• #tracts et #papillons ont aussi fait la #résistance
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290116/tracts-et-papillons-ont-aussi-fait-la-resistance

    Un “papillon” anonyme et sans date Rédigés dès l’été 1940, ce sont des écrits dérisoires, par leurs formats, leurs contenus, leurs diffusions. Mais des écrits essentiels, indispensables, vitaux. Pour le moral des occupés, comme pour l’organisation de ce qui deviendra la Résistance. Un très beau livre en rassemble 126. Entretien vidéo sur images avec l’historien Laurent Douzou.

    #Culture-Idées #Rentrée_littéraire_hiver_2015

  • #Jean_Echenoz, l’art désinvolte du récit
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/180116/jean-echenoz-lart-desinvolte-du-recit

    Envoyée spéciale : le titre du dernier #roman de Jean Echenoz pourrait annoncer une histoire de journaliste, mais il s’agit d’un roman d’espionnage, bâti autour d’une héroïne qui ne comprend pas grand-chose à ce qui lui arrive, et qui a même été choisie pour ça. On voit tout de suite le problème : la spécialité de cette envoyée, c’est de n’être guère spéciale. Tout le roman tient là.

    #Culture-Idées #Littérature #rentrée_littérature_hiver_2015

  • #Marie_Cosnay, la fille manquante du roi Lear
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/201215/marie-cosnay-la-fille-manquante-du-roi-lear

    Marie Cosnay © DR Dans #Cordelia_la_Guerre, Marie Cosnay s’empare de Shakespeare, fracasse la tragédie, la sublime et la détourne, la transpose en zone frontalière avec affairistes se déchirant, et le peuple des nu-pieds en guest star. Chahutant et chavirant. Extrait en fin.

    #Culture-Idées #éditions_de_l'Ogre #Littérature #rentrée_littéraire_septembre_2015

  • Logement social parisien : gabegie et usine à gaz à tous les étages | Contrepoints, Nathalie Nafy et h16
    http://www.contrepoints.org/2015/12/16/232962-logement-social-parisien-gabegie-et-usine-a-gaz-a-tous-les-etag

    Depuis des années, le discours est le même : Paris perdrait ses #pauvres et ses #classes_moyennes à cause de propriétaires trop méchants. Il faut donc protéger les #locataires de leurs griffes, ce que s’emploie ensuite à faire le législateur en pondant loi absurde sur loi absurde, quitte à corriger ensuite ses nombreuses erreurs… par d’autres lois. Et comme les autres, sœur Anne, bourgmestre parisienne, est partie en croisade à coup de lois.

    La dernière invention de la #Mairie_de_Paris, le dispositif « #multiloc’ » en est l’illustration la plus absurde puisqu’on prétend ainsi ramener les classes moyennes intramuros en payant les propriétaires pour qu’ils leur louent leurs logements. Et dans le même temps, la mairie a aussi lancé une politique de récupération/expropriation des chambres de bonne inoccupées, au prétexte qu’un million de mètres carrés seraient inutilisés dans les beaux quartiers.
    Toute l’idée derrière ces bricolages législatifs est de pousser à la #mixité_sociale puis de se féliciter bruyamment des dispositifs permettant soi-disant d’y arriver. Sur le site du parti socialiste on se glorifie ainsi qu’un immeuble social de 51 logements ait vu le jour près de la place Vendôme (1er arrondissement) et des Champs-Élysées (8ème). On apprend aussi qu’avenue de La Motte-Piquet au cœur du 7ème arrondissement, la Mairie de Paris a racheté un immeuble à 18.000 euros du m2 afin de faire vingt logements sociaux dont certains avec terrasses et balcons. Il sera possible pour une famille d’obtenir un logement de 89m2 avec vue somptueuse sur la tour Eiffel pour 900 euros par mois, charges comprises.

    Maintenant, le contribuable parisien tiquera peut-être un peu sur le fait de loger quelques familles seulement, sous prétexte de mixité, en pleine crise du #logement et à un tel prix. Par extension, il pourra calculer ce qui lui en coûtera au final lorsque la mairie sera parvenue aux 30% de logements sociaux fixée par la loi SRU, et bien se rappeler ce que scande le communiste [P"c"F] Ian Brossat, adjoint chargé du logement, qui martèle obstinément que « Les #logements_sociaux ne doivent pas être cantonnés dans le nord-est de Paris, nous devons faire de la mixité sociale partout ».

    Encore que la notion de mixité sociale à Paris fait parfois doucement sourire.

    Prenez le dispositif multiloc’, ou celui de réappropriation des chambres de bonne : normalement à destination des « classes moyennes », les petites lignes d’explication dévoilent une version très socialiste de ces dernières. Avec des revenus inférieurs aux plafonds du logement intermédiaire (41 000 euros pour une personne, 62 000 euros pour deux et 90 000 euros pour quatre), on comprend aisément qu’avec l’impératif de gagner trois fois le montant du loyer, ne seront retenus que les locataires les plus aisés et non les plus modestes.

    Quant aux HLM, leur mode d’occupation est très révélateur.

    En 2010 un article de la Tribune nous apprend que

    « (…) dans Paris, 31,4 % des locataires du parc locatif social parisien comptaient à la fin 2007 parmi les 30 % des ménages les plus #riches de France »
    Décidément, le social se niche vraiment à des endroits insoupçonnables. Mieux encore, si l’on s’amuse à lister des politiciens ou des hauts fonctionnaires qui occupent de tels logements, indépendamment de leur tendance politique, on obtient une énumération pléthorique, étayée par des scandales réguliers, que ce soit avec la gauche, avec la droite ou même le centre, personne n’est épargné.

    Un article du Monde de décembre 2013 commençait même un début de liste d’élus parisiens, toutes tendances confondues, en HLM et indiquait que les politiciens concernés « (…) invoquent en général la « précarité » de leur statut et leurs difficultés à se loger dans le privé de ce fait », ce qui ne fera sourire qu’au lendemain d’élections charnières, et encore.

