• Immigration : l’Allemagne assume de se replier sur elle-même

    La ministre de l’intérieur sociale-démocrate a annoncé lundi 9 septembre rétablir les contrôles aux frontières. Un sommet s’est tenu mardi pour discuter d’éventuelles mesures supplémentaires en matière migratoire, en présence des conservateurs de la CDU-CSU.

    En théorie, les contrôles aux frontières intérieures ne devraient pas avoir lieu au sein de l’Union européenne (UE). Mais ils sont exceptionnellement possibles, depuis une récente réforme du #code_Schengen, lorsqu’un pays estime que l’#ordre_public ou sa #sécurité_intérieure sont susceptibles d’être menacés.

    Il n’en fallait pas plus à l’Allemagne pour décider de rétablir les contrôles à ses frontières, et à Nancy Faeser, ministre de l’intérieur, pour l’annoncer publiquement, lundi 9 septembre. Ceux-ci démarreront le 16 septembre. « Nous renforçons la sécurité intérieure et poursuivons notre #ligne_dure contre l’immigration irrégulière », a assumé la ministre, mettant en avant les « #menaces actuelles du #terrorisme_islamiste et de la #criminalité_transfrontalière ».

    Le gouvernement a, selon elle, informé la Commission européenne et ses voisins directs de cette décision, qui semble surtout vouloir satisfaire le parti d’extrême droite AfD (Alternative für Deutschland, Alternative pour l’Allemagne) – arrivé en tête des dernières élections régionales en Thuringe et en Saxe, dans l’est du pays – mais aussi les conservateurs de la CDU-CSU.

    Mardi 10 septembre après-midi, un sommet sur les migrations se tenait pour acter cette mesure et trouver des compromis avec l’opposition, insatisfaite, réclamant toujours davantage de restrictions sur les mouvements migratoires. Si les conservateurs de la CDU-CSU n’étaient pas certains d’y participer jusqu’à la dernière minute, ils ont finalement annoncé leur présence au sommet mardi matin : « Nous verrons si nous avons le même point de vue et si nous pouvons agir ensemble », a glissé Friedrich Merz, chef du groupe, au journal Der Spiegel.

    Enfermer les exilés à la frontière

    Très vite, les Verts ont dénoncé des « tentatives de chantage tout simplement ridicules ». « Friedrich Merz se comporte comme un enfant rebelle », a estimé la cheffe du groupe parlementaire des Verts, Irene Mihalic. Les représentant·es de la CDU-CSU ont d’ailleurs décidé de claquer la porte, en pleine réunion, comme le rapporte Der Spiegel, estimant que les négociations avaient échoué.

    La principale mesure évoquée lors du sommet vise à créer des #centres pour y enfermer les personnes migrantes à la frontière en attendant d’examiner leur situation, et de les expulser si elles n’expriment pas le souhait de demander l’asile, ou de les renvoyer vers le premier pays de l’UE par lequel elles sont passées, responsable de leur demande d’asile en vertu du règlement Dublin. Si les capacités de #détention ne sont pas suffisantes, les intéressées pourraient être placées en #garde_à_vue, « en raison d’un #risque_de_fuite, afin de sécuriser la procédure et les empêcher de se cacher », précise Der Spiegel.

    Pour renforcer l’idée de « #fermeté » sur la question migratoire, le gouvernement a en effet annoncé lundi que des #refoulements seraient organisés aux frontières, pour empêcher les exilé·es d’accéder au territoire allemand de manière dite illégale. Une mesure demandée par le chef du groupe d’opposition, et qui peut être contraire au droit international et à la convention de Genève relative aux réfugié·es si les personnes concernées ne parviennent pas à demander l’asile alors qu’elles le souhaitent.

    La Commission européenne a réclamé des mesures « proportionnées » et « strictement exceptionnelles », estimant que le retour des contrôles aux frontières intérieures de l’UE était une possibilité. Elle a déjà annoncé qu’elle « évaluerait la situation » une fois toutes les mesures annoncées de manière officielle.

    Les pays voisins, de leur côté, voient déjà d’un mauvais œil que des exilé·es passé·es par leur territoire pour rejoindre l’Allemagne leur soient « retourné·es ». Dès lundi et l’annonce de ces mesures, le ministre autrichien de l’intérieur, Gerhard Karner, a prévenu que son pays n’accueillerait aucune personne migrante refoulée par l’Allemagne à la frontière. « Il n’y a pas de marge de manœuvre là-bas », a-t-il déclaré, cité par le journal Bild.

    30 000 personnes refoulées depuis octobre

    Mardi, le premier ministre polonais a qualifié la décision du gouvernement d’Olaf Scholz d’« inacceptable », précisant que dans les prochaines heures, il s’adresserait « aux autres pays affectés afin de se concerter d’urgence sur une réaction au sein de l’UE, avec tous les voisins de l’État allemand ». Donald Tusk a par ailleurs plaidé pour « la surveillance et la sécurisation des frontières extérieures » de l’UE, expliquant que c’était ce dont « la Pologne avait besoin ».

    Le revirement de l’Allemagne en matière migratoire en surprend plus d’un. Avec plus de deux millions de personnes accueillies depuis 2015 (sans parler des Ukrainien·nes, plus d’un million de réfugié·es pour cette seule nationalité), le pays suit aujourd’hui un schéma de #repli, poussé par les extrêmes droites européennes, faisant le lien direct entre #sécurité et #immigration et criminalisant les personnes exilées qui, dans l’écrasante majorité des cas, souhaitent trouver refuge en Allemagne et reconstruire leur vie après avoir connu la guerre ou la misère.

    Nancy Faeser s’est déjà targuée d’avoir permis de refouler près de 30 000 personnes migrantes depuis octobre 2023, notamment grâce à un renforcement des contrôles à ses frontières avec la Pologne, la #République_tchèque, la #Suisse et l’Autriche. Pire, l’Allemagne a également repris les #expulsions de ressortissant·es afghan·es en août dernier – soit trois ans après la prise de pouvoir par les talibans.

    Une première dans un tel contexte, visant à répondre à certains #attentats et crimes impliquant des exilés, comme l’attaque au couteau perpétrée dans la nuit du 23 au 24 août à Solingen par un Syrien faisant l’objet d’une mesure d’éloignement, ou celle de Mannheim, perpétrée par un jeune Afghan, en mai dernier.

    « Il s’agit de ressortissants afghans, tous condamnés par la justice et sans droit de rester en Allemagne et qui ont fait l’objet d’ordres d’expulsion », s’est justifié le porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit dans un communiqué.

    Celui-ci a expliqué avoir demandé à « des partenaires régionaux clés un soutien », sans toutefois préciser lesquels, pour faciliter ces expulsions vers l’Afghanistan, où de nombreux hommes et femmes risquent leur vie. Vingt-huit réfugiés afghans ont alors été éloignés.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/100924/immigration-l-allemagne-assume-de-se-replier-sur-elle-meme

    #contrôles_frontaliers #frontières #migrations #réfugiés #asile #fermeture_des_frontières #Autriche #refoulements #push-backs #Pologne #criminalisation_de_la_migration

  • Migration : les États membres s’efforcent de transférer les procédures d’immigration à des États non membres de l’UE

    Un groupe d’États membres de l’UE, emmené par la #République_tchèque et le #Danemark, prépare une #lettre à la #Commission_européenne demandant que les migrants qui tentent d’atteindre l’UE soient transférés vers des États tiers sélectionnés avant d’atteindre les #côtes de l’Union — une procédure qui, selon les experts, risque d’être difficile à appliquer dans le cadre de la législation européenne actuelle sur l’immigration.

    Selon la lettre obtenue par les journaux tchèques, les signataires appellent à la conclusion d’#accords avec des pays tiers vers lesquels les États membres de l’UE pourraient envoyer les migrants interceptés en mer. L’ensemble de l’UE pourrait alors adopter un modèle similaire à celui conclu en novembre 2023 entre l’#Italie et l’#Albanie.

    « Là, une solution permanente pourrait être trouvée pour eux », peut-on lire dans la lettre, comme le rapporte le journal Hospodářské noviny.

    Selon ce plan, les migrants qui se dirigent vers l’Europe sans les documents nécessaires n’atteindraient même pas les côtes de l’UE, peut-on également lire dans la lettre.

    Le plan prévoit également le transfert des personnes qui se trouvent déjà dans un pays de l’UE, mais qui n’y ont pas obtenu l’asile, suggérant que ces migrants pourraient être emmenés dans un pays tiers, où ils resteraient jusqu’à ce qu’ils puissent être expulsés.

    Cette lettre a été rédigée à l’initiative du Danemark et de la République tchèque, et soutenue par plusieurs États membres. Une telle approche est soutenue par la majorité des Vingt-Sept, dont les #Pays-Bas, les États baltes et l’Italie, a appris Euractiv.

    L’Italie a été le premier État membre à signer un accord bilatéral avec un pays tiers — l’Albanie — sur l’externalisation des procédures de migration.

    « L’#externalisation et la #relocalisation des demandes d’asile ont une triple fonction : lutter plus efficacement contre les organisations criminelles dédiées au #trafic_d’êtres humains, comme outil de #dissuasion contre les départs illégaux, et comme moyen de soulager la pression migratoire sur les pays de première entrée, comme l’Italie, la Grèce, l’Espagne, Chypre ou Malte », a déclaré à Euractiv Italie le sous-secrétaire d’État au ministère italien de l’Intérieur, le député de la Lega Nicola Molteni (Identité et Démocratie).

    La #Hongrie est également favorable à une externalisation, mais n’a pas encore signé la lettre. Comme l’a confié un diplomate à Euractiv République tchèque, Budapest est « toxique » et pourrait nuire à la pertinence de la lettre.

    Le débat sur l’externalisation a battu son plein peu après l’approbation par le Parlement européen du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile, et les États membres devraient formellement approuver le paquet législatif le 14 mai.

    L’externalisation des procédures d’immigration sera également abordée lors de la conférence internationale sur l’immigration qui se tiendra à Copenhague lundi (6 mai).

    « La conférence sera une bonne occasion de présenter les propositions du groupe de travail dirigé par le Danemark, avec la représentation de la majorité des États membres de l’UE, pour compléter le pacte sur la migration et l’asile après les élections européennes avec de nouvelles mesures, en particulier dans la dimension de la migration extérieure [y compris l’externalisation], basée sur un nouveau type de partenariat aussi complet », a déclaré Hana Malá, porte-parole du ministère tchèque de l’Intérieur, à Euractiv République tchèque.

    Les partenariats avec les États membres ne faisant pas partie de l’UE sont également soutenus par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    « Parallèlement à la mise en œuvre du Pacte sur les migrations, nous poursuivrons nos partenariats avec les pays d’origine et de transit afin de nous attaquer ensemble aux causes profondes des migrations », a-t-elle déclaré.

    Cependant, certains émettent des doutes quant à l’externalisation. C’est notamment le cas des libéraux français.

    Pour le député français Sacha Houlié, qui fait partie de l’aile gauche du parti majoritaire du président Emmanuel Macron, Renaissance (Renew Europe), l’externalisation des processus migratoires est aux antipodes du pacte sur la migration et l’asile adopté par le Parlement européen.

    « Envoyer des personnes dans des pays qui n’ont rien à voir avec leur pays d’origine, comme l’Albanie ou le Rwanda, pose un problème moral et éthique », a fustigé M. Houlié.

    L’externalisation de la gestion des migrations a également été qualifiée d’« inacceptable » par l’eurodéputé italien Brando Benifei, chef de la délégation du Parti démocrate (Partido Democratico, Socialistes et Démocrates européens) au sein de l’hémicycle européen.
    Critiques des ONG

    Les organisations de défense des droits de l’Homme se montrent particulièrement critiques concernant l’externalisation des procédures d’immigration, y compris l’accord italo-albanais.

    « Il est grand temps que les institutions européennes reconnaissent que l’accord entre l’Italie et l’Albanie créerait un système illégal et nuisible, auquel il faut mettre fin. Au lieu d’accroître la souffrance des individus, les autorités devraient garantir l’accès à une procédure d’asile efficace, à un accueil adéquat et à des itinéraires sûrs et réguliers », a souligné l’organisation Amnesty International en février.

    Selon l’expert en migration Vít Novotný, la proposition d’externaliser le traitement des demandes d’asile risque d’être difficile à mettre en œuvre, car les règles européennes, même dans le cadre du nouveau pacte migratoire, sont basées sur des procédures d’asile se déroulant uniquement sur le territoire de l’Union.

    « Le changement est concevable, la porte est là, mais le chemin juridique est long », a déclaré M. Novotný du Centre Wilfried Martens pour les études européennes à Euractiv République tchèque, soulignant que cette situation est encore spéculative.

    Il a expliqué que les propositions sur le retour des demandeurs déboutés pourraient être beaucoup plus faciles à obtenir un consensus et que l’initiative pourrait aider à résoudre le problème de longue date des déportations.

    Toutefois, il est essentiel de trouver des pays partenaires adéquats — un problème qui, selon M. Novotný, persiste.

    « La question est de savoir dans quelle mesure l’UE a essayé de trouver de tels pays. Il est possible qu’elle n’ait pas suffisamment essayé », a-t-il affirmé.

    « Maintenant que même l’Allemagne parle de solutions similaires, ce qui était impensable il y a seulement un an ou deux, il y a peut-être plus de chances de trouver un ou plusieurs pays de ce type. Mais pour l’instant, je ne fais que spéculer », a-t-il ajouté.

    M. Novotný a également rappelé les efforts de l’UE en 2018, lorsque le président du Conseil européen de l’époque, Donald Tusk, a déclaré que l’UE avait essayé de se mettre d’accord avec l’Égypte pour reprendre les personnes secourues en mer.

    « Et [le président Abdel Fattah] al-Sisi avait répondu très fermement à l’époque qu’il n’y avait pas moyen. Maintenant, cela se fait de manière un peu plus diplomatique, ce qui est probablement une meilleure façon de réussir », a conclu l’expert.

    https://www.euractiv.fr/section/all/news/migration-les-etats-membres-sefforcent-de-transferer-les-procedures-dimmigr

    #UE #Union_européenne #EU #asile #migrations #réfugiés #Europe #externalisation #pays_tiers

    • A Copenhague, une #conférence sur les #partenariats pour l’immigration

      Les représentants de plusieurs gouvernements européens se sont retrouvés, lundi, au Danemark, pour discuter des partenariats avec des pays tiers, dans le but de réduire l’immigration en Europe.

      La première ministre danoise, Mette Frederiksen (à gauche), avec la commissaire européenne chargée des affaires intérieures et des migrations, Ylva Johansson, lors d’une conférence internationale sur les migrations, à Copenhague, le 6 mai 2024. MADS CLAUS RASMUSSEN / AFP

      En janvier 2023, le gouvernement danois annonçait renoncer, temporairement, à sous-traiter le droit d’asile au Rwanda. A l’époque, le ministre de l’immigration et de l’intégration, Kaare Dybvad, faisait valoir que son pays souhaitait avancer avec ses partenaires européens, reconnaissant qu’une solution danoise ne réglerait pas le problème auquel faisait face l’Union européenne. « Nous nous sommes aussi rendu compte qu’après nous avoir envoyés balader, de plus en plus de pays semblaient intéressés par ce que nous avions à proposer », explique-t-on aujourd’hui au ministère.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pacte européen sur la migration et l’asile : « Le régime d’asile actuel est inhumain par nature ; il doit être réformé en profondeur »

      Lundi 6 mai, Copenhague accueillait une conférence internationale sur l’immigration. Plus de 250 responsables politiques et représentants d’organisations internationales, dont le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations ou Europol, y ont évoqué différents types de « solutions durables », sous forme de « partenariats » avec des pays tiers, destinés à endiguer les arrivées et à accélérer les retours.

      Le ministre de l’intérieur italien, Matteo Piantedosi, ses homologues autrichien et tchèque, Gerhard Karner et Vit Rakusan, de même que le ministre de l’immigration néerlandais, Eric van der Burg, ont fait le déplacement. La Belgique, l’Allemagne et la Suède étaient, quant à elles, représentées par leurs secrétaires d’Etat à l’intérieur et à l’immigration.

      « Une base solide »

      Venue accueillir les délégués, la première ministre sociale-démocrate danoise, Mette Frederiksen, a constaté que « le système actuel de l’immigration et de l’asile s’était de facto effondré », rappelant que le nombre d’arrivées en Europe « était comparable à 2015 ». « Le pacte européen sur la migration et l’asile est une base solide sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Mais nous avons également besoin de partenariats plus larges et plus égaux, et d’un engagement en faveur d’une solution durable à long terme », a-t-elle déclaré, en ouverture de la conférence.

      Au cours de la journée, il a notamment été question de la loi, adoptée le 23 avril, par le Parlement britannique, qui va permettre au Royaume-Uni d’expulser des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Un modèle très controversé, imaginé par le Danemark, qui avait été le premier pays à légiférer, dès 2021, avant de signer un accord de coopération bilatérale avec Kigali en septembre 2022, puis de suspendre son projet d’y délocaliser la prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak

      Copenhague, cependant, n’y a pas renoncé, selon M. Dybvad, qui estime qu’« une coopération européenne commune avec un ou plusieurs pays tiers en dehors de l’Europe devrait réduire l’incitation à y venir ». D’après le gouvernement danois, un tel système serait « plus humain et plus juste », car il réduirait le pouvoir des trafiquants et permettrait d’accorder l’asile à ceux « qui en ont vraiment besoin ».

      « Partenariats stratégiques »

      L’accord migratoire, signé entre l’Italie et l’Albanie, en janvier, a également été évoqué ainsi que les « partenariats stratégiques », passés par l’Union européenne, avec la Turquie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et la Mauritanie. « Il n’est pas possible de penser que nous pouvons gérer l’immigration seuls au sein de l’UE », a observé Ylva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures, vantant le partenariat avec la Tunisie, qui a permis de « réduire d’environ 80 % les départs depuis que l’accord a été signé », en juillet 2023.

      Pour autant, pas question de sous-traiter l’asile à un pays tiers : « Ce n’est pas possible dans le cadre du pacte sur la migration » et « cela ne semble pas être un gros succès au Royaume-Uni », a-t-elle asséné. Le ministre autrichien de l’intérieur, M. Karner, n’est pas de cet avis : « Nous n’avons pas besoin d’une, mais de plusieurs solutions », martèle-t-il, affirmant qu’une des priorités, pour la prochaine Commission européenne, devra être de « modifier le cadre réglementaire », notamment « le critère de connexion », qui interdit aux pays européens d’envoyer un demandeur d’asile dans un pays où il n’a aucune connexion.

      Conseiller du ministre des affaires étrangères mauritanien, Abdoul Echraf Ouedraogo plaide, lui, pour « une réponse holistique ». La seule solution durable est de « s’attaquer aux facteurs structurels à l’origine de l’immigration, notamment aux inégalités de développement », dit-il, rappelant, par ailleurs, que les pays européens manquent de main-d’œuvre et auraient tout intérêt à faciliter les voies légales d’immigration vers l’UE.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/07/a-copenhague-une-conference-sur-les-partenariats-pour-l-immigration_6232022_

  • Germany prepares to widen fixed border checks

    (automne 2023 —> pour archivage)

    Germany is expected to notify the EU about plans to introduce fixed border checks on the Polish, Czech Republic and Swiss borders. Previously, this had only been possible at the Austrian frontier.

    The German Interior Ministry is expected to register fixed border controls with Poland, the Czech Republic and Switzerland with the European Commission in light of a high number of refugees entering Germany.

    The intention of the checks is to more effectively fight against people smugglers and to detect and stop unauthorized entries.
    What we know so far

    According to government sources, the necessary notification in Brussels was being prepared on Monday.

    The plan is an extension of police checks directly at the border in place at the border with Austria since 2015.

    German Interior Minister Nancy Faeser had long rejected permanent fixed contro points, citing, among other things, the effects on commuters and freight transport. The norm in the EU’s Schengen Zone is for open borders but with police reserving the right to check anybody crossing at random, but not at set checkpoints.

    Interior ministers of the eastern German states of Brandenburg and Saxony have pressed Faeser to implement fixed checks.

    Germany had introduced additional controls at border crossings with Poland and the Czech Republic in September, but these were not intended to be permanent.

    German municipalities have urged the federal government to provide more funding to cope with the surge in migrant arrivals. They have pointed to stretched accommodation and services that seem similar to the events of 2015, when Germany took in over 1 million refugees mainly fleeing war in the Middle East.

    Opposition parties in Germany have also called on the government to limit the number of asylum-seekers, with Bavaria’s conservative Premier Markus Söder suggesting an annual upper limit on asylum seekers of 200,000.

    https://www.dw.com/en/germany-prepares-to-widen-fixed-border-checks/a-67109731

    #Allemagne #Pologne #Suisse #République_Tchèque

    #Allemagne #Suisse #contrôles_systématiques_aux_frontières #France #frontières_intérieures #frontières #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #prolongation #2023 #2024 #contrôles_frontaliers #frontière_sud-alpine

    –—

    ajouté à cette métaliste sur l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers de la part de plusieurs pays européens :
    https://seenthis.net/messages/1021987

    • 15.12.2023 : L’Allemagne prolonge de trois mois les contrôles aux frontières suisses

      L’Allemagne estime que la protection des frontières extérieures de l’UE est déterminante pour limiter l’immigration irrégulière. Elle prolonge donc les contrôles à la frontière avec la Suisse jusqu’au 15 mars 2024 au moins. Les frontières allemandes avec la Pologne et la République tchèque sont également concernées.

      Afin de lutter encore plus fortement contre la criminalité liée au trafic de migrants et de limiter la migration irrégulière, les contrôles seront poursuivis et ont été notifiés à la Commission européenne, a annoncé vendredi le ministère allemand de l’Intérieur.

      Berlin avait introduit en octobre des contrôles aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse, en raison de la nette augmentation du nombre de réfugiés en Allemagne. Cette mesure a été prolongée à plusieurs reprises.

