• La NSA suspend sa collecte des données téléphoniques des Américains
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/06/01/la-nsa-va-suspendre-la-collecte-des-donnees-telephoniques-des-americains_464

    L’Agence nationale de sécurité (NSA) a été #contrainte, dimanche 31 mai à minuit (6 heures à Paris), d’interrompre son programme de saisie des #métadonnées concernant les #communications téléphoniques passées aux Etats-Unis. Ce programme contenu dans la section 215 du Patriot Act, une loi #antiterroriste renforçant les pouvoirs des agences de #renseignement américaines, arrivait à expiration le 1er juin et les divisions du Parti républicain (GOP) ont empêché son renouvellement dans les temps.

    Après les révélations en 2013 d’un ancien membre de la NSA, Edward Snowden, concernant les excès auxquels le Patriot Act donnait lieu, le président des Etats-Unis, Barack Obama, avait souhaité en 2014 une réforme de la collecte de ces métadonnées (durée des appels, destinataires, localisation) afin qu’elle ne soit plus automatique. Le 13 mai, la Chambre des représentants avait voté à une forte majorité (338 voix contre 88) mêlant des voix démocrates et républicaines en faveur de cette réforme. Une semaine plus tôt, une cour d’appel fédérale avait d’ailleurs jugé « illégal » le dispositif en vigueur, estimant qu’il allait au-delà des intentions du législateur.

    #les_pieds_dans_le_tapis

  • Un arsenal parlementaire contre la menace djihadiste
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/06/01/les-propositions-de-la-commission-d-enquete-sur-les-filieres-djihadistes_464

    La commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus #djihadistes, créée en décembre 2014 à l’initiative du député UMP des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, se proposait d’examiner l’adéquation de la réponse publique à la menace terroriste. Après six mois de travail, son rapporteur, le député PS des Bouches-du-Rhône, Patrick Mennucci, soumettra son rapport, que Le Monde a pu consulter, au vote de la commission mardi 2 juin.

    Un mois après l’adoption à une large majorité du projet de loi renseignement par l’Assemblée nationale, ces travaux parlementaires ont de nouveau fait l’objet d’un « large consensus » , selon Patrick Mennucci, signe que le sentiment d’ urgence face à la menace terroriste transcende les clivages politiques. (...)

    La commission d’enquête appelle le gouvernement à renforcer les moyens administratifs et judiciaires destinés à l’endiguer, tout en insistant sur la nécessité « d’apporter une réponse autre que sécuritaire à un phénomène qui a pris profondément racine dans notre corps social » .

    Lutter contre la radicalisation en prison
    Le rôle de la #prison dans le processus de radicalisation est « controversé », souligne le rapport. Plus de la moitié des personnes parties vers la zone irako-syrienne étaient inconnues des services de police, et seuls 15 % des condamnés pour terrorisme avaient déjà été incarcérés. Pour autant, « la quasi-totalité de ceux qui ont commis des actes violents au nom du djihad » avaient un passé de délinquant , de Khaled Kelkal aux frères Kouachi en passant par Mohammed Merah et Mehdi Nemmouche.

    La prison apparaît comme un pivot essentiel de la lutte contre le djihadisme : point de départ de nombreux parcours de radicalisation, elle en constitue également le point de chute pour la moitié des 213 Français rentrés de Syrie (105 individus sont incarcérés pour leur implication dans des filières irako-syriennes).

    S’il salue les expériences menées dans plusieurs prisons visant à isoler les « leaders recruteurs » et à créer des quartiers dédiés pour les autres détenus radicalisés, le rapport met en garde contre le risque de mélanger les « djihadistes endurcis », les « repentants », les « traumatisés » et ceux qui sont « en voie de radicalisation ». Le document suggère donc d’améliorer la « grille d’#évaluation du degré de radicalisation » et de repenser les critères de regroupement de ces détenus. Patrick Mennucci appelle également à une réflexion « sur un régime d’#isolement plus adapté aux détenus radicalisés » (il est aujourd’hui limité à deux ans), en s’inspirant de la législation italienne prévue pour les groupes mafieux ou #terroristes.

    Le rapporteur juge que le bureau du #renseignement_pénitentiaire ne dispose « que de très peu de moyens pour assumer ses missions » et appelle à la création d’un véritable service de renseignement pénitentiaire. Cette disposition, qui figure dans le projet de loi renseignement, se heurte à l’opposition de la ministre de la justice, Christiane Taubira, qui avait été, contre toute attente, mise en minorité lors des débats par les députés socialistes alliés à ceux de l’UMP. La mesure devrait faire l’objet d’âpres discussions lors de la lecture devant le Sénat cette semaine.

