• LA VOIX DES RROMS : De Ferguson à Paris : Christiane Taubira, une indignation à géographie variable
    http://rroms.blogspot.fr/2014/11/de-ferguson-paris-christiane-taubira.html

    La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a fait une sortie remarquée sur les réseaux sociaux, mardi 25 novembre, pour fustiger la décision, aux Etats-Unis, du grand jury populaire de ne pas poursuivre le policier blanc qui a tué Michael Brown, 18 ans, à Ferguson. Cette décision, qui a provoqué de nouvelles émeutes dans cette ville du Missouri, intervient après la mort d’un adolescent noir Tamir Rice, 12 ans, qui jouait avec un pistolet factice, dans un square de Cleveland. Cette indignation de la Garde des Sceaux, des proches de victimes de violences policières la partagent, dont Chloé Fraisse, la sœur de Rémi Fraisse, mais elle leur fait mal et s’en expliquent dans cette lettre ouverte publiée sur Saphirnews.

    #remi_fraisse #taubira #violences_policières #impunité

  • #concert en #soutien aux inculpées de la mobilisation pour Remi Fraisse
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/29/concert-en-soutien-aux-inculpees-de-la-mobilisation-pour

      Concert #rap et #open_mic le 10 décembre au 13 rue des francs-tireurs à #la_Courneuve (RER la Courneuve-Aubervilliers). Entré, bar, infokiosk, à #prix_libre pour soutenir les inculpées de la mobilisation parisienne pour #rémi_fraisse. Radikal Séminoles/ … Continue reading →

    #EVENEMENT #LUTTES #MUSIQUE #SQUAT #enedeka_maska #eretik #hip_hop #musique #musique_gratuite #n2k #paris #punk #radikal_seminoles #répression #shai_hulud #solidarité #squat #zad

  • Mort de Rémi Fraisse : Anonymous s’en prend à des sites de la #police, High tech
    http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0203964825629-mort-de-remi-fraisse-anonymous-sen-prend-a-des-sites-de-la-po

    http://image.slidesharecdn.com/capture-police-141125072409-conversion-gate01/95/capture-police-anonymous-1-638.jpg?cb=1416921912

    #OpAntiRep, une« Opération Anti Répression »
    Une vingtaine de sites web liés aux forces de l’ordre françaises ont subi les désormais traditionnelles attaques par déni de service (attaques DDOS), provoquant leur indisponibilité temporaire. Le syndicat de policiers #Alliance en a par exemple fait les frais.

    En outre, les pirates informatiques ont dérobé des informations sur certains serveurs. Ca a été le cas du forum d’un site non officiel de réservistes de la gendarmerie dont le but est de "faire connaître la réserve et à mettre en relation les réservistes et candidats". Le collectif en a récupéré les noms, adresses emails, adresses IP et mots de passe de 2.000 utilisateurs.

    Le planning de relève des CRS subtilisé
    Le site de l’association nationale des officiers de réserve de la Gendarmerie nationale (ANORGEND) a vu sa page disparaître au profit de photos de violences policières. Une liste de mots de passe de ses membres y a également été subtilisée.

    #Rémi_fraisse

  • ENCORE PLUS NOMBREUX

    Encore plus nombreux que lors des deux dernières manifestations contre les violences policières, ce sont plus de 3000 personnes qui aujourd’hui ont démontré de façon autonome qu’elles n’avaient plus peur de la stratégie de la tension de l’État et de sa terreur médiatique.

    Le 2 Novembre dernier, nous affirmions que cette stratégie de la tension menée par l’État ne pouvait qu’amplifier la mobilisation populaire. A entendre la colère de la population qui s’élevait dans les rues de la ville à la vue d’un dispositif de répression extrêmement coûteux (hélicoptère, canon à eau, 500 policiers mobilisés ......), qui est évalué à un coût de 1,5 millions d’euros pour un mois de manifestation à Toulouse, devant la fermeture scandaleuse des transports en commun, face au gazage des habitants de st Cyprien et de la clinique des Teinturiers, nous réaffirmons que tant que justice ne sera pas rendue à toutes les victimes de cette répression étatique, cette mobilisation populaire et autonome ne pourra que s’amplifier.

    #CNT-AIT, #Toulouse le 22 Novembre 2014

  • [Fermeture de la #gendarmerie de Sautron] « Va te faire cuire un keuf » | LE JURA LIBERTAIRE
    http://juralib.noblogs.org/2014/11/21/notre-dame-des-landes-sautron-va-te-faire-cuire-un-keuf

    Se revendiquant d’un mouvement qui dénonce et s’organise contre les violences commises par la #police et la gendarmerie, notamment après les yeux crevés à répétition et la mort de #Rémi_Fraisse, une cinquantaine de personnes ont mené une action symbolique de fermeture de la gendarmerie de Sautron vers neuf heures ce matin.

    « Ceci est une action symbolique et bon enfant, pas de panique ! » scandait leur porte-voix au mégaphone, pendant que d’autres cadenassaient le portail d’entrée et scellaient les portes de la gendarmerie au moyen d’une porte anti-squat, en chantant. Leur communiqué est le suivant :

    Avis à la population

    Présence d’un danger nommé « gendarme » dans votre ville

    Suite aux récents débordements provoqués par les bandes organisées et armées nommées police et gendarmerie nationale ; Suite aux tentatives vaines mais répétées de réprimer le mouvement de révolte actuelle, et ceci malgré les centaines de manifestations et mobilisations, et blocages de lycées à travers toute la France et au-delà ; Suite aux nombreux blessés et morts causés par cette association de malfaiteurs au service de l’État. Il a été décidé : la mise en quarantaine de la gendarmerie de Sautron pour une durée indéterminée. Toute personne ou groupe encore indemne de propagande étatique, n’ayant pas encore trop visionné NCIS, Julie Lescaut ou Enquête d’Action, est appelé à appliquer des mesures similaires avec ingéniosité, et fermeté.

    Il faut croire que la maréchaussée n’a pas compris le caractère symbolique de notre action. Pourtant, dans une atmosphère bon enfant, après les sommations d’usage de notre porte-voix, nous avons simplement cadenassé le portail, et scellé l’entrée de la gendarmerie au moyen d’une porte anti-squat, et recoloré ce triste bâtiment.

    Manifestement stressés par leurs existences misérables, les hommes armés ont immédiatement gazé et menacé les personnes présentes, et fous de rage n’ont pas hésité à volontairement percuter une voiture. Malgré l’action déterminée des manifestants, 5 personnes ont été kidnappées, et sont toujours retenues en otage. Aujourd’hui, dans l’absence de revendications des kidnappeurs en uniforme, nous leur transmettons cet avertissement :

    Vous filez un mauvais coton les enfants ! Si ça continue, nous allons devoir sévir. Poil à frire.

    Allez, à demain !

    Cette #action suit un appel national à fermer les gendarmeries et les commissariats, et à perturber les infrastructures du maintien de l’ordre. Elle s’inscrit dans la mobilisation de milliers de #manifestants ces dernières semaines, et notamment lors de la journée nationale contre la police demain 22 novembre à 14h à Nantes, et partout en France.

    Master LOCK & TORDJMAN associé.e.s – Indymedia Nantes, 21 novembre 2014

     

    Dégradations sur une gendarmerie près de ND-des-Landes, cinq interpellations

    Une quarantaine de personnes, venues du site du projet contesté d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont maculé de peinture vendredi matin la gendarmerie de Sautron (Loire-Atlantique), près de Nantes, et cinq d’entre elles ont été interpellées, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

    Venues à bord d’une dizaine de véhicules de la « zone d’aménagement différé » (Zad) prévue pour le projet et occupée par des opposants à l’aéroport, elles ont jeté de la peinture et tagué la façade de la gendarmerie, avant de « quitter le secteur », a indiqué cette même source.

    La façade de la gendarmerie, où a été inscrit à un angle « Va te faire cuire un keuf », a été barbouillée de peinture orange et une grosse flaque de peinture rouge était présente devant l’entrée du bâtiment, dont le pas de la porte était obstrué par une plaque en fer, a constaté un photographe de l’AFP.

