• CARTE. Quel est le niveau de vie près de votre station de de RER ?

    http://www.francetvinfo.fr/choix/carte-quel-est-le-niveau-de-vie-de-votre-voisin-de-rer_2460056.html

    Pas archi facile à lire mais intéressant. Il faudrait reprendre le fichier et essayer d’autres trucs.

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/3126432#consulter

    Quel est le niveau de vie près de votre station de de RER ?
    Sur l’ensemble des communes d’Ile-de-France traversées par le RER et le Transilien, Grigny, dans l’Essonne, est celle dont le niveau de vie médian des ménages est le plus bas. Le 7e arrondissement de Paris abrite les stations les plus riches.
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    Nicolas Enault
    France Télévisions

    publié le 15/11/2017 | 07:01

    A Saint-Nom-la-Bretèche, le niveau de vie est trois fois supérieur à celui de La Courneuve. Comme chaque année, l’Insee publie son « Fichier localisé social et fiscal » (FiLoSoFi) qui mesure le niveau de vie médian des ménages dans chaque commune. La dernière édition en date repose sur les données recensées en 2014. Pour mieux observer la répartition des différents niveaux de vie dans la région parisienne, nous avons reproduit le plan des lignes de RER et du Transilien et nous y nous avons distingué les quelque 500 gares en fonction des données de l’Insee.

    Sur l’ensemble des villes analysées, celle où le niveau de vie est le plus haut (41 501,3 euros) est le septième arrondissement de Paris, qui abrite les stations de RER du Musée d’Orsay, du Pont de l’Alma et des Invalides. A l’inverse, la commune où le niveau de vie est le plus faible est Grigny dans l’Essonne, avec 13 095 euros. Ce niveau de vie correspond aux revenus annuels disponibles dans un ménage divisé par le nombre de membres de la famille du ménage. Quant à la médiane, elle est déterminée de façon à ce que la moitié de la population se trouve en dessous et l’autre moitié au-dessus.

    • le fichier source de l’INSEE reprend toutes les communes de France et contient plus de détails, il y a de la matière à faire mieux que cette carte
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/3126432

      Liste des variables
      Code géographique ;
      Libellé géographique ;
      Nombre de ménages fiscaux ;
      Nombre de personnes dans les ménages fiscaux ;
      Médiane du niveau de vie (€) ;
      Part des ménages fiscaux imposés (%) ;
      Taux de pauvreté-Ensemble (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a moins de 30 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 30 à 39 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 40 à 49 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 50 à 59 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 60 à 74 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a 75 ans ou plus (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages propriétaires de leur logement (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages locataires de leur logement (%) ;
      Part des revenus d’activité (%) ;
      dont part des salaires, traitements ou chômage (%) ;
      dont part des revenus d’activités non salariées (%) ;
      Part des pensions, retraites et rentes (%) ;
      Part des revenus du patrimoine et des autres revenus (%) ;
      Part de l’ensemble des prestations sociales (%) ;
      dont part des prestations familiales (%) ;
      dont part des minima sociaux (%) ;
      dont part des prestations logement (%) ;
      Part des impôts (%) ;
      Rapport interdécile 9e décile/1er decile ;
      1er décile du niveau de vie (€) ;
      9e décile du niveau de vie (€).

  • La pauvreté se concentre dans les villes-centres plus que dans les périphéries
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/06/02/la-pauvrete-se-concentre-dans-les-villes-centres-plus-que-dans-les-peripheri

    C’est dans les #centres-villes des grands pôles urbains que se concentre la #pauvreté en France, bien plus que dans les banlieues et les couronnes périurbaines. L’Insee livre, dans une étude publiée mardi 2 juin, une image détaillée et actualisée de la pauvreté, déjà esquissée dans son « Portrait social de la France » en novembre 2014. Et confirme qu’à rebours des thèses défendues par le géographe Christophe Guilluy en septembre 2014 dans son ouvrage La France périphérique (Flammarion, 18 euros), « la pauvreté est dans l’ensemble la plus forte dans les villes-centres des grandes aires urbaines ».

    Dans ces cœurs d’agglomération, 20 % des ménages en moyenne ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Le taux de pauvreté dans les villes-centres « atteint parfois deux à trois fois celui des banlieues et plus de quatre fois celui des couronnes périurbaines », souligne l’Insee. Plus on s’éloigne du centre, plus ce taux recule : il est de 14 % dans les proches banlieues, de 10 % environ dans les grandes couronnes.

