L’Affaire Laurence de Cock
▻https://www.zist.co/2022/03/28/laffaire-laurence-de-cock
L’Affaire Laurence de Cock
▻https://www.zist.co/2022/03/28/laffaire-laurence-de-cock
Bon, le problème étant bien entendu qu’il s’agit de créole haïtien. C’est le chant de guerre des armées de Dessalines lors de la Révolution haitienne qui s’étend de 1791 à 1804. Il y a juste 1290 kilomètres et au bas mot 70 ans entre les deux événements.
[…]
Zaka : Haïti, la Martinique, la zone-là, le sucre, le maïs, le coton, c’est un peu la même chose. Si elle avait confondu la France et l’Autriche, République et Empire, là ça aurait été inacceptable !
Comme c’est dit au début, effectivement, ça a bien tourné sur le moment et ensuite plus rien… Mais c’est dingue que 2 ans plus tard ça en soit toujours au même point, et même du coup encore pire avec attaque en justice sur les victimes de départ ! Le parfait exemple de l’inversion ! De Cock et Politis se sont complètement décrédibilisés à jamais avec ça, c’est abusé…
#appropriation #invisibilisation #Laurence_de_Cock #Politis #Zist #Zaka_Toto #renversionnite #victim_blaming #inversion_coloniale #plagiat
Raphaël Kempf
@raphkempf
8:32 PM · 30 mars 2022
▻https://threadreaderapp.com/thread/1509237200591929348.html
Je ne pensais pas avoir besoin de m’exprimer sur la procédure Laurence De Cock / Zaka Toto, mais la virulence des attaques contre elle et les mensonges qui sont colportés m’obligent à en dire quelques mots.
#ZakaToto
#LaurenceDeCock
#diffamation
1/
Il y a 2 ans, j’ai conseillé à Laurence De Cock de déposer plainte en diffamation car Zaka Toto l’a accusé à tort de plagiat, dans des termes d’une violence inédite.
J’ai pour cela eu recours à la loi de 1881 sur la liberté de la presse, rare loi dont je défends l’esprit.
2/
Ces plaintes me semblaient indispensables. En effet les propos de Zaka Toto étaient d’une telle virulence qu’il était impossible d’y répondre sereinement et publiquement, malgré les tentatives en ce sens de Laurence De Cock.
3/
Qu’on en juge : aux accusations infondées de plagiat, Zaka Toto ne craignait pas de comparer Laurence De Cock au raciste Kemi Seba, de la dépeindre en esclavagiste profitant du travail des « nègres », d’affirmer qu’elle faisait partie d’une « superstructure du pillage ».
4/
Les tweets et articles de Zaka Toto étaient tellement scandaleux et erronés qu’il n’était pas possible, pour l’honneur de Laurence De Cock, de ne rien faire.
La procédure en diffamation me semblait donc la voie la plus appropriée.
5/
Zaka Toto fait mine de découvrir cette plainte aujourd’hui alors qu’il en est informé de longue date.
Il mène désormais une campagne contre Laurence De Cock - ça peut se comprendre - mais il faut aussi rétablir les faits.
6/
Les faits sont simples : De Cock a écrit un article sur la base de nombreuses sources et de rencontres de terrain.
Zaka Toto prétend avoir proposé une idée neuve : c’est faux, elle avait déjà été exprimée dans un article de presse (que, d’ailleurs, il ne cite pas).
7/
Je suis évidemment attaché à la liberté de la presse. Mais faire croire aujourd’hui qu’on cherche à couler une revue est mensonger.
Je ne cherche qu’à faire constater, par la seule voie disponible vu la situation, que Zaka Toto a accusé Laurence De Cock à tort de plagiat.
8/8
« hyper-structure », pas « super-structure » de pillage... Lecture superficielle et biaisée d’un texte dont l’origine est de toute façon perçue comme a priori non légitime
Par ailleurs concernant les propos suivants de Kempf :
Les faits sont simples : De Cock a écrit un article sur la base de nombreuses sources et de rencontres de terrain.
La réponse de Zaka Toto :
Une captation intellectuelle : il ne peut y avoir de discours validé sur les Antilles (et au-delà) que s’il passe par le Monde Diplo, Streetpress, Reporterre, l’Humanité, le Monde, etc. ou de grandes maisons d’édition basées dans l’Hexagone. Or comment se passe cette production de discours ? Le grand classique : quelqu’un de passage, ou qui est envoyé, surtout quand ça pète, avec des connaissances souvent légères sur les sujets et les enjeux, fait une à deux semaines ici et couvre des sujets clés. Cette personne fait une ou quelques interviews avec des acteurs identifiés superficiellement et hop c’est parti ! Qui obtient le crédit dans tout ça ? Le média métropolitain. Le journaliste ou l’essayiste métropolitain. Et on passe à autre chose. Même si ce qui est raconté est faux, il n’y aura de toute façon pas de suivi.
moi aussi, j’aimerais écrire des papiers sur la situation « métropolitaine » dès que je prends des vacances dans l’Hexagone !
Les femmes qui arborent des tenues provocantes ds le #métro prennent plus de risques que celles qui ont une tenue correcte. La prudence est une vertu cardinale : chacune doit faire en sorte de préserver son intégrité dans des environnements à risque. Question de bon sens ! #RATP
Réponse de Anne Rosencher sur twitter :
L’irresponsabilité politique de ce genre de tweet me laisse sans voix...
▻https://twitter.com/ARosencher/status/1127583400720781313?s=19
Et du coup à voir, voir, voir et revoir, cette #vidéo : « What were you wearing ? » :
►https://seenthis.net/messages/631487
AgnesCerighelli
@AgnesCerighelli
Présidente du Réseau Féminin ▻http://www.iaeaufeminin.fr . Alumni @IAEParis DG @elocutio Adhérente @enmarche78 Elue ?? @StGermainLaye #Femmes #Enfants #Ethique
Elle est gratiné cette marcheuse blanche ! Bien sur elle est raciste aussi, sur twitter elle dit qu’elle est opposé à la mini-jupe et au voile (qu’elle mélange avec la burqua).
Elle fait des tas de twites sur les tenues correctes qu’elle autorise aux femmes à porter.
Après la généralisation de la sexualité sans procréation, voici la promotion de la procréation sans sexualité et la banalisation de l’insémination artificielle. C’est quoi la prochaine étape : affirmer l’inutilité de l’amour ?! La société ?? dérive complètement...
#violophilie #culpabilisation #blamer_la_victime #renversionnite #racisme #homophobie #islamophobie #catholicisme
Blâmer les victimes
▻https://blog.monolecte.fr/2017/12/14/blamer-les-victimes
L’un des mécanismes les plus efficaces et les plus pernicieux du système capitaliste, c’est avec quelles facilités et décontraction, il nous amène tou⋅te⋅s à blâmer ses victimes. Et tombent les anges en feu… Donc, l’autre jour, je tombe sur cette petite nouvelle insignifiante au détour d’un célèbre réseau social que l’on aime détester et je […] L’article Blâmer les victimes est apparu en premier sur Le Monolecte.
C’est un peu le même mécanisme qui prévaut lorsqu’une femme s’habille de manière séduisante pour se rendre à un entretien d’embauche pour une place de secrétaire rémunérée à peine 1 500 € mensuel (dans le meilleur des cas). Si il lui arrive « quelque chose », elle sera blâmée pour s’être ainsi « exposée inutilement » à la convoitise du mâle. Enfin, je généralise peut-être, quoique ...
Dans le cas du jeune homme en Chine, c’est la première chose que je me suis dit : pourquoi faire ça ? Juste pour le fameux et warholien « quart d’heure de célébrité » sur la Toile ? Pour prouver sa « valeur » auprès de sa petite amie ? Ben non, aussi (et surtout) parce qu’il y avait de la #thune en jeu.
C’est un des piliers du patriarcat @sombre et c’est une technique de domination de base pour toutes les dominations (adulte, raciste, homophobe...). Par exemple quant tu te rend compte que « pute » et « ta mère la pute » sont des insultes alors que « putier » et « ton père le proxo » n’en sont pas, c’est le même mécanisme à l’œuvre. J’en ai archivé pas mal pour l’aspect féministe sous les tag #inversion_patriarcale et #renversionnite
Les Darwin Awards sont des récompenses humoristiques décernées aux personnes mortes ou ont été stérilisées à la suite d’un comportement particulièrement stupide de leur part, et sont ainsi remerciées (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, contribué à l’amélioration globale du patrimoine génétique humain.
Introduction particulièrement cynique (et bourrée de fautes de français) sur la page d’accueil de cette « franche » #saloperie qu’est le site « darwinawards.fr »
Remarquez bien que leur propos a une certaine pertinence car lorsque tou·tes les jeunes (et moins jeunes) con·nes se seront auto-détruit·es, lorsque toutes les personnes « qui ne sont rien » auront mis leur vie en danger (et l’auront perdue) dans la course à la reconnaissance, à la survie, à l’estime de soi (ça aussi, en passant, une belle cochonnerie), et bien ne resteront que les vieux briscards du capitalisme et de la finance débridées en mode « no limit », la crème de l’humanité, quoi.
Une chose me rassure, c’est que ceux-là seront condamnés à s’entretuer parce que fatalement, il y en aura toujours qui en mettront d’autres au défit pour jouer à celui qui pisse le plus loin.
L’alimentation, arme du #genre | Cairn.info
►https://www.cairn.info/revue-journal-des-anthropologues-2015-1-page-19.htm
Ce dossier est le fruit d’une rencontre entre trois sociologues et une socio-anthropologue autour du constat suivant : un vide théorique caractérise le croisement des champs du genre et de l’ #alimentation dans le monde francophone. L’appel à contribution lancé en 2014 par le Journal des anthropologues avait pour objectif de sonder ce vide et de permettre l’émergence de questionnements inédits et de données susceptibles d’alimenter le peu d’études empiriques disponibles sur le sujet. Nous espérions, par cet appel, « essayer de savoir et de faire savoir ce que l’univers du savoir ne veut pas savoir », selon la formulation de Bourdieu (1997 : 14).
2
Les études sur l’alimentation et les études sur le genre ont plusieurs points communs [1]
[1] Jarty J., Fournier T. « Mise en perspective des problématiques...
. Elles ont dû extraire leurs objets de la gangue naturaliste où la pensée commune – et savante – les tenait (non, l’alimentation ne sert pas qu’à combler des besoins vitaux ; non, les catégories « hommes » et « femmes » ne sont pas données par la nature). Elles sont par constitution transdisciplinaires. Et elles entendent rendre compte dans toute sa complexité du fonctionnement de politiques sociales qui cherchent à s’ignorer comme telles (Lapeyre, 2014). À tous ces titres, elles ont rencontré des résistances académiques majeures.
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Aujourd’hui en France, elles constituent des champs émergeants, et toutes deux font partie des axes prioritaires du CNRS. Mais ces axes restent étrangers l’un à l’autre. L’absence de connexion est très visible. La thématique de l’alimentation est quasiment absente de l’Introduction aux études sur le genre disponible en France ; les auteur-e-s y consacrent seulement un encart dans leur chapitre sur la socialisation (Bereni et al., 2012 : 119), constitué par un extrait de La Distinction de Bourdieu. Les études sur l’alimentation, de leur côté, n’ont pas pour cadre de référence le corpus théorique des études sur le genre. Si le sexe est régulièrement pris en compte comme variable sociologique, les données sont davantage interprétées au travers de la grille de lecture fournie par la sociologie de la famille (Bélorgey, 2011), hormis quelques travaux qui tentent de la dépasser (voir par exemple Corbeau, 2004 ; Fournier, 2012). Et les tensions sont particulièrement saillantes entre les études sur le genre et les recherches sur la famille, ces dernières n’ayant pas pour point de départ la question théorique des inégalités – particulièrement celles produites au sein de l’institution familiale (Ferrand, 2004).
Celui là aurais aussi sa place ici : ►https://seenthis.net/messages/633249
il est mentionné aussi ici : ▻https://seenthis.net/messages/577723#message651898
L’anthropologue américain Robert Brightman, dans un article intitulé « La division du travail de quête alimentaire : biologie, tabous et politiques du genre », a proposé, à la suite de Tabet, que « la création et la reproduction sociale de la division genrée du travail chasse/collecte dérivent de l’appropriation intéressée par les hommes du travail de chasse, et du capital social accumulé de ses produits » (Brightman, 1996 : 718).
