• Hausse des prix de l’électricité : « une décision politique extrêmement mauvaise »
    https://bonpote.com/hausse-des-prix-de-lelectricite-une-decision-politique-extremement-mauvaise

    Pourquoi les justifications à cette hausse de taxe ne tiennent pas ?
    Cette décision est une mauvaise nouvelle pour la transition énergétique à plusieurs titres et les éléments rhétoriques avancés par le gouvernement ne tiennent pas.

    Même dans les scénarios énergétiques les plus sobres, il y a une hausse du besoin en électricité, malgré la baisse de consommation énergétique globale. C’est le cas dans les scénarios « sobriété » de RTE comme le scénario négaWatt ou trois des quatre scénarios de l’ADEME. Nous consommons en effet environ 470 TWh d’électricité aujourd’hui et les scénarios les plus sobres de RTE pour 2050 prévoient que nous montions à 555 TWh d’ici 2050, et ce chiffre pourrait même être atteint beaucoup plus tôt selon RTE si nous réussissons la réindustrialisation et l’électrification des usages (véhicule électrique, pompe à chaleur, sortie du fioul dans le chauffage etc…). 

    Taxer l’électricité apporte certes des recettes fiscales mais désincite au report des consommations fossiles vers l’électricité (chauffage au fioul ou gaz vers la pompe à chaleur, passage au véhicule électrique…). On n’encourage pas la consommation d’un bien en le taxant mais au contraire en le détaxant par rapport aux énergies fossiles !

    Ensuite, le gaz fossile sera à partir du 1er février 2024 moins taxé que l’électricité… allez comprendre. Rien n’empêchait le gouvernement d’avoir la logique inverse si le but était bien la transition énergétique.

    Les tarifs horosaisonnalisés, c’est-à-dire ceux vous invitant à moins consommer d’électricité lorsque celle-ci est produite à partir d’énergies fossiles, perdent également leurs aides et augmentent encore plus que les tarifs où le prix est le même à chaque heure. Là encore, allez comprendre, alors que les 3% de Français qui ont un tarif à forte incitation à ne pas consommer les jours où l’électricité est produite à partir de fossiles permettent à eux seuls d’économiser une demi-centrale à gaz ! Pour l’avenir, ces tarifs seront très importants pour que l’électricité soit consommée à des moments où la produire a le moins d’impact possible pour l’environnement. Désinciter ces tarifs est une grave erreur pour la transition.

    Enfin, le gouvernement a annoncé que cette hausse de taxe permettrait de financer la transition énergétique… mais pourquoi ne pas mobiliser d’autres poches budgétaires pour cela ? Pourquoi ne pas taxer davantage les fossiles pour le faire ? Cette taxe sur l’électricité n’a aucun « fléchage », au sens où elle n’est pas affectée à une dépense précise. Dès lors, pourquoi taxer l’électricité pour financer d’éventuels investissements dans la transition énergétique ?

    #électricité #transition #renouvelables #gaz #macronisme #macronnards

  • # Le gouvernement veut délaisser les #énergies #renouvelables électriques au profit du #nucléaire

    Ce texte est une véritable bombe à plusieurs niveaux

    1-On dit clairement au monde : on s’en fout du climat, tout ce qu’on veut c’est relancer le nucléaire. C’est bien juste après la clôture de la cop28.
    2-RTE a dit plusieurs fois récemment que la relance du nucléaire c’était presque trop tard pour stopper le réchauffement climatique, faut surtout, dans l’urgence actuelle, tenter de sécuriser le parc nucléaire existant pour développer les ENR à côté (https://www.rte-france.com/actualites/bilan-previsionnel-transformation-systeme-electrique-2023-2035).
    RTE c’est un peu le corps d’ingénieure de l’état le plus respecté dans le monde de l’énergie par la qualité de son expertise et la pertinence de ses prévisions. Donc là on chie sur ce qu’ils ont pondu, on sent les bonnes habitudes prises pendant le covid (vous inquiétez pas, ça va passer)
    3- On vire TOUS les objectifs : réduction de CO2, production d’ENR...sauf qu’on s’est engagé au niveau européen (il me semble, j’en suis pas 100% sûr). Je n’imagine même pas le merdier politico-diplomatique que ça va foutre à l’échelle européenne.

    Je suis totalement estomaqué

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/le-gouvernement-veut-delaisser-les-energies-renouvelables-electriques-au-
    https://www.liberation.fr/resizer/LDMXyje8ds9FsOqnL_jubsH88tc=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3045x2605:3055x2615)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GW2BSH7FU5EVNA53OKKVV4S6DQ.jpg

    Sans doute peu confiant dans la capacité de l’#atome à diminuer la dépendance du pays aux hydrocarbures, l’exécutif affaiblit aussi l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrit dans le code de l’énergie : il ne s’agirait désormais plus de « réduire » mais de « tendre vers une réduction de » ces émissions. Soit une vague obligation de moyens et non de résultats.

  • Ils ont du #pétrole et une seule idée : enrichir leurs #actionnaires
    En 2022, les cinq premiers #groupes_pétroliers occidentaux ont totalisé 180,5 milliards de dollars de #profits. Un record historique. Plutôt que d’investir dans les #énergies #renouvelables et de préparer l’avenir, ils préfèrent reverser l’essentiel à leurs actionnaires. Cette position de rente ne peut que relancer le débat sur le rôle des #majors_pétrolières.

    Martine Orange
    8 février 2023 à 19h01

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/080223/ils-ont-du-petrole-et-une-seule-idee-enrichir-leurs-actionnaires

    EnEn temps normal, les cinq premiers grands groupes pétroliers mondiaux (#ExxonMobil, #Chevron, #Shell, #BP et #Total) auraient sans doute plastronné. Au vu des circonstances, ils ont préféré faire #profil_bas. En ces temps de #crise_énergétique qui malmène #finances_publiques, entreprises et ménages, leurs profits ne peuvent que relancer le débat sur leur conduite : en 2022, ces cinq premiers groupes ont totalisé ensemble 180,5 milliards de dollars, soit 100 milliards de dollars de plus qu’en 2021, année déjà considérée comme #exceptionnelle.

