice vont démarrer sérieusement. Au passage, précisons que les survivants des résidential school conchient littéralement la « Truth and reconciliation commission » qui tente de les enfumer depuis quelques années déjà, à grands coups de subventions. Et aujourd’hui, on ne connait toujours pas le nombre d’enfants qui sont passés dans ces pensionnats. On parle officiellement de 100.000 à 200.000 enfants.
En 1910, la plupart de la centaine de pensionnats (les residential school) dans lesquels sont envoyés les enfants indiens du Canada est dans le giron de l’Eglise catholique romaine. Ces pensionnats étaient de véritables mouroirs, où le taux de décès était encore pire que dans les camps de concentration nazis : d’après les chiffres disponibles, il apparaît que plus de la moitié des enfants y mouraient chaque année, et cela durant un bon demi siècle (contre 15 à 20% par an dans les camps de concentration). Duncan Scott l’a écrit en 1910 : les décès massifs de ces enfants indiens dans les pensionnats sont « en accord avec la politique du ministère, qui est orientée vers la Solution Finale du problème Indien ».
Et cette Solution Finale a été assez efficace : entre 1900 et 1960, le taux de mortalité des enfants indiens de ces pensionnats oscillait entre 40 et 60% par an. Pendant soixante ans, ce taux est resté le même, malgré les « progrès de la médecine » et la fertilité des terres sur lesquelles étaient installées ces « écoles ». Bien sûr, l’Etat a tout fait pour dissimuler cette réalité. Quelques années plus tard, ce concept de « Solution Finale » a été repris par les Nazis.
De plus, de 1920 à 1930, en plein cœur du massacre, les inspections médicales ont carrément été suspendues dans les pensionnats. Au total, entre 1890 et 1996, ce sont de 50 à 100.000 enfants qui sont morts dans ces endroits lugubres.
Et puis, il y a eu cette politique de stérilisation[5]. Des centres de stérilisation ont existé, dans lesquels les jeunes gens étaient drogués et stérilisés, surtout s’ils n’étaient pas chrétiens. Mais tous les registres concernant ces stérilisations ont été détruits à partir de 1995, quand l’enquête de l’Etat a démarré. Les garçons étaient parfois mis devant des rayons X intensifs afin d’être rendus stériles, ou bien on leur faisait boire des poisons.
Et quand les bébés, souvent le fruit de viols par les pasteurs et compagnie, naissaient quand-même, on les tuait.

Toutefois, ce processus de stérilisation n’a pas pris fin avec les écoles résidentielles. Royce White Calf, un ancien Lakhota qui a été juge au Tribunal concernant ces pensionnats en juin 1998 à Vancouver, estime qu’entre un tiers et la moitié de toutes les femmes aborigènes du Canada Ouest et de l’Alaska ont été stérilisées par des méthodes intrusives physiques ou chimiques autour de 1980.
Le taux de stérilisations chimiques administrées sous couvert de vaccins parmi les indigènes a en fait augmenté depuis cette époque, particulièrement dans le tiers monde, sous des programmes relativement secrets conduits par l’OMS et les Nations Unies. Même après 1980, les stérilisations ont continué, mais de manière plus cachée encore.
Aujourd’hui, on « vaccine ». Mais dans le vaccin, il n’y a parfois que du produit stérilisant. Annett explique « En 2004, on a découvert que l’Organisation Mondiale de la Santé a administré pendant des années des substances stérilisantes en même temps que les vaccins contre la grippe et la polio, aux femmes indigènes des Philippines et de nombreux pays d’Afrique. De la même façon, plus de 40.000 hommes et femmes Inuits ont été rendus infertiles par le Département de la Santé des USA (US Health Department) entre 1986 et 1993 après qu’on leur ait administré un sérum nommé Heptavax, une drogue de stérilisation interdite dans la plupart des pays du monde ».
Accessoirement, la définition du génocide, révisée par le canadien Raphael Lemkin, a fini par insister sur la notion d’intention : pas de génocide si l’intention de faire un génocide n’est pas clairement prouvée. Ce qui permettait à celui des indiens de passer à la trappe de l’histoire. Même la dernière loi concernant le crime de génocide passée en 2000 au canada interdit toute poursuite contre l’Etat canadien si le génocide imputé date d’avant 2000. Si bien qu’avant 2000, le génocide était légal au Canada, comme sous le IIIe Reich.
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Source : ►https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de
Notes
[1] En fait, Bryce n’a parlé de crime national dans un rapport publié après sa retraite, en 1922.
[2] Cette obligation vient probablement du fait qu’autrement, les enfants s’échappaient dès qu’ils le pouvaient pour retourner dans leurs villages.
