• Retraites : Laurent Marcangeli met en garde les députés corses du groupe Liot
    https://www.lefigaro.fr/politique/retraites-laurent-marcangeli-met-en-garde-les-deputes-corses-du-groupe-liot

    Le patron des députés Horizons Laurent Marcangeli a « mis en garde » dimanche 21 mai les députés corses du groupe Liot dont le vote en faveur du texte abrogeant la réforme des retraites pourrait, selon lui, contrarier les discussions sur l’avenir institutionnel de l’île. « Je respecte la liberté de vote mais si nous voulons une bonne discussion avec le gouvernement » sur l’avenir institutionnel de la Corse, « il faut peut-être que nous ne soyons pas sur une opposition frontale sur d’autres sujets », a déclaré sur France 3, le député de Corse-du-Sud, seul élu corse de la majorité.

    « Je leur demande de prendre leur responsabilité et de se dire que tout se tient aujourd’hui. On est dans une situation politique compliquée. Si demain on est dans une crise politique, si demain il y a un gouvernement qui tombe, l’avenir de la Corse, à travers la réforme qu’ils appellent de leurs vœux, me semble un peu moins certain », a ajouté le député dans l’émission « Dimanche en Politique ».

    Puis :

    Il a expliqué qu’il s’agissait d’une « mise en garde amicale »

    et ensuite il leur a fait un baiser sur la bouche.

  • Des « gilets jaunes » belges s’en prennent à des enseignes sponsors des JO de Paris La Libre
    Dans la nuit de mardi à mercredi, des « gilets jaunes » ont attaqué symboliquement plusieurs grandes enseignes en Wallonie, affirment-ils. Les principaux sponsors des JO de Paris étaient visés.

    https://www.lalibre.be/resizer/rHPbtdrbZaAOEgYv8k6ncX9N37c=/768x512/filters:format(jpeg):focal(251x197:261x187)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/Z2OH55UGYFCXHDKOSR2XUTPHZY.jpg

    Le Carrefour de Jambes (Namur) a notamment été tagué. Selon les responsables de l’action, celle-ci se voulait solidaire avec celles de leurs homologues français dans le cadre de la réforme des retraites dans l’Hexagone.

    Les « gilets jaunes » de Namur affirment s’en être pris à « des dizaines » de magasins Carrefour et Decathlon, à Jambes, Wavre, Liège et Dinant. Sur celui de Jambes, où l’action a pu être constatée par Belga, un tag « Pas de retraites, pas de JO » a été peint sur la devanture. « Nous nous joignons à l’appel de nos camarades français qui veulent mener toutes les actions possibles contre des grosses sociétés, telles que Alibaba, Toyota, Allianz ou Coca-Cola qui engraissent leurs actionnaires sur le dos des travailleurs. Elles font leur publicité en finançant les JO 2024 », ont déclaré les militants. Ils entendent également démontrer leur solidarité avec leurs homologues français qui luttent contre la réforme des retraites, qui repousse de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la pension.

    #jo #jeux_olympiques #sponsors #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #retraite #retraites

    Source : https://www.lalibre.be/belgique/societe/2023/05/17/des-gilets-jaunes-belges-sen-prennent-a-des-enseignes-sponsors-des-jo-de-par

  • Le savoir dans la crise
    https://laviedesidees.fr/Le-savoir-dans-la-crise

    L’économiste Michaël Zemmour, dont l’intervention fut décisive dans la séquence politique ouverte par la #réforme des #retraites, revient sur l’expertise, la statistique publique et les conditions à réunir pour que le savoir puisse jouer un rôle dans la crise démocratique et soutenir le mouvement social. Prise de vue & montage : A. Suhamy. #Entretiens

    / #Économie, #media, #communication, retraites, réforme, #expertise, #espace_public

  • #Retraites : bataille juridique sur la proposition Liot d’abrogation de la réforme | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/retraites-bataille-juridique-sur-la-proposition-liot-dabrogation-de-la-refo

    Vous avez aimé l’article 49.3 de la Constitution, vous adorerez l’article 40. La réforme des retraites continue d’explorer toutes les subtilités de la loi fondamentale de la République. Depuis quelques jours, les députés de la majorité et leurs conseillers se grattent la tête : peuvent-ils tuer dans l’oeuf la proposition de loi d’abrogation de la réforme des députés Liot et empêcher son examen le 8 juin, au motif de son irrecevabilité budgétaire ?

    […]

    L’article 40 de la Constitution est une barrière financière à la liberté d’initiative des parlementaires. Il statue que « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique ». En clair, tout amendement ou proposition de loi (PPL) qui dégrade les comptes publics peut être torpillé.

    #Démocratie

  • La CGT occupe un hypermarché à La Défense pour demander le retrait de la loi sur les retraites Le figaro

    Plusieurs centaines de manifestants ont occupé pendant quelques heures mercredi, à l’initiative de la CGT, un magasin Auchan situé dans le quartier d’affaires de La Défense, près de Paris, pour demander le retrait de la loi sur les retraites, selon le syndicat. Amar Lagha, secrétaire général de la Fédération Commerce et Services de la CGT, avait dans un premier temps indiqué que « 280 à 300 personnes » participaient depuis mercredi matin à cette action visant à « dénoncer la loi sur les retraites ».

    « Même si le président » Emmanuel Macron « pense vouloir tourner la page, nous voulons aller jusqu’au retrait », avait-il déclaré. « On a déjà vu des lois être retirées. Quoi qu’il se passe, on ne lâchera pas, on ira jusqu’au bout » , avait-il assuré. L’hypermarché Auchan du centre commercial des 4 Temps à Puteaux (Hauts-de-Seine) avait été choisi par la CGT comme lieu de manifestation en tant que « symbole du capitalisme et du pouvoir des grands patrons » car il est situé dans le quartier d’affaires de La Défense, avait expliqué le syndicaliste.
    . . . . .

