Quand la #guerre en #Ukraine sera déclarée terminée par les autorités suisses...
#vol_spécial #renvois #expulsions #renvois_forcés #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_ukrainiens
#caricature #dessin_de_presse
Quand la #guerre en #Ukraine sera déclarée terminée par les autorités suisses...
#vol_spécial #renvois #expulsions #renvois_forcés #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_ukrainiens
#caricature #dessin_de_presse
La #CNPT publie son rapport sur l’accompagnement des #rapatriements_sous_contrainte par la #voie_aérienne
Dans son rapport publié aujourd’hui, la #Commission_nationale_de_prévention_de_la_torture (CNPT) présente les recommandations relatives aux 37 transferts par la #police et aux 23 rapatriements sous contrainte par la voie aérienne qu’elle a accompagnés entre avril 2020 et mars 2021, une période qui a été marquée par le COVID-19. La Commission estime inadéquates certaines #pratiques_policières qui persistent. Finalement, la Commission dresse le bilan du contrôle des 25 renvois sur des vols de ligne, respectivement des renvois du niveau d’exécution 2 et 3, qu’elle a accompagnés entre novembre 2019 et mars 2021.
Pratiques policières jugées inadéquates
De manière générale, les observatrices et observateurs de la CNPT continuent d’être témoins de l’hétérogénéité des pratiques cantonales en vigueur s’agissant de la prise en charge et du transfert à l’#aéroport des personnes à rapatrier, notamment en matière de recours aux #entraves. La Commission estime que des mesures urgentes doivent être prises afin d’harmoniser les pratiques policières dans le cadre des renvois.
Même si des améliorations ont été constatées, la Commission regrette que le recours aux #entraves_partielles reste fréquent tant au niveau des transferts que de l’organisation au sol. Dans son rapport, la Commission appelle instamment aux autorités de renoncer par principe à toute forme de #contrainte, et de limiter une application aux seuls cas qui présentent un danger imminent pour leur propre sécurité ou celle d’autrui. Par ailleurs, elle rappelle que les #enfants ne devraient en aucun cas faire l’objet de #mesures_de_contrainte. Elle conclut également qu’un diagnostic psychiatrique ne peut en aucun cas à lui seul signifier le recours à des entraves.
En outre, la Commission juge inadéquates plusieurs pratiques policières qui persistent dans le cadre des renvois, même si elle les observe de manière isolée : notamment l’entrée par surprise dans une cellule, l’utilisation de #menottes_métalliques aux chevilles, le recours au #casque_d'entraînement, l’utilisation d’une #chaise_roulante pour transporter une personne entravée et la #surveillance par plusieurs #agents_d'escorte d’une personne à rapatrier entravée et placée sur une chaise. La Commission rappelle également avec force dans son rapport que les personnes à rapatrier doivent être informées de manière transparente et dans une langue qu’elles comprennent sur le déroulement du renvoi.
Contrôle des renvois du niveau d’exécution 2 et 3
Dans son rapport, la Commission relève avec préoccupation que les renvois du niveau d’exécution 3 sont exécutés mais sans être clairement distingués des renvois du niveau d’exécution 2. Il existe néanmoins une différence significative entre les deux niveaux de renvoi en termes de mesures de contrainte autorisées. La Commission s’interroge sur la pertinence de ces niveaux d’exécution 2 et 3 et estime qu’une réflexion approfondie doit être menée en la matière. Par ailleurs, le recours aux mesures de contrainte doit être limité aux seuls cas qui présentent un danger imminent pour leur propre sécurité ou celle d’autrui, et ceci pour la durée la plus courte possible. Enfin, compte tenu des mesures de contrainte autorisées dans le cadre des renvois du niveau d’exécution 3, un contrôle indépendant, en particulier des transferts et de l’organisation au sol, devrait être garanti.
▻https://www.nkvf.admin.ch/nkvf/fr/home/publikationen/mm.msg-id-84376.html
#rapport #Suisse #renvois_forcés #expulsions #renvois #2020 #asile #migrations #réfugiés #avions
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Pour télécharger le rapport :
▻https://www.nkvf.admin.ch/dam/nkvf/de/data/Medienmitteilungen/2021-07-08/bericht-ejpd-kkjpd-f.pdf
CNPT | Pratiques policières inadéquates
La Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) appelle la Suisse à “renoncer par principe à toute forme de contrainte” sauf en cas de “danger imminent” pour soi-même ou pour autrui”. Mandatée pour l’observation des vols spéciaux, la CNPT a présenté ses recommandations relatives aux 37 transferts par la police et aux 23 rapatriements sous contrainte par voie aérienne qu’elle a accompagnés entre avril 2020 et mars 2021, soit en plein COVID. La Commission estime inadéquates certaines pratiques policières qui persistent et appelle à des mesures urgentes pour harmoniser les usages entre les cantons.
Appel de Migrant Solidarity Network : non aux #déportations vers l’Ethiopie !
Nous demandons à Karine Keller Suter, Cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) et Mario Gattiker, Secrétaire d’Etat aux Migration (SEM), ainsi qu’aux autorités compétentes la #suspension du vol spécial vers l’Ethiopie prévu le 27.01.2021 et l’annulation du renvoi forcé des requérant.e.s d’asile éthiopien.ne.s résidant en Suisse
NON aux déportations vers l’Éthiopie ! Non au vol spécial du 27 janvier !
Lundi S.A. a été arrêté et placé en détention à la prison de Frambois en vue d’une expulsion vers l’Éthiopie alors qu’il se rendait au Service de la population vaudoise (SPOP) pour renouveler son papier d’aide d’urgence. En période de COVID, de telles interventions se font loin des regards et loin du bruit !
Dans le contexte de cette arrestation, on apprend que le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) organise une #expulsion_collective par vol spécial[1] de Suisse vers l’Éthiopie le 27 janvier 2021, et ceci malgré la guerre, la crise et la pandémie qui frappent ce pays.
En Éthiopie, la situation ne fait qu’empirer !
Alors même que la situation politique se détériore en Éthiopie, nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette pratique et demander « un arrêt immédiat des #renvois_forcés en Éthiopie »[2] , dont l’OSAR – Organisation Suisse d’Aide aux Réfugiés –, la Confédération en profite pour y organiser un vol spécial. De manière plus cynique, pourrait-on dire, qu’elle en profite justement avant que des mesures diplomatiques ne soient prises qui l’en empêcherait ?
Selon des haut-e-s-responsables de l’ONU et de l’UE, il existe des « rapports concordants à propos de violences ciblant certains groupes ethniques, d’assassinats, de pillages massifs, de viols, de retours forcés de réfugiés et de possibles crimes de guerre »[3] (Josep Borrell, Haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, 15/01/2021).
En avril 2018 déjà, on apprenait que le gouvernement suisse avait signé un accord secret de réadmission avec l’Ethiopie prévoyant la transmission aux services secrets éthiopiens des données personnelles des personnes renvoyées de force[4] les jetant droit dans la gueule du loup. Cet accord avait déjà été dénoncé à l’époque par Amnesty International et Human Rights Watch. Mais le gouvernement persiste et signe !
Pourtant, depuis l’entrée en fonction du premier ministre Abiy Ahmed en 2018, et la mise en œuvre de nombreuses réformes, les tensions entre son gouvernement et le Front de libération du peuple du Tigré (Tigray People’s Liberation Front TPLF), le parti au pouvoir dans la région du Tigré n’ont cessé d’augmenter. En septembre 2020, le gouvernement central a pris la décision d’annuler les élections régionales en raison du COVID 19, mais celles-ci ont eu lieu malgré tout dans la région du Tigré. Le conflit s’est alors amplifié entraînant des centaines de morts et blessés - suite aux attaques aériennes lancées par l’armée éthiopienne - et, selon Amnesty International, des massacres de civils[5].
Lors d’un reportage audio de la RTS[6], les experts interrogés compare cette guerre ethnique actuelle avec le génocide d’ex-yougoslavie, expliquant que celui-ci sera long et violent, les soldats étant entraînés au combat. Les réseaux internet sont coupés rendant l’accès aux informations impossible dans certaines regions du pays, tout comme l’accès de l’aide humanitaire.
S.A. n’a pas pu accepter de retourner volontairement en Éthiopie
Les autorités vaudoises et fédérales sont aveugles aux vies humaines touchées par l’exécution mécanique d’ordres et envoient sans sourciller des personnes au cœur d’une guerre civile naissante. Ces expulsions vers l’Éthiopie mettent délibérément en danger l’intégrité des personnes concernées, elles doivent être impérativement empêchées !
Cela fait plus de 7 ans que S.A. vit dans le canton de Vaud. Jusqu’à ce jour il partageait une chambre dans un foyer d’aide d’urgence avec sa sœur - et son enfant - elle aussi en Suisse depuis près de dix ans. Malgré ces difficultés, c’est ici qu’S.A. tisse des liens et exerces ces activités depuis de nombreuses années. Or, selon les informations qui nous sont parvenues, S.A. se trouve actuellement dans un état critique. Déjà traumatisé, affaibli psychiquement et affecté physiquement, la violence de son arrestation et l’absurdité de cette décision d’expulsion ne font qu’aggraver sa situation, le confrontant encore une fois aux décisions « administratives » aberrantes des autorités vaudoises et fédérales et à leurs conséquences bien réelles et destructrices. Quand cet acharnement de l’État et ces procédures d’expulsion meurtrières s’arrêteront-t-elles ?
Nous ne cesserons de dénoncer cet entêtement absurde, irresponsable et inhumain des autorités et exigeons la libération immédiate de S.A. et de tous ses compatriotes de Frambois et d’ailleurs ! Nous ne cesserons d’exiger l’arrêt total des expulsions et un droit de rester pour toutes et tous.
A lire également l’Appel de Migrant Solidarity Network : Le vol spécial prévu pour l’Éthiopie ne doit pas décoller ▻https://migrant-solidarity-network.ch/2021/01/22/aufruf-der-geplante-sonderflug-nach-aethiopien-darf-nicht [7]
[1] Par vol spécial on entend des déportations forcées, sous la contrainte, lors desquelles les personnes concernées se font ligoter de la tête (casque) aux pieds et aux mains. Elles restent entravées ainsi durant un long vol, encadrées par une dizaine de policier par personne, avant d’être remises par les autorités suisses et européennes aux autorités policières/migratoires du pays vers lequel l’expulsion est opérée.
[2] ▻https://www.osar.ch/publications/news-et-recits/lethiopie-au-bord-de-la-guerre-civile
[3] ▻https://www.mediapart.fr/journal/international/210121/en-ethiopie-la-france-partagee-entre-business-et-defense-des-droits-humain
▻https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/91459/we-need-humanitarian-access-tigray-urgent-first-step-towards-peace-ethio
►https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/13/ethiopie-l-onu-craint-de-possibles-crimes-de-guerre-apres-le-massacre-de-civ
►https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/13/ethiopie-l-onu-craint-de-possibles-crimes-de-guerre-apres-le-massacre-de-civ
[4] ▻https://www.lematin.ch/story/asile-l-etrange-accord-de-la-suisse-avec-lethiopie-767317721551
[5] ▻https://www.amnesty.org/en/latest/news/2020/11/ethiopia-over-50-ethnic-amhara-killed-in-attack-on-village-by-armed-group
[6] ▻https://www.rts.ch/info/monde/11744384-comment-lethiopie-sombre-dans-la-guerre-un-an-apres-le-nobel-de-la-paix
[7] Afin de contacter l’Appel de Migrant Solidarity Network, vous pouvez leur adresser un mail à l’adresse suivante : info@migrant-solidarity-network.ch
▻https://droit-de-rester.blogspot.com/2021/01/appel-de-migrant-solidarity-network-non.html
#Ethiopie #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_éthiopiens #renvois #expulsions #vol_spécial #Suisse #résistance
LibrAdio | Non aux expulsions ! Non aux vols spéciaux vers l’Ethiopie
LibrAdio consacre un sujet au risque de renvois de cinq personnes migrantes vers l’Ethiopie le 27 janvier 2021. Une interview d’Anja qui connaît bien Tahir, un homme qui risque l’expulsion, parle de son parcours migratoire : son opposition au régime sur place, les menaces qui l’ont visé mais aussi son intégration en Suisse. Elle raconte notamment que depuis dimanche celui-ci a entamé une grève de la faim et de la soif à Frambois, centre de détention administrative avant le renvoi. Dans l’interview, sont explicités les risques et les impacts humains que de telles expulsions pourraient avoir vers un pays où la vie de ces personnes sont en danger. Anja évoque une veille d’alerte qui se relaye devant Frambois pour symboliquement exiger l’annulation de ce vol spécial.
▻https://www.youtube.com/watch?v=heiz_r1Ebgc&feature=emb_logo
►https://asile.ch/2021/01/26/libradio-non-aux-expulsions-non-aux-vols-speciaux-vers-lethiopie
Reçu via la mailing-list de Solidarité Tattes, 27.01.2021:
Solidarité Tattes relaye ici le communiqué de presse des ami·e·s de #Tahir et #Solomon :
Communiqué de presse – 28 janvier 2021
Tahir expulsé : les autorités genevoises exécutent un renvoi inqualifiable !
Une mobilisation large d’ami·e·s de Tahir a organisé une présence jour et nuit du 25 au 27 janvier devant le Centre de détention administrative de Frambois pour dénoncer le renvoi de Tahir et de 2 autres personnes vers l’Ethiopie, un renvoi organisé par vol spécial Frontex.
Depuis plusieurs jours, Tahir était en grève de la faim et de la soif. Mardi matin 26 janvier, la police l’a contacté pour lui proposer 1’000 CHF en échange de l’acceptation de son renvoi, ce à quoi Tahir a répondu que sa vie n’était pas à vendre. Il s’agit d’une pratique inacceptable et que nous dénonçons.
Mercredi 27 janvier vers midi, l’état de santé de Tahir s’est dégradé et il a été transféré aux urgences des HUG. Vers 18h, nous avons appris qu’il serait emmené à l’aéroport. Plusieurs dizaines de personnes se sont postées devant différentes sorties des HUG afin de lui dire au revoir, et de former une chaîne humaine symbolique contre son renvoi.
Alors que nous étions masqués et respections les distances physiques sanitaires, les forces de police ont procédé à des contrôles de papiers et menacé de dresser des amendes. C’est à ce moment que Tahir a été sorti de son lit aux urgences pour être emmené à l’aéroport. Le mouvement s’est alors déplacé devant le Terminal 2, d’où le vol spécial devait partir. De nombreuses démarches ont été menées en parallèle pour demander aux autorités genevoises, en charge de l’exécution du renvoi, d’empêcher ce renvoi inacceptable. L’espoir a persisté jusqu’au bout, l’avocate de Tahir, Maitre Buser, ayant fait un dernier recours ce 27 janvier en fin de journée auprès du Tribunal Administratif Fédéral avec mesures d’urgence.
A 22h, le vol spécial Frontex, mutualisé avec l’Allemagne, s’envolait vers Addis Abeba, avec escale à Athènes pour embarquer d’autres personnes déboutées. Au vu de tous les éléments questionnant la légitimité du renvoi de notre ami, nous sommes extrêmement choqués que le Canton n’ait pas usé de son pouvoir pour renoncer à l’exécution de ce renvoi.
Nous dénonçons tout particulièrement que :
Tahir ait été arraché de son lit d’hôpital aux urgences pour être mis de force dans l’avion
Aucun test PCR n’a été effectué au départ de la Suisse, alors que cette dernière doit le réaliser avant tout départ
Les autorités genevoises n’ont rien fait pour empêcher ce renvoi, alors que son exécution relevait de leur compétence
Nous avons appris ce jeudi matin que Tahir est bien arrivé à Addis Abeba.
Le contact avec lui ne sera pas rompu.
Les ami·e·s de Tahir
Suite au #vol_spécial du mercredi 27.01 qui a eu lieu malgré toutes les protestations et la grande mobilisation, vous trouverez ci-dessous des nouvelles de Solomon et la manière dont les derniers jours avant son expulsion ce sont déroulés :
Un plan de vol pour l’Éthiopie a été remis à Solomon il y a cinq mois. Plan de vol qu’il a refusé. Sa vie était en Suisse. Il travaillait dans un atelier de mécanique vélo, était engagé dans le foyer dans lequel il vivait, apprécié de tout le monde. C’était évident qu’il ne pouvait pas accepter de partir. Suite à son refus, il a continué à recevoir, comme auparavant, l’aide d’urgence (qu’il devait renouveler tous les 2-3 mois). Puis, rien d’autre, la vie continuait. Pas d’assignation à résidence l’obligeant à rester à la maison en attendant que la police l’emmène, pas d’ordonnance pénale, rien. Rien n’indiquait qu’il allait être arrêté prochainement dans les locaux du service de la population (SPOP).
Mardi 19 janvier 2021. Au matin, Solomon va renouveler son papier d’aide d’urgence (action qu’il devait faire régulièrement pour garder son droit au logement à l’EVAM entre autres). La personne au guichet lui demande de patienter dans la salle d’attente. 10 minutes plus tard, deux policiers pénètrent dans les locaux du SPOP et l’embarquent. Menottes aux poignets, sans aucune explication. Solomon se sent traité comme un criminel. Sans que personne ne lui explique ce qui lui arrive, il est emmené en voiture. Pendant le trajet, Solomon demande à joindre son patron pour le prévenir qu’il ne sera pas au travail l’après-midi. C’est la seule demande qui lui est consentie. Il va changer plusieurs fois de véhicule - voitures et fourgonnettes - il est complètement déboussolé et ne comprend pas pourquoi tout ce cirque pour le transporter qui sait où. Ce n’est qu’en arrivant sur place qu’il apprend qu’il a été emmené à Genève, à la prison de Frambois, où il passera la nuit.
Mercredi 20 janvier. Solomon est ramené à Lausanne pour comparaître devant le tribunal des mesures de contrainte et d’application des peines. Là, Solomon rencontre pour la première fois, et qui fut aussi la dernière, l’avocat qui lui a été attribué (qui était, en fait, le stagiaire de l’avocate censée s’occuper de sa situation), accompagné d’un interprète anglais, langue que Solomon ne parle pas. Lorsqu’il le fait remarquer au procureur, ce dernier lui répond : "On va faire avec". Sous-entendu par-là que Solomon ne connaîtra pas le contenu du jugement, à part quelques éléments qu’il a compris en français et de bribes d’anglais. Oui, malgré le fait qu’il ait précisé qu’il ne parlait pas anglais, l’ensemble du jugement lui a été traduit dans cette langue.
Ensuite, Solomon est ramené à Frambois, au sous-sol, dans une pièce avec toilettes et lavabo. Il y est placé en isolement jusqu’au mardi suivant. Il n’est autorisé à voir personne, mesure COVID. Il reçoit les appels seulement quand le personnel de la prison est disponible pour les lui transférer. Impossible non plus de lui rendre visite.
Plus aucune nouvelle de sa supposée avocate jusqu’au lundi 25 janvier, date à laquelle il reçoit un appel pour lui dire qu’elle passera mardi. Or, mardi, personne ne vient.
Dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27, ses ami.es, son équipe de foot, viennent devant la prison de Frambois depuis Lausanne, pour être là au cas où Solomon serait emmené de nuit à l’aéroport. Iels veillent toute la nuit jusqu’au petit matin, avant de retourner à Lausanne pour le travail. Deux heures plus tard, on apprend que la police vaudoise est arrivée à Frambois avec l’intention de ramener Solomon dans le canton de Vaud. Il est dit aux personnes encore postées devant la prison en soutien aux incarcérés, que le vol n’aurait "peut-être pas lieu".
Les ami.es de Salomon appellent Frambois pour savoir où il a été transféré. Les gardiens leur répondent qu’ils ne peuvent pas donner cette info, qu’ils doivent appeler le service de la population (SPOP) vaudois. Lorsque ses ami.es appellent le SPOP, on leur dit que seule l’avocate peut avoir accès à ces informations. Sa sœur ne compte pas. Son avocate n’en a rien à faire de lui, mais plusieurs personnes essaient de l’appeler tout de même puisqu’elle semble être la seule à avoir droit à cette information si confidentielle. On pense qu’il a été emmené à nouveau dans les locaux de la police cantonale de la Blécherette. Le pourquoi du comment les policiers ont procédé ainsi reste un mystère. L’avocate attend la journée du mercredi 27 janvier, le jour du vol spécial, pour faire une demande de réexamen, qui bien sûr arrivera trop tard. Elle laisse encore cette journée s’écouler avant de lâcher qu’elle ne sait pas où se trouve Solomon, sans avoir pris la peine de passer un coup de fil à la réception de la police cantonale.
Mercredi 27 janvier. Dans la soirée, Solomon est transféré depuis Lausanne vers l’aéroport de Genève (matin à Frambois, après-midi à Lausanne, retour à Genève le soir). Il aura dû d’abord subir la torture psychologique de la police de la Blécherette. Affaibli par sa grève de la faim et cherchant à trouver du repos, Solomon est réveillé à maintes reprises par les policiers qui entrent dans sa cellule, lui enlèvent la couverture, puis repartent. Il est ensuite déshabillé, et plaqué contre le mur pour une fouille intégrale - lors de laquelle les policiers se foutent de lui.
"Ils m’ont humilié jusqu’au bout"
A nouveau menotté, il est embarqué dans une voiture. Personne ne lui dit où il va. Une fois arrivé à l’aéroport de Genève, il est contraint de se diriger vers l’avion, encadré par deux policiers. Quand Solomon monte dans l’avion, les policiers précisent qu’il a un certificat médical. Dans l’avion, ils étaient 7 Ethiopiens de Suisse, 3 des cantons romands et 4 des cantons germanophones, plus de 40 policiers. Pendant le trajet, un des policiers lui tend une enveloppe en lui disant que c’est de l’argent auquel il a droit, une somme d’un peu plus de 1000 .-. Solomon signe une sorte de reçu, attestant qu’il a bien reçu l’argent, un papier écrit à la main. Arrivé à Addis Abeba, il ouvre l’enveloppe dans laquelle il n’y a plus qu’une centaine de francs, le policier lui a donc dérobé 1000.-. « J’aimerais comprendre pourquoi il a fait ça ».
Solomon a pu sortir de l’aéroport et il va « bien », il atterrit.
[Témoignage recueilli par les ami.es de Solomon]
Reçu via la mailing-list de la Coordination asile de Genève, 30.01.2020
La Coordination asile.ge condamne le vol spécial de Genève vers l’Éthiopie du 27 janvier. Elle appelle les autorités genevoises à réagir.
Dans la nuit du 27 au 28 janvier dernier, un avion spécialement affrété pour le renvoi de demandeurs d’asile déboutés s’est envolé de l’aéroport de Cointrin vers l’Éthiopie. À son bord se trouvait notamment #Tahir_Tilmo, demandeur d’asile qui avait été attribué au canton de Genève et dont l’exécution du renvoi dépendait de la police genevoise. Tahir Tilmo avait été arrêté et était détenu à Favra puis à Frambois pour des raisons administratives depuis le 7 septembre dernier. Cet universitaire avait appris le français, participait à diverses activités organisées au sein de l’université genevoise, et était décrit comme une personne bien intégrée. Une pétition, signée par plus de 1000 personnes et demandant au Conseil d’État de le soutenir, avait été déposée. Le Conseil d’État n’y avait pas répondu. Une forte mobilisation citoyenne a eu lieu pour essayer d’éviter l’exécution du renvoi. En vain.
Quatre jours avant le vol spécial, Tahir Tilmo s’était mis en grève de la faim et de la soif. Le 27 janvier, sur l’avis d’un médecin généraliste qui l’a examiné à #Frambois, il a été conduit au service des urgences des #HUG. Il y était entravé par des liens aux pieds – comme si dans son état il pouvait échapper aux deux policiers qui le flanquaient ! Après quelques examens, la police est venue le chercher aux urgences pour le transférer à l’aéroport. Comment se fait-il qu’un homme en grève de la faim et de la soif, se plaignant de douleurs importantes, ait pu être considéré comme apte à subir le choc d’un vol spécial ? Les médecins qui l’ont jugé apte à être renvoyé connaissaient-ils les conditions violentes dans lesquelles se déroule un renvoi forcé ? La police a-t-elle forcé la main au personnel soignant des HUG ? Trois demandeurs d’asile déboutés sont déjà morts au cours de telles opérations : quel(s) risque(s) les autorités genevoises ont-elles fait courir à Tahir ? La Coordination asile.ge exige des réponses à ces questions qui sont du ressort des autorités genevoises, pour éviter de futurs décès.