    Et ces profits auraient été encore plus élevés si des opérations comptables n’étaient venues lisser les comptes. Total ainsi a enregistré un bénéfice comptable net ajusté de 36,2 milliards de dollars. Après la prise en compte de ses désinvestissements en Russie (15 milliards de dollars), son bénéfice est ramené à 20,5 milliards de dollars.

    Jamais dans leur histoire récente, les majors du Big Oil n’avaient enregistré des résultats aussi colossaux. En 2011, année où le prix du baril avait dépassé les 120 dollars, leurs profits s’élevaient à 140 milliards. Shell d’ailleurs le reconnaît : le groupe a enregistré un résultat historique (39,8 milliards de dollars), le plus élevé en 115 ans !

    À eux seuls, ces chiffres résument la folie du moment. La crise énergétique, les tensions géopolitiques, la guerre en Ukraine sur fond de crise climatique se traduisent par des déplacements financiers colossaux et une accumulation encore plus gigantesque de capitaux entre quelques mains qui mettent à profit leur position de rente, sans qu’aucun facteur redistributif ne vienne les contrarier. Un pognon de dingue, pour reprendre l’expression désormais consacrée, est accaparé au détriment de tous à court et long terme.

    Si le ministre des finances français Bruno Le Maire ne sait toujours pas ce que veut dire des superprofits, la Maison Blanche le sait, qui en a tout de suite perçu le caractère politiquement explosif. « Il est scandaleux qu’Exxon réalise un nouveau record des profits pour les compagnies pétrolières occidentales, après que les Américains ont été forcés de payer des prix si élevés à la pompe au milieu de l’invasion de Poutine », a réagi un porte-parole de la Maison Blanche dans un mail, tout de suite après la publication des résultats d’ExxonMobil annonçant 55 milliards de dollars de profits.

    Une économie mondiale toujours plus dépendante des énergies fossiles
    Derrière ces chiffres effarants se cache déjà un premier constat accablant : en dépit des grands discours et des beaux engagements, l’économie mondiale est plus carbonée que jamais. Alors que 2022 a été marquée par nombre d’événements (tempêtes, inondations, vagues de chaleur, sécheresses) prouvant la réalité des dérèglements climatiques et l’urgence de la situation, rien n’a été fait pour tenter d’endiguer le recours aux énergies fossiles. Au contraire. La demande mondiale en pétrole, gaz, hydrocarbures continue d’augmenter : elle a dépassé désormais les 100 millions de barils par jour et devrait continuer à progresser cette année, selon l’Agence internationale de l’énergie.

    Mais face à ce rebond de la consommation, l’offre n’a pas suivi. Depuis plusieurs années, les groupes pétroliers et les pays producteurs ont opté pour une stratégie de la rareté, laquelle leur semble beaucoup plus rémunératrice et sûre que de pousser à la surproduction. L’effacement des approvisionnements pétroliers et gaziers russes, à la suite des sanctions adoptées par l’Occident en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a achevé de bouleverser les équilibres existants du secteur.

    L’Europe, la poule aux œufs d’or des pétroliers
    L’impréparation et la façon brouillonne dont les pays européens ont mis en œuvre ces sanctions contre Moscou, jusqu’alors l’un des premiers, voire le premier, fournisseurs de certains pays européens, a conduit à une surenchère entre ces derniers, ainsi qu’à une spéculation effrénée. Dans leurs présentations, les grands groupes mondiaux ne manquent pas de consacrer des mentions spéciales au continent européen : « le siphonnage massif de la prospérité en dehors de l’Europe », dénoncé par le premier ministre belge à l’automne, se retrouve en partie dans les comptes de résultats de ces cinq majors.

    L’Europe a été leur poule aux œufs d’or. Les profits exceptionnels de Shell sont tirés en grande partie de ces ventes de gaz naturel liquéfié à l’Europe, tout comme BP. ExxonMobil a multiplié par deux ses profits en Europe en un an. Plus grave : l’Union européenne, qui se veut le fer de lance de la transition écologique, a tourné le dos à ses propres engagements, a relancé dans la panique ses centrales à gaz, ses centrales à charbon, et construit à toute vitesse des terminaux pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) et ainsi faire face aux ruptures provoquées par les sanctions à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Sans discuter les prix.

    La mise entre parenthèses des impératifs climatiques
    Cette volte-face n’a pas échappé aux majors pétrolières. Tous ces grands groupes ont tout de suite compris que le fameux signal-prix, censé être la corde de rappel économique pour contraindre la demande, n’existait pas dans un monde qui a soif d’énergie, et qui n’a d’autre solution que de se raccrocher aux énergies fossiles, faute d’alternatives.

    Dans leur présentation stratégique, les cinq majors prennent toutes note de ce revirement pour s’en réjouir. Ces dernières années, elles se posaient des questions existentielles, se demandant où était leur futur : elles avaient arrêté nombre de projets d’investissements dans l’exploration et la production, les jugeant trop risqués et pas assez rentables ; elles s’inquiétaient d’être bannies par les investisseurs et les marchés de capitaux pour non-conformité aux critères sociaux et environnementaux. Toutes ces craintes se sont volatilisées : les grands groupes pétroliers occidentaux affichent aujourd’hui une sérénité rarement vue depuis 2011, leur dernière grande année de réussite.

    Bien sûr, elles disent avoir encore des projets pour accompagner la transition écologique et développer d’autres énergies propres. ExxonMobil ne jure que par les techniques de production de l’hydrogène et la capture du carbone, entraînant tous ses concurrents sur ce chemin. Shell, qui n’a installé dans le monde que 2,2 GW d’énergies renouvelables, promet d’accentuer ses efforts dans ce domaine. Mais à côté, il y a les autres projets, ceux qui leur importent vraiment : les cinq projettent d’investir des dizaines de milliards de dollars dans les prochaines années pour relancer l’exploration et la production de gaz et de pétrole.

    Le revirement le plus spectaculaire est sans doute celui de BP. Depuis des années, les études du groupe britannique servent de référence pour l’ensemble du monde pétrolier. Il est le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la nécessaire transition écologique, le premier aussi à s’être montré le plus ambitieux dans ses objectifs de décarbonation. Tout s’est évanoui.

