• La #CIA (série audio en 5 épisodes)

    De Berlin à Téhéran en passant par la Provence : L’agence, sa vie ses œuvres

    « #Histoire_Vivante » se penche sur lʹhistoire de la CIA. Une série qui raconte la Central Intelligence Agency, de sa naissance en passant par quelques épisodes marquants, de la plus célèbre #agence_de_renseignements des #Etats-Unis.

    Dimanche 15 novembre 2015, vous pouvez découvrir sur RTS Deux : « Un village empoisonné par la CIA ? #Pont-Saint-Esprit 1951 », un 3documentaire dʹOlivier Pighetti (France / 2015) :

    En 1951, les habitants d’une ville française plongent subitement dans la démence. La faute à la CIA ? Des documents déclassifiés prouvent que la CIA a utilisé des cobayes humains à leur insu. Exemple : le village français de Pont-Saint-Esprit, où les habitants furent pris d’une crise de folie conduisant sept personnes à la mort…

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7238451-la-cia-1-5.html
    #renseignement

  • Des secrets d’Etat sortent de l’ombre (ou « le #secret différé » par l’#archivage, fût-ce dans une « armoire de fer »)
    http://www.liberation.fr/france/2015/12/10/les-secrets-d-etat-sortent-de-l-ombre_1419907

    L’affaire illustre parfaitement la tension entre la demande de transparence de la société civile et l’administration du #secret par l’#Etat. Cette relation est au cœur d’une exposition aux Archives nationales, visible jusqu’au 28 février.
    http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/web/guest/le-secret-de-l-etat

    « Le secret d’Etat est un espace immatériel et physique soustrait à la curiosité, à la publicité et à la transparence », explique le commissaire de l’exposition, Sébastien-Yves Laurent, professeur à l’université de Bordeaux. Il s’incarne dans des individus, les « gens de l’Etat » qui portent le secret (pour les plus sensibles d’entre eux, ils ne sont qu’une poignée autour du chef de l’Etat), mais aussi dans des structures, des « bureaucraties spécialisées » (les services de #renseignement). Et, bien sûr, dans des objets conçus pour protéger ou percer les secrets. Sont ainsi exposés une boîte à déchiffrer et chiffrer des messages datant de Henri II au XVIe siècle, et tout le matériel, aujourd’hui un brin désuet de James Bond époque Roger Moore : boîte d’allumettes et montres équipées de micros, valise-caméra… Soit du matériel d’#espionnage issu d’une période de plus de quatre siècles. Le secret d’Etat est appréhendé dans « une perspective de long terme », observe Sébastien-Yves Laurent : « L’exposition ne présente pas une coupe dans le temps mais revient sur la construction historique du secret, sa sédimentation. » Etat et secret ont des histoires intimement mêlées.

    La fabrique de l’histoire s’y baladait ce matin :
    http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoireactualites-du-vendredi-1112
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-11.12.2015-ITEMA_20861897-1.mp3
    (Le passage concernant l’armoire de fer (les deux), vers 33’)

  • L’antiterrorisme français en état de mort clinique
    Le Monde | 28.11.2015
    http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/28/l-antiterrorisme-francais-en-etat-de-mort-clinique_4819683_4809495.html

    Au fur et à mesure que l’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis avance, les défauts de surveillance des auteurs, les mauvais choix opérationnels et la lourdeur du dispositif antiterroriste sont, une nouvelle fois, mis en exergue. Un enquêteur, encore hanté par les images des massacres du Bataclan et des terrasses parisiennes, s’indigne : « Donc, on ne fait rien ? On attend que ça recommence ? »

    Ce qui le scandalise, c’est avant tout l’absence totale de remise en question affichée au sein du ministère de l’intérieur et du gouvernement. « Je veux saluer encore une fois le travail exceptionnel de nos services de renseignement », a répété Manuel Valls, devant les députés, le 19 novembre, après la mort à Saint-Denis du coordonnateur probable des attentats, Abdelhamid Abaaoud – que lesdits services de renseignement croyaient pourtant en Syrie.

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  • Toujours sur l’#état_d'urgence : Un millier de perquisitions administratives, à quel prix ?, par Mathilde Mathieu (Mediapart, 24/11/2015, merci @chirine)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/241115/un-millier-de-perquisitions-administratives-quel-prix?onglet=full

    (…) À vrai dire, plutôt qu’une rentabilité pénale immédiate, les préfets poursuivent surtout des objectifs de #renseignement. « L’enjeu, c’est de densifier l’information, confirme l’un d’eux. Acquérir une connaissance plus fine des réseaux de gens qui ne sont pas djihadistes mais qui accompagnent, qui agissent comme des fourmis. Donc oui, c’est une pêche au chalut ! Le renseignement, ça n’est pas un film de cinéma, on ne cherche pas le code secret du #complot mondial. Plutôt des bribes, des numéros de téléphone, des journaux d’appels pour compléter la cartographie des réseaux djihadistes. »

    Entre le tâtonnement, l’à-peu-près et l’arbitraire, le curseur peut glisser vite. Pour leurs décisions, les préfets se retrouvent en effet tributaires de la fiabilité – qui a montré ses limites à moult reprises – des informations fournies par les services de renseignement centraux (#DGSI, #DGSE, etc.), dont les listes de « cibles » sont complétées au niveau local (renseignement territorial, etc.), puis par la police judiciaire (PJ). Les méprises sont inévitables (comme à Nice où une fillette a été blessée par le Raid), voire les amalgames.

    Dans le doute, ou faute d’informations suffisantes, les préfets peuvent-ils refuser de perquisitionner tel ou tel domicile ? Oui, en principe. Le font-ils ? « Ça ne se pose pas en ces termes, nous répond l’un d’eux. Ce n’est pas : “Je lève le pouce ou je descends le pouce.” Je travaille suffisamment en confiance avec les services pour qu’ils évitent de m’enfumer. La question que je me pose, c’est plutôt celle de l’efficacité : “Est-ce le bon timing ?” Parce que ces opérations sont quand même très consommatrices en heures de service... »

    Elles présentent un autre inconvénient : des policiers qui investiguent sur des trafics depuis des mois (armes, traite d’êtres humains, etc.), qui ont placé des cibles sur écoutes pour remonter une filière ou attendent une livraison de « stups » imminente, risquent de voir leur labeur plombé par des perquisitions intempestives ayant pour seul résultat de sonner l’alarme. Dès le départ, c’était une crainte du ministère de la justice.