[3] On a d’abord dit qu’elle était morte de causes naturelles, avant d’accuser son petit fils, qui a été envoyé en prison.
[4] Le Canada a réglé les poursuites en 2005 pour 5 milliards de dollars.
[5] Mais la stérilisation des populations indiennes a également lieu aux Etats Unis, au Perou et en Asie. Cela, ce sont les faits connus et prouvés. Sommes-nous certains qu’on n’est pas victimes du même processus en Europe, où certaines études montrent qu’un tiers des hommes sont stériles dans certains pays. On a appris aussi que des indiens guatémaltèques ont été contaminés avec des maladies comme la syphilis pour ensuite rentrer chez eux et permettre de voir comment évolue la maladie.
[6] Sur une liste de 250.000 décès depuis le XIXe siècle, ce qui laisse penser que plus de 200.000 enfants sont passés dans ces pensionnats.
[7] Cela a été confirmé par des recherches dans les archives militaires, effectuées par le sergent Gasseau du National Investigation Service de l’armée en 1994. Bizarrement, ce militaire a ensuite nié tout ce qu’il avait dit auparavant. Sara a même été menacée de poursuites par le gouvernement, afin de la dissuader de demander réparation. Aujourd’hui, elle et son mari doivent vivre cachés et sont harcelés par le gouvernement.
[8] Deux juges de la cour suprême de la Province avaient été un peu embêtés pour avoir violé des enfants indiens, mais finalement ce sont ceux qui les avaient poursuivis qui ont été détruits.
[9] Les toutes premières disparitions remontaient 1978, mais la gendarmerie n’a commencé à enquêter qu’en 1999.
[10] Ce fut le cas par exemple pour Danielle Larue, disparue à 25 ans début 2003. Il a fallu plus de six mois pour que la police s’interroge. Ses ancêtres étaient des chefs héréditaires de la tribu Neskonlith, chassés par l’Etat. Son père a été dans les pensionnats où il a été maltraité, et il été parmi les premiers à signer le recours collectif contre l’Etat. Mais, il est devenu alcoolique et délinquant. La grand-mère paternelle de Danielle a été assassinée quand son père était encore bébé. Danielle, son frère et sa sœur ont donc été placés et séparés très jeunes, car leur père alcoolique était violent. La mère est partie, mais il était déjà trop tard pour récupérer ses enfants. Les trois enfants ont été violés et maltraités dans ces centres, si bien que Danielle a fini par les enlever pour les protéger, alors qu’elle avait seulement 10 ans. Peu après, de retour en foyer, Danielle a commencé à se prostituer pour avoir un peu d’argent. Puis elle est tombée dans l’héroïne, de même que sa jeune sœur. A ce moment, Danielle n’avait pas 18 ans. Les choses se sont sérieusement gâtées quand Danielle a commencé à aller chercher de la drogue dans la banlieue pauvre de Downtown Eastside à Vancouver. Là d’où viennent beaucoup de disparues. Quant à leur frère, il affichait déjà plus de 18 condamnations à 19 ans.
[11] Un serial killer a qui on a imputé quelques unes des disparitions du highway 16, mais il ne serait certainement pas le seul à avoir sévi dans le coin même si on le soupçonne d’une soixantaine de disparitions. Arrêté en 2002, il vient d’une famille de dingues, et ses frères Steve, Dave et Willie ne sont pas en reste. Mais là encore, l’enquête est des plus poussives : pas mal de témoins ont vu des flics amener des victimes dans la ferme familiale de 17 ha, semble-t-il, et il travaillait, semble-t-il encore, avec beaucoup de monde. Ajoutons aussi que Pickton tuait déjà des prostituées dans les années 90 – 2000, mais bien sûr la police ne l’a pas arrêté.
Source AFP & Wikisrik / Canada : le massacre du peuple indien passe par la destruction et l’exploitation de leurs enfants
#civilisation #canada #conquête, #confinement, #destruction #Solution_Finale #génocide #stérilisation #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #vaccins #polio #Heptavax #tuberculose #stérilisation #pensionnats #sévices #viols #meurtres #expériences_médicales #églises #prêtres #moines #pasteurs #religieuses #docteurs #capitalisme #pensionnats #extermination
]]>Argentine : ouverture du procès pour complicité dans l’affaire de viols d’enfants sourds par des prêtres
Le procès de deux religieuses et sept autres femmes poursuivies pour complicité de viols commis par deux prêtres, condamnés en 2019, sur des enfants sourds et muets d’un pensionnat de l’Ouest de l’Argentine, s’est ouvert lundi.
Dans une affaire qui avait secoué le pays du Pape François, les deux prêtres avaient été condamnés à plus de 40 ans de prison pour des abus sexuels et des viols d’enfants âgés de 4 à 17 ans commis entre 2004 et 2006 à l’institut Provolo de Mendoza. Un jardinier a également été condamné à 18 ans de prison.