Une idée revient fréquemment dans le discours des sociologues et des ethnologues qui n’ont pas chaussé les lunettes du genre : les femmes, étant tout le temps en cuisine, pourraient en réalité se réserver les meilleurs morceaux, et en tout cas manger à leur faim. Margarita Xanthakou, à partir de son terrain dans la région du Magne en Grèce (effectué il y a quarante ans) s’insurge contre cette « profonde idiotie ». Elle a constaté, tout au contraire, que les femmes se privent de viande pour leurs maris ou leurs fils, et que, « même les tomates », quand celles-ci sont rares, sont mises de côté pour les hommes, par les femmes elles-mêmes [4][4] Ethnologue, directrice de recherche émérite au CNRS.... La socialisation au sacrifice est un des moyens par lequel les femmes sont sans doute amenées à ne pas remettre en question l’injustice alimentaire. La ségrégation des repas (ségrégation de lieu et/ou temporelle avec préséance des hommes) remplit très certainement une fonction similaire, car ne pas voir manger les autres est aussi une façon de ne pas avoir directement sous les yeux l’injustice. L’article d’Atse et d’Adon répète ce que bon nombre de travaux ont déjà noté sur le continent africain, en Europe rurale et ailleurs : les hommes, les enfants et les femmes forment des groupes qui mangent séparément. Cet article fait observer que les prérogatives masculines, si insatisfaites, sont rappelées par la violence : les hommes s’attendent à consommer les morceaux qui leur reviennent et les sanctions qui attendent les femmes en cas d’« oubli » ne sont pas particulièrement enviables. Loin de la socialisation au sacrifice, les femmes sont empêchées de manger ce qu’elles veulent parce qu’elles sont menacées, au sens propre, par les hommes. Mathieu, dans ses séminaires [5][5] « Anthropologie des sexes », à l’EHESS, Paris, dans..., n’a jamais cessé de rappeler que la domination n’est pas juste « symbolique » comme l’écrit Bourdieu, mais qu’elle est maintenue par une violence très concrète de la part de ceux qui ont intérêt à préserver leurs privilèges alimentaires. Dans leur approche critique de la notion de gatekeeper (Lewin, 1943), les sociologues Alex McIntosh et Mary Zey ont fourni des considérations épistémologiques précieuses : « la responsabilité n’est pas équivalente au contrôle » disent-ils (1998 : 126). Ce qui signifie, comme le dit aussi Counihan (1999) que ce n’est pas parce que la nourriture est aux mains des femmes que les femmes en disposent selon leur bon vouloir, et encore moins pour en obtenir un pouvoir.
Sur le consentement à l’oppression voire aussi ; ►https://seenthis.net/messages/396369#message396385
Concernant la répartition des viandes, quand celles-ci sont bouillies, les ethnologues peuvent aussi dire qu’il ne peut y avoir discrimination quand les gens mangent dans le même plat. Un argument entendu lors d’un séminaire de recherche [6][6] Séminaire de Cécile Barraud, EHESS, Paris, fin des... (fourni par un ethnologue océaniste) était que les aliments étaient tellement dissous par la cuisson qu’on ne pouvait reconnaître aucun morceau en particulier. Cet argument était avancé pour dire que même si les hommes avaient des morceaux attribués, ils ne pourraient en aucun cas les reconnaître dans la marmite et se les octroyer. L’article « Le gras viril et le maigre féminin » de G. Lacaze offre quelques données permettant de reconsidérer cet argument, même si c’est dans un tout autre contexte culturel. Chez les Mongols, dit-elle, l’alimentation quotidienne est constituée d’une soupe qui est en fait assez largement constituée de gras dissous. La consommation du gras – c’est d’ailleurs le sujet de son article – est la prérogative des hommes. Le contenu quotidien de la marmite est genré : le dessus − jugé comme étant le meilleur par les gens eux-mêmes – est attribué aux hommes, le fond, aux enfants et aux femmes. Est-ce une remarque d’une telle évidence que l’on ne pense pas à le mentionner : le gras, élément plus léger que l’eau, surnage. Ainsi, le dessus de la marmite est effectivement plus riche en gras que le fond. Or c’est par ce type de considération que la question du genre peut être reliée à la question nutritionnelle. À quantité équivalente de protéines et de glucides, les lipides possèdent une valeur énergétique plus de deux fois supérieure : c’est aussi un fait bien connu des sociétés occidentales lipophobes. Le problème est bien ici de réussir à relier plusieurs champs du savoir. Un-e ethnologue recourant à une interprétation symboliste pourrait expliquer – au hasard – que si le dessus de la marmite est attribué aux hommes et le fond aux femmes, c’est à cause de l’association du haut avec ce qui est masculin et du bas avec ce qui est féminin. Ce type d’interprétation « symbolique » se donne l’apparence d’une analyse en termes de genre sans en être une. Les résultats de G. Lacaze offrent la possibilité de véritablement déplier une analyse en termes de dispositif de genre. Ils permettent en effet une mise en regard de l’association « symbolique » du masculin au gras et du féminin au maigre, des pratiques culinaires, du monopole réel des hommes sur les graisses, et de divers discours ethnophysiologiques (caractère goûteux et/ou énergétique de la graisse). Cette analyse permettrait elle‑même d’ouvrir sur une perspective comparative, car bien évidemment, le monopole masculin sur les graisses et leur extrême valorisation gustative ne sont pas propres aux Mongols (Touraille, 2008 : 305, 312).
#marmite
@simplicissimus cet extrait sur la division de genre de la viande chez les Mongoles devrait t’interesser
Un article de ce numéro traite aussi du « boire » en France. Dans « Le genre de l’ivresse », N. Palierne, L. Gaussot et L. Le Minor, montrent que, contrairement à certains préjugés en vigueur, il n’existe pas de véritable mouvement d’égalisation de la consommation d’alcool entre hommes et femmes au sein des générations les plus jeunes de Poitiers (population étudiante). Les auteurs observent un écart important entre le boire des femmes, qui donne lieu à un important contrôle (corporel et comportemental), et le boire des hommes, davantage lié à l’expression d’une masculinité qui favorise l’ostentation, l’excès, la prise de risque, et, par voie de conséquence, la dépendance alcoolique. La thématique du contrôle nous amène à envisager un autre aspect de la consommation différentielle. Dans les sociétés industrialisées, les femmes ne sont pas l’objet d’interdits alimentaires comme dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs ou dans les sociétés d’agriculteurs et d’éleveurs, présentes et passées. Pourtant, elles expérimentent des pressions sociales dont l’alimentation est aussi l’instrument, et qui ne sont pas moins redoutables : celle du contrôle de leur apparence corporelle, et dans une certaine mesure aussi, celle de leur pensée.
Sur la #grossophobie en lien avec le #care
L’alimentation affecte le corps des individus tant par le biais des pratiques de consommation alimentaire différenciées que par celui de la division sexuelle du travail. S’il ne s’agit plus, ici, de restrictions et de tabous engendrés par le monopole des hommes sur les aliments protéinés, il s’agit cependant, là aussi, de pratiques de restrictions ciblant plus intensément les femmes que les hommes. L’article de S. Carof « Le régime amaigrissant : une pratique inégalitaire », confirme ce qu’une importante littérature a mis depuis longtemps en évidence (Counihan & Kaplan, 1998 ; Beardsworth et al., 2002 ; Gough, 2007) : les femmes se privent plus de manger que les hommes. Elles le font pour suivre l’injonction à réduire les proportions de leurs corps bien au-delà des recommandations médicales de santé. Ce façonnage est, pour certaines, impossible à atteindre biologiquement sans privations alimentaires importantes. Les hommes, de leur côté, manifestent une certaine complaisance pour leur propre masse graisseuse quand celle-ci semble confirmer la puissance « virile » de leur corps. Ce rapport au « gras viril », selon l’expression de G. Lacaze, qui ne s’élève cependant pas à celui des Mongols (mais offre des voies de comparaison), permet aux hommes un rapport moins obsessionnel à la nourriture (Sobal, 2005). L’alimentation représente le moyen principal de cette pression omniprésente à la minceur pour les femmes. Cette pression n’est pas imaginaire : dans certains milieux et dans bien des domaines du travail salarié, la minceur fait partie d’une caractéristique obligée pour les femmes, au même titre que le maquillage par exemple ou le port de talons (S. Carof). L’article « Moi, je ne demande pas à entrer dans une taille 36 » d’O. Lepiller interroge de son côté le recours beaucoup plus important des femmes à la chirurgie bariatrique. L’auteur montre de manière très incisive que l’injonction esthétique n’est plus vraiment opérante pour les femmes de plus de 45 ans qui tombent dans la catégorie médicale de l’obésité. La mise au rebut sexuel des femmes associée au concept de « ménopause » (Delanoë, 2007) et surtout les nouvelles charges de travail qui s’imposent à elles en termes de care sont évoquées pour expliquer le désir des femmes obèses de maîtriser une corpulence devenue incompatible avec le travail du care (Molinier, 2013). La pression du care augmente en effet pour les femmes à partir de cette tranche d’âge avec la prise en charge supplémentaire des membres vieillissants de la famille, ou des petits‑enfants, comme on le voit bien dans l’article de O. Lepiller. Les deux dernières études présentées dans ce dossier permettent de penser le corps des femmes comme dominé par l’alimentation au travers des deux grandes aires d’action du dispositif du genre : la sexualité et le travail (Clair, op. cit.).
Sur l’impacte psychologique des privations de #nourriture
L’alimentation affecte aussi la pensée des individus. L’obnubilation de la nourriture qui tient les femmes est bien soulignée par S. Carof : le fait que les femmes sont amenées en permanence à penser à la nourriture pour contrôler leur corpulence à travers ce qu’elles vont, ou ne vont pas manger, ou de ce que mangent les autres dans le cadre de la division sexuelle du travail (articles de P. Cardon et d’H. Prévost), fonctionne comme une forme de colonisation et de domination de la pensée par l’alimentation. Comme le dit très bien une informatrice de S. Carof, quand on pense à la nourriture, notamment pour ne pas y succomber, on a du mal à se concentrer sur autre chose. Au xviiie siècle en Europe, le pain au chanvre qui plongeait les catégories sociales les plus pauvres dans un état d’hallucination permanent est décrit par l’historien P. Camporesi (1981) comme le moyen trouvé par les élites d’empêcher que les pauvres ne prennent conscience des injustices subies et s’insurgent contre l’ordre social. De même, l’ordre alimentaire genré rend les femmes tellement obsessionnelles de ce qu’elles ont le droit de manger, ou de ce qu’elles ne doivent pas manger, qu’il leur reste peu de temps pour prendre conscience des tenants et des aboutissants de ces normes et pour essayer de s’en libérer. Même si beaucoup de femmes s’autorestreignent et s’autocontrôlent (Germov & Williams, 1996 ; Saint Pol, 2010), et que personne ne leur enlève le pain de la bouche au sens littéral, celles-ci semblent toujours sous le coup d’une instance de jugement alimentaire. Entendre une femme qui s’excuse tout haut devant les autres de manger plus qu’elle ne devrait est la norme en France. Quant à celles qui sortent un tant soit peu du canon attendu (avec de sérieuses différences suivant les classes sociales cependant), les remarques en passant, les conseils alimentaires, ou les interventions nettement désobligeantes en provenance de l’entourage familial (notamment masculin) jalonnent leur vie, comme le rappellent S. Carof et O. Lepiller. Il existe donc bien un véritable rappel à l’ordre de la ligne (corporelle) pour les femmes françaises, qui ne consiste pas seulement en des pressions exercées par des images au travers des médias, mais qui relève aussi d’une contrainte et d’une violence psychologique réelle exercée par le cercle familial et professionnel, exactement comme P. Atse et P. Adon le décrivent pour les femmes akyées si elles ne respectent pas les prérogatives masculines sur certains morceaux de viande, ou comme le décrivent Manirakiza et al. pour les Yaoundéennes qui « osent » manger le gésier de poulet.
Sur l’alcoolisme des hommes et le fait qu’il cause plus de dégats sur les femmes et les enfants que sur les hommes...
L’ordre alimentaire genré favorise presque immanquablement l’apparition d’inégalités de santé entre femmes et hommes. H. Prévost évoque les problèmes des femmes béninoises réassignées aux tâches alimentaires et en proie à la fatigue. P. Cardon évoque les difficultés des femmes atteintes d’un handicap physique qui ne peuvent pas compter sur leur conjoint pour assumer les tâches culinaires et donc redoublent leurs efforts. P. Atse et P. Adon suggèrent les effets délétères des inégalités alimentaires sur la santé reproductive des femmes chez les Akyé. G. Lacaze évoque une malnutrition avérée des femmes mongoles. S. Carof et O. Lepiller rappellent que les régimes engendrent des comportements addictifs envers la nourriture. Ils suggèrent que l’injonction qui pèse sur le corps des femmes, associée aux charges de préparation des repas, crée un environnement pathogène générant des souffrances physiques et psychiques et favorisant in fine des prises de poids que seules les chirurgies, à un certain point, viennent soulager. Dans d’autres cas, plus rares, ce sont les hommes qui développent une souffrance psychique du fait de leur incompétence culinaire acquise et semblent alors être dominés, plus que bénéficiaires, de la division des rôles dans la préparation des repas (P. Cardon). De même, ce sont les hommes qui sont amenés à développer des problèmes de santé du fait du lien entre consommation d’alcool et construction de la masculinité. L’article « Le genre de l’ivresse » incite à affirmer que les corps et la pensée des hommes sont plus dominés par la boisson que ceux des femmes ne le sont. Prise sous l’angle du genre, la question des conséquences de la dépendance alcoolique sur l’entourage (Fainzang, 1993) enjoint néanmoins à pousser l’analyse en se demandant si les femmes (et les enfants) ne souffrent pas autant, sinon plus, de l’alcoolisme des hommes que les hommes eux‑mêmes.
l’article de Gaëlle Lacaze (et son résumé)
Le maigre féminin et le gras viril chez les Mongols | Cairn.info
▻https://www.cairn.info/revue-journal-des-anthropologues-2015-1-page-173.htm
Cet article examine l’influence des relations genrées sur les pratiques alimentaires chez les Mongols darhad. Dans les conceptions alimentaires, les techniques culinaires et les usages de consommation des pasteurs nomades, les inégalités genrées constituent un principe structurant. Néanmoins, chez les Mongols, où adaptabilité et flexibilité sont de rigueur, les inégalités apparaissent à l’observateur moins franches dans les pratiques que dans les discours.