    Les services de l’identité criminelle de la gendarmerie étaient en train d’effectuer des prélèvements, sous les yeux de badauds.

    Un dispositif de sécurité a été mis en place et plus d’une trentaine de gendarmes ont été déployés.

    « À ce stade, cinq #interpellations ont eu lieu ce matin », a déclaré la source proche de l’enquête.

    La maire divers droite de cette commune de la banlieue nantaise, Marie-Cécile Gessant, s’est dite « indignée » par cet acte « inadmissible, intolérable ».

    Selon elle, un groupe de personnes est d’abord passé par la mairie avant de « foncer sur la gendarmerie », recouvrant « toute la façade de peinture » et lançant des fumigènes.

    « C’est la première fois que la gendarmerie est visée. (…) Heureusement, il n’y a pas eu d’atteinte humaine, mais on ne doit pas vivre avec la peur au ventre sous prétexte que quelques hurluberlus viennent casser », a affirmé Mme Gessant, demandant à l’État de prendre « ses responsabilités sur ce problème de Zad » car « on ne peut pas continuer à tolérer des gens qui ne respectent pas la loi ».

    La gendarmerie est « un bâtiment communal et bien entendu nous allons déposer plainte », a-t-elle ajouté.

    Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 21 novembre 2014)

    • Les gendarmes donnent leur version (après une pub...) :
      http://www.lemonde.fr/economie/video/2014/11/21/degradations-d-une-gendarmerie-pres-de-notre-dame-des-landes_4527502_3234.ht

      un post qui suit l’"article" du Monde :

      On attend avec impatience la réaction indignée du député #EELV vert caméléon F de Rugy pour condamner la violence, apporter son soutien aux zadistes. et réclamer une réponse ferme du ministre de l’intérieur.

      inspiré par l’appel à la fermeté policière de Larrouturou ? http://seenthis.net/messages/309672

    • Bonjour,

      Hier, vendredi 21 novembre, une soixantaine de personnes se sont retrouvés à Millau (12) faisant écho à l’appel de L’Assemblée Populaire du Plateau de Millevaches à « bloquer la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui peuplent les commissariats et les gendarmeries ».

      Vous trouverez ci-dessous le récit et les photos de la journée.
      A Millau comme partout : désarmons la police !

      ........................

      Le cortège s’est d’abord rendu au commissariat de police où ses occupants n’ont guère semblés apprécier notre venue. Notre présence les empéchant de sortir un fourgon qui nous étaient sans doute destiné, ils s’en servirent pour bloquer le portail qui nous séparait
      d’eux en collant le véhicule à celui-ci. Excellente idée ! nous qui ne trouvions nulle prise à nos chaînes pour sceller leur enfermement, nous encadenassâmes donc le portail au fourgon !

      Quelque excés de paranoia ayant conduit les autorités locales (mairie et force de l’ordre) à vider une partie du centre ville en bloquant la circulation par crainte d’eventuels « débordements », nous décidames de
      quitter ce vide et d’aller communiquer notre colère en rejoignant le marché hebdomadaire.

      lecture du tract appelant au rassemblement y fut faite :

      –-----
      VU l’ Appel de l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches à bloquer les commissariats et les gendarmeries ;
      VU l’Appel de la ZAD pour faire du 22 novembre une date nationale et internationalecontre les violences policières ;
      VU que notre nombre grossit de jour en jour et qu’il nous est indispensable d’agir ;
      ENFIN VU que Millau a déjà été témoin de violences policières et qu’il s’agit de la sous-préfecture de l’Aveyron ;

      Empêchons les de nuire ! Bloquons les commissariats et les gendarmeries
       ! Désarmons la police !

      Considérant que nous ne les laisserons pas aménager nos vies et transformer notre monde en désert ;
      Considérant qu’il existe une sinistre continuité entre l’abattage d’une forêt et celui d’un Homme ;
      Considérant que les forces de police n’ont de légitimité que celle de l’ordre politique et économiquequ’elles consitent à maintenir ; que pour protéger ces grands projets inutiles le bras armé de l’Etat s’est
      vue offrir un permis de tuer ;
      Considérant que la strétégie d’en blesser un pour en effrayer cent vise essentiellement à dissuader quiconque d’agir et à établir comme normal le fait que lutter puisse se payer d’un oeil, d’un nez, d’une mâchoire voire désormais d’une vie ;
      Considérant que la mort de Rémi Fraisse n’est en effet pas une bavure mais la conséquence logique d’une telle stratégie ;
      Considérant que l’assassinat de Rémi au Testet n’est pas une exception, qu’il y a eu Nabil à Millau en 2012 et qu’il y en aura d’autres si nous ne faisons rien ;
      Considérant que la police a continué à utiliser des grenades offensives notamment le premier novembre à Toulouse et à Nantes ;
      Considérant que la solidarité est notre plus belle arme ;

      Nous, réunis ici et là-bas, nous appelons tous et chacun à s’organiser et lutter ensemble. Inversons le rapport de force dès maintenant !

      –-----------

      Nous reprîmes ensuite notre route, et pour ne pas faire de jaloux, le cortège prit la direction de la gendarmerie où affiches et cadenas furent également posés.

      « Ils sont bloqués à nous la liberté ! »

  • Agression au lycée Montaigne : le père de famille poursuivi pour violence volontaire
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/11/19/01016-20141119ARTFIG00140-agression-au-lycee-montaigne-le-pere-de-famille-e

    Touché derrière l’oreille, l’#élève scolarisé en première S dans un lycée voisin souffre d’une fracture du rocher (un os temporal), et a reçu trois points de suture. Si les deux scanners successifs réalisés à l’hôpital Cochin n’ont pas révélé d’hémorragie cérébrale, le jeune homme de 16 ans pourrait néanmoins perdre l’audition de son oreille gauche. Il a repris les cours le lundi suivant. (...)

    Entre 70 et 100 lycéens ont fait un sit-in le lundi en milieu de matinée devant l’établissement. Ils ont fait circuler une pétition dans laquelle ils demandaient une condamnation publique de l’agression par l’établissement. « Elle a recueilli plus de 320 signatures, soit un tiers des lycéens de l’établissement », se félicite Arnaud Khodjamirian. De son côté, l’administration n’a pas réagi à l’incident. La proviseure, Isabelle Bourhis, est passée mardi dans les classes pour déplorer l’incident. Mais malgré les demandes de plusieurs étudiants, elle s’est refusée à porter plainte contre le parent d’élève.

    #répression #Rémi_Fraisse #extincteur #lycéens

  • Cazeneuve, la haine et l’insulte

    http://www.europe1.fr/politique/cazeneuve-denonce-la-haine-du-patron-des-deputes-ecologistes-2295141

    « Je n’ai vu dans vos propos depuis des semaines que de la haine et de l’insulte aux commissures des lèvres », a lancé Bernard #Cazeneuve. Le ministre s’exprimait lors du débat sur la réforme territoriale, mais faisait référence à des propos de François de Rugy à son égard après la mort de Rémi Fraisse à Sivens.

    Et côté haine et insulte, on peut dire qu’il sait de quoi il parle, lui qui déclarait après l’assassinat de Rémi Fraisse :

    http://bit.ly/11GbEp7

    Non, il ne s’agit pas d’une bavure.

    ou encore

    http://bit.ly/11Gc3rN

    sans les casseurs, Rémi Fraisse ne serait pas mort.

    #comment_dire #mépris_d_état #sivens #ZAD #rémi_fraisse

  • Infos sur les luttes à Brest et alentours
    http://brestluttes.noblogs.org

    Rassemblement le samedi 22 novembre, place de la liberté à 14h (#Brest)

    Le 26 octobre dernier, #Rémi_Fraisse a été tué par la #police au cours d’affrontements contre le projet du barrage de Sivens dans le Tarn. Loin d’être une exception, cette mort ne viens que s’ajouter à la liste déjà longue des victimes de la répression policière en France et dans le monde.