    Alors que BP s’était engagé auparavant à diminuer de 40 % ses productions pétrolières et gazières d’ici à 2030 afin de diminuer ses émissions et de s’engager dans une stratégie bas carbone, le président de BP, Bernard Looney, a annoncé le 6 février que tout était révisé. Au lieu de 40 % de baisse de ses émissions en 2030, il ne prévoit qu’une diminution de 25 % à cette date, l’objectif initial étant repoussé à 2050. Et même si le groupe promet d’augmenter de 8 milliards de dollars ses investissements dans les énergies renouvelables, il a décidé aussi d’investir fortement dans la production des énergies fossiles, en dépit des recommandations de l’Agence internationale de l’énergie d’arrêter les investissements dans ces énergies.

    Une taxation bien légère et pourtant contestée
    Car jamais cela n’a été aussi rentable. Un critère, cher aux investisseurs financiers, résume à lui seul la rente sur laquelle ils prospèrent : le retour sur les capitaux investis. Ce ratio a atteint des niveaux jamais vus dans une industrie lourde : 25 % pour Exxon, 20,7 % pour Chevron, 16,7 % pour Shell, 30,5 % pour BP, 28,2 % pour Total. Tous sont assis sur des montagnes de cash dépassant les 30 à 40 milliards de dollars. Une situation qui selon eux est appelée à durer au moins jusqu’en 2025. Car tous pensent que la situation sur les marchés pétroliers est appelée à rester durablement tendue, que la Russie ne reviendra pas, ou seulement par des subterfuges, sur les marchés mondiaux.

    Leurs superprofits ont donc toutes les chances de perdurer. Cela ne les empêche pas de se plaindre des « mauvaises manières » qui, selon ces cinq grands groupes, leur sont faites en Europe. Tous insistent sur « l’effort considérable » qu’ils font en raison des taxes et prélèvements qui leur ont été imposés par certains gouvernements européens et britannique, sans parler de la taxe instituée au niveau européen, sur leurs superprofits.

    ExxonMobil prétend que ces impositions lui ont coûté 1,8 milliard de dollars cette année ; Shell cite le chiffre de 2,2 milliards de dollars ; TotalEnergies de 1,7 milliard de dollars. Au nom de tous, ExxonMobil a engagé un procès pour contester la contribution décidée par la Commission européenne sur les superprofits. Compte tenu du flou juridique qui entoure cette décision, le groupe pétrolier a des chances de l’emporter.

    Attaqués de toutes parts par des forces politiques qui contestent ces profits excessifs au moment où les finances publiques sont mises à mal, les groupes pétroliers ont engagé un lobbying d’enfer et des escouades de juristes et de fiscalistes pour contrer les attaques et dissuader tout gouvernement qui serait tenté d’augmenter la fiscalité, même de façon exceptionnelle, sur leurs profits.

    Le ruissellement vers le haut de la rente pétrolière
    La question, cependant, risque de s’imposer à nouveau très vite dans nombre de pays. D’autant que les grands groupes vont avoir de plus en plus de mal à justifier l’utilisation de ces résultats exorbitants.

    Car que font-ils de ces profits colossaux ? Ils les reversent à leurs actionnaires. ExxonMobil a reversé 30 milliards de dollars à ses actionnaires, Shell 26 milliards, plus que ses dépenses d’investissement. Au total, les cinq grands groupes ont versé plus de 80 milliards de dollars sous forme de dividendes et de rachats d’actions en 2022. Ils se préparent à augmenter encore ces versements en 2023. Afin de s’attirer les bonnes grâces des marchés financiers, Chevron a annoncé un programme mammouth qui a même stupéfait Wall Street : le géant pétrolier s’est engagé à dépenser 75 milliards de dollars dans les prochaines années pour racheter ses propres actions. Ce qui n’est pas donner un grand signe de confiance dans ses activités ni même indiquer une vision d’avenir.

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    Le monde financier face au changement climatique

    Distraire tant d’argent pour le seul bénéfice des actionnaires alors que l’on sait que la transition écologique va requérir des investissements gigantesques dans les prochaines années apparaît juste comme surréaliste. Ces sommes auraient pu être réinvesties dans d’autres projets d’énergie propre. Les dirigeants auraient pu aussi décider d’en conserver une grande partie pour créer des fonds susceptibles, le moment venu, de financer l’arrêt et le démantèlement de leurs actifs échoués. Car il y aura des dizaines de milliards d’actifs échoués dans ce secteur promis à plus ou moins long terme à entrer en voie d’extinction. Il aurait pu au moins essayer d’apporter des remèdes et des réparations aux pollutions et dégâts provoqués par leurs activités d’exploration et de production.

    Habitués depuis leur création à externaliser tous les coûts de leur activité sur la collectivité et à négliger l’intérêt général, ces grands groupes ne voient pas les raisons qu’il y aurait à changer. Ils poussent leur avantage tant que c’est possible, avant de laisser aux autres la charge de payer les ardoises finales. Des ardoises de plus en plus exorbitantes.

    • Relançons plutôt le débat sur le rôle de la classe capitaliste. Elle gagne des milliards en vendant des engins de mort et se frotte les mains à chaque bombe qui explose. D’autres profitent de la guerre pour spéculer sur le prix de l’énergie. Et d’autres encore espèrent que la guerre sera très destructrice pour vendre du béton et des matériaux de construction. C’est le mur du capitalisme qu’il faut abattre, pas seulement une de ses briques. Pour passer d’une société où tout est bon pour les profits d’une minorité infinitésimale de possédants parasites – y ­compris le pillage et le sang – à une société rationalisée par les producteurs eux-mêmes.

  • La #catastrophe #écologique couvait déjà il y a 50 ans

    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-catastrophe-ecologique-couvait-deja-il-y-a-50-ans_168334

    En 2022, deux limites planétaires ont été dépassées. Au total, six de ces seuils fatidiques qui déterminent l’habitabilité de la Terre sont désormais dans le rouge. Une surprise ? Pas vraiment. Car il y a cinquante ans, un rapport scientifique démontrait déjà que poursuivre une croissance illimitée dans un monde aux ressources finies provoquerait une déstabilisation des équilibres planétaires, faisant courir de graves risques à l’humanité.