Madame Anastasie allégorie de la censure au XIXeme
Je viens de découvrir ce cas d’ #inversion_patriarcale
Madame Anastasie incarne l’idée de censure alors que les femmes, surtout les vieilles ont très peu accès à l’expression. A cette époque la #bride existait encore et les femmes n’avaient droit à rien, ni éducation, ni citoyenneté, ni expression.
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L’Éclipse, n° 299
André Gill, 19 juillet 1874.
BnF, estampes et photographie, YA1-115-FOL
© BnF
La censure a un visage, celui de Madame Anastasie, créature revêche armée de ciseaux géants. Symbole de la nuit, la chouette qui l’accompagne évoque les croyances les plus obscures. Si l’on retrouve déjà dans des illustrations antérieures un personnage porteur de longs ciseaux, c’est dans les années 1870 que le personnage d’Anastasie s’installe réellement dans les journaux. Ce dessin d’André Gill (pseudonyme de Louis-Alexandre Gosset de Guines, 1840-1885), l’un des plus célèbres dessinateurs de presse du XIXe siècle, semble en être la première représentation.
Madame Anastasie est accompagné d’une chouette, symbole de la connaissance lié à athéna. Elle a des doigts crochus de #sorcière une robe jaune, couleur de la traîtrise, l’avarice, l’envie (cf pastoureau ) et des ciseaux géants on ne peu plus castrateur.
#mégère #mégèrisme #censure #allégorie #misogynie #sexisme #renversionnite
Le boulet
Le Grelot, n° 119
Alfred Le Petit, 20 juillet 1873.
BnF, Droit, économie, politique
© BnF
Tout au long du XIXe siècle, en dépit d’assouplissements périodiques, Madame Anastasie, allégorie de la censure, jouit d’une belle santé. Ainsi, si la loi de 1935 est abrogée à l’occasion de la Révolution de 1848, Napoléon III ne néglige pas la surveillance de la presse dans sa Constitution de 1852.
Jusqu’en 1870, les journaux illustrés, satiriques ou non, « ne pourront être publiés, exposés ou mis en vente sans l’autorisation préalable du ministère de la Police à Paris, ou des préfets dans les départements. ». Après l’épisode libéral du 4 septembre 1870, la IIIe République conservatrice rétablit la plupart des mesures légales du Second Empire, qui ne furent abrogées que par le vote de la grande loi du 29 juillet 1881.
La liberté de la presse
Le Grelot, n°48
Alfred Le Petit, 10 mars 1872.
BnF, Droit, économie, politique
© BnF
En 1872 dans Le Grelot, Alfred le Petit dépeint un personnage assez proche de l’Anastasie de Gill, quoique visiblement dépassé par la vitalité d’une jeune presse indisciplinée, portant journaux en corolle et plume et encrier au chapeau. La censure se prénomme alors Victorine.
« La presse. – Tu m’avais promis de me laisser marcher toute seule, na.
Victorine. – Je t’avais promis… je t’avais promis… oui je te l’avais promis, mais si tu crois tout ce qu’on te promet ! »
source ▻http://expositions.bnf.fr/presse/albumsmobile/02/index.htm
Anastasie qui ? | Sans Moderation
▻http://www.sansmoderation.net/moderation-internaute/moderation-abusive
▻http://www.sansmoderation.net/wp-content/uploads/2011/03/censure-nouveaux-visages-anastasie.jpeg
Malgré ses énormes lunettes, Anastasie, à l’aveuglette, Mutile à tort et à travers, Ne respectant ni prose ni vers
Quel sympathique personnage ! :-)
Difficile de faire un blog sur la modération sans évoquer au détour d’un article Madame Anastasie, vieille de plus de 150 ans, mais qui a retrouvé une seconde jeunesse avec le web 2.0 et la multiplication des forums.
Pas un jour sans voir sur un forum des posts du type :
Elle s’est levée tôt Anastasie ce matin !
A nouveau victime d’Anastasie…
La vieille gâteuse ne sait pas lire, sinon elle n’aurait pas supprimer mon post…
La Foudre (1821-1823) « dame aux ciseaux »
Madame Anastasie à la chasse au canard
Ici au cas ou l’aspect castrateur de l’allégorie nous ai échappé
celle ci remplace Madame Anastasie par Mr Pig
Un commentaire trouvé sur le site du monde :
Anastasie et ses ciseaux 23/10/2017 - 15h02
Je me demande si parler de la pollution du diesel n’est pas une façon détournée d’agresser sexistement les femmes qui sont grandes prescriptrices ( c’est du langage in de marketeur ) pour les achats de voitures ? Surtout en ce moment, n’est-ce pas une incitation au viol ?
sous un interview d’Orselan
▻http://www.lemonde.fr/culture/article/2017/10/23/orelsan-amoureux-au-ban-public_5204607_3246.html
Le FN pavillonnaire est-il vraiment si populaire ?
▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees/le-fn-pavillonnaire-est-il-vraiment-si-populaire
très interessant @ninachani merci. Le fameux électorat ouvrier du FN n’est pas du tout cet ouvrier pauvre qui votait à coco et est devenu FN par contestation. Les élécteurs dits ouvriers du FN sont de petits propriétaires en zone périurbaine. Ce sont des gens qui avaient deja une culture de droite. Il semble que la culture de gauche soit le seul obstacle qui empeiche ces catégories de voter FN. Ces catégories n’est pas lésée d’aides sociales mais elle ne passe pas par les memes services (par exemple les aide au credit passent par les banques et pas par la CAF et sont pourtant bien des subventions de l’etat. Les electeurs FN ouvriers sont les ouvriers les plus proches des commerçants au niveau des revenus. Ils ne veulent pas de certaines populations plus pauvres près de chez eux puisqu’ils sont propriétaires. Le fait qu’ils travaillent dans de petites structures fait qu’ils se sentent proches des interets et préoccupation de leurs supérieurs et patrons...
Bref les electeurs FN ne sont pas des votes qui auraient pu etre à gauche et ce ne sont pas des ouvriers décus par la gauche. S sont des ouvriers en passe de devenir petits-bourgeois et qui partagent les valeurs de droite de la bourgeoisie depuis belle lurette.
Merci pour le post, je repense à notre éleveur de cactus dans la campagne profonde comme électeur type dont on ne parle pas.
Gros (griseli) veut pas écouter ça : mais..... que dire de la bougnoulisation du vote fn (le sympathisant fn comme nouveau naigre) ; d’autre part limiter l’évolution des politiques culturelles d’un électorat , disons une classe de citoyens , au prétexte d’une lutte contre le nationalisme devrait être plus que sujet à caution ! quant à l’accès à la propriété , par rapport aux ayant droits apl +++ , c’est beaucoup plus d’ennuis en prime !
Grosse discussion sur le vote FN ici :
►https://seenthis.net/messages/595515
►https://seenthis.net/messages/597642
#France #Elections_présidentielles_2017 #Vote_FN #FN #Racisme
@nestor : début 90, le FN était déjà l’objet de toutes les attentions, et le sympathisant FN était déjà l’objet de toutes les ostracisations... à l’époque, il n’y avait pas de doute : il ressemblait très clairement à un gudar ou à un parvenu aigri « à la » Collard. Aujourd’hui, on nous fait croire que les choses ont évolué. Ce qui a plus sûrement évolué, c’est que les « qui croyaient être des parvenus » ont compris qu’ils ne le sont pas, et sont bien plus nombreux à être aigris.
Vous emmerdez pas les ami·es, @nestor est un troll
que dire de la bougnoulisation du vote fn (le sympathisant fn comme nouveau naigre)
Expression similaire au « KKK-inversé » de #Alain_Jakubowicz président de la #LICRA
#élément_de_langage #renversionnite #inversion #troll
@nestor confirme que ce qui caractérise le FN c’est son extrême racisme. Personne en France ne peut ignorer cela puisque les sympatisants FN tiennent le même discours que lui depuis que le FN existe et en toute occasion avec tous les moyens de communication possible.
L’éléctorat FN est certes varié @aude_v mais ce qui fait la base commune qui rassemble ces gens c’est leur racisme, qu’ils soient prolétaires au chômage ou « apl +++ ». Si des sympatisants FN disent qu’ils ne sont pas racistes c’est juste qu’en plus d’êtres racistes ils sont aussi hypocrites et menteurs.
Les ménages modestes du périurbain sont devenus, au fil des succès électoraux du FN, une figure centrale des commentaires médiatiques. Peu d’enquêtes sérieuses se sont pourtant intéressées à leurs conditions de travail, à leurs parcours résidentiels et aux devenirs de leurs enfants. Basé sur un travail de terrain de longue durée, ce livre restitue les trajectoires des salarié-e-s d’un parc d’activités comme il en existe beaucoup à la périphérie des grandes villes.
A partir d’extraits d’entretiens et d’observations, il revient sur les transformations qui affectent depuis plusieurs décennies les fractions stables des milieux populaires : restructurations dans l’industrie et les services, durcissement des conditions d’accès à la propriété et évolution du système de formation. Même si leurs pratiques électorales s’avèrent plus diversifiées qu’on ne le pense, le FN attire une part de ces ménages du périurbain, qui sont pourtant loin de tous figurer parmi les plus démunis.
Au-delà des explications convenues, notamment celles du déclassement, l’ouvrage offre ainsi des clés de compréhension des processus de radicalisation politique. Il montre enfin comment des élus municipaux, sans être encartés au FN, s’emploient très concrètement à empêcher la venue de familles issues de l’immigration et de ménages en situation précaire, contribuant par-là à banaliser le rejet de ces catégories sociales stigmatisées.
Dans un contexte de hausse de l’abstention et de défiance envers les responsables politiques, ce livre éclaire les aspirations et les tensions vécues par nombre de ménages populaires.
La non-mixité raciale, outil d’émancipation ou repli communautaire ?
▻http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/07/28/la-non-mixite-raciale-outil-d-emancipation-ou-repli-communautaire_49
Pour le sociologue Eric Fassin, cette nouvelle génération a peu en commun avec les travailleurs immigrés ou les sans-papiers mobilisés depuis trente ans : elle a fait des études supérieures, elle aspire à des postes qualifiés, et elle a pris sa place dans le milieu de la recherche ou de l’art. Elle fait partie de la classe moyenne, mais elle vit des expériences de discriminations et de plafond de verre qui lui sont insupportables.
« Si les non-Blancs ont commencé à se faire entendre, c’est parce qu’une nouvelle génération diplômée est apparue, explique le chercheur. Faire l’expérience du racisme quand on est en bas de l’échelle sociale, ce n’est pas surprenant. Mais quand on a réussi socialement, on ne s’y attend pas : l’exaspération est d’autant plus grande. »
Ces nouveaux militants sont bruyants, ils manient à merveille les réseaux sociaux et ils agacent d’autant plus qu’ils trouvent un écho réel auprès des jeunes qui leur ressemblent.
Les activistes critiqués balaient cependant l’argument avec véhémence : ils ne dénoncent pas une réalité biologique, soulignent-ils, mais une réalité sociale. « Quelle hypocrisie ! s’agace ainsi Louis-Georges Tin, le président du CRAN. Personne n’est choqué par une autre non-mixité, celle qui est omniprésente dans les milieux des dominants. Ils cultivent l’entre-soi comme une stratégie de domination, en restant dans un monde d’énarques qui est masculin, quinquagénaire et bourgeois. Nous le faisons sur une autre logique, celle de l’ “empowerment”, en nous fondant sur le principe du “For us, by us”… et nous suscitons les critiques ! »
Un paradoxe que souligne Patrick Simon, démographe, qui a codirigé la vaste enquête Trajectoires et origines (Insee-INED) :
« Leurs détracteurs leur disent qu’ils n’ont pas le droit de parler de race. Mais comment nommer ce qui continue à peser sur le destin et les trajectoires sociales de ceux qui sont marqués par un ordre inégalitaire du fait des discriminations ethno-raciales ? Ces militants utilisent les armes de la sociologie critique pour montrer l’ampleur du racisme. Cela rend les gens très nerveux de se voir ainsi renvoyés à la position de dominants. »
« Ces fortes résistances sont révélatrices de ce qui travaille le mouvement social et la gauche depuis des années, ajoute Catherine Achin, professeure de sciences politiques à l’université Paris-Dauphine. Il leur est impossible de penser l’intersectionalité, c’est-à-dire des rapports sociaux – sexe, race, classe – qui ne s’additionnent pas mais qui s’imbriquent les uns dans les autres. En France, être un homme maghrébin ou une femme noire, ce n’est pas la même chose qu’être un homme blanc ou une femme blanche. »
« Se dire des choses entre soi »
La volonté de partager des expériences et de construire une mobilisation autonome entre victimes d’une oppression n’est d’ailleurs pas nouvelle. C’est un vieil outil des luttes d’émancipation : il a été utilisé dans les années 1960 par le mouvement noir pour les droits civiques aux Etats-Unis, puis, dans les années 1970, par les féministes en France.