    Malik Oussekine tué lors d’une #manifestation en 1986, Wissam El Yamni tabassé à mort par des policiers le 9 janvier 2012, Amine Bentounsi tué d’une balle dans le dos à Noisy-Le-Sec, Abdelhak Goradia tué lors d’une reconduite à la frontière en août 2014, Michael Brown abattu le 9 août 2014 par la police de Ferguson (Etats-Unis) …

    Ces morts ne sont pas des bavures ou des accidents, elles sont la conséquence directe de l’action de l’#état qui ne recule devant rien pour assurer l’#ordre_social … Celui qui impose d’industrialiser continuellement de nouvelles zones, d’ériger des frontières, de réprimer toutes formes de résistances ou de débrouille face à la misère qu’il engendre …

    La police tue et n’aime pas qu’on la conteste, ces dernières semaines, comme à chaque fois qu’elle assassine, elle s’est montrée particulièrement répressive pour empêcher toute forme de contestation : interdiction de manifestations, nombreuses #arrestations avant, pendant et après les rassemblements un peu partout en France, stationnements de CRS devant des lycées parisiens … Le message est clair, la police réprime et ne doit pas être remise en cause, car ça serait remettre en cause l’état lui même …

    Face à la répression, contre cet état policier : Organisons-nous ! #Solidarité de classe !

  • Indymedia Nantes #Nantes 1er novembre : L’#extrême_droite complice de la #police.
    https://nantes.indymedia.org/articles/30577

    « Je me suis dit qu’ils étaient coordonnés avec les policiers. Les fachos étaient regroupés dans l’angle des immeubles à côté de la rangée de flics. Les fachos ont chargé, fait demi-tour en longeant la rangée de policiers et sont retournés à leur place initiale, le tout à la vue des flics.
    Ensuite, les policiers ont chargé, tout le monde a reculé. C’est quand on est revenu qu’on a vu la fille se faire frapper. Un passant a voulu s’interposer et la #BAC est intervenue en criant « dégage » en frappant le mec et la meuf à coups de matraque. On s’est barrés, fin de l’histoire ».

    Les #fascistes ont continué à semer la terreur toute la soirée dans l’hypercentre de Nantes, malgré un quadrillage de la ville par des centaines de policiers en tenue anti-émeute. (...)
    « J’étais à l’abri, juste à côté de la rue Bon secours. Mon pote me hurle qu’il y a des fafs devant un bar. Là, je vois un mec, un black, qui se fait défoncer par une vingtaine de mecs qui crient « sale négro », « faut le tuer ». Il y avait des flics, des mecs de la BAC je crois, au niveau de Bouffay. Ils regardaient, ils ne bougeaient pas ».

    « Dès que j’ai vu ce qu’il se passait, j’ai appelé les flics. Je suis tombée sur une meuf qui m’a demandé de ne pas rappeler, qu’ils avaient déjà été appelés...

    #manifestation #Rémi_Fraisse #répression

  • ariegenews.com - Barrage de Sivens : EELV 09 interpelle le président du Conseil général de l’#Ariège
    http://www.ariegenews.com/ariege/debats_opinions/2014/83290/barrage-de-sivens-eelv-09-interpelle-le-president-du-conseil-general-d.h

    le président du Conseil général de l’Ariège, Henri Nayrou(...)précisait avoir une « une pensée pour #Rémi_Fraisse et sa famille » et indiquait dans la phrase suivante : « je pense aussi à Thierry Carcenac, président du Conseil général du Tarn, qui a été exécuté en place publique alors que c’est homme et un élu honnête »

    #socialisme_maffieux #abjection

  • CONTRE LA VIOLENCE D’ETAT, SOLIDARITE ET RESISTANCE, tract de l’OCL - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1611

    Contre toutes les #manipulations et récupérations politico-médiatiques, il faut réaffirmer que la dénonciation des « violences policières » ne suffit pas, car c’est d’une #violence_d’Etat qu’il s’agit : l’action brutale des forces de l’ordre constitue toujours sa réponse à des #révoltes, que ces dernières soient le fait d’étudiant-e-s, de salarié-e-s, d’antinucléaires, de zadistes ou de personnes issues de l’immigration. Cette offensive de classe est menée à des moments précis de sa politique antisociale, envers tous ceux et celles qui réagissent contre les mesures prises au quotidien à l’encontre des pauvres (en matière de revenus, de logement, de contrôle social…) et qui font une critique en acte du modèle productiviste en se battant pour un autre mode de vie. Pour toutes ces raisons, il ne peut exister de lutte antirépressive sans lutte anticapitaliste.

    En réalité, la figure même de #Rémi_Fraisse constitue un démenti à la présentation par le gouvernement et les médias des révolté-e-s comme étant forcément des « casseurs » : elle montre que, face à une telle politique et une telle société, même un « non-violent » ne peut que vouloir leur disparition !

  • 22 nov. : Manif Journée internationale de lutte contre les violences policières / Toulouse 31000
    http://toulouse.demosphere.eu/rv/9573

    Attendu qu’à Toulouse comme ailleurs, la guerre contre le peuple est déclarée ;

    Attendu qu’il ne faut rien espérer de la Justice, plus encline à punir ceux que le meurtre de #Rémi_Fraisse révolte plutôt que ceux qui en portent la lourde responsabilité ;

    Attendu que la classe politique fait corps autour de sa #police, dans une orgie de #mensonge dont la violence symbolique n’a d’égale que l’indécence ;

    Attendu que l’assassinat de Rémi Fraisse « n’est pas une bavure » (dixit B. Cazeneuve, ministre de l’intérieur), mais l’application régulière d’une procédure inhumaine, l’aboutissement d’une logique d’intimidation et de marginalisation du peuple, l’énième fait d’arme d’une délinquance assermentée ;

    Attendu que mourir pour des idées nous semble moins « stupide » que de tuer par intérêt ;

    Attendu que les forces de l’ordre - leur ordre - disposent de boucliers, matraques, tenues ignifugées, LBD (lanceurs de balles de défense), #flash-ball, grenades lacrymogènes, lanceurs de #grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades de désencerclement, hélicoptères, camions anti-émeute, canons à eau, prisons,… mais qui leur manque la liberté qui nous anime ;

    Attendu qu’à Sivens comme partout l’État viole ses propres lois, contre l’intérêt général, contre notre avenir, contre nous ;

    Attendu que nous ne les laisserons pas aménager nos vies et transformer notre monde en désert ;

    Attendu qu’il n’existe qu’une sinistre continuité entre l’abattage d’une forêt et celle d’un homme ;

    Attendu que tout gouvernement quel qu’il soit repose ultimement sur la violence ; que pour protéger ses Grands Projets Inutiles le bras armé de l’Etat s’est vu offrir un #permis_de_tuer ;

    Attendu qu’aucun abribus cassé, poubelle renversée, banque saccagée ou flic amoché n’égalera jamais la violence dont l’#Etat fait preuve à notre endroit ;

    Attendu que la #solidarité est notre plus belle arme ; que l’opposition fallacieuse que veulent nous imposer les médias entre bons et mauvais manifestants ne trouve aucun écho dans un mouvement qui tire sa force de la pluralité des modes d’action ;

    Attendu que le meurtre d’État se banalise et n’entraîne plus, comme ce fut le cas en 1986, ni démission de ministre ni retrait du projet contesté ; que la « gauche » d’aujourd’hui réussit à montrer moins d’humanité que la droite d’hier ; que ceux qui prétendent nous diriger ne prennent la parole que pour souiller la mémoire du camarade qui n’est plus là pour se défendre ;

    Attendu qu’interdire nos rassemblements, selon un principe que seul un flic peut ne pas comprendre, ne fait que grossir nos rangs ;

    Attendu qu’un camarade est mort ; que nous n’oublierons pas ; que nous ne pardonnerons pas ;

    Nous appelons tout.e.s les toulousain.e.s à faire du 22 novembre la journée internationale de lutte contre les violences policières.

    A crier leur rage jusqu’à ce que la peur change de camp.

