• Faire reculer Macron, c’est possible ! | Éditorial des bulletins d’entreprise (#LO, 5 février 2023)

    Il n’y a aucun doute : l’opposition à la retraite à 64 ans est unanime dans le monde du travail. Non seulement les sondages la mesurent jour après jour, mais plus de deux millions de salariés l’ont exprimée en se mettant en grève et en descendant dans la rue, par deux fois, les 19 et 31 janvier.

    Qu’en dit Macron ? Que ce sera comme ça et pas autrement ! Pour nous lanterner, Borne s’engage à faire « bouger » le texte à l’Assemblée. Ce qu’elle appelle « bouger » consiste à autoriser ceux qui ont commencé à travailler à 19 ou 20 ans, à partir dès qu’ils ont cotisé 43 annuités, c’est-à-dire avant leurs 64 ans. Et il faudrait dire merci ?

    L’autre point est une avancée… dans l’#enfumage : l’#index_senior ne concernera plus seulement les entreprises de 300 salariés, mais celles de plus de 50 salariés. La belle affaire ! Comment continuer de soulever des charges ou serrer des vis quand le dos, les épaules et les articulations ne suivent plus ?

    Ce n’est pas un index qui empêchera le grand patronat de se débarrasser des salariés devenus, à ses yeux, pas assez rentables, soit parce qu’ils sont usés physiquement et moralement, soit parce qu’ils sont mieux payés que les jeunes.

    Le #gouvernement_Borne se moque de nous. Il ne nous laisse pas le choix : si nous ne voulons pas crever au travail ou finir à Pôle emploi, il faut se battre ! #chômage

    C’est la même chose pour les #salaires qui ne suivent pas la flambée des prix. Tant que l’on ne se bat pas, le patronat refuse de les augmenter, et on s’appauvrit. Et c’est comme cela pour tout. Pour se faire payer toutes nos heures, il faut se battre. Pour que l’apprenti ou l’intérimaire soit embauché, il faut se battre. Pour ne pas avoir à faire le travail de deux, il faut se battre. #inflation

    Tant que le #grand_patronat dominera, la lutte contre l’#exploitation et contre les ravages de la loi du profit sur les hommes et la nature sera une nécessité. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une attaque contre nos #retraites, mais demain, vu l’escalade guerrière en Ukraine, nous aurons peut-être à nous battre pour ne pas faire la guerre.

    Dès maintenant, il est important de dire que nous ne serons pas les bons petits soldats de Macron et du grand patronat. Ni pour la retraite ni pour tous les autres sacrifices qu’ils veulent nous imposer. Alors, mardi et samedi prochains, soyons encore le plus nombreux possible à dire que la coupe est pleine, en faisant grève et en manifestant !

    Tous ceux qui doutaient de l’action collective peuvent se rassurer : les 19 et 31 janvier, le monde du travail a démontré qu’il était capable d’agir et de s’exprimer d’une même voix.

    Les #grèves ont touché un très grand nombre d’entreprises du privé ainsi que la fonction publique. Les cortèges ont été massifs. Dans des petites villes, les manifestations du 31 janvier ont rassemblé jusqu’à 20 % de la population. Partout, les rangs se sont grossis de travailleuses et de travailleurs non syndiqués, manifestant pour la première fois de leur vie. C’est la preuve d’un mécontentement profond et partagé.

    Nous avons commencé à transformer ce mécontentement en une force collective, il faut continuer ! Est-ce que nous pouvons gagner et faire reculer le gouvernement ? Oui, si nous parvenons à établir un véritable rapport de force en développant les grèves.

    Les réactions du gouvernement le montrent : les journées de mobilisation ponctuelles ne suffiront pas. Macron et Borne sont en effet prêts à tout, même à la plus grande impopularité. Ce qu’ils craignent, et ce que redoute le Medef, c’est une grève qui prenne et dure dans un secteur, puis deux, puis trois… de sorte que cela paralyse une partie de l’économie et fasse perdre de l’argent à la bourgeoisie.

    C’est ce qu’il s’est passé en 1995, avec la #grève_massive dans le secteur public contre le plan Juppé. Mais même en 1995, pour étendre la grève, il avait fallu que les travailleurs les plus combatifs et déterminés convainquent les plus hésitants. Ce n’est qu’ensuite, en se lançant dans l’action et en mesurant, jour après jour, le nouveau rapport de force que les travailleurs ont réalisé qu’ils pouvaient gagner.

    C’est à cela qu’il faut nous préparer, en discutant et en réapprenant à nous organiser dans toutes les entreprises, dans tous les services, dans tous les ateliers . Aussi unitaires soient-ils, les appels des centrales syndicales ne sont rien si les travailleurs n’en font pas leur combat. Alors, dès mardi, profitons-en pour constituer des équipes de travailleurs combatifs capables d’entraîner les autres ! Profitons de cette journée pour discuter entre nous, nous réunir en assemblées générales, formuler nos #revendications, qui vont bien au-delà des retraites et préparer la suite !

    #grève_générale #réforme_des_retraites

  • 💡 Le saviez-vous ? L’âge de la retraite on s’en fout (en tout cas ça n’est pas le sujet principal) - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/01/29/le-saviez-vous-lage-de-la-retraite-on-sen-fout

    Le cœur de la réforme porte en réalité sur l’accélération de la loi Touraine, votée en 2014 par le Parti “Socialiste”. On comprend pourquoi les franges les plus molles de la NUPES sont aussi discrètes sur la question : ce sont elles qui ont cassé le système de retraites, le gouvernement macroniste ne fait que précipiter son effondrement. Concrètement, cette réforme allonge progressivement la durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite à taux plein. Pour une majorité de la population, la question sera donc de choisir entre être vieux et pauvre ou mourir en travaillant, puisque la réforme prévoit de passer à une durée de cotisation de 172 trimestres. Avec une carrière démarrée tard ou des périodes de chômage, il faudra la plupart du temps travailler jusqu’à 67 ans pour obtenir une pension complète : qui se soucie alors de l’âge légal à 64 ans ? Sans changement global, les jeunes ne verront de toute façon pas leur retraite.

    • la durée de cotisation, que Macron entend porter le plus vite possible à 43 ans. En Angleterre un retraité peut partir avec une pension complète après 30 annuités, tandis qu’il en faut 35 en Belgique, Allemagne et Espagne, et 36 en Italie. La Grèce prévoit de passer de 37 à 40 ans de cotisation : même le rouleau compresseur de la Troïka n’a pas été aussi loin que Macron lorsque l’Union Européenne et le FMI ont forcé la Grèce à réaliser des réformes libérales.

      ... Dans deux mois, en cas de très forte mobilisation, l’âge légal sera peut-être “ramené” à 63 ans, le gouvernement aura “fait des concessions” et Laurent Berger de la CFDT signera avec bon cœur cette “victoire” syndicale. C’est à ce moment-là qu’il s’agira d’être vigilant-es, qu’il faudra tenir le plus fort, être les plus solidaires et offensif-ves, car c’est à ce moment-là qu’un véritable mouvement pourra réclamer mieux.

      On ne fait pas dévier un mouvement de son point de départ. Si la réduction de la durée de cotisation n’est pas dès maintenant mise en avant (ce qui est encore très rarement le cas), elle ne le sera ps ensuite.

      #retraites

    • Balladur avait commencé en 1993 à grignoter de ce côté aussi, en passant le taux plein à 40 annuités pour le privé - contre 37.5 en 1982 ; la réforme de 93 ne touchait pas les fonctionnaires, trop risky business ; Juppé s’y est collé en 95 et a pris le râteau qu’on sait ; c’est Fillon qui aura finalement raison des feignasses en 2003, alignement sur les 40 annuités du régime général - et encore, une partie seulement.

      Et kicéki qu’était ministre du budget en 93 :-) ? Spoiler : ça commence par « sar » et ça fini par « ko ».

      En 2010 Woerth sous Sarko niake un peu l’âge légal de 2 ans et en profite pour niker un peu plus les pensions en poussant l’âge de fin de la décote de 65 à 67 ans.

      Un enfant de coeur Macron ; que de l’esbrouffe sa réforme ; même pas mal. Il veut juste la médaille et la gloire du mighty downsizer, mais en vrai, c’est pas lui qui a fait le boulot.

    • Adèle Tellez @AdeleTellez, Jardinière de la Ville de Paris et syndicaliste CGT. Je lutte contre le patronat et la pyrale du buis. Secrétaire générale de l’Union locale CGT Paris 19e.
      https://twitter.com/AdeleTellez/status/1620508584672116736

      Parlons revendications sur les retraites.
      Il faut supprimer toute référence à la notion d’annuités dans nos revendications. Ni 40, ni 37,5.
      Retraite à 55 ou 60 ans en fonction de la pénibilité. Point.
      Voici pourquoi 🔽
      Le fait de devoir accumuler des annuités pour pouvoir liquider sa retraite sous-entendu fondamentalement que si on n’a pas ces annuités, c’est qu’on a été oisifs.
      Pourtant, voici plusieurs cas où bcp n’ont pas les annuités, d’ores et déjà :

      1- Les personnes qui sont venues en France, n’avaient pas le titre de séjour leur permettant de travailler légalement, on fait les taffs les plus durs et les plus indispensables sans être déclarés. Les patrons se sont auto-exonérés de cotisations sociales pendant des années [ou bien elles ont été payées sous nom d’emprunt qui ne permet pas aux sans-papiers de valider les trimestres], et une fois l’âge de la retraite arrivé c’est eux qui trinquent. Non. Ils ont bossé toute leur vie, ils et elles ont en général construit nos bâtiments, nettoyé nos bureaux, cuisiné notre bouffe.