      Mesures efficaces

      Le nombre d’entrées non autorisées en Allemagne a diminué de 60%, passant de plus de 20’000 en octobre à 7300 entrées non autorisées en novembre. « Nos mesures sont efficaces », a déclaré la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.

      Les contrôles aux frontières intérieures entre l’Allemagne et l’Autriche, qui avaient déjà commencé à l’automne 2015, durent actuellement jusqu’au 11 mai 2024.

      Les contrôles aux frontières ne sont en fait pas prévus au sein de l’espace Schengen et doivent être notifiés à Bruxelles. S’il ne s’agit que de quelques jours, il est possible de le faire à court terme, mais cette possibilité prend fin après deux mois, soit vendredi 15 décembre dans le cas de l’Allemagne.

      https://www.rts.ch/info/monde/14556738-lallemagne-prolonge-de-trois-mois-les-controles-aux-frontieres-suisses.

    • 17.10.2024 : Face à l’immigration illégale, l’Allemagne réinstaure des contrôles à la frontière suisse

      Le ministère allemand de l’Intérieur a notifié lundi auprès de la Commission européenne « des contrôles temporaires aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse »

      Le gouvernement allemand a annoncé le renforcement de sa surveillance aux frontières au sud et à l’est. Depuis lundi, des contrôles stationnaires aux passages douaniers avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse ont été instaurés, indique le ministère allemand de l’Intérieur. Cette mesure exceptionnelle, qui nécessite l’aval de Bruxelles, est destinée à durer 10 jours, et peut être prolongée pour deux mois, précise le ministère.

      Des contrôles de ce type ont été mis en place à la frontière autrichienne depuis 2015, au moment de l’afflux sans précédent d’immigrants vers l’Allemagne, une décision dont la prolongation de six mois à compter du 12 novembre a également été annoncée ce lundi. « La police fédérale peut utiliser les mêmes moyens aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse que ceux déjà en place avec l’Autriche », précise le ministère. Les voyageurs transfrontaliers ne devraient cependant pas être confrontés à des contrôles systématiques : « un paquet de contrôles fixes et mobiles » sera mis en œuvre « de façon flexible et selon la situation », a déclaré la ministre allemande Nancy Faeser, citée dans le communiqué.

      Une importante hausse des arrivées en Allemagne

      L’Allemagne est confrontée à une forte hausse de l’immigration illégale. De janvier à début octobre, la police a comptabilisé environ 98 000 arrivées illégales dans le pays, dépassant déjà le nombre total des arrivées pour l’année 2022 qui était d’environ 92 000. Pour justifier les mesures décidées, l’Allemagne s’appuie sur un article de la réglementation de Schengen qui permet d’introduire pour une période limitée des contrôles intérieurs aux frontières en cas « de menace sérieuse à l’ordre public ou à la sécurité intérieure ».

      Nancy Faeser s’était pourtant jusqu’ici montrée réticente à l’idée d’instaurer des contrôles fixes, en raison notamment de leur impact sur les travailleurs frontaliers ainsi que sur les échanges commerciaux avec les pays voisins : ces mesures ralentissent en effet considérablement le trafic et créent des embouteillages. Mais la hausse des arrivées illégales provoque un vif débat en Allemagne, dont les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent à la limite de leur capacité d’accueil, alors que la situation profite à l’extrême-droite, qui a obtenu des résultats records dans deux scrutins régionaux il y a une semaine.

      « Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé », avait récemment martelé le chancelier Olaf Scholz, en présentant des mesures pour accélérer les expulsions de personnes déboutées de l’asile. La décision était donc attendue, et « la ministre de l’Intérieur […] a apparemment attendu les élections législatives polonaises avant de rendre publique sa décision », note le Tages-Anzeiger.
      Poursuite de la collaboration avec les douaniers suisses

      Nancy Fraeser « a assuré à [Elisabeth] Baume-Schneider que le trafic frontalier serait entravé aussi peu que possible », indique le Département fédéral de justice et police (DFJP) à Keystone-ATS. La conseillère fédérale et la ministre allemande ont par ailleurs convenu lundi de renforcer la « collaboration fructueuse » entre les deux pays dans le cadre du plan d’action mis en place en 2022 qui prévoit des patrouilles en commun et un meilleur échange d’informations pour enrayer les migrations secondaires, ajoute le DFJP. Au parlement, l’annonce allemande semble être accueillie avec compréhension : « ce n’est pas un secret que de nombreux migrants utilisent la Suisse comme pays de transit, tous ceux qui prennent le train de Milan à Zurich le voient », a réagi dans la Neue Zürcher Zeitung le président de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Hans-Peter Portmann (PLR/ZH).

      Un porte-parole du gouvernement allemand a par ailleurs confirmé au quotidien zurichois que les contrôles avaient commencé à être mis en place ce lundi, et qu’ils « seront renforcés dans les jours à venir en fonction de l’évaluation de la situation par la police fédérale » allemande. « Les contrôles fixes aux frontières présentent l’avantage […] que les personnes peuvent être refoulées par la police fédérale dès qu’elles tentent de franchir la frontière », poursuit la NZZ. « Elles sont alors considérées comme n’étant pas entrées sur le territoire » et nécessitent un investissement bureaucratique « incomparablement plus faible » que dans le cas d’un processus d’expulsion du territoire, argumente le journal.

      « Les spécialistes, les politiciens et les policiers sont loin d’être d’accord » sur l’efficacité des contrôles, tempère le Tages-Anzeiger qui rappelle qu’il y a quelques semaines encore, Nancy Faeser qualifiait les contrôles fixes de « fausses solutions ». Reste, conclut le Tagi, qu’il est « pour l’instant impossible d’estimer » les effets concrets des nouvelles mesures à la frontière suisse, notamment sur le trafic important des pendulaires avec le Bade-Wurtemberg.

      https://www.letemps.ch/suisse/face-a-l-immigration-illegale-l-allemagne-reinstaure-des-controles-a-la-fron

    • La Suisse accusée de « #laisser_passer » les migrants

      Le président du Conseil national Martin Candinas est en visite à Berlin ce vendredi, dans un climat tendu : l’Allemagne reproche à la Suisse de faciliter le transit des demandeurs d’asile.

      Le nombre des réfugiés arrivant en Europe atteint un nouveau record… et l’Allemagne est une fois de plus en première ligne. Elle accuse ses voisins de « laisser passer » des demandeurs d’asile de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan ou d’Irak, voire de leur faciliter le transit comme en Suisse. La télévision suisse alémanique avait révélé fin 2022 comment la compagnie ferroviaire CFF avait mis en place des « wagons réservés aux étrangers » avec des portes fermées à clé pour conduire les réfugiés jusqu’à Bâle.

      « Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse. » (Thomas Strobel, ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg)

      La situation est particulièrement dramatique à la frontière avec la Pologne avec 14’303 illégaux arrêtés dans les sept premiers mois de l’année (+143% par rapport à 2022). En provenance de Suisse, la progression est encore plus importante : +200%, soit plus de 6000 illégaux arrêtées à la frontière avec le #Bade-Wurtemberg. « Les passages entre la Suisse et l’Allemagne n’ont jamais été aussi élevés depuis 2016 », s’est plaint le Ministère de la justice de la région frontalière dans un communiqué officiel.

      « Nos villes et nos communes ont atteint leurs capacités d’accueil. Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse », a insisté avant l’été Thomas Strobel, le ministre conservateur (CDU) de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg. Pour le chef du groupe parlementaire des libéraux (FDP), Hans-Ulrich Rülke, il n’est « pas normal qu’un État non-membre de l’UE comme la Suisse introduise des réfugiés en Allemagne par le Bade- Wurtemberg ».

      Menace de l’opposition

      Lors du débat de politique générale à l’assemblée fédérale (Bundestag), mercredi 6 septembre, Friedrich Merz, le leader de l’opposition conservatrice (CDU), a attaqué lui aussi la Suisse en l’accusant de ne pas respecter le « règlement de Dublin » qui l’oblige à traiter les demandes d’asile chez elle ou à renvoyer des réfugiés dans le premier pays d’enregistrement (la plupart des demandes sont faites en Autriche).

      « Vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles aux frontières. » (Friedrich Merz, leader de l’opposition conservatrice (CDU))

      « Notre volonté n’est pas de réinstaller des barrières douanières aux frontières polonaises, tchèques et suisses. Mais vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles », at- il menacé dans l’hémicycle sous les huées de la gauche gouvernementale.

      Une déclaration qui met le président du Conseil national dans l’embarras. Martin Candinas rencontre ce vendredi à 9 heures la vice-présidente du Bundestag, Yvonne Magwas (CDU), pour un entretien bilatéral. « La Suisse respecte le règlement de Dublin », nous a-t-il assuré jeudi, ne voulant pas davantage commenter cette crise. Il ne compte pas aborder le sujet avec les officiels allemands, sauf si ces derniers souhaitent lui en parler. Du côté allemand, on reste également discret sur la teneur de l’entretien.

      Le président du Conseil national Martin Candinas, qui doit rencontrer vendredi la vice-présidente du Bundestag, assure que « la Suisse respecte le règlement de Dublin ».

      La tension est sensible aux frontières polonaises et tchèques. La Saxe a décidé d’envoyer sa propre police pour épauler les agents fédéraux chargés de contrôler seulement les passages frontaliers officiels. Le ministre de l’Intérieur de Saxe, Armin Schuster, a estimé qu’il n’avait pas d’autre choix que d’employer cette méthode. Dès la première semaine, ses agents ont arrêté 307 clandestins et 7 passeurs sur un total de 514 personnes contrôlées… « Vous le voyez, le principe des accords de Dublin ne fonctionne pas », regrette-t-il. Friedrich Merz abonde : « Cela me fait mal au coeur de voir que nous ne sommes même pas en mesure de protéger nos propres frontières, d’autant plus que celles de l’Europe ne sont toujours pas sécurisées. »

      Épargner les frontaliers

      Mais la ministre fédérale de l’Intérieur, la social-démocrate Nacy Faeser, refuse catégoriquement la mise en place de contrôles permanents, surtout vers la Suisse. Les experts les considèrent comme inefficaces. La Bavière a mis en place 5 points de contrôle à la frontière autrichienne en 2015. « Ces contrôles n’ont aucun sens », estime Andreas Roßkopf du syndicat de la police (GdP).

      « Ils bouleversent surtout le quotidien des frontaliers. Le personnel soignant, les artisans et de nombreux pendulaires des deux pays sont concernés. Ils affectent durablement notre économie », ajoute la ministre. Elle a en revanche ordonné le renforcement des contrôles aléatoires aux frontières.

      https://www.tdg.ch/tensions-avec-lallemagne-la-suisse-accusee-de-laisser-passer-les-migrants-428988

    • A #Buchs, « porte d’entrée orientale du pays », la banalité de l’immigration

      Sorti ce lundi, le baromètre des préoccupations Ipsos réalisé par « Le Temps » place l’immigration en quatrième position. A Buchs, où plus de 26 000 personnes « illégales » ont été contrôlées l’an dernier, le phénomène fait désormais partie du paysage.

      La scène est devenue parfaitement ordinaire : il est un peu moins de 10h à la #gare de Buchs (SG) ce mardi 23 août et une cinquantaine d’hommes en training sont alignés contre un mur par les gardes-frontières suisses. Les voyageurs – des Afghans fuyant les talibans, des Nord-Africains en quête d’une vie meilleure et d’autres compagnons d’infortune internationaux – affluent tous du même endroit : #Vienne, d’où les trains de nuit rallient régulièrement Zurich (notre reportage sur la question : https://www.letemps.ch/suisse/rails-entre-vienne-zurich-migrants-route-balkans).

      L’année dernière, pas moins de 26 000 « entrées illégales » ont été enregistrées par l’Office fédéral de la douane à la frontière orientale suisse. Ce qui représente deux fois la population de Buchs, 13 000 habitants. Dans la petite localité saint-galloise, cet afflux ininterrompu laisse cependant froid. Les nouveaux arrivants ne sont pas là pour rester, alors à quoi bon s’en soucier ? Et qu’importent les Accords de Schengen-Dublin.

      « Les journaux n’en parlent plus »

      L’immigration. Politiquement, la thématique est omniprésente. Toutefois, rares sont les lieux en Suisse où le phénomène est aussi visible qu’à Buchs. « Porte d’entrée orientale » du pays comme il est souvent qualifié, le gros bourg est connu pour son joli château surplombant un petit lac, sa vieille ville bucolique. Mais surtout pour sa gare où, ce mardi, à quelques centaines de mètres d’écart, deux réalités s’affrontent. Sur le quai 5, des migrants dépenaillés cheminent en file indienne, entourés par des douaniers et des policiers… alors qu’à deux pas du quai 1, des ouvriers s’affairent pour préparer la 39e édition de la Buchserfest. Agendée trois jours plus tard, la manifestation annonce « concerts, spectacles de danse et restauration variée pour petits et grands ». Et c’est surtout cette perspective qui anime les bistrots de la rue centrale.

      « C’est une gare de transit, dit avec fatalité Barbara Gähwiler-Bader, présidente du PS de la commune, attablée au Café Wanger. Pour être franche, à moins de prendre le train, rien ne laisse penser que des milliers de personnes mettent un premier pied en Suisse ici chaque année. La politique locale ne s’intéresse pas au sujet, les journaux du coin n’en parlent plus, ni vraiment les habitants. C’est parfois à se demander si le phénomène est encore là. Ici tout va bien, et tant que c’est le cas, rien ne bouge. Réfléchir à la situation de ces gens, c’est réfléchir à ses propres privilèges. Et tout le monde n’a pas envie de faire l’effort. » Dans la station frontière, seul un panneau en persan indiquant les toilettes signale la spécificité des lieux. Le centre d’asile le plus proche est à plus de 30 kilomètres.

      « Rien n’est vraiment entrepris dans la commune, admet la socialiste, mais que faire ? C’est une situation tragique mais ils ne font qu’entrer et sortir. Très peu souhaitent s’attarder en Suisse. Les autorités les chargent dans le train suivant et ils partent pour la France, l’Allemagne, le Royaume- Uni. Voilà. » Si les arrivants dénués de papiers sont censés être identifiés, enregistrés et contrôlés, la police saint-galloise reconnaît laisser passer nombre d’entre eux sans intervenir. La plupart des vagabonds (contrôlés ou non) poursuivent ensuite leur chemin – avec ou sans billet – vers Zurich, puis Bâle, avant de sortir des frontières de la Suisse. Et de la liste des problèmes du pays.

      « On se sent en danger à la gare »

      Une attitude laxiste, selon Sascha Schmid, représentant local de l’UDC, membre du législatif cantonal et candidat au Conseil national aux élections fédérales 2023. « Il y a des lois en Suisse et elles doivent être respectées, tonne le vingtenaire, banquier au Liechtenstein. Ces gens ne restent peut-être pas à Buchs mais qui sait s’ils sortent vraiment du pays ? Il n’y a aucune garantie. Et qui nous dit que l’Allemagne ou la France ne durciront pas un jour les contrôles à leurs frontières ? Nous nous retrouverions dans une situation intenable. » Le politicien dénonce particulièrement le laisser-faire autrichien… tout en reconnaissant que Berne agit grosso modo comme Vienne, une étape plus loin.

      « Le problème est global, poursuit-il. Mais il existe des solutions. L’UDC aimerait une mise en oeuvre stricte des Accords de Schengen-Dublin (le renvoi des étrangers dans leur premier pays d’enregistrement). Toutefois, comme ces accords sont cliniquement morts, j’estime qu’il faut faire preuve de courage et considérer d’autres options. De très nombreux Autrichiens viennent travailler chaque jour dans la région. Il doit être possible de mettre la pression sur leur gouvernement pour qu’il respecte les accords internationaux. Il n’est pas acceptable d’enrichir les frontaliers sans contrepartie. » Si la plupart des migrants ne s’attardent pas à Buchs, Sascha Schmid considère tout de même qu’ils font « grimper l’insécurité à la gare et que la criminalité augmente en ville, tout comme les cambriolages et les vols ».

      « Ici la vie continue »

      Un diagnostic que Rolf Pfeiffer, président indépendant de la ville de Buchs depuis mars, réfute en bloc. « Les arrivants ne sont mêlés à aucun souci local, dit-il. Tout est calme. Tout se passe bien.

      C’est un non-sujet. Buchs surgit régulièrement dans les médias parce que nous sommes situés à la frontière, mais la ville est concentrée sur d’autres problèmes. » Jouxtant le Liechtenstein – dont la place financière attire de nombreux habitants optant pour une résidence en Suisse voisine – mais également proche de Saint-Gall, Coire (GR), Zurich (ZH), Feldkirch (AU) et Bregenz (AU), la petite cité grandit vite et il s’agit d’adapter ses infrastructures, précise-t-il. Un défi bien plus pressant que ce qui se trame au bord des rails.

      « Si le besoin surgit, complète le Saint-Gallois, nous nous mettons à disposition des membres de la protection civile pour monter quelques tentes destinées à accueillir les migrants qui en ont besoin. Généralement pendant une nuit tout au plus. Les coûts engendrés nous sont ensuite remboursés par la Confédération. Comprenez-moi bien, d’un point de vue humanitaire, la condition des arrivants est certainement triste. Ils sont là, nous les voyons. Nous n’ignorons pas la chose. Mais ici la vie continue. Nous ne pouvons pas influencer la situation, qui doit être réglée entre Etats. » Le jour de notre visite, la Confédération annonçait justement une nouvelle contribution de 300 millions d’euros sur sept ans destinée à « l’amélioration de la protection des frontières extérieures de l’espace Schengen ». Une décision qui fait suite au plébiscite (71,6% de oui) des Suisses à une participation élargie de Berne aux activités de Frontex en 2022. Et aux difficultés de la Suisse à gérer cette problématique.

      Car même si beaucoup de migrants poursuivent leur chemin, pas moins de 14 000 demandes d’asile ont été enregistrées par le Secrétariat d’Etat aux migrations en juillet 2023 et, au vu des pronostics – le nombre total pourrait monter à plus de 30 000 d’ici à la fin de l’année –, les centres d’accueil fédéraux craignent d’atteindre leurs limites. Vendredi dernier, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider annonçait avoir arraché 1800 places supplémentaires aux cantons sur un objectif de 3000 – sans pour autant rassurer sur le long terme. Au centre de l’Europe, la Suisse mise cependant sur une autre solution : déléguer. « Une protection efficace des frontières extérieures de l’espace Schengen contribue à la sécurité et à la gestion migratoire de la Suisse, affirmait mercredi dernier le Conseil fédéral. Mieux les contrôles aux frontières extérieures fonctionneront, moins il y aura besoin de contrôles aux frontières nationales suisses. » Et, à l’instar de Buchs, moins il faudra se préoccuper de la chose.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-alemanique/a-buchs-la-banalite-de-la-migration

      #statistiques #chiffres #2023

  • L’erosione di Schengen, sempre più area di libertà per pochi a danno di molti

    I Paesi che hanno aderito all’area di libera circolazione strumentalizzano il concetto di minaccia per la sicurezza interna per poter ripristinare i controlli alle frontiere e impedire così l’ingresso ai migranti indesiderati. Una forzatura, praticata anche dall’Italia, che scatena riammissioni informali e violazioni dei diritti. L’analisi dell’Asgi

    Lo spazio Schengen sta venendo progressivamente eroso e ridotto dagli Stati membri dell’Unione europea che, con il pretesto della sicurezza interna o di “minacce” esterne, ne sospendono l’applicazione. Ed è così che da spazio di libera circolazione, Schengen si starebbe trasformando sempre più in un labirinto creato per isolare e respingere le persone in transito e i cittadini stranieri.

    Per l’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi) la sospensione della libera circolazione, che dovrebbe essere una pratica emergenziale da attivarsi solo nel caso di minacce gravi per la sicurezza di un Paese, rischia infatti di diventare una prassi ricorrente nella gestione dei flussi migratori.

    A fine ottobre di quest’anno il governo italiano ha riattivato i controlli al confine con la Slovenia, giustificando l’iniziativa con l’aumento del rischio interno a seguito della guerra in atto a Gaza e da possibili infiltrazioni terroristiche. La decisione è stata anche proposta come reazione alla pressione migratoria a cui è soggetto il Paese. Lo stesso giorno in cui l’Italia ha annunciato la sospensione della libera circolazione -misura prorogata- la stessa scelta è stata presa anche da Slovenia, Austria, Repubblica Ceca, Slovacchia, Polonia e Germania. Una prassi che rischia di agevolare le violazioni dei diritti delle persone in transito. “Questa pratica, così come l’uso degli accordi bilaterali di riammissione, ha di fatto consentito alle autorità di frontiera dei vari Stati membri di impedire l’ingresso nel territorio e di applicare respingimenti ai danni di persone migranti e richiedenti asilo, in violazione di numerose norme nazionali e sovranazionali”, scrive l’Asgi.

    Il “Codice frontiere Schengen” prevede che i confini interni possano essere attraversati in un qualsiasi punto senza controlli sulle persone, in modo indipendente dalla loro nazionalità. Secondo i dati del Consiglio dell’Unione europea, circa 3,5 milioni di persone attraverserebbero questi confini ogni giorno mentre in 1,7 milioni lavorerebbero in un Paese diverso da quello di residenza, attraversando così una frontiera interna. In caso di minaccia grave per l’ordine pubblico o la sicurezza interna in uno Stato membro, però, quest’ultimo è autorizzato a ripristinare i controlli “in tutte o in alcune parti delle sue frontiere interne per un periodo limitato non superiore a 30 giorni o per la durata prevedibile della minaccia grave”. Tuttavia, lo stesso Codice afferma che “la migrazione e l’attraversamento delle frontiere esterne di un gran numero di cittadini di Paesi terzi non dovrebbero in sé essere considerate una minaccia per l’ordine pubblico o la sicurezza”.