    #en_vedette #actualités_françaises #gouvernement_macron #réformes_antisociales #politique #retraites #retraite #inégalités #auchan #mulliez #grande_distribution #centre_commercial #france

    Source : https://www.lefigaro.fr/social/la-cgt-occupe-un-hypermarche-a-la-defense-pour-demander-le-retrait-de-la-lo

  • « Retire ta réforme de merde ou on rase ton château » : des tags anti-Macron découverts à Villers-Cotterêts Elise Ramirez - france3-regions

    Une dizaine de tags anti-Macron et contre la réforme des retraites ont été inscrits sur l’enceinte du chantier de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts durant le week-end des 15 et 16 avril. Une plainte a été déposée.

    « On va raser ton château », « Dernière sommation » , une dizaine de tags menaçants ont été découverts dimanche 16 avril sur les palissades entourant le château de Villers-Cotterêts et sur un bâtiment d’accueil et de présentation du projet de la Cité internationale de la langue française, cher à Emmanuel Macron.

    Des tags menaçants
    Une large partie de l’enceinte, qui entoure le chantier, a été recouverte de messages anti-macron et contre la réforme des retraites. Certains tags sont aussi adressés au maire de la commune, Franck Briffaud, du parti Rassemblement national comme « Le maire est un facho ».

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/aVsGOKyFqfYum07ZY9A4zaeAL3E/800x450/filters:format(webp)/regions/2023/04/17/643d1483d3494_tag-2.jpg

    Dès lundi matin, les ouvriers du chantier, que notre équipe de France 3 Picardie a rencontré sur place, ont commencé à effacer les messages, un peu à contrecœur. « C’est dommage d’effacer ce qu’on pense. Ça nous donne du boulot, mais c’est la pensée de beaucoup de gens écrite en gros. On va y aller doucement pour que le peuple puisse encore voir un peu ce qu’il y écrit sur les palissades », nous expliquait un ouvrier.

    Les ouvriers du chantier de la Cité internationale de la langue française effacent les tags à Villers-Cotterêts. • © Remi Vivenot / FTV
    L’avis des passants était partagé. Certains soutiennent ce type d’action : « Ça coûte de l’argent, mais c’est juste un coup de peinture », nous déclarait un promeneur. D’autre le déplore, comme une dame rencontrée devant le chantier : « La grève, c’est normal, mais ce qui n’est pas normal, c’est de casser et de détériorer. Je trouve ça lamentable. »

    Une enquête ouverte
    Des inscriptions à portée symbolique puisqu’elles touchent le grand projet culturel du mandat d’Emmanuel Macron. Selon les souhaits du président de la République, le monument deviendra, au terme d’une campagne de restauration de grande ampleur, la Cité internationale de la langue française. L’inauguration, déjà retardée, devrait avoir lieu à la rentrée prochaine.

    Un représentant du centre des monuments nationaux a déposé une plainte et une enquête a été ouverte par le parquet de Soissons. L’outrage, si telle est l’infraction retenue, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000€ d’amende lorsqu’il est adressé à une personne dépositaire de l’autorité publique, en application de l’article 433-5 du code pénal.

    #france #emmanuel_macron #macron #en_vedette #actualités_françaises #gouvernement_macron #réformes_antisociales #politique #retraites #retraite #inégalités

    Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/retire-ta-reforme-de-merde-ou-on-rase-ton-chateau-des-t

  • 🛑 La colère est toujours là, après 12 journées nationales de mobilisation... - Rapports de Force

    Ce jeudi 13 avril, l’intersyndicale appelait à une nouvelle journée interprofessionnelle de grèves et manifestation, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. Même en repli, avec moins de manifestants sur l’ensemble du territoire, la mobilisation reste alimentée par une colère qui ne faiblit pas (...)

    🛑 ✊ #Retraites #Anticapitalisme #RéformedesRetraites #NonALaReformeDesRetraites #grèves #GrèveGénérale #GreveGeneraleIllimitee... #Grève13avril

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/la-colere-est-toujours-la-apres-12-journees-nationales-de-mobilisati

  • Tout allait si bien ! Communiqué au sujet d’un pantin brûlé - Ad/Hok – Collectif Interluttes des Ardennes


    Tout allait si bien, et c’est avec effroi que nous avons appris les tragiques événements qui ont eu lieu ce jeudi 6 avril 2023 en notre belle et sainte ville de Charleville-Mézières. Par voie de presse, nous avons pu lire que lors de la manifestation contre la Réforme des retraites, des individus (cents, deux cents ?) avaient eu l’incroyable toupet de quitter le parcours décidé par les directions syndicales et validé par Monseigneur le Préfet. Un si beau parcours, répété pour la troisième fois, qui avait permis jusqu’ici aux manifestant·es de se promener gaiement au milieu des champs et sur l’autoroute : là où personne ne les entend ni ne les voit protester. La fin du parcours était rêvée : nos valeureuses forces de l’ordre les accueillaient comme on attend des sangliers d’élevage lors d’une battue de chasse. La police pouvait ainsi gazer indistinctement jeunes et enfants, vieux et vieilles, chiens et chats ; et arrêter arbitrairement qui bon lui semblait. Soit-elle bénie, et rebénie.

    À ce jour, en France, 76% des arrestations liées au mouvement social contre la Réforme des retraites ont été classées sans suite. L’Immaculée République peut enfin se passer de justifier trois-quarts des privations de liberté qu’elle décerne. À titre d’exemple : ce jeudi 6 avril, à Charleville-Mézières, 3 des 4 personnes arrêtées seront même jugées pour « attroupement » en septembre ! Rendez-vous compte ! Qui sont ces barbares qui osent s’attrouper lors d’une manifestation ? On vous le demande !!! Mais rassurons-nous, ce jour-là, la police a également réussi à estropier quelques manifestant·es, qui ont donné en offrande leur corps vulnérable à la force virile de nos agents de la paix. Des éclats de grenades désencerclantes ont joué leur rôle dissuasif en venant se loger dans la chair de personnes qui n’avaient rien fait de mal. Une victoire !