      2- Les #femmes qui ont arrêté de travailler quelques années, qui ont subi des temps partiels, et autres. Ont-elles moins travaillé que les hommes ? Non, elles ont souvent plus travaillé, en nombre d’heures, mais du travail non rémunéré (enfant, maison)

      Elles arrivent à l’âge de la retraite en aillant trimé au boulot et à la maison, et ne peuvent pas liquider à cause des annuités. C’est une injustice fondamentale qu’on n’effacera pas avec des mesures cosmétiques.

      3- les personnes qui ont subi des périodes de #chômage longues. Seuls quelques trimestres de chômage peuvent être comptabilisés pour la retraite. Le reste non. C’est donc sous-entendre qu’ils et elles ne voulaient pas bosser, alors qu’au contraire le chômage de masse est organisé dans ce pays afin de maintenir les salarié-es en activité tranquilles sur leurs revendications.
      Donc il faut rétablir cette injustice, et supprimer les conditions d’annuités c’est la manière la plus simple et évidente de le faire.

      Globalement, cette histoire d’annuité, c’est aller sur le terrain du gouvernement.
      Le gouvernement veut nous faire croire que la question posée par leur réforme des retraites est la question du travail.

      Nous savons que la question fondamentale qui est posée est celle du partage des richesses créée par le travail (tout le travail, pas seulement le travail rémunéré classiquement via le salariat)

      On pourrait donner d’autres exemples. Les études longues par exemple.
      Je m’arrêterai là.

      Si on admet qu’aucun travailleur, aucune travailleuse, n’est oisive. Qu’il n’y a pas de « France du chômage ».
      Qu’il y a du travail rémunéré. Pas suffisamment bien réparti et complètement aliénant.
      Alors on admet que toute référence à cette histoire d’annuités doit être supprimée.

      #annuités #études #sans_papiers #chômeurs

    • Commencé à bosser à 17 ans, retraite liquidée le 1er mars (cause crise économique) à l’âge de 62 ans sans le nb de trimestres exigé. Pension net estimée à 950 euros. Je dois continuer à bosser.

      4 trimestres en moins quand j’étais jeune volontaire (et je bossais comme une ânesse)
      4 trimestres en moins quand je me suis mise à mon compte. L’état était supposé aider les créations d’entreprise en dispensant de cotisations sociales la première année. Pas de cotisation, pas de trimestre !
      4 trimestres en moins quand j’ai quitté la Cipav Janvier 2008 pour rejoindre la MDA. Laquelle ne m’a fait cotisé qu’à partir de 2009.
      6 trimestres en moins que la Cipav n’a pas déclaré.

    • @odilon et pendant que tu continues à bosser en même temps que ta retraite, tu cotises et ça ratrappe tes trimestres manquants, donc partiellement ta pension, ou c’est niké ?

    • pendant que tu continues à bosser en même temps que ta retraite, tu cotises et ça ratrappe tes trimestres manquants

      non, c’est la réforme « Hollande » qui a mis en place la cotisation sans création de droits lors d’un cumul emploi-retraite

      La loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014, « garantissant l’avenir et la justice du système de retraites », adoptée en lecture définitive par l’Assemblée nationale le 18 décembre 2013, soumise au conseil constitutionnel le 19 décembre a été validés en totalité par ce dernier le 16 janvier 2014. Elle a été publiée au journal officiel le 21 janvier 2014.

      https://www.spac-actuaires.fr/publications/retraite-la-reforme-hollande-des-retraites-mise-a-jour-au-24-janvier-

      loi garantissant l’avenir du système de retraites … jusqu’à la suivante !

    • Les commentaires et citations ici sont plus intéressants que l’article, même s’il y a des choses intéressantes dans ce dernier. La référence au tripalium , par exemple, faudrait arrêter ; je ne compte plus le nombre de fois où je l’ai lu ou entendu. Comme l’indique @colporteur la durée de cotisation est essentielle, c’est à cause de ça que la colère gronde aujourd’hui. Et même s’il est probable (malheureusement) que le front syndical se fissure sur la négo autour du nombre d’années, je ne partage pas l’opinion selon quoi il s’agirait d’une « stratégie politicienne ». L’enjeu, pour beaucoup de personnes dans la rue et en grève, consiste en partie à éprouver la capacité sociale de résister au pouvoir, indépendamment de partis politiques. « Si on perd ça... »

  • #CAC40 #retraitesdorées #privilèges #bougeoisie #NonàlaRéformedesRetraites #retraites #Anticapitalisme...

    🛑 Les retraites dorées des patrons du CAC40...

    « Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron prend de l’ampleur, les dirigeants néo-retraités du CAC40 jouissent d’un sort plus que favorable (...) »

    https://multinationales.org/fr/actualites/les-retraites-dorees-des-patrons-du-cac40

  • Comment Madame marisol touraine et le PS on fait reculer l’âge de la retraite ?

    La Loi Touraine (2014) a prévu un échéancier qui rajoute un trimestre de cotisation tous les trois ans jusqu’en 2035. À cette date, il faudra 43 ans de cotisations soit 172 trimestres.
    Votée durant le quinquennat hollande, le ps au pouvoir.

    Au moment où un salarié demande à bénéficier de sa retraite (aujourd’hui à 62 ans) il faut AUSSI qu’il ait le nombre de trimestres suffisants. Sinon, il aura une « décote » c’est à dire une réduction du montant de sa retraite en fonction du nombre de trimestres manquants.

    c’est le problème principal ! Évidemment puisque c’est le PS qui a fait voter cette mesure parfaitement anti-sociale, avec les suffrages de la « gôche ».


    Ajoutons que se battre pour laisser la retraite à 62 ans est un attrape-nigauds. Pourquoi ?

    Parce qu’avec la Loi Touraine, si vous partez à 62 ans, vous aurez beaucoup plus de difficulté à avoir le nombre de trimestres nécessaires pour avoir une retraite à taux plein puisque le poteau d’arrivée est reculé tous les trois ans.

    Sans remise en cause de la Loi Touraine, revendiquer le maintien de départ à 62 ans, c’est amener les gens à partir en retraite avec une pension de plus en plus faible !

    Nombre de Français l’ont déjà compris puisque l’âge moyen de départ est actuellement de 62 ans et 10 mois.
    Source : https://www.lejdd.fr/Politique/quest-ce-que-la-reforme-touraine-4135789

    Quant aux comptes de la retraite qui seraient un « gouffre financier », le COS (Comité d’Orientation des retraites) a publié récemment qu’après avoir été déficitaires pendant plusieurs années, ils ont été excédentaires de 900 millions d’€ en 2021 et 3,2 milliards en 2022.

    Où passent ces excédents ?

    Maintenant, Madame marisol touraine vie sa retraite de privilégiée au au Conseil d’État.
    Depuis 2009, elle appartient au club Avenir de la santé, un groupe de pression financé par GlaxoSmithKline,

    #ps #retraite #pauvreté #retraites #france #travail #santé #économie #en_vedette #politique #chômage #inégalités #précarité #gilets_jaunes #capitalisme #austérité #marisol_touraine

  • Réforme des #retraites et de l’assurance-chômage : deux faces d’une même pièce | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/010223/reforme-des-retraites-et-de-l-assurance-chomage-deux-faces-d-une-meme-piec

    C’est là que la #réforme des retraites entre en cohérence avec celle de l’assurance-chômage. Elle participe de la #contrainte qui sera imposée sur les demandeurs d’emploi, futurs retraités ou non. En terme macroéconomique, elle permet de maintenir une « armée de réserve » qui fait pression à la #baisse sur les $salaires. Cette pression s’exerce d’ailleurs moins par la quantité de main-d’œuvre que par l’acceptation forcée des bas salaires.

    On peut ici le résumer aisément. La salariée (ou le salarié) qui aura perdu son emploi après ses 60 ans se retrouvera avec des droits au chômage réduits et un parcours allongé avant sa retraite. La pression sera donc plus forte pour qu’elle (ou il) accepte le premier emploi disponible, y compris le plus pénible ou le plus mal payé, puisque l’enjeu est ici de survivre jusqu’à la pension. Ce qui, en passant, exerce une pression sur les emplois disponibles pour les autres générations, rendant les augmentations de salaire et les améliorations des conditions de travail moins urgentes.

    En cela, la réforme répond à deux des principales préoccupations du moment du capital. La première est celle de résister à toute demande de hausse salariale, alors que le taux de chômage recule. La seconde est de faire en sorte que les travailleurs acceptent les emplois proposés, qui sont souvent pénibles et mal payés. Ces deux préoccupations peuvent se résumer en une seule : le capitalisme contemporain est un #capitalisme de bas régime, avec des gains de #productivité faibles, voire négatifs.

    Dans ce cadre, les #emplois sont à la fois abondants et nécessairement mal rémunérés et avec des conditions de #travail détériorées. Dès lors, les deux problèmes se posent immédiatement : la préservation des #profits suppose une résistance à toute revendication d’amélioration des conditions de travail et des #salaires. Mais cette réalité même rend peu attractifs les emplois proposés, ce qui peut conduire à des manques de main-d’œuvre dans certains secteurs. C’est là tout le paradoxe de ce plein-emploi en trompe-l’œil que nous promet l’actuel système économique.