« Le mouvement féministe a, lui aussi, été confronté à cette rhétorique critique : quand il organisait des réunions non mixtes, les hommes le taxaient de sexisme à l’envers, raconte Elsa Dorlin, enseignante-chercheuse en philosophie à Paris-VIII. A l’époque, il y avait une même inversion du lexique, comme si les dominants pleuraient parce qu’ils étaient accusés de domination. »
« Sous couvert d’antiracisme, notre pays risque de voir émerger des “Ku Klux Klan inversés”, où le seul critère qui vaille sera la couleur de peau », a renchéri le président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Alain Jakubowicz.
Ku Klux Klan inversé ! Ca va loin dans le n’importe quoi. Cette comparaison me fait pensé au sketch de Dieudonné avec le colon israelien nazi, c’est la même idée. Sauf que Alain Jakubowicz irai pas dire que les colons israeliens sont des « nazis inversés » mais ca le dérange pas de parlé de Ku Klux Klan inversé...
"Etre renvoyé à une case, celle des Blancs, est insupportable ! »
Pauv’ ti chou
Il est hallucinant ce Alain Jakubowicz et l’historique de la Licra. Sur wikipédia je trouve ceci :
Procès pour racisme antiblanc (2012)
Article détaillé : Racisme antiblanc ; ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Racisme_antiblanc
Un homme de 28 ans, jugé pour des violences commises en 2010 dans le métro parisien et pour avoir insulté la victime en criant « sale Blanc, sale Français », avec la circonstance aggravante de « racisme », risque cinq ans de prison et 75 000 € d’amende.
Pour la première fois dans ce type d’affaires, une association antiraciste, la LICRA, est partie civile. Elle entend consacrer son congrès annuel de mars 2013 à ce thème. Alors que Patrick Gaubert avait centré son action contre l’antisémitisme, le nouveau président Alain Jakubowicz entend sortir de cette thématique restrictive.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_internationale_contre_le_racisme_et_l%27antis%C3%A9mitisme#Proc.
La comparaison avec le KKK est vraiment obscène. Venant du président d’une asso qui prétend lutter contre le racisme c’est encor plus consternant et revoltant. La LICRA se diversifie vachement, maintenant c’est la Ligue internationale contre le racisme anti-blanc, le sexisme anti-homme et l’antisémitisme anti-fabiusiste.
Tiens, on ne trouve plus l’organigramme de la LICRA sur leur site... peut être est-ce parce qu’il est significatif
Quand au Cercle de la LICRA, ce n’est pas mieux
Pour mener à bien ce travail et être influente sur les grandes décisions, la Licra s’enrichit d’un lieu de réflexion et d’influence, où se rencontrent responsables associatifs, chercheurs, universitaires, hauts fonctionnaires, chefs d’entreprise, personnalités du monde de l’art et de la culture, pour croiser expériences et analyses sur des thématiques qui font l’actualité et sur lesquelles la Licra est attendue. Ce lieu a vocation a devenir une plate-forme d’échanges et de débats de l’association, faisant le lien entre l’analyse et l’action. Il est la passerelle entre les animateurs des pôles, apporteurs d’idées et les militants de terrain qui souhaitent de plus en plus appuyer leur action sur une analyse argumentée. En disposant de son think tank, la Licra a son propre élément dynamisant, sa propre réflexion, libre et pluridisciplinaire, bousculant les idées reçues.
pluridisciplinaire peut être, mais multicolore, certainement pas :
▻http://www.lecercledelalicra.org/#accueil-2
(1) La BD pour enfants « Max et Lili » est-elle sexiste ? - Culture / Next
▻http://next.liberation.fr/livres/2017/04/19/la-bd-pour-enfants-max-et-lili-est-elle-sexiste_1562601
L’une des premières à s’en alerter, c’est Rachel Gosselin, bibliothécaire du XIIIe arrondissement de la capitale. « Un de mes collègues est tombé sur l’un des albums et m’a dit "y’en a un qui est limite". » Sur l’image en question, issue de Lili ne veut plus se mettre toute nue, Valentine (sa meilleure copine) lui dit : « Dis donc, il est sexy ton cousin Victor. » Et Lili de rétorquer : « Avec ton ventre à l’air, tu n’as aucune chance ! Il n’aime pas les filles dévergondées ! » Interloquée, la bibliothécaire décide alors, avec l’aide de ses collègues, de passer en revue tous les ouvrages.
Une nouvelle fois, elle est choquée par un dessin de Lili se faisant courser par une horde de garçons en dessous duquel est noté : « Comprends-tu qu’on ne peut pas s’habiller en classe comme à la plage ? Et que s’habiller sexy, c’est provocant ? » « Les enfants assimilent très vite, et ça peut avoir un impact important sur eux. C’est du conditionnement pur et simple. La société est déjà sexiste, ça porte l’enfant à se stéréotyper et amène une culpabilisation tacite de la jeune fille. En somme : "Si tu t’habilles trop court, attention à toi !" C’est dramatique pour le droit des femmes et la vision qu’ont les femmes d’elles-mêmes », déplore la jeune femme. Cette fois, Rachel Gosselin décide d’adresser un mail aux responsables jeunesse des bibliothèques municipales parisiennes. Le mail provoque peu de retombées mais sur la Toile, les images incriminées suscitent de nombreuses réactions.
« C’est le rôle des parents de dire à ses enfants de ne pas s’habiller sexy »
Libération s’est rendu le 12 avril à la bibliothèque Andrée Chedid, dans le XVe arrondissement de Paris, pour y rencontrer l’auteure de Max et Lili, invitée face à son jeune public. Sur place, Dominique de Saint Mars plaide l’humour. « C’est un faux procès car je suis une féministe dans l’âme », dit-elle. Et la bibliothécaire présente à ses côtés d’approuver. Le terme « dévergondé » ? « C’était pour dire un truc drôle et désuet. Lili est tout simplement jalouse de sa copine Valentine et la dénigre », argue-t-elle tout en mentionnant qu’il faut lire toute la BD pour comprendre.
Sexy, c’est provocant ? « C’est le rôle des parents de dire à ses enfants de ne pas s’habiller sexy […]. Il faut laisser les enfants être des enfants, être dans son âge de latence. Car ça peut provoquer des réactions aussi bien chez les copains, chez les copines que chez des adultes malveillants. On a envie de protéger ses enfants », dit-elle.
Dans l’album Max ne pense qu’au zizi, certains internautes ont relevé le dialogue entre Max et son père. « C’est vrai papa que les filles c’est pas du gâteau ?! » Réponse : « Surtout depuis qu’elles ont décidé d’être nos égales… » Ici, Dominique de Saint Mars plaide une nouvelle fois la dérision tout en précisant « que ce n’est pas si simple pour un homme de ne plus être le dominant. Y’a 2 000 ans d’histoire, il faut respecter l’évolution de l’humanité et leur laisser un temps d’adaptation ».
#slut_shaming #sexisme #enfance #renversionnite #inversion_patriarcale
Genre et jeux vidéo
▻http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=55028cfe-e270-4297-ab8f-a147ecaf020f
Femmes et jeux vidéo, sexisme et jeux vidéo, genre et jeux vidéo... Toutes ces questions font, depuis quelque temps, couler beaucoup d’encre, sur le net notamment, et sont loin d’être simples. Après un rappel en images de l’évolution des représentations masculines et féminines en vidéoludie seront évoquées les pratiques des joueurs et des joueuses ainsi que quelques « affaires » qui ont récemment secoué l’actualité. Après une rapide revue de la littérature scientifique traitant de ce double sujet seront présentées la problématique et la structure de l’ouvrage collectif Genre et jeux vidéo (2015).
Page personnelle : (...)
Voir l’autre vidéo avec Mathieu Triclot ▻https://seenthis.net/messages/576299
qui a aussi écrit dans Genre et Jeux vidéo, dirrigé par Fanny Lignon.
▻http://pum.univ-tlse2.fr/~Genre-et-jeux-video~.html
Presses Universitaires du Midi
Les questions et réactions du publique à la fin sont consternantes. Si les jeunes qui bosserons dans les JV sont cette bande de misogynes hypocrites et adeptes de slut shaming qui s’exprime après cette conférence, on est pas sorti des ronces.
Oui, ça m’a attristé également @mad_meg. Ceci dit, ce sont des jeunes étudiant·es, elles et ils apprennent et s’ouvrent à d’autres points de vues à travers ces conférences. C’est déjà bien que quelques un·es étaient dans la salle.
Il manque peut être une mise en perspective plus détaillée ou visuelle du sexisme en terme de volume (pour 1 femme qui harcèle*, combien se font harceler…). La conférencière a tenté d’en parler sur la fin avec l’analogie des femmes violeuses… mais le message semble avoir du mal à passer.
* Sur l’exemple de la femme dans un groupe de travail « qui met une mauvaise ambiance », si harceler c’est justement dénoncer un certain sexisme, effectivement on n’est pas sorti de l’auberge, et effectivement c’est souvent mal perçu. J’interprète peut être mal sa phrase ceci dit (j’imagine que le terme était peut être pour ça, mais c’est pas certain ; on sait pas trop à ce moment là ce que cette étudiante souhaitait exprimer à travers son propre exemple, ou quel était le non-dit).
Ce procès d’intention au début de la vidéo, ou alors c’est juste qu’elle ne connait pas PacMan.
Ms PacMan est apparue parce que Namco ne voulait pas vendre les droits à Midway qui avait déjà réalisé illégalement le portage sur Atari. Alors, dans le flou juridique, ce concurrent a inventé Ms PacMan. C’est devenu un jeu officiel uniquement après, quand Namco a pris conscience du succès.
La suite de son discours est moins truffé de raccourcis.
PS : j’ai lu son livre et j’aime bien. Je n’aime juste pas trop les raccourcis historiques au profit d’un discours. Je préfère opter pour le révisionnisme.
@sandburg Heu, ça change quelque chose par rapport au « design » rouge à lèvre de Ms PacMan ? (je ne connais pas du tout l’histoire donc…). Mais ils auraient pu imaginer PacWoman du coup… si c’était un problème de droits… tant qu’à faire…
A mon avis ces jeunes qui bossent dans le jeu vidéo sont venu à cette conférence pour poser leur « questions » à la fin et n’ont rien écouté ni compris à la conférence. Le fait qu’illes ne comprennent pas que la conférencière parle de sexisme autour du genre est quant même énorme.
Par rapport au prétendu harcèlement que ferraient les femmes qui portent des décolletés sur les platforme video de JV pour avoir de bonus c’est aussi un grand retournement. Perso en tant que gameuses, les seuls que j’ai vu faire ce genre de choses sont des hommes avec un avatar de femme et de toute façon si des femmes faisaient ca je verrai pas le problème. J’ai rien contre les prostituées, mon problème est avec ceux qui consomment de la prostitution. Les garçons et hommes qui vont sur ces vidéos de joueuses à grand décolleté viennent y chercher ces décolletés. Voire un décolleté quant on le recherche et qu’on est prêt à faire des cadeaux pour les voire, c’est pas subir du harcelement sexuel. A ce que je sache les vidéos de joueuses en décolletés plongeant ne viennent pas de force sur les écrans de ces joueurs. Mettre ca en symétrie aux agressions que subissent les joueuses qui veulent venir jouer tranquillement et qui se font traité de tous les noms pour pas un rond c’est pas possible. Personnellement que ca soit des jeunes ca me déprime encore plus. Heureusement la conclusion est donné à la mention du sexisme crasse du forum 15-25 ans de jeux-video.truc et c’est deja bien de pas finir sur cet étalage de #male_tears #putophobie, misogynie et slut-shaming.
Il y a un intervention qui aurais du être plus develloppé, le joueur qui explique qu’on lui reproche toujours dans les jeux de mettre la mauvaise ambiance car il relève les remarques sexistes, homophobes, racistes...
A mon avis la mauvaise ambiance que mettent les femmes c’est qu’elles ne disent pas merci quant on les traitent des salopes. Ca correspond en tout cas à mon expérience du jeu de role et des MMORPG.
Par rapport au prétendu harcèlement que ferraient les femmes qui portent des décolletés sur les platforme video de JV
Ill·es parlaient de Twitch.tv et effectivement il y avait eu quelques ban de femmes pour quelque nichon montré. Cela dit je n’ai pas souvenir d’hommes qui se serait fait ban en se montraint torse nu… cela m’étonnerait… donc là encore… Maintenant il semblerait que Twich ait interdit les tenues torse nu ou « sexy » comme on interdirait à d’autres endroits le voile… Ces hommes se font provoquer pour un rien quand même !
A mon avis la mauvaise ambiance que mettent les femmes c’est qu’elles ne disent pas merci quant on les traitent des salopes.
Oui, ou qu’elles ne rigolent pas aux blagues lourdes, ou ne font pas la bise en souriant à tout le monde le matin, … tant de raisons possibles de recevoir des quolibets.
@marcimat
Oui, ils auraient pu l’appeler autrement.
D’autant que le personnage s’appelle Ms PacMan dès le début, alors que dans l’histoire, elle n’est pas encore en relation avec Mr du même nom. (à moins d’y voir un mariage en famille)
Je dirais qu’ils ont joué la carte du clone au titre le plus approchant. Pour piéger de client, titres sur le packaging plus proches.
@marcimat oui tout à fait d’accord avec toi. Ca mérite les tag #renversionnite #inversion_patriarcale #culpabilisation_des_victimes #inversion_de_culpabilité et #déni
Durant les questions, la femme qui évoque des nanas qui mettent la mauvaise ambiance et/ou profitent de privilèges… ça fait penser à un passage du livre de Natacha Henry, Les Mecs lourds ou le paternalisme lubrique.