    Renforcer les services d’enquête
    La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) suit actuellement 162 enquêtes judiciaires, contre 40 au 1er janvier 2012. Or les services judiciaires spécialisés ne comptent que 300 enquêteurs : le rapporteur appelle donc de ses vœux « un doublement des #effectifs de policiers enquêteurs formés à la lutte antiterroriste ».

    La section antiterroriste du parquet de Paris ne compte que neuf magistrats, qui dirigent 157 enquêtes, quand le pôle de l’instruction se limite à huit juges antiterroristes, chargés d’instruire 218 informations judiciaires, dont 112 concernent l’islam radical. Une conjoncture qui conduit Eric Ciotti à déplorer « une situation de tension intenable et de déficit des moyens humains et matériels ».

    Afin de désengorger le #parquet de Paris, le rapport suggère d’assouplir la compétence centralisée de la juridiction parisienne en matière de terrorisme, en permettant à certaines juridictions interrégionales spécialisées, comme celles de Lyon et Marseille, de traiter des infractions terroristes de moindre gravité.

    Etendre l’accès aux #fichiers
    Le rapport regrette par ailleurs que seuls les services « spécialisés » de renseignement, comme la #DGSI, aient accès à certains fichiers tels que le système d’immatriculation des véhicules, le système de gestion des passeports ou des cartes nationales d’identité. Il déplore que les différents services « concourant » au renseignement, comme le Service central du renseignement territorial (SCRT), la DRPP et la gendarmerie « ne bénéficient pas d’un accès à ces différents fichiers ».

    Renforcer le #contrôle aux #frontières
    Le rapporteur propose une batterie de mesures pour mieux contrôler les entrées et sorties du territoire. Il déplore que la mise en place d’un #fichier_de_données_passagers (PNR) européen « ait pris beaucoup de retard ». Conscient qu’un PNR strictement français serait d’un intérêt limité, il appelle de ses vœux la création rapide d’un PNR européen et, « s’il doit être vidé de sa substance », suggère de l’abandonner « au profit de plusieurs PNR bilatéraux ». Les discussions autour de la création d’un PNR communautaire se heurtent pour l’instant aux fortes réticences du Parlement européen.

    Le document propose également de modifier l’article 7 du code Schengen pour permettre un contrôle systématique des passeports des ressortissants de l’espace Schengen venant d’un pays tiers. « Si une personne faisant l’objet d’une fiche “S” [Sûreté de l’Etat] peut revenir dans l’espace Schengen sans que l’Etat ait les moyens juridiques de le savoir – parce que l’article 7 du code Schengen lui interdit de contrôler systématiquement les passeports des ressortissants Schengen – n’est-ce pas l’intérêt même de la fiche “S” qui est remis en cause ? », s’interroge Patrick Mennucci.

    Il suggère enfin de rétablir l’autorisation de sortie du territoire pour les mineurs, supprimée en 2010 et remplacée en 2014 par une « opposition parentale » à la sortie du territoire. Pour être efficiente, cette mesure supposerait que les parents aient détecté la volonté de départ de leur enfant, ce qui n’est pas toujours le cas, souligne-t-il.

    Comment gérer les retours ?
    Entre « djihadistes endurcis », « djihadistes repentants » et « djihadistes traumatisés », les intentions des Français de retour de Syrie peuvent être diverses, et leur dangerosité « particulièrement difficile à évaluer ». A côté de la réponse pénale, mise en œuvre dès qu’il existe des preuves suffisantes, il conviendrait d’accompagner le retour en France des profils les moins dangereux en imaginant « une réponse autre que sécuritaire ».

    La commission salue donc l’annonce par le premier ministre en avril de la création d’un centre destiné à prendre en charge les jeunes de retour des zones de combat, sur le modèle danois. Cette structure « va constituer le maillon qui faisait défaut au traitement de la radicalisation : la prise en charge des individus de retour du djihad et qui ne font pas l’objet de poursuites judiciaires ». Le rapport s’interroge toutefois sur la pertinence du caractère « volontaire » de cette démarche.

    Patrick Mennucci suggère également de mettre en place des référents, ou « mentors », qui assureront le suivi de chaque personne radicalisée, sur le #modèle_danois là encore. Il appelle enfin à l’élaboration d’un véritable #contre-discours à la propagande djihadiste, en développant la recherche universitaire et en donnant une plus grande publicité aux témoignages de « #repentis ».

    LA FRANCE, PREMIER FOURNISSEUR EUROPÉEN DE DJIHADISTES
    Selon un dernier bilan, en date du 26 mai, 457 Français sont actuellement en Syrie (dont 137 femmes et 80 mineurs), 320 personnes seraient en transit vers les zones de combat, 105 individus y ont déjà perdu la vie (dont huit dans des opérations-suicides), et deux y seraient détenus. 213 personnes seraient déjà rentrées en France tandis que 521 auraient des projets de départ.