    Nous répétons donc la question : qui sont ces individus qui ont osé quitter le parcours syndical au lieu d’aller rencontrer amoureusement nos illustres CRS ? Nous louons l’intelligence tactique de la procureure, qui a eu la sagesse d’ouvrir une enquête pour « Outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». Car non contents de s’égayer dans ce qu’ils appellent une « manifestation spontanée », ces voyous de la pire espèce ont eu l’affront de mettre le feu à un pantin, coiffé d’une couronne de galette des rois. En outre, une fanfare les accompagnait, et on a même pu entendre des chants comme « La Semaine sanglante », écrite par un certain « Jean-Baptiste Clément » (qui renvoie, on le sait, à un nom de rue de notre belle et sainte ville, et non à un personnage central de la Commune de Paris).

    D’après le Sacro-Ministère Public, le personnage de papier mis au bûcher était censé représenter « symboliquement » Monsieur le Président de la République (nous insistons sur la gravité de ce point : « symboliquement »). L’acte infâme a été réalisé devant la mairie de la grande et grandiose Place Ducale, avec une banderole qui titrait « La violence, c’est eux ». Qui est ce « eux » ? La Police ? L’État ? La Justice ? Nous n’osons y croire, mais l’enquête le dira. De surcroît, cette action a été menée en pleine période de carnaval, une fête traditionnelle et sacrée qui, rappelons-le, consiste à défiler avec des masques de Mickey Mouse en mangeant de la barbe à papa. Brûler symboliquement un dépositaire, jamais de mémoire d’humain une telle mascarade n’avait été observée, un tel renversement des valeurs ! Charleville-Mézières, fief des arts de la marionnettes au rayonnement international ne peut tolérer de tels agissements. Les marionnettes, on le sait, c’est pour rapporter de l’argent à nos commerçant·es, pas pour faire de la politique !

    Le pouvoir en place ne tient que par sa brutalité, et on s’en félicite ! Nous espérons que la justice achèvera son éternelle mission en jugeant sévèrement toutes celles et ceux qui s’attroupent ou se moquent de notre Bon Président, jusqu’ici si bienveillant, et défendant si férocement les besoins du peuple. On peut en juger par le ruissellement des richesses qu’il a permis dans nos chères Ardennes, où tout le monde met la clim’ en plus du chauffage tellement l’argent coule à flots. Nous renouvelons notre fidélité à son mandat : d’un côté, moins de profs, moins de soignant·es, moins de services publics, et de l’autre côté plus de police, plus de police, et plus de police.
    Si on ne peut plus manifester sans se faire mutiler ou asphyxier, si on ne peut plus déambuler pacifiquement en cramant des pantins de papier, si on ne peut plus bloquer son lieu de travail ou d’études, nous savons, chères autorités, que vous gardez sauve notre liberté fondamentale de nous exprimer, de manifester notre désaccord et de nous opposer à la tyrannie. Pour la suite du mouvement, nous vous demandons donc, s’il vous plaît, la distribution gratuite d’un violon par foyer, pour que nous puissions pisser rageusement dedans en pensant tendrement à votre infinie bonté. Peut-être jugerez-vous que cela offensera les luthier·es et leurs familles. Nous vous serions alors gré de nous communiquer les modalités par lesquelles les opposant·es au gouvernement peuvent exprimer leurs colères, dans le respect de l’ordre républicain, de nos gentils patrons et de la divine Droite – et donc sans gêner personne.

    Réforme des retraites : après l’incendie de la marionnette à l’effigie d’un roi à Charleville-Mézières, la procureure ouvre une enquête
    https://www.lardennais.fr/id473035/article/2023-04-07/reforme-des-retraites-apres-lincendie-de-la-marionnette-leffigie-dun-roi-

    #manifestation #retraites #police #Charleville-Mézières

  • Parier sur le retrait : action militante et argent magique - Michel Feher
    https://aoc.media/analyse/2023/04/11/parier-sur-le-retrait-action-militante-et-argent-magique

    Afin d’obtenir gain de cause, les opposants à la réforme des retraites invoquent à la fois le coût social du report de l’âge légal à 64 ans et le déni de démocratie auquel s’apparente l’usage de l’article 49-3 pour faire passer une loi aussi impopulaire. Si pertinents soient-ils, ces arguments se heurtent aux institutions de la Ve République, qui autorisent le gouvernement à les ignorer, et au sens des priorités d’Emmanuel Macron, persuadé que sa mission première est de ne pas faire courir de risque financier à son pays. Pour s’éviter une défaite cruelle, les adversaires du chef de l’État seraient peut-être bien inspirés de le prendre au mot.

    Les raisons qui, de son propre aveu, ont conduit Emmanuel Macron à utiliser l’article 49-3 pour faire passer sa réforme des retraites éclairent la conception qu’il se fait de sa propre responsabilité. Il s’agissait, a-t-il expliqué, de prévenir « le risque financier » en rassurant les investisseurs dont dépend la réputation internationale de la France. Celle-ci ne serait donc pas tant une démocratie représentative qu’une créditocratie élective – soit un régime politique qui recourt au suffrage populaire pour sélectionner son principal représentant mais qui, une fois l’élu aux affaires, lui donne pour principale mission de se rendre appréciable aux yeux des instances dont l’État est l’obligé. Parmi les acteurs dont il importe de recevoir l’agrément figurent les détenteurs de la dette publique et les institutions européennes mandatées pour surveiller la politique budgétaire des pays membres, mais aussi les agences de notation et les gestionnaires d’actifs qui jouent un rôle majeur dans l’allocation mondiale du capital.

    De nombreux commentateurs ont bien relevé que, pour justifier sa détermination, le président de la République avait invoqué le jugement des milieux financiers. Cependant, ils en ont généralement conclu que dans sa décision, le souci de faire des économies avait prévalu sur la crainte de heurter ses compatriotes. Or, même à admettre que les risques qui pèsent sur le système des retraites appellent une réforme de son mode de financement, les experts s’accordent à constater que les concessions obtenues par les députés et sénateurs Républicains n’autorisent guère à escompter une résorption significative du déficit. Autrement dit, l’argument de la rigueur comptable est difficilement recevable.