    Inoltre, anche nel caso in cui vengano introdotte restrizioni alla libera circolazione, queste vanno applicate in accordo con il diritto delle persone in transito. “La reintroduzione temporanea dei controlli non può giustificare alcuna deroga al rispetto dei diritti fondamentali delle persone straniere che fanno ingresso nel territorio degli Stati membri e, nel caso specifico dell’Italia, attraverso il confine italo-sloveno -ribadisce l’Asgi-. In particolare, il controllo non può esentare le autorità di frontiera dalla verifica delle situazioni individuali delle persone straniere che intendano accedere nel territorio dello Stato e che intendano presentare domanda di asilo”. In particolare, la sicurezza dei confini non può impedire l’accesso alle procedure di protezione internazionale per chi ne fa richieste e di riceve informazioni sulla possibilità di farlo. Infine, i controlli non possono portare a una violazione del diritto di non respingimento, che impedisce l’espulsione di una persona verso Paese dove potrebbe subire trattamenti inumani o degradanti o dove possa essere soggetta a respingimenti “a catena” verso Stati che si macchiano di queste pratiche.

    Le operazioni di pattugliamento lungo il confine tra Italia e Slovenia presentano criticità proprio in tal senso. Secondo le notizie riportate dai media e le recenti dichiarazioni del ministro dell’Interno Matteo Piantedosi, l’Italia avrebbe applicato ulteriori misure che hanno l’evidente effetto di impedire alla persona straniera l’accesso al territorio nazionale e ai diritti che ne conseguono. Già a settembre del 2023 il ministro aveva dichiarato, in risposta a un’interrogazione parlamentare, la ripresa dell’attività congiunta tra le forze di polizia di Italia e Slovenia a partire dal 2022. Sottolineando come grazie all’accordo fosse stato possibile impedire, per tutto il 2023, l’ingresso sul territorio nazionale di circa 1.900 “migranti irregolari”. “Preoccupa, inoltre, l’opacità operativa che caratterizza questi interventi di polizia: le modalità, infatti, con le quali vengono condotti sono poco chiare e difficilmente osservabili ma celano evidenti profili di criticità e potenziali lesioni di diritti”.

    Le azioni di polizia, infatti, avrebbero avuto luogo già in territorio italiano oltre il confine: una simile procedura appare in linea con quanto previsto dalle procedure di riammissione bilaterale, ma in contrasto con il Codice frontiere Schengen, che presuppone che i controlli possano essere svolti solo presso i valichi di frontiera comunicati alle istituzioni competenti. Una prassi simile è stata riscontrata lungo il confine italo-francese, dove l’Asgi ha identificato la coesistenza di pratiche legate alla sospensione della libera circolazione con procedure di riammissione informale.

    “La libera circolazione nello spazio europeo è una delle conquiste più importanti dei nostri tempi -è la conclusione dell’Asgi-. Il suo progressivo smantellamento dovrebbe essere dettato da una effettiva emergenza e contingenza, entrambe condizioni che sembrano non rinvenibili nelle motivazioni addotte dall’Italia e dagli altri Stati membri alla Commissione europea. La libertà di circolazione, pilastro fondamentale dell’area Schengen, rivela forse a tutt’oggi la sua vera natura: un’area di libertà per pochi a danno di molti”.

    https://altreconomia.it/lerosione-di-schengen-sempre-piu-area-di-liberta-per-pochi-a-danno-di-m

    #Schengen #contrôles_frontaliers #contrôles_systématiques_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #frontières #Europe #frontières_intérieures #espace_Schengen #sécurité #libre_circulation #Italie #Slovénie #terrorisme #Gaza #Slovénie #Autriche #République_Tchèque #Slovaquie #Pologne #Allemagne #accords_bilatéraux #code_frontières #droits_humains #droits_fondamentaux #droit_d'asile #refoulements_en_chaîne #patrouilles_mixtes #réadmissions_informelles #France #frontière_sud-alpine

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    ajouté au fil de discussion sur la réintroduction des contrôles systématiques à la frontière entre Italie et Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/1021994

  • Cet automne c’est une suite d’annonces du rétablissement des #contrôles_systématiques_aux_frontières dans les pays de l’#Union_européenne (#UE / #EU)... tentative de #métaliste

    La liste complète des demandes de réintroduction des contrôles systématiques à la commission européenne :
    https://home-affairs.ec.europa.eu/policies/schengen-borders-and-visa/schengen-area/temporary-reintroduction-border-control_en

    #Schengen #asile #migrations #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers #2023 #automne_2023

  • Poland to conduct migrant searches at Slovakian border

    PM Mateusz Morawiecki says measures will combat illegal migration from Slovakia, which has arrested 27,000 migrants so far this year. Poland says it doesn’t want to be accused of having porous borders.

    Prime Minister Mateusz Morawiecki on Monday announced that Poland would begin conducting vehicle searches at its border with Slovakia.

    “I instructed the interior minister to introduce controls there... on minibuses, vans, cars, buses where there is suspicion that there are illegal immigrants,” he said.

    Morawiecki, who made the remarks at a campaign event, said the move was designed to halt traffic on a new, unauthorized migrant route to Germany.

    “We don’t want anyone alleging that our border is porous,” said Morawiecki.
    Warsaw dealing with unpleasant migration scandal during election campaign

    The announcement comes on the heels of German Chancellor Olaf Scholz calling for Polish clarification on reports that Warsaw’s embassies in Africa and Asia were selling temporary EU work visas for thousands of dollars each.

    A top diplomat has been fired and the Polish embassy in Nairobi, Kenya, is under investigation as a result of the scandal. Yet, despite the belief that the scheme was run from within his department, Foreign Minister Zbigniew Rau has refused to step down.

    Scholz, who has faced criticism at home for not doing enough to curb migrant arrivals, told the German news agency DPA this weekend that Warsaw would have to be transparent, “I don’t want people to just be waved through from Poland and us to have a discussion about asylum policy afterward.”

    Polish Foreign Minister Rau called on Scholz, “to respect Poland’s sovereignty and refrain from statements that damage our mutual relations.”

    Rau has now accused Scholz of meddling in Poland’s internal affairs just weeks before the ruling ultra-conservative Law and Justice (PiS) party hopes to win a third term in power in elections set for October 15 — PiS has made illegal migration a central issue in its nationalist campaign.

    Scholz spokesman Steffen Hebestreit on Monday said, “I can’t see any interference in any election campaign,” adding that it was “perfectly normal” for the chancellor to be commenting on a situation “in which Germany is massively affected.”
    Schengen suspended as countries struggle to control border amid migrant influx

    Last week, German Interior Minister Nancy Faeser acknowledged Berlin was in talks with Poland and the Czech Republic about introducing temporary border checks to stop the influx of migrants into Germany.

    At the time, Faeser said the border presence would come in addition to random police checks already being carried out.

    Germany, Poland, Slovakia and the Czech Republic are all members of Europe’s visa-free Schengen Area, which means that, in theory, there are no border checks when crossing between them.

    In practice, several states carry out some form of checks at certain borders within Schengen.

    Still, many countries have struggled to control the large number of people coming to the EU from Asia, the Middle East and Africa. Slovakia in particular has seen a large increase in arrivals. Authorities there say they have detained more than 27,000 people so far this year — nine times more than during the same period last year.

    https://www.infomigrants.net/en/post/52101/poland-to-conduct-migrant-searches-at-slovakian-border

    #Pologne #Slovaquie #République_slovaque #frontières #migrations #réfugiés #contrôles_frontaliers #militarisation_des_frontières #Allemagne #contrôles_systématiques_aux_frontières #République_Tchèque

  • Hungary, Austria and Serbia leaders outline plan to curb migration Access to the comments

    The leaders of Hungary, Austria and Serbia met Monday in Budapest to find solutions on how to stem what they claim is the increasing number of migrants arriving in Europe.

    The three leaders agreed to take joint action to control the new arrivals along the migration route that leads through Serbia.

    Austrian Chancellor Karl Nehammer told reporters after the meeting that the joint action plan would include increased police cooperation along the borders as well as supporting Serbia when it comes to deporting migrants back to their home countries.

    "We will directly support Serbia to carry out repatriations and not only support technical know-how, but also do everything possible that is necessary, and financially support them,” Nehammer said.

    The Austrian chancellor lauded Serbian President Aleksandar Vučić’s announcement that by the end of the year, Serbia would align its visa policies with the European Union so that the visa-free regime with some non-EU countries is no longer used for migration purposes.

    Serbia is a candidate country for full-fledged membership in the bloc.

    “We will thus prevent the situation when someone uses Serbia as a country of arrival but not because of their real needs but for illegal migration toward the west,” Vučić said.

    Hungarian Prime Minister Viktor Orban called for an overall political change in how to approach migration and suggested so-called hot spot centres outside the European Union where asylum-seeker requests should be processed. He added that "we are not satisfied at all with the situation that has developed.”

    That procedure would, however, undermine the national laws of some European countries. Among them is Germany, which has enshrined in its constitution every foreigner’s right to apply for political asylum and have his or her request individually checked while staying in the country.

    Among the migrants recently detained in Austria who have applied for asylum to avoid immediate deportation, Indian nationals accounted for the biggest group in September, according to government data.

    Indian nationals need a visa to enter the EU but can enter Serbia without one. From there, many are trying to reach Western European countries with the help of traffickers, according to government claims.

    Monday’s meeting in the Hungarian capital came after announcements by the Czech Republic and Austria last week that they would launch temporary border controls at their crossings with Slovakia to stop migrants from entering.

    In addition to the meeting in Budapest, the interior ministers of Austria, the Czech Republic, Hungary and Slovakia called on the EU on Monday to better protect the outer borders to curb the latest increase in migration.

    “We’re facing problems that affect all of Europe,” said Czech Interior Minister Vit Rakušan.

    While Serbia has not had any major incidents in handling prior waves of migration, Hungary has been accused of serious human rights violations in the past, including becoming the only EU country that has legalised pushbacks, some of which were said to have been violent.

    Orban is one of the most vocal anti-migration politicians in Europe, known for publically labelling non-European immigrants “Muslim invaders” in an interview with the German newspaper Bild in 2018 and stating migration was “poison” in 2016.

    https://www.euronews.com/2022/10/04/hungary-austria-and-serbia-leaders-outline-plan-to-curb-migration

    #Hongrie #Autriche #Serbie #Balkans #route_des_Balkans #asile #migrations #réfugiés #frontières #fermeture_des_frontières #coopération_policière #police #renvois #expulsions #visa #visas #Slovaquie #République_Tchèque

  • ‘They won’t accept us’ : Roma refugees forced to camp at Prague train station

    Humanitarian crisis grows as Ukrainian Roma families stuck at Czech train station say they are not treated like other refugees

    Prague’s central railway station seems a picture of normality amid warm spring sunshine and the return of legions of tourists, who had been largely absent at the height of Covid. On the platform one weekday morning, two German sightseers gaze curiously at the statue of Sir Nicholas Winton, the British stockbroker who helped 669 mostly Jewish children escape from Nazi-occupied Czechoslovakia on the eve of the second world war.

    Yet just yards away, hundreds of Roma people are sheltering in the only place available to them since they joined the millions of Ukrainians fleeing the Russian invasion.

    Unlike other Ukrainians who have been offered refugee visas, these families have found they have nowhere to go and no one who wants them.

    On the morning the Guardian visited, two small boys played unsupervised, perilously close to the platform’s edge. Nearby, a young mother lay asleep on a blanket as her infant toddler crawled over her.

    The scene was symptomatic of a festering crisis that has unfolded in recent weeks, as hundreds of Roma refugees have sheltered on the station floor and in a makeshift sleeper train that berths only between 9pm and 5am, in what emergency workers say are dangerously unsanitary conditions.

    More than 500 people are crammed each night into quarters that were originally envisaged to accommodate 260 on a one-night-only basis. Some have stayed for up to 10 nights.

    Volunteer aid workers say they are overstretched and overwhelmed. “This is the most important situation in the Czech Republic,” says Geti Mubeenová, crisis coordinator with the Organisation for Aid to Refugees (OPU).

    Along with other voluntary groups helping at the station, the OPU plans to end its work there at the end of the month in an effort to pressure the government into providing more suitable accommodation.

    “We were set up to provide information, but now we are dealing with a humanitarian crisis. It is no longer sustainable,” says Mubeenová.

    Out of sight of ordinary passengers in a sealed-off area of the ornate Habsburg-era station, Roma families – mostly women and children, some elderly and disabled – sit and lie around, surrounded by bags of belongings and protected by security guards, many of them also Roma.

    Many are waiting for Czech authorities to decide on their status and whether they qualify for permanent accommodation; others are in an even bleaker situation.

    “We tried to register for refugee protection at the registration centre but they wouldn’t accept us and didn’t give us any document explaining why,” says Zanna, a teenage mother of three children from Kyiv, who says she had arrived in Prague with her family four days earlier.

    “We came here looking for a place to stay but instead we are just lying on the floor like dogs. We are exhausted and have no energy any more. I’m just feeling really hopeless.”

    It is a tale typical of many Roma arrivals, aid workers say.

    Since Vladimir Putin ordered Russian troops to invade Ukraine on 24 February, the Czech Republic has issued about 350,000 temporary protection visas to refugees.

    Many Roma have faced a different fate, driven – according to Mubeenová – by an anti-Roma prejudice that is widespread in the Czech Republic and neighbouring countries. Many Roma who left Prague for Germany later returned, she says, including some who reported that police in Dresden refused to allow them to disembark from their train.

    Czech officials say many Roma arrivals do not qualify for refugee status because they are EU citizens holding dual Ukrainian-Hungarian nationality – thanks to a policy enacted by Hungary’s prime minister, Viktor Orbán, in 2011, of offering citizenship to ethnic Hungarians in Ukraine’s Transcarpathia region.

    Some of the Hungarian passport holders claim they were bribed into applying for the documents, not understanding the consequences of dual citizenship. Several told the Guardian they left the Czech Republic for Budapest only to return to Prague after authorities in Hungary rejected their passports as forgeries.

    Holding EU citizenship protects them from deportation under Schengen rules while affording freedom of movement between member states – but it also potentially leaves them in limbo when states are not obliged to provide accommodation under protected status arrangements.

    However, Mubeenová says only a fifth of the current station inhabitants hold Hungarian citizenship. The fate of others, who often face obstacles to submitting applications or even entering registration centres, reflects hardening official attitudes that dismiss Roma arrivals as bona fide refugees.

    Vít Rakušan, the Czech interior minister, has claimed that the Roma influx is tied to organised crime and spoken of the need to combat “social tourism”.

    Mubeenová says: “I have sat in meetings with representatives of Prague city hall, the police etc, and noticed the narrative changing – people stopped talking about refugees and started referring to ‘economic migrants’ and ‘welfare tourists’.

    “Representatives have told me that they don’t have the necessary documents to apply for protection, but they are often not even allowed to submit applications and that’s not legal.”

    A spokesperson for the Czech interior ministry – which is responsible for the processing of refugees – says those at the railway station who had applied for temporary protection were entitled to state-provided accommodation, including at a recently established “tent city” in the Prague neighbourhood of Troja.

    “It happens that some people refuse this offer and return to the main station. However, there are also people staying at the station who are not entitled to temporary protection or who have not applied for temporary protection at all,” he says.

    “When an application for temporary protection is submitted, an assessment is made, in accordance with the legislation in force, as to whether the person concerned is eligible. If it turns out that the applicant is a citizen of another EU member state, then temporary protection cannot be granted.”

    The increasingly dire situation at the station has led to instances of chickenpox, measles, hepatitis A, lice, scabies and tuberculosis being reported by medical students working as volunteers. Firefighters disinfect the premises three times a day.

    Hygiene restrictions prevent aid agencies distributing hot, cooked food. In the absence of regular meals, many refugees leave during daytime and go into Prague city centre, where some resort to begging.

    Jan Vágner, the station’s building manager, describes the current situation as “more challenging” than early in the refugee crisis, when more than 5,000 people poured off trains arriving from Ukraine.

    “Even though the numbers are far fewer now, we need to talk to them all individually and work closely with them, but we don’t have the right kind of help,” he says.

    Amid the chaos, however, one man has a relatively happy story. Stick thin and wearing a white cap, Heorhii Stan, 37, originally from Odesa, was preparing to travel to Vienna with his four children to collect his wife after successfully applying for protected status in the Czech Republic.

    His relief was sharpened by having spent four nights at the railway station, an experience he described as “tough and hopeless” before being moved to an isolated refugee camp generally reserved for Roma in the Bohemian forest. “I really want to integrate here and ensure my kids go to school,” he says. “And I want to work.”

    https://www.theguardian.com/global-development/2022/may/25/they-wont-accept-us-roma-refugees-forced-to-camp-at-prague-train-statio
    #classification #tri #réfugiés #asile #migrations #Urkaine #réfugiés_ukrainiens #bon_réfugié #mauvais_réfugié #Roms #réfugiés_Roms #Roms_ukrainiens
    #Prague #République_Tchèque

    –---

    ajouté à la métaliste sur les formes de racisme qui ont émergé avec la guerre en Ukraine :
    https://seenthis.net/messages/951232

  • Première partie : Une déclaration… pour la vie

    EZLN

    https://lavoiedujaguar.net/Premiere-partie-Une-declaration-Pour-la-vie

    Frères, sœurs et compañer@s,

    Durant ces derniers mois, nous avons pris contact entre nous de différentes manières. Nous sommes femmes, lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, travestis, transsexuels, intersexes, queers et autres encore, hommes, groupes, collectifs, associations, organisations, mouvements sociaux, peuples originaires, associations de quartier, communautés et un long et cetera qui nous donne une identité.

    Nos différences et les distances entre nous viennent des terres, des ciels, des montagnes, des vallées, des steppes, des déserts, des océans, des lacs, des rivières, des sources, des lagunes, des races, des cultures, des langues, des histoires, des âges, des géographies, des identités sexuelles ou pas, des racines, des frontières, des formes d’organisation, des classes sociales, des capacités financières, du prestige social, de la popularité, des followers, des likes, des monnaies, des niveaux de scolarité, des manières d’être, des préoccupations, des qualités, des défauts, des pour, des contre, des mais, des cependant, des rivalités, des inimitiés, des conceptions, des argumentations, des contre-argumentations, des débats, des différends, des dénonciations, des accusations, des mépris, des phobies, des philies, des éloges, des rejets, des abus, des applaudissements, des divinités, des démons, des dogmes, des hérésies, des goûts, des dégoûts, des manières d’être, et un long et cetera qui nous rend différents et bien des fois nous oppose. (...)

    #EZLN #zapatistes #Mexique #Grèce #Allemagne #France #Pays_basque #Autriche #Belgique #Bulgarie #Catalogne #Chypre #Ecosse #Slovaquie #Europe #Angleterre #Irlande #Norvège #Portugal #République_tchèque #Russie #Suisse #Togo #État_espagnol #Italie #Argentine #Brésil #Canada #Chili #Colombie #Equateur #Etats-Unis #Pérou

  • Varsovie, Budapest et Prague ont manqué à leurs obligations sur l’accueil des réfugiés, décide la justice européenne

    Fin 2017, la Commission européenne avait saisi la #CJUE, car les trois pays avaient refusé leurs #quotas d’#accueil de réfugiés décidés dans le cadre du programme de #répartition par Etat membre de dizaines de milliers de demandeurs d’asile lancé en 2015 et qui a pris fin en septembre 2017.

    C’est un #arrêt essentiellement symbolique. La justice européenne a considéré jeudi 2 avril que la #Pologne, la #Hongrie et la #République_tchèque n’ont pas respecté le droit de l’Union européenne en refusant d’accueillir en 2015, au plus fort des arrivées de migrants, des demandeurs d’asile relocalisés depuis l’Italie ou la Grèce.

    Dans son arrêt, la Cour de justice de l’UE (CJUE) considère que les trois pays ont « manqué à leurs obligations » en ne respectant pas la décision prise collectivement par l’UE d’accueillir un #quota de réfugiés par Etat membre.

    La Cour estime que les trois capitales « ne peuvent invoquer ni leurs responsabilités en matière de maintien de l’ordre public et de sauvegarde de la sécurité intérieure, ni le prétendu dysfonctionnement du mécanisme de relocalisation, pour se soustraire à la mise en œuvre de ce mécanisme ».

    Fin 2017, la Commission européenne avait saisi la CJUE, constatant que les trois pays avaient refusé leurs quotas d’accueil de réfugiés décidés dans le cadre du programme de répartition par Etat membre de dizaines de milliers de demandeurs d’asile depuis l’#Italie et la #Grèce, lancé en 2015 et qui a pris fin en septembre 2017.

    Décision « sans conséquence » pour la Hongrie

    Cela rend impossible l’idée de forcer désormais ces pays à accueillir des migrants. « Cette décision n’aura aucune conséquence. La politique de quotas étant depuis longtemps caduque, nous n’avons aucune obligation de prendre des demandeurs d’asile », a réagi la ministre de la justice hongroise, Judit Varga. « Nous avons perdu le différend, mais ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est que nous n’avons rien à payer », a abondé le premier ministre tchèque, Andrej Babis. « Le fait est que nous n’accepterons aucun migrant car les quotas ont expiré entre-temps ». La Commission peut désormais seulement demander des amendes contre les trois pays.

    La Cour a repoussé l’argument selon lequel le recours de la Commission n’était pas valable étant donné que, le programme ayant expiré, les trois pays ne pouvaient plus s’y conformer, estimant qu’il suffisait à la Commission de constater le manquement allégué.

    La Pologne et la Hongrie n’ont accueilli aucun réfugié, la République tchèque se contentant d’en recevoir une douzaine avant de se désengager du programme. Varsovie et Budapest estimaient avoir le droit de se soustraire à leurs #obligations en vertu de leur #responsabilité de « #maintien_de_l’ordre_public » et de la « #sauvegarde_de_la_sécurité_intérieure ». Or, pour que l’argument soit recevable, les deux pays auraient dû « pouvoir prouver la nécessité de recourir à (cette) #dérogation ».

