• #religion #religieux Cologne : des membres de l’archidiocèse tentent de voir des sites pornos Bernard Hallet - cath.ch

    Le cardinal Rainer Maria Voelki, l’archevêque de Cologne, a confirmé que des membres du clergé et du personnel avaient tenté de consulter des sites à caractère pornographique à partir de leurs ordinateurs professionnels. Un membre du clergé de haut rang figure parmi les personnes identifiées.

    L’archevêché a déclaré que les informations mentionnées dans la presse allemande avaient été recueillies lors d’un contrôle de la capacité de sa sécurité informatique à bloquer l’accès à des sites qui « présentent un risque (violence, pornographie, drogue, etc.) ». Environ 1’000 tentatives de consultation de sites à accès restreint ont été enregistrées. La majorité des activités suspectes concernaient des sites pornographiques, rapporte le Kölner Stadt-Anzeiger, le 18 août.


    Des tests de sécurité
    Le quotidien a également indiqué que la direction du diocèse avait été informée dès juillet 2022 de ces activités et qu’au moins un membre du clergé de haut rang figurait parmi les personnes identifiées. Les tests, menés entre mai et juin 2022, n’avaient pas pour but d’enquêter sur le comportement du personnel ou du clergé. Guido Assmann, vicaire général de Cologne, a déclaré que l’institution était « très consciente » du problème, mais qu’il était « heureux que nos systèmes de sécurité soient efficaces ».

    « J’ai été déçu d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques à l’aide d’ordinateurs que l’archevêché a mis à leur disposition pour leur service », a déclaré le cardinal Rainer Maria Woelki. L’archevêque a déclaré qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête qui viserait à traiter les cas concernés. « Il est important pour moi que tout le monde ne soit pas placé sous le coup d’un soupçon général. Nous avons un grand nombre de collaborateurs engagés et fiables. »

    Le site Katholisch.de a indiqué que, parmi les 15 personnes identifiées, les procureurs enquêtaient sur un laïc soupçonné de posséder des « contenus criminels ». L’archidiocèse a déclaré qu’il coopérait « pleinement avec les autorités de l’État » et que la personne concernée n’était « plus active » au sein de l’institution.

    Cette affaire fait suite à une série de scandales qui ont éclaboussé le plus grand archidiocèse d’Allemagne, qui compte plus de deux millions de membres. Un rapport publié en 2021 avait révélé qu’il y avait eu plus de 200 abuseurs et plus de 300 victimes – pour la plupart âgées de moins de 14 ans – entre 1975 et 2018 dans la région de l’archevêché de Cologne.

    L’année dernière, le cardinal Woelki a présenté sa démission au pape. Rome n’a pas encore pris la décision de l’accepter ou non. (cath.ch/ksa/kath.de/bh)

    Le cardinal Rainer Woelki s’est dit « déçu » d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques | © www.erzbistum-koeln.de

    #internet #hypocrisie #surveillance #réalité #prêtres s’informer sur la #violence la #pornographie la #drogue

    Source : https://www.cath.ch/newsf/cologne-des-membres-de-larchidiocese-ont-tente-de-voir-des-sites-pornos

    • Le Vatican, nid d’espions ? Raphaël Zbinden - cath.ch

      Le « procès Becciu », dont la dernière phase doit se dérouler fin août 2023 au Vatican, se veut la vitrine du « grand nettoyage » de l’administration du petit Etat. La procédure a toutefois révélé une véritable « culture de l’espionnage », dont le solide ancrage au sein de la Curie apparaît problématique.

      « Je l’ai fait, et je le referais si nécessaire ». La phrase lancée en mars 2023 lors du procès dit « de l’immeuble de Londres » par l’actuel substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, Mgr Edgar Pena Parra, a provoqué des froncements de sourcils chez de nombreux observateurs. Le haut fonctionnaire du Vatican voulait parler de ses activités investigatives douteuses dans le cadre de l’affaire de malversation financière qui agite le micro-Etat depuis quelques années. Des démarches comprenant notamment des surveillances illégales de personnes impliquées.

      L’image du Vatican en jeu
      Mais pourquoi le prélat vénézuélien de 58 ans, nommé par le pape François en 2018, paraît-il si serein et confiant sur ses manquements aux réglements internes ? Il ne l’a certes pas expliqué, le procès ne portant pas sur cet aspect particulier de l’affaire.

      Mais les rapports des nombreuses heures d’auditions ont donné un éclairage inédit sur les modes de fonctionnement au sein de l’administration vaticane. Ils esquissent un univers où bien souvent « la fin justifie les moyens », et où le cadre légal apparaît au mieux comme une ligne de conduite à appliquer seulement « en temps normal ».

      « Le procès a produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de ‘foyer d’espionnage’ »

      Le Vatican est, depuis des décennies, connu pour ses scandales de corruption. Un phénomène à mettre bien sûr en relation avec l’environnement italien dans lequel le micro-Etat est inséré. Le tissu socio-économique dans certaines parties de la Péninsule intègre, encore de nos jours, des fonctionnements « alternatifs » au regard de l’Etat de droit. Le Vatican a naturellement subi cette influence. Mais « la tête de l’Eglise » a le devoir d’être un modèle de moralité, également sur le plan financier. Le rétablissement de cette image est l’une des missions endossées par François en montant sur le Trône de Pierre.

      Procès « vitrine »
      Le « procès Becciu », qui a mis pour la première fois des hauts fonctionnaires du Vatican sur le banc des accusés, est censé ainsi être le fer de lance de cette nouvelle « tolérance zéro » sur les malversations financières.

      Ouvert en juillet 2021, la procédure vise dix personnes, dont le cardinal Angelo Becciu, ancien substitut de la Secrétairerie d’Etat. Les dix personnes ont été inculpées pour avoir utilisé « l’argent du pape » dans des investissements opaques concernant un immeuble de Sloane Avenue, à Londres.
      Le procès en est à sa dernière pause, avant que les avocats de la défense ne fassent leurs plaidoiries après les vacances d’août et que les juges ne se réunissent pour examiner leur verdict.

      Espionnage tous azimuts
      Mais, alors que les juges et les avocats sont préoccupés par les éléments liées à des actes d’accusation tentaculaires, le procès a également produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de « foyer d’espionnage », remarque le vaticaniste américain Ed Condon dans une analyse du média The Pillar.

      L’une des histoires les plus saillantes concerne un « ping-pong » d’accusations d’espionnage entre d’un côté le premier auditeur général du Vatican, Libero Milone, et de l’autre le cardinal Becciu et le chef de la Gendarmerie vaticane, Domenico Gianni. Libero Milone, qui se décrit comme celui qui a « découvert le pot aux roses », a été remercié par son chef de l’époque, Angelo Becciu, en 2017. Le cardinal a expliqué son licenciement par le fait que l’auditeur aurait espionné les affaires financières privées de hauts fonctionnaires du Vatican, dont lui-même.

      Mgr Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, a admis avoir espionné d’autres membres de la Curie romaine | capture d’écran/Imparcial | RD

      Une accusation que Libero Milone a démentie, affirmant qu’il ne faisait que « suivre l’argent », selon le mandat que lui avait confié le pape de réorganiser les finances curiales et mettre fin aux décennies de corruption et de scandales qui avaient entaché les pontificats précédents.

      Libero Milone a assuré que son bureau était sur écoute et que les ordinateurs et les téléphones de son équipe étaient sous surveillance. Des observations qu’il a signalées à la police de la Cité du Vatican, sans obtenir de réponse. Une passivité qu’il a expliquée par le fait que le chef de la police, Domenico Gianni, était lui-même visé par son enquête. Ce dernier a ensuite démissionné pour des raisons indépendantes de l’affaire.

      Les méthodes « peu catholiques » du cardinal
      Le cas a mis en lumière, entre autres, que le cardinal Becciu n’était pas complexé de faire appel à des réseaux de renseignements personnels. Cette orientation a même pris un tour rocambolesque avec les informations délivrées sur Cecilia Marogna. Cette analyste géopolitique autoproclamée a travaillé pendant des années comme « agent secret privé » du cardinal. Elle aurait notamment agi comme intermédiaire pour la libération d’une religieuse enlevée au Mali. Une opération prétendument approuvée par le pape. Ce qui a été démenti à la fois par les services de renseignement italiens et par le pape François.
      « La réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé »
      Ed Condon

      Cecilia Marogna a également déclaré avoir constitué pour le prélat sarde des « dossiers » sur les manquements moraux privés de hauts fonctionnaires du Vatican. Travail pour lequel ni elle ni le cardinal n’ont fourni de justification légale, note Ed Condon. L’Italienne a également, au cours du procès, fait des déclarations digne de romans de gare, en affirmant avoir des liens avec des affaires aussi diverses que la « Loge P2 », la disparition d’Emmanuela Orlandi, ou encore les ‘Vatileaks’.

      Au cours du procès, il a en outre été découvert que le cardinal Becciu avait organisé des enregistrements secrets du pape lui-même discutant de secrets d’État – un crime grave en vertu des lois sur la sécurité nationale de la Cité du Vatican.

      Les substituts se suivent et se ressemblent
      Autant de relents « sulfurés » qui ont fini par arriver aux narines du Saint-Père, provoquant la démission d’Angelo Becciu, en 2018. Le pape l’a alors remplacé au poste de substitut de la Secrétairie d’Etat par l’archevêque Edgar Peña Parra. Il était plutôt logique, à ce moment-là d’imaginer le Vénézuélien en grand chevalier blanc redresseur de tort. Or, ce dernier « semble avoir suivi de près les traces de son prédécesseur », relève The Pillar.


      Des méthodes peu orthodoxes de Mgr Parra, qui n’est pas sur le banc des accusés, sont en effet apparues dans le processus d’enquête sur l’immeuble de Londres. Sans entrer dans les détails de cette affaire très complexe, il est apparu que l’actuel substitut aurait engagé des prestataires extérieurs pour le protéger d’une éventuelle enquête interne et pour organiser la surveillance électronique extra-légale d’autres fonctionnaires à des fins de représailles.

      Mais plutôt que de nier ces allégations ou de présenter une excuse pour avoir agi en dehors de la loi, le Vénézuélien a totalement assumé ses agissements, assurant même être prêt à les réitérer.

      Quel Etat de droit ?
      Ed Condon s’étonne ainsi que, pour le moment, aucune mesure n’ait été prise ni aucun chef d’accusation retenus contre le substitut, ni contre les autres « maîtres espions » de la Curie. « Qu’est-ce que cela nous dit sur l’état de l’État de droit au Vatican ? », s’interroge ainsi le journaliste américain. Dans le cas d’Angelo Becciu, il est possible que l’accusation estime avoir déjà suffisamment de charges contre le cardinal et qu’il faille laisser le procès en cours se dérouler avant de décider d’en ajouter de nouvelles.

      « Tant que des fonctionnaires pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, certains concluront que rien n’a réellement changé au Vatican »
      Ed Condon

      « Mais la réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé, d’écoutes illégales et de mépris désinvolte de l’État de droit au plus haut niveau du pouvoir au Vatican », commente Ed Condon. Et tout cela dans une « relative impunité ».