    Est-ce à dire qu’Emmanuel Macron s’est trompé dans ses calculs d’impact ? Évidemment non. En fin connaisseur du monde de la finance, le chef de l’État sait bien que la cote des gouvernants ne dépend pas de leur aptitude à produire des comptes en équilibre. Bien plus que des témoignages de sérieux budgétaire, ce sont des marques d’allégeance qu’attendent les pourvoyeurs de crédit. Les dirigeants politiques selon leurs vœux ne sont pas ceux qui épargnent pour s’acquitter de leurs dettes mais leurs collègues dont la vertu première est de savoir à qui ils doivent prioritairement inspirer de la confiance. En l’occurrence, c’est bien le respect des préséances entre créanciers et mandants que la loi récemment passée sans vote avait vocation à manifester : car même si la réforme s’avère inefficace sur le plan économique, la colère qu’elle suscite dans la population atteste qu’elle est l’œuvre d’un homme disposé à sacrifier sa propre popularité au maintien de l’attractivité financière de son pays.

    Si les affinités d’Emmanuel Macron avec les mondes de la finance et des grandes entreprises expliquent pourquoi la créditocratie élective convient à son tempérament, force est d’admettre que l’avènement de ce régime précède largement son arrivée au pouvoir et que sa persistance procède d’un rapport de forces défavorable à la démocratie représentative. Car à la différence des électeurs, qui ne délèguent la souveraineté populaire qu’une fois tous les cinq ans, les dispensateurs de crédit opinent à chaque instant. Aussi n’est-il pas illogique qu’un candidat à la présidence s’applique à recueillir les suffrages des premiers le temps d’une campagne et qu’en cas de succès, il passe son mandat à conjurer les inquiétudes des seconds. Loin de reconnaître un reniement de ses promesses, il pourra arguer que son devoir est moins de complaire à ses concitoyens que de préserver la nation qu’il dirige d’un humiliant discrédit.

    Sans doute objectera-t-on que le souci de se faire réélire est de nature à tempérer la subordination des vœux de l’électorat aux préférences des investisseurs. Reste que dans le cas présent, le président de la République ne peut plus se représenter. Quant à la carrière politique des députés qui l’ont soutenu, c’est peu dire qu’elle ne le préoccupe guère. Même s’il arrivait, comme il l’envisage sans doute, que les prochaines élections, présidentielle et législatives, débouchent sur la formation d’ une alliance à l’italienne – soit un attelage dominé par le Rassemblement national (RN) et normalisé par la présence de Républicains – Emmanuel Macron en conclurait seulement qu’il a été le dernier rempart progressiste contre le populisme.

    Vaine indignation

    Confrontées aux priorités du chef de l’État, les forces politiques et syndicales mobilisées par la réforme des retraites parlent à bon droit de déni de démocratie. Un régime démocratique, rappellent-elles, ne se résume pas au processus électoral : même sans enfreindre la loi, un gouvernement ne peut ignorer la désapprobation qu’une majorité de la population exprime à la fois dans les enquêtes d’opinion, au sein des corps intermédiaires et par un mouvement social alliant manifestations massives et grèves reconductibles. Le Président devrait en outre se souvenir que la moitié des électeurs qui se sont prononcés pour lui au second tour de la présidentielle ne l’ont choisi que pour faire barrage à l’autoritarisme de sa rivale.

    L’indignation que soulèvent les pratiques du camp présidentiel est certes justifiée par l’esprit de la démocratie représentative. Elle se heurte toutefois à la lettre de la Constitution de la Ve République, dont l’architecture n’offre aucune résistance à l’exercice d’une créditocratie élective. Un tel constat recèle assurément une part d’ironie : Charles de Gaulle n’aimait-il pas affirmer que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille » ? Il n’en demeure pas moins qu’à l’âge du capitalisme financiarisé et mondialisé, le présidentialisme à la française permet au locataire de l’Élysée d’ignorer la défiance de la société pour se consacrer à l’entretien de sa notabilité sur les marchés. Mieux encore, et surtout lorsqu’un président effectue son second mandat, il lui est loisible de gager la hausse de son crédit sur la rudesse des épreuves qu’il ose imposer au plus grand nombre.

    Hormis un avis défavorable du Conseil constitutionnel ou l’organisation d’un referendum d’initiative partagée – éventualités que la plupart des observateurs jugent improbables – il n’y a rien, sur le plan des institutions, qui contraigne Emmanuel Macron à retirer son projet. Aussi longtemps qu’il estimera coûteux de revenir aux urnes, il ne sera pas davantage tenu de dissoudre l’Assemblée nationale. Est-ce à dire que seul un processus révolutionnaire, passant par la généralisation des grèves et le durcissement des blocages et manifestations, pourrait venir à bout de l’obstination présidentielle ? Encore faudrait-il qu’une masse critique d’opposants souhaite s’engager dans cette voie. Car même si l’inattendu peut toujours se produire, le désir d’en découdre jusqu’à la capitulation de l’adversaire est loin d’être unanimement partagé : les syndicalistes dits réformistes parlent de médiation et demeurent concentrés sur la seule question du travail, tandis que les électeurs du RN, qui composent une portion importante des réfractaires au report de l’âge légal de la retraite, rêvent généralement peu à un « grand soir », ou alors d’une tout autre nature, et encore moins à un printemps des droits.

    Du côté de Marine Le Pen, on le sait, l’enjeu est de prendre date : hostile à la réforme mais absente du mouvement qui réclame son retrait, elle table sur l’échec de la gauche et des syndicats pour se présenter comme le seul recours crédible lors des prochaines échéances électorales. Parce qu’un tel calcul n’est pas déraisonnable – comme le soulignent notamment les sociologues Bruno Palier et Paulus Wagner[1] – il apparaît que les partis qui composent la NUPES et les organisations constitutives de l’intersyndicale ne peuvent s’autoriser une défaite, même massivement déplorée. Le tropisme mélancolique de la gauche, qui aime tant puiser l’espoir de lendemains victorieux dans le souvenir de ses glorieux échecs, ne semble pas être de mise une fois admis que l’arrivée au pouvoir d’une union des droites est l’enjeu de la séquence en cours.