    Pour cela, les « autorités devaient s’appuyer, au terme d’un examen au cas par cas, sur des éléments concordants, objectifs et précis, permettant de soupçonner que le demandeur en cause représente un danger actuel ou potentiel ». La Cour a jugé que la décision prise par Varsovie et Budapest avait un caractère « général », et ne se prévalait d’aucun « rapport direct avec un cas individuel ».

    De son côté, Prague a avancé que le dispositif n’était pas efficace pour justifier de ne pas l’appliquer. Une « appréciation unilatérale » qui ne peut servir d’argument pour ne pas appliquer une décision de l’UE, a souligné la Cour.

    Le #plan_de_relocalisation découlait de deux décisions successives du Conseil européen, qui concernaient potentiellement jusqu’à 40 000 et 120 000 demandeurs de protection internationale. Au total, 12 706 personnes ont été relocalisées d’Italie et 21 199 de Grèce vers les autres Etats membres, soit « quasiment toutes les personnes qui rentraient dans les critères ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/02/varsovie-budapest-et-prague-ont-manque-a-leurs-obligations-sur-l-accueil-des

    #relocalisation #asile #migrations #réfugiés #justice #hotspots

  • En #Europe_centrale, une « #alliance des villes libres » contre le populisme

    Les maires de #Budapest, #Varsovie, #Prague et #Bratislava ont signé un #pacte contre les dérives des gouvernements du #groupe_de_Visegrad.

    Ils ont la quarantaine ou presque, sont de fervents défenseurs de la #démocratie_libérale et fermement proeuropéens. A l’occasion d’une journée hautement symbolique, les maires de Prague, Varsovie, Budapest et Bratislava ont célébré, lundi 16 décembre dans la capitale hongroise, la naissance d’une « #alliance_des_villes_libres » destinée à contrecarrer les tendances populistes de leurs gouvernements respectifs.

    Dans ce « groupe de Visegrad » constitué de la #Pologne, la #Hongrie, la #République_tchèque et la #Slovaquie, qui fait régulièrement l’actualité pour ses dérives en matière d’Etat de droit et de refus des #valeurs_européennes, l’initiative des élus des quatre capitales montre que la #résistance_locale est réelle, même si elle est souvent encore minoritaire au niveau national.

    « Ilots de #liberté »

    « Nous venons de différents partis politiques, mais nous avons les mêmes #valeurs. Nos villes sont libres, progressistes, tolérantes et surtout proeuropéennes », a vanté le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, largement élu en 2018 contre un candidat ultraconservateur du parti Droit et justice, qui gouverne la Pologne depuis 2015 en multipliant les atteintes à l’indépendance des médias et de la justice.

    Cette alliance a été rendue possible par la victoire historique d’un candidat de l’opposition à la mairie de Budapest le 13 octobre. Alors que la capitale hongroise était gouvernée depuis 2010 par le Fidesz, le parti du premier ministre nationaliste Viktor Orban, Gergely Karacsony, président d’un petit parti de centre gauche, a réussi à l’emporter avec 50,9 % des voix. Le Fidesz a aussi perdu à cette occasion le contrôle de six autres grandes villes du pays.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/17/en-europe-centrale-une-alliance-des-villes-libres-contre-le-populisme_602311
    #urban_matter #villes #résistance #populisme #pro-Europe #progressisme #tolérance

    ping @karine4

    via @mobileborders

  • Après les #milices qui surveillent les #frontières en #Hongrie, #Bulgarie, #République_Tchèque :
    https://seenthis.net/messages/719995

    ... voici le même type de groupes en #Slovénie...
    Vigilantes in Slovenia patrol borders to keep out migrants

    Blaz Zidar has a mission: patrol along a razor-wire fence on Slovenia’s border with Croatia, catch migrants trying to climb over, hand them to police and make sure they are swiftly sent out of the country.

    The 47-year-old former Slovenian army soldier, dressed in camouflage trousers with a long knife hanging from his belt, is one of the vigilantes who call themselves “home guards” — a mushrooming anti-migrant movement that was until recently unthinkable in the traditionally liberal Alpine state. The name of the self-styled group evokes memories of the militia that sided with fascists during World War II.

    “I would prefer to enjoy my retirement peacefully, but security reasons are preventing this,” Zidar said as he embarked on yet another of his daily foot patrols together with his wife near their home village of Radovica nestled idyllically among vineyards and lush green forested hills.

    Zidar complained that he had to act because Slovenian police aren’t doing their job of guarding the borders from the migrant flow which peaked in 2015 when hundreds of thousands of refugees from the Middle East, Africa and Asia, fleeing wars and poverty, crossed from Greece, Bulgaria, Serbia and Macedonia via Hungary or Croatia and Slovenia toward more prosperous Western European states.

    Zidar said that his six children often join them in the border monitoring mission “because they have to learn how to protect their nation from intruders.”

    Slovenia’s volunteer guards illustrate strong anti-migrant sentiments not only in the small European Union nation of 2 million people, but also across central and eastern Europe which is a doorway into Western Europe for migrants and where countries such as Hungary have faced criticism for open anti-migrant policies. Similar right-wing guards that frequently attacked migrants crossing the borders previously openly operated in Hungary and Bulgaria.

    Police in Croatia — an EU member state that is still not part of the borderless EU travel zone — routinely face accusations of pushbacks and violence against migrants trying to come in from Bosnia. In Slovenia, the authorities are putting up additional fences on the border with Croatia after Italy’s former hard-line interior minister, Matteo Salvini, threatened “physical barriers” would be built between Slovenia and Italy if the migrant flow wasn’t completely stopped.

    The fiery anti-migrant rhetoric by Salvini and Hungarian President Victor Orban, who was the first to order fences on Hungary’s border with Serbia at the start of the migrant crisis, have resonated among some in Slovenia, an exceptionally calm, nature-loving country.

    Miha Kovac, a Slovenian political analyst who is a professor at the University of Ljubljana, described the anti-migrant guards as “guys with big beer bellies who don’t have much of an education, who didn’t have much of a career, who don’t know what to do with themselves in the contemporary world.

    “They find their meaning in this kind of movement and this kind of hatred toward migrants.”

    Kovac said that in the short run, the right-wing groups represent no real danger to the tiny EU nation. But if the European migrant crisis continues “this kind of movement might become more aggressive.”

    https://www.youtube.com/watch?v=zte9nDFcACY

    “Slovenia is a country of 2 million and if you would become a kind of immigrant pocket with the population of ... 20, 30, 40, 50,000 immigrants, this could cause quite significant problems,” Kovac said.

    Slovenian authorities don’t seem to mind the self-styled guards patrolling the country’s borders, as long as they don’t do anything against the law.

    “The self-organization of individuals does not in any way imply mistrust of police work,” said France Bozicnik, the head of criminal police at a police station near the border. “It’s just the opposite.”

    “People call us on the phone every day and give us information about suspicious vehicles and suspicious persons, and we sincerely thank them for this information,” he said. “They are welcome to continue with this reporting.”

    Nevertheless, the images of masked men in military uniforms that appeared about a year ago have shocked many in Slovenia, the birthplace of U.S. first lady Melania Trump. The largest volunteer group called the Stajerska Garda was filmed taking an oath to secure public order in the country.

    The group commander, Andrej Sisko, said his goal is “to train people to defend their country and help the military and police at a time of massive migrations from the African and Asian states, mostly Muslims.”


    Sisko, who spent six months in prison for his paramilitary activities, insisted that his guards don’t carry real weapons or do anything illegal.

    “People are mostly supporting us, they are stopping and congratulating us on the streets,” Sisko said in an interview with The Associated Press as four of his men in camouflage uniforms, wearing genuine-looking mock guns, stood watch at his house in the suburb of the northern Slovenian town of #Maribor.

    With the continuing migrant flow in the region, human rights groups have accused authorities in Slovenia, Serbia, Greece, Hungary and particularly Croatia of illegal and forced pushbacks from their borders.

    Witnesses cited by the Border Violence Monitoring Network described Croatian police officers at the border with Bosnia burning clothes, sleeping bags, backpacks and tents in addition to targeting other possessions such as cellphones, cash and personal documents. Croatian officials have repeatedly denied the claims.

    “The police first attacked by shooting up in the air, and then they ordered us to lay down,” said Shabbir Ahmed Mian from Pakistan, adding that after police body searches they “pushed” the group of 15 that included women, children and the elderly into a small van that dumped them back to Bosnia.

    “We couldn’t breathe, there was no oxygen,” he said.

    https://www.apnews.com/57424e6bf60046e594b4c052bac86b6c

    #Stajerska_Garda #Andrey_Sisko
    #asile #migrations #réfugiés #xénophobie #racisme #patrouilles #chasse_aux_migrants #anti-réfugiés #milices #milices_privées #extrême_droite #néo-nazis

    ping @reka @isskein @marty

    • Nouvelle reçu via le rapport « Border violence monitoring network - Balkan Region » de septembre 2019 (p. 13 et segg.) :
      https://www.borderviolence.eu/balkan-region-report-september-2019

      Extrait :

      SloveniaVigilante groups patrol the Slovenian border with CroatiaOn September 17th the Associated Press reported (https://www.apnews.com/57424e6bf60046e594b4c052bac86b6c) on the alarming activities of a Slovenian para-military group called “#Stajerska_Varda”, operating along the border with Croatia. Members of the group are reportedly taking part in vigilante activities, apprehending people-in-transit who try to cross the border, and calling the police to push them back. Until now the groups’ members have not been observed carrying out any violent actions, but their rise in numbers and presence on the border is deeply concerning. A video (https://www.youtube.com/watch?v=m2KOSTXp4fA

      ) from October 2018 shows a large number of armed people taking an oath nearMaribor, stating their intent to take border security into their own hands.

      Andrey Sisko, the leader of the far-right group, confirmed that at that time the militia had existed for longer than a year. Sisko himself was arrested and detained (https://www.total-slovenia-news.com/politics/3328-militia-leader-jailed-for-trying-to-subvert-the-constituti) for six months with the charge of “trying to subvert the constitutional order”. He was released in March. The open activities of far-right groups at the border are a telling development, not only for pressure on transit conditions, but also the growth in nationalist logic pervading Slovenia today. Stajerska Varda have stepped into the political void opened up by centre and right-wing politicians who have stoked domestic opinion against people-in-transit. While extreme right activists frame their role as a necessary defense, their actual ideology is explicitly aggressive. As shown in a report (https://eeradicalization.com/the-militarization-of-slovenian-far-right-extremism) by European Eye on radicalization, Stajerska Varda has the nationalist ideas of “Greater Slovenjia” (https://eeradicalization.com/the-militarization-of-slovenian-far-right-extremism) as a reference point, and has inserted itself in a context of growing militarization as part of Slovenia’s right.

      Yet media response to this rise in armed groups presented some worrying attitudes towards the issue. Namely the views of Miha Kovac, a political analyst interviewed by AP for their report, is dangerous in two senses. Kovac dismisses radical groups as “guys with big beer bellies [...] who don’t know what to do with themselves”, and even goes on to allege that the root cause of facism is the presence of migrants in Slovenia. Marking out people-in-transit as instigators falls into a traditional cycle of victim blaming, a route which absolves the role of fear mongering party politics in abetting radicalization.
      As shown by right wing leaders around Europe, such as Matteo Salvini and Victor Orban, open praise for and facilitation of radical groups is an explicit tactic used to build a right wing consensus on the ground. The example of vigilantes operating in Hungaryas early as 2015, suggests that the development of state borders and growth of the extra-parliamentary right go hand in hand. These two strands are evidently complicit in Slovenia, seen especially in the silence at the party and state levels in regards to a self publicized military juntaoperating on state soil. September’s revelations again highlight the liminal space between conservative migration politics and paramilitary fascism. The existence of these activities call into direct question the responsibilities of the Slovenian state, and are a concerning augmentation of the current institutional pushback framework.

      https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/September-2019-Report-1.pdf

    • Patriot games: Slovenian paramilitaries face down migrant ’threat’ on border

      Dressed in camouflage and armed with air rifles, Slovenian paramilitaries moves in formation through woods a stone’s throw from Croatia, patrolling a border zone where the group’s leader says illegal migration is rife.

      The more than 50-strong group, some of whom mask their faces with balaclavas and which includes a handful of women, is led by Andrej Sisko, who also heads Gibanje Zedinjena Slovenija, a fringe nationalist party that has so far failed to win seats in parliament.

      He believes authorities are failing in their duty to protect Slovenia against what he views as the migrant threat, and founded Stajerska and Krajnska Varda (Stajerska and Krajnska Guard) to fill that gap.

      Members of both organistions were participating in the patrol when Reuters TV met them.

      “It is a duty of all of us to ensure security in our own country,” he said. “If state bodies who are paid for that cannot or do not want to ensure security we can help ensure it, that is what we do.”

      Anti-migrant sentiment in Slovenia and other ex-Communist states has risen sharply since 2015, when eastern Europe bore the initial brunt of a refugee crisis.

      Much of the region has since then resisted attempts by EU authorities in Brussels to enforce a continent-wide quota system for new arrivals, which Slovenia has however signed up for.

      According to Slovenian police, numbers of migrants crossing illegally from Croatia to Slovenia - where a razor-wire fence has been erected along stretches of the border since 2015 - rose to 11,786 in the first nine months of this year from 6,911 a year earlier.

      Sisko this year served time in jail for forming Stajerska Varda and urging the overthrow of state institutions.

      He says the group, which generally meets in the border zone at weekends, does not intercept migrants - which he emphasises would be against the law - but advertises their presence to security forces.

      Police told Reuters they were monitoring the group’s behaviour and had not detected any recent illegal activities.

      https://www.reuters.com/article/us-slovenia-paramilitary/patriot-games-slovenian-paramilitaries-face-down-migrant-threat-on-border-i

    • On en parle ici aussi :
      Patrouille de miliciens d’extrême-droite

      « C’est une honte, il y a la police, l’armée, maintenant cette clôture et il y a même une milice ! », fulmine à son tour Katarina Bernad Sterva, directrice de l’association slovène d’aide aux réfugiés, qui se désespère de la situation à la frontière.

      Depuis quelques jours en effet, des #milices en treillis militaires, visages cachés derrière des cagoules noires, patrouillent aussi le long de la rivière #Kolpa. Dirigée par le leader d’extrême-droite, #Andrej_Sisko,cette #milice se veut un « renfort » à l’armée régulière pour « défendre la frontière » et intercepter les migrants. « Nous sommes le point d’entrée de l’espace Schengen », se justifie Andrej Sisko. « Nous voulons faire passer un message. Nous voulons dire aux étrangers de rester chez eux. La clôture est fragile, elle ne permet pas de stopper les migrants alors nous venons contrôler les abords de la rivière nous-mêmes ».

      La milice d’Andrej Sisko n’a aucun mandat légal. Et visiblement, les villageois s’expliquent mal leur présence.

      Si certains rient à leur passage - « C’est le carnaval quand ils sont là », entend-t-on ici et là dans les villages frontaliers – d’autres comme Katarina Bernad Sterva regarde cette armée parallèle avec une inquiétude grandissante. « Ce qui m’effraie, c’est qu’ils existent. Publiquement, le gouvernement a condamné leurs actions, mais, dans les faits, les autorités ne font rien. Ces hommes sont fous, nous nous attendions à une réaction forte du gouvernement, comme par exemple l’annonce de la dissolution de ces patrouilles ».

      Interrogée par InfoMigrants, la police reste muette sur le sujet. « Je n’ai rien à dire sur ces hommes. Ils n’ont pas le soutien de la police », déclare simplement Vicjem Toskan, l’un des commandants en chef de la police de Koper, à l’ouest du pays.

      Ce soir-là, à Kostel, les amis du café s’interrogent surtout sur le sort réservé aux migrants interceptés par cette milice d’extrême-droite. « On a déjà la police et l’armée pour intercepter les migrants. On a une clôture pour les empêcher de continuer leur route. Eux, qu’est-ce qui vont leur faire, la nuit, dans la montagne ? », s’inquiète Rudy. « Ils portent des masques, ils marchent dans la forêt. J’ai plus peur d’eux que des immigrés qui traversent la rivière », chuchote à son tour, une jeune fille en bout de table. « Si j’étais migrante, je n’aimerais vraiment pas tomber sur eux ».

      https://seenthis.net/messages/791703#message811227

  • Evaluation of #Emergency_Transit_Centres in Romania and the Slovak Republic

    Executive summary

    The Emergency Transit Centres were established to provide emergency protection and the possibility to evacuate refugees who could not be protected in their countries of asylum. Temporary relocation of refugees who required resettlement on an urgent or emergency basis to an Evacuation Transit Facility (ETF) was expected to serve five objectives, namely:

    Provide timely and effective protection to an individual or group of individuals of concern to UNHCR;

    Demonstrate a tangible form of burden‐ and responsibility‐sharing, enabling States not otherwise involved in emergency resettlement to accept cases from an ETF;

    Enable officials from UNHCR and resettlement countries to undertake interviews in a stable, safe and secure environment;

    Promote the subsequent realization of the durable solution of permanent resettlement; and - Encourage States hosting ETFs to become involved in resettlement.

    To date, three ETFs have become operational, namely the Emergency Transit Centres (ETCs) in Romania in 2008 and the Slovak Republic in 2011(although the Tri-Partite Agreement was signed in 2010), and the Emergency Transit Mechanism (ETM) in the Philippines in 2009. The ETCs are managed on the basis of Tri-Partite Agreements signed by their hosting governments, UNHCR and IOM. The ETC in Timisoara, Romania, can accommodate a maximum of 200 refugees, whereas the one in Humenné, Slovak Republic, a total of 150 refugees (from mid-2012 onwards). As of 30 September 2015, 1,717 refugees had departed from the ETC in Timisoara, and 797 refugees from Humenné to resettlement countries. Since 2012, the main resettlement countries using the two centres are the USA, the UK, the Netherlands, Canada and Finland, with the USA the sole resettlement country using Humenné since 2013.

    At the request of UNHCRs Resettlement Service in the Division of International Protection UNHCR’s Policy Development and Evaluation Service commissioned an evaluation of the ETCs in Romania and the Slovak Republic. As the ETCs have been in place for seven (Timisoara) and four years (Humenné) respectively, the evaluation presented UNHCR with an opportunity to assess whether the objectives set out at their establishment have been met. A comparative approach was used to assess the functioning of the two ETCs. The evaluation’s main findings should inform the development of strategies to meet emergency resettlement needs. Additionally, the results of the evaluation contribute to reflections on minimum standards and on whether the ETCs should continue with the same or similar objectives, or if there are other objectives that could lead to enhanced protection dividends for refugees.

    The evaluation team was composed of one PDES staff member and one external evaluation consultant.

    The ETCs in Timisoara, Romania, and in Humenné, Slovak Republic, have been relevant and appropriate for UNHCR, IOM, the ETC-hosting governments, resettlement countries and refugees. The ETCs offer a mechanism to UNHCR to provide a safe environment for refugees pending resettlement processing, including those classified under emergency or urgent priority, and to realize the durable solution of resettlement. While the number of refugees with emergency prioritization is small relative to the total number of refugees transferred to the centres, interlocutors described the ETCs as “life-saving” and “indispensable” for those few high-profile or high-risk refugees. This function for the most compelling protection cases is seen as core to UNHCR’s protection mandate.

    The centres also have an advocacy function. This is of pivotal importance to UNHCR and the hosting countries, as the agency must be seen to be able to respond immediately to lifethreatening situations to provide immediate protection. Although the overall contribution to global resettlement figures is small, the positive change brought about by the immediate safety and security (and access to basic services) and the overall realization of resettlement for hundreds of refugees has considerable value. In the evaluation period from the beginning of 2012 until 30 September, 2015 a total of 1,568 refugees were resettled through the two ETCs. The life-saving dimension in compelling protection cases is seen as vital even if there are very few emergency cases.

    Moreover, ETCs provided resettlement countries (and the IOM as part of its Resettlement Service Centre function for the US-government) access to refugees to undertake activities necessary to complete the resettlement process, including the selection of municipalities in resettlement countries. Some countries, in particular the US, are unable to process emergency cases due to long and complicated state procedures. The existence of the ETCs allows the US to process resettlement cases of persons who have been evacuated, and thereby increase accessibility of resettlement to some refugees, even if not on an emergency basis. The centre in Humenné has gradually expanded into one which solely caters to US-government processing, while only Timisoara has received emergency cases due to the shorter Romanian government clearance, and the absence of visa requirements. For the ETC-hosting governments, Romania and the Slovak Republic, the centres provided an opportunity to show their solidarity with countries hosting large refugee case-loads, while neither providing a permanent home to larger groups of refugees nor carrying all the operational costs of these centres.

    While the coverage of the ETCs is in principle global, only refugees of some nationalities and countries of first asylum have been accommodated in the centres. Ad hoc planning and the obstacles experienced by some resettlement countries in the process of adjudication or completion of resettlement procedures, including selecting municipalities, has generally driven the use of ETCs. Most of the refugees transferred to the ETCs were resettled to the USA or the UK.

    Male and female refugees of all age groups have been transferred to the ETCs, although some restrictions have been imposed with respect to refugees with high medical needs, including serious mental health needs due to limitations of the ETCs with respect to providing services to persons with high medical needs. There have also been challenges in providing accommodation to Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender and Intersex (LGBTI) refugees. Since 2014, Iraqi refugees from Syria for resettlement to the USA are no longer transferred due to the refusal of already pre-vetted cases during the period 2012 - 2014. This has resulted in traumatic experiences for the concerned refugees, as three of them have remained in Timisoara since 2012 without a durable solution. Although alternative resettlement countries have been found for most of the rejected cases, this created an extra burden for UNHCR as well as delays for the concerned refugees.

    The efficiency of the ETC operations in Timisoara and Humenné was assessed from different angles, namely UNHCR and IP staffing, budgets, and utilization of capacity including the “pipeline”.

    The efficiency of the ETC operations in Timisoara and Humenné was assessed from different angles, namely UNHCR and IP staffing, budgets, and utilization of capacity including the “pipeline”.