Ce vol spécial était l’un des premiers à destination de l’Éthiopie, suite à la signature d’un accord entre la Suisse et le gouvernement éthiopien en 2018. Cet accord a été signé au moment où l’élection d’un nouveau premier ministre dans le pays africain donnait l’illusion d’une stabilité retrouvée. Mais depuis la situation a beaucoup changé, et une guerre a éclaté au nord du pays. Selon les observateurs avertis, l’Éthiopie risque de sombrer dans une guerre civile sur fond de divisions ethniques. La Coordination asile.ge se joint à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés pour demander aux autorités fédérales la suspension immédiate des renvois forcés vers l’Éthiopie, en raison de l’instabilité politique qui prévaut dans ce pays et qui génère des situations de violence.
De manière générale, la Coordination asile.ge exprime son opposition aux vols spéciaux de niveau 4, qui équivalent en soi à des formes de mauvais traitement. En autorisant que de telles opérations se déroulent à Genève, les responsables politiques genevois faillissent à protéger les droits humains et l’image de notre cité. Il existe une contradiction majeure entre d’une part l’émotion qu’un tel renvoi suscite au sein de la population genevoise doublée de l’expression d’une certaine indignation par des responsables politiques jusqu’au Conseil d’État, et d’autre part la construction en ce moment même d’un centre de renvoi et de nouvelles places de détention administrative au Grand-Saconnex, en un complexe dévolu à la multiplication d’opérations de ce type. La Coordination asile.ge demande aux autorités genevoises de manifester auprès des autorités fédérales leur intérêt à mettre en œuvre sur le territoire cantonal une politique de refuge, d’accueil et d’intégration plutôt que d’exclusion et de renvoi forcé.
▻https://coordination-asile-ge.ch/la-coordination-asile-ge-condamne-le-vol-special-de-geneve-ver
Éthiopien renvoyé, et en plus détroussé !
Dans l’avion du retour, Solomon, l’Éthiopien du canton de Vaud expulsé, s’est fait barboter les 1000 francs de son aide au retour. Malaise.
La Coordination asile de Lausanne a relayé sur le site Asile.ch l’histoire de Solomon A., l’Éthiopien renvoyé de force dans son pays le 27 janvier avec six autres de ses compatriotes. Elle raconte les étapes de son renvoi depuis qu’il a reçu un plan de vol il y a cinq mois. : « Plan de vol qu’il a refusé, est-il précisé. Sa vie était en Suisse. Il travaillait dans un atelier de mécanique vélo, était engagé dans le foyer dans lequel il vivait, apprécié de tout le monde. C’était évident qu’il ne pouvait pas accepter de partir. »
Le mardi 19 janvier, Solomon est allé renouveler son papier d’aide d’urgence pour garder son droit au logement. C’est là que deux policiers sont venus l’appréhender par surprise pour le renvoi. Il est amené au centre de Frambois sur Genève, puis le lendemain à Lausanne devant le Tribunal des mesures de contraintes. Puis retour à Frambois, où il est placé dans une cellule en sous-sol à l’isolement. Le 26 janvier ses amis viennent le soutenir devant le centre, car ils craignent qu’il soit expulsé durant la nuit. On leur dit que ce ne sera peut-être pas le cas, qu’il a été transféré dans le canton de Vaud.
« Plaqué contre le mur »
En fait, le vol spécial est prévu pour le lendemain. Ses amis dénoncent les traitements qu’on lui a fait subir lors de sa dernière incarcération en terre vaudoise : « Affaibli par sa grève de la faim et cherchant à trouver du repos, Solomon est réveillé à maintes reprises par les policiers qui entrent dans sa cellule, lui enlèvent la couverture, puis repartent. Il est ensuite déshabillé, et plaqué contre le mur pour une fouille intégrale. »
Finalement, le 27 janvier, il est à nouveau transféré à Genève direction l’aéroport. « Dans l’avion, ils étaient sept Éthiopiens de Suisse, trois des cantons romands et quatre des cantons germanophones, plus de 40 policiers », racontent ses amis qui ont recueilli son témoignage après le vol. Ils expliquent aussi que durant le trajet : « un des policiers lui tend une enveloppe en lui disant que c’est de l’argent auquel il a droit, une somme d’un peu plus de 1000 francs. Solomon signe une sorte de reçu, attestant qu’il a bien reçu l’argent, un papier écrit à la main. Arrivé à Addis Abeba, il ouvre l’enveloppe dans laquelle il n’y a plus qu’une centaine de francs… »
« Quelqu’un se sert… »
1000 francs ont donc disparu… Dans son témoignage, il accuse le policier, mais comment savoir ? Renseignement pris, l’autre Éthiopien de Genève expulsé par le même avion, Tahir, a bien reçu lui son aide au retour en bonne et due forme. Alors que s’est-t-il passé avec Solomon ? Aldo Brina, spécialiste des questions d’asile au Centre social protestant de Genève, observe : « Depuis le temps que je travaille dans l’asile, il y a des problèmes avec les aides au retour, mais on ne peut rien prouver, rien n’est établi. J’ai souvent entendu ce même récit de la part des personnes renvoyées à qui on avait subtilisé de l’argent. Est-ce qu’ils mentent ou est-ce qu’il y a anguille sous roche ? Ce serait quand même étonnant qu’ils inventent tous la même chose, alors je pencherais plutôt pour la deuxième option. Mais encore une fois, je n’ai aucune preuve. Quelqu’un se sert… Ce peut-être en Suisse ou dans le pays du retour… »
La Coordination asile Lausanne va en tout cas demander des explications aux autorités vaudoises.
▻https://www.lematin.ch/story/ethiopien-renvoye-et-en-plus-detrousse-259136891094
Renvoi de Tahir : les associations interpellent les autorités genevoises
A Genève, la coordination Asile.ge interpelle le Conseil d’Etat pour le renvoi de l’éthiopien Tahir. Par le passé, le Conseil d’Etat s’est opposé aux renvois forcés et il aurait dû agir.
L’affaire de l’éthiopien renvoyé par avion la semaine dernière continue de faire des remous à Genève. Ce matin (me) la coordination asile.ge envoyait un communiqué. Pour elle, le renvoi forcé de Tahir alors qu’il était hospitalisé est inadmissible. Le requérant d’asile débouté était en grève de la faim et de la soif depuis plusieurs jours, d’où son hospitalisation. Asile.ge estime que le Conseil d’Etat genevois aurait dû agir même si la compétence en matière de renvois relève de la Confédération. Les explications d’Aldo Brina.
Asile.ge s’interroge sur la légalité de ce renvoi par vol spécial alors qu’il était souffrant. Ecoutez Aldo Brina.
Renvois annulés dans le passé
Asile.ch rappelle que les autorités genevoises ont déjà stoppé des renvois par le passé. Pour la coordination Genève doit pratiquer une politique de refuge, d’accueil et d’intégration plutôt que d’exclusion.
Plus de 1000 Genevois avaient signé une pétition demandant de surseoir au renvoi, rappelle le collectif d’associations. Sans succès, malgré l’émotion suscitée par ce cas dans la population. La pratique du renvoi risque de se multiplier à l’avenir avertit Aldo Brina.
Compétence fédérale
Le porte-parole de Mauro Poggia, Laurent Paoliello, rappelle que les autorités genevoises ne sont pas compétentes en matière d’asile. Il renvoie au Secrétariat d’Etat aux migrations, le SEM.
▻https://www.radiolac.ch/actualite/renvoi-de-tahir-les-associations-interpellent-les-autorites-genevoises
La coordination de l’asile demande la suspension des renvois
Le renvoi par la force de sept ressortissants éthiopiens la semaine dernière choque les milieux de l’asile.
L’expulsion de sept Éthiopiens dans un avion spécial mercredi dernier au départ de Cointrin continue à faire des vagues. Tahir Tilmo résidant à Genève et Solomon Arkisso dans le canton de Vaud étaient détenus à la prison genevoise de Frambois et avaient entamé une grève de la faim et de la soif le week-end précédent. Tous deux étaient en Suisse, craignant pour leur vie là-bas pour des raisons politiques. Une forte mobilisation n’a pas empêché leur renvoi.
L’attitude du Département genevois de la sécurité, de l’emploi et de la santé a été même critiquée sèchement par le conseiller d’État Antonio Hodgers : « Il aurait pu en être autrement, comme nous avons été plusieurs à le préconiser. En cette période de fortes restrictions des libertés (de réunion, de commerce, d’accès à la culture, etc.), l’État doit être attentif à ne pas perdre son humanité et tomber dans une dérive autocratique qui consiste à exercer le pouvoir de manière froide et désincarnée ».
Ce mercredi, c’est la Coordination asile.ge qui dénonce ces renvois, notamment celui de Tahir Tilmo : « Cet universitaire avait appris le français, participait à diverses activités organisées au sein de l’université genevoise, et était décrit comme une personne bien intégrée. Une pétition signée par plus de 1000 personnes et demandant au Conseil d’État de le soutenir, avait été déposée. Le Conseil d’État n’y avait pas répondu. »
Un des premiers vols avec le nouvel accord
La coordination ajoute : « En autorisant que de telles opérations se déroulent à Genève, les responsables politiques genevois faillissent à protéger les droits humains et l’image de notre cité. Il existe une contradiction majeure entre d’une part l’émotion qu’un tel renvoi suscite au sein de la population genevoise, doublée de l’expression d’une certaine indignation par des responsables politiques jusqu’au Conseil d’État »,
La coordination constate que ce vol spécial était l’un des premiers à destination de l’Éthiopie, suite à la signature de l’accord entre la Suisse et le gouvernement éthiopien en 2018. Mais aujourd’hui la situation a changé et l’Éthiopie est retournée dans une période de troubles graves : « Cet accord a été signé au moment où l’élection d’un nouveau premier ministre dans le pays africain donnait l’illusion d’une stabilité retrouvée. Mais depuis la situation a beaucoup changé, et une guerre a éclaté au nord du pays ».
Face aux risques de voir le pays plonger dans une guerre civile, la Coordination asile.ge se joint à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) pour demander aux autorités fédérales « la suspension immédiate des renvois forcés vers l’Éthiopie en raison de l’instabilité politique qui prévaut dans ce pays et qui génère des situations de violence ».
De son côté, Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) estime que la situation actuelle permet des renvois forcés en Éthiopie.
▻https://www.lematin.ch/story/la-coordination-de-lasile-demande-la-suspension-des-renvois-395551064023
Un renvoi indigne et honteux pour Genève
Cinq personnalités genevoises interpellent les autorités du canton sur leur non intervention face au renvoi de Tahir Tilmo, l’un des requérants d’asile éthiopiens déboutés, expulsés de Suisse par vol spécial.1 Ce dernier résidait à Genève.
En novembre 2020, en Ethiopie, les tensions entre le gouvernement central et les dirigeants de la région du Tigré ont dégénéré en conflit ouvert. Celui-ci a atteint son paroxysme suite à la décision du gouvernement central de repousser, sans succès, les élections régionales prévues en septembre 2020 à cause de la pandémie de coronavirus. On dénombre des centaines de morts et de blessés. Plus de 100 000 personnes sont en fuite.
En dépit de cette situation, soulignée par de nombreuses organisations internationales comme Amnesty, deux jeunes Ethiopiens1 sont arrêtés en vue de leur renvoi et détenus à Genève, à la prison de Frambois. Craignant pour leur vie, ils entament une grève de la faim et de la soif. Dans la nuit du 27 au 28 janvier, ils sont placés de force à bord d’un vol spécial de Frontex à destination d’Addis Abeba.
Tahir, un Ethiopien d’une trentaine d’années, était arrivé à Genève en 2015, et était en détention administrative depuis septembre 2020. Les membres de sa famille, engagés dans le Front de libération oromo, ont été incarcérés, torturés ou assassinés. Son compatriote Solomon résidait dans le canton de Vaud depuis sept ans et avait été interpellé dix jours plus tôt à Lausanne, alors qu’il se rendait au Service de la population pour percevoir son aide d’urgence.
L’état de santé de Tahir se dégradant, il a été transféré aux urgences des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Plusieurs dizaines de personnes – parmi lesquels ses ami·e·s et des membres des associations Solidarité Tattes, Stop Renvoi et 3ChêneAccueil – étaient venues former une chaîne humaine symbolique contre ce renvoi. Les forces de police ont effectué des contrôles d’identité et menacé de verbaliser. De multiples démarches ont été tentées par ses ami-e-s, son avocate, des associations et des relais politiques.
Les autorités responsables n’ont pas renoncé à ce renvoi inacceptable. Les proches des deux requérants éthiopiens ont demandé à plusieurs reprises de pouvoir leur dire au revoir. Sans succès. De nombreuses questions douloureuses demeurent sans réponse. Pourquoi les autorités, notamment cantonales, ne sont-elles pas intervenues pour empêcher ce renvoi ? Les HUG ont-ils pu délivrer un certificat médical assurant du bon état de santé de Tahir alors que celui-ci était aux urgences, sans même consulter son médecin ou son psychiatre à Frambois ? Pourquoi aucun des quatre Ethiopiens venus de Suisse n’avait-il fait le test PCR, alors que les trois venus d’Allemagne l’avaient effectué ?
Les autorités genevoises, qui ont pourtant procédé à l’arrestation de Tahir et demandé son placement en détention, cherchent peut-être à s’abriter derrière la compétence du Secrétariat d’Etat aux migrations. Elles disposent cependant d’une responsabilité et d’une marge de manœuvre qui leur sont propres. Genève est le siège de nombreuses organisations internationales et le siège européen des Nations unies. Les autorités étaient – en tous cas moralement – tenues d’intervenir pour empêcher ce renvoi. La communauté internationale a établi depuis longtemps un ensemble de normes visant à garantir que le retour des réfugiés se déroule de manière à protéger leurs droits. Le non-refoulement des demandeurs d’asile vers un pays où leur vie est danger est considéré comme l’un des principes les plus stricts du droit international. Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge du Département de la sécurité, de l’économie et de la santé, ne s’est pas opposé à ce renvoi. Les autres conseillers-ères d’Etat doivent manifester leur désaccord et dénoncer la politique inacceptable de renvois que la Suisse met en œuvre de manière toujours plus inhumaine.
Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale, PS/GE.
Emmanuel Deonna, député au Grand Conseil genevois, PS.
Wahba Ghaly, conseiller municipal, Vernier, PS.
Marc Morel, pour la Ligue suisse des droits de l’homme, Genève.
Julie Franck, maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Genève, pour les ami·e·s de Tahir.
▻https://lecourrier.ch/2021/02/03/un-renvoi-indigne-et-honteux-pour-geneve
Le cas de Tahir relance le débat sur les #vols_spéciaux
#coût #Oseara #fit_to_fly #Oseara_AG #privatisation #Frambois
New policy brief : Not all returns can result in sustainable reintegration
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Commentaire de Jill Alpes via la mailing-list Migreurop :
Returns can both exacerbate existing, as well as create new vulnerabilities. #IzabellaMajcher and #Jill_Alpes published a policy brief with UNU-CRIS, entitled “Who can be sustainably reintegrated after return? Using post-return monitoring for rights-based return policies.” (►https://cris.unu.edu/sites/cris.unu.edu/files/PB20.3%20-%20Jill%20Alpes%20and%20Izabella%20Majcher.pdf) In the brief, they argue that rights-based return policies need more robust vulnerability assessments and more extensive monitoring of people’s access to rights and well-being after return.
- For a video presentation of the police brief, please feel free to check out this recorded webinar organised by Statewatch (starting at 54 minutes: ►https://www.statewatch.org/publications/events/deportation-union-revamped-return-policies-and-reckless-forced-removals).
– Thanks to a collaboration with PICUM and a series of artists, we also have an illustrated booklet of selected testimonies. “Removed Stories: Stories of hardship and resilience in facing deportation and its aftermath” (►https://picum.org/wp-content/uploads/2020/09/Removed-stories.pdf) highlights the impact of EU return policies on people’s lives and dreams.
- For a short summary in French of some of the key lessons we can learn from post-return interviews for rights-based return policies, please feel free to explore either the Summary of Workshop - “Au dela du retours” (►https://www.vluchtelingenwerk.be/system/tdf/fr_au-dela_du_retour.pdf?file=1&type=document) -organized by a collective of Belgian NGOs (p. 29 - 31) - or this intervention (►https://vimeo.com/389291559
) at an event organized by the Cimade (starting 14 minutes).Few selected tweets by the United Nations University - CRIS:
UNU - CRIS Tweets:
- “Returns can create new vulnerabilities for certain profiles of migrants in particular. For example, people might not be vulnerable in Europe but will become so upon deportation to their country of nationality if they do not have families or social networks there, have not spent a significant number of years in their country of nationality (and might thus lack the necessary language skills for basic survival), or had been internally displaced beforehand. Deporting countries should take these specific returnee profiles into consideration when both issuing removal orders and deciding whether and how these removal orders are to be implemented.”
- “The weakness or strength of people’s social networks in countries of nationality should be part of vulnerability assessments prior to return. Deporting countries should also consider not just existing social policies in countries of nationality, but also real impediments to services and entitlements that returnees will likely face upon return. Such barriers are typically stronger for those who are returned after long periods abroad and for those who have other pre-existing vulnerabilities.”
- “States need to implement rights-based post-return monitoring. People who suffer from exacerbated or new vulnerabilities are less likely to be able to build up new life projects necessary for their “sustainable reintegration” in countries of nationality. Financial investments into reintegration assistance would thus not be able to achieve declared policy objectives.”
►https://cris.unu.edu/sites/cris.unu.edu/files/PB20.3%20-%20Jill%20Alpes%20and%20Izabella%20Majcher.pdf
#réintégration #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #après-expulsion
Deportation Union: Rights, accountability and the EU’s push to increase forced removals
Deportation Union provides a critical examination of recently-introduced and forthcoming EU measures designed to increase the number of deportations carried out by national authorities and the European Border and Coast Guard Agency, Frontex. It focuses on three key areas: attempts to reduce or eliminate rights and protections in the law governing deportations; the expansion and interconnection of EU databases and information systems; and the increased budget, powers and personnel awarded to Frontex.
There has long-been coordinated policy, legal and operational action on migration at EU level, and efforts to increase deportations have always been a part of this. However, since the ‘migration crisis’ of 2015 there has been a rapid increase in new initiatives, the overall aim of which is to limit legal protections afforded to ‘deportable’ individuals at the same time as expanding the ability of national and EU authorities to track, detain and remove people with increasing efficiency.
The measures and initiatives being introduced by the EU to scale up deportations will require massive public expenditure on technology, infrastructure and personnel; the strengthening and expansion of state and supranational agencies already-lacking in transparency and democratic accountability; and are likely to further undermine claims that the EU occupies the moral high ground in its treatment of migrants. Anyone wishing to question and challenge these developments will first need to understand them. This report attempts to go some way towards assisting with that task.
►https://www.statewatch.org/deportation-union-rights-accountability-and-the-eu-s-push-to-increase-fo
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Infographie: How the EU is building a ’deportation machine’
▻https://www.statewatch.org/deportation-union-rights-accountability-and-the-eu-s-push-to-increase-forced-removals/infographic-how-the-eu-is-building-a-deportation-machine
#machine_à_expulser
–-> ▻https://seenthis.net/tag/machine_%C3%A0_expulser
Ce rapport a déjà été signalé ici:
▻https://seenthis.net/messages/872992
Table ronde 3 de la journée de décryptage “Expulsions du territoire : l’imagination au pouvoir ?”
Si l’expulsion ne signifie pas la fin du parcours, comment continuer à travailler, en solidarité avec les personnes concernées, après la mise en œuvre d’une expulsion ? Dans quel objectif, et comment permettre la collaboration entre les différents acteurs concernés ? Un travail sur l’après-expulsion peut-il contribuer à soutenir des mobilisations contre les expulsions ?
Table ronde introduite et modérée par David Rohi, La Cimade, Pôle Enfermement Expulsion, Responsable national rétention
« Observer les risques post-expulsion pour améliorer la responsabilité et la protection : le cas des expulsés européens au Mali et au Nigeria »
Jill Alpes, anthropologue juridique, chercheuse invitée (Centre des Etudes des Frontières, Université de Radboud, Pays Bas) et consultante chercheuse (Coopetic Recherche, Paris)
« Enquêter après l’expulsion",
Tomas Statius, Journaliste, membre du réseau The Return Network
Deportation Union: revamped return policies and reckless forced removals
On 28 September Statewatch and #TNI hosted the first webinar of a three-part series accompanying the publication of the report ’Deportation Union: Rights, accountability and the EU’s push to increased forced removals’.
►https://www.statewatch.org/publications/events/deportation-union-revamped-return-policies-and-reckless-forced-removals
#conférence #webinar #vidéo
Au-delà du retour. À la recherche d’une politique digne et durable pour les personnes migrantes en séjour précaire ou irrégulier
Deportation Union: Rights, accountability and the EU’s push to increase forced removals
Deportation Union provides a critical examination of recently-introduced and forthcoming EU measures designed to increase the number of deportations carried out by national authorities and the European Border and Coast Guard Agency, Frontex. It focuses on three key areas: attempts to reduce or eliminate rights and protections in the law governing deportations; the expansion and interconnection of EU databases and information systems; and the increased budget, powers and personnel awarded to Frontex.
There has long-been coordinated policy, legal and operational action on migration at EU level, and efforts to increase deportations have always been a part of this. However, since the ‘migration crisis’ of 2015 there has been a rapid increase in new initiatives, the overall aim of which is to limit legal protections afforded to ‘deportable’ individuals at the same time as expanding the ability of national and EU authorities to track, detain and remove people with increasing efficiency.
The measures and initiatives being introduced by the EU to scale up deportations will require massive public expenditure on technology, infrastructure and personnel; the strengthening and expansion of state and supranational agencies already-lacking in transparency and democratic accountability; and are likely to further undermine claims that the EU occupies the moral high ground in its treatment of migrants. Anyone wishing to question and challenge these developments will first need to understand them. This report attempts to go some way towards assisting with that task.
Éloignement forcé des #étrangers : d’autres solutions justes et durables sont possibles
Il y a deux ans, en 2018, l’ « #affaire_des_Soudanais » entraînait la mise en place d’une Commission chargée de l’évaluation de la #politique_du_retour_volontaire et de l’#éloignement_forcé d’étrangers de la #Belgique (ou #Commission_Bossuyt du nom de son président). Alors que le rapport final de la Commission Bossuyt est attendu pour l’été 2020, un regroupement d’associations, dont le CNCD-11.11.11 , publie aujourd’hui un rapport alternatif proposant une gestion différente de la politique actuelle, essentiellement basée sur l’éloignement forcé.
Les faiblesses et limites de la Commission Bossuyt
La Commission Bossuyt a été mise en place en réponse aux nombreuses critiques dont la politique de retour de la Belgique a fait l’objet à la suite de ladite « affaire des Soudanais » [1], à savoir la collaboration engagée avec le régime soudanais pour identifier et rapatrier une série de personnes vers ce pays sans avoir dûment vérifié qu’elles ne couraient aucun risque de torture ou de traitement dégradant, comme le prévoit l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cette commission fait suite aux Commissions Vermeersh 1 et 2, mises en place vingt ans plus tôt, suite au décès tragique de la jeune nigériane Semira Adamu le 22 septembre 1998 lors d’une expulsion forcée depuis la Belgique.
L’objectif de cette commission temporaire est d’évaluer le volet retour de la politique migratoire belge et d’émettre des recommandations à destination des responsables politiques en vue d’améliorer cette politique. Plusieurs faiblesses sont cependant manifestes : son mandat ne s’inscrit pas dans une approche holistique de la migration, les indicateurs de résultats n’ont pas été établis en amont du processus d’évaluation, les membres de la commission proviennent uniquement des administrations et du personnel exécutant la politique de retour. Le centre interfédéral Myria, qui a fait une analyse approfondie du rapport intermédiaire [2], déclare que la Commission Bossuyt est caractérisée par l’opacité de sa méthodologie, le manque d’indépendance de ses évaluateurs et la faible qualité de ses recommandations.
Le rapport intermédiaire Bossuyt pointe l’inefficacité de la politique belge d’éloignement
Lors de la présentation du rapport intermédiaire de la Commission Bossuyt, son président a salué les mesures édictées et partiellement mise en place depuis les Commissions Vermeersch, mais il a également déploré l’échec de la politique de retour de la Belgique. Les « chiffres » de retour sont en baisse malgré les moyens consacrés aux nombreuses arrestations et à la détention.