  • Mouvement dans les facultés contre les violences policières - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/mouvement-dans-les-facultes-contre-2078

    Rendez-vous mardi 18 novembre à 12h, devant la cafétéria au neuvième étage de la faculté de Paris 1 (Tolbiac), pour lancer un mouvement dans les facultés contre les violences policières.

    Le but est d’échanger, de voir ce qu’on peut faire collectivement en s’organisant par la base, en région parisienne.

    Plusieurs facultés de France ont lancé des appels à se mobiliser de diverses manières, c’est donc important de faire circuler ce message le plus largement possible !
    Mouvement Inter #Luttes Indépendant

    #Rémi_Fraisse #université

    • Dijon : les questions de sécurité s’invitent au conseil municipal
      http://www.bienpublic.com/edition-dijon-ville/2014/11/26/dijon-les-questions-de-securite-s-invitent-au-conseil-municipal

      Le principal sujet de discussion n’était même pas à l’ordre du jour : les questions de sécurité publique ont pourtant occupé une bonne partie des échanges entre majorité et opposition.

      Il était particulièrement attendu sur ce sujet : le maire de Dijon, Alain Millot, ne s’est pas défilé. Il a même fait des questions de sécurité publique le principal morceau du conseil municipal de lundi. D’autant qu’en y regardant de plus près, aucun des trente-cinq points à l’ordre du jour, ce soir-là, ne prévoyait d’en parler.

      C’est sans attendre, dès sa première intervention, que le premier édile a tenu à revenir sur les deux manifestations “Rémi Fraisse”, qui ont eu lieu au centre-ville de Dijon, les samedis 1er et 22 novembre. « Je voudrais revenir particulièrement sur celle du 1er novembre qui a connu des violences extrêmes, et de nombreuses dégradations », a entamé le maire, avant de rappeler qu’il avait « aussitôt fermement condamné » ces débordements. « Dix-huit commerçants ont vu leur cellule commerciale dégradée, détruite. Face à cela, nous ne sommes pas restés les bras ballants comme j’ai pu l’entendre dire ici ou là », a-t-il martelé. Alain Millot de souligner que le « soir-même, jusqu’au petit matin, un certain nombre d’agents de la Ville ont procédé à des nettoyages […] ». Il a d’ailleurs réitéré son soutien aux #commerçants, lundi après-midi, dans un communiqué de presse diffusé dans les médias locaux

  • REMI FRAISSE - COMMENT LE POUVOIR A RÉÉCRIT SA MORT (site Alencontre) - Filpac CGT
    http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article8525

    L’article est de #Mediapart, mais je choisi cette version dont on est sûr qu’elle ne deviendra pas payante.

    Accusé d’avoir trop tardé à réagir après la mort de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve se défend donc en expliquant ne pas avoir voulu interférer avec une enquête judiciaire en cours. C’est pourtant bien son ministère qui, selon nos informations, a validé le communiqué trompeur de la préfecture du Tarn, qui le dimanche 27 octobre à 9 h 55, fait croire à la France entière que « le corps d’un homme a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) » , sans plus de détails.

    Alors que l’État sait déjà que le jeune #manifestant a très probablement été tué par l’explosion d’une #grenade offensive. Et que la dépouille du jeune homme, recueillie par les #gendarmes quelques instants après son décès, a déjà fait l’objet d’une première expertise médico-légale pendant la nuit.

    Cet élément de langage surréaliste, digne d’une série policière américaine, est repris en fin de journée, à 19 h 40, par un communiqué du ministère de l’intérieur : « Le corps d’un jeune homme a été découvert vers 2 h 00. Les secours ont malheureusement constaté son décès. » Pourquoi ne pas avoir écrit, tout simplement, qu’un homme avait perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre ?
    (...)
    Le ministère de l’intérieur prend langue avec celui de la justice, tôt dimanche 26, pour demander un communiqué du procureur d’Albi, qui n’arrive pas. La justice ne semble pas vouloir de la patate chaude. L’intérieur s’impatiente. « Par conséquent je demande au préfet, qui est sur place, en contact avec la gendarmerie de bien vouloir lui-même communiquer cette mort pour qu’on ne puisse pas nous reprocher de l’avoir cachée », explique Cazeneuve sur France Inter.

    C’est donc vers 7 h 30 du matin, selon l’entourage de Bernard Cazeneuve, que son ministère se résout à contacter la préfecture du Tarn pour lui demander de communiquer sur la mort de #Rémi_Fraisse. Comment la demande a-t-elle été formulée ? Qui a l’idée d’inventer la découverte fortuite d’un corps sur le site du barrage ? Ni la préfecture, ni le ministère ne s’en sont à ce jour expliqués. Aujourd’hui, place Beauvau, certains conviennent du bout des lèvres qu’avec le recul, ce communiqué était pour le moins incomplet et maladroit.

    Le ministre qui ne savait rien

    Bernard Cazeneuve et le général Favier, nommé au poste de DGGN par Manuel #Valls en 2013, affirment ne pas avoir eu accès aux PV d’enquête soumis au secret de l’instruction. « Les PV n’ont jamais été portés à ma connaissance », répète Bernard Cazeneuve en boucle sur France Inter. C’est possible, mais cela semble hors propos.

    Le ministre de l’intérieur est l’homme le mieux informé de la République. Lui-même et le DGGN, autorité hiérarchique des gendarmes, disposent d’autres sources d’information. Les gendarmes rendent directement compte à leur hiérarchie et au préfet, qui dirige le dispositif de maintien de l’ordre. La place Beauvau est l’un des ministères les plus centralisés et hiérarchisés, où le moindre incident remonte immédiatement, que ce soit par mail ou par téléphone.

    Dès 01 h 45, la nuit du drame, sur le journal de bord du Groupement tactique gendarmerie (GTG), les gendarmes mobiles ont ainsi indiqué : « Un opposant blessé par OF », c’est-à-dire une grenade offensive. Moins de quinze minutes plus tard, à 01 h 59, le journal du GTG indique ceci : « Opposant blessé serait décédé. Hémorragie externe au niveau du cou. » Le ministère de l’intérieur prétend ne pas avoir pris connaissance de ce document.

    Selon nos informations, le compte-rendu d’intervention de deux pages rédigé dès le lundi 27 par le lieutenant-colonel L., responsable du dispositif de Sivens, sur deux pages, est ainsi adressé à pas moins de sept destinataires en plus de la justice : à savoir la Direction générale de la gendarmerie nationale, (DGGN, Direction des opérations et de l’emploi), à la région de gendarmerie d’Aquitaine (RGAQ), au groupement du Tarn (GGD81) aux archives, ainsi qu’aux trois escadrons de gendarmes mobiles représentés à Sivens (28/2, 33/2 et 47/3).(...)

    Quant au journal de bord cité plus haut, il a dû, lui aussi, être transmis à la chaîne hiérarchique, donc au DGGN, avant d’être remis aux enquêteurs de la section des recherches de Toulouse.(...)

    La politique de l’autruche

    Sur France Inter, Bernard Cazeneuve reste dans le #déni : « La grenade offensive, qui vous dit qu’elle a été tirée sur un groupe de manifestants ? Ce n’est pas ce que disent les rapports qui m’ont été communiqués, qui disent que les règles d’usage de cette grenade ont été respectées et que la grenade a été tirée à côté du groupe. » Preuve que le ministre a bien reçu quelques rapports sur cette affaire.(...)
    Des « blessés » mis en avant

    « Il y a eu de nombreux blessés à Sivens dont on ne parle pas », insiste le ministre de l’intérieur sur France Inter, tout à son rôle de premier flic de France. Or selon nos informations, pour la nuit du 25 au 26 octobre, on ne comptera officiellement que six blessés chez les CRS (postés sur la zone jusqu’à 21 heures pour certains, et minuit pour d’autres), dont une ITT de 30 jours pour une blessure à la main, mais aucun chez les gendarmes mobiles, suréquipés et surentraînés, malgré la violence des assauts subis et le nombre de projectiles reçus entre minuit et trois heures du matin.