    Il faut s’y résoudre, les chiffres sur l’occupation des logements HLM en région parisienne montrent un curieux paradoxe : en 2011 par exemple, 47% des locataires HLM ont des revenus supérieurs d’au moins 60% au plafond de ressources , alors que dans le parc privé, 36% des locataires ont des revenus inférieurs à ce plafond. En 2009, un des locataires HLM avait même déclaré 256.000 euros de revenus. Ces chiffres sont connus, et même commentés dans un rapport de la Cour des comptes d’avril 2015 qui y souligne que « les bailleurs franciliens ont tendance, pour équilibrer leurs opérations, à privilégier les logements du type prêt locatif social (#PLS), assortis des niveaux de loyers les plus élevés, au détriment des logements de types #PLAI et prêt locatif à usage social, accessibles aux plus modestes. »
    Ce n’est pas tout. Ce même rapport précise ainsi que « les subventions et les efforts se sont concentrés dans les zones où le coût de construction est le plus élevé et le foncier le plus rare. Ces contraintes ont souvent conduit à acquérir et conventionner des logements existants pour leur donner un statut social, sans accroissement de l’offre globale, ni modification du peuplement quand les immeubles étaient occupés. On observe en outre une part importante de petits logements au détriment des logements familiaux, car ils sont comptabilisés de la même manière dans les statistiques. »

    #Ville_de_Paris À #parti_de_notables, politique de la #rente

  • Studio tout confort centre ville Locations Haute-Garonne - leboncoin.fr
    http://www.leboncoin.fr/locations/897826817.htm?ca=16_s

    Loyer mensuel 700 €
    Ville : Toulouse
    Code postal : 31400
    Type de bien : Appartement
    Pièces : 2
    Meublé / Non meublé : Non meublé
    Surface : 20 m2

    Tiens, quand tu trouves ce genre d’annonce qui sont rendues publiques dans le plus pur silence, tu peux aussi te manifester et écrire ce que tu en penses, c’est très simple de leur faire honte un minimum, pas d’impunité pour les pourris.

    Mais vous avez pas honte ??? 700 euros pour 20 m2, mais ça va pas ??? faut vraiment avoir un profond mépris des autres pour oser déposer une telle annonce.

    #immobilier #zorro c’est moi !

  • Les Vénézuéliens sont épuisés par la #Crise
    https://www.mediapart.fr/journal/international/051215/les-venezueliens-sont-epuises-par-la-crise

    "Il n’y a pas d’oeuf" avertit l’écriteau. © JB Mouttet Pénurie et inflation sont de toutes les conversations, occupent tous les esprits et font même oublier la campagne en cours pour l’élection des députés le 6 décembre. « Crise » ou « guerre » économique, la vie des Vénézuéliens est bouleversée. Beaucoup ont recours au système D, d’autres optent pour la solution radicale : partir.

    #International #Amérique_latine #chavisme #élections #Nicolas_Maduro #pénuries #rente_pétrolière #Venezuela

  • Mais qui a logé le groupe Abaaoud à Saint-Denis ? - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/20/mais-qui-a-loge-le-groupe-abaaoud-a-saint-denis_1415098

    Le bâtiment pris d’assaut par les policiers du Raid et de la BRI mercredi, est une copropriété dégradée. Elle est en partie aux mains de #marchands_de_sommeil : quatre appartements dont celui occupé par les terroristes, appartiennent à trois frères à la réputation sulfureuse. « Je ne passerais pas ma soirée avec eux », nous a confié une source administrative.

    Le trio détient d’autres biens de ce type à Saint-Denis et dans d’autres communes du département de la Seine-Saint-Denis, loués au prix fort à des familles en difficulté à la recherche désespérée d’un #logement. Pour « gérer » leurs biens sur le terrain, les trois frères « avaient un #homme_de_main » – dixit notre source administrative — un dénommé Jawad B. C’est lui qui a fourni l’appartement situé au troisième étage à Abdelhamid Abaaoud et son groupe. Son job : chercher des occupants, collecter les #loyers en liquide, menacer si besoin les « locataires » qui ne paient pas, et expulser manu militari les occupants en disgrâce.

    « J’ai rendu service »
    Jawad B., présenté comme « le logeur » par les chaînes de télévision en continu mercredi matin, lors de l’intervention des forces de l’ordre, a été arrêté après avoir donné une interview à BFM. Il affirmait ne pas être « au courant que c’étaient des terroristes. On m’a demandé d’héberger deux personnes pendant trois jours, j’ai rendu service normalement », a-t-il dit devant les caméras, avant qu’un policier ne le prenne par l’épaule et lui demande de le suivre.

    #propriété_privée #précarité #rente_foncière

  • Bravitude : Le gouvernement contre les APL sous condition de ressources - Ration (de confusion et d’escamotage, de fabrication étatico-médiatique de la #xénophobie)
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/03/le-gouvernement-contre-les-apl-sous-condition-de-ressources_1410954

    Dans l’hémicycle mercredi, l’exécutif s’opposera aux amendements pourtant votés par sa majorité en commission .

    Le gouvernement démine à tour de bras. S’étant déjà mis à dos une partie des retraités modestes avec un bug fiscal et les élus locaux sur la dotation globale de fonctionnement, l’exécutif désamorce un dossier potentiellement explosif : celui des #aides_personnalisés_au_logement que sa majorité voulait conditionner aux ressources des familles.

    Soucieux d’éviter de voir les étudiants former des cortèges en pleine période électorale, Matignon a ainsi choisi de ne prendre aucun risque et annonce à Libération vouloir s’opposer ce mercredi à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du projet de loi de finances, à deux amendements pourtant adoptés par sa majorité, jeudi dernier, en commission. Pour récupérer plusieurs centaines de millions d’euros - et financer de nouvelles aides à la pierre et les mesures d’accueil pour les #réfugiés le gouvernement propose ainsi plusieurs mesures de réformes des APL. Parmi elles, les députés PS avaient eux choisi de modifier « le mode de #calcul » pour les étudiants « âgés de moins de 28 ans [...] et qui ne sont pas en situation de rupture familiale ».

    Ce changement devait tenir compte des « ressources des parents et de l’éloignement géographique entre le lieu d’études et le domicile des parents ». « Cet amendement vise à mieux #cibler les aides vers les étudiants qui en ont le plus besoin », avait justifié le député PS du Val d’Oise, #François_Pupponi dans l’exposé de cet amendement [des élus PS veulent apparaître en défense de leurs mandants putatifs en proposant de réserver des allocs aux vrais pauvres, ndc] . Beaucoup de députés y voient pourtant une mesure de « #justice_sociale » mais savent que toucher aux APL est explosif. « Ça peut prendre des proportions épouvantables, met en garde une députée, pourtant favorable à la mesure. Si ça part dans le mauvais sens, on peut être très mal. » Principal syndicat étudiant, l’Unef estime que cela revient à « priver jusqu’à 500 000 jeunes d’une aide », qui contraindrait une partie d’entre eux à « retourner vivre chez leurs parents » . La Fage dénonce, elle, une attaque contre les « classes moyennes ».