Sur la base des révélations lors de ce procès de 2019, de nouvelles enquêtes ont été ouvertes et une religieuse paraguayenne de 53 ans, une psychologue, une cuisinière, quatre directrices et la représentante légale de l’institution sont jugées pour corruption de mineurs et complicité.
Une religieuse japonaise de 46 ans est elle poursuivie pour abus sexuels aggravés dans ce procès prévu pour une durée d’environ six mois où plus d’une centaine de témoins seront entendus.
Aucune des prévenues qui comparaissent libres, seule la religieuse japonaise étant assignée à résidence, n’est présente à l’audience qui déroule en visio-conférence, a indiqué une source judiciaire.
. . . . . .
« Ils ont tout couvert, ils leur ont interdit d’apprendre la langue des signes pour que ça ne se sache pas », a-t-il déploré.
L’institut Provolo, situé au pied des Andes, à Mendoza, à mille km à l’ouest de Buenos Aires, a été fermé en 2016 lorsque le scandale a éclaté.
Ce grand bâtiment en briques au toit vert, fondé en 1995, accueillait gratuitement des élèves sourds et muets d’origine modeste qui étaient internes et retournaient chez eux le week-end.
L’intégrale : ▻https://www.rtbf.be/info/societe/detail_argentine-ouverture-du-proces-pour-complicite-dans-l-affaire-de-viols-d-
#catholicisme #maltraitance #viol #culture_du_viol #agressions_sexuelles #pédophilie #Argentine #église_catholique #violences_éducatives #enfance_volée #pédocriminalité #abus_sexuels #emprise #enfance #domination #hommes #femmes #religieuse #secret_de_polichinelle #handicap
]]>Getting started with signal
Petit tuto de démarrage pour #Signal qui passe en revue les paramétrages.
▻https://www.justingarrison.com/blog/2021-01-11-getting-started-with-signal
Et un fork pour importer les message depuis #WhatsApp
▻https://github.com/jukefoxer/Signal-Android/tree/feature/wa-db-import
Via #Alexis_Kauffmann, Fondateur @framasoft
La moniale et l’agricultrice : une recherche de #sens
Située à une vingtaine de kilomètres d’#Auch, dans un paysage coloré et verdoyant où les champs de tournesols côtoient les champs de blé en cours de moisson, se trouve la petite commune de #Boulaur (~180 habitants).
Une #abbaye dans les champs
Après avoir quitté la route départementale, en prenant la direction du centre ville, une immense croix de plusieurs mètres annonce à ma gauche l’entrée du village tout proche. A ma droite, quelques bâtiments mélangent matériels agricoles et présence religieuse. Ce domaine est celui de l’#abbaye_Sainte_Marie_de_Boulaur ( « Bon lieu » ), fondée au XIIe siècle par Pétronille de Chemillé (abbesse de Fontevraud), Guillaume II d’Andozile (archevêque d’Auch) et Sanche Ier (comte d’Astarac, dont sa veuve Longuebrune fut première abbesse de l’abbaye de Boulaur). La plupart des bâtiments sont inscrits au titre des monuments historiques. L’abbaye dépend du diocèse d’Auch, dont Mgr Maurice Gardès est l’archevêque.
En 1949 quelques #moniales_cisterciennes s’installent définitivement dans l’abbaye. Elles sont aujourd’hui au nombre de vingt-neuf, âgées de 25 ans à 94 ans.
A mon arrivée dans la cours de l’abbaye, l’espace est envahi par un retentissant « Joyeux anniversaire » . Des rires et une animation bonne enfant se déplacent de l’autre côté d’un mur mitoyen en direction d’un chemin tout proche. Séparé d’eux par une grille en fer forgé, les moniales, accompagnées de quelques laïcs, se figent sur le chemin visible aux yeux de tous. Placé au milieu, un cadeaux emballé dans un grand drap blanc attend son futur propriétaire. La petite foule commence à entourer le présent puis, une immense clameur, des rires et… un bruit de moteur. La foule s’écarte. La communauté vient de recevoir en cadeau d’anniversaire un quad qu’une moniale s’empresse de conduire à travers champs ! Son retour est accueilli par un chant a cappella improvisé Et Cantique Magnificat.
Femme, religieuse et agricultrice
Les moniales cisterciennes de Boulaur ne sont pas uniquement des #religieuses occupées à suivre la #Règle_de_St_Benoît ou leurs sept prières quotidiennes. Ce sont aussi des agricultrices dont le travail manuel est « porté par une recherche de sens » selon les mots d’une moniale, « un projet de vie » où la pratique de l’agriculture est, pour une autre moniale, en lien direct avec « la promotion de la vie » .
