• L’aide financière pour les anciens étudiants boursiers sans emploi prolongée jusqu’en décembre
    https://www.lunion.fr/id272050/article/2021-07-03/laide-financiere-pour-les-anciens-etudiants-boursiers-sans-emploi-prolongee

    L’aide concerne les jeunes âgés de moins de 30 ans, anciens boursiers, diplômés en 2020 et 2021 (bac+2 minimum) et inscrits à Pôle emploi

    le formulaire de demande
    https://www.pole-emploi.fr/files/live/sites/PE/files/fichiers-en-telechargement/fichiers-en-telechargement---dem/Aide-jeune-diplome-1er%20versement.pdf

    #miettes #revenu #jeunes #étudiants #boursiers

  • Un an de revenu universel en Espagne : un sentiment d’inachevé

    La question de la mise en place d’un revenu universel s’invite régulièrement dans les débats. Son introduction en France constituait d’ailleurs une des mesures phares du candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2017, Benoît Hamon. Depuis, une ébauche en a été proposée en Espagne, durant le premier confinement, par le gouvernement de Pedro Sanchez. Un an après l’introduction du dispositif, qui devait concerner dans un premier temps les moins fortunés, un article publié dans The Conversation Espagne en dresse un bilan mitigé, le premier texte semblant avoir été largement improvisé.

    Si la route de l’enfer est pavée de bonnes intentions, l’incontinence réglementaire des gouvernements constitue souvent la carrière d’où sont extraits les pavés.

    Fin mai 2020, plongée dans une pandémie mondiale sans précédent, la société espagnole a accueilli à bras ouverts l’annonce par le gouvernement d’une mesure visant à lutter contre l’extrême pauvreté et l’exclusion sociale, sous le slogan « que nadie se quede atrás » (que l’on peut traduire en « que personne ne reste sur la touche »).

    Un an plus tard, à ces bonnes intentions répond la frustration de plus d’un demi-million de personnes dans le besoin qui, à ce jour, ne peuvent toujours pas accéder à la prestation.
    La naissance pleine d’espoir de la mesure

    Avec le décret-loi royal 20/2020 du 29 mai 2020, le revenu vital minimum (RVM), une prestation économique pour l’intégration des personnes en situation de vulnérabilité économique et sociale, a été approuvé. En Espagne, ce type de mesure décidée par l’exécutif intervient en seconde position dans la hiérarchie des normes, derrière les lois votées par le parlement.

    Pour agir, le gouvernement s’appuyait notamment sur l’article 41 de la Constitution espagnole qui reconnaît le droit à la sécurité sociale. Le RVM devait apporter une réponse urgente aux cas de pauvreté et d’exclusion dont les chiffres dépassaient déjà la moyenne de l’Union européenne avant la crise sanitaire, qui a par la suite aggravé la situation. Le Conseil européen alertait d’ailleurs sur ce point dans sa recommandation de 2019 sur le programme national de réforme.

    Le droit à l’assistance sociale reste d’ailleurs un droit de l’homme internationalement reconnu, d’autant plus que l’objectif de développement durable 1.3 des Nations unies exhorte les États à mettre en œuvre des systèmes de protection sociale universelle.

    Cette prestation a été conçue, d’après le décret-loi royal, comme un « outil pour faciliter le passage des individus de l’exclusion sociale imposée par l’absence de ressources à une situation dans laquelle ils peuvent s’épanouir pleinement dans la société ».

    À cette fin, l’objectif était de garantir un revenu minimum en fonction du nombre de membres du foyer. Celui-ci serait de plus compatible avec les dispositifs prévus par chacune des administrations autonomes, faisant ainsi office de prestation plancher.

    Dans le même temps, des mécanismes complémentaires ont été introduits pour favoriser l’intégration sociale, tels que la possibilité de cumuler la prestation avec des revenus issus d’un travail dans certains cas, l’obligation de participer aux programmes d’inclusion du gouvernement, ou celle de s’inscrire comme demandeur d’emploi avec le reste des membres de l’unité de cohabitation. Était aussi prévue la mise en place de mesures incitant les entreprises à embaucher des bénéficiaires du RVM.
    Une mise en œuvre mouvementée

    Depuis son entrée en vigueur, le règlement a été validé par les députés mais aussi modifié à cinq reprises, pour des aspects liés aussi bien à la procédure qu’à son régime juridique et à son application, ce qui traduit en creux un haut degré d’improvisation dans l’approbation du texte initial.

    La dernière réforme en profondeur, introduite par le décret-loi royal 3/2021, le reconnaît dans son exposé des motifs :

    « La période de mise en œuvre de la prestation, depuis son entrée en vigueur, a mis en évidence la nécessité d’améliorer certains de ses aspects afin de permettre la couverture du plus grand nombre de personnes et de pouvoir inclure certaines situations qui, avec la réglementation actuelle, échappent au dispositif ou ne sont pas incorporées de façon satisfaisante ».

    Ces difficultés apparaissent de façon encore plus évidente si l’on regarde les chiffres avancés par un communiqué de presse du ministère de l’Inclusion, de la sécurité sociale et des migrations en date du 18 mars 2021 :

    Sur les 1 150 000 demandes valides reçues, plus de 800 000 ont été traitées. Parmi celles-ci, 600 000 ont été rejetées, 210 000 ont été approuvées et 62 000 sont en cours de rectification. Il convient toutefois de garder à l’esprit que quelque 75 000 personnes se sont vues intégrer d’office dans le dispositif parce qu’il s’agissait de bénéficiaires de revenus minimaux régionaux qui remplissaient déjà toutes les conditions d’accès à la prestation. Par conséquent, l’aide approuvée sur demande ne concernerait à cette date que 135 000 personnes. Même en comptant toutes les demandes approuvées (210 000), cela ne représente que 25 % des demandes traitées.

    - Les ménages ou unités de cohabitation sont composés en moyenne de 2,77 personnes et la prestation moyenne accordée par ménage ou unité de cohabitation est de 460 euros.

    - Plus de 70 % des bénéficiaires de prestations sont des femmes.

    – Quarante-trois pour cent des personnes vivant dans des ménages bénéficiant du RVM sont des mineurs, et près de 70 % des unités de cohabitation comptent au moins un mineur.

    Comme nous pouvons le constater, les données ne traduisent pas seulement la complexité de l’accès ou des critères d’éligibilité serrés. Elles montrent aussi que la pauvreté et la vulnérabilité sociale touchent principalement les femmes et les personnes âgées. Cela devrait rappeler au législateur que le déploiement du dispositif devrait faire la part belle aux problématiques de genre de l’enfance.
    Les nouveaux amendements comme reflet de ses lacunes

    Jusqu’à présent, les cinq réformes entreprises ne semblent pas suffisantes et différentes propositions ont été avancées ces derniers mois pour améliorer encore la réglementation. Cela se ferait désormais sous forme de loi.

    D’une part, le syndicat UGT considère qu’une réforme structurelle plus large serait nécessaire. En ce sens, il propose d’abaisser de l’âge d’accès à 18 ans, de considérer la situation de vulnérabilité au moment de la demande sur la base des revenus déclarés, de mettre un place un accès automatique au RVM une fois que toutes les allocations de chômage ont été épuisées. Il demande aussi à ce que la certification de la situation de vulnérabilité qui détermine l’accès au dispositif fasse l’objet d’une gestion publique directe.

    Néanmoins, le syndicat avertit également que, malgré ces réformes prioritaires, le RVM continuerait de présenter une série de limites qui le rendent incapable de répondre aux situations de grande pauvreté.

    De son côté, Unidas Podemos a déposé 12 amendements, appelant à supprimer de la nécessité de prouver une résidence légale, continue et ininterrompue d’au moins un an en Espagne pour les demandeurs de protection internationale, les émigrants espagnols de retour au pays, les mineurs vivant dans des foyers en situation irrégulière ou les victimes de la traite ou de violences de genre.

    Le parti propose également l’exclusion des prestations pour charges de famille dans le calcul du revenu, la réduction de l’exigence d’une unité de cohabitation indépendante à deux ans pour les personnes de moins de trente ans, ainsi que la révision de l’échelle des paliers pour le calcul de la prestation afin qu’elle n’implique pas un désavantage comparatif pour les familles monoparentales ayant quatre enfants à charge ou plus.

    En résumé, depuis le débat théorique initial sur le revenu de base universel en tant que mécanisme permettant de garantir une reconnaissance de base à tous les membres de la société sans autres exigences, jusqu’à la réalité actuelle du RVM, un fossé existe entre ce qui a été promis et ce qui a été finalement convenu.

    https://theconversation.com/un-an-de-revenu-universel-en-espagne-un-sentiment-dinacheve-163595
    #revenu_universel #revenu_de_base #rdb #Espagne

  • « Seuls les partisans libéraux du revenu universel sont cohérents » – Entretien avec Denis Bayon
    https://lvsl.fr/seuls-les-partisans-liberaux-du-revenu-universel-sont-coherents-entretien-avec-

    En définitive, certains fantasment sur un monde où nous n’aurions plus à travailler tandis que d’autres semblent résignés à penser qu’on n’arrêtera pas le progrès technique et promeuvent l’idée de s’adapter via la RTT et le revenu inconditionnel.

    #revenu #travail

  • « Nous devons construire un nouveau pilier de la protection sociale sous la forme d’un revenu de base universel »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/28/nous-devons-construire-un-nouveau-pilier-de-la-protection-sociale-sous-la-fo

    Trois responsables du Mouvement français pour un revenu de base expliquent, dans une tribune au « Monde », que le revenu de base peut constituer le premier dénominateur commun d’un programme qui fera émerger la gauche autour d’un candidat unique à la présidentielle de 2022.

    Tribune. Les immenses inégalités sociales mises en lumière par la colère des « gilets jaunes » ont été encore aggravées par la pandémie. Des associations estiment qu’en 2020 le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté – qui, en France, est établi à 60 % du revenu médian (soit 1 075 euros en 2020) – a franchi la barre des 10 millions, soit presque 15 % de la population.
    La politique d’aide sociale permet heureusement de limiter la dégradation des conditions de vie. Mais elle est contraignante et très lacunaire. Et le coup de frein brutal sur l’économie pendant la pandémie a démontré que la protection sociale ne peut plus reposer principalement sur l’emploi.

    En effet, si l’emploi s’est effondré à l’arrivée du virus, il était déjà en régression, quantitative et qualitative, dans un système qui n’est conduit que par la rentabilité à court terme. Il est impératif de combiner le partage du travail avec celui de la richesse pour assurer une activité et des ressources à tous les citoyens.

    Derrière l’épidémie de Covid-19 se profilent d’autres catastrophes, de nature et d’ampleur imprévisibles, liées au désastre écologique et à ses conséquences climatiques. Cela pose un second impératif : nous devons repenser en profondeur et le plus rapidement possible notre système économique. Des milliers d’emplois dans les secteurs nuisibles doivent disparaître, des milliers d’autres doivent être créés dans les secteurs vertueux tels que l’agriculture durable, le développement des énergies renouvelables ou encore les services publics.

    Liberté, solidarité, fraternité

    Il nous faut assurer cette transition avec le minimum de dégâts sociaux et le maximum de sérénité. Il nous faut assurer une redistribution des richesses afin que chacun dispose d’un minimum vital et d’un avenir plus durable, et de la possibilité de choisir sa vie avec le maximum de sens.

    Comment accepter qu’une partie de la population manque du nécessaire alors que nous disposons de suffisamment de richesses pour empêcher cela ? Comment accepter que nous nous divisions ainsi entre ceux qui peuvent et ceux qui sont impuissants ? Comment ne pas réveiller les valeurs de liberté, de solidarité et de fraternité de notre République et qui sont foulées aux pieds chaque jour ?

    A la fin de la dernière guerre, le Conseil national de la Résistance, dans des circonstances certes très particulières, lança une politique nouvelle, qui portait ces valeurs. Comment aujourd’hui restaurer une politique propre à réveiller ces fondements de la gauche historique ?
    Nous devons construire un nouveau pilier de la protection sociale sous la forme d’un revenu de base universel, inconditionnel, individuel, durant toute la vie et se cumulant aux autres revenus. Nous devons assurer un droit fondamental à une vie décente en toutes circonstances et permettre à chacun et chacune de tracer le chemin de son émancipation.

    L’union d’une gauche revivifiée

    Sur l’échiquier politique, ce sont les partis de gauche qui trouvent leur identité et leur légitimité dans les questions de justice sociale et écologique. Porter la proposition d’un revenu de base peut les élever à la hauteur de ces défis, réaliser l’union d’une gauche revivifiée et entraîner tous les citoyens qui, par manque de proposition politique ambitieuse et porteuse d’espoir, s’étaient installés dans le rejet ou l’abstention.

    Faisons un rapide tour d’horizon.

    Europe Ecologie-Les Verts a été le premier parti politique à inscrire le revenu de base dans son programme.

    Génération·s en fait l’un des piliers de sa politique, consolidant la proposition-phare de Benoît Hamon à la dernière élection présidentielle.

    Nouvelle Donne propose de le coupler à une réduction du temps de travail.