    Des consignes de prudence ou de fermeté ?

    Le lieutenant-colonel L., commandant du GTG, entendu comme témoin dès le 26 octobre à 4 h 30 du matin, affirme sur PV : « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants par rapport à toutes formes de violences envers les forces de l’ordre. »

    Depuis ces révélations, le préfet du Tarn, tout comme le ministre de l’intérieur et le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) nient avoir donné ces consignes. (...)
    Dès lors, les enquêtes judiciaire et administrative devront déterminer d’où venaient ces consignes d’extrême fermeté. Le patron de la gendarmerie, sur RTL, préfère dire que les gendarmes mobiles avaient « une mission à assurer (…) : rester sur ce secteur qu’ils doivent défendre et bien sûr être en mesure de se protéger s’ils font l’objet d’agression. Ils ont fait l’objet d’agression, ils se sont défendus. On est dans cette logique-là ». Les consignes d’apaisement, de prudence ou de modération semblent toutefois démenties par les faits. Selon nos informations, plus de 700 grenades ont été utilisées à Sivens dans la nuit où Rémi Fraisse a été tué, dont 42 offensives .(...)
    Pourquoi défendre cette « zone de vie » dans la nuit du 25 octobre ?

    Le 21 octobre, lors d’une réunion de préparation présidée par Yves Mathis, directeur de cabinet du préfet du Tarn, ce dernier avait promis que « les gendarmes ne ser(aie)nt pas placés au milieu des manifestants pour éviter les provocations » . Il n’y a plus rien à protéger sur le chantier : les engins ont été retirés. Mais après l’incendie, le vendredi soir, du seul Algeco et d’un groupe électrogène laissés sur place, et le caillassage des trois vigiles qui étaient sur place, la préfecture considère le pacte rompu, et les préoccupations matérielles reprennent le dessus. Il faut protéger la zone déboisée pour éviter que les zadistes ne s’y réinstallent et ne retardent à nouveau le début des travaux comme à Notre-Dame-Des-Landes.

    « J’ai décidé de laisser sur place les forces de l’ordre pour protéger le chantier », déclare le préfet le 9 novembre dans La Dépêche du Midi. « À ce moment-là c’était la meilleure solution, une voie médiane que j’assume. A posteriori, bien sûr que ce n’était pas une bonne décision, mais pouvait-on demander aux vigiles qui gardaient le chantier de revenir alors que le vendredi soir ils avaient été attaqués ? C’était l’assurance que le chantier ne pourrait pas reprendre le lundi ou le mardi. »

    C’est d’ailleurs avec cette mission que le préfet #Thierry_Gentilhomme a été nommé le 1er septembre 2014. Il arrive tout droit du ministère de l’intérieur où il a occupé, sous Guéant puis Valls et Cazeneuve, le poste de directeur de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières et de haut fonctionnaire adjoint chargé du développement durable ( sic ).

    L’une de ses premières déclarations dans la presse du Tarn, dix jours après son arrivée, est d’ailleurs pour le projet de barrage au Testet : « Il n’y a pas d’ambiguïté, c’est un problème d’ordre public dans un État de droit qui demande le respect des procédures. Les violences sont inacceptables. Des décisions ont été rendues. Le dossier a fait l’objet de toutes les procédures nécessaires. Tout le monde a pu s’exprimer. Le chantier doit démarrer. » Fermez le ban.

    En deux mois, pourquoi aucune alerte n’a fonctionné au ministère de l’intérieur ?

    Plusieurs faits graves auraient pu alerter le ministère de l’intérieur avant la mort de Rémi Fraisse sur deux mois de tension et de harcèlement des gendarmes sur la Zad. Une vingtaine de #plaintes liées à des violences supposées des gendarmes ont été déposées par des opposants au barrage depuis début septembre auprès de la justice : expulsions sans décision de justice, mise en danger de la vie d’autrui et destruction de biens personnels, tirs de #Flashball, #tirs_tendus de grenades, interpellations violentes, etc. Ces faits sont documentés par de nombreuses vidéos mises en ligne par des militants.

    Dès le 3 septembre, un conseiller général divers gauche du Tarn, Jacques Pagès, est jeté dans un talus par des gendarmes mobiles. Le 7 octobre, lors de l’expulsion de Gazad, une jeune opposante Elsa Moulin est grièvement blessée à la main par une grenade lancée par un gendarme du Psig dans une caravane. Le 10, c’est un zadiste qui affirme avoir été blessé à la main par un tir de Flashball et fait l’objet selon son avocate de 45 jours d’ITT. Malgré les rapports que chaque policier ou gendarme doit rédiger après l’usage de ces armes, aucune enquête administrative n’est ouverte avant la mort de Rémi Fraisse.

    Et c’est une ex-ministre, Cécile Duflot, qui le 20 octobre, de retour du Testet, alerte le préfet du Tarn, puis le président de la République ainsi que le ministre de l’intérieur. Ce dernier affirme avoir ensuite donné des « consignes d’apaisement ». Mais il faudra attendre le drame de la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre pour qu’une enquête administrative sur le maintien de l’ordre à Sivens, englobant tous ces faits, soit confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Elle doit être rendue au ministre de l’intérieur début décembre 2014.

    Pourquoi la gendarmerie répète-t-elle que la grenade offensive n’a jamais tué, malgré le précédent de 1977 ?

    Le 29 octobre, #Denis_Favier, patron de la gendarmerie nationale, affirme sur BFMTV que la grenade offensive « n’est pas une arme qui tue, c’est une arme qui déclenche un effet assourdissant ». Il souligne que la gendarmerie n’a « jamais eu de problème en maintien de l’ordre avec des grenades offensives », alors qu’il s’agit d’une « munition régulièrement engagée ».

    C’est passer sous silence la mort en 1977 de #Vital_Michalon lors d’une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville (Isère). Selon sa famille qui a pris la parole dans plusieurs médias, ce jeune professeur de physique de 31 ans avait été tué par une grenade offensive. « Il y a 37 ans, nous avions dit : « Plus jamais ça ! » », s’est indigné son frère Emmanuel Michalon dans Le Parisien. « Nous avions demandé, par un appel aux députés et une pétition, l’interdiction des grenades offensives contre les manifestations. Cet appel est resté lettre morte. »

    Pourtant, le général Denis Favier l’assure, 37 ans après les faits, il n’y a « pas de certitude » sur le lien entre la grenade offensive et la mort de Vital Michalon. Dans la nuit du 26 octobre, le patron de la gendarmerie indique à Bernard Cazeneuve « qu’une grenade offensive avait été lancée mais que la gendarmerie considérait qu’elle n’était pas à l’origine de la mort pour des raisons qui tiennent au fait qu’aucune grenade offensive n’a occasionné la mort de manifestants au cours des dernières années », selon le récit du ministre sur France Inter.

    Même après l’annonce par le procureur de Sivens de la piste de la grenade offensive le mardi 28 octobre, les gendarmes nient la réalité, persuadés, de bonne ou de mauvaise foi, que les grenades offensives seules ne peut tuer. « Les spécialistes se montrent catégoriques : elles ne peuvent tuer, sauf improbable concours de circonstances, écrit Le Monde le 29 octobre. Dans l’hypothèse où l’une de ces grenades aurait provoqué la mort de Rémi Fraisse, tous les experts évoquent une combinaison avec un autre élément comme un fumigène, une cartouche de gaz ou même peut-être un aérosol. »

    « Le ministère n’a d’abord rien dit, car ils cherchaient si l’autopsie et les analyses ne pourraient pas révéler la présence d’autres engins explosifs, auquel cas la grenade n’aurait été que le facteur déclencheur », décrypte aujourd’hui un haut responsable policier.

    Comment le pouvoir a organisé son irresponsabilité politique

    Fidèle à sa gestion de crise déjà entrevue dans d’autres dossiers, l’exécutif a pris soin de ne jamais trop communiquer pour ne surtout pas dégager de responsabilité politique, quitte à apparaître comme foncièrement inhumain et insensible à la mort d’un jeune homme de 21 ans. Après les développements de l’enquête judiciaire laissant entrevoir le #mensonge_d’État du pouvoir, c’est le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve qui a été laissé seul en première ligne, par #François_Hollande et Manuel Valls.