Posant la question de savoir si la publication de l’encyclique « Laudato si‘ » du pape François, en 2015, a eu une influence dans leur démarche, une moniale me confirma que ce texte fut reçu par la communauté comme « un encouragement de leur démarche » . Un autre moniale parla de « joindre le soin des hommes au soins de la terre » , mais sans faire référence au care.
Sur les 45 hectares de leur terre agricole gersoise, ces moniales cisterciennes sèment, récoltent, transforment et conduisent aussi bien un tracteur qu’un troupeau de vaches.
Comment ont-elles appris le métier d’agricultrice ? Certaines moniales viennent du milieu agricoles, d’autres ont fait des études en agronomie, d’autres enfin ne disposaient pas de bagages particuliers. Mais toutes ont au moins appris un certain savoir-faire en suivant les conseils des agriculteurs et agricultrices proches de l’abbaye. Quelques-unes ont fait la démarche d’aller visiter plusieurs exploitations agricoles modernes afin de « voir ce qui se fait de mieux » au niveau des machines, des technologies, des pratiques… Et si le machinisme « permet de soulager les sœurs des efforts physiques liés à l’agriculture » , ce machinisme ne doit pas retirer le sens qu’elles donnent au travail.
La pratique du travail agricole a fait l’objet de nombreuses réflexions. Les modèles agricoles dominants ne répondaient pas à leurs attentes. Quid des divers types de pollution et des multiples formes de gaspillage dans le monde agricole ? Réflexions aussi autour des questions d’économies d’énergie. Le tout dans une démarche de développement durable, sensible à l’écologie. Mais il ne me sera fait aucune référence à l’écologie intégrale pourtant liée à « Laudato si‘ » .
Ces moniales ont développé depuis plusieurs années une activité agricole, « en agriculture biologique et en permaculture » , qui associe la production de fruits et de légumes à l’élevage de vaches laitières, de veaux et de cochons. Ceci en vue de fabriquer elles-mêmes sur place des produits alimentaires, comme des confitures, de la farine, du fromage et des pâtés qui sont vendus directement à l’abbaye (dans un espace spécialement dédié) ainsi que sur le marché de Samatan situé à une dizaine de kilomètres de l’abbaye ( « on privilégie les circuits courts » ). Enfin, elles ont développé une activité annexe de visites guidées et d’accueil en hôtellerie pour une capacité d’environ 40 personnes.
L’organisation des tâches et du temps
Au cours des échanges, je me rends compte qu’elles partagent leur emploi du temps en au moins quatre phases : une phase domestique (cuisine, ménage,…), une phase spirituelle (prière, étude…), une phase agricole (semis, récolte, transformation…) et une phase administrative-commerciale (budget, projets…).
Abbaye non mixte, féminine, la répartition des tâches et des rôles sont définis en interne, en fonction de leur place hiérarchique dans l’ordre (abbesse, moniale, novice) et de leurs compétences propres en liens avec les besoins de la communauté.
Cette grande diversité de tâches pour un nombre restreint d’actrices (29), même en faisant appel occasionnellement à de l’aide extérieure, demande à ce qu’une organisation relativement rigoureuse soit imposée et acceptée. Ceci afin de ne pas perdre du temps précieux ou que des tâches en attentes soient supportées par d’autres moniales en surplus de leurs tâches attribuées. Cette question du temps reviendra régulièrement au cours de mes échanges avec les moniales.
Les tâches et le temps qui sont alloués à chacune semblent devoir être respectés le plus scrupuleusement possible afin d’éviter une possible désorganisation de la communauté.
Start-up nation
Ces moniales se sont engagées dans un vaste projet qu’elles ont nommé « Grange cistercienne pour le XXIe siècle » . Cette nouvelle exploitation agricole devrait accueillir, outre un coin pédagogique, vingt-cinq vaches (contre neuf actuellement, de races Brune des Alpes et Jersiaise) et une douzaine de cochons (contre cinq aujourd’hui), « ce qui devrait multiplier par quatre ou cinq la production totale par rapport à aujourd’hui » .
Ce que les moniales nomment « un entreprenariat féminin » ou « une start-up du XIIe siècle façon XXIe siècle » , doit permettre à cette communauté cistercienne de « vivre de son travail » , à côté et en même temps que leur vie religieuse, c’est-à-dire joindre Ora et labora, ou plus précisément Ora, Lectio divina et labora .
J’avais remarqué que ces moniales avaient un sens particulièrement marqué pour la communication, avec deux sites internet, une page Facebook, un compte Instagram et une chaine Youtube. Mais curieusement, elles sont absentes de Twitter. Une prochaine étape ?