    Le Parti socialiste y réfléchit depuis 2016 et vingt-quatre départements socialistes sont volontaires pour l’expérimenter sur leur territoire.

    Quant à La France insoumise et au Parti communiste français, s’ils y étaient clairement opposés en 2017, ils semblent depuis avoir révisé leur jugement et être disposés à en discuter.

    Donc, oui, le revenu de base peut constituer le premier dénominateur commun d’un programme qui fera émerger la gauche en 2022 autour d’un candidat unique.

    C’est le moment ! Le revenu de base se pose en émancipateur. Alors émancipons les citoyens. Votons pour une ambition renouvelée au service du peuple. Et avec une mobilisation citoyenne autour du revenu de base, une belle surprise, un immense espoir peuvent survenir.

    Les signataires : Bertrand Duprat, Cécile Flammant et Ly Katekondji sont membres du pôle plaidoyer du Mouvement français pour un revenu de base (MFRB).

    #revenu #gauche

  • Bernard Friot ou la stratégie de l’incantation Par Michel Husson

    À propos de : Vaincre Macron de Bernard Friot, Paris, La Dispute, 2017.
    https://alencontre.org/societe/debat-bernard-friot-ou-la-strategie-de-lincantation.html

    Le projet de « salaire à vie » de Bernard Friot peut aujourd’hui apparaître à certains comme le nec plus ultra du radicalisme. En réalité, il ne saurait dépasser le stade de l’incantation, non seulement parce que ce projet est incomplet, mais surtout parce qu’il est intrinsèquement dépourvu de toute stratégie de transformation sociale.

    Une histoire de déjà-là
    Près de la moitié du dernier livre de Bernard Friot, Vaincre Macron[1] , est consacrée à un récit qui lui permet d’inscrire son projet dans la continuité de la « révolution communiste du travail » opérée par les fondateurs de la Sécurité sociale[2]. Il faut s’appuyer sur cet existant, ce « déjà-là » anticapitaliste, qui a été en partie vidé de son contenu par les contre-réformes successives. Le salaire à vie existerait déjà pour les fonctionnaires, pour les retraités et même pour un certain nombre de salariés qualifiés de l’industrie. Il suffirait d’étendre cette logique et de renouer ainsi avec la dynamique initiale.

    Mais cette lecture, où l’œuvre des ministres communistes est longuement soulignée, est difficilement généralisable à d’autres pays voisins qui disposent eux aussi d’un État social, par ailleurs grignoté par les « réformes » comme en France. C’est souvent à l’initiative des sociaux-démocrates que les systèmes de protection sociale ont été mis en place et, horreur, certains sont financés par l’impôt plutôt que par la cotisation vertueuse. Il est difficile d’en faire des implants anti-capitalistes plutôt que les produits d’un compromis entre capital et travail, sous la pression des luttes sociales, dans une conjoncture historique sans doute révolue. Mais cette lecture a une fonction : elle sert à fonder l’idée que le passage au modèle de société que promeut Friot pourrait se faire par simple extension du « déjà là », moyennant une prise de conscience des travailleurs. La mise en avant des spécificités de l’histoire sociale de la France conduit à une absence de toute réflexion sur la situation dans les autres pays européens : le projet de Friot reste contenu dans les frontières nationales.

    La fable des retraités créateurs de richesse
    Dans son livre L’enjeu des retraites, publié en 2010, Friot explique que le doublement du PIB d’ici à 2040 permettra de financer facilement les pensions, malgré l’augmentation prévisible du nombre de retraités. Il reprend le même argumentaire trois ans plus tard :

    « On oublie toujours, quand on raisonne sur l’avenir des retraites, que le PIB progresse d’environ 1,6 % par an en volume, et donc qu’il double, à monnaie constante, en 40 ans. C’est pourquoi nous avons pu multiplier par 4,5 les dépenses de pensions depuis 1960 tout en doublant presque le revenu disponible pour les actifs ou l’investissement. Nous pourrons évidemment plus que tripler les dépenses de pensions d’ici 2040 sans que cela empêche le reste du PIB d’être multiplié par 1,8[3] ».

    Quelques années plus tard, dans sa réponse à une chronique où Jean Gadrey lui reprochait de tout attendre de la croissance[4], Friot proteste en affirmant que cette critique repose sur une « totale méprise ». Il se serait borné à prendre au mot les projections du COR (Conseil d’orientation des retraites)
    « pour dire qu’il sera plus facile de consacrer aux retraites 18 % d’un PIB de 4000 milliards d’euros qu’il ne l’est aujourd’hui d’y consacrer 13 % d’un PIB de 2000 ».

    La réalité est que Friot est passé d’une position à une autre. La première consistait à rappeler une évidence :
    « Nous finançons les pensions par un partage immédiat de la valeur ajoutée (une fraction de celle-ci, à hauteur de 25% du salaire brut, va à une cotisation sociale immédiatement transformée en pensions) ».

    La seconde constitue la découverte théorique de Friot :

    « Ce sont les retraités qui produisent les biens et services correspondant à la valeur attribuée à leur travail à travers leur salaire continué : leur pension n’est pas prise sur la valeur attribuée au travail des actifs ».

    Il devrait être clair que ces deux assertions sont contradictoires : la première dit que les pensions sont une fraction du PIB qui est immédiatement transmise aux retraités ; la seconde affirme que les pensions ne sont pas « prises » sur la valeur créée par les actifs. Et pourtant ces deux propositions figurent dans un même entretien[5] où Friot exposait les principales thèses de son livre.

    Friot a ainsi poussé jusqu’à l’absurde[6] son programme de recherche sur la cotisation parce qu’il en avait besoin pour construire son concept de salaire à vie. Cette dérive « théoriciste » le conduit finalement à abjurer son analyse initiale pour se rabattre sur la théorie de la pension comme rémunération de l’activité du retraité :

    « la monnaie distribuée aux retraités correspond non pas à une part de la richesse créée par les actifs, mais à la richesse créée par les retraités eux-mêmes[7] ».

    Même Jean-Marie Harribey qui insiste par ailleurs sur la création de valeur par les fonctionnaires ne peut suivre Friot sur ce terrain[8].

    Un modèle de socialisme inachevé
    Bernard Friot renoue avec le débat sur les « modèles de socialisme » dont il faut bien reconnaître qu’il a perdu de son actualité et qu’il est au point mort depuis au moins deux décennies. C’est assurément à mettre à son crédit mais Friot ne fait aucune référence aux débats passés sur ce sujet[9] et présente un projet incomplet, voire incohérent.

    Friot se borne souvent à construire un lexique spécifique pour désigner des notions déjà largement travaillées. Il parle par exemple de propriété « lucrative » au lieu de propriété privée des moyens de production. De telles élégances de langage ne changent rien au concept mais permettent de poser Friot en innovateur théorique. Friot utilise une notion de « valeur économique » censée prolonger l’appareil théorique marxiste sans rien lui apporter sinon un certain obscurcissement[10]. Il parle de « convention capitaliste du travail » plutôt que de rapports capitalistes de production. La « cotisation investissement » ne fait que recycler la vieille idée de « fonds d’accumulation » qui est un enjeu important des débats ignorés par Friot.

    Cette dernière remarque conduit à une deuxième critique qui va plus au fond : le modèle de Friot ne dit rien de l’articulation entre plan et marché ou plutôt entre la socialisation de l’investissement et les décisions individuelles des entreprises. Friot se borne à couper la poire en deux :

    « on peut envisager que les entreprises conservent 15 % de leur valeur ajoutée pour de l’autofinancement et qu’une cotisation progressivement portée à 15 % aille à des caisses d’investissement[11] ».

    Friot pense-t-il réellement que cette règle – qui évoque irrésistiblement Saint-Martin coupant son manteau en deux pour le partager – répond à la question-clé de la socialisation de l’investissement ? Quel est le moyen de rendre compatible les choix de la société avec la moitié du profit qui reste à la disposition des entreprises ? Comment éviter l’« égoïsme d’entreprise ? Et quid de l’autogestion ?

    Dans les débats sur les modèles de socialisme, une autre question-clé porte sur le calcul économique et en particulier sur la formation des prix. Dans une économie planifiée, il peut s’agir de « quasi-prix », de « pseudo-prix », de « prix administrés », ou encore d’« évaluations objectivement déterminées », pour reprendre le terme de Kantorovitch. Quel que soit le nom qu’on leur donne, leur fonction est de permettre un calcul économique qui prenne en compte les priorités de la société qui sont déterminées autrement que selon des mécanismes de marché. Du coup la distorsion par rapport aux prix de marché est l’instrument
    des choix politiques.
    Sur ce point, la proposition de Friot est pour le moins déroutante :

    « on pourrait décider que tout prix soit la multiplication par 1,25 du prix des consommations intermédiaires[12] ».

    Ce « on pourrait décider » souligne les imprécisions du modèle. Pourquoi 25 % ? Mais surtout comment sont fixés les prix des consommations intermédiaires, autrement dit le prix des marchandises achetées par une entreprise à d’autres ? Cette bourde montre que Friot n’a pas travaillé des questions qui ont pourtant occupé les théoriciens du socialisme depuis Marx et Engels. Plus grave, peut-être, elle révèle en creux l’absolue indifférence de Friot à la question écologique.

    Beaucoup d’autres questions restent sans réponse dans la construction de Friot, et notamment l’insertion dans l’économie mondiale. Sur ce point pourtant crucial et actuel pour tout projet de transformation sociale, Friot botte en touche :

    « Bien des questions demeurent, dont celle de l’exportation d’une telle organisation économique dans d’autres pays, ainsi que de sa compatibilité avec le libre-échange et les contraintes européennes[13] ».

    Le document du réseau salariat est encore plus évasif :

    « Concernant les échanges purement marchands, ils continueraient à se faire comme aujourd’hui au « prix du marché », avec les mêmes conséquences ou risques en termes de balance commerciale[14] ».

    Enfin le droit à l’emploi n’est pas affirmé, et Friot, même s’il récuse un tel rapprochement, se heurte aux mêmes objections que les projets de revenu universel : et si un grand nombre de personnes décide de ne rien faire du tout ? A cette question qui lui est posée dans un entretien excellemment mené[15], Friot répond :

    « les personnes qui décident de ne rien faire, moi je n’y crois pas. Parce que notre humanisation dépend de notre contribution à la production de valeur économique ».

    Mais c’est vrai aussi dans la société d’aujourd’hui, avec ses 10% de chômeurs, et cette réponse est contradictoire avec l’idée que le salaire à vie rémunère une activité autovalidée (comme celle des retraités).

    L’interrogation doit donc aller plus loin : y aura-t-il des emplois pour tout le monde et comment se réalisera la correspondance entre postes de travail et candidats à l’emploi ? Il y a là un des éléments les plus problématiques de tous les projets de société post-capitaliste. Friot répond ainsi :

    « Soit vous voulez monter une boîte et on vous dit « eh bien écoutez non, cela existe déjà, on ne subventionne pas », soit vous entrez dans une entreprise et là ça n’est pas vous qui allez décider tout seul de ce que vous allez faire, vous entrez dans un collectif qui va partager les tâches avec vous. Donc vous allez toujours vous inscrire dans des besoins exprimés par la société. Et s’il y avait pénurie sur des tâches de nuit par exemple, qui seraient indispensables dans des industries de process ou dans les hôpitaux, on pourvoirait ces postes en assurant une promotion plus rapide de ceux qui les accepteraient pour un temps limité ».

    Cette réponse est insatisfaisante parce qu’on ne sait pas qui décide aux différentes étapes décrites par Friot. Qui par exemple jouerait le rôle d’une sorte de « marché du travail » permettant d’attirer des salariés par la perspective d’une promotion plus rapide, par ailleurs contradictoire avec le principe d’un salaire uniquement lié à la qualification ?

    L’incantation comme stratégie
    Comment articuler les luttes sociales actuelles avec le projet fondé sur le « salaire à vie » ? C’est là que Friot dérape en raison de ce que l’on pourrait appeler la compacité de son projet qui le conduit à des formules provocatrices comme celle-ci :

    « Se battre pour l’emploi, c’est se tirer une balle dans le pied[16] ».

    La lutte pour un meilleur partage de la valeur équivaut pour lui à « éviter la lutte de classes » alors qu’il faudrait « changer la valeur ». Bref, Friot dénonce tous les axes actuels de mobilisation sociale comme autant de « conduites d’évitement » parce qu’ils ont le tort de ne pas reprendre son projet. C’est ce que montre ce passage assez hallucinant qui mérite d’être cité in extenso :

    « Parmi les conduites d’évitement, je viens d’évoquer la revendication d’un meilleur partage de la valeur, mais il y en a bien d’autres qui vont faire l’objet de cet entretien. Si on n’assume pas le conflit sur la valeur, on se bat non pas pour la suppression du marché du travail, mais pour le plein-emploi. Non pas pour la fonction publique, mais pour le service public. Non pas pour le salaire à vie et la copropriété d’usage des entreprises, mais pour le revenu de base, la sécurité emploi-formation ou l’allocation d’autonomie pour la jeunesse. Non pas pour une autre mesure de la valeur que le temps de travail et le refus de la productivité capitaliste, mais pour la réduction du temps de travail. Non pas pour la suppression du crédit par cotisation économique subventionnant l’investissement, mais pour un pôle public bancaire, pour un financement des emprunts publics par la Banque centrale. Non pas pour une généralisation de la cotisation à tout le PIB, mais pour une révolution fiscale. Non pas pour une pratique salariale de la valeur, mais pour la suppression du travail et de la monnaie dans une illusoire société de l’activité vouée à la seule valeur d’usage. Non pas pour la révolution tout court, mais pour la révolution informationnelle. Non pas pour l’émancipation du travail de la folie capitaliste, mais pour un développement durable. Face à la détermination offensive de la classe dirigeante depuis quarante ans, toutes ces conduites d’évitement sont autant d’erreurs stratégiques qui mènent le mouvement populaire à la défaite[17] ».