▻http://lille.cybertaria.org/biblio/spip.php?article3111
Où une extrême minorité de femmes adaptées aux codes du paternalisme sexiste en jouent à souhait. Mais Natacha Henry dit bien que c’est une minorité de femmes de pouvoirs (bourgeoises voire grandes-bourgeoises), et que c’est un jeu difficile à tenir au quotidien.
Pour moi, c’est aussi une adaptation au système machiste (adaptation subie). Les réponses qui arrivent ensuite sont adaptées. Et on pourrait rebondir aussi sur le Slut Shaming, qui démontre d’une morale de contrôle machiste. Là, en plus, c’est une femme qui fait du Slut Shaming, sans la juger, elle me semble sous emprise, et sûrement dans un questionnement inconscient (je ne suis pas dans sa tête). Ça relève de l’intégration dans son groupe de potes. Si la communauté était féminisée, pas sûr que les quelques décolletés, tétons, lèvres qui dépassent et autres pipes en live ne soient autant slut shamés…
Twitch est a critiquer, mais dans son rôle. Ils ont intégré le slut banning dans leur règles pour se prémunir de procès. (Ils font pareil avec les insultes, violence physiques, etc…) C’est pas vraiment la règle de Twitch, mais la règle des utilisateurs de Twitch. Ces règles sont le reflet de la société.
Mais on sent bien dans l’assistance une vague de fans qui trouve qu’on touche un peu trop à leur chasse gardée en venant observer leurs pratiques sous l’œil du genre.
Le maire de Montpellier porte plainte pour injure raciale
▻https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-maire-de-montpellier-porte-plainte-pour-injure-raciale-1489573748
Philippe Saurel, le maire de Montpellier, porte plainte contre Laura Slimani pour injure raciale et injure en raison du sexe.
Le 9 mars dernier, cette élue socialiste de Rouen et membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon, avait posté un message sur Twitter. Elle se réjouissait de voir « un autre vieux mâle blanc libéral en moins aux cotés du vainqueur de la primaire de la gauche ».
"Suite aux propos de Madame Laura Slimani, membre du parti socialiste, porte-parole et chargée de l’égalité hommes-femmes au sein de l’équipe de campagne du candidat Benoît Hamon, j’ai décidé de porter plainte pour injure raciale, injure en raison du sexe, provocation à la discrimination à raison de la race et provocation à la haine en raison du sexe, précise Philippe Saurel.
« Cette plainte a été déposée ce jour auprès du procureur de la République. Une campagne politique ne peut pas se faire dans l’outrance et l’outrage. Le respect de la pluralité des opinions est le socle de la démocratie. Rien ne saurait justifier de tels propos qui n’ont été condamnés ni par Benoît Hamon, ni par aucun des membres de son équipe. »
#racisme_anti-blancs #sexisme_anti-hommes
#féminisme VS #masculinisme
oui @tintin en même temps vu que la loi est écrite par des hommes blancs ca m’étonne pas tant que ca qu’ils puissent se permettre ce type d’ #inversion_patriarcale et d’ #inversion_blanche
Merci @rastapopoulos pour le tag.
J’avais tagué #féminisme VS #masculinisme
mais j’ai oublié aussi d’y joindre #racisme VS #anti-racisme et #néo-colonialisme
A qui profite le pardon ? | Choses Aléatoires
▻https://chosesaleatoires.wordpress.com/2017/02/12/a-qui-profite-le-pardon
Depuis longtemps déjà, les féministes cherchent à montrer que le viol n’est pas le fait de monstres isolés mais d’individus socialisés, de monsieur-tout-le-monde, d’hommes, de pères, de frères, de maris, de petits copains. Il semblerait que certains aient compris de ce discours qu’il fallait rappeler qu’ils sont des êtres humains et qu’à ce titre ils peuvent faire des erreurs et qu’ils ne faut surtout pas essentialiser ces erreurs pour ne les décrire que par leur crime et en faire des VIOLEURS.
Je dois avouer que je suis assez perplexe face à ces injonctions à l’humanisation, au pardon des violeurs dans une société où 98 % des viols n’ont aucune conséquence sur ceux qui les perpétuent. Je ne prends pas ici la défense du système judiciaire et pénitentiaire. Je pose simplement la question, dans cette société où le viol est un acte sans conséquence pour le coupable, à qui profite ce pardon ? Probablement pas aux victimes.
#pardon #viol #femmes #culture_du_viol #domination_masculine #victimes #renversionnite #inversion_patriarcale
[À propos du consentement en #sexualité, notamment la première fois.]
« La sexualité est un des rares domaines qui échappe à la crise : on n’a pas à accepter des conditions pourries, des contrats bidons et des patrons relou. »
▻http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/casserole-souvenir/50418
Je pense à pas que les filles et les femmes tout comme les salariées et salariés acceptent ces conditions pourris, ces contrats bidons et ces hommes-patrons relous. Relous lè mot est assez faible au regard des violences que les hommes et les garcons exercent sur les femmes et les filles. Par rapport à la premiere fois, les filles sont nombreuses à avoir subit des agressions sexuelles (1/5 selon l’OMS) avant leurs 15 ans et 1/4 de leurs agresseurs ont eux aussi moins de 15ans. Dire queles filles acceptent Ca me semble culpabilisant pourles victimes. En plus il s’agit de parler de la premiere fois. La premiere fois justement les filles ne savent pas dans quel contrat elles s’engagent. Et les autres fois aussi d’ailleur.
#renversionnite #victim _blaming #patriarcat #inversion_patriarcale #domination_masculine
@mad_meg Je ne crois pas que l’auteure parlait des viols mais plutôt des cas où la femme, sans violence, cédait à une pression du genre « c’est obligatoire, il faut bien en passer par là ».
Le viol n’est pas toujours imposer sous la violence. Céder à une pression c’est deja la culture du viol. Et cette « obligation », ce « devoir d’en passer par là » c’est le contrôle des femmes par et pour les hommes. Imposer c’est comme forcer, en matiere de sexualité on appel Ca le viol.
L’auteure ne parle pas spécifiquement du viol parcequ’elle ecrit dans un journal masculiniste mais elle en parle aussi puisqu’elle evoque des « conditions pourris, des contrats bidons, des patrons relous » contre lesquels femmes/filles et hommes/garcons devraient, pourraient se defendre. L’auteure en plus ne parle pas spécifiquement des filles et fait comme si les problématiques, les pouvoirs etaient également repartis entre les sexes et les genres.
Qu’est ce que c’est pour toi des conditions pourris, des contrats bidons et des patrons relous transposé a l’hetero-patriarcat et à la sexualité dans le patriarcat ?
Tu introduit toi meme ton lien avec la phrase « consentement en sexualité » et tu pense que Ca ne parle pas de viol !?
Ce texté est très mauvais, il entretiens la confusion sur la question du consentement, il culpabilise les victimes et les dominés en faisant croire qu’on accepte les contrats bidons, il nie les inégalités de genre et flatte les agresseurs, les patrons relous et les fomenteurs de contrats sexuels bidons (sur un journal pourtant lu et destiner à la population dominante et qui comment 96% à 98% des agressions sexuelles). C’est un texté typique de l’égalité-deja-la combiner à du libéralisme.
Yaka refuser les patrons relous, et si ton patron relou te baise lè cul avec un contrat bidon tu n’aura qu’à t’en prendre à toi meme d’avoir accepter ces conditions pourris.
Technology : He wrote the future : Nature : Nature Research
▻http://www.nature.com/nature/journal/v541/n7637/full/541286a.html
In 1945, Clarke inadvertently launched a career as a futurologist with his outline for a geostationary communications satellite. In a letter (’V2 for ionosphere research?’) published in February’s issue of Wireless World and inspired by the German V2 rockets then landing on London, he made a revolutionary proposal:
An ’artificial satellite’ at the correct distance from the earth would make one revolution every 24 hours; i.e., it would remain stationary above the same spot and would be within optical range of nearly half the earth’s surface. Three repeater stations, 120 degrees apart in the correct orbit, could give television and microwave coverage to the entire planet.
Clarke realistically concluded: “I’m afraid this isn’t going to be of the slightest use to our postwar planners, but I think it is the ultimate solution to the problem.” He followed up with a more detailed piece in Wireless World that October, envisioning “space-stations” that relied on thermionic valves serviced by an onboard crew supplied by atomic-powered rockets.
Space Godfather
The first commercial communications satellite, Telstar I, was built by Bell Telephone Laboratories and launched in 1962. The first to be geostationary, the Hughes Aircraft Company’s Intelsat I (’Early Bird’), went up in 1965. Both launched on conventional rockets, and operated with transistors and without human maintenance. The two US engineers chiefly responsible — John Pierce for Telstar and Harold Rosen for Intelsat — saw Clarke as the father of satellite communications. Richard Colino, director-general of Intelsat (the International Telecommunications Satellite Organization) agreed in his foreword to a collection of Clarke’s technical writings, Ascent to Orbit (1984). Clarke preferred “godfather”, noting with uncharacteristic modesty in the book that he had received “rather more of the credit, I suspect, than I really deserve”. In old age, however, he told me that his comsat article was “the most important thing I ever wrote”.
Conclusion : publiez vos idées afin qu’elles fassent des enfants.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_C._Clarke
#technologie #science-fiction #littérature #2001 #centenaire #1917
APB : ces filières d’études supérieures qui s’ouvrent aux garçons
En savoir plus sur ▻http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/01/13/ces-filieres-d-etudes-superieures-qui-s-ouvrent-aux-garcons_5062121_4401467.
Faire croire que des filières d’études superieures sont interdites aux garçons c’est du #masculinisme et de la #renversionnite
Sur « la bride »
La bride à aussi été utilisé dans le contexte de l’esclavagisme des noirs aux Amériques. Federici fait d’ailleur le lien entre l’esclavage des femmes et l’esclavage des personnes racisés ainsi que dans la diabolisation des femmes et la diabolisation des noirs et des amérindiens ainsi qu’entre l’animalisation des femmes et des populations opprimés aux Amériques. Pas besoin d’illustration pour affirmer que la bride est un outil de domestication des animaux, principalement cheveux et chiens.
#historicisation #esclavage #histoire #oppression #femme #femmes #mégère #sorcière #bride #muselière #silenciation
Pour l’utilisation de la bride dans le contexte de l’esclavage des noirs aux Amériques
Un article sur la « bride écossaise » ou « bride de la mégère » qui fait aussi le lien avec la bride utiliser contre les esclaves noirs en Amérique.
▻http://bistrobarblog.over-blog.com/article-barbarie-humaine-1ere-partie-122576740.html
Quelques extraits qui me semblent instructifs :
La muselière de la mégère : c’était une structure métallique placée sur la tête de la femme. Elle comportait une pièce qui s’enfonçait dans la bouche pour l’empêcher de parler. Ces « masques de torture » étaient utilisés en Écosse au 16ème siècle et en Angleterre à partir du 17ème siècle. Son utilisation en Grande-Bretagne dura jusqu’en 1824.
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Le bas du visage était enfermé dans une plaque creusée comportant des trous percés pour la ventilation et une petite ouverture triangulaire au niveau de la bouche par laquelle on pouvait faire passer de la nourriture et de la boisson.
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Le premier dispositif permettait sans aucun doute de survivre avec du pain et de l’eau et les deux indiquent son usage pour une incarcération du visage à long terme.
...
La légende « Esclave marron à Rio de Janeiro » [ le terme « marron » désignait les esclaves en fuite], basée sur un dessin de M. Bellel. La gravure ci-dessus illustre un bref article sur les esclaves fugitifs du Brésil, et dérive apparemment d’une information de première main. « Les fugitifs capturés », note l’article, « sont forcés de faire les travaux les plus durs et les plus éprouvants. Ils sont ordinairement enchaînés et sont conduits par groupes à travers les quartiers de la ville où ils portent des charges ou enlèvent les déchets des rues. Ce type d’esclavage est si effrayant qu’ayant perdu tout espoir de s’enfuir de nouveau, ils ne pensent qu’à se suicider. Ils s’empoisonnent en buvant d’une seule traite une grande quantité d’alcool fort ou s’étouffent en mangeant de la terre. Pour les priver de ce moyen de mettre fin à leurs jours, on leur fait porter un masque métallique sur le visage ; le masque n’a qu’une fente très étroite au niveau de la bouche et quelques petits trous sous le nez pour pouvoir respirer. »
La « muselière de la mégère » est une invention britannique, dont l’origine est peut-être écossaise, qui servit entre le 16ème et le 19ème siècle. C’était un instrument de contrôle, d’humiliation et pour punir le commérage qu’on installait aux femmes ennuyeuses en les réduisant efficacement au silence. Le mot « mégère » définit une nuisance publique, plus souvent une femme, qui avait l’habitude de faire des commérages et de se quereller avec les voisins, alors que la « muselière » décrit l’élément qui s’adaptait sur la bouche. La muselière de la mégère était connue aussi sous le nom de « muselière du commérage » et les maris s’en servaient couramment pour leurs épouses acariâtres ou qui proféraient des injures. L’instrument était à l’occasion utilisé chez les hommes ; il servait cependant surtout pour les femmes qui perturbaient la société machiste de l’époque.