Cet ensemble de démarches, d’entreprenariat et de communication, s’inscrit dans « une logique territoriale » de (sur) visibilité, voire « une logique missionnaire » selon les mot d’une moniale.
Une agriculture féminine cistercienne qui se veut ouverte au monde
Loin de vouloir vivre en autarcie, ces moniales recherchent à multiplier les contacts et les interactions avec les différents acteurs locaux du monde agricoles, économiques ou touristiques… comme avec des institutions départementales, régionales, nationales et européennes afin de les aider, entre autre, à recueillir des financements. Fonds propres, crédits, subventions et dons divers constituent l’ensemble de leur capital économique.
Ces moniales ont impulsé plusieurs projets d’envergure et porté les plans de nouveaux ateliers de production de leur future exploitation. Elles ont sélectionné puis choisi des équipements agricoles les moins contraignant physiquement pour des femmes tout en étant performant mais sans courir après une agriculture trop high tech. Mélange de tradition et de modernité.
Le temps passant, peut-être plus vite que prévu dans cet espace particulier, je n’ai pas pu échanger plus en détail sur certains points évoqués ni en aborder de nouveaux. Ce sera peut-être pour une autre fois.
Je suis reparti sans rencontrer âme qui vive dans le village, jusqu’à ce que surgisse une moissonneuse qui rentrait de sa journée de travail, puis, à sa suite, un tracteur transportant une botte de foin. L’heure des entretiens et du travail agricole prenait fin en même temps.
▻https://agrigenre.hypotheses.org/458
#agriculture #femmes #agricultrices
Le #débat (la « dispute ») et le #vote, plutôt que la #répression, ont-ils permis de réguler les questions #religieuses en #Suisse au moment de l’émergence du #protestantisme ? ▻https://sms.hypotheses.org/18933
Religieuses abusées, l’autre scandale de l’église une enquête glaçante sur le dernier tabou du Vatican, au moment où le pape vient de reconnaître des agressions sexuelles de religieuses par des prêtres. | Pressroom Arte
▻http://servicepresse.arte.tv/religieuses-abusees/?u=81f866d48221c2941e3da4d687da4c61&scrtk=c71c9bdb433dcd26217c18d
J’écoute la réalisatrice sur FC, le comble de l’hypocrisie est que les religieuses qui se retrouvent enceintes suite aux #viols par les prêtres (protégés par la hiérarchie) se voient avortées par l’institution, institution opposée à l’#avortement.
Depuis des décennies, des #religieuses de tous les continents sont abusées sexuellement par des #prêtres prédateurs. ARTE propose une #enquête glaçante sur le dernier scandale de l’Église catholique au moment où le pape François vient de reconnaitre ces #violences_sexuelles au sein de l’institution.
Visionnez le documentaire dans son intégralité sur ARTE Magazine (après inscription).
]]> Rosemary Kennedy et l’expérience de lobotomie Raconte moi l’histoire
▻http://www.racontemoilhistoire.com/2018/12/kennedy-lobotomie
Rosemary, c’est la petite sœur du président des États-Unis d’Amérique, elle est née le 13 septembre 1918 et son histoire est plutôt embarrassante pour les Kennedy…
La jeunesse de Rosemary Kennedy
La famille Kennedy fait partie de la grande bourgeoisie bostonienne, aussi lorsque toute jeune, la petite Rosemary se fait remarquer par son retard mental et ses troubles de l’humeur, le standing en prend un coup, on ne la cache pas mais on évite quand même de trop l’exposer. Le léger retard dont souffre la petite fille est dû à sa naissance difficile, son cerveau a été privé d’oxygène durant plusieurs minutes.
Pendant son enfance, Rosemary pratique de nombreuses activités avec ses frères et sœurs, du tennis, de la voile, et est fan de cinéma. Dans les années 30, le père Kennedy ramène des bobines de films hollywoodien et Rosemary n’hésite pas à inviter quelques amis pour des séances privées. Adolescente, la jeune fille ne paraît pas aussi brillante que ses frères et sœurs, et elle n’est pas non plus irréprochable, elle aime la présence des garçons, elle aime sortir au bal… Clairement, son père a les glandes et sa mère très pieuse ne sait plus quoi faire. Aussi, lorsque la famille s’installe à Londres en 1938 suite à la nomination de Joseph Kennedy à l’ambassade américaine, il a bon espoir de faire taire les frasques de sa fille…

Enfin frasques, ce sont ses parents qui le pensent, Rosemary n’est qu’une adolescente, peut-être pas finaude certes… Mais elle ne répond pas tellement aux attentes de ses parents, d’autant que -toujours selon ses parents- ses crises de colère se multiplient.