Cette inefficacité est également constatée par d’autres acteurs, mais pour bien d’autres raisons. En effet, d’une part, comme l’acte Myria [3], « depuis 2016, on constate une diminution constante du nombre de rapatriements et de retours volontaires assistés, malgré l’augmentation du nombre d’arrestations administratives d’étrangers et du nombre de premières détentions en centre fermé ». D’autre part, comme le dénonce le Ciré [4], « la politique d’éloignement de la Belgique est avant tout symbolique mais elle est totalement inefficace et coûteuse. Elle est un non-sens au niveau financier mais aussi et avant tout au niveau des droits humains. Les alternatives à la détention sont 17% moins onéreuses que la politique de détention mais encore faut-il que celles-ci soient de véritables alternatives. Il faut pour cela obligatoirement changer de paradigme et mettre les besoins des personnes au centre de nos politiques migratoires ».
Actuellement, la politique migratoire belge se focalise essentiellement sur l’augmentation des chiffres de retour plutôt que d’investir dans la recherche de solutions durables et profitables pour les personnes migrantes, les pays et sociétés d’accueil, de transit et d’origine. Cette obsession du retour entraîne une augmentation de la détention et des violences [5] qui lui sont intrinsèquement associées.
Ainsi, les chiffres récemment demandés par le service d’information de la VRT à l’Office des étrangers montrent qu’en 2018, 33 386 personnes se sont vu notifier un ordre de quitter le territoire. Or, à peine 7 399 personnes ont effectivement quitté le territoire en 2018 [6], ce qui démontre l’inefficacité de cette politique actuelle.
« Au-delà du retour » : un rapport de la société civile axé sur les alternatives
A la veille de la publication du rapport final de la Commission Bossuyt, un collectif rassemblant des ONG, des syndicats, des chercheurs et chercheuses du monde académique, femmes et hommes du secteur de la Justice, a souhaité démontrer qu’une autre politique migratoire, notamment en matière d’éloignement, est à la fois nécessaire et réaliste. Le contenu de ce rapport, nommé « Au-delà du retour » , est basé sur celui d’un colloque organisé fin 2019 et centré sur deux dimensions : les alternatives à la détention et le respect des droits humains.
Alternatives à la détention
Comme le recommandait la campagne pour la justice migratoire coordonnée par le CNCD-11.11.11 de 2017 à 2019, la première recommandation du rapport porte sur la nécessité de sortir d’une vision focalisée sur la criminalisation du séjour irrégulier et le contrôle en vue du retour. Ce prisme négatif à travers lequel est pensée la politique migratoire actuelle entraine des violations des droits fondamentaux, est coûteux et inefficace au regard de ses propres objectifs (retour et éloignement effectif).
La politique migratoire doit être basée sur un accueil solidaire, un accompagnement personnalisé basé sur l’empowerment et la recherche de solutions durables pour chaque personne.
Des alternatives existent, comme le montre l’exemple de la ville d’Utrecht, aux Pays-Bas, détaillé dans le rapport. Grâce à un accueil accessible 24h/24, dans un climat de confiance et collaboratif, les personnes migrantes sont accompagnées de façon intensive tout au long du processus d’analyse de leur statut. Les résultats des 18 dernières années à Utrecht indiquent que 60 % des personnes obtiennent un titre de séjour légal, 20 % retournent dans leur pays d’origine, 13 % retournent dans un lieu d’accueil de demandeurs d’asile en vue d’un nouvel examen de leur dossier et 7 % disparaissent des radars. Depuis 2018, le projet pilote s’est étendu à cinq autres villes des Pays-Bas. Comme le montre cet exemple, la régularisation fait donc partie de la panoplie des outils en faveur de solutions durables.
"La régularisation fait donc partie de la panoplie des outils en faveur de solutions durables"
La seconde recommandation du rapport est d’investir dans les alternatives à la détention, comme le recommande le Pacte mondial sur les migrations adopté par la Belgique en décembre 2018, qui insiste sur la nécessité de ne détenir les personnes exilées qu’en tout dernier recours. La détention n’est en effet ni efficace, ni durable. Elle est extrêmement coûteuse en termes financiers et peut causer des dégâts psychologiques, en particulier chez les enfants. En Belgique, le budget consacré aux éloignements forcés a pourtant largement augmenté ces dernières années : de 63 millions € en 2014 à 88,4 millions en 2018 ; ce qui représente une augmentation de 40,3 % en cinq ans [7].
Respect des droits humains et transparence
L’ « affaire des Soudanais » et l’enquête de Mediapart sur le sort de Soudanais dans d’autres pays européens ont dévoilé qu’un examen minutieux du risque de mauvais traitement est essentiel tout au long du processus d’éloignement (arrestation, détention, expulsion). En effet, comme le proclame l’article 8 de la CEDH, toute personne à la droit au respect « de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ». Quant à l’article 3, il stipule que « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ». Cette disposition implique l’interdiction absolue de renvoyer un étranger vers un pays où il existe un risque réel qu’il y subisse un tel traitement (principe de non-refoulement [8]) ou une atteinte à sa vie.
Lorsqu’une personne allègue un risque de mauvais traitement ou que ce risque découle manifestement de la situation dans le pays de renvoi, la loi impose un examen individuel minutieux de ce risque par une autorité disposant des compétences et des ressources nécessaires. Une équipe spécialisée doit examiner la bonne application du principe de non-refoulement. Cette obligation incombe aux autorités qui adoptent une décision d’éloignement et ce indépendamment d’une demande de protection internationale [9].
La détention, le retour forcé et l’éloignement des étrangers sont des moments du parcours migratoire qui posent des enjeux importants en termes de droits fondamentaux. C’est pourquoi des données complètes doivent être disponibles. Ceci nécessite la publication régulière de statistiques complètes, lisibles et accessibles librement, ainsi qu’une présentation annuelle devant le parlement fédéral.
Cette question du respect des droits humains dépasse le cadre belge. Depuis plusieurs années , l’Union européenne (UE) multiplie en effet les accords d’externalisation de la gestion de ses frontières. La politique d’externalisation consiste à déléguer à des pays tiers une part de la responsabilité de la gestion des questions migratoires. L’externalisation poursuit deux objectifs principaux : réduire en amont la mobilité des personnes migrantes vers l’UE et augmenter le nombre de retours. La Belgique s’inscrit, comme la plupart des Etats membres, dans cette approche. Or, comme le met en évidence le rapport, les accords internationaux signés dans le cadre de cette politique manquent singulièrement de transparence.
C’est le cas par exemple de la coopération bilatérale engagée entre la Belgique et la Guinée.
Malgré les demandes des associations actives sur les questions migratoires, le mémorandum d’entente signé en 2008 entre la Belgique et la Guinée n’est pas public. Ce texte, encore d’application aujourd’hui, régit pourtant la coopération entre la Belgique et la Guinée en matière de retour. L’Etat belge refuse la publication du document au nom de la protection des relations internationales de la Belgique, invoquant aussi le risque de menaces contre l’intégrité physique des membres du corps diplomatique et la nécessité d’obtenir l’accord du pays partenaire pour publier le document.
Enfin, et c’est essentiel, une des recommandations prioritaires du rapport « Au-delà du retour » est de mettre en place une collaboration structurelle entre l’Etat et la société civile autour des questions migratoires, et plus précisément la question de l’éloignement et du retour. Dans ce cadre, la mise en place d’une commission permanente et indépendante d’évaluation de la politique de retour de la Belgique incluant des responsables de la société civile est une nécessité.
Le temps des choix
« Le temps est venu de faire les bons choix et de ne pas se tromper d’orientation ». Tel était le message de Kadri Soova, Directrice adjointe de PICUM (Platform for international cooperation on undocumented migrants) lors de son intervention au colloque. Combien d’affaires sordides faudra-t-il encore pour que la Belgique réoriente sa politique migratoire, afin qu’elle soit mise au service de la justice migratoire ? Combien de violences, de décès, de potentiels gâchés, de rêves brisés pour satisfaire les appétits électoralistes de certains décideurs politiques ? Comme le démontre le rapport, si les propositions constructives sont bel et bien là, la volonté politique manque.
Il est donc grand temps de repenser en profondeur les politiques migratoires. A ce titre, le modèle de la justice migratoire, fondé sur le respect des droits fondamentaux, l’égalité et la solidarité, devrait constituer une réelle base de travail. La justice migratoire passe d’abord par des partenariats pour le développement durable, afin que tout être humain puisse vivre dignement là où il est né, mais aussi par l’ouverture de voies sûres et légales de migrations, ainsi que par des politiques d’intégration sociale et de lutte contre les discriminations dans les pays d’accueil, afin de rendre les politiques migratoires cohérentes avec les Objectifs de développement durable.
La publication prochaine du rapport définitif de la Commission Bossuyt doit être l’occasion d’ouvrir un débat serein sur la politique migratoire de la Belgique, en dialogue avec les organisations spécialisées sur la question. La publication d’un rapport alternatif par ces dernières constitue un appel à l’ouverture de ce débat.
▻https://www.cncd.be/Eloignement-force-des-etrangers
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Pour télécharger le rapport :
Rapport « Au-delà du retour » 2020. À la recherche d’une politique digne et durable pour les personnes migrantes en séjour précaire ou irrégulier
#renvois #expulsions #renvois_forcés #migrations #alternative #retour_volontaire #justice_migratoire #rapport #régularisation #Soudan #inefficacité #efficacité #asile #déboutés #sans-papiers #alternatives #rétention #détention_administrative #transparence #droits_humains #mauvais_traitements #société_civile #politique_migratoire
Vidéo hotspots
#Migreurop lance aujourd’hui une vidéo pour dénoncer les politiques migratoires européennes mortifères, et en particulier les en Grèce et en Italie. Au vu de la situation sanitaire actuelle, cette vidéo est accompagnée d’un communiqué (FR/EN/ES), auquel les membres du réseau ont eu l’occasion de contribuer, pour exiger que tous les camps d’étranger.e.s soient vidés et que ces dernier.e.s aient également le droit d’être protégé.e.s.
La vidéo :
▻https://vimeo.com/402154419
#vidéo #migrations #réfugiés #asile #hotspot #Grèce #Italie #militarisation_des_frontières #fermeture_des_frontières #Règlement_Dublin #Dublin #approche_hotspot #tri #catégorisation #migrants_économiques #relocalisation #ressources_pédagogiques #renvois #expulsions #renvois_forcés #décès #morts #indifférence #politiques_migratoires
Le communiqué :
►https://seenthis.net/messages/838573
"Ils m’ont emballé comme un colis" : le cri de détresse d’un Camerounais expulsé de Turquie
Dans une série de vidéos publiées à la mi-février, un homme est emballé dans du film plastique à bord d’un avion de la #compagnie_aérienne Turkish Airlines. Ces images ont largement circulé au Cameroun, pays d’origine de ce passager, et ont suscité une vague d’indignation. La rédaction des Observateurs de France 24 a pu recueillir le témoignage de cet homme qui dénonce un traitement violent et humiliant de la part de cette entreprise et des autorités turques.
Notre rédaction a pu identifier une série de quatre #vidéos montrant un incident à bord du vol numéro TK667 reliant Istanbul et Yaoundé la nuit du 27 au 28 janvier 2020.
▻https://twitter.com/Ehuzud/status/1229365329727512576?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
Cette première vidéo montre le moment où le passager a commencé à protester contre son expulsion. Elle a été filmée par sa compagne qui se trouvait non loin. À la fin de la vidéo, une hôtesse de la compagnie #Turkish_Airlines, reconnaissable à son uniforme, l’empêche de filmer.
▻https://twitter.com/abelamundala/status/1229288299216461824?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
Cette deuxième #vidéo montre le moment où les trois hommes qui entourent le passager commencent à lui retirer le film plastique qui entoure son torse. Ces images ont également été filmées par sa compagne.
Ces deux vidéos ont été publiées dès le 28 janvier sur Facebook et ont été transmises à l’influenceur camerounais #David_Eboutou par une passagère de l’avion Istanbul Yaoundé. On y voit le passager libéré de la plupart de son enveloppe de plastique et les hommes qui l’entourent essayer de le libérer du scotch et des menottes qu’il a aux chevilles.
En observant attentivement la série de vidéos, on voit clairement que l’homme est menotté à l’aide de sangles en plastique noir au niveau des poignets et de menottes aux chevilles. Par-dessus, ses vêtements ont été rajoutées plusieurs couches de #film_plastique, consolidées avec du large #scotch transparent.
Un des trois hommes qui entoure le passager porte un rouleau de ce type de scotch à la main. On aperçoit également un masque chirurgical qui pend aux oreilles du passager et qu’il portait probablement avant de manifester sa colère à bord.
« On m’a dit que mon visa était un faux et on m’a arrêté »
La rédaction des Observateurs de France 24 a pu retrouver cet homme. Emmanuel Fosso Someon Chedjou, 47 ans, est marchand de chaussures à Douala au Cameroun. Il a fourni plusieurs documents à notre rédaction permettant de prouver qu’il a bien effectué ce voyage et qu’il a été expulsé de l’aéroport d’Istanbul. Notre rédaction a également pu discuter avec six passagers qui étaient à ses côtés dans le centre de détention de l’aéroport. Tous ont livré un témoignage concordant avec le sien.
Je voulais me rendre à Dubaï avec ma compagne pour acheter un stock de chaussures et j’ai fait appel à une agence de voyage pour tout préparer. C’était ma première fois et j’ai compris trop tard que je m’étais fait arnaquer.
Le vol pour Dubaï passait par Istanbul avec une #escale de 8 heures, c’était le 21 janvier.
▻https://scd.observers.france24.com/files/imagecache/observers_full_width/rfi_multimedia_element_image/documents_dubai.jpeg
Sur cette photo prise avant le départ, on voit que le voyage entrepris par #Emmanuel_Chedjou et sa compagne vers Dubai devait durer du 21 au 29 janvier.
Quand nous sommes arrivés ma compagne est restée dans la zone de transit et j’ai voulu sortir de l’aéroport faire une course, vu que notre temps d’attente était très long. Arrivé au contrôle des passeports, on m’a dit que mon visa de transit était un faux et on m’a arrêté. On m’a emmené dans une sorte de centre de détention et j’ai retrouvé là-bas ma compagne qui avait été arrêtée entre temps.
Ce document, en turc et en anglais, détaille qu’Emmanuel Chedjou est décrété « #passager_non_admissible », ou INAD dans le jargon de l’aviation pour le motif suivant : « Visa ou permis de résidence contrefait ».
▻https://scd.observers.france24.com/files/imagecache/observers_full_width/rfi_multimedia_element_image/selfie.jpeg
Un selfie pris par Emmanuel Chedjou dans l’aéroport d’Istanbul, reconnaissable à son plafond, peu de temps avant son arrestation.
On m’a confisqué mon téléphone et on m’a demandé de signer des papiers que je ne pouvais pas lire puisqu’ils étaient en turc. J’ai aussi demandé à parler à un avocat et les officiers qui étaient là ont refusé.
Je ne savais pas exactement qui étaient ces officiers, si c’étaient des policiers, des gendarmes ou des agents de sécurité. Ils ne portaient pas d’uniformes.
Deux jours plus tard, ils ont voulu me déporter une première fois, le 23 janvier. J’ai protesté en disant que je voulais poursuivre mon voyage vers Dubaï et les officiers m’ont frappé. Un fois arrivé sur la passerelle de l’avion, j’ai protesté à nouveau et crié. À ce moment-là, l’équipage et le pilote de Turkish Airlines sont sortis et ont refusé de me prendre à bord. Ils ont demandé à ce que je sois pris en charge par le HCR.
Mais il n’en a rien été.
« Ils ont pris les rouleaux de film plastique utilisés pour emballer les valises »
J’ai continué de subir des tabassages et des menaces pour que je rentre dans mon pays. Le 28 janvier vers 13 h ils sont venus me chercher pour me rapatrier sur un vol vers Yaoundé, au Cameroun. J’ai protesté à nouveau et cette fois ils m’ont mis dans une pièce spéciale.
Il y avait une dizaine d’officiers et ils s’y sont mis à plusieurs pour me maîtriser. Ils ont d’abord mis des sangles en plastique à mes pieds et à mes poignets, puis de véritables menottes en métal. Ensuite ils ont rempli ma bouche de mouchoirs et l’ont fermée avec du scotch.
Enfin, ils ont pris deux grands rouleaux de film plastique, ceux qui sont utilisés dans les aéroports pour emballer les valises. Ils m’en ont mis des couches et des couches du cou jusqu’aux pieds, si bien que c’était absolument impossible de bouger. À ce moment-là, j’ai vraiment commencé à avoir du mal à respirer.
Trois d’entre eux m’ont mis dans un fauteuil roulant et m’ont emmené dans un avion qui partait pour Yaoundé. À l’intérieur ils m’ont porté comme un colis jusqu’à mon siège.
Quand les passagers étaient tous installés et qu’il restait environ 15 minutes avant le décollage, j’ai réussi à cracher les mouchoirs qui étaient coincés dans ma bouche et j’ai pu crier à l’aide.
Les passagers ont tout de suite réagi quand ils m’ont vu et ont protesté pour qu’on me libère de tout ce plastique. Ma compagne était dans l’avion elle m’a vu ainsi et a pris deux vidéos pour garder des preuves.
Mes habits s’étaient déchirés quand je me battais avec les policiers et j’ai demandé à récupérer mon bagage à main pour me changer. Dans la poche de mon jean déchiré, que j’avais laissé sur mon siège, il y avait 2 400 euros en liquide que j’avais pris pour commercer à Dubaï. Quand l’officier m’a rendu le pantalon, les poches étaient vides. Il m’a dit : « tu as déjà de la chance, on va te tuer ».
« Ils m’ont laissé dans un hall pendant deux jours sans rien à manger »
Après tout ça, une hôtesse de Turkish Airlines m’a accompagné à l’extérieur de l’avion dans lequel était restée ma compagne, qui s’est donc envolée pour Yaoundé. Elle m’a demandé pourquoi j’étais sous escorte et je lui ai dit qu’il était inacceptable de traiter les gens de cette manière, que j’étais malade et que j’avais besoin de soins. Elle m’a laissé dans un hall de l’aéroport, devant un bureau de Turkish Airlines, sans rien. J’étais obligé de mendier pour manger.
Au bout de deux jours, un homme qui se présentait comme le chef du personnel de Turkish Airlines m’a dit : « on ne peut pas te soigner et tu ne peux pas rester en Turquie, tu restes ici sans te laver, tu vas choisir un pays où on va te déposer et tu vas partir ». Ensuite, des officiers sont venus me chercher pour me ramener au centre de détention.
Une nuit, un des policiers qui m’avait emballé dans du plastique m’a dit en m’apportant un café qu’ils allaient m’emmener à Abuja, au Nigeria. Je lui ai répondu que ce n’est pas mon pays et que c’est très loin de chez moi. Il m’a dit que c’est à côté [800 kilomètres séparent Abuja de Douala, NDLR].
À ce moment-là j’étais vraiment épuisé, je n’en pouvais plus et j’ai fini par céder. J’ai pris la carte d’embarquement pour ce vol et ils m’ont mis de simples menottes pour m’emmener dans l’avion. Une fois que j’étais assis ils les ont enlevées et sont sortis de l’appareil.
▻https://scd.observers.france24.com/files/imagecache/observers_portrait_width/rfi_multimedia_element_image/boarding_pass_abuja.jpeg
La carte d’embarquement d’Emmanuel Chedjou pour le vol d’Istanbul à Abuja.
Je suis arrivé à #Abuja dans la nuit du 30 au 31 janvier et une dame rencontrée dans l’avion m’a aidé à organiser mon voyage en voiture jusque chez moi. Je suis arrivé à la maison le 4 février [soit deux semaines après son arrivée en Turquie, NDLR].
Entre l’agence de voyage qui m’a arnaqué et ce qu’il s’est passé à Istanbul, j’ai perdu environ 7 millions de francs CFA, soit 10 590 euros [des chiffres que notre rédaction n’a pas pu vérifier de façon indépendante, NDLR]. Avec cet échec, j’ai donc perdu non seulement mon capital mais j’ai aussi perdu toute crédibilité dans ma communauté. Plus personne ne veut commercer avec moi. Je veux dénoncer la compagnie Turkish Airlines et ces officiers qui m’ont humilié. Je veux aujourd’hui me faire dédommager et, si c’est possible, je porterai plainte.
« Ils prenaient les téléphones des Noirs mais pas ceux des Blancs »
Emmanuel Chedjou dénonce par ailleurs un traitement discriminatoire dans le centre de détention où sont mis en attente tous les passagers n’ayant pu passer les frontières de l’aéroport. Selon lui, les personnes noires sont systématiquement privées de leurs téléphones portables et sont détenues dans une pièce séparée.
Un avis partagé par un autre passager resté détenu pendant 6 jours à la même période que lui, #Johnny_Mabaya, un Congolais de 20 ans.
Moi, contrairement à Emmanuel, je ne parle pas l’anglais. Il y avait donc un gros problème de communication et ça générait beaucoup de tensions. On nous servait de la nourriture quasi immangeable et on nous frappait régulièrement. Tous les téléphones des Noirs étaient confisqués, mais pas ceux des Blancs. On était aussi tous détenus dans une pièce séparée.
Le jour où ils ont emballé Emmanuel dans du plastique on a entendu beaucoup de cris, et tout d’un coup, ça s’est arrêté. On a compris qu’ils avaient réussi à lui fermer la bouche. Quelques jours plus tard c’était mon tour, j’ai essayé de protester moi aussi, mais j’ai vite cédé par peur qu’ils me fassent la même chose.
Deux femmes, l’une Congolaise et l’autre Camerounaise, nous ont confirmé que les ressortissants africains étaient traités différemment. Un passager ukrainien détenu brièvement au même endroit nous a confirmé qu’il avait pu garder son téléphone portable dans le centre de détention.
Que se passe-t-il à l’aéroport d’Istanbul ?
Très peu d’associations de défense des réfugiés et d’avocats spécialistes de ce domaine ont accès au centre de détention de l’aéroport d’Istanbul. D’après nos recherches, plusieurs avocats de l’ONG « Refugee Rights Turkey » ont pu le visiter, mais l’organisation a décliné notre demande d’interview.
L’autorité administrative de l’aéroport est responsable de cet endroit, comme le précise la loi sur les obligations des transporteurs aériens du 7 novembre 2015. Cependant, les responsabilités sont partagées : la compagnie aérienne s’assure du retour au pays le plus rapide possible du passager non admissible sur le sol turc et l’entreprise gestionnaire de l’aéroport veille à ce que le temps d’attente soit passé dans un endroit dédié et dans des conditions dignes et sécurisées.
Aucun texte de loi turc ne précise quelles unités de police ou de sécurités privées sont chargées d’escorter les passagers à bord des avions, ni de quels moyens ils disposent légalement pour les contrôler s’ils refusent d’obtempérer. Selon un ancien cadre de l’aviation civile turque, les compagnies aériennes font appel à des services de sécurité privée pour ce type de cas. Une affirmation que nous n’avons pas été en mesure de vérifier.
Selon Piril Erçoban, coordinatrice de l’association turque de défense des réfugiés Mütleci-der, les images de l’expulsion d’Emmanuel Chedjou sont « révoltantes ».
« Peu importe le statut de la personne, cette pratique est inacceptable. Ça ne peut être légal. Les autorités doivent prendre des mesures administratives et légales contre les personnes responsables et ne plus tolérer ce type de pratiques dans les zones frontalières ou de transit ».
La Direction générale de la gestion des migrations (DGMM en turc), branche du ministère de l’Intérieur turc, a déclaré le 22 février sur Twitter que « de telles pratiques ne peuvent absolument pas être acceptées » et annoncé que « deux enquêteurs ont été missionnés » pour établir les faits avant que « le nécessaire soit fait concernant les responsables ».
« Le passager concerné a essayé d’entrer dans notre pays avec un faux document le 21 janvier et son entrée n’était pas autorisée. L’étranger concerné a été soumis à trois tentatives de renvoi les 21, 22 et 27 janvier. Il n’a pas pu être renvoyé en raison de sa résistance et parce qu’il a retiré ses vêtements dans l’avion lors de la dernière tentative. Il a finalement été renvoyé le 30 janvier lors d’une quatrième procédure », détaille l’institution dans son communiqué.