    Mercredi cet amendement sera tout de même « présenté » en séance, confirme le rapporteur de la mission Logement, le député PS Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis), mais « retiré avant le vote » [avec de telles palinodies parlementaires, il ne reste plus qu’à lancer de nouveaux sondages pour monter qu’un exécutif d’experts non élus aurait les faveurs des électeurs, tant qu’à répondre dans les cases proposées, cela signifie aussi : notre vote n’a pas de conséquences, démerdez vous entre dominants, ndc] . En revanche, les députés socialistes veulent voir pousser [sic] l’exécutif à être plus souple [sic] sur les nouveaux critères censés encadrer à l’avenir les APL pour récupérer 225 millions d’euros en 2016 .

    Avec ces derniers mots, la bouillie journalistique n’occulte finalement plus tout à fait la vigueur du coup de couteau. Ce dernier a été rendu incompréhensible, qui est visé ? comment ? rien n’en a été dit, rien n’en sera dit.
    Avec le titre de l’article, tout avait mal commencé puisque, comme chacun sait (sauf Ration ?), le droit à allocation logement et son montant est par construction tributaires des conditions de #ressources. Lesquelles ? comment ? ces questions n’ont pas lieu d’être dans le débat et l’espace public.

    On a vu l’Unef jouer une crédibilité ruinée parmi les étudiants en faisant mine d’ignorer que la réforme va prendre en compte des #loyer_plafond pour rendre dégressifs les montants versés, ce qui attaquera un grand nombre d’étudiants qui paient les petites surfaces les plus chères au m2. Cet escamotage est, sans surprise de la part de ce syndicat jaune, un soutien tacite au programme néolibéral du PS.

    Voilà, le projet de réforme prévoie d’instaurer une #dégressivité des allocs logement en fonction de l’épargne, du patrimoine et de l’ampleur des dépassements de loyers plafonds tout à fait « théoriques ». On en dira rien mais c’est la faute aux #migrants.

    • Réforme des aides au logement : les députés amendent la proposition du Gouvernement, ou quand les comptable commencent à mesurer les effets sociaux et les risques politiques...
      http://tempsreel.nouvelobs.com/immobilier/logement/20151102.OBS8677/reforme-des-aides-au-logement-les-deputes-amendent-la-propositi

      Les députés ont relevé le loyer à partir duquel l’APL serait dégressive : au lieu de correspondre à 200 % du montant du loyer plafond actuel comme le voudrait le gouvernement, il serait de 280 %.

      A Paris et sa petite couronne, des loyers représentant deux fois le loyer-plafond applicable à cette zone sont malheureusement plus la norme que l’exception et les locataires n’ont pas nécessairement le choix face à une offre limitée", justifie Christophe Caresche [un des multiples ministres de l’intérieur potentiel du PS, ndc].

      Donc, on ne réduira pas les loyers (le soit disant encadrement des loyers permet, dans les quartiers les moins chers de Paris, un loyer légal hors charges de 500€ pour 20m2, de 750€ pour 30m2) et il sera possible à Paris et en petite couronne de toucher une APL non réduite avec 840 euros de loyer hors charges pour une personne seule. Et bien sûr on continuera à devoir exciper d’un revenu 3 fois supérieur au loyer hors charges pour entrer dans un logement.

      #rente_foncière

    • Ben oui @rastapopoulos, mais non. Là je crois qu’on passe à un niveau inédit, assez différent quant à la manière de fabriquer la guerre de tous contre tous, de chacun contre tous les autres, pendant que prospère actuellement le seul collectivisme réellement existant, celui des capitalistes, de la bourgeoisie.

      Ce que dit cette communication (guerre à l’entendement) c’est « si vous êtes pauvres, si vous vous appauvrissez, si on vous rabote l’APL, si l’huissier arrive, si vous risquez l’expulsion, c’est à cause des migrants ». Il y’a là quelque chose de spécifique et aussi d’étrange, s’agissant d’une mesure d’état qui pouvait être revendiquée au nom de la gestion, de l’équité (tous baratins qui sont aussi présents mais de manière peu insistante, trop rebattus sans doute, la com est aussi guerre de mouvement...) puisque dire « c’est la faute aux migrants » c’est dire aussi « nous sommes raisonnables (on expulse, on flique) et humains (on accueille, un peu) mais nous avons pris la décision de payer pour eux avec vos allocs », c’est à la fois s’éxonérer de la responsabilité de la réforme, et la revendiquer.

      Je vois venir d’ici le qualificatif « schizophrénie », mais alors au lieu d’en rester à l’usage du terme comme insulte, elle créerait quoi cette schizophrénie là ?

      Ce qui migre, ce qui est déplacé avec ces propos c’est le discours délétère sur l’armée industrielle de réserve (c’est les migrants et les chômeurs qui sont responsables du blocage ou de la baisse du salaire), c’est le discours nationaliste sur la division internationale du travail (pardon, mais il n’y a plus d’emploi pour vous car les Chinois le font pour moins cher), ils migre de la sphère emploi/salaire direct vers celle de besoins fondamentaux (et pas de l’emploi...) dont la prise en charge partielle avait été socialisée, et dont la socialisation (toujours plus partielle) est désormais utilisée non pas simplement pour mener la guerre aux pauvres mais pour créer la #guerre_entre_pauvres. On pourra y voir une manière de revitaliser la foi dans l’emploi, qui si on en use correctement à titre individuel devrait être suffisant pour ne pas dépendre de l’APL. Mais ce qui est plus spécifique ici est que l’état xénophobe sous traite aux précaires la gestion de la guerre aux pauvres, l’idéologie idoine était là, il s’agit de mieux en faire usage, de désolidariser encore et encore.