      Test fondamental
      Alors que de nombreux observateurs du Vatican ont qualifié le procès « d’historique » et de test fondamental du système judiciaire de la cité-État, la culture de l’espionnage mise en lumière par le procès « soulève de réelles questions quant à la crédibilité du gouvernement dirigé par le Saint-Siège », relève le vaticaniste.

      Si les procureurs parviennent à obtenir des condamnations, en particulier à l’encontre du cardinal Becciu, certains considéreront cela comme la preuve que la réforme et la responsabilité sont enfin arrivées au Vatican. « Mais tant que des fonctionnaires comme Edgar Peña Parra pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, d’autres en concluront que rien n’a réellement changé au Vatican », conclut Ed Condon. (cath.ch/thepillar/ec/arch/rz)

      #vatican #espionnage #surveillance #immobilier #malversation #finances #culture

      Source : https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-nid-despions

    • Texas : un évêque menace d’excommunier des carmélites Raphaël Zbinden - cath.ch

      Mgr Michael Olson, évêque de Fort Worth (Texas), a déclaré le 18 août 2023 qu’une ou plusieurs carmélites du couvent d’Arlington pourraient subir une excommunication après avoir rejeté son autorité. Le dernier développement d’une dispute sur fond d’accusations de rupture de chasteté et d’usage de drogue.

      « C’est avec une profonde tristesse que je dois informer les fidèles du diocèse de Fort Worth que Mère Teresa Agnes pourrait encourir l’excommunication latae sententiae (c’est-à-dire par ses propres actions schismatiques) », a écrit Mgr Olson le 19 août 2023, rapporte le média américain The Pillar. L’évêque a brandi cette menace en référence à une déclaration publiée la veille sur le site du couvent d’Arlington, dans la banlieue de Dallas. Le texte des religieuses affirme que Mère Teresa Agnes Gerlach et le groupe de direction du monastère « ne reconnaissent plus l’autorité de l’actuel évêque de Fort Worth ou de ses représentants et ils ne peuvent plus avoir de relations avec eux ».

      Vœu de chasteté violé ?
      Il s’agit en fait du dernier développement d’un conflit qui dure depuis plusieurs mois entre Mgr Olson et les moniales de la Très Sainte Trinité. L’évêque a ouvert en mai 2023 une enquête canonique sur la supérieure, Mère Teresa Agnes Gerlach, qui aurait admis avoir violé son vœu de chasteté avec un prêtre. Cette dernière a nié les faits, invoquant avoir fait ces aveux sous l’emprise de médicaments pris suite à une intervention chirurgicale.

      La plus grande partie des moniales ont pris fait et cause pour leur supérieure. Elles ont réagi aux allégations en intentant une action civile d’un million de dollars contre l’évêque, alléguant notamment que Mgr Olson avait volé leurs biens en saisissant leurs téléphones et leurs ordinateurs lors d’une perquisition dans le couvent. Les religieuses affirment que les actions de l’évêque étaient motivées par des raisons financières et qu’il cherchait notamment à obtenir la liste de leurs donateurs.

      #Marijuana et #crucifix
      Le 31 mai, sur sa demande, le Vatican a nommé Mgr Olson « commissaire pontifical » pour le monastère et a annulé rétroactivement tous les problèmes de procédure canonique soulevés par les actions antérieures de l’évêque concernant le monastère.

      Le jour suivant, l’évêque a restreint aux soeurs l’accès à la messe et à la confession jusqu’à ce qu’elles retirent leur plainte. Il leur a rendu l’accès aux sacrements le 1er juin, tout en publiant dans le même temps un décret renvoyant Sœur Teresa Agnes.

      Dans le courant du mois de juin, le diocèse a également déclaré être en communication avec la police locale concernant de sérieuses inquiétudes sur « l’utilisation de marijuana et de drogues comestibles au monastère ». Le diocèse a même publié des photos provenant prétendument de l’intérieur du monastère semblant montrer des tables jonchées d’attirail de drogue, de produits de marijuana, de bongs et d’un crucifix.

      Les moniales ont fait plusieurs appels à Rome, arguant notamment que Mgr Olson avait fait usage de prérogatives réservées à une enquête canonique criminelle, alors que les actions présumées de la mère supérieure – bien que considérées comme un péché – ne constituent pas un crime selon le droit canonique.

      Le conflit s’est donc encore aggravé le 18 août lorsque les religieuses ont publié une déclaration inattendue rejetant l’autorité de l’évêque, et alléguant des mois « d’ingérence sans précédent, d’intimidation, d’agression, d’humiliation privée et publique et de manipulation spirituelle comme résultat direct des attitudes et des ambitions de l’actuel évêque de Fort Worth ».

      Mgr Vigano en soutien
      Elles ont publié en même temps une déclaration de soutien apparemment rédigée par l’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis, l’archevêque Carlo Maria Vigano. Le prélat italien, qui s’est plusieurs fois opposé au pape François, invite « à soutenir la courageuse résistance des carmélites d’Arlington (…) pour envoyer un signal clair à ceux qui, dans l’Église, croient détenir un pouvoir absolu, jusqu’à contredire impunément l’autorité du Christ, chef du corps mystique ».

      On ne sait pas si l’évêque Olson a l’intention d’engager une procédure pénale administrative pour déterminer clairement si les religieuses sont excommuniées ou non, ou si la question restera latente. Mais il apparaît qu’il s’efforce de désolidariser les religieuses de leur Mère supérieure. Il a ainsi ordonné que le couvent d’Arlington « reste fermé au public jusqu’à ce que le Carmel désavoue publiquement les actions scandaleuses et schismatiques de Mère Teresa Agnes ». (cath.ch/thepillar/rz)

      #religieuses #immobilier #Femmes #sexualité #drogue #excommunication #chasteté #prêtre #carmélites

      Source : https://www.cath.ch/newsf/texas-un-eveque-menace-dexcommunier-des-carmelites

  • Williams Lake : 93 tombes non marquées potentielles près de l’ancien pensionnat François Macone - Philippe Moulier
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1857015/williams-lake-premiere-nation-commence-recherche-pensionnat-enfant

    La Première Nation de Williams Lake, en Colombie-Britannique, a annoncé que les résultats d’une première phase d’enquête et de recherches ont permis d’identifier 93 tombes non marquées potentielles près du site de l’ancien pensionnat pour Autochtones de la région.


    Le pensionnat pour Autochtones St Joseph’s Mission a été fondé en 1886 par des missionnaires catholiques. Il a fermé ses portes en 1981 avant d’être démoli il y a 26 ans. Photo : Ressources des pensionnats autochtones et de la réconciliation

    Les responsables de la Première Nation ont rendu publics les résultats préliminaires lors d’une conférence de presse mardi.

    Les premières recherches se sont concentrées sur un périmètre de 14 hectares. En tout, elles doivent examiner 470 hectares du pensionnat St. Joseph’s Mission, qui comprennent différents bâtiments et structures.

    Un cimetière
    Le site sur lequel se trouvent les 93 tombes non marquées potentielles héberge un cimetière. Cependant, selon Whitney Spearing, qui dirige l’équipe d’enquête, les résultats préliminaires indiquent que 50 de ces restes humains potentiels ne sont pas associés au cimetière.

    Le pensionnat St. Joseph’s Mission, ouvert de 1891 à 1981, est à quelques kilomètres de Williams Lake. Il a été démoli depuis, mais a laissé un héritage douloureux pour les survivants et leurs familles.

    “Nous avons entendu des histoires de torture, de viol et d’agression sexuelle systémiques”, a déclaré Willie Sellars, le chef de la Première Nation de Williams Lake, en faisant référence aux nombreux témoignages de personnes ayant été envoyées au pensionnat lorsqu’elles étaient jeunes.

    « Ce voyage a conduit notre équipe d’enquête dans les recoins les plus sombres du comportement humain. »
    Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake


    Des chaussures d’enfants sont placées sur les marches du Musée des beaux-arts de Vancouver en souvenir des enfants autochtones victimes des pensionnats.
    Photo : Radio-Canada / Ben Nelms / CBC

    L’horreur des pensionnats
    Selon Willie Sellars, l’équipe a entendu des récits de disparitions, de meurtres, de torture, de sévices, de viols et de famine. Des enfants ont été attachés à des planches et fouettés, battus pour avoir parlé leur langue. Des nouveau-nés ont été jetés dans l’incinérateur de l’école.

    Willie Sellars a déploré que ces histoires aient été “intentionnellement occultées” par la destruction des dossiers et les dissimulations des gouvernements, des autorités religieuses et de la police.

    Le chef autochtone a aussi relaté l’histoire de deux enfants âgés de 8 ans, qui ont essayé de fuir le pensionnat, et dont l’un est mort de froid. Il a aussi évoqué une correspondance de 1920, qui indique que neuf enfants ont tenté de mettre fin à leurs jours en ingurgitant du poison, dont un est mort.

    « Il ne peut y avoir de réconciliation avant qu’il n’y ait la vérité. »
    Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake

    Il a souligné le courage des aînés qui ont tenté par le passé de dénoncer ces actes, auxquels “personne n’a cru ou dont personne n’a voulu entendre parler. Nous devons nous assurer que le Canada est au courant de ces atrocités ”, a-t-il ajouté.

    Un travail « long et minutieux »
    Pendant 90 ans, le pensionnat a été dirigé par différents ordres religieux, mais toujours sous l’autorité de l’Église catholique. Depuis, l’archidiocèse de Vancouver a collaboré aux recherches pour établir la vérité.

    Les Premières Nations ont mis en place des mesures d’accompagnement en santé mentale pour leurs membres, mêlant “techniques traditionnelles et médecine moderne”, a expliqué Willie Sellars.

    D’après Whitney Spearing, le travail qui reste à accomplir sera “long et minutieux”, en raison de l’étende de la zone de recherche, mais aussi du manque de données, notamment pour la période de 1941 à 1980.

    Cependant, l’annonce de milliers de documents transmis par Ottawa aux communautés autochtones permettra peut-être d’avancer plus rapidement dans le processus d’identification des tombes anonymes.

    Les recherches ont utilisé la technologie de radar, qui a permis de découvrir des centaines de dépouilles près d’anciens pensionnats à travers le Canada.


    Il est estimé que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats autochtones du Canada depuis les années 1830. Photo : Bibliothèque et Archives Canada

    Les experts soulignent que, comme les résultats annoncés mardi sont “préliminaires”, les travaux de détections aérienne et terrestre par radar à pénétration de sol et magnétométrie devront être poursuivis.

    Les responsables des recherches précisent toutefois que la technologie de détection n’est pas totalement fiable et qu’il faudra procéder à des fouilles pour “obtenir des certitudes”. Ils en appellent au soutien des gouvernements fédéral et provincial pour poursuivre ce travail de “vérité”.

    Au lancement des fouilles à Williams Lake, en août dernier, une petite partie du site de 4,5 kilomètres carrés a été classée comme prioritaire, après des recherches approfondies sur l’histoire du terrain.