    En agrégeant ces données, « la France apparaît actuellement comme le principal pays européen de départ [avec 884 personnes au total], suivie par le Royaume-Uni (700 départs), l’Allemagne (600) et la Belgique (250 environ) », souligne le rapport. Rapporté à la population des Etats européens, le ratio de départs est cependant plus important en Belgique (22 départs par million d’habitants) ou au Danemark (17 départs par million d’habitants).

    Ai mis ici tout l’article, un festival.

  • Fichée par les services de renseignement ? Encore du suspense http://rue89.nouvelobs.com/2015/05/14/fichee-les-services-renseignement-encore-suspense-259130

    La Cnil se réduit à un organisme de validation de la logique imposée par les services de renseignement, seulement capable de produire une formule-type de refus.

    C’est-à-dire que, pendant plusieurs années, le demandeur a pu subir les conséquences – une surveillance potentiellement injustifiée, mais aussi des suites judiciaires ou professionnelles – d’informations erronées, périmées voire illégales contenues dans un fichier de renseignement, sans jamais en être informé. Sans pouvoir démontrer un préjudice et s’en plaindre devant la justice. Et sans pouvoir s’assurer que ces informations fausses ont bien été rectifiées ou supprimées.

    De fait, les services de renseignement se retrouvent les seuls juges de l’opportunité d’une mention, de sa pertinence et de son actualité.

    #renseignement #fichage #Cnil #DGSI

  • ICWatch
    https://icwatch.wikileaks.org
    https://search.wikileaks.org/advanced?q=&exclude_words=&words_title_only=&words_content_only=&r
    "Seulement deux semaines après son lancement, Transparency Toolkit (projet de ICWatch) qui documente plus de 100 000 profils d’emplois associés à la "communauté du renseignement" américain a été hébergé chez WikiLeaks en raison de menaces de mort et des attaques DDoS sur son infrastructure.

    "I promise that I will kill everyone involved in your website. There is nowhere on this earth that you will be able to hide from me."

    La menace de mort cité ci-dessus, envoyée par un analyste du renseignement des États-Unis à Washington DC résume parfaitement pourquoi le communauté du renseignement américain (IC) doit être gardé sous observation étroite.

    Le projet de ICWatch représente 139 361 profils d’emploi. Ces documents révèlent des détails clés pour des centaines de programmes aux US : espionnage , assassinats , drones et détenus - dans le but fournir des pistes importantes pour les journalistes et les procureurs.

    En accueillant ICWatch WikiLeaks veut protéger le projet de la censure et des intimidations. Les profils de ICwatch ont également été fusionné dans le moteur de recherche principal de WikiLeaks , portant le nombre de dossiers à 8.620.000.

    Le projet recueille et renvois les curriculum vitae affiché sur LinkedIn par des personnes travaillant dans ou associé avec le secteur du renseignement et de la sécurité. L’ensemble de données est conçu comme un outil pour les journalistes, les chercheurs et les membres du public à mieux comprendre l’industrie de la surveillance secrète. Les développeurs ont tout simplement fait de l’information qui est déjà dans le domaine public.

    MC McGrath, le fondateur de Transparency Toolkit, qui a développé le projet, fait remarquer que « renseignement par des sources ouvertes est l’un de nos plus grands atouts dans la compréhension des programmes de surveillance secrète". "

    #ICWatch #Wikileaks #renseignement #scret #lanceurs_d'alertes

  • Loi renseignement – où et comment placer les « boîtes noires », pour quelle efficacité ? - Mon blog-notes à moi que j’ai
    http://blog.jbfavre.org/2015/05/12/les-boite-noires-on-les-met-ou-pour-quelle-efficacite

    La loi renseignement a été votée à l’Assemblée nationale. En attendant le vote au Sénat et les recours, continuons la réflexion au sujet des “boîtes noires”. Aujourd’hui : où et comment les déployer.(Permalink)

    #renseignements #surveillance

  • J’ai été fiché comme terroriste pendant 25 ans. Un calvaire que l’État doit réparer - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1365446-j-ai-ete-fiche-comme-terroriste-pendant-25-ans-un-calvaire

    « J’ai découvert des piles de 70 à 80 centimètres de dossiers me concernant dans une petite salle de la préfecture de Niort, entouré de trois agents. Je n’avais le droit qu’à un stylo pour prendre des notes. Et j’ai commencé à éplucher les documents…

    J’y ai d’abord trouvé toutes sortes d’informations me concernant, de mes diplômes à la lettre de rupture que j’avais envoyée à mon ex-amie. J’ai vu ma vie s’étaler, jusque dans mon intimité. »(Permalink)

    #luttes

    • Résumé : Compter 10 ans de démarches administratives et juridiques pour obtenir l’accès à son fichage.