Certaines maisons possédaient un crochet dans le mur à côté de la cheminée où la femme était enchaînée jusqu’à ce qu’elle promette de bien se conduire et de maîtriser sa langue.
Edit : Le texte détaillé que j’ai mis plus bas sur l’histoire des brides en Angleterre donne plus d’explications. Les maris appelaient le gendarme et celui ci venait avec la bride. Les hommes n’avaient pas de bride à la maison, mais les hommes se sont partagé fraternellement les outils d’asservissement des femmes.
BRANK AT WALTON-ON-THAMES.
Dr. T. N. Brushfield described in an exhaustive manner all the Cheshire branks, in an able paper read before the Architectural, Archæological, and Historic Society of Chester, and published in 1858. We are unable to direct attention to all the branks noticed by Dr. Brushfield, but cannot refrain from presenting the following account of the one at Congleton, which is preserved in the Town Hall of that ancient borough. ‘It was,’ we are informed, ‘formerly in the hands of the town jailor, whose services were not infrequently called into requisition. In the old-fashioned, half-timbered houses in the borough,[280] there was generally fixed on one side of the large open fire-places a hook, so that, when a man’s wife indulged her scolding propensities, the husband sent for the town jailor to bring the bridle, and had her bridled and chained to the hook until she promised to behave herself better for the future. I have seen one of these hooks, and have often heard husbands say to their wives: ’If you don’t rest with your tongue I’ll send for the bridle and hook you up.’ The Mayor and Justices frequently brought the instrument into use; for when women were brought before them charged with street-brawling, and insulting the constables and others while in the discharge of their duty, they have ordered them to be bridled and led through the borough by the jailor. The last time this bridle was publicly used was in 1824, when a woman was brought before the Mayor (Bulkeley Johnson, Esq.) one Monday, charged with scolding and using harsh language to the churchwardens and constables as they went, on the Sunday morning, round the town to see that all the public-houses were empty and closed during divine service.
A branked scold in New England, from an 1885 lithograph - Engraving of a scold’s bridle and New England street scene in A Brief History of the United States’’ by Joel Dorman Steele and Esther Baker Steele, 1885
via ▻http://www.hellocoton.fr/to/Qb4w#http://susaufeminicides.blogspot.com/2014/05/bride-ecossaise.html
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Scold's_bridle
Historical examples
In 1567, Bessie Tailiefeir (pron. Telfer) slandered Baillie Thomas Hunter in Edinburgh, saying that he was using false measures. She was sentenced to be “brankit” and fixed to the cross for one hour.[11]
Two bridles were purchased for use by the Walsall town authorities during the 17th century, but it is not clear what happened to them or even whether they were ever used.[5]
In Walton on Thames, in England, a scold’s bridle, dated 1633, is displayed in the vestry of the church, with the inscription “Chester presents Walton with a bridle, To curb women’s tongues that talk too idle.” The story is that someone named Chester lost a fortune due to a woman’s gossip, and presented the town with the instrument of torture out of anger and spite.
As late as 1856 it was in use at Bolton-le-Moors, Lancashire.[4]
Cette appareil et l’insulte de mégère relève de la #renversionnite patriarcale habituelle. Mégère dans l’antiquité grecque est sensé dire la vérité et chatié les coupables. Or le mot mégère désigne à la renaissance une femme commère qui calomnie. La parole des opprimés et la dénonciation des violences qu’elles subissent est interdite. Mégère incarne la haine, et la haine est strictement interdite aux femmes, on à l’obligation d’aimer nos oppresseurs d’un « amour romantique ».
cf ; ►http://hypathie.blogspot.fr/2016/12/de-lamour-du-mariage-et-du-servage-ti.html
" Certaines femmes du Mouvement prétendent que le phénomène de l’amour, en particulier celui de « l’amour romantique » , est relativement récent. Mais avant d’entrer dans la polémique, je dois signaler l’importance même du problème de l’amour. Le trait peut-être le plus pernicieux de la classe des femmes est probablement que, devant la terrible évidence de leur situation, elles affirment obstinément que malgré tout, elles « aiment » leur Oppresseur. Or, quelques féministes soutiennent que les femmes, jusqu’à une date plus ou moins récente, résistaient à leur oppression et que le passage de la haine à l’amour est un phénomène relativement moderne.
Cette condition mentale, si désespérément recherchée par les femmes, ne me semble pas particulièrement mystérieuse. Apparemment « l’amour » est une réponse traditionnelle à l’oppression accablante. De plus, il fait partie du processus d’identification avec « l’Homme ». Aimer c’est s’abandonner. C’est probablement pour l’opprimée la seule façon d’échapper à son oppression. Elle « flippe ».
Ti Grace Atkinson - Odyssée d’une amazone -Manifeste féministe radical.
#amour #haine #censure #inversion_patriarcal #romantisme
une forme de #manterrupting
Voire aussi le « violon de mégère »
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Shrew%27s_fiddle
J’ai vu Brimstone hier c’est vraiment un excellent film. Bien dur et gore avec une tentions qui m’a vrillé les tripes, j’ai plein de scènes qui me tournent encore dans la tête. Merci @aude_v pour ce fantastique western féministe
Oui il est bien costaud comme tu dit, étant friande de films d’horreur j’ai apprécié.
Ouh la la, je ne regarderai pas ce film, bien trop sensible et émotive ! Je vous fais total confiance sur ses qualités.
Malgré la violence des images @mad_meg @aude_v j’ai bien aimé aussi ce superbe western nouveau genre.
Lien vers une discution sur la gronderie et le statu légal des #mégères
▻https://seenthis.net/messages/629691
Icono sur la bride
▻https://tidingsofyore.wordpress.com/2013/03/25/the-scolds-bridle-silencing-a-shrew
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Il y a une bride de mégère dans la saison 1 de Salem.
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Guide historique des châtiments en anglais
▻http://freepages.rootsweb.ancestry.com/~wakefield/history/29117-h/29117-h.htm#Page_276
The Brank, or Scold’s Bridle.
The brank was an instrument employed by our forefathers for punishing scolds. It is also sometimes called the gossip’s bridle, and in the Macclesfield town records it is designated “a brydle for a curste queane.” In the term “queane” we have the old English synonym for a woman; now the chief woman, the Queen. The brank is not of such great antiquity as the ducking-stool, for the earliest mention of it we have been able to find in this country is in the Corporation records of Macclesfield, of the year 1623. At an earlier period, we have traces of it in Scotland. In Glasgow burgh records, it is stated that in 1574 two scolds were condemned to be “branket.” The Kirk-session[277] records of Stirling for 1600 mention the “brankes” as a punishment for the shrew. It is generally believed that the punishment is of Continental origin.
The brank may be described simply as an iron framework which was placed on the head, enclosing it in a kind of cage; it had in front a plate of iron, which, either sharpened or covered with spikes, was so situated as to be placed in the mouth of the victim, and if she attempted to move her tongue in any way whatever, it was certain to be shockingly injured. With a brank on her head she was conducted through the streets, led by a chain, held by one of the town’s officials, an object of contempt, and subjected to the jeers of the crowd and often left to their mercy. In some towns it was the custom to chain the culprit to the pillory, whipping-post, or market-cross. She thus suffered for telling her mind to some petty tyrant in office, or speaking plainly to a wrong-doer, or for taking to task a lazy, and perhaps a drunken husband.
BRANK IN LEEDS PHILOSOPHICAL MUSEUM.In Yorkshire, we have only seen two branks. We give a sketch of one formerly in possession of the late Norrisson Scatcherd, F.S.A., the historian of Morley. It is now in the Leeds Philosophical[278] Museum, where it attracts considerable attention. It is one of the most simple and harmless examples that has come under our notice. Amongst the relics of the olden time in the Museum of the Yorkshire Philosophical Society, York, is another specimen, equally simple in its construction. It was presented by Lady Thornton to the Society in 1880, and near it may be seen thumb-screws from York Castle; leg bar, waist girdle, and wrist shackles, worn by the notorious highwayman, Dick Turpin, executed April 17th, 1739; and a leg bar, worn by another notorious highwayman, named Nevison, who suffered death on the gallows, May 4th, 1684.
The brank which has received the greatest attention is the one preserved in the vestry of Walton-on-Thames Parish Church. It bears the date of 1632, and the following couplet:—
“Chester presents Walton with a bridle To curb women’s tongues that talk too idle.”
[279]It is traditionally said that this brank was given to Walton Parish by a person named Chester, who had, through a gossiping and lying woman of his acquaintance, lost an estate he expected to inherit from a rich relative. We are enabled to give an illustration of the Walton brank.
BRANK AT WALTON-ON-THAMES.Dr. T. N. Brushfield described in an exhaustive manner all the Cheshire branks, in an able paper read before the Architectural, Archæological, and Historic Society of Chester, and published in 1858. We are unable to direct attention to all the branks noticed by Dr. Brushfield, but cannot refrain from presenting the following account of the one at Congleton, which is preserved in the Town Hall of that ancient borough. “It was,” we are informed, “formerly in the hands of the town jailor, whose services were not infrequently called into requisition. In the old-fashioned, half-timbered houses in the borough,[280] there was generally fixed on one side of the large open fire-places a hook, so that, when a man’s wife indulged her scolding propensities, the husband sent for the town jailor to bring the bridle, and had her bridled and chained to the hook until she promised to behave herself better for the future. I have seen one of these hooks, and have often heard husbands say to their wives: ’If you don’t rest with your tongue I’ll send for the bridle and hook you up.’ The Mayor and Justices frequently brought the instrument into use; for when women were brought before them charged with street-brawling, and insulting the constables and others while in the discharge of their duty, they have ordered them to be bridled and led through the borough by the jailor. The last time this bridle was publicly used was in 1824, when a woman was brought before the Mayor (Bulkeley Johnson, Esq.) one Monday, charged with scolding and using harsh language to the churchwardens and constables as they went, on the Sunday morning, round the town to see that all the public-houses were empty and closed during divine service. On examination, a Mr. Richard Edwards stated on oath that on going round the town with the churchwardens on the previous[281] day, they met the woman (Ann Runcorn) in a place near ’The Cockshoot,’ and that immediately seeing them she commenced a sally of abuse, calling them all the scoundrels and rogues she could lay her tongue to; and telling them ’it would look better of them if they would look after their own houses rather than go looking after other folk’s, which were far better than their own.’ After other abuse of a like character, they thought it only right to apprehend her, and so brought her before the Bench on the following day. The Mayor then delivered the following sentence: ’That it is the unanimous decision of the Mayor and Justices that the prisoner (Ann Runcorn) there and then have the town’s bridle for scolding women put upon her, and that she be led by the magistrate’s clerk’s clerk through every street in the town, as an example to all scolding women; and that the Mayor and magistrates were much obliged to the churchwardens for bringing the case before them.’” "In this case," Mr. Warrington, who furnished Dr. Brushfield with the foregoing information, adds: “I both heard the evidence and saw the decision carried out. The bridle was put on the woman, and she was then led through the town by one Prosper Haslam, the[282] town clerk’s clerk, accompanied by hundreds of the inhabitants; and on her return to the Town Hall the bridle was taken off in the presence of the Mayor, magistrates, constables, churchwardens, and assembled inhabitants.”
BRANK AT STOCKPORT.In Cheshire, at the present time, there are traces of thirteen branks, and at Stockport is the most brutal example of the English branks. “It will be observed,” says the local historian, Dr. Henry Heginbotham, J.P., “that the special characteristic of this brank is the peculiar construction of the tongue-plate or gag. It is about two inches long, having at the end, as may be seen in the engraving, a ball, into which is inserted a number of sharp iron pins, three on the upper surface, three on the lower, and two pointing backwards. These could not fail to pin the tongue, and effectually silence the noisiest brawler. At the fore part of the collar, there is an iron chain, with a leathern thong attached,[283] by which the offender was led for public gaze through the market-place.” It was formerly on market days exhibited in front of the house of the person who had charge of it, as a warning to scolding or swearing women. Dr. Heginbotham states that: “There is no evidence of its having been actually used for many years, but there is testimony to the fact, that within the last forty years the brank was brought to a termagant market woman, who was effectually silenced by its threatened application.”
We are indebted to Mr. Alfred Burton for a drawing of the Macclesfield brank. Dr. Brushfield describes this as “a respectable-looking brank.” He tells us that “the gag is plain, and the end of it is turned down; there is only one band which passes over the head, and is hinged to the hoops; a temporary joint exists at the upper part, and ample provision is made for readily adjusting it to any description of head. The chain still remains attached to the hoop. About the year 1858, Mr. Swinnerton informed Dr. Brushfield that he had never seen it used, but that at the petty sessions it had often been produced in terrorem, to stay the volubility of a woman’s tongue; and that a threat by a magistrate to order its appliance[284] had always proved sufficient to abate the garrulity of the most determined scold.”
BRANK AT MACCLESFIELD.Towards the close of the first quarter of the present century, the brank was last used at Altrincham. A virago, who caused her neighbours great trouble, was frequently cautioned in vain respecting her conduct, and as a last resource she was condemned to walk through the town wearing the brank. She refused to move, and it was finally decided to wheel her in a[285] barrow through the principal streets of the town, round the market-place, and to her own home. The punishment had the desired effect, and for the remainder of her life she kept a quiet tongue.