    De sources informées et recoupées, l’intervention du président de la République est survenue face au refus de son premier ministre de s’exprimer. Façon de lui forcer la main et de l’impliquer dans un dossier très délicat, où Valls aimerait ne pas apparaître du tout, lui qui a, à plusieurs reprises, affirmé qu’il ne céderait pas à Sivens comme son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, l’avait fait à Notre-Dame-des-Landes.

    Impossible d’imaginer pourtant, sauf à admettre une grave défaillance au sommet de l’État, que l’Élysée et Matignon n’aient pas été mis immédiatement au courant de la mort du militant écologiste. Surtout depuis que Bernard Cazeneuve a indiqué avoir été informé de ce décès dans la nuit.

    Impossible également que la mort d’un homme dans un contexte de manifestation, le premier depuis Malik Oussekine en 1986, sous un gouvernement de droite, n’ait pas immédiatement alerté les plus hautes autorités de l’État. À moins de considérer comme intelligent le fait de se draper dans l’inhumanité et le mépris. « Il est quand même étonnant de constater, avec le recul, que les réseaux écolos sont plus fiables que ceux des autorités en termes d’information », explique un dirigeant écolo.

    Difficile enfin d’imaginer que Manuel Valls, ancien ministre de l’intérieur qui connaît personnellement le patron de la gendarmerie, Denis Favier, pour l’avoir eu comme collaborateur place Beauvau (comme « conseiller gendarmerie »), ne se soit pas tenu personnellement au courant. Malgré tout, François Hollande et Manuel Valls n’ont réagi que deux jours après la mort de Rémi Fraisse, en promettant la vérité mais aussi en ciblant les écologistes et Cécile Duflot, accusés d’instrumentaliser l’affaire.

    Alors que les raisons de la cause du décès de Rémi Fraisse et le déroulé des faits ont été immédiatement connus des services de l’État, pourquoi avoir attendu si longtemps ? Comment expliquer dans ce contexte dramatique une communication si martiale notamment de la part de Manuel Valls ( « à la Clemenceau » , dit un ministre), qui a contribué à entretenir la confusion entre les militants, pour la plupart pacifiques, anti-barrage et les « casseurs » ? Comment ces deux jours ont-ils été gérés au sommet de l’État ?

    À toutes ces questions, l’exécutif oppose un lourd silence. L’Élysée, interrogée jeudi matin, s’en tient aux propos du chef de l’Etat sur TF1 le 6 novembre. « L’important est de respecter la mémoire de Rémi Fraisse et de faire toute la lumière, assure-t-on dans l’entourage de Hollande. La divulgation progressive des procès-verbaux dans la presse ne change pas notre vision des choses. » Au château, on estime que « Bernard Cazeneuve est précis, factuel » dans ses explications. Et on fait bloc derrière ce proche de François Hollande : « Le ministre de l’intérieur exprime la position de l’exécutif. »

    À Matignon, on refuse aussi de revenir sur le déroulé du week-end du drame, malgré une série de questions précises adressées aux services de Manuel Valls. « À moins qu’elles ne concernent que très directement Matignon, merci de les envoyer au ministère de l’intérieur, pleinement compétent », nous répond-on d’abord. Nos questions concernant « très directement » le rôle du premier ministre, elles ne recevront toutefois aucune réponse, autre que : « Le ministère de l’intérieur est pleinement compétent. »

    « C’est la “technique #Fouks ” dite du bathyscaphe, s’agace Cécile Duflot : on se terre en eau profonde et on attend que ça passe. » Une façon, aussi, de dresser un discret cordon de sécurité entre Matignon et la place Beauvau, alors que la défense du ministre de l’intérieur ne convainc pas, hormis ceux, très nombreux dans les rangs socialistes, qui ne veulent pas voir qu’il y a eu un dysfonctionnement. « Il ne désavoue pas Cazeneuve, mais sans plus », explique d’ailleurs un député ayant récemment rencontré Valls.

    Seul devant la presse, après les révélations de Mediapart et du Monde de mercredi, Bernard Cazeneuve organise sa défense, et se charge lui-même de convaincre les rares dirigeants PS dubitatifs, le plus souvent anciens leaders étudiants ou investis dans les réseaux de défense des droits de l’Homme. Jeudi midi, il a ainsi reçu à déjeuner les parlementaires David Assouline, Daniel Goldberg, Régis Juanico, Pascal Cherki, Fanélie Carré-Conte, ainsi que la secrétaire nationale du PS aux libertés publiques du PS, Marie-Pierre de La Gontrie, et Laura Slimani, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes (#MJS).

    Visiblement « affecté » et voulant « rattraper le coup », aux dires d’un participant, le ministre leur annonce son intention d’interdire l’usage des grenades offensives (ce qu’il fera quelques heures plus tard), puis évoque, pour la fin de l’année, d’autres mesures sur le rapport police-citoyens, en se gardant bien de s’engager sur le #récépissé_de_contrôle_d’identité, une promesse de Hollande enterrée par Valls ministre de l’intérieur, malgré le soutien à la mesure de Jean-Marc Ayrault. Visiblement, Cazeneuve n’est pas en situation d’imposer, à l’inverse de son prédécesseur, sa vision de l’ordre républicain à son premier ministre.

    Au cours du déjeuner, Cazeneuve martèle un message clair à des convives incrédules mais acquis à sa cause : il n’est coupable d’aucune faute, car il a décidé de laisser faire la justice, c’est le préfet qui a décidé de renvoyer les gendarmes sur le site, sans qu’il en ait été informé, et c’est normal. Quand il lui est demandé comment il était possible qu’on ne lui communique pas les PV de l’expertise médico-légale, rapporte un autre présent, Cazeneuve aurait juste répondu : « Parce que nous ne sommes plus sous la droite, qu’un procureur est désigné et qu’on laisse faire la justice de façon indépendante. »

    À la sortie d’un repas ayant duré plus de deux heures, les avis de trois des participants oscillent entre « un mec sincère mais clairement pas au courant de tout, qui a trop fait confiance aux flics » et « un symbole du manque d’appréciation de ce gouvernement des dangers sur le terrain, à Sivens ». « Si tout semble avoir correctement fonctionné institutionnellement, il est évident qu’il restera une faute politique lourde, celle de ne pas avoir pris la mesure d’un manifestant mort », explique un parlementaire tentant de résumer l’opinion commune de ceux quittant la table de Beauvau.

    Avec les écologistes, l’épisode risque d’acter une rupture profonde, même si les parlementaires font encore officiellement partie de la majorité. La secrétaire nationale du mouvement, Emmanuelle Cosse, constate l’impuissance de leurs protestations, non sans amertume. « Trois semaines après la mort de Rémi Fraisse, la colère ne passe pas. Les demandes d’explications non plus, écrit-elle dans un communiqué ce vendredi. On a voulu mettre la réaction des écologistes sur le compte de la sensiblerie ou, pire, d’une envie de “récupération”. Il s’agit pourtant de demander la vérité et de répondre à de simples questions. »

    Ce jeudi, lors d’un petit déjeuner prévu de longue date avec les deux coprésidents du groupe EELV à l’assemblée, Barbara Pompilli et François de Rugy, l’intention de Manuel Valls n’était visiblement pas celle de s’attarder sur le sujet. « Il a surtout essayé de nous faire passer des messages, sur la transition écologique, la prochaine conférence de l’Onu sur le climat à Paris en 2015 ou la réforme territoriale, explique Rugy. Comme s’il fallait passer à autre chose. On lui a répondu qu’on ne pouvait traiter de sujets de travail en commun que les uns après les autres, ou au moins en parallèle avec le règlement de l’affaire de Sivens. »

    Aux yeux de Cécile Duflot, qui ne décolère pas elle non plus de la gestion du dossier par le gouvernement, l’affaire aura au moins le mérite de « montrer que s’il n’y avait pas eu d’écolos à l’Assemblée, il se serait passé la même chose qu’avec Vital Michalon à Creys-Malville il y a 37 ans : un militant écologiste pacifique meurt à cause d’une grenade policière dans l’indifférence générale, avant que l’affaire ne soit étouffée… ». (Pour information, article publié sur Mediapart, le 14 novembre 2014)

    http://i0.wp.com/paris-luttes.info/chroot/mediaslibres/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-vignettes/L614xH338/10446136_751522258217283_1549405653657690886_o-0014a-f9313.jpg?resize=614%2C3

    Mais rassurez vous, EELV votera la loi de finances qui est une loi de guerre sociale contre la population, Mediapart continuera à nous servir sa prose républicaine en prenant soin de distinguer « manifestants » et « casseurs ». La vie est ailleurs.