      Quant en janvier 1998, Jospin a déclaré, en réponse aux mobilisations de chômeurs et précaires, « je préfère une société de travail à l’assistance » sa dénonciation de l’assistance assumait pour le compte du PS tout entier un retournement complet par rapport aux traditions de solidarité de la Révolution française et des autres moments émancipateurs que l’histoire a connu. Et, plus que le passé lointain, ce qui était à l’oeuvre c’était l’explicitation d’une position contre révolutionnaire, au présent. Avec ces assonances au « le travail c’est la liberté » dont Sarkozy usera en 2007 pour sa campagne, ce sont des remugles du nazisme qui servent de toile de fond à la parole et à l’action publique. Tout comme avec cette dose de « social » où est mise en scène la dignité du travailleur national, et dans ce cas celle du travailleur pauvre, ce français de la diversité qui sait sacrifier son égoïsme aux nécessités de l’économie, démuni mais digne, un travailleur pauvre dont la dignité est el modèle dont fainéants et parasites de l’état social ont à prendre exemple (vers le plein emploi précaire), sous peine de déchéance matérielle et morale.

      Quand Valls déclare en septembre 2013 « Les Rroms ont vocation à rentrer en Roumanie », c’est une réplique tardive, affaiblie mais néanmoins terrible, du vote des pleins pouvoirs à Pétain qui nous est vomie en pleine face. La Nation est généreuse, la République est intégratrice, mais ne soyons pas naïfs, leur identité les en sépare, c’est par leurs meneurs que - comme disaient les P"C" staliniens - ils s’en excluent d’eux mêmesL Le débat sur l’identité nationale proposée par Sarkozy a donc été tranché parmi ses collègues. Depuis des similis pogroms (qui n’en étaient heureusement pas car il n’y eu pas de morts) ont eu lieu, des voisins se chargeant d’ajouter une expulsion de bidonville autogérée à toutes celle répétitivement réalisées par les préfectures.

      Quand aujourd’hui une obscure ministre du logement fait sa com’ en attribuant aux migrants l’appauvrissement et la précarisation que leur réforme de l’APL est en train de programmer, à quoi a-t-on affaire ? Personne ne fait attention, non seulement à la brutalité de la mesure qui s’annonce mais à ce qui est supposée la justifier. Qu’est ce que ça signifie ? Ça semble fou.
      Je ne suis pas surpris, personne ici ne l’est j’imagine, que le gouvernement vise à faire des économies aux détriment des prolos et autres précaires. Mais lorsqu’on nous dit, « nous sommes généreux avec les migrants, un état bienveillant, et cela va vous coûter à vous, les démunis », je suis étonné. La manœuvre est ignoble, abjecte, haïssable. Mais je ne la comprends toujours pas. Je me demande ce qui peut bien être visé par cette manipulation perverse : faire grimper un FN tout juste en train de penser à s’implanter dans les quartiers et banlieues pour jouer de l’urgence à sauver la démocratie à la prochaine votation ? Attribuer aux pauvres la montée d’un FN (comme elle fut attribuée aux ouvriers, quitte à gommer la prépondérance de l’abstention parmi eux) qui deviendrait (avec, au premier chef, le millénarisme musulman le plus mortifère comme ennemi utile et quelques micro refuges idéologiques ou contre culturels rescapés des mouvements extraparlementaires du XXème siècle) l’un des seuls recours disponible pour qui refuse que l’économie, la politique du capital, règne en maître sans qu’aucune invention politique n’intervienne ?
      Avec quelle digues sont ils en train de chercher à canaliser la violence, le refus ? Et à quel prix ?

      Faute de comprendre, car après tout, ce qui précède est déjà inscrit dans la situation, une touche personnelle est peut-être à prendre en compte. Depuis son appartenance à une deuxième génération d’immigrés (faussement présentée comme antifranquiste), Valls est l’exemple et le défenseur farouche d’une intégration profondément normalisatrice. Devenir français c’est devenir un dominant, ou au moins vouloir l’être. On peut et doit traiter le dernier venu moins bien qu’un chien, et si on est au bon endroit pour participer aux grosses subtilités actuelles, prétendre avoir inventée une SPA renouvelée pour quelques abandonnés. (love love love disait une chanson, Valls obéissant à ses conseillers a essayé de jouer cette carte en déclarant son « amour »... aux agriculteurs de la FNSEA, leur solidarité est réelle mais on peut parier quelle repose sur de tout autre sentiment, l’admiration pour les milliardaires de Macron parait plus sincère).

      On ne peut accueillir toute la misère du monde (et on sait qu’ils sont en train d’essayer d’organiser un tri drastique) doit devenir une évidence sensible, partagée. On en prend notre part, eh bien cela suppose des sacrifices.

      Pour faire accepter ce discours, il faut mettre de côté toutes les observations qui montrent et prouvent l’apport économique des migrations, s’aligner sur ce qui peut être ressenti par exemple dans les queues devant les CAF : il y a trop d’étrangers (y compris le cas échéant lorsque j’en suis un moi même) pour que ma part de gâteau ou mes miettes ne s’en trouve pas réduite et menacée.
      Comme Ménard avec les cordes à linges.

      Peur, misère matérielle et morale, le paysage devient terrifiant.

      #socialistes_ni_oubli_ni_pardon

    • “Baisse des APL : le Front national surfe sur l’erreur de communication [?] du gouvernement", et bien d’autres sur des post presse, sur twitter attribuent le rabotage au coût de l’accueil des migrants
      http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/30/baisse-apl-front-national-budget_n_8220106.html

      Le gouvernement annonce une économie de 225 millions d’euros sur les APL dont 120 millions seront consacrés à l’accueil des réfugiés ? Il n’en fallait pas moins pour que le Front national s’engouffre dans la brèche et instruise un procès en « préférence étrangère » à l’encontre du gouvernement.

      Car oui, en annonçant un coup de rabot sur des prestations sociales justifié en partie par l’aide aux migrants, le gouvernement a offert un boulevard au parti de Marine Le Pen. « Le summum du révoltant ! », a par exemple tweeté le numéro 2 du parti, Florian Philippot. « Les Français les plus modestes sacrifiés pour l’accueil des clandestins », a surenchéri Nicolas Bay, secrétaire général du FN.

      Il faut dire que l’occasion est trop belle pour le Front national dans la mesure où 500.000 bénéficiaires devraient voir leur allocation baisser selon les estimations faites dès l’annonce de cette mesure. Pourtant, le gouvernement avait pris soin ces dernières semaines de contrecarrer la communication du Front national en expliquant que l’accueil des migrants ne se faisait pas au détriment des Français.