    (…)

    Laurence Blisson (SNM) : « L’urgence et la rapidité, c’est l’argument qu’on nous sort systématiquement quand on veut écarter le juge judiciaire. Mais en matière de #terrorisme, le régime procédural est déjà exorbitant : en cas de flagrance, les officiers de #police_judiciaire peuvent très bien perquisitionner de nuit, sur autorisation des juges des libertés et de la détention, qui sont en mesure – tout autant que les préfets – de statuer vite. Pareil en matière de criminalité organisée ou de trafic de stupéfiants. La vraie différence avec les perquisitions administratives, c’est que le #code_de_procédure_pénale offre une garantie : la référence à une infraction précise, déjà commise ou en préparation (en cas de terrorisme ou d’“associations de malfaiteurs”). De l’autre côté, quelle est la base de décision des préfets ? Un critère flou de menace à l’ordre public. C’est là que le risque de dérive apparaît, dans cette possibilité de déconnecter la perquisition d’une infraction. Ce serait intéressant, tiens, qu’ils appliquent ça à la délinquance financière ! »

    De son côté, le principal syndicat de magistrats (l’USM) s’est déclaré « favorable au cadre prévu pour les perquisitions administratives » dans la nouvelle loi sur l’état d’urgence, qui apporte deux ou trois garanties supplémentaires par rapport au texte de 1955. Ainsi, ces opérations sont désormais interdites dans les bureaux des parlementaires, journalistes, avocats et magistrats, tandis que la présence de l’occupant est requise, ou à défaut celle de deux témoins (le Patriot act américain autorisait des perquisitions secrètes). Malgré les pressions de députés UMP, aucune saisie n’est heureusement permise en l’absence d’infraction – les policiers peuvent cependant siphonner toutes les données d’un téléphone ou d’un ordinateur.

    Au fond, même les plus fervents partisans de l’état d’urgence s’interrogent sur les risques inhérents à son installation dans la durée. « J’aurais tendance à souhaiter qu’on n’exploite pas l’état d’urgence à fond pendant trois mois, sauf nouvel attentat », souffle un cadre de la police judiciaire. Un préfet reconnaît : « Définir les cibles, c’est assez simple la première semaine, dans la durée ça va devenir plus compliqué. »

    • Au rayon des mesures possiblement utiles, il est vrai beaucoup moins com’-estibles :

      « On pourrait imaginer la création d’un second pôle antiterroriste »
      http://www.liberation.fr/france/2015/11/24/on-pourrait-imaginer-la-creation-d-un-second-pole-antiterroriste_1415614

      Ce que l’on peut reprocher à la règle des dix ans, c’est qu’elle ne distingue pas les services en fonction de leur taille. Si vous êtes quinze juges d’instruction dans une juridiction spécialisée ou technique, ce n’est pas important que vous restiez douze ans, treize ans, au contraire ! Si vous êtes tout seul dans une petite ville, vous êtes, en forçant le trait, un potentat. Ce n’est pas satisfaisant pour le traitement judiciaire.

      La loi organique mériterait d’être nuancée et adaptée parce que toutes les juridictions ne sont pas les mêmes : la situation n’est pas la même selon qu’on est dans une petite bourgade avec vingt avocats ou juge d’instruction technique parmi une quinzaine dans une juridiction qui compte 25 000 avocats au barreau.

  • « Il va falloir se poser des questions sur les dispositifs d’intervention multi-#attentats, constate un policier parisien. Nous avons été dépassés sur tout. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/191115/comment-manuel-valls-ete-exfiltre-300-metres-des-tirs

    « C’est de la communication », commente un haut responsable policier à Paris.

    http://lemonde.fr/police-justice/article/2015/11/23/dans-le-val-d-oise-recit-d-une-perquisition-musclee_4815543_1653578.html

    • Comment Manuel Valls a été exfiltré à 300 mètres des tirs (Mediapart) « Les policiers ont évacué M. #Valls cinq minutes après les tirs. » C’est le récit du patron d’un café voisin du domicile du premier ministre, et situé à trois cents mètres de l’attaque de la rue de Charonne. « On a entendu les coups de feu, explique-t-il à Mediapart, et on a pensé à un règlement de comptes. Une personne est arrivée en courant, et elle est allée vers les policiers qui se trouvaient en face. Ils se sont mis en position de tir (en joue). Très vite M. Valls est parti. » Dans un autre bar, aussi, le départ du premier ministre n’est pas passé inaperçu. « On a entendu les coups de feu d’ici, explique l’autre patron. On a vu un convoi qui emmenait Manuel Valls : il y avait cinq ou six voitures noires. »

      La présence de Valls dans le quartier est notoire. Il n’hésitait pas à prendre longuement la pose aux terrasses de certains cafés. Et à fait interdire par force #police bien de manifestations de sans papiers qui risquaient de passer sous ses fenêtres.

      #onépluchénou

      #paywall

    • #police #renseignement #services_secrets

      Un ex-directeur de la DGSE : « On a baissé la garde sur le renseignement humain » | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/201115/un-ex-directeur-de-la-dgse-baisse-la-garde-sur-le-renseignement-humain?ong

      Manquons-nous de renseignements en provenance de pays déstabilisés ou en guerre comme la Syrie, l’Irak, la Libye ?

      Alain Chouet : Énormément, oui. La France a rompu tous les liens de la DGSE avec les services syriens. Or les services secrets sont faits pour dîner avec le diable, sinon ils ne servent à rien. Que le pouvoir politique ait voulu rompre avec le régime syrien, c’est une décision qu’il a toute légitimité pour prendre. Mais le rôle des services spéciaux est de permettre – si besoin est – de maintenir un canal discret de communication.