    Dans Vaincre Macron, Friot enfonce le clou en décrétant que

    « travailler moins pour travailler tous est un mot d’ordre réactionnaire qui naturalise la pratique capitaliste du travail et sa réduction aux seules activités valorisant le capital ».

    Et il va encore plus loin quand il écrit que ce serait

    « admettre que le travail est par nature en quantité limitée, et qu’il ne faut pas trop d’étrangers pour le partager ».

    Il reprend ainsi à son compte l’amalgame (injurieux et ignorant) du prix « Nobel » Jean Tirole :

    « paradoxalement, l’hypothèse sous-jacente à la fixité de l’emploi et donc à la politique de réduction du temps de travail afin de permettre un partage de l’emploi est la même que celle qui sous-tend le discours des partis d’extrême droite quand ils soutiennent que les immigrants « prendraient » le travail des résidents nationaux au motif que cet emploi serait en quantité fixe[18] ».

    Bref, militer pour la réduction du temps de travail, défendre les services publics, etc. sont autant d’« erreurs stratégiques ». Au-delà des règlements de compte avec les économistes du PCF (sécurité emploi formation, révolution informationnelle) ces insultes adressées aux revendications et aux luttes réellement existantes fonctionnent comme une injonction : soit vous basculez intégralement et immédiatement dans mon système, soit vous êtes condamnés à la défaite.

    Plus récemment, Friot s’est prêté pour l’Humanité à un exercice programmatique a priori plus immédiat. Voilà ce qu’il propose et qui mérite aussi d’être cité longuement :

    « J’évoque à la suite de la CGT le maintien du salaire entre deux emplois jusqu’à ce qu’on retrouve un emploi à salaire au moins égal ou la titularisation de tous les agents contractuels des services publics. J’évoque aussi l’abaissement de l’âge de la retraite à 50 ans à 100 % du salaire net des six meilleurs mois, et cela indépendamment de la durée de cotisation (ces travailleurs ainsi payés par la caisse de retraite pouvant mettre leur savoir-faire au service d’entreprises marchandes, propriété de leurs salariés), le paiement par l’Unedic pendant trois ans des salaires des salariés reprenant leur entreprise en Scop, l’attribution aux 10 cohortes suivant la majorité (les 18-27 ans) du premier niveau de qualification et donc de salaire à vie (par exemple, 1500 euros par mois). Amorcer ainsi la pompe de la généralisation du salaire suppose que les entreprises versent à la caisse des salaires (l’Unedic, transformée et gérée par les seuls travailleurs) une cotisation nouvelle de l’ordre de 15 % de leur valeur ajoutée, étant entendu qu’elles n’auraient plus à payer, elles, les travailleurs payés par la caisse. Cette cotisation nouvelle serait compensée en totalité par le non-versement de dividendes et le non-remboursement de dettes contractées pour investir dans l’outil de travail : les dettes privées pour financer l’investissement sont aussi illégitimes que la dette publique, et les dividendes doivent disparaître[19] ». _

    Évidemment, ça décoiffe ! Friot pense pourtant qu’il ne fait que prolonger les implications du « déjà-là » hérité de l’action des ministres communistes dans l’immédiat après-guerre. Mais un tel programme équivaut à socialiser une grande partie de l’économie : le système financier d’abord puisqu’on annule toutes les actions (plus de dividendes) et une bonne partie de l’actif des banques (plus de dettes), les entreprises ensuite, avec 15 % de leur valeur ajoutée qui passent à l’Unedic, sans parler de l’augmentation de cotisation pour financer la retraite à 50 ans à 100 % du salaire net. Cette surenchère ne peut convaincre qu’une frange de disciples et elle ne dessine pas une trajectoire crédible de transformation sociale.

    La démarche de Friot est en réalité un obstacle à l’élaboration d’un projet alternatif doté d’une logique de transition ou de bifurcation vers un autre modèle. Une bonne partie de son activité (ainsi que celle de ses disciples du Réseau salariat) consiste d’ailleurs à déconsidérer – voire insulter comme on l’a vu – tout projet qui n’a pas le salaire à vie comme objectif.

    En appelant à se projeter dans un futur indistinct, Friot ignore toute mesure d’urgence comme l’augmentation du salaire minimum et des minima sociaux. Il s’oppose violemment à la réduction de la durée de travail comme instrument de lutte contre le chômage au profit d’une « autre mesure de la valeur que le temps de travail et le refus de la productivité capitaliste » ce qui n’a rien à voir, à moins d’assimiler de manière malhonnête le projet de travailler tou(te)s pour travailler moins avec l’intensification capitaliste du travail.

    En faisant miroiter un salaire à vie le projet de Friot contourne toute élaboration d’une version radicale de la sécurité sociale professionnelle[20]. La renonciation ou en tout cas l’absence de priorité accordée au plein-emploi empêche d’envisager une logique d’Etat « employeur en dernier ressort ». Quant à la nécessité de faire face au défi climatique, elle est totalement absente du modèle.

    L’unique chemin
    Dans le dernier chapitre de Vaincre Macron, Bernard Friot propose de « poursuivre le geste de création du régime général en 1946 » et rappelle sans rien y ajouter les grandes lignes de son programme. Le livre se termine par cette interrogation légitime : « Que répondre au lecteur qui trouve le projet enthousiasmant et le chemin impossible ? ». La réponse de Friot est que « le projet est le chemin » et que c’est le seul :
    « l’alternative communiste ne viendra que par l’alternative communiste, et l’affermissement des prémices de cette alternative est l’unique chemin ».

    Cette idée d’un chemin unique en dit long sur la fermeture du système-Friot. Le salariat est confronté à un choix binaire : soit se rallier à son programme, par exemple en refusant « le remboursement des dettes d’investissement et le versement des dividendes », en organisant « la hausse des cotisations et [la création] des caisses d’investissement », soit, encore une fois, se condamner à de nouvelles défaites. Bref, c’est tout ou rien :

    « tout atermoiement dans la poursuite du déjà-là laisse du champ à la bourgeoisie et désarme le salariat ».

    Cette stupéfiante prétention à tracer « l’unique chemin » dans un vide stratégique abyssal conduit à reprendre en conclusion ce commentaire sévère de Mateo Alaluf :

     « En ce qui concerne l’engagement politique, un tel système théorique désincarné se traduit par des pratiques sectaires. Le droit politique au salaire, revendiqué par ses disciples, ne revêt en conséquence qu’une portée incantatoire[21] ». (17 janvier 2018)

    Notes
    [1] Bernard Friot, Vaincre Macron, La Dispute, 2017.
    [2] Pour une critique de ce récit, voir Jean-Claude Mamet, « Autour du dernier livre de Bernard Friot : Vaincre Macron », Entre les lignes entre les mots, 24 décembre 2017,
    [3] Bernard Friot, « Financement des retraites : l’enjeu des cotisations patronales », Autisme-economie.org, 16 mai 2003.
    [4] Jean Gadrey, « Retraites : les curieuses thèses de Bernard Friot » (1), 28 août 2013 ; Bernard Friot, « Premier commentaire », 30 août 2013.
    [5] Bernard Friot, « La retraite ? un salaire continué », Alternative libertaire, mai 2010.
    [6] L’auteur de ces lignes (un retraité) crée assurément une richesse considérable en écrivant cet article, mais en serait-il de même s’il se consacrait à l’audition de l’intégrale des Chaussettes noires ?
    [7] Bernard Friot, L’enjeu des retraites, La Dispute, 2010.
    [8] Jean-Marie Harribey, « Les retraités créent-ils la valeur monétaire qu’ils perçoivent ? », Revue française de socio-économie, n° 6, 2010. Voir aussi Henri Sterdyniak, « A propos de Bernard Friot, quelques remarques », blog Mediapart, 3 juin 2016 ; Pierre Khalfa, « Des théorisations fragiles aux implications politiques hasardeuses », Les Possibles n° 11, automne 2016.
    [9] Voir par exemple : Thomas Coutrot, « Socialisme, marchés, autogestion : un état du débat », séminaire Matisse « Hétérodoxies », 18 octobre 2002, et les textes réunis sur le site du défunt « Groupe d’études un socialisme pour demain ».
    [10] Alain Bihr, « Universaliser le salaire ou supprimer le salariat ? », A l’encontre, 13 juin 2013.
    [11] Bernard Friot, « La cotisation, levier d’émancipation », Monde diplomatique, février 2012.
    [12] Bernard Friot, Emanciper le travail, La dispute, 2014.
    [13] Bernard Friot, « En finir avec les luttes défensives », Le Monde diplomatique, novembre 2017.
    [14] Réseau salariat, Caisses d’investissement et monnaie, août 2016.
    [15] Bernard Friot, « Nous pouvons organiser nous-mêmes le travail, sans employeurs, ni prêteurs », Le Comptoir, 6 octobre 2017. Propos recueillis par Luc Toupense.
    [16] Bernard Friot, Emanciper le travail, La dispute, 2014, pp.105-106.
    [17] Bernard Friot, idem, pp.100-101.
    [18] Jean Tirole, Economie du bien commun, 2016. Pour une critique, voir Michel Husson, « Les anti-RTT : arrogance et gros sabots », Alternatives économiques, 25 mai 2016.
    [19] Bernard Friot, « Le salaire universel, droit politique », L’Humanité, 20 Juin 2016.
    [20] Laurent Garrouste, Michel Husson, Claude Jacquin, Henri Wilno, Supprimer les licenciements, Syllepse, 2006.
    [21] Mateo Alaluf, « La solidarité est-elle contre révolutionnaire ? », Ensemble ! n° 88, septembre 2015.

    #Bernard_Friot #incantations #retraite #travail #social #salaire #Sécurité_sociale #capitalisme #économie #Socialisme #incantations #salaire_à_vie #Jean_Tirole 
     #revenu_universel #salaire_à_vie #revenu_de_base #revenu_garanti #emmanuel_macron #croyance #religion

  • Assurance chômage : l’impact de la réforme, département par département, selon le PS - Capital.fr
    https://www.capital.fr/votre-carriere/assurance-chomage-limpact-de-la-reforme-departement-par-departement-selon-le

    Tous les départements seraient pénalisés par la réforme. Mais, sans surprise, c’est dans les territoires les plus touchés par le chômage que l’impact de la réforme devrait se faire le plus sentir. “Cette réforme rajoute de la précarité à la précarité” , déplore [en expert] le PS dans son dossier de presse. D’après les projections des socialistes, c’est le département du Nord qui serait le plus fortement affecté, avec une baisse des allocations chômage pour plus de 50.000 demandeurs d’emploi pendant la première année d’application de la réforme. Dans ce département, ils seraient également plus de 20.000 à connaître un retard dans leur indemnisation en cas de durcissement des conditions d’ouverture de nouveaux droits.

    Dans les Bouches-du-Rhône, le Pas-de-Calais, l’Hérault, le Rhône, à Paris ou encore en Seine-Saint-Denis, plus de 25.000 chômeurs subiraient une baisse des allocations chômage. En matière de retard d’indemnisation, c’est le Bas-Rhin qui serait le plus touché (juste derrière le Nord), avec 16.273 demandeurs d’emploi directement pénalisés par le durcissement des conditions d’ouverture de nouveaux droits.

    Et le PS ne s’arrête pas là. Il insiste également sur un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : la situation des jeunes face à l’emploi. “Ce sont les jeunes qui rencontrent le plus de difficultés à s’insérer durablement sur le marché du travail : 345.000 nouveaux demandeurs d’emploi de moins de 25 ans seront perdants !” , alertent les socialistes. “C’est une réforme qui est totalement anti-jeunes”, a abondé Maxime des Gayets, secrétaire national du PS, pendant la conférence de presse. Là encore, la tendance reste globalement la même et c’est dans le département du Nord qu’on compterait le plus de jeunes pénalisés par la réforme de l’assurance chômage (17.345).

    Du côté du gouvernement, Elisabeth Borne parle d’une présentation “biaisée”. “Le montant total des droits ne baissera pas. Lorsque le montant mensuel de l’allocation est plus bas, alors l’indemnisation est plus longue” , a indiqué la ministre du Travail [dont le patrimoine subsistera après son décès], lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, ce mardi. Cet argument passera-t-il auprès des demandeurs d’emploi qui verront leur indemnité mensuelle baisser ? Rien n’est moins sûr.