  • « Ça se fait pas » - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/ca-se-fait-pas-2064

    L’année dernière mon fils en 6ème a appris en #éducation civique que l’éducation nationale enseignait aussi aux enfants du voyage et que dans sa grande bonté républicaine elle allait jusqu’à envoyer des enseignant-e-s dans les camps de #Rroms. Il n’a donc pas vraiment compris ce qui se passait lorsque deux jeunes scolarisé-e-s Léonarda et Katchik ont été #arrêté-e-s, puis renvoyé-e-s dans leurs pays d’origine.
    « ça se fait pas » m’a-t-il dit.

    Quelques élèves du collège avaient organisé un sit-in dans la cour à la fin d’une récré, les meneurs/euses de cette action ont pris quelques heures de colle bien méritées, de la graine de #casseurs sans doute ("casseur" est un mot exclusivement masculin, les jeunes filles éprouvent certainement une répugnance "naturelle" à caillasser du gendarme).

    Pour revenir à mon fils, cette année une partie de son cours de géographie est consacrée au développement durable, à la dégradation de l’environnement. Il y a fort à parier que #Rémi_Fraisse ait eu le même genre de cours que mon fils, qu’il ait pris au sérieux le discours citoyen et écolo dont on l’a certainement abreuvé depuis l’école, qu’il ait cru que défendre un territoire contre la mainmise des potentats locaux et contre les grands projets inutiles était la moindre des choses. Évidemment mon fils n’a absolument pas compris comment il était possible que les #gendarmes tuent un jeune qui défendait des idées écologiques. J’ai évité de lui dire que ces dernières années les flics et les gendarmes tuaient presque 15 jeunes par an, essentiellement dans les quartiers, sans parler de celles et ceux qui perdent des yeux ou sont blessé-e-s. Ce serait difficile de le lui expliquer alors que dans ses cours d’éducation civique on lui parle d’intégration et d’égalité.

    En ce moment des flics à cheval chargent des lycéen-ne-s dans le 93, à Saint-Denis. Là encore des graines de casseurs. Car sans doute le secret de l’ordre réside dans l’anticipation : aller chercher les manifestant-e-s chez eux avant qu’ils/elles ne partent (c’est ce qui s’est passé il y a dix jours à Montreuil où les contrôles ont commencé dès les stations de métro Mairie de Montreuil et Croix de Chavaux) peut-être même avant qu’ils/elles ne pensent à y aller, interdire les AG dans les facs (comme à Rennes), faire en sorte que les étudiant-e-s se croisent dans la plus grande fluidité sans que jamais ils/elles ne se parlent, #interdire les #manifestations ou les autoriser mais au dernier moment de telle façon que l’on ne sache jamais si une manif va avoir ou non lieu, dire le mot "casseur" dès qu’il y a un tag sur un mur, une vitre de banque cassée (oh le pauvre commerçant !), ne jamais dire le mot "casseur" quand il s’agit de paysans de la FNSEA ou de personnes avec des bonnets rouges qui brûlent des préfectures ou incendient des portiques.

    Quant à nous, enseignant-e-s, peut-être vaudrait-il mieux que l’on ne parle jamais de tri sélectif, d’environnement, de cycle de l’eau, taire qu’une partie de l’océan est bourrée de particules de plastique, taire la dégradation de tous les écosystèmes et la fin d’une multitude d’espèces, taire la pauvreté, les exploitations et les oppressions diverses, taire tout ça, revenir à l’essentiel : #lire (mais sans comprendre) #écrire (mais sans plaisir) #compter (au service du #capital), ah oui et puis passer à l’ère numérique parce que c’est l’économie de demain. Cela suffira bien. À trop enseigner le reste, on risque d’envoyer nos élèves se faire tuer par les forces de l’ordre.

  • Lettre ouverte-Arrêtons la manipulation ! Par la FNSEA :
    http://www.fnsea.fr/media/1530211/lettreouvertebarragesivens.pdf
    « Le Gouvernement n’a pas la tâche facile, disons-le
    mais il doit choisir sa voie : le redressement
    productif face à la contestation destructrice, le s
    outien à ceux qui produisent face aux paroles
    démagogiques de ceux qui ne font que parler, la vis
    ion collective face aux individus en manque de
    vision... »

    Lien trouvé après l’annonce d’une nouvelle revue marseillaise.

    Jef Klak.
    http://jefklak.org
    « Il aura fallu deux ans depuis les premières discussions dans un rade jusqu’à ce pavé au creux de vos mains. Deux piges de rencontres, d’idées farfelues, d’envies folles et de ricochets. Ce qui est beau et difficile, ce n’est pas d’éditer une revue, sans capital de départ, en toute indépendance, ni de trouver des plumes et des sujets.

    Ce qui est beau et difficile, c’est de fabriquer du collectif, de connaître et reconnaître l’autre, les autres, et s’interroger ensemble :

    Sommes-nous condamnés à l’utopie ? À qui profite l’enquête sociale ? Les images changent-elles le monde ? Les lieux communs ont-ils été rayés de la carte ? Quels petits déjeuners pour les grands soirs ? »

    Textes
    Images
    Sons
    Disque
    Vidéo
    Bazar
    Revue Papier

    #revue_indépendante #testet #y_en_à_marre #FNSEA #Remi_Fraisse
    #creation #independant #web #papier

  • Un Autre Futur - Novembre 2014
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article712

    DÉFENDONS NOS LIBERTÉS

    Les atteintes du pouvoir contre les libertés fondamentales se multiplient : atteinte au droit de manifester, avec des interdictions « à la tête du client ». Atteintes à la liberté d’expression avec, de fait, une interdiction d’afficher dans la ville. Atteintes au droit de se déplacer librement avec la nouvelle loi pseudo-anti-terroriste (et qui vise en fait tous les opposants). Atteintes à la personne, avec des fouilles de passants en pleine rue… A Toulouse en particulier, la liberté est bafouée. La répression policière contre les manifestations en hommage à #Rémi_Fraisse a rappelé aux plus anciens d’entre nous les jours les plus sombres de la répression des manifestations contre la guerre d’Algérie, au temps de l’OAS et autres barbouzes.

    Ce scandale doit cesser. Défendons nos libertés.

     COLONNE VERTÉBRALE ARRACHÉE

    Le dossier devient de jour en jour plus accablant pour l’État. Il est formellement établi qu’à peine deux heures après l’homicide de Rémi Fraisse, lâchement tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, le gouvernement savait la vérité.

    Honteusement, le gouvernement a tenté de « noyer le poisson » en accumulant les mensonges. Exemples : la gendarmerie affirme qu’il n’aurait été tiré qu’une seule grenade explosive sur le site. Mensonge éhonté : ils en ont tiré au moins 40 ! Il a été affirmé sans vergogne que le sac de Rémi contenait des explosifs. Nouveau mensonge. Les expertises l’ont prouvé. La vérité, c’est qu’entre les policiers et les jeunes, il y avait un grillage et un fossé, donc, aucun danger pour la police. De leur côté, les manifestants étaient sur un terrain ou aucune « casse » n’était possible. Donc pourquoi tant de policiers à cet endroit ? Quel trouble à l’ordre public le pouvoir peut-il invoquer ? La manif gênait les sangliers, peut-être ?