      Un jour surement, quelques historiens retrouveront en france les traces du fichage des militants lambdas soumis à la surveillance de leurs communications, de leurs amis, de leurs trajets, aux interventions policières fortuites à leur domicile ou dans la rue, au harcèlement administratif déclenché du FISC à la CAF pour leur faire perdre tout moyen de subsistance …

      #surveillance #renseignements #ministère_de_l’Intérieur #parano

    • @notabene, tant qu’il n’y a pas accès à l’historique de ces fichiers de surveillance et à leur motivation, on ne peut que se baser sur le partage et le recoupement des expériences utilisateurs ;)

    • voir aussi

      http://seenthis.net/messages/372345

      En septembre dernier, je publiais ici-même un premier témoignage sur mes démarches (longues, laborieuses et incertaines) visant à récupérer les informations me concernant dans les fichiers de police et de renseignement, grâce au droit d’accès indirect prévu par la loi.

      Cette expérience s’éternise maintenant depuis plus de trois ans et demi et je peux vous dire qu’on s’éclate à attendre. Vous allez rire aussi : le projet de loi sur le renseignement, adopté la semaine dernière par l’Assemblée nationale, durcit encore les conditions de cette procédure complètement ubuesque.

  • « Eddy Testelmans, le patron du service de renseignement militaire, a donné une fausse information en 2013 sur trois attentats en Belgique qui auraient été déjoués grâce aux services de renseignement américains (NSA). Il n’en était finalement rien, lit-on mercredi dans De Tijd. »

    http://www.rtl.be/info/belgique/societe/le-patron-du-service-de-renseignement-belge-avoue-il-a-menti-sur-trois-attentats

    #renseignement #espionnage #terrorisme

  • Une loi de #renseignement sous influence, par Antoine Lefébure
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/06/une-loi-de-renseignement-sous-influence_4628739_3232.html

    le bureau de l’ambassade des États-Unis qui suit ce dossier a été très actif. Nous pouvons donner le nom de ce bureau, le #SUSLAF (Special Us Liaison Advisor France) qui travaille avec un unique interlocuteur français, affectueusement nommé « senior sigint », c’est-à-dire patron du renseignement électronique. Il s’agit du directeur technique de la #DGSE Patrick Pailloux, un polytechnicien bon expert du domaine.

    Chaque partenaire reste cependant sur ses gardes, la relation est fixée par un contrat (Memorandum Of Understanding), les Français voient ainsi leur susceptibilité ménagée. Quand ils se forment à l’écoute des fibres sous-marines, les sessions se passent en Grande Bretagne.

    D’après nos sources, Le projet de loi français enchante le SUSLAF et l’administration Obama. Il va permettre à la #NSA de développer son #partenariat avec la France. Néanmoins, soucieux d’une certaine autonomie, notre pays travaille sur des technologies made in France, une perspective qui fait saliver nos industriels tricolores.

    #espionnage #collaboration

  • Loi #Renseignement : Altern.org quitte la France pour la Norvège
    http://www.numerama.com/magazine/32995-loi-renseignement-alternorg-quitte-la-france-pour-la-norvege.html

    La décision d’Altern.org n’aura strictement aucune incidence économique pour la France, n’ayant plus qu’une activité anecdotique depuis une première fermeture en 2000. Mais sur le plan symbolique, c’est l’un des plus anciens acteurs du web français qui quitte ainsi la France. Le service était né en 1992.

  • LeskaPress s’associe à la campagne en cours contre le projet de loi relatif au renseignement, sur lequel l’Assemblée nationale doit voter demain.

    « LeskaPress exprime sa vive inquiétude quant aux conséquences prévisibles de ce texte sur le droit des citoyens à l’information : tarissement des sources, dont le secret sera encore diminué, surveillance des journalistes accrue, et donc impossibilité de mener des enquêtes pourtant nécessaires à la société. »

    Notre communiqué complet :

    http://www.leskapress.fr/contre-la-loi-sur-le-renseignement

    #renseignement #surveillance

  • Une doctrine qui vous veut du bien
    http://survie.org/billets-d-afrique/2015/243-fevrier-2015/article/une-doctrine-qui-vous-veut-du-bien-4939

    La réaction de l’État français suite aux attentats de janvier et le projet de réforme des services secrets s’inscrivent pleinement dans la lignée de la doctrine de guerre contre subversive ou contre-révolutionnaire (DGR), qui inspirait déjà largement le maintien de l’ordre en France. Cette doctrine, forgée et appliquée dans les colonies françaises, consiste notamment à doter l’armée des pouvoirs de police afin de lutter contre un « ennemi intérieur ». Elle s’appuie sur des actions de « guerre psychologique (...)