      Mais en donnant l’impression de déshabiller Paul pour habiller Jacques, le gouvernement contredit donc la ligne qu’il s’était fixé... Pour le plus grand bonheur du Front national.

      « On ne prend pas aux Français »

      Sur le plateau de « Des Paroles et des Actes » le 24 septembre, Manuel Valls avait pourtant balayé cet argument. « On ne prend pas aux Français, ou à ceux qui vivent en France, on n’oppose pas. Il n’y a pas cette concurrence des pauvretés », avait indiqué le premier ministre.

      « Il y a une tradition d’accueil, il faut pleinement la respecter », avait-il ajouté. « C’est ce que nous faisons avec les communes, avec l’Etat, l’hébergement d’urgence, qu’il ne faut pas confondre avec l’habitat social (...) Il y a des solutions, et en Île-de-France, ce sont des bâtiments qui, pour la plupart, étaient désaffectés » qui accueillent les réfugiés, a-t-il affirmé. « C’est ça qui est insupportable dans notre pays parfois, l’opposition entre les publics », avait déploré l’ancien ministre de l’Intérieur, répondant indirectement à l’extrême droite qui accusait déjà le gouvernement de pratiquer la « préférence étrangère ».

      Sauf que, en expliquant qu’on piochait dans des prestations sociales pour financer l’accueil des réfugiés, le gouvernement a lui même versé dans la confusion entre hébergement d’urgence et logement. Croyant bien faire en annonçant un geste envers les réfugiés censé amoindrir le coût social d’une annonce anxiogène (la baisse des APL) [le « croyant bien faire » m’échappe, bien faire quoi ? ndc] , le gouvernement a donc involontairement _ [?!?] _ donné du grain à moudre au Front national. Autrement dit, c’est ce qui s’appelle « tendre le bâton pour se faire battre ».

      Le PS nous dit "le grand remplacement, il commence chez toi, qui ne pourra plus raquer ton probloc".

  • Encadrement des loyers : plus d’un appartement sur trois serait loué trop cher à Paris, via @mona
    http://www.lemonde.fr/immobilier/article/2015/11/03/encadrement-des-loyers-plus-d-un-appartement-sur-trois-serait-loue-trop-cher

    La CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers) a épluché 650 petites annonces publiées sur 5 sites Internet différents : seloger.com, fnaim.fr, leboncoin.fr, pap.fr et century21.fr. D’après une étude publiée le 3 novembre, 42 % des loyers à Paris ne sont pas conformes à la loi. Ils excèdent, en moyenne, de 146,51 euros par mois, soit 1 758,12 euros à l’année, le montant maximum applicable.

    Les loyers abusifs sont nettement plus fréquents quand les logements sont loués en direct : seules 47 % des annonces sont conformes à la loi, contre 70 % via un professionnel. Le taux d’annonces respectant la loi grimpe à 80 % sur century21.fr et 72 % sur seloger.com. Il chute en revanche à 59 % sur fnaim.fr, à 53 % sur pap.fr et même 46 % sur leboncoin.fr. Cela signifie tout de même que « 30 % des annonces passées par un professionnel ont un #loyer excédant le maximum applicable », souligne la CLCV.

    Les abus concernent essentiellement les petites surfaces, car le taux d’annonces conformes à la loi y est le plus faible : 50 % pour les appartements d’une pièce, contre 59 % pour les deux pièces, 66 % pour les trois pièces et 78 % pour les quatre pièces et plus, a constaté l’association. Les loyers « hors la loi » sont aussi plus fréquents et plus excessifs lorsque le #logement est meublé : seules 52 % des annonces pour ce type de biens sont conformes à la loi, contre 64 % des locations nues.

    Par ailleurs, l’association s’inquiète du fait que la contestation du loyer par le locataire auprès de la #Commission_départementale_de_conciliation (dont la saisine est gratuite) s’avère « assez délicate », car elle risque d’envenimer dès le départ la relation entre le bailleur et son locataire.

    Trop chers selon une loi qui fixe elle même des loyers... trop chers :

    Encadrement des loyers à Paris : mode d’emploi
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2015/06/26/encadrement-des-loyers-parisiens-mode-d-emploi_4662927_1653445.html

    Les propriétaires ne pourront plus exiger un loyer supérieur à un « loyer de référence majoré », qui équivaut au loyer médian – calculé quartier par quartier – augmenté de 20 % . (...)

    C’est l’Observatoire des loyers parisiens (OLAP) qui a calculé pour 2015 les loyers de référence pour les 80 quartiers de Paris, regroupés en 14 zones, et pour 16 types de biens, selon le nombre de pièces (studio, deux, trois, quatre pièces et plus) et quatre époques de construction. Ainsi, pour un studio, le prix médian oscille entre 22 euros et 31 euros le m2 par mois, selon les quartiers. Soit, pour une surface de 20 m2, une quittance de 440 à 620 euros [auxquels on peut ajouter 20%, ce qui fait, dans les secteurs les moins chers, un loyer autorisé de 550 € hors charges pour 20M2, 775€ pour 30m2, etc. l’alloc logement max est de 309€ pour le RSA isolé, par exemple, ndc].

    #rente_foncière #salauds_de_riches
    Et merci #EELV pour la seule mesure « sociale » que vous puissiez revendiquer, hors les promos de vos membres.

    #exil et #expulsions en vue

    • Ce qui me fait penser à la proposition F que les habitants de San Francisco doivent voter contre Airbnb :

      Airbnb devant les électeurs dans son fief de San Francisco
      http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/11/03/airbnb-devant-les-electeurs-dans-son-fief-de-san-francisco_4801800_3222.html

      Celle-ci renforce la réglementation des locations temporaires. Elle interdit aux habitants de louer leur résidence plus de 75 nuits par an, qu’ils soient ou non présents sur place. Elle impose une déclaration trimestrielle des transactions effectuées. Et — c’est le point le plus contesté — elle autorise les habitants à réclamer des dommages et intérêts à leurs voisins pour non-respect de la loi, une provision qui a déjà semé la zizanie dans les quartiers.