    Publié en 1972, traduit en 36 langues et vendu à plus de dix millions d’exemplaires, l’ouvrage intitulé « Les Limites à la #croissance » provoqua une onde de choc au sein de la communauté internationale. Il fut rédigé par quatre chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis) - Dennis et Donella Meadows, Jorgen Randers et William Behrens - spécialistes de la dynamique des systèmes, une technique de modélisation mathématique qui permet d’analyser des problèmes complexes.

    Le rapport présente les travaux de recherche réalisés sous la direction de Dennis #Meadows par 17 scientifiques de six pays (États-Unis, Norvège, Allemagne, Inde, Iran et Turquie). Il fut commandé par le Club de Rome, un groupe de réflexion rassemblant des hommes d’affaires, des scientifiques et des économistes, dans un contexte où naissent les premières ONG environnementales comme Greenpeace et le WWF, et où l’opinion publique s’inquiète des dégradations écologiques en cours.
    Une conclusion sans appel

    Pendant deux ans, l’équipe Meadows met au point un modèle mathématique permettant de prévoir l’évolution de plusieurs grandes variables : la démographie, l’activité industrielle, la production agricole, la pollution, les ressources naturelles… La conclusion est sans appel : même en misant sur des progrès technologiques ambitieux, la poursuite de la croissance aboutit inévitablement à un #effondrement du système d’ici à la fin du siècle. Autrement dit, une diminution brutale des ressources disponibles, s’accompagnant d’une dégradation des conditions de vie et d’une chute de la population mondiale.

    Selon les scénarios, cet effondrement est causé soit par une #pénurie de #ressources non #renouvelables comme le pétrole, dont le coût d’extraction devient trop important ; soit par l’érosion des terres agricoles et un niveau de #pollution si élevé qu’il affecte gravement la production alimentaire. Parmi la dizaine de scénarios étudiés, un seul permettait d’éviter le crash : celui d’une stabilisation de la démographie et d’un arrêt de la croissance économique.

    « La plupart des économistes ont jeté ce rapport à la poubelle, raconte l’économiste Gaël Giraud. En effet, l’écrasante majorité d’entre eux ne prend pas en compte, ou très peu, la question des ressources naturelles. Or, le rapport Meadows nous rappelle que le monde réel existe et que si nous ne nous en occupons pas, le retour de bâton sera sévère. » Après de nouvelles éditions publiées en 1992 et en 2004, des études ont confirmé que jusqu’ici, les prévisions du rapport se sont révélées justes (lire l’encadré ci-dessous). « Il est compliqué d’imaginer qu’on puisse pérenniser la croissance économique pendant des décennies et résoudre en même temps les problèmes environnementaux. Car 2 % de croissance par an pendant un siècle revient par exemple à multiplier par six ou sept notre production et notre consommation », explique Aurélien Boutaud, chercheur CNRS associé au laboratoire Environnement, ville, société, à Lyon, et coauteur du livre « Les Limites planétaires » (éd. La Découverte).

    Un scénario d’effondrement qui se confirme.

    Jusqu’ici, les prévisions du rapport Meadows se sont révélées justes. Elles ont été confirmées par plusieurs chercheurs, dont l’Australien Graham Turner en 2012 (tendance observée ci-dessous). L’évolution des différentes variables (nourriture, pollution, production industrielle…) correspond au scénario menant à un effondrement du système.

    À la suite des travaux de l’équipe Meadows, les scientifiques ont tenté de mieux évaluer l’impact de l’humanité sur la planète. Élaborée dans les années 1990, l’empreinte écologique mesure la quantité de surface terrestre nécessaire pour produire les biens et services que nous consommons et absorber les déchets que nous produisons. Elle permet de calculer le jour du dépassement, à partir duquel nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres, cultivé plus de terre que ce que la nature peut nous procurer en une année - et émis plus de gaz à effet de serre que nos océans et nos forêts ne peuvent en absorber.

    En 2022, le jour du dépassement a eu lieu le 28 juillet. « Nous sommes face à un fort déficit écologique qui ne peut pas durer », s’alarme Aurélien Boutaud. Pour compléter le tableau, une équipe de recherche du Stockholm Resilience Centre, en Suède, a défini neuf limites planétaires. Parmi elles, le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, mais aussi d’autres moins connues comme les cycles de l’azote et du phosphore, ou l’acidification des océans (lire l’encadré ci-dessous).

    Six limites planétaires dans le rouge

    Les scientifiques ont identifié neuf limites planétaires qui correspondent aux processus naturels conditionnant la vie sur Terre. Pour chacune d’entre elles, est déterminé un seuil au-delà duquel existe un risque de modification et d’emballement. Deux de ces seuils biophysiques ont été dépassés en 2022 : le cycle de l’eau douce, avec un déficit de l’eau verte contenue dans les sols et la biosphère, principalement dû au changement climatique et à la déforestation ; et l’introduction d’entités nouvelles (pollution chimique) qui reflète en particulier une surabondance des déchets plastiques dans l’ensemble des milieux terrestres. La prochaine sur la liste pourrait être l’acidification des océans, une modification chimique due au surplus de CO2 dans l’air qui affecte notamment le plancton, base de toute la chaîne alimentaire marine.

    Empreinte écologique et limites planétaires offrent une vision globale de notre impact sur la planète. Une nécessité lorsqu’on sait que les différents paramètres sont étroitement liés. Si bien qu’une solution ne prenant pas en compte l’ensemble de ces facteurs pourrait, au contraire, aggraver la situation.