    La seule solution à ce problème est alors la #contrainte : il faut obliger les travailleurs à accepter l’état existant de l’emploi et, pour cela, il faut faire pression sur ses conditions de subsistance. C’est absolument la fonction des trois réformes mises en œuvre depuis 2020 par le chef de l’État. Durcir les conditions d’accès et d’indemnisation à l’assurance-chômage, et rendre plus difficile l’accès à la retraite conduit alors à vouloir discipliner le monde du travail dans l’intérêt du capital. Il permet d’exonérer ce dernier de toute réflexion sur le contenu des emplois qu’il crée.

    Derrière les boniments se cachent bien la #guerre sociale et la #violence de #classe.

  • Réforme de l’assurance chômage et des retraites : la double peine pour les précaires | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/claire-vives/blog/310123/reforme-de-lassurance-chomage-et-des-retraites-la-double-peine-pour-

    Une nouvelle réforme d’assurance chômage dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er février 2023 a été adoptée cet hiver dans une certaine indifférence. Son objectif d’ensemble est de faire pression sur les salariés pour qu’ils acceptent et conservent des emplois à des conditions de travail et de rémunération dégradées. Sa principale mesure consiste à réduire d’un quart la durée des droits à indemnisation de l’ensemble des allocataires.

    Cette réduction sans précédent de la durée des droits va avoir sur les allocataires des effets d’appauvrissement et d’augmentation de la pression au retour à l’emploi. Ces effets seront encore exacerbés par les dispositions inscrites dans la réforme des retraites dont les principaux contours ont été annoncés par Elisabeth Borne le 10 janvier dernier. Cette réforme prévoit une accélération de l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans et un report de l’âge légal de départ à 64 ans.

    Rappelons que parmi les chômeurs, seuls les demandeurs d’emploi indemnisés cotisent pleinement pour leur retraite ; les chômeurs non indemnisés ne valident des trimestres que sous des conditions restrictives. D’un côté, en réduisant la durée des droits à indemnisation, la réforme de l’assurance chômage diminue le nombre de trimestres cotisés par les personnes qui connaissent des épisodes de chômage. De l’autre, la réforme des retraites augmente le nombre de trimestres nécessaires pour parvenir à toucher une pension de retraite à taux plein et reporte l’âge de départ.

    Dans la mesure où les périodes d’insertion pour les jeunes sont de plus en plus longues et les passages par le chômage dans une carrière de plus en plus fréquents, ces deux réformes auront des effets sur un très grand nombre de salariés et particulièrement sur les femmes qui sont déjà plus nombreuses à ne pas parvenir à réunir les trimestres de cotisation pour une carrière complète. Elles vont conduire à une augmentation du nombre de séniors sans emploi ni retraite (NER) qui, pour 30 % d’entre eux, vivent sous le seuil de pauvreté[1]. Pour mémoire en 2019, seuls 55 % des nouveaux retraités du régime général (le régime de base des salariés du privé) avaient validé au moins un trimestre au titre de l’emploi l’année précédente[2]. Les autres n’avaient validé aucun trimestre (25 %) ou des trimestres au titre du chômage (11 %) ou de l’invalidité (7 %).

    À court terme, les travailleurs et encore plus les travailleuses de plus de 53 ans seront les plus touchés par le cumul des deux réformes. Dans l’assurance chômage, des dispositions spécifiques existent pour les seniors. Pour tenir compte du fait que les seniors ont moins de chances de retrouver un emploi que les salariés plus jeunes en raison des pratiques de recrutement des employeurs et de leurs conditions de santé dégradées, leur durée d’indemnisation est plus longue. Actuellement, un demandeur d’emploi indemnisé de plus de 55 ans a droit à 36 mois d’indemnisation au maximum.

    Après le 1er février, ce sera 27 mois maximum. C’est presque un an de protection supprimé et jusqu’à quatre trimestres de moins cotisés pour la retraite. Sous des conditions restrictives, les droits au chômage sont prolongés pour les chômeurs indemnisés qui ont dépassé l’âge légal mais pas atteint le taux plein. Cette protection risque d’être mécaniquement réduite par le report de l’âge à 64 ans : la plupart des chômeurs seniors épuiseront leurs droits à indemnisation – désormais raccourcis - bien avant d’atteindre cet âge.

    Le gouvernement aime à dire que le « plein emploi » est à portée de main, laissant entendre que les chômeurs auraient fait le choix du chômage. Pourtant, les chiffres concernant le chômage et l’inactivité des seniors apportent un démenti cinglant. Ainsi, en 2018, parmi les personnes de plus de 50 ans au chômage, 57,7 % l’étaient depuis plus d’un an (41,5 % pour l’ensemble des chômeurs) et 38 % depuis au moins deux ans (22 % pour l’ensemble des chômeurs)[3]. Découragés et / ou dans l’impossibilité d’occuper un emploi en raison de leur état de santé, de leurs difficultés à être mobiles, en 2019, parmi les personnes encore en emploi à 50 ans, une personne sur cinq est ainsi sans emploi ni retraite à 61 ans[4].

    Que ce soit en matière de retraite ou de chômage, les droits à la protection sociale sont devenus de plus en plus dépendants de la carrière. Les salariés doivent remplir des conditions de durée de cotisation qui sont inaccessibles pour un nombre croissant d’entre elles et eux. Non seulement ce renforcement de la contributivité a des effets cumulatifs qui réduisent les droits au chômage comme à la retraite mais il tient pour acquis l’idée que les salariés seraient individuellement responsables de ne pas parvenir à cotiser.

    #précarité #protection_sociale #travail

  • Réforme des retraites — Ce que le gouvernement ne dit pas (Heu ?reka)

    https://www.youtube.com/watch?v=Wxp__MZgwAI

    0:00 - Retraites : un choix de société
    4:52 - Cotisations ou budget de l’état ?
    7:48 - Pkoi les dépenses restent stables ?
    8:22 - (On zoome sur la réforme proposée)
    10:28 - Re-Pkoi les dépenses restent stables ?
    13:35 - Déficit organisé par l’état ?
    17:13 - Deux scénarios : EEC vs EPR
    23:04 - Petit résumé
    24:13 - Les nombreuses hypothèses du modèle
    26:42 - A quoi sert réellement le modèle du COR ?
    29:02 - L’importance de l’hypothèse du taux de chômage
    31:00 - Les réserves des caisses de retraites

    Sources et erratum :
    ****************************************************
    La grande majorité des graphiques viennent de dernier rapport du COR : https://www.cor-retraites.fr/node/595
    Je m’inspire aussi de ce Thread : https://twitter.com/sebtixier/status...
    Et de cette vidéo par Osons Causer : https://youtu.be/DZTRIRAYIao


    #retraites #financement #pib #COR #économie

  • #Retraites #NonALaReformeDesRetraites #Grèves #greve31janvier #grèvegénérale#Anticapitalisme #Anarchisme #Autogestion

    ★ LEUR RETRAITE ON EN VEUT PAS ! ON VEUT VIVRE UNE VIE COMPLÈTE, PAS UNE VIE D’ESCLAVE SALARIÉ !...

    "Une nouvelle fois, la bourgeoisie pratique sa lutte des classes contre les travailleurs.
    Ils ont décidés d’augmenter l’âge pour avoir le droit à une retraite, tout en gardant les 43 ans de travail obligatoire (définie dans une précédente réforme).
    Çà ne les intéresse évidemment pas de savoir ce qu’en pensent les principaux intéressés, les travailleurs. Non, car ils ont étés élus, donc ils se croient légitimes de décider pour tout le monde, ceci malgré le fait que leur parti / candidat n’a obtenu du corps électoral que 18 % au premier tour et 35 % au second tour. Ce qui les intéresse c’est d’augmenter les flux financiers pour la « nation »
    "

    https://le-cafe-anarchiste.info/leur-retraite-on-en-veut-pas-on-veut-vivre-une-vie-complete-pas

  • Retraites : il y a d autres solutions à la réforme brutale de Macron- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/retraites-il-y-a-d-autres-solutions-a-la-reforme-brutale-de-macron

    Retraites : il y a d autres solutions à la réforme brutale de Macron ➡ https://t.co/skPgw0muUL L’économiste @RaveaudGilles pointe du doigt le caractère injuste de la #réforme des #retraites, et propose d autres pistes qui n impliquent pas de reculer l âge de départ. (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • A la gare de l’Est, à Paris, le trafic sera interrompu pour toute la journée après un « acte de malveillance »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/24/trafic-totalement-interrompu-gare-de-l-est-a-paris-reprise-attendue-en-milie

    La compagnie ferroviaire fait état d’un incendie volontaire dans un poste d’aiguillage qui a provoqué l’interruption totale, au départ et à l’arrivée, du trafic des TGV et des TER, ainsi que de la ligne P du Transilien.

    Réforme des #retraites : le gouvernement hausse le ton contre les actions sur le réseau électrique
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/24/contestation-de-la-reforme-des-retraites-le-gouvernement-hausse-le-ton-contr

  • Élections 202(2) sur Twitter : « 🔴⚡️
    3 janv. 2023
    https://t.co/ZdWP6GlvQA » / Twitter
    https://twitter.com/2022Elections/status/1617609775222779904

    🔴⚡️ #Retraites : 10 éditorialistes « influents » dont Nathalie Saint-Cricq, son fils Benjamin Duhamel ou encore Dominique Seux, ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif : influencer discrètement l’opinion.