      La proposition est soutenue par une coalition de militants de gauche, de syndicats, d’hôteliers et d’associations de quartiers. Ceux-ci accusent Airbnb d’inciter de fait à la conversion d’immeubles entiers en hôtels pour touristes, plus rentables que les locations à long terme, alors que le marché de l’immobilier a explosé à San Francisco (le loyer moyen d’un 2 pièces est maintenant de 4 000 dollars). Pour les supporters d’Airbnb, les locations privées permettent au contraire aux habitants de compenser la hausse des loyers en arrondissant leurs fins de mois. Le bénéfice moyen par logeur est estimé à 13 000 dollars par an.

    • @supergeante Je ne sais pas. Quant la puissance publique fabrique une #loi supposée encadrer les loyers que l’on nous présente comme « sociale » (EELV, PS, P"C"F) qui ne fait rien d’autre que fixer des conditions favorables à la rente foncière (des loyers légaux extrêmement élevés), c’est un exemple et une impulsion. On a ensuite beau jeu de pointer la responsabilité d’opérateurs privés quant les instituions fixent un cadre qui fabrique et valorise les rapports concurrentiels en tous domaines.
      Je n’ai pas vue d’enquête sur la question qui permette de comprendre qui fait quoi et comment, mais je connais des Parisiens qui louent par Airbnb ou d’autres circuits du même genre pour arriver à payer leur loyer (les conditions de ressources pour obtenir l’APL les en écarte, le montant de l’APL est en chute libre au regard du prix réel des logements, cette année, il a été dévalué de 0,08% !). Un pays de propriétaires, nous y sommes déjà dans la mesure où partout la propriété domine. Pour beaucoup de monde être transitoirement « propriétaire » de son bail est un « avantage comparatif ». Ce qui induit des comportements de problocs dans certains cas, pas si rares. Ce bail, on frémit de le perdre et de devoir se faire héberger de ci de là, comme le font des dizaines de milliers de précaires qui bénéficient de ces nouvelles formes de logement social de fait (un canapé), une incertitude accompagnée de contraintes peu praticables, et on craint de connaître la rue ou l’hébergement d’urgence ; ce bail, on en rêve, quitte à s’en donner les moyens en fabriquant de fausses fiches de paie pour pouvoir entrer dans un logement et/ou à accepter n’importe quel emploi et conditions de travail pour pouvoir le financer.

      La liberté du commerce c’est la liberté des commerçants. Nous en sommes au stade où faire commerce passe pour l’une des seules liberté possible. Ce dont le développement de Airbnb me parait être une conséquence. Pour qui n’est pas parmi les vainqueurs, propriétaires, touristes, il ne resterait qu’à les admirer et envier leur réussite. Jusqu’à quand ?

    • Les avantages offerts par la loi ne suffisent pas aux proprios : Dans l’est de Paris, l’encadrement des loyers est bafoué
      http://www.lemonde.fr/argent/article/2016/02/01/dans-l-est-de-paris-l-encadrement-des-loyers-est-bafoue_4857193_1657007.html

      L’encadrement des loyers est-il un instrument de lutte contre la gentrification de l’Est parisien ? Une étude réalisée par le site MeilleursAgents pour Le Monde le suggère. Elle révèle que la proportion d’annonces ne respectant pas la loi est la plus élevée dans les quartiers en voie de « boboïsation ».

      « Plus précisément, il s’agit de zones “hybrides”, où l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne [OLAP] dénote la juxtaposition de quartiers populaires et de quartiers plus huppés, explique Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents. Les propriétaires-bailleurs qui possèdent un appartement bien situé sont tentés d’en profiter pour imposer un loyer élevé, mais comme leur zone englobe des endroits beaucoup moins favorisés, leur loyer de référence est tiré vers le bas. C’est pourquoi les dépassements sont aussi fréquents dans l’Est parisien. »

  • Le remède à la #crise et au #chômage : la chasse au #fraudeurs du #RSA ! - de quoi j’me mêle - Saint-Pierre du Vauvray
    http://www.saintpierre-express.fr/le-remede-a-la-crise-et-au-chomage-la-chasse-au-fraudeurs-du-rsa

    Une vidéo qui vaut son pesant de cacahuètes : le jeune maire très républicain de Gisors, Alexandre Rassaërt, nous fait un pastiche du discours de Chirac sur le voisin de palier, “le bruit et l’odeur”… On en rit ou pas. 25 ans après, les ficelles fonctionnent-elles encore ?
    On attend des preuves de ces assertions. “C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon“. Pour l’instant, le mur n’a pas l’air bien solide, voire ressemble à un gouffre.

    http://www.dailymotion.com/video/x38xf70_le-remede-a-la-crise-et-au-chomage-dans-l-eure-la-chasse-au-fra

  • #Immobilier : prix multiplié par quatre en vingt ans à Paris
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2015/10/02/immobilier-prix-multiplie-par-quatre-en-vingt-ans-a-paris

    C’est le constat proprement hallucinant que l’on découvre au détour d’un article des Echos (reproduit ci-dessous ; voir tout à la fin du billet), qui nous apprend que les prix sont passés d’un peu plus de 2.000 € le m² en 1996 à près de 8.000 € le m² aujourd’hui (pic en 2011 avant de diminuer légèrement depuis).

    Et pendant ce temps-là, les salaires n’ont pas tout à fait connu la même évolution, comme chacun a pu le constater sur sa fiche de paie.

    #logement

    • La baisse des #loyers, constatée en début d’année, s’amplifie. Entre janvier et août, les loyers facturés aux nouveaux #locataires, ont reculé de 1,4 % en moyenne sur un an, constate l’observatoire des loyers Clameur. Cette tendance touche quasiment tout le territoire, les loyers baissant dans 85 % des #villes de plus de 140.000 habitants. Un record. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. « En 2015, les loyers devraient reculer de 1 % à 1,2 %», prévoit Michel Mouillart, professeur d’économie à Paris Ouest et auteur de l’étude.

      Un minuscule #écrêtage des loyers ahurissants fixés par les nouveaux baux à loyer libre des 20 dernières années nous vaut l’enthousiasme des tenants de la #rente_foncière, quelle rigolade.

  • Emmanuel Macron veut bouter le personnel du ministère_de_la_Culture hors de Paris -Miroir Social
    http://www.miroirsocial.com/actualite/12206/emmanuel-macron-veut-bouter-le-personnel-du-ministere-de-la-culture-ho

    C’est une information qui a mis le feu aux poudres autour de la rue de Valois et du quartier du Palais Royal. Le personnel du ministère de la Culture (près de 1 700 agents) va-t-il devoir quitter la capitale ?