There are many traces of the brank in Lancashire. Mr. W. E. A. Axon informs us that his father remembers the brank being used at Manchester at the commencement of the present century. Kirkham had its brank for scolds, in addition to a ducking-stool. We find, in the same county, traces of the brank at Holme, in the Forest of Rossendale. In the accounts of the Greave for the Forest of Rossendale for 1691-2 is an entry of the true antiquarian cast:
Item, for a Bridle for scouldinge women, 2s. 6d.
In “Some Obsolete Peculiarities of English Law,” by William Beamont, the author gives particulars respecting the Warrington brank. “Hanging up in our museum,” says Mr. Beamont, “may be seen a representation of a withered female face wearing the brank or scold’s bridle; one of which instruments, as inflexible as iron and ingenuity can make it, for keeping an unruly tongue quiet by mechanical means, hangs up beside it; and almost within the time of living memory, Cicily Pewsill, an inmate of the workhouse,[286] and a notorious scold, was seen wearing this disagreeable head-gear in the streets of Warrington for half-an-hour or more.... Cicily Pewsill’s case still lingers in tradition, as the last occasion of its application in Warrington, and it will soon pass into history.”
BRANK AT THE MANOR HOUSE, HAMSTALL RIDWARE.
The Rev. J. Clay told Mr. William Dobson that since his connection with Preston House of Correction the brank was put on a woman there, but the matter coming to the knowledge of the Home Secretary, its further use was prohibited, and to make sure of the barbarous practice being discontinued the brank itself was ordered to be sent to London. A second brank was kept in the prison, principally formed of leather, but with an iron tongue-piece.[43]
At the north country town of Morpeth a brank is still preserved. The following is a record of its use: “Dec. 3, 1741, Elizabeth, wife of George Holborn, was punished with the branks for two hours, at the Market Cross, Morpeth, by order of Mr. Thomas Gait and Mr. George Nicholls, then bailiffs, for scandalous and opprobrious language to several persons in the town, as well as to the said bailiffs.”[287]
BRANK AT LICHFIELD.Staffordshire supplies several notable examples of the brank. They were formerly kept at Hamstall Ridware, Beaudesart, Lichfield, Walsall, and at Newcastle-under-Lyme. The branks in the two towns last named are alluded to by the celebrated Dr. Plot, the old historian of the county, in an amusing manner. “We come to the arts that respect mankind,” says Plot, “amongst which, as elsewhere, the civility of precedence must be allowed to the woman, and that as well in punishments as favours. For the former, whereof they have such a peculiar artifice at Newcastle [under Lyme] and Walsall for[288] correcting of scolds, which it does, too, so effectually and so very safely, that I look upon it as much to be preferred to the cucking-stool, which not only endangers the health of the party, but also gives her tongue liberty ’twixt every dip, to neither of which is this at all liable, it being such a bridle for the tongue as not only quite deprives them of speech, but brings shame for the transgression, and humility thereupon, before ’tis taken off. Which, being an instrument scarce heard of, much less seen, I have here presented it to the reader’s view [here follows a reference to a plate] as it was taken from the original one, made of iron, at Newcastle-under-Lyme, wherein the letter a shows the jointed collar that comes round the neck; b, c, the loops and staples to let it out and in, according to the bigness and slenderness of the neck; d, the jointed semicircle that comes over the head, made forked at one end to let through the nose, and e, the plate-iron that[289] is put into the mouth and keeps down the tongue. Which, being put upon the offender by order of the magistrate, and fastened with a padlock behind, she is led through the town by an officer, to her shame, nor is it taken off until after the party begins to show all external signs imaginable of humiliation and amendment.” This brank afterwards passed into the hands of Mr. Joseph Mayer, F.S.A. founder of the Museum at Liverpool.
CHESTERFIELD BRANK.It is pleasing to record the fact that there is only trace of one brank belonging to Derbyshire—a circumstance which speaks well for its men and women. The latter have for a long period borne exemplary characters. Philip Kinder, in the preface of his projected “History of Derbyshire,” written about the middle of the seventeenth century, alludes to them. “The country-women here,” says Kinder, “are chaste and sober, and very diligent in their housewifery; they hate idleness, love and obey their husbands; only in some of the great towns many of the seeming sanctificators used to follow the Presbyterian gang, and on a lecture day put on their best rayment, and doo hereby take occasion to goo a gossipping. Your merry wives of Bentley will sometimes look[290] in ye glass, chirpe a cupp merrily, yet not indecently. In the Peak they are much given to dance after the bagpipes—almost every towne hath a bagpipe in it.” "The Chesterfield brank," says Mr. Llewellyn Jewitt, “is a remarkably good example, and has the additional interest of bearing a date. It is nine inches in height, and six inches and three-quarters across the hoop. It consists of a hoop of iron, hinged on either side and fastening behind, and a band, also of iron, passing over the head from back to front, and opening in front to admit the nose of the woman whose misfortune it was to wear it. The mode of putting it on would be thus: the brank would be opened by throwing back the sides of the hoop, and the hinder part of the band by means of the hinges, C, F, F. The constable, or other official, would then stand in[291] front of his victim, and force the knife, or plate, A, into her mouth, the divided band passing on either side of the nose, which would protrude through the opening, B. The hoop would then be closed behind, the band brought down from the top to the back of the head, and fastened down upon it, at E, and thus the cage would at once be firmly and immovably fixed so long as her tormentors might think fit. On the left side is a chain, D, one end of which is attached to the hoop, and at the other end is a ring, by which the victim was led, or by which she was, at pleasure, attached to a post or wall. On front of the brank are the initials ’T.C.,’ and the date ’1688’—the year of the ’Glorious Revolution’—the year of all years memorable in the annals of Chesterfield and the little village of Whittington, closely adjoining, in which the Revolution was planned. Strange that an instrument of brutal and tyrannical torture should be made and used at Chesterfield at the same moment that the people should be plotting for freedom at the same place. The brank was formerly in the old poor-house at Chesterfield, and came into the hands of Mr. Weale, the assistant Poor-law Commissioner, who presented it to Lady Walsham. It is (August,[292] 1860) still in the hands of Sir John Walsham, Bart., and the drawing from which the accompanying woodcut is executed was kindly made and furnished to me by Miss Dulcy Bell, Sir John’s sister-in-law.”[44]
LEICESTER BRANK.The Leicester brank is similar to the one at Chesterfield. At the back of the hoop is a chain about twelve inches long. It was formerly kept in the Leicester borough gaol.
BRANK FORMERLY IN THE POSSESSION OF MR. CARRINGTON.In the year 1821, Judge Richardson gave orders for a brank to be destroyed which was kept ready and most probably frequently used at the County Hall, Nottingham. We gather from a note furnished by Mr. J. Potter Briscoe a curious circumstance in connection with this brank—that it was used to subdue the unruly tongues of the sterner sex, as well as those of noisy females. James Brodie, a blind beggar who was executed on the 15th July, 1799, for the murder of his boy-guide, in the Nottingham Forest, was the last person punished with the brank. During his[293] imprisonment, prior to execution, he was so noisy that the brank was called into requisition, to do what he refused to do himself, namely, to hold his tongue.
Here is a picture of a brank formerly in the possession of the late Mr. F. A. Carrington, the well-known antiquary. It is supposed to belong to the period of William III. Mr. Carrington could not give any history of this curious relic of the olden time.
BRANK AT DODDINGTON PARK.At Doddington Park, Lincolnshire, a brank is preserved, and is of a decidedly foreign appearance. It will be noticed that it bears some resemblance to the peculiar long-snouted visor of the bascinets, occasionally worn[294] in the reign of Richard II. No historical particulars are known respecting this grotesque brank.
In the Ashmolean Museum at Oxford, a curious brank may be seen. It is not recorded in the catalogue of the collection by whom it was presented, or where it was previously used; it is described as “a gag or brank, formerly used with the ducking-stool, as a punishment for scolds.” It will be noticed that a chain is attached to the front of this brank, so that the poor unfortunate woman, in addition to being gagged, had the[295] mortification of being led by the nose through the town. The gag is marked a, and b is the aperture for the nose.
BRANK IN THE ASHMOLEAN MUSEUM.A curious engine of torture may be seen in the Ludlow Museum, and we give an illustration of it. It belongs to a class of engines far more formidable than branks. A description of this head-piece appears in the Archæological Journal for September, 1856, from the pen of Mr. W. J. Bernard Smith. “The powerful screwing apparatus,” says Mr. Smith, “seems calculated to force the iron mask with torturing effect upon the brow of the victim; there are no eye-holes, but concavities in their places, as though to allow for the starting of the eye-balls under violent pressure. There is a strong bar with a square hole, evidently intended to fasten the criminal against a wall, or perhaps to the pillory; and I have heard it said that these instruments[296] were used to keep the head steady during the infliction of branding.” A curious instrument of punishment, belonging to the same class as that at Ludlow, is described at some length, with an illustration, in “Worcester in Olden Times,” by John Noake (London, 1849). The picture and description have been frequently reproduced.
ENGINE OF TORTURE IN THE LUDLOW MUSEUM.
Several Shropshire branks remain at the present time. The one at Shrewsbury does not appear to be of any great antiquity. Its form is simple and its character harmless. This bridle was at one time in constant use in Shrewsbury, and there are those yet living whose memories are sufficiently good to carry them back to the days when the effects of the application of the brank in question were to be seen, rather than, as now, imagined. The year cannot be ascertained when this brank was first worn, but it is known to have been last used in 1846.[45]
[297]
At Oswestry are two branks, one belonging to the Corporation, and the other is in the store-room of the Workhouse. The Rector of Whitchurch has in his possession a brank, which was formerly used by the town and union authorities. At Market Drayton are two branks: one is the property of the Lord of the Manor, and the other formerly belonged to the Dodcot Union. The Market Drayton brank, and also the one at Whitchurch, have on each a revolving wheel at the end of the gag or tongue-plate. In bygone times, the brank was frequently used for correcting unmanageable paupers.
SHREWSBURY BRANK.At Edinburgh, in the Museum of the Society of Antiquaries of Scotland, is a brank said to be from a town in East Fifeshire, having a rowel-shaped gag. In the year 1560, it was decided by the Town Council of Edinburgh, that all persons found guilty of blasphemy should be punished by the iron brank. In North Britain, it appears to have been used for punishing persons guilty of immorality. On the 7th October, the Kirk-Session of Canongate sentenced David Persoun, convicted of this offence, to be “brankit for four hours,” while his associate in guilt, Isobel Mountray, was “banisit the gait,” that is, expelled[298] from the parish. Only a week previously, the same Kirk-Session had issued a proclamation that all women found guilty of this lawlessness “be brankit six houris at the croce.”
We close this chapter by directing attention to the Bishop’s brank, kept at St. Andrews, respecting which a singular story is told. A woman in a humble walk of life, named Isabel Lindsay, stood up in the parish church of St. Andrews, during the time of divine service, when Archbishop Sharp was preaching, and declared that when he was a college student he was guilty of an illicit amour with her. She was arrested for this statement, and brought before the Kirk-Sessions, and by its members sentenced “to appear for a succession of Sundays on the repentance stool, wearing the brank.”
FOOTNOTES:
[43] Dobson’s “Preston in the Olden Time,” 1857.
[44] “The Reliquary,” October, 1860.
[45] Morris’s “Obsolete Punishments of Shropshire.”
Attention si vous avez pas vu Brimstone, ce qui va suivre en dévoile l’intrigue.
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Cette histoire a du inspirer les scenaristes pour Brimstone :
A woman in a humble walk of life, named Isabel Lindsay, stood up in the parish church of St. Andrews, during the time of divine service, when Archbishop Sharp was preaching, and declared that when he was a college student he was guilty of an illicit amour with her. She was arrested for this statement, and brought before the Kirk-Sessions, and by its members sentenced ‘to appear for a succession of Sundays on the repentance stool, wearing the brank.’
Encore des images de brides
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Emma Peal à été affublé de la bride dans Chapeau melon et bottes de cuire !
Le brides anglaises semblent assez sobres, mais les brides allemandes (Schandmaske) sont très sophistiqués. On sent que les forgerons ont été très inspirés par le motif qui a stimulé leur créativité !
edit - les Schandmaske semblaient être utilisés pour différentes condamnations et pas seulement pour les femmes, cf plus bas le masque de braconnier. Le Schandmaske à l’air de vouloir dire « masque de honte » et ne pas faire aussi directement référence aux femmes comme c’est le cas en anglais et français. D’autre part les Schandmaske n’ont pas l’aire d’avoir toujours une languette qui entre dans la bouche et la fonction semble plus liée à la honte qu’à la réduction au silence.
Quelle richesse et quelle diversité dans l’éventail des tortures misogynes c’est renversant. Plus j’en cherche plus j’en trouve.
Kelsey Higley à fait une série de photos, autoportrait avec une bride pour parler de la place (toujours discriminées) des femmes dans le monde du travail.
▻http://www.kelseyhigley.com/what-binds-us
Ici un masque de honte pour braconniers probablement autrichien du XVIII
▻https://jsegalavienne.wordpress.com/2013/09/26/lhistoire-du-braconnier-ou-du-fait-divers-au-fait-social
Cet autre masque de honte me fait pensé qu’il n’était pas pour les femmes, mais je ne voie pas trop à quelle occasion il pouvait servir.
edit - Maintenant que je sais qu’en allemand Mégère se dit « Dragon de maison » Hausedrache , la forme de se masque s’explique mieux.