    Les violences physiques, psychologiques et sexuelles dont ont été victimes les élèves de l’établissement ont été documentées par la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

    On estime que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats pour Autochtones du Canada entre les années 1830 et la fermeture du dernier établissement, en 1997.

    #peuples_autochtones #histoire #disparitions #cimetiéres #enfants #pensionnat #pensionnats #école #cadavres #vol #viols #église_catholique #religieuses #religieux #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme #extermination #génocide #tuberculose

  • A propos de l’indemnisation prévue par les Evêques français
    https://blogs.mediapart.fr/libre-pensee/blog/171121/propos-de-lindemnisation-prevue-par-les-eveques-francais

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    Au moins soixante-dix ans d’omerta et de règne de la terreur pour les dénonciateurs ont aggravé les abus en privant les victimes de la satisfaction de voir leurs auteurs confrontés à la justice, et ont permis à ces derniers de continuer à abuser, souvent activement aidés par des clercs de haut rang qui les déplaçaient régulièrement vers des paroisses qui ne se doutaient de rien.

    Quelle confiance pouvons-nous avoir dans le fait que ce secret et la terreur des dénonciateurs disparaîtront après le sommet des évêques sur les abus à Lourdes ? Ne devrait-il pas s’agir d’un engagement formel que les évêques doivent prendre sous peine de perdre leur siège ?


    La mise en place d’un nouveau tribunal canonique national chargé de juger les clercs accusés d’abus constitue une grave préoccupation à cet égard. Le droit canonique ne peut se substituer au droit pénal civil pour de telles affaires ; il n’est pas contradictoire et la peine maximale - la défroque - n’est pas suffisante. Aucune action canonique ne doit précéder une procédure pénale, sinon le risque existe qu’un acquittement canonique soit utilisé comme justification pour bloquer toute saisine de la justice civile.

    Seul l’avenir nous dira si l’échelle d’indemnisation proposée par l’"organisme national indépendant de reconnaissance et de réparation" sera réaliste et s’il traitera les victimes équitablement et avec respect. Il est essentiel que l’organisme préserve farouchement son indépendance.
    Marie Derain de Vaucresson , présidente du nouvel organisme, l’a déjà annoncé : « On ne va pas se caler sur l’indemnisation de la justice qui évalue le prix de la douleur. Nous sommes dans une autre dynamique, celle de la justice restauratrice. »
    D’après mon expérience dans le monde entier, par exemple en Australie https://www.theguardian.com/australia-news/2019/mar/05/qa-church-leader-says-george-pells-melbourne-response-should-be-scrappe , l’Église catholique offre des systèmes de compensation uniquement lorsque cela est à son avantage, lorsque le coût est bien inférieur (et souvent l’exposition des détails compromettants est moindre) à ce que les victimes pourraient prétendre en allant au tribunal. Les premiers signes ne sont pas encourageants.

    Nous n’entendons rien sur ce que l’Église doit recevoir en échange de l’indemnisation. Un prêtre catholique français m’a dit qu’une condition préalable, si évidente qu’il n’est guère nécessaire de l’énoncer ouvertement, à tout geste de compensation, aussi minime soit-il, est qu’aucune action en justice ne soit engagée, que ce soit au pénal ou au civil.

    Si c’est le cas, c’est l’affaire du siècle pour l’Église. Et c’est tout le contraire pour les victimes et en particulier les futures victimes, car il est difficile de croire qu’elle conduira à la divulgation de l’auteur présumé des faits aux tribunaux.

    Ces énormes lacunes doivent être comblées ; les évêques et le nouvel organe doivent maintenant le déclarer :
    Aucune attribution de compensation n’est subordonnée à une quelconque obligation de ne pas divulguer les noms des auteurs présumés ou de ne pas engager d’autres actions pénales ou civiles. Il est évident que les indemnités accordées par l’organisme seront déductibles de tout autre dommage accordé par les tribunaux.
    •   Aucune mesure de rétorsion, y compris sur les perspectives de carrière futures, ne pourra être prise à l’encontre de ceux qui porteront de bonne foi des soupçons d’abus, y compris d’abus passés, à l’attention des autorités civiles, et que toute victimisation sera sanctionnée. Le nouvel organisme devrait être en mesure de statuer sur les plaintes relatives à de telles victimisations.
    Les évêques introduiront des réglementations qui font de l’omission de signaler aux autorités civiles des soupçons raisonnables d’abus un délit inadmissible , comme la loi et les directives épiscopales l’exigent déjà, et que cela s’applique à tout abuseur présumé vivant. Un délai de grâce d’un an devrait être accordé pour la divulgation de soupçons d’abus du passé.
    Un rapport annuel devrait divulguer séparément par diocèse et par ordre religieux le nombre d’évêques (ou l’équivalent dans les ordres religieux), de clercs et de laïcs au sujet desquels des soupçons d’abus ont été signalés aux autorités civiles, le nombre de ces soupçons qui ont été jugés fondés et non fondés et les sanctions imposées lorsqu’ils étaient fondés, ou qu’il n’y en avait pas. Les révocations recommandées pour les évêques et les responsables d’ordres religieux devront bien entendu être soumises à la Rome.
    Le nouvel organe devra publier régulièrement des informations tout aussi détaillées sur le nombre de plaintes, la période à laquelle elles se rapportent et les montants versés au total et par tranches.
    •  * Les procédures canoniques ne seront engagées qu’après la conclusion de toutes les procédures *pénales et civiles séculaires.

    Lors d’un événement à Assise, en Italie, le pape a fait l’éloge du cardinal français Barbarin dans une remarque apparemment improvisée. Il l’a remercié pour son « témoignage qui construit l’Église », pour la façon dont il a fait face aux vicissitudes subies en raison des accusations de dissimulation d’abus . . . . . .

    Le pape faisait référence à la condamnation de Barbarin en 2018 pour n’avoir pas signalé de multiples abus sur des mineurs, dont il avait connaissance. Ceci est requis par la loi française depuis 2000. Après la condamnation de Barbarin, il a publié une déclaration indiquant qu’il acceptait la responsabilité. La condamnation a été annulée par des tribunaux supérieurs, bien qu’il n’ait jamais été affirmé au tribunal qu’il n’était pas au courant des abus commis par le prêtre. La défense invoquait le fait que l’obligation de signaler les abus passait à la victime lorsqu’elle atteignait l’âge adulte. La plupart ne le font pas avant des décennies, voire jamais.

    L’agresseur était le prêtre et chef scout Bernard Preynat . . . . . .
    #pédocriminels #culture_du_viol #catholicisme #eglise #religion #prêtres #pape #évêques #cardinaux #abbés #curés #bedeaux #religieux #religieuses #ecclésiastiques #clercs #catéchisme . . .#viol #déni #pédophilie #violophilie #élites #victimes #diocèses #victimes #justice #CIASE #LP #France #fric #enfants

  • La Suisse a-t-elle joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones au Canada ? Céline Fontannaz/fgn
    https://www.rts.ch/info/suisse/12332224-la-suisse-atelle-joue-un-role-dans-le-scandale-des-pensionnats-autochto

    Le scandale des pensionnats autochtones au Canada soulève des questions jusque chez nous. Des religieux suisses en mission là-bas pourraient en effet être impliqués dans des conversions forcées d’enfants enlevés à leur famille, comme le soutient un historien suisse.

    A ce stade, s’il est difficile de l’affirmer avec certitude, l’historien Manuel Menrath, spécialiste des missions suisses en Amérique du nord, juge fort probable que la Suisse ait joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones canadiens. 

    Pour écrire son dernier livre paru en 2016, il a en effet rencontré de nombreux indigènes canadiens étant passés par ces internats. Et plusieurs d’entre eux lui ont confié avoir été convertis au catholicisme par des missionnaires suisses.

    Histoire semblable aux Etats-Unis
    Autre indice qui laisse penser que des religieux venus de notre pays pourraient être impliqués : la même histoire s’est jouée aux Etats-Unis à la même époque, et là, elle est documentée depuis 2016.

    Une des figures majeures du volet américain s’appelle Martin Marty. En 1860, ce moine bénédictin de l’abbaye d’Einsiedeln, dans le canton de Schwytz, était parti dans l’Etat de l’Indiana pour fonder Saint Meinrad, une abbaye encore existante. Devenu par la suite évêque dans l’Etat du Dakota, son rôle a notamment été de convertir les enfants sioux au christianisme, comme le relate Urban Federer, lʹactuel abbé du monastère bénédictin dʹEinsiedeln.

    « Martin Marty a aussi fondé des internats où les enfants ont été enlevés à leurs parents », raconte-t-il au micro de Forum, déplorant le sort qui leur était réservé. « Le traitement des indigènes est diamétralement opposé au message des Evangiles, car on a séparé les enfants des parents. L’Eglise, à mon avis, a adopté cette attitude car elle pensait que la culture occidentale était supérieure à la culture indigène », détaille-t-il, se distanciant clairement des agissements de son confrère.

    Pour Urban Federer, qui a préfacé le livre de Manuel Menrath sur le rôle des missionnaires suisses aux Etats-Unis, la lumière doit désormais être faite. Ne serait-ce que par respect pour les descendants des victimes.

    « C’est vrai que les victimes ne vivent plus aujourd’hui, mais les conséquences sont encore là. Par exemple, des indigènes aux Etats-Unis et au Canada souffrent aujourd’hui d’alcoolisme et de pauvreté à cause de cette histoire », souligne-t-il.

    Excuses attendues de l’Eglise
    Du côté de la Conférence des évêques de Suisse, elle ne se prononce pas et renvoie aux ordres religieux. Ce sont eux qui sont partis au milieu du 19e siècle craignant pour la survie de leurs monastères, au moment où s’opposaient conservateurs et radicaux dans notre pays.

    « C’est vrai que la Conférence des évêques de Suisse n’a jamais envoyé des missionnaires aux Etats-Unis et au Canada », confirme Urban Federer.

    Quoi qu’il en soit, les indigènes canadiens espèrent des excuses de l’Eglise. Urban Federer veut croire que le pape François trouvera le moment opportun pour présenter le mea-culpa de l’Eglise, comme il l’avait fait en 2015 en Amérique du Sud, lorsqu’il avait transmis ses excuses au nom de l’Église catholique pour les « péchés » et les « blessures » infligées aux peuples autochtones lors de l’arrivée des colons européens.

    #civilisation #canada #Suisse #conquête, #confinement, #destruction #Solution_Finale #génocide #stérilisation #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #tuberculose #stérilisation #pensionnats #sévices #viols #meurtres #expériences_médicales #églises #prêtres #moines #pasteurs #religieuses #docteurs #capitalisme #pensionnats #extermination

  • L’indescriptible histoire des pensionnats indiens Siwel
    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

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    1859 : le jésuite Paul Durieu, installé en Colombie Britannique, prévoit d’exterminer tous les chefs indiens non chrétiens. Un modèle qui a eu cours ensuite dans les Indian Residential School, des pensionnats pour les enfants indiens dont on va longuement reparler.