    #243_-_février_2015

    / #Salves, Renseignements / Services secrets, #Terrorisme

    #Renseignements_/_Services_secrets

  • La baudruche de la loi renseignement
    http://authueil.org/?2015/04/16/2293-la-baudruche-de-la-loi-renseignement

    Les députés viennent d’achever l’examen du projet de loi relatif au renseignement. Le bilan est plutôt positif. Du moins au regard des craintes que l’on pouvait avoir au moment de son adoption en conseil des ministres. Entre les reculs du gouvernement, les améliorations apportées par la commission des lois et son rapporteur, Jean-Jacques Urvoas, le contenu du texte est moins pire à la sortie. Sur le plan politique, la future loi sera à ranger dans la catégorie des mal-nées, de celles qui ont été adoptées dans la douleur et les polémiques. On est loin de l’apparent consensus de départ et de la « lettre à la Poste ». L’affaire est donc en bonne voie d’être neutralisée.

    Peut-être, mais on aura quand même eu droit à un bel aperçu des ambitions de l’état en matière de surveillance et de contrôle, ainsi que ce qu’il est sain ou nom de penser ou de dire. Et je ne trouve pas ça rassurant du tout.

    #Communauté_française_de_renseignement #France #Gouvernement_Manuel_Valls_(2) #Internet #Numérique #Politique #Projet_de_loi_sur_le_renseignement #Renseignement_d'origine_électromagnétique #Surveillance_globale

  • Loi renseignement : des « Imsi Catcher » espions devant l’Assemblée ?
    http://www.franceinfo.fr/actu/politique/article/des-appareils-pour-espionner-les-conversations-pres-d-une-manifestation-c

    La Quadrature du Net affirme avoir constaté lundi qu’au moins deux « Imsi Catcher » étaient actifs devant l’assemblée pour espionner les communications des manifestants mais aussi celles des députés."Les appareils ne sont plus là, et on ne sait pas qui les a déployés", affirme Adrienne Charnet, la porte-parole de l’association, alors que le projet de loi est précisément sensé encadrer l’usage de ces machines.

    #Assemblée_nationale_(France) #IMSI-catcher #La_Quadrature_du_Net #Liberté_individuelle #Projet_de_loi_sur_le_renseignement #Renseignement_d'origine_électromagnétique #Surveillance_électronique #Vie_privée

    • Devant l’Assemblée, des valises-espionnes ? « Pas assez de preuves »
      http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/16/devant-lassemblee-valises-espionnes-assez-preuves-258704

      Le problème, c’est que nous n’aurons probablement jamais le fin mot de l’histoire. Sauf si un agent se sent une âme de lanceur d’alerte, et souhaite nous contacter – qu’il n’hésite pas.

      C’est par là que l’anecdote prend d’ailleurs un sens nouveau. « Quelle que soit la réalité de qui a fait ça, pourquoi et pendant combien de temps, ça illustre parfaitement la crainte engendrée par le projet de loi », soulève Adrienne Charmet.

      Et en effet, cette histoire reflète parfaitement l’impasse dans laquelle cette logique de surveillance automatisée, invisible et massive, et aujourd’hui portée en France dans le projet de loi sur le renseignement, nous place. A savoir dans une incertitude complète. Sans qu’il soit possible de savoir si notre inquiétude vis-à-vis du respect de nos libertés relève de la vigilance légitime ou de la paranoïa excessive.

      C’est le panoptique en acte : nous voilà prisonnier de cette fameuse cellule, en sachant que l’on peut être observé mais sans savoir si on l’est vraiment. Sauf, et on y revient, si un lanceur d’alerte se décide à nous révéler que nous sommes effectivement scrutés. Et comment.

  • Loi Renseignement : le vrai Vrai/Faux du gouvernement
    http://www.nextinpact.com/news/93808-loi-renseignement-vrai-vraifaux-gouvernement.htm

    Sur son site, le gouvernement a décidé de déchiffrer le vrai du faux dans le projet de loi sur le renseignement. L’enjeu ? Casser l’opposition (bruyante) contre ce texte de surveillance et expliquer au plus grand nombre ses bienfaits. Au lendemain des premiers débats, voilà quelques précisions de rigueur aidées des 11 points de l’argumentaire.