    L’utilisation massive d’agrocarburants pour réduire les émissions de CO2 de nos voitures et de nos avions aurait par exemple un impact majeur sur la déforestation. « Il ne s’agit pas d’avoir sans arrêt recours à des solutions de substitution. Il faut juste consommer moins d’emballages, d’énergie, de produits alimentaires transformés, etc. », explique Sandra Lavorel, écologue, membre de l’Académie des sciences, et coauteure du rapport de l’IPBES (plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques).
    Énergies fossiles et agriculture intensive pointées du doigt

    Le pas à franchir est considérable : diviser par deux notre empreinte écologique au niveau mondial, et par trois en France. « Dire qu’on arrivera à résoudre le problème par des réponses purement technologiques paraît problématique », explique Aurélien Boutaud. Le chercheur souligne l’importance de l’effet rebond : lorsqu’une nouvelle technologie permet de réduire notre impact, cette réduction est compensée par l’augmentation de la consommation. « Il faut avant tout convoquer la sobriété. La meilleure énergie, c’est celle qu’on n’utilise pas, la meilleure ressource est celle qu’on n’a pas eu besoin d’extraire », confirme Philippe Bihouix, ingénieur et auteur de « L’Âge des low tech » (éd. du Seuil).

    Deux secteurs en particulier pèsent très lourd dans notre empreinte écologique : les énergies fossiles, fortement émettrices de CO2, mais aussi l’agriculture. « Notre agriculture intensive produit beaucoup, mais détruit aussi beaucoup », souligne l’agronome Marc Dufumier, évoquant le labour qui dégrade l’humus des sols, l’impact des pesticides et des engrais sur la biodiversité et la pollution des eaux. Sans compter qu’à eux seuls, l’agriculture et l’élevage pèsent 30 % des émissions de gaz à effet de serre.

    Selon une étude de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), réduire notre consommation de viande et passer à l’agroécologie permettrait de diminuer fortement notre empreinte écologique tout en nourrissant 10 milliards de personnes en 2050. "Vous pouvez réduire de moitié votre impact individuel, mais le reste ne peut être baissé que de manière collective ", insiste Aurélien Boutaud. Un changement des modes de consommation est donc nécessaire, mais pas suffisant.

    « Nous n’avons aucune chance de résoudre le problème en gardant le modèle économique et sociétal actuel, confirme Sandra Lavorel. La question n’est pas de savoir s’il faut changer de modèle, mais de déterminer ensemble comment y parvenir. Plus nous attendons, plus les changements seront difficiles. »

  • Faut-il espérer des #coupures électriques cet hiver ?
    https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7005796260355940352

    Faut-il espérer des #coupures électriques cet hiver ? Oui ! Même si ça semble paradoxal… et dès lors que c’est suffisamment préparé.
    ⚗️ Pourquoi ? Cela nous permettrait de tester notre dispositif de #délestage et notre capacité à nous adapter à une coupure de courant (collectivité, entreprises, commerces…), d’identifier les trous dans la raquette et de nous aiguillonner à être plus sobre…

    🔭 ❌⚡ Car il est tout à fait possible qu’on soit moins bien loti en 2023, 2024 … qu’en 2022 si on compare nos besoins croissants (électrification, véhicules électriques, hydrogène…) face à la décroissance de nos capacités de production électrique (parc nucléaire vieillissant, relève trop lente des énergies #renouvelables , sécheresse réduisant la production des centrales hydrauliques et nucléaires, coût accru du gaz pour les centrales thermiques…).

    L’émission (complète : https://bit.ly/dc_fiv_3011

    ) a été aussi l’occasion de rappeler quelques points sur nos besoins en électricité et les risques de coupure :

    ⚡➡️ ██ la distinction entre un #blackout (imprévisible, subi, sans différenciation…), d’un délestage (qui se traduit sous forme de coupures d’électricité planifiées et tournantes sur des poches de consommation, max 2h entre 8h et 13h et 18h et 20h sauf week-end et hors installations critiques avec une notification préalable des usagers)

    🏭 La réduction de consommation d’électricité (5 à 7%) provient principalement d’industriels qui ont dû réduire leur consommation en raison des coûts (ainsi que du redoux automnal).

    🚂 Par manque alarmant d’anticipation, on a dû redémarrer la centrale à charbon de Saint -Avold mais aussi importer de l’électricité produite à partir de mines à charbon allemandes !

    🎯 Pour terminer, la #sobriétéénergétique doit se faire dans des conditions soutenables pour les habitants (ex : températures trop basses avec des risques pour la santé) et en accélérant la #rénovation globale des bâtiments prioritaires (passoires thermiques occupées par des personnes touchées par la précarité énergétique, pour des écoles, EHPAD…), indispensable pour ne pas passer les prochains hivers dans des conditions dramatiques.

  • « La #forêt des #Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits_de_carbone »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/31/la-foret-des-landes-a-joue-le-role-exactement-inverse-d-un-puits-de-carbone_

    « La forêt des Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits de #carbone »
    L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’interroge, dans sa chronique, sur la croyance dans une forêt forcément vertueuse parce que « verte ».

    Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, après une loi privatisant des terres communales, l’immense zone humide située entre la Gironde et l’Adour se transforme en une plantation de pins maritimes. Certains font fortune dans les pignadas (« pinèdes ») ; les bergers doivent se reconvertir au gemmage des arbres exploités pour leur résine. En 1911, l’écrivain Joseph-Honoré Ricard, pourtant admiratif du succès commercial, reconnaissait, dans son livre Au pays landais, que les Landes n’avaient rien à voir avec une forêt : « L’oreille ne perçoit aucun son, nul chant d’oiseau, nul frémissement d’allégresse, le vent ne soulève qu’un long vagissement plaintif et lugubre. Parfois, une lande rase : le vestige d’un incendie. »

    Maintenant victimes du #changement_climatique, les Landes ont aussi joué un rôle important et méconnu dans l’histoire de ce dernier. Au début du XXe siècle, c’est grâce à leur #bois que l’Angleterre a pu extraire des quantités record de #charbon. Les mines, comptant des centaines de kilomètres de galerie, étaient en effet d’énormes consommatrices de bois. Soumis à la pression des roches environnantes, les étais devaient être régulièrement remplacés. La Grande-Bretagne, presque dépourvue de forêt, importait la quasi-totalité de son #bois_d’œuvre. Les navires britanniques déchargeaient le charbon à Bordeaux et repartaient de Bayonne les cales remplies d’étais. Ce commerce était suffisamment stratégique pour que le Royaume-Uni cherche à le sécuriser en signant un accord de troc « poteaux contre charbon » avec la France en 1934.