Enfermée au couvent des Sœurs de l’Assomption, Rosemary obtient un diplôme d’enseignante.
Le (presque) rapatriement aux États-Unis
En 1939, face aux menaces de guerre, toute la famille rentre aux États-Unis, sauf Rosemary qui est envoyée dans un autre couvent dans le nord de Londres. On l’éloigne de la famille pour que ses actes n’aient pas de répercussions sur la famille.
Finalement, alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein, Joseph Kennedy estime qu’il est tout de même préférable que Rosemary Kennedy quitte l’Europe et retourne aux États-Unis. En 1941, Rosemary est diagnostiquée, elle souffre de « dépression agitée », les médecins qui s’occupent de sa santé mentale, proposent à son père de pratiquer une lobotomie préfrontale.
La lobotomie secrète de Rosemary
Sans en parler aux autres membres de la famille, Joseph et Mary Kennedy donnent leur accord pour la lobotomie de Rosemary dans l’espoir qu’elle puisse correspondre à leurs attentes tant au niveau des humeurs qu’au niveau intellectuel, alors même que la pratique n’est encore qu’expérimentale. Ils veulent vraiment que Rosemary deviennent une Kennedy…
Pour l’anecdote, le médecin James Watts s’est expliqué en 1994, lors de sa lobotomie, Rosemary Kennedy était seulement sous anesthésie locale afin de pouvoir tester ses capacités intellectuelles. Watts a percé un trou dans les tempes et avec un scalpel il coupait des petits morceaux de lobes préfrontaux du cerveau. On pense que c’est dans cette partie du cerveau qu’on retrouve les humeurs et affections de l’âme. En même temps, un second médecin, Walter Freeman, posait des questions à la patiente et tant que les réponses étaient cohérentes, Watts continuait de couper…. Ensuite, il était trop tard.
On peut clairement dire que c’est un parfait échec. La lobotomie ne donne pas les effets escomptés, bien au contraire… Elle se retrouve avec un QI d’une petite fille et perd toute autonomie. Elle est alors placée dans différents hôpitaux psychiatriques, à l’abri de tous les regards.
Lorsque son frère, John Fitzgérald, prépare sa campagne électorale dès 1953, plusieurs journalistes dressent le portrait de la famille idéale. Seuls deux membres de la fratrie ne peuvent se prêter au jeu des photos et interviews, Ted, qui est à l’armée en Europe, et Rosemary qu’on prétend être une institutrice discrète du nord des États-Unis. Mais il va y avoir quelques petits couacs, notamment lorsqu’un ami de la famille écrit dans un ouvrage que Rosemary s’occupe d’enfants attardés, Joseph, corrige involontairement en disant que sa fille a peut-être contracté une méningite spirale durant ses premières années. Pendant ce temps, Rosemary est toujours mise à l’écart de la famille. Personne ne lui rend visite. Il faut attendre 1961 que Joseph fasse un AVC qui le rend hémiplégique et le prive de parole pour que Rosemary puisse retrouver un semblant de place dans la famille.
En 1974, alors que Rose, la mère de famille publie ses mémoires, elle écrit noir sur blanc que sa fille Rosemary Kennedy a été lobotomisée et que ça a été un échec.
« Joe et moi consultâmes les meilleurs spécialistes, qui nous conseillèrent une certaine forme de neurochirurgie. L’opération mit fin aux crises de convulsion et aux accès de violence, mais fit aussi de Rosemary une handicapée. Elle perdit tout ce qu’elle avait gagné au fil des ans, par ses efforts et grâce à notre amour. Elle ne pouvait plus être autonome et aurait besoin désormais de vivre sous la garde de quelqu’un. »
Rosemary Kennedy décède à l’âge de 86 ans.
#Kenedy #violence aux #Femmes #religieuses #neurochirurgie
]]>Trafic d’enfants dans un foyer de mère Teresa 17 Juillet 2018 - L’essentiel
L’Inde a ordonné l’inspection de tous les centres pour enfants gérés par la congrégation catholique de mère Teresa dans le pays, suite à l’arrestation d’une de ses nonnes accusée de trafic d’enfants.
▻http://www.lessentiel.lu/fr/news/monde/story/Trafic-d-enfants-dans-un-foyer-de-mere-Teresa-11445835
New Delhi a enjoint aux autorités locales « de faire inspecter immédiatement les foyers pour enfants tenus par les Missionnaires de la Charité », a indiqué Maneka Gandhi, ministre des femmes et du développement de l’enfant, dans un communiqué.
Au début du mois, la police indienne a interpellé une religieuse et un employé de l’un de ces centres à Ranchi, capitale de l’État du Jharkhand (est), qui aurait vendu au moins cinq enfants pour potentiellement des milliers d’euros.