      Quand, récemment, les services syriens ont tenté de rétablir un canal discret via d’anciens responsables des services français [il s’agit notamment de Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI – ndlr], il leur a été opposé un refus catégorique. Que ce soit à droite ou à gauche, il y a une méconnaissance de ce qu’est un service spécial. Notre métier est de garder le contact avec des gens infréquentables. Nous ne sommes ni des juges, ni des flics, ni des diplomates, qu’on nous laisse parler aux agents syriens ne serait pas une reconnaissance politique du régime de Bachar.

      Avec la Libye et l’Irak, on a aussi perdu quelques bons clients ces dernières années. Ce n’était pas toujours blanc de poil, mais on avait l’habitude de travailler avec eux contre la violence islamiste. On savait que sur une liste de 50 islamistes qu’ils nous envoyaient, il y avait en fait cinq opposants à leur régime. On en tenait compte. Aujourd’hui, on est aveugles, on n’a plus rien qui vienne de ces trois pays. Et dans les zones grises où il n’y a plus vraiment de pouvoir d’État, au Sahel ou ailleurs, il est difficile d’envoyer un blond aux yeux bleus se trimballer, ou de recruter des agents sur place, avec des groupes islamo-mafieux très dangereux qui tuent sans hésiter.

      (…) À la #DGSE aujourd’hui, il doit y avoir 4 500 à 5 000 personnes, dont 1 000 qui font de l’administratif. Le problème n’est pas tant les effectifs que la qualité et l’utilisation des effectifs, comme à la #DGSI. J’ajoute qu’à la #gendarmerie, il y a 80 000 personnes qui, à une époque, quadrillaient le territoire et parlaient à tout le monde. On les a reconvertis en percepteurs d’impôts et pères Fouettard sur le bord des routes, au lieu de créer un corps spécifique, une police des routes. Du coup, le maillage territorial du renseignement et la défense opérationnelle du territoire ont été affaiblis.

  • Etat d’urgence : « une marge de manœuvre bien trop large est offerte aux autorités »
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/11/19/etat-d-urgence-une-marge-de-man-uvre-bien-trop-large-est-offerte-aux-autorit

    Professeur de droit public à l’université Jean-Moulin Lyon III, Marie-Laure Basilien-Gainche, auteur de #Etat_de_droit et états d’exception (PUF, 2013), s’inquiète des décisons prises par le gouvernement en matière de #libertés_publiques.

    Que pensez-vous du projet de loi voté par l’Assemblée nationale jeudi 19 novembre ?

    Marie-Laure Basilien-Gainche : Modifier la loi de 1955 dans celle de prorogation de l’#état_d’urgence me laisse circonspecte. Il ne faut pas mélanger les genres et troubler ainsi la #hiérarchie_des_normes. Il y a une loi qui est destinée à durer et une prorogation qui ne l’est pas. Il est à craindre que certains éléments ne finissent pas entrer dans le droit commun.

    Par ailleurs, l’article sur la dissolution des #associations qui est introduit me paraît inquiétant : quasiment toutes peuvent rentrer dans son champ d’application et se voir dissoutes avec pour seul recours le juge administratif.

    De la même manière, la terminologie de l’article sur les #perquisitions administratives est trop floue. Une marge de manœuvre bien trop large est offerte aux autorités. Le contrôle du juge administratif semble peu à même de sanctionner les atteintes démesurées aux libertés.

    François Hollande a également annoncé lundi une révision constitutionnelle visant à créer un « régime civil d’Etat de crise ». Les lois actuelles ne sont-elles pas suffisantes ?

    L’état d’urgence va être prorogé. Pendant trois mois, l’exécutif aura de plus grandes marges de manœuvre avec des restrictions faites à la #liberté_de_circulation, à l’inviolabilité du #domicile, à la liberté d’expression.

    A cette loi de 1955, qui est certes datée, viennent s’ajouter les nombreuses normes adoptées pour renforcer les pouvoirs de la #police dans la lutte contre le #terrorisme, comme la loi sur le #renseignement en juillet. L’arsenal juridique paraît donc suffisant pour travailler à la prévention des actes terroristes.

    Si la lutte contre ces derniers révèle ses limites, ce n’est pas faute de textes mais faute de moyens, tout particulièrement humains. Il n’est nul besoin de révision constitutionnelle.

    Alors, quelle est la motivation de cette modification de la Constitution ?
    L’annonce d’une révision constitutionnelle me semble relever moins de l’utilité juridique que de l’effet politique. Elle contribue à affirmer l’autorité présidentielle auprès d’une population déboussolée et inquiète qui demande à être rassurée.
    Si l’on peut comprendre un tel positionnement, il me laisse perplexe. Pour faire de bonnes lois, et plus encore de bonnes lois constitutionnelles, il faut prendre le temps de la réflexion. On considère aussi qu’il n’est pas souhaitable de modifier les textes constitutionnels dans les périodes de crise, encore moins les dispositions constitutionnelles qui traitent justement de ces périodes de crise.
    Réviser la #constitution en ce moment, quand bien même cela peut rasséréner et rassembler, peut se révéler destructeur pour nos principes fondamentaux.

    Choc des #temporalités... la Constit de 46 ne date pas de 45, et elle fut nourrie d’un préambule issu de la Révolution française et travaillée par les débats politiques de la Résistance. C’est avec tout cela (et l’historicité) qu’on en finit aujourd’hui.
    À l’image de la déclaration de Jospin en 98, en réponse aux mouvements de chômeurs et précaires : " je préfère une société de travail à l’assistance ", qui opérait un renversement complet des valeurs de solidarité incorporées dans une trame éthique des lois républicaines et et des orientations politiques progressistes pour stigmatiser l’assistance, et, après l’entreprise, glorifier le plein emploi précaire.

    Contre des décennies de pouvoir de droite, il avait fallu que la poussée de Mai 68 soit intégrée et dévoyée par l’ex-SFIO avant de voir abolis, par ex., les tribunaux permanents des forces armées. Là, après plusieurs centaines de #perquisitions_administratives en quelques jours, par exemple, les théories de l’#état_d'exception_permanent sont vérifiées. Quelles forces politiques pourraient bien trahir/traduire quelles aspiration populaires par la suppression de ce carcan #liberticide ? Et combien de temps cela pourrait-il prendre ?