    1862-63  : épidémie de variole introduite par un missionnaire anglican, futur évêque, John Sheepshanks, qui a inoculé le virus à des enfants amérindiens. Cela, sous la couverture du gouvernement provincial et le commerce de fourrures de la compagnie Hudson Bay, qui parraine les premières missions protestantes chez les indiens. C’est aussi la première guerre bactériologique connue de l’histoire, et elle a permis à des chercheurs d’or de piller les terres de ces milliers d’indiens assassinés.

    1870  : la couronne anglaise donne les terres des indiens aux anglicans et autres missionnaires catholiques.

    1873  : on établit une force armée (la police montée) qui a parmi ses attributions de refouler tous les indiens dans des réserves, et cela tout le long de la voie ferrée qui traverse le pays.

    1876  : l’Indian Act retire aux indiens le statut de citoyens. Ils ne peuvent pas voter, sont considérés comme mineurs et ne peuvent aller en justice.

    1886  : les cérémonies indiennes sont interdites.

    1889  : les écoles indiennes sont interdites, les enfants doivent aller dans pensionnats destinés aux autochtones.

    1891  : premiers décès en masse d’enfants indiens dans les pensionnats à cause de tuberculose non soignée. Le gouvernement canadien ne s’en soucie pas.

    1905  : plus d’une centaine de ces pensionnats sont actifs au Canada.

    1907  : le Dr Peter Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y est introduite délibérément par le personnel. Le DrBryce parlait d’un « crime national »[1]. En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme une sous race.
    C’est d’ailleurs lui qui a fait passer le rapport Bryce à la trappe. Tout cela était donc intentionnel, et le virus était introduit exprès, afin d’éradiquer les indiens.

    1910  : Duncan Scott confie par contrat la gestion des pensionnats aux catholiques, anglicans, presbytériens et méthodistes.

    1919  : fin des examens médicaux dans les residential schools.

    1920  : tous les enfants de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les parents vont en prion et prennent une amende[2]. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.

    1925  : création de l’Eglise unie du Canada pour christianiser tout le monde. Elle est financée par la couronne d’Angleterre. Elle hérite de tous les pensionnats et des terres volées par les méthodistes et les presbytériens.

    1928  : loi sur la stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.

    Janvier 1939  : les enfants Cowichan servent de cobayes à des expériences menées par des médecins allemands au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.

    1946-1952  : des centaines de médecins nazis et SS obtiennent la nationalité canadienne (projet Paperclip, dont les archives commencent à peine à sortir). Et beaucoup ont mené leurs expériences dans les pensionnats d’indiens, centres militaires et autres cliniques comme celle du Dr Ewen Cameron, qui a travaillé sur les projets de manipulation mentale de la CIA MK ultra et Monarch. Sur les patients, on teste l’usage de drogues, les électrochocs, la privation de sommeil, les chocs traumatiques, cela pour développer la manipulation mentale.


    1956  : un survivant de la Lincoln Royal Canadian Air Base à Calgary (Alberta) dit qu’un médecin qui avait un tatouage SS a torturé des enfants à mort, dont des enfants indiens amenés par les policiers du RMMP (la police montée canadienne royale), venant des pensionnats catholiques. Des survivants des bases militaires de Suffield en Alberta, de Nanaimo en Colombie Britannique, de l’hôpital psychiatrique Lakehead en Ontario évoquent des faits similaires.


    1962 – 1971  : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants. Etrangement, on observe que le programme actuel d’adoptions forcées aux Etats-Unis ressemble beaucoup à « Sixties Scoop », ces rafles d’enfants qui pourraient n’avoir été qu’un test. Beaucoup de ces enfants sont morts et les circonstances ont été dissimulées.

    1970  : suite à des révoltes, le gouvernement cède l’éducation des enfants indiens aux communautés indiennes, petit à petit. En 1972, les affaires indiennes ordonnent la destruction de tous les dossiers personnels des indiens, y compris l’origine et les documents de propriété. En 1975, la majorité des pensionnats étaient sortis de l’orbite des catholiques. Pourtant, les abus ont continué dans de nombreux établissements passés aux autochtones, à savoir des écoles maternelles. Le dernier pensionnat ferme en 1996.

    1980  : suite à la pression des indiens, le gouvernement établit une assemblée fantoche de chefs non élus, qui ne cherche pas à enquêter sur les abus commis contre les indiens, ni à demander la souveraineté du peuple indien.

    1986  : l’église unie du Canada demande "pardon". Mais elle ne veut pas indemniser ses victimes.

    1989  : Nora Bernard, qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été assassinée en décembre 2007[3], juste avant les « excuses » du gouvernement pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants[4].

    1993 – 1995  : des indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada. C’est là qu’officie Kevin Annett, ce pasteur qui est tombé sur une transaction foncière entre le gouvernement et l’église qui achetait, concernant des terres volées aux indiens. Annett est renvoyé à la suite de son indignation publique au sujet de cette magouille. Puis un autre parle d’enfants battus à mort dans un autre pensionnat.

    1996 – 1998  : Annett rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les pensionnats. A partir de là, il a plein d’ennuis (divorce, procès…). Des procès intentés par des survivants suivent malgré tout. Des indemnités commencent à tomber pour les 86.000 survivants, écœurés de voir qu’on tente d’acheter leur mémoire. Et des millions de dollars de subventions diverses et variées pleuvent sur les réserves indiennes. Mais l’argent a été très mal réparti, et souvent accaparé par les chefs tribaux et autres administrations.

    2000  : comme 10.000 survivants avaient porté plainte, l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.

    2002  : l’Eglise mène une campagne de propagande pour dire qu’elle sera ruinée si elle doit assumer les conséquences des poursuites. Du coup, le gouvernement a pris l’entière responsabilité des crimes, y compris les compensations financières.

    2005  : des survivants désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique. On monte alors « Friends and relatives of the disappeared » (amis et proches des disparus). Le film Unrepentant est réalisé à partir des travaux d’Annett.

    2007  : le gouvernement met en place une commission de réconciliation et de vérité, qui refuse de dédommager plus de la moitié des survivants.

    Juin 2008  : sous la pression, le gouvernement « s’excuse » pour les crimes, tout en cherchant à les minimiser. Il n’est toujours pas question de faire payer l’Eglise.

    2009  : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.

    2010  : les contacts entre les survivants de l’Eglise canadiens, irlandais, italiens, allemands et anglais se nouent. Il apparaît clairement que Ratzinger, le pape, a œuvré toute sa vie pour dissimuler ces abus au public.

    2012  : pendant que le gouvernement fait encore mine de faire de la « réconciliation » et de la « vérité », les actions en Justice vont démarrer sérieusement. Au passage, précisons que les survivants des résidential school conchient littéralement la « Truth and reconciliation commission » qui tente de les enfumer depuis quelques années déjà, à grands coups de subventions. Et aujourd’hui, on ne connait toujours pas le nombre d’enfants qui sont passés dans ces pensionnats. On parle officiellement de 100.000 à 200.000 enfants.


    2. Le génocide

    On peut parler de génocide par bien des aspects. Notamment parce qu’on retrouve dans celui des indiens du Canada les trois phases habituelles : conquête, confinement, destruction. Mais celui des indiens a duré longtemps et a fonctionné par vagues successives, sous le couvert de la religion et de l’éducation. Les survivants parlent de camps de concentration chrétiens.

    En 1910, la plupart de la centaine de pensionnats (les residential school) dans lesquels sont envoyés les enfants indiens du Canada est dans le giron de l’Eglise catholique romaine. Ces pensionnats étaient de véritables mouroirs, où le taux de décès était encore pire que dans les camps de concentration nazis : d’après les chiffres disponibles, il apparaît que plus de la moitié des enfants y mouraient chaque année, et cela durant un bon demi siècle (contre 15 à 20% par an dans les camps de concentration). Duncan Scott l’a écrit en 1910 : les décès massifs de ces enfants indiens dans les pensionnats sont « en accord avec la politique du ministère, qui est orientée vers la Solution Finale du problème Indien ».

    Et cette Solution Finale a été assez efficace : entre 1900 et 1960, le taux de mortalité des enfants indiens de ces pensionnats oscillait entre 40 et 60% par an. Pendant soixante ans, ce taux est resté le même, malgré les « progrès de la médecine » et la fertilité des terres sur lesquelles étaient installées ces « écoles ». Bien sûr, l’Etat a tout fait pour dissimuler cette réalité. Quelques années plus tard, ce concept de « Solution Finale » a été repris par les Nazis.
    De plus, de 1920 à 1930, en plein cœur du massacre, les inspections médicales ont carrément été suspendues dans les pensionnats. Au total, entre 1890 et 1996, ce sont de 50 à 100.000 enfants qui sont morts dans ces endroits lugubres.

    Et puis, il y a eu cette politique de stérilisation[5]. Des centres de stérilisation ont existé, dans lesquels les jeunes gens étaient drogués et stérilisés, surtout s’ils n’étaient pas chrétiens. Mais tous les registres concernant ces stérilisations ont été détruits à partir de 1995, quand l’enquête de l’Etat a démarré. Les garçons étaient parfois mis devant des rayons X intensifs afin d’être rendus stériles, ou bien on leur faisait boire des poisons.

    Et quand les bébés, souvent le fruit de viols par les pasteurs et compagnie, naissaient quand-même, on les tuait.


    Toutefois, ce processus de stérilisation n’a pas pris fin avec les écoles résidentielles. Royce White Calf, un ancien Lakhota qui a été juge au Tribunal concernant ces pensionnats en juin 1998 à Vancouver, estime qu’entre un tiers et la moitié de toutes les femmes aborigènes du Canada Ouest et de l’Alaska ont été stérilisées par des méthodes intrusives physiques ou chimiques autour de 1980.

    Le taux de stérilisations chimiques administrées sous couvert de vaccins parmi les indigènes a en fait augmenté depuis cette époque, particulièrement dans le tiers monde, sous des programmes relativement secrets conduits par l’OMS et les Nations Unies. Même après 1980, les stérilisations ont continué, mais de manière plus cachée encore.

    Aujourd’hui, on « vaccine ». Mais dans le vaccin, il n’y a parfois que du produit stérilisant. Annett explique « En 2004, on a découvert que l’Organisation Mondiale de la Santé a administré pendant des années des substances stérilisantes en même temps que les vaccins contre la grippe et la polio, aux femmes indigènes des Philippines et de nombreux pays d’Afrique. De la même façon, plus de 40.000 hommes et femmes Inuits ont été rendus infertiles par le Département de la Santé des USA (US Health Department) entre 1986 et 1993 après qu’on leur ait administré un sérum nommé Heptavax, une drogue de stérilisation interdite dans la plupart des pays du monde ».