    Du bois au charbon
    Cet exemple historique illustre deux points importants. Premièrement, le passage à une « nouvelle » énergie, dans le cas d’espèce le charbon, a nécessité d’énormes quantités d’une #matière_première, le bois, qui était censée être substituée. Paradoxalement, au début du XXe siècle, les mines britanniques engloutissaient davantage de bois que l’Angleterre n’en brûlait cent cinquante ans auparavant, et il faudra attendre les années 1960 pour que les #mines de charbon s’affranchissent de cette dépendance complète vis-à-vis du bois. Il nous reste à espérer que les #énergies #renouvelables s’autonomiseront bien plus vite de l’#économie_fossile qui les a vu naître.

    Deuxièmement, dans la crise climatique, les forêts ont en général le beau rôle en tant que puits de carbone. Pourtant, celle des Landes a joué un rôle exactement inverse : chaque tonne de bois permettait en effet d’extraire de vingt à trente fois son poids de charbon. De même, actuellement, la moitié du bois des Landes est destinée à être transformée en #cartons_d’emballage dans des papeteries polluantes, cartons dont la production accompagne celle de marchandises transportées par des énergies fossiles. Grâce aux Landes et à d’autres plantations industrielles du même type, le #carton règne en maître sur nos poubelles et Amazon sur les chaînes de distribution.

    Après les incendies, Emmanuel Macron a immédiatement lancé l’idée d’un « grand plan de reboisement national ». Si l’argent public devait subventionner des forêts privées – 90 % des Landes sont privées –, il faudra s’interroger au préalable sur la valeur écologique des forêts et sur les usages réels du bois dans la « transition écologique ».

  • Surexploitées, les terres doivent être mieux gérées pour ne pas amplifier le changement climatique (GIEC) | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2019/08/1049271

    « Les terres jouent un rôle important dans le système climatique », a déclaré Jim Skea, coprésident du groupe de travail III du GIEC. « L’#agriculture, la #sylviculture et d’autres types d’utilisation des sols sont responsables de 23% des émissions de #gaz_à_effet_de_serre humaines. Dans le même temps, les processus terrestres naturels absorbent du #dioxyde_de_carbone équivalent à près du tiers des émissions de dioxyde de carbone provenant des combustibles fossiles et de l’industrie », a-t-il ajouté.

    « Les #terres déjà utilisées pourraient nourrir le monde dans un climat en mutation et fournir de la #biomasse pour les énergies #renouvelables, mais une action rapide et ambitieuse dans plusieurs domaines est nécessaire », a pour sa part déclaré Hans-Otto Pörtner, coprésident du groupe de travail II du GIEC, soulignant qu’une telle action est également nécessaire « pour la conservation et la restauration des #écosystèmes et de la #biodiversité ».

    #climat

  • La hausse injustifiable des tarifs #EDF – La Chronique Éco
    https://lemediapresse.fr/economie/la-hausse-injustifiable-des-tarifs-edf-la-chronique-eco

    Les tarifs d’EDF augmentent pour sauver une concurrence artificielle, au mépris des consommateurs. Dans ce nouvel épisode de la Chronique Éco, l’économiste atterré Henri Sterdyniak plaide pour un tarif unique de l’électricité.

    #Économie #Ecologie #Economie #Electricité #Energie #Etat #Fournisseur #renouvelable

  • « Un dinosaure : trop grand, trop vieux, trop lent »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120917/un-dinosaure-trop-grand-trop-vieux-trop-lent

    Entretien vidéo avec Mycle Schneider, coordinateur du World nuclear industry status report, et Juan C. Rodriguez, analyste financier, sur les bouleversements économiques et financiers à l’origine du déclin du #nucléaire.

    #International #Allemagne #Areva #EDF #énergie #Renouvelables #Westinghouse

  • Le #nucléaire ne se renouvelle plus
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120917/le-nucleaire-ne-se-renouvelle-plus

    Le nucléaire produit toujours 10,5 % de l’électricité dans le monde, mais ses capacités de production sont plus faibles qu’il y a dix ans. Les nouveaux investissements vont majoritairement aux #Renouvelables et les acteurs historiques de l’atome connaissent de graves difficultés économiques, explique la nouvelle édition du World nuclear industry status report.

    #International #Areva #EDF #Energies #Mycle_Schneider #Transition_énergétique #Westinghouse


  • Les épreuves scientifiques de l’examen du #brevet_des_collèges à #Pondichéry ont fait réagir les auteurs de cette tribune. Selon eux, les sujets ont présenté aux élèves une approche « partielle et partiale » de l’énergie, promouvant le #nucléaire.
    https://reporterre.net/A-l-examen-du-brevet-des-colleges-une-propagande-subtilement-nucleariste
    #énergie #renouvelable #SVT

  • The Ministry of Energy and Water Adopts the Second NREAP 2016-2020 for the Republic of Lebanon

    The Lebanese Center for Energy Conservation (LCEC) is proud to announce that the Ministry of Energy and Water has adopted the second National Renewable Energy Action Plan for the Republic of Lebanon for the period 2016-2020. The second NREAP 2016-2020 builds on the renewable energy initiatives proposed in the first NEEAP 2011-2015. Lebanon is probably the first Arab country to develop its official NREAP 2016-2020. The implementation of the NREAP 2016-2020 would need around 1.7 Billion USD over a period of 5 years, creating a huge positive market momentum. The target of the NREAP is to have around 767 kilo-tons of oil equivalent (ktoe) produced by renewable energy during 2020. The NREAP 2016-2020 for the Republic of Lebanon is now available online. To download the NREAP 2016-2020, check the following link:
    http://lcec.org.lb/en/LCEC/DownloadCenter/Others
    The NREAP 2016-2020 includes three scenarios of renewable energy development (pessimistic, realistic, and optimistic). According to the realistic scenario, it is estimated that renewable energy generation by 2020 would equal 767 ktoe. This amount is based on the development of four types of technologies, mainly wind (200 MW), hydro (330 MW), solar (350 MW for solar PV and 1 Million square meters for SWH’s), and biomass (771 GWh). During the launching event of the NREAP 2016-2020, the Minister of Energy and Water H.E. Mr. César Abi Khalil has announced a call to the private sector to submit an Expression of Interest (EOI) to build between 120 and 160 MW of solar photovoltaic farms in the different districts of Lebanon. The solar farms will be based on Power Purchase Agreements (PPA) with the national electric utility Electricité du Liban (EDL).