    #démocratie #kleenex

    • « la sureté est la première des libertés » disait-on peut après le temps des "lettres de cachet, mais on a réentendu la formule sortie de tout contexte, c’est-à-dire de sa charge anti-absolutiste, dans la bouche de la deuxième droite. Foin de rouerie aujourd’hui, la sécurité est la première des libertés nous dit Valls.

      Les anciens tortionnaires de l’Algérie et les technocrates du PS se sont rejoints.

    • A Sens, le premier couvre-feu appliqué [dans un quartier] à l’ensemble de la population
      http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/20/le-premier-couvre-feu-applique-a-l-ensemble-de-la-population-a-sens-dans-l-y

      L’entrée en vigueur de l’état d’urgence, décrété par François Hollande depuis les attentats du 13 novembre, donne au préfet de département une série de pouvoirs, dont la mise en place d’un #couvre-feu. Cette mesure va ainsi être appliquée à Sens, dans le quartier des Champs-Plaisants, à l’ensemble de la population.
      La préfecture de l’Yonne a précisé que la mesure interdisait « la circulation piétonne et routière, sauf les véhicules d’urgence », « à compter de vendredi 20 novembre, 22 heures, jusqu’au lundi 23 novembre, 6 heures ».
      Ce couvre-feu fait suite à des #perquisitions_administratives menées dans la nuit de jeudi à vendredi par les forces de police, de gendarmerie et des unités du GIGN, qui « ont donné lieu à la découverte d’armes non autorisées et de faux papiers ». La préfecture a ajouté que des personnes avaient été placées en garde à vue, sans en préciser le nombre.

      Couvre-feu pour les mineurs à Yerres
      Une mesure de couvre-feu a été instaurée, dès lundi 16 novembre, en direction des mineurs après les attentats parisiens, à Yerres (Essonne), la ville gérée par Nicolas Dupont-Aignan (DLF). Cet arrêté municipal, qui prévoit l’interdiction de circulation des jeunes de moins de 13 ans sur le territoire de la ville entre 23 heures et 6 heures, devrait prendre fin le 3 janvier.
      « C’est une mesure de protection avant tout. Dans cette période trouble, chacun est une cible potentielle. Il nous apparaît important de protéger les plus jeunes en évitant qu’ils se retrouvent seuls le soir dans les rues », a précisé au Parisien Olivier Clodong, premier adjoint au maire.
      Depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, qui a été prolongé jeudi jusqu’à fin février par l’Assemblée nationale à la quasi-unanimité, « les forces de l’ordre procèdent chaque nuit à des perquisitions », #sans_lien_direct_avec_les_attentats, « décidées par les préfets » et « des assignations à résidence sont prononcées par décision ministérielle », a déclaré mercredi le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.

    • Héritage de la Révolution française et glissement sémantique : “La sécurité est la première des libertés”
      http://www.telerama.fr/medias/la-securite-est-la-premiere-des-libertes-de-le-pen-a-valls-la-formule-s-est

      L’article comporte une liste de ses occurrences avariées de 1980 à hier.

      Transmise de génération en génération comme une chanson de geste politique, ballotée dans tous les coins de l’échiquier politique, la-sécurité-première-des-libertés est en réalité une grossière erreur d’appréciation. Présentée comme un héritage direct de la Révolution française, elle ressemble surtout à un contre-sens historique. En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme le droit inaliénable à la sûreté, qui protège le citoyen de l’#arbitraire de l’#Etat, et l’immunise contre les arrestations ou les emprisonnement arbitraires. En 2015, la sécurité, son glissement sémantique, c’est précisément l’inverse. Et c’est inquiétant.

    • Etat d’urgence : Valls admet ne pas respecter la Constitution
      http://www.politis.fr/Etat-d-urgence-Valls-admet-ne-pas,33107.html

      L’aveu est signé Manuel Valls. Lors de l’examen du projet de loi prorogeant l’état d’urgence et renforçant l’efficacité de ses dispositions, le Premier ministre s’est montré très réticent à saisir le Conseil constitutionnel face à la « fragilité constitutionnelle » de certaines mesures. Ses propos ont suscité un profond malaise chez nombre d’internautes qui suivait la séance sur le site du Sénat.

      « Je suis extrêmement dubitatif sur l’idée de saisir le #Conseil_constitutionnel. Parce que je souhaite que nous allions vite sur la mise en œuvre des dispositifs que vous allez voter (...) Il y a toujours un risque à saisir le Conseil constitutionnel », a lancé le Premier ministre, lors de la discussion au Sénat du projet de loi sur l’état d’urgence, approuvé hier par l’Assemblée.

      « Si le Conseil répondait que la loi révisée n’est pas constitutionnelle sur un certain nombre de points, de garanties apportées, cela peut faire tomber 786 perquisitions et 150 assignations à résidence déjà faites », a-t-il argumenté.

      Certaines mesures votées jeudi à l’Assemblée nationale, notamment celle « concernant le bracelet électronique », ont « une fragilité constitutionnelle », a concédé Manuel Valls. Avant de conclure :

      « Je sais bien qu’il peut y avoir une #QPC (question prioritaire de constitutionnalité, ndlr) mais je souhaite que nous allions vite parce que (...) nous souhaitons donner aux forces de l’ordre, aux forces de sécurité, à la justice, tous les moyens de poursuivre ce qui représente un danger pour la Nation, pour la République et pour les Français. »

      #saisine_du_conseil_constitutionnel ou pas

  • COP 21 : les renseignements font la tournée des squats du 94
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/19/cop-21-les-renseignements-font-la-tournee-des-squats-du-

    Ce jeudi 19 novembre au matin, un agent du renseignement est venu toquer à la porte de plusieurs squats d’Ivry, en vue de la COP 21. Une pote sonne à la porte du Moulin. Je regarde par la fenêtre et … Continue reading →

    #LIVRES #état_d'urgence #état_policier #manifestation #occupation_policière #paris #répression #renseignement_généraux #rg #squat #surveillance

    • 23-24-25 octobre 2015, Week-end contre l’armement de la police
      http://desarmonslapolice.noblogs.org

      L’histoire aura voulu que ce début d’année 2015 marque un tournant majeur dans l’image dégradée des forces de l’ordre après 10 ans de mutilations et d’assassinats répétés.