    #Antiterrorisme #France #Gouvernement_Manuel_Valls_(2) #Internet #Lutte_contre_le_terrorisme #Numérique #Pouvoir_législatif #Projet_de_loi_sur_le_renseignement #Renseignement_d'origine_électromagnétique #Surveillance_globale

  • Ce « Big Brother » dissimulé au cœur du renseignement, par Jacques Follorou (Le Monde, 11/04/2015)
    http://lemonde.fr/societe/article/2015/04/11/ce-big-brother-dissimule-au-c-ur-du-renseignement_4614233_3224.html

    C’est un sigle impersonnel, « #PNCD », mais il cache un secret sur lequel la République a réussi, depuis 2007, à maintenir un silence absolu. Derrière ces quatre lettres se dissimule la Plateforme nationale de cryptage et de décryptement [@stephane s’arrache les cheveux], un système complexe et occulte de recueil massif et de stockage de #données_personnelles étrangères et françaises dans lequel les services de renseignement français puisent à leur guise et sans aucun contrôle autre que leur propre hiérarchie.

    Le Monde avait révélé, en 2013, l’existence de ce dispositif et s’était vu opposer par les autorités un démenti formel. Au terme de deux ans d’enquête, il est désormais possible de décrire dans le détail l’architecture interne de ce véritable « Big Brother » à la française classé « #secret-défense ». Les gouvernements successifs ont validé son fonctionnement et soutenu son développement. Au nom de la raison d’Etat, des parlementaires nient toujours son existence. Le mode de financement de la PNCD est très discrètement dilué au cœur du budget de l’Etat et les fonds alloués à ce programme n’ont cessé de croître.

    La mutualisation de cet outil, présenté comme une pierre angulaire du monde du #renseignement en France, est jugée si essentielle par l’Etat à la bonne marche des services français qu’elle est totalement absente du projet de loi sur le renseignement [#PJLRenseignement] présenté, lundi 13 avril, en séance publique à l’Assemblée nationale, dans le but de donner un cadre légal à l’activité des services. La PNCD semble avoir pris une place exorbitante au sein de l’organisation du renseignement en France et couvre des champs juridiques si différents qu’aucun cadre ne paraît, à lui seul, pouvoir le mettre en conformité avec la loi.

    La PNCD est hébergée, pour l’essentiel, dans les locaux du siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (#DGSE), à Paris. Equipée des plus puissants calculateurs de France, elle recueille des milliards de données françaises et étrangères interceptées par la DGSE au moyen d’outils satellitaires ou hertziens et surtout par le biais de #câbles_sous-marins par lesquels transite, aujourd’hui, l’essentiel des communications mondiales. Elle stocke une grande partie du flux intercepté et trie les sujets au cœur de ses recherches.

    Sur la base de protocoles bilatéraux, les autres services de renseignement français ont organisé, à partir de 2007, leur accès à cette gigantesque base de données. Il s’agit de Tracfin pour la lutte contre le blanchiment, de la DNRED pour les douanes, de la DPSD pour la sécurité militaire, de la DRM pour la branche satellitaire de l’armée, de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris et enfin de la Direction générale de la sécurité intérieure (#DGSI).

    Cette consultation se fait sans aucun filtre, ni ceux des ministères de tutelle, ni celui de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (#CNCIS), chargée de veiller à la légalité des interceptions administratives. Pas plus que celui du Groupement interministériel de contrôle, bras armé du premier ministre, tour de contrôle en matière de renseignement. La consultation est tellement intégrée que la DGSI a installé une quinzaine de ses agents dans les locaux de la DGSE pour gérer ses propres recherches. Les douaniers de la DNRED ont également des personnels à demeure.

    Au regard de la circulation mondialisée des données de communication, le flux intercepté et stocké par la PNCD comporte nécessairement des identifiants français. L’Autorité de régulation de communications électroniques et des postes a confirmé publiquement qu’il « était délicat de distinguer l’origine des communications ». Une façon pudique de dire qu’il est en réalité aujourd’hui « techniquement impossible d’assurer ce tri, notamment dans le flux étranger-France », assure un membre de cabinet ministériel.

    C’est le cœur du casse-tête juridique. Comment protéger toutes les données de communications des citoyens français à une époque où la circulation des données personnelles s’affranchit de toute règle territoriale ? Comment articuler un dispositif de recueil massif de données non soumis à la loi française, la PNCD de la DGSE, avec les pratiques d’un monde du renseignement national soumis à cette même loi ?