Notre rédaction a contacté la compagnie aérienne Turkish Airlines pour obtenir des explications sur cet incident. Cette dernière n’a pas répondu à nos questions. Nous publierons sa réponse quand elle nous parviendra.❞
▻https://observers.france24.com/fr/20200221-turquie-cameroun-expulsion-avion-turkish-airlines-passa
#renvois #renvois_forcés #asile #migrations #réfugiés #Turquie #réfugiés_camerounais #Cameroun #déshumanisation #inhumanité #dignité #Emmanuel_Fosso_Someon_Chedjou #expulsion #déportation
#menottes #sangles
Et en #Suisse, le ...
voir notamment ici:
►https://seenthis.net/messages/210817
Note de Ibrahim Soysuren, mail du 25.02.2020 par rapport à l’expulsion d’#Emmanuel_Chedjou :
Cet article de France 24 a été largement repris par les médias en Turquie. Suite à ça, la Direction générale de l’Administration des Migrations turque (équivalente -plus ou moins- du Secrétariat d’Etat aux Migrations en Suisse et la Direction générale des étrangers en France) a ouvert une #enquête qui va être effectuée par deux inspecteurs.
Expulsé de la Turquie scotché dans du plastique, il raconte son calvaire
Trapped in Dublin
ECRE’s study (▻https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2020/842813/EPRS_STU(2020)842813_EN.pdf) on the implementation of the Dublin Regulation III, has just been published by the Europpean Parliament Research Service which commissioned it.
Drawing largely on statistics from the Asylum Information Database (AIDA) database, managed by ECRE and fed by national experts from across Europe, and on ongoing Dublin-related litigation, the study uses the European Commission’s own Better Regulation toolbox. The Better Regulation framework is designed to evaluate any piece of Regulation against the criteria of effectiveness, efficiency, relevance, coherence and EU added value.
There are no surprises:
Assessing the data shows that Dublin III is not effective legislation as it does not meet its own objectives of allowing rapid access to the procedure and ending multiple applications. The hierarchy of criteria it lays down is not fully respected. It appears inefficient – financial costs are significant and probably disproportionate. Notable are the large investments in transfers that do not happen and the inefficient sending of different people in different directions. The human costs of the system are considerable – people left in limbo, people forcibly transferred, the use of detention. The relevance and EU added value of the Regulation in its current form should be questioned. The coherence of the Dublin Regulation is weak in three ways: internal coherence is lacking due to the differing interpretations of key articles across the Member States+; coherence with the rest of the asylum acquis is not perfect; and coherence with fundamental rights is weak due to flaws in drafting and implementation.
So far, so already well known.
None of this is news: everybody knows that Dublin is flawed. Indeed, in this week’s hearing at the European Parliament, speaker after speaker stood up to condemn Dublin, including all the Member States present. Even the Member States that drove the Dublin system and whose interests it is supposed to serve (loosely known as the northern Member States), now condemn it openly: it is important to hear Germany argue in a public event that the responsibility sharing rules are unfair and that both trust among states and compliance across the Common European Asylum System is not possible without a fundamental reform of Dublin.
More disturbing is the view from the persons subject to Dublin, with Shaza Alrihawi from the Global Refugee-led Network describing the depression and despair resulting from being left in limbo while EU countries use Dublin to divest themselves of responsibility. One of the main objectives of Dublin is to give rapid access to an asylum procedure but here was yet another case of someone ready to contribute and to move on with their life who was delayed by Dublin. It is no surprise that “to Dublin” has become a verb in many European languages – “dubliner” or “dublinare”, and a noun: “I Dublinati” – in all cases with a strong negative connotation, reflecting the fear that people understandably have of being “dublinated”.
With this picture indicating an unsatisfactory situation, what happens now?
Probably not much. While there is agreement that Dublin III is flawed there is profound disagreement on what should replace it. But the perpetual debate on alternatives to Dublin needs to continue. Dysfunctional legislation which fails the Commission’s own Better Regulation assessment on every score cannot be allowed to sit and fester.
All jurisdictions have redundant and dysfunctional legislation on their statute books; within the EU legal order, Dublin III is not the only example. Nonetheless, the damage it does is profound so it requires attention. ECRE’s study concludes that the problems exist at the levels of design and implementation. As well as the unfair underlying principles, the design leaves too much room for policy choices on implementation – precisely the problem that regulations as legal instruments are supposed to avoid. Member States’ policy choices on implementation are currently (and perhaps forever) shaped by efforts to minimise responsibility. This means that a focus on implementation alone is not the answer; changes should cover design and implementation.
The starting point for reform has to be a fundamental overhaul, tackling the responsibility allocation principles. While the original Dublin IV proposal did not do this, there are multiple alternatives, including the European Parliament’s response to Dublin IV and the Commission’s own alternatives developed but not launched in 2016 and before.
Of course, Dublin IV also had the other flaws, including introducing inadmissibility procedures pre-Dublin and reduction of standards in other ways. Moving forward now means it is necessary to de-link procedural changes and the responsibility-sharing piece.
Unfortunately, the negotiations, especially between the Member States, are currently stuck in a cul-de-sac that focuses on exactly this kind of unwelcome deal. The discussion can be over-simplified as follows: “WE will offer you some ‘solidarity’ – possibly even a reform of Dublin – but only if, in exchange, YOU agree to manage mandatory or expanded border procedures of some description”. These might be expanded use of current optional asylum procedures at the border; it might be other types of rapid procedures or processes to make decisions about people arriving at or transferred to borders. In any case, the effect on the access to asylum and people’s rights will be highly detrimental, as ECRE has described at length. But they also won’t be acceptable to the “you” in this scenario, the Member States at the external borders.
There is no logical or legal reason to link the procedural piece and responsibility allocation so closely. And why link responsibility allocation and procedures and not responsibility allocation and reception, for instance? Or responsibility allocation and national/EU resources? This derives from the intrusion of a different agenda: the disproportionate focus on onward movement, also known as (the) “secondary” movement (obsession).
If responsibility allocation is unfair, then it should be reformed in and of itself, not in exchange for something. The cry will then go out that it is not fair because the MS perceived to “benefit” from the reform will get something for nothing. Well no: any reform could – and should – be accompanied with strict insistence on compliance with the rest of the asylum acquis. The well-documented implementation gaps at the levels of reception, registration, decision-making and procedural guarantees should be priority.
Recent remarks by Commissioner Schinas (▻https://euobserver.com/migration/147511) present nothing new and among many uncertainties concerning the fate of the 2016 reforms is whether or not a “package approach” will be maintained by either or both the co-legislators – and whether indeed that is desirable. One bad scenario is that everything is reformed except Dublin. There are provisional inter-institutional agreements on five files, with the Commission suggesting that they move forward. ECRE’s view is that the changes contained in the agreements on these files would reduce protection standards and not add value; other assessments are that protection standards have been improved. Either way, there are strong voices in both the EP and among the MS who don’t want to go ahead without an agreement on Dublin. Which is not wrong – allocation of responsibility is essential in a partially harmonised system: with common legal provisions but without centralised decision-making, responsibility allocation is the gateway to access rights and obligations flowing from the other pieces of legislation. Thus, to pass other reforms without tackling Dublin seems rather pointless.
While certainly not the best option, the best bet (if one had to place money on something) would be that nothing changes for the core legislation of the CEAS. For that reason, ECRE’s study also lists extensive recommendations for rights-based compliance with Dublin III.
For example, effectiveness would be improved through better respect for the hierarchy of responsibility criteria, the letter of the law: prioritise family unity through policy choices, better practice on evidential standards, and greater use of Articles 16 and 17. Minimise the focus on transfers based on take-back requests, especially when they are doomed to fail. To know from the start that a transfer is doomed to fail yet to persist with it is an example of a particularly inhumane political dysfunction. Effectiveness also requires better reporting to deal with the multiple information gaps identified, and clarity on key provisions, including through guidance from the Commission.
Solidarity among Member States could be fostered through use of Article 33 in challenging situations, which allows for preventive actions by the Commission and by Member States, and along with the Temporary Protection Directive, provides better options than some of the new contingency plans under discussion. The use of Article 17, 1 and 2, provides a legal basis for the temporary responsibility-sharing mechanisms which are needed in the absence of deeper reform.
In perhaps the most crucial area, fundamental rights compliance could be significantly improved: avoid coercive transfers; implement CJEU and ECtHR jurisprudence on reasons for suspension of transfers – there is no need to show systemic deficiencies (CK, Jawo); make a policy decision to suspend transfers to the EU countries where conditions are not adequate and human rights violations are commonplace, rather than waiting for the courts to block the transfer. Resources and political attention could focus on the rights currently neglected: the right to family life, the best interests of the child, right to information, alternatives to detention. Evaluating implementation should be done against the Charter of Fundamental Rights and should always include the people directly affected.
Even with flawed legislation, there are decisions on policy and resource allocation to be made that could make for better compliance and, in this case, compliance in a way that generates less suffering.
▻https://www.ecre.org/weekly-editorial-trapped-in-dublin
#asile #migrations #réfugiés #Dublin #Dublin_III #Better_Regulation #efficacité #demandes_multiples (le fameux #shopping_de_l'asile) #accélération_des_procédures #coût #transferts_Dublin #renvois_Dublin #coûts_humains #rétention #limbe #détention_administrative #renvois_forcés #cohérence #droits_humains #dépression #désespoir #santé_mentale #responsabilité #Dublin_IV #procédure_d'asile #frontières #frontière #mouvements_secondaires #unité_familiale #inhumanité #solidarité #Temporary_Protection_Directive #protection_temporaire #droits #intérêt_supérieur_de_l'enfant
–—
Commentaire de Aldo Brina à qui je fais aveuglement confiance :
Les éditos de #Catherine_Woollard, secrétaire générale de l’#ECRE, sont souvent bons… mais celui-ci, qui porte sur Dublin, gagne à être lu et largement diffusé
#Résolution du Parlement européen du 17 décembre 2020 sur la mise en œuvre du règlement #Dublin_III (2019/2206(INI))
Extrait :
Les procédures de transfert ont fortement augmenté en 2016-2017 et génèrent des coûts humains, matériels et financiers considérables ; déplore toutefois que les transferts n’aient été effectués que dans 11 % des cas, ce qui aggrave encore la surcharge souvent importante des régimes d’asile et confirme le manque d’efficacité du règlement ; juge essentiels les efforts visant à garantir l’accès à l’information et des procédures rapides pour le regroupement familial et les transferts de demandeurs d’asile
▻https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2020-0361_FR.html
C’était 2007, et #François_Gemenne, alors doctorant, a écrit ce texte...
Carte blanche François Gemenne Doctorant au Centre d’études de l’ethnicité et des migrations (Cedem) de l’Université de Liège Client nº 338 983 492 de #Brussels_Airlines : La courageuse #révolte des personnels navigants face aux #déportations par #avion
En novembre dernier, j’ai pris un vol de Brussels Airlines (qui, à l’époque, s’appelait encore SN Brussels Airlines) à destination de Nairobi. À l’arrière de l’avion se trouvait une dame d’une cinquantaine d’années, que deux policiers ramenaient de force dans son pays. Peu avant le décollage, la dame a commencé à crier et à pleurer, suscitant une gêne évidente chez les autres passagers. J’ai beau savoir que ces déportations de demandeurs d’asile déboutés sont régulièrement organisées sur les vols réguliers des compagnies commerciales, c’était la première fois que j’en étais le témoin direct.
Cette déportation n’a donné lieu à aucun incident particulier : il y a eu des cris, des larmes, des supplications et des menottes, mais, pour autant que je m’en sois rendu compte, pas de coups. Il n’en va pas toujours ainsi, et l’exemple de Semira Adamu sera toujours là pour nous le rappeler.
J’ai passé le plus clair du vol à m’en vouloir de ne pas avoir protesté davantage, de ne pas être descendu de l’appareil, et de m’être finalement rendu complice de cette expulsion. Je me souviens en avoir beaucoup voulu au personnel de cabine pour sa professionnelle indifférence, qui m’apparaissait comme une caution tacite des méthodes employées. À mon retour, j’avais écrit à la direction de la compagnie, pour me désoler que celle-ci se rende complice de cette politique de déportations. On avait poliment accusé réception de ma protestation, sans plus. Et depuis, je m’étais étonné que les compagnies aériennes, les pilotes, les hôtesses et les stewards, acceptent que l’État utilise ainsi leurs avions pour ramener de force chez eux ceux qui n’avaient commis d’autre crime que celui de vouloir habiter chez nous.
Voici pourtant que les pilotes et les personnels navigants d’Air France font maintenant savoir à leur direction qu’ils en ont marre, et que leur métier est de faire voyager les gens, pas de les déporter contre leur gré. Leur révolte est courageuse, et leur dégoût salutaire.
On apprend aussi que les pilotes d’Air Canada ont émis la même revendication il y a quelque temps, et que la compagnie canadienne a depuis cessé de transporter les demandeurs d’asile déboutés. On apprend même que c’est tout le groupe Star Alliance, la première alliance aérienne mondiale, qui comprend notamment la Lufthansa et Air Canada, qui envisage d’arrêter les déportations.
Dans ce concert, les pilotes de Brussels Airlines restent étrangement muets. Sans vouloir souffler des idées à leurs syndicats, il me semble qu’ils sont actuellement en position de force par rapport à leur direction, et que ce serait le moment où jamais de mettre cette revendication sur la table. Si la direction de Brussels Airlines tient vraiment à garder ses pilotes, elle aurait ainsi l’occasion de prouver sa bonne volonté.
La démarche des pilotes d’Air France est louable, mais elle n’est pourtant pas totalement étrangère à des motivations commerciales. Car c’est également l’image de marque de la compagnie qui est en jeu. Quand j’ai émis une timide protestation auprès d’une hôtesse du vol de Nairobi, en novembre dernier, c’est bien ce souci qu’elle avait à l’esprit quand elle m’a placidement répondu de ne pas m’en faire, et que les cris cesseraient rapidement après le décollage. Tant d’argent investi dans le confort des sièges, la réduction des files d’attente aux comptoirs d’enregistrement, le design des uniformes et des fuselages, tout cela réduit à néant par des cris, des pleurs et des échauffourées à l’arrière de l’appareil ? Quand des déportés menottés meurent à l’arrière des Airbus tricolores, le ciel cesse rapidement d’être le plus bel endroit de la terre.
Les déportations à bord d’appareils commerciaux ont pourtant un mérite : elles assurent la publicité de cette politique. Que se passerait-il si, demain, Brussels Airlines ou Air France refusaient de se rendre encore complices de cette politique ? On peut difficilement imaginer que l’État organise les déportations sur RyanAir. Plus vraisemblablement, on affréterait alors des trains spéciaux et des vols charter. Ça coûterait plus cher, beaucoup plus cher. Pour autant, on doute fort que nos gouvernements réalisent qu’il serait infiniment plus économique, et même rentable, de laisser simplement ces gens s’installer chez nous.
Par contre, nous ne saurions plus rien des expulsions qui ont lieu jour après jour. Aurions-nous vraiment été mis au courant de la mort de Semira Adamu, si elle avait été tuée dans un avion militaire ? Des passagers pourraient-ils encore s’indigner, se révolter quand des déportés sont violentés par les policiers ?
Notre Constitution et nos lois prévoient et organisent la publicité des débats parlementaires et judiciaires. L’État, par souci d’économie, a organisé de facto la publicité des déportations. Chaque vol commercial qui s’envole avec un passager menotté à bord nous rappelle que, collectivement, nous avons un problème. Et que tous les passagers, dans leur indifférence, à commencer par la mienne, en portent une part de responsabilité.
Récemment, comme tous les clients de Brussels Airlines, j’ai reçu un courrier me demandant s’il était important pour moi de recevoir un journal à bord, ou qu’un repas me soit servi en vol. On ne m’a pas demandé, par contre, s’il était important pour moi que tous les passagers aient librement consenti à leur présence dans l’avion. C’est pourtant une question à laquelle j’aurais volontiers répondu.
▻https://www.lesoir.be/art/la-courageuse-revolte-des-personnels-navigants-face-aux_t-20070713-00CCQG.htm
#résistance #pilotes #asile #migrations #expulsions #renvois
Ajouté à cette métaliste sur la #résistance de #passagers (mais aussi de #pilotes) aux #renvois_forcés :
►https://seenthis.net/messages/725457
Absurde précarisation. Conditions d’asile durcies pour les Érythréen-ne-s
▻https://asile.ch/2019/04/08/absurde-precarisation-conditions-dasile-durcies-pour-les-erythreen-ne-s
Dans son rapport publié en novembre 2018, l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE romand) pointe les durcissements du droit d’asile qui visent actuellement les Érythréen-ne-s, le groupe le plus représenté dans le domaine de l’asile en Suisse et de ce fait, en proie à des attaques politiques depuis plusieurs années. Un nombre […]
#Erythrée #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_érythréens #Suisse
La Suisse est ainsi devenue le seul État européen à rendre de telles décisions à l’égard des ressortissant-e-s de ce pays de la Corne de l’Afrique.
En juillet 2018, le #TAF a jugé que les #renvois étaient en principe « licites » et « exigibles » y compris pour les personnes risquant d’être enrôlées dans le #service_national à leur retour (arrêt #E-5022/2017).
Malgré l’absence d’#accord_de_réadmission et, partant, l’impossibilité d’effectuer des #renvois_forcés, les décisions de renvoi continuent de tomber.
Hayat*, arrivée en Suisse comme #MNA il y a trente ans et active dans l’accompagnement psychosocial des jeunes réfugié-e·s témoigne : « Avec la menace d’un départ à une échéance inconnue, ces jeunes sont mis de côté et leur parcours s’interrompt pour une année, deux ou trois, peut-être même plus. Pourtant durant cette période d’attente ils auraient pu suivre une formation. Au lieu de cela, ils se retrouvent à l’aide d’urgence à ne rien pouvoir faire, c’est du #gâchis ! ».
#justice #armée #mineurs #enfants #mineurs_non_accompagnés #précarisation
v. aussi le #rapport de l’#ODAE_romand :
"Durcissement à l’encontre des érythréen·ne·s : une communauté sous pression"
►https://odae-romand.ch/wp/wp-content/uploads/2018/11/RT_erythree_web.pdf
v. aussi :
L’ONU condamne la Suisse pour l’examen lacunaire de la demande d’asile d’un ressortissant érythréen
Le 7 décembre 2018, le Comité contre la torture (CAT) a déclaré que la décision de renvoi prise par la Suisse envers un requérant érythréen violait la Convention de l’ONU contre la torture (M.G. c. Suisse, Communication n° 811/2017). Dans sa plainte au CAT, le requérant invoque le risque de subir des mauvais traitements (violation des art. 3 et 16 de la Convention) en cas de renvoi en Érythrée. Il affirme qu’il serait incorporé au service national, vu son âge et le fait qu’il a quitté le pays sans autorisation. Le Comité de l’#ONU exige que la Suisse procède à une nouvelle instruction du dossier en tenant compte des risques auxquels il ferait face en cas de renvoi. Une instruction que ni le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) ni le Tribunal administratif fédéral (TAF) n’ont faite de façon correcte et équitable, estime le #CAT.
►https://asile.ch/2019/04/09/lonu-condamne-la-suisse-pour-lexamen-lacunaire-de-la-demande-dasile-dun-ressor
2020 : sorti d’un deuxième rapport de l’ODAE romand (actualisation) :
▻https://seenthis.net/messages/891992
Mediterraneo
#tourisme #Méditerranée #mourir_en_mer #mer_Méditerranée #cimetière #dessin #caricature #dessin_de_presse #morts #décès #collision #migrations
En citant @reka :
Petit #crash de deux mondes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.
source : ►https://visionscarto.net/la-mediterranee-plus-loin
v. aussi mon billet sur @visionscarto sur le campement à #Côme :
Touristes et migrants : collision en gare de Côme
Fil de discussion devenu une sorte de #métaliste...
D’autres images/documents qui donnent à voir ces points de collisions ?
Vos idées, sont les bienvenues... pour un futur billet @visionscarto, @reka ?
La photo d’une tourisme en maillot sur une plage réconfortant un migrant naufragé.
Oui, celle-ci est citée via le billet de @reka, où l’on peut citer aussi sa carte:
Mais, justement, je voulais voir si les seenthisien·nes en ont en tête d’autres...
« Invisibiliser les migrants, pour visibiliser une région de tourisme »
C’est les mots prononcés par Sarah Bachellerie lors d’une session des Rencontres de géopolitique critique :
▻http://blog.modop.org/post/2019/03/Discussion-D%C3%A9sert-%E2%80%93-Mer-%E2%80%93-Montagne-%3A-la-construct
Elle se réfère à ce qu’elle a observé à Briançon.
#Briançonnais, des #migrants croisent des #skieurs dans une vidéo publiée par Internazionale :
Dans cette vidéo, un migrant dit (2’21) :
« C’est impressionnant de voir de près... marcher dans les montagnes... c’est quand même beau. On fait un peu comme les touristes... des #touristes_migrants ».
Son compagnon de route rebondit :
« Nous sommes des touristes et clandestins au même temps »
Brochure de Tous Migrants : "Dans nos #montagnes, le #jour et la #nuit :
La série #Eden (Arte) commence par un clash entre touristes et migrants sur l’île de #Chios en #Grèce :
Des migrants accostent sur une plage espagnole sous le regard des touristes
Une patrouille aura tenté d’empêcher le bateau pneumatique de rejoindre le rivage. En vain.
Le quotidien des migrants a rencontré celui des touristes sur cette plage espagnole
Le contraste entre les deux réalités est saisissant.
▻https://www.huffingtonpost.fr/2017/08/10/le-quotidien-des-migrants-a-rencontre-celui-des-touristes-sur-ce_a_23
On Greek island, tourists come for the sun and stay to help refugees
2. The Canary Islands was still one of the main destinations for African migrants two years later. By this stage the boats were often leaving from Mauritania or even Senegal, instead of Morocco - a perilous journey across 1,000km of the Atlantic. Many people arrived starving and dehydrated. This photograph taken on #Tenerife's #La_Tejita beach shows tourists trying to help a young boy, and earned #Arturo_Rodriguez a World Press Photo award in 2007.
▻https://seenthis.net/messages/783370
#photographie #îles_Canaries
Et sur comment les #réfugiés ont refait naître l’#économie_touristique, notamment en #Italie.
Dans les #Apennins :
▻https://seenthis.net/messages/743591
Les #touristes qui viennent en aide aux migrants débarqués sur les #îles_grecques :
►https://seenthis.net/messages/396244
▻https://seenthis.net/messages/388662
#solidarité #Lesbos
Comment les touristes sont gênés pendant leurs vacances sur les îles grecques...
▻https://seenthis.net/messages/374957
▻https://seenthis.net/messages/379750
Ou comment ils ruinent l’#image de la ville de #Calais... qui peine ainsi à attirer des touristes...
▻https://seenthis.net/messages/367319
Les migrants, les nouveaux clients des commerces de #Lesbos... à la place des touristes...
Comment les commerçants de #Lesbos se sont adaptés à la crise des migrants
▻https://seenthis.net/messages/459482
#adaptation
Un centre touristique transformé en camps de réfugiés en Grèce...
La Une du Figaro Magazine (mai 2019) :
Quand les touristes se confrontent, sur les avions, aux #renvois_forcés...
Des touristes font capoter le renvoi forcé d’un homme
▻https://seenthis.net/messages/517764#message687481
#expulsions #avion
lien vers la métaliste sur la résistance aux renvois forcés :
►https://seenthis.net/messages/725457
#Croatie : dans les #montagnes, la police traque les #réfugiés
Le samedi 15 juin, un groupe de randonneurs arrive au #refuge de Risnjak, dans le but d’y passer la nuit avant d’entamer le lendemain l’ascension du sommet. Mais à l’entrée du refuge, ils tombent sur une scène inattendue : un fusil automatique trône sur une table et deux membres des forces spéciales discutent avec la gérante du refuge. Ils sont là pour la « protéger des réfugiés », explique-t-elle. Cet hiver, certains seraient entrés par effraction dans le refuge et l’auraient « dévasté ». Pourtant, on ne voit nulle trace de dégradation, pas la moindre fenêtre cassée. Les malheureux étaient simplement à la recherche de chaleur et de nourriture.
Témoignage d’un bénévole de l’association Refugee Rescue (▻https://www.facebook.com/RefugeeRescueUK), reçu par email d’une collègue le 4 juillet 2019, amie du bénévole...