      Dans la rue d’abord, les soubresauts estudiantins des années 2000 sont venus s’ajouter à la colère des banlieues. Tous deux ont mis à jour l’un des aspects principal du #maintien_de_l’ordre : une force essentiellement dissuasive qui le cas échéant contient l’affrontement dans un dispositif qu’elle a préméditée.

      Dans les bocages plus récemment, la résistance aux projets d’infrastructures a eu raison un temps du savoir faire français en matière de contrôle d’un territoire. Les #gendarmes se sont littéralement embourbés à Notre-Dame-des-Landes et leur naufrage a eu pour conséquence prévisible un usage frénétique de leurs armes entraînant de nombreuses blessures, et le 25 octobre 2014, la mort de #Rémi_Fraisse sur la Zad du Testet.

      Dans la presse enfin, les experts de la sécurité intérieure ont subit l’un des plus gros échec de leur courte histoire en 2008 avec l’affaire de Tarnac. La figure construite de toutes pièces de l’ennemi intérieur devenait en quelques semaines le tombeau de ceux qui l’avaient brandie comme un épouvantail. Exit MAM, Fragnoli, exit les barbouzes de la #DCRI chacun d’eux est sorti par la petite porte.

      Et si on a perdu l’habitude des petites guerres sales menées aux confins des services de la sécurité intérieure, l’affaire Tarnac relève le niveau. Comme cette histoire en 2009 de disparition d’un militant basque, Jon Anza, dans un train pour Toulouse, qui réapparrait un an plus tard, anonyme, dans une morgue.

      Puis, contre toute attente, un attentat frappe le siège de Charlie Hebdo aux premiers jours de l’année 2015. Plusieurs #policiers meurent à cette occasion. Branle bas de combat international, tout est mis en œuvre pour orchestrer une des plus spectaculaires mobilisations des dernières années. Le peuple se dresse derrière sa #police, et la lourde ardoise accumulée depuis plus de dix ans s’efface presque aussitôt. Des centaines de milliers de personnes défilent auprès de plusieurs chefs d’état et acclament les snipers qui sécurisent la manifestation. Belle démonstration de force de l’#antiterrorisme qui trouve enfin sa traduction populaire. Et dans les deux mois qui suivent cet événement morbide, l’état répond méthodiquement à chacune des erreurs qu’il a accumulé.

      Le 6 mars 2015 la Zad du testet est expulsée par 200 Paysans de la FNSEA accompagnés par un lourd contingent de gendarmes venu avec une douteuse position de neutralité afin d’ éviter l’escalade de la violence.

      En mai 2015, le tribunal de grande instance de Paris rejette le recours civil de la famille de Jon Anza, tout en reconnaissant « un dysfonctionnement au niveau de l’enquête tant de la part de la police que du parquet », mais « pas de faute lourde ».

      Le 18 mai, les deux policier responsables de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 sont relaxés après 10 ans de procédures.

      Le 7 du même mois, la presse annonce la tenue d’un procès en antiterrorisme dans le cadre de l’affaire de Tarnac pour trois des inculpés.

      Au même moment la commission parlementaire créée par Noël Mamère suite à la mort de Rémi Fraisse, louvoie sur les moyens accordés à la police et entérine leur nouvel armement. Conséquence directe, au #flashball se substitue le #LBD (Lanceur de balles de défense), plus précis et plus puissant que son prédécesseur.

      Et pour couronner le tout, une proposition de loi sur le #renseignement légalise toutes les techniques de surveillance que la police pratiquait dans l’ombre. Le message a le mérite d’être clair, plus rien ne viendra entraver l’exercice du maintien de l’ordre, dont l’imaginaire rénové concède à chacun de ses agents la plus respectable des fonctions : celle de protéger la population contre le chaos organisé. Ce que le message oublie de préciser c’est que pour le pouvoir, le chaos organisé qu’il faut conjurer n’a pas grand-chose à voir avec le spectre réinventé de Ben Laden, mais repose dans toutes les manières de vivre, d’habiter, de se rencontrer, de s’organiser qui échappent aux grilles d’analyses du présent.

      Aujourd’hui pourtant, il n’est de secret pour personne que la police tue, elle tue tous les ans, à plusieurs reprises, avec les mêmes armes et sous la même autorité, et quand elle ne tue pas elle mutile. Si cette vérité est depuis longtemps d’une banalité affligeante dans les banlieues françaises, elle restait inexistante dans les #manifestations.

      Depuis la mort de Malik Oussekine en 86, le maintien de l’ordre à la française faisait office d’exemple pour toute l’Europe. Un savoir-faire irréprochable, disait-on, conjugué à un #armement fiable bien que de plus en plus létal. En 10 ans et sur différents terrains de lutte, cette maîtrise si fièrement publicisée a fait l’épreuve d’une détermination nouvelle, et surtout d’une extension du champ de l’affrontement. Incendies et saccages dans les banlieues, confrontations dans les bocages, généralisation des techniques de blocage jusqu’à certains cadres de la CGT, sabotages d’outils de travail, de lignes haute tension, les occasions ne manquent pas pour les autorités de se mesurer à des formes de contestation plus hétéroclites. Depuis dix ans maintenant la police ne cesse de réajuster ses méthodes d’intervention et chaque nouveau conflit, chaque revers encaissé est une occasion pour elle d’améliorer sa capacité d’intervention, d’affiner sa doctrine.

  • Très intéressant reportage #Infrarouge sur la #guerre_informatique
    http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/videos/cyberguerre_larme_fatale__22-09-2015_930459?origin=ftvsite_homepage

    Espionner, défendre, attaquer avec des troupes, des chars, des avions, des armes nucléaires : jusqu’ici, les règles de la guerre semblaient connues. Mais tout est en train de basculer. Après l’air, la terre et la marine, le mot « #cyber » désigne désormais, dans le jargon des militaires, la quatrième armée. Depuis une vingtaine d’années, des milliers de hackers, programmateurs (sic) et mathématiciens ont appris à infiltrer, pirater, saboter et même détruire les ordinateurs du monde entier. Depuis son exil à Moscou et avec des documents secrets dérobés à l’agence américaine, Edward Snowden, l’ancien expert informatique de la #NSA, explique longuement les dilemmes que pose ce nouvel univers militaire.