Le scandale avait éclaté suite au signalement de la disparition d’un nourrisson d’un foyer de l’ordre recueillant des femmes enceintes non mariées et des mères en détresse.
Commerce important
L’adoption illégale est un commerce important en Inde, où près de 90 000 enfants s’évaporent chaque année, selon des chiffres officiels. Certains sont donnés par des parents pauvres, d’autres enlevés à l’hôpital ou dans des gares.
#Indes #religion #catholique #catholicisme #missionnaires #religieuse #habitudes #enfants #enfance #orphelins
]]>Religieuses sexuellement agressées : enquête sur le dernier tabou de l’Eglise - Le Parisien
▻http://www.leparisien.fr/societe/religieuses-sexuellement-agressees-enquete-sur-le-dernier-tabou-de-l-egli
Si la parole des enfants abusés sexuellement par des prêtres s’est libérée, celle de religieuses dans la même situation reste marginale. Le président de La Parole libérée y voit potentiellement un « énorme scandale ».
#catholicisme #culture_du_viol #religion #religieuses
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Parution : 4 mai 2018
« Moi Clara, virée de l’église ! »
►http://golias-news.fr/article6716.html
Il est incontestable que les procédures de licenciements sont devenues nos nouveaux territoires de guerre. On s’y affronte, on veut ce qu’il y a de mieux comme prime de départs, on menace de porter le litige devant les tribunaux. Un moment de froide détermination où le sentiment n’a plus sa place. Et l’Eglise diocésaine n’échappe pas à la règle. Si l’Eglise de France a pu compter encore récemment 10.000 salariés à son actif (et bien peu de travailleurs handicapés mais, chut !, c’est un sujet qu’on n’abordera pas ici), le temps est venu du dégraissage. Et le salarié laïc de découvrir
finalement sa nouvelle nature : variable d’ajustement.
Au Canada, le pape François vient de rattacher le diocèse d’Alexandria-Cornwall (101.000 habitants dont 57 % de catholiques, 34 prêtres diocésains et 18 diacres permanents) à celui d’Ottawa (950.000 habitants dont 48 % de catholiques, 116 prêtres diocésains et 86 diacres permanents). Deux jours plus tôt, il créait un diocèse en Thaïlande (celui de Chiang Rai : 2,7 millions d’habitants dont 7 % de catholiques, 41 prêtres diocésains). La dynamique est plus que jamais orientée, les Eglises occidentales – dont la France – condamnées à se refonder. Il s’agit d’un secret de Polichinelle : en France, des diocèses comme ceux de Verdun, Pamiers-Couserans-Mirepoix, Mende…, pourraient – dans les deux prochaines décennies – être rattachés à un diocèse voisin, voire démembrés entre plusieurs diocèses. Après tout, le vicariat apostolique de Saint-Pierre-et-Miquelon vient-il lui-même d’être rattaché à celui de La Rochelle et Saintes… Et cela vaut pour tout l’Occident catholique.
Avant de restructurer les diocèses, les évêques et leurs conseils économiques auront dégraissé le mammouth jusqu’à l’os afin de retarder la fin, les yeux rivés sur les rentrées du denier de l’Eglise pour « continuer la mission de l’Eglise », laquelle, en l’espèce, demeure surtout l’indemnisation des prêtres et séminaristes. Les sacrifiés : les laïcs salariés et laïcs en mission ecclésiale (LEME). Ce n’est pas la première fois que nous évoquons ce sujet tabou dans l’Eglise, celui des charrettes de salariés (souvent féminins) constituées par les évêques pour des raisons économiques. Des gens formés, parfois atteints de handicap, à qui l’on a payé des études universitaires et qui, du jour au lendemain et sans ménagement bien souvent, sont invités à prendre la porte en se taisant, en faisant le moins de bruit possible, en acceptant cette « épreuve », en se convertissant au bénévolat. Les récalcitrants qui osent attaquer les évêques aux Prud’hommes entament bien souvent un véritable parcours du combattant qui vient s’ajouter au harcèlement moral vécu dans le cadre de leur travail.