    Accessoirement, la définition du génocide, révisée par le canadien Raphael Lemkin, a fini par insister sur la notion d’intention : pas de génocide si l’intention de faire un génocide n’est pas clairement prouvée. Ce qui permettait à celui des indiens de passer à la trappe de l’histoire. Même la dernière loi concernant le crime de génocide passée en 2000 au canada interdit toute poursuite contre l’Etat canadien si le génocide imputé date d’avant 2000. Si bien qu’avant 2000, le génocide était légal au Canada, comme sous le IIIe Reich.
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    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

    Notes
    [1] En fait, Bryce n’a parlé de crime national dans un rapport publié après sa retraite, en 1922.

    [2] Cette obligation vient probablement du fait qu’autrement, les enfants s’échappaient dès qu’ils le pouvaient pour retourner dans leurs villages.
    [3] On a d’abord dit qu’elle était morte de causes naturelles, avant d’accuser son petit fils, qui a été envoyé en prison.
    [4] Le Canada a réglé les poursuites en 2005 pour 5 milliards de dollars.
    [5] Mais la stérilisation des populations indiennes a également lieu aux Etats Unis, au Perou et en Asie. Cela, ce sont les faits connus et prouvés. Sommes-nous certains qu’on n’est pas victimes du même processus en Europe, où certaines études montrent qu’un tiers des hommes sont stériles dans certains pays. On a appris aussi que des indiens guatémaltèques ont été contaminés avec des maladies comme la syphilis pour ensuite rentrer chez eux et permettre de voir comment évolue la maladie.
    [6] Sur une liste de 250.000 décès depuis le XIXe siècle, ce qui laisse penser que plus de 200.000 enfants sont passés dans ces pensionnats.
    [7] Cela a été confirmé par des recherches dans les archives militaires, effectuées par le sergent Gasseau du National Investigation Service de l’armée en 1994. Bizarrement, ce militaire a ensuite nié tout ce qu’il avait dit auparavant. Sara a même été menacée de poursuites par le gouvernement, afin de la dissuader de demander réparation. Aujourd’hui, elle et son mari doivent vivre cachés et sont harcelés par le gouvernement.
    [8] Deux juges de la cour suprême de la Province avaient été un peu embêtés pour avoir violé des enfants indiens, mais finalement ce sont ceux qui les avaient poursuivis qui ont été détruits.
    [9] Les toutes premières disparitions remontaient 1978, mais la gendarmerie n’a commencé à enquêter qu’en 1999.
    [10] Ce fut le cas par exemple pour Danielle Larue, disparue à 25 ans début 2003. Il a fallu plus de six mois pour que la police s’interroge. Ses ancêtres étaient des chefs héréditaires de la tribu Neskonlith, chassés par l’Etat. Son père a été dans les pensionnats où il a été maltraité, et il été parmi les premiers à signer le recours collectif contre l’Etat. Mais, il est devenu alcoolique et délinquant. La grand-mère paternelle de Danielle a été assassinée quand son père était encore bébé. Danielle, son frère et sa sœur ont donc été placés et séparés très jeunes, car leur père alcoolique était violent. La mère est partie, mais il était déjà trop tard pour récupérer ses enfants. Les trois enfants ont été violés et maltraités dans ces centres, si bien que Danielle a fini par les enlever pour les protéger, alors qu’elle avait seulement 10 ans. Peu après, de retour en foyer, Danielle a commencé à se prostituer pour avoir un peu d’argent. Puis elle est tombée dans l’héroïne, de même que sa jeune sœur. A ce moment, Danielle n’avait pas 18 ans. Les choses se sont sérieusement gâtées quand Danielle a commencé à aller chercher de la drogue dans la banlieue pauvre de Downtown Eastside à Vancouver. Là d’où viennent beaucoup de disparues. Quant à leur frère, il affichait déjà plus de 18 condamnations à 19 ans.
    [11] Un serial killer a qui on a imputé quelques unes des disparitions du highway 16, mais il ne serait certainement pas le seul à avoir sévi dans le coin même si on le soupçonne d’une soixantaine de disparitions. Arrêté en 2002, il vient d’une famille de dingues, et ses frères Steve, Dave et Willie ne sont pas en reste. Mais là encore, l’enquête est des plus poussives : pas mal de témoins ont vu des flics amener des victimes dans la ferme familiale de 17 ha, semble-t-il, et il travaillait, semble-t-il encore, avec beaucoup de monde. Ajoutons aussi que Pickton tuait déjà des prostituées dans les années 90 – 2000, mais bien sûr la police ne l’a pas arrêté.
    Source AFP & Wikisrik / Canada : le massacre du peuple indien passe par la destruction et l’exploitation de leurs enfants

    #civilisation #canada #conquête, #confinement, #destruction #Solution_Finale #génocide #stérilisation #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #vaccins #polio #Heptavax #tuberculose #stérilisation #pensionnats #sévices #viols #meurtres #expériences_médicales #églises #prêtres #moines #pasteurs #religieuses #docteurs #capitalisme #pensionnats #extermination

    • Deux églises catholiques brûlées sur des terres autochtones en Colombie-Britannique

      Deux églises catholiques installées dans des territoires autochtones de Colombie-Britannique ont été détruites dans la nuit de dimanche à lundi lors d’incendies « suspects », a annoncé lundi 21 juin la police fédérale canadienne, qui a lancé une enquête.
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      Ces deux incendies interviennent quelques semaines après la découverte des restes de 215 enfants près d’un ancien pensionnat autochtone géré par l’Église catholique à Kamloops, dans cette province de l’Ouest canadien. Cette découverte a relancé les appels au pape et à l’Église à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats, où ils étaient enrôlés de force pour être assimilés à la culture dominante.
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      Source : https://www.lefigaro.fr/international/deux-eglises-catholiques-brulees-sur-des-terres-autochtones-en-colombie-bri

    • #Irlande : sept essais de #vaccins contraires à l’ #éthique ont été menés entre 1934 et 1973. + 9000 décès d’enfants de mères célibataires dans ces établissements tenus par des religieuses catholiques et l’Etat
      https://www.rts.ch/info/monde/11892060-une-enquete-en-irlande-pointe-le-drame-des-maisons-pour-meres-celibatai

      Une commission d’enquête sur les anciennes maisons pour mères célibataires en Irlande a mis en lumière mardi la mortalité dramatique des enfants dans ces établissements tenus par des religieuses catholiques et l’Etat.

      Elle a aussi révélé l’hostilité générale envers ces naissances jugées illégitimes. « Toute la société était complice », a résumé le Premier ministre Micheal Martin à l’occasion de la publication après cinq ans d’enquête du rapport de 3000 pages. Il a annoncé qu’il présenterait les « excuses » de l’Etat mercredi devant le Parlement irlandais, le Dail.

      L’enquête a mis en évidence 9000 décès, soit 15% des 57’000 enfants qui sont passés par ces établissements entre 1922 et 1998. « Il est difficile de concevoir l’ampleur de la #tragédie et le chagrin qui se cache derrière ce chiffre », a déclaré le ministre irlandais de l’Enfance, Roderic O’Gorman.

      Ces maisons ne sauvaient pas les vies
      Dans son rapport, la commission a conclu qu’avant 1960, de fait ces maisons « mère-enfant » ne « sauvaient pas les vies des enfants ’illégitimes’ », pire, « il semblent avoir significativement réduit leurs perspectives de survie ».

      Le taux de #mortalité « très élevé » était « connu des autorités locales et nationales à l’époque et enregistrés dans les publications officielles », souligne-t-il. La plupart des décès dont les cause étaient identifiables étaient dus à des infections respiratoires et des gastro-entérites.

      Ces maisons accueillaient jeunes filles et jeunes femmes rejetées par leurs familles qui n’avaient pour la plupart « aucune alternative ». Considérés comme illégitimes, les enfants qui y naissaient étaient souvent séparés de leur mère pour ensuite être adoptés, rompant tout lien avec leur famille biologique.

      Scandales dans l’Eglise catholique
      La commission a été mise sur pied pour faire la lumière sur le haut niveau de mortalité des enfants dans ces anciennes institutions de la très catholique Irlande. Cette affaire s’inscrit dans une série de scandales qui ont ébranlé la puissante église catholique irlandaise ces dernières années, avec l’ampleur de la pédophilie et les « Magdalene Sisters », ces jeunes filles qui travaillaient gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des #religieuses.

      Dans le cas des « maisons mère-enfant », l’enquête avait été ouverte en 2015 dans le sillage des travaux d’une historienne, Catherine Corless. Elle affirmait que près de 800 enfants nés dans l’une de ces maisons de naissance, le foyer St Mary des soeurs du Bon Secours de Tuam (ouest de l’Irlande), avaient été enterrés dans une fosse commune entre 1925 et 1961.

      Responsabilité des familles
      Le rapport final porte surtout la responsabilité sur les familles qui envoyaient les femmes concernées dans ces établissements ou ne leur laissaient pas d’autre choix faute de soutien, et au delà sur toute la société irlandaise.

      Il décrit un chapitre « sombre et honteux de l’histoire récente de l’Irlande », a déclaré Micheal Martin, et met en lumière la « culture misogyne » qu’a connu le pays pendant « plusieurs décennies », particulièrement les « discriminations graves et systématiques contre les femmes, particulièrement celle qui ont accouché hors mariage ».

      « Nous avions une attitude complètement déformée vis-à-vis de la sexualité et de l’intimité », « dysfonctionnement » pour lequel « les jeunes mères et leurs fils et filles » dans ces établissement « ont été contraints de payer un prix terrible », a déclaré Micheal Martin.

      afp/jpr

      Mères « forcées à abandonner leurs enfants »
      Un groupe de victimes de ces institutions, Irish First Mothers, a dénoncé l’échec du rapport à établir que « les mères étaient forcées à abandonner leurs enfants ». Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le groupe estime que la commission « absout à la fois l’église et l’Etat de toute responsabilité systémique pour ce qu’elle reconnaît comme l’incarcération de fait de mères enceintes ».

      Jusqu’au années 1960, « la plupart des femmes plaçaient leur enfant à l’adoption » et quittaient l’établissent « dans les quelques mois qui suivaient la naissance », selon le rapport.

      Certaines estiment que « leur consentement n’était pas total, libre et éclairé », mais hormis quelques cas qui ont été porté devant la justice, « il n’y a pas de preuve que tel était leur opinion au moment de l’adoption ».

      Les investigations ont également permis d’établir que sept essais de vaccins contraires à l’éthique ont été menés dans ces maisons entre 1934 et 1973.

      #religion #catholique #monstres #culture_du_viol #viol #femmes #ventre_des_femmes #blame_the_victim #génocide #enfants #femmes #vaccin #Tuam #couvent #religion #Galway #Magdalene_asylums #église #église_catholique #enfants_placés

  • La moniale et l’agricultrice : une recherche de #sens

    Située à une vingtaine de kilomètres d’#Auch, dans un paysage coloré et verdoyant où les champs de tournesols côtoient les champs de blé en cours de moisson, se trouve la petite commune de #Boulaur (~180 habitants).