    En tout cas, l’information n’a rien d’une rumeur puisque la source vient, rien moins, que du site officiel du #ministère_des_Finances. « L’État recherche une solution immobilière pour le relogement des services de l’administration centrale du ministère de la Culture », peut-on en effet lire sur le portail de Bercy. « La recherche porte sur une surface maximale de 27 000 m² à la location (avec option d’achat) dans un immeuble bien desservi par les transports en commun, situé à environ 30 minutes du site de la rue de Valois, Paris Ier », précisent même les services d’Emmanuel Macron (...)

    En réalité, les observateurs se demandent quel peut être l’intérêt de l’État à vouloir vider les locaux occupés par le personnel du ministère de la Culture, actuellement détenus en pleine propriété, sachant que celui-ci est généralement un bien piètre vendeur. Les exemples ne manquent d’ailleurs pas, comme le rappelle L’Express. « En 2003, l’État vend l’un de ses fleurons, l’Imprimerie nationale, au fonds américain Carlyle, pour 85 millions d’euros. Moins de quatre ans plus tard, le ministère des Affaires étrangères, à l’étroit dans ses locaux, recherche un lieu et décide de racheter la vénérable institution au même fonds, mais pas au même prix : le chèque s’élève, cette fois, à 376 millions d’euros. Soit, pour l’État, une perte sèche de 291 millions ! », conclut l’hebdomadaire. 

    Le déménagement du ministère de la Culture effectué à grand frais présente un risque similaire pour les finances publiques avec la mise à l’encan de ce foncier situé au cœur de Paris, à proximité du Louvre et de la Comédie Française. Ce serait alors le jack-pot garanti pour les éventuels acheteurs qui n’attendent qu’un geste de l’État

    #fabrication_du_déficit_public #spéculation et #rente_foncière

  • « Dis Maîtresse ! » (Bande Annonce )
    https://www.facebook.com/Dis.Maitresse

    Ce monde, c’est celui des « tout petits » - autrement dit des enfants de moins de trois ans – d’une école maternelle d’un quartier populaire.

    Début juillet, une classe de « tout petits » d’une école maternelle du quartier des Minguettes, à Vénissieux dans le Rhône, découvre le monde mystérieux d’une ferme pédagogique.
    Les enfants resplendissent de joie de vivre. Générique. Choc des images : dix mois plus tôt, c’est la rentrée des classes. Les mêmes bambins, alors âgés de deux ans, pleurent à chaudes larmes. Ils quittent papa et maman pour la première fois. Entre les deux, une année scolaire et un tournage étalé sur dix mois. Nous sommes dans un monde étrange, où les jours de la semaine portent des noms de couleurs...
    Ce monde, c’est celui des « tout petits » - autrement dit des enfants de moins de trois ans – d’une école maternelle d’un quartier populaire. Mamadou, Kyria, Mikhaïl et leurs camarades apprennent à vivre ensemble, à parler la langue française, alors que, parfois on ne la parle pas à la maison. En même temps, ils s’ouvrent à la vie et découvrent le monde.

    http://www.youtube.com/watch?v=MUDKPIfo8-w

    #école #film_documentaire #école_maternelle #quartier_populaire #rentrée_des_classes

  • Reuters: Ukraine, separatists to strive for full ceasefire from Sept. 1
    http://www.kyivpost.com/content/ukraine-abroad/reuters-ukraine-separatists-to-strive-for-full-ceasefire-from-sept-1-39660


    Organisation for Security and Cooperation in Europe (OSCE) envoy Martin Sajdik speaks to the press after a meeting on the Ukrainian conflict in Minsk on Aug. 26, 2015.
    © AFP

    Ukraine and pro-Russian separatists, in a gesture to shore up a tenuous ceasefire, agreed on Aug. 26 to strive for an end to all truce violations from Sept. 1, the OSCE and rebel representatives said.

    #rentrée_des_classes

  • La révolte des dames pipi.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/22/a-paris-le-repreneur-des-lavatories-ne-veut-pas-des-dames-pipi-qui-y-travail

    Suite à l’arrivée du prestataire néerlandais 2theloo qui gère déjà plus de 150 sites dans 13 pays, la fédération Feets-FO appelle à manifester mercredi 22 juillet à Paris rue Lamarck avec le soutien d’autres syndicats.

    Ça me rappelle le coup du McDo de Saint-Paul-sur-Ternois et sûrement ailleurs, où les habitants manifestaient pour son ouverture ou son maintient.
    C’était évidemment mis en balance avec le souvenir du démontage de McDo à Millau.
    Mais ça montre qu’on est capable de se rattacher à n’importe quel espoir de petit job (de merde, ou dystopique) dans les régions misérables (économiquement parlant).

  • La ligne Auch-Agen menacée

    Publié le 29/06/2015 à 03:48, Mis à jour le 29/06/2015 à 07:44

    Une réunion s’est déroulée voilà peu à la préfecture. Une réunion de crise : entre 14 et 15 millions d’euros de travaux seraient nécessaires pour sécuriser la voie entre Auch et Agen. La SNCF demande un tour de table.

    C’est une nouvelle menace sur le service public. Elle vient d’ailleurs rappeler que celui-ci a un coût et nécessite des choix politiques. En effet, devant l’ampleur des travaux indispensables sur la ligne de train Auch-Agen, la SNCF se tourne vers les collectivités et les utilisateurs. Une réunion avait lieu à ce sujet récemment à la préfecture du Gers. Jean-Marc Sabathé, qui était encore préfet du département (il est remplacé aujourd’hui), expliquait : « SNCF Réseau (ex-RFF, NDLR) a présenté les difficultés de la ligne, en termes de sécurité. Ces travaux coûteraient 15 millions d’euros, a minima. Il faut en effet changer des traverses et des ballasts. Mais, surtout, il faut consolider des piles de ponts et de viaducs dans la partie lot-et-garonnaise. »