L’enquête que nous publions dans ces colonnes, et qui fera date, démontre que la souffrance de ces laïcs s’apparente à celle vécue par les personnes violées. Une religieuse et thérapeute parle même de « prédation » : la personne qui sera sacrifiée est choisie comme le lion choisit sa proie dans la savane… Peu de prêtres témoins de ces méfaits réagissent : ceux qui s’insurgent sont isolés dans le presbyterium, considérés comme des traîtres. En parallèle, on investit des sommes faramineuses dans des maisons diocésaines, dans des centres diocésains et pastoraux… On pense à demain : il s’agit de doter des structures appelées quoi qu’il arrive à disparaître de bâtiments facilement transformables en bureaux et donc vendables à un bon prix – comme la maison Cardinal Billé à Laval, selon le témoignage d’un membre du Conseil économique diocésain que nous avions recueilli (cf. Golias Hebdo n° 494) ou à Lille, diocèse qui vire des laïcs mais refonde, en même temps, son séminaire installé dans le quartier bobo du Vieux-Lille… Cependant, les temps changent et certains de ces laïcs virés pensent à se constituer en association, afin de sortir de l’isolement auquel les condamnent les évêques, de peser face à ces injustices commises par des chrétiens sur des chrétiens (bien souvent) et de soutenir celles et ceux qui les subissent. Temps curieux que nous vivons : l’Eglise se débarrasse de ses laïcs alors qu’elle n’en a jamais eu autant besoin ! Toutefois, quand il n’y aura plus de laïcs, il n’y aura plus d’Eglise…
En plus d’être exempté d’impôts, de détourné les héritages, d’avoir recours à des travailleur·euses forcées (moniales ou laïques), l’eglise catholique pratique l’ultraliberalisme le plus sauvage et prédateur possible.
]]>Des religieuses « corvéables à merci » dénoncent leurs conditions de travail au Vatican
▻http://www.europe1.fr/societe/des-religieuses-corveables-a-merci-denoncent-leurs-conditions-de-travail-au-
Des nonnes du #Vatican ont affirmé travailler de l’aube au coucher pour des prélats, sans rémunération ni reconnaissance. Un phénomène qui s’étendrait bien au-delà du Saint-Siège.
#catholicisme #femmes #sexisme #nonnes #exploitation #travail #religieuses
]]>LE MALHEUR D’ÊTRE FEMME : DE LA DÉSINVOLTURE À LA COMPASSION DANS LA LITTÉRATURE MÉDIÉVALE
▻https://www.franceculture.fr/conferences/le-malheur-d-etre-femme-de-la-desinvolture-la-compassion-dans-la-litte
La liberté de disposer de soi-même est un principe admis par les penseurs médiévaux, mais généralement peu appliqué, et les contraintes envers les femmes sont constantes dans les faits. Les historiens font montre d’une réprobation discrète ou d’une apparente insensibilité ; les poètes fantasment parfois avec désinvolture sur des récits de viol, mais composent aussi des lamentations d’abandonnées, de religieuses sans vocation et d’épouses maltraitées. Pourtant, on voit naître surtout à partir du XIIe siècle et dans les romans, une compassion qui se fait véritable sympathie et compréhension.
#conférence #radio #femmes #moyen-age #histoire #historicisation
]]>La religieuse n’est pas qu’une pâtisserie ! - RADIORAGEUSES
▻http://www.radiorageuses.net/spip.php?article624
Une émission spéciale religieuses !! Curieuses et toujours gourmandes, on est allé chercher ce qu’il pouvait y avoir derrière les clichés : qui sont-elles ? Que font-elles ? Et comment vivent-elles cette non-mixité ?
« Entre celles qui vivent retirées du monde et celles qui ne veulent plus de ce monde-là, il doit bien y avoir des passerelles » nous dit Catherine Baker.
Au menu :
– micro-trottoir sur ce que le mot « religieuse » évoque autour de nous
– extraits des Contemplatives, des femmes entre elles, livre de C. Baker
– extraits de « Ma soeur, mon amour, les religieuses lesbiennes brisent le silence »,
de R. Curb et N. Manahan
– chronique sur Soeur Sourire (Dominiqueniquenique, c’est elle)
– entretien avec des religieuses à Marseille
Discographie :
Jesus tango par Ginette Garcin
La pilule d’or par Soeur sourire
Close to distance par Guts Pie Ear shot
Break Out par Harum Scarum
I will follow BO de Sister Act
Emission diffusée sur Radio Galère, 88.4 FM, le 2 Mars 2016
Bonne écoute !
http://92.243.24.170/lcdc/2016/GangdesGazieres-2016-03-02-nonnes.mp3
]]>Culture : des critiques cinéma de France-Inter - @f_inter - parlent d’une adaptation d’un roman de #Denis_Diderot : La #Religieuse avec la volonté de se démarquer d’autres médias qui, eux, se souviennent de la version ayant déjà fait polémique en 1966 ; celle de #Jacques_Rivette : « La Religieuse », histoire d’une adaptation hautement inflammable. Anna Karina, donc, à l’époque ; Pauline Etienne, sera la Suzanne Simonin de Guillaume Nicloux (2013). @nouvelobs ▻http://cinema.nouvelobs.com/articles/24429-enquetes-la-religieuse-histoire-d-une-adaptation-hautement-i
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