    Une #abbaye dans les champs

    Après avoir quitté la route départementale, en prenant la direction du centre ville, une immense croix de plusieurs mètres annonce à ma gauche l’entrée du village tout proche. A ma droite, quelques bâtiments mélangent matériels agricoles et présence religieuse. Ce domaine est celui de l’#abbaye_Sainte_Marie_de_Boulaur ( « Bon lieu » ), fondée au XIIe siècle par Pétronille de Chemillé (abbesse de Fontevraud), Guillaume II d’Andozile (archevêque d’Auch) et Sanche Ier (comte d’Astarac, dont sa veuve Longuebrune fut première abbesse de l’abbaye de Boulaur). La plupart des bâtiments sont inscrits au titre des monuments historiques. L’abbaye dépend du diocèse d’Auch, dont Mgr Maurice Gardès est l’archevêque.

    En 1949 quelques #moniales_cisterciennes s’installent définitivement dans l’abbaye. Elles sont aujourd’hui au nombre de vingt-neuf, âgées de 25 ans à 94 ans.

    A mon arrivée dans la cours de l’abbaye, l’espace est envahi par un retentissant « Joyeux anniversaire » . Des rires et une animation bonne enfant se déplacent de l’autre côté d’un mur mitoyen en direction d’un chemin tout proche. Séparé d’eux par une grille en fer forgé, les moniales, accompagnées de quelques laïcs, se figent sur le chemin visible aux yeux de tous. Placé au milieu, un cadeaux emballé dans un grand drap blanc attend son futur propriétaire. La petite foule commence à entourer le présent puis, une immense clameur, des rires et… un bruit de moteur. La foule s’écarte. La communauté vient de recevoir en cadeau d’anniversaire un quad qu’une moniale s’empresse de conduire à travers champs ! Son retour est accueilli par un chant a cappella improvisé Et Cantique Magnificat.

    Femme, religieuse et agricultrice

    Les moniales cisterciennes de Boulaur ne sont pas uniquement des #religieuses occupées à suivre la #Règle_de_St_Benoît ou leurs sept prières quotidiennes. Ce sont aussi des agricultrices dont le travail manuel est « porté par une recherche de sens » selon les mots d’une moniale, « un projet de vie » où la pratique de l’agriculture est, pour une autre moniale, en lien direct avec « la promotion de la vie » .

    Posant la question de savoir si la publication de l’encyclique « Laudato si‘ » du pape François, en 2015, a eu une influence dans leur démarche, une moniale me confirma que ce texte fut reçu par la communauté comme « un encouragement de leur démarche » . Un autre moniale parla de « joindre le soin des hommes au soins de la terre » , mais sans faire référence au care.

    Sur les 45 hectares de leur terre agricole gersoise, ces moniales cisterciennes sèment, récoltent, transforment et conduisent aussi bien un tracteur qu’un troupeau de vaches.

    Comment ont-elles appris le métier d’agricultrice ? Certaines moniales viennent du milieu agricoles, d’autres ont fait des études en agronomie, d’autres enfin ne disposaient pas de bagages particuliers. Mais toutes ont au moins appris un certain savoir-faire en suivant les conseils des agriculteurs et agricultrices proches de l’abbaye. Quelques-unes ont fait la démarche d’aller visiter plusieurs exploitations agricoles modernes afin de « voir ce qui se fait de mieux » au niveau des machines, des technologies, des pratiques… Et si le machinisme « permet de soulager les sœurs des efforts physiques liés à l’agriculture » , ce machinisme ne doit pas retirer le sens qu’elles donnent au travail.

    La pratique du travail agricole a fait l’objet de nombreuses réflexions. Les modèles agricoles dominants ne répondaient pas à leurs attentes. Quid des divers types de pollution et des multiples formes de gaspillage dans le monde agricole ? Réflexions aussi autour des questions d’économies d’énergie. Le tout dans une démarche de développement durable, sensible à l’écologie. Mais il ne me sera fait aucune référence à l’écologie intégrale pourtant liée à « Laudato si‘ » .

    Ces moniales ont développé depuis plusieurs années une activité agricole, « en agriculture biologique et en permaculture » , qui associe la production de fruits et de légumes à l’élevage de vaches laitières, de veaux et de cochons. Ceci en vue de fabriquer elles-mêmes sur place des produits alimentaires, comme des confitures, de la farine, du fromage et des pâtés qui sont vendus directement à l’abbaye (dans un espace spécialement dédié) ainsi que sur le marché de Samatan situé à une dizaine de kilomètres de l’abbaye ( « on privilégie les circuits courts » ). Enfin, elles ont développé une activité annexe de visites guidées et d’accueil en hôtellerie pour une capacité d’environ 40 personnes.

    L’organisation des tâches et du temps

    Au cours des échanges, je me rends compte qu’elles partagent leur emploi du temps en au moins quatre phases : une phase domestique (cuisine, ménage,…), une phase spirituelle (prière, étude…), une phase agricole (semis, récolte, transformation…) et une phase administrative-commerciale (budget, projets…).

    Abbaye non mixte, féminine, la répartition des tâches et des rôles sont définis en interne, en fonction de leur place hiérarchique dans l’ordre (abbesse, moniale, novice) et de leurs compétences propres en liens avec les besoins de la communauté.

    Cette grande diversité de tâches pour un nombre restreint d’actrices (29), même en faisant appel occasionnellement à de l’aide extérieure, demande à ce qu’une organisation relativement rigoureuse soit imposée et acceptée. Ceci afin de ne pas perdre du temps précieux ou que des tâches en attentes soient supportées par d’autres moniales en surplus de leurs tâches attribuées. Cette question du temps reviendra régulièrement au cours de mes échanges avec les moniales.

    Les tâches et le temps qui sont alloués à chacune semblent devoir être respectés le plus scrupuleusement possible afin d’éviter une possible désorganisation de la communauté.

    Start-up nation

    Ces moniales se sont engagées dans un vaste projet qu’elles ont nommé « Grange cistercienne pour le XXIe siècle » . Cette nouvelle exploitation agricole devrait accueillir, outre un coin pédagogique, vingt-cinq vaches (contre neuf actuellement, de races Brune des Alpes et Jersiaise) et une douzaine de cochons (contre cinq aujourd’hui), « ce qui devrait multiplier par quatre ou cinq la production totale par rapport à aujourd’hui » .

    Ce que les moniales nomment « un entreprenariat féminin » ou « une start-up du XIIe siècle façon XXIe siècle » , doit permettre à cette communauté cistercienne de « vivre de son travail » , à côté et en même temps que leur vie religieuse, c’est-à-dire joindre Ora et labora, ou plus précisément Ora, Lectio divina et labora .

    J’avais remarqué que ces moniales avaient un sens particulièrement marqué pour la communication, avec deux sites internet, une page Facebook, un compte Instagram et une chaine Youtube. Mais curieusement, elles sont absentes de Twitter. Une prochaine étape ?

    Cet ensemble de démarches, d’entreprenariat et de communication, s’inscrit dans « une logique territoriale » de (sur) visibilité, voire « une logique missionnaire » selon les mot d’une moniale.

    Une agriculture féminine cistercienne qui se veut ouverte au monde

    Loin de vouloir vivre en autarcie, ces moniales recherchent à multiplier les contacts et les interactions avec les différents acteurs locaux du monde agricoles, économiques ou touristiques… comme avec des institutions départementales, régionales, nationales et européennes afin de les aider, entre autre, à recueillir des financements. Fonds propres, crédits, subventions et dons divers constituent l’ensemble de leur capital économique.

    Ces moniales ont impulsé plusieurs projets d’envergure et porté les plans de nouveaux ateliers de production de leur future exploitation. Elles ont sélectionné puis choisi des équipements agricoles les moins contraignant physiquement pour des femmes tout en étant performant mais sans courir après une agriculture trop high tech. Mélange de tradition et de modernité.

    Le temps passant, peut-être plus vite que prévu dans cet espace particulier, je n’ai pas pu échanger plus en détail sur certains points évoqués ni en aborder de nouveaux. Ce sera peut-être pour une autre fois.

    Je suis reparti sans rencontrer âme qui vive dans le village, jusqu’à ce que surgisse une moissonneuse qui rentrait de sa journée de travail, puis, à sa suite, un tracteur transportant une botte de foin. L’heure des entretiens et du travail agricole prenait fin en même temps.

    https://agrigenre.hypotheses.org/458
    #agriculture #femmes #agricultrices

  • Religieuses abusées, l’autre scandale de l’église une enquête glaçante sur le dernier tabou du Vatican, au moment où le pape vient de reconnaître des agressions sexuelles de religieuses par des prêtres. | Pressroom Arte
    http://servicepresse.arte.tv/religieuses-abusees/?u=81f866d48221c2941e3da4d687da4c61&scrtk=c71c9bdb433dcd26217c18d

    J’écoute la réalisatrice sur FC, le comble de l’hypocrisie est que les religieuses qui se retrouvent enceintes suite aux #viols par les prêtres (protégés par la hiérarchie) se voient avortées par l’institution, institution opposée à l’#avortement.

    Depuis des décennies, des #religieuses de tous les continents sont abusées sexuellement par des #prêtres prédateurs. ARTE propose une #enquête glaçante sur le dernier scandale de l’Église catholique au moment où le pape François vient de reconnaitre ces #violences_sexuelles au sein de l’institution.

    Visionnez le documentaire dans son intégralité sur ARTE Magazine (après inscription).

    #religion #catholicisme

    • Véronique Margon France Culture - N’importe quelle organisation ne peut pas faire pire ! => Vidéo.
      https://www.franceculture.fr/religion-et-spiritualite/abus-sexuels-dans-leglise-des-religieuses-egalement-victimes-de-pretre

      N’importe quelle organisation criminelle ne fait pas pire. De plus, voir que ceci est fait sous couvert de la religion, du vœu d’obéissance...

      L’obéissance dans la vie chrétienne est faite pour rendre libre et non esclave.

      Il y a un sentiment d’impunité semblable à celui que l’on retrouve dans les crimes commis contre les enfants, c’est effrayant.

      C’est une sorte de tabou à l’intérieur du tabou, on ne sait même plus à quel niveau du tabou tout cela se trouve. . . . .

      Véronique Margon est la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France.

    • Je relève l’usage de l’expression « abus » et « abusées » qui est un euphémisme pour ne pas nommer la violence. @odilon je sais que tu as copié les expressions utilisées dans la presse et je ne te met pas en cause. j’ecrit ceci pour organiser mes idées en vue d’un prochain dessin sur parchemin sur ces sujets là.

      Un abus ca implique que l’agresseur avais un accès autorisés au corps de ces femmes et qu’il a seulement été un peu trop loin outre le droit qu’il avait. Comme le droit de boire implique parfois un abus de boisson. Or il y a pas de droit d’accès au corps des autres, alors l’abus sexuel n’existe pas, il s’agit d’agression. Dans le contexte des violences sexuelles et morales infligées par le clergé catholique, cette expression est presque systématique et ca me semble en dire très long sur l’hypocrisie des français·es vis a vis de cette institution dégeulasse qu’est l’église catholique. Honte à tou·tes les catholique de se soumette à l’autorité de cette clique de banquiers violophiles.