    Risque financier

    Se pose alors la question de savoir si le thème de la démocratie confisquée est le plus propice, non à la légitimité ou à la popularité, mais bien au succès de la mobilisation. Dans la mesure où les privilèges que la Ve République octroie à l’exécutif ôtent toute force contraignante à la souveraineté populaire – sauf sous la forme d’une insurrection que nombre de démocrates convaincus se gardent encore de contempler – ne serait-il pas plus judicieux d’assumer que le régime actuel est bien une créditocratie élective et, partant, de s’interroger sur les moyens d’user de ses mécanismes pour remporter la victoire ?

    Les reproches adressés à Emmanuel Macron portent trop souvent sur sa manière, suffisante et solitaire, d’exercer le pouvoir. C’est oublier que, loin de relever du caprice d’un potentat, les décisions qu’il prend sont principalement motivées par le souci de satisfaire, ou mieux encore de précéder, les attentes des arbitres de la compétitivité internationale. Or, on l’a signalé, ceux-ci ne fondent pas leurs verdicts sur des calculs de coûts et de bénéfices mais sur des évaluations de risques et de promesses. En l’occurrence, ce qui les préoccupe n’est donc pas tant de savoir si le recul de l’âge de la retraite contribuera à réduire la dépense publique que d’estimer l’incidence d’une telle réforme sur la disposition des Français à poursuivre dans la même direction. Et à cet égard, force est de constater que le scepticisme prévaut.

    Du Financial Times à l’agence de notation Moody’s, en passant par Bloomberg et le Wall Street Journal, les plus sûrs interprètes de l’humeur des marchés s’accordent à trouver la France bien moins attractive depuis qu’Emmanuel Macron a décidé de faire passer sa réforme sans la soumettre au vote de l’Assemblée nationale[2]. Selon eux, le choix d’ajouter le contournement des parlementaires au mépris des organisations syndicales est contraire à la règle d’or dont dépend la poursuite des politiques « réformatrices », à savoir l’entretien de la résignation citoyenne. Pis encore, lorsque l’exécutif surenchérit en gageant le retournement de l’opinion sur les violences induites par la répression policière, les oracles des craintes et des espoirs de l’investisseur ne se sentent plus seulement déçus par la maladresse du président français mais également offusqués d’être impliqués dans son hybris : ne suggère-t-il pas que les charges des brigades motorisées et le déferlement des grenades de désencerclement sont la conséquence de sa détermination à protéger le pays du « risque financier » ?

    Jusqu’ici, la perte de crédit du chef de l’État ne suffit pas à le faire reculer : malgré les critiques dont l’accablent les porte-parole de ses donneurs d’ordres, il continue d’espérer qu’en faisant naître un sentiment d’impuissance dans la foule, son intransigeance et la brutalité des forces de l’ordre finiront par redorer son blason auprès d’eux. Pour le contraindre à suspendre l’application de la loi, il est donc crucial de ruiner ses espérances. Autrement dit, la valorisation du titre attaché à son nom constitue un enjeu aussi important pour ses adversaires que pour Emmanuel Macron lui-même.

    Le mouvement social, objecteront les militants, ne se fait pas à la corbeille. Il ne s’agit pourtant pas de délaisser la rue, les chantiers et les entrepôts pour observer les variations de cours de l’« action » présidentielle sur les écrans : parier sur le retrait de la réforme des retraites consiste plutôt à sélectionner et à calibrer les instruments de lutte en fonction de leur effet escompté sur le capital réputationnel du chef de l’État.

    Sans doute doit-on reconnaître le caractère spéculatif d’un tel exercice. Êtres structurellement nerveux et dotés d’une sensibilité aigüe aux ambivalences, les investisseurs raisonnent sans beaucoup d’égard pour le principe de non-contradiction. Ainsi peuvent-ils juger que l’intensification des heurts et la multiplication des blocages compromettent gravement la fiabilité d’Emmanuel Macron et, en même temps (pour ainsi dire), supputer qu’elles augurent d’une prochaine lassitude du public dont le prolongement conduirait à réévaluer l’intransigeance du président. De manière similaire, la fin de non-recevoir que le gouvernement oppose à la désignation de médiateurs peut leur apparaître comme un nouveau signe d’incompétence et, en même temps, comme un piège habilement tendu aux modérés de l’intersyndicale – qui n’auront d’autres options que celles de renoncer au prestige de la modération ou de se résoudre à l’échec du mouvement.

    Sujettes aux fluctuations, les conjectures des fournisseurs de crédit ne peuvent pas moins être prises pour cibles par des actions militantes – d’autant que peser sur leur cours s’avère aussi hasardeux pour les promoteurs de la réforme des retraites que pour ses détracteurs. Les uns comme les autres s’efforcent en effet d’infléchir les spéculations sur la localisation du « risque financier » : réside-t-il dans le retrait du texte, comme l’a affirmé le chef de l’État pour justifier l’utilisation de l’article 49-3, ou au contraire dans son maintien, parce que l’entêtement dont Emmanuel Macron est le nom menace la pérennité de l’agenda qu’il prétend faire avancer ?

    Le contraire de la résignation

    Afin d’accentuer les doutes et l’agacement que le héraut de la startup nation suscite déjà chez ses évaluateurs, il importe alors d’associer son action à ce qui les inquiète le plus. Or, s’il est vrai que l’excellence créditocratique est accordée aux dirigeants qui entretiennent la tranquillité résignée de leurs concitoyens, la décote sera nécessairement le lot de leurs confrères qui, en dépit de leurs bonnes intentions, ébranlent le fatalisme qu’ils ont pour mission de préserver.

    Reste toutefois à s’interroger sur ce que les investisseurs conçoivent comme le contraire de la résignation. Car, on a l’évoqué, tant la colère que la volonté de dialogue leur inspirent moins une franche répugnance que des sentiments mêlés : la première est certes capable d’enfler jusqu’à paralyser un pays mais également de produire des heurts qui divisent l’opinion et hâtent le retour à l’ordre ; de son côté, la seconde est susceptible de priver les gouvernants du ministère de la raison mais aussi d’être accueillie par des atermoiements et des diversions qui favorisent la dilution graduelle du conflit. Par conséquent, il est à craindre que ni le durcissement du mouvement ni les offres de conciliation de l’intersyndicale n’usent la patience des marchés au point de précipiter la dépréciation d’Emmanuel Macron : dans les deux cas, le chef de l’État ne recueillera assurément aucun bénéfice réputationnel de sa réforme mais le temps lui sera laissé de poursuivre son mandat sans avoir à la retirer.

