• Le quotidien d’un million de franciliens.
    J’étais dans la tour de contrôle du RER A
    http://www.lemonde.fr/mobilite/article/2013/04/12/j-y-etais-dans-la-tour-de-controle-du-rer-a_3157967_1653095.html

    C’est d’ici qu’est régulée la transhumance quotidienne d’une « base de résidences à l’est » à un « bassin d’emploi à l’ouest » - et le retour - de 1,2 million de passagers chaque jour. D’un mur à l’autre, des tableaux lumineux représentent toute la ligne A, de petites diodes rouges désignant les trains. Peu après 8 heures, dans une gare de banlieue, la porte de la troisième voiture du RER reste ouverte et le train à quai ne repart pas. « On évacue et il part », crie quelqu’un au PCC. « Le chef de gare est parti voir. » Des téléphones claquent. « Il répond pas. » "J’en ai marre." « Putain », fait Geneviève. « Chut », fait Jacky. Il est toujours difficile de se rappeler comment on imaginait les choses avant de les avoir vues. En tout cas, pas comme ça, avec cet étonnant mélange d’ambiance de tour de contrôle bourrée d’écrans (six aiguilleurs, trois « chefs de régulation ») et de paperasserie, avec ces gros listings papier dont les superviseurs tournent les pages chargées de traits indiquant les trains prévus. « Ah, il évacue pas. » Avec l’aide du chef de gare, le conducteur a fermé la porte, l’a verrouillée et le train est reparti avec tous ses voyageurs. Sûrement un mini-happy-end pour eux, mais pas au PCC. Ukra57 a pris quatre minutes de retard avec cette histoire de porte. « En hyperpointe, c’est énorme », m’assure Jacky. « Demande-lui de sauter Torcy. - Trop tard, il vient de s’arrêter. - Qu’il saute toutes les gares de Noisy-le-Grand à Val-de-Fontenay. »

    #RER_A #monquotidien