      Le catholicisme est opposé à toute notion de consentement.
      Les curés te baptisent de force, à la naissance et te refusent le débaptème.
      Pour eux le sexe est obligatoire dans le mariage. Et obligatoirement fécondant. C’est le seul motif d’annulation de mariage reconnu par l’Eglise. Il y a un commandement contre l’adultère mais aucun contre le viol. Le dernier commandement laisse les femmes qui n’appartiennent pas à des hommes (époux ou père) à la totale merci des viols.

      L’Eglise refusent le consentement à la grossesse. Pas d’IVG, pas de contraception. Papa dans maman pour tous et que les autres aillent rôtir en enfer, le consentement n’est pas pour elleux non plus.
      Ils te refusent aussi le consentement à la mort. Il te faudra déguster chaque seconde de souffrance et d’agonie que leur dieu pervers t’offre de son amour toxique.
      Amour auquel tu n’a pas le droit de consentir, car leur dieu il t’aime de force dans ton petit cœur de créature avec laquelle il fait joujou. Si il te pose des épreuve, c’est pas amourrrr pour toi. Et bien sur il respecte ta liberté qu’ils disent, leur dieu il te laisse libre de « choisir » l’enfer si tu te transforme pas en paillasson/pondeuse/tiroir-caisse.

      Les dieux et déesses qui acceptent qu’on se prosterne et qu’on se sacrifie pour elleux sont toxiques, qu’on en fasse des torche-culs c’est tout ce qu’illes méritent.

  • Rosemary Kennedy et l’expérience de lobotomie Raconte moi l’histoire
    http://www.racontemoilhistoire.com/2018/12/kennedy-lobotomie

    Rosemary, c’est la petite sœur du président des États-Unis d’Amérique, elle est née le 13 septembre 1918 et son histoire est plutôt embarrassante pour les Kennedy…

    La jeunesse de Rosemary Kennedy
    La famille Kennedy fait partie de la grande bourgeoisie bostonienne, aussi lorsque toute jeune, la petite Rosemary se fait remarquer par son retard mental et ses troubles de l’humeur, le standing en prend un coup, on ne la cache pas mais on évite quand même de trop l’exposer. Le léger retard dont souffre la petite fille est dû à sa naissance difficile, son cerveau a été privé d’oxygène durant plusieurs minutes.

    Pendant son enfance, Rosemary pratique de nombreuses activités avec ses frères et sœurs, du tennis, de la voile, et est fan de cinéma. Dans les années 30, le père Kennedy ramène des bobines de films hollywoodien et Rosemary n’hésite pas à inviter quelques amis pour des séances privées. Adolescente, la jeune fille ne paraît pas aussi brillante que ses frères et sœurs, et elle n’est pas non plus irréprochable, elle aime la présence des garçons, elle aime sortir au bal… Clairement, son père a les glandes et sa mère très pieuse ne sait plus quoi faire. Aussi, lorsque la famille s’installe à Londres en 1938 suite à la nomination de Joseph Kennedy à l’ambassade américaine, il a bon espoir de faire taire les frasques de sa fille…

    Enfin frasques, ce sont ses parents qui le pensent, Rosemary n’est qu’une adolescente, peut-être pas finaude certes… Mais elle ne répond pas tellement aux attentes de ses parents, d’autant que -toujours selon ses parents- ses crises de colère se multiplient.

    Enfermée au couvent des Sœurs de l’Assomption, Rosemary obtient un diplôme d’enseignante.

    Le (presque) rapatriement aux États-Unis
    En 1939, face aux menaces de guerre, toute la famille rentre aux États-Unis, sauf Rosemary qui est envoyée dans un autre couvent dans le nord de Londres. On l’éloigne de la famille pour que ses actes n’aient pas de répercussions sur la famille.

    Finalement, alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein, Joseph Kennedy estime qu’il est tout de même préférable que Rosemary Kennedy quitte l’Europe et retourne aux États-Unis. En 1941, Rosemary est diagnostiquée, elle souffre de « dépression agitée », les médecins qui s’occupent de sa santé mentale, proposent à son père de pratiquer une lobotomie préfrontale.

    La lobotomie secrète de Rosemary
    Sans en parler aux autres membres de la famille, Joseph et Mary Kennedy donnent leur accord pour la lobotomie de Rosemary dans l’espoir qu’elle puisse correspondre à leurs attentes tant au niveau des humeurs qu’au niveau intellectuel, alors même que la pratique n’est encore qu’expérimentale. Ils veulent vraiment que Rosemary deviennent une Kennedy…

    Pour l’anecdote, le médecin James Watts s’est expliqué en 1994, lors de sa lobotomie, Rosemary Kennedy était seulement sous anesthésie locale afin de pouvoir tester ses capacités intellectuelles. Watts a percé un trou dans les tempes et avec un scalpel il coupait des petits morceaux de lobes préfrontaux du cerveau. On pense que c’est dans cette partie du cerveau qu’on retrouve les humeurs et affections de l’âme. En même temps, un second médecin, Walter Freeman, posait des questions à la patiente et tant que les réponses étaient cohérentes, Watts continuait de couper…. Ensuite, il était trop tard.

    On peut clairement dire que c’est un parfait échec. La lobotomie ne donne pas les effets escomptés, bien au contraire… Elle se retrouve avec un QI d’une petite fille et perd toute autonomie. Elle est alors placée dans différents hôpitaux psychiatriques, à l’abri de tous les regards.

    Lorsque son frère, John Fitzgérald, prépare sa campagne électorale dès 1953, plusieurs journalistes dressent le portrait de la famille idéale. Seuls deux membres de la fratrie ne peuvent se prêter au jeu des photos et interviews, Ted, qui est à l’armée en Europe, et Rosemary qu’on prétend être une institutrice discrète du nord des États-Unis. Mais il va y avoir quelques petits couacs, notamment lorsqu’un ami de la famille écrit dans un ouvrage que Rosemary s’occupe d’enfants attardés, Joseph, corrige involontairement en disant que sa fille a peut-être contracté une méningite spirale durant ses premières années. Pendant ce temps, Rosemary est toujours mise à l’écart de la famille. Personne ne lui rend visite. Il faut attendre 1961 que Joseph fasse un AVC qui le rend hémiplégique et le prive de parole pour que Rosemary puisse retrouver un semblant de place dans la famille.

    En 1974, alors que Rose, la mère de famille publie ses mémoires, elle écrit noir sur blanc que sa fille Rosemary Kennedy a été lobotomisée et que ça a été un échec.

    « Joe et moi consultâmes les meilleurs spécialistes, qui nous conseillèrent une certaine forme de neurochirurgie. L’opération mit fin aux crises de convulsion et aux accès de violence, mais fit aussi de Rosemary une handicapée. Elle perdit tout ce qu’elle avait gagné au fil des ans, par ses efforts et grâce à notre amour. Elle ne pouvait plus être autonome et aurait besoin désormais de vivre sous la garde de quelqu’un. »

    Rosemary Kennedy décède à l’âge de 86 ans.

    #Kenedy #violence aux #Femmes #religieuses #neurochirurgie

  • Religieuses sexuellement agressées : enquête sur le dernier tabou de l’Eglise - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/religieuses-sexuellement-agressees-enquete-sur-le-dernier-tabou-de-l-egli

    Si la parole des enfants abusés sexuellement par des prêtres s’est libérée, celle de religieuses dans la même situation reste marginale. Le président de La Parole libérée y voit potentiellement un « énorme scandale ».

    #catholicisme #culture_du_viol #religion #religieuses

    _______

    Parution : 4 mai 2018
    « Moi Clara, virée de l’église ! »
    http://golias-news.fr/article6716.html

    Il est incontestable que les procédures de licenciements sont devenues nos nouveaux territoires de guerre. On s’y affronte, on veut ce qu’il y a de mieux comme prime de départs, on menace de porter le litige devant les tribunaux. Un moment de froide détermination où le sentiment n’a plus sa place. Et l’Eglise diocésaine n’échappe pas à la règle. Si l’Eglise de France a pu compter encore récemment 10.000 salariés à son actif (et bien peu de travailleurs handicapés mais, chut !, c’est un sujet qu’on n’abordera pas ici), le temps est venu du dégraissage. Et le salarié laïc de découvrir
    finalement sa nouvelle nature : variable d’ajustement.

    Au Canada, le pape François vient de rattacher le diocèse d’Alexandria-Cornwall (101.000 habitants dont 57 % de catholiques, 34 prêtres diocésains et 18 diacres permanents) à celui d’Ottawa (950.000 habitants dont 48 % de catholiques, 116 prêtres diocésains et 86 diacres permanents). Deux jours plus tôt, il créait un diocèse en Thaïlande (celui de Chiang Rai : 2,7 millions d’habitants dont 7 % de catholiques, 41 prêtres diocésains). La dynamique est plus que jamais orientée, les Eglises occidentales – dont la France – condamnées à se refonder. Il s’agit d’un secret de Polichinelle : en France, des diocèses comme ceux de Verdun, Pamiers-Couserans-Mirepoix, Mende…, pourraient – dans les deux prochaines décennies – être rattachés à un diocèse voisin, voire démembrés entre plusieurs diocèses. Après tout, le vicariat apostolique de Saint-Pierre-et-Miquelon vient-il lui-même d’être rattaché à celui de La Rochelle et Saintes… Et cela vaut pour tout l’Occident catholique.

    Avant de restructurer les diocèses, les évêques et leurs conseils économiques auront dégraissé le mammouth jusqu’à l’os afin de retarder la fin, les yeux rivés sur les rentrées du denier de l’Eglise pour « continuer la mission de l’Eglise », laquelle, en l’espèce, demeure surtout l’indemnisation des prêtres et séminaristes. Les sacrifiés : les laïcs salariés et laïcs en mission ecclésiale (LEME). Ce n’est pas la première fois que nous évoquons ce sujet tabou dans l’Eglise, celui des charrettes de salariés (souvent féminins) constituées par les évêques pour des raisons économiques. Des gens formés, parfois atteints de handicap, à qui l’on a payé des études universitaires et qui, du jour au lendemain et sans ménagement bien souvent, sont invités à prendre la porte en se taisant, en faisant le moins de bruit possible, en acceptant cette « épreuve », en se convertissant au bénévolat. Les récalcitrants qui osent attaquer les évêques aux Prud’hommes entament bien souvent un véritable parcours du combattant qui vient s’ajouter au harcèlement moral vécu dans le cadre de leur travail.