    Constituer le maintien de la loi en risque financier insupportable suppose alors d’identifier le véritable antonyme de la résignation. Car si les instances dont Emmanuel Macron est l’obligé ne le sanctionnent pas plus durement, c’est bien qu’elles estiment que les réactions à son intransigeance ne sont pas encore de nature à secouer durablement le joug de l’« à quoi bon ? ». Que faudrait-il pour qu’elles s’inquiètent davantage – au point d’appeler le chef de l’État à revoir rapidement sa copie ? Comme Margaret Thatcher l’expliquait déjà à sa manière, il n’y a de meilleur garant du statu quo que la difficulté d’envisager une alternative. Aussi suggérera-t-on que, du point de vue des investisseurs, rien n’est plus impardonnable qu’une réforme dont le principal effet ne serait pas tant de susciter l’hostilité, ou au contraire de ranimer l’esprit de concertation, que de stimuler l’imagination de ses adversaires.

    Nombreux sans doute sont les mouvements sociaux qui, à l’inévitabilité proclamée d’une mesure régressive, opposent la possibilité de faire advenir un autre monde. Rétifs à l’absence d’alternative qu’il leur est demandé de cautionner, leurs militants relèvent le défi en imaginant de nouvelles manières de vivre, de travailler et de partager les richesses. Reste que, pour cette raison même, leur inspiration les mène volontiers au plus loin des politiques qu’ils combattent. Or, dans le cas présent, c’est au contraire à proximité de la loi sur les retraites que des perspectives inédites s’ouvrent à ses contempteurs.

    L’avenir d’un déni

    Au cours des quatre dernières décennies, les mêmes rengaines n’ont cessé d’accompagner les trains de réformes : « les caisses sont vides », « nous vivons au-dessus de nos moyens », « ne laissons pas nos petits-enfants crouler sous nos dettes », « sauvons le système social auquel nous sommes si attachés », sans oublier la formule dont dépend peut-être l’issue de la séquence en cours : « il n’y a pas d’argent magique ». Car nul ne peut l’ignorer, non seulement l’argent magique existe bel et bien mais, depuis quinze ans, il ne cesse d’assurer la sauvegarde du capitalisme financiarisé. De la chute de la maison Lehman Brothers aux récentes défaillances de la Silicon Valley Bank et du Crédit Suisse, en passant par les vertiges de la zone euro et la pandémie de Covid 19, ce sont à chaque fois des tombereaux de liquidités surgies du néant qui ont mis fin à ce que par antiphrase on appelle encore des crises.

    Après chaque tour de magie, les autorités politiques ne manquent certes pas d’annoncer qu’il s’agissait du dernier. Mieux encore, elles veillent à effacer le souvenir d’une manne déversée sans contrepartie à ses bénéficiaires en faisant payer à d’autres ce qu’elles présentent comme la facture de l’opération. Ainsi les cures d’austérité budgétaires qui ont successivement prolongé la Grande récession de 2009 et dévasté les économies d’Europe du Sud après 2011 devaient-elles signifier que le renflouement des banques avait un prix. De même, aujourd’hui, les éléments de langage fournis par le gouvernement associent l’urgence de réformer le financement des retraites à la nécessité de compenser les années de « quoi qu’il en coûte ».

    À la longue, toutefois, le déni génère la nervosité des préposés à sa réitération : marteler que l’argent magique n’existe pas attire nécessairement l’attention sur ses manifestations récurrentes. Mais encore faudrait-il tirer parti de ce que les apologistes de la réforme des retraites révèlent à leur corps défendant. Car à défaut de croire en leur propre force de conviction, les émissaires du pouvoir espèrent encore s’en remettre à l’habitus de la gauche et des syndicats, sinon pour emporter l’adhésion du public, du moins pour préserver leur réputation de pourfendeurs d’illusions.

    Accoutumées à la déploration des coûts, du travail ou de la protection sociale, les forces d’opposition à la précarisation du salariat et à l’austérité budgétaire récusent les procès en gabegie mais sans en contester les prémisses : tantôt, elles relativisent la gravité des déficits, tantôt elles proposent d’autres modes de recouvrement – augmentation des cotisations patronales ou pression fiscale sur les plus fortunés – et tantôt elles font valoir qu’une mobilisation d’ampleur s’avérera plus coûteuse que le retrait de la mesure injuste qui l’occasionne. Les gardiens de l’orthodoxie, qui sont rompus à cette contre-argumentation, peuvent alors rétorquer que la négligence d’aujourd’hui pénalisera les générations futures, que la fuite des investisseurs affectera l’emploi et la pérennité du système de solidarité, et que la mise à l’arrêt du pays nuira surtout aux plus modestes. Bref, quelle que soit l’intensité de leurs différends, les amateurs de réformes comptent sur leurs adversaires pour conforter l’idée que tout se paie.

    Tout autre serait une controverse qui ne porterait pas sur la répartition des coûts mais plutôt sur l’allocation de la gratuité qu’autorise l’existence de l’argent magique. À qui, des banques dites systémiques ou de la caisse des retraites, devrait revenir le privilège du renflouement sans frais, dont les banques centrales et les services du Trésor détiennent le secret ? Même si l’on admet qu’un ministère de la magie responsable doit prétexter l’éclatement d’une crise pour répandre ses largesses, comment ne pas reconnaître que l’état supposément critique du système de pensions par répartition fait figure de cas d’école ? Si d’aventure le débat public s’ouvrait à de telles questions, il y a fort à parier que les investisseurs ne pardonneraient pas à Emmanuel Macron d’y avoir contribué.