    Faute de réponse, l’Etat laisse ce puissant système intrusif aux seules mains des services, de quoi inquiéter au regard de la quantité de données auxquelles peut accéder la PNCD. En effet, si elle a constitué sa propre base de données de communications, elle est aussi reliée aux centres de stockage de tous les opérateurs installés en France. Un agent de la direction technique de la DGSE peut, de son ordinateur, faire remonter tous les éléments attachés à la requête des services de renseignement français. Or ces données de connexion, aussi appelées « métadonnées », sont bien plus attentatoires à la vie privée qu’une interception téléphonique.

    La DGSE, qui opère en théorie en dehors du territoire français, n’est pas contrainte par les lois s’y appliquant. Mais elle est prise au piège, selon certains de ses membres, à cause du partage de ses moyens techniques. Le projet de loi sur le renseignement tente de combler les trous béants créés par la PNCD au regard de la loi. Dans le chapitre 4 de l’article 3, qui concerne la DGSE, le gouvernement entend légaliser la #surveillance des communications « émises et reçues à l’étranger », ce qui revient, de façon curieuse, à officialiser l’espionnage du reste du monde, y compris nos alliés européens.

    Le projet ajoute l’obligation de garantir aux identifiants français recueillis lors de cette pêche au chalut les droits fixés par le législateur en matière de traitement des données, tout cela sous le contrôle de la CNCIS, devenue la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement.

    Cette distinction entre données étrangères et françaises, on l’a vu, est très difficile à garantir. De plus, si la CNCIS a été pleinement associée, dès 2007, à la création de la PNCD, elle n’a, en revanche, aucune connaissance des conditions de sa mutualisation. Par ailleurs, alors que cette structure est chargée de veiller à la stricte application de la loi en matière d’interceptions qui ne peuvent qu’être ciblées, la CNCIS participe elle-même au système de recueil massif de données. Elle délivre à la plupart des services de renseignement français des autorisations d’interceptions à l’échelle d’un pays tout entier sous forme de « fiches-pays » cartonnées qui permettent d’intercepter et de recueillir massivement du contenu sans aucune discrimination.

    Enfin, le projet de loi ne dit rien non plus sur une autre entorse majeure au régime légal du traitement des données personnelles des citoyens français. La DGSE échange, en effet, dans le cadre de trocs avec certains alliés, ce qu’elle appelle des « blocs » de données. L’Agence nationale de sécurité américaine (#NSA), le plus puissant service de renseignement technique au monde, et son homologue britannique, le #GCHQ, s’adressent ainsi régulièrement à la DGSE pour récupérer des « blocs » concernant des régions du monde particulièrement surveillées par la France. La NSA demande ainsi régulièrement plusieurs mois de flux de données de communications venant du Sahel. Ce bloc contient de très nombreux identifiants français, souvent non décryptés, livrés tels quels aux Américains.

    Le Monde n’a retrouvé qu’une mention officielle de la PNCD sous un tableau comptable du budget de l’Etat en 2006. A cette époque, ce n’est pas encore une « plateforme », mais un « programme ». Un an plus tard, le sigle a disparu mais on apprend néanmoins que son financement, inscrit dans les livres du ministère de la défense, bénéficie d’une contribution interministérielle au nom de cette mutualisation. En 2015, le projet de loi de finances soutient toujours le développement de la PNCD sans la nommer : « Conformément aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 (…), la DGSE poursuit sa montée en puissance de ses dispositifs au bénéfice de l’ensemble de la communauté du renseignement ».

    Sollicités à plusieurs reprises, les services du premier ministre ont refusé de répondre aux questions du Monde. Le caractère « secret-défense » de la PNCD a enfin été opposé par les parlementaires et les services de renseignement contactés.

    #services_secrets

    • @manhack : une fois de plus, j’ai cherché le « Big Brother » du « Monde »… en vain !
      http://www.arretsurimages.net/articles/2015-04-20/Une-fois-de-plus-j-ai-cherche-le-Big-Brother-du-Monde-id7656

      Contrairement à ce qu’affirme Le Monde, qui y consacrait sa "Une", la "Plateforme nationale de cryptage et de décryptement" (PNCD) de la DGSE, qualifiée de "« Big Brother » dissimulé au cœur du renseignement", n’est pas un "secret sur lequel la République a réussi, depuis 2007, à maintenir un silence absolu" : j’en avais parlé, en 2005 ; Loin d’être un "big brother", ce pôle (et non plateforme) ne fait que décrypter les messages chiffrés interceptés par les services de renseignement ; enfin, il est improbable qu’il soit "relié aux centres de stockage de tous les opérateurs installés en France", et donc qu’il serve à faire de la "surveillance de masse" des internautes français. Retour sur un débat encore obscurci par l’intervention télévisée de François Hollande sur Canal+.