    The centres are respectively under the supervision of the UNHCR Country Representative in Bucharest, and the UNHCR Deputy Regional Representative of the Regional Representative Office for Central Europe (RRCE) in Budapest. The resulting reporting lines and management of the budgets has led to limited coordination to ensure commonalities in approach in terms of staffing and assistance provided. Thus, in Timisoara, three UNHCR staff (with UNHCR or UNOPS contracts) work in the centre. In the Slovak Republic, the only UNHCR staff member manages the centre on a UNOPS contract. The difference in ETC-level staffing cannot be fully justified on the basis of their capacity. The above has also led to different budgets and variations in IP capacity, responsibilities and assistance, with the division of responsibilities between the different actors in Timisoara resulting in an overstretched IP with reduced capacity for counseling and other refugee-oriented activities.

    As the host countries’ contributions are different in each of the ETCs, the contribution of UNHCR also differs, the biggest difference being that UNHCR pays the food costs in Timisoara, which amounted to between 40-49% of total expenditures in the period 2012-2014. The overall expenditures for Timisoara, excluding food costs ranged from USD 621,700 in 2012, USD 654,900 in 2013 to USD 657,000 in 2014. If food costs are included, the annual costs are USD 1,031,000 in 2012, USD 1,278,100 in 2013, USD 1,195,800 in 2014 and USD 1,157,000 in 2015. The ETC requires 51% (2015) to 60% (2012, 2013) of the total budget for the Romania operation. The overall expenditure for Humenné was USD 406,700 in 2012, USD 747,800 in 2013, USD 979,900 in 2014, and USD 666,700 in 2015 (first 11 months).

    The underutilization of the ETCs was regularly raised as a concern by interlocutors. Their occupancy rate has historically been relatively low. The average daily occupancy rate for Timisoara is between one third to one half, and for Humenné approximately half of its capacity. Considering the nature of emergency case handling, and the flexibility this requires, the ETCs must always have space available to receive cases with serious protection needs. However, the planning documents for the ETCs do not allocate a specific number of spaces for emergency evacuations. In addition, the turnover of refugees has been slower than envisaged, with some refugees submitted to the US overstaying the maximum period of six months. The overwhelming majority of refugees stay an average of four to five months. Capacity has generally been viewed in terms of the available number of beds instead of in relation to site and shelter space available.

    Minimum standards for ETCs have not been developed. The application of minimum humanitarian standards in the areas of shelter confirms that the centres would not fully comply with these criteria if used to capacity. As the ETCs have become a semi-permanent response mechanism in the resettlement process, it is necessary to consider developing minimum standards for ETCs to guarantee the well-being of refugees. These standards should be based for example on the Sphere minimum humanitarian standards for shelter and non-food items.1 The standards should also take into account the objectives of preparing refugees for life in a resettlement country.

    The Romanian government has received funds from the EU to upgrade an existing facility to house the ETC. Work is expected to begin in 2016 so that refugees could be accommodated in 2017. It is imperative that UNHCR seize the opportunity to be involved at the planning stage of this process in order to ensure that the physical set-up is conducive to providing adequate assistance and protection, and to preparing refugees for resettlement. Some input into planning would also allow cost-savings if, for example, kitchens were included so that refugees could cook for themselves.

    The utilization of the ETCs has also been viewed in connection with the selection of refugees, and the process of obtaining clearances and organizing the transfer to one of the centres. The ETCs are directly linked to UNHCR’s global resettlement operation through the ETC focal point in the Resettlement Service, UNHCR headquarters. UNHCR Field Offices and Regional Resettlement Hubs are vital in identifying refugees for whom transfer to the ETC is an appropriate solution. Yet not all resettlement staff are aware of the existence of these facilities or know how to use these centres. This can be partially attributed to outdated guidance notes and a gap between vision and practice, which has led to different views on the usage of these centres.

    The underutilization of the ETCs is also a consequence of the use of emergency priority quota and/or a direct transfer to the resettlement country, which is the preferred option for all parties. Other obstacles include lengthy exit procedures of some countries of asylum, and a bureaucratic and lengthy process to organize the transfer of cases. Additionally, the part-time nature of the ETC focal point at headquarters does not encourage a more pro-active advocacy role.

    There are some differences in the provision of protection and assistance in the two ETCs. The major protection deficit noted by the evaluation team was the application of “limited freedom of movement” in Romania. Article 2 (2) of the Tri-Partite Agreement states that refugees “shall be required to reside in the ETC facility designated by the Romanian government.” This provision has been implemented in a manner that restricts freedom of movement of refugees as they are not permitted to leave the centre unless escorted by the implementing partner. This limitation is extremely frustrating for refugees and leads to a degree of institutionalization.

    While most of the refugees interviewed during the mission were satisfied with the standards of assistance offered, they felt that their lives in the ETC were on hold and many expressed a desire to have a “normal” life and to move on quickly from the ETC. Especially in Timisoara, concerns were expressed regarding the difficulties arising from living with many other refugees in a relatively small area, including sharing rooms with other families and/or individuals, the limited to no freedom of movement, few opportunities for leisure and language training for adults, and a general sense of boredom. This has produced a living environment in which stress and tensions between individuals can more easily build up. Overall, the services provided in Humenné were more comprehensive than in Timisoara. This was reflected in the level of satisfaction expressed by refugees during the focus group discussions.

    Resettlement is by definition a partnership activity. Cooperation with external stakeholders was generally viewed as efficient and effective by all respondents. Cooperation between UNHCR and the Government of Romania was regarded in a positive light, especially with respect to the limited time needed to process clearance requests, and the provision of identification documentation and security in the premises. However, the “limited freedom of movement” for refugees in the town, the lack of maintenance of the premises, and the regular provision of basic household items has led to some concern.

    Cooperation between UNHCR and the Government of the Slovak Republic was generally considered efficient and effective by all interlocutors, despite some challenges in obtaining visas from embassies in countries of asylum or neighboring countries. The third partner to the agreements, IOM, has taken effective care of travel logistics, medical assessments and cultural orientation training. Possible challenges were ironed out in the beginning of these local partnerships. Some communication challenges were however noted at the field level in countries of asylum between UNHCR and IOM (and some ICRC delegations) due to staff turnover.

    A similar positive note can be recorded with regard to the cooperation between UNHCR and the nine resettlement countries that used the ETCs in the 2012-2015 period. However, concern was expressed about referring an adequate number of refugees for the US “pipeline” on the one hand, and the US speed of processing, both during the pre-vetting stage and the stay of refugees in the ETCs, on the other hand. The first issue was resolved in 2015 with stronger coordination taking place between the three partners: UNHCR, the US and IOM.

    The two ETCs have been effective to some degree considering the initial objectives established especially considering that a transfer can only be approved if a resettlement country is already identified. Only the centre in Timisoara was used for emergency priority cases in 2013 and 2014. An overall reduction of this function is visible during the period 2012-2015. However, for refugees classified under normal priority, the transfer to an ETC was still viewed as life-saving if evacuated from an unsafe situation.

    The majority of refugees were transferred to the ETCs to support either the processing of resettlement cases by means of interviews, biometrics or to find municipalities in the resettlement country. Providing opportunities for recovery and preparing for the integration process has only been achieved to some degree, depending on the situation in countries of asylum and the protection and assistance provided in the two centres. The centres have however supported the objective “potential for resettlement realized”. The overwhelming majority of refugees arriving in the ETCs actually departed for resettlement. The ETCs have therefore contributed to facilitating the resettlement process of some refugees that otherwise could not have been resettled.

    The main impact of the ETCs has been the provision of immediate and effective protection to refugees. Moreover, as a tangible form of responsibility-sharing, the centres have given Romania and the Slovak Republic the opportunity to present their contribution to the international protection regime in international fora. Romania established a resettlement programme with a quota of 40 refugees per year, with the first group of 38 refugees arriving in 2010, and the second group in 2014. The Slovak Republic also pledged, on a voluntary basis, 100 resettlement places in the period 2015-2017 towards the Council of the European Conclusions on Resettlement of 20 July 2015. However, arrivals under this programme are still pending.

    Given the current situation in Europe it could be argued that more responsibility-sharing could be expected, and the existence of the ETCs should not absolve these governments of the obligation to provide durable solutions to a greater number of refugees. The host governments might also be persuaded to contribute more resources to the running of the ETCs.

    The ETCs have contributed modestly to global resettlement figures and to reducing protracted refugee case-loads in countries of first asylum. But they have provided a safe alternative for cases that could not be transferred directly to resettlement countries, thereby offering the only available durable solution to these refugees. For some refugees, without the ETCs, there would simply be no possibility of resettlement.

    In conclusion, the evolution in the operation of the ETCs shows a move away from their original vision. In the words of one interlocutor “there is nothing emergency about this process.” This has resulted in a situation whereby the policies and practices of resettlement countries to a large extent actually determine the use of the ETCs. Internal factors further impact upon the efficiency and effectiveness of the centres. Thus, replacing the first word of the acronym “ETC” with resettlement (“Resettlement Transit Centres”) would actually give a clearer indication of the main purpose of these centres, namely to support the realization of this durable solution. This could then also cover possible shifts or changes in their functions as RTCs continue to respond to the needs of different stakeholders. The sustainability of these centres must also be viewed in relation to UNHCR’s responsibility to manage the “pipeline” in cooperation with resettlement states.

    The key recommendations of this evaluation are directed to DIP’s Resettlement Service, the RRCE and CO Romania.

    https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/575935d17_0.pdf
    #Roumanie #République_Tchèque #ETC #asile #migrations #réfugiés #rapport #réinstallation #évacuation #protection_d'urgence #Evacuation_Transit_Facility (#ETF) #hub
    –-> document de 2016, mis ici pour archivage

    via @pascaline

  • #Prague : Dernières mises à jour sur les amendes, ce qu’est devenu #Klinika et comment nous battre pour la ville
    https://fr.squat.net/2019/07/25/prague-dernieres-mises-a-jour-sur-les-amendes-ce-quest-devenu-klinika-et-c

    Amendes et frais Vous avez peut-être déjà entendu dire qu’un juge a réduit les honoraires de l’exécuteur testamentaire à « seulement » 900 000 CZK (oui, neuf cent mille, environ 36 000 EUR), ce qui, grâce à votre immense solidarité, semble avoir été perçu en grande partie. Cependant, ce n’est malheureusement pas la fin de la répression […]

    #République_Tchèque

  • The European benchmark for refugee integration: A comparative analysis of the National Integration Evaluation Mechanism in 14 EU countries

    The report presents a comparative, indicator-based assessment of the refugee integration frameworks in place in 14 countries: Czechia, France, Greece, Hungary, Italy, Latvia, Lithuania, the Netherlands, Poland, Portugal, Romania, Slovenia, Spain and Sweden.

    Conclusions cover the full range of integration dimensions, such as housing, employment, education and aspects of legal integration, and refer to recognized refugees and beneficiaries of subsidiary protection.

    Legal and policy indicators are the focus of analysis, as well as indicators on mainstreaming, coordination and efforts to involve refugees and locals.

    Results are presented in terms of concrete steps that policymakers need to take in order to establish a refugee integration framework in line with the standards required by international and EU law.


    http://www.ismu.org/en/the-european-benchmark-for-refugee-integration-a-comparative-analysis-of-the-n

    #rapport #intégration #France #Grèce #République_Tchèque #Hongrie #Italie #Lettonie #Lituanie #Pays-Bas #Pologne #Portugal #Roumanie #Slovénie #Espagne #Suède #réfugiés #migrations #asile #regroupement_familial #citoyenneté #logement #hébergement #emploi #travail #intégration_professionnelle #éducation #santé #sécurité_sociale
    ping @karine4

  • #Poland: The Bosses Need #Immigrants — The Spark #1080
    https://the-spark.net/np1080403.html
    Translated from Lutte Ouvrière, the newspaper of the revolutionary workers group of that name active in France : “#Pologne : les patrons ont besoin des migrants… que le gouvernement dénonce”
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/04/24/pologne-les-patrons-ont-besoin-des-migrants-que-le-gouvernem #émigration #Russie #République_tchèque #Slovaquie #xénophobie #marché_du_travail

  • #Prague : Appel à la solidarité de #Klinika
    https://fr.squat.net/2019/02/18/prague-appel-a-la-solidarite-de-klinika

    En janvier 2019, le seul squat politique de Prague, Klinika, a été évacué par un huissier et une service de sécurité privés. Pendant 4 ans, ce centre social autogéré était un espace de rencontres pour les mouvements sociaux d’émancipation, les voisins et la culture indépendante. Alors que Klinika constituait un des premiers centres tchèques d’aide […]

    #expulsion #République_Tchèque

  • #Prague (République Tchèque) : Nous devons défendre #Klinika, expulsable le 10 janvier !
    https://fr.squat.net/2018/12/21/prague-nous-devons-defendre-klinika-expulsable-le-10-janvier

    Appel à celles et ceux qui ne sont pas indifférent.e.s au sort de ce lieu. Malgré les négociations prometteuses en cours sur l’avenir de Klinika avec la SŽDC (l’administration ferroviaire), la police a décidé de l’expulser. A l’automne, lorsque la nouvelle direction de la SŽDC a commencé à ouvrir les négociations, nous avons salué cette […]

    #République_Tchèque

  • How an Internet Impostor Exposed the Underbelly of the Czech Media – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2018/12/03/how-an-internet-impostor-exposed-the-underbelly-of-the-czech-media

    When politicians own the press, trolls have the last laugh.

    Tatiana Horakova has an impressive résumé: As head of a Czech medical nonprofit that sends doctors to conflict zones, she negotiated the release of five Bulgarian nurses held by Muammar al-Qaddafi in Libya, traveled to Colombia with former French President Nicolas Sarkozy to secure a hostage’s freedom from FARC guerrillas, and turned down three nominations for the Nobel Peace Prize.

    Not bad for someone who might not even exist.

    Horakova has never been photographed. She does not appear to have a medical license. Her nonprofit, which she has claimed employs 200 doctors, appears to be a sham. Her exploits, so far as anyone can tell, are entirely fabricated.

    None of this has stopped the press from taking her claims at face value time and again over the course of more than a decade. When it comes to a good story, incredulity is scant and memories run short.

    Earlier this year, she again emerged from the shadows, this time to troll Czech Prime Minister Andrej Babis—and expose just how easily disinformation can slip into the mainstream press, especially when politicians control it.

    In September, the Czech broadsheet Lidove Noviny published an op-ed by Horakova expressing support for Babis’s refusal to offer asylum to 50 Syrian orphans, as was proposed by an opposition member of parliament. Playing up to his populist pledge not to allow “a single refugee” into the Czech Republic, the prime minister said the country had its own orphans to care for.

    That crossed the line and provoked widespread criticism. But Horakova’s op-ed seemed to offer a way out: an expert offering the opinion that the orphans would be better off at home in Syria. 

    Horakova originally sent the piece to the prime minister’s office, which forwarded it to the paper. A brief Google search would have raised plenty of red flags about the author, but the newspaper leaped without looking.

    Lidove Noviny pulled the piece within hours, but not quickly enough to stop several high-profile journalists from quitting. The editors, they complained, could no longer protect the newspaper from its owner—the billionaire prime minister.

    Desperate to deflect criticism, Babis’s office appears to have passed the article to the paper without doing due diligence, and the paper took what it was spoon-fed.

    The debate over the Syrian orphans had created “a highly charged political moment,” Babis’s spokesperson, Lucie Kubovicova, told Foreign Policy. She said she did not know “who exactly” sent the article to the paper.

    #fake_news #medias #presse #république_tchèque

  • L’Espagne appelle l’UE à aider le Maroc sur la gestion des frontières

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a demandé à la Commission de mettre en place des aides pour aider le Maroc ainsi que l’Espagne à gérer la frontière Méditerranéenne.

    La mise en place d’un fonds de 55 millions d’euros dans le cadre du programme de gestion des frontières du Maroc a déjà été approuvée par l’Europe. Ces financements devraient surtout servir à équiper les #gardes-frontières_marocains.

    Le gouvernement marocain demande cependant plusieurs autres actions, des demandes reprises en annexe dans la lettre adressée à Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, par le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez. Selon les sources d’Euractiv, l’exécutif analyseront cette lettre « rapidement ».

    La route de la Méditerranée occidentale, qui passe par le Maroc et l’Espagne, est devenu le principal point d’entrée des migrants illégaux à l’UE. À la date du 30 juillet, 23 993 personnes sont arrivées en Europe par cette voie, alors qu’ils étaient 18 298 à arriver en Italie. La coopération hispano-marocaine est essentielle pour limiter le nombre d’arrivées.

    La lettre de Pedro Sánchez suit un engagement du Conseil européen, selon lequel le soutien aux pays d’arrivée, « surtout l’Espagne », et les pays d’origine et de transit, « en particulier le Maroc », afin d’empêcher l’immigration illégale.

    Plus tôt dans le mois, la Commission européenne a octroyé 24,8 millions d’euros à l’Espagne pour qu’elle puisse améliorer ses capacités d’accueil, notamment en ce qui concerne les soins, la nourriture et le logement des migrants qui arrivent notamment sur l’enclave de Ceuta et Melilla.

    720 000 euros supplémentaires ont été mis à disposition du ministère de l’Intérieur pour renforcer le système de retours.

    « Durant l’année écoulée, l’Espagne a vu le nombre d’arrivants augmenter et nous devons renforcer notre soutien pour renforcer la gestion de ces arrivées et le retour de ceux qui n’ont pas le droit de rester », avait alors déclaré le commissaire aux migrations, Dimitris Avramopoulos.

    Dans le cadre des programmes sur l’immigration, les frontières et la sécurité, l’Espagne doit toucher 692 millions d’euros pour la période budgétaire 2014-2020.

    L’agence Frontex a également renforcé sa présence en Espagne. Quelque 195 agents, deux bateaux, un avion et un hélicoptère ont été déployé pour contribuer à la surveillance des frontières, aux opérations de sauvetage et à la répression de la criminalité organisée.

    Les opérations Frontex en Espagne étaient jusqu’ici organisées de manière saisonnière, mais l’augmentation des arrivées a forcé l’agence à s’y établir de manière permanente.

    Plateformes de débarquement

    Des représentants de l’UE, de l’Organisation internationale pour les migrations, de l’UNHCR, des pays d’Afrique du Nord (à l’exception de la Lybie et de l’Algérie) et de l’Union africaine se sont réunis à Genève le 30 juillet.

    Le principal objectif de cette rencontre était d’assurer une meilleure coopération sur les opérations de sauvetage en Méditerranée, de favoriser la mise en place de partenariats et de partager les points de vue des participants sur la création de plateformes de débarquement dans des pays tiers.

    L’UE avait annoncé ne pas s’attendre à un résultat particulier, mais espérer des discussions ouvertes avec ses voisins, afin de préparer un accord plus formel qui pourrait être négocié à l’automne.

    https://www.euractiv.fr/section/migrations/news/tues-morning-sanchez-backs-moroccos-call-for-support-to-stem-migrat-flows
    #Maroc #Espagne #externalisation #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée

    • Le Maroc et l’Espagne pour un renforcement de la coopération sur l’immigration

      Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez effectue lundi sa première visite officielle au Maroc, au moment où la question migratoire est devenue centrale dans les relations entre Rabat et Madrid.

      « La migration est une responsabilité commune et nous devons renforcer notre coopération sur cette question », a dit M. Sanchez, à l’issue d’entretiens avec son homologue marocain Saad-Eddine el Othmani.

      « Le partenariat économique est également important, c’est pourquoi nous avons convenu de l’organisation l’an prochain d’un forum économique maroco-espagnol », a poursuivi le dirigeant espagnol, accompagné de plusieurs membres de son gouvernement pour sa première visite officielle dans le royaume qui s’achève plus tard dans la journée.

      « Le Maroc fait tout ce qui est en son pouvoir en matière de lutte contre l’immigration clandestine », a souligné de son côté le chef du gouvernement marocain, issu du Parti justice et développement (PJD, islamiste).

      « La question migratoire est complexe et ne peut être réglée uniquement par une approche sécuritaire malgré son importance, il faut privilégier le développement des pays de départ en Afrique », a ajouté M. Othmani.

      Le socialiste Pedro Sanchez avait annoncé vendredi avoir demandé une audience avec le roi Mohammed VI, mais sa tenue n’était toujours pas confirmée lundi en fin de matinée.

      L’Espagne est l’un des principaux alliés du Maroc en Europe et son premier partenaire commercial.

      Tout au long de l’année, plusieurs ministres et responsables espagnols se sont rendus à Rabat pour parler lutte antiterroriste et surtout migration, louant « l’excellence » des relations entre les deux voisins.

      Devenue cette année la première porte d’entrée des migrants en Europe, l’Espagne plaide depuis des mois pour que l’Union européenne débloque des aides à destination du Maroc afin de mieux gérer les flux clandestins sur la route occidentale de la Méditerranée.

      Près de 47.500 migrants sont arrivés en Espagne par voie maritime depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et 564 sont morts ou portés disparus.

      Si certains tentent la traversée à bord de bateaux pneumatiques au départ des côtes marocaines, d’autres escaladent les barrières hérissées de barbelés des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe.

      Outre les migrants subsahariens, ces derniers mois ont vu se multiplier les tentatives de départ de migrants marocains, prêts à tout pour gagner le continent européen.

      Entre janvier et fin septembre, le Maroc a stoppé 68.000 tentatives d’immigration clandestine et démantelé 122 « réseaux criminels actifs », selon un bilan officiel.

      https://www.h24info.ma/actu/le-maroc-et-lespagne-pour-un-renforcement-de-la-cooperation-sur-limmigration

    • Migration : Où iront les 140 millions d’euros ?

      Le partenariat Maroc-UE en matière de migration connait un coup d’accélérateur. De nouveaux fonds ont été débloqués par la Commission européenne. « Les Inspirations ÉCO » retrace le circuit de ces fonds et leur affectation.