    Guillaume Tabard Figaro), Dominique Seux (France-Inter, Les Échos), Françoise Fressoz (Le Monde) , Nathalie Saint-Cricq (France-Télévision), Benjamin Duhamel (BFM TV) , Yaël Goosz (france-Inter)
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1617581005484720140/pu/vid/1280x720/Hv1tEjYjibl-Px_V.mp4?tag=12


    #carpettes

    • Avec une telle brochette d’influenceurs, sa réforme sent vraiment le roussi.
      les dessins de Mat Colloghan sur une précédente réforme des retraites. Médiacritiques 2020.
      https://www.acrimed.org/Dessine-moi-les-medias-reforme-des-retraites

      Les gardiens de l’ordre social : le Médiacritiques n°45 sortira de l’imprimerie le 30 janvier. la veille du second round !
      https://www.acrimed.org/Sortie-de-Mediacritiques-no45-Les-gardiens-de-l

    • Le 17 janvier, le service communication de l’Élysée avait invité dix journalistes vedettes à déjeuner avec Macron. Il s’agissait de leur distiller la bonne parole présidentielle sur les retraites, et la façon de la répercuter : les fameux « éléments de langage ».

      Les invités – dont #Guillaume_Tabard du Figaro, #Françoise_Fressoz du Monde, Nathalie Saint-Cricq de #France-Télévision, #Dominique_Seux des Échos et de #France_Inter, #Benjamin_Duhamel de #BFM-TV… – avaient promis de ne pas dire avoir rencontré Macron.

      Bien avant que la chose s’ébruite, #Macron avait vite pu vérifier que les grands médias faisaient passer le message. Ainsi, le soir même, un éditorialiste de France Inter titrait sa chronique : « Macron ne croit pas à une victoire de l’irresponsabilité », une formule reprise ensuite mot pour mot par Le Monde, BFM-TV, etc.

      Cela ne surprend pas. Car, s’il n’existe plus de #ministère_de_l’Information comme sous de Gaulle, le pouvoir politique a bien des moyens de se faire entendre dans les salles de rédaction. Mais il y a une cause autrement plus fondamentale à la #servilité_des_médias, et elle est sociale.

      La solidarité de classe des médias, de leurs propriétaires et de ceux qui mettent leur plume à leur service s’affirme sans état d’âme. Et cette solidarité s’exprime non pas tant avec le gouvernement, dont la couleur peut changer du fait des élections, qu’avec la bourgeoisie en tant que telle, dont le pouvoir n’est pas soumis aux aléas électoraux.

      Mille liens personnels, familiaux, professionnels, de mode de vie, de façon de penser et de considérer la société unissent de façon concrète à la classe possédante celles et ceux « qui font l’opinion », surtout ceux que ce système a promus au premier rang.

      Quand ils « travaillent » l’opinion jour après jour pour faire accepter aux travailleurs la réforme pro-patronale des retraites portée par Macron, ce sont les intérêts de la bourgeoisie que servent les médias. Il en va de même quand ils veulent persuader la population que l’impérialisme secourt la démocratie en Afrique ou en Ukraine, alors qu’il ne fait qu’y défendre les intérêts des grands groupes capitalistes.

      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/25/macron-et-ceux-qui-font-lopinion_475545.html

      #chiens_de_garde #faire_l’opinion #propagande #réforme_des_retraites

    • Polémiques autour du déjeuner présidentiel : l’impossible autocritique - Acrimed | Action Critique Médias
      https://www.acrimed.org/Polemiques-autour-du-dejeuner-presidentiel-l


      La brochette en SAV du président [Françoise Fressoz (Le Monde), Guillaume Tabard (Le Figaro), Dominique Seux et Cécile Cornudet (Les Échos), David Revault d’Allones (Le Journal du dimanche), Stéphane Vernay (Ouest France), Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions), Benjamin Duhamel (BFM-TV), Yaël Goosz (France Inter) et Alba Ventura (RTL).] sur le grill d’Acrimed par M.Friot & P.Perrenot.

    • Les médias contre la gauche de Pauline Perrenot, parution 17/03/2023 éditions #Agone collection Contre-feux
      https://agone.org/livres/les-medias-contre-la-gauche

      Cet essai est le procès d’une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan de l’information médiatique. L’autrice analyse la façon dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants, qui ont reboublé d’efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique autour des figures d’Emmauel Macron, de Marine Le Pen et de leurs thématiques sécuritaires et économiques.

      Basé sur une documentation précise, l’ouvrage retrace l’effondrement intellectuel du « journalisme politique », qui a perdu tant en substance qu’en consistance, laissant le #storytelling remplacer l’information. L’autrice aborde notamment le traitement des différents projets de réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV du gouvernement...

      S’appuyant sur l’émergence de la com’ comme cadre politique et journalistique, Pauline Perrenot (#Acrimed) dévoile le monopole absolu de la pensée libérale dans les médias et l’imbrication de la profession avec le monde patronal.

      Un président créé de toutes pièces par les médias, la croisière journalistique de l’extrême droite, des emballements réactionnaires qui ponctuent les séquences des chaînes d’information... drôle d’état que celui de la #presse dans l’Hexagone. Pauline Perrenot s’appuie sur le traitement des thèmes qui ont « fait » l’actualité : maintien de l’ordre, sondages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour.

  • Les femmes davantage touchées par le report de l’âge de départ à la retraite, selon l’étude d’impact de la réforme Le figaro

    Au-delà du débat partisan, quels effets concrets la réforme des retraites entraînera-t-elle ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’étude d’impact jointe au texte de la réforme, qui est présenté ce lundi matin en conseil des ministres. Le document, révélé en exclusivité par Les Échos, sera communiqué aux députés, qui débattront du texte à partir du lundi 30 janvier.

    L’un des principaux enseignements de l’étude d’impact est que les femmes seront davantage affectées que les hommes par le report de l’âge de départ à la retraite. Elles partiront en moyenne sept mois plus tard si la réforme est adoptée en l’état par le Parlement, tandis que les hommes partiront, eux, cinq mois plus tard. L’écart varie en fonction des générations, mais toujours à la défaveur des femmes. Pour celles nées en 1980, par exemple, l’étude impact évalue à huit mois le report moyen de l’âge de départ à la retraite, contre quatre mois pour les hommes.

    Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/les-femmes-davantage-touchees-par-le-report-de-l-age-de-depart-en-retraite-

    #Femmes #retraite #retraites #france #travail #santé #économie #politique #chômage #inégalités #pauvreté #précarité #gilets_jaunes #capitalisme #austérité

  • Enlarge your lutte ! | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/210123/enlarge-your-lutte

    Après cette invitation de M Macron faite aux 2 millions de manifestants à revenir rapidement dans la rue nous devons donc nous poser la question des modalités de ce retour en essayant de trouver les plus efficaces.

    La réponse officielle de l’intersyndicale est celle d’une nouvelle journée de grève le 31 janvier. Ces 12 jours d’attente paraissent bien longs lorsqu’on a en tête la manière avec laquelle l’inertie des salariés a été balayée en une seule journée. Les raisons de cette si longue attente et les réticences qui en sont responsables sont bien connues. Les gens ne suivraient pas. Ils ne sont pas prêts.

    Cet argument a souvent une réelle pertinence mais celle-ci n’est que ponctuelle et appelle d’elle-même certains ajustements dans la stratégie qui sont autres que le simple fait de prendre acte de cette indétermination et de s’y plier tout en faisant mauvaise mine. Face à ce constat que les collègues ne sont pas prêts à se mobiliser, il faudrait changer de perspective et se demander ce qu’il faudrait ou ce qu’il y aurait de mieux à faire.

    • les vacances ? abstinence !

      Le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, a évoqué dimanche sur RTL d’éventuelles « journées d’action » pendant les congés, « à partir du moment où le gouvernement s’entête ».

      fRancetvinfo.fr

  • « Cette réforme instrumentalise la cause des #femmes » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/01/retraites-cette-reforme-instrumentalise-la-cause-des-femmes


    #retraites

    Quelles mesures efficaces permettraient, selon vous, de réduire concrètement les #inégalités entre les femmes et les hommes face à la retraite ?

    Le premier objectif, la base de tout, c’est l’égalité salariale. L’égalité professionnelle réduirait les inégalités de pension. L’autre avantage est que cela dégagerait environ 6 milliards annuels de cotisations retraite supplémentaires pendant une quarantaine d’années. Soit exactement la période pour laquelle le gouvernement nous annonce un cataclysme financier. Réaliser l’égalité salariale, c’est simple : il suffit de sanctionner les entreprises qui discriminent.

    Le second objectif est de lutter contre les temps partiels. Une loi a été votée en 2014 qui interdit les temps partiels de moins de 24 heures, mais elle n’est pas du tout effective en raison du grand nombre de dérogations. Il faut instaurer un système dissuasif de surcotisation pour tous les emplois à temps partiel, qui permettrait de faire rentrer de l’argent dans les caisses et de donner accès, pour celles qui sont sur ces postes, à des droits sociaux (chômage, retraite…) sur la base d’un temps plein.

    Il faut aussi revaloriser les métiers féminisés, moins bien payés à qualification équivalente. Pour y parvenir, la puissance publique n’est pas démunie : bon nombre de ces emplois sont dans son giron, une bonne partie dans la fonction publique, une autre dans le secteur privé, mais avec des entreprises – des Ehpad privés par exemple – solvabilisées par l’argent public. L’État dispose de leviers d’action directs. Il est faux de dire que les pouvoirs publics ne peuvent rien faire et qu’il revient uniquement aux acteurs sociaux de régler la question.