    Passage très intéressant à partir de la 45e minute consacré aux travaux de Eric Filiol, directeur à l’#ESIEA, couplant exploitation des données de masse ouverte et de la #géographie pour scénariser une attaque ciblée permettant de neutraliser pendant plusieurs jours le réseau électrique californien.

    #cyberguerre #cybercriminalité #espionnage #renseignement #terrorisme #bigdata #données_de_masse #informatique #marché_de_la_peur #ROSO

  • Jean-Marie #Delarue, jugé trop indépendant, écarté du #contrôle du #renseignement
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/09/15/jean-marie-delarue-ecarte-du-controle-du-renseignement-par-le-gouvernement_4

    Le très respecté Jean-Marie Delarue, l’actuel président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (#CNCIS) jugé trop indépendant, a été écarté par le gouvernement de la présidence de la nouvelle Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Matignon a indiqué, lundi 14 septembre, dans un très bref communiqué, les noms des quatre magistrats – deux nommés par le Conseil d’Etat, deux autres par la Cour de cassation – qui siégeront à la commission ; le président doit nécessairement être désigné par le président de la République parmi ces quatre noms.
    [...]
    Ce sont évidemment les positions tranchées de M. Delarue sur la nouvelle loi renseignement qui lui ont coûté sa place. Il s’était vivement inquiété d’un « affaiblissement des contrôles » induit par la loi renseignement, « quoi qu’on ait réellement voulu et quoi qu’on ait pu affirmer sur ce point ». Manuel Valls ne supportait plus la liberté de ton du conseiller d’Etat, dont le sort était désormais scellé ; le discret soutien de Christiane Taubira, la garde des sceaux, aura été d’un mince secours.

    #cnctr #AAI

  • Des responsables américains pourraient avoir faussé les analyses sur l’EI
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/des-responsables-am-ricains-pourraient-avoir-fauss-les-analyses-sur-l

    Selon la loi fédérale, des agents des services de #renseignement peuvent déposer des plaintes auprès de l’inspecteur général du #Pentagone. Si une plainte est jugée crédible, ce dernier doit alors en aviser les comités du renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants. C’est ce qui s’est passé depuis que l’analyste de la DIA a déposé sa plainte, selon le New York Times http://www.nytimes.com/2015/08/26/world/middleeast/pentagon-investigates-allegations-of-skewed-intelligence-reports-on-isis.ht.

    Si certaines analyses ont bel et bien été contrefaites, cela pourrait expliquer pourquoi les descriptions officielles de la campagne anti-EI ont fortement varié.

    Cela pourrait également faire monter la pression sur les responsables américains qui ont été critiqués suite à l’enlèvement du premier groupe de combattants entraînés par les États-Unis, dans le cadre d’un programme d’approvisionnement en armes et équipements, par le Front al-Nosra fin juillet. Al-Nosra, le groupe affilié à al-Qaïda en Syrie, détiendrait toujours 22 membres de la Division 30.

    #État_islamique #ISIS #Etats-Unis

  • Renseignement : l’armée française prête à interconnecter son système d’information
    http://www.itespresso.fr/renseignement-armee-francaise-prete-a-interconnecter-systeme-information-

    La direction générale de l’armement (DGA) qui pilote le programme de système d’information des armées (SIA), a chargé Airbus Defence and Space de l’industrialisation, du déploiement et du support des systèmes DOPEC (Dispositif pour l’optimisation de l’emploi des capteurs) et CSD (Coalition shared data server).

    L’initiative s’inscrit dans le cadre des travaux de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) visant à coordonner la collecte, le traitement, la diffusion et le partage de données de renseignement, surveillance et reconnaissance interarmées (JISR).

    [...]

    D’ici 2020, des systèmes de renseignement militaire de 9 pays de l’OTAN – États-Unis, Canada, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas et Norvège – devraient être interconnectés. Les systèmes DOPEC et CSD constituant le volet français de ce réseau [...].

    DOPEC peut décliner un ordre politique ou de commandement en actions pour capteur embarqué dans un drone, un satellite d’observation, un avion de mission, etc., et pour chaque acteur impliqué dans le bon fonctionnement des opérations de renseignement sur le terrain. Les images, les vidéos et les communications obtenues sur le terrain et/ou sur Internet sont collectées, exploitées et alimentent le personnel autorisé.

    #Airbus_Defence_and_Space #Coalition_shared_data_server #Direction_générale_de_l'Armement #Dispositif_pour_l’optimisation_de_l’emploi_des_capteurs #Forces_armées_françaises #France #Organisation_du_traité_de_l'Atlantique_nord #Renseignement_militaire #Surveillance_globale #Système_d'information_des_armées

  • Des pouvoirs de surveillance « excessivement larges », juge l’ONU | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/international/europe/445802/france-des-pouvoirs-de-surveillance-excessivement-larges-juge-l-onu

    Le Comité s’inquiète tout particulièrement de ce que loi relative à la programmation militaire et la loi sur le renseignement [soumise au Conseil Constitutionnel] octroient des pouvoirs excessivement larges de surveillance très intrusive aux agences de renseignement sur la base d’objectifs vastes et peu définis, sans autorisation préalable d’un juge et sans mécanisme de contrôle adéquat et indépendant

    #politique #renseignement #surveillance

  • 2006-2012 : Hollande, Sarkozy et Chirac écoutés
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230615/2006-2012-hollande-sarkozy-et-chirac-ecoutes

    Au-delà des trois chefs d’État français, des ministres, des hauts fonctionnaires, des parlementaires et des diplomates ont été surveillés téléphoniquement pendant près d’une décennie par les services secrets américains, selon des documents obtenus par WikiLeaks.

