• Le job en or caché du candidat Fillon
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010217/le-job-en-or-cache-du-candidat-fillon

    François Fillon et #René_Ricol, lors d’un comité interministériel à Matignon, en mai 2010. © Reuters. #François_Fillon est depuis 2012 senior advisor et membre du comité stratégique du groupe Ricol Lasteyrie, qui conseille de nombreuses sociétés du CAC 40 et multinationales. Ce que le candidat à la présidentielle n’a jamais déclaré publiquement. Ce job lui a rapporté au moins 200 000 euros en quatre ans et demi. Il n’en a toujours pas démissionné.

    #France #consultant #Penelope_Fillon

    • François Fillon connaît bien son “employeur” René Ricol, puisque ce dernier était chargé de distribuer les milliards du grand emprunt quand M. Fillon était à Matignon.

      Lorsque le candidat de droite à la présidentielle crée sa société de conseil, dont il est l’unique associé, en juin 2012 – quelques jours avant de devenir député –, il la domicilie d’ailleurs dans les locaux du cabinet de René Ricol, avenue Hoche, dans les beaux quartiers à Paris. « Il était dans la Sarthe et n’avait pas de locaux à Paris, cela n’a duré que quelques mois », assure René Ricol.

      Pourquoi avoir fait appel à l’ex-premier ministre pour ce poste généralement confié à des dirigeants d’entreprise en fin de carrière désireux de continuer à maximiser leurs réseaux ? Selon le cabinet Ricol, ce n’était pas du tout pour son carnet d’adresses. « Il ne nous a apporté aucun client et n’a jamais mis les mains dans notre business », précise le dirigeant qui compte aussi parmi ses clients des enseignes telles que L’Oréal, Alstom, EDF, LVMH, Veolia, Thales, Danone, PSA, Bouygues, Altran, BPCE, la Poste, HSBC, Orange…

      À quoi donc Fillon a-t-il été payé ? « Avec la globalisation, nous nous posions des questions sur la stratégie du cabinet avec des clients de plus en plus demandeurs d’expertises à travers le monde. François Fillon nous a aidés à réfléchir à tout cela », se justifie René Ricol pour qui l’ex-premier ministre a « fait le job ».

      [...] L’avantage de ce statut de senior advisor est qu’il est « particulièrement souple », détaille un consultant. « Il n’y a strictement aucune obligation de présence, on est dans la production de conseils. Ce n’est pas forcément très chronophage », poursuit-il.

      [...] « De toute façon, nous pensions mettre un terme à cette collaboration mais nous n’avons toujours pas reçu sa lettre de démission », explique René Ricol quand on lui objecte que depuis plusieurs mois leur consultant n’avait sans doute pas beaucoup de temps à leur consacrer dans la mesure où il était candidat à l’élection présidentielle.

      Depuis l’affaire Cahuzac, les parlementaires sont tenus de déclarer scrupuleusement leurs liens d’intérêts et activités extérieures à leur mandat. Astucieusement, François Fillon, en s’abritant derrière le paravent de sa société de conseil, évite de dire qui sont ses véritables clients.

  • Canal+ : le CSA et Pellerin ridiculisés par le pied de nez de Bolloré
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150116/canal-le-csa-et-pellerin-ridiculises-par-le-pied-de-nez-de-bollore

    Sommé de créer un comité d’éthique chargé de garantir l’indépendance éditoriale de Canal+, Vincent Bolloré s’est exécuté mais a coopté au sein de cette instance des affidés de son principal conseiller, Alain Minc. Pour le CSA comme pour la ministre de la communication, c’est un camouflet grave : les règles éthiques qui devraient encadrer les médias peuvent être piétinées sans que la puissance publique ou le régulateur ne s’en émeuvent.

    #France #Canal+ #Conseil_supérieur_de_l'audiovisuel #Jean-Marie_Colombani #Michel_de_Guillenchmidt #René_Ricol #télévision #Vincent_Bolloré