    Et la question du temps et de la durée de travail ?

    Le temps des femmes n’est pas le même que le temps des hommes. Les femmes assument toujours 80 % des tâches domestiques, et cela joue à tous les niveaux : sur les temps partiels comme sur les interruptions de carrière pour avoir un enfant ou s’occuper d’une personne âgée dépendante. Nous disons qu’une politique féministe ne consiste pas à aligner les carrières des femmes sur celles des hommes. Déjà, la durée de carrière requise est parfois inaccessible à ces derniers : 32 % partent avec une carrière incomplète !

  • La guerre des chiffres ça saoule. Au doigt mouillé il y avait, à Paris, vraiment beaucoup de monde : une partie du cortège était encore au point de départ quand l’autre arrivait au point d’arrivée, signe qu’il s’agissait d’une manif de grande ampleur. Pour mettre tout le monde d’accord il faut continuer. Grève générale !


    Brassard du jour.

  • Précaire : un métier ! - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3511

    Initiée dans les années 80, l’évolution vers le plein-emploi précaire se poursuit à marche forcée. Mais si l’ampleur des attaques que nous subissons ces dernières années est assez extraordinaire par son rythme et sa violence elle ne doit pas masquer sa teneur nouvelle. L’heure est venue, il faut bien le constater, aux changements de paradigmes (retraites, Revenu Universel d’Activité) et à l’accentuation du flicage. Petite revue du front de guerre (sociale) aux marges grandissantes du salariat.

    .... Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée : « Mourir, la belle affaire ! Mais vieillir… ? » sur le marché de l’emploi ...
    Les « seniors », cette catégorie de bientôt-vieux employables (et déjà bien usés déjà par le chagrin), particulièrement touchés par cette réforme d’automne de l’ARE, avaient déjà leur compte -comme bien d’autres- avec le projet des TZCLD (les plus de 50 ans représentaient en 2021 un gros tiers de cette catégorie qui concerne 700000 personnes).
    L’escroquerie (le dispositif) initiée dans 10 territoires en 2017 et élargie depuis (objectif : 200), si elle continue de se généraliser, constituera bien l’accomplissement victorieux et une tête de pont incontournable de la grande entreprise moderne du précariat total. Car là où les initiateurs du projet tels qu’ATD Quart Monde ont semé la culpabilité d’avoir à bénéficier des subsides de la nation (dépenses sociales versées comme l’aide personnalisée au logement (APL), le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH)…, dépenses liées à l’emploi comme l’allocation de solidarité spécifique (ASS), la formation professionnelle ou l’accompagnement…) ne poussent évidemment que les fruits acides    et attendus du néolibéralisme : concurrence directe sur le marché de l’emploi, flexibilité (lire polyvalence imposée et mortifère), dégradation violente des conditions formelles (absence de conventions collectives) et pratiques (blocage du salaire au minimum, formations hypocrites et sabrées).
    Le futur proche pour le plus grand nombre peut dorénavant se lire dans le fonctionnement juridique et pécuniaire des établissements et services d’aide par le travail (ESAT) ce qui, convenons-en, n’est sans doute pas la meilleure raison d’établir une jonction. Ils ont pourtant tellement à nous apprendre...

    Haro sur le #RUA (revenu universel d’activité), bientôt ex-futur RSA. Déjà 19 départements pilotes !
    Le travail gratuit existe déjà partout et souvent (comme elle doit être monstrueuse la somme des minutes et des heures supplémentaires non payées, mendiées, arrachées, consenties bon gré mal gré aux patrons et autres chefs d’atelier), mais pas encore de manière institutionnalisée. Or depuis que Macron s’est mis généreusement en tête lors de son précédent mandat de lutter contre la pauvreté, et qu’il insiste, pérorant régulièrement sur les droits ET le devoirs des allocataires du RSA (entre autres), il se pourrait que ce serpent de mer qui a commencé de montrer le bout de ses nageoires finisse par émerger bel et bien.

    Nous parlions plus haut avec l’ARE de changement de paradigme ; si comme prévu et ainsi qu’il est déjà expérimenté dans plusieurs départements les allocataires du RSA voient son versement conditionné à l’acceptation d’« offres d’activités » jugées « raisonnables » par l’administration, à des heures de travail hebdomadaires bénévole (forcé), dans et pour une démarche d’ « insertion par l’emploi », alors le travail obligatoire et gratuit sera officiellement institué.
    « Il y aura, dans cette réforme, l’obligation de consacrer quinze à vingt heures par semaine à une activité permettant d’aller vers l’insertion professionnelle, soit de formation en insertion, soit d’emploi » E.Macron
    Il est à noter que, réforme ou pas, les radiations du chômage à prévoir, consécutives aux attaques que cette allocation subit, vont venir faire grossir le nombre de demandes de RSA-RUA et donc a priori rogner sur les budgets des minimas sociaux qu’il n’est pas prévu d’augmenter. Le risque est bien pour les allocataires de devoir se partager des miettes à plus nombreux, étouffés seulement par la honte d’être des mauvais sujets.
    Rappelons aussi ici que la majorité des aides actuelles, avec l’efficacité qu’on leur connaît, sont liées à un niveau de vulnérabilité (Allocation aux adultes handicapés AAH, Allocation supplémentaire d’invalidité ASI), ou de ressources (APL). Car un    risque supplémentaire pointe son nez, inhérent à l’avènement du RUA : la potentielle fusion de l’ensemble des minima sociaux au prétexte de « simplification » : certaines aides comme les APL ou l’AAH, en étant intégrées au RUA, risqueraient de devenir elles aussi conditionnées à une démarche d’insertion. Outre Manche le crédit universel britannique fonctionne depuis 10 ans sur ce modèle et ses conséquences y sont proprement désastreuses.
    Mais rien n’est sûr of course, en tout cas    pas grand-chose n’est acté, si ce n’est la volonté tenace maintes fois assénée, l’expérimentation en cours, les 19 départements candidats, et quand même une belle totalité de jean-foutre au parlement prompte à encenser très hypocritement la valeur-travail (les communistes du dit parti n’ont jamais craché dessus et La France Insoumise n’avait pas déjà pas trop rechigné à voter le TZCLD).
    Peut-être que RMI et RSA ont fait long feu, et avec eux alors les niches où étaient tolérés    les contournements et les petits « jeux » que certains d’entre les allocataires les plus débrouillards pratiquaient par nécessité, signant les uns derrière les autres des contrats d’insertions foireux, errant péniblement de conseillers en radiations en spécialistes du CV, et surtout alimentant de fait l’énorme business de l’insertion, celui qui fait vivre hypocritement tant de salariés plus ou moins compétents et impuissants, celui qui s’appuie sur les registres de la culpabilité et sur les argumentations fallacieuses autour des questions de rentabilité ou de charges, celui qui fait se tenir droites dans leurs bottes les vocations sociales. Mais peut-être pas. L’avenir proche (le calendrier ministériel des 49.3) nous en dira plus, même si on peut prédire sans trop se tromper qu’après le mix énergétique on nous vendra le mix allocation, et qu’évidemment demain autant qu’hier il ne fera pas bon d’être pauvre.

    #plein-emploi_précaire#droit_au_chômage #contrôle #retraites

  • « Notre système de retraite actuel empêche indirectement des millions de chômeurs de retrouver un emploi » Jérôme Mathis, Professeur d’économie

    Or les cotisations patronales et salariales gonflent considérablement le coût du travail. Un serveur de café qui gagne par exemple 1 600 euros net par mois coûte 3 200 euros à son patron, soit le double.
    (...)
    Une bonne partie de cet écart provient des sommes ponctionnées par les caisses de retraite. Ainsi, un professeur des écoles avec cinq ans d’ancienneté (dont le salaire net est de 1 750 euros) verse l’équivalent de son salaire net au seul financement des retraites. Ce ratio est même supérieur pour un professeur certifié hors classe en fin de carrière (dont le salaire net est de 2 900 euros) puisqu’il procure chaque mois plus de 3 000 euros aux caisses de retraite.

    C’est faux non ?

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/18/notre-systeme-de-retraite-actuel-empeche-indirectement-des-millions-de-chome

    #retraites #cotisations-sociales

    • En France
      https://www.toutsurmesfinances.com/retraite/retraite-les-taux-des-cotisations-des-salaries.html#Taux_des_cot

      Taux de cotisation 2021-2022 à l’assurance vieillesse plafonnée 15,45%
      Pour un salaire entre 1 et 3.428 euros bruts par mois 

      employé : 6,90%  patron 8,55%

      En Allemagne
      https://www.deutsche-rentenversicherung.de/Rheinland/DE/Presse/Pressemitteilungen/2021/211208_rentenwerte.html

      Beitragssatz weiterhin 18,6 Prozent, Beitragsbemessungsgrenze 2022 (plafonné à) € 7.050

      https://www.imacc.de/rentenversicherungsbeitrag-rentenversicherung-beitragssatz

      Rentenversicherung (allgemein) 18,6 % , Arbeitnehmer: 9,3 % Arbeitgener 9,3 %

      On découvre la différence essentielle v : En Allemagne un employé profite de ses propres cotisations et de celles de son employeur jusqu’à un salaire de € 7.050 alors qu’en France ce n’est le cas que pour un salaire maximum de € 3.428 brut. Pour arriver à une comparaison à peu près juste il faudrait encore comparer le montant de la retraite après tant d’années de cotisations.