    Quant au rapport d’autopsie, il est franchement accablant : « le jeune homme a eu une partie de la colonne vertébrale et de la moelle épinière arrachées par l’explosion », il est mort sur le coup. »

    Rappelons que les experts de la police, eux-mêmes, ont été bien obligés d’avouer que « Les grenades offensives ne peuvent pas causer la mort, sauf dans des concours de circonstances improbables ». Les « circonstances improbables » c’est un tir à bout portant, une pratique en principe interdite ! C’est ce qu’on appelle une bavure policière, comme dans le cas de Malik Ossekine. Alors qu’ils avaient connaissances de ces éléments du dossier, Cazeneuve et Valls ont eu le cynisme d’affirmer dans les médias qu’il n’y avait pas eu de bavure policière. Énorme mensonge supplémentaire.

    Combien ça coûte ? Au moins 300 000 euros !

    Le déploiement policier insensé du 8 novembre a un coût… exorbitant. Entre les salaires, les primes, le carburant, l’hélico, et autres effets collatéraux, il y en a au moins, d’après les experts, pour 300 000 euros. Quand on pense qu’il suffisait d’autoriser la manifestation pour éviter une telle douille ! En cette période de restriction des budgets sociaux, universitaires, de santé… le pouvoir n’hésite pas à claquer des sommes colossales pour, finalement, se ridiculiser, puisque la mobilisation populaire a permis à la manifestation de se dérouler.

    Un barrage « exemplaire » de ce qu’est le capitalisme

    Le projet de barrage de Sivens, situé sur la zone humide du Testet déclarée Zone A Défendre il y a plus d’un an, cristallise la révolte des gens « d’en bas ». Le 25 octobre dernier une nouvelle étape a été franchie avec l’homicide par « une personne dépositaire de l’autorité publique » de Rémi Fraise. Tout un symbole de l’avenir que le pouvoir prépare à la jeunesse ! Quand au projet de barrage, il résume à lui seul la logique destructrice du capitalisme : inutile, coûteux, destructeur de l’environnement. L’objectif, le seul, est qu’une toute petite minorité s’en mette plein les poches sur le dos de tout le monde.

    Conseil général du Tarn : 17 ans d’illégalité

    Les « élus » du conseil général tarnais couinent que le « droit » est violé, puisque leurs décisions sont contestées par la population.

    Rappelons d’abord aux « zélus », qu’ils ne représentent qu’environ 15 % des inscrits sur les listes électorales (et tout le monde n’est pas inscrit) ce qui devrait les rendre modestes, puisqu’ils arrivent loin derrière le « premier parti de France » : celui des abstentionnistes nombreux sur la ZAD !

    Rappelons-leur surtout qu’en termes de viol du droit, ils n’ont de leçons à ne donner à personne : cela fait 17 ans qu’ils assument un barrage illégal, celui de Fourgue.

    En effet, le 16 octobre 1997, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné l’arrêt du chantier. Le conseil général a fait poursuivre les travaux malgré cette décision du tribunal qui s’imposait à lui. En 2000, rebelote : la Cour administrative d’appel de Bordeaux condamne le barrage. Que pensez-vous qu’à fait le Conseil général ? Il a ignoré la décision de justice et s’est assis sur le droit. Quant au préfet il n’a pas envoyé les forces de police pour arrêter les travaux. Le barrage a donc été construit. Il est toujours là, en toute illégalité, depuis 17 ans. Vous voyez un problème quelque part, vous ?

    DJIHADISME BRUN

    Mercredi 05 novembre 2014 : Toulouse est occupé par 300 tracteurs de pauvres paysans (modèles haut de gamme et hors de prix !). Le périf, puis tout le centre ville est scandaleusement bloqué. Des dizaines de milliers de Toulousains, pris en otage, ont été empêchés de rentrer chez eux, après leur journée de travail, jusqu’à tard le soir. Comme si c’était insuffisant, des tonnes de fumier, des mètres cubes de lisier ont inondé la voie publique, les entrées de métro... obligeant les toulousains à piétiner dans la m… toute la journée. La cité administrative elle aussi était pleine de m… toute la journée. Tisséo n’a pas été fermé le métro (alors qu’il le ferme systématiquement, sans nécessité, dès qu’il y a une manifestation d’opposition, pour tenter de monter la population contre les manifestants).

    La police n’a pas tiré une seule grenade, pas procédé à une seule interpellation, pas donné un coup de matraque. En clair, elle a laissé faire avec le sourire.

    Quant au gouvernement, il s’est déculotté une fois de plus, donnant de nouveaux gages aux riches propriétaires de la FNSEA, déjà gavés de subventions.

    Conclusion : Certains ont le droit de mettre, au sens propre, tous les toulousains dans la merde, sans que la police bouge un doigt. Deux poids, deux mesures, c’est la devise du gouvernement.

    Menaces publiques

    « On a réussi à empêcher que les agriculteurs aillent au contact des zadistes. En cas d’abandon du projet, je ne suis pas certain de trouver les arguments pour l’éviter ». De qui c’est ? D’un certain Pierre Vincent de la FNSEA, l’organisation qui a occupé militairement Toulouse le 5 novembre. Ce sont des menaces, même pas voilée. S’il y a de nouvelles violences au Testet, vous savez d’où elles viendront.

    COMMUNIQUES DE LA #CNT-AIT

    Contre les violences policières : La mobilisation ne peut que se développer et s’amplifier (02 novembre)
    http://seenthis.net/messages/308088

    Contre les violences policières :
    La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier (09 novembre)
    http://seenthis.net/messages/310567

    QUESTION DE LOGIQUE

     Manif Sivens le 02 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif Notre-Dame-Des-Landes le 08 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif de lycéens à Paris le 6 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif Toulouse le 08 novembre : manif interdite, dispositif policier disproportionné : incidents et violence, nombreux blessés à déplorer.

     Manif Rennes interdite le 01 novembre : beaucoup de flics et de blessés et incidents.

    Simple question de logique : n’y aurait il pas des liens de cause à effet entre les présences policières et les violences ?

    Supplément à #Anarchosyndicalisme ! n°141

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/UAF_decembr__2014.pdf

  • A 2 h 03, un #gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/12/a-2-h-03-un-gendarme-secrie-il-est-decede-le-mec-la-cest

    Le 2 novembre 2014, plusieurs milliers de personnes se sont réunies sur le site du projet de barrage de Sivens pour une marche blanche en hommage à #rémi_fraisse. Photo : Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P | ULRICH LEBEUF / M.Y.O.P/ULRICH LEBEUF … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #capitalisme #f4 #flics #france #gendarmerie #grenades #luttes #occupation_policière #zad

  • Révélations sur les conversations des gendarmes lors de la mort de Rémi Fraisse
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-frai

    Lors de cette nuit, les militaires, équipés de jumelles à vision nocturne, voient un manifestant s’effondrer juste après le jet d’une grenade offensive, entre 1 h 40 et 1 h 50 du matin. A 1 h 53, un militaire ordonne : « Stop pour les F4 ! Il est là-bas le mec. OK, pour l’instant, on le laisse. » [...] Au milieu des cris, un autre gendarme tente de se rassurer : « C’est bon, il va se relever ! Il va se relever, c’est bon ! » Rémi Fraisse ne se relève pas. Sept minutes passent. A 2 heures, « On y va ! »

    Le commandant de la gendarmerie de se justifier :
    « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants »
    #Rémi_Fraisse #Sivens #mensonge_d'état #répression #violences_policières #guerre_aux_écolos

  • A 2 h 03, un #gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/12/a-2-h-03-un-gendarme-secrie-il-est-decede-le-mec-la-cest

    Le 2 novembre 2014, plusieurs milliers de personnes se sont réunies sur le site du projet de barrage de Sivens pour une marche blanche en hommage à #rémi_fraisse. Photo : Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P | ULRICH LEBEUF / M.Y.O.P/ULRICH LEBEUF … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #capitalisme #f4 #flics #france #gendarmerie #grenades #luttes #occupation_policière #zad