      C’est l’aboutissement de six mois de négociations entre le Maroc et la Commission européenne (CE) pour renforcer le soutien destiné au royaume pour « développer davantage son système de gestion des frontières, et de lutter de manière plus efficace contre le trafic d’êtres humains ». Les nouvelles annonces prises dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique contribueront à améliorer la capacité du Maroc et de la Libye à gérer leurs frontières.

      Une aide en trois volets

      Un montant de 40 millions d’euros a été libéré par la CE sur les 140 millions d’euros adopté à l’issue de négociations. Dans ces pourparlers, le Maroc pouvait compter sur un avocat de taille : l’Espagne. Le royaume aussi a fait prévaloir les chiffres de la lutte contre les flux de la migration irrégulière stoppés en 2018 sur les côtes marocaines. « Nous évoluons dans un contexte régional marqué par une reprise de la pression migratoire sur le Maroc », rappelle Khalid Zerouali, directeur de l’immigration et de la surveillance des frontières, au ministère de l’Intérieur. Et d’ajouter : « En 2018, nous sommes à 78.000 interceptions contre 32.000 en 2016 sur la route de la méditerranée occidentale ». Même son de cloche de Dimitris Avramopoulos, commissaire chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté : « Le Maroc est soumis à une pression migratoire particulièrement forte, du fait de l’augmentation des flux. C’est pourquoi, nous nous employons à intensifier et approfondir notre partenariat avec ce pays, en augmentant notre soutien financier ». Ces 140 millions d’euros seront destinés « à l’acquisition d’équipements et de moyens de détection », indique le haut responsable du ministère de l’Intérieur. Ces budgets seront gérés par le voisin ibérique à travers la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’administration et les politiques publiques. Ces nouveaux fonds seront axés sur « la lutte contre le trafic de migrants et la traite d’êtres humains, dont un renforcement de la gestion intégrée des frontières », indique la CE. Dans les détails le soutien européen au Maroc en matière migratoire se compose de trois volets : soutien à la gestion des frontières, lutte contre les réseaux de trafic et le soutien à la politique d’intégration des migrants. Le premier volet s’inscrit dans le programme de soutien à la gestion des frontières dans la région du Maghreb. « Sur l’ensemble de ce budget, le Maroc bénéficiera d’une enveloppe de 30 millions d’euros, ce qui aidera les services marocains de contrôle aux frontières. Ce programme est d’ores et déjà déployé, en concertation étroite avec les autorités marocaines », précise l’UE. Le deuxième volet est un programme d’une valeur de 70 millions d’euros, qui a été récemment adopté pour aider le Maroc « dans sa lutte contre le trafic de migrants et la traite d’êtres humains, au moyen, notamment, d’une gestion des frontières renforcée », continue l’UE. Le troisième volet porte sur un programme de 8 millions d’euros visant à aider le Maroc à renforcer encore ses politiques dans le domaine de la gouvernance des migrations au niveau régional. Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, avait déclaré à ce propos : « avec le concours de ses États membres, l’UE intensifie actuellement son aide au Maroc, un partenaire de premier plan pour l’Union européenne ». Pour ce responsable de l’UE, « la coopération va cependant bien au-delà de la seule migration : nous nous employons à renforcer notre partenariat par le développement socioéconomique, la décentralisation et l’intégration des jeunes, au profit des citoyens marocains et européens ». À la fin de cette année, l’UE aura pris en faveur du Maroc des engagements à hauteur de 148 millions d’euros en matière d’assistance liée aux migrations.

      Les niet du Maroc

      Lors des négociations avec l’UE, le Maroc continue d’afficher une position ferme sur deux points : les centres de débarquement de migrants (hotspot) et un accord de réadmission globale Maroc-UE. Les dix ans de partenariat avec l’UE sur le thème de la migration, avec des engagements se hissant à 232 millions d’euros, n’ont pas changé l’avis du Maroc sur le sujet. Depuis 2013, ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’Accord de partenariat de mobilité. L’UE soutient la Stratégie nationale pour l’immigration et l’asile adoptée par le Maroc en 2014, dont certaines mesures mettent tout particulièrement l’accent sur l’intégration des migrants, ainsi que sur la promotion et la protection de leurs droits, mettent en place des systèmes durables en matière de retour et de réintégration et promeuvent un dialogue régional sur la migration. Depuis 2014, l’UE dispose de différents fonds et instruments afin de soutenir des actions liées à la migration au Maroc.

      http://www.leseco.ma/decryptages/grand-angle/72929-migration-ou-iront-les-140-millions-d-euros.html

    • Alemania y los países del Grupo Visegrado anuncian un plan para que Marruecos frene la inmigración, como pide España

      Alemania y los cuatro países del Grupo de Visegrado (V4) planean un proyecto de desarrollo en Marruecos con el objetivo de frenar la migración del Norte de África a Europa, según han anunciado este jueves en Bratislava la canciller alemana, Angela Merkel, y el primer ministro eslovaco, Peter Pellegrini.

      Desde el pasado verano, el Gobierno español está actuando como «el abogado de las peticiones marroquíes», en palabras del Ministro del Interior, para impulsar el desembolso de millones de euros desde la Unión Europea a Marruecos a cambio de que el país norteafricano aumente el control de la inmigración hacia España. A finales de enero, la secretaria de Estado de Migraciones, Consuelo Rumí, viajó a Bruselas para agilizar partidas por valor de 140 millones con esta finalidad.

      Entre las demandas se encontraba el apoyo a Marruecos en el desarrollo de políticas sociales, como la educación. Las reclamaciones del Ejecutivo socialista parecen haber convencido a Alemania y los cuatro países del V4 (R.Checa, Eslovaquia, Hungría y Polonia).

      «Debemos actuar sobre las causas de la migración o destierro, y por eso en el futuro nos dedicaremos a este proyecto con Marruecos», dijo Merkel en rueda de prensa tras finalizar una cumbre de jefes de Gobierno de Alemania y los países V4.

      «Queremos enviar el mensaje de que colaboramos cuando se trata de combatir las raíces de la migración», resaltó Merkel tras reconocer que la Unión Europea (UE) ya tiene «actividades» en el país africano.

      «Marruecos es un país de donde llegaron muchos refugiados y por eso queremos incidir aquí de una forma muy concreta», insistió. Ni Merkel ni Pellegrini dieron detalles sobre el proyecto.

      El jefe del Gobierno eslovaco se limitó a indicar que se prevé crear un fondo de dinero y una estructura administrativa, y que esperan estar en condiciones de concretarlo en un futuro cercano.

      Merkel consideró que el acuerdo alcanzado es un «ejemplo» de que los V4 y Alemania «quieren estrechar su cooperación también en este campo», en una alusión a las posturas hasta ahora distantes entre Berlín y las otras cuatro capitales.

      Los Estados de Visegrado son reacios a conceder asilo a refugiados o a aceptar inmigrantes, sobre todo si vienen de Oriente Medio o África, y especialmente los Gobiernos de Polonia y Hungría han criticado duramente a Merkel por su política de 2015, cuando Alemania abrió las puertas a centenares de miles de refugiados que llegaron a través de la ruta de los Balcanes.

      Los V4 se han mantenido inflexibles en su negativa a aceptar las cuotas obligatorias de reubicación solicitantes de asilo entre todos los socios de la Unión Europea (UE), propuesta por la Comisión Europea en 2015, y abogan por reforzar el control de las fronteras externas del bloque comunitario para frenar la inmigración

      «Necesitamos una migración legal y también la defensa de las fronteras, para lo cual es necesario mantener buenas relaciones con los vecinos, y uno de ellos es Marruecos», declaró Merkel.

      https://www.eldiario.es/desalambre/Alemania-Grupo-Visegrado-Marruecos-Espana_0_865464385.html
      #Allemagne #Groupe_de_Visegrad #République_Tchèque #Slovaquie #Hongrie #Pologne

    • Nouvelle #aide_en_nature de Madrid à Rabat pour contenir l’immigration irrégulière

      Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien espagnol El Pais annonce l’octroi au Maroc d’une aide sous forme de #véhicules. Le #don est estimé à 26 millions d’euros. Ce soutien devrait être validé le même jour, en Conseil des ministres à Madrid.

      Nouvel appui de Madrid à destination du Maroc pour la gestion de la migration irrégulière en Méditerranée occidentale. Le quotidien espagnol El Pais annonce l’allocation d’une aide de 26 millions d’euros au gouvernement marocain. Une aide qui s’inscrit dans le décaissement de 140 millions d’euros, promis par la Commission européenne au Maroc afin de “compenser les efforts [du Maroc] mis en oeuvre en matière de surveillance de ses frontières”, écrit le journal de référence ibère.

      Cette aide prendra la forme d’un achat de véhicules. Celui-ci devrait comprendre, selon El Pais, sept lots de véhicules types 4×4, dont des ambulances. Des camions-citernes et réfrigérants seraient également prévus dans ce dispositif qui attend d’être approuvé lors du Conseil des ministres de ce vendredi avant de débloquer les fonds.

      Cette aide s’inscrit dans un budget spécifique prévu pour l’année 2019 au titre de “l’appui à la gestion intégrale des frontières et des migrations au Maroc”. C’est dans ce même fonds, d’après El Pais, que Madrid avait validé l’octroi de 108 véhicules et équipements informatiques d’une valeur totale de 3,2 millions d’euros. Le Maroc, ainsi que la Mauritanie et le Sénégal, en avait bénéficié en octobre 2018.
      Peser en faveur du Maroc

      Depuis 2015, les deux voisins du Détroit ont multiplié les actions conjointes pour réguler le phénomène migratoire en Méditerranée occidentale. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, avait salué “un binôme exemplaire” lors d’une conférence de presse avec son homologue espagnol en marge de la visite d’État du roi Felipe VI.

      Le ministère espagnol de l’Intérieur a annoncé “avoir enregistré, au 13 juin, l’arrivée de 13.263” personnes en situation irrégulière. Soit une baisse de 23% par rapport à la même période janvier-fin juin 2018. En février, Nasser Bourita avait affirmé que le Maroc déployait quelque 13.000 agents des forces de l’ordre sur le littoral nord, “pour agir avec responsabilité dans la lutte contre la migration clandestine”.

      Devenue la première porte d’entrée en Europe, l’Espagne compte bien peser en faveur du Maroc pour réguler la pression migratoire accrue. Le chef de la diplomatie espagnol, Josep Borell, avait également rappelé que “l’Espagne était prête à soutenir la relance de la relation spéciale et singulière du Maroc avec l’Union européenne”. Une phrase qui prend une tout autre allure depuis ces derniers jours. En début de semaine, ce dernier a en effet été désigné à la tête de la diplomatie européenne.

      D’après El Pais, “les Vingt-huit souhaitent que la coopération et les efforts soient maintenus et négociés, au-delà des 140 millions d’euros”. “Un effort important”, pour le Premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sanchez, qui avait appelé dans une interview en marge des législatives espagnoles à le soutenir “à moyen et long terme par un véritable partenariat stratégique entre l’Union européenne et le Maroc”.

      Parmi les dossiers qui pourraient compter pour Madrid, El Pais évoque “une flexibilité” de l’Espagne sur l’attribution des visas pour les Marocains, en échange de la coopération des autorités marocaines concernant l’expulsion de ses ressortissants en situation irrégulière sur le sol européen.

      https://telquel.ma/2019/07/05/nouvelle-aide-en-nature-de-madrid-a-rabat-pour-contenir-limmigration-irregul
      #aide

  • L’Austria esce dal patto Onu per le migrazioni: “Limita la sovranità del nostro Paese”

    L’accordo internazionale che punta a difendere i diritti dei rifugiati entrerà in vigore a dicembre. Prima di Vienna, anche Usa e Ungheria si sono sfilati. Il governo Kurz: “Migrare non è un diritto fondamentale”.

    L’Austria esce dal patto Onu per le migrazioni: “Limita la sovranità del nostro Paese”

    L’accordo internazionale che punta a difendere i diritti dei rifugiati entrerà in vigore a dicembre. Prima di Vienna, anche Usa e Ungheria si sono sfilati. Il governo Kurz: “Migrare non è un diritto fondamentale”

    L’Austria annuncia il suo ritiro dal patto delle Nazioni Unite sulle migrazioni, e segue così l’esempio di Stati Uniti e Ungheria, che prima di lei sono uscite dall’accordo internazionale, in controcorrente con gli oltre 190 Paesi che l’hanno firmato. Lo ha comunicato il cancelliere Sebastian Kurz, motivando la scelta sovranista come una reazione necessaria per respingere un vincolo Onu che “limita la sovranità del nostro Paese”. Non ci sarà, dunque, nessun rappresentante di Vienna alla conferenza dell’Onu a Marrakech, in Marocco, il 10 e 11 dicembre. Mentre all’Assemblea generale delle Nazioni Unite dell’anno prossimo l’Austria si asterrà.

    COSA PREVEDE L’ACCORDO

    Il patto per le migrazioni era stato firmato da 193 Paesi a settembre 2017 ed entrerà in vigore a dicembre con la firma prevista al summit di Marrakech. Prevede la protezione dei diritti dei rifugiati e dei migranti, indipendentemente dallo status, e combatte il traffico di esseri umani e la xenofobia. E ancora, impegna i firmatari a lavorare per porre fine alla pratica della detenzione di bambini allo scopo di determinare il loro status migratorio; limita al massimo le detenzioni dei migranti per stabilire le loro condizioni, migliora l’erogazione dell’assistenza umanitaria e di sviluppo ai Paesi più colpiti. Facilita anche il cambiamento di status dei migranti irregolari in regolari, il ricongiungimento familiare, punta a migliorare l’inclusione nel mercato del lavoro, l’accesso al sistema sanitario e all’istruzione superiore e ad una serie di agevolazioni nei Paesi di approdo, oltre che ad accogliere i migranti climatici.

    LE RAGIONI DI VIENNA

    Un documento di 34 pagine, per politiche in favore di chi lascia il proprio Paese che promuovano una migrazione sicura. L’Austria in un comunicato respinge tutti i criteri stabiliti da quella che è stata ribattezzata la “Dichiarazione di New York”. Kurz, che da giovanissimo ministro degli Esteri fece il suo esordio mondiale proprio all’Assemblea generale dell’Onu, decide così di strappare e imporre il suo giro di vite sui migranti, spinto dal suo alleato al governo, l’ultradestra dell’Fpö di Heinz-Christian Strache, il quale a margine dell’annuncio del ritiro ha aggiunto: “La migrazione non è e non può essere un diritto fondamentale dell’uomo”. Il governo di Vienna, in particolare, spiega che “il patto limita la sovranità nazionale, perché non distingue tra migrazione economica e ricerca di protezione umanitaria”, tra migrazione illegale e legale. “Non può essere - continua il governo Kurz - che qualcuno riceva lo status di rifugiato per motivi di povertà o climatici”.

    “SEGUIAMO IL LORO ESEMPIO”

    Il patto, in realtà, non è vincolante ai sensi del diritto internazionale, una volta firmato. Si delinea come una dichiarazione di intenti, per mettere ordine nelle politiche sulle migrazioni a livello mondiale, all’insegna della solidarietà. Per questo, la mossa di Vienna assume un valore simbolico, sull’onda delle dichiarazioni di Kurz e i suoi che vorrebbero chiudere le porte dell’Europa all’immigrazione e controllare i confini. Trascina dietro di sé la lodi di altri partiti populisti europei, uno tra tutti l’AfD tedesca, con la leader Alice Weidel che non ha tardato a twittare: “Anche la Germania non aderisca, il Global Compact apre la strada a milioni di migranti africani e legalizza l’immigrazione irregolare”.

    https://www.lastampa.it/2018/10/31/esteri/laustria-esce-dal-patto-onu-per-le-migrazioni-limita-la-sovranit-del-nostro-paese-GbGo3HsbsGygjZ3aOjVfkJ/pagina.html
    #Global_compact #global_compact_on_refugees #migrations #réfugiés #asile #Autriche #Hongrie #USA #Etats-Unis

    • Austria to shun global migration pact, fearing creep in human rights

      Austria will follow the United States and Hungary in backing out of a United Nations migration pact over concerns it will blur the line between legal and illegal migration, the right-wing government said on Wednesday.

      The Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration was approved in July by all 193 member nations except the United States, which backed out last year.

      Hungary’s right-wing government has since said it will not sign the final document at a ceremony in Morocco in December. Poland, which has also clashed with Brussels by resisting national quotas for asylum seekers, has said it is considering the same step.

      “Austria will not join the U.N. migration pact,” said Chancellor Sebastian Kurz, a conservative and immigration hard-liner who governs in coalition with the far-right Freedom Party.

      “We view some points of the migration pact very critically, such as the mixing up of seeking protection with labor migration,” said Kurz, who argues that migrants rescued in the Mediterranean should not be brought straight to Europe.

      U.N. Special Representative for International Migration Louise Arbour called the move regrettable and mistaken and said the compact simply aimed to improve the management of cross-border movements of people.

      “It is no possible sense of the word an infringement on state sovereignty - it is not legally binding, it’s a framework for cooperation,” she told Reuters.

      Vienna currently holds the rotating presidency of the European Union, a role that usually involves playing a mediating role to bridge divisions within the bloc. Instead its move highlighted the disagreements on migration that have blighted relations among the 28 member states for years.

      The Austrian government is concerned that signing up to the pact, even though it is not binding, could eventually help lead to the recognition of a “human right to migration”. The text of a cabinet decision formally approving its move on Wednesday said it would argue against such a right.

      “We reject any movement in that direction,” Freedom Party leader and Vice Chancellor Heinz-Christian Strache told a news conference after the weekly cabinet meeting.

      Arbour said such concerns were unfounded.

      “The question of whether this is an invidious way to start promoting a ‘human right to migrate’ is not correct. It’s not in the text, there’s no sinister project to advance that.”

      Austria took in roughly 1 percent of its population in asylum seekers in 2015 during a migration crisis in which more than a million people traveled to Europe, many of them fleeing war and poverty in the Middle East, Africa and elsewhere.

      That experience dominated last year’s parliamentary election and helped propel Kurz’s conservatives to power. He has said he will prevent any repeat of that influx and has implemented policies that include restricting benefits for new immigrants.

      The U.N. pact addresses issues such as how to protect people who migrate, how to integrate them into new countries and how to return them to their home countries.

      The United Nations has hailed it as a historic and comprehensive pact that could serve as a basis for future policies.

      Austria will not send an envoy to the signing ceremony in Morocco and will abstain at a U.N. General Assembly vote on the pact next year, Kurz’s office said.

      In a paper this month, the Brookings Institution, a U.S. think tank, said the pact “reflects widespread recognition, among even the most skeptical member states, that managing migration effectively is in the common interest”.

      Amnesty International criticized Vienna’s stance.

      “Instead of facing global challenges on an international level, the government is increasingly isolating Austria. That is irresponsible,” the rights group said in a statement.

      https://www.reuters.com/article/us-un-migrants-austria/austria-to-withdraw-from-u-n-migration-agreement-apa-idUSKCN1N50JZ

    • Communication Breakdown in Austria – How Far-Right Fringe Groups Hijacked the Narrative on the Global Compact for Migration

      Yesterday Austria announced its withdrawal from the UN Global Compact for Migration (GCM), thus joining the United States and Hungary. The decision was met with little surprise. It followed an announcement in early October that Austria would reconsider its continued participation in the GCM process. And it followed weeks of efforts by the right-wing Freedom Party (FPÖ) and other far-right actors to discredit the GCM.

      As the Austrian decision gained media attention, many outside the world of migration policy wondered what the Global Compact for Migration is. This post is both for newcomers and long-time observers. For the newcomers, I explain how the GCM came about and why it is significant. Long-time observers may want to skip to the section discussing the context and implications of the Austrian decision to withdraw.
      What is the UN Global Compact for Migration?

      The short answer is that it is a non-binding agreement on migration at the UN level. The lengthy intergovernmental negotiations concluded in July, which means that the text of the Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration is already available. The text lays out 23 objectives covering a wide array of policies, including objectives on addressing the drivers of migration, better data gathering, border management, enhanced regular pathways and more. In December, states will adopt the GCM in Marrakesh, right after the Global Forum on Migration and Development (GFMD).

      The long answer is that the Global Compact for Migration encompasses more than the final text. The process leading up to the agreement is just as noteworthy. The negotiations between states and with close participation of civil society actors stretched over eighteen months. At several thematic sessions, states, non-governmental organisations, researchers, grassroots organisations, and think tanks came together in New York, Vienna, and Geneva. In the sessions, actors mostly read out their condensed two- or three-minute statements. But intense discussions happened during panels, outside, at side-events, and during breaks. And parallel to the global proceedings, there were regional and, in some cases, also national consultations. It was thus also a process of learning and coalition-forming.
      Why did Austria decide to leave the Global Compact for Migration?

      The official Austrian critique of the Global Compact for Migration rests on two points. First, it argues that the GCM would eventually be a legally binding document. Second, the GCM is portrayed to diminish states’ national sovereignty. Neither of these statements holds true. Already in the preamble, it clearly says that it is “a non-legally binding, cooperative framework” and that it “upholds the sovereignty of States.” And during the lengthy negotiations, states overwhelmingly emphasized their sovereignty. The decision to leave therefore appears to be much more about short-term domestic politics than about the above-stated concerns.

      Already during the parliamentary election in 2017, the conservative People’s Party (ÖVP) and the far-right Freedom Party (FPÖ) outdid each other with anti-immigration rhetoric. Now that they form the current governing coalition, they have passed increasingly restrictive migration and integration policies. Their recent measures stretch from budget cuts for language courses parallel to restricting welfare based on language skills. In light of this, the Austrian decision is not surprising.