Notre plus grosse intervention a eu lieu il y a deux jours. On est sortis en mer à 5h, comme tous les matins. A 6h30 on est prévenus par nos spotters qu’un bateau est en approche à 3NM. On trace pleine balle. À 2 NM de l’objectif on reçoit un appel d’un bateau frontex portugais en contact avec le bateau nous disant que les réfugiés ne veulent pas s’arrêter et qu’ils comptent sur nous pour les faire stopper. Quand on arrive on découvre un petit bateau avec 13 réfugiés (5 enfants) accroupis dedans fonçant vers le rivage (1 NM). Le pilote porte une capuche et refuse tout contact visuel avec nous. on peut lire la panique dans les yeux des gens. On sourit, leur parle en farsi pour leur dire de s’arrêter mais ils refusent. Les portugais perdent patience et coupent la route au bateau, qui esquive. Ils lancent un bout sur le bateau, les réfugiés le rejettent à l’eau et il se prend dans leur hélice, stoppant net le bateau. A partir de là tout part en sucette. Un gamin se lève, sort un tournevis et crève le bateau, qui commence à s’affesser à bâbord. Les portugais s’approchent et avant qu’ils puissent réagir plusieurs réfugiés sautent sur leur bateau, déstabilisant leur bateau à eux qui commence à se retourner sur les autres, tombés à l’eau. On s’approche suffisamment pour que je puisse attraper le bord tribord et en donnant tout ce que j’ai, retourner à la force du poignet le bateau. Les bagages tombent en cascade sur les personnes dans l’eau, accrochés désespérément les uns aux autres. Un garde portugais réussi à en attraper plusieurs pendant qu’on dégage leur bateau pour pouvoir nous approcher. Il reste un couple, la femme est maintenue en l’air par un policier qui la tient par son foulard pendant que son mari dans l’eau est agrippé à elle. Ils sont maintenus à bout de bras contre la coque par le garde portugais, à bout de force. On s’approche suffisamment pour que le garde puisse lâcher et le couple se retrouve à l’eau entre nos deux bateaux, proches de moins d’un mètre, avec un clapot travers de 1m. Je me penche par dessus bord, les yeux plongés dans ceux terrifiés de la femme. J’attrape l’homme pendant qu’un garde portugais attrape la femme. L’homme s’accroche désespérément à notre bateau mais lutte pour ne pas être séparé de sa femme. On se met à 3 pour le décrocher et le hisser à bord. Il s’évanouit immédiatement. Il respire, on le met en PLS. Je m’occupe de lui et il fini par reprendre connaissance. Il est totalement paniqué et cherche sa femme. Il vomit plusieurs fois. On le calme en lui montrant sa femme et son fils à bord du bateau Portugais,on l’hydrate et le couvre et on le réconforte jusqu’à ce qu’on arrive au port. On les débarque tous,les gardes côtes et la police arrivent, prennent des photos du gamin au tournevis et du pilote. Notre équipage a droit à un contrôle d’identité. Le maire du village arrive en hurlant parce qu’on a ramené les réfugiés à skala et que ça nuit au tourisme. La police embarque les réfugiés. La vie du village reprend son cours. On fait un point rapide entre nous pour débriefer cette situation qui aurait pû dégénérer salement. On partage notre ressenti sur cette détresse immense chez les réfugiés et la violence des situations qu’ils traversent, qui les amène à des extrémités aussi folle que crever leur propre bateau (en discutant avec l’ancien du groupe à l’arrivée on a découvert qu’ils avaient tous pour consigne de ne faire confiance à personne).
Vous trouverez ici une vidéo de l’intervention, filmée depuis mon casque :
▻https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2293692884031482&id=1206400986094016
J’ai ajouté à cette liste à cause de cette réaction du maire :
Le maire du village arrive en hurlant parce qu’on a ramené les réfugiés à skala et que ça nuit au tourisme.
Quand les hôtel sont ré-utilisés pour accueillir ou squattés des migrants...
#Porto_Recanati, #Hotel_House :
Le #City_Plaza à #Athènes :
#Hotel_Porin, à #Zagreb (#Croatie) :
La polémique en Italie, migrants hébergés dans des hôtels de luxe... (well...) :
▻https://seenthis.net/messages/792321
Et la décision de la #Ligurie de ne pas subventionner les hôtels qui hébergent des migrants :
▻https://seenthis.net/messages/792326
–---------
Autres hôtels auxquels je pense
Hotel à #Obrenovac, en #Serbie :
Suite à venir... voir aussi ci-dessous dans le fil de discussion
Un peu comme la photo du golf... Mais là c’est Paris.
reçue via une doctorante, Annaelle Piva
Refugees meet Tourists on the Island of All Together
An award-winning short video about Europeans meeting with new Syrian refugees one-on-one in front of a camera is both light-hearted and serious — a humanist view of the crisis.
▻https://www.lensculture.com/articles/marieke-van-der-velden-refugees-meet-tourists-on-the-island-of-all-toge
#vidéo #court-métrage #film
« Ces migrants qui gâchent nos vacances » : l’indécence à son comble
▻https://www.levif.be/actualite/europe/ces-migrants-qui-gachent-nos-vacances-l-indecence-a-son-comble/article-opinion-1165895.html?cookie_check=1563194141
"Vendredi dernier (12 juillet), RTL-TVI a diffusé, au journal télévisé, une séquence intitulée « Une touriste belge découvre des cadavres sur une plage de Djerba » et présentée de la façon suivante : « Un début de vacances raté pour Charlotte. La Liégeoise venait d’arriver à Zarzis, en Tunisie, et elle a découvert un cadavre sur la plage ». Au cours du reportage, on comprend que ce sont des corps de migrants échoués sur la plage qui sont en cause : ils viennent gâcher les vacances d’une touriste belge, qui demande à changer d’hôtel.
signalé par @reka, que je remercie en passant...
Témoignage d’une nuit à la frontière franco-italienne : la solidarité face à la déshumanisation des exilé.e.s
Dès notre arrivée à #Montgenèvre, le #paradoxe de cette frontière nous saute aux yeux. Une #frontière à la fois invisible et floue ; étendue et poreuse. Invisible et floue car on ne sait jamais exactement où l’on se trouve par rapport à elle. Là, sommes-nous en France ? Et ici, en Italie ? Les glisseurs de la station slaloment avec la frontière, évoluant entre les arbres sans se soucier de savoir si celui-ci est un sapin italien et celui-là un pin français, s’ils foulent la poudreuse de #Clavière, premier village italien après la frontière, ou de Montgenèvre, dernier village français avant la frontière. Etendue et poreuse car les contrôles dits « frontières » peuvent s’étendre sur des dizaines de kilomètres et prennent différentes formes. Ces contrôles se matérialisent par le local de la police aux frontières (PAF), une présence massive des forces de l’ordre et des vrombissements de motoneiges. Ils donnent lieu à des violations quotidiennes des droits, à des humiliations, des violences verbales et physiques. Et cela, depuis près de trois ans.
(...)
Une frontière paradoxale donc, aux bords de laquelle l’insouciance des loisirs se mêle à une réalité innommable qui demeure impunie.
(...)
Le lendemain matin, quelques heures plus tard à peine, le soleil irradie de nouveau la station de ski de Montgenèvre. Les skieurs, sans conscience des événements de la nuit, slaloment de nouveau entre les arbres, balayant ainsi les dernières traces des scènes nocturnes laissées dans la neige. Tout cela a-t-il vraiment eu lieu ? Ces scènes étaient-elles réelles ? Oui. Elles sont même quotidiennes. Pourtant, elles sont insoutenables, presque impossible à raconter et ne peuvent être rationnalisées.
►https://www.humanite.fr/temoignage-dune-nuit-la-frontiere-franco-italienne-la-solidarite-face-la-de
The Gilets Noirs Are in the Building
Paris’s tourist economy relies on a hidden army of undocumented migrants. But these workers are no longer happy to remain in the shadows — and their protests for regular status are drawing inspiration from the gilets jaunes.
Ce commentaire de l’auteur de l’article en lien avec l’utilisation par Frontex d’un zeppelin en Mer Egée pour surveiller les frontières...
PS I suppose, tourists will be cheered to have their vacation activities monitored by a plastic Big Brother. Not?
Le cauchemar de trois touristes sud-américaines en centre de rétention près de #Rouen
Et ça... que celleux qui ont fait des vacances en Italie connaissent...
Les #vendeurs_ambulants sur les plages. Quand j’allais en vacances en Italie avec ma famille (il fut un temps...), c’était surtout des Sénégalais... qu’en Italie on surnommait (surnomme ?) « #Vu_cumprà » (terme méprisant qui imite l’accent des vendeurs qui répètent comme une litanie « est-ce que tu veux acheter ? » —> « Vuoi comperare ? », en italien —> devenu « Vu cumprà ? »
Il y a même une page wiki #vucumprà :
▻https://it.wikipedia.org/wiki/Vucumpr%C3%A0
J’ai pensé à cela en voyant passer cet article ce matin sur twitter...
Italy’s Politics Go to the Beach
For decades, immigrant peddlers have been part of the familiar fabric of the Italian summer vacation. It’s no longer so simple.
▻https://www.nytimes.com/2019/09/01/world/europe/italy-migrants-beaches.html
Flexibiliser le travail et produire des vies illégales
« Les Etats font exprès de ne pas délivrer des papiers à tout le monde pour que d’autres puissent exploiter les sans-papiers dans des conditions difficiles, sur certains chantiers ou dans les sites touristiques de ski en montagne, ou dans les travaux de ménage. »
Ce #fonds_d'investissement qui prospère... sur l’#hébergement de migrants aux frais de l’Etat
"Plus d’un tiers des places #AT-SA et #HUDA au niveau national (36%) sont des chambres d’hôtel."
Fin 2018, le ministère de l’Intérieur a rappelé aux préfets l’objectif de réduction des nuitées hôtelières « qui ne permettent pas un accompagnement satisfaisant du demandeur d’asile », demandant donc de « favoriser leur transformation en d’autres modalités d’hébergement »
p.174 de ce rapport :
Le Rapport annuel 2019 sur l’asile en France et en Europe
▻https://www.forumrefugies.org/s-informer/publications/rapports/330-le-rapport-annuel-2019-sur-l-asile-en-france-et-en-europe
#France
Citation tirée du livre «Stranieri residenti. Una filosofia della migrazione» de Donatella Di Cesare (2017, p.110):
La chiusura della rotta balcanica ha avuto effetti immediati, che non sarebbe stato difficile immaginare. Chi era intrappolato a Est, ha cercato una via d’uscita; a chi era ancora fuori dai confini europei non restava che la via del mare. Molti siriani e curdi sono andati raccogliendosi sulle coste turche nella speranza di trovare un passaggio per le vicine isole greche, avvistabili da costa a costa. I trafficanti sono stati assidui e zelanti nel predisporre le traversate con barche piccole, capaci di dissimularsi con facilità. Per filmare gli sbarchi l’occhio delle telecamere si è spinto talvolta fin là, dove le vacanze dei turisti venivano disturbate dall’irruzione di naviganti provenienti dall’universo incomprensibile delle guerre orientali.
Et page 116:
Il turista e il profugo, persino l’uno accanto all’altro, sulla stessa spiaggia, sono le due figure emblematiche in cui il Mediterraneo è scisso. Il contrasto non potrebbe essere più stridente. (...) Imponenti navi da crociera scaricano ogni giorno turisti animati dal bisogno compulsivo del consumo, mentre gommoni pericolanti, «carrette del mare», perdono parte della loro zavorra negli abissi. Banalità e sciagura si rincorrono sulle onde, lasciando scie di rifiuti, relitti alla deriva, per un verso plastica e lattine, per l’altro scarti umani.
Il paragone con i turisti mostra tutta l’ambivalenza che la frontiera riserva. Figura speculare a quella del migrante, il turista, lontano dall’antica idea del viaggio ormai in rovina, si muove spinto sia dall’esigenza del consumo – consumo di luoghi, di paesaggi, di musei ecc. – sia dal bisogno del confort, collezionando mete in attesa del meritato ritorno. Gode di un’extraterritorialità, in senso inverso a quello del migrante. Soggiorna in un grande resort, o in un villaggio turistico, al fine di preservarsi da ogni rischio; l’altro non gli interessa, né intende mettere a repentaglio la propria identità. Viaggia, ma è come se non viaggiasse, perché non fa un passo oltre sé.14 Per il turista, che spende per viaggiare, e viaggia per spendere, le frontiere si aprono rapidamente. Il contrario avviene per il migrante che guadagna per viaggiare, e viaggia per guadagnare. Per lui le frontiere si chiudono. (p.212)
Reçu via la mailing-list de Inicijativa dobrodosli, le 28.10.2019 :
Avec ce commentaire :
#Welcome_to_Croatia and #Croatia_Full_of_Torture – using the language of tourist slogans, are the latest #billboards set up in #Cista_Provo municipality, where artists have intervened in public space for more than a decade through billboards, highlighting various social issues.
Billboards were put up at this location, not far from the Croatian border with Bosnia and Herzegovina, a few days after the European Commission announced that Croatia had fulfilled the conditions to join the Schengen area. “People who are beaten up and insulted every day, people who truly know pain, hunger, and fear, speak much more accurate about our country than the worn-out tourist slogans,” said the activists behind the action.
In the name of joining Schengen, Croatia has normalized and institutionalized #violence, which remains unacceptable. Illegal pushbacks and incarceration of refugees and migrants, and police violence, abuse, and torture of individuals and groups, men and women, adults and children have been reported for years. With this action, we declare that we will never accept this (as) reality. We will never believe the police lies and their unconvincing press releases.
With these billboards, we declare that the truth of refugees and migrants who are exposed to police repression daily is more powerful and louder than your batons, beacons, and prison cells. People who are beaten up and insulted every day, people who truly know pain, hunger, and fear, speak much more accurate about our country than the worn-out tourist slogans. They speak of repression that knows no boundaries, of violence that spills over on all „others”, of violence that attacks women and girls, intimidates transgender and queer people, insults lesbians and gays, hates Serbs and Roma people, starves workers, crushes the poor and homeless, persecutes activists and journalists, beats up anti-fascists and libertarians. Not in our name!
Citation tirée du livre «Stranieri residenti. Una filosofia della migrazione» de Donatella Di Cesare (2017, p.152):
Schütz scorge la novità della «crisi», coglie l a differenza tra il turista, spettatore distaccato, e lo straniero che dovrà stabilirsi, vede l’esigenza di una traduzione da un modello culturale all’altro , cammino per nulla ovvio, dato che il nuovo paese più che un rifugio, è un campo d’avventura per l’immigrato.
►https://www.bollatiboringhieri.it/libri/donatella-di-cesare-stranieri-residenti-9788833927350
Graffiti vu à Athènes, le 07.07.2019 :
Immigrants welcome, tourists fuck off
#Refugees and #migrants that were brought to Paralimni Giannitsa in #Greece by buses to be housed in local #hotels, were blocked by locals
▻https://twitter.com/BrunoTersago/status/1190944723621568512
Source :
Έστησαν « μπλόκο » για να διώξουν τους πρόσφυγες
Επεισόδια δημιούργησαν τις πρώτες πρωινές ώρες στην Παραλίμνη Γιαννιτσών στον νομό Πέλλας, κάτοικοι της περιοχής, με αφορμή την άφιξη στην περιοχή λεωφορείων που μετέφεραν πρόσφυγες και μετανάστες.
Συγκεκριμένα, περίπου 30 άτομα συγκεντρώθηκαν στο σημείο που θα έφταναν δύο τουριστικά λεωφορεία που μετέφεραν περίπου 100 με 150 πρόσφυγες και αποπειράθηκαν να « μπλοκάρουν » την εγκατάστασή τους σε ξενοδοχείο.
Στην αρχή τα λεωφορεία αποχώρησαν από το σημείο, ωστόσο στη συνέχεια προσέγγισαν το ξενοδοχείο από παράδρομο και οι πρόσφυγες κατάφεραν να εγκατασταθούν.
Οι συγκεντρωθέντες αποχώρησαν φωνάζοντας συνθήματα κατά των προσφύγων ενώ λίγο νωρίτερα είχαν αναρτήσει πανό με το ρατσιστικό σύνθημα : « Απελάστε τους λαθραίους μετανάστες από την Ελλάδα. Κλείστε τα σύνορα. Αλληλεγγύη στους Έλληνες ».
Οι κάτοικοι μετέβησαν στο αστυνομικό τμήμα προκειμένου να υποβάλουν μήνυση κατά παντός υπευθύνου, καθώς υποστήριζαν πως δεν είχαν ενημερωθεί για την άφιξη των προσφύγων και μεταναστών.
Αντίστοιχο περιστατικό σημειώθηκε και στις Σέρρες. Λίγο πριν τις 3 τα ξημερώματα, κάτοικοι συγκεντρώθηκαν στον κάθετο άξονα της Εγνατίας Οδού.
Ένα λεωφορείο που μετέφερε πρόσφυγες σε ξενοδοχείο, στην περιοχή του Σιδηροκάστρου, αναγκάστηκε να σταματήσει πριν τα διόδια και, όταν οι ντόπιοι αποχώρησαν, συνέχισε την πορεία του για τον τελικό προορισμό του.
▻https://tvxs.gr/news/ellada/estisan-mploko-gia-na-dioksoyn-toys-prosfyges
Uz granicu s BiH postavljeni jumbo plakati Dobrodošli u Hrvatsku – Hrvatska puna mučenja
Dobrodošli u Hrvatsku i Hrvatska puna mučenja – Welcome to Croatia i Croatia full of torture, najnoviji su jumbo plakati postavljeni u Cisti Provo, na mjestu na kojem umjetnici više od desetljeća kroz jumbo plakate interveniraju u javni prostor i propituju društvene probleme. Plakati su u ovom mjestu nedaleko od granice s BiH podignuti nekoliko dana nakon što je Europska komisija objavila da Hrvatska ispunjava uvjete za ulazak u Schengenski prostor. “Ljudi koji svakodnevno trpe udarce, uvrede i psovke, koji poznaju bol, glad i strah, govore vjerodostojnije o našoj zemlji od izlizanih turističkih slogana”, poručuju aktivistkinje koje stoje iza akcije.
Priopćenje aktivstkinja prenosimo u cijelosti:Ljudi koji svakodnevno trpe udarce, uvrede i psovke, koji poznaju bol, glad i strah, govore vjerodostojnije o našoj zemlji od izlizanih turističkih slogana
“U ime ulaska u Schengen u Hrvatskoj je normalizirano i institucionalizirano nasilje, a to je nedopustivo. Godinama se izvještava o nezakonitim protjerivanjima i zatvaranjima izbjeglica i migranata, o policijskom nasilju, zlostavljanju i mučenju kojem su izloženi pojedinci i grupe, muškarci i žene, odrasli i djeca.
Ovom akcijom želimo poručiti da nikad nećemo pristati na takvo stanje stvari. Nikada nećemo povjerovati policijskim lažima i neuvjerljivim priopćenjima.
Jumbo plakatima poručujemo da je istina izbjeglica i migranata koji su svakodnevno izloženi policijskoj represiji snažnija i glasnija od vaših pendreka, rotirki i ćelija. Ljudi koji svakodnevno trpe udarce, uvrede i psovke, koji poznaju bol, glad i strah, govore vjerodostojnije o našoj zemlji od izlizanih turističkih slogana.
Govore o represiji koja ne poznaje granice, o nasilju koje se prelijeva i na nas druge, o nasilju koje napada žene i djevojčice, zastrašuje transrodne i queer osobe, vrijeđa lezbijke i gejeve, mrzi Srbe i Rome, izgladnjuje radnice i radnike, mrvi siromašne i bezdomne, proganja aktiviste i novinare, mlati antifašiste i slobodare. Ne u naše ime!”
Za više informacija o policijskom nasilju na granicama, aktivistkinje mole da se kontaktira: Davor Božinović, telefon: 00 385 1 6122 129, telefaks: 00 385 1 6122 405, email: pitanja@mup.hr, policija@mup.hr.
Commentaire de Inicijativa dobrodosli, mail du 06.11.2019 :
Not far from the border with Bosnia and Herzegovina, in the town of #Cista_Provo, billboards were put up this week with slogans Welcome to Croatia and Croatia full of torture. The activists behind this campaign say that “people who suffer physical and verbal abuse on a daily basis, who know pain, hunger and fear, speak more credibly about our country than worn out tourist slogans.” Artists have been questioning social issues through billboards in the town of Cista Provo for more than a decade, with the current campaign appearing just a few days after the European Commission gave Croatia the green light to enter Schengen.
Commentaire reçu via la mailing-list Migreurop :
The irony of travel giant #Airbus profiting from border walls (!!!)
Le commentaire fait référence à ce rapport sur les murs :
The Business of Building Walls
Thirty years after the fall of the Berlin Wall, Europe is once again known for its border walls. This time Europe is divided not so much by ideology as by perceived fear of refugees and migrants, some of the world’s most vulnerable people.
Citation tirée du livre «Stranieri residenti. Una filosofia della migrazione» de Donatella Di Cesare (2017, p.217):
««Documenti!» La richiesta appare del tutto ovvia nell’epoca attuale. Di solito è la polizia a domandare le generalità. Lo straniero che arriva viene identificato alla frontiera. «Perché è qui?» «Per quanto tempo?» «Nome e indirizzo dell’albergo in cui soggiornerà!?» Non è detto, peraltro, che non venga fermato, se non addirittura respinto. A ben guardare la richiesta, che mina già al fondo ogni ospitalità, è la conferma che chi viaggia è «fuori posto», non è lì dove era stato assegnato. Il che non costituisce un problema, se lo spostamento è temporaneo, come avviene per il turista, per il manager, per lo studente. Diventa invece una difficoltà insormontabile per il migrante.»
►https://www.bollatiboringhieri.it/libri/donatella-di-cesare-stranieri-residenti-9788833927350
Requérants d’asile aux Mayens de Chamoson : mon rêve c’est la paix
Ils viennent de Syrie, du Sri Lanka, d’Erythrée ou encore de Géorgie. Une cinquantaine de familles de réfugiés et de requérants d’asile ont été placées pour des séjours de plusieurs semaines au « Temps de vivre », une ancienne auberge des #Mayens_de_Chamoson transformée par le canton du Valais en lieu de vie et de formation. C’est là que la mini radio ambulante « Caravane FM » a monté son antenne pour recueillir les témoignages et les instants de vie de ces migrants qui tentent de reconstruire leur existence et de réaliser leur rêve : celui de la paix. Reportage touchant qui donne la parole aux personnes venues chercher refuge en Suisse.
▻https://www.rts.ch/play/tv/caravane-fm/video/requerants-dasile-aux-mayens-de-chamoson-mon-reve-cest-la-paix?id=10878138&start
▻https://seenthis.net/messages/812254
Tourists in #Gran_Canaria are left stunned as 24 migrants including three children and a pregnant woman in a rickety boat land on popular beach on the holiday isle
#Hotel_Sedra, en #Bosnie, utilisé comme centre pour demandeurs d’asile :
L’hotel est situé à #Cazin, en #Bosnie-Herzégovine :
Voir aussi le #film #Il_rifugio, tourné dans un centre pour demandeurs d’asile dans les #Alpes italiennes :
Il Rifugio (2012) retrace la vie suspendue de 116 de ces migrants, hébergés pendant plus de quatre mois dans un #hôtel solitaire sur le sommet des Alpes italiennes. Isolés du reste du monde, ils vivent dans l’attente de savoir s’ils seront expulsés ou enfin reconnus, alors que l’hiver est à venir.
Hotel Berlin, Sjenica
#Sjenica was set up as a temporary centre in the former #Hotel_Berlin to accommodate an increased number of asylum-seekers in Serbia in August 2013. Later on, in March 2017, the former textile factory Vesna was added to the Asylum Centre. The old Hotel Berlin, with inadequate conditions and collective dormitories in the hall, was closed in July 2018. The centre in Sjenica is now located only in the former factory Vesna, downtown Sjenica, that can take up to 250 persons in 27 rooms. According to the management of the centre, the ongoing reconstruction works are to extend its capacity by an additional 160 places. An average of 150 persons per day stayed in this centre in the course of the first eleven months of 2018. According to the latest information of November 2018, children comprised 93% of the residents of the centre, the majority of them being unaccompanied. The principle of family unity is observed at placement, so the families are always accommodated together.