    Voir aussi :
    Abi Khalil lance un plan pour développer les énergies renouvelables au Liban

    Quelque 640 heures de courant supplémentaires
    Ce plan détaille plusieurs mesures et projets à mettre en place d’ici à 2020, en fonction des différents types d’énergie renouvelable présentée (énergie éolienne, énergie solaire photovoltaïque (PV) ou thermique, énergie hydraulique, biomasse et géothermie). Au total, la mise en place de ces projets permettra d’ajouter plus de 640 heures d’électricité en 2020.
    [...]
    Pour y parvenir dans le contexte de monopole de production détenu par Électricité du Liban, le ministre Abi Khalil a rappelé que cette production d’énergie renouvelable nécessitait de s’appuyer sur le mécanisme législatif mis en place par la loi 288 du 30 avril 2014. Le texte permet au Conseil des ministres d’octroyer des licences de production d’électricité au secteur privé sur une période de deux ans. Le mécanisme fut renouvelé à travers l’adoption de la loi 54 en octobre 2015, pour une durée allant jusqu’à avril 2018.

    http://www.lorientlejour.com/article/1028910/abi-khalil-lance-un-plan-pour-developper-les-energies-renouvelables-a
    #énergie #renouvelable #électricité #coupure #privatisation

  • Menaces sur la Forêt française (Documentaire) - vidéo Dailymotion
    http://www.dailymotion.com/video/x4j9zfk


    L’#électricité « #biomasse » débarque en France. Estampillée verte et #renouvelable, cette #énergie produite par la combustion du #bois est encouragée par l’Union européenne, et largement subventionnée par l’Etat français. Ainsi, à #Gardanne, en Provence, le groupe #E.ON, un géant de l’énergie, a entrepris dès 2012 la conversion d’une vieille centrale à charbon. Elle deviendra, début 2016, la plus grande centrale biomasse de France. Mais transition énergétique ne veut pas dire transition écologique.

    #Dégradation des paysages, #pollution, #industrialisation de l’#exploitation_forestière et destruction de la #biodiversité : l’arrivée d’E.On à Gardanne provoque colère et indignation dans les régions méditerranéennes où le #bois sera prélevé. Et l’impact de ce projet pharaonique n’est pas seulement local. Gardanne, comme d’autres mégacentrales biomasse européennes, devra aussi importer une partie de son bois. Une véritable manne pour les pays producteurs, mais un désastre pour leurs #forêts.

    Premiers exportateurs mondiaux de granulés de bois, les Etats-Unis et le Canada sont aussi les pays qui ont perdu le plus de surfaces boisées au monde, au cours des douze dernières années. De la France au Québec, en passant par l’Angleterre et les Etats-Unis, militants, élus locaux et scientifiques de renom témoignent. Ils nous révèlent les menaces que l’industrie biomasse fait peser sur la forêt française et celles du monde.

    • Énergies renouvelables : les grandes centrales de biomasse, un bio-mythe ?
      http://www.novethic.fr/lapres-petrole/energies-renouvelables/isr-rse/energies-renouvelables-le-bio-mythe-de-la-biomasse-143798.html

      L’approvisionnement en bois des grandes centrales est quant à lui problématique. En France, l’échec des grandes centrales avait conduit, en 2013, le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER) à demander à ce que cette politique nationale soit « impérativement revue ».

      L’exemple de la centrale de Gardanne (Bouches-du-Rhône) qui a démarré son activité en 2015 le confirme. Cette centrale à charbon française a été reconvertie en centrale à biomasse par l’industriel allemand E.On. L’État français, financeur du projet, avait initialement exhorté E.On à limiter les importations de bois pour faire marcher la filière bois française. Mais face à l’opposition locale, l’industriel va devoir s’approvisionner ailleurs.

      En effet, la demande démesurée de bois (450 000 tonnes à plein régime, alors que la récolte de la région est de 370 000 tonnes !) déstabilise les filières locales de bois énergie et plusieurs collectivités locales ont déposé un recours contre l’autorisation d’exploitation de la centrale. Résultat : la centrale de Gardanne va largement tourner à partir de bois importé du Canada et d’Ukraine, s’indigne SOS forêt du Sud, une association qui lutte contre le projet.

  • #Uruguay makes dramatic shift to nearly 95% electricity from clean energy | Environment | The Guardian
    http://www.theguardian.com/environment/2015/dec/03/uruguay-makes-dramatic-shift-to-nearly-95-clean-energy

    In less than 10 years, Uruguay has slashed its carbon footprint without government subsidies or higher consumer costs, according to the country’s head of climate change policy, Ramón Méndez.

    In fact, he says that now that renewables provide 94.5% of the country’s electricity, prices are lower than in the past relative to inflation. There are also fewer power cuts because a diverse energy mix means greater resilience to droughts.

    It was a very different story just 15 years ago. Back at the turn of the century oil accounted for 27% of Uruguay’s imports and a new pipeline was just about to begin supplying gas from Argentina.
    Which countries are doing the most to stop dangerous global warming?
    Read more

    Now the biggest item on import balance sheet is wind turbines, which fill the country’s ports on their way to installation.

    Biomass and solar power have also been ramped up. Adding to existing hydropower, this means that renewables now account for 55% of the country’s overall energy mix (including transport fuel) compared with a global average share of 12%.