      Précédente passe d’armes avec @jacfollorou sur la question de la collaboration Orange/DGSE ici : http://seenthis.net/messages/270095

  • Ce « Big Brother » dissimulé au cœur du #renseignement
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/04/11/ce-big-brother-dissimule-au-c-ur-du-renseignement_4614233_3224.html

    C’est un sigle impersonnel, « PNCD », mais il cache un secret sur lequel la République a réussi, depuis 2007, à maintenir un silence absolu. Derrière ces quatre lettres se dissimule la Plateforme nationale de cryptage et de décryptement, un système complexe et occulte de recueil massif et de stockage de données personnelles étrangères et françaises dans lequel les services de renseignement français puisent à leur guise et sans aucun contrôle autre que leur propre hiérarchie.

  • Loi sur le #renseignement : Tous les moyens sont bons

    Le 16 mars 2015 avait lieu le débat sur le projet de nouvelle loi sur le renseignement (LRens) au Conseil national. Le ping-pong législatif qui précède l’éventuelle acceptation de la loi par le parlement suisse est donc en cours. Le calendrier du Conseil fédéral annonce que cette nouvelle loi entrera certainement en vigueur au 1er janvier 2016. Cela fait déjà quelques temps que cette loi était en construction ; elle est maintenant presque réalité. Il faut dire qu’en brandissant la menace djihadiste, le Conseil fédéral et son Service de renseignement (SRC) pourrait faire passer n’importe quelle loi liberticide. C’est le bon moment pour montrer de quels outils la Confédération helvétique veut se doter pour fourrer son nez dans les affaires de ses citoyens.

    http://renverse.ch/Suisse-Loi-sur-le-renseignement-071
    #surveillance #Suisse

  • « Charlie Hebdo » : comment la DGSI a masqué ses lacunes
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/04/03/charlie-hebdo-quand-la-dgsi-reecrit-l-histoire_4609126_1653578.html

    La scène se déroule au lendemain de la tuerie de #CharlieHebdo. Il est 19 h 50, ce jeudi 8 janvier, lorsqu’un agent du renseignement territorial (ex-RG) téléphone à l’ancien syndicaliste policier, Jo Masanet. Il lui parle de la cellule de crise mise en place « avec Bernard Cazeneuve et tous les services de renseignement », place Beauvau. Puis l’agent marque une pause. Il hésite, cherche ses mots pour évoquer les frères Kouachi toujours recherchés : « Bon, par contre… Faut savoir que, heu… On avait les informations déjà sur les individus… On les avait suivis, on les avait sur notre base de données… » Ils les connaissaient mais ne les surveillaient pas.

    « On avait constaté que la #DGSI (la direction générale de la sécurité intérieure) était dépassée par les événements, d’accord ? Donc, on a un gros souci, là-dessus… » Cette conversation, écoutée par des enquêteurs en marge d’un dossier de trafic d’influence, illustre ce que beaucoup pensent sans oser le dire dans un cadre officiel. Et ce même au sein de la DGSI, traversée depuis par de légitimes questions sur ses choix stratégiques et ses méthodes de travail.

    L’enquête du Monde révèle ces dysfonctionnements évoqués par l’interlocuteur de Masanet. Il ne s’agit pas d’assurer que les attentats qui ont fait 17 morts en janvier auraient pu être déjoués mais, au moment où le gouvernement présente un projet de loi attribuant des pleins pouvoirs techniques aux services de renseignement, de mesurer la nature exacte des erreurs commises. Et de remettre en doute la version officielle, servie au lendemain des attentats.

    #police #renseignement

  • « Charlie Hebdo » : les manip de la DGSI. A part ça, le #pljterrorisme est toujours d’actu.
    "Les jours suivants, les médias reprennent ces éléments de langage : Chérif Kouachi a été surveillé jusqu’à la fin de l’année 2013, son frère Saïd jusqu’à l’été 2014, mais rien ne laissait penser qu’ils préparaient un attentat et, de toute façon – affirment des articles, citant « Beauvau » ou « certains cadres du renseignement » –,les écoutes administratives avaient dû être interrompues à la demande de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), l’autorité administrative indépendante chargée du contrôle de ces enquêtes.
    Interrogations sur la réalité d’une surveillance

    Ce qui provoque, lundi 12 janvier, un démenti de la CNCIS : « A aucun moment (la Commission) n’a manifesté d’opposition (…). Les affirmations contraires sont, par conséquent, au mieux une inexactitude, au pire une manipulation. » Ce communiqué aura peu d’écho. L’opération a fonctionné : la polémique s’est détournée de la DGSI.

    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/04/03/charlie-hebdo-quand-la-dgsi-reecrit-l-histoire_4609126_1653578.html

    #dgsi #sécurité #terrorisme #renseignement