    #France #National_Security_Agency #Politique #Renseignement_d'origine_électromagnétique #Surveillance_électronique #WikiLeaks #Écoutes_téléphonique #États-Unis

  • Le 21 juin, « occupyDGSI » !


    https://paris-luttes.info/le-21-juin-occupydgsi-3430

    Face à la menace de la loi sur le renseignement, invitation de plusieurs assos et orgas à un banquet et une assemblée populaire le dimanche 21 juin à midi devant le siège de la Direction générale des services intérieurs (ex-DCRI) à Levallois-Perret (92).

    #renseignement #securitaire #DGSI #surveillance #privacy

  • Urvoas, l’homme du « Patriot Act à la française.

    Député du Finistère, proche de Valls, il a porté contre toutes les oppositions la loi renseignement. Il en a été l’initiateur, le rapporteur, et celui qui l’a le plus amendé, quitte à mettre le gouvernement en minorité et apparaître comme le relais des services.

    http://www.mediapart.fr/journal/france/150615/urvoas-lhomme-du-patriot-act-la-francaise

    • « Urvoas a le dos un peu large, nuance le député écologiste Sergio Coronado, hostile à la loi. Autant il a inspiré des pans entiers du texte [#pjlrenseignement], autant les dispositifs les plus contestés, comme les boîtes noires ou les algorithmes, me semblent s’être imposés dans les arbitrages gouvernementaux. » Si tel est le cas, Jean-Jacques Urvoas n’en a rien laissé paraître.

      Pour les observateurs, il est un peu un mystère. Voilà un parlementaire qui s’impose parfois face au gouvernement – dans un pays où le Parlement est souvent réduit à être une simple chambre d’enregistrement, c’est assez rare – et qui assume sa ligne sécuritaire sans même que ses camarades semblent s’en émouvoir, à tel point qu’il est devenu la bête noire des associations de défense des libertés publiques. Élu en 2007 à l’Assemblée, il passe pourtant d’abord pour un promoteur des droits. Il est favorable à la fusion des ministères de l’intérieur et de la justice, s’oppose à la Loppsi de Nicolas Sarkozy et au fichage généralisé. Fin juriste (il est professeur de droit à l’université), il est d’abord remarqué pour son travail sur les prisons – une partie de sa réserve parlementaire est versée à l’Observatoire des prisons (#OIP), peu soupçonnable de dérive sécuritaire…

      À la même époque, il s’entiche des questions de #sécurité. Il a un boulevard : au PS, personne ou presque ne s’y intéresse, dans un parti où le sujet tétanise nombre de responsables politiques, obnubilés par le souvenir du 21-avril 2002 et des procès en laxisme de la droite. Très vite, Urvoas s’impose. En mai 2009, au sein du PS, la première secrétaire Martine Aubry nomme ce strauss-kahnien au poste de secrétaire national chargé des questions de sécurité.

      (…) Ce « virage », Urvoas le dément. Il jure qu’il n’a pas varié de ligne. En début d’année 2011, le député du Finistère, ancien collaborateur du maire de Quimper, Bernard Poignant, fait une rencontre décisive. Floran Vadillo est l’un des rares universitaires spécialisés dans le #renseignement.

      (…) Au mois d’avril 2011, Jean-Jacques Urvoas et Floran Vadillo [aujourd’hui son collaborateur parlementaire] formalisent leur projet de réforme dans un essai de la Fondation Jean-Jaurès, « Réformer les services de renseignement », qui formule 36 propositions.

      #services_secrets

  • #occupyDGSI — Dimanche 21 juin à 12h au siège de la #DGSI, 84 Rue de Villiers Levallois-Perret
    http://www.occupydgsi.com

    Après l’Assemblée nationale, la loi sur le renseignement a donc été validée par le Sénat à une forte majorité. Les lois scélérates sont toujours votées à de « larges majorités ». C’est quelques années plus tard que l’on s’avise de l’erreur commise. Quand il est trop tard. Quand le mal est fait, et entré dans les mœurs.

    La loi sur le #renseignement, c’est malgré tous les dénis gouvernementaux le coup du Patriot Act, (...) la même logique devenue folle qui fait conclure à des parlementaires que pour éviter que des manifestants ne soient blessés par la police, il n’y a qu’à leur interdire de #manifester.

    Avant de donner un pouvoir sans contrepartie aux services de renseignement, avant de mettre la #police #antiterroriste à l’abri de tout contrôle et de tout recours, il n’est pas mauvais d’écouter ce que ces gens-là disent de leur « métier ». Ainsi cet Alain Chouet, qui dirigea le Service de renseignement de sécurité de la DGSE : « C’est ne rien comprendre que d’accuser les services secrets de faire « dans l’illégalité ». Bien sûr qu’ils font « dans l’illégalité ». Ils ne font même que cela. C’est leur vocation et leur raison d’être. Le renseignement se recueille en violant ou en faisant violer la loi des autres.(…) Considérant cette fin, il va de soi que les moyens mis en œuvre seront en rapport : manipulation, séduction, corruption, violence, menace, chantage, au terme d’un processus qui aura mis à nu toutes les facettes de l’objectif visé, pénétré son intimité, exploité toutes ses vulnérabilités » . (...)
    Le train de lois et de propositions de lois toujours plus féroces que le gouvernement multiplie depuis les attentats de janvier s’apparente à une offensive omnilatérale profitant de l’état de choc de la population. Une conseillère du ministre du Commerce britannique, n’écrivit-elle pas à ses collègues, dans l’heure qui suivit l’attentat du 11 septembre : « C’est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre » ? Loi Macron, Rebsamen, sur le renseignement, réforme du droit d’asile, loi anti-squat, etc., font système. Elles sont autant de fronts ouverts simultanément dans une sorte de blitzkrieg social. Dans ce dispositif, la loi sur le renseignement fonctionne comme un verrou, un verrou contre les #révoltes_logiques ; et puisque c’est la DGSI qui sera en charge de « gérer » les #mouvements naissants, les dissidences potentielles et les futures interdictions de manifester, c’est devant ses locaux que nous proposons de manifester le jour de la fête de la musique.

    Allons voir où sont ceux qui nous surveillent !
    Prenons la rue à ceux qui nous préfèrent chacun chez soi !
    Faisons connaissance au nez et à la barbe de ceux qui nous connaissent si bien !