      But until recently, the Global Compact for Migration had not been a point of contention for the Freedom Party. In fact, the Austrian foreign ministry – currently headed by a minister affiliated with the FPÖ – took part in the negotiations. The timing of this withdrawal therefore merits attention. Some weeks ago, fringe groups on the far-right started to mobilize against the GCM. With online petitions, posters, and a protest in front of the UN headquarters in Vienna. The websites contain close to no information on the GCM. Instead, they make the baseless assertion that it would lead to “limitless migration” and repeat the alarmist imagery that Nigel Farage used for his “Breaking Point” banner ahead of the Brexit referendum. At the helm of this disinformation campaign is Martin Sellner, leader of the far-right Identarian movement.

      Shortly after, the Austrian Freedom Party also started to publicly criticize the Global Compact for Migration in widely read Austrian tabloids. During the evening news on the day of the official withdrawal, Armin Wolf confronted FPÖ Vice-Chancellor Strache with the question why the FPÖ had only begun its criticism after far-right fringe group activism had started. Strache denied any connection in the timing. Meanwhile, Martin Sellner celebrated the success of the imitative. Instead, Strache argued that it took time to reach a judgment on the final product. However, the text had been in its final shape for months.
      What can be learned from this?

      To be clear, one should not be tempted to overstate the significance of fringe actors. But one also should not leave the debate in the wider public about the Global Compact for Migration in their hands. The GCM negotiation process has been inclusive to those actors wishing to participate and all previous drafts of the agreement had been available online. The efforts were thus comparatively transparent. But, nonetheless, the communication with the wider public was not proactive.

      In the months that I had been involved with the GCM process, I was repeatedly surprised how many people within the world of migration and integration were unaware of the negotiations, even less so the wider public. And while it is not necessary to indulge in the technicalities of such a lengthy process, it meant that many people in Austria heard about the GCM only when far-right groups brought it to the fore. In the absence of wider public engagement, there was no counter-movement to challenge the misinformation that was spreading.

      What are the implications of this decision? And what is next?

      There is already talk of other countries following the path of Austria, Hungary, and the US. But instead of getting stuck in speculations about who else may withdraw, efforts should concentrate on the majority that upholds the Global Compact for Migration. This incident provides an opportunity to start a conversation beyond those tightly involved in migration policy.

      And it is important to remember that December will just be the beginning, not the end. Ahead lies a long road of implementation. Then, inclusiveness – especially of those directly affected by the GCM – and proactive communication will remain crucial.


      https://www.compas.ox.ac.uk/2018/communication-breakdown-in-austria-how-far-right-fringe-groups-hijacked

      –-> et sur cette image, le fameux slogan australien #No_Way (you won’t make Australia home)
      #modèle_australien #Australie

    • Le Pacte de l’ONU pour les migrations divise le parlement

      Le gouvernement souhaite signer, avec une réserve, un projet de traité international sur les réfugiés. Des commissions parlementaires délivrent des messages contradictoires.

      Le Conseil fédéral doit-il approuver le Pacte mondial des Nations unies pour les migrations les 10 et 11 décembre à Marrakech ? C’est son intention. Il l’a annoncée le 10 octobre. Mais cette perspective fait des vagues, à tel point qu’une commission parlementaire émet de sérieuses réserves à ce sujet alors que d’autres sont divisées. Comme il l’avait promis, le gouvernement les a consultées avant de prendre une décision définitive.

      La Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) s’est manifestée la première. Le 19 octobre, elle a adopté une motion qui demande que la décision d’approbation soit soumise aux Chambres fédérales. Une semaine plus tard, la Commission de politique extérieure du Conseil des Etats (CPE-E) a adressé au Conseil fédéral une lettre annonçant son intention de déposer une requête similaire. Vendredi dernier, la CIP-N a franchi un pas de plus : par 15 voix contre 9, elle a formellement décidé de recommander au Conseil fédéral de ne pas approuver ce traité migratoire. Cette revendication sera discutée en séance plénière du Conseil national le 6 décembre.

      Ambassadeur actif et décrié

      Lundi, la CPE-N a émis un avis différent. Par 14 voix contre 10, elle recommande au Conseil fédéral d’apposer sa signature au bas du pacte de l’ONU. Dans des proportions similaires, elle a refusé de soumettre celui-ci au vote obligatoire ou de recueillir formellement l’avis des Chambres fédérales. La commission sœur du Conseil des Etats n’a pas encore rendu son verdict. Elle se réunit une nouvelle fois lundi prochain.

      C’est l’UDC qui a ouvert les feux. Mi-septembre, alors que personne à Berne ne se préoccupait de la prochaine signature de cette convention migratoire, elle a condamné ce texte, contraignant politiquement mais pas juridiquement, avec la plus grande virulence. Celui-ci prône une « migration sûre, ordonnée et régulière ». Selon le Conseil fédéral, ses objectifs recoupent les siens : réduire la migration irrégulière, renforcer l’aide sur place, lutter contre la traite des êtres humains et le trafic des migrants, sécuriser les frontières, respecter les droits humains, faciliter le rapatriement, la réintégration ou l’intégration durable dans le pays d’accueil. La Suisse a même joué un rôle moteur dans l’élaboration de ce texte, puisque l’ambassadeur auprès de l’ONU, Jürg Lauber, en a été l’une des chevilles ouvrières avec son homologue mexicain, Juan José Gomez Camacho, et la représentante spéciale de l’ONU pour les migrations internationales, Louise Arbour.
      Plusieurs pays ont renoncé

      L’UDC fait de ce document une lecture très différente. Elle y voit un moyen de permettre « aux migrants d’accéder plus facilement aux pays de leur choix, indépendamment de leurs qualifications ». Elle brandit la menace d’une immigration massive vers la Suisse. A quelques semaines du vote sur l’initiative contre les juges étrangers, et en vertu de l’article constitutionnel qui dit que la Suisse doit gérer son immigration de manière indépendante, l’UDC exige le rejet de ce pacte. Elle n’est pas seule. Le projet est aussi controversé au sein du PLR.

      Pour le Conseil fédéral, la situation n’est pas simple. Les Etats-Unis, la Hongrie et l’Autriche ont déjà fait savoir qu’ils ne participeraient pas à la signature. Comme l’ambassadeur Lauber, sur qui l’UDC tire à boulets rouges et qui est aussi la cible d’une campagne sauvage de la droite identitaire, a contribué activement aux négociations, un refus de la Suisse serait considéré comme un affront au sein de l’ONU.

      Par ailleurs, on rappelle volontiers que les fondements de ce texte, dont l’élaboration a débuté en 2016, recoupent la politique migratoire défendue par Didier Burkhalter et Simonetta Sommaruga. Or, le premier nommé a quitté le Conseil fédéral et c’est son successeur Ignazio Cassis, à qui l’on reproche de ne pas défendre suffisamment son émissaire auprès des Nations unies, qui a repris le flambeau. Début octobre, le gouvernement a proposé d’approuver le pacte assorti d’une réserve portant sur le traitement des mineurs âgés d’au moins 15 ans.

      https://www.letemps.ch/suisse/pacte-lonu-migrations-divise-parlement

    • Ne pas signer le Pacte de l’ONU sur les migrations est « une erreur politique »

      La #Suisse ne signera pas le Pacte de l’ONU sur les migrations, du moins pas pour l’instant, a décidé le Conseil fédéral. « Une erreur politique », selon le président du Parti socialiste Christian Levrat.

      Le Conseil fédéral a reconnu mercredi que ce Pacte est dans l’intérêt de la Suisse, mais estime qu’il est trop tôt pour le signer.

      https://www.rts.ch/info/suisse/10013083-ne-pas-signer-le-pacte-de-l-onu-sur-les-migrations-est-une-erreur-polit

    • Pour Louise Arbour, la volte-face de la Suisse porte atteinte à sa crédibilité multilatérale

      La représentante spéciale de l’ONU pour les migrations démonte le mythe de la perte de souveraineté des Etats qui adopteront le pacte à Marrakech en décembre. Elle ne comprend pas non plus la peur des « soft laws » qui saisit le parlement fédéral

      Alors que le Conseil des Etats débat ce jeudi d’une motion de l’UDC exhortant le Conseil fédéral à ne pas adopter le Pacte mondial de l’ONU pour les migrations ainsi que d’une proposition de la Commission des institutions politiques de soumettre son adoption à l’Assemblée fédérale, les Nations unies mettent les choses au point.

      Interrogée par Le Temps au Palais des Nations à Genève, Louise Arbour, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour les migrations, s’étonne des discussions au sujet du pacte qui serait, selon certains parlementaires fédéraux, « de la soft law [droit souple, ndlr] susceptible de se transformer en droit coutumier (obligatoire) ».

      « Je suis avocate moi-même. Je ne comprends pas cette notion selon laquelle ce pacte deviendrait subrepticement obligatoire contre la volonté de la Suisse. Je vous rassure. Ce n’est pas le cas. Aucune disposition du pacte n’empiète sur la souveraineté des Etats qui l’adoptent. »

      Un débat particulièrement agressif

      La responsable onusienne relève que le pacte, qui sera formellement adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre prochain (sans la Suisse qui a, sur proposition du conseiller fédéral Ignazio Cassis, finalement renoncé à s’y rendre), offre un menu d’options et de bonnes pratiques que les Etats peuvent choisir d’adopter ou non. « Je suis étonnée que la Suisse s’inquiète de ce pacte. Elle applique elle-même déjà pleinement ce que prévoit le document », précise la Canadienne.

      A Berne, la tonalité du débat demeure très agressive. Certains parlementaires UDC vont jusqu’à demander que l’ambassadeur de Suisse auprès des Nations unies à New York, Jürg Lauber – par ailleurs diffamé dans une campagne menée par des mouvements identitaires et d’extrême droite autrichiens, allemands et suisses – soit traduit en justice pour « trahison ».

      Ignorance ou mauvaise foi ?

      Là encore, Louise Arbour n’en revient pas : « Ce genre de discours montre comment les processus internationaux sont mal compris. J’espère que c’est de l’ignorance et non de la mauvaise foi. Il faut savoir comment un tel processus fonctionne. Quand l’Assemblée générale de l’ONU décide de mettre en place un processus, le président de l’assemblée nomme des cofacilitateurs pour leurs qualités personnelles et non pour leur appartenance nationale.

      L’élaboration du pacte a été cofacilitée de façon neutre par l’ambassadeur Jürg Lauber et son homologue mexicain, Juan José Gomez Camacho. Tant la Suisse que le Mexique avaient des délégations complètement distinctes de leurs ambassadeurs. Il ne faut pas tout mélanger quant à la réelle implication de la Suisse. »
      Un pacte basé sur les faits

      Pour la responsable onusienne, le revirement de la Suisse par rapport à ses positions de négociation est problématique. « Que les Etats qui ont négocié dans leur capacité nationale et même obtenu des concessions d’autres Etats se dissocient aujourd’hui des positions qu’ils ont prises est très décevant. Une telle volte-face porte atteinte à leur crédibilité comme partenaires dans un environnement multilatéral. »

      Louise Arbour tente d’identifier la raison des résistances : « La migration peut être une question traitée de manière très fractionnée, parfois par plusieurs ministères. Sans grande cohésion. Cela peut avoir contribué à la difficulté de faire passer le message. »

      Pas le fruit de bureaucrates

      Quant à l’idée que le pacte migratoire serait le produit de l’imagination de bureaucrates de New York, elle s’en défend : « Le processus ayant mené au pacte a été très respectueux, et surtout basé sur la réalité et des faits. » Les crispations (sensibles en Hongrie, aux Etats-Unis, en Israël, en Suisse, etc.) autour du pacte ne sont pas justifiées, estime-t-elle.

      La meilleure manière de mener une politique migratoire nationale efficace est de coopérer avec ses voisins. La migration implique forcément une interdépendance. C’est ce cadre coopératif que propose le pacte, « négocié non pas en secret, mais avec la société civile, le secteur privé, les syndicats », ajoute Louise Arbour.

      Hors de l’ONU, la pression sur le Conseil fédéral est venue mercredi du CICR dont le président, Peter Maurer, appelle à adopter le pacte « négocié de façon totalement transparente pendant près de trois ans ». La Commission fédérale des migrations abonde dans le même sens, jugeant nécessaire de s’associer à cet effort mondial de réguler la migration.

      https://www.letemps.ch/monde/louise-arbour-volteface-suisse-porte-atteinte-credibilite-multilaterale

    • Global Compact, il governo sospende il patto Onu sull’immigrazione

      L’annuncio del premier Conte su input del ministro Salvini: l’Italia non parteciperà neanche al summit di Marrakech di dicembre.
      L’Italia sospende l’adesione al Global Compact sull’immigrazione, il patto firmato da oltre 190 Paesi il 19 settembre 2016 e ribattezzato “Dichiarazione di New York“. Inoltre l’Italia non parteciperà nemmeno al summit Onu di Marrakech, in Marocco, che tra il 10 e l’11 dicembre adotterà il documento.

      https://www.tpi.it/2018/11/29/global-compact-immigrazione-italia
      #Italie

    • What’s to Fear in the U.N. Global Compact for Migration?

      The forthcoming adoption of the United Nations’ global migration compact has sparked turmoil, particularly among members of the European Union. But the compact itself refutes much of the criticism, says Solon Ardittis, director of Eurasylum.

      After two years of intense intergovernmental negotiations, the United Nations Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration will be formally adopted on December 10-11 in Marrakech. Though the compact went largely unnoticed by most political parties and the public throughout the negotiation period, its forthcoming adoption is now sparking turmoil in Europe and around the world.

      To date, at least a dozen U.N. member states have declared they do not intend to sign it or are considering doing so. Last fall, the United States became the first to withdraw. Hungary followed earlier this year, which set off a domino effect of withdrawals in the European Union over the past few weeks. Austria, Bulgaria, Hungary, the Czech Republic, Poland and Slovakia have said they won’t sign, and Italy has signaled its disapproval, too. In Belgium, profound disagreement among coalition partners over the compact is threatening to bring down the government.

      So what exactly does the compact proffer to make it the source of such growing discontent? The 30-page document is an international, nonbinding agreement that aims “to make an important contribution to enhanced cooperation on international migration in all its dimensions.” Emerging in the wake of Europe’s 2015 refugee crisis, it draws on a range of existing international instruments, such as the Universal Declaration of Human Rights, to which the vast majority of member states are signatories. And it aims to develop an international cooperative framework acknowledging that no nation can address the contemporary problems of migration alone. This is the first time in history that all U.N. member states have come together to negotiate an agreement on migration in such a comprehensive manner.

      The compact is comprised of 23 objectives. These include, inter alia: collecting adequate data; ensuring all migrants have legal proof of identity; saving lives and establishing coordinated international efforts on missing migrants; strengthening the transnational response to smuggling and trafficking; managing borders in an integrated manner; and giving migrants access to basic services. The compact also includes a follow-up and review mechanism.

      Crucially, while acknowledging states’ shared responsibilities, the compact reaffirms their sovereign right to determine their national migration policies and to govern migration within their jurisdictions. It also stresses that the compact’s implementation will account for different national realities, capacities and levels of development; and will respect national policies and priorities.

      Given such lenient and largely unthreatening policy objectives, what’s behind the growing resentment?

      First, after only recently appearing on the radar of political parties in Europe and internationally, the compact now seems to offer a golden opportunity for populist parties and opinion-makers to push their claims that nations are losing control over their sovereignty and borders. Ironically, the same parties that now criticize the compact have traditionally challenged national governments for not taking sufficiently coordinated action to manage irregular migration, migrant smuggling and human trafficking, or for addressing the growing number of migrant fatalities at sea. The compact represents a foundation for such coordinated action.

      Its most vocal opponents claim, among other things, that the compact does not sufficiently distinguish between legal and illegal migration, that it mixes up the rights of asylum seekers with those of economic migrants, or even stipulates the number of migrants that each member state will need to accept. All this is strictly contradicted in the compact itself.

      Nevertheless, such unfounded criticism has eventually led many governments to adopt a low profile, avoid media exposure and be represented at the Marrakech conference next week at a much less senior level than anticipated. One notable exception is German Chancellor Angela Merkel, who has intensified efforts to reassure “concerned citizens” and to reaffirm that the compact aims to strengthen the protection of national borders rather than weaken them.

      Also worthy of mention is E.U. migration commissioner Dimitris Avramopoulos’s Dec. 4 warning that withdrawal from the compact could hamper cooperation with third countries to control migration and send mixed messages about the E.U.’s resolve to cooperate on an equal basis with its African partners to address future migration challenges. While the E.U. of course has its own cooperation channels and modalities with key migration origin and transit countries, particularly on development and migration management policies, there is little doubt the Global Compact would open additional avenues for the E.U. (and indeed other U.N. member states) to engage in more informal, multistakeholder and non donor-dominated discussions on a range of migration-related policy initiatives.

      The second point that needs be stressed, particularly with respect to the E.U., is that the compact bears no comparison to some of the remarkably more constraining transnational legal and policy frameworks on migration adopted over the past decade. In particular, there have been a wide array of E.U. directives on immigration (legal and irregular), migrant integration policies, migrant smuggling, trafficking in human beings and a range of related policy areas that have been regulated at European Union, rather than member state, level after the E.U. executive gained increased competences to legislate in this field.

      Of course, the E.U. has a history of controversial policy interventions on migration. However, with the exception of the E.U. refugee relocation program, which has generated limited consensus among member states, and of the United Kingdom and Denmark’s decision to opt out of some of the E.U.’s most stringent migration policy instruments, to date none of the bloc’s migration-related policies, including those that were legally binding and requiring transposition into national law, has generated as much turmoil as the U.N. Global Compact for Migration.

      The compact may have some inherent weaknesses, such as not sufficiently demonstrating that it will be relevant and actionable in member states with such contrasting migration features and policy approaches. Doubts also persist on the levels of financial resources that will be allocated to implement such a nonbinding and largely aspirational policy framework.

      It remains that the agreement to be signed next week need not become a cause for concern for any member of society, and even less so be used as a scapegoat by potentially ill-intentioned or ill-informed commentators. Despite its nonbinding nature, the Global Compact looks set to establish some potentially innovative ways for all key stakeholders – in government, civil society and the private sector – to communicate and cooperate on a range of contemporary migration issues.

      At this stage, what should really matter is the degree of genuine commitment signatory parties will express in the next few years and the quality and political clout of the follow-up and review mechanisms to be established after the compact is adopted. All the rest is unnecessary and unhelpful noise.

      https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2018/12/05/whats-to-fear-in-the-u-n-global-compact-for-migration

    • Dispute over UN migration pact fractures Belgian government

      Belgium’s center-right government is fighting for its survival this week after the largest coalition party broke away from its three partners and said it would not back a global U.N.-backed migration pact.

      The right-wing N-VA party started a social media campaign against the migration pact Tuesday, more than two months after Prime Minister Charles Michel pledged he would sign the pact for Belgium at a meeting next week in Marrakech, Morocco.

      Instead of a coalition breakup, Michel announced late Tuesday he would take the issue to parliament for vote in the days to come.

      “I want parliament to have its say,” Michel said, staving off an immediate collapse of the government that has been in power for three years. “I have the intention to go to Marrakech and let the position of the parliament be known.”

      Michel’s statement came at the end of a hectic day dominated by an anti-pact social media campaign by the N-VA, of the biggest coalition partner.

      The in-your-face campaign featured pictures of Muslim women with their faces covered and stated the U.N. pact focused on enabling migrants to retain the cultural practices of their homelands.

      The party quickly withdrew the materials after the campaign received widespread criticism.

      “We made an error,” N-VA leader Bart De Wever told VRT network.

      De Wever apologized for the pictures of women wearing face-covering niqab in western Europe, but immediately added “these pictures are not fake. You can take pictures like this every day in Brussels. It is the stark reality.”

      Belgian Prime Minister Charles Michel pledged at United Nations headquarters in September that he would go to a meeting in Marrakech, Morocco where the U.N.’s Global Compact Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration is to be signed next week.

      Amid the N-VA upheaval, a Cabinet meeting was canceled Tuesday afternoon and Michel resumed consultations with vice-premiers looking for a way out of the crisis.

      Remarking on the party’s withdrawn campaign, Christian Democrat Vice Premier Kris Peeters said: “I only have one word for this — indecent.”

      Even with the parliamentary vote, the options for ensuring the government’s survival were slimming down.

      The United Nations says the compact will promote safe and orderly migration and reduce human smuggling and trafficking.

      The N-VA said it would force Belgium into making immigration concessions. “In our democracy, we decide. The sovereignty is with the people,” the party said in a statement.

      Many experts said the accord is non-binding, but the N-VA said it still went too far and would give even migrants who were in Belgium illegally many additional rights.

      The U.N. compact was finalized in July with only the U.S. staying out. Several European nations have since pulled out of signing the accord during the Dec. 10-11 conference in Morocco.

      https://www.seattletimes.com/nation-world/belgian-government-fights-for-survival-over-un-migrants-pact

      #Belgique

    • Le pacte migratoire de l’ONU sème la discorde

      191 pays ont approuvé un accord sur la migration échafaudé par l’ONU. Ce jeudi à Berne, les Chambres devraient empoigner le pacte qui en découle, sous tension, et les pays favorables l’adopteront bientôt au Maroc. Histoire d’un texte controversé

      L’Europe s’est-elle remise de la crise migratoire de 2015 ? A voir les résistances qui ont émergé ces dernières semaines contre l’adoption du Pacte mondial de l’ONU sur les migrations, qui doit être formellement adopté à Marrakech le 11 décembre, il est permis d’en douter. Le pacte suscite un déferlement de propos haineux, voire complotistes. A l’ONU, on enregistre avec incompréhension, voire avec une once de panique, les critiques virulentes qui font florès, surtout en Europe. Le pacte est-il devenu un monstre qu’on ne contrôlerait plus ? Sur les 191 pays qui avaient accepté l’accord sur un tel pacte à New York en juillet dernier, seuls deux tiers disent désormais vouloir se rendre au Maroc. Les volte-face se multiplient.