    Reste que pour provoquer les spéculations baissières, il n’est pas suffisant de lever le déni de l’argent magique ni même de revendiquer sa redistribution : élever le projet gouvernemental au rang de risque systémique requiert en outre de réorienter l’action militante autour de cette revendication. Est-ce envisageable ? A priori, sans doute les répertoires d’actions du mouvement syndical empruntent plus volontiers à la logique des coûts et des bénéfices qu’à celle des risques et des promesses : de la négociation collective aux sabotages en passant par la grève, les manifestations et les blocages de sites, l’objectif poursuivi est toujours de contraindre le patronat et le pouvoir politique à revoir leurs calculs d’optimisation – soit encore, de leur faire comprendre qu’en raison de la mobilisation des travailleurs, la mise en œuvre de leurs projets socialement régressifs sera pour eux plus onéreuse que bénéfique.

    Cependant, si l’enjeu du moment n’est pas tant de facturer son impudence au chef de l’État que de le discréditer aux yeux des milieux financiers, il s’agira moins de minorer les bénéfices escomptés de sa réforme que de lui imputer l’éveil d’une promesse d’argent magique pour le bien commun. Les investisseurs, qui sont habitués à absorber les coûts de la colère, ne sauraient tolérer le risque d’une discussion sur le partage du droit au renflouement gracieux.

    Bien que peu outillé pour pénétrer sur le terrain de la spéculation, le mouvement social n’est pourtant pas entièrement démuni. En témoignent les opérations « Robins des Bois » menées par des gaziers et électriciens de la CGT, qui tantôt fournissent de l’énergie gratuitement, aux hôpitaux ou aux quartiers populaires, et tantôt coupent le courant aux partisans de la réforme des retraites. Jusqu’ici, sans doute, ces actions spectaculaires mais ponctuelles, ont eu pour seule fonction de resserrer les liens de solidarité entre les militants syndicaux et le public – soit de montrer que si les grèves et les blocages compliquent inévitablement la vie quotidienne des gens, dans la mesure de leurs moyens, les organisations de défense des travailleurs oeuvrent au bien-être de la population.

    Pour faire pivoter la mobilisation de la question du coût social de la réforme des retraites à celle du risque financier auquel Emmanuel Macron expose ses interlocuteurs privilégiés, il faudrait alors que des initiatives comme celles des « Robins des Bois » passent du statut de supplément d’âme à celui de fer de lance, ou mieux encore de paradigme, de la résistance au projet gouvernemental. Autrement dit, il faudrait qu’elles servent à agiter le spectre d’une manne – issue pour ainsi dire de la cuisse de Jupiter – qui, non contente de se déverser sur les bilans des banques trop grandes pour défaillir, viendrait abonder les caisses d’assurances sociales et les budgets des services publics.

    Est-il encore temps de modifier le logiciel de la lutte ? Peut-être devrait-on plutôt inverser la question : n’est-il pas urgent de saisir que faute de ranimer l’imagination spéculative[3], la colère sociale se mue bientôt en ressentiment ? Car le 14 avril 2023, le Conseil constitutionnel rendra ses deux avis – sur la constitutionnalité de la loi et sur la recevabilité du referendum d’initiative partagée. Si, comme on peut s’y attendre, l’institution déçoit les espoirs des opposants à la réforme des retraites, leur mouvement aura bien du mal à survivre. Que la majorité présidentielle ne s’en relève pas davantage ne réjouira que les fourriers de la future union des droites.

    #retraites

  • Studio Crapulax : Quand l’humour se mêle de politique – La guerre des retraites

    Le studio Crapulax revient — avec beaucoup d’humour — sur la réforme des retraites menée par notre chère philanthrope de première ministre, Élisabeth Borne, ainsi que des événements survenus après l’application de l’article 49.3 de la Constitution, preuve ultime de notre démocratie. Des hordes de prolétaires ignobles ont osé brûler des poubelles en pleine manifestation et même prétendre que des violences policières avaient été commises. Quelle blague ! On ne peut que saluer la fermeté de nos forces de l’ordre face à ces sauvageons et leur rappeler que les réformes sont nécessaires pour notre bien-être à tous. Bravo à notre gouvernement éclairé et à sa politique visionnaire !

    https://www.youtube.com/watch?v=HZpLeKjhZnU

    #guerre des #retraites #emmanuel_macron #lrem #ue #union_européenne #violences #police #france #playmobil #en_marche et ses « #réformes  » avec le #ps 

  • « enfants gazés = préfet nazi » inscrit sur un mur de Charleville-Mézières Time of Israel

    L’inscription aurait été tracée sur le mur d’un établissement scolaire ; Alain Bucquet a porté plainte

    Le préfet des Ardennes a porté plainte après la découverte d’une inscription sur un mur de Charleville-Mézières le traitant de « nazi », a-t-il indiqué vendredi, au lendemain de la manifestation contre la réforme des retraites.

    L’inscription « enfants gazés = préfet nazi » a été peinte sur un mur de Charleville-Mézières, dénonce le préfet Alain Bucquet dans un communiqué. « Je condamne avec la plus grande fermeté ces écrits infamants pour lesquels j’ai déjà déposé plainte et qui n’ont pas leur place dans la République Française que j’ai l’honneur de servir », écrit-il.

    La procureure de Charleville-Mézières Magali Josse a indiqué à l’AFP que, lorsqu’elle aurait confirmation du dépôt de cette plainte, elle ouvrirait une enquête pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». L’inscription a selon elle été tracée sur le mur d’un établissement scolaire, qui l’a également signalée au parquet vendredi.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/enfants-gazes-prefet-nazi-inscrit-sur-un-mur-de-charleville-mezier

    #gaz #grenades #grenades_lacrymogènes #violences #violences_policières #police #emmanuel_macron #macron #retraites #Charleville-Mézières #France

  • 🛑 Avec Emmanuel Macron : C’est l’armée en permanence de 15 à 72 ans ! - FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    (...) On comprend que le Président de la République veuille de manière acharnée repousser l’âge de la retraite à 64 ans, puisqu’il veut mobiliser les adultes jusqu’à 72 ans pour l’armée. Gageons que la retraite à 64 ans, n’est que le premier étage d’un recul encore plus important pour l’âge de départ à la retraite.
    La « suspension » de l’obligation du SNU n’est qu’un leurre, dû à la conjoncture actuelle de révolte du pays contre la politique réactionnaire du Gouvernement Macron/Borne. Ce que pense le gouvernement est clair : dès que la mobilisation sociale sera derrière eux, ils rendront obligatoire la participation au SNU (...)