    #renouvelables #électricité

  • Lutte contre le réchauffement : où en est vraiment l’Europe ?
    http://fr.myeurop.info/2015/12/01/lutte-contre-le-r-chauffement-o-en-est-vraiment-l-europe-14451

    Daniel Vigneron

    Alors que la #Cop_21 s’est ouverte à Paris, l’Europe reste à la pointe du combat climatique. Mais si l’Union va globalement respecter ses engagements pour 2020, les nouveaux objectifs adoptés l’an dernier pour 2030 apparaissent à la fois moins ambitieux et plus difficiles à atteindre.

    Chronique sur #RFI - L’Europe et le #climat

    Depuis hier, la 21ème conférence des parties pour le climat, autrement dit la COP21, est ouverte à Paris. lire la (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Espagne #Europe #France #Italie #Pays-Bas #Portugal #Royaume-Uni #Suède #économies_d'énergie #émissions #énergie #Energies_renouvelables #GES #paquet_énergie-climat #pollution #réchauffement_climatique #renouvelables

  • En #Mauritanie, une plante nuisible devient source d’énergie
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/09/09/en-mauritanie-une-plante-nuisible-devient-source-d-energie_4750054_3244.html

    Transformer une nuisance en une ressource énergétique #renouvelable : c’est le pari réussi de l’Institut supérieur d’enseignement technologique (ISET) de Rosso en Mauritanie, du parc national du Diawling, et du GRET, ONG française de développement, de valoriser en charbon le Typha, cette plante qui envahit le fleuve Sénégal. Une innovation distinguée, mercredi 9 septembre, par le prix Convergences 2015 qui récompense les projets à fort impact social ou environnemental.

    ...

    Sur les bras du fleuve, le long des digues, sur le pourtour des plans d’eau, dans les zones marécageuses, le #Typha est partout. Il bouleverse non seulement tout l’écosystème du delta, changeant la qualité de l’eau, absorbant oxygène et lumière et empêchant ainsi la pousse d’autres plantes. Mais il perturbe aussi toute l’activité économique de la région, réduisant les zones de productions agricoles et piscicoles habituelles des populations, privant celles-ci de couloirs de navigation, obstruant les canaux d’irrigation, restreignant l’eau vive pour abreuver leurs animaux… Et le Typha entraînant la stagnation de l’eau propice à la prolifération de moustiques et de parasites, les populations voient aussi de nouvelles maladies se développer.

    ...

    Le projet, financé par la communauté européenne, a ainsi visé à concevoir une méthode, dans un premier temps artisanale, de conversion de cette biomasse en bio-charbon comme alternative au #charbon_de_bois.

    Oui mais est-ce que ça règle les problèmes évoqués plus haut ?

  • En Australie, une centrale à vagues produit de l’énergie pour la première fois dans le monde
    http://www.reporterre.net/En-Australie-une-centrale-a-vagues-produit-de-l-energie-pour-la-premiere

    L’électricité produite alimente aussi une usine de désalinisation d’eau, qui fournit un tiers de l’eau de Garden Island. Cette technologie peut donc rendre une île autonome en énergie, selon ses constructeurs. « Une île a besoin d’électricité, et d’eau », insiste Michael Ottaviano. « D’où vient l’énergie d’une île ? Elle n’a généralement pas de charbon ou de gaz, alors la majorité arrive par bateau sous forme de fioul. C’est cher, sale d’un point de vue écologique et peu fiable. Si le bateau n’arrive pas, l’île se retrouve sans électricité », explique-t-il.


    #électricité #mer #énergie #eau #renouvelables

  • La batterie d’Elon Musk peut-elle tout changer ? | InternetActu
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2015/06/20/la-batterie-delon-musk-peut-elle-tout-changer

    Le marketing du Powerwall s’illustre via le modèle de l’habitat pavillonnaire californien… Mais tout le monde n’a pas un garage assez grand pour y mettre une ou plusieurs batteries et voitures. Pourrons-nous acheter et louer ces batteries dans un modèle communautaire à l’image des infrastructures d’énergie renouvelables allemandes qui appartiennent à des individus ou des communautés plutôt qu’à des sociétés d’énergie traditionnelles ? Pour le dire autrement, cette décentralisation a-t-elle du sens si elle ne provoque aucune mise en commun ? Bref, pouvons-nous ignorer l’idéologie et le mode de vie que promeut Tesla et proposer depuis une technologie similaire d’autres idéologies et d’autres modes de vie ?

    Enfin, le modèle promu par Tesla pose aussi des questions sur l’épuisement de métaux critiques utilisés par les batteries lithium. Celles-ci ne sont pas si écologiques que cela : à l’usine géante de Tesla qui sort de terre, répond une extraction, une prédation et une disparition accrue des métaux rares qui ne sont pas sans conséquences pour notre planète. Y’aura-t-il assez de lithium sur notre planète pour nous équiper tous de batteries ? Et plus encore pour les renouveler ?...

    #énergie #renouvelable #lithium

  • • Le scénario escamoté d’une France « 100 % énergies renouvelables »
    http://www.lemonde.fr/energies/article/2015/04/04/le-scenario-d-une-france-100-renouvelable-qui-embarrasse-le-gouvernement_460

    l’agence explique que l’étude n’est pas encore finalisée. Il faut « consolider certains points, mener des vérifications supplémentaires, confronter les hypothèses avec les professionnels du secteur, intégrer davantage de paramètres, affiner les implications économiques et technologiques… » Bref, il serait prématuré de divulguer des conclusions qui « comporteraient des manques et ne seraient pas à 100 % fiables », sur un sujet « très sensible »

    Parce que le nucléaire, lui, est fiable à 100%, n’est-ce pas ?

    #nucléaire #destruction #autodestruction #lobby

  • A Bordeaux, le #solaire sera moins cher que le #nucléaire anglais | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/A-Bordeaux-le-solaire-sera-moins-cher-que-le-nucleaire-anglais-2014-11-10-

    Un million de panneaux solaires prévus sur 300 hectares pour une puissance cumulée de 300 mégawatts (MW), soit la consommation électrique d’une ville de 250 000 habitants… Bienvenue à #Cestas, une commune de l’agglomération bordelaise, où a été lancé, la semaine dernière, le chantier du plus grand parc #photovoltaïque d’Europe.

    #énergie #renouvelable #électricité