      #retraites #France #Allemagne #cotisations

    • Mais notre économiste a pris l’exemple d’un fonctionnaire d’Etat où apparemment c’est bien ces taux qui s’appliquent (et qui sont bien plus élevés que ceux du secteur privé (1)) :

      11,10 % (part dite salariale) + 74,28 % (part dite patronale)

      https://retraitesdeletat.gouv.fr/professionnels/linformation-des-employeurs/les-taux-de-contributions

      (1) Sur une ancienne fiche de paie dans le privé, je vois que pour 1145 net il y a 417 qui vont aux retraites, soit 36% au lieu des 85% pour le fonctionnaire d’Etat.

    • pour 1145 net il y a 417 qui vont aux retraites

      Il y a sans doute une erreur d’interprétation de ces chiffres car le taux officiel pour 2022 en France est de 15,45%.

      Ne croyez pas les apôtres de la réforme des retraites. Ils sont prêts à tout pour faire passser les mesures d’appauvrissement, on l’a bien vu en Allemagne où un petit employé municipal a perdu à peu près 50 pour cent de sa retraite par rapport à ses prédécessurs arrivés à l’age de la retraite il y a 25 ans.
      Au pourcentage réduit de la retraitre par rapport au salaire de vie s’ajoutent les pertes en retraites complémentaires subventionnées à l’époque. Pour les berlinois (de l’Ouest) il faut ajouter la perte des avantages qu’on allouait aux braves gens de la ville frontière contre le communisme.
      Leur compagnons d’infortune de Berlin Est ont vu leurs droits de retraite réduits par l’introduction de la Deutsche Mark à un taux trop élevé sans compensation.
      En fin de compte 50 pour cent des retraités à Berlin touchent une retraite en dessous du montant des aides sociales (Gundsicherung im Alter). C’est le destin que le gouvernement Macron prépare aux les Francaises et Francais.

      Bref, là tous les retraités ordinaires sont dans la merde.
      Je parle en connaissance de cause.

    • Il y a sans doute une erreur d’interprétation de ces chiffres car le taux officiel pour 2022 en France est de 15,45%.

      Oui mais c’est un taux qui s’applique sur le salaire brut (dans mon cas 1512€). Il faut aussi ajouter les cotisations sécurité sociale déplafonnée (0,4%+1,9%) et dans mon cas la complémentaire tranche 1 (4%+6%).

    • Je donne ma langue au chat. Chez nous il y a les charmants collégues spécialistes de la question pour tout nous expliquer dans le détail.

      https://berlin.service-verdi.de

      Wir bieten unseren ver.di-Mitgliedern in Berlin ein umfangreiches Angebot an kostenlosen Beratungen zu folgenden Themenbereichen an, die von ehrenamtlichen Beratungsteams durchgeführt werden.

      Arbeitslosengeld I
      Bürgergeld
      Grundsicherung im Alter & Wohngeld
      Rentenfragen & VBL
      Schwerbehinderung

       :-)k++

    • @deun on dirait que le mec mélange un peu privé et public. Dans le privé, c’est vrai qu’un salaire de 1500 euros nets dans la poche du salarié « coûte » en gros le double au patron, soit environ 3000 euros qui sortent de la poche de l’entreprise ; en revanche, la répartition du coût total qu’il donne est fantaisiste - à mon avis, et pour le privé au moins.

      Sur 3000 euros qui sortent de la poche de l’entreprise, y a :
      – le net pour le salarié = 1500
      – l’impôt sur le revenu à la source (selon taux fourni par le fisc)
      – les charges salariales = a.) sécu et b.) caisses de retraite
      – les charges patronales = idem, a.) sécu, b.) caisses de retraite
      – les assurances mort obligatoires
      – la mutuelle d’entreprise obligatoire
      – la cotisation chômage

      dans le tas, la retraite (régime général + caisse complémentaire) représente certainement le plus gros poste - suivi de près par la sécu - mais jamais ça fait 1500 euros ;

      sur un bulletin de salaire à 1500 euros nets :
      – retraite : part salarié = 220, patronale = 350
      – sécu (santé) : part salarié (CSG/RDS) = 200, patronale = 310

      soit un total "retraite" salarié+patron = 570

    • Dans le privé, c’est vrai qu’un salaire de 1500 euros nets dans la poche du salarié « coûte » en gros le double au patron, soit environ 3000 euros qui sortent de la poche de l’entreprise

      Euh non, pas vraiment :

      Les cotisations sociales sont constituées d’une part patronale qui n’apparaît pas sur les fiches de salaires et d’une part salariale qui y apparaît et dont le montant est la différence entre le salaire brut et le salaire net. La part patronale contient des cotisations de santé, de chômage, d’allocations familiales et d’assurance vieillesse. Le montant des charges patronales se situe entre 25% et 42% du salaire brut duquel on soustraie encore 23% à 25% de charges salariales pour obtenir le salaire net que perçoivent les salariés.

      (source : https://www.l-expert-comptable.com/a/532287-montant-et-calcul-des-charges-patronales.html)

      La part salariale ne sort pas de la poche des patrons d’entreprises. Elle est déduite du salaire brut, donc elle sort de la poche de l’employé·e.

      Dans l’exemple que tu donnes sur la cotisation retraite, c’est 350 € qui sort de la poche de l’entreprise et 220 € de la poche du salariée.
      Après, ce que l’on compte comme masse salariale, c’est la somme totale salaire net + cotisations patronales + cotisations salariales. Mais c’est fallacieux (normal, c’est de la compta), car la part salariale (versée à l’URSAFF par l’entreprise) n’est pas versée aux salarié·es.

    • Oui, la distinction entre cotisation salariale et cotisation patronale n’a pas de sens. Quand on est employeur et qu’on verse un salaire, on paie le tout à l’Ursaff en un seul paquet, point. Il y a pas d’histoire de poches du salarié ou du patron, c’est la même poche et c’est un versement obligatoire.

      Concernant l’article de Monde c’est quand même un peu la honte de laisser paraître des erreurs aussi grossières concernant la part des prélèvements dédiés aux retraites.

    • Certes. D’aucuns diront que les cotisations salariales, c’est du salaire « différé ». C’est à dire que les cotisations servent (normalement) à fournir des services à ces salariés : santé, retraite, assedic, allocations familiales ... Quant aux cotisations patronales, non, ce n’est en aucun cas de l’extorsion. Faut-il y voir une participation du patronat à la « maintenance » de la « force reproductive du capital » ? Là, c’est un autre débat. Quoique ...

    • @deun

      la distinction entre cotisation salariale et cotisation patronale n’a pas de sens.

      oui, cette distinction n’a tellement pas de sens que c’est affiché en GROS sur les bulletins de salaire depuis que j’en ai.

      @sombre

      La part salariale ne sort pas de la poche des patrons d’entreprises. Elle est déduite du salaire brut, donc elle sort de la poche de l’employé·e.

      ça c’est un point de vue un peu virtuel, paske celui qui sort les soux, au final, c’est l’entreprise ; perso, j’ai jamais touché un salaire brut de ma vie - rajoute que maintenant même le fisc demande aux entreprises de prélever les impôts sur le revenu, y a en gros plus rien qui ne sort, en pratique, de la poche des salariés.

      Les cotisations sociales sont constituées d’une part patronale qui n’apparaît pas sur les fiches de salaires

      ça c’est factuellement faux : sur tous les bulletins de salaire que j’ai vus depuis quelques années, les charges patronales apparaissent très clairement ; cherche « exemple fiche de paye » et regarde les images que te donne google.

    • sur tous les bulletins de salaire que j’ai vus depuis quelques années, les charges patronales apparaissent très clairement

      Exact (j’avais pas relevé, mais ceci dit, la source est un cabinet d’expert comptable,comme si c’était « vertueux » de cacher à l’employé ce que verse son patron pour la protection sociale).

      ça c’est un point de vue un peu virtuel, paske celui qui sort les soux, au final, c’est l’entreprise ; perso, j’ai jamais touché un salaire brut de ma vie.

      Et pourtant, l’entreprise te doit cet argent. Comment expliques-tu que sur ces cotisations salariales, une part non négligeable soit imposable (CSG) ? C’est évident que c’est bien le salarié qui est assujetti à l’impôt sur le revenu et non l’entreprise. Après, on pourrait imaginer (mais ce serait encore un autre débat) que le patron te verse cette part salariale avec ton net. Donc, me diras-tu, oui, ça sort bien de ses poches. Mais d’une façon comme d’une autre, cet argent fait partie de ton salaire. Et prétendre le contraire reviendrait à dire que « le travail coûte trop cher ». D’ailleurs que penser des dispositifs d’exonérations de charges initiés par de nombreux gouvernements depuis des lustres ?
      (Spoiler : #starve_the_beast)

    • La forme des bulletins de salaire a été modifiée/imposée pour améliorer la compréhension et lisibilité.
      Dans les négos salariales, on discute « salaire brut », et non « salaire net ». Il s’agit de salaire brut salarial, le salaire brut avant paiement des cotisations salariales.
      A une époque, dans mon métier, toucher 50K€ annuels, c’était au bout de 10 ou 15 ans en étant cadre et ingénieur, et dans une grosse boite. En ce moment, avec 10 ou 15 ans, ils réclament 60, 70, 80... Savoir ça, et suivre au quotidien les discussions sur l’état de l’enseignement, de la santé, des services aux personnes... c’est un petit peu déstabilisant. Et finalement, je comprends le confort de l’apolitisme bourgeois qui fait comme s’il n’y avait aucun rapport entre son propre salaire, et le salaire des autres.