    #retraites #jeunesse #SNU #réservistes #armée #militarisme #embrigadement...
    #Antimilitarisme #Anticapitalisme

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    ▶️ https://www.fnlp.fr/2023/04/06/avec-emmanuel-macron-cest-larmee-en-permanence-de-15-a-72-ans

  • Plutôt chômeuses et chômeurs que contrôleurs !
    Une action dédiée aux blessés de Sainte-Soline.
    (reçu par mel, icono prise sur l’oiseau chien)

    Nous avons distribué ce tract mercredi 5 avril, au cours de la session de recrutement organisée par la préfecture de police de Paris dans les locaux de l’agence Pôle emploi Daviel (Paris 13). Lors de cette intervention, un cadre de l’agence a cru bon de demander « sa pièce d’identité » à une des personnes présentes, avant de guider la police jusque dans la rue pour faciliter leurs recherches, rendant ain- si manifestes - s’il en était besoin - les affinités entre les logiques de contrôle de Pôle emploi et celles de la police.

    Nous nous opposons à l’injonction au travail en général, dans les secteurs en ten- sion en particulier, et a fortiori dans les métiers de la sécurité. Nous nous oppo- sons également à l’intensification des logiques de répression, qui frappe tout ce qui bouge et à la vidéo-surveillance algorithmique qui est précisément conçue à cette fin.

    Cette action est dédiée aux blessés de Sainte-Soline.

    Un groupe issu de l’AG du 9 mars contre les réformes des retraites, de l’assurance-chômage et du RSA et la loi Darmanin version 2.
    https://paris-luttes.info/assemblee-generale-le-9-mars-a-16750

    Plutôt chômeuses et chômeurs que contrôleurs !

    La Préfecture de police de Paris est en train d’organiser un recrutement à l’agence Pôle emploi Daviel, dans le 13e : "UN EMPLOI POUR TOUS A LA PRÉFECTURE DE POLICE". Il s’agit de recruter en CDD des candidats - plus ou moins volontaires - dans des métiers liés au numérique : dans les renseignements généraux, à la police judiciaire, au laboratoire central, ainsi qu’à « la direction de l’innovation, de la logistique et des technologies ».

    La loi sur la vidéosurveillance automatisée (VSA) vient de passer, la police recrute ! Comme annoncé dans le Livre blanc du ministère de l’Intérieur (2019), l’État prend prétexte des J.O. de 2024 pour faire franchir plusieurs seuils au flicage généralisé. Le nouveau dispositif sécuritaire systématise donc une surveillance en amont « des corps, des attributs physiques, des gestes, des silhouettes, des démarches » pour faire le tri de ceux jugés « suspects » selon les critères policiers (La Quadrature du net, « La France, premier pays d’Europe à légaliser la surveillance biométrique »).

    Le maillage resserré des logiques sécuritaires et de remise au travail à tout prix

    L’État accroît les moyens de l’armée et des flics, et s’appuie massivement sur des sociétés privées pour développer des outils informatiques et recruter des agents de sécurité. Pôle emploi, dont les directions se font les leviers dociles de cette politique, organise des « marathons de la sécurité », finance avec la région des formations accélérées à ces métiers – tout en restreignant l’accès à d’autres formations –, et plus généralement met la pression aux chômeurs pour mieux grossir le contingent policier.

    Si nous sommes tributaires - bien qu’à des degrés divers - des multiples logiques de contrôle de la police et de Pôle emploi, et qu’il nous est difficile de nous y soustraire, nous pouvons aussi faire obstacle à leur politique par notre présence concrète, comme aujourd’hui, dans cette agence.

    Police emploi n’aura jamais si bien porté son nom

    Il est rare que les relations entre l’intensification de l’exploitation des travailleurs, la remise au travail contrainte et les politiques sécuritaires soient aussi lisibles que dans la séquence présente, qui est marquée par les tentatives de passage en force de la réforme des retraites, la promulgation plus discrète de la loi Kasbarian (dite anti-squat), et bientôt la loi Darmanin, le RSA contre activité puis la future loi Travail.

    Au chômage, dans l’emploi, dans la rue, contre les logiques sécuritaires et d’automatisation du contrôle, contre les logiques de remise au travail à tout prix, organisons-nous, et multiplions les initiatives !

    #chômage #policemploi #emploi #retraites #travail

  • 🛑 De l’interdiction des rassemblements à la nasse, cinq leviers de répression du mouvement social - Rapports de Force

    Amendes forfaitaires pour cause de rassemblements interdits en dernière minute, interpellations « préventives », nasses contestables dans leur légalité… Face à la mobilisation massive contre la réforme des retraites, un arsenal d’outils, certains inédits et d’autres bien rôdés, ont été utilisés par les forces de l’ordre et les procureurs pour limiter les rassemblements ou verbaliser des manifestants. Décryptage (...)

    #manifestation #interpellations #arrestations #répression #violencespolicières #retraites...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://rapportsdeforce.fr/pas-de-cote/de-linterdiction-des-rassemblements-a-la-nasse-cinq-leviers-de-repre

  • Maladies professionnelles, #retraites : le déni répété des maux du travail
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/maladies-professionnelles-retraites-le-deni-repete-des-maux-du-travail-20

    Au début du mois de mars, la reconnaissance d’un #cancer du sein comme #maladie_professionnelle pour une infirmière ayant travaillé de nuit environ une fois par semaine pendant vingt-huit ans a constitué une première en France. Issue de deux ans de procédures et d’une enquête lancée par la CFDT en 2018, cette décision est une victoire pour les défenseurs de la #santé des travailleurs. Cependant, elle ne doit pas faire oublier qu’il existe aujourd’hui une sous-reconnaissance massive des maux du travail en France, comme le montre le cas des cancers professionnels. Alors qu’au moins 15 000 cancers par an sont estimés causés par des expositions à des risques du travail, moins de 2 000 d’entre eux sont reconnus comme étant d’origine professionnelle. Et encore, parmi ces derniers, la plupart sont liés à des expositions à l’amiante, mieux reconnues que les autres cancérogènes.

    https://justpaste.it/61qj3