    Patrick Desangles, directeur général adjoint de la coopérative Val de Gascogne, qui utilise cette ligne, nuance : « 15 millions de travaux, c’est pour y faire passer un TGV ! Dans les autres régions, en baissant les exigences, ils ont fait diminuer la facture de moitié. On ne fait passer qu’un train de céréales à 60 km/h… » Il est donc primordial de mettre tout le monde d’accord sur les travaux à réaliser. Lors de cette réunion en préfecture, le lancement d’une étude sur les coûts des travaux a donc été envisagé. Elle avoisinerait 50 000 euros et pourrait être payée par les différents acteurs, publics et privés. Une réunion devrait d’ailleurs être prochainement organisée à la préfecture d’Agen.
    Des arguments sérieux

    Il faut savoir qu’en 2014, notamment du fait de la fermeture de la ligne durant l’été pour réaliser des travaux, 25 trains de marchandise avaient circulé. « Entre Gersycoop, à Fleurance et Auch, et nous à Sainte-Christie, on est à une trentaine de trains par an », confirme M.Desangles. Sachant que chaque train transporte environ 1 200 tonnes de céréales… soit l’équivalent de 50 camions.

    Du coup, des arguments existent pour réaliser des travaux sur la ligne : « D’un point de vue écologique, vous ne pouvez pas mettre tout ce trafic sur la route. », reprend M.Sabathé. Surtout, assure M.Desangles, « si le service est bon, donc si la SNCF fait les travaux nécessaires, nous développerons ce mode de transport. Et puis il y a un travail à faire avec les gestionnaires de carrière, qui pourraient aussi utiliser le ferroutage. »
    « Engager le combat »

    M.Sabathé enfonce le clou : « Si on ferme la ligne aujourd’hui, c’est autant de camions en plus sur la RN21. Et il faudrait donc sécuriser cette route, ce qui coûterait très cher. »

    Voilà donc les enjeux, ils ont d’ailleurs été clairement exposés à l’ensemble des acteurs lors de la réunion à la préfecture. « Il va falloir engager le combat pour que cette ligne soit maintenue, tranche Raymond Vall, le maire PRG de Fleurance. Depuis un an, on a réussi à sauver avec beaucoup de difficultés les départements, mais de nombreux services publics sont de nouveau menacés sur nos territoires. » Pour Roger Tramont, vice-président de Grand Auch Agglomération, qui participait également à la réunion, « bien sûr qu’il faut la garder, cette ligne ! On sait que si on la ferme aujourd’hui, elle ne rouvrira plus jamais. Mais, que les choses soient claires : il n’est pas question de trains de voyageurs… Il n’y a dans ces trains de marchandise qu’un seul voyageur : le conducteur ! »

    #transport #mobilité #rail #rentabilité #territoire

  • Expulsion d’un squatt rue Gérard (13ème), la milice policière au service de Saint-Nicolas du chardonnet ? Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/expulsion-d-un-squatt-rue-gerard-3127

    Il y a quelques semaines, plusieurs militant-e-s anticapitalistes et antifascistes ont ouvert un lieu d’habitation a paris. L’objectif ? Permettre à des mal-logés et des sans-papiers de trouver un toit et de vivre décemment. Ce matin, plusieurs dizaines de CRS ont débarqué à ce lieu sur l’ordre de la fondation Auteuil (qui revendique le lieu) pour expulser (illégalement) les habitants. Ces derniers se retrouvent a la rue, leurs affaires sur le trottoir.

    #logement #squat #rente #expulsion

  • Paris : les syndicats protestent contre le projet de fermeture d’une maison de retraite et appellent à une #grève jeudi 2 avril - Miroir Social
    http://www.miroirsocial.com/actualite/11632/paris-les-syndicats-protestent-contre-le-projet-de-fermeture-d-une-mai

    La mairie de Paris va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur #logement ? En tout cas, la maison de #retraite du Cèdre Bleu, à Sarcelles village, abritée dans un ensemble acquis par la #Ville_de_Paris au début du XXème siècle à la suite d’une donation, pourrait bientôt fermer ses portes, d’après les syndicats. Un projet évoqué par la direction de cet établissement qui dépend du Centre d’action sociale de la Ville de Paris (#CASVP), conforte des rumeurs persistantes depuis plusieurs mois.

    Raisons invoquées : la vétusté des locaux, le manque de #rentabilité et des difficultés à remplir la structure. Ainsi, sur 212 lits, il n’y a actuellement que 162 résidents (parisiens pour les trois quarts). Étonnant quand on connaît la grande précarité de nombreuses personnes âgées dans la capitale.

    #antiproduction

  • La #rente des sociétés d’#autoroutes est bien protégée | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/article/offert/07244f525770965dbbf9e141da06d455

    Tout cela n’était-il pas prévisible ? Cela fait des années que l’#administration a trahi ses principes et l’intérêt général. Comment imaginer que l’État puisse peser quand le responsable des #transports à Matignon, Loïc Rocard, est l’ancien directeur de Cofiroute, la principale société autoroutière, filiale de Vinci ? Même s’il s’est déporté du dossier, difficile de croire qu’il n’ait jamais jeté ne serait-ce qu’un œil sur le sujet. De même, comment penser que la direction des #infrastructures et plus largement le ministère des transports prennent quelques décisions défavorables aux grands du #BTP, quand de nombreux anciens hauts fonctionnaires du ministère sont devenus responsables de Sanef ou de Vinci, quand la voie du #pantouflage indique tout droit le chemin des trois majors du BTP aux membres du ministère ?

    Le gouvernement, qui est pressé d’en finir avec un débat qui l’encombre, souhaite annoncer sans tarder « son plan de relance autoroutier ». Le gel des péages devrait être très vite suspendu et les tarifs augmenter comme le prévoient les contrats de concession, afin de suspendre l’action judiciaire entamée par les sociétés concessionnaires. Il pourrait même y avoir un rattrapage, afin de compenser le manque à gagner qu’elles ont dû subir !

    Mais contrairement à ce qu’il espère, le gouvernement n’en a pas fini avec le dossier des autoroutes. Des associations d’usagers et de transporteurs s’apprêtent à engager deux recours – l’un auprès du conseil d’État, l’autre auprès de la commission européenne – pour contester l’allongement de la durée des concessions et l’extension du réseau concédé, sans appel d’offres ni mise en concurrence. La disposition est parfaitement illégale : elle passe outre la loi Sapin, les dispositions européennes ainsi que l’interdiction de l’adossement. Cela fait beaucoup.