En cherchant les brides, je suis tombé sur des images de prétendu humour qui s’amuse de torturer les femmes et de blagues sur le viol. C’etait dans la catégorie « humour, mariage » !!
As an alternative to the old “Scold’s Bridle” I would suggest duct tape.
Voici quelques brides d’esclaves
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photos de Fabrice Monteiro
▻http://usslave.blogspot.fr/2012/05/fabrice-monteiros-amazing-images-of.html
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Une bride apparaît dans le film 12 years a slave
Au passage j’ai trouvé cette esthétisation de la torture faite aux esclaves noirs et aux femmes.
Babelfish me dit que sur le panneau porté par cette mégère il est inscrit « dragon de maison ».
Il existait aussi le violon de mégère et sa variante fifre de mégère. Qu’est ce qu’on rigolait à l’époque !
Un peu hors sujet … voici un masque de radiothérapie qui empêche le patient de bouger, la nouvelle forme de torture moderne et son assentiment.
réalisé par Bracone
▻http://www.bracone.com/fr/portfolio-26598-0-40-masques-de-radiotherapie-2010-2011.html
Il est effrayant ce masque radiothérapique !
Je cherchait tantôt des expressions avec « Bride » et en fait en anglais « Bride » ca veux dire épouse. Vu que les foyers anglais étaitent équipés d’annaux pour y accroché l’épouse munie d’une bride, le mot anglais pour épouse prend toute sa saveur.
J’ai déjà entendu l’expression « se faire passer la bride » dans le contexte du mariage mais appliqué aux hommes selon l’inversion patriarcale habituelle les hommes se font passé pour des victimes du mariage et de la bride.
En Français il y a l’expression « passer la bride au cou » qui voudrait dire être libre. ▻http://www.expressio.fr/expressions/avoir-la-bride-sur-le-cou-lacher-la-bride-a-quelqu-un.php
on parle de bride de cheval, mais la bride des femmes est totalement occulté.
Pour l’ethmologie et la définition de bride sur wikipédia, ▻https://fr.wiktionary.org/wiki/bride
pas de mention de la bride de mégère ni de la bride d’esclave. Pas contre la bride en plomberie ou dans la marine sont mentionnées.
Pour l’anglais Bridle viendrait de l’allemand
Old English brīdel (noun), brīdlian (verb), of Germanic origin; related to Dutch breidel (noun). Sense 2 of the verb use is from the action of a horse when reined in.
Et Bride
Old English brȳd, of Germanic origin; related to Dutch bruid and German Braut .
Extrait de l’épisode de The Avangers - Murdersville dans lequel Emma Peel est affublée d’une bride de mégère et subit l’épreuve de l’eau.
▻https://www.youtube.com/watch?v=LPOTq0IvFu8&
Fiche Wikipédia sur le Schandmaske - Masque de honte.
▻https://de.wikipedia.org/wiki/Schandmaske
Une émission radio sur le film Brimstone avec des commentaires machos
▻https://soundcloud.com/nocine/brimstone
11 manières dont les femmes étaient torturées au Moyen Âge
▻https://www.buzzfeed.com/fr/beckybarnicoat/11-chatiments-que-subissaient-les-femmes-au-moyen-age
C’était pas seulement au moyen-age mais surtout à la renaissance.
Je découvre le Joug à Mégères
Les femmes qui se chamaillaient étaient attachées ensemble dans un « joug à mégère ». Variation des piloris, souvent en bois ou en métal, il était utilisé pour punir les femmes qui se disputaient et les commères. Une femme pouvait avoir à le porter seule ou attachée avec la femme avec laquelle elle s’était battue.
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Les femmes autoritaires étaient humiliées par une marche de la honte.
Les marches de la honte étaient une punition traditionnelle pour les prostituées ou les « harpies » – des femmes dominatrices. Ces dernières devaient marcher pieds nus dans les rues, parfois vêtues uniquement de leur jupon. Les chaussées étaient sales, hérissées de pierres irrégulières. La foule, railleuse, se mettait en rang pour regarder les victimes fixement.
▻https://www.youtube.com/watch?v=UxpXG7PP__c
Je vais devoir avouer avoir fait du dressage de chevaux :/
Pour la bride du cheval, en quelques mots. Le mors du cheval va du simple au pire, il est cependant toujours posé au-dessus de la langue dans sa bouche à un endroit où il n’y a pas de dents. Ce mors est relié par un filet qui est appelé bride par facilité, mais ce sont deux choses différentes, on peut ajouter une bride au filet et avoir deux mors.
▻https://infocheval.blogspot.com/2011/02/la-bride.html
La bride exerce un effet abaisseur sur la nuque en même temps qu’elle incite le cheval à céder dans sa mâchoire. Cette double cession correspond à un dressage assez avancé. Ne mettez pas la bride trop tôt à un jeune cheval : il doit d’abord apprendre à se livrer.
Le filet
Dans une bride complète, le mors de filet est toujours brisé, à anneaux simples ou à olives. Mieux vaut le prendre assez fin pour ne pas encombrer la bouche du cheval et garder une action précise.
La bride
Les mors de bride sont droits, avec un canon cintré (ou à pont) ou avec un passage de langue plus ou moins prononcé. Le passage de langue, comme son nom l’indique, dégage la langue. S’il est trop prononcé, il risque toutefois de toucher le palais du cheval lorsque la bride est en action. On peut également opter pour un mors à pompe, qui peut glisser légèrement de haut en bas sur les branches. Il est indiqué pour les chevaux qui contractent leur mâchoire lorsqu’ils sont montés en bride.
Le poids d’une personne sur son dos gêne le cheval qui aura tendance à vouloir y échapper, il se creuse et va « porter sur les épaules », la bride l’oblige à s’arrondir pour se muscler le dos et l’encolure.
▻https://www.youtube.com/watch?v=T7lGsWO5R10
jusqu’en 1900 en Irlande :/
La Pierre des bavardes
Punition pour les commères orléanaises
Les scènes représentées sur les cartes postales réservent souvent des surprises quant aux us et coutumes d’un territoire, surtout quand ces usages ont disparu.
Au rang des cartes postales intrigantes, on peut évoquer celles qui représentent la « Pierre des bavardes ». Les Archives municipales d’Orléans conservent, à ce jour, 6 cartes sur le sujet. La première à laquelle on peut s’intéresser s’intitule « La Pierre des Bavardes. – Châtiment en usage du XIVe au XVIe siècle à Orléans ». Sur le cliché, pris par le photographe orléanais Joseph, on voit une tête sculptée dans la pierre, suspendue à un crochet par un système de collier en fer. La face est patibulaire : les yeux semblent écarquillés, l’emplacement du nez est creusé, comme s’il avait été volontairement retiré et la bouche, composée de lèvres énormes et retroussées, s’ouvrent béante sur une rangée de dents serrées. Les autres cartes postales montrent des scènes reconstituées : une femme en chemise, hirsute et pieds nus, pose la pierre au cou ou bien reproduit une scène dont le sujet est alors détaillé en légende.
Une partie des réponses à nos interrogations sur cette étrange pierre va venir d’un ouvrage conservé dans notre bibliothèque. Intitulé « La Pierre des Bavardes en usage à Orléans vers 1500, conservée au Musée historique de l’Orléanais », il fut rédigé en 1907 par Léon Dumuys, conservateur du Musée et membre de la Société archéologique et historique de l’Orléanais. Il nous explique ainsi comment elle fut découverte et surtout identifiée.
La découverte de 1895 et le don de 1903
Léon Dumuys explique que la pierre a été donnée au Musée en 1903 par un jeune ouvrier peintre dénommé E. Robert. Celle-ci aurait été trouvée, en 1895, par un terrassier occupé à creuser un puits rue des Murlins, dans un jardin situé à proximité du champ de Manœuvres des Groues et de la Poudrière, c’est-à-dire au Nord-Ouest de la ville.
Léon Dumuys suppose alors qu’à une époque non déterminée, la pierre, trouvée à 5 mètres de profondeur, aurait été jetée, puis enfouie, dans une excavation servant de canche*.
« Une tête monstrueuse à la physionomie déconcertante »
La tête, qui pèse 2,3 Kg, est taillée dans un bloc de calcaire homogène qui ne semble pas provenir de la région. Il n’y a pas de trace de cassure ni d’amorce de cou qui laisseraient à penser que la tête a été décapitée d’une statue. Les proportions du visage et de ses composantes sont justes à l’exception de la bouche « énorme, démesurément béante ». Elle montre 22 dents serrées qui donne au visage un aspect de « colère féroce ou d’atroce douleur ». Léon Dumuys a l’impression que le « monstre grince des dents ».
Le crâne semble rasé plus que chauve. Le nez et les oreilles n’existent plus sans savoir s’ils ont disparus par hasard ou volontairement été mutilés comme pour rappeler certains supplices affligés sous l’Ancien Régime à des condamnés.
L’identification de la pierre par Camille Enlart
La pierre reste une énigme jusqu’en 1906 date à laquelle Camille Enlart, directeur du Musée de sculpture comparée du Trocadéro, vient visiter le Musée historique de l’Orléanais. Celui-ci s’arrête sur la pierre qui lui rappelle la « Pierre des Bavardes » ou « Klapperstein » suspendue par des chaînes entre deux fenêtres de l’hôtel de ville de Mulhouse. Elles sont très ressemblantes à quelques détails près comme leurs poids et le fait que la « Klapperstein » tire la langue et possède un cartouche sculptée indiquant « On m’appelle la Pierre des Bavardes, Bien connue des mauvaises langues, qui est d’humeur querelleuse, médisante, sera contraint de me porter par la Ville. ».
Pour Camille Enlart, la pierre d’Orléans daterait de la première moitié du 16e siècle et serait plus ancienne que celle de Mulhouse. Elle serait « d’une grande rareté » est sans doute un témoignage « unique » d’une coutume pourtant répandue. Léon Dumuys suppose que la pierre était conservée dans la cave du Châtelet avec d’autres instruments de torture mais qu’elle fut jetée après le 9 octobre 1789, date de suppression du supplice de torture en France.
Un châtiment humiliant réservé aux femmes médisantes
Il semble que la punition qui consistait au port d’une pierre autour du cou soit héritée d’un châtiment religieux devenu par la suite un châtiment civil. Les premières évocations remontent au 13e siècle mais la pratique se généralise au 14e siècle pour disparaître fin 18e. Au-delà de la France, la pratique est attestée, en autres, en Allemagne, en Flandres et dans certains pays scandinaves. On parle de « pierre d’infamie », « pierre du vice », « pierre au col » ou « encore pierre des crapauds ».
Sous l’Ancien Régime, la médisance et les injures étaient punies. Alors que les hommes payaient une amende, les femmes, quant à elle, étaient soumises au port de la pierre des bavardes en ville, en chemise et nus pieds. Cette peine, infamante, était destinée à toucher l’amour propre de la femme injurieuse. Ainsi, « la condamnée, chargée de la pierre qui pendait à son cou portée par une chaîne était promenée par les rues de la ville, sous escorte de gens de justice qui sonnaient la trompille ». Parfois, elle devait s’agenouiller devant l’église pour faire publiquement amende honorable. La personne injuriée avait le droit de suivre la procession et de harceler la condamnée avec un aiguillon. Celle-ci portait parfois un écriteau dans le dos décrivant sa faute.
En 1907, Léon Dumuys et ses collaborateurs firent une reconstitution aux abords du Musée historique. Elle donna naissance à la série de cartes postales dont les Archives d’Orléans conservent aujourd’hui un exemplaire. Pour l’occasion, une chaîne fut ajoutée à la pierre afin de pouvoir la suspendre au cou de la condamnée d’un jour. Dans son dos, on accrocha une pancarte reprenant un message inspiré de documents d’archives. Il y était indiqué : « Guillemette la Quarrée, pour avoir dict : saloppe, ruffienne, ribaude à Pierrette la Charrière, et pour ce qu’elle la mordit au bras et au visaige ». L’histoire ne dit pas qui joua le rôle de la condamnée ni celui du geôlier qui sonnait la trompille !
Une supercherie ?
Alors que l’objet échappe aux destructions liées aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Jouvellier, conservateur du Musée dès 1938, remet en cause l’authenticité des fonctions de la pierre. Un tel châtiment n’aurait été en usage que dans le Nord et l’Est de la France mais pas en Orléanais. Plusieurs supositions sont avancées. La pierre serait un poids d’horloge ou encore une tête sculptée provenant de l’ancien cimetière d’Orléans.
A ce jour, cette sculpture, de 20 centimètres par 16 centimètres, est toujours conservée dans les collections du Musée d’Orléans.
En Orléanais, une canche était un endroit, généralement à ciel ouvert, qui servait de dépotoir plus ou moins sauvage où la population déposait des immondices, des gravats…
* Le mot « Klapperstein » serait formé du verbe allemand « Klappern », c’est-à-dire « claquer, caqueter, bavarder » et du mot « Stein » qui signifie « pierre ».
Pour en savoir plus
– Dumuys (Léon), La Pierre des Bavardes en usage à Orléans vers 1500, Marcel Marron éditeur, Orléans, 1907, 24 p (AMO, C10 039).
▻https://archives.orleans-metropole.fr/histoires-dorleans/articles/challengeaz/challengeaz-2017/la-pierre-des-bavardes
▻http://ekladata.com/6fJ2pRkHu76rexCrVEAwrJb1Xyg@500x799.jpg
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