      #Libre_circulation_mondiale

      Mercredi, en Belgique, le premier ministre, Charles Michel, a évité de peu une possible chute de son gouvernement. Au sein de la coalition gouvernementale, le parti flamand N-VA s’oppose avec véhémence au pacte. Le parlement belge a finalement apporté son soutien au premier ministre. Le mouvement des « gilets jaunes » en France, qui est aussi divers que peu structuré, est également happé par la vague anti-pacte. Sur Facebook, des « gilets jaunes » disent vouloir empêcher le président Emmanuel Macron de se rendre à Marrakech. Selon eux, le pacte va créer « un #chaos total » et permettra à quelque 900 000 migrants (voire 4 millions d’entre eux selon certains) d’entrer en France.

      Ils réclament la destitution du chef de l’Elysée. A l’image de l’UDC en Suisse, qui estime à tort que l’adoption du pacte équivaudrait à instaurer une libre circulation mondiale des personnes, les républicains et le Rassemblement national de Marine Le Pen en France soufflent aussi sur les braises. Ce samedi, cette dernière participera à Bruxelles à un meeting du parti nationaliste flamand Vlaams Belang en compagnie de Steve Bannon, l’ex-chef stratège de Donald Trump et héraut du souverainisme.

      Un pacte épouvantail de la #globalisation

      Des « gilets jaunes » allemands réunis sous la bannière du mouvement #Pegida à Berlin ont véhiculé le même type de message, exigeant la démission de la chancelière Angela Merkel, laquelle s’était distinguée en autorisant l’arrivée sur sol allemand d’un million de migrants de Syrie en 2015. L’onde de choc ne s’arrête pas là. Si Budapest a tout de suite exprimé son opposition au pacte onusien, d’autres pays de l’Europe de l’Est et du centre ont suivi : la #Bulgarie, la #Pologne, la #République_tchèque et l’Autriche. En #Slovaquie, le ministre des Affaires étrangères, qui soutenait le pacte, a démissionné face au refus de son gouvernement.

      En Italie, le ministre de l’Intérieur et chef de file du parti d’extrême droite de la Lega, Matteo Salvini, a été catégorique : « Le gouvernement italien, comme les Suisses qui ont porté à bout de bras le pacte avant de faire marche arrière, ne signera rien et n’ira pas à Marrakech. C’est le parlement qui devra en débattre. » Le pacte est devenu une sorte d’épouvantail de la globalisation dont se sont saisis les mouvements populistes et extrémistes. La bataille symbolise celle qui oppose désormais violemment les élites globalisées et les populations qui estiment subir la #mondialisation.

      Aux Etats-Unis, l’opposition de l’administration de Donald Trump n’est pas surprenante tant sa politique migratoire ultra-restrictive est le moyen de cimenter une base électorale remontée contre ce que le président appelle le « #globalisme ». L’#Australie, #Israël mettent aussi les pieds au mur. Même la #République_dominicaine s’est ralliée au camp du refus, craignant que les centaines de Haïtiens tentant chaque jour de franchir la frontière puissent venir s’établir sans problème dans le pays.

      Souveraineté intacte

      Ce pacte, juridiquement non contraignant, ne touche pas à la #souveraineté des Etats. Il ne contraint aucun pays à modifier sa #politique_migratoire, aussi dure soit-elle. Sert-il dès lors à quelque chose ? Il remplit un vide. Aucun cadre n’existait pour améliorer la coordination internationale du phénomène global de la migration. Avec ses 23 objectifs, il vise à encourager les potentiels migrants à rester dans leur pays d’origine en traitant au mieux les problèmes structurels qui les poussent à partir. Il prévoit une feuille de route que les Etats peuvent utiliser ou non pour gérer les 260 millions de migrants qui se déplacent chaque année. Il veut améliorer les voies de migration régulières.

      Face à cette #rébellion inattendue, la haut-commissaire de l’ONU aux Droits de l’homme, Michelle Bachelet, a déclaré hier à Genève : « Certains responsables politiques n’agissent pas en leaders. Ils suivent les sondages. » Directeur de l’Organisation internationale pour les migrations, le Portugais Antonio Vitorino exprime lui aussi son courroux : « Nous assistons de la part de certains secteurs politiques à la #manipulation, à la distorsion des objectifs du pacte. On a la sensation que la migration est devenue le #bouc_émissaire des problèmes culturels et sociaux. »

      https://www.letemps.ch/monde/pacte-migratoire-lonu-seme-discorde
      #populisme

    • European governments in melt-down over an inoffensive migration compact

      IT WAS LIKE watching paint dry, or other people’s children play baseball. Last month Gert Raudsep, an Estonian actor, spent two hours on prime-time television reading out the text of a UN migration agreement. Estonia’s government was tottering over whether to pull out of the Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration, to give it its full name. So Mr Raudsep was invited to present the source of the discord to worried viewers. Thoughts of weary migrants from Africa and Latin America kept him going, he said. “But my eyes got a bit tired.”

      Mr Raudsep’s recital made for dull viewing because the compact is a dull document. Its 23 “objectives” are peppered with vague declarations, platitudes and split differences. Partly in the spirit of other global agreements like the Paris climate deal, it encourages states to co-operate on tricky cross-border matters without forcing them to do anything. It urges governments to treat migrants properly, but also to work together on sending them home when necessary. At best it helps build the trust between “sending” and “receiving” countries that is the foundation of any meaningful international migration policy.

      None of this has prevented European governments from melting down over it. In the end Estonia resolved its row; it will join more than 180 other countries in Marrakesh on December 10th-11th to adopt the compact. But so far at least ten others, including seven from Europe, have followed the lead of Donald Trump and pulled out of a deal that they helped negotiate. The agreement is agitating parliaments, sparking protests and splintering coalitions; Belgium’s is on the verge of collapse. More withdrawals may follow.

      Why the fuss? The text explicitly states that governments retain the sovereign right to make immigration policy. But critics say that cannot be trusted. Although the compact is not legally binding, they argue it is “soft law” that might one day be used to press governments into hard commitments, such as acknowledging a “human right” to migration or expanding the grounds for asylum.

      This is, largely, codswallop. The compact is hardly perfect; the drafters should have refrained from urging governments to “educate” journalists on migration, for example, or to hold “culinary festivals” to celebrate multiculturalism. Yet until cynical politicians started paying attention, the main charge the compact faced was toothlessness. Most of the political arguments against it emerged after governments had already approved the draft in July.

      That suggests other forces are at work. In Slovakia, the compact stirred passions only after the speaker of parliament, embroiled in a plagiarism scandal, sought a way to change the subject. The government has since withdrawn from the compact, which led the foreign minister, a former president of the UN General Assembly, to offer his resignation. In Germany a row over the compact, triggered by the right-wing Alternative for Germany (AfD), has forced the candidates running to succeed Angela Merkel as leader of the Christian Democratic Union to declare themselves: for or against? (The party chooses her successor on December 7th.) Now the AfD boasts, correctly, that its ideas have infiltrated the mainstream.

      As has become depressingly routine in Europe, the row over the UNcompact has little to do with its ostensible target and everything to do with the smouldering embers of a culture war that the drastic reduction in illegal immigration since the surge of 2015 has failed to extinguish. (A pointless spat over border controls nearly destroyed Mrs Merkel’s coalition earlier this year.) Immigration remains a potent topic for the right; the trouble in Belgium started when the country’s largest party, the nationalist New Flemish Alliance, began a social-media campaign against the compact, replete with imagery of women in niqabs and the like (it later apologised). But in the absence of a genuine crisis to mobilise support, fake problems must be confected. The UN compact is a sitting duck. There is no downside to hammering a multilateral agreement on a controversial subject negotiated by obscure officials in air-conditioned rooms abroad. That it was agreed by governments in plain sight, with parliamentarians invited to participate, is by-the-by.
      Displacement activity

      In Berlin, where outrage over the compact took the establishment by surprise, some say the government should have forcefully made the case for it as soon as it was agreed. Instead, caught on the back foot, Mrs Merkel and other defenders of the deal are locked into an awkward argument: that fears about the compact are overblown because it is not legally binding, but that it is also an important tool for managing migration. Yet aside from Mrs Merkel’s perennial reluctance to lead rather than react to debates, arguing for the deal earlier would simply have given opponents a bigger target and more time to shoot at it. A more sobering conclusion is that, for now, it has become impossible to have a level-headed conversation about managing migration in Europe.

      UN insiders profess themselves frustrated but unbowed by the string of withdrawals. (Many blame Sebastian Kurz, the Austrian chancellor, whose decision in October to pull out inspired several others to follow.) Although the idea for the compact was drawn up just after Europe’s refugee crisis of 2015-16—indeed, partly at the request of panicked European leaders—its provisions are global. Europe’s navel-gazing arguments have little bearing on the lot of Bangladeshi workers in the Gulf or Zimbabweans in South Africa.

      True enough. But Europe’s rejectionist governments are shooting themselves in the foot nonetheless. Even a hard-headed policy of tough border controls, swift return of illegal immigrants and encouraging would-be migrants to stay home obliges governments to work with others, if only to strike grubby repatriation deals. Building trust by sticking to international commitments lays the foundations for that. That so many governments are choosing to do precisely the opposite does not inspire hope that Europe is groping towards a more sensible migration policy.


      https://www.economist.com/europe/2018/12/08/european-governments-in-melt-down-over-an-inoffensive-migration-compact

      #dessin_de_presse #caricature

    • Under far-right pressure, Europe retreats from UN migration pact

      A previously obscure 34-page, jargon-filled document is causing political convulsions across Europe — even though it’s not even legally binding.

      Italy this week became the latest in a string of European countries to say it would not sign the U.N.’s Global Compact on Migration at a ceremony in Marrakech in just under two weeks. From the Netherlands through Belgium and Germany to Slovakia, the pact has triggered infighting in ruling parties and governments, with at least one administration close to breaking point.

      The fight over the pact illuminates how migration remains a combustible issue across the Continent, three years after the 2015 refugee crisis and with next May’s European Parliament election on the horizon. Far-right parties keen to make migration the key campaign issue have seized on the pact while some mainstream parties have sought to steal their thunder by turning against the agreement. Liberals and centrists, meanwhile, have found themselves on the defensive — arguing that the agreement poses no harm and migration is best handled through international cooperation.

      Louise Arbour, the senior U.N. official overseeing the pact, said she is surprised by the controversy, as diplomats from 180 countries — including many that have now pulled out — signed off on the text last summer after two years of negotiations.

      The initiative was launched at the request of Europe after the migration surge of 2015, Arbour said. The countries now having “second thoughts or misgivings” were very active during the negotiations and “extracted compromises from the others,” she told POLITICO in an interview.

      Arbour, a former Canadian judge and U.N. human rights commissioner, said the recent backtracking illustrates a clear “disconnect” between some countries’ foreign policies “and domestic pressures or national concerns that were not included into the process.”

      She stressed the compact is not binding and, after its formal adoption next month, “there is not a single member state that is obligated to do anything that it doesn’t want to.”

      The Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration, to give it its full name, sets out a “cooperative framework” for dealing with international migration. Signatories agree, for example, to limit the pressure on countries with many migrants and to promote the self-reliance of newcomers. The document states that no country can address migration alone, while also upholding “the sovereignty of States and their obligations under international law.”

      That assurance has not been enough to placate many in Europe. Hungary, whose Prime Minister Viktor Orbán has made anti-migrant policies his signature issue, pulled out while the pact was being negotiated. But the recent wave of European withdrawals was triggered by conservative Austrian Chancellor Sebastian Kurz, who renounced the pact at the end of October.

      Heinz-Christian Strache, the leader of the far-right Freedom Party, Kurz’s coalition partner, declared that “Austria must remain sovereign on migration” and said the country is “playing a leading role in Europe.” At least in terms of the pact, that turned out to be true with Bulgaria, the Czech Republic, Poland, Estonia and Switzerland all following Vienna’s lead. (Croatia caused confusion after its president declared she would not sign the document but the government later said a minister would go to Marrakech and support the adoption of the pact.)
      Bratislava, Berlin and beyond

      Slovakia is among the most recent countries to withdraw its support for the pact. After an EU summit on Sunday, Prime Minister Peter Pellegrini said Bratislava would not support the pact “under any circumstances and will not agree with it.”

      Foreign Minister Miroslav Lajčák on Thursday said he would resign after parliament decided to reject the pact. Lajčák was president of the U.N. General Assembly when the migration pact was adopted.

      Populist parties in other countries have forced the pact to the top of the political agenda. The Dutch government under Prime Minister Mark Rutte has come under pressure from far-right leaders, including Geert Wilders and Thierry Baudet, who refers to the agreement as the “U.N. Immigration Pact.” The government ordered a legal analysis of the text last week to ensure that signing it will not entail any legal consequences. The Cabinet finally decided on Thursday that it would support the pact, but would add an extra declaration, a so-called explanation of position, to prevent unintended legal consequences.

      In Germany, the pact has become an issue in the battle to succeed Angela Merkel — the EU politician most associated with a more liberal approach to migration — as leader of the ruling Christian Democratic Union (CDU). Two of the leading contenders for the post, Jens Spahn and Friedrich Merz, have both criticized the agreement and called for it to be amended.

      The German chancellor mounted a spirited defense of the pact, telling the Bundestag last week that the agreement is in Germany’s national interest as it will encourage better conditions for refugees and migrants elsewhere in the world.

      Arbour argued that although the pact is not legally binding, it is still worthwhile. “The pact is a major cooperation project ... a political initiative to align initiatives for the common benefit,” she said.

      But such arguments cut little ice with the WerteUnion ("Union of Values"), a group of thousands of conservative members of the CDU and its Bavarian sister party. It takes issue with multiple sections of the pact, such as a declaration that migrants “regardless of their status, can exercise their human rights through safe access to basic services.” The group argues that as German social benefits are high, such a commitment would encourage migrants to come to Germany.

      In Belgium, the pact has put liberal Prime Minister Charles Michel’s coalition government at risk. The Flemish nationalist N-VA, the biggest party in government, has demanded Belgium withdraw from the agreement. Michel is caught between his commitment to the pact and his coalition partner’s rejection of it — while seeking to fend off a Francophone opposition that will take any opportunity to portray him as a puppet of the Flemish nationalists ahead of federal, regional and European elections next May.

      Searching for a way to keep his government afloat, Michel has been consulting with a handful of European countries including Denmark, Estonia, the U.K. and Norway, to produce a joint statement to be attached to the pact, according to Belgian media. Another idea is for several of those countries to join the Netherlands in signing a common “explanation of position,” Dutch newspaper De Volkskrant reported.

      Arbour said it’s too late to start making changes to the pact itself. Renegotiating the text or attaching an extra statement is “not what other [countries] have signed up to,” she said.

      https://www.politico.eu/article/migration-un-viktor-orban-sebastian-kurz-far-right-pressure-europe-retreats

    • Apparemment, la #Suisse a soutenu le pacte, mais je ne comprends pas pourquoi elle a soutenu à New York, mais pas à Marrakech... reste le mystère pour moi, si je trouve la réponse à ma question, je la posterai ici.

      La CFM salue le soutien de la Suisse au Pacte mondial sur les réfugiés

      La Commission fédérale des migrations CFM salue le vote par la Suisse du Pacte mondial sur les réfugiés à l’Assemblée générale de l’ONU.

      Ce document marque la volonté internationale de mieux répondre aux défis des exodes de réfugiés. Il a le grand mérite de présenter un projet cohérent afin de soulager la pression sur les pays qui accueillent les réfugiés, de renforcer l’autonomie des réfugiés, de développer l’accès aux possibilités de réinstallation dans des pays tiers et de promouvoir les conditions permettant aux réfugiés de rentrer dans leurs pays d’origine lorsque cela redevient possible.

      Ce document n’est pas contraignant pour les États et ne va pas au-delà des engagements internationaux existants liés à la Convention de 1951 et au protocole de 1967 qui règlent les modalités d’accueil des réfugiés. Il marque cependant une volonté forte de la Communauté internationale déjà exprimée dans la déclaration de New York de 2016. Le pacte met en avant la nécessité de trouver des solutions globales et collectives au plan international pour soulager les souffrances des réfugiés au moyen de différents instruments allant de l’aide sur place à la réinstallation des plus vulnérables. Il institue un #Forum_Global_sur_les_réfugiés qui réunira tous les quatre ans des délégations de haut niveau et favorisera le dialogue et la mise en œuvre de projets communs. Cette volonté de favoriser une réponse globale et solidaire à l’échelle mondiale correspond à la tradition humanitaire de la Suisse et doit être saluée.

      https://www.ekm.admin.ch/ekm/fr/home/aktuell/stellungnahmen/2018/2018-12-14.html

    • Pacte migratoire : une large coalition de sympathisants anti-islam, extrême droite et néo-nazis a influencé les partis traditionnels en Europe

      Sur le site d’information POLITICO Europe (https://www.politico.eu/article/united-nations-migration-pact-how-got-trolled) deux chercheurs universitaires – #Laurens_Cerulus et #Eline_Schaart – racontent la virulente campagne en ligne de nombreux activistes d’#extrême_droite contre le Pacte migratoire de l’ONU. Elle a réussi à influencer les principaux partis traditionnels en Europe.

      Depuis le mois de septembre dernier une coalition de sympathisants #anti-islam, extrême droite et #néo-nazis s’est mobilisée sur les #réseaux_sociaux contre le Pacte migratoire. Le texte non contraignant n’avait jusque là pas inquiété les gouvernements, régulièrement consultés durant le processus de rédaction à l’ONU.

      Analyse du #cyber_activisme de groupuscules d’extrême droite

      L’intensité des interventions coordonnées sur Twitter notamment, les nombreuses vidéos et les pétitions en ligne, ont incité les responsables politiques de plusieurs pays à revenir en arrière sur leurs positions initiales. En Suisse, le Conseil fédéral a fait marche arrière sur son engagement favorable initial et a demandé au parlement de se prononcer. En Belgique, la controverse a conduit à la chute du gouvernement.

      Selon Laurens Cerulus et Eline Schaart, l’engouement initial quasi planétaire autour du Pacte migratoire – seuls les Etats-Unis et la Hongrie s’étaient initialement opposés au Pacte migratoire – a été stoppé par les attaques d’un réseau mondial de militants nationalistes d’extrême droite.

      Elles ont été menées par des “youtuber” populaires et des influenceurs politiques d’extrême droite comme l’activiste autrichien Martin Sellner. Ces efforts ont été coordonnés via des groupes de discussion et des sites Web hyper-partisans. Sur YouTube, les vidéos de Sellner figurent en tête de liste des clips les plus regardés, selon Tagesschau, un journal télévisé de la chaîne publique allemande.

      Ico Maly chercheur et enseignant sur les nouveaux médias et la politique à l’Université de Tilburg aux Pays-Bas est du même avis, selon lui les partis nationalistes du monde entier agissent ensembles sur des réseaux spécifiques. Tous ces acteurs s’informent mutuellement et adoptent les mêmes positions politiques.

      L’Institute for Strategic Dialogue (ISD), un centre d’information et de recherche contre l’extrémisme basé à Londres surveille les activités de certains groupuscules sur internet et est arrivé à la même constatation, les comptes des médias sociaux gérés par le site Web Epoch Times, celui du chroniqueur populiste de droite Thomas Böhm, qui dirige le site d’information journalistenwatch.com et le blog anti-islam Philosophia Perennis figurent tous parmi les 10 comptes les plus cités dans plus d’un million de tweets analysés dans le monde après le 31 octobre, expliquent Laurens Cerulus et Eline Schaart.

      Que votera le parlement suisse ?

      Le 19 décembre dernier lors du vote à l’Assemblée générale de l’ONU, 152 pays ont approuvé l’accord. Les États-Unis, la Hongrie, Israël, la République tchèque et la Pologne ont voté contre le texte, 12 autres pays se sont abstenus (l’Algérie, l’Australie, l’Autriche, la Bulgarie, le Chili, l’Italie, la Lettonie, la Libye, le Liechtenstein, la Roumanie, Singapour et la Suisse) tandis que 24 autres pays membres n’ont pas pris part au vote.

      En Suisse trop de politiciens ont été lamentablement influencés par des groupuscules ignares, désinformés et xénophobes. Ils auront bientôt la possibilité de démontrer leur confiance dans les avis déjà exprimés des experts suisses en matière de migration (1).

      Le 14 décembre, le Conseil fédéral décidait de mandaté le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) pour préparer un arrêté fédéral simple permettant aux chambres de se prononcer sur la signature ou non par la Suisse de ce pacte onusien. Le DFAE a jusqu’à fin 2019 pour préparer l’arrêté.

      On espère qu’il parviendra à convaincre car le texte ne crée pas de droit à la migration mais réaffirme simplement et justement le respect des droit fondamentaux des personnes migrantes. Je vous recommande la lecture de l’article de Laurens Cerulus et Eline Schaart dans POLITICO, How the UN Migration Pact got trolled.
      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2019/01/08/pacte-migratoire-une-large-coalition-de-sympathisants-anti-islam-extre

  • Frontières / Grenzen

    Les #frontières ne sont pas qu’un produit du milieu naturel mais aussi, et surtout, le résultat de dynamiques historiques. Leurs définition et fonction dépendent du contexte politique et économique. Les contributions de ce volume précisent la manière dont les frontières ont modelé et marqué les espaces alpins du Moyen Âge au vingtième siècle aussi bien dans l’arc alpin, les #Pyrénées, les #Vosges que les #Carpates. Elles précisent le rapport entre frontière et #pouvoir, discutent les divers régimes de frontière et mettent en exergue les dynamiques transnationales, sources de tensions avec les frontières politiques des États nationaux.

    http://www.labisalp.arc.usi.ch/it/pubblicazioni/histoire-des-alpes-storia-delle-alpi-geschichte-der-alpen
    #Alpes #montagne #histoire #revue #régimes_frontaliers #Etat-nation
    #Schwytz #Suisse #contrebande #brigands #déserteurs #prêtres #Pyrénées_basques #surveillance #France #Italie #Vosges #Yougoslavie #traité_de_rapallo #Rapallo #rapallo_border #Javorina #pologne #République_Tchèque #frontières_naturelles #frontière_naturelle #Lac_Léman #pollution

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