  • Contre la démolition de nos retraites, pour nos salaires, tous en grève le 19 janvier !
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/contre-la-demolition-de-nos-retraites-pour-nos-salaires-tous-en-grev (éditorial des bulletins d’entreprise #LO du 16 janvier 2023)

    Cela devait mettre les travailleurs KO. Eh bien, l’annonce de la #retraite à 64 ans a eu l’effet inverse : des millions de travailleurs sont remontés et en colère contre cette nouvelle attaque et ils se préparent à faire grève et manifester jeudi prochain.

    C’est une très bonne chose ! Il faut que nous soyons le plus nombreux possible à dire notre opposition à ce nouveau coup.

    Dès qu’il s’agit des besoins des travailleurs, on nous explique qu’il n’y a plus d’argent. Il n’y a pas d’argent pour les salaires. Il n’y a pas d’argent pour les hôpitaux. Il n’y a pas d’argent pour l’école ni pour les transports en commun… Et maintenant il en manquerait pour les retraites. Le gouvernement et le patronat se moquent de nous !

    Pour traverser la crise sanitaire, Macron et Le Maire, son trésorier en chef, ont trouvé plus de 200 milliards d’euros. Pour assurer la fameuse compétitivité des entreprises, chaque année, ils leur font cadeau de 160 milliards d’exonérations. Le dernier plan de relance prévoit de mettre 100 milliards sur la table en deux ans… Bref, profits et aides de l’État, l’argent coule à flot pour la grande bourgeoisie. Et pour un déficit des retraites qui oscillerait entre 10 et 15 milliards annuel, il n’y aurait pas de solution ?

    Le problème du financement des #retraites n’est pas une question démographique. Est-il gravé dans le marbre que les retraites doivent être payées par les actifs, c’est-à-dire par les #travailleurs ? Pourquoi ne pas puiser dans les profits et dividendes toujours astronomiques ? Ce serait cela, la véritable justice.

    Notre labeur et notre sueur assurent des fortunes à la #bourgeoisie. Ils garantissent le train de vie de familles entières de privilégiés et de leurs rejetons pendant des générations. Eux disposent de tout cet argent du berceau au tombeau et ils n’ont pas de problème de retraite. La moindre des choses est que ces richesses servent aussi à assurer un repos mérité aux travailleurs qui les ont produites.

    Le problème de #financement des retraites, c’est que la grande bourgeoisie ne veut pas payer. Dans la plupart des entreprises, le patronat a même refusé d’augmenter le salaire de base à la hauteur de l’inflation !

    Les bourgeois déboursent des dizaines de millions pour s’acheter des jets, des yachts et des palaces. Mais mettre de l’argent pour assurer les vieux jours des travailleurs qu’ils ont exploités, c’est non. Tant qu’ils pourront écraser la condition ouvrière, intensifier l’exploitation et supprimer des droits à la population laborieuse, ils le feront.

    Beaucoup de travailleurs n’auront pas la force de travailler jusqu’à 64 ans ou ne pourront pas cotiser 43 annuités. Ils n’auront donc pas une retraite pleine. Macron et ses sous-fifres le savent. Comme ils savent que l’âge de 64 ans correspond à l’espérance de vie en bonne santé et que 30 % des plus pauvres sont déjà morts à cet âge-là.

    Mais ils n’ont aucun scrupule. Ils repartent en guerre contre les retraites car c’est une règle dans cette société : il faut que le magot des capitalistes grossisse, toujours et encore. Le maximum d’argent doit aller aux plus gros, aux plus riches, aux actionnaires, à la grande bourgeoisie, même si une bonne partie atterrit dans la spéculation.

    Pour intimider ceux qui s’apprêtent à se mobiliser, ministres et patronat dénoncent les blocages et la pagaille qui pourraient en découler. Comme s’ils n’étaient pas, eux-mêmes, à l’origine d’un chaos grandissant en laissant les mains libres aux affairistes et aux spéculateurs !

    Alors jeudi, il faut se lever en nombre contre cette nouvelle attaque et engager le bras de fer ensemble, le privé avec le public, les travailleurs les plus jeunes avec les plus âgés.

    Certains, des jeunes en particulier, se disent que la planète aura brûlé ou que la guerre la ravagera avant qu’ils ne partent à la retraite. Il est vrai que des crises et des dangers plus graves encore nous menacent. Mais c’est aussi en s’opposant pied à pied à chacune des attaques et des injustices que les travailleurs retrouveront la force de contester l’ensemble de cet ordre social.

    La bataille qui s’engage nécessitera plus d’une journée de mobilisation. Pour l’emporter, ce doit être un mouvement massif qui frappe les capitalistes au portefeuille et leur fasse craindre un embrasement général. Pour l’heure, toutes les #organisations_syndicales sont unies. Mais nous ne pouvons pas nous en remettre aveuglément à elles.

    Pour se développer, la mobilisation doit être propagée et contrôlée par les travailleurs de la base . Le succès de cette première journée doit donc être l’affaire de tous. Si nous, travailleurs, réussissons à mobiliser toutes nos forces, nous forcerons Macron à reculer.

    #mobilisation_sociale #manifestation #réforme_des_retraites #confédérations_syndicales #capitalisme #saccage_social #réaction_sociale #lutte_de_classe #grève

  • Réforme des retraites : ce bien triste avenir économique que nous promet le gouvernement
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/130123/reforme-des-retraites-ce-bien-triste-avenir-economique-que-nous-promet-le-

    De manière à peine voilée, il assume que l’objectif principal de sa réforme est de faire des économies. Et pas qu’un peu : la première ministre s’attend à 10,3 milliards de gains financiers en 2027.

    Rarement aura-t-on vu une baisse de dépense publique aussi rude du fait d’une seule réforme. Baisse de dépense qui, mécaniquement, reposera sur les travailleuses et travailleurs « les moins qualifiés » qui ont commencé à travailler tôt, expliquait l’économiste atterré Benjamin Coriat dans l’émission « C Politique », « car les gens qui sont entrés tard sur le marché du travail, c’est-à-dire les plus diplômés » partent déjà au-delà de 64 ans.

    Si le gouvernement s’aventure sur un tel terrain miné, c’est que ce projet de réforme des #retraites occupe une place centrale dans son plan de réduction du déficit public de 5 % en 2022 à 3 % du PIB en 2027, comme il s’y est engagé auprès de la Commission européenne. Cette réforme des retraites lui permettra concrètement de « financer » les baisses d’#impôts promises de 15 milliards d’euros sur le second quinquennat d’Emmanuel Macron, dont plus de la moitié est liée à la seule suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (#CVAE).

    L’exécutif ne disait pas autre chose dans l’exposé général des motifs du projet de loi de finances 2023. Dans la partie où est détaillée sa stratégie budgétaire pluriannuelle, il est écrit que « les administrations de sécurité sociale participeront à la maîtrise de l’évolution des dépenses, permise notamment par la réforme des retraites ».

    Et que « cette maîtrise de la dépense permettra, sans remettre en cause l’objectif de normalisation des comptes publics, de poursuivre la stratégie de baisses des prélèvements obligatoires engagée sous le mandat précédent [...] notamment avec la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) sur deux ans, portée par le projet de loi de finances pour 2023 ».

    Pour un exécutif à la recherche d’économies, s’attaquer aux retraites est en fait un moyen efficace de réduire vite et significativement la dépense publique. Elles constituent en effet l’un des postes budgétaires les plus importants : elles représentaient, en 2019, 14,6 % des dépenses publiques, selon Fipeco.

    Aussi, en France, les dépenses publiques dédiées aux retraites pèsent pour 3,4 points de PIB de plus en moyenne que dans les principales économies européennes, selon une étude datant de 2019 de France Stratégie. Le gouvernement estime donc qu’il y a là du gras à aller grignoter. Et peu importe si notre généreux système par répartition permet de maintenir un taux de pauvreté des retraité·es parmi les plus bas de l’Union européenne...

    Dans l’absolu, le gouvernement aurait pu faire un choix politique différent. Car il n’y a pas que dans son système de retraites que la France dépense plus que ses voisins européens. La même note de France Stratégie précise que la France se démarque aussi par un montant plus élevé que la moyenne (1,9 point de PIB) de dépenses publiques consacré aux « subventions et aides diverses à l’économie marchande ».

    Un constat corroboré par une étude économique plus récente de chercheurs lillois qui chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises. Une sacrée manne ! Mais pour le gouvernement, il n’est pas question de s’y attaquer en profondeur. Mieux vaut sabrer dans le modèle social et miser sur sa politique de l’offre.