    Nous appelons donc tous ceux qui luttent contre les nouvelles lois, tous ceux pour qui elles ne passent pas, tous ceux qui refusent de simplement subir l’offensive gouvernementale actuelle, à se réunir pour un banquet et une vaste assemblée populaire au pied du siège de la DGSI (84, rue de Villiers, Levallois-Perret), de midi à 18h, le dimanche 21 juin.
    Confédération Paysanne, Solidaires, Syndicat de la Magistrature, Ligue des Droits de l’Homme, Fédération Anarchiste, Parti de Gauche, Alternative Libertaire, Syndicat des Avocats de France, Syndicat National des Journalistes, ...

  • Piratage de TV5 Monde : l’enquête s’oriente vers la piste russe
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/06/09/piratage-de-tv5-monde-l-enquete-s-oriente-vers-la-piste-russe_4650632_440899

    Après le piratage de TV5 Monde, les yeux des enquêteurs se tournent vers la Russie. C’est en tout cas en ce sens que convergent des indices récoltés par les enquêteurs de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), chargés des investigations techniques sur cette attaque d’envergure.

    Des traces du passage des pirates ont été fournies, à la fin du mois d’avril, par l’Anssi à plusieurs grands médias. Elles correspondent, au moins en partie, à des attaquants qui ont déjà sévi dans le passé, selon les informations de L’Express, que Le Monde est en mesure de confirmer.

    Si l’on en croit ces éléments, l’attaque ne proviendrait pas de l’Etat islamique, contrairement à ce que la revendication, publiée sur le site et sur les réseaux sociaux de TV5 Monde, laissait penser. Le mode opératoire et certaines traces spécifiques laissées par les pirates pointent vers un groupe de pirates russes bien connu des experts en sécurité informatique. Une source judiciaire a confirmé au Monde que l’enquête préliminaire s’orientait bien, à ce stade, vers des attaquants russes mais qu’il ne s’agissait encore que d’une piste de travail.

    Le groupe désormais soupçonné de s’être introduit dans les infrastructures informatiques de TV5 Monde a plusieurs noms — en fonction de l’entreprise qui l’a analysé. L’entreprise américaine FireEye l’a appelé « APT28 », les Canadiens d’ESET lui ont donné le nom de « Sednit » et Trend Micro l’a baptisé « Pawn storm » (« tempête de pions », par analogie avec une stratégie du jeu d’échecs).

  • #Etats-Unis : 4 millions d’agents fédéraux visés par une #cyber-attaque - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20150605-cyber-attaque-millions-agents-gouvernement-federal-etats-unis

    Ce serait [...] la deuxième fois que des pirates chinois sont suspectés, sans que l’on sache dans quel but précis..

    Hacking as Offensive Counterintelligence | The XX Committee
    http://20committee.com/2015/06/08/hacking-as-offensive-counterintelligence

    Perhaps the most damaging aspect of this is not merely that four million people are vulnerable to compromise, through no fault of their own, but that the other side now so dominates the information battlespace that it can halt actions against them. If they get word that a American counterintelligence officer, in some agency, is on the trail of one of their agents, they can pull out the stops and create mayhem for him or her: run up debts falsely (they have all the relevant data), perhaps plant dirty money in bank accounts (they have all the financials too), and thereby cause any curious officials to lose their security clearances. Since that is what would happen.

    If this sounds like a nightmare scenario for Washington, DC, that’s because it is. Decades of neglect have gotten us here and it will take decades to get us out of it. The first step is admitting the extent of the problem. Getting serious about security and counterintelligence, finally, is the closely related second step. Back in the 1990’s, CI professionals warned the U.S. government about the hazards of putting everything online (we also pointed this out about internal databases that were supposed to be “secure”). Any cautions or caveats were dismissed as “old think,” out of hand. We were right about this, just as we were right about insider threats like Snowden. The past is the past, it’s time to move forward and do better without delay. The SpyWar is heating up and there’s no time to waste.

    #Chine #informatique #internet #renseignements

    • Bulk Collection Is All Fun and Games Until Office of Personnel Management Gets Hacked | emptywheel
      https://www.emptywheel.net/2015/06/06/american-national-security-types-discover-the-drawbacks-of-bulk-collecti

      Once the government does whatever it can to protect the millions compromised by this hack, I hope it will provide an opportunity to do two things: focus on actual cyber-defense, rather than an offensive approach that itself entails and therefore legitimates precisely this kind of bulk collection, and reflect on whether the world we’ve built, in which millions of innocent people get swept up in spying because it’s easy to do so, is really one we want to pursue. Ideally, such reflection might lead to some norm-setting that sharply limits the kinds of targets who can be bulk collected (though OPM would solidly fit in any imaginable such limits).

      China has, unsurprisingly, now adopted our approach, even if it would take a decade for it to catch up in ability to bulk collect from most nodes. And that’s going to suck for a lot of government and private sector employees who will be made targets as a result.

      But that’s the world and the rules we chose to create.

      #leadership

    • Sex, lies and debt potentially exposed by US data hack
      http://www.cnbc.com/id/102758588

      When a retired 51-year-old military man disclosed in a U.S. security clearance application that he had a 20-year affair with his former college roommate’s wife, it was supposed to remain a secret between him and the government.
      The disclosure last week that hackers had penetrated a database containing such intimate and possibly damaging facts about millions of government and private employees has shaken Washington.

  • www.lepopulaire.fr - Corrèze - TARNAC (19170) - Les mis en examen de #Tarnac ouvrent le débat sur la loi sur le #renseignement
    http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/correze/2015/06/02/les-mis-en-examen-de-tarnac-ouvrent-le-debat-sur-la-loi-sur-le-renseigne

    « Durant sept ans, on a été sous #surveillance alors on peut amener notre expérience au public sur les méthodes et les dérives des #services, explique Gabrielle Hallez, mise en examen dans l’affaire Tarnac (*). On va montrer comment on a vécu dans l’intimité cette surveillance absolue et qu’on a aussi découvert durant l’instruction. Car ce régime spécial qu’on a vécu va être ouvert à tout le monde. »