▻https://www.asylumineurope.org/reports/country/serbia/conditions-reception-facilities
#Serbie
Et une photo signée Alberto Campi à l’intérieur de l’Hotel Berlin :
“I hadn’t been sure what to bring with me from Iran. I really didn’t have anything of any value.
My lot in life after thirty years /
After thirty years of trying my best in that dictatorship /
After thirty years struggling within that theocracy known as Iran /
After thirty years my lot in life was nothing /
What else could I have taken with me besides a book of petry?
I had wanted to exit the gates of Teheran airport not carrying anything with me. But I was afraid of the officers. Without a doubt they would have asked why this skinny lad, going overseas, was taking nothing with him. So I brought a backpack and filled it with a bunch of old newspapers and a few sets of worthless clothes. I departed the airport looking like a tourist. I honestly didn’t have a thing that was worth even a cent. If it weren’t for my fear of the officers, I would have left like an empty-handed vagbond.
I was probably the lightest traveller in the history of all the world’s airports. It was just me, the clothes on my back, a book of poetry, a packet of smokes, and my manhood.
Now I am metres away from completing my long, arduous journey. I have my soaking wet boo of poetry in my hands. I have lost my shoes, and my clothes are full of thousands of holes.”
Citation tirée du livre de #Behrouz_Boochani, No friends but the mountains:
L’inteview de deux réfugiés syriens qui expliquent comment ils arrivent à quitter un aéroport en Grèce (je ne sais plus lequel) en se faisant passer par des touristes espagnols...
"Metal syrien en exil"
Evakuiert die griechischen Inseln - jetzt!
Récemment, l’Initiative européenne pour la stabilité a publié un plan concret à cet effet. 35 000 migrants devraient maintenant être amenés des îles vers le continent. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) y construit actuellement trois camps pour plusieurs milliers de migrants. Cinq autres camps temporaires pourraient accueillir 10 000 migrants supplémentaires. Selon l’OIM, ces travaux pourraient être achevés en moins de deux semaines.
10 000 autres personnes pourraient être hébergées dans des #hôtels vides sur le continent. Il s’agit également d’une solution provisoire viable compte tenu de l’effondrement du tourisme. Des fonds européens sont disponibles pour cela. En Grèce, quelque 7 000 personnes sont déjà hébergées dans des hôtels.
–-> traduction de l’allemand:
Vor Kurzem veröffentlichte die Europäische Stabilitätsinitiative einen konkreten Plan dazu. 35.000 Migranten müssten jetzt von den Inseln auf das Festland gebracht werden. Die Internationale Organisation für Migration (IOM) baut dort derzeit drei Lager für einige Tausend Migranten. Fünf weitere provisorische Lager könnten weitere 10.000 Migranten beherbergen. Laut IOM wären diese innerhalb von weniger als zwei Wochen fertigstellbar.
Weiter 10.000 Menschen könnten in leeren Hotels auf dem Festland untergebracht werden. Auch das ist angesichts des Zusammenbruchs des Tourismus eine praktikable Übergangslösung. Europäische Gelder dafür gibt es. Bereits jetzt sind etwa 7.000 Menschen in Griechenland in Hotels untergebracht.
Dans les #Alpes, face au #coronavirus, mettre les migrant·es à l’abri
Alors que les #Hautes-Alpes regorgent d’#infrastructures_touristiques inutilisées pendant la période de #confinement, aucune #mise_à_l’abri préventive n’a été décidée pour les 120 personnes précaires du département. Malgré tout, les associations s’organisent et ripostent.
(...)
« On pourrait limiter le risque contamination de ces publics précaires en leur offrant un hébergement préventif, regrette Carla Melki. Dans les Hautes-Alpes, on parle de 120 personnes à héberger. Dans un département où il y a d’énormes infrastructures touristiques qui ne sont plus utilisées, la possibilité de mettre à l’abri paraît plutôt facile. »
#Voyageurs_internationaux ou immigrants, le virus ne fait pas la différence
Une fermeture prophylactique des frontières ciblée sur les seuls migrants (européens ou non), n’aurait donc aucun sens, vu leur part minime dans l’ensemble des entrées. Dans notre imaginaire, fermer les frontières, c’est d’abord les fermer aux migrants. Mais le covid-19 se moque de cette distinction ; il se propage d’un pays à l’autre via les voyageurs de toute sorte, sans se demander s’ils sont migrants.
Les enfants invisibles de #Haraldvangen
Alentour, le paysage lui donne raison. Nous sommes à une heure d’Oslo, dans un décor enneigé de vacances à la montagne. Haraldvangen, ancienne #colonie_de_vacances entourée de sapins, fait face à un lac bleu étincelant. Ici, des générations de petits Norvégiens ont skié et nagé, étés et hivers durant. Mais depuis deux ans, la grande bâtisse de bois ne résonne plus des rires des enfants. Fin décembre 2017, le gouvernement norvégien a fermé le bâtiment à double tour, installé un feu rouge derrière la porte, fait enlever les poignées des fenêtres pour transformer la colo en bunker. Haraldvangen est devenu la première « #unité_familiale » du pays, un mot fleuri pour désigner un #centre_de_détention pour #mineurs migrants et leurs parents.
Asylum seekers’ lives ‘put at risk’ by decision to move them to hotels
Hundreds of asylum seekers claim their lives are being put at risk after they were moved out of their flats and into #Glasgow hotels where they are unable to isolate to protect themselves from coronavirus.
Dispositif d’#accueil des demandeurs d’asile : état des lieux 2020
On parle ici des hôtels #Formule_1 (donc appartenant au groupe Accor) utilisées pour héberger surtout des Dublinés :
5 351 places ont été créées dans le cadre d’un programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile (#PRAHDA). Lancé par appel d’offres en septembre 2016 remporté pour tous les lots par ADOMA, il consiste en grande partie en des places situées dans d’anciens #hôtels formule 1, rachetés au groupe #Accor. Ces places, gérées par l’OFII, accueillent pour moitié des personnes isolées, qui ont demandé l’asile ou qui souhaitent le faire et qui n’ont pas été enregistrées. Ce dispositif s’est spécialisé dans beaucoup de lieux dans l’hébergement avec #assignation_à_résidence des personnes Dublinées notamment ceux situés à proximité d’un #pôle_régional_Dublin. Cependant des personnes dont la demande est examinée à l’OFPRA ou à la CNDA y sont également logées.
Elena, jeune Française d’origine grecque, a dû mal à se remettre de la mort de sa mère, survenue un an plus tôt. Elle décide de retourner dans sa maison de vacances sur l’île de #Lesbos où la présence de sa mère est partout. Heureusement, elle peut compter sur l’amitié de Nassim et Sekou, deux jeunes banlieusards trop heureux d’avoir quitté leur banlieue le temps d’un été. Mais les vacances vont être bouleversées quand le trio rencontre Elyas, jeune Syrien réfugié depuis peu sur l’île. Attirée par le jeune homme et émue par son histoire, Elena va tout tenter pour aider Elyas à continuer son périple et retrouver sa mère qui est dans un camp...
Residents from a village near #Pella in Central Macedonia gathered to protest the transfer of vulnerable asylum seekers from Moria, Lesbos, to a Greek hotel rented by IOM. In the early hrs of Tuesday, locals started a fire, blocked the roads and threatened to burn down the hotel.
▻https://twitter.com/daphnetoli/status/1257738850958442500
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Άρνισσα Πέλλας : Έκαψαν ξενοδοχείο που θα φιλοξενούσε αιτούμενους άσυλο
Ρατσιστικές αντιδράσεις στις προσπάθειες μετεγκατάστασης στην ηπειρωτική χώρα, προσφύγων που ανήκουν σε ευάλωτες ομάδες
Bon voyage
Jonas et Silvia sont en vacances en voilier sur la Méditerranée. Au large, ils tombent sur une embarcation en difficulté, des tas de réfugiés à son bord. Après avoir alerté les garde-côtes, ils perdent le bateau de vue. Le lendemain matin, ils se réveillent...
Sur une #plage méditerranéenne ensoleillée, le temps semble figé. Un homme noir, à bout de force, rampe péniblement pour quitter la plage. Autour de lui, les #baigneurs habituels semblent ne pas le voir...
Grèce : un millier de migrants transférés de camps vers des hôtels vides
Fury after Syrian asylum seeker found dead in Scottish hotel
Malte retient en mer plus de 400 migrants sur des navires de tourisme
Depuis fin avril, Malte retient systématiquement sur des navires touristiques positionnés au large de ses côtes tous les migrants secourus en mer dans ses eaux territoriales. On compte désormais plus de 400 personnes retenues à bord de quatre ferries sans avoir eu accès à des avocats, des interprètes ou des agents du HCR.
Malgré les appels répétés de l’ONU et des ONG à mettre fin à la détention de centaines de migrants retenus au large de Malte, La Valette fait la sourde oreille et continue, au contraire, de maintenir en pleine mer de nouveaux naufragés.
Les autorités ont même affrété un quatrième bateau touristique, le Jade de l’opérateur #Supreme_Cruise, pour les 75 personnes secourues mercredi 27 mai dans ses eaux territoriales, portant à 425 le nombre de migrants retenus à bord de #navires_privés.
Fermeture des ports
Depuis début avril, Malte refuse tout débarquement de migrants sur son sol, arguant que ses ports ne peuvent être considérés comme sûrs en raison de la pandémie de coronavirus. Les autorités mettent également en avant un manque de places suffisantes pour accueillir de nouveaux arrivants dans les centres pour migrants du pays, en pleine crise sanitaire.
Ainsi, dès le 30 avril, les premiers naufragés secourus par un bateau de pêche au large de Malte n’ont pas été autorisés à débarquer dans un port maltais. Les 57 naufragés ont été transférés sur un ferry touristique, l’#Europa_II, appartenant à la société #Captain_Morgan_Cruises Ltd.
Quelques jours plus tard, le 7 mai, le même scénario s’est reproduit avec le transfert de 105 migrants secourus dans les eaux maltaises à bord d’un autre bateau touristique, l’#Atlantis, appartenant à la même compagnie. Dix-huit femmes et enfants ont par ailleurs été amenés sur la terre ferme.
Le vendredi 22 mai, ce sont 121 personnes secourues par les autorités maltaises qui sont orientées vers le ferry #Bahari, toujours de la compagnie Captain Morgan Cruises Ltd. Dix-neuf personnes vulnérables ont, quant à elles, été prises en charge sur l’île.
Les derniers naufragés à prendre place à bord d’un des trois navires de l’entreprise Captain Morgan sont les 63 migrants secourus dans la même zone mardi 26 mai.
"Nous sommes dans un état déplorable"
Les informations sur les conditions de vie à bord de ces navires de croisières sont peu nombreuses, les Maltais refusant aux journalistes et aux associations de rencontrer les prisonniers. Seule la Croix-Rouge a pu monter à bord écrit le quotidien Times of Malta.
Selon Alarm Phone, la plateforme d’aide aux migrants en mer, qui cite le témoignage d’un migrant retenu, des tentatives de suicide et des grèves de la faim ont été signalées. "L’anxiété, le désespoir et la dépression ont augmenté (...). Nous sommes dans un état déplorable. Nous n’avons aucun moyen de communication pour montrer notre (condition) au monde extérieur", a déclaré un prisonnier à l’organisation.
En réponse à ces affirmations, des vidéos et des photos ont été diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des migrants à bord de ces navires chanter et danser. Cependant, les ONG s’interrogent sur la date d’enregistrement de ces vidéos, qui aurait pu être tournées au moment de leur arrivée sur le bateau touristique.
▻https://twitter.com/alarm_phone/status/1265218149043122177?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
"Les personnes à bord sont gravement traumatisées par les abus dont elles ont été victimes dans les camps de torture libyens. N’utilisez pas leur soulagement momentané pour justifier des violations cruelles des droits de l’homme", a ainsi réagi Alarm Phone.
"Violation du droit international et européen"
Dans une lettre envoyée jeudi 28 mai au Premier ministre maltais, Amnesty International rappelle que "rien ne peut justifier de détenir des personnes pendant des jours sans base légale et dans des conditions inadéquates". Selon les ONG, les naufragés n’ont pas pu avoir accès à des avocats, à des interprètes ou à des agents du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).
"La privation de liberté sans base légale est une détention illégale et arbitraire en violation du droit international et européen", averti de son côté Human Right Watch dans un communiqué.
▻https://twitter.com/sunderland_jude/status/1266085420108001280?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
En agissant de la sorte, les autorités maltaises entendent faire pression sur les États membres de l’Union européenne (UE) afin qu’ils prennent "leur responsabilité". Malte plaide depuis des mois pour la mise en place d’un mécanisme de répartition pérenne au sein de l’UE.
Le HCR demandait déjà le 22 mai à Malte et aux États européens de s’entendre sur un accord de répartition de ces migrants, afin de les “mettre en sécurité sur la terre ferme".
"Le traitement (des migrants) et la violation de leurs droits (ne sont pas) dignes du peuple de Malte ou de toute autre pays de l’UE", estime HRW, qui appelle les États membres à respecter "leurs engagements".
►https://www.infomigrants.net/fr/post/25080/malte-retient-en-mer-plus-de-400-migrants-sur-des-navires-de-tourisme
Greece ready to welcome tourists as refugees stay locked down in Lesbos
►https://seenthis.net/messages/858847
Attirer les touristes, collaborer, se taire : comment la station de Montgenèvre protège l’ordre de la frontière
▻https://derootees.wordpress.com/2019/09/08/attirer-les-touristes-collaborer-se-taire-comment-la-station-de
Migrazione internazionale e spazio pubblico turistico: la presenza silenziosa dei venditori ambulanti di origine straniera nelle spiagge dell’isola di #Ischia
Questo contributo propone la descrizione delle dinamiche socio-spaziali che si sviluppano in un luogo turistico, in periodo di alta stagione, concentrandosi in particolare sulle spiagge di San Pietro e Maronti, sull’isola di Ischia. Nella fattispecie, lo spazio balneare sarà letto al prisma delle relazioni che intercorrono tra bagnanti e venditori ambulanti di origine straniera. La spiaggia, nonostante si presenti come uno spazio liminale e poco strutturato, viene dunque letta come spazio che solo in apparenza rifugge da quelle categorie che in letteratura sono usate piuttosto per definire e studiare lo spazio urbano. Tale dimensione sarà interpretata e concepita come prodotto sia dell’esperienza visiva sia di quella uditiva, attraverso una iniziale analisi del paesaggio sonoro che la caratterizza. Dal caso preso in esame si verificherà anche il ruolo svolto dall’ambulantato nel sostentamento di una certa parte della popolazione migrante, residente o meno sull’isola, con particolare riferimento agli effetti delle iniziative ministeriali e municipali messe in atto per combattere questa attività.
#Coronavirus : au #Maroc, des dizaines de migrants sub-sahariens arrêtés et confinés de force
Une cinquantaine de migrants sub-sahariens ont été arrêtés dimanche 21 juin, chez eux, sur leur lieu de travail et parfois dans la rue par la police marocaine qui les a conduits dans une école de la ville de #Laâyoune, dans la région du #Sahara_occidental. Pendant sept jours, ils ont été entassés dans des salles de classe, sans accès à l’eau courante ou à des vêtements propres, sans possibilité de sortir ou de s’alimenter correctement. Tous ont subi des tests de dépistage au coronavirus avant d’être relâchés dans la soirée, dimanche 28 juin. Ceux testés positifs au Covid-19 ont été mis en quarantaine dans un #hôtel où ils reçoivent notamment un traitement à la #chloroquine.
(...)
Mohamed était loin de se douter qu’il allait passer une semaine en enfer. Cinq heures après son arrivée à l’école de Laâyoune, une équipe médicale s’est présentée pour lui faire passer un premier dépistage. « On était plus de 50. Personne ne pouvait sortir tant qu’on n’avait pas les résultats. Trois jours plus tard, on a appris que 11 personnes étaient positives. Elles ont été mises à l’écart dans un hôtel où ils leur donnent des médicaments. »
(...)
Un peu plus au nord, à #Tan-Tan, la situation est plus tendue. L’AMDH a recensé un groupe de 33 migrants dont « 20 femmes et 3 bébés » placés en quarantaine dans l’#hôtel_Hagounia depuis sept jours « sans qu’ils n’aient subi un seul dépistage au Covid jusqu’à présent ».
Ce jour-là à #Vintimille. Retour d’un lieu d’exil sans cesse confiné
À la veille de la reprise officielle de la saison touristique, plusieurs réalités se superposent. Les arrivées de touristes tant attendues par la municipalité coïncident avec celles de groupes considérés comme irréguliers. Les usagers des terrasses à nouveau animées côtoient les déambulations quotidiennes des personnes exilées pour trouver une stratégie de passage. Les camions de nettoyage sillonnent les rues ; les fourgons des marchands du célèbre marché de Vintimille reprennent place. Cette soudaine effervescence économique est traversée par le ballet des forces de l’ordre : militaires, police municipale, guardia di finanza et carabinieri quadrillent la ville. Nous nous étonnons de voir la police nationale française stationnée devant la gare. La stratégie des autorités italiennes semble moins correspondre à une logique de contrôle de l’immigration qu’à un impératif de tenir à l’écart du centre-ville les migrant-tes indésirables. C’est-à-dire celles et ceux qu’il ne faut pas voir dans ce paysage renaissant de la consommation.
#DJAO - After the Road
La personne qui témoignage dans ce court-métrage est visiblement logée dans un #hôtel (#F1) :
Utilisation de #ferries privés (en Italie et à Malte) pour effectuer la #quarantaine en lien avec la #pandémie de #coronavirus :
►https://seenthis.net/messages/866072
#navi-quarantena
Athènes veut des touristes, mais pas de migrants
▻https://seenthis.net/messages/870180
Citations tirées du livre de Alessandro Leogrande : La frontiera
Para rapport à #Lampedusa...
“Come indicato su molti siti turistici, è davvero una delle spiagge più belle al mondo, un paradiso incontaminato avvolto dalla luce e dal silenzio. Un paradiso davanti al quale almeno 366 persone sono morte affogate. Il peschereccio si è rovesciato a poche centinaia di metri dalal costa, tra l’Isola dei Conigli e Cala Galera, nello stesso spicchio di mare riprodotto su un’infinità di dépliant.
Non poteva esserci contrasto più netto. E’ incommensurabile, semplicemente incommensurabile, la frattura tra la tragedia avvenuta qui davanti e la calma piatta dell’acqua limpida, un vetro sotto al sole feroce, appena inscurito dagli scogli che sul basso fondale venano la sabbia.” (Leogrande, 2017 : 144)
“Accanto a noi un gruppo di svedesi si fotografa con le imbarcazioni della Capitaneria di porto sullo sfondo. Syoum sbotta: ‘Va bene la memoria, ma qui si rischia una replica della Costa Concordia. I selfie, le foto in posa… prima o poi prenderà piede anche qui il turismo dell’orrore con le guide’”. (Leogrande, 2017 : 145)
« Ci siamo, eccoci dentro #Claviere, paese delle mie vacanze da ragazzo, dove mio padre mi ha insegnato a sciare e mia madre metteva il visone durante la settimana bianca. Vaneggiamenti d’amore adolescenziali mi tornano in mente, accanite ricerche su e giù per il paese alla ricerca di Arianna, ricordi che sembrano finiti un secondo fa. Passiamo davanti alla chiesetta il cui interrato è occupato da qualche giorno dagli anarchici, gente insopportabile ma dal cuore enorme. Passiamo davanti ai carabinieri che osservano gli occupanti e l’anziano prete che squadra, infuriato, la cantina della sua chiesa piena di gente con pezzi di ferro sulla faccia e negri di ogni genere ed età – chiedo scusa, ma è l’unico termine che possa spiegare il sentimento generale di quel momento. Sciatori ovunque, felici : mi piacciono. Devo tornare a sciare in questo bellissimo comprensorio. Gente che non immagina nemmeno, che sorride e si chiude gli scarponi, controlla il filo, cerca parcheggio, si compra un pezzo di pizza. Due mondi mescolati, ineluttabilmente destinati a convivere, ma in apparenza alieni »
(in: Maurizio Pagliassotti, Ancora dodici chilometri , 2019 : 57)
#Kamena_Vourla: Locals rally against refugee children, close schools in protest
According to local media, Mayor of Kamena Vourla, Ioannis Sykiotis, announced that as of tomorrow, schools of all levels in the municipality will remain closed in protest.
He said that that they were not informed by the central government about the arrival of 39 refugee children who are accommodated in a spa hotel.
« Una scena usuale da queste parti. (…) Gente per bene alla guida, quelli che riconosci per l’implacabile sorriso di chi è troppo ricco e troppo felice. Una decina di superbe Ferrari con targa italiana più qualche eccezione svizzera mi superano, come una lunga bandiera rossa tesa dal vento: Tutti dovrebbero venire a vedere questo su queste meravigliose montagne il territorio spettacolo dei ricchissimi e dei poverissimmi che si incrociano e nemmeno si vedono, di chi corre per piacere verso un piatto di ostriche e una coppa di champagne a 2000 metri e 2000 euro, e chi corre per scappare verso un miserabile piatto di cous cous con un bicchier d’acqua alla stessa altitudine »
Source: Maurizio Pagliassotti, Ancora dodici chilometri, 2019 : 203-204.
El ministro de Inclusión, Seguridad Social y Migraciones, José Luis Escrivá, anunció este viernes que de aquí a finales de año Canarias contará con 7.000 plazas de acogida provisionales en carpas para vaciar el puerto de #Arguineguín y los establecimientos hoteleros.
El epicentro de este fenómeno migratorio ha sido el puerto de Arguineguín, que aloja en la actualidad a poco más de 1.300 personas, si bien ha llegado a registrar picos de 2.300 en un dique de apenas 3.600 metros cuadrados. Además, 17 hoteles y edificios de apartamentos alojan a 5.500 migrantes, según los datos del Ministerio.
▻https://seenthis.net/messages/885310#message887584
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El delegado del Gobierno en Canarias ha explicado que las personas que permanecían hasta este domingo en el muelle han sido reubicadas en distintos recursos, algunos de ellos gestionados por el Ministerio del Interior, como el #CATE (#Centro_de Atención_Temporal_para_Extranjeros) de #Barranco_Seco, y otros por la cartera de Migraciones, como los complejos hoteleros del sur de Gran Canaria.
Refugees detained in #Melbourne hotel ’devastated’ as they await move to another site
▻https://seenthis.net/messages/891624
#Australie
L’accueil de réfugiés « réinstallés » dans les communes rurales de #Dordogne
« Tout cet accompagnement n’est pas assez structuré pour permettre aux réfugiés de s’intégrer », s’emporte Liliane Gonthier, maire de #Boulazac, dont la commune a aussi dû accueillir des demandeurs d’asile dans un hôtel proche de la mairie. « Si on veut être une terre d’accueil, il faut une volonté politique. Quand on voit les demandeurs d’asile entassés dans le Formule 1, sans cuisine ou même frigo, ce n’est pas un accueil digne. On sait que, dans certaines communes, les migrants sont repartis vers les grandes villes, peut-être vers la jungle de Calais. Ce n’est pas une politique aboutie et ça manque d’humanité ! » « J’aurais pu continuer à accueillir des personnes », se désole Pascal Bourdeau qui ne souhaite pas recevoir plus de 5 familles dans sa commune, pourtant convaincu que « l’intégration est plus facile dans les campagnes et que les mélanges sont une richesse ». Mais il n’y a aucune coordination entre les différents acteurs institutionnels et peu ou pas de suivi. « Quand on arrive au bout du dispositif prévu par les associations prestataires, on nous laisse tomber ! »
#Belgique : Les conséquences de la privatisation dans le centre d’accueil de demandeur·ses d’asile de #Jalhay (Spa)
Enregistrée comme coopérative à finalité sociale, #Svasta est administrée par le groupe hôtelier de luxe #Corsendonk et gère les centres sur les sites de ce dernier.
“Vagabonds move because they find the world inhospitable.
Tourists move at their hearts’ desire”
–-> carte postale de l’Institute of Ethnology, Czech Academy of Sciences, Department of Mobility and Migration
#Croatie : une saison touristique sans assez de travailleurs saisonniers
▻https://seenthis.net/messages/922489
Kurdish refugee sues Australian government for alleged unlawful imprisonment in Melbourne hotels
▻https://seenthis.net/messages/925796
Afghan boy, 5, who died in Sheffield hotel fall named as Mohammed Munib Majeedi
▻https://seenthis.net/messages/926611
#OYO_Rooms
Les premiers Afghans arrivent à #Paris...