  • Réforme des retraites : « Forcer les perdants de la mondialisation à travailler plus longtemps va attiser la colère sociale qui nourrit le RN » par Bruno Palier
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/12/reforme-des-retraites-forcer-les-perdants-de-la-mondialisation-a-travailler-

    Toujours sur le sujet des pigeons de la réforme des #retraites, et ses conséquences politiques

    Les moins qualifiés, les plus touchés
    Qui sera, dans ces conditions, le gagnant politique du passage à la hussarde d’une réforme impopulaire lors des élections de 2027 ? La principale opposition à la majorité actuelle n’est pas la gauche, mais le RN. Marine Le Pen a pris soin de s’opposer à cette réforme. C’est logique, puisque ses électeurs seront parmi les plus touchés. En effet, les études électorales montrent que le RN est le premier parti chez les ouvriers. Or ils figurent parmi les catégories sociales qui commencent à travailler le plus tôt et sont donc susceptibles d’avoir accumulé assez de cotisations autour de 62 ans, ce qui les mènera à travailler « gratuitement » (sans gagner de nouveaux droits à retraite). Ils sont aussi nombreux à faire partie des « ni en emploi ni en retraite », ces Français qui ont dû quitter le marché du travail avant 62 ans, et qui ne comprennent pas qu’on demande de travailler plus longtemps alors que les entreprises ont cherché à se débarrasser d’eux avant l’âge légal de départ.

    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Retraites : « La réforme est courageuse et va être difficile »
    Du côté des femmes qui occupent les métiers essentiels de service aux autres, obtenir une carrière complète est déjà – aussi – presque impossible. Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques a montré qu’en 2015, un tiers des 1,4 million de personnes âgées de 53 à 69 ans (11 % des personnes de cette tranche d’âge) qui ne percevaient ni revenu d’activité ni pension de retraite, majoritairement des femmes, étaient pauvres et ne pouvaient espérer retrouver un emploi. Ces catégories professionnelles (ouvriers, aides aux autres) n’ont pas vu leur taux d’emploi augmenter dans les années 2010, alors que l’âge légal de départ à la retraite est passé de 60 à 62 ans.

    Ce sont donc les salariés les moins qualifiés, qui ont connu une carrière discontinue, à temps partiel, interrompue, incomplète, que la réforme va le plus toucher : ils devront travailler plus dans des conditions difficiles, ou attendre quelques mois voire quelques années de plus, au chômage puis au RSA, avant d’atteindre l’âge l’égal, en ayant vu leurs revenus baisser, de même que leurs droits à la retraite. Les mesures sociales annoncées n’y changeront rien. Seuls ceux qui auront une carrière complète pourront espérer toucher le minimum de pension de 1 200 euros.

  • Nach 40 Jahren Vollzeitjob : In Berlin sieht es für Rentner düster aus
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/exklusive-zahlen-ruhestand-alter-senioren-weniger-als-1200-euro-nac

    Dans la capitale de la plus grande puissance économique d’Europe près de la moitié des retraités touchent moins de 1200 Euros mensuels après 40 à 45 annés de contribution à la caisse des retraites. Depuis les années 1980 et surtout depuis les reformes « Agenda 2010 » lancées il y a vingt ans par les socialdémocrates la baisse des salaires, la privatisation d’une partie des côtisations et la modification du calcul des retraites le rendent impossible pour les petits employés d’obtenir assez de points pour avoir droit à une retraite au dessus du seuil de pauvreté.

    12.1.2023 von Christine Dankbar -Eine Anfrage der Fraktion Die Linke ergibt: Fast die Hälfte der Menschen in der Hauptstadt muss mit einer Rente von weniger als 1200 Euro rechnen.

    Jahrzehntelang arbeiten und am Ende dann doch nur von einer kleinen Rente leben: Das ist die Perspektive für viele Menschen in Deutschland. Jeder dritte Vollzeitbeschäftigte wird nach derzeitigem Stand auch nach 45 Erwerbsjahren eine Nettorente von weniger als 1200 Euro bekommen. Und das trotz Vollzeitjob.

    In Berlin sehen die Zahlen, die der Berliner Zeitung exklusiv vorliegen, nicht besser aus. Hier bekommt aktuell fast die Hälfte aller Arbeitnehmerinnen und Arbeitnehmer nach 40 Jahren Vollzeitarbeit weniger als 1200 Euro Rente. Auch bei denen, die 45 Jahre durchhalten, sind es noch 35 Prozent, die mit so wenig Rente auskommen müssen – das ist mehr als jeder Dritte.

    Die Zahlen hat der Fraktionsvorsitzende der Linken im Bundestag, Dietmar Bartsch, beim Ministerium für Arbeit und Soziales erfragt. Er fordert daher eine große Rentenreform für Deutschland. So müsste ein Vollzeitbeschäftigter in Berlin 3413 Euro brutto im Monat 40 Jahre durchgehend verdienen, um rechnerisch auf 1200 Euro Nettorente zu kommen.

    „Das Verhältnis stimmt nicht“, sagte Bartsch der Berliner Zeitung am Donnerstag. „Das, was Arbeitnehmer verdienen, ist vielfach zu niedrig, und das, was sie als Rentner dafür bekommen, ist zu wenig.“ Dass die gesetzliche Rente häufig nicht mehr den Lebensstandard sichert, müsse die Ampel dringend ändern. „Gerade angesichts der galoppierenden Inflation sind deutliche Lohnsteigerungen und eine schrittweise Anhebung des Rentenniveaus auf 53 Prozent geboten“, so Bartsch weiter.

    Das wirkt angesichts der demografischen Entwicklung wie Wunschdenken. Denn unter Druck ist das Rentensystem nicht nur wegen der geringen Einkünfte vieler Menschen geraten, die sich später negativ auf die Rente auswirken. In diesem Jahr gehen erstmals mehr Menschen in den Ruhestand als volljährig werden. Und das ist erst der Anfang.

    In seiner 15. Bevölkerungsvorausberechnung geht das Statistische Bundesamt davon aus, dass die Zahl der Rentnerinnen und Rentner Mitte der 2030er-Jahre auf 20 Millionen steigt. Das sind vier Millionen mehr als heute. Grund dafür ist, dass die Babyboomer nun in die Jahre kommen.

    Dieser Alterungsprozess wird vor allem den Westen des Landes treffen – und die Stadtstaaten Berlin, Hamburg und Bremen.

    Gleichzeitig wird die Zahl der arbeitenden Menschen zwischen 20 und 66 Jahren abnehmen. Gelingt es nicht, die Lücke durch Zuwanderung wenigstens annähernd zu fühlen, sind soziale Probleme in den nächsten Jahrzehnten programmiert. Schon gibt es die ersten Experten, die fordern, dass die Rentenentwicklung von der der Löhne abgekoppelt werden soll. Konkret heißt das, dass eine Erhöhung des Lohnniveaus nicht mehr automatisch Rentenerhöhungen nach sich ziehen soll, wie das bisher der Fall ist.

    Die Wirtschaftswissenschaftlerin Monika Schnitzer geht noch weiter. „Wir sollten besonders hohe Renten abschmelzen“, forderte sie in der Süddeutschen Zeitung. „Wer üppige Rentenansprüche erarbeitet hat, bekäme dann etwas weniger.“ Genaue Zahlen nannte sie nicht, doch damit ist das Thema erst einmal in der Welt: Wer viel in die Rentenkasse einbezahlt, könnte künftig bestraft werden. Schnitzer ist eine von fünf sogenannten Wirtschaftsweisen. So wird der Sachverständigenrat genannt, der die Bundesregierung bei der Einschätzung der gesamtgesellschaftlichen Entwicklung berät. Ihre Forderungen wurden umgehend von Sozialverbänden kritisiert.

    Auch aus der SPD kam Ablehnung. Von dort hieß es, das Äquivalenzprinzip sei verfassungsrechtlich geschützt. Danach müssen den eingezahlten Beiträgen auch entsprechende Leistungen gegenüberstehen. Bei den Sozialdemokraten will man am Rentenniveau festhalten. Auch das Renteneintrittsalter soll nicht erhöht werden. Allerdings hatte sich Bundeskanzler Olaf Scholz jüngst dafür ausgesprochen, dass mehr Menschen künftig bis zum Renteneintrittsalter von 67 Jahren arbeiten sollen.

    Dennoch scheint eine grundlegende Rentenreform immer unausweichlicher zu werden. Schon jetzt ist der Staat in der Bredouille. Der sogenannte Generationenvertrag funktioniert nämlich längst nicht mehr. Danach zahlen die heute Beschäftigten die Ruhegehälter der Rentner – was aber nur dann klappt, wenn die Zahl auf beiden Seiten entsprechend ausgeglichen ist. Das aber ist längst nicht mehr der Fall. Schon jetzt werden jedes Jahr mehr als 100 Milliarden Euro aus dem Staatshaushalt ins Rentensystem umgeleitet. Dabei wird es angesichts der Bevölkerungsentwicklung nicht bleiben können.

    Viele Ökonomen plädieren daher jetzt schon für das von der SPD bisher abgelehnte Renteneintrittsalter von 70 Jahren. Während sich CDU-Chef Friedrich Merz zu dieser Forderung zurückhaltend verhält, plädiert sein Parteikollege Jens Spahn dafür, die Rente an die steigende Lebenserwartung zu koppeln. Jedes zusätzliche Jahr soll nach diesem Vorschlag mit einem Monat mehr Lebensarbeitszeit verrechnet werden.

    Linke-Fraktionschef Bartsch hat einen anderen Vorschlag. Er regte eine Rentenkasse wie in Österreich an, wo die durchschnittliche Rente 800 Euro höher ist als in Deutschland. Das sei möglich, weil dort nicht nur Arbeitnehmer und Arbeitgeber einzahlen, sondern alle Bürger mit Erwerbseinkommen – auch Abgeordnete, Beamte, Selbstständige und Manager. „Was Österreich kann, muss auch Deutschland können“, sagte Bartsch.

    #Allemagne #retraites