    L’enquête que nous publions dans ces colonnes, et qui fera date, démontre que la souffrance de ces laïcs s’apparente à celle vécue par les personnes violées. Une religieuse et thérapeute parle même de « prédation » : la personne qui sera sacrifiée est choisie comme le lion choisit sa proie dans la savane… Peu de prêtres témoins de ces méfaits réagissent : ceux qui s’insurgent sont isolés dans le presbyterium, considérés comme des traîtres. En parallèle, on investit des sommes faramineuses dans des maisons diocésaines, dans des centres diocésains et pastoraux… On pense à demain : il s’agit de doter des structures appelées quoi qu’il arrive à disparaître de bâtiments facilement transformables en bureaux et donc vendables à un bon prix – comme la maison Cardinal Billé à Laval, selon le témoignage d’un membre du Conseil économique diocésain que nous avions recueilli (cf. Golias Hebdo n° 494) ou à Lille, diocèse qui vire des laïcs mais refonde, en même temps, son séminaire installé dans le quartier bobo du Vieux-Lille… Cependant, les temps changent et certains de ces laïcs virés pensent à se constituer en association, afin de sortir de l’isolement auquel les condamnent les évêques, de peser face à ces injustices commises par des chrétiens sur des chrétiens (bien souvent) et de soutenir celles et ceux qui les subissent. Temps curieux que nous vivons : l’Eglise se débarrasse de ses laïcs alors qu’elle n’en a jamais eu autant besoin ! Toutefois, quand il n’y aura plus de laïcs, il n’y aura plus d’Eglise…

    En plus d’être exempté d’impôts, de détourné les héritages, d’avoir recours à des travailleur·euses forcées (moniales ou laïques), l’eglise catholique pratique l’ultraliberalisme le plus sauvage et prédateur possible.

    • C’est l’occasion de rappeler que dans l’évangile Jesus acceptait avec complaisance de se faire laver les pieds avec des cheveux de femmes.
      https://www.universdelabible.net/lire-la-segond-21-en-ligne/luc/7.36-8.3
      Voici la fin de la parabole de la femme serpillière :

      Ensuite, Jésus alla de ville en ville et de village en village. Il prêchait et annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Les douze l’accompagnaient, avec quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et de maladies : Marie, dite de Magdala, dont étaient sortis sept démons,
      Jeanne, femme de Chuza l’intendant d’Hérode, Susanne et beaucoup d’autres, qui le servaient en l’assistant de leurs biens.

      Luc ne donne pas le nombre de femmes, il s’en fout, mais il prend la peine de mentionner le nombre de démons que peut contenir une femme. Ça c’est important !!! Le texte est très claire sur le fait que Jesus accepte les femmes uniquement pour le servir et leur piquer leurs fric.

      #catholicisme #servitude #religions_piège_à_cons #misogynie #complémentarité (car dans la tradition catho la femme servante est le complément de l’homme son maître).

    • @mad_meg

      Le texte est très claire sur le fait que Jesus accepte les femmes uniquement pour le servir et leur piquer leurs fric.

      il est clair là-dessus où ?
      Sinon, merci pour le tag religions_piège_à_cons, c’est toujours sympa de se faire insulter gratuitement comme ça en passant, sous un texte qu’on partage.

    • C’est dit ici ; « et beaucoup d’autres, qui le servaient en l’assistant de leurs biens. »
      Elle le servait pas en l’assistant de leur intelligence, de leur savoir, de leur qualitées oratoire, mais seulement de leurs biens et c’est dit juste après qu’une femme ai servie de paillasson avec ses cheveux.

      Pour le piège à cons je reconnais que le jeu de mot est pas très bon, c’etait pas pour traité les nonnes de connes mais pour dire que les personnes avec un con sont piégées dans cette religion, mais je me rend compte que c’est cis-sexiste. Ca reflète quant même l’idée que je me fait des religions ce qui est différent des croyant·es. La religion ca désigne le systhème politique, les croyants ce sont les individus pris dans ce systhème. Je suis solidaire des croyantes en tant que femmes (même avec Christine Boutin si on l’attaquait de manière sexiste ou si elle voulait devenir papesse) et je prend leur parti aussi bien pour le droit à porter un voile si c’est leur croyance, ou leurs trucs de religion à base de frigos, chaussettes ou je sais pas ce que les dieux ont pu inventé, du moment que ca entrave pas les autres.

      Je comprend à ta réaction que tu es catholique. J’avoue que je suis déstabilisée car ceci me semble contradictoire d’être catholique (ou croyante d’autres religions) et féministe. On m’a dit que ca existait mais j’ai jamais eu l’occasion d’en rencontrer. Je serais tenté de te demandé comment ca fonctionne mais je pense que c’est probablement trop personnel et que mon anticléricalisme viscéral t’a bien assez énervée comme ca.

      Bonne soirée à toi

    • Dans ton commentaire on sent tellement de condescendance pour les personnes qui ont la foi que bon, inutile de mettre tant de mots. Ce que tu exprimes n’est pas de l’anticléricalisme mais c’est par ce mot que tu résumes ta position pour assumer tes propos je suppose. « Être piégée dans une religion » comme tu dis, c’est un concept qui n’a rien à voir avec l’anticléricalisme, tout comme « les individus pris dans ce système ».
      Je ne suis pas piégée dans une religion, j’ai une foi qui me donne de la force dans mes combats et ta solidarité je m’en tape si elle est accompagnée de la position de celle qui suppose que je suis aliénée. J’ai suffisamment de ressources pour pouvoir compter sur des gens qui respectent ma liberté de penser.

      Enfin, on peut être féministe et femme de ménage, on peut être féministe et prostituée, on peut être féministe et nonne, on peut être féministe et porter le foulard, on peut être féministe et chef d’entreprise, on peut être féministe et ………
      Mais on ne peut pas être féministe et penser que le féminisme ne concerne que les athées parce que le féminisme avant toute chose c’est de considérer que chaque femme a un libre arbitre et fait les choix qu’elle estime lui convenir pour mener la vie de la manière dont elle l’entend : en croyant en Dieu ou en n’y croyant pas.
      C’est quand même un postulat de base.

    • Je conteste pas la liberté aux femmes de faire ces trucs de croyance mais j’ai ma liberté de dire ce que j’en pense.
      On peu être féministe et raciste, féministe et homophobe, féministe et donner son argent et son temps à une organisation voué au viol d’enfants... On peu être féministe et macroniste, féministe et tout et n’importe quoi. Je le sais bien et j’en dit ce que j’en pense. Droit que tu me conteste alors que je conteste pas le tien de croire tes trucs cathos.

    • Non, on ne peut absolument pas être féministe et raciste ni féministe et homophobe, et dans cette organisation dont tu parles non plus.
      Je ne te conteste par ailleurs aucun droit, c’est toi qui viens vers moi pour me demander de t’expliquer comme je peux être féministe et croyante, alors que ton positionnement ne me donne aucune envie d’échanger avec toi sur ce sujet.

  • LE MALHEUR D’ÊTRE FEMME : DE LA DÉSINVOLTURE À LA COMPASSION DANS LA LITTÉRATURE MÉDIÉVALE
    https://www.franceculture.fr/conferences/le-malheur-d-etre-femme-de-la-desinvolture-la-compassion-dans-la-litte

    La liberté de disposer de soi-même est un principe admis par les penseurs médiévaux, mais généralement peu appliqué, et les contraintes envers les femmes sont constantes dans les faits. Les historiens font montre d’une réprobation discrète ou d’une apparente insensibilité ; les poètes fantasment parfois avec désinvolture sur des récits de viol, mais composent aussi des lamentations d’abandonnées, de religieuses sans vocation et d’épouses maltraitées. Pourtant, on voit naître surtout à partir du XIIe siècle et dans les romans, une compassion qui se fait véritable sympathie et compréhension.

    #conférence #radio #femmes #moyen-age #histoire #historicisation

  • La religieuse n’est pas qu’une pâtisserie ! - RADIORAGEUSES
    http://www.radiorageuses.net/spip.php?article624

    Une émission spéciale religieuses !! Curieuses et toujours gourmandes, on est allé chercher ce qu’il pouvait y avoir derrière les clichés : qui sont-elles ? Que font-elles ? Et comment vivent-elles cette non-mixité ?
    « Entre celles qui vivent retirées du monde et celles qui ne veulent plus de ce monde-là, il doit bien y avoir des passerelles » nous dit Catherine Baker.

    Au menu :
    – micro-trottoir sur ce que le mot « religieuse » évoque autour de nous
    – extraits des Contemplatives, des femmes entre elles, livre de C. Baker
    – extraits de « Ma soeur, mon amour, les religieuses lesbiennes brisent le silence »,
    de R. Curb et N. Manahan
    – chronique sur Soeur Sourire (Dominiqueniquenique, c’est elle)
    – entretien avec des religieuses à Marseille

    Discographie :

    Jesus tango par Ginette Garcin
    La pilule d’or par Soeur sourire
    Close to distance par Guts Pie Ear shot
    Break Out par Harum Scarum
    I will follow BO de Sister Act

    Emission diffusée sur Radio Galère, 88.4 FM, le 2 Mars 2016
    Bonne écoute !

    http://92.243.24.170/lcdc/2016/GangdesGazieres-2016-03-02-nonnes.mp3

    #radio #femmes #religion #féminisme #religieuses

    • Religieuses LE RETOUR !
      http://www.radiorageuses.net/spip.php?article666

      Suite au succès international du premier épisode radiophonique
      La religieuse n’est pas qu’une pâtisserie,
      l’émission Le Gang des Gazières vous offre un second round, honorant ce 666è article de Radio Rageuses !

      – Mystiques et abbesses moyenâgeuses mais pas tant

      – Portrait de Sœur Juana Inés de la Cruz

      – Du gendarme à St-Tropez à Magdalen Sisters en passant par Sister Act,
      pot pourri nonnes et cinéma

      – Religieuses, congrégations et travail social au 19è, main d’œuvre
      inépuisable au service de l’Église et de l’État,

      – Bonnes sœurs, colonisation et évangélisation
      Et un grand débat contre la canonisation de Mère Thérésa

      Références et pour creuser... :

      Des livres :
      – Catholicisme, religieuses et société, Claude Langlois.

      De la musique :

      – Is there a we ?, de Respect my fist
      – Le temps des femmes et Les pieds des missionnaires, de Soeur Sourire
      – Goya, et Tragos de Lili Refrain
      – Celestina, de Lhasa

      Les films du pot pourri « nonnes et cinéma » :

      – Haxan, la sorcellerie à travers les âges de Benjamin Christensen
      – Les Anges du pêché de Robert Bresson
      – La Religieuse, de Jacques Rivette
      – Mère Jeanne des Anges de Jerzy Kawalerowicz
      – The Magdalene Sisters de Peter Mullan
      – Les Innocentes d’ Anne Fontaine
      – Visions de Margarethe von Trotta
      – Sister Act d’Emile Ardolino
      – Nude nuns with big guns de Joseph Guzman
      – des extraits de la série Un gendarme à St Tropez, avec sa nonne chauffarde
      – Soeur Sourire de Stijn Coninx

      Des suggestions d’écoute sur Radiorageuses pendant l’émission :

      – « Enfermées au bon pasteur », Mauvais genre
      – « N’est-ce pas pour ce rôle qu’elles ont été parquées, réprimées », La fille à la fenêtre

      A vos cornettes !!!

      http://92.243.24.170/lcdc/2016/GangdesGazieres-2016-10-05-nonnes2.mp3

      #historicisation #Hildegard_von_Bingen #Juana_Inés_de_la_Cruz