Tous seront placés en quarantaine dans des #hôtels des #Hauts-de-Seine , en région parisienne. « Dans un deuxième temps, ils seront dirigés vers des structures d’accueil pérennes », affirme Didier Leschi. De là, leur parcours administratif de demande d’asile débutera. « Ils devront suivre la procédure habituelle, quoiqu’accélérée : passer devant le Guichet unique [s’enregistrer à la préfecture, NDLR] puis devant l’Ofpra ». Ils auront également droit à l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA).
UK: Charities concerned about level of support provided to families in hotels.
« Les CAS peuvent occuper d’anciens bâtiements publics (casernes, gendarmeries, prisons ou écoles). Ils peuvent aussi être installés dans des appartements loués dans des immeubles, des chambres d’hôtels ou des hôtels entiers qui décident de convertir leur usage – de l’accueil des touristes aux demandeurs d’asile »
in : Bontemps, Makaremi, Mazouz 2018, Entre accueil et rejet : ce que les villes font aux migrants, p. 139
►https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/bibliotheque-des-frontieres/entre-accueil-et-rejet
Allemagne : des pilotes empêchent les vols de renvoi de migrant·es
5295 personnes ont été expulsées l’année dernière via les aéroports de la La Rhénanie-du-Nord–Westphalie. 240 expulsions ont échoué parce que les compagnies aériennes ou les pilotes ont refusé de le faire.
Widerstand gegen Abschiebungen in NRW.
Piloten verhindern Abschiebeflüge
2018 sind an nordrhein-westfälischen Flughäfen rund 240 Abschiebungen verhindert worden. Meistens durch den Widerstand von Piloten oder Fluggesellschaften.
DÜSSELDORF dpa/lnw | Über Flughäfen in Nordrhein-Westfalen wurden im vergangenen Jahr 5295 Menschen abgeschoben. Rund 240 geplante Rückführungen auf dem Luftweg scheiterten in NRW – meistens wegen Widerstands durch Fluggesellschaften oder die jeweiligen Piloten. Das geht aus der Antwort der Bundesregierung auf eine Kleine Anfrage der Linke-Fraktion im Bundestag hervor.
Bundesweit wurden demnach 2018 deutschlandweit 21.059 Menschen über den Luftweg abgeschoben. 5.008 davon vom Flughafen Düsseldorf aus, 285 über Köln/Bonn, zwei Personen wurden über Dortmund ausgeflogen.
169 Mal scheiterten Abschiebungen am Flughafen Düsseldorf, weil sich Fluggesellschaft oder der Pilot weigerten, die Personen mitzunehmen. In Köln passierte das sechsmal. Dort wiederum leisteten 30 Menschen so heftigen Widerstand, dass sie nicht abgeschoben werden konnten.
In Düsseldorf scheiterten acht Abschiebungen an „Widerstandshandlungen“, so die Bundesregierung. In 28 Fällen mussten in Düsseldorf Abschiebungen wegen medizinischer Gründe“ abgebrochen werden, zweimal in Köln.
Insgesamt hat das Land NRW im vergangenen Jahr 6.603 Menschen abgeschoben. Laut einem Bericht des Flüchtlingsministeriums waren das 5 Prozent mehr als im Jahr zuvor.
▻http://www.taz.de/Widerstand-gegen-Abschiebungen-in-NRW/!5577565
#politiques_migratoires #reconduction #désobéissance #pilotes #Allemagne
Rajouté sur la liste de #résistance de #pilotes d’ #Avions aux #expulsions et #renvois_forcés :
►https://seenthis.net/messages/725457
Indignés par les conditions d’expulsion de sans-papiers, des passagers d’Air France devant la justice - Bondy Blog
▻https://www.bondyblog.fr/reportages/bobigny-des-passagers-juges-pour-avoir-proteste-contre-lexpulsion-de-sans-
Les procès s’enchaînent. Celui de Caroline est directement suivi par le procès de Jean-Luc* et Armand* qui s’avancent à leur tour à la barre. Ils ne se connaissaient pas avant d’embarquer dans le même avion Air France à destination de Dakar, le 31 décembre 2017. Pour leur avocat, Maître Teffo, ces affaires sont liées, il décrit un « mécanisme » : « La personne reconduite à la frontière apparaît, un tissu dans la bouche, un casque sur la tête, les pieds et mains liés, elle est bâillonnée, hurle et se débat, les gens vont réagir et l’administration va choisir des personnes au hasard dans le but de frapper les esprits, et de leur dire : vous ne pouvez plus vous indigner dans ce pays. ».
Les similitudes entre les deux affaires sont effectivement déroutantes. Tous les trois ont été expulsés de leur vol à cause de leurs protestations. A bord du Paris-Erevan, Caroline interroge les policiers sur l’homme, bâillonné et casqué, qui se débat dans l’avion, un policier affirme qu’il a violé une mineure. Cette affirmation sera par la suite contredite par le dossier de l’homme en question, auquel Me Marcus a eu accès. Comme Caroline l’imaginait dès lors, il est reconduit en Arménie pour sa « situation irrégulière » mais n’a jamais été condamné.
De la même façon, dans le vol Paris-Dakar, l’homme, maintenu de force sur son siège, est présenté comme « un dangereux criminel » aux passagers, qui ont pour consigne de rester silencieux. La consigne n’a visiblement pas été respectée. Un témoin, qui s’avère être la compagne de Jean-Luc, est appelée à la barre : « Les gens n’ont pas trouvé ça normal, tous les passagers de la cabine se sont levés. » Jean-Luc s’indigne, la tension monte. Sa compagne affirme avoir ensuite été violemment giflée par une policière. Elle perd connaissance et ne peut pas assister à la suite de la scène.
Ému, Armand se lance face à la juge dans un récit poignant : « Il y avait un homme derrière moi, en chemise molletonnée à carreaux avec un casque, il se débattait, il criait et quand, parfois, il ne faisait plus aucun bruit, il fallait deux neurones pour comprendre qu’il était en train d’être étouffé ! ». En colère, il s’indigne contre un « traitement inhumain », se plaint d’Air France et refuse de prendre cet avion. La même policière de l’escorte lui rétorque : « Eh bien pourquoi vous n’avez pas pris la compagnie de votre pays ? ». C’est la voix chargée d’émotions qu’Armand reprend son récit. « Ça fait mal, affirme-t-il. Est-ce qu’elle savait ce qu’était mon pays ? » Me Teffo, son avocat, souligne devant le tribunal que le dossier comporte également un rapport d’Air France dans lequel une cheffe de cabine dit avoir l’habitude de ce type de vols et conseille aux hôtesses de « ne pas se laisser impressionner par des Sénégalais qui ont la manie de parler fort. »
Bravo et courage à celles et ceux qui refusent d’être des passagers passifs, déjà en 1995 me rappelle d’une manif contre Air france (250 personnes) pour dénoncer ce rôle de collabo actif dans les expulsions, c’était devant le jardin du luxembourg.
Rajouté sur la liste de #résistance de #passagers d’ #Avions aux #expulsions et #renvois_forcés :
►https://seenthis.net/messages/725457
La #criminalisation des #citoyens bat son plein → il est temps d’en tirer les conclusions qui s’imposent sur l’état réel de la #démocratie dans ce pays.
Migrants: Tunisia rejects practice of forced repatriations
Tunisia ’’categorically refuses forced expulsions of its irregular migrants from their respective hosting countries’’, Tunisian Social Affairs Minister Mohamed Trabelsi said, opening a seminar in Tunis on migration in relation to objectives of sustainable development.
The minister added that the Tunisian government supports the right to access basic services and integration projects in hosting countries and does not accept for its migrants to return unless they are willing to do so.
In his address, Trabelsi denounced the use of unilateral measures by some hosting countries, stressing that irregular migration can only be tackled with the help of conventions and international agreements.
Trabelsi said an estimated 200,000 Tunisians are residing abroad without regular documents.
He announced the presentation of a national strategy on migration to Parliament in 2019 with the objective of institutionalizing the system of migration, asylum and residence in Tunisia.
Trabelsi continued by recalling that the majority of illegal migrants are fleeing war, human rights abuses and difficult economic conditions, insisting that the migration dossier should be handled with more responsibility and equality between northern and southern Mediterranean countries. He said the world economic system should be fairer. Lorena Lando, head of the mission of the International Organization for Migration (IOM), spoke about the relation between migration and sustainable development targets in the UN’s 2030 agenda, noting that a national strategy could be one of the possible solutions for Tunisia to tackle the migration dossier.
According to IOM, there are an estimated 60,000 undocumented migrants in Tunisia, while Tunisian migrants living abroad without regular documents are about 1.3 million.
▻http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/politics/2018/12/19/migrants-tunisia-rejects-practice-of-forced-repatriations_e3320c3f-a2fc-45
#résistance #migrants_tunisiens #réfugiés_tunisiens #Tunisie #expulsions #renvois #renvois_forcés
ping @_kg_
15 personnes poursuivies pour avoir tenté d’empêcher le décollage d’un charter de 57 expulsés (Ghana et Nigeria) en se couchant sur le tarmac (voir End Deportation latest newsletter : ▻https://us16.campaign-archive.com/?u=ae35278d38818677379a2546a&id=6be6b043c3)
–-> reçu via la mailing-list Migreurop par Claire Rodier.
#Stansted_15 : Amnesty to observe trial amid concerns for anti-deportation activists
Amnesty considers the 15 to be human rights defenders
‘We’re concerned the authorities are using a sledgehammer to crack a nut with this case’ - Kate Allen
Amnesty International will be observing the trial of 15 human rights defenders set to go on trial at Chelmsford Crown Court next week (Monday 1 October) relating to their attempt to prevent what they believed was the unlawful deportation of a group of people at Stansted airport.
The protesters - known as the “#Stansted 15” - are facing lengthy jail sentences for their non-violent intervention in March last year.
Amnesty is concerned that the serious charge of “endangering safety at aerodromes” may have been brought to discourage other activists from taking non-violent direct action in defence of human rights. The organisation has written to the Director of the Crown Prosecution Service and the Attorney General calling for this disproportionate charge to be dropped.
The trial is currently expected to last for approximately six weeks.
Kate Allen, Amnesty International UK’s Director, said:
“We’re concerned the authorities are using a sledgehammer to crack a nut with this case.
“Public protest and non-violent direct action can often be a key means of defending human rights, particularly when victims have no way to make their voices heard and have been denied access to justice.
“Human rights defenders are currently coming under attack in many countries around the world, with those in power doing all they can to discourage people from taking injustice personally. The UK must not go down that path.”
▻https://www.amnesty.org.uk/press-releases/stansted-15-amnesty-observe-trial-amid-concerns-anti-deportation-activis
#avion #déportation #renvois #expulsions #UK #Angleterre #résistance #procès #migrations #asile #réfugiés #frontières
–---
voir aussi la métaliste sur la #résistance de #passagers (mais aussi de #pilotes) aux #renvois_forcés :
►https://seenthis.net/messages/725457
The Stansted protesters saved me from wrongful deportation. They are heroes
The ‘Stansted 15’ face jail for stopping my flight from taking off. They helped me see justice – and the birth of my daughter
I’ll never forget the moment I found out that a group of people had blocked a charter deportation flight leaving Stansted airport on 28 March 2017, because I was one of the people that had a seat on the plane and was about to be removed from Britain against my will. While most of those sitting with me were whooping with joy when they heard the news, I was angry. After months in detention, the thought of facing even just one more day in that purgatory filled me with terror. And, crucially, I had no idea then of what I know now: that the actions of those activists, who became known as the Stansted 15, would help me see justice, and save my life in Britain.
Stansted 15 convictions a ‘crushing blow for human rights in UK’
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I first arrived in Britain in 2004 and, like so many people who come here from abroad, built a life here. As I sat in that plane in Stansted last year I was set to be taken “back” to a country that I had no links to. Indeed there is no doubt in my mind that had I been deported I would have been destitute and homeless in Nigeria – I was terrified.
Imagine it. You’ve lived somewhere for 13 years. Your mum, suffering with mobility issues, lives there. Your partner lives there. Two of your children already live there, and the memory of your first-born, who died at just seven years old, resides there too. Your next child is about to be born there. That was my situation as we waited on the asphalt – imagining my daughter being born in a country where I’d built a life, while I was exiled to Nigeria and destined to meeting my newborn for the first time through a screen on a phone.
My story was harsh, but it’s no anomaly. Like many people facing deportation from the United Kingdom, my experience with the immigration authorities had lasted many years – and for the last seven years of living here I had been in a constant state of mental detention. A cycle of Home Office appeals and its refusal to accept my claims or make a fair decision based on the facts of my case saw me in and out of detention and permanently waiting for my status to be settled. Though the threat of deportation haunted me, it was the utter instability and racial discrimination that made me feel like I was going mad. That’s why the actions of the Stansted 15 first caused me to be angry. I simply didn’t believe that their actions would be anything more than a postponement of further pain.
My view isn’t just shaped by my own experience. My life in Britain has seen me rub along with countless people who find themselves the victims of the government’s “hostile environment” for migrants and families who aren’t white. Migration and deportation targets suck humanity from a system whose currency is the lives of people who happen to be born outside the UK. Such is the determination to look “tough” on the issue that people are rounded up in the night and put on to brutal, secretive and barely legal charter flights. Most take off away from the public eye – 60 human beings shackled and violently restrained on each flight, with barely a thought about the life they are dragged away from, nor the one they face upon arrival.
Stansted 15 activists vow to overcome ‘dark, dark day for the right to protest’
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I was one of the lucky few. My removal from the plane gave me two life-changing gifts. The first was a chance to appeal to the authorities over my deportation – a case that I won on two separate occasions, following a Home Office counter-appeal. But more importantly the brave actions of the Stansted 15 gave me something even more special: the chance to be by my partner’s side as she gave birth to our daughter, and to be there for them as they both needed extensive treatment after a complicated and premature birth. Without the Stansted 15 I wouldn’t have been playing football with my three-year-old in the park this week. It’s that simple. We now have a chance to live together as a family in Britain – and that is thanks to the people who lay down in front of the plane.
On Monday the Stansted 15 were found guilty of breaching a barely used terror law. Though the jury were convinced that their actions breached this legislation, there’s no doubt in my mind that these 15 brave people are heroes, not criminals. For me a crime is doing something that is evil, shameful or just wrong – and it’s clear that it is the actions of the Home Office that tick all of these boxes; the Stansted 15 were trying to stop the real crime being committed. As the Stansted 15 face their own purgatory – awaiting sentences in the following weeks – I will be praying that they are shown leniency. Without their actions I would have missed my daughter’s birth, and faced the utter injustice of being deported from this country without having my (now successful) appeal heard. My message to them today is to fight on. Your cause is just, and history will absolve you of the guilt that the system has marked you with.
►https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/dec/10/stansted-15-protesters-deportation
Regno Unito, quindici attivisti rischiano l’ergastolo per aver bloccato la deportazione di migranti
La criminalizzazione della solidarietà non riguarda solo l’Italia, con la martellante campagna contro le Ong che salvano vite nel Mediterraneo. In Francia sette attivisti rischiano 10 anni di carcere e 750mila euro di multa per “associazione a delinquere finalizzata all’immigrazione clandestina”. Nel Regno Unito altri quindici rischiano addirittura l’ergastolo per aver bloccato nella notte del 28 marzo 2017 nell’aeroporto di Stansted la deportazione di un gruppo di migranti caricati in segreto su un aereo diretto in Nigeria.
Attivisti appartenenti ai gruppi End Deportations, Plane Stupid e Lesbian and Gays Support the Migrants hanno circondato l’aereo, impedendone il decollo. Come risultato della loro azione undici persone sono rimaste nel Regno Unito mentre la loro domanda di asilo veniva esaminata e due hanno potuto restare nel paese. Nonostante il carattere nonviolento dell’azione, il gruppo che ha bloccato l’aereo è finito sotto processo con accuse basate sulla legge anti-terrorismo e se giudicato colpevole rischia addirittura l’ergastolo. Il verdetto è atteso la settimana prossima.
Membri dei movimenti pacifisti, antirazzisti e ambientalisti si sono uniti per protestare contro l’iniquità delle accuse. Amnesty International ha espresso la preoccupazione che siano state formulate per scoraggiare altri attivisti dall’intraprendere azioni dirette nonviolente in difesa dei diritti umani. Il vescovo di Chelmsford, la cittadina dove si tiene il processo, si è presentato in tribunale per esprimere il suo appoggio agli imputati. La primavera scorsa oltre 50 personalità, tra cui la leader dei Verdi Caroline Lucas, la scrittrice e giornalista Naomi Klein, il regista Ken Loach e l’attrice Emma Thompson hanno firmato una lettera in cui chiedono il ritiro delle accuse contro i “Quindici di Stansted” e la fine dei voli segreti di deportazione.
Nel Regno Unito questa pratica è iniziata nel 2001. Molte delle persone deportate hanno vissuto per anni nel paese; vengono portate via dai posti di lavoro, in strada o dalle loro case, rinchiuse in centri di detenzione, caricate in segreto su voli charter notturni e inviate in paesi che spesso non conoscono e dove rischiano persecuzioni e morte. Alcuni non vengono preavvisati in tempo per ricorrere in appello contro la deportazione. “Il nostro è stato un atto di solidarietà umana, di difesa e resistenza contro un regime sempre più brutale” ha dichiarato un’attivista.
Activists convicted of terrorism offence for blocking Stansted deportation flight
Fifteen activists who blocked the takeoff of an immigration removal charter flight have been convicted of endangering the safety of Stansted airport, a terrorism offence for which they could be jailed for life.
After nearly three days of deliberations, following a nine-week trial, a jury at Chelmsford crown court found the defendants guilty of intentional disruption of services at an aerodrome under the 1990 Aviation and Maritime Security Act, a law passed in response to the 1988 Lockerbie bombing.
The court had heard how members of the campaign group End Deportations used lock-on devices to secure themselves around a Titan Airways Boeing 767 chartered by the Home Office, as the aircraft waited on the asphalt at the airport in Essex to remove undocumented immigrants to Nigeria, Ghana and Sierra Leone.
The prosecution argued that their actions, which led to a temporary shutdown of Stansted, had posed a grave risk to the safety of the airport and its passengers.
The verdict came after the judge Christopher Morgan told the jury to disregard all evidence put forward by the defendants to support the defence that they acted to stop human rights abuses, instructing jurors to only consider whether there was a “real and material” risk to the airport.
In legal arguments made without the jury present, which can now be reported, defence barristers had called for the jury to be discharged after Morgan gave a summing up which they said amounted to a direction to convict. The judge had suggested the defendants’ entry to a restricted area could be considered inherently risky.
Human rights organisations and observers had already expressed concerns over the choice of charge, which Kate Allen, the UK director of Amnesty International, likened to “using a sledgehammer to crack a nut”. Responding to the verdict on Monday, Gracie Bradley, policy and campaigns manager at Liberty, called the verdict a “grave injustice” and a “malicious attack” on the right to peaceful protest.
Dr Graeme Hayes, reader in political sociology at Aston University, was one of a team of academics who observed the trial throughout. The only previous use of the 1990 law he and colleagues were able to find was in 2002 when a pilot was jailed for three years after flying his helicopter straight at a control tower.
“This is a law that’s been brought in concerning international terrorism,” he said. “But for the last 10 weeks [of the trial], we’ve heard what amounts to an extended discussion of health and safety, in which the prosecution has not said at any point what the consequences of their actions might have been.”
In a statement released by End Deportations after the verdict, the defendants said: “We are guilty of nothing more than intervening to prevent harm. The real crime is the government’s cowardly, inhumane and barely legal deportation flights and the unprecedented use of terror law to crack down on peaceful protest.
The protest took place on the night of 28 March 2017. The activists cut a hole in the airport’s perimeter fence, the court heard. Jurors were shown footage from CCTV cameras and a police helicopter of four protesters arranging themselves around the front landing gear of the aircraft and locking their arms together inside double-layered pipes filled with expanding foam.
Further back, a second group of protesters erected a two-metre tripod from scaffolding poles behind the engine on the left wing on which one of them perched while others locked themselves to the base to prevent it from being moved, the videos showed. In the moments before police arrived, they were able to display their banners, one of which said: “No one is illegal.”
Helen Brewer, Lyndsay Burtonshaw, Nathan Clack, Laura Clayson, Mel Evans, Joseph McGahan, Benjamin Smoke, Jyotsna Ram, Nicholas Sigsworth, Alistair Temlit, Edward Thacker, Emma Hughes, May McKeith, Ruth Potts and Melanie Stickland, aged 27 to 44, had all pleaded not guilty.
They will be sentenced at a later date.
Stansted 15: no jail for activists convicted of terror-related offences
Judge says group ‘didn’t have a grievous intent as some may who commit this type of crime’.
Fifteen activists convicted of a terrorism-related offence for chaining themselves around an immigration removal flight at Stansted airport have received suspended sentences or community orders.
The judge decided not to imprison them after he accepted they were motivated by “genuine reasons”.
Amid an outcry over what human rights defenders branded a heavy-handed prosecution, the group, who have become known as the Stansted 15, were convicted last December of endangering the safety of an aerodrome.
They had broken into Stansted airport’s “airside” area in March 2017 and chained themselves together around a Boeing 767 chartered by the Home Office to deport 60 people to Nigeria, Ghana and Sierra Leone. After a 10-week trial a jury found them guilty of the charge – an offence that carries a potential life sentence.
We in the Stansted 15 have been treated like terrorists
Emma Hughes
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At Chelmsford crown court on Wednesday, Judge Christopher Morgan QC, dismissed submissions in mitigation that the group should receive conditional discharges for the direct action protest, which briefly paralysed the airport, saying they did not reflect the danger that had been presented by their actions.
He said such action would “ordinarily result in custodial sentences”, but that they “didn’t have a grievous intent as some may do who commit this type of crime”. The mood in the court had lightened considerably at the start of the hearing when Morgan said that he did not consider the culpability of any of the defendants passed the threshold of an immediate custodial sentence.
The heaviest sentences were reserved for three of the group who had been previously convicted of aggravated trespass at Heathrow airport in 2016.
Alistair Tamlit and Edward Thacker were sentenced on Wednesday to nine months in jail suspended for 18 months, along with 250 hours of unpaid work. Melanie Strickland was sentenced to nine months suspended for 18 months, with 100 hours of unpaid work.
Benjamin Smoke, Helen Brewer, Lyndsay Burtonshaw, Nathan Clack, Laura Clayson, Mel Evans, Joseph McGahan, Jyotsna Ram, Nicholas Sigsworth, Emma Hughes and Ruth Potts were each given 12-month community orders with 100 hours of unpaid work, while May McKeith received a 12-month community order with 20 days of rehabilitation.
In mitigation, Dexter Dias QC said it should be taken into account that all acted to try to help individuals they perceived to be in danger. “The reason they wanted to prevent [the flight’s] departure is that they believed the welfare and safety of some of the people on that flight was at risk,” he said.
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“In those circumstances the court historically in this country have considered that conscientious motivations offer quite significant mitigation.”
Dias pointed out that 11 of those who had been due to be deported to west Africa that night remain in the country, including two of whom there were reasons to believe were victims of human trafficking, and two who were subsequently found to have been victims of human trafficking. “One of them had been raped and forced into sex work in several European cities,” he said.
Kirsty Brimelow QC, who appeared to have been specially recruited for the mitigation after not acting for any defendant during the trial, told Morgan he must balance the defendants’ rights to protest and free association against the harm their actions caused the airport.
Brimelow last year acted for three fracking protesters whose sentences were overturned by the court of appeal as “manifestly excessive”. She continually referred to that case as she told Morgan that he must consider the “proportionality” of the sentences.
The defendants emerged from the court to a rousing reception from hundreds of supporters who had spent the day protesting outside. Tamlit said he was “relieved that’s over”.
“It’s been a gruelling process,” he said. “The flight that went this morning [to Jamaica] put things in perspective. We might have been in jail tonight but people could have visited us and we would have eventually been released.
“Not going to jail is a partial victory but we are going to keep campaigning to end charter flights, immigration detention and the hostile environment.”
McKeith’s mother, Ag, said she was pleased at the relatively lenient sentence. But, she said she felt they ought not to have been convicted at all. “Despite the judge’s stern account, it’s simply not true that they endangered anybody at the airport,” she said. “The only people who were in danger were the people on the plane. I watched the trial all the way through and watched the prosecution trying to spin straw into gold, and they didn’t convince me.”