    Dans les grands pôles urbains, les niveaux de vie médians « sont presque toujours plus élevés en banlieue qu’en ville-centre », souligne l’Insee. « Cela recouvre de grandes disparités : ces pôles urbains regroupent des villes hétérogènes, avec des populations aisées et de la pauvreté », précise Luc Brière, chef de la division statistiques régionales, locales et urbaines de l’Insee.

    « Revenu disponible »

    Pour établir ces statistiques basées sur les indicateurs de 2012 – les plus récents disponibles –, l’Insee a pu, pour la première fois, utiliser un fichier de #données_sociales et fiscales exhaustif, baptisé #Filosofi. Celui-ci croise les données fiscales issues de la direction des finances publiques et les données sur les #prestations_sociales fournies par les principaux organismes prestataires. « Ce fichier nous permet de nous baser sur le #revenu_disponible, et non seulement le revenu fiscal. Pour parler correctement de la pauvreté, il faut tenir compte aussi des prestations sociales reçues et des impôts payés, explique Luc Brière. Grâce à Filosofi, nous pouvons aussi travailler au niveau communal, et non plus seulement à une échelle départementale. »

    Alors que Christophe Guilluy, pour souligner la fracture entre des métropoles mondialisées et des territoires périphériques laissés pour compte, assurait que la question sociale se concentrait « de l’autre côté des métropoles, dans les espaces ruraux, les petites villes, les villes moyennes, dans certains espaces périurbains », l’étude de l’Insee montre au contraire une pauvreté limitée dans les communes situées aux portes des grandes aires urbaines.

    Et si les communes isolées, rurales ou peu denses situées en dehors de l’attraction d’un pôle urbain affichent un taux de pauvreté élevé – 17 % –, elles n’hébergent malgré tout que 5 % de la population pauvre en France. « Globalement, 77 % de la population pauvre réside dans les 230 grandes aires urbaines de métropole, dont 65 % dans les grands pôles urbains et 20 % dans l’aire urbaine de Paris » , résume l’Insee.

    De fortes inégalités

    Les villes-centres sont aussi celles qui concentrent les plus fortes inégalités. « Le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 10 % de personnes les plus aisées est en moyenne plus de 4,4 fois supérieur à celui en dessous duquel se trouvent les 10 % les moins aisés », détaille l’Insee. A Paris, ce coefficient est même de 6,7 fois… contre un rapport de 3,5 fois en moyenne sur l’ensemble de la population.

    Dans ces cœurs d’agglomération, la part des revenus du patrimoine représente 30 % du revenu pour les 10 % les plus riches, quand la part des prestations sociales atteint 46 % du revenu des 10 % les plus pauvres.

    Sans surprise, ce sont les ménages jeunes, les familles nombreuses et les familles monoparentales qui sont le plus touchés par la pauvreté. Dans les villes-centres, 27 % des ménages jeunes, 35 % des familles monoparentales et 37 % des ménages de cinq personnes et plus vivent en situation de pauvreté. A l’inverse, là aussi, c’est dans les couronnes des grands pôles urbains que ces taux sont les plus faibles.
    A plus grande échelle, les statistiques issues du fichier Filosofi soulignent une pauvreté très élevée en Corse, Languedoc-Roussillon et Nord - Pas-de-Calais (autour de 20 %), tandis que le taux de pauvreté reste autour de 10 % en Bretagne et Pays de la Loire. L’Ile-de-France compte à la fois les départements ayant le plus fort et le plus faible taux de pauvreté (9 % dans les Yvelines, 27 % en Seine-Saint-Denis).

    Après des décennies d’éviction des prolos et pauvres, Paris est exemplaire de cette forte polarisation sociale des grandes villes, une ville riche faite pour les riches, avec une quantifié phénoménale de pauvres (environ 70 000 #Rsastes et 250 000 #CMU, pour ne prendre que ces deux indices). Bien sûr, la pauvreté n’est pas qu’affaire monétaire ; d’une part la structure des dépenses diffère (moins de bagneule, plus de loyer) et les ressources disponibles aussi. Pas de potager, mais des transports éventuellement gratuits, une "offre culturelle dont une part est gratuite (plus de concert dans plus d’église, plus de musée accessibles aux chômeurs, etc), et souvent plus de facilité à être employé dans ces villes. Bref, le dic de l’’Insee est une saisie partielle. On est pas près de savoir qui sont les « vrais pauvres »...