le jour où les oiseaux ont attaqué les banques | ou la vie sauvage
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C’est bien parce que la #dette touche à tous les aspects de nos vies que des revendications qui auraient eu leur place dans un programme social-démocrate classique apparaissent aujourd’hui comme des #revendications radicales (ou « unilatérales », pour reprendre les termes de l’accord du 20 février) : le maintien d’un régime de #retraites et d’une forme ou une autre de #droit du #travail est devenu une « revendication radicale » (une revendication susceptible de faire voler le système en éclats), l’accès aux #soins est devenu une « revendication radicale », produire, se nourrir, avoir un toit, cultiver un sol qui ne soit pas contaminé par des rejets toxiques ou étudier sont devenus des « revendications radicales » — « radicales », puisque nul ne saurait ignorer la dette et que les décisions sont soumises sans appel aux revirements des #marchés et au verdict des agences de notation.
On peut ainsi interpréter la #violence des mémorandums et le blocus financier auquel le pays est soumis depuis les "élections comme une démonstration, une leçon cruelle d’#économie par l’exemple : sans dette, pas de médicaments, pas de soins, pas de système éducatif, pas de chauffage, pas de manuels scolaires ; pas de droits sociaux, de société ni d’État sans accès aux marchés financiers ; « sans dette, vous n’êtes rien ».