    #chômeurs #chômeuses #précaires #unedic #droits_sociaux #revenu

  • Obscurantisme : « La meilleure connaissance des paramètres de l’assurance-chômage exerce bien un effet d’enfermement dans le chômage »

    Enfin, une expérimentation https://voxeu.org/article/lock-effects-part-time-unemployment-benefits auprès d’environ 150 000 allocataires de l’assurance-chômage nous semble aussi apporter un éclairage intéressant. Cette expérimentation a consisté à donner des informations sur le système d’activité réduite qui permet de cumuler indemnisation chômage et revenu d’activité. Ce système a été mis en place par les partenaires sociaux pour accélérer la sortie du chômage, mais son paramétrage est susceptible de favoriser de fait l’enchaînement de contrats courts en alternance avec des périodes d’inactivité, comme l’a souligné une note du Conseil d’analyse économique en 2015.

    Assurance-chômage et accroissement des emplois instables
    Dans cette expérimentation, initiée en janvier 2017, des personnes récemment entrées au chômage ont été réparties aléatoirement en deux groupes. Dans le premier, elles reçoivent des emails les informant du fonctionnement du système de cumul emploi chômage. Dans le second, qui sert de groupe de contrôle, aucune information n’est envoyée. Les personnes qui ont reçu des informations sur le système d’activité réduite ont davantage travaillé en contrats courts tout en continuant à être partiellement indemnisées.

    Mais cette hausse de la propension à travailler pendant la période d’indemnisation est associée à une baisse du taux de sortie du chômage. Une personne qui travaille sur des emplois de courte durée du fait de la réception du message a 25 % de chances en plus d’être au chômage à la date qui aurait été celle de l’épuisement des prestations en l’absence de travail pendant la période d’indemnisation.
    La meilleure connaissance des paramètres de l’assurance-chômage exerce donc bien un effet d’enfermement dans le chômage. Et cet effet est de grande ampleur. Ce phénomène n’est pas nécessairement la conséquence de comportements optimisateurs. Il est possible que les personnes induites à travailler sur les emplois précaires aient moins de temps pour chercher des emplois stables et s’enferment, malgré elles, dans la précarité.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/01/la-meilleure-connaissance-des-parametres-de-l-assurance-chomage-exerce-bien-

    À propos de qui cherche à échapper au chômage non indemnisé (cas majoritaire), Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo et François Fontaine alertent contre un "enfermement dans le chômage". Ceux du château suggèrent qu’on pleure dans les chaumières. Bénissons encore l’emploi. Ou pas. L’expérimentation citée réduisait l’omerta (ici, il serait de bon ton aujourd’hui pour être entendu de dire : ignorance systémique) sur les droits collectifs. On peut en tirer des conclusions rigoureusement opposées à celle des auteurs.

    Dans Courrier International , en mai, un article relayait divers témoignages de salarié.e.s de l’hôtellerie restauration commerce (et les inquiétudes de leurs employeurs) qui ayant vécu payé.e.s au chômage partiel pandémique ont décidé.e.s de ne pas retourner dans ces secteurs aux bas salaires, temps de travail en coupure et à rallonge, et conditions de travail dégueulasses.

    Du côté du travail, l’#activité_réduite avec droit au chômage est utilisée comme une reprise de la lutte pour la réduction du temps de travail (emploi) et une "libre activité" qui cherche à se dégager des impératifs de la valorisation qui en organisent la capture. Ces comportements sont politiques. Il n’y a aucune force politique ou syndicale qui vienne explicitement contribuer à ce renversement de la précarité par les précaires eux mêmes.

    #idéologie_du_travail #précaires #droits_collectifs #revenu #opacité_défensive #emploi

    Edit, on trouve les trois tribunes évoquées, dont « La réforme de l’assurance-chômage va clairement dans le bon sens » (sic), ici
    https://justpaste.it/53lqj

  • Dis-moi Maman, ça veut dire quoi être #payée au féminin ?
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/05/12/dis-moi-maman-ca-veut-dire-quoi-etre-payee-au-feminin

    C’est une façon de dénoncer : au Québec, les emplois traditionnellement occupés par les femmes n’ont pas la même rémunération que ceux détenus par les hommes. Eh oui ! la discrimination salariale est bien réelle chez nous, ma fille, même en 2021.

    Une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) démontre qu’il existe un écart salarial de 24% entre les emplois à majorité masculine des sociétés d’État (Hydro-Québec, Loto-Québec, etc.) et les emplois à majorité féminine de l’administration publique (réseau de la santé et des services sociaux, éducation, fonction publique). Ça peut sembler compliqué, ma fille, mais en résumé, ça veut dire que la majorité des femmes qui sont employées par l’État sont sous-payées quand on les compare avec leurs collègues masculins. Juste parce qu’elles travaillent dans des sous-secteurs où les femmes sont majoritaires !

    #femmes #discrimination #pauvreté #sexisme #revenus

  • Die #Europa-Politik gehört zu den Katastrophen der vergangenen GroK...
    https://diasp.eu/p/12840049

    Die #Europa-Politik gehört zu den Katastrophen der vergangenen GroKos und wenn LePen im nächsten Jahr gewinnen und der EU den Garaus machen sollte, hat Deutschland eindeutig Mitschuld. Immerhin gibt es jetzt ein gemeinsames Projekt europäischer Sendeanstalten: The European Collection (piqd) https://www.ardmediathek.de/video/the-european-collection/was-wurde-aus-unserem-europaeischen-traum/arte/Y3JpZDovL2FydGUudHYvMDk3ODg1LTAwMi1B

    • Qu’avons-nous fait du rêve européen ? - 54 min

      Disponible du 04/12/2020 au 30/06/2021

      https://www.arte.tv/fr/videos/097885-002-A/qu-avons-nous-fait-du-reve-europeen

      Qu’avons-nous fait du #rêve_européen ? Peut-on encore croire en un avenir meilleur dans une période marquée par le #Brexit, la montée des #nationalismes, le regain des débats #identitaires et du #protectionnisme_économique ? Et comment en est-on arrivé là ? Enquête et analyse sur cet état de faits et tentative d’élaboration d’un manifeste d’avenir.

      Ce programme de France Télévisions fait partie de la Collection européenne, une initiative commune de médias publics européens (ARD, ARTE, France Télévisions, SSR SRG et ZDF), coordonnée par ARTE.

      Peut-on encore ré-enchanter le rêve européen, dans une période marquée par le Brexit, la montée des nationalismes, le regain des débats identitaires et du protectionnisme économique ? D’ailleurs, comment en est-on arrivé là ?
      Que s’est-il passé depuis 25 ans, alors que la chute du Mur de #Berlin et l’adoption du Traité de #Maastricht semblaient ouvrir la voie à la construction résolue d’une communauté de valeurs et de projets et d’une union sans cesse renforcée ? Avons-nous été trop confiants en considérant le processus d’intégration acquis ? Qu’est-il advenu de cet idéal de paix, de tolérance, de liberté, d’ouverture au monde et de prospérité économique ? Comment se fait-il qu’en l’espace d’un demi-siècle, l’Europe soit passée de l’utopie au contre-modèle ?
      Ce film est une enquête sur l’avenir de l’ #Europe. Il nous entraîne de #Bruxelles à #Varsovie et #Budapest, terres d’épanouissement des #populismes #eurosceptiques, pour comprendre ce qui s’y joue, les coups portés aux principes de l’Etat de droit, l’incurie des dirigeants qui dilapident les fonds européens dans des projets ubuesques, mais aussi entendre les arguments des adversaires de l’Union européenne.Il est aussi et surtout un manifeste pour nous, citoyens européens, afin que nous puissions à nouveau avancer ensemble vers un destin commun.

      #EU / #UE

  • Salaire unique ou « salaire au besoin » : une coopérative boulangère repense la notion de rémunération - Basta !
    https://www.bastamag.net/salaire-au-besoin-egalite-salariale-alternative-cooperative-Scop-boulanger

    Une boulangerie en coopérative a imaginé une façon inédite de concevoir sa grille salariale, en expérimentant le « salaire au besoin » Après six mois de fonctionnement, les salariés livrent un premier bilan contrasté, étonnant et riche d’enseignements.

    Que doit rémunérer le salaire ? La stricte part de l’effort productif ? Ou bien doit-il intégrer les conditions sociales d’existence du travailleur ? C’est à ces questions, pour le moins fondamentales, auxquelles des boulangers grenoblois se sont frottés. Ils ont eux-mêmes tenté une expérimentation inédite : le « salaire au besoin ».

    Jusqu’alors, la boulangerie Le Pain des Cairns – une coopérative ouvrière – fonctionnait sur un principe simple : le salaire unique. Tous les salariés y travaillent à la fois comme boulanger et comme vendeur, chacun étant appelé à effectuer les mêmes tâches – en proportions égales, autant que possible – assurant ici le service au comptoir, là différentes missions administratives, quand les mains ne sont évidemment pas occupées à préparer le levain ou à surveiller la cuisson. Chacun des boulangers coopérateurs touchait donc le même salaire, 1600 euros net, auquel s’ajoutent diverses primes au cours de l’année.

    #boulangerie #coopérative #SCOP #autogestion #revenu #salaire

    • À sa façon, la coopérative boulangère rejoue les grands débats sur la valeur du travail, mais se refuse à les trancher. « Dès lors qu’on essayait de « factualiser » tout ça dans une grille, ça bloquait. C’était trop contradictoire avec notre approche des choses » abonde Myriam, 32 ans. C’est ainsi que surgit l’idée de renverser la perspective, en dissociant les tâches accomplies de la rémunération obtenue. Autrement dit, décorréler le salaire du travail, en ne se focalisant plus sur la production et l’activité exercée, mais plutôt sur les besoins revendiqués du salarié. Le nom en découle naturellement – le « salaire au besoin » – sans qu’il ne soit inspiré d’aucune théorie ou expérience particulière. Le collectif établit pour cela son propre mode d’emploi et ses propres règles, le temps d’une expérimentation fixée à six mois à partir d’octobre 2020.

    • Si le principe du salaire unique apparaît bel et bien séduisant pour ce qu’il incarne comme valeur d’égalité, le vécu commun de cette boulangerie raconte aussi qu’il ne permet pas certaines solidarités – en l’occurrence, à l’égard de l’âge et d’une situation familiale, mais il pourrait en être de même vis-à-vis de problématiques de santé ou de handicap. Alors, salaire unique versus salaire au besoin, et si la « vérité » était entre les deux ?

      Il y a une autre question qui n’est pas abordée : et si ce n’était PAS à l’activité précise de la personne qui a ces besoins de le prendre en charge ?

      En effet, là illes font des expérimentations légitimes, car la société générale dans laquelle illes vivent ne prend pas en charge, ou mal, ces besoins. Du coup illes se rabattent sur l’entreprise où illes travaillent pour cela. C’est légitime sur le cours terme, car c’est uniquement sur ça qu’illes ont la main !

      Mais… c’est le principe de la sécu à la base : ça ne devrait surtout pas être propre à telle entreprise, mais mutualisé (et donc lissé) sur beaucoup plus de monde. Pas forcément un pays entier d’ailleurs, on peut très bien imaginer des expériences de sécu à échelle communale, régionale…

      À partir du moment où ces besoins courants et qui peuvent toucher tout le monde (enfants, maladie, chômage, etc), sont pris en charge « par la communauté » plus généralement (pays ou région ou commune, ce sont des choix très différents mais en tout cas : pas dans chaque entreprise !), et bien à l’intérieur même de telle entreprise (ou service public), le salaire peut bien rester au salaire égal.

  • La garantie d’emploi, un outil au potentiel révolutionnaire | Romaric Godin
    http://www.contretemps.eu/chomage-economie-garantie-emploi-depassement-capitalisme

    L’ouvrage de Pavlina Tcherneva qui inaugure la collection « Économie politique » avance une proposition qui peut paraître a priori insensée : fournir à tous les citoyens qui le souhaitent un travail rémunéré, permettant de vivre décemment. Tout l’intérêt de son propos est de montrer que, précisément, cette proposition n’a rien d’insensé, mais qu’elle est parfaitement réalisable pour peu que l’on se libère de certaines certitudes qui ne sont que des constructions politiques. L’idée que le chômage soit le mode d’ajustement « normal » de l’économie est déjà un choix politique remarquablement déconstruit par l’autrice. Source : (...)

  • La #pauvreté des enfants au niveau local : cartographie communale

    En #Belgique, plus d’un enfant sur six vit sous le #seuil_de_pauvreté, mais cette pauvreté n’est pas répartie de la même façon dans toutes les communes. Actuellement, seule la #Flandre dispose d’un outil de mesure de la pauvreté des enfants au niveau communal : le #Kansarmoede_Index. Afin de mieux cerner le phénomène, la Fondation Roi Baudouin a chargé l’Université de Mons en 2018 de cartographier les facteurs de risque de pauvreté des enfants sur l’ensemble du pays et à l’échelon communal.

    Vous trouverez ci-dessous six cartes représentant la Belgique avec, pour chacune d’elles, les données de chaque commune relatives à un indicateur de risque de pauvreté des enfants. Ces cartes sont interactives : en les parcourant avec la souris, vous verrez apparaître à l’écran les chiffres pour chaque commune.

    Les cinq premières cartes présentent cinq indicateurs indirects de risque de #pauvreté_des_enfants. Ils portent sur l’ensemble de la Belgique et mesurent des facteurs de (haut) #risque_de_pauvreté dans les #ménages avec enfants de 0 à 18 ans, mais pas la pauvreté des enfants en tant que telle. Il faut donc les interpréter avec précaution. Les cartes sont individuelles, mais complémentaires : c’est en prenant en compte plusieurs indicateurs indirects qu’on obtient une meilleure image du risque de pauvreté couru par les enfants de chaque commune.

    1. Les bénéficiaires d’un #revenu_d’intégration_sociale (#RIS) ou équivalent (eRIS) en charge d’un ménage

    Cet indicateur met en évidence le pourcentage de familles bénéficiaires du RIS ou eRIS dans chaque commune et parmi les ménages avec enfants. Plus une commune compte de bénéficiaires d’un RIS ou eRIS en charge d’un ménage, plus le risque de pauvreté des enfants est élevé.

    2. Les revenus moyens par ménage

    Cet indicateur donne une approximation de la richesse des ménages dans chaque commune. Plus l’indicateur est élevé, plus faible est le risque de pauvreté des enfants.

    3. La part des #mineurs vivant dans un ménage sans revenu du travail

    Vivre dans un ménage sans revenu du travail est l’indicateur indirect le plus fiable du risque de pauvreté des enfants. Plus cet indicateur est élevé, plus nombreux sont les enfants à risque de pauvreté.

    4. La part des ménages vivant dans un logement public social

    Cet indicateur doit être interprété avec précaution. Même si les enfants vivant dans un logement public social sont plus à risque de pauvreté, un taux élevé de ménages vivant dans un logement public social peut aussi refléter une stratégie communale active de lutte contre la précarité des familles.

    5. Le type de ménage – focus sur les ménages monoparentaux

    Vivre dans une famille monoparentale, dont le parent est le plus souvent une femme seule, augmente le risque de pauvreté des enfants. Toutefois, cet indicateur doit être interprété avec prudence car certains parents seuls disposent de revenus suffisamment élevés, d’un réseau social ou d’autres types de ressources qui protègent leur(s) enfant(s) du risque de pauvreté.

    6. Le dernière carte présente le Kansarmoede Index (Index de risque de pauvreté), le seul indicateur direct de la pauvreté des enfants développé par l’organisme flamand Kind en Gezin et disponible uniquement pour la Flandre. Cet indicateur fournit le pourcentage d’enfants entre 0 et 3 ans qui vivent dans un ménage défavorisé. Le pourcentage de risque de pauvreté est calculé sur la base de six domaines : le revenu mensuel de la famille, le niveau d’éducation des parents, le niveau de stimulation de l’enfant, la situation professionnelle des parents, la qualité du logement et la santé. Les familles sont considérées comme à risque de pauvreté lorsque leur situation est impactée négativement dans trois des six domaines. Plus cet indicateur est élevé, plus les familles sont à risque de pauvreté.

    https://www.kbs-frb.be/fr/cartographie_pauvreteinfantile

    #cartographie #Belgique #pauvreté #enfants #enfance #visualisation #chiffres #statistiques #pauvreté_des_enfants #communes #indicateurs

    via @suske

  • #Développement_humain (2020)

    - L´#indice_de_développement_humain et ses composantes
    – L´évolution de l´indice de développement humain
    – L´indice de développement humain ajusté aux #inégalités
    – L´indice de développement de #genre
    – L´indice d´#inégalités_de_genre
    – Indice de #pauvreté multidimensionnelle : pays en développement
    – Tendances démographiques
    #Santé
    – Niveaux d´#instruction
    #Revenu_national et composition des ressources
    #Travail et #emploi
    #Sécurité_humaine
    #Mobilité humaine et flux de capitaux
    – Qualité du développement humain
    – Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie
    – Autonomisation des #femmes
    #Durabilité_environnementale
    – Viabilité socio-économique

    http://www.cartostat.eu/dr=2020_developpement_humain/F/TABLEAU.html

    #cartothèque #cartes #visualisations #développement_humain
    #ressources_pédagogiques #statistiques #chiffres #monde
    #inégalités #démographie #éducation #mobilité_humaine #dette #tourisme #migrations #téléphone #téléphone_mobile #mortalité_infantile #paludisme #tuberculeuse #VIH #HIV #scolarisation #alphabétisation #PIB #chômage #réfugiés #IDPs #déplacés_internes #suicide #suicides #violence_domestique #violence_conjugale #alimentation #déficit_alimentaire #espérance_de_vie #lits_d'hôpitaux #soins #médecin #PISA #électricité #eau_potable #assainissement #travail_domestique #accouchement #contraception #congé_maternité #combustibles_fossiles #CO2 #émissions_de_CO2 #forêt #engrais #industrie_agro-alimentaire #pollution #pollution_atmosphérique #hygiène #dépenses_militaires #armée #pauvreté

    ping @reka

  • #Refugia : a Utopian solution to the crisis of mass displacement

    And still they come. An apparently endless flotilla of rubber dinghies filled with migrants and refugees making their way across the Mediterranean to Europe. As the numbers and visibility of this migration have gathered pace, even mainstream politicians have expressed their alarm. Antonio Tajani, president of the European Parliament, has talked of an exodus of biblical proportions. Solutions designed for a few thousand people will not work as a strategy for millions, he warned.

    In responsible political circles, let alone in the more feverish popular media, there is an increasing recognition that the three conventional “durable solutions” to displacement – local integration, resettlement and return – cannot meet the scale and speed of the movement of people. The international institutional architecture seems unequal to the task. In 2016, there were no fewer than seven international summits to address the refugee and migrant “crisis”. What is talked about is often a reboot of what has demonstrably failed before.

    Emerging, sometimes from unexpected places, have come a number of imaginative solutions. For example, the proposal to create a separate “refugee nation” was first promoted by a Californian businessman, Jason Buzi. Egyptian telecoms billionaire Naguib Sawiris has also sought to buy an island from Greece or Italy to house those crossing the Mediterranean. The most elaborately worked-out island solution is to create a “Europe-in-Africa” city-state on the Tunisian Plateau – a thin strip of seabed that sits between Tunisia and Italy within the Mediterranean. The concept has been modelled in detail by Theo Deutinger, a respected Dutch architect.

    Other proposals have centred on the creation of “refugee cities” or zones. Drawing from the example of a special economic zone in Jordan near the Za’atari refugee camp, where refugees have been allowed to work rather than languish, migration expert Alex Betts and economist Paul Collier have made the simple but daring point that many refugees can be turned into assets rather than liabilities if the legalities forbidding asylum-seekers seeking paid jobs are set aside.
    Refugia and the Sesame Pass

    My colleague Nicholas Van Hear and I have reviewed most of these proposals and advanced an even more radical plan. Our vision is to create a set of loosely-connected self-governing units we call “Refugia”, brought into being mainly by refugees and displaced people themselves, with some support from sympathisers. Though scattered like an archipelago, Refugia will nonetheless link together many refugee communities – in conflict areas, in neighbouring or transit countries, and in more distant countries of settlement. We are happy to accept the label “utopian” for our scheme, but ours is a more pragmatic idea, a “realistic utopianism” to use a term developed by the philosopher John Rawls.

    We see Refugia as the outcome of a tacit grand bargain – among richer states and emerging countries, nearby countries affected by conflict and, crucially, refugees themselves. After discussions with representatives of Refugia, new constituent zones will be licensed by the nation states within whose territories they lie.

    Refugee camps, hostels, farming communities, self-built housing estates or suburbs of a town might all join Refugia. Though subject to the host states’ laws, zones are created from below. They are self-governing and eventually self-supporting. The upshot is that Refugians hold dual affinities: as well as an affiliation to Refugia they can be long-term residents of the states that license their territories. They can move among different parts of Refugia, and, where negotiated, between sovereign nations.

    Refugians will be issued with a “Sesame Pass”, a super-smart, biometric card that opens up and connects all the nodes and zones of Refugia. This will provide those who have it with a collective identity, the right to vote for a transnational parliament, legal status, entitlements and the facilitation of work, financial transfers and enhanced mobility. The Sesame Pass could also be developed as a machine-readable currency, which will allow tax collection or the administration of a basic income grant for all Refugians.

    There is some sense in which an embryonic form of Refugia already exists. As the length of time in refugee camps has lengthened and more refugees have been accommodated in or near cities, organic urban settlements have developed. A good example is Camp Domiz, a Syrian refugee camp in northern Iraq that has been badged a “Refugee republic”, as its inhabitants have set up community centres, shops and mosques.

    The displaced in control of their future

    In our vision, Refugia is essentially self-organised and self-managed. It does not require political or cultural conformity, rather it subscribes to the principles and deeds of solidarity and mutual aid. But it is absolutely possible that desperation might drive the European Union to come up with a radical blueprint for a dystopian form of Refugia, which does not fit these principles.

    In September 2016, Hungary’s right-wing prime minister Victor Orban suggested that the EU should build a “refugee city” in North Africa. Not only was this explicitly about repression enforced by military might, Orban also declared that “those who came [to Europe] illegally must be rounded up and shipped out”.

    While we must be on the guard for forms of Refugia that are nakedly about subjugation, new territorial units initiated from above should not be discarded in principle. There is no reason why, where these proposals comply with Refugia’s democratic and tolerant values, they should not be incorporated as nodes within the wider idea.

    Precisely because they have been disempowered by their traumatic experiences, those who have been displaced do not need things done to them and may even resist things being done for them. Ideally, Refugians will be in charge of as much of Refugia as is practically possible. This is the promise of the many small initiatives and inventive new solutions in this utopian vision of what could be possible.

    https://theconversation.com/refugia-a-utopian-solution-to-the-crisis-of-mass-displacement-81136
    Je mets ici pour archivage... mais ce projet imaginé par des profs émerites est très douteux !

    #utopie ou, plutôt... #distopie ?!?

    #solution (sic) #alternative (sic) #Jason_Buzi #nation_réfugiée #nation_de_réfugiés #refugee_nation #Naguib_Sawiris #île #Europe-in-Africa #Theo_Deutinger #auto-gouvernance #utopie_réaliste #revenu_de_base #camps_de_réfugiés #Domiz #solidarité #entraide #réseau

    #Sesame_Pass #Nicholas_Van_Hear

    –—
    Le site web de #Refugee_Republic :


    https://refugeerepublic.submarinechannel.com

    Une vidéo introductive :
    https://vimeo.com/113100941

    déjà signalé en 2015 par @fil :
    https://seenthis.net/messages/427762

    ping @isskein @karine4

  • KACHACH, AU-DESSUS DE #ZAATARI

    Dans le camp de réfugiés de Zaatari, l’exil n’en finit plus de durer. Parmi les réfugiés, une communauté s’est reformée : les #Kachach, les éleveurs d’#oiseaux culturellement méprisés, font revivre une tradition millénaire délaissée , dans ce camp planté au milieu du désert et que nul n’est censé quitter. Et leurs oiseaux ramènent une part de #rêve qui éclaire cette longue #attente.

    https://vimeo.com/297919049


    #film #film_documentaire #camps_de_réfugiés #réfugiés #asile #migrations

  • Is the world poor, or unjust ?

    Social media has been ablaze with this question recently. We know we face a crisis of mass poverty: the global economy is organized in such a way that nearly 60% of humanity is left unable to meet basic needs. But the question at stake this time is different. A couple of economists on Twitter have claimed that the world average income is $16 per day (PPP). This, they say, is proof that the world is poor in a much more general sense: there is not enough for everyone to live well, and the only way to solve this problem is to press on the accelerator of aggregate economic growth.

    This narrative is, however, hobbled by several empirical problems.

    1. $16 per day is not accurate

    First, let me address the $16/day claim on its own terms. This is a significant underestimate of world average income. The main problem is that it relies on household surveys, mostly from Povcal. These surveys are indispensable for telling us about the income and consumption of poor and ordinary households, but they do not capture top incomes, and are not designed to do so. In fact, Povcal surveys are not even really legitimate for capturing the income of “normal” high-income households. Using this method gives us a total world household income of about $43 trillion (PPP). But we know that total world GDP is $137 trillion (PPP). So, about two-thirds of global income is unaccounted for.

    What explains this discrepancy? Some of the “missing” income is the income of the global rich. Some of it is consumption that’s related to housing, NGOs, care homes, boarding schools, etc, which are also not captured by these surveys (but which are counted as household consumption in national accounts). The rest of it is various forms of public expenditure and public provisioning.

    This final point raises a problem that’s worth addressing. The survey-based method mixes income- and consumption-based data. Specifically, it counts non-income consumption in poor countries (including from commons and certain kinds of public provisioning), but does not count non-income consumption or public provisioning in richer countries. This is not a small thing. Consider people in Finland who are able to access world-class healthcare and higher education for free, or Singaporeans who live in high-end public housing that’s heavily subsidized by the government. The income equivalent of this consumption is very high (consider that in the US, for instance, people would have to pay out of pocket for it), and yet it is not captured by these surveys. It just vanishes.

    Of course, not all government expenditure ends up as beneficial public provisioning. A lot of it goes to wars, arms, fossil fuel subsidies and so on. But that can be changed. There’s no reason that GDP spent on wars could not be spent on healthcare, education, wages and housing instead.

    For these reasons, when assessing the question of whether the world is poor in terms of income, it makes more sense to use world average GDP, which is $17,800 per capita (PPP). Note that this is roughly consistent with the World Bank’s definition of a “high-income” country. It is also well in excess of what is required for high levels of human development. According to the UNDP, some nations score “very high” (0.8 or above) on the life expectancy index with as little as $3,300 per capita, and “very high” on the education index with as little as $8,700 per capita. In other words, the world is not poor, in aggregate. Rather, income is badly maldistributed.

    To get a sense for just how badly it is maldistributed, consider that the richest 1% alone capture nearly 25% of world GDP, according to the World Inequality Database. That’s more than the GDP of 169 countries combined, including Norway, Argentina, all of the Middle East and the entire continent of Africa. If income was shared more fairly (i.e., if more of it went to the workers who actually produce it), and invested in universal public goods, we could end global poverty many times over and close the health and education gap permanently.

    2. GDP accounting does not reflect economic value

    But even GDP accounting is not adequate to the task of determining whether or not the world is poor. The reason is because GDP is not an accurate reflection of value; rather, it is a reflection of prices, and prices are an artefact of power relations in political economy. We know this from feminist economists, who point out that labour and resources mobilized for domestic reproduction, primarily by women, is priced at zero, and therefore “valued” at zero in national accounts, even though it is in reality essential to our civilization. We also know this from literature on unequal exchange, which points out that capital leverages geopolitical and commercial monopolies to artificially depress or “cheapen” the prices of labour in the global South to below the level of subsistence.

    Let me illustrate this latter point with an example. Beginning in the 1980s, the World Bank and IMF (which are controlled primarily by the US and G7), imposed structural adjustment programmes across the global South, which significantly depressed wages and commodity prices (cutting them in half) and reorganized Southern economies around exports to the North. The goal was to restore Northern access to the cheap labour and resources they had enjoyed during the colonial era. It worked: during the 1980s the quantity of commodities that the South exported to the North increased, and yet their total revenues on this trade (i.e., the GDP they received for it) declined. In other words, by depressing the costs of Southern labour and commodities, the North is able to appropriate a significant quantity effectively for free.

    The economist Samir Amin described this as “hidden value”. David Clelland calls it “dark value” – in other words, value that is not visible at all in national or corporate accounts. Just as the value of female domestic labour is “hidden” from view, so too are the labour and commodities that are net appropriated from the global South. In both cases, prices do not reflect value. Clelland estimates that the real value of an iPad, for example, is many times higher than its market price, because so much of the Southern labour that goes into producing it is underpaid or even entirely unpaid. John Smith points out that, as a result, GDP is an illusion that systematically underestimates real value.

    There is a broader fact worth pointing to here. The whole purpose of capitalism is to appropriate surplus value, which by its very nature requires depressing the prices of inputs to a level below the value that capital actually derives from them. We can see this clearly in the way that nature is priced at zero, or close to zero (consider deforestation, strip mining, or emissions), despite the fact that all production ultimately derives from nature. So the question is, why should we use prices as a reflection of global value when we know that, under capitalism, prices by their very definition do not reflect value?

    We can take this observation a step further. To the extent that capitalism relies on cheapening the prices of labour and other inputs, and to the extent that GDP represents these artificially low prices, GDP growth will never eradicate scarcity because in the process of growth scarcity is constantly imposed anew.

    So, if GDP is not an accurate measure of the value of the global economy, how can we get around this problem? One way is to try to calculate the value of hidden labour and resources. There have been many such attempts. In 1995, the UN estimated that unpaid household labour, if compensated, would earn $16 trillion in that year. More recent estimates have put it at many times higher than that. Similar attempts have been made to value “ecosystem services”, and they arrive at numbers that exceed world GDP. These exercises are useful in illustrating the scale of hidden value, but they bump up against a problem. Capitalism works precisely because it does not pay for domestic labour and ecosystem services (it takes these things for free). So imagining a system in which these things are paid requires us to imagine a totally different kind of economy (with a significant increase in the money supply and a significant increase in the price of labour and resources), and in such an economy money would have a radically different value. These figures, while revealing, compare apples and oranges.

    3. What matters is resources and provisioning

    There is another approach we can use, which is to look at the scale of the useful resources that are mobilized by the global economy. This is preferable, because resources are real and tangible and can be accurately counted. Right now, the world economy uses 100 billion tons of resources per year (i.e., materials processed into tangible goods, buildings and infrastructure). That’s about 13 tons per person on average, but it is highly unequal: in low and lower-middle income countries it’s about 2 tons, and in high-income countries it’s a staggering 28 tons. Research in industrial ecology indicates that high standards of well-being can be achieved with about 6-8 tons per per person. In other words, the global economy presently uses twice as much resources as would be required to deliver good lives for all.

    We see the same thing when it comes to energy. The world economy presently uses 400 EJ of energy per year, or 53 GJ per person on average (again, highly unequal between North and South). Recent research shows that we could deliver high standards of welfare for all, with universal healthcare, education, housing, transportation, computing etc, with as little as 15 GJ per capita. Even if we raise that figure by 75% to be generous it still amounts to a global total of only 26 GJ. In other words, we presently use more than double the energy that is required to deliver good lives for everyone.

    When we look at the world in terms of real resources and energy (i.e., the stuff of provisioning), it becomes clear that there is no scarcity at all. The problem isn’t that there’s not enough, the problem, again, is that it is maldistributed. A huge chunk of global commodity production is totally irrelevant to human needs and well-being. Consider all the resources and energy that are mobilized for the sake of fast fashion, throwaway gadgets, single-use stadiums, SUVs, bottled water, cruise ships and the military-industrial complex. Consider the scale of needless consumption that is stimulated by manipulative advertising schemes, or enforced by planned obsolescence. Consider the quantity of private cars that people have been forced to buy because the fossil fuel industry and automobile manufactures have lobbied so aggressively against public transportation. Consider that the beef industry alone uses nearly 60% of the world’s agricultural land, to produce only 2% of global calories.

    There is no scarcity. Rather, the world’s resources and energy are appropriated (disproportionately from the global South) in order to service the interests of capital and affluent consumers (disproportionately in the global North). We can state it more clearly: our economic system is not designed to meet human needs; it is designed to facilitate capital accumulation. And in order to do so, it imposes brutal scarcity on the majority of people, and cheapens human and nonhuman life. It is irrational to believe that simply “growing” such an economy, in aggregate, will somehow magically achieve the social outcomes we want.

    We can think of this in terms of labour, too. Consider the labour that is rendered by young women in Bangladeshi sweatshops to produce fast fashion for Northern consumption; and consider the labour rendered by Congolese miners to dig up coltan for smartphones that are designed to be tossed every two years. This is an extraordinary waste of human lives. Why? So that Zara and Apple can post extraordinary profits.

    Now imagine what the world would be like if all that labour, resources and energy was mobilized instead around meeting human needs and improving well-being (i.e., use-value rather than exchange-value). What if instead of appropriating labour and resources for fast fashion and Alexa devices it was mobilized around providing universal healthcare, education, public transportation, social housing, organic food, water, energy, internet and computing for all? We could live in a highly educated, technologically advanced society with zero poverty and zero hunger, all with significantly less resources and energy than we presently use. In other words we could not only achieve our social goals, but we could meet our ecological goals too, reducing excess resource use in rich countries to bring them back within planetary boundaries, while increasing resource use in the South to meet human needs.

    There is no reason we cannot build such a society (and it is achievable, with concrete policy, as I describe here, here and here), except for the fact that those who benefit so prodigiously from the status quo do everything in their power to prevent it.

    https://www.jasonhickel.org/blog/2021/2/21/is-the-world-poor-or-unjust

    #pauvreté #injustice #économie #croissance_économique #inégalités #Povcal #statistiques #chiffres #revenus #monde #PIB #sondage

  • AIDES FINANCIÈRES AUX JEUNES DIPLÔMÉS |Pôle emploi
    https://www.pole-emploi.fr/candidat/mes-droits-aux-aides-et-allocati/ce-qui-change-en-matiere-dalloca/aides-financieres-aux-jeunes-dip.html

    icono choisie par le happiness manager de policemploi

    QUELLES SONT LES CONDITIONS POUR EN BÉNÉFICIER ?

    Être âgé de moins de 30 ans le jour de la demande ;
    Avoir obtenu un diplôme au moins BAC+2 (DUT, BTS, DEUST) validé au cours de l’année 2020 ou 2021 ;
    Avoir bénéficié d’une bourse de l’enseignement supérieur attribuée sur critères sociaux au cours de la dernière année de préparation du diplôme ;
    Être inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi ;
    Être disponible pour occuper un emploi, le jour de la demande ;
    Ne pas être en formation (de niveau 5 minimum) au moment de la demande ;
    Ne pas être inscrit dans une nouvelle formation (de niveau 5 minimum) dans l’année universitaire qui suit l’obtention du diplôme ;
    Ne pas percevoir un revenu de remplacement au moment de la demande, qu’il s’agisse de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) ;
    Ne pas percevoir le revenu de solidarité active (RSA) ni l’allocation « Garantie Jeunes ».

    [...]

    QUEL EST LE MONTANT DE L’AIDE ?

    L’aide financière varie en fonction du montant de votre ancienne bourse : 

    70% du montant net de la bourse perçue la dernière année ;
    S’ajoute une somme supplémentaire de 100 € si vous ne vivez pas chez l’un de vos parents et devez-vous loger (sur justificatif : facture d’énergie, bail à votre nom).

    Saucisson : plus les tranches sont fines, meilleur c’est.

    Ce soir encore, comme ça se passe aussi à Paris, et que c’est pas tout à fait des pauvres ordinaires, on voit défiler des images d’étudiants qui font par centaines la queue pour une distribution alimentaire.

    #revenu #jeunes #étudaints

  • #Pornhub : les patrons de MindGeek rejettent le témoignage d’une victime | JDM
    https://www.journaldemontreal.com/2021/02/06/pornhub-les-patrons-de-mindgeek-rejettent-le-temoignage-dune-vict

    Accusés d’héberger du contenu #pédopornographique sur leur site mondialement connu Pornhub, les dirigeants de la multinationale #MindGeek ne reconnaissent pas le témoignage d’une victime qui affirme qu’une vidéo d’elle à 14 ans s’est retrouvée sur le site sans moyen de la retirer.

    Les grands patrons et fondateurs de l’entreprise basée à Montréal, David #Marmorstein_Tassillo et #Feras_Antoon, ont refusé de s’excuser auprès de #Serena_Fleites lors de leur témoignage, vendredi, au Parlement d’Ottawa, devant le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique.

    La jeune femme maintenant âgée de 19 ans, qui a vécu une forme d’exploitation sexuelle en voyant une vidéo intime partagée sans son consentement, est aussi l’une des survivantes qui se sont confiées au New York Times en décembre dernier dans le cadre d’une enquête qui a dévoilé ce sombre côté du géant pornographique.

    « Pornhub n’est pas un site porno, c’est une scène de crime. Le site doit être fermé et cesser ses activités », s’insurge Laila Mickelwait, fondatrice du mouvement Traffickinghub.

    Une pétition qui soutient ses propos cumule plus de 2 millions de signatures et a rejoint 192 pays.

    « Ils profitent d’actes criminels et de l’exploitation d’enfants et de femmes pour faire des revenus », poursuit l’experte de la lutte contre le trafic sexuel.

    Des dizaines de témoignages accusent Pornhub d’avoir partagé des vidéos de viols et d’agressions sexuelles d’enfants. Un regroupement californien de 40 femmes a intenté une poursuite de 40 M$ US contre le site qui continue de tirer profit des vidéos d’elles sans leur consentement.

    Une enfant de 12 ans de Montréal fait aussi partie d’une action collective contre MindGeek.

    Conséquences

    Laila Micklewait, elle, n’a qu’un souhait : que les victimes aient justice.

    « J’espère qu’ils vont faire faillite », insiste-t-elle, en faisant référence aux compagnies Visa et MasterCard qui ne permettent plus de transactions sur le site.

    « [David Marmorstein Tassillo et Feras Antoon] ont enfreint les lois au Canada, ils devraient faire de la prison », ajoute-t-elle.

    Pornhub figure au 10e rang des sites les plus populaires dans le monde. Les objectifs lucratifs des propriétaires ont toujours prédominé sur la dignité humaine, pense Mme Micklewait.

    Après l’article du New York Times, les gestionnaires du site ont supprimé 80% du contenu dont l’identité de l’auteur était inconnue.

    « Ça n’a jamais été pour protéger les enfants, ça n’a jamais été pour protéger les victimes de viol ou de trafic d’humain. [Ce n’est pas surprenant] qu’il refuse de s’excuser aux victimes, ils font de l’argent sur leur dos », tranche-t-elle.

  • Nous n’apprenons à l’instant, L’EHESS (Le 96 boulevard Raspail) est occupée. La Brêche EHESS sur touiteur
    https://twitter.com/LaBrecheEHESS/status/1357802983472459781

    Des étudiant.e.s réunies en AG, après avoir échangé sur leurs conditions d’études, ont décidés d’occuper le 96, dans le but de se recréer des espaces collectifs de vies.

    (...) des aides financières pour toutes et toutes

    #occupation #étudiants #Paris #revenu

  • #Nicolas_Bouvier, le poète voyageur : prendre le large à travers les mots

    https://www.rtbf.be/musiq3/article/detail_nicolas-bouvier-le-poete-voyageur-prendre-le-large-a-travers-les-mots?id

    Voyages aux confins du monde

    Le dedans et le dehors est construit comme son titre, en deux parties, mais inversés. D’abord : le dehors, l’aventure, les départs, les voyages qui forment le matériau de base des poèmes et puis le dedans, le retour, et le temps de l’écriture à Genève son port d’attache.

    Sans le voyage je n’aurais pas écrit
    Sans les livres je n’aurais pas voyagé.

    #voyage #rêve #imaginaire

  • Assez historique : un hedge fund a subit des pertes de plusieurs milliards de dollars et risque la faillite, suite à l’action des usagers d’un subreddit.

    Affaire Gamestop : les fonds spéculatifs pris à leur propre jeu par les boursicoteurs américains
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/28/affaire-gamestop-les-fonds-speculatifs-pris-a-leur-propre-jeu-par-les-boursi

    Trente ans après, la roue a tourné. Cette semaine, le groupe new-yorkais Melvin Capital a perdu sa chemise sur les marchés – sur l’action de la société Gamestop, pour être précis –, le contraignant à mendier 2,75 milliards de dollars (2,27 milliards d’euros) auprès de ses concurrents pour éviter une faillite.

    Ses vainqueurs : une foule de boursicoteurs, saisis par l’ennui pendant la pandémie et qui se sont mis à jouer à Wall Street depuis qu’a éclaté le Covid-19. Ils se sont passé le mot sur le forum Reddit mais aussi sur Twitter ou Facebook, faisant monter, monter, monter l’action de Gamestop pour mieux ruiner Melvin Capital.

    Explication : Gamestop est une enseigne de jeux vidéos aux Etats-Unis. Elle est en difficulté, les clients préférant les jeux en ligne. Résultat, son action ne valait en mars 2020 que 2,57 dollars. Pariant sur une détérioration de sa santé financière, des hedge funds, dont Melvin Capital, l’ont vendue à découvert, c’est-à-dire sans posséder réellement les actions mais en espérant les acheter plus tard moins cher.

    Sauf que les boursicoteurs ont fait le pari inverse et se sont rués en masse sur l’action. Gamestop a pris près de 20 % lundi 25 janvier, a doublé mardi, et a vu son cours multiplié encore par 2,35 mercredi pour atteindre 347,51 dollars en clôture. L’entreprise valait alors 10,3 milliards de dollars, l’équivalent du français Renault. Une envolée irrésistible, irrationnelle, et alimentée par Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, qui avait tweeté sur l’affaire mardi soir.

    Si les petits porteurs ont acquis une telle puissance de feu, c’est que les règles du jeu ont un peu changé : jouer en Bourse ne coûte plus rien avec la disparition des commissions de transactions. Mieux, les applications comme Robinhood proposent des produits sophistiqués qui permettent aux particuliers de parier à la hausse ou à la baisse sur une action avec une mise de fond minime. Enfin, les petits investisseurs ont fait masse en se passant le mot sur les réseaux sociaux.

    La vente à découvert est très risquée. Lorsque vous achetez une action Gamestop 2,57 dollars et que l’entreprise fait faillite, vous risquez au maximum votre mise, soit 2,57 dollars. Si vous la vendez 2,57 dollars et qu’elle monte à 347,51 dollars, vous devez la racheter à ce prix et perdez 344,94 dollars, soit 134 fois votre mise initiale ! L’affaire est donc devenue ruineuse pour les hedge funds, qui ont choisi de prendre leurs pertes. « Nous avons fermé notre position », a fait savoir Melvin Capital. D’autres se sont prudemment retirés du jeu, dont Citron Research.

    Melvin Capital, première grande victime de la folie « GameStop » en Bourse, Actualité des sociétés - Investir-Les Echos Bourse
    https://investir.lesechos.fr/actions/actualites/melvin-capital-premiere-grande-victime-de-la-folie-gamestop-en-bou

    Pour le fonds d’investissement spécialisé dans les opérations de « short », ou vente à découvert, l’addition semble lourde, très lourde. Son montant n’est pas évoqué, mais les actionnaires Citadel et Point72 ont dû se contraindre à injecter près de 3 milliards de dollars dans Melvin Capital pour consolider les finances du fonds, rapporte le site de le chaîne de télé américaine.

    Dans cette affaire « GameStop », les vendeurs à découvert sont à la lutte avec des acheteurs physiques, ou détenteurs de positions à effet de levier, mais haussières. Et le terrain de jeu se déroule sur les forums de discussion, en particulier celui appelé « Wallstreetbets » de Reddit, un site web communautaire américain fonctionnant via le partage de signets permettant aux utilisateurs de soumettre leurs liens et de voter pour les différents posts. On comprend l’emballement et la frénésie qui peuvent naître de telles discussions, par des investisseurs souvent fraîchement arrivés en Bourse et attirés par des gains faciles, sur des dossiers de type « penny stock » tout particulièrement… Ce forum de Reddit regroupe plus de deux millions de membres.

    Selon les données du cabinet S3 Partners, les vendeurs à découvert avaient, lundi soir et avant la dernière poussée de 92% de l’action, donc, mardi, accumulé une perte à la valeur de marché de plus de 5 milliards de dollars depuis le début de l’année dans l’action GameStop, dont une perte évaluée à 917 millions de dollars lundi et 1,6 milliard de dollars vendredi.

    GameStop Stock Jumps to New Record - WSJ
    https://www.wsj.com/articles/gamestop-shares-surge-toward-fresh-record-ahead-of-opening-bell-11611579224

    On Reddit and chat forums, day traders were shouting it from the rooftops: Buy GameStop!

    Lots of people did, sending the shares of the once-moribund mall retailer to new highs in what has become a gladiator match between so-called redditors and Wall Street shorts. GameStop Corp. surged as much as 145% to $159.18 Monday morning, before sinking below Friday’s close only to bounce back up again to close Monday at $76.79, up 18%.

    The move, which extended GameStop’s gains for the year to more than 300%, is the latest sign that frenetic trading by individual investors is leading to outsize stock-market swings.

    The volatility prompted the New York Stock Exchange to briefly halt trading nine times. About 175.5 million shares changed hands Monday, the second-largest one-day total on record, according to Dow Jones Market Data. That compares with the 30-day average of 29.8 million shares.

  • Droit du travail : un chauffeur Uber requalifié en « salarié »
    http://www.bonnes-nouvelles.be/site/index.php?iddet=2849&id_surf=&idcat=305&quellePage=999&surf_lang=fr

    Je me sens comme un esclave : je travaille de longues heures chaque jour, sous les ordres d’une application, mais je n’ai pas de quoi me payer un salaire à la fin du mois. » Guillaume* est chauffeur indépendant, ou « limousine » comme on dit chez Bruxelles Mobilité, où il a obtenu sa licence il y a un peu plus de deux ans. Depuis novembre 2018, il « collabore » avec Uber, qui organise le transport rémunéré de citadins dans la capitale et un peu partout dans le monde. À ce stade, il n’a « plus rien à (...)

    #Uber #procès #législation #conducteur·trice·s #GigEconomy #travail

    • Je me sens comme un esclave : je travaille de longues heures chaque jour, sous les ordres d’une application, mais je n’ai pas de quoi me payer un salaire à la fin du mois. »

      Guillaume* est chauffeur indépendant, ou « limousine » comme on dit chez Bruxelles Mobilité, où il a obtenu sa licence il y a un peu plus de deux ans. Depuis novembre 2018, il « collabore » avec Uber, qui organise le transport rémunéré de citadins dans la capitale et un peu partout dans le monde. À ce stade, il n’a « plus rien à perdre », nous explique-t-il. « Mais peut-être, quelque chose à gagner ». À savoir : devenir salarié de la multinationale.

      Début juillet, Guillaume a introduit une demande de qualification de sa relation avec la plateforme d’origine américaine auprès de la Commission administrative de règlement de la relation de travail (CRT). Quand la nature de votre relation avec votre donneur d’ordre ou votre employeur vous apparaît comme suspecte, cet organe est là pour analyser votre cas et décider, si au regard de la législation locale, vous êtes salarié ou indépendant.

      « Je ne gagne pas ma vie décemment »

      Guillaume, sur papier, appartient à la seconde catégorie de travailleurs (les deux seules existant en droit du travail belge). Il a enregistré une société en personne physique, son véhicule lui appartient, il a obtenu seul les autorisations nécessaires pour exercer son métier. « Avec Uber, je ne connais que les inconvénients de ce statut, en aucun cas les avantages. Je ne gagne de toute façon pas ma vie décemment, donc j’ai décidé d’aller jusqu’au bout », poursuit le trentenaire.

      Une démarche concluante puisque Le Soir a appris que la CRT lui avait donné raison à travers une décision longue de 12 pages rendue le 26 octobre dernier : Uber est bien, selon la Commission qui dépend du SPF Sécurité sociale, l’employeur de Guillaume. Précisément, la CRT conclut après un examen approfondi que « les modalités d’exécution de la relation de travail sont incompatibles avec la qualification de #travail_indépendant ».

      Pour aboutir à cette conclusion – la question est épineuse et fait débat dans bon nombre de pays européens ainsi qu’aux États-Unis (lire ci-contre) –, plusieurs éléments contractuels ont été analysés. Notamment ceux qui concernent la #liberté_d’organisation_du_travail et d’organisation du #temps_de_travail de Guillaume, deux démarches inhérentes au #statut_d’indépendant. Deux leitmotivs aussi utilisés par Uber depuis son lancement : l’entreprise estime, en effet, que la #flexibilité de ses chauffeurs ainsi que leur #liberté de prester quand ils le souhaitent et pour qui ils le souhaitent est à la base de sa « philosophie ».

      « Je ne peux pas refuser une course »

      « La réalité est bien différente », détaille Guillaume. « Uber capte quasi tout le marché à Bruxelles et, si je suis connecté à l’#application, je n’ai pas le #droit_de_refuser une course. Si je le fais, Uber abaisse ma “#cotation”. Si je le fais trois fois de suite, Uber me vire », détaille Guillaume. Qui précise qu’il lui est également impossible de jongler entre plusieurs plateformes. « Si je suis sur deux applications et que j’accepte une course pour un autre opérateur et qu’Uber me demande d’être disponible, je suis obligé de refuser la course. Au final, comme expliqué, cela me porte préjudice. »

      Guillaume, en outre, ne connaît pas son itinéraire avant d’accepter de prendre en charge un client. « On peut m’envoyer à 10 kilomètres. Soit un long trajet non rémunéré pour un trajet payé de 1.500 mètres. » S’il choisit de dévier du chemin imposé par la plateforme, par bon sens ou à la demande d’un client pressé, le chauffeur se dit également régulièrement pénalisé. Chez Uber, le client est roi. Quand ce dernier commande une course, l’application lui précise une fourchette de #prix. « Évidemment, si je prends le ring pour aller jusqu’à l’aéroport, le prix de la course augmente car le trajet est plus long, mais le client peut très facilement réclamer à Uber la différence tarifaire. Même s’il m’a demandé d’aller au plus vite. » Dans ce cas de figure, la différence en euros est immédiatement déduite de la #rémunération de Guillaume.

      La CRT estime que le chauffeur ne peut pas influer sur la manière dont Uber organise un #trajet, qu’il « n’a aucune marge de manœuvre quant à la façon dont la prestation est exercée. (…) En cas de non-respect de l’#itinéraire, si le prix de la course ne correspond pas à l’estimation, il peut être ajusté a posteriori par Uber, le passager peut alors obtenir un remboursement mais le chauffeur ne sera payé que sur base du prix annoncé à ce dernier. (…) A aucun moment, un dialogue direct entre le chauffeur et le passager n’est possible. (…) De telles modalités obligent le chauffeur à fournir une prestation totalement standardisée. »

      Un chantier dans le « pipe » du gouvernement

      Guillaume n’est pas naïf, ses représentants qui l’ont accompagné dans la démarche administrative – le syndicat CSC via sa branche dédiée aux indépendants #United_Freelancers et le collectif du secteur des taxis – ne le sont pas non plus. Il sait que l’avis de la CRT est « non contraignant » pour Uber mais qu’elle a de lourdes implications pour son cas personnel. À moins d’être requalifié comme « salarié » par l’entreprise elle-même (un recommandé a été envoyé à ce titre aux différentes filiales impliquées en Belgique), il ne peut désormais plus travailler pour Uber.

      De son côté, Uber explique qu’il « n’a pas encore pas encore reçu le point de la vue de la CRT » mais qu’il « estime que la justice bruxelloise a déjà tranché en 2019 le fait que ses chauffeurs étaient indépendants » (un procès a opposé l’entreprise au secteur des #taxis et lui a donné raison, mais ce dernier a fait appel et le jugement n’a pas encore été rendu). La société américaine pourrait d’ailleurs attaquer la décision en justice. L’anglaise #Deliveroo avait opté pour cette démarche en 2018 après que le même organe a acté en 2018 qu’un de ses #coursiers indépendants était en réalité salarié de la plateforme (l’audience aura lieu en septembre de cette année).

      « Notre priorité est de faire réagir les autorités. Uber, comme d’autres plateformes, doit occuper ses travailleurs selon une qualification conforme à la réalité du travail. Soit les #prestataires sont véritablement indépendants et devraient, dès lors, pouvoir fixer leurs prix, leurs conditions d’intervention, choisir leurs clients, organiser leur service comme ils l’entendent… Soit Uber continue à organiser le service, à fixer les prix et les règles, à surveiller et contrôler les chauffeurs, et ceux-ci sont alors des travailleurs salariés », cadrent Martin Willems, qui dirige United Freelancers et Lorenzo Marredda, secrétaire exécutif de la CSC Transcom.

      Au cabinet du ministre en charge du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS), on confirme avoir déjà analysé les conclusions de la CRT et la volonté de débuter rapidement un chantier sur le sujet avec les partenaires sociaux. « Nous allons nous attaquer à la problématique des #faux_indépendants des #plateformes_numériques, comme décidé dans l’accord de gouvernement. L’idée est bien d’adapter la loi de 2006 sur la nature des #relations_de_travail. Cela pourrait passer par une évaluation des critères nécessaires à l’exercice d’une #activité_indépendante, par un renforcement des critères également. Mais il s’agit évidemment d’une matière qui doit être concertée », précise Nicolas Gillard, porte-parole.

      * Le prénom est d’emprunt, les décisions de la CRT sont anonymisées quand elles sont publiées.

      Des pratiques désormais similaires chez les taxis

      A.C.

      Selon le collectif des Travailleurs du taxi et la #CSC-Transcom, les problèmes constatés chez Uber sont actuellement également une réalité chez d’autres acteurs du secteur, en l’occurrence les #centrales_de_taxis. « Les taxis indépendants sont très dépendants des centrales. Et depuis leur #numérisation, il y a vraiment un glissement des pratiques. Les chauffeurs de taxi indépendants ne savent pas non plus où on les envoie avant d’accepter une course », explique Michaël Zylberberg, président du collectif. « La dernière version de l’application #Taxis_Verts est un clone de celle d’Uber. Au début, il y a cette idée de #concurrence_déloyale mais, comme le problème n’a pas été réglé, les centrales tendent à copier les mauvaises habitudes des plateformes. Cela est très inquiétant pour les travailleurs, qui perdent progressivement leur #autonomie », ajoute Lorenzo Marredda, secrétaire exécutif de la CSC-Transcom.

      Des décisions dans d’autres pays

      Mis en ligne le 13/01/2021 à 05:00

      Par A.C.

      Lors de son introduction en Bourse en 2019, Uber expliquait collaborer avec 3 millions de chauffeurs indépendants dans le monde. Fatalement, face à une telle masse de main-d’œuvre, qui se plaint souvent de #conditions_de_travail et de #rémunération indécentes, procès et interventions des législateurs ponctuent régulièrement l’actualité de l’entreprise. Ces derniers mois, trois décisions retiennent particulièrement l’attention.

      En #Suisse

      Plusieurs cantons sont en plein bras de fer avec la plateforme américaine. A #Genève et à #Zurich, les chauffeurs Uber sont désormais considérés comme des salariés. Les caisses d’#assurances_sociales réclament des sommes très importantes à l’entreprise, qui refuse jusqu’à présent de payer les #cotisations_sociales employeurs réclamées.

      En #France

      La# Cour_de_cassation a confirmé en mars dernier que le lien entre un conducteur et l’entreprise est bien un « #contrat_de_travail ». Les arguments utilisés se rapprochent de ceux de la CRT : la plus haute juridiction du pays a jugé que « le chauffeur qui a recours à l’application Uber ne se constitue pas sa propre clientèle, ne fixe pas librement ses tarifs et ne détermine pas les conditions d’exécution de sa prestation de transport ». Une #jurisprudence qui permet d’appuyer les demandes de #requalification des chauffeurs indépendants de l’Hexagone.

      En #Californie

      Une loi contraint, depuis le 1er janvier 2020, Uber et #Lyft à salarier ses collaborateurs. Les deux entreprises refusant de s’y plier ont investi environ 200 millions de dollars pour mener un référendum citoyen sur la question qu’ils ont remporté en novembre dernier, avec un texte baptisé « #proposition_22 ». Qui introduit pour les dizaines de milliers de chauffeurs concernés un #revenu_minimum_garanti et une contribution à l’#assurance_santé.

      #néo-esclavage #ordres #Bruxelles_Mobilité #sous-traitance #travailleur_indépendant #salariat #salaire #Commission_administrative_de_règlement_de_la_relation_de_travail (#CRT) #Belgique #droit_du_travail

    • Seule la gauche a voté en faveur du texte, rappelant que les jeunes sont « en première ligne de cette crise ».

      Il aura fallu à ces gavés affameurs 33 ans et l’assurance que ce soit rejeté pour y venir. Ils ont toujours dit :

      « Plus qu’un filet, il nous faut un tremplin », a affirmé, à droite, Agnès Canayer (LR).

      #précarité #PS #larmes_de_crocodiles #revenu #droits_sociaux #marketing_politique

    • Pour refuser de lever l’interdiction du RMI aux moins de 25 ans, Aubry, lorsqu’elle était ministre, disait pour sa part " nous ne voulons pas que les jeunes commencent dans la vie par l’indignité de l’assistance " .
      Peu après, début 1998 le premier ministre Jospin disait "préférer une société de travail à l’assistance" .
      En 2007, Sarkozy en campagne disait "le travail c’est la liberté".

      Aujourd’hui, les mesures pour les jeunes, c’est financer grassement les entreprises qui font travailler des apprentis, l’annonce que durant la crise sanitaire les étudiants pourront peut-être obtenir deux repas par jour à 1 euros, le service civique (au tarif du RSA interdit), une « garantie jeunes » (100 à 200 000 personnes visées) et l’usine à gaz des « aides » sélectives à hauteur de 1 491,03€ pour 6 mois elles-aussi récemment annoncées (budget et quantité inconnus)
      https://seenthis.net/messages/897569

      L’idée que la société est là pour aider les jeunes à s’insérer dans l’emploi vient en droite ligne des « stages Barre » crées en 1976. Comme dit Barbara Stiegler, il est finit le temps ou les prolos n’avaient pas peur du marché. Et ça a demandé un taff de longue haleine, qui doit sans cesse être recommencé.

  • RSA pour les moins de 25 ans : pas la « bonne solution » selon Bruno Le Maire
    https://www.sortiraparis.com/actualites/coronavirus/articles/240916-rsa-pour-les-moins-de-25-ans-pas-la-bonne-solution-selon-bruno-

    [Sur] l’élargissement de l’allocation du RSA aux tranches d’âges plus jeunes (dès que l’on a atteint la majorité), le ministre répond que l’on "construit sa vie par l’emploi que vous trouvez, par l’engagement que vous avez dans votre profession, c’est ça qui vous fait grandir" explique Le Maire. Selon lui, quand on "a 18 ans, ce qu’on veut, c’est un travail", insistant que le fait que les jeunes de moins de 25 ans veulent "une rémunération de son travail, pas une allocation" .

    A 18 ans, Le Maire intégrait une classe prépa. Il passe par l’ENA et finit ses études à 29 ans, sans s’être trop précipité vers l’emploi. Et pour cause, il est le fils d’un dirigeant de Total et a intégré l’ENS à 20 ans. Il touchait donc un salaire de fonctionnaire de plus de 1500€. Sortir d’ENS/ENA cela fait des années de cotisations retraite, contrairement aux autres années d’études et à celles de RSA ou d’autres formes de chômage non indemnisé.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Le_Maire

    #ministre #RSA #revenu #droits_sociaux #jeunes #travail #emploi #apprentissage

  • Des paysages et des visages, le voyage intellectuel de #Felwine_Sarr

    Felwine Sarr nous invite, dans "La saveur des derniers mètres", à partager ses voyages à travers le monde, mais aussi un cheminement intellectuel, celui d’un homme qui veut repenser notre manière d’#habiter_le_monde et redéfinir la relation entre l’Afrique et les autres continents.

    L’économiste sénégalais Felwine Sarr est l’un des intellectuels importants du continent Africain. Ecrivain et professeur d’économie, il est également musicien. Deux de ses livres ont notamment fait date : Afrotopia (2016) et Habiter le monde (2017). Avec Achille Mbembé, il est le fondateur des Ateliers de la pensée de Dakar. Chaque année, des intellectuels et artistes s’y rencontrent lors d’un festival des idées transdisciplinaire pour “repenser les devenirs africains” à travers des concepts adaptés aux réalités contemporaines.

    La littérature, les arts, la production d’imaginaires et de sens demeurent de formidables boussoles pour l’humanité. Nous sommes dans une crise de l’imaginaire, nous n’arrivons pas à déboucher les horizons. (Felwine Sarr)

    L’utopie nous dit qu’on peut féconder le réel, faire en sorte qu’il y ait un surcroit de réel. (...) Le premier travail est d’imaginer qu’ "il est possible de..." (...) Il faut reprendre le chantier qui consiste à dire qu’il existe des horizons souhaitables, qu’il faut les penser, les imaginer, et travailler pour les faire advenir. (Felwine Sarr)

    Felwine Sarr a été, avec l’historienne de l’art Bénédicte Savoy, chargé de rédiger un rapport sur la restitution des œuvres d’art africaines spoliées lors de la colonisation, remis à Emmanuel Macron en novembre 2018.

    Nous devons reprendre notre élan notamment en reconstruisant un rapport à notre patrimoine, à notre histoire. (Felwine Sarr)

    Son livre La saveur des derniers mètres (éditions Philippe Rey) est une invitation au voyage intellectuel et physique, le voyage des idées et des hommes, un plaidoyer presque, pour l’importance des rencontres et du dialogue avec l’autre. La confrontation avec des ailleurs (Mexico, Mantoue, Le Caire, Istanbul, Port-au-Prince, Cassis, Kampala, Douala), mais aussi le retour chez soi, l’île de Niodior, sa terre natale, son point d’ancrage, sa matrice. Imaginaire en voyage et voyage des imaginaires.

    Goûter à la saveur du monde est un droit qui doit être équitablement réparti. Il faut considérer la mobilité comme un droit fondamental. (Felwine Sarr)

    Un récit entre le carnet de voyage, les notes de l’économiste, les réflexions anthropologiques et les évasions poétiques. Une plongée intime dans des transports de la pensée et du coeur.

    Voyager permet d’avoir un regard en biais, en relief, à la fois en dedans et en dehors. (Felwine Sarr)

    Appartenir à une île, c’est devoir la quitter. (Felwine Sarr)

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/des-paysages-et-des-visages-le-voyage-intellectuel-de-felwine-sarr

    Lecture d’un texte de #Tanella_Boni :

    « Y aurait-il, depuis toujours, des peuples et des individus qui auraient droit à l’#aventure, suivraient leurs désirs de se déplacer en bravant toute sorte d’obstacles, et d’autres qui n’en auraient pas le droit. #Nous_sommes_tous_des_migrants et tout migrant a des #rêves et des #désirs. Certes, les lois doivent être respectées et les passages aux frontières autorisés, on ne part pas comme ça à l’aventure, dit-on. Comme ça, sur un coup de tête. Ou par pur #plaisir. Mais qui donc part aujourd’hui par pur plaisir sur les routes inhospitalières de nulle part. Dans certains pays où le mal-être des individus est palpable, chacun pourrait habiter quelque part, il y aurait moins de migration illégale. Je rêve, tandis que l’on continue de mesurer le seuil de pauvreté dans le monde. De nombreux pays africains vivent en dessous de ce seuil. Tout compte fait, est-ce que je sais de quoi habiter est le nom ? »

    –-> à l’occasion du festival Banquet d’été 2020

    #faire_monde #restitution #pillage #art #Afrique #colonialisme #imagination #imaginaire #utopie #futur #téléologie_inversée #covid-19 #coronavirus #rêves_collectifs #ouvrir_les_futurs #frontières #habiter #mobilité #migrations #liberté_de_mouvement #citoyenneté #liberté_de_circulation #inégalités #décolonialité #décolonial #décolonisation

    –—

    Il parle notamment des #ateliers_de_la_pensée (#Dakar) qu’il a co-fondés avec #Achille_Membé
    https://lesateliersdelapensee.wordpress.com

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