Graeme Hayes, reader in political sociology at Aston University, who observed the entire trial, said: “Although the defendants have not got the custodial sentence, the bringing of a terrorism-related charge against non-violent protesters is a very worrying phenomenon. It’s so far the only case [of its type] in the UK, and points to a chilling of legitimate public dissent.”
The defendants have already filed an appeal against their convictions. Raj Chada, of Hodge, Jones & Allen, represented most of them. “We will be studying the judgment carefully to review whether there are any issues that need to be brought up in the appeal,” he said.
“It’s striking that nowhere was there any endangerment of individuals identified.”
▻https://www.theguardian.com/global/2019/feb/06/stansted-15-rights-campaigners-urge-judge-to-show-leniency?CMP=Share_An
Stansted deportation flight protesters have convictions quashed
Group of 15 activists were prosecuted under anti-terror laws for blocking immigration removal flight in 2017
Fifteen anti-deportation activists who were prosecuted under counter-terror legislation for blocking the takeoff of an immigration removal flight from Stansted airport have had their convictions quashed.
In a judgment handed down by the court of appeal on Friday afternoon, the lord chief justice, Lord Burnett of Maldon, said: “The appellants should not have been prosecuted for the extremely serious offence under section 1(2)(b) of the 1990 Act because their conduct did not satisfy the various elements of the offence.
“There was, in truth, no case to answer.”
The ruling came more than two years after the 15 protesters were convicted following a nine-week trial of endangering the safety of an aerodrome, an offence under the 1990 Aviation and Maritime Security Act that carries a maximum sentence of life in prison.
It was the first time the terror-related offence, passed in 1990 in response to the Lockerbie bombing, had been used against peaceful protesters.
The defendants said they were relieved by the decision. May MacKeith, 35, said that the time from their arrest in 2017 to Friday’s ruling put into perspective the experiences of people caught in the UK’s hostile environment immigration system.
“It was frightening,” she said. “But all along, despite the draconian charge, we knew that our actions were justified. We’ve never doubted that the people on that plane should never have been treated that way by our government.” Of those due to be deported on the flight, 11 were still in the UK, with three granted leave to remain.
In their appeal, lawyers for the defence argued the legislation used to convict the group was not only rarely used but also was not intended for the kinds of peaceful actions undertaken by their clients. They said the prosecution stretched the meaning of the law by characterising the lock-on equipment they used to blockade the runway as devices used to endanger life.
Weighing the argument, Burnett said in his judgment: “The closure of the runway was undoubtedly disruptive and expensive, but there was no evidence that it resulted in likely endangerment to the safety of the aerodrome or of persons there.
“The [deployment] of an unspecified number of police officers when the terrorist threat was severe may have increased the risks within the terminal, but there was no evidence to enable an inference to be drawn that endangerment was likely.
“There may have been a slightly enhanced risk of a police officer slipping en route to the aircraft, but it would stretch both language and common sense to say that there was likely endangerment, both in terms of the probability of this happening and the seriousness of the consequences if it did happen.”
Burnett added: “Both the crown’s case and the summing-up collapsed the distinction between risk and likely danger and treated the offence as if it were akin to a health and safety provision.”
The defendants, all members of the group Stop Deportations, had taken part in a peaceful action that stopped a chartered deportation flight to Nigeria, Ghana and Sierra Leone from taking off on 28 March 2017. Members of the group cut a hole in the airport’s perimeter fence before rushing on to the apron at Stansted.
Four protesters arranged themselves around the front landing gear of the aircraft, locking their arms together inside double-layered pipes filled with expanding foam. Further back, a second group of protesters erected a 2-metre tripod from scaffolding poles behind the engine on the left wing. One of them perched on top of the makeshift structure, while others locked themselves to the base to prevent it from being moved.
In the moments before police arrived they were able to display banners, including one that said: “No one is illegal.”
Although members of the group received suspended sentences or community orders, UN human rights experts wrote to the UK government expressing concern over the application of “security and terrorism-related legislation to prosecute peaceful political protesters and critics of state policy”.
On Friday, rights groups including Amnesty International and Liberty welcomed the ruling. But Raj Chada of Hodge Jones & Allen, who represented the defendants, said questions remained as to why the then attorney general, Jeremy Wright, had authorised the use of the charge in the first place.
He said: “It does make me uncomfortable that a British cabinet minister has authorised a terror charge against political opponents, that the lord chief justice has decided is completely inappropriate. The appellants should be told, why was this charge used in this way? What information did the attorney general have?”
▻https://www.theguardian.com/uk-news/2021/jan/29/stansted-deportation-flight-protesters-have-convictions-quashed
Stansted 15: Activists who stopped migrant deportation flight have convictions overturned
Lord Chief Justice says demonstrators have ‘no case to answer’ for offences they were charged with
A group of activists who stopped a deportation flight leaving Stansted airport have had their convictions overturned by the Court of Appeal.
They had been prosecuted following a protest in March 2017, where they ultimately prevented a charter flight that was due to deport 60 individuals to Africa.
The group, known as the Stansted 15, were initially charged with aggravated trespass but the charge was changed to endangering safety at a public airport.
All defendants denied the offence at trial, and said they were “guilty of nothing more than intervening to prevent harm” to migrants on board the plane.
On Friday, the Lord Chief Justice, Lord Burnett, sitting with Mr Justice Jay and Ms Justice Whipple, overturned all 15 demonstrators’ convictions.
Lord Burnett said the protesters “should not have been prosecuted for the extremely serious offence ... because their conduct did not satisfy the various elements of the offence. There was, in truth, no case to answer.”
The judgment said the offence they were charged with was intended for “conduct of a different nature” after the campaigners’ lawyers told the Court of Appeal the offence used was related to terrorism and had been created in the wake of the 1988 Lockerbie bombing.
May MacKeith, a member of the Stansted 15, said almost four years of legal proceedings “should never have happened”.
“But for many people caught up in the UK immigration system the ordeal lasts much, much longer,” she added.
“The nightmare of this bogus charge, a 10 week trial and the threat of prison has dominated our lives for four years. Despite the draconian response we know our actions were justified.”
Raj Chada of Hodge Jones and Allen Solicitors, who represented the Stansted 15, said the case should be a matter of “great shame” to the Crown Prosecution Service (CPS) and attorney general.
“Both have questions to answer as to why they authorised such an unprecedented charge,” he added.
“Amnesty International adopted the 15 as human rights defenders, Liberty intervened in the case and even the UN, through their special rapporteurs, expressed concern, yet the case went forward.”
In March 2017, the defendants cut through the perimeter fence of Stansted airport in Essex and used pipes to lock themselves together around a plane.
The Boeing 767 had been chartered by the Home Office to remove 60 people to Nigeria, Ghana and Sierra Leone, and was stationary on the airport’s apron.
The trial heard the defendants believed the deportees were at risk of death, persecution and torture if they were removed from Britain, and many were asylum seekers.
Campaigners said that 11 of the 60 passengers remain in the UK, and included victims of human trafficking.
The protesters, who all pleaded not guilty, were convicted in December 2018 of the intentional disruption of services at an aerodrome under the Aviation and Maritime Security Act 1990.
A judge at Chelmsford Crown Court handed three defendants, who had previous convictions for aggravated trespass at airports, suspended prison terms and gave 12 defendants community sentences.
Judge Christopher Morgan said alleged human rights abuses, immigration policy and proportionality did not have “any relevance” to whether a criminal offence had been committed.
“In normal circumstances only a custodial sentence would have been justified in this case, but I accept that your intentions were to demonstrate.”
United Nations human rights experts raised concern over the case and warned the British government against using security-related laws against protesters and critics.
“We are concerned about the application of disproportional charges for what appears to be the exercise of the rights to peaceful and non-violent protest and freedom of expression,” a statement said in February 2019.
“It appears that such charges were brought to deter others from taking similar peaceful direct action to defend human rights, and in particular the protection of asylum seekers.”
The group received high-profile support from MPs and public figures, including the Bishop of Chelmsford.
An open letter signed by dozens of politicians and academics in September condemned the practice of “secret deportation flights”, which came into renewed focus following the Windrush scandal.
Amnesty International said the case was part of a Europe-wide trend of volunteers and activists being criminalised for helping migrants.
Kate Allen, Amnesty International UK’s director, said the Court of Appeal ruling was a “good day for justice”.
“The Stansted 15 will take their place in the history books as human rights defenders who bravely brought injustices perpetrated by the state into the light,” she added.
“This case should never have been brought and there must be lessons learnt for how we treat human rights defenders in this country.”
Lana Adamou, a lawyer for the Liberty human rights group, called the charges “an attack on our right to express dissent”.
“All too often it is the most marginalised in society, and those acting in solidarity with them, who bear the brunt of over-zealous policing and crackdowns on protest, making it even more important for the government to take steps to facilitate protest and ensure these voices are heard, rather than find ways to suppress them,” she added.
At November’s Court of Appeal hearing, lawyers for the activists told the court the legislation used to convict the 15 is rarely used and not intended for a protest case.
In documents before the court, the Stansted 15’s barristers argued it was intended to deal with violence of the “utmost seriousness”, such as terrorism, rather than risks of “a health and safety-type nature” posed by those who have trespassed at an airport.
Lawyers for the group also argued that the attorney general – who is required to sign off on the use of the legislation – should not have granted consent for the law to be used in this case, that the crown court judge made errors in summing up the case and in directions given to the jury.
Barristers representing the CPS had said the convictions are safe and that the trial judge was correct.
Tony Badenoch QC told the court: “We don’t accept that the act is constrained to terrorism and nothing else.”
A CPS spokesperson said: “We will consider the judgment carefully in the next 28 days.”
The 15 are: #Helen_Brewer, 31; #Lyndsay_Burtonshaw, 30; #Nathan_Clack, 32; #Laura_Clayson, 30; #Melanie_Evans, 37; #Joseph_McGahan, 37; #Benjamin_Smoke, 21; #Jyotsna_Ram, 35; #Nicholas_Sigsworth, 31; #Melanie_Strickland, 37; #Alistair_Tamlit, 32; #Edward_Thacker, 31; #Emma_Hughes, 40; #May_McKeith, 35; and #Ruth_Potts, 46.
▻https://www.independent.co.uk/news/uk/crime/stansted-15-deportation-flight-convictions-appeal-b1794757.html
#métaliste sur la #résistance de #passagers (mais aussi de #pilotes) aux #renvois_forcés.
#avion #réfugiés #asile #migrations #expulsions
Pour info, il y a aussi une métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas.
–-> pas uniquement en lien avec les migrations :
►https://seenthis.net/messages/723573
Résistance des #passagers :
RESF | Mercredi 7 septembre : l’horreur des expulsions sur le vol AF386 Paris-Bamako !
►https://asile.ch/2016/09/08/resf-mercredi-7-septembre-lhorreur-expulsions-vol-af386-paris-bamako
▻https://seenthis.net/messages/522816
Brussels Airport : des passagers interpellés pour s’être opposés à une expulsion
▻https://seenthis.net/messages/341165
#Bruxelles #Belgique
[COMUNICADO] Resistencia y represión en vuelo de deportación comercial de #Iberia
►https://seenthis.net/messages/353583
#Elin_Erson : « Je ne m’assieds pas » : elle bloque le décollage pour empêcher l’expulsion d’un migrant
▻https://seenthis.net/messages/710600
#Stansted_15 : Amnesty to observe trial amid concerns for anti-deportation activists
►https://seenthis.net/messages/725458
#Caroline, poursuivie en correctionnelle pour s’être indignée des conditions d’expulsion d’un étranger sur un vol #Air_France :
▻https://seenthis.net/messages/741112
Indignés par les conditions d’expulsion de sans-papiers, des passagers d’Air France devant la justice
Laure Pechkechian, Bondy Blog, le 18 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/753164
Résistance des #pilotes et #chauffeurs de car
I piloti disobbediscono ai rimpatri forzati :
►https://seenthis.net/messages/517764
#Allemagne : des pilotes empêchent les vols de renvoi de migrant·es :
▻https://seenthis.net/messages/762819
▻https://seenthis.net/messages/764361
Récit : un chauffeur de car qui refuse de reconduire des migrants en Italie
►https://seenthis.net/messages/522657
#bus #autocar
Carte blanche François Gemenne Doctorant au Centre d’études de l’ethnicité et des migrations (Cedem) de l’Université de Liège Client nº 338 983 492 de #Brussels_Airlines : La courageuse #révolte des personnels navigants face aux #déportations par #avion :
▻https://seenthis.net/messages/811732
#How to... comment réagir en cas d’expulsions. #conseils, #manuel...
How to stop a deportation :
▻https://seenthis.net/messages/360422
Réagir en cas d’explusion :
Comment rater l’avion
En #Allemagne, en 2019, des pilotes d’avion ont 596 des pilotes ont refusé de collaborer à des expulsions :
Source : Brochure « #Border_Profiteers. Corporations profiting from borders, detentions and deportations - Berlin edition » :
►https://seenthis.net/messages/921669
#métaliste, mais pour l’instant tout à fait incomplète, de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas.
Un garde-frontière à la frontières USA-Mexique :
▻https://seenthis.net/messages/723485
#frontière
signalé par @etraces
Une émission radio à la RTS (suisse). Témoignage d’#agents_d'escorte en charge des #renvois de déboutés de l’asile :
▻https://seenthis.net/messages/699316
Témoignage d’un #CRS à #Calais, paru dans L’Hebdo, journal désormais disparu :
▻https://seenthis.net/messages/661527
Témoignage en lien avec les manifestations des #gilets_jaunes :
▻https://seenthis.net/messages/742570
▻https://seenthis.net/messages/767246
Magouilles, nazisme et violence : un policier repenti se livre
►https://seenthis.net/messages/746068
Si vous vous rappelez d’autres témoignages de la part de celleux qui exercent le #pouvoir, et non pas de celleux qui le subissent... ils sont bienvenus en commentaire de cette liste...
#résistance #policiers #police #travail #métier
–—
Pour info, il y a aussi une #métaliste sur la #résistance de #passagers (mais aussi de #pilotes) aux #renvois_forcés :
►https://seenthis.net/messages/725457
cc @isskein
Indics : la charge d’un flic
Le Postillon, été 2018
►https://seenthis.net/messages/724860
J’ai décidé de parler aux CRS
L’âge de Faire, le 6 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/741703
Il y a la volonté que les collègues se lâchent
Aya Lafargue, L’Humanité, le 7 décembre, 2018
►https://seenthis.net/messages/741703
Samedi, je demande à un CRS devant la mairie de Toulouse où une dizaine de cars sont déjà garés où se trouve le marché bio (Je m’amuse toujours à demander des infos débiles) Le gars me répond « mais j’en sais rien moi, on nous a parachuté là mais on connait pas du tout Toulouse » (il ne faudrait qu’ils se retrouvent à taper sur leur voisin de pallier) à cela je rétorque « et votre parachute il était même pas doré ? » "Ah ben ça, pas vraiment !"
Oise : un policier suspecté d’avoir forcé un migrant à « lécher ses chaussures »
Vincent Gautronneau, Le Parisien, le 6 décembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/742003
GILETS JAUNES : UN POLICIER MET EN CAUSE LE GOUVERNEMENT
Le Média, Youtube, le 17 janvierr 2019
▻https://seenthis.net/messages/753091
►https://www.youtube.com/watch?v=S5CZkNZq7VE
Tirs de flashball à Bastille : un policier avoue, Castaner en difficulté
Karl Laske, Médiapart, le 1er février 2019
►https://seenthis.net/messages/757893
Ces rapports de policiers qui ruinent les versions officielles de leur hiérarchie
Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 30 mars 2019
▻https://seenthis.net/messages/771609
Ce colonel de gendarmerie reconnaît des violences policières : « Quand je vois ça, je suis obligé d’aller dans le sens des manifestants »
Jean-Baptiste Bourgeon et Caroline Petit, BFM TV, le 8 avril 2019
▻https://seenthis.net/messages/773106
Acte XXI des « gilets jaunes » à Montpellier : un syndicat de police dénonce un « amateurisme »
Hélène Amiraux, Le Midi Libre, le 9 avril 2019
▻https://seenthis.net/messages/773430
Jacques Toubon dénonce le « profilage racial et social » de la police parisienne
Romain Herreros, Huffington Post, le 14 avril 2019
▻https://seenthis.net/messages/774418
Jacques Toubon, qui a été saisi en 2012 par un policier en désaccord avec ces consignes, va jusqu’à brandir la menace de poursuites, considérant que cette pratique “est susceptible d’engager la responsabilité du Préfet de police de Paris”. La décision a d’ailleurs été transmise au parquet.
Police : tu l’aimes ou tu la quittes
Sonia Kronlund, France Culture, le 18 avril 2019
▻https://seenthis.net/messages/775722
Je suis gendarme et j’ai décidé de parler…
Jacques Cotta, CNSJS, le 15 avril 2019
▻https://seenthis.net/messages/777451
La Présidence et le Gouvernement utilisent-ils des armes chimiques contre le peuple et les policiers ?
Vigi, le 2 mai 2019
▻https://seenthis.net/messages/778953
(#Vigi est un #syndicat des professions des personnels du Ministère de l’Intérieur et de la #Police Nationale, tous corps confondus, affilié à la #CGT jusqu’en 2018)
"Ho eseguito gli ordini ma mi vergogno. Quei disperati ci chiedevano aiuto"
Dans un livre témoignage, un ancien chef de service de la PAF des Pyrénées-Orientales dénonce l’absurdité d’une ‘politique du résultat et système de prime qui incitent la PAF à gonfler ses statistiques, perdant son temps et son énergie dans une course aux chiffres’. Il évoque notamment des objectifs chiffrés en termes d’interpellation et des pratiques consistant à interrompre le voyage de personnes rentrant dans leur pays, ou encore à détourner le principe des réadmissions immédiates en les faisant traîner et durer plus de quatre heures afin de les transformer en réadmissions Schengen et pouvoir ainsi les comptabiliser en éloignement.
Jean-René Augé, « Les faux chiffres de l’immigration clandestine dans les Pyrénées Orientales », Roussillon Editions, 2017.
Source : Rapport Cimade 2018, p.43 :
►https://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2018/06/La_Cimade_Schengen_Frontieres.pdf
Un policier du Val-de-Marne dénonce les dérives de la lutte contre l’immigration illégale
►https://seenthis.net/messages/629533
« Io, poliziotto, dico : coi migranti Salvini si comporta da criminale »
▻https://seenthis.net/messages/800010
...Si tu m’attaque j’te détruit...
...on est pas assez répressif, on est pas assez méchant...
...oui il existe un code de déontologie [...] mais c’est du vent...
Manifestation du 9 janvier : « Le but était de terroriser »
Tony Le Pennec, Loris Guémart, Arrêt Sur Images, le 10 janvier 2020
►https://seenthis.net/messages/824115
Manif des ’gilets jaunes’ : "Moi, dircab du Préfet, de leur point de vue, j’ai basculé dans le camp de l’ennemi"
Sonia Kronlund, France Culture, le 4 février 2020
►https://seenthis.net/messages/824115
Sådan foregår bevogtningen af EU’s yderste grænser : Dansk patruljebåd beordret til at sætte flygtninge tilbage i vandet. Dansk Frontex-mandskab nægtede at adlyde kontroversiel ordre i livsfarligt farvand.
–-> Voici comment protéger les frontières extérieures de l’UE : un patrouilleur danois a reçu l’ordre de remettre les réfugiés à l’eau. L’équipage danois de Frontex a refusé d’obéir à un ordre controversé dans des eaux meurtrières.
▻https://seenthis.net/messages/831986
SUSPENDUS POUR PARLER AUX JOURNALISTES MAIS PAS POUR TUER OU MUTILER
Nantes Révoltée, le 30 mai 2020
▻https://seenthis.net/messages/857204
« Tout le monde le sait, le voit et le subit » : des policiers racontent le racisme dans leurs rangs
Violaine Jaussent et Guillemette Jeannot, France Info, le 13 juin 2020
▻https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/tout-le-monde-le-sait-le-voit-et-le-subit-des-policiers-racontent-le-ra
MAINTIEN DE L’ORDRE : LES RÉVÉLATIONS INÉDITES D’UN POLICIER
Un policier révèle des centaines de cas de maltraitance et de racisme dans les cellules du tribunal de Paris
Par Mathieu Molard, Christophe-Cécil Garnier, et Yann Castanier, Street Press, le 27 juillet 2020
►https://seenthis.net/messages/869335
Accusations de maltraitances au tribunal de Paris : « Les officiers ont leur carrière en ligne de mire » et « étouffent » des affaires, selon le policier qui dénonce les faits
France Info, le 28 juillet 2020
▻https://seenthis.net/messages/869526
« "Bougnoule, négro." Si je ne dénonce pas mes collègues policiers, je suis complice. »
▻https://seenthis.net/messages/869987
UN POLICIER DÉNONCE LA PROMOTION DU CHEF CRS IMPLIQUÉ DANS LA MORT DE ZINEB REDOUANE
Le Média, Youtube, le 4 septembre 2020
▻https://seenthis.net/messages/874609
►https://www.youtube.com/watch?v=CZfvM2T510E
Des #démissions dans la police française :
– #Alexandre_Langlois
– #Noam_Anouar
https://seenthis.net/messages/888794
#démission #Darmanin
Notamment en lien avec l’affaire #Michel_Zecler (https://seenthis.net/tag/michel_zecler)
Arnaud, simple flic, dénonce un système devenu toxique
Jérémy Felkowski - 24 novembre 2020 – Le Zéphyr
https://seenthis.net/messages/888296
Le policier qui a dénoncé le racisme et les maltraitances au tribunal de Paris a été sanctionné
L’Obs, le 13 janvier 2021
►https://seenthis.net/messages/896001
À la frontière franco-espagnole, la police « #traque » les migrants
Les associations et les citoyens du #Pays_basque redoutent un drame, et se battent pour empêcher que leur rivière ne devienne un cimetière. Tom Dubois-Robin partage ce combat. Cet ancien policier, qui a lâché son uniforme en 2018 en raison justement de ces renvois à répétition, a écrit aux élus de sa région pour « qu’ils tapent du point sur la table et qu’on évite le pire ». Las qu’il est depuis plusieurs années de « ce ping-pong incessant » qui consiste à « renvoyer à la frontière des familles avec enfants ».
« Je ne m’assieds pas » : elle bloque le décollage pour empêcher l’expulsion d’un migrant
▻https://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/video/2018/07/25/je-ne-m-assieds-pas-une-etudiante-suedoise-empeche-l-expulsion-d-un-afghan-e
Pour éviter qu’un demandeur d’asile soit renvoyé par avion en Afghanistan, Elin Erson, une étudiante suédoise de 22 ans, a acheté un billet sur le même vol, lundi 23 juillet, au départ de Göteborg en Suède. Une fois à bord, elle a refusé de s’asseoir, empêchant l’avion de décoller. « Je ne vais pas m’asseoir avant que cette personne soit descendue de cet avion », a-t-elle prévenu.
Pendant de longues minutes, elle a diffusé son action en direct sur Facebook. « Il se fera certainement tuer s’il reste dans cet avion », a-t-elle répété aux passagers et au personnel de bord agacés. Peu à peu, elle a reçu le soutien de voyageurs, qui se sont levés à leur tour. L’Afghan de 52 ans a finalement été débarqué de l’avion, et son expulsion provisoirement reportée.
’Not sitting down’: student #Elin_Ersson halts of asylum seeker - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=ZSJ7du-EC9w
Petite question à laquelle je n’ai jamais vraiment reçu de réponse : elle risque quoi ? C’est quoi les sanctions ? Elles diffèrent de pays en pays ? De compagnie aérienne à compagnie aérienne ? Qui a une réponse ?
En france, faire cette action est passible de « entrave à la circulation d’aéronefs » et/ou « obstruction à une mesure de reconduite à la frontière »
▻https://www.gisti.org/spip.php?article4287
C’est arrivé plusieurs fois en France, ex :
▻https://www.lesinrocks.com/2011/01/25/actualite/des-passagers-dun-avion-filment-et-contestent-lexpulsion-brutale-dun-etr
Je n’en sais rien concernant les risques dans d’autres pays.
The man whose deportation Elin Ersson tried to prevent
By refusing to take her seat on a flight, Elin Ersson planned to prevent the deportation of #Ismail_Khawari back to Afghanistan. However, the man was not on board and has